Travailler dans la fonction publique hospitalière

Transcription

Travailler dans la fonction publique hospitalière
www.lagazette-sante-social.com
hors-série - mars 2007
ISS N 1 7 6 9 - 0 5 5 2
C<D<EJL<C;<J8:K<LIJJ8E@K8@I<J<KJF:@8LO
guide pratique
Travailler dans
la fonction publique
hospitalière
Découvrir le secteur
et la diversité des carrières
En partenariat
avec
16 fiches
métiers
La Fédération hospitalière de France
C
réée en 1924, la Fédération hospitalière de France (FHF) réunit plus de 1 000 établissements publics de santé
(hôpitaux) et autant de structures médico-sociales (maisons de retraite et maisons d’accueil spécialisées
autonomes), soit la quasi-totalité des établissements du secteur public.
Trois missions :
1. Promouvoir
l’hôpital public
3. Représenter
les établissements
Les valeurs essentielles d’accueil,
d’ouverture à tous, de proximité,
mais aussi d’excellence de l’hôpital public sont le fruit d’une histoire longue et riche. Elles sont
aussi porteuses d’avenir. Elles ont
plus que jamais besoin d’être défendues. La FHF s’y emploie en assurant la promotion de la culture
et des valeurs de l’hôpital public.
Elle organise ainsi chaque année
en alternance deux manifestations de référence : le Salon de
l’hôpital public, à l’occasion du
salon Hôpital Expo – Intermédica, et le Salon des professions de
la gérontologie et du handicap, à
l’occasion du salon Géront ExpoHandicap Expo
2. Informer
les établissements
http://www.fhf.fr
La FHF joue un rôle de conseil face aux
nombreux problèmes concrets qui peuvent survenir dans la vie quotidienne d’un
établissement public de santé. Les établissements hospitaliers peuvent solliciter à tout moment l’avis de la FHF dans
des domaines aussi vastes que les ressources humaines, les finances ou la
responsabilité juridique. Elle met aussi
à disposition de ses membres de nombreux outils :
Le site internet de la FHF (http://www.fhf.
fr) propose un annuaire des établissements en ligne. Ceux-ci disposent également sur le site d’un espace personnalisé à partir duquel ils peuvent consulter
des informations confidentielles, passer
des offres d’emploi, accéder aux données stratégiques de la BDHF.
Quatre lettres : la Lettre de la FHF, la Let-
tre Info en Santé, Dimension médicale,
l’essentiel de l’hôpital.
Deux revues : La Revue hospitalière de
France et la revue Techniques hospitalières) qui offrent aux adhérents et abonnés
des informations et analyses de fond sur
l’évolution du monde hospitalier.
Des ouvrages tels que : « l’hôpital de A à Z »
et « le guide de l’interne à l’hôpital public ».
Une représentation nationale : la
FHF désigne des représentants au
sein de nombreuses commissions
de premier plan : Conseil supérieur
des hôpitaux, Conseil supérieur de
la fonction publique hospitalière,
Commissions nationales et régionales de l’Organisation sanitaire et
sociale… Elle participe par ailleurs
à des organismes ayant compétence administrative sur le fonctionnement interne des établissements.
Elle assure enfin la promotion d’une
politique sociale de valorisation
des ressources humaines au travers de sa participation au sein de
plusieurs instances : Caisse nationale de retraite (CNRACL), Comité
de gestion des œuvres sociales,
Association nationale pour la formation permanente du personnel hospitalier…
Une représentation internationale : membre de la Fédération européenne des
hôpitaux (HOPE), la FHF est également
membre du conseil d’administration de
la Fédération internationale des hôpitaux
(FIH), dont le délégué général assure la
présidence.
La FHF, force de propositions. Depuis sa
création, la FHF n’a cessé d’influer sur
l’évolution de la législation hospitalière.
Elle continue d’affirmer chaque jour sa
force de proposition pour devenir l’interlocuteur privilégié des pouvoirs publics
dans la mise en place de toutes les réformes en cours. Elle se positionne comme
un partenaire constructif mais exigeant
sur la défense de l’hôpital public.
FHF - 33, avenue d’Italie, 75013 Paris,
tél. : 01.44.06.84.44
Avant-propos
Des métiers qui ont du sens
Peu de secteurs d’activité offrent une diversité aussi importante de
métiers que les établissements publics de santé, sociaux et médicosociaux. Le répertoire des métiers de la fonction publique hospitalière
édité par le Ministère de la santé en recense 183 recouvrant des domaines
d’activités très variés : les soins, la maintenance technique, la logistique,
la gestion et l’aide à la décision, etc.
La démographie de ce secteur est à l’image de celle de la France et va se
DR
traduire par un départ en retraite massif de très nombreux agents de la
fonction publique hospitalière. Les recrutements seront donc nombreux
dans les années à venir. Travailler à l’hôpital et dans les établissements sociaux et médico-sociaux
est une chance. Les valeurs de solidarité et d’accueil, les missions de soins, d’enseignement et de
recherche au service des malades sont porteuses de sens et donc de richesse dans l’exercice professionnel. Tournés vers la modernité et le progrès, utilisant les technologies les plus pointues, ces
établissements sont aussi et avant tout des entreprises de main-d’œuvre et de rapports humains.
Ceci signifie que le travail que l’on y fait est toujours un travail d’équipe et de relations humaines avec
les patients et les personnels.
Travailler à l’hôpital est une chance car non seulement les métiers y sont nombreux et variés, mais
ils sont en perpétuelle évolution. S’y côtoient des métiers « traditionnels » ; médecins, infirmières ; et
des métiers nouveaux, liés aux évolutions techniques et aux défis auxquels sont confrontés ces établissements (développement des systèmes d’information, amélioration des politiques d’achat…). Les
modes d’exercice se diversifient également avec le développement des réseaux, de l’hospitalisation à
domicile, des techniques de télétransmission.
Travailler à l’hôpital est une chance également car les évolutions de carrière ou les changements de
métiers y sont possibles : promotions professionnelles, validation des acquis de l’expérience, concours
internes… Des réflexions sont également en cours sur la coopération entre les personnels de santé,
que devront compléter des réflexions sur les passerelles entre métiers de manière à offrir des perspectives de carrière plus nombreuses et adaptées aux nouveaux besoins des structures sanitaires,
sociales et médico-sociales.
Recruter les hommes et les femmes dont les établissements auront besoin est donc à la fois un défi
et une ambition. Cette ambition, la Fédération hospitalière de France l’a faite sienne et s’est donc fixé
comme priorité de faire connaître et aimer les métiers hospitaliers. Rappelons que l’hôpital est le
service public préféré des Français.
Je vous invite donc à découvrir au fil de ces pages quelques métiers hospitaliers et à nous rejoindre.
Gérard Vincent,
délégué général de la FHF
Mars 2007
LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL -
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Sommaire
BURGER/PHANIE
Les soins, la maintenance technique, la logistique, la gestion et l’aide à la décision, etc.
A l’hôpital, les domaines d’activités sont très variés. Pour faire face à des départs
en retraite massifs dans les prochaines années, les recrutements seront nombreux.
La Fédération hospitalière de France (FHF) a élaboré des fiches métier pour faire
connaître les principaux métiers de la fonction publique hospitalière.
avant-propos
  3 Des métiers qui ont du sens
Panorama
  6 La diversité du secteur hospitalier
  8 U
n choix de métiers et de carrières
Fiches métier
11 T
echnicien en analyses médicales
13 Manipulateur d’électroradiologie
médicale
15 Les métiers techniques à l’hôpital
17 Directeur d’hôpital et directeur
d’établissement sanitaire et social
19 Secrétaire médicale
20 Agent des services hospitaliers
qualifié
21 Aide soignant
23 Auxiliaire de puériculture
25 Infirmier diplômé d’Etat
27 Infirmier de bloc opératoire diplômé
d’Etat
29
31
33
35
37
39
Infirmier anesthésiste diplômé d’Etat
Masseur-kinésithérapeute
Sage-femme
Médecin
Assistant de service social
Educateur spécialisé
40
40
41
42
39
our aller plus loin
P
Les sites internet
Les salons
Les publications
Se préparer aux concours
Ressources
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C<D<EJL<C;<J8:K<LIJJ8E@K8@I<J<KJF:@8LO
17, rue d’Uzès, 75108 Paris Cedex 02
Tél. 01 40 13 30 30 Fax : 01 40 13 51 06
Rédaction en chef : Philippe Pottiée-Sperry, Marie Bidault (adjointe) Iconographie : Cyrille Derouineau
a collaboré à ce guide : Catherine Maisonneuve.
Editeur : L’Action municipale. Dépôt légal : mars 2007. ISSN : 1769-0552
Directeur de la publication : Jacques Guy
Impression : SIB, 62205 Boulogne-sur-Mer
Photo de couverture : Philippe Mariana / editingserver.com
LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL -
Hôpital
Panorama
La diversité du secteur hospitalier
Comme pour la fonction publique d’État et la
fonction publique territoriale, le recrutement
dans la fonction publique hospitalière est assuré
par concours et les fonctionnaires sont regroupés en corps et en filières : personnels administratifs, personnels soignants, personnels éducatifs, personnels médico-techniques et personnels
techniques.
Les personnels travaillent au sein des hôpitaux
publics, mais aussi des 1147 établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes
publics, des 466 structures médico-sociales publiques relevant des services départementaux
de l’aide sociale à l’enfance, ou pour mineurs et
adultes handicapés ou centres d’hébergement et
de réadaptation sociale.
Mais l’hôpital public est évidemment le poids
lourd de la fonction publique hospitalière : il dispose d’un effectif médical de 87 000 médecins,
odontologistes, biologistes et pharmaciens qui
bénéficient d’un statut particulier et d’un effectif non médical de 730 000 personnes pour près
de 1 000 établissements de santé, qui ont soigné
en 2004 huit millions de patients.
Les missions
de l’hôpital public
Les missions de service public hospitalier sont
définies par le Code de la Santé publique. Il :
– assure les examens de diagnostic, la surveillance et le traitement des malades, des blessés et des
femmes enceintes, en tenant compte des aspects
psychologiques du patient ;
– participe à des actions de santé publique et notamment à toutes actions médico-sociales coordonnées et à des actions d’éducation pour la santé et de prévention ;
– participe à la mise en œuvre du dispositif de vigilance destiné à garantir la sécurité sanitaire, et
organise en son sein la lutte contre les infections
nosocomiales et les affections iatrogènes ;
– mène, en son sein, une réflexion sur les questions éthiques posées par l’accueil et la prise en
charge médicale ;
– met en place un système permettant d’assurer
la qualité de la stérilisation des dispositifs médicaux répondant à des conditions définies par voie
réglementaire.
Il concourt également :
- LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL
- à l’enseignement universitaire et post-universitaire et à la recherche de type médical, odontologique et pharmaceutique ;
- à la formation continue des praticiens hospitaliers et non hospitaliers ;
- à la recherche médicale, odontologique et pharmaceutique ;
- à la formation initiale et continue des sagesfemmes et du personnel paramédical et à la recherche dans leurs domaines de compétence ;
- aux actions de médecine préventive et d’éducation pour la santé ;
- à l’aide médicale urgente, en partenariat avec
tous les acteurs concernés ;
- à la lutte contre l’exclusion sociale, en relation
avec tous les acteurs et notamment le monde associatif.
Les modalités
d’hospitalisation
Selon la loi hospitalière de 1970 modifiée par la
loi de 1991, les établissements de santé (publics
ou privés) peuvent dispenser, avec ou sans hébergement :
– des soins de courte durée (« court séjour ») ou
concernant des affections graves pendant leur
phase aiguë (médecine, chirurgie, obstétrique,
odontologie, psychiatrie) ;
– des soins de suite ou de réadaptation dans le cadre d’un traitement ou d’une surveillance médicale, à des malades requérant des soins continus,
dans un but de réinsertion (« moyen séjour ») ;
– des soins de longue durée comportant obligatoirement un hébergement (« long séjour »),
pour des personnes n’ayant pas leur autonomie
de vie, principalement des personnes âgées ou
handicapées.
La loi de 1991 a également créé des modes d’hospitalisation alternatifs, de durée variable : hôpital
de jour et Hospitalisation à domicile (HAD)
Les différents types
d’établissements
Les hôpitaux publics sont des personnes morales
de droit public. Ils assurent une mission de service public et sont soumis au contrôle de l’Etat.
Le plus souvent rattachés à une commune, ils
jouissent d’une certaine autonomie de gestion.
Il existe différents types d’hôpitaux :
- les centres hospitaliers (CH) : leur mission est
d’assurer la plupart des soins aigus en médecine,
chirurgie et obstétrique ainsi que les soins de suite et de longue durée ;
- les centres hospitaliers régionaux universitaires,
établissements de référence ;
- les hôpitaux locaux : implantés à distance des
CH, ils assurent les soins médicaux courants des
populations vivant en milieu rural ;
- les centres hospitaliers spécialisés en psychiatrie qui assurent l’hospitalisation des patients en
psychiatrie.
Les centres hospitaliers
régionaux universitaires
Les centres hospitaliers régionaux (CHR) ont
une vocation régionale liée à leur haute spécialisation. Ils cumulent une fonction de soins courants vis-à-vis de la population de leur secteur et
une fonction de recours vis-à-vis des autres établissements de la région. Ils sont en grande majorité associés à une unité d’enseignement et de
L’avenir de l’hôpital
Le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, a annoncé en février 2007 les priorités du Plan
Hôpital 2012 : la mise aux normes des bâtiments, en particulier les services d’urgences ; l’informatisation des systèmes hospitaliers afin d’améliorer la coordination des soins et la prise
en charge rapide du patient ; l’amélioration des conditions de travail de l’ensemble des personnels hospitaliers et d’accueil des patients et de leur entourage ; le renforcement des complémentarités entre les différents hôpitaux d’un même territoire de santé.
De son côté, la Fédération hospitalière de France a présenté en décembre 2006 « 65 propositions pour l’avenir de l’hôpital » après une large concertation auprès des grands acteurs institutionnels du monde de la santé, de la communauté hospitalière et de tous ceux qui
s’intéressent à l’avenir de l’hôpital et qui se sont exprimés sur le blog « Heure H »
(http://heure-h.hopital.fr/).
Mars 2007
Alix/Phanie
recherche, UER, pour former un centre hospitalier universitaire, CHRU.
Les 29 CHU sont implantés à Amiens, Angers,
Besançon, Bordeaux, Brest, Clermont-Ferrand,
Dijon, Fort-de-France, Grenoble, Lille, Limoges,
Lyon (Hospices civils de Lyon), Marseille
(Assistance publique-Hôpitaux de Marseille),
Montpellier, Nancy, Nantes, Nice, Nîmes, Paris
(Assistance publique-Hôpitaux de Paris),
Poitiers, Pointe-à-Pitre, Reims, Rennes, Rouen,
Saint-Etienne, Strasbourg, Toulouse et Tours.
Les deux autres CHR se situent à Orléans et à
Metz-Thionville.
Les CHRU assurent 35 % de l’activité de soins
des hôpitaux publics français. En coopération
avec les 44 facultés de médecine et les 16 facultés
d’odontologie, ils assurent la formation médicale
de 34 700 étudiants. Quant à leurs 276 écoles spécialisées, elles préparent plus de vingt-cinq mille élèves aux métiers de soignants, de cadres de
santé, de techniciens de laboratoires et de cadres
de santé. Ils se sont dotés de structures de gestion et d’expertise dédiées à la recherche hospitalière : Directions ou Délégations à la recherche
clinique (DRC), Centres d’investigation clinique
(CIC) et Unités de recherche clinique (URC ou
Centres de recherche clinique). Ils jouent également un rôle majeur en matière d’innovation et
de dépôt de brevet.
Mars 2007
Les centres hospitaliers
Les centres hospitaliers généraux ont pour mission d’offrir des services diagnostiques et d’assurer la plupart des soins aigus en médecine, chirurgie et obstétrique ainsi que des soins de suite et de
longue durée. Au nombre de 518, ils représentent
plus de la moitié de la capacité d’hospitalisation
du secteur public. Ils sont en général le principal
employeur de leur ville d’implantation.
Certains sont spécialisés en psychiatrie adulte et
infanto-juvénile dans le cadre de la sectorisation
de la population.
Les hôpitaux locaux
Les hôpitaux locaux constituent un premier niveau de prise en charge pour les patients. A ce
titre :
– ils dispensent des soins à une population vivant à domicile, dans une zone géographique
de proximité, grâce aux services de médecine, de
soins de suite et de réadaptation, et aux
services d’hospitalisation, de soins, d’aide ou de
soutien à domicile (SSIAD, HAD…),
- ils accueillent dans des services adaptés (constituant un lieu de vie), une population âgée dépendante ou en perte d’autonomie, nécessitant un
accompagnement et des soins de qualité.
Leur fonctionnement médical repose, pour l’essentiel, sur des médecins généralistes
libéraux. L’hôpital local constitue un exemple
unique de collaboration entre la médecine libérale et la médecine hospitalière. Au nombre de 343,
les hôpitaux locaux représentent un tiers des établissements hospitaliers et jouent un rôle important dans la prise en charge des personnes âgées.
Beaucoup d’entre eux ont développé différents
métiers et compétences, ainsi qu’une palette très
large de services contribuant au soutien à domicile de la population (SSIAD, service d’aide à domicile, portage des repas, téléalarme…). Certains
ont par ailleurs mis en place des consultations
d’alcoologie, de surveillance de la grossesse et de
préparation à la naissance, ou des prises en charge
des populations en situation de précarité.
Les alternatives
à l’hospitalisation
se développent
Entre 1992 et 2003, le nombre de lits d’hospitalisation à temps complet installés, toutes disciplines et tous secteurs confondus, est passé
540 000 à 457 000. Cette diminution a surtout
touché le court séjour (médecine, chirurgie et
gynécologie-obstétrique), alors que les capacités
d’accueil ont augmenté en long séjour. Ce mouvement traduit l’évolution structurelle des formes de prises en charge, la diminution des durées
moyennes de séjour et le développement des alternatives à l’hospitalisation à temps complet. n
LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL -
Hôpital
Panorama
Un choix de métiers et de carrières
La fonction publique hospitalière est l’une des
trois fonctions publiques françaises, y exercent
des fonctionnaires mais également des médecins,
des agents contractuels et des vacataires.
Un fonctionnaire sur cinq travaille dans la fonction publique hospitalière où les métiers sont
très variés. Certes, on pense tout de suite aux
« blouses blanches », médecins, infirmières ou
aides-soignantes, mais sait-on que l’on peut y
faire carrière comme documentaliste, contremaître ou cuisinier ? Or, la fonction publique
hospitalière est confrontée à trois défis : départs
massifs à la retraite, nouveaux métiers, nouvelle
gouvernance.
Les filières
Plus de 823 000 personnes exercent environ 180
métiers différents répartis en grandes filières.
La filière paramédicale et soignante : la plus nombreuse avec 515 000 personnes soit près de 70 %
des effectifs de la fonction publique hospitalière, hors les 87 400 médecins, biologistes, pharmaciens et dentistes qui bénéficient d’un statut
à part.
Les infirmières sont les plus nombreuses, spécialisées et non spécialisées sont environ 218 300.
Viennent ensuite les aides-soignantes (169 400)
et les agents de service hospitaliers (70 700).
La filière technique et ouvrière emploie
82 700 personnes (11 %)
La filière administrative représente 11 % des effectifs (82 600)
La filière médico-technique (techniciens de laboratoires, manipulateurs d’électroradiologie
médicale…) 5 %
La filière socio-éducative (1 %)
Les sages-femmes (1 %) ne sont inclues dans
aucune filière compte tenu de leur spécificité
(personnel médical à compétence définie).
