Orange, le numérique une révolution
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Orange, le numérique une révolution
Vendredi 23 Septembre 2016 www.laprovence.com Le Club de l’économie Le numérique, une révolution Hier à Marseille, le Campus Orange a accueilli les partenaires de La Provence pour un petit-déjeuner qui a abordé "Comment la complémentarité entre un réseau de distribution physique et un canal digital, peut-elle être un atout pour mieux conquérir et fidéliser des clients ?" Tel est le thème qui, hier, a fédéré autour d’un petit-déjeuner organisé par Orange et La Provence, les membres du Club de l’économie. Un sujet d’autant plus d’actualité qu’il est devenu une préoccupation du quotidien. Avec, d’un côté, des consommateurs avertis qui n’achètent plus les yeux fermés, mais en veulent toujours plus en termes de services et de prix ; avec, de l’autre, des entreprises et des commerçants de plus en plus convaincus qu’une révolution à laquelle il devient impossible d’échapper, est en train de se produire. Faut-il en avoir peur ? La réponse est non. Faut-il en saisir l’opportunité ? La réponse est oui. L e digital est partout, qui bouleverse la relation qu’ont les entreprises avec leurs clients. Une évolution à laquelle personne n’échappe et encore moins l’opérateur Orange qui, parce que c’est son métier que de développer les outils et les services qui servent le numérique, se doit d’être une vitrine de cette mutation. Laurence Thouveny, en charge de la "relation client" au sein "Le digital est une lame de fond qui transforme et oblige à se transformer." d’Orange France, en est convaincue. "De la relation avec les clients, nous avons une vision large liée au fait qu’il y a des interactions entre les boutiques, le digital qui permet un accès direct et les réseaux sociaux. C’est un environnement qu’il faut cerner et comprendre parce qu’il évolue rapidement. Le digital est le mo- Autour de Claude Perrier, PDG de La Provence et Nathalie Clere, directrice d’Orange Sud-Est, les participants du Club de l’économie réunis à l’Orange Campus. teur de cette évolution et, de fait, est de plus en plus présent. Il est une lame de fond qui transforme et oblige à se transformer. C’est un changement de paradigme. Le plus étonnant est que nos clients sont de plus en plus différents, alors qu’il s’agit des mêmes personnes." En quoi consiste alors ce changement ? "Ils sont de plus en plus informés, surinformés même et sont experts. Ils vont sur nos sites et d’autres, et comparent. En tout cas, ils sont 67 % à le faire et ça augmente encore. Ils échangent avec d’autres clients, ont accès à des avis. Ils ont les moyens de se forger une conviction. C’est après qu’ils vont dans une boutique", répond Laurence Thouveny. Bref, les comportements ne sont plus les mêmes et les vendeurs, priés de se mettre dans la peau de conseillers tout aussi experts, doivent suivre le mouvement. "Il faut parler d’Orange, être technique et argumenter. Comme le client veut aller vite et gagner du temps, il faut être rapide, précis et efficace. La vérité, c’est que lorsque le client va dans une boutique, il fait un effort et Laurence Thouveny, en charge de la "rélation client" chez Orange France. veut que celui-ci ne soit pas inutile. Il en veut pour son argent et, même, être récompensé." Puis de poursuivre : "Ce même client a un pouvoir : la capacité de nous juger. Les moyens sont tels aujourd’hui qu’il peut le faire rapidement et publier. Cela peut s’avérer déstabilisant pour une marque qui peut se retrouver à affronter un effet buzz. Il faut donc être en mesure de répliquer, de restaurer la confiance dans les meilleurs délais." Le digital en arrivera-t-il à effacer la boutique et sa vitrine ? AU SERVICE DE L’EMPLOI Orange ne le pense pas qui, dans le grand Sud-Est, exploite un réseau de 78 magasins qui tous font, ou vont faire, l’objet d’une rénovation au travers du concept "smart stores" centrés sur les usages. "Le sujet n’est pas la guerre entre boutiques et internet. Le sujet, c’est la complémentarité des deux. Nous regardons l’articulation, répond Laurence Thouveny. Et même si l’audience du site Orange, qui a doublé en deux ans, dépasse les 250 millions de visites chaque mois avec des pointes qui peuvent aller jusqu’à 300 millions ; même si l’application ’Orange et Moi’ dépasse aussi les 4 millions de visiteurs uniques chaque mois et s’affirme comme une extraordinaire porte d’entrée pour le client, il y a bien une place pour chacun." En quoi consiste le "Le poids d’une marque, c’est la qualité de l’expérience qu’elle peut offrir." NOMINATION Nathalie Clere, nouvelle directrice Orange Sud-Est Jusque-là en poste à l’Île Maurice, Nathalie Clere vient de rejoindre Orange Sud-Est où elle a pris la succession de Patrick Figuères, appelé à intégrer l’équipe de direction chargée de mener à bien le projet Orange Bank. Une banque mobile pour laquelle l’opérateur est entré au capital de Groupama Banque à hauteur de 65 %. Objectif affiché au début de cette année lors de l’annonce de la décision : atteindre le seuil des 2 millions de clients en une décennie. Dans la cité phocéenne qu’elle a connue lors de ses études à ce qui était alors Euromed Marseille, Nathalie Clere, qui a aussi été à la tête du service clients d’Orange Sud-Est entre 2005 et 2009, va, à présent, gérer un territoire sur lequel Orange emploie près de 7 000 salariés. Sa mission : décliner ici le plan stratégique Essentiels 2020. "J’ai beaucoup bourlingué dans le monde avec Orange et dans une autre carrière, au sein de Thomson notamment. J’ai été en poste à Singapour, au Portugal, au Liban, puis à l’Île Maurice. C’est un territoire pilote qui sera entièrement fibré au terme de cette année et se compare à Singapour. C’est un laboratoire. Ici, l’enjeu est maintenant de développer la connectivité, de satisfaire pleinement nos clients." J.-L.C. Le projet, actuellement développé et testé par Pôle emploi dans la région lyonnaise, illustre les possibilités de l’univers digital et la complémentarité qui peut exister entre le virtuel et l’espace d’accueil d’une agence dans laquelle travaillent des conseillers. "Comme Orange le fait avec ses boutiques, nous avons été séduits par cette idée de travailler sur un concept de coach virtuel." Le projet est né de la rencontre d’un chef d’entreprise natif de Trappes, Paul Duan. "À la tête d’une start-up de la Silicon Valley, il nous a proposé de développer gratuitement un algorithme qui facilitera la recherche d’un emploi par des gens qui n’en ont pas, explique Anaïs Crouzet, chargée du déploiement des projets axés sur le digital au sein du service public. Il s’agit en fait de les guider de manière très personnalisée en utilisant toutes les données et les retours Anaïs Crouzet se consacre aux d’expériences qui sont les nôtres. Un partenariat a été signé avec Pôle projets digitaux de Pôle emploi. emploi qui lui ouvre donc ses bases de données. L’application qu’il développe et qui est actuellement testée auprès d’une vingtaine de demandeurs d’emploi, sera lancée d’ici à la fin de l’année." Si ce service ne remplacera pas le passage du demandeur d’emploi en agence, il lui permettra de bénéficier rapidement de propositions plus ciblées en termes d’emploi et de formation. "Un autre avantage est de libérer du temps au profit des conseillers qui pourront se consacrer ainsi aux cas les plus difficiles", souligne Anaïs Crouzet. fond des réponses apportées par Orange ? "C’est l’offre d’une incomparable expérience. C’est cela notre stratégie, répond Laurence Thouveny. Le poids d’une marque, c’est la qualité d’expérience qu’elle peut offrir à ses clients." Une expérience qui se nourrit des relations avec la clientèle, d’autant plus fournies que l’offre et les réseaux sont adaptés. "Il faut connaître les attentes du client et les anticiper, il faut être disponible et efficace, être au top lorsqu’il demande. Il faut aussi offrir le petit plus. Cela, c’est le travail de la boutique, elle doit surprendre." Orange entend donc développer des parcours croisés entre digital et boutiques. L’ambition étant de récolter les fruits d’une relation davantage active et personnalisée. Avec au bout, une relation humaine bien plus valorisée qu’aujourd’hui. J.-L.C. Jean-Luc CROZEL Développer un coach virtuel pour aider à trouver un métier / PHOTOS VALÉRIE VREL Ils ont participé au petit-déjeuner Orange. Laurence Thouveny (relation client Orange France), Nathalie Clere (directrice Sud-Est), Vincent Parisot (directeur de la communication), Pascal Chamassian (communication). Kedge Business School. Christophe Mouysset (relations entreprises). AFPA. Thierry Laurence (développement entreprise), Fabrice Marion (communication). Solimut. Bruno Huss (directeur général de la mutuelle). EDF. Pascal Peres (développement territorial). CCIMP. Laurent Collin. Tunnel Prado-Carénage. Émilie Saby (département commercial). La Poste. Christine Bord Le Tallec (déléguée régionale du groupe), Laurent Miralles (communication). Pôle emploi. Anaïs Crouzet (déploiement des projets axés sur le digital), Anne Branchereau (communication). Fongecif. Yannick Bourdarel (chargé de mission). Ordre des experts-comptables Paca. Colette Weizman (présidente du comité de prévention de l’ordre Marseille-Paca). CGPME 13. Alain Gargani (président). Cepac. Philippe Morin (département distribution multicanal). Institut de La Cadenelle. Anne-Pierre Timon David. Le Club de l’économie Vendredi 23 Septembre 2016 www.laprovence.com à laquelle on ne peut échapper le thème de la complémentarité entre réseau de distribution physique et canal digital. Enjeu: de nouveaux clients DERRIÈRