Sanctions administratives à court terme pour consommation
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Sanctions administratives à court terme pour consommation
www.cclt.ca • www.ccsa.ca Mai 2016 Document d’orientation Sanctions administratives à court terme pour consommation d’alcool ou de drogues chez les automobilistes Principales considérations Lorsqu’elles sont conjuguées à la mise en fourrière des véhicules et à des peines pécuniaires, les suspensions administratives à court terme renforcées sont un moyen viable et efficace d’atténuer l’ampleur du problème de la conduite avec facultés affaiblies au Canada. Le présent document recommande aux provinces et aux territoires d’envisager les mesures suivantes : Mettre en application des sanctions administratives renforcées, dont la suspension administrative du permis de conduire et la mise en fourrière des véhicules, pour les conducteurs présentant un taux d’alcoolémie entre 50 et 80 mg/dl. Réaliser des évaluations du processus et de l’impact pour surveiller la mise en application et les effets des sanctions administratives. Élargir l’application des sanctions administratives aux conducteurs sous l’influence de la drogue – état indiqué par un mauvais résultat au test normalisé de sobriété administré sur place ou, si de nouvelles technologies le permettent, par le dépistage de drogues sur place. L’enjeu Depuis que le Canada a instauré en 1969 la limite per se du taux d’alcoolémie de 80 mg/dl pour les conducteurs, les pressions se sont multipliées en faveur d’un abaissement à 50 mg/dl, un taux plus proche de celui en vigueur dans la plupart des autres pays industrialisés. On avance qu’une limite inférieure contribuerait à réduire le nombre de pertes de vie et de cas de blessures liées à l’alcool au volant chaque année. Des gouvernements successifs ont étudié la question et ont décidé de maintenir la limite légale de 80 mg/dl définie dans le Code criminel, tout en encourageant les provinces et territoires à intervenir auprès des conducteurs présentant des taux d’alcoolémie plus faibles de la manière qu’ils jugent appropriée vis-à-vis de leurs lois régissant la circulation routière. Historique Au Canada, la police utilise des alcootests portatifs à administrer sur place (appelés appareils de détection approuvés ou ADA) depuis le milieu des années 1970. Ces appareils sont calibrés pour indiquer des zones de résultats : la zone de l’avertissement quand le taux d’alcoolémie est entre 50 et 100 mg/dl (d’où l’expression « fourchette d’avertissement ») et la zone de l’échec lorsque le taux d’alcoolémie dépasse 100 mg/dl. Quoique la limite légale définie dans le Code criminel soit de Centre canadien de lutte contre les toxicomanies • Canadian Centre on Substance Abuse Page 1 Sanctions administratives à court terme pour consommation d’alcool ou de drogues chez les automobilistes 80 mg/dl, la limite supérieure fixée dans l’ADA est de 100 mg/dl afin de compenser l’erreur de mesure possible. Dans les années 1980, les provinces et les territoires ont commencé à mettre en application de nouvelles mesures législatives donnant aux policiers le pouvoir de suspendre pendant 4 à 24 heures le permis des conducteurs sous l’influence de l’alcool ou avec un taux d’alcoolémie d’au moins 50 mg/dl. Ce genre de mesure législative s’est répandu d’un bout à l’autre du pays, et seul le Québec n’a pas encore mis en application une suspension administrative à court terme pour les conducteurs présentant un taux d’alcoolémie plus faible. Les suspensions immédiates à court terme étaient initialement considérées comme un moyen de retirer de la route les conducteurs présentant un taux d’alcoolémie en dessous de la limite légale en vertu du Code criminel. Pour bon nombre de personnes, une suspension administrative de courte durée est le premier contact avec la police concernant l’alcool au volant et peut servir d’avertissement que l’alcool au volant sera détecté et puni1. Au fil des années, des preuves anecdotiques et des données issues d’enquêtes ont indiqué que les suspensions immédiates à court terme devenaient une option pratique pour les policiers qui la préféraient parfois aux deux ou trois heures nécessaires pour traiter une accusation de conduite avec facultés affaiblies qui pourrait ne pas finir par entraîner une condamnation. Ce pouvoir discrétionnaire était un moyen d’éviter les nombreux obstacles procéduraux et juridiques auxquels étaient confrontés les policiers portant une accusation en vertu du Code criminel2. En 2005, le Conseil canadien des administrateurs en transport motorisé (CCATM) a mis au point un nouveau modèle de sanctions administratives pour les conducteurs présentant un faible taux d’alcoolémie, définis comme ceux avec un taux d’alcoolémie entre 50 et 80 mg/dl3. Les éléments principaux du modèle proposé étaient les suivants : une suspension du permis de 7 à 14 jours appliquée sur le champ aux conducteurs présentant un taux d’alcoolémie d’au moins 50 mg/dl à un test effectué à l’aide d’un ADA; le conducteur doit remettre son permis de conduire; toute infraction subséquente commise à l’intérieur d’une période de trois ans entraîne des suspensions croissantes de 30, 45 et 60 jours; une seconde suspension à l’intérieur d’une période de trois ans déclenche l’obligation pour un conducteur avec facultés affaiblies de se soumettre à une évaluation de la toxicomanie d’une agence reconnue; en cas d’une troisième suspension à l’intérieur d’une période de trois, le conducteur doit participer à un programme d'antidémarrage avec éthylomètre; toutes les suspensions sont inscrites au dossier du conducteur pendant une période de 10 ans; le conducteur doit payer des frais de rétablissement du permis de 150 à 300 dollars; le conducteur peut contester les résultats de l’alcootest en exigeant un test d’haleine à l’aide d’un alcootest probatoire. Malgré les appels répétés à abaisser le taux d’alcoolémie limite de 80 mg/dl prévu dans le Code criminel à 50 mg/dl, un programme de suspension administrative à court terme renforcée semble être une option viable et efficace aux sanctions pénales pour ces conducteurs. Centre canadien de lutte contre les toxicomanies • Canadian Centre on Substance Abuse Pag Page 2 e2 Sanctions administratives à court terme pour consommation d’alcool ou de drogues chez les automobilistes Situation actuelle Depuis la diffusion du modèle du CCATM en 2005, plusieurs provinces ont incorporé certains de ses éléments à leurs programmes de suspension liée à la « fourchette d’avertissement ». Quatre provinces ont fait passer la suspension de 7 à 24 jours (N.-B., N.-É., Î.-P.-É. et T.-N.-L.) et cinq imposent maintenant une suspension de 3 jours (C.-B., Alta., Sask., Man. et Ont.). Dans deux provinces (C.-B., Alta.), en plus de la suspension, le véhicule peut aussi être mis en fourrière pendant 3 jours. Le Manitoba a aussi adopté une disposition permettant une suspension de sept jours si un passager de moins de 16 ans se trouve à bord du véhicule. Dans la plupart des juridictions, les récidivistes sont passibles de suspensions plus longues et on peut exiger qu’ils se soumettent à une évaluation de la toxicomanie, participent à un programme correctif ou fassent installer un antidémarreur avec éthylomètre. Au cours des dernières années, plusieurs provinces ont étendu l’utilisation de suspensions administratives à court terme aux conducteurs qui semblent être sous l’influence de drogues ou qui obtiennent de piètres résultats au test de sobriété. (L’annexe présente un résumé des mesures actuelles de suspension administrative à court terme dans les provinces et territoires). Données probantes Les suspensions administratives sont fondées sur les principes de la théorie de l’effet dissuasif : rapidité, certitude et sévérité. La suspension est immédiate, en bordure de route. Il y a un degré élevé de certitude que la suspension sera appliquée si un conducteur obtient un résultat de plus de 50 mg/dl à un test effectué à l’aide d’un ADA. Quoiqu’une suspension de 24 heures ne soit pas généralement vue comme une sanction sévère, on peut également appliquer des sanctions plus sévères comme des suspensions de 3 ou 4 jours, ainsi que la mise en fourrière des véhicules et les peines pécuniaires. Bien que les suspensions administratives à court terme existent au Canada depuis plusieurs décennies, une autre forme courante de suspension administrative du permis (SAP) a débuté aux États-Unis dans les années 1980. Les conducteurs soupçonnés de conduire avec facultés affaiblies présentant un taux d’alcoolémie au-dessus de 80 mg/dl ou qui refusaient de se soumettre à un test d’haleine se voyaient imposer une suspension de 90 jours au moment de l’infraction, suspension qui entrait en vigueur dans les 21 jours après la violation. Cette forme de SAP s’est répandue aux États-Unis, et tous les territoires et provinces du Canada ont mis en application une forme de SAP pour les conducteurs avec un résultat dans la zone de l’échec (c.-à-d. au-dessus de 80 mg/dl) ou refusant de se soumettre à un test d’haleine. La SAP visait à augmenter la certitude qu’une personne ayant enfreint la loi subirait une période de suspension, ainsi qu’à accélérer la démarche. Un grand nombre de preuves scientifiques démontre que cette forme de SAP est un moyen efficace d’améliorer la sécurité routière en retirant rapidement de la route les conducteurs à haut risque. Plusieurs études d’évaluation aux États-Unis ont démontré que la SAP a un effet dissuasif précis et général, réduisant la probabilité de récidives et d’accidents chez ceux ayant déjà fait l’objet d’une suspension administrative du permis4, ainsi qu’un effet préventif relativement à la conduite après avoir consommé de l’alcool chez d’autres5. L’effet dissuasif précis et général de la SAP a également été constaté au Canada. Au Manitoba, il y a eu une diminution de 27 % du nombre de conducteurs décédés ayant un taux d'alcoolémie dépassant la limite légale, et une diminution de 44 % du nombre de récidives de conduite avec facultés affaiblies chez ceux ayant fait l’objet d’une SAP dans les quatre premières années de cette mesure6. En Ontario, la SAP a été associée à une diminution de 14 % des accidents avec victime survenant la nuit et impliquant un véhicule unique7. Centre canadien de lutte contre les toxicomanies • Canadian Centre on Substance Abuse Pag Page 3 e3 Sanctions administratives à court terme pour consommation d’alcool ou de drogues chez les automobilistes Les nouveaux programmes en Colombie-Britannique et en Alberta offrent un effet encore plus dissuasif en jumelant l’augmentation de la durée de la suspension à la mise en fourrière des véhicules. Les évaluations de l’impact du programme de la C.-B. ont révélé une diminution de 44 % de la proportion de conducteurs sur la route la nuit présentant un taux d’alcoolémie d’au moins 50 mg/dl8 et une diminution de 40,4 % des accidents mortels impliquant l’alcool9. L’Alberta a signalé une diminution de 46 % du nombre de décès impliquant l’alcool dans les six mois suivant l’adoption des nouvelles sanctions10. L’impact de l’ensemble des suspensions administratives sur les accidents mortels mettant en cause l’alcool au Canada, de 1987 à 2010, a récemment fait l’objet d’un examen. En tenant compte de divers facteurs ayant un lien connu avec les décès sur la route (p. ex. la consommation de bière par habitant, le taux de chômage, le pourcentage de jeunes dans la population), les suspensions administratives à court terme étaient associées à une diminution globale de 3,7 % du nombre de conducteurs mortellement blessés dont les taux d’alcoolémie étaient d’au moins 50 mg/dl. Des baisses de 2,9 % et 2,6 % ont aussi été enregistrées pour les décès de la route chez les conducteurs dont les taux d’alcoolémie étaient supérieurs à 80 mg/dl et 150 mg/dl respectivement. Aucune différence n’a été notée pour les taux d’accusations de conduite avec facultés affaiblies11. Limites En Colombie-Britannique et en Alberta, en plus des sanctions administratives renforcées pour les conducteurs avec un faible taux d’alcoolémie, de nouvelles sanctions administratives ont également été adoptées pour les conducteurs avec un taux d’alcoolémie au-dessus de 80 mg/dl. En Colombie-Britannique, ces sanctions comprennent une suspension immédiate de 90 jours, une mise en fourrière de 30 jours, l’installation d’un antidémarreur avec éthylomètre et la participation au programme de formation correctif Responsible Driver Program. En Alberta, la suspension immédiate en bordure de route pour un conducteur dont le taux d’alcoolémie est supérieur à 80 mg/dl est maintenue jusqu’au règlement de l’accusation criminelle. Les sanctions administratives renforcées en Colombie-Britannique et en Alberta ont été contestées devant les tribunaux, surtout en ce qui a trait aux sanctions imposées aux conducteurs présentant un taux d’alcoolémie au-dessus de 80 mg/dl. En Colombie-Britannique, les décisions judiciaires ont en grande partie validé les programmes, mais ont incité le gouvernement à renforcer les procédures d’appel disponibles aux conducteurs et à apporter quelques autres petites modifications au programme (p. ex. recalibrer les ADA pour indiquer un avertissement à un niveau de 55 mg/dl au lieu de 50 mg/dl afin de compenser l’erreur de mesure possible). En Colombie-Britannique, les conducteurs avec un taux d’alcoolémie au-dessus de 80 mg/dl peuvent subir des sanctions administratives sans nécessairement être accusés d’une infraction en vertu du Code criminel. La décision de ne pas porter une accusation peut être vue comme un moyen de contourner ou d’éviter l’investissement en temps et en effort nécessaire pour porter une accusation criminelle. Certains estiment que cela constitue une décriminalisation de facto de la conduite avec facultés affaiblies et prive l’accusé de la révision des accusations par un tribunal. Lacunes Les programmes de sanctions administratives renforcées pour les conducteurs avec un faible taux d’alcoolémie en Colombie-Britannique et en Alberta comprennent également des sanctions administratives plus sévères pour les conducteurs avec un taux d’alcoolémie plus élevé (c.-à-d. au-dessus de 80 mg/dl). Puisque ces nouvelles mesures ont été mises en application à peu près en même temps, il n’est pas possible de relever les effets uniques et distincts des sanctions ciblant les taux d’alcoolémie de 50 à 80 mg/dl comparativement aux sanctions ciblant les taux d’alcoolémie au-dessus de 80 mg/dl. Les effets positifs durables à long terme restent à préciser. Centre canadien de lutte contre les toxicomanies • Canadian Centre on Substance Abuse Pag Page 4 e4 Sanctions administratives à court terme pour consommation d’alcool ou de drogues chez les automobilistes La situation dans d’autres pays La comparaison avec le cadre juridique d’autres pays n’est pas facile à faire, mais il semble que des sanctions administratives à court terme visant les conducteurs avec un faible taux d’alcoolémie sont en vigueur seulement au Canada. Certains autres pays retirent un conducteur avec facultés affaiblies de la route pour l’empêcher d’aller plus loin dans son véhicule, mais suspendre le permis sur le champ et pendant plusieurs jours alors que le taux d’alcoolémie est en dessous de la limite légale semble être sans précédent. Au Canada, les sanctions administratives renforcées en Colombie-Britannique et en Alberta ont des caractéristiques uniques, car elles permettent d’effectuer une mise en fourrière immédiate. D’autres provinces ont récemment prolongé la durée des suspensions à court terme pour les conducteurs avec un faible taux d’alcoolémie, la faisant passer à 3 ou à 7 jours, avec des périodes de suspension encore plus longues en cas de récidive (consulter le tableau à l’annexe). Possibilités d’améliorations Au lieu de réduire le seuil d’alcoolémie permise par le Code criminel, les provinces ont utilisé les que leur confèrent leurs lois régissant la circulation routière pour imposer des SAP à court terme aux conducteurs avec des taux d’alcoolémie plus faibles. Les récentes révisions en Colombie-Britannique ont encore davantage renforcé les suspensions administratives à court terme en y ajoutant la mise en fourrière des véhicules, des peines pécuniaires et des frais de rétablissement du permis. L’Alberta a instauré des changements semblables. La plupart des provinces ont augmenté la durée des suspensions administratives à trois ou sept jours. Des suspensions plus longues sont imposées aux récidivistes. En majeure partie, les suspensions administratives à court terme renforcées concernent seulement ceux ayant consommé de l’alcool. Plusieurs provinces prévoient des mesures de suspension à court terme pour les conducteurs ayant consommé des drogues (consulter le tableau à l’annexe). Généralement, le critère appliqué est souvent un mauvais résultat au test normalisé de sobriété administré sur place. À l’avenir, à mesure que les appareils de détection de drogues deviennent un outil de base des policiers cherchant à détecter la conduite avec facultés affaiblies en bordure de route, les suspensions à court terme pourraient également être appliquées en cas de mauvais résultat à un test de dépistage de drogues administré sur place. ISBN 978-1- 77178-342-2 © Centre canadien de lutte contre les toxicomanies 2016 Le Centre canadien de lutte contre les toxicomanies transforme des vies en mobilisant les gens et les connaissances afin de réduire les méfaits de l’alcool et des drogues sur la société. En partenariat avec des organismes publics et privés et des organisations non gouvernementales, il travaille à améliorer la santé et la sécurité des Canadiens. Les activités et les produits du CCLT sont réalisés grâce à la contribution financière de Santé Canada. Les opinions exprimées par le CCLAT ne reflètent pas nécessairement celles du gouvernement du Canada. Centre canadien de lutte contre les toxicomanies • Canadian Centre on Substance Abuse Pag Page 5 e5 Sanctions administratives à court terme pour consommation d’alcool ou de drogues chez les automobilistes Annexe A : Suspensions à court terme dans les provinces et territoires Province/Territoire C.-B. Alta. Sask.2 Man. Suspension à court terme Mise en fourrière Autre Suspension pour cause de drogues 1) 3 jours 1) 3 jours1 Peine administrative : 24 heures 2) 7 jours 2) 7 jours1 3) 30 jours 3) 30 jours 1) 3 jours 1) 3 jours 2) 15 jours 2) 7 jours 2) cours correctif 3) 30 jours 3) 7 jours 3) cours correctif, audience 1) 3 jours 1) s. o. 2) 21 jours 2) 7 jours 2) cours correctif 2) 21 jours 3) 90 jours 3) 14 jours 3) dépistage + programme de formation ou de rétablissement 3) 90 jours 1) 72 heures possible Frais de rétablissement du permis 3 jours Qué. N.-B. N.-É. 3) cours correctif, antidémarreur 24 heures 1) 3 jours 2) 15 jours 2) évaluation de la toxicomanie 3) 30 jours 7 jours en présence de passagers de moins de 16 ans Peine administrative : 150 $ 1) 3 jours 2) 7 jours 2) éducation sur l’alcool 2) 7 jours 3) 30 jours 3) antidémarreur 3) 30 jours (à venir) 1) 3 jours Ont. 1) 200 $ 2) 300 $ 3) 400 $ s. o. s. o. s. o. 7 jours s. o. 1) 7 jours s. o. 24 heures s. o. Frais de rétablissement du permis 2) 15 jours 2) 15 jours 3) 30 jours 3) 30 jours 1) 7 jours Î.-P.-É. 1) 7 jours s. o. Frais de rétablissement du permis 7 jours 2) 15 jours 3) 90 jours 1) 7 jours T.-N.-L. 2) 14 jours 3) 2 mois Yn T.N.-O. 1) 7 jours s. o. 2) éducation sur l’alcool 2) 14 jours 3) évaluation/réhabilitation 3) 2 mois 24 heures s. o. Oui – 24 heures 1) 24 heures s. o. Oui – 24 heures s. o. 4–24 heures 2) 30 jours 1) 24 heures Nun. Notes: 1 Options laissées à la discrétion de l’agent 2 Seuil du taux d’alcoolémie à la Sask.= 40 mg/dl Centre canadien de lutte contre les toxicomanies • Canadian Centre on Substance Abuse Pag Page 6 e6 Sanctions administratives à court terme pour consommation d’alcool ou de drogues chez les automobilistes Beirness, D.J., et D. Singhal. Short-term licence suspensions for drinking drivers: An assessment of effectiveness in Saskatchewan, Washington (DC), AAA Foundation for Traffic Safety, 2007. / Vingilis, E., H. Blefgen, H. Lei, K. Sykora et Mann, R. « An evaluation of the deterrent impact of Ontario’s 12-hour licence suspension law », Accident Analysis and Prevention, vol. 20, no 1, 1988, p. 9–17. 1 Jonah, B., L. Yuen, E. Au-Yeung, D. Paterson, N. Dawson, R. Thiessen et H. Arora. « Front-line police officers’ practices, perceptions and attitudes about the enforcement of impaired driving laws in Canada », Accident Analysis and Prevention, vol. 31, no 5, 1999, p. 421–443. 2 Conseil canadien des administrateurs en transport motorisé, STRID strategy to address lower BAC drinking drivers, Ottawa (Ont.), chez l’auteur, 2005. 4 Voas, R.B., A.S. Tippetts et E.P. Taylor. « Impact of Ohio administrative licence suspension », dans Proceedings of the 42nd annual conference of the Association for the Advancement of Automotive Medicine, Des Plaines (IL), Association for the Advancement of Automotive Medicine, 1998, p. 401–415. / Stewart, K., P.J. Gruenewald et R.N. Parker. « Assessing legal change: Recidivism and administrative per se laws », Journal of Quantitative Criminology, vol. 8, no 4, 1992, p. 375–394. 5 Zador, P., A. Lund, M. Fields et K. Weinberg. « Fatal crash involvement and laws against alcohol-impaired driving », Journal of Public Health Policy, vol. 10, 1989, p. 467–485. / Voas, R.B., et A.S. Tippetts. The relationship of alcohol safety laws to drinking drivers in fatal crashes, Washington (DC), U.S. Department of Transportation, National Highway Traffic Safety Administration, 1999. / Stewart, K., P. Gruenewald et T. Roth. An evaluation of administrative per se laws, Bethesda (MD), Pacific Institute for Research and Evaluation, 1989. 3 Beirness, D.J., D.R. Mayhew, H.M. Simpson et B. Jonah. « The impact of administrative licence suspension and vehicle impoundment for DWI in Manitoba », dans C. Mercier-Guyon (éd.), Proceedings of the 14th International Conference on Alcohol, Drugs and Traffic Safety, vol. 2, Annecy (France), Centre d’études et de recherches en médecine du trafic, 1997, p. 919–925. / Beirness, D.J., D.R. Mayhew, H.M. Simpson et B. Jonah. Evaluation of administrative licence suspension and vehicle impoundment programs in Manitoba, Ottawa (Ont.), Transports Canada, 1997. 6 Mann, R.E., R.G. Smart, G. Stoduto, E.M. Adlaf, E. Vingilis, D.J. Beirness et R. Lamble. « Changing drinking and driving behaviour: the effects of Ontario’s administrative driver’s licence suspension law », Canadian Medical Association Journal, vol. 162, no 8, 2000, p. 1141–1142. / Mann, R.E., R.G. Smart, G. Stoduto, D.J. Beirness, R. Lamble et E. Vingilis. « The early effects of Ontario’s administrative driver’s licence suspension law on driver fatalities with a BAC > 80 mg% », Canadian Journal of Public Health, vol. 93, no 3, 2002, p. 176–180. 7 Beasley, E.E., et D.J. Beirness. Alcohol and drug use among drivers following the introduction of immediate roadside prohibitions in British Columbia: Findings from the 2012 roadside survey, Victoria (C.-B.), Ministry of Justice, Office of the Superintendent of Motor Vehicles, 2012. Consulté à l’adresse : www.pssg.gov.bc.ca/osmv/shareddocs/bc-roadside-report2012.pdf. Beirness, D.J., et E.E. Beasley. « An evaluation of immediate roadside prohibitions for drinking drivers in British Columbia: Findings from roadside surveys », Traffic Injury Prevention, vol. 15, no 3, 2014, p. 228–233. 8 Macdonald, S., J. Zhao, G. Martin, J. Brubacher, T. Stockwell, N. Arason, S. Steinmetz et H. Chan. « The impact on alcohol-related collisions of the partial decriminalization of impaired driving in British Columbia, Canada », Accident Analysis & Prevention, vol. 59, 2013, p. 200–205. 10 Alberta Transportation. « Fatalities in alcohol-involved collisions: July–December ». Edmonton (Alta.), chez l’auteur, 2013. Consulté à l’adresse : www.transportation.alberta.ca/content/docType4789/Production/AlcoholFatalities2012.pdf. 9 Blais, É., F. Bellavance, A. Marcil et L. Carnis. « Effects of introducing an administrative .05% blood alcohol concentration limit of law enforcement patterns and alcohol-related collisions in Canada ». Accident Analysis & Prevention, vol. 82, 2015, p. 101–111. 11 Centre canadien de lutte contre les toxicomanies • Canadian Centre on Substance Abuse Pag Page 7 e7