Les catégories
Comme les deux autres fonctions publiques
(d’Etat et territoriale), la fonction publique
hospitalière telle que la définit la loi du 9 janvier 1986, est organisée en statuts particuliers
à caractère réglementé avec différents grades :
- la catégorie A regroupe les fonctions de direction,
de conception et d’encadrement ainsi que les emplois de l’enseignement. Il faut en principe être titulaire d’un diplôme de l’enseignement supérieur
(bac + 3) pour pouvoir concourir en externe.
- LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL
- la catégorie B correspond à des postes d’encadrement intermédiaires et d’application. Les
concours de cette catégorie sont ouverts aux candidats détenteurs au minimum d’un baccalauréat. Cette catégorie prédomine chez les personnels soignants qui sont pour la plupart issus de
professions réglementées.
La fonction publique
hospitalière en chiffres
Chaque corps est classé dans l’une des catégories
A, B et C. Les corps vont des directeurs d’établissement aux personnels infirmiers ou aux cadres
socio-éducatifs en passant par les personnels
de rééducation, les éducateurs techniques spécialisés, les moniteurs d’atelier… Pour prendre
l’exemple des infirmières, elles sont réparties en
un corps de catégorie B mais aussi en 3 corps de
catégorie A si elles sont spécialisées : infirmières de bloc opératoire, infirmières anesthésistes,
puéricultrices.
Le recrutement
727 108 personnels non médicaux
titulaires dans la fonction
publique hospitalière
Le recrutement des agents de la fonction publique hospitalière s’effectue par concours.
dont
218 335 infirmiers
Concours externes
Les concours externes sont ouverts aux candidats justifiant de certains diplômes ou ayant accompli certaines études. Le diplôme ou niveau
d’études requis varie en fonction de la catégorie
du concours présenté : A, B ou C. Dans certaines
conditions, l’expérience professionnelle peut être
prise en compte en lieu et place d’un diplôme.
37 415 personnels
médico-techniques
24 066 secrétaires médicaux
3 708 personnels de direction
9 317 personnels éducatifs
et sociaux...
- la catégorie C regroupe les emplois d’exécution. La plupart des concours de catégorie C sont
ouverts sans condition de diplôme mais certains
d’entre eux requièrent la possession d’un CAP,
d’un BEP ou du brevet des collèges. Cette catégorie prédomine chez les personnels techniques.
Un grand nombre de recrutement sans concours
est possible pour cette catégorie.
Les corps
Le corps est la base d’organisation de la fonction
publique d’Etat et de la fonction publique hospitalière, l’équivalent dans la fonction publique
territoriale étant le cadre d’emploi.
En dehors du statut général de la fonction publique (dispositions communes de 1983 et dispositions spécifiques à chaque fonction publique), il
existe en effet un statut particulier du corps qui
en détermine les règles internes (conditions de
recrutement, durée et condition du stage, titularisation, modalités et règles d’avancement, le cas
échéant dispositions particulières).
Concours internes
Les concours internes sont ouverts aux agents titulaires ou non titulaires de l’administration, établissements publics et assimilés, justifiant d’une
certaine ancienneté de services. Cette condition
d’ancienneté est fixée par chaque statut particulier.
Troisièmes concours
Pour l’accès à certains corps, des concours réservés, appelés troisièmes concours, peuvent être
ouverts aux candidats qui justifient :
- de l’exercice pendant un certain nombre d’années d’une ou plusieurs activités professionnelles
(en tant que salarié de droit privé ou travailleur
indépendant) ;
- d’un ou plusieurs mandats de membre d’une
assemblée locale ;
- ou d’une expérience de responsable dans une
association (même en tant que bénévole).
La durée de ces activités ou de ces mandats ne
peut être prise en compte que si les intéressés
n’avaient pas la qualité, lorsqu’ils les exerçaient,
de fonctionnaire ou d’agent public.
Des recrutements sans concours peuvent intervenir en application de la législation concernant
Mars 2007
les personnes handicapées, lors de la constitution initiale d’un corps ou emploi, pour certains
agents de catégorie C, ou en cas de changement
d’établissement pour occuper un emploi auquel
le grade donne vocation.
Plus de 5 millions d’agents publics
Fonction publique
hospitalière
19%
Fonction publique
de l'État
51%
La carrière
Echelons et grades
La fonction publique française est une administration de carrière. Tout au long de sa vie professionnelle, le fonctionnaire va pouvoir progresser
en échelon et en grade. L’avancement d’échelon
se traduit par une augmentation de traitement.
Il a lieu de façon continue : chaque grade comporte plusieurs échelons et l’on avance d’échelon
en échelon dans un même grade. L’avancement
de grade (au choix, sur tableau ou par concours
interne) est une promotion qui appelle le fonctionnaire à des fonctions supérieures et entraîne
le passage dans un grade supérieur Le principe de
séparation du grade et de l’emploi garantit indépendance et mobilité au sein de la fonction publique. Depuis son recrutement et jusqu’à sa retraite,
la carrière du fonctionnaire est soumise à un ensemble de dispositions statutaires fixées par la loi
et par les règlements. Pour prendre l’exemple des
aides-soignantes qui constituent un corps, leur
carrière se déroule sur trois grades : classe normale, classe supérieure, classe exceptionnelle.
Formation
La formation constitue une voie importante de
promotion. C’est elle qui, par exemple, permet à
une aide-soignante, après 3 ans d’expérience professionnelle, de se présenter au concours d’entrée
pour la formation d’infirmière, ou à l’infirmière
de briguer un cursus en Institut de formation des
cadres de santé pour devenir cadre de santé et accéder à des fonctions d’animation, de gestion, ou
bien de formation et de pédagogie.
Validation des acquis
de l’expérience
Respectivement depuis janvier 2005 et janvier 2006, les diplômes professionnels d’aidesoignant et d’auxiliaires de puériculture peuvent être obtenus par la voie de la validation des
Fonction publique
territoriale
30%
DGAFP, bureau des statistiques, des études et de l’évaluation.
Sources : Insee, Drees, DHOS.
Des départs massifs à la retraite d’ici 2015
Les établissements de santé
vont devoir répondre au défi
démographique que
représentera le départ à
la retraite d’un agent sur deux
d’ici à 2015.
FPH
4,5 %
4,0 %
3,5 %
3,0 %
2,5 %
2,0 %
1,5 %
1,0 %
0,5 %
0,0 %
18
21 24 27 30 33 36 39 42 45 48 51 54 57 60 63
Effectifs par type d’établissement
Centres hospitaliers
(CH)
310 564
Centres hospitaliers
régionaux (CHR)
229 754
Centres hospitaliers
spécialisés (CHS)
Hopitaux locaux
(HL)
Non dénommés ailleurs
(NDA)
Les 31 centres hospitaliers
régionaux emploient 34 % des
effectifs médicaux et nonmédicaux des établissements
publics de santé français.
77 442
31 762
2 446
Source : Insee, exploitation des fichiers de paie
acquis de l’expérience et les personnels relevant
de la fonction publique hospitalière peuvent être
amenés à s’engager dans un tel processus. La VAE
d’aide soignante sera complétée dans les mois qui
viennent par celle d’infirmière et d’infirmière de
bloc opératoire. L’inscription sur une liste d’aptitude constitue également une autre modalité de
formation interne.
Un mode de recrutement méconnu : le Pacte
Mis en place en janvier 2006, le Pacte ou Parcours d’accès aux carrières territoriales, hospitalières et de l’Etat des trois fonctions publiques est une formation en alternance d’un ou deux
ans pour les jeunes de 16 à 25 ans de faible niveau de qualification. Ils bénéficient d’une formation qualifiante en alternance pendant au moins 20 % de la durée du contrat et sont suivis
par un tuteur qui les aide à faire valoir leurs qualités tout au long de leur parcours de professionnalisation. Ils perçoivent une rémunération qui varie selon leur âge, à l’instar des
« contrats de professionnalisation » du secteur privé, de 55 % à 70 % du minimum de traitement de la fonction publique. Le Pacte permet d’accéder à un emploi vacant entrant dans la
catégorie C (niveau CAP ou BEP) : ouvriers professionnels, agents techniques, agents administratifs, auxiliaires de vie sociale… Mais le dispositif, sans doute trop méconnu, peine à trouver sa place comme mode de recrutement.
Mars 2007
L’ensemble des trois fonctions
publiques françaises emploient
près de 5 millions d’agents. Ainsi,
un salarié sur cinq travaille dans
le secteur public. Parmi eux, 19 %
relèvent de la fonction publique
hospitalière.
Pour la fonction publique hospitalière, l’anticipation de l’évolution des métiers et des compétences est désormais un enjeu majeur pour préparer
les professionnels aux évolutions à venir.
De même, importe t-il de préparer les établissements de santé à répondre au défi démographique que représentera le départ à la retraite d’un
agent sur deux d’ici à 2015.
Conçu comme un outil d’aide à la décision pour
le management, les personnels, leurs représentants, un répertoire des métiers a été élaboré en
tant que support d’information sur les métiers,
permettant d’identifier les métiers présents dans
l’établissement, de quantifier les besoins en effectifs par métiers, à court, moyen et long terme. Il
permet, par ailleurs, de repérer les besoins en formation, de bâtir des actions de formation.
De son côté, la Fédération hospitalière de France (FHF) a élaboré quelques fiches-métiers destinées à faire connaître les principaux métiers de
la fonction publique hospitalière. Nous les présentons ici. n
LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL -
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Fiche métier
TECHNICIEN EN ANALYSES BIOMÉDICALES
IL
e technicien en analyses biomédicales effectue des
analyses biologiques qui concourent au diagnostic,
au traitement ou à la prévention des maladies humaines ou
qui font apparaître toute autre modification de l’état physiologique. Il agit sur prescription et sous la responsabilité
du directeur de laboratoire (médecin biologiste ou pharmacien biologiste). Au cœur des nouvelles technologies, il
peut aussi participer aux programmes de recherche et former les stagiaires (techniciens et internes en pharmacie).
Dans certains secteurs, il entretient et vérifie le bon fonctionnement des appareils.
Études préparant
au diplôme d’État
Le technicien est titulaire du diplôme d’État de technicien
en analyses biomédicales délivré par le ministère de la Santé
ou d’autres titres permettant l’exercice de cette profession
délivrés par le ministère de l’Éducation Nationale.
Le diplôme d’État se prépare en trois ans dans des Instituts
de formation agréés par le Préfet de région.
Accès
La formation est ouverte aux candidats âgés d’au moins
17 ans au 31 décembre de l’année des épreuves d’admission ;
• Justifiant :
- de l’obtention du baccalauréat français ou d’un titre admis en dispense, ou d’une attestation de réussite à l’examen spécial d’entrée à l’université, ou d’un diplôme d’accès aux études universitaires ;
- ou d’une expérience professionnelle de cinq années ayant
donné lieu à cotisation à la sécurité sociale.
• Ayant satisfait aux épreuves d’admission qui se composent :
- d’une épreuve de biologie, d’une durée de deux heures,
notée sur 20 ;
- d’une épreuve de physique, d’une durée d’une heure, notée sur 20 ;
- d’une épreuve de chimie, d’une durée d’une heure, notée sur 20.
Les épreuves portent sur une partie du programme de première et terminale scientifique.
• Les étudiants sont admis en fonction de leur rang de classement.
• L’admission définitive est subordonnée à la production
d’un certificat médical émanant d’un médecin agréé.
Formation
• Elle se déroule en trois ans, soit 2 175 heures d’enseignement théorique et pratique et 1 248 heures de stages.
Mars 2007
- chaque enseignement théorique et pratique fait l’objet
d’un contrôle continu : au maximum quatre évaluations
par an, chacune notée sur 20 ;
- chaque stage fait l’objet d’une note sur 20 attribuée par le
responsable du service dans lequel il est effectué.
• Pour passer dans l’année supérieure, les étudiants doivent :
- avoir obtenu une moyenne générale aux stages d’au moins
10 sur 20, sans note inférieure à 8 sur 20 ;
- avoir obtenu une moyenne générale aux enseignements
théoriques et pratiques d’au moins 10 sur 20, sans note
moyenne par discipline inférieure à 8 sur 20.
• Il n’y a pas de rattrapage pour les stages et les travaux
pratiques.
Délivrance du diplôme d’État
• Sont autorisés à se présenter aux épreuves, les étudiants
qui :
- ont obtenu une moyenne générale aux stages d’au moins
10 sur 20, sans note inférieure à 8 sur 20 ;
- ont obtenu une moyenne générale aux enseignements
théoriques et pratiques d’au moins 10 sur 20, sans note
moyenne par discipline inférieure à 8 sur 20 ;
- ont satisfait à la soutenance d’un mémoire portant sur
le stage d’approfondissement de troisième année, comprenant 15 à 20 pages. Celle-ci est d’une durée maximale
de 25 minutes, et est notée sur 20. La note obtenue entre,
avec celle obtenue au stage en question dans le calcul de
la note moyenne de stage de troisième année.
Le diplôme d’État comporte :
- une épreuve écrite de synthèse d’une durée de 4 heures
notée sur 40 portant sur l’intégralité du programme des
enseignements théoriques des trois années ;
- deux épreuves pratiques d’une durée de trois heures chacune.
La moyenne du contrôle continu des enseignements théoriques et pratiques de troisième année entre dans le total
des points exigés pour l’obtention du diplôme d’État (coefficient 4). Sont déclarés admis les étudiants qui ont obtenu
un total d’au moins 80 points.
Poursuivre
une formation après
le diplôme
• Le Diplôme d’État en analyses biomédicales donne un
accès de plein droit en licence de carrières sanitaires et sociales et en licence de sciences de l’éducation.
• Après cinq années d’exercice, il est possible de préparer en
un an le diplôme de Cadre de Santé.
BIBLIOGRAPHIE
w La Biologie : quelles
études pour quels
débouchés ? ONISEP,
Collection Infosup n° 184
LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL -
11
Fiche métier
Attention : il existe d’autres formations, dispensées par
l’Éducation nationale :
- Brevet de Technicien Supérieur (analyses biologiques,
BTS agricole option analyses biologiques et biotechnologiques ; bio-analyses et contrôles ; biotechnologie)
- Diplôme Universitaire de Technologie, spécialité biologie
appliquée, option analyses biologiques et biochimiques.
Pour connaître la liste des établissements préparant ces diplômes, contacter le ministère de l’Éducation nationale.
Carrière
Le technicien de laboratoire travaille principalement en laboratoire d’analyses médicales sous la responsabilité d’un
biologiste. Il peut être amené à effectuer des prélèvements
sanguins à l’intérieur du laboratoire sous le contrôle du
biologiste. Cette activité nécessite l’obtention du Certificat de capacité pour effectuer des prélèvements sanguins
organisé par les Directions départementales des affaires
sanitaires et sociales.
Cette profession permet également d’exercer dans de nombreux secteurs tels que la police technique et scientifique,
les laboratoires de recherche (CNRS, INSERM, INRA) ainsi
que des laboratoires industriels.
Carrière dans la fonction publique
hospitalière :
Elle se déroule sur trois corps. Depuis le 1er janvier 2002, les
techniciens de laboratoire hospitaliers bénéficient de perspectives de carrières élargies, à la suite de la création des
corps de cadre de santé et de directeur des soins.
- techniciens de laboratoire de classe normale
- techniciens de laboratoire de classe supérieure ;
- et un corps d’encadrement (catégorie A) qui comprend :
* techniciens de laboratoire cadres de santé ;
* techniciens de laboratoire cadres supérieurs de santé.
Le corps de directeur des soins de la filière médico-technique comprend deux grades (catégorie A) :
- directeur des soins de 2e classe ;
- directeur des soins de 1re classe.
Le deuxième grade du corps des techniciens de laboratoire
(classe supérieure) est accessible au fonctionnaire de classe normale parvenu au 5e échelon de son grade et comptant au moins 10 ans de services effectifs dans le corps. La
promotion s’effectue dans la limite de 30 % des promus
à compter du 1er janvier 2004. Toutefois, lorsque ce dernier pourcentage n’est pas applicable, une nomination au
moins peut être prononcée.
Le grade des techniciens de laboratoire cadres de santé est
accessible par concours sur titres interne ouvert aux techniciens de laboratoire titulaires du diplôme de cadre de santé
comptant, au 1er janvier de l’année du concours, au moins
cinq ans de services effectifs dans le corps.
Le grade des techniciens de laboratoire cadres supérieurs
de santé est accessible, après concours organisé dans chaque établissement, aux techniciens de laboratoire cadres de
santé comptant au moins 3 ans de services effectifs dans le
grade de cadre de santé.
Le corps de directeur des soins est accessible par concours
interne sur épreuves aux techniciens de laboratoire cadres
et cadres supérieurs de santé remplissant certaines conditions.
RENSEIGNEMENTS
COMPLÉMENTAIRES
• Cellule d’information et d’orientation des personnels de
laboratoires : www.ciolabo.com
• Association nationale des techniciens en
analyses biomédicales tél. : 01 44 49 49 35.
Rémunération nette mensuelle, primes non comprises, au 31 décembre 2005
• Classe normale :
- Début de carrière : 1 365 e
- Fin de carrière : 2 039 e
• Classe supérieure :
- Début : 1 810 e
- Fin : 2 258 e
• Cadre de santé :
- Début de carrière : 1 850 e
- Fin de carrière : 2 642 e
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humaines/Fiches
métiers)
Mars 2007
Fiche métier
MANIPULATEUR
D’ÉLECTRORADIOLOGIE MÉDICALE
IL
e manipulateur d’électroradiologie médicale est
un professionnel de santé qui, sur prescription et
sous la responsabilité d’un médecin, participe directement à la réalisation des explorations relevant de l’imagerie médicale (radiologie classique, scanographie, IRM) de
la médecine nucléaire (scintigraphie thyroïdienne, scintigraphie osseuse, etc.) et de l’électrophysiologie (électroencéphalogramme, etc.…) ou à des traitements (radiologie interventionnelle, radiothérapie).
Associant prise en charge du patient, réalisation de soins
liés aux explorations, dans le cadre des ses attributions
réglementaires et mise en œuvre de dispositifs de haute
technicité, le manipulateur a un double rôle : soignant et
médico-technique.
En 2006, 24 512 manipulateurs exercent en France ; 73 %
sont des femmes.
Études préparant
au diplôme
Actuellement, il existe deux filières de formation en 3 années après le baccalauréat :
• l’une, qui mène au diplôme d’État relevant du ministère
de la Santé, se fait au sein d’instituts de formation implantés généralement dans des centres hospitaliers universitaires (CHU) ;
• l’autre, qui conduit au diplôme de technicien supérieur
en imagerie médicale et radiologie thérapeutique, est préparée dans des lycées relevant du ministère de l’Éducation
nationale.
Malgré un intitulé différent, ces deux diplômes, équivalents
sur le plan légal et réglementaire, permettent d’exercer la
profession de manipulateur d’électroradiologie médicale
(dénomination officielle).
1. Le diplôme d’État (D.E.)
Accès
La formation est ouverte aux candidats :
• âgés d’au moins 17 ans au 31 décembre de l’année des
épreuves d’admission ;
• justifiant :
- de l’obtention du baccalauréat français ou d’un titre équivalent, ou d’une attestation de réussite à l’examen spécial
d’entrée à l’Université, ou d’un diplôme d’accès aux études universitaires,
- ou d’une expérience professionnelle de cinq ans ayant
donné lieu à cotisation à la sécurité sociale ;
• ayant satisfait aux épreuves d’admission qui comprennent :
Mars 2007
- une épreuve de biologie, d’une durée d’une heure trente
minutes, notée sur 20,
- une épreuve de physique-chimie, d’une durée d’une heure
trente minutes, notée sur 20.
Le programme de ces deux épreuves est celui de première
et terminale scientifiques (hors options). Les Instituts peuvent organiser une épreuve complémentaire (tests psychotechniques, contraction de texte ou entretien). Les candidats sont admis en fonction de leur rang de classement, la
note de zéro étant éliminatoire.
Admission
L’admission définitive est subordonnée à la production d’un
certificat médical émanant d’un médecin agréé attestant :
- que le candidat n’est atteint d’aucune affection physique
ou psychologique incompatible avec l’exercice de la profession. Il doit notamment mentionner que la numération globulaire et la formule sanguine sont normales et
attester l’absence de contre-indication à l’utilisation d’appareils d’imagerie par résonance magnétique (IRM),
- des vaccinations antidiphtérique, antipoliomyélitique,
antitétanique et antityphoïdique. Il doit également préciser que le candidat a subi un test tuberculinique et que
celui-ci est positif ou que deux tentatives infructueuses de
vaccination par le BCG ont été effectuées.
Formation
Elle dure trois ans, répartie sur 4 444 heures d’enseignement. Elle comporte des enseignements théoriques
(1 550 heures) et des stages (2 894 heures). L’évaluation est
double : elle comprend des contrôles continus conjugués à
des examens de passage en année supérieure.
Sont autorisés à passer dans l’année supérieure, les étudiants qui, après prise en compte des notes de l’évaluation
continue et aux épreuves de l’examen de passage, ont obtenu une moyenne d’au moins 10 sur 20, sans note inférieure à 8 sur 20.
Épreuves du diplôme d’État
Pour être admis à se présenter aux épreuves, les étudiants
doivent avoir effectué l’ensemble des stages de l’année et
obtenu une moyenne d’au moins 10 sur 20 à ceux-ci.
Le D.E. comporte deux groupes d’épreuves indépendantes :
* les épreuves théoriques : 4 épreuves écrites (physique,
imagerie médicale, radiothérapie, médecine nucléaire),
d’une durée variant entre une heure trente et trois heures, notées sur 20. La note de contrôle continu de l’année compte pour 20 % de la note totale des épreuves
théoriques.
Sont déclarés admis aux épreuves théoriques, les étudiants
qui obtiennent un total d’au moins 75 points ;
LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL -
13
Fiche métier
* les épreuves pratiques : trois mises en situation professionnelle d’une durée de 25 à 50 minutes, notées sur 20.
Sont déclarés admis aux épreuves pratiques les étudiants
ayant obtenu une moyenne d’au moins dix sur vingt à ces
trois épreuves, sans note inférieure à 8 sur 20.
Sont déclarés admis au D.E., les étudiants admis à chaque
groupe d’épreuves.
2. Le Diplôme de technicien supérieur (D.T.S.)
Accès
Le diplôme de technicien supérieur en imagerie médicale
est préparé soit par la voie scolaire (formation initiale), soit
par la voie de la formation continue.
La formation est ouverte aux titulaires du baccalauréat général, technologique et professionnel.
Admission
Elle est organisée sous la responsabilité des recteurs, prononcée par le chef d’établissement d’accueil après appréciation par la commission d’admission – constituée d’enseignants – du dossier de candidature du postulant.
L’admission définitive est subordonnée à la production
d’un certificat médical émanant d’un médecin agréé.
Formation
La durée des études est de 3 ans, répartie en enseignement
théorique (1 528 heures + 68 heures de soutien (physique,
anatomie physiologie)) et de stages (2 518 heures). L’évaluation des acquis se déroule sous la forme d’un contrôle
continu.
L’admission en 2e et 3e année se fait sur avis du conseil de
classe. À titre exceptionnel, le redoublement d’une année
peut être prononcé.
Épreuves du D.T.S.
Diplôme national de l’enseignement supérieur
• Conditions d’accès :
- Avoir été admis en formation initiale ou continue et avoir
suivi la totalité de la scolarité,
- Avoir effectué l’ensemble des stages.
• Six épreuves dont plusieurs à caractère professionnel.
Le D.T.S. est délivré à tous les candidats ayant obtenu une
moyenne générale égale ou supérieure à 10 sur 20 à l’ensemble des épreuves de l’examen affectées de leur coefficient. Le jury peut procéder à l’examen du livret scolaire et
du carnet de stage du candidat.
Le candidat ajourné peut, à sa demande, conserver pendant 2 sessions le bénéfice d’une note supérieure à 10 sur
20 obtenue à une ou plusieurs épreuves de l’examen. À la
session ultérieure le diplôme lui est délivré s’il obtient une
moyenne égale ou supérieure à 10 sur 20.
Il peut aussi choisir de passer l’examen épreuve par épreuve
et dans ce cas, le diplôme est délivré quand il a obtenu la
note de 10 sur 20 à chaque épreuve constitutive de l’examen (pendant 5 ans).
14 - LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL
Poursuivre une formation
après le diplôme
Après quatre années d’expérience professionnelle, le manipulateur peut suivre une formation, d’une année, dans
un institut de formation de cadres de santé. Ainsi, il pourra
exercer des fonctions de cadre gestionnaire dans un service
d’imagerie, de médecine nucléaire ou de radiothérapie. Il
pourra aussi enseigner dans un centre de formation.
Sous certaines conditions, il lui est possible d’accéder ensuite au grade de cadre supérieur. Par ailleurs, après réussite à un concours national et une année de formation à
l’École Nationale de la Santé Publique à Rennes, les cadres
peuvent devenir directeur des soins et coordonner l’activité de plusieurs services médico-techniques ou diriger un
Institut de Formation.
Certains diplômes universitaires peuvent être accessibles
aux manipulateurs, dont la licence de sciences sanitaires et
sociales ou de sciences de l’éducation.
RENSEIGNEMENTS
COMPLÉMENTAIRES
Association française du personnel paramédical
d’électroradiologie
(AFPPE), 47, avenue Verdier, 92120 Montrouge
Les adresses des écoles
sont consultables sur leur
site, www.afppe.com
Carrière
Le manipulateur d’électroradiologie médicale évolue au
cœur des nouvelles méthodes d’imagerie médicale, de
médecine nucléaire et de radiothérapie (IRM, scanner,
PetScan, etc.). Cette profession s’exerce uniquement à titre salarial au sein des établissements de santé (hôpitaux,
cliniques) mais aussi dans des centres ou cabinets d’imagerie privés.
Dans la fonction publique hospitalière, la carrière se déroule sur trois corps. Depuis le 1er janvier 2002, les manipulateurs d’électroradiologie médicale hospitaliers bénéficient
de perspectives de carrières élargies, à la suite de la création
des corps de cadre de santé et de directeur des soins.
La rémunération nette au 31 décembre 2005 se présente comme suit :
- manipulateur de classe normale
Début de carrière : 1 363 e
Fin de carrière : 2 131 e
- manipulateur cadre de santé
Début de carrière : 1 758 e
Fin de carrière : 2 784 e
- manipulateur cadre supérieur de santé
Début de carrière : 2 474 e
Fin de carrière : 2 998 e
Le corps de directeur des soins de la filière médico-technique comprend deux grades :
- directeur des soins de 2e classe
- directeur des soins de 1re classe
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humaines/Fiches
métiers)
Mars 2007
Fiche métier
LES MÉTIERS TECHNIQUES À L’HÔPITAL
I
l existe de nombreux secteurs d’activités techniques à
l’hôpital : la blanchisserie, la cuisine, le service d’entretien des locaux (électricité, plomberie, peinture, jardins),
les services biomédicaux, l’informatique, etc.…
Les professions
La catégorie des personnels techniques à l’hôpital est
constituée de trois corps :
- les ingénieurs hospitaliers ;
- les techniciens supérieurs ;
- les dessinateurs.
Les ingénieurs hospitaliers
Les ingénieurs hospitaliers exercent leurs fonctions selon
leur spécialité dans les domaines de l’ingénierie, de l’architecture, de l’appareillage biomédical, de l’informatique ou dans tout autre domaine à caractère technique et
scientifique.
Dans les domaines de leur compétence, ils coordonnent les
activités qui concourent à la réalisation des objectifs arrêtés
par le directeur de l’établissement.
A ce titre, ils réalisent les études préalables et mettent
au point les projets, élaborent et gèrent les programmes
dont ils conduisent la réalisation, participent au choix,
à l’installation et à la mise en œuvre des équipements, y
compris médicaux. Ils dirigent les personnels placés sous
leur autorité et assurent leur formation spécifique.
Les techniciens supérieurs
Les techniciens supérieurs participent sous l’autorité du
chef d’établissement ou, le cas échéant, de l’ingénieur auprès
duquel ils sont affectés à la préparation et au contrôle de
l’exécution des opérations techniques ou scientifiques.
Ils collaborent à l’élaboration des projets de travaux neufs
et d’entretien, peuvent être investis de la gestion technique
d’une partie de service et chargés du fonctionnement, de
l’entretien, de la maintenance et du contrôle de certains
matériels de haute technicité.
Ils exercent leurs fonctions, selon leur spécialité, dans les
domaines de la gestion technique et de la logistique, des
techniques biomédicales, du dessin, de l’hygiène, de la sécurité et de l’environnement, de la prévention et de la gestion
des risques, de la qualité et de l’accréditation, de l’informatique, des télécommunications et des systèmes d’information, des techniques d’organisation, des techniques de la
communication et des activités artistiques ainsi que dans
tout autre domaine à caractère technique et scientifique.
Les dessinateurs
Les dessinateurs sont chargés d’établir les dessins et les
plans, notamment par les techniques de la conception as-
Mars 2007
sistée par ordinateur, selon les directives données par les
ingénieurs ou les techniciens supérieurs auprès desquels
ils sont affectés.
Concours et formation
Les ingénieurs hospitaliers
Le métier d’ingénieur hospitalier est accessible à partir de formations de niveaux III et II (Bac +2 à Bac +4)
dans le domaine scientifique, technique ou industriel,
complétées par une expérience professionnelle ayant
permis d’acquérir la méthodologie et les connaissances techniques.
L’accès est possible par promotion interne ou mobilité externe, souvent avec une formation continue. Les diplômes
des écoles d’ingénieurs ou de troisième cycle d’enseignement supérieur sont généralement requis. Le recrutement
s’effectue au niveau du doctorat pour les spécialisations
très « pointues ». La maîtrise de logiciels de conception et
de dessin assistés par ordinateur (CAO, DAO) est fréquemment exigée.
Le concours sur épreuves est ouvert aux fonctionnaires et
agents justifiant de quatre années au moins de services effectifs dans un corps, cadre d’emploi ou emploi classé dans
la catégorie B.
L’examen professionnel est ouvert aux :
- Techniciens supérieurs justifiant de dix années au moins
de services effectifs dans leur corps.
- Techniciens supérieurs de classe exceptionnelle justifiant
de huit années au moins de services effectifs dans les grades de technicien supérieur de classe supérieure ou de
classe exceptionnelle.
La formation est réalisée dans les écoles d’ingénieurs. Toutefois pour l’option ingénieur biomédical, quatre écoles
assurent cette formation :
- UTC de Compiègne, tél. : 03 44 23 26 77
ou tél. : 03 44 23 43 84
- ESIL de Marseille, tél. : 04 91 82 85 00
Web : www.esil.univ-mrs.fr
- Université Claude Bernard – Lyon, tél. : 04 72 44 82 25
ou 04 72 44 85 09
- Université de Nice, tél. : 04 92 07 65 47 ou 04 92 07 63 68.
Les techniciens supérieurs
Ce métier est accessible :
• Par concours externe sur titres ouvert aux titulaires d’un
diplôme sanctionnant un premier cycle d’études supérieures, d’un titre ou diplôme homologué au niveau III ou
d’une certification inscrite au répertoire national des certifications professionnelles.
• Par concours interne ouvert aux fonctionnaires et agents
publics ainsi qu’aux agents en fonctions dans une organi-
BIBLIOGRAPHIE
w E
ntrer dans une école
d’ingénieur en
admission parallèle,
Céline Manceau,
Éditions l’Étudiant
LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL -
15
Fiche métier
sation internationale intergouvernementale à la date de
clôture des inscriptions, comptant au moins quatre ans de
services publics au 1er janvier de l’année au titre de laquelle
est organisé le concours.
• Par un concours réservé ouvert aux candidats justifiant
de l’exercice, pendant une durée de quatre ans au moins,
d’une ou de plusieurs activités professionnelles. Ces activités doivent correspondre à des fonctions portant sur des
projets techniques ou de travaux accomplis.
Rémunération nette mensuelle, prime de technicité
incluse, au 31 décembre 2005
• Ingénieur hospitalier subdivisionnaire :
- Début de carrière : 2 066 e
- Fin de carrière : 3 350 e
• Ingénieur hospitalier en chef :
- Début de carrière : 3 400 e
- Fin de carrière : 4 230 e
Les dessinateurs
Le corps des techniciens supérieurs comprend trois grades :
technicien supérieur hospitalier, technicien supérieur principal, technicien supérieur chef.
Rémunération nette mensuelle, prime de technicité incluse, au 31 décembre 2005
• Technicien supérieur hospitalier :
- Début de carrière : 1 600 e
- Fin de carrière : 2 560 e
• Technicien supérieur hospitalier principal :
- Début de carrière : 2 010 e
- Fin de carrière : 2 710 e
• Technicien supérieur hospitalier chef :
- Début de carrière : 2 145 e
- Fin de carrière : 2 890 e
• Par concours sur titre ouvert dans chaque établissement, aux titulaires d’un des titres ou diplômes dont la
liste est fixée par arrêté du ministre chargé de la santé ou
aux titulaires d’un diplôme délivré ou reconnu dans un
des États membres de l’Union européenne dont l’équivalence a été reconnue avec les titres ou diplômes précités.
• Par concours sur épreuves ouvert dans chaque établissement, aux fonctionnaires et agents en fonction.
Dans la limite du tiers du nombre des titularisations prononcées, par examen professionnel ouvert aux fonctionnaires et agents appartenant à un corps classé dans la catégorie C et justifiant de neuf années au moins de services
publics.
Carrière
Ingénieurs Hospitaliers
Le corps des ingénieurs comprend cinq grades : ingénieur
hospitalier subdivisionnaire, ingénieur hospitalier en chef,
ingénieur hospitalier en chef de 1re catégorie de seconde
classe, ingénieur hospitalier en chef de 1re catégorie de 1re
classe et ingénieur hospitalier en chef de 1re catégorie hors
classe.
RENSEIGNEMENTS
COMPLÉMENTAIRES
Retrouvez la liste des
écoles d’ingénieurs sur : www.education.gouv.fr
Les techniciens supérieurs
Les dessinateurs
Le corps des dessinateurs comprend trois grades : dessinateur, dessinateur chef de groupe et dessinateur principal.
Rémunération nette mensuelle, primes non
incluses, au 31 décembre 2005
• Dessinateur :
- Début de carrière : 1 250 e
- Fin de carrière : 1 500 e
• Dessinateur chef de groupe :
- Début de carrière : 1 300 e
- Fin de carrière : 1 580 e
• Dessinateur principal :
- Début de carrière : 1 500 e
- Fin de carrière : 1 645 e

16 - LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL
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(Dossiers/Ressources
humaines/Fiches
métiers)
Mars 2007
Fiche métier
DIRECTEUR D’HÔPITAL et DIRECTEUR
D’ÉTABLISSEMENT SANITAIRE ET SOCIAL
Les directeurs d’hôpital
Ils forment un corps de catégorie A de la fonction publique hospitalière. Ils exercent leurs fonctions dans les établissements publics de santé de plus de 250 lits, de nature et
de taille diverses. Ils peuvent exercer des fonctions de chef
d’établissement ou de directeur adjoint.
Les directeurs d’établissement sanitaire et social - DESS
Ils forment un corps de catégorie A de la fonction publique hospitalière. Ils exercent leurs fonctions dans les établissements publics de santé et les établissements d’hébergement pour personnes âgées de moins de 250 lits. Ils
peuvent exercer des fonctions de chef d’établissement ou
de directeur adjoint.
Les directeurs d’établissement social et médico-social – DESMS
Ils forment un corps de catégorie A de la fonction publique hospitalière. Ils exercent leurs fonctions dans les établissements d’aide sociale à l’enfance, les établissements
pour personnes handicapées ou les centres de réadaptation sociale.
Les DESS et les DESMS peuvent également exercer dans
les établissements publics de santé en qualité de directeuradjoint.
À noter qu’un projet de fusion de ces deux corps est actuellement en cours de discussions
Nature de la fonction
Le directeur d’hôpital
Elle est différente selon que le directeur d’hôpital est chef
d’établissement ou directeur adjoint au sein d’une équipe
de direction.
- Dans le premier cas : le directeur d’hôpital assure la gestion et la conduite générale de l’établissement. Il prépare
les travaux du conseil d’administration et met en œuvre la
politique définie par lui.
- Dans le deuxième cas : les directeurs d’hôpitaux sont, en
tant qu’adjoints du chef d’établissement, à la tête de directions fonctionnelles relatives aux finances, aux ressources
humaines, aux services économiques et logistiques, aux
travaux et au patrimoine, aux systèmes d’information et à
la qualité notamment.
Le directeur d’établissement sanitaire et social
- Il peut être chef d’établissement des hôpitaux de moins de
250 lits ne comportant pas de services de chirurgie, d’obstétrique ou d’hospitalisation sous contrainte.
Mars 2007
- Il peut être directeur adjoint dans l’ensemble des établissements publics de santé ou d’hébergement pour
personnes âgées. Il exerce sous la responsabilité du chef
d’établissement dans le cadre des délégations qui lui
sont confiées, ses attributions se situant dans les domaines gériatriques.
Qualités requises
Le directeur d’hôpital et le directeur d’établissement sanitaire et social doivent posséder différentes qualités :
- de la créativité ;
- une réflexion prospective ;
- le sens du travail en équipe et du collectif ;
- l’aptitude à la concertation et à la négociation ;
- la capacité à concilier des logiques parfois contradictoires ;
- une grande rigueur méthodologique et organisationnelle ;
- la capacité de décider ;
- le sens de la communication.
En plus de ces capacités, ils doivent maîtriser des connaissances techniques dans les divers domaines de la gestion
hospitalière comme les ressources humaines, les finances,
la qualité.
Concours
Les directeurs d’hôpital
Conditions d’inscription
Le directeur d’hôpital est recruté par concours national.
Nul ne peut se présenter plus de 3 fois à ce concours.
Les concours sont organisés par le ministère chargé de la
santé.
Concours interne
Les candidats doivent être de nationalité française, être
fonctionnaires ou agents de l’État, des collectivités territoriales et des établissements publics à caractère administratif ou sanitaire sociaux et médico-sociaux. Ils doivent
justifier soit de deux ans de services effectifs depuis la titularisation, soit de quatre ans de services publics.
Concours externe
Les candidats doivent être de nationalité française, avoir
40 ans au plus au premier janvier de l’année du concours,
être titulaire de l’un des diplômes exigés pour l’admission
au concours externe d’entrée à l’ENA.
LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL -
17
Fiche métier
Les directeurs d’établissement sanitaire et social
Carrière
Conditions d’inscription
Le directeur d’établissement sanitaire et social est recruté
par concours national ouvert aux candidats âgés de 45 ans
au plus au 1er janvier de l’année du concours et titulaires
de l’un des diplômes exigés pour l’admission au concours
externe d’entrée à l’ENA.
Les concours sont organisés par le ministère chargé de la
santé.
Les élèves qui ont passé avec succès les épreuves du cycle de
formation choisissent, en fonction de leur rang de classement, un poste parmi la liste qui leur est proposée. Ils sont
titularisés dans le corps des directeurs d’hôpital après avis
de la commission administrative paritaire compétente.
Le corps des directeurs d’hôpital comporte 2 grades :
- directeur de classe normale,
- directeur hors classe,
Pour être nommé à la hors classe, il faut avoir atteint le
6e échelon de son grade et avoir fait au moins deux mobilités dont une en dehors de l’établissement.
Les directeurs sont, en règle générale, logés dans l’établissement dans lequel ils sont affectés. Une mobilité professionnelle et géographique est organisée et encouragée tout
au long de leur carrière.
Concours interne et externe
Les directeurs d’établissement sanitaire et social sont recrutés sur le plan national par la voie :
- d’un concours externe (de niveau minimum licence) ;
- d’un concours interne (réservé aux agents publics comptant au moins quatre ans de services publics effectifs au
1er janvier de l’année du concours).
Ils sont nommés par le Ministre chargé de la santé.
Tour extérieur
Il existe également un recrutement DESS par le tour extérieur au sein des autres fonctions publiques. Les stagiaires
du tour extérieur suivent une formation théorique et pratique d’adaptation à l’emploi.
Formation
Les directeurs d’hôpital
Les candidats admis au concours sont nommés stagiaires
élève-directeur et entrent en cycle de formation théorique
et pratique des élèves directeurs de classe normale. Ils sont
tenus de souscrire un engagement de servir d’une durée de
dix ans. Ils reçoivent une formation rémunérée théorique
de 14 mois entrecoupée de périodes de stage d’une durée
totale de 13 mois (soit un total de 27 mois de formation).
Les directeurs d’établissement sanitaire et social
Les candidats admis au concours sont nommés stagiaires et suivent un cycle de formation théorique et pratique
d’une durée totale de 24 mois durant lesquels ils sont rémunérés.
La formation est assurée par l’École nationale de la santé publique (ENSP, avenue du Professeur Léon Bernard,
35000 Rennes, tél. : 02 99 02 22 00).
Les directeurs d’hôpital
RENSEIGNEMENTS
COMPLÉMENTAIRES
- Sur internet – ww.sante.gouv.fr,
Rubrique « emplois et
concours »
- Par courrier : ministère
de la Santé, de la Famille
et des Personnes
Handicapées
DHOS – Bureau P3
Concours des directeurs
d’hôpital
8, avenue de Ségur
75350 Paris 07 SP
Rémunération nette mensuelle au 31 décembre
2005 hors primes et indemnités
• Directeur stagiaire : 1 518 e
• Directeur de classe normale :
- Début de carrière : 2 762 e
- Fin de carrière : 4 005 e
• Directeur hors classe :
- Début de carrière : 4 073 e
- Fin de carrière : 5 260 e
Les directeurs d’établissement sanitaire et social et directeurs d’établissement social
et médico-social
Les élèves qui ont satisfait aux épreuves de validation de
fin de formation choisissent, en fonction de leur rang de
classement, une affectation sur la liste des postes offerts. Ils
sont titularisés après avis de la commission administrative
paritaire compétente.
Le corps des directeurs comporte 2 grades :
- Directeur de classe normale
- Directeur hors classe
Rémunération nette mensuelle hors prime au 31 décembre 2005
• Directeur stagiaire : 1 481 e
• Directeur de classe normale :
- Début de carrière : 2 000 e
- Fin de carrière : 3 076 e
• Directeur hors classe :
- Début de carrière : 3 137 e
- Fin de carrière : 3 434 e
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18 - LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL
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(Dossiers/Ressources
humaines/Fiches
métiers)
Mars 2007
Fiche métier
SECRÉTAIRE MÉDICALE
L
es secrétaires médicales assurent le fonctionnement
des secrétariats médicaux. Elles sont notamment
chargées de la gestion administrative des dossiers des patients et contribuent à la délivrance de renseignements
d’ordre général, dans leur domaine de compétence.
Missions
La secrétaire médicale assure de nombreuses missions :
- elle accueille les patients et les renseigne sur les différentes
démarches administratives à accomplir ;
- elle constitue le dossier administratif et médical des patients ;
- elle assume le travail dactylographique du service médical ;
- elle fixe les rendez-vous des patients auprès des médecins
spécialistes (radiologie, scanner…) ;
- elle assure le suivi, le classement et l’archivage des dossiers médicaux ;
- elle tient informée l’équipe médicale sur la situation administrative du malade lors des réunions de groupe ;
- elle diffuse à l’équipe médicale les informations émanant
de l’administration.
Compétences
Pour assurer ses missions, les qualités requises sont :
- une bonne capacité d’écoute et de concentration ;
- une bonne maîtrise de l’orthographe et de la terminologie médicale ;
- le sens de l’organisation ;
- la discrétion (la secrétaire médicale est soumise au secret
professionnel) ;
- le goût pour le contact avec le public.
Formation
Le métier de secrétaire médicale est accessible à partir
de formations de niveau IV (baccalauréat professionnel
option secrétariat, comptabilité, BT secrétariat, CFPA…)
ou de niveau III (BTS bureautique et secrétariat), acquises par la formation initiale ou continue.
Dans le secteur public, ce métier est accessible par concours
sous certaines conditions de recrutement et de niveau de
formation.
RENSEIGNEMENTS
COMPLÉMENTAIRES
Association des secrétaires
médicales : www.asmr.org
Concours
Le recrutement se fait par voie de concours externe et interne sur épreuves.
Pour les concours externes, peuvent faire acte de candidature, les titulaires du baccalauréat (le Bac SMS est bien
adapté) ou d’un diplôme équivalent.
Pour les concours internes, peuvent faire acte de candidature, les fonctionnaires et les agents des établissements de
l’État. Ces candidats doivent être en fonction et justifier de
quatre années au moins de services publics.
Le concours comporte des épreuves écrites d’admissibilité
et orales d’admission.
Carrière
Rémunération nette mensuelle au 31 décembre 2005
La carrière dans la fonction publique hospitalière
se déroule sur trois grades :
- secrétaire médicale de classe normale ;
- secrétaire médicale de classe supérieure ;
- secrétaire médicale de classe exceptionnelle.
• Secrétaire médicale de classe normale :
- Début de carrière : 1 277 e
- Fin de carrière : 1 970 e
• Secrétaire médicale de classe supérieure :
- Début : 1 520 e
- Fin : 2 080 e
• Secrétaire médicale de classe exceptionnelle :
- Début de carrière : 1 650 e
- Fin de carrière : 2 182 e
Possibilité d’accéder par concours au grade d’attaché d’administration hospitalière
BIBLIOGRAPHIE
w L
e guide de la
secrétaire médicale, Véronique Sokoloff,
Collection
« Professions de
santé », Éditions
Maloine
w L
e guide de la
secrétaire médicale, Harlay, Éditions
Masson
Mars 2007
LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL -
19
Fiche métier
Agent des services hospitaliers qualifié
L
Conditions
de recrutement
es agents des services hospitaliers qualifiés (ASHQ)
sont chargés de l’entretien et de l’hygiène des locaux de soins et participent aux tâches permettant d’assurer le confort des malades. Ils ne participent pas aux
soins aux malades et aux personnes hospitalisées ou
hébergées. Ils exercent leurs fonctions dans les hôpitaux, cliniques, maisons de retraite, maisons de convalescence…
L’effectif des agents des services hospitaliers dans la fonction publique hospitalière est de 70 000 (contractuels non
inclus).
Le recrutement des ASHQ est ouvert sans condition de titres ou de diplômes dans chaque établissement après sélection par une commission interne à l’établissement. Les
candidats nommés dans le corps des agents des services
hospitaliers qualifiés doivent effectuer un stage d’une durée d’un an à l’issue duquel ils sont titularisés si ce stage a
été jugé satisfaisant.
Missions
Organisation du travail
L’ASHQ nettoie les chambres, entretient et désinfecte les
sols, les murs, les toilettes et les salles de bains.
Il est responsable de la propreté de l’ensemble des locaux
(salles d’opération, couloirs, lingerie…). Il réalise ses activités en respectant les règles de sécurité et les mesures de
prévention des bio-contaminations.
Il participe à la distribution des repas et peut aider les patients à se nourrir à la demande du personnel soignant.
Il apporte en cas de besoin son concours à l’aide soignant
dans ses fonctions.
L’ASHQ appartient à une équipe placée sous la responsabilité d’un Cadre de santé.
Ses plannings de travail sont variables selon son affectation
et peuvent intégrer des fonctions les nuits, les week-ends
ou les jours fériés.
Qualités
Discrétion, ponctualité, patience
Respect rigoureux des consignes et des modes d’intervention. Application des règles d’hygiène strictes.
Adaptation aux changements d’équipes et de rythmes.
Formation
Il n’existe pas de formation préparant au métier d’Agent
des services hospitaliers.
Les ASHQ sont souvent recrutés avec le BEP Sanitaire et
Social ou le BEP bio-services.
Carrière
Les ASHQ constituent un corps de la catégorie C auquel
s’appliquent les dispositions du décret 89-241 du 18 avril
1989 modifié.
Ce corps comprend un grade unique : agent des services hospitaliers qualifié relevant de l’échelle 3 de rémunération.
Rémunération
Elle débute à environ 1435 euros bruts, hors prime de service et s’élève à 1716 euros bruts en fin de carrière.
Passerelles
Pour permettre la promotion des ASHQ dans le corps des
aides-soignants, leur formation doit être prévue par tous
les établissements. Compte tenu des besoins fonctionnels
de ces derniers, cette formation se poursuit de telle manière
que l’effectif des agents des services hospitaliers ne dépasse
pas le tiers de celui des aides-soignants.
Par la validation des acquis de l’expérience (VAE), l’ASHQ
peut obtenir le diplôme d’aide soignant.
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20 - LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL
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(Dossiers/Ressources
humaines/Fiches
métiers)
Mars 2007
Fiche métier
AIDE SOIGNANT
L
’aide soignant exerce son activité sous la responsabilité de l’infirmier. Il réalise des soins liés aux fonctions d’entretien et de continuité de la vie visant à compenser un manque ou une diminution d’autonomie de la
personne. Son rôle s’inscrit dans une approche globale de
la personne soignée et prend en compte la dimension relationnelle des soins. L’aide soignant accompagne cette personne dans les activités de sa vie quotidienne, il contribue
à son bien-être et à lui faire recouvrer, dans la mesure du
possible, son autonomie.
Travaillant le plus souvent dans une équipe pluriprofessionnelle, en milieu hospitalier ou extra-hospitalier,
il participe dans la mesure de ses compétences et de sa
formation aux soins infirmiers préventifs, curatifs ou
palliatifs, dans le respect des droits et de la dignité de la
personne soignée.
Aujourd’hui, 330 000 aides soignants exercent en France.
Études préparant
au diplôme
Les aides soignants sont titulaires du diplôme professionnel d’aide soignant (DPAS) qui se prépare en une année
dans un institut de formation agréé, soit institut de formation en soins infirmiers, soit institut de formation d’aides
soignants
Accès La formation est subordonnée à la réussite aux épreuves
de sélection.
Les candidats doivent être âgés de 17 ans au moins à la date
de leur entrée en formation.
• Admissibilité
Aucune condition de diplôme n’est requise.
Épreuve écrite et anonyme d’une durée de deux heures,
notée sur 20 points avec :
- une partie pour évaluer les capacités de compréhension
et d’expression écrite à partir d’un sujet d’actualité d’ordre sanitaire et social,
- une partie ayant pour objet de tester les connaissances du
candidat dans le domaine de la biologie humaine, ainsi
que ses aptitudes numériques.
Sont dispensés de l’épreuve écrite
- les candidats titulaires d’un diplôme homologué au minimum au niveau IV
- les candidats titulaires d’un diplôme du secteur sanitaire
ou social homologué au minimum au niveau V
- les candidats titulaires d’un diplôme étranger leur permettant d’accéder directement à des études universitaires
dans le pays où il a été obtenu
- les étudiants infirmiers ayant suivi la 1re année d’étude et
n’ayant pas été admis en 2e année.
Mars 2007
Admission
Cette épreuve est ouverte aux candidats dispensés de l’écrit
ou ayant au moins la moyenne à l’épreuve écrite d’admissibilité.
L’épreuve orale d’admission consiste en un entretien de
20 minutes avec un jury de deux personnes. Il comporte
un exposé sur un thème relevant du domaine sanitaire ou
social, la réponse à des questions et une discussion avec
le jury sur la connaissance et l’intérêt pour la profession
d’aide soignant.
Pour être reçu il faut obtenir une note au moins égale à
10 sur 20.
L’admission définitive demande des conditions de santé et
de protection vaccinale.
Formation
Elle s’étend sur une période de 10 à 11 mois comportant
1 435 heures et se répartissent en 17 semaines d’enseignement en institut et 24 semaines de stage.
La formation se structure autour de
- 8 modules théoriques correspondant chacun à une compétence à acquérir : état clinique, soins, hygiène hospitalière, relation – communication, organisation du travail, etc.
- 6 stages dans différentes disciplines : médecine, chirurgie,
santé mentale, auprès de personnes âgées, etc.
Délivrance du diplôme
Elle est subordonnée à la validation de chacune des 8 compétences.
L’évaluation de l’acquisition des compétences se fait tout
au long de la formation.
Il faut obtenir la moyenne :
- à chaque module (épreuves théoriques ou pratiques à la
fin de chaque module, avec possibilité d’épreuves de rattrapage si nécessaire).
- pour chacune des 8 compétences exercées en stage (à la
fin de chaque stage chaque compétence est notée ; à la fin
de la formation, l’addition de ces notes permet la validation de la compétence).
L’élève qui ne remplit pas toutes les conditions de validation dispose de 5 années pour valider les compétences
manquantes par des modules et/ou stages à refaire.
Frais de scolarité
Les études d’aide soignant sont payantes dans la plupart
des instituts. Le montant des frais de scolarité pour l’année de formation varie selon l’institut. Par exemple, selon
une enquête réalisée dans le département des Yvelines ; les
tarifs vont :
- pour les candidats envoyés par un employeur de 3 800 e
à 5 800 e
- pour les candidats libres de 0 e à 4 575 e.
BIBLIOGRAPHIE
w Un personnel invisible :
les aides soignantes
à l’hôpital, A.-M.
Arborio, Éditions
Anthropos-Economica
w L’observation, aides
soignantes, une
collaboration à la
démarche de soins, M.-O. Rioufol, Éditions
Masson
w Aides soignants dans
les services de soins,
M.-O. Rioufol, Éditions Masson
w L
e lexique de l’aide
soignante et de
l’auxiliaire de
puériculture, J. Thielle
& R. Guerin, Éditions
Bregetzer
LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL -
21
Fiche métier
Il est donc très important pour les candidats de se renseigner auprès de l’institut qui les intéresse afin de connaître
les tarifs appliqués.
Il existe un dispositif d’aide auquel on peut faire appel sous
certaines conditions (exemple : bourse à solliciter auprès
de la région).
Autres voies pour
obtenir le diplôme
- les passerelles :
Les personnes titulaires du diplôme d’auxiliaire de puériculture ou du diplôme d’auxiliaire de vie sociale, ou
titulaire de la mention complémentaire aide à domicile,
et qui souhaitent obtenir le diplôme d’aide soignant sont
dispensées d’une partie de la formation. Elles doivent
suivre dans un institut de formation l’enseignement des
modules et des stages complétant la formation initialement reçue.
- la validation des acquis de l’expérience :
Concerne les personnes qui justifient des compétences professionnelles acquises dans l’exercice, pendant au moins
3 ans, d’une activité ayant permis de réaliser des soins
d’hygiène ou de confort auprès de personnes peu ou pas
autonomes.
Évolution professionnelle
• Passerelle possible pour obtenir le diplôme d'auxiliaire de
puériculture : certains modules sont communs aux deux
diplômes. Seuls les modules et stages correspondants aux
compétences spécifiques pour travailler auprès d'enfants
sont à suivre dans un institut de formation (deux modules sur huit).
• Possibilité d'obtenir les diplômes d'aide médico-psychologique et d'auxiliaire de vie sociale.
• Un aide soignant diplômé peut après 3 ans d'expérience
professionnelle se présenter au concours d'entrée pour la
formation d'infirmier.
Carrière
L’aide soignant travaille en secteur médical ou médicosocial, dans un établissement hospitalier ou une structure
extra-hospitalière.
• Carrière hospitalière
La carrière dans la fonction publique hospitalière se déroule sur trois grades :
- aide soignant de classe normale
- aide soignant de classe supérieure
- aide soignant de classe exceptionnelle.
RENSEIGNEMENTS
COMPLÉMENTAIRES
ANFAS (Association
nationale française des aides soignants), 30, place Henri Dunant,
63000 Clermont-Ferrand
cedex 01, tél/fax : 04 73 26 45 91.
Rémunération nette mensuelle au 31 décembre
2005 (hors prime de service)
• aide soignant de classe normale
début de carrière : 1 283 e
fin de carrière : 1 555 e
• aide soignant de classe supérieure
- au 6e échelon : 1 414 e
- fin de carrière : 1 616 e
• aide soignant de classe exceptionnelle
- au 8e échelon : 1 555 e
- fin de carrière : 1 734 e
Exercice
Le diplôme d’aide soignant ne fait pas l’objet d’une réglementation européenne spécifique mais relève des directives
dites du système général.
• Les ressortissants de l'Union Européenne titulaires de ce
type de diplôme peuvent obtenir une autorisation d'exercer la fonction d'aide soignant après avoir fait la preuve de
leur aptitude (contacter la DDASS).
• Si un aide soignant avec le diplôme français souhaite exercer en tant qu'aide soignant au sein d'un État de l'Union
Européenne, il doit prendre contact avec les autorités compétentes de l'État membre où il souhaite s'installer afin
d'obtenir la reconnaissance de son diplôme.
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22 - LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL
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(Dossiers/Ressources
humaines/Fiches
métiers)
Mars 2007
Fiche métier
AUXILIAIRE DE PUÉRICULTURE
L
’auxiliaire de puériculture, en collaboration avec la
puéricultrice et sous sa responsabilité, dispense des
soins et réalise des activités d’éveil et d’éducation pour
préserver et restaurer la continuité de la vie, le bien-être et
l’autonomie de l’enfant. Son rôle s’inscrit dans une approche globale de l’enfant et prend en compte la dimension
relationnelle des soins ainsi que la communication avec la
famille dans le cadre du soutien à la parentalité.
Elle participe à l’accueil et à l’intégration sociale d’enfants
en situation de handicap, atteints de maladies chroniques,
ou en situation de risque d’exclusion.
À l’heure actuelle, 60 000 auxiliaires de puériculture exercent en France.
Études préparant
au diplôme
Les auxiliaires de puériculture sont titulaires du diplôme
professionnel d’auxiliaire de puériculture (DPAP) qui se
prépare en une année dans un institut de formation d’auxiliaires de puériculture ou de puéricultrices ou de formation
en soins infirmiers.
Accès
La formation est subordonnée à la réussite aux épreuves
de sélection.
Les candidates doivent être âgées de 17 ans au moins à la
date de leur entrée en formation.
Admissibilité
Aucune condition de diplôme n’est requise. Elle comporte
• Une épreuve de culture générale avec
- une partie pour évaluer les capacités de compréhension
et d’expression écrite à partir d’un sujet d’actualité d’ordre sanitaire et social
-u
ne partie ayant pour objet de tester les connaissances du
candidat dans le domaine de la biologie humaine, ainsi
que ses aptitudes numériques.
• Un test visant à évaluer les aptitudes de la candidate en
matière d’attention, de raisonnement logique et d’organisation.
Pour être admissible, il faut obtenir une note au moins égale à la moyenne à chacune des deux épreuves.
Sont dispensées de l’épreuve écrite de culture
générale les candidates
- titulaires d’un diplôme homologué au minimum au niveau IV,
- titulaires d’un diplôme du secteur sanitaire ou social au
moins de niveau V,
Mars 2007
- titulaires d’un diplôme étranger leur permettant d’accéder directement à des études universitaires dans le pays
où il a été obtenu,
- étudiantes infirmières ayant suivi la première année d’études et n’ayant pas été admises en deuxième année.
Admission
Cette épreuve est ouverte aux candidates reçues à l’admissibilité.
L’épreuve orale d’admission consiste en un entretien de 20
minutes avec un jury de deux personnes. Il comporte un
exposé sur un thème relevant du domaine sanitaire ou social, la réponse à des questions et une discussion avec le jury
sur la connaissance et l’intérêt pour la profession d’auxiliaire de puériculture.
Pour être reçu, il faut obtenir une note au moins égale à
10 sur 20.
Formation
Elle s’étend sur une période de 10 à 11 mois comportant
1 435 heures d’enseignement en institut et 24 semaines
de stage.
La formation se structure autour de :
- 8 modules théoriques correspondant chacun à une compétence à acquérir : l’accompagnement de l’enfant, l’état
clinique, hygiène hospitalière, organisation du travail, relation – communication, etc.
- 6 stages à effectuer auprès d’enfants demandant des prises en charges différentes : en maternité, pédiatrie, crèche, etc..
Délivrance du diplôme
Elle est subordonnée à la validation de chacune des 8 compétences.
L’évaluation de l’acquisition des compétences se fait tout
au long de la formation.
Il faut obtenir la moyenne :
- à chaque module (épreuves théoriques ou pratiques à la
fin de chaque module, avec possibilité d’épreuves de rattrapage si nécessaire)
- pour chacune des 8 compétences exercées en stage (à la
fin de chaque stage chaque compétence est notée à la fin
de la formation, l’addition de ces notes permet la validation de la compétence).
L’élève qui ne remplit pas toutes les conditions de validation dispose de 5 années pour valider les compétences
manquantes par des modules et/ou stages à refaire.
Frais de scolarité
Les études d’auxiliaire de puériculture sont payantes dans la
plupart des instituts. Le montant des frais de scolarité pour
l’année de formation varie selon l’institut.
Il est donc très important pour les candidats de se renseigner auprès de l’institut qui les intéresse afin de connaître
les tarifs appliqués.
BIBLIOGRAPHIE
w L
e guide de la
puéricultrice,
Jacqueline Gassier et Colette de Saint
Sauveur, Éditions
Masson
w L
e lexique de l’aide
soignante et
de l’auxiliaire de
puériculture, J. Thielle
& R. Guerin, Éditions
Bregetzer
LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL -
23
Fiche métier
Il existe un dispositif d’aide auquel on peut faire appel sous
certaines conditions (exemple : bourse à solliciter auprès
de la Région).
• Une auxiliaire de puériculture diplômée peut après 3 ans
d'expérience professionnelle se présenter au concours d'entrée pour la formation d'infirmière ou au concours d'entrée
pour préparer le diplôme d'éducatrice de jeunes enfants.
Autres voies pour obtenir
Carrière
le diplôme
Passerelles
• Les personnes titulaires du diplôme d'aide soignant ou
du diplôme d'auxiliaire de vie sociale, ou de la mention
complémentaire aide à domicile ou du certificat d'aptitude aux fonctions d'aide médico-psychologique et qui
souhaitent obtenir le diplôme d'auxiliaire de puériculture sont dispensées d'une partie de la formation. Elles
doivent suivre dans un institut de formation l'enseignement des modules et des stages complétant la formation
initialement reçue.
• Les étudiantes sages-femmes ayant interrompu leurs études après avoir été admises en 2e année peuvent obtenir le
DPAP dans un institut de formation après avoir effectué et
validé des stages complémentaires auprès d’enfants.
Validation des acquis de l’expérience
Concerne les personnes qui justifient des compétences professionnelles acquises dans l’exercice, pendant au moins
3 ans, d’une activité ayant permis de réaliser des activités
d’éveil et d’éducation et des soins d’hygiène auprès d’enfants.
L’auxiliaire de puériculture travaille en secteur sanitaire,
médico-social ou social, dans un établissement hospitalier
ou dans une structure extra-hospitalière.
Carrière hospitalière
La carrière dans la fonction publique hospitalière se déroule sur trois grades :
- classe normale
- classe supérieure
- classe exceptionnelle.
Rémunération nette mensuelle au 31 décembre
2005 (hors prime de service)
• classe normale
- début de carrière : 1 283 e
- fin de carrière : 1 555 e
• classe supérieure
- au 6e échelon : 1 414 e
- fin de carrière : 1 616 e
• classe exceptionnelle
- au 8e échelon : 1 555 e
- fin de carrière : 1 734 e
Évolution professionnelle Exercice
• Passerelle possible pour obtenir le diplôme d'aide soignant : certains modules sont communs aux deux diplômes. Seuls les modules et stages correspondant aux compétences spécifiques pour travailler auprès d'adultes sont
à suivre dans un institut de formation (deux modules sur
huit).
• Possibilité d'obtenir les diplômes d'aide médico-psychologique et d'auxiliaire de vie sociale.
• Les ressortissantes de l'Union européenne titulaires de ce
type de diplôme peuvent obtenir une autorisation d'exercer la fonction d'auxiliaire de puériculture après avoir fait
la preuve de leur aptitude (contacter la DDASS)
• Si une auxiliaire de puériculture avec le diplôme français
souhaite exercer au sein d'un État de l'Union Européenne,
elle doit prendre contact avec les autorités compétentes de
l'État membre où elle souhaite s'installer afin d'obtenir la
reconnaissance de son diplôme.

24 - LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL
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humaines/Fiches
métiers)
Mars 2007
Fiche métier
INFIRMIER DIPLÔMé D’État
IL
e métier d’infirmier est très diversifié. L’infirmier
peut exercer dans de multiples secteurs d’activité :
• En secteur hospitalier, public ou privé, dans différentes
disciplines : médecine ou chirurgie, pédiatrie, gériatrie,
psychiatrie…
• En centre de soins ;
• En centre de réadaptation ;
• En maison de retraite ;
• En santé scolaire (éducation nationale) ;
• En santé du travail (entreprises) ;
• En mission dans le cadre de l’action humanitaire.
L’exercice de la profession d’infirmier comporte l’analyse,
l’organisation, la réalisation de soins infirmiers et de leur
évaluation ; la participation à des actions de prévention, de
dépistage, de formation et d’éducation à la santé. Les soins
infirmiers préventifs, curatifs ou palliatifs intègrent qualités techniques et relationnelles.
Quel que soit le secteur d’activité, l’exercice de la profession
requiert une résistance physique, un bon équilibre mental
et de la disponibilité.
Le diplôme étant reconnu dans toute l’Union européenne,
il permet une liberté de circulation totale.
En outre, le métier offre de multiples perspectives de carrière, tant en matière de spécialisation (diplôme d’État
d’infirmier anesthésiste, puériculture, bloc opératoire)
que d’encadrement (diplôme de cadre de santé, directeur
des soins).
À l’heure actuelle, environ 452 500 infirmiers exercent en
France, dont 87 % de femmes.
Études préparant
au diplôme
Les infirmiers sont titulaires d’un diplôme d’État qui se
prépare en trois ans dans les instituts de formation en soins
infirmiers (IFSI), agréés par le ministre de la Santé.
Accès
La formation est ouverte aux candidats remplissant les
conditions suivantes :
• Être âgé de 17 ans au moins au 31 décembre de l’année
des épreuves de sélection ;
• Justifier :
- du baccalauréat ou d’un titre admis en dispense, ou de la
réussite à un examen spécial d’entrée à l’Université ;
- ou d’un diplôme étranger d’infirmier en soins généraux ;
- ou d’une expérience professionnelle d’au moins trois ans
en tant qu’aide soignant ou auxiliaire de puériculture ;
- ou de la réussite aux épreuves de présélection pour les
candidats non bacheliers dont la liste est établie par un
jury régional de validation des acquis (une épreuve sur
dossier, une épreuve de français) ;
Mars 2007
• Réussir les épreuves de sélection :
- deux épreuves d’admissibilité : une épreuve de culture
générale à partir de textes, d’une durée de deux heures notée sur 20 points ; une épreuve de tests psychotechniques, d’une durée d’une heure trente notée sur
20 points.
Pour être admissible, le candidat doit obtenir un total d’au
moins 20 points sur 40, sans notes éliminatoires (inférieure à 7/20) ;
- une épreuve d’admission qui consiste en un entretien,
relatif à un thème sanitaire et social, visant à apprécier
la motivation du candidat, d’une durée de trente minutes, noté sur 20.
Pour être admis, le candidat doit obtenir une note au moins
égale à 10 sur 20.
Attention : des modalités particulières d’admission
sont expérimentées dans les IFSI de la région
Rhône-Alpes et Aquitaine.
Les étudiants ayant obtenu une moyenne de dix sur
vingt lors du concours de fin de PCEM1 (premier cycle
des études médicales) peuvent être admis dans les IFSI
à la suite d’un simple entretien avec un jury. Est également à l’étude une réforme non encore finalisée concernant une première année d’études communes des professions de santé.
Le coût des études est globalement celui d’une année universitaire.
Formation
• Elle est de 37 mois et demi, organisée en modules d’une
durée de 40 à 100 heures, complétés par des stages cliniques
obligatoires. L’évaluation des étudiants se fait tout au long
du cursus par le biais d’un contrôle continu. L’évaluation
continue comprend :
- une évaluation théorique : par le biais de contrôles écrits
et de cas concrets ;
- une évaluation clinique : par le biais de mises en situations
professionnelles ;
- une évaluation des stages : par le biais de notes attribuées
aux étudiants par le responsable du stage.
Sont admis à passer dans l’année supérieure les étudiants
ayant obtenu la moyenne aux différentes évaluations.
• Bénéficient d’une dispense de la première année d’études :
- les titulaires d’un diplôme d’État français de masseurkinésithérapeute, d’ergothérapeute, de pédicurepodologue ou de manipulateur en électroradiologie
médicale ;
- les titulaires du diplôme d’assistant hospitalier des
Hospices civils de Lyon ;
- les étudiants en médecine admis en seconde année de
2e cycle ;
- les élèves sages-femmes admises en seconde année.
Sous réserve d’avoir passé avec succès une épreuve écrite.
BIBLIOGRAPHIE
w L
e métier d’infirmière
en France, Que sais-je
n° 3052
w Les infirmières,
L. Arslan, collection
Si c’était à refaire
w I nfirmières, le savoir
de la nuit, A. Perraut
Soliveres et
I. Stengers, collection
Partage du savoir
w C
omment et pourquoi
devient-on infirmière ?
M. Wenner et V. de
Gaulejac, Editions
S. Arslan
LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL -
25
Fiche métier
• L’admission définitive est subordonnée à la production
d’un certificat médical émanant d’un médecin agréé attestant :
- que le candidat n’est atteint d’aucune affection physique ou psychologique incompatible avec l’exercice de la
profession ;
- des vaccinations antitétanique, antidiphtérique, antipoliomyélitique et contre l’hépatite B. Il doit également préciser que le candidat a subi un test tuberculinique et qu’il
est positif ou que deux tentatives infructueuses de vaccination par le BCG ont été effectuées.
Délivrance du diplôme d’État
• Sont autorisés à se présenter au diplôme d’État :
- les étudiants ayant obtenu la moyenne aux évaluations
de la troisième année ;
- les sages femmes titulaires du diplôme d’État français et
les personnes autorisées à exercer définitivement la profession d’infirmier en application du code de la Santé
publique (par exemple, les ressortissants de la Communauté européenne) et qui justifient d’une expérience professionnelle de deux ans, sous réserve d’effectuer un stage
de deux semaines en soins infirmier ;
- les docteurs en médecine, qui bénéficient d’une dispense
totale d’enseignements théoriques, sous réserve d’effectuer un enseignement de deux semaines portant sur la
démarche de soin et un stage de deux mois.
• Les épreuves du diplôme d’État consistent :
- en un travail de fin d’études, écrit et personnel, sur un
thème d’intérêt professionnel, de quinze à vingt pages,
présenté devant un jury. La soutenance dure au maximum une heure et est notée sur 60 points ;
- en une mise en situation professionnelle, d’une durée de
deux à quatre heures, notée sur 60 points.
Sont déclarés reçus les candidats ayant obtenu un total de
60/120.
Poursuivre
une formation après
le diplôme d’État
• Spécialisation :
- puériculture (formation en 12 mois) ;
- infirmier de bloc opératoire (formation en 18 mois après
2 ans d’expérience professionnelle) ;
- infirmier anesthésiste (formation en 24 mois après 2 ans
d’expérience professionnelle).
• Les infirmiers d’État ont accès de plein droit à la licence
sciences de l’éducation et à la licence sciences sanitaires et
sociales.
Carrière
Les secteurs d’activité et les modalités d’exercice sont
très variés. La plupart des infirmiers sont salariés dans
des établissements de santé publics ou privés (72,7 %) ;
ils peuvent aussi exercer dans le secteur libéral (14,2 %),
ou être salariés dans des établissements extra hospitaliers, des entreprises ou des associations à caractère humanitaire (12,9 %).
RENSEIGNEMENTS
COMPLÉMENTAIRES
Pour consulter la liste des instituts de formation
par région : www.sante.gouv. fr
« accès aux dossiers »
thème : ressources
humaines – métiers de la santé – professions
paramédicales – ide
Carrière hospitalière
Les personnels infirmiers des Établissements Publics de
Santé sont répartis en un corps de catégorie B :
- corps des infirmiers.
Et trois corps de catégorie A :
- corps des infirmiers de bloc opératoire diplômé d’État
(IBODE) ;
- corps des infirmiers anesthésistes diplômés d’État
(IADE) ;
- corps des puéricultrices.
Les infirmiers de la fonction publique hospitalière bénéficient de perspectives de carrière élargies dans le corps
des cadres de santé qui assurent la responsabilité des soins
pour un service complet, ainsi que dans celui de directeur
des soins qui sont des infirmiers intégrés dans des équipes
de direction.
Rémunération nette mensuelle hors prime de
service au 31 décembre 2005
• Infirmier de classe normale :
- Début de carrière : 1 457 e
- Fin de carrière : 2 105 e
• Infirmier cadre de santé :
- Début de carrière : 1 870 e
- Fin de carrière : 2 700 e
• Infirmier cadre supérieur de santé :
- Début de carrière : 2 500 e
- Fin de carrière : 2 900 e
Exercice
• Le diplôme d’infirmier fait l’objet d’une réglementation
européenne : les ressortissants de l’Union européenne, titulaires d’un diplôme d’infirmier en soins généraux émanant d’un État membre peuvent exercer dans tous les autres
États membres.
• Si vous souhaitez exercer au sein d’un État de l’Union
européenne, vous devez solliciter auprès du ministère de
la Santé une attestation certifiant que votre diplôme satisfait aux obligations de formation exigées par les directives
européennes.
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(Dossiers/Ressources
humaines/Fiches
métiers)
Mars 2007
Fiche métier
INFIRMIER DE BLOC OPÉRATOIRE DIPLÔMé D’État
L
’infirmier de bloc opératoire diplômé d’État (IBODE)
est le collaborateur du chirurgien. Il participe aux
interventions chirurgicales réalisées par le chirurgien. Il
est chargé de l’entretien et de la stérilisation du matériel
opératoire.
Il peut exercer ses fonctions dans les blocs opératoires mais
aussi dans les écoles préparant aux différentes branches de
la profession d’infirmier, en qualité d’enseignant.
À l’heure actuelle, 4 405 infirmiers de bloc opératoire exercent en France, dont 88 % de femmes.
Missions
Il prépare le malade, le matériel pour l’intervention et assure l’entretien du matériel.
Il participe à l’intervention et aide le chirurgien durant
l’acte opératoire.
Il organise et coordonne les soins infirmiers en salle d’opération.
Il participe à l’élaboration, à l’application et au contrôle
des procédures de désinfection et de stérilisation des dispositifs médicaux réutilisables au bloc opératoire et en secteurs associés.
Qualités
Cette profession nécessite, rigueur, bon équilibre psychologique, résistance à la fatigue et au stress, sens du travail
en équipe.
Études préparant
au diplôme
Les infirmiers de bloc opératoire sont titulaires d’un diplôme d’État d’infirmier de bloc opératoire, qui se prépare en
18 mois dans des écoles agréées par le préfet de région.
Accès la formation est ouverte aux candidats
• Titulaires de l’un des titres ou diplômes suivants :
- diplôme, certificat ou titre permettant d’exercer la profession d’infirmier en France ;
- diplôme, certificat ou titre permettant d’exercer la profession de sage-femme en France.
• Justifiant d’une expérience professionnelle de deux ans
minimum, soit dans la profession d’infirmier, soit dans la
profession de sage-femme.
• Ayant satisfait aux épreuves de sélection qui comprennent :
Mars 2007
- une épreuve écrite et anonyme d’admissibilité, permettant d’évaluer les connaissances acquises en anatomiephysiologie, hygiène, chirurgie et législation. Elle se compose de vingt questions portant sur le programme de la
formation d’infirmier. Elle dure une heure et demie et
est notée sur vingt.
Sont déclarés admissibles les candidats ayant obtenu une
note au moins égale à 10 sur 20.
- une épreuve d’admission, orale, notée sur 20. Elle consiste
en un exposé de dix minutes sur un sujet d’ordre professionnel faisant appel à des connaissances cliniques, suivi
d’un entretien de dix minutes avec le jury. Toute note inférieure à 10/20 est éliminatoire.
La note sur 40 des épreuves d’admission est le total des
notes obtenues aux deux épreuves. Sont déclarés admis les candidats les mieux classés à l’issue de ces deux
épreuves, dans la limite de la capacité d’accueil agréée
de l’école.
Attention – Les personnes titulaires d’un diplôme étranger d’infirmier ou de sage-femme non validé pour exercer en France peuvent être admis à passer les épreuves de
sélection si :
- elles justifient d’un exercice professionnel de 2 ans ;
- elles satisfont à un test de niveau professionnel et à une
épreuve permettant d’apprécier leur maîtrise de la langue française.
Ces épreuves sont organisées par l’Ambassade de France
du pays concerné.
Mais ces personnes ne pourront pas exercer en France.
• L’admission définitive est subordonnée à la production
d’un certificat médical émanant d’un médecin agréé attestant :
- que le candidat n’est atteint d’aucune affection physique ou psychologique incompatible avec l’exercice de la
profession ;
- des vaccinations antitétanique, antidiphtérique, antipoliomyélitique et contre l’hépatite B. Il doit également préciser que le candidat a subi un test tuberculinique et qu’il
est positif ou que deux tentatives infructueuses de vaccination par le BCG ont été effectuées.
Formation
• Elle se déroule en 18 mois et a pour objectif de permettre
à l’élève d’assumer une prise en charge holistique de la personne soignée, dans le respect des aspects éthiques et juridiques, au sein d’une équipe pluriprofessionnelle :
- la formation théorique comporte quatre modules d’un
total de 29 semaines : hygiène hospitalière et prévention
des infections nosocomiales, l’infirmier de bloc opératoire et l’environnement technologique, la prise en charge de
l’opéré au cours des différents actes chirurgicaux, la maîtrise de la fonction d’infirmier de bloc opératoire ;
- la formation clinique comprend 39 semaines de stage ;
BIBLIOGRAPHIE
w L
e métier d’infirmière
de bloc opératoire,
abrégé de l’infirmière,
Éditions Masson
w L’infirmière de bloc
opératoire, Guy Samama, Éditions Maloine
LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL -
27
Fiche métier
- les mises en situation professionnelle, au cours des stages,
sont au nombre de trois. Elles ne peuvent excéder une durée de quatre heures.
• Le contrôle des connaissances comprend :
- une évaluation de l’enseignement théorique, propre à
chaque module, par le biais d’épreuves écrites et anonymes, notées sur 20 (deux épreuves pour le module 3,
dont l’une au moins est d’une durée de trois heures). Le
module est validé si l’élève obtient au moins 10 sur 20 à
cette épreuve (20 sur 40 pour le module 3) ;
- une évaluation de l’enseignement clinique par le biais de
notes attribuées à la fin de chaque stage par le responsable du stage, selon des critères définis conjointement par
l’équipe pédagogique et les professionnels accueillant les
élèves ;
- une évaluation des mises en situation professionnelle,
chacune notée sur 40. Elle est validée si l’élève obtient une
note au moins égale à 20 sur 40.
Délivrance du diplôme d’État
• Sont autorisés à se présenter aux épreuves les élèves ayant
validé la totalité des enseignements théoriques, des mises
en situation professionnelle.
• L’examen du diplôme d’État comporte deux épreuves :
- une épreuve écrite qui consiste en la réalisation d’un travail d’intérêt professionnel, individuel, de vingt à trente
pages. Ce travail permet d’évaluer les capacités d’analyse
de l’élève et son aptitude à conduire une réflexion professionnelle en lien avec la fonction. Ce travail donne
lieu à une note sur vingt pour le contenu et à une note
sur vingt pour l’argumentation orale. La note finale doit
être au moins égale à 20/40, sans note inférieure à 8/20 à
l’une des deux parties ;
- une épreuve de mise en situation professionnelle d’une
durée maximale de 5 heures, réalisée dans le bloc opératoire. Elle est notée sur 40, toute note inférieure à 20 sur
40 est éliminatoire.
Carrière
• L’immense majorité des infirmiers de bloc opératoire sont
salariés dans des hôpitaux (91 %).
• Carrière hospitalière :
La carrière dans la fonction publique hospitalière se déroule sur trois corps. Depuis le 1er janvier 2002, les infirmiers de bloc opératoire de la fonction publique hospitalière bénéficient de perspectives de carrière élargies, à la
suite de la création des corps de cadre de santé et de directeur des soins.
Rémunération nette mensuelle hors prime de service au 31 décembre 2005
• Infirmier de bloc opératoire de classe normale :
- Début de carrière : 1 630 e
- Fin de carrière : 2 190 e
• Infirmier de bloc opératoire cadre de santé :
- Début de carrière : 1 750 e
- Fin de carrière : 2 800 e
• Infirmier de bloc opératoire cadre supérieur de santé :
- Début de carrière : 2 500 e
- Fin de carrière : 3 000 e
Exercice
• Le diplôme d’infirmier de bloc ne fait pas l’objet d’une
réglementation européenne spécifique mais relève des
directives dites du système général. Les ressortissants de
l’Union européenne, titulaires d’un diplôme d’infirmier
non conforme aux obligations fixées par les directives européennes peuvent bénéficier d’une autorisation d’exercer la
profession d’infirmier délivrée par le préfet de région. En
cas de différences substantielles de formation, l’intéressé
doit se soumettre à une épreuve d’aptitude ou accomplir
un stage d’adaptation.
• Si vous souhaitez exercer en tant qu’infirmier de bloc opératoire au sein d’un État de l’Union européenne, vous devez prendre contact avec les autorités compétentes de l’État
membre où vous souhaitez vous installer afin d’obtenir la
reconnaissance de votre diplôme.
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28 - LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL
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régulièrement
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(Dossiers/Ressources
humaines/Fiches
métiers)
Mars 2007
Fiche métier
INFIRMIER ANESTHESISTE DIPLÔMé D’État
L
’infirmier anesthésiste diplômé d’État (IADE) est le
collaborateur du médecin anesthésiste dans les blocs
opératoires et obstétricaux. Il travaille sous sa responsabilité. Il participe à la sécurité des soins lors des interventions chirurgicales notamment pour contrôler le matériel
d’anesthésie.
Il peut exercer ses fonctions soit dans les services de soins
(réanimation - bloc opératoire…), soit dans les centres ou
écoles préparant aux différentes branches de la profession
d’infirmier en qualité de moniteur. L’IADE est le collaborateur du médecin dans la prise en charge des patients en
état grave et dans leur transport en intro ou extra hospitalier (SMUR).
À l’heure actuelle, 6 044 infirmiers anesthésistes exercent
en France, dont 73 % de femmes.
Missions
Il accueille le malade en salle d’opération et prépare le matériel d’anesthésie.
Il aide le médecin pendant la durée de l’anesthésie et assiste
au réveil de l’opéré.
Il le surveille pendant quelques heures dans la salle de surveillance post-interventionnelle.
Il range, nettoie et approvisionne en matériel la salle d’opération.
L’IADE participe aux travaux de recherche relevant du
domaine des soins infirmiers, à l’élaboration des protocoles ainsi qu’à l’évaluation des soins infirmiers en
anesthésie.
Qualités
Cette profession nécessite, rigueur, bon équilibre psychologique, résistance à la fatigue et au stress, une bonne
connaissance de ses limites professionnelles, le sens du travail en équipe.
Études préparant
au diplôme
Les infirmiers anesthésistes sont titulaires d’un diplôme
d’État, qui se prépare en 24 mois dans des écoles d’infirmiers anesthésistes agréées par le préfet de région.
Accès
la formation est ouverte aux candidats
• titulaires de l’un des titres ou diplômes suivants :
Mars 2007
- diplôme, certificat ou titre permettant l’exercice de la profession d’infirmier en France ;
- diplôme, certificat ou titre permettant l’exercice de la profession de sage-femme en France ;
• justifiant de deux années d’exercice minimum, soit dans
la profession d’infirmier, soit dans celle de sage-femme, au
1er janvier de l’année du concours ;
• ayant satisfait aux épreuves de sélection qui comprennent :
- une épreuve écrite et anonyme d’admissibilité permettant
de tester les connaissances professionnelles et les capacités de synthèse des candidats, d’une durée d’une heure et
trente minutes, notée sur 40 points. Elle se compose de
vingt questions courtes portant sur le programme de formation des infirmiers.
Sont déclarés admissibles les candidats ayant obtenu une
note au moins égale à 20 sur 40 ;
- une épreuve orale d’admission sur un sujet d’ordre professionnel faisant appel à des connaissances cliniques
permettant d’évaluer les compétences développées au
cours de l’expérience professionnelle du candidat et sa
capacité à gérer une situation de soins. L’épreuve, notée
sur 40 consiste en un exposé de dix minutes suivi d’une
discussion avec le jury.
Sont déclarés admis les candidats ayant obtenu une note
au moins égale à 20 sur 40.
Attention – Des personnes titulaires d’un diplôme
étranger d’infirmier ou de sage-femme non validé
pour l’exercice en France peuvent être admises à
passer les épreuves de sélection si :
- elles justifient d’une expérience professionnelle d’au
moins deux ans ;
- elles satisfont à un test de niveau professionnel et à une
épreuve destinée à apprécier leur maîtrise de la langue
française.
Ces épreuves sont organisées par le service culturel de l’ambassade de France du pays concerné.
Mais ces personnes ne seront pas autorisées à exercer en
France.
• L’admission définitive est subordonnée à la production
d’un certificat médical émanant d’un médecin agréé attestant :
- que le candidat n’est atteint d’aucune affection physique ou psychologique incompatible avec l’exercice de la
profession ;
- des vaccinations antitétanique, antidiphtérique, antipoliomyélitique et contre l’hépatite B. Il doit également préciser que le candidat a subi un test tuberculinique et qu’il
est positif ou que deux tentatives infructueuses de vaccination par le BCG ont été effectuées.
BIBLIOGRAPHIE
w L
’infirmière en
anesthésie, Martine
Nicolet, Editions
Flammarion
w L
es soignants face
à l’urgence, Action
santé, Editions
Lamarre
LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL -
29
Fiche métier
Formation
• La formation des infirmiers anesthésistes est d’une durée
de 24 mois, comprenant :
- 700 heures d’enseignement théorique, pratique et dirigé
dont les objectifs sont définis par année. Mais il appartient à chaque école de les répartir en trois séquences de
formation par année, faisant chacune l’objet d’une évaluation ;
- 70 semaines de stage ;
- 4 semaines de travail personnel.
• L’évaluation comporte plusieurs aspects :
- une évaluation théorique qui porte sur l’ensemble des enseignements de chaque séquence. Elle doit être écrite et
anonyme et est notée sur 20 points. Elle se compose d’une
épreuve de synthèse, d’une durée de deux heures et d’une
épreuve de questions de la même durée. L’évaluation se
fait sur 20 points. Une séquence est validée si l’élève a obtenu une note au moins égale à 10 sur 20 ;
- une évaluation clinique sous la forme d’une mise en situation professionnelle en secteur anesthésie, notée sur
40. Elle est validée si l’élève a obtenu une note au moins
égale à 20 sur 40 ;
- une évaluation des stages réalisée à la fin de chacun d’entre eux selon des critères définis conjointement par l’équipe pédagogique et les professionnels accueillant les élèves ;
- un travail d’intérêt professionnel présenté à la fin de la
seconde année.
Délivrance du diplôme d’État
• Sont autorisés à se présenter à l’examen les élèves qui ont
validé chacune des séquences d’enseignement, chaque mise
en situation professionnelle, chaque stage et qui ont présenté un travail d’intérêt professionnel.
• Les épreuves comprennent :
- une épreuve de synthèse à partir d’une situation concrète,
d’une durée de deux heures, notée sur 20 ;
- une épreuve de 10 questions, d’une durée de deux heures, notée sur 20 ;
- une mise en situation professionnelle, d’une durée maximum de 5 heures, notée sur 40.
Aux notes résultant de ces épreuves, sont ajoutées la moyenne sur 40 des séquences et la moyenne sur 40 des deux mises en situation professionnelles. L’obtention du diplôme
nécessite un total de 80 points sur 160 (sans note inférieure
à 7/20 aux épreuves écrites, ni inférieure ou égale à 20/40 à
l’épreuve de mise en situation professionnelle).
Carrière
• L’immense majorité des infirmiers anesthésistes sont salariés (97 %) dans des établissements de santé.
• Infirmier anesthésiste à l’hôpital : concours sur titre,
ouvert dans chaque établissement aux titulaires du Diplôme d’État d’infirmier anesthésiste.
• Carrière hospitalière.
La carrière dans la fonction publique hospitalière se déroule sur trois corps. Depuis le 1er janvier 2002, les infirmiers anesthésistes de la fonction publique hospitalière
bénéficient de perspectives de carrière élargies, à la suite
de la création des corps de cadre de santé et de directeur
des soins.
Rémunération nette mensuelle hors prime de
service au 31 décembre 2005
• Infirmier anesthésiste de classe normale :
- Début de carrière : 1 783 e
- Fin de carrière : 2 320 e
• Infirmier anesthésiste cadre de santé :
- Début de carrière : 2 132 e
- Fin de carrière : 2 900 e
• Infirmier anesthésie cadre supérieur de santé :
- Début de carrière : 2 879 e
- Fin de carrière : 3 200 e
Exercice
• Le diplôme d’infirmier anesthésiste ne fait pas l’objet
d’une réglementation européenne spécifique mais relève
des directives dites du système général. Les ressortissants
de l’Union européenne, titulaires d’un diplôme d’infirmier
non conforme aux obligations fixées par les directives européennes peuvent bénéficier d’une autorisation d’exercer la
profession d’infirmier délivrée par le préfet de région. En
cas de différences substantielles de formation, l’intéressé
doit se soumettre à une épreuve d’aptitude ou accomplir
un stage d’adaptation.
• Si vous souhaitez exercer en tant qu’infirmier anesthésiste au sein d’un État de l’Union européenne, vous devez
prendre contact avec les autorités compétentes de l’État
membre où vous souhaitez vous installer, afin d’obtenir la
reconnaissance de votre diplôme.

30 - LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL
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humaines/Fiches
métiers)
Mars 2007
Fiche métier
MASSEUR-KINÉSITHÉRAPEUTE
IL
e masseur-kinésithérapeute réalise, de façon manuelle ou instrumentale, des actes fixés par décret,
notamment à des fins de rééducation sur prescription
médicale, dans le but de prévenir l’altération des capacités fonctionnelles, de concourir à leur maintien et, lorsqu’elles sont altérées, de les rétablir ou d’y suppléer. Ces
actes sont adaptés à l’évolution des sciences et des techniques. Le masseur-kinésithérapeute tient compte des
caractéristiques psychologiques, sociales, économiques
et culturelles de la personne soignée, à tous les âges de
la vie. Il établit un bilan, dans le cadre de la prescription
médicale, qui comprend un diagnostic et les objectifs de
soins, ainsi que le choix des actes et techniques qui lui
paraissent le plus appropriés. Il doit communiquer au
médecin toute information en sa possession susceptible
de lui être utile pour l’établissement du diagnostic médical ou l’adaptation du traitement. Il intervient également dans le domaine sportif (remise en forme, relaxation, massages) et en thalassothérapie (balnéothérapie,
hydrothérapie, etc.).
À l’heure actuelle, 60 364 masseurs-kinésithérapeutes exercent en France (dont 44 % de femmes) : 78 % dans le secteur libéral et 22 % sont salariés dans les secteurs public
et privé.
Études préparant
au diplôme
Les masseurs-kinésithérapeutes sont titulaires d’un diplôme d’État qui se prépare en trois ans dans des instituts
agréés par le préfet de région.
Accès
La formation est ouverte aux personnes :
• Agées d’au moins 17 ans au 31 décembre de l’année des
épreuves d’admission.
• Justifiant :
- de l’obtention du baccalauréat français ou d’un titre admis en dispense, ou de la réussite à un examen spécial
d’entrée à l’université, ou d’un diplôme d’accès aux études universitaires ;
- ou d’une expérience professionnelle de cinq ans ayant
donné lieu à cotisation à la sécurité sociale.
• Ayant satisfait aux épreuves d’admission qui comprennent :
- une épreuve de biologie, d’une durée d’une heure et trente
minutes, notée sur 20 ;
- une épreuve de physique d’une durée d’une heure, notée sur 20 ;
- une épreuve de chimie, d’une durée de trente minutes,
notée sur 10.
Les candidats sont admis en fonction de leur rang de classement, mais la sélection est sévère (5 % d’admis).
Mars 2007
Attention - Sont dispensés du concours d’entrée dans
la limite d’un nombre de places fixé par arrêté :
- les sportifs de haut niveau qui en font la demande auprès
de leur fédération sportive et après décision d’une Commission nationale, dans la limite de 20 par an ;
- les ressortissants de pays non membres de l’Union Européenne, titulaires d’un diplôme de niveau équivalent au
baccalauréat français, dans la limite de 5 % de l’effectif de
l’institut. En cas de réussite aux épreuves de fin d’études,
ils recevront du Préfet de région une attestation, mais qui
ne permet pas l’exercice de la profession en France. S’ils
veulent obtenir le diplôme d’État, ils devront obligatoirement passer le concours d’admission.
• Des conditions particulières d’admission sont prévues à
Vichy, Dijon, Nice, Bordeaux, Besançon, Poitiers, Marseille,
Grenoble, Nancy, Paris (ADERF, ENKRE), Toulouse, Lyon
et Orléans : l’admission est déterminée, fonction du rang
de classement du candidat à l’issue d’une année préalable
en première année du premier cycle des études de médecine (PCEM1).
L’admission définitive est subordonnée à la production
d’un certificat médical émanant d’un médecin agréé.
Formation
• Les études durent trois ans, comprenant 16 modules d’enseignement théorique (1 012 heures), des travaux dirigés
et pratiques (848 heures) et des stages (1 440 heures). Elles
ont notamment pour objectif de rendre l’étudiant apte à
effectuer les bilans et évaluations nécessaires au diagnostic et au traitement, à choisir les techniques appropriées, à
identifier les situations d’urgence et à donner les premiers
soins jusqu’à l’arrivée du médecin.
• Chaque module fait l’objet d’une évaluation sous forme
d’un ou plusieurs contrôles obligatoires, écrits et anonymes. Le module est validé lorsque l’étudiant a obtenu une
moyenne de 10 sur 20 à l’ensemble des contrôles écrits du
module. Pour passer dans l’année supérieure, les étudiants
doivent valider tous les modules de l’année et, pour le passage en troisième année, ils doivent aussi valider les stages
hospitaliers accomplis. L’évaluation du stage est fonction
de l’assiduité, de la participation du stagiaire à l’activité du
service, et d’une prestation orale devant le chef du service
dans lequel le stage est effectué.
Remarque : il existe à Grenoble, un IUP ingénierie de la santé, mention : santé, kinésithérapie, issu du regroupement
entre l’école de kinésithérapie du CHU de Grenoble, la faculté de médecine de l’université Joseph-Fournier de Grenoble I et l’UFR en activité physique et sportive (UFRAPS)
de l’université Joseph-Fournier de Grenoble I.
Attention – Sont dispensés de la première année :
les titulaires du diplôme d’État de sage-femme, d’infirmier, de manipulateur d’électroradiologie médicale, de
pédicure-podologue, d’ergothérapeute et de psychomo-
LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL -
31
Fiche métier
tricien ainsi que les étudiants ayant validé le premier cycle des études médicales, sous réserve d’avoir satisfait à un
examen de passage en deuxième année.
Délivrance du diplôme d’État
• Pour se présenter aux épreuves, les étudiants doivent :
- avoir validé chacun des modules figurant au programme ;
- avoir validé les stages hospitaliers ;
- avoir réalisé au cours d’un de ces stages un travail d’intérêt professionnel, d’une quinzaine de pages, permettant
à l’étudiant de synthétiser l’ensemble de la démarche de
prise en charge en masso-kinésithérapie.
• L’examen consiste en :
- deux épreuves de mise en situation professionnelle, d’une
durée d’une heure chacune, notées chacune sur 40 ;
- la soutenance du travail d’intérêt professionnel, d’une durée de quinze minutes, notée sur 20.
Sont déclarés admis, les candidats ayant validé l'ensemble des modules et la totalité de leurs parcours de stage
et ayant obtenu à la suite des épreuves du diplôme d'État
une note d'au moins 60 points sur 120 sans note éliminatoire.
Poursuivre
une formation après
le diplôme
• Accès de plein droit en licence de sciences sanitaires et sociales et en licence de sciences de l’éducation.
• De nombreux enseignements complémentaires existent :
- en kiné du sport : Certificat d’études complémentaires
en kinésithérapie du sport à l’institut universitaire sport
et santé de Bobigny, DU sport et santé à Paris XII et à
l’université d’Angers, DU formation européenne en kinésithérapie du sport à l’institut national du sport et de
l’éducation physique à Paris ;
- en ergonomie : Diplôme d’enseignement complémentaire à l’IFMK de Lille, DU de reconstruction posturale
de Strasbourg I ;
- autres enseignements : DU de kinésithérapie respiratoire
en pédiatrie et en réanimation néonatale et pédiatrique
paris XI, DU de rééducation et neurologie et DU de kinésithérapie respiratoire et cardio-vasculaire à Paris V ;
- en matière de prise en charge des personnes âgées : DU kinésithérapie et réhabilitation gériatrique à Saint-Étienne,
DU soins palliatifs et accompagnement à Bordeaux II ;
- maîtrise de sciences et techniques (MST) santé mentale et
DU psychologie médicale à Saint-Étienne et Paris XII.
RENSEIGNEMENTS
COMPLÉMENTAIRES
• Association nationale des masseurskinésithérapeutes
salariés, tél. : 04 74 45 42 40
• Fédération française des masseurskinésithérapeutes
rééducateurs, tél. : 01 44 83 46 00
• Syndicat national des masseurskinésithérapeutes
rééducateurs, tél. : 01 45 35 82 45
• Union nationale des masseurskinésithérapeutes
rééducateurs handicapés
visuels, tél. : 01 48 24 17 00
Carrière
Elle se déroule sur trois corps. Depuis le 1er janvier 2002,
les masseurs-kinésithérapeutes hospitaliers bénéficient de
perspectives de carrière élargies, à la suite de la création des
corps de cadre de santé et de directeur des soins.
Rémunération nette mensuelle au 31 décembre
2005
• Masseur-kinésithérapeute de classe normale :
- Début de carrière : 1 363 e
- Fin de carrière : 2 131 e
• Masseur-kinésithérapeute cadre de santé :
- Début de carrière : 1 758 e
- Fin de carrière : 2 784 e
• Masseur-kinésithérapeute cadre supérieur de santé :
- Début de carrière : 2 474 e
- Fin de carrière : 2 998 e
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32 - LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL
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(Dossiers/Ressources
humaines/Fiches
métiers)
Mars 2007
Fiche métier
Sage-femme
L
a sage-femme exerce une profession médicale.
Son champ dempétences concerne la maternité : la grossesse, l’accouchement et les suites de couches
physiologiques. La sage-femme assure la déclaration de
grossesse et le suivi médical de la grossesse (examen clinique, échographie, surveillance du fœtus, dépistage des
facteurs de risque ou des pathologies) prévention du
risque médico-psycho-social ainsi que l’accompagnement psychologique de la future mère et les séances de
préparation à l’accouchement. La sage-femme a un droit
de prescription (antibiotiques, contraceptifs, examens
complémentaires).
Elle a la responsabilité du déroulement de l’accouchement
normal, depuis le diagnostic de début de travail jusqu’à la
délivrance.
Après la naissance, elle dispense les soins au nouveau-né et
pratique, si nécessaire, les premiers gestes de réanimation
avec le médecin. Elle surveille la santé de la mère dans les
premiers jours suivant la naissance, lui apporte les informations sur la contraception et la conseille sur l’hygiène et
l’alimentation du bébé. Ainsi la sage-femme joue t-elle un
rôle essentiel auprès des femmes assurant un environnement favorable en terme de sécurité psychologique et médicale de la naissance.
Ce métier est ouvert aux hommes.
La sage-femme engage sa responsabilité professionnelle
à l’égard des patientes, dans la pratique de son art. Son
exercice requiert une bonne résistance physique et psychologique.
A l’heure actuelle, 16 550 sages-femmes exercent en France,
dont 1 % d’hommes.
Etudes préparant
au diplôme
Le diplôme d’Etat de sage-femme est un diplôme de l’enseignement supérieur délivré par les unités de formation
et de recherche (UFR) de médecine des universités habilitées à cet effet. La formation préparant à ce diplôme est
dispensée dans des écoles spécialisées agréées et rattachées
à la maternité d’un centre hospitalier.
Accès
• L’admission dans les écoles de sages-femmes est subordonnée au classement en rang utile à l’issue des épreuves
de l’examen organisé en fin de première année du premier
cycle des études médicales.
• L’admission définitive est subordonnée à la production
d’un certificat médical émanant d’un médecin agréé attestant :
- que le candidat est physiquement apte à suivre la formation et à exercer la profession de sage-femme et que l’examen, orienté notamment vers le dépistage des troubles
Mars 2007
psychopathologiques, n’a mis en évidence aucune manifestation morbide ;
- que le candidat répond aux obligations vaccinales en vigueur contre la tuberculose, la poliomyélite, la diphtérie, le
tétanos, et l’hépatite B.
Formation
En cinq années (une année validée du premier cycle des
etudes médicales + quatre années en école).
Les études de sage-femme sont organisées en deux phases
de deux années chacune et comportent des enseignements
théoriques, pratiques et cliniques.
La première phase
La première phase met l’accent sur la connaissance de la
physiologie et vise à donner aux étudiants une maîtrise de
l’obstétrique normale. A l’issue de ces deux années, l’étudiant sera notamment capable d’assurer la surveillance
clinique et paraclinique d’une grossesse normale, d’un
travail normal et pratiquer un accouchement sans risque
prévisible.
• Les enseignements théoriques, d’une durée de 27 semaines, sont répartis en deux groupes. Les matières du premier
groupe sont directement liées à l’exercice de la profession
(obstétrique, gynécologie, pédiatrie…) tandis que celles du
deuxième groupe sont plus générales et permettent l’acquisition d’une culture médicale (anatomie, santé publique,
pathologie et démarche clinique…).
• A l’enseignement théorique s’ajoutent des enseignements
cliniques – d’une durée de 54 semaines – rattachés aux matières du premier groupe : stages (en première année, dans
les services de médecine, maternité et chirurgie ; et, dès la
deuxième année, en gynécologie obstétrique, pédiatrie et
néonatalogie), gardes, groupe de raisonnement clinique.
La validation des enseignements se fait par un contrôle
continu portant sur chaque unité d’enseignement théorique et clinique. L’admission dans l’année supérieure est
subordonnée aux résultats de l’évaluation continue de l’année précédente.
A la fin de la première phase, le passage en première année
de deuxième phase est subordonné :
- à la validation des enseignements du second groupe par
le contrôle continu ;
- à la validation des enseignements du premier groupe,
par un système mixte combinant contrôle continu et examen final.
Cet examen final comporte des épreuves écrites et des
épreuves pratiques pour la validation de l’unité d’enseignement clinique (réalisées dans le cadre de l’obstétrique
physiologique, c’est-à-dire la femme enceinte, accouchée
et/ou le nouveau-né). Les stages effectués doivent aussi
faire l’objet d’une validation. Les étudiants peuvent préparer une maîtrise en sciences biologiques et médicales
(validation de trois certificats) dès la deuxième année de
la première phase.
BIBLIOGRAPHIE
w H
istoire des mères
et de la maternité en
Occident, Yvonne
Knibiehler, Collection Que sais-je,
Editions PUF
w Au monde, ce
qu’accoucher veut dire,
une sage-femme
raconte, Chantal
Birman, Editions
La Martinière
w A
u fil des jours, propos
d’une sage-femme,
Danielle Mercier,
Editions du Papillon
Bleu
LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL -
33
Fiche métier
- La deuxième phase
• L’enseignement de la deuxième phase est aussi réparti en
deux groupes. Il vise à permettre aux futures sages-femmes de reconnaître immédiatement la pathologie et d’agir
en conséquence, puisque les sages-femmes jouent un rôle
essentiel en matière de prévention. A l’issue de cette phase, l’étudiant devra notamment être capable de dépister
les situations à risque médical, psychologique et social au
cours de la grossesse, de prévenir, informer, éduquer dans
les domaines de l’obstétrique, de la gynécologie et de la
pédiatrie.
• L’enseignement théorique est d’une durée totale de 24 semaines et l’enseignement clinique de 51 semaines.
• Le passage de la première à la deuxième année de la deuxième phase est prononcé au vu des résultats du contrôle
continu.
• A la fin de la deuxième année, la validation des enseignements se fait :
- Pour les matières du second groupe par contrôle continu ;
- Pour les matières du premier groupe, par un système
mixte combinant contrôle continu et examen final. Cet
examen comporte des épreuves écrites (en gynécologie et
pédiatrie par exemple), des épreuves orales (en obstétrique
et législation professionnelle) et une épreuve clinique,
impliquant la détermination d’un diagnostic, d’un
pronostic et la conduite à tenir chez une femme enceinte,
accouchée et/ou un nouveau-né. Les stages font aussi
l’objet d’une validation.
• De plus, lors de l’examen final, un mémoire doit être présenté. C’est un écrit individuel, respectant une méthodologie de recherche et portant sur un sujet en lien avec la
maternité.
• L’écrit et la soutenance du mémoire sont évalués et notés.
Délivrance du diplôme d’Etat
Le diplôme d’Etat de sage-femme est délivré aux étudiants
qui ont validé :
- les unités d’enseignement des deux phases ;
- les stages ;
- le mémoire.
Poursuivre
une formation après
le diplôme
• Les sages-femmes peuvent préparer un Master en Santé
Publique qui leur permet d’accéder à une carrière dans la
recherche. Ce cursus est désormais facilité puisque les étudiants sages-femmes ont la possibilité de s’inscrire à des
certificats de Maîtrise de sciences biologiques et médicales,
à partir de leur deuxième année d’études.
• Elles ont aussi accès à des diplômes universitaires tels que
« droit médical » ou « échographie obstétricale ».
• Elles peuvent suivre la formation menant au diplôme
d’Etat de puéricultrice, infirmier anesthésiste et infirmier
de bloc opératoire.
• Elles bénéficient de dispenses de scolarité pour les études :
- de masseur-kinésithérapeute (dispense de première année) sous réserve d’avoir satisfait à l’examen de passage en
deuxième année ;
- d’ergothérapeute (dispense de premier cycle) sous réserve
de réussite à l’examen organisé en fin de premier cycle ;
- d’infirmier (dispense totale : les sages-femmes peuvent
se présenter directement aux épreuves du diplôme d’Etat),
sous réserve d’effectuer un stage à temps complet de soins
infirmiers d’une durée de deux semaines.
• Les sages-femmes peuvent accéder de plein droit en licence de sciences de l’éducation ou en licence de sciences
sanitaires et sociales.
RENSEIGNEMENTS COMPLEMENTAIRES
• Conseil national de
l’Ordre des sages-femmes,
168, rue Grenelle, 75007 Paris
tél. : 01 45 51 82 50
www.ordre-sagesfemmes.fr
• Association nationale des
étudiants sages-femmes
(ANESF) : www.anesf.com
Email : [email protected]
Carrière
La sage-femme peut exercer dans le secteur public (hôpital et protection maternelle et infantile (PMI)), privé et en
ville comme sage-femme libérale.
Dans le secteur public, les rémunérations s’élèvent au
31 décembre 2005 à 1769 e mensuelles, pour une sagefemme en début de carrière, à 2770 e pour une sage-femme
de classe supérieure en fin de carrière.
Les rémunérations des sages-femmes cadres (co-responsable d’un service de maternité) vont de 2317 e mensuel
en début de carrière à 3371 e pour la fin de carrière des cadres supérieurs.
• Les sages-femmes peuvent assurer des fonctions de
direction ou d’enseignement dans les écoles de sagesfemmes :
- les enseignants doivent être titulaires du certificat cadre
sages-femmes (préparé en un an à l’école de cadres sagesfemmes de Dijon) ;
- les directeurs d’école doivent être titulaires du certificat
cadre et passer avec succès le concours permettant d’exercer les fonctions de directeur d’école.
Exercice
Comme les autres professions médicales, les sages-femmes
relèvent d’un code de déontologie professionnel et doivent
justifier, pour pouvoir exercer, de leur inscription au conseil
national de l’ordre des sages-femmes.
Le diplôme d’Etat français permet aux sages-femmes
d’exercer leur profession au sein de l’Union européenne.
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34 - LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL
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(Dossiers/Ressources
humaines/Fiches
métiers)
Mars 2007
Fiche métier
MÉDECIN
IL
e médecin accompagne l’individu aux différents
âges de la vie aussi bien lorsqu’il est bien portant
(prévention, conseils sanitaires, certificats médicaux) que
lorsqu’il est malade. Le médecin est confronté aux difficultés sociales, aux bouleversements de la société, c’est un pivot essentiel pour l’équilibre de la population.
Son activité est exercée dans le respect des personnes sans
discrimination liée à leur état, leur conviction ou leur origine. Les patients doivent être informés de leur état de santé, des décisions de traitement envisagées, de leurs raisons
et de leurs conséquences. L’activité médicale s’exerce sous
couvert du secret professionnel et dans le respect de l’honneur et de la probité.
Le médecin peut se consacrer totalement aux diagnostics
et aux soins mais il peut aussi participer à l’enseignement,
à la recherche. Il est dans tous les cas soumis à des tâches
de gestion.
Lorsqu’il se consacre aux diagnostics et aux soins, le médecin peut exercer son activité soit en libéral (cabinet, clinique…) soit en milieu hospitalier.
Nous approcherons plus particulièrement ce dernier mode
d’exercice.
A partir de 1958, les centres hospitaliers et universitaires
(CHU) permettent la liaison entre l’hôpital et l’université
avec un partage d’exercice entre l’enseignement et le soin.
La médecine hospitalière est une médecine plus technique
et spécialisée que la médecine générale de ville ; le médecin
hospitalier, s’il travaille en réseau avec l’extérieur, va surtout utiliser le plateau technique public (laboratoire, imagerie médicale…)
Le médecin hospitalier est souvent un spécialiste, il exerce
alors ses fonctions en :
- chirurgie : orthopédie traumatologie, chirurgie viscérale
et digestive, oto-rhino laryngologie, gynécologie-obstétrique, urologie, ophtalmologie, neurochirurgie…
- anesthésie, réanimation chirurgicale ou médicale
- médecine : pédiatrie, néonatologie, radiothérapie, cancérologie, dermatologie, stomatologie, cardiologie, néphrologie, psychiatrie adulte ou infantile, gériatrie, médecine
interne, dans les services d’urgences, les SAMU-SMUR
Il peut également exercer en médecine générale.
Études
Le Baccalauréat est nécessaire pour accéder aux études médicales. Une série scientifique est presque indispensable,
une mention est très souhaitable. De nombreux étudiants
suivent une préparation en dehors de la faculté avant le passage de l’examen concours de première année.
Les études médicales sont divisées en trois cycles.
1er cycle des études médicales : 2 ans
L’examen de fin de 1re année est très difficile car le nombre d’étudiants admis à poursuivre les études médicales
Mars 2007
est limité au niveau national par le ministre de la Santé.
Ce numerus clausus a été fixé à 7 000/7 500 places pour les
années à venir pour compenser le départ en retraite des
médecins du baby-boom dans la période 2005-2015. Une
initiation aux fonctions hospitalières est donnée pendant
la deuxième année. La formation théorique dispensée pendant ces deux années associe des matières scientifiques et
médicales.
2e cycle des études médicales : 4 ans
L’étudiant reçoit une formation médicale théorique à la
faculté et pratique à l’hôpital. Cet enseignement est modulaire avec un contrôle de connaissance à la fin de chaque module.
Depuis l’année universitaire 2003-2004, à la fin de la 4e année du 2e cycle, l’étudiant est soumis à un examen national
classant qui va permettre d’accéder au 3e cycle des études
médicales et en fonction du rang de classement de choisir
une spécialité.
3e cycle des études médicales : 3 à 5 ans
La médecine générale devient une spécialité. La durée du
3e cycle varie en fonction de la spécialité choisie. La formation pratique à l’hôpital est largement prédominante mais
il existe une formation théorique complémentaire. C’est
pendant ce cycle que le médecin en formation peut s’initier à la recherche. Le médecin en formation va réaliser un
travail personnel de rédaction d’une thèse de 3e cycle lui
permettant d’obtenir un doctorat d’État en médecine nécessaire à l’inscription à l’ordre des médecins et à l’exercice
de la médecine. L’enseignement de la spécialité médicale
ou chirurgicale est clôturé par l’obtention d’un diplôme
d’enseignement spécialisé. Ce 3e cycle est appelé internat
par référence au système précédent qui permettait l’accès
à la spécialité par la présentation volontaire et réussie au
concours de l’internat.
L’accès aux carrières hospitalières et l’exercice de nombreuses spécialités médicales et surtout chirurgicales sont
subordonnés à des fonctions hospitalières et d’enseignement. À l’issue de « l’internat » qui dure 4 ou le plus souvent
5 ans, le médecin a pendant la période dite de post internat
de 2 à 4 ans un double statut hospitalier et universitaire.
C’est pendant cette période que le médecin peut choisir
de s’orienter vers une carrière hospitalo-universitaire associant des fonctions de soins, d’enseignement et de recherche. Il lui sera nécessaire le plus souvent d’obtenir un
doctorat en sciences et d’effectuer un stage clinique et de
recherche à l’étranger (généralement dans un pays anglophone – Angleterre ou Etats Unis pour parfaire son anglais
médical nécessaire aux communications dans les revues ou
congrès internationaux).
Il s’agit donc d’études longues (10 à 15 ans), difficiles (nombreux examens), mais réalisées pour une bonne part en alternance avec des fonctions hospitalières passionnantes
LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL -
35
Fiche métier
permettant un contact humain valorisant avec les patients
et l’ensemble des personnels soignants hospitaliers.
Indemnités
Dès la deuxième année du deuxième cycle d’études, les étudiants en médecine perçoivent des indemnités dont le taux
annuel brut varie entre 1 486 et 3 219 euros.
A partir du 3e cycle ils perçoivent une rémunération dont
le taux annuel varie de 15 955 à 24 500 euros selon leur
année d’étude, à laquelle il convient d’ajouter des indemnités de sujétions et l’indemnisation des gardes ainsi que,
dans certains cas, des majorations pour logement et/ou
nourriture.
Statuts
Les principaux statuts hospitaliers sont :
- praticiens hospitaliers : accession par concours au corps
des praticiens hospitaliers – exercice à temps plein ou
temps partiel ; les praticiens à temps partiel peuvent exercer une activité en dehors de l’hôpital ;
- assistants des hôpitaux : fonctions temporaires et contractuelles ;
- praticiens attachés : fonctions contractuelles ;
- praticiens contractuels : fonctions temporaires et contractuelles.
Les principaux statuts universitaires sont :
- professeur des universités – concours – agrégation ;
- maître de Conférences des universités
- Chef de clinique, praticien hospitalo-universitaire : fonctions temporaires.
RENSEIGNEMENTS
COMPLÉMENTAIRES
Conseil national de l’ordre
des médecins
180 boulevard Haussmann
75389 Paris cedex 08
www.conseil-national.
medecin.fr
Carrière
La rémunération des médecins hospitaliers non universitaires se fait par échelon :
Rémunération nette mensuelle au 31 décembre
2005 (primes diverses et indemnités de gardes non
incluses)
• Pour les temps plein entre 3 695 e et 6 415 e net suivant
les échelons
• Pour les temps partiel (à 6 demi- journées par semaine)
les salaires varient entre 1 771 e et 3 378 e
• Un praticien attaché à temps plein (10 demi- journées)
percevra selon son échelon entre 1 996 e et 3 730 e
• La rémunération des assistants varie selon qu’ils sont généralistes ou spécialistes entre 1 826 e et 2 500 e
• La rémunération des Praticiens Adjoints Contractuels varie entre 1 805 e et 3 129 e.
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36 - LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL
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(Dossiers/Ressources
humaines/Fiches
métiers)
Mars 2007
Fiche métier
ASSISTANT DE SERVICE SOCIAL
A
partir d’une analyse de chaque situation, l’assistant de service social (ASS), intervient auprès des
personnes, des familles, des groupes pour améliorer leurs
conditions de vie au niveau social, sanitaire, familial, économique, culturel et professionnel. Il les aide à surmonter leurs difficultés et à développer leurs capacités propres
afin de maintenir ou de restaurer leur autonomie et faciliter leur insertion.
L’ASS contribue à des actions plus collectives de prévention, de lutte contre les exclusions et au développement
social. Son expérience de terrain lui permet d’être force de
propositions pour la conception des politiques sociales et
l’évolution des missions développées par l’organisme qui
l’emploie.
Selon son secteur d’intervention, l’assistant social peut rencontrer des publics variés (enfants, adolescents, adultes,
personnes âgées, personnes handicapées…)
Le travail social se situe dans un champ d’intervention en
forte évolution du fait des mutations sociales, économiques
et politiques actuelles. Il nécessite d’inventer des solutions
et des modes d’intervention adaptés aux situations nouvelles. Ce qui rend ce métier vivant et passionnant.
Aptitudes
Ce métier nécessite un intérêt pour les problèmes humains
et sociaux, une aptitude au travail en équipe, à la communication, à l’écriture et une bonne culture générale. Un bon
équilibre personnel est nécessaire pour affronter des situations difficiles ou complexes.
Études préparant
au diplôme
Accès
La formation est ouverte aux candidats remplissant les
conditions suivantes :
• Soit être titulaire :
- du baccalauréat
- de l’un des titres admis en dispense du baccalauréat pour
la poursuite des études dans les universités
- d’un diplôme paramédical ou social au moins égal au
niveau IV
• Soit avoir réussi l’examen de niveau organisé chaque année par les directions régionales des affaires sanitaires et
sociales (DRASS) pour les non-bacheliers âgés de 24 ans
au moins, ou âgés de 20 ans et justifiant de 24 mois d’activité professionnelle.
Et dans tous les cas, satisfaire aux épreuves d’admissibilité
et d’admission organisées par les écoles, soit :
Mars 2007
• une épreuve écrite d'admissibilité pour vérifier les capacités d’expression et de réflexion, d'analyse et de synthèse
du candidat
et
• une à deux épreuves orales d'admission visant à apprécier
la motivation et l'aptitude à l'exercice de la profession
Les élèves de terminale et les personnes soumises à l’examen de niveau de la DRASS peuvent se présenter aux examens d’écoles ; leur admission sera faite sous réserve de leur
réussite au baccalauréat, ou à l’examen de niveau.
Formation
La formation dure 3 ans.
Certaines écoles proposent un cursus permettant la préparation en parallèle du diplôme d’État d’assistant de service
social (D.E.A.S.S.) et d’une licence administration économique et sociale (A.E.S.).
Cette formation est dispensée dans des établissements publics ou privés agréés. Le coût de la formation est pris en
charge par les régions. Seuls restent à charge de l’étudiant
des frais annexes (Sécurité Sociale, inscription, bibliothèque, polycopiés…).
Elle se déroule en alternance et comprend :
• 1 740 h d’enseignements théoriques :
- Théorie et pratique de l’intervention en service social
- Philosophie de l’action, éthique
- Droit
- Législation et politiques sociales
- Sociologie, anthropologie, ethnologie
- Psychologie, science de l’éducation, science de l’information et de la communication
- Économie, démographie
- Santé
• 1 680 h de formation pratique
Il s’agit de stages professionnels répartis tout au long de
la formation. Ces stages sont réalisés auprès de professionnels dans deux ou trois lieux différents appelés « sites
qualifiants ».
La formation peut être réalisée en IUT :
Après la préparation, en deux ans, du Diplôme universitaire de technologie carrières sociales option assistance sociale, une troisième année mène au diplôme d’État d’assistant de service social (DEASS).
Les assistants de service social peuvent également poursuivre une formation supérieure :
• DSTS (Diplôme supérieur en travail social),
• CAFDES (Certificat d'aptitude aux fonctions de directeur
d'établissement social)
Des bourses peuvent être attribuées par les régions selon
les conditions de ressources familliales.
Certaines collectivités locales (notamment des conseils généraux) attribuent des bourses d’études assorties d’engagement de service.
Selon votre situation, d’autres aides peuvent exister, les écoles pourront vous en informer.
LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL -
37
Fiche métier
Les secteurs
d’emploi
On recense en France plus de 41 000 assistants de service
social qui sont employés dans des fonctions très diversifiées
au sein de diverses structures :
• la fonction publique hospitalière ;
• la fonction publique d’État (ministères, Education nationale, Justice, Défense…) ;
• la fonction publique territoriale (conseils généraux, municipalités) ;
• les organismes de protection sociale (caisses d’assurance
maladie, caisses d’allocations familiales…) ;
• les entreprises publiques (SNCF, RATP…) ou privées
(banques, compagnies industrielles) ;
• les associations du secteur sanitaire et social.
Le marché de l’emploi est tout à fait favorable ; dans les
grandes agglomérations, l’offre d’emploi est supérieure à
la demande.
Carrière
Les rémunérations varient selon les conventions collectives
pour le secteur privé. Les 3 fonctions publiques proposent
le même traitement de base selon l’indice, seuls le système
des primes et les durées d’échelon peuvent faire varier les
rémunérations.
Exemple :
Dans la fonction publique hospitalière, au 1er février 2006,
la rémunération nette s’élevait :
en début de carrière à 1 300 euros
en fin de carrière à 2 300 euros
auxquelles s’ajoutent des primes variables selon le lieu
d’exercice.
Un assistant social expérimenté peut accéder à des fonctions d’encadrement : directeur d’établissement social, de
centre d’aide par le travail, de centre d’hébergement social,
d’établissement pour personnes âgées ou pour enfants ; Il
peut devenir professeur dans l’enseignement technique ou
s’il le souhaite encadrer des équipes socio-éducatives.
Dans la fonction publique, les assistants de service social
peuvent, par voie de concours sur épreuve sous condition
d’ancienneté ou par inscription sur liste d’aptitude, avoir
accès au grade de cadre socio-éducatif ou de conseiller socio-éducatif.
Des formations supérieures en travail social permettent
l’accès à ces postes.
RENSEIGNEMENTS
COMPLÉMENTAIRES
• www.aforts.com, site des
centres de formations en
travail social, les écoles
sont répertoriées
par région avec des liens
vers leur propre site.
• anas.travail-social.com,
site de l’association
nationale des assistants de
service social

38 - LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL
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humaines/Fiches
métiers)
Mars 2007
Fiche métier
ÉDUCATEUR SPÉCIALISé
L
’éducateur spécialisé conduit une action éducative
auprès de différents publics (enfants, jeunes, adultes,
personnes âgées) éprouvant des difficultés d’origine sociale, culturelle ou individuelle (psychologique ou physique),
dans le but d’éveiller et de développer leurs capacités et leur
personnalité et de favoriser leur intégration ou réintégration dans la vie sociale.
Il agit en fonction des objectifs de la structure et de la législation en vigueur.
Il intervient aussi bien dans le champ social que dans le
champ scolaire, celui de la santé ou encore de la protection
judiciaire de jeunesse.
Il est également de plus en plus appelé à intervenir sur le développement local d’un quartier ou d’une communauté.
Ce métier requiert une grande attention aux problèmes
sociaux et humains, une capacité à travailler en équipe, de
la créativité, le sens des responsabilités et un engagement
personnel pour exercer dans toutes les structures ou services (milieu institutionnel ou milieu ouvert).
Formation et diplôme
Durée des études : 3 ans (dont 15 mois de stages)
Accès
La formation est ouverte aux candidats remplissant les
conditions suivantes :
• Soit être titulaire :
- du baccalauréat ou d‘un titre admis en équivalence ;
- d’un diplôme d’État de travail social ou paramédical
sanctionnant une formation professionnelle de deux ans
au moins ;
- du certificat d’aptitude aux fonctions d’aide médico-psychologique (avec 5 ans d’expérience professionnelle dans
l’emploi correspondant).
• Soit réussir les épreuves de l’examen de niveau organisé
par les directions régionales des affaires sanitaires et sociales.
Pour pouvoir se présenter à cet examen, il faut :
- soit être âgé de 20 ans au moins et justifier de 24 mois
d’activité professionnelle ayant donné lieu à cotisation
de sécurité sociale ;
- soit être âgé de 24 ans au moins à la date de clôture des
inscriptions à l’examen ;
- soit justifier d’un diplôme étranger non homologué, habilitant à exercer la profession d’assistant de service social
dans le pays où il a été délivré.
Dans tous les cas il faut réussir les épreuves de sélection organisées par chaque centre de formation.
Délivrance du diplôme
La formation est sanctionnée par le diplôme d’État d’éducateur spécialisé. L’examen final comprend 4 épreuves :
- une épreuve écrite de pédagogie,
Mars 2007
- un questionnaire écrit,
- la présentation et la soutenance d’un mémoire,
- un entretien avec le jury à partir du dossier de scolarité.
Exercice
Aujourd’hui 55 000 éducateurs spécialisés exercent leur
activité dans les domaines de l’action sociale ou de la protection judiciaire de la jeunesse. Ils sont essentiellement
employés par les associations extrêmement actives dans le
champ de l’éducation spécialisée, mais aussi par les collectivités locales (départements et communes) et divers organismes d’accueil spécialisés.
BIBLIOGRAPHIE
w G
uide de l’éducation
spécialisée : statut et
formation, institution,
pratiques
professionnelles, Guy
Dreano, Collection
Guides, Éditions Dunod
w D
e l’éducation
spécialisée, Maurice
Capul & Michel
Lemay, Collection
L’éducation
spécialisée au
quotidien, Éditions
ERES
w Mourir, vivre… ou
survivre ? Itinéraire
d’un éducateur
spécialisé, Frédéric
Spira, Éditions
l’Harmattan
Les débouchés
En établissement spécialisé :
l’éducateur spécialisé travaille dans des établissements publics ou privés : instituts médico-pédagogiques, instituts
médico-professionnels, centres de rééducation, maisons
d’enfants à caractère social, centres hospitaliers…
En milieu ouvert :
les éducateurs interviennent lorsqu’un signalement est
fait par une autorité administrative, un juge, les familles
elles-mêmes.
Dans la fonction publique hospitalière :
Les éducateurs peuvent être
- assistant socio-éducatif (concours sur titres) ;
- cadre socio-éducatif (concours interne sur épreuves pour
les assistants socio-éducatifs justifiant de 6 ans de service
dans le corps ou grade d’emploi).
Carrière
Après le diplôme, les éducateurs spécialisés peuvent poursuivre une formation supérieure, exemple :
- Diplôme supérieur en travail social (DSTS) ;
- Certificat d’aptitude aux fonctions de directeur d’établissement social (CAFDES).
Avec de l’expérience professionnelle, les éducateurs spécialisés peuvent exercer des fonctions de direction de centres sociaux ou d’établissements. Ils peuvent aussi se voir
confier la responsabilité d’une circonscription d’action sociale, ou occuper un poste de conseiller technique.
Rémunération nette mensuelle au 31 décembre
2005, primes non incluses
• Début de carrière : 1 330 e
• Fin de carrière : 2 300 e

Retrouvez cette fiche
régulièrement
actualisée sur le site
de la FHF : www.fhf.fr
(Dossiers/Ressources
humaines/Fiches
métiers)
LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL -
39
Ressources
Pour aller
plus loin
Les sites internet
L’ONISEP
Le site de l’Office national d’information sur les enseignements et les
professions (Onisep) propose plus
de 500 fiches métiers en ligne. Au
sein de son « Espace Métiers », la
recherche peut se faire par secteur
d’activités (Santé…) ou par centres d’intérêt (soigner ; m’occuper
de personnes âgées ; organiser, gérer…). Le site propose des accès spécifiques pour les collégiens, les lycéens et les étudiants.
Travailler dans
l’administration
Tel est l’intitulé d’une des rubriques
du portail service-public.fr proposé par la Documentation française.
Dans la partie « Conditions d’accès
à la fonction publique », il y est notamment fait le point sur le « recrutement et [la] nomination des fonctionnaires hospitaliers ». A lire également les questions-réponses sur des
thèmes très précis comme « quelle est la situation statutaire d’un agent de
la FPH recruté sur contrat ? »
http://service-public.fr
www.onisep.fr
Le CIDJ
Le site du Centre Information
Documentation Jeunesse dispose
d’une rubrique « Métiers et filières ».
Le choix d’un thème tel que santé, informatique, secrétariat… permet d’accéder à des fiches métiers
(définition, description des tâches/
conditions de travail, salaires/revenus, évolutions professionnelles, Etudes/formation…).
www.cidj.com
Le ministère de la Santé
Le site du ministère de la Santé propose un panorama complet des métiers de la santé et des filières professionnelles sous la forme de fiches
synthétiques. Par ailleurs, le site publie la liste des concours organisés
par la Direction de l’hospitalisation et de l’organisation des soins
(concours médicaux hospitaliers et concours de recrutement des personnels de direction). Enfin, le répertoire des métiers de la fonction publique
hospitalière est disponible sur ce site.
www.sante.gouv.fr
Le ministère
de la Fonction publique
Entrer dans la fonction publique,
les métiers, les carrières… Le site
de ce ministère donne des informations complètes sur les trois fonctions publiques : d’Etat, territoriale
et hospitalière.
www.fonction-publique.gouv.fr
40 - LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL
Sanitaire et social :
les DRASS et les DDASS
Retrouvez les coordonnées de toutes les directions régionales et départementales des affaires sanitaires
et sociales.
www.social.gouv.fr
(Rubrique : Où s’informer ?
Vos interlocuteurs en régions)
Mars 2007
La Direction régionale
des affaires sanitaires
et sociales d’Ile-deFrance (Drass)
Ce site propose notamment une
rubrique « Métiers, formations,
concours, VAE » avec un zoom particulier sur les métiers d’infirmier et
de manipulateur en électroradiologie dont « l’Ile de France a besoin ».
www.ile-de-france.sante.gouv.fr
L’Assistance publiqueHôpitaux de Marseille
L’Assistance publique-Hôpitaux
de Marseille est un établissement
public de santé qui regroupe 4 hôpitaux. Son site publie des offres
d’emplois (« l’AP-HM recrute ») et
propose une rubrique « Etudiants »
où sont évoqués la formation universitaire ainsi que les écoles et instituts de formations paramédicales.
www.ap-hm.fr
La Fédération
hospitalière de France
Les salons
Gérontexpo
La Fédération hospitalière de France réunit plus de 1000 hôpitaux et
autant de structures médico-sociales. Sur son site, parmi les « Dossiers », celui consacré aux ressources
humaines présente toutes les actualités des professionnels du secteur
public hospitalier et propose des accès thématiques (professions médicales,
paramédicales, personnel non médical, formations…), ainsi que les fiches
métiers présentées dans ce guide. Egalement sur ce site, des offres d’emplois
médicales, soignantes, administratives et institutionnelles.
Les 22 et 24 mai, Paris Porte de
Versailles Hall 7.2
Le Forum des professions de la gérontologie et du handicap organisé par la Fédération hospitalière de
France (FHF) permet de se familiariser avec un secteur qui recrute.
www.gerontexpo.com
Le salon de l’emploi
public
www.fhf.fr
Les 29, 30 et 31 mars, Paris, Palais
des congrès, Porte Maillot.
L’UHRIF
Le site de l’Union hospitalière de
la région Ile-de-France (FHF Ilede-France), association qui représente 150 établissements sanitaires
et sociaux, propose notamment un
guide des écoles de santé en Ile-deFrance, consultable en ligne.
Le « rendez-vous national du recrutement, des métiers et des carrières »
des trois fonctions publiques (territoriale, hospitalière et d’Etat), avec
cette année 9 conférences et 20 forums métiers organisés pendant trois jours.
http://salons.groupemoniteur.fr/salon_de_l_emploi_public/
www.uhrif.asso.fr
Salons des infirmiers
et soignants
L’Assistance publiqueHôpitaux de Paris
L’Assistance publique-Hôpitaux de
Paris (AP-HP) gère actuellement
37 centres de formation initiale et
continue. Le site Internet de la délégation à la formation propose
une courte présentation de chaque
formation et publie un calendrier
complet des épreuves de concours.
http://formation.ap-hop-paris.fr
Les 5 juin et 20 septembre, Paris,
Porte de Champerret ; et le 25 octobre à Lyon, Palais des Congrès.
Trois salons pour l’emploi des infirmiers et soignants sont programmés en 2007, avec des conférences
thématiques qui permettent aux
candidats de découvrir et s’informer sur des thèmes tels que « le nouveau
visage de la profession infirmière » ou encore « quelles formations pour
quels métiers ? ».
www.infirmiers.com/salonparamedical.php
Le CHU de Lyon
Salon infirmier
Le centre hospitalier universitaire de Lyon regroupe dix-sept établissements hospitaliers. Son site
comprend une rubrique « Ecoles,
concours et métiers » avec un zoom
sur les profils recherchés, notamment les masseurs-kinésithérapeutes ; la liste des onze écoles et les annonces de concours.
www.chu-lyon.fr
Mars 2007
Les 16, 17, 18 octobre, Paris-Expo
Porte de Versailles Hall 7.1
www.espaceinfirmier.com
Ce salon permet de connaître les
possibilités offertes par les structures hospitalières publiques et privées, les cliniques, les maisons de
retraite et de découvrir leurs modes
de fonctionnement.
LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL -
41
Ressources
Les Publications
Travailler auprès des enfants
L’Hôpital
Trente-quatre métiers au contact des enfants sont ici présentés sous forme
de fiches, regroupées en quatre familles. Un guide pratique vient compléter
cet ouvrage qui s’adresse plus particulièrement aux collégiens.
Le fonctionnement et les règles qui gouvernent l’hôpital restent mal connus.
Ce Que Sais-je ?, réédité fin 2005, présente l’organisation des institutions
hospitalières et les enjeux qui s’y rattachent.
Jean de Kervasdoué, Collection « Que sais-je ? », Editions PUF, 2005.
La Fonction publique hospitalière
Cet ouvrage présente les droits et devoirs des fonctionnaires hospitaliers
ainsi que la manière dont s’organise leur carrière. Il retrace l’émergence de
la fonction publique hospitalière, détaille les garanties et la déontologie des
fonctionnaires hospitaliers.
Didier Stingre, Collection « Que sais-je ? », Editions PUF, 2006, 128 p.
Collection « Parcours », Editions Onisep, 2004, 120 p.
L’Officiel Studyrama du médical et du paramédical
Ce guide a été conçu pour indiquer les itinéraires de formation. Il présente
sous forme de fiches les principaux métiers du médical et du paramédical.
Il donne des infos concrètes sur le déroulement des études, l’intérêt de faire
une prépa, et la possibilité de se réorienter après un « échec ».
Julie Mleczko, Editions Studyrama, 2006 (http://edition.studyrama.com)
Se préparer aux concours
Les Métiers du paramédical et des soins
Editions Masson
Les conditions de travail, le marché de l’emploi, des conseils pour débuter, mais aussi en amont pour choisir ses études, le dico des métiers… Des
informations pratiques, des témoignages ainsi que des portraits de quinze
professionnels pour trouver sa voie dans ce secteur. Cet ouvrage est accompagné d’un cédérom gratuit avec toutes les adresses des formations.
Les collections Prépa santé et Guides santé des éditions Masson proposent
toute une série d’ouvrages – annales corrigées, entraînement et entraînement flash – pour préparer les candidats aux concours d’entrée dans les
écoles d’aides-soignantes, auxiliaires de puériculture, infirmières, orthophonistes, masseurs-kinésithérapeutes.
Collection « Parcours », Editions Onisep, 2005, 104 p.
www.masson.fr
Les Métiers du médical
Editions Lamarre
Sur le même principe que l’ouvrage précédent, des témoignages, des reportages et des informations pratiques sur la situation de l’emploi, les conditions d’exercice, les études à suivre et toujours un cédérom gratuit avec
toutes les adresses de formations.
Les éditions Lamarre co-éditent avec l’AP-HP les sujets et corrigés qui ont
été proposés par cette dernière à l’entrée de ses écoles ou instituts de formation. Par ailleurs, au sein de leur collection d’annales corrigées, plusieurs
titres ciblent les tests psychotechniques des épreuves d’admissibilité.
Collection « Parcours », Editions Onisep, 2005, 100 p.
http://www.espaceinfirmier.com
Vous êtes à la recherche d’un emploi
dans le service public hospitalier ?
Personnels
administratifs,
médicaux, soignants
ou techniques
Retrouvez les offres d’emploi des hôpitaux
et établissements médico-sociaux publics
sur le site de la FHF
http://www.fhf.fr
42 - LA GAZETTE SANTÉ-SOCIAL
Mars 2007
Analyser
le système hospitalier,
son financement,
son encadrement juridique,
l’organisation des soins,
la prise en charge des patients.
Découvrir
l’actualité du web,
les dossiers
internationaux,
les livres en prise avec
le monde de la santé,
l’art et la culture
à l’hôpital.
Anticiper
les évolutions du monde
sanitaire, social
et médico-social.
Accompagner
les réformes et les cultures professionnelles.
Organe de presse de la Fédération hospitalière de France, la Revue hospitalière de France est diffusée par abonnement et vente au numéro. Elle paraît tous les deux mois.
Abonnements et ventes au numéro : [email protected]
Tél. 01 43 13 39 00 - Fax : 01 43 13 39 01
www.fhf.fr Rubrique : Les revues et les guides
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20/03/07 14:53:37
Tous les mois, toute l’information
utile aux acteurs sanitaires et sociaux
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MÉTIERS DU
GRAND ÂGE
Révisez vos préjugés !
— P. 20
JXd`XE\bXZ_#prépare la mention
complémentaire « aide à domicile »
en apprentissage
MÉTIERS
Travail social
et psychiatrie : un
partenariat vital — P. 58
DXiZ\cAX\^\i, directeur de l’institut régional
du travail social de Montrouge – Neuilly-sur-Marne
CAHIER
JURIDIQUE
LLes statistiques
ethniques restent
interdites — P. 50
L10 questions sur
la matériovigilance
SANTÉ
La cancérologie à
la veille d’une nouvelle
organisation
— P. 16
— P. 55
renseignements :
01 40 13 32 11 ; www.lagazette-sante-social.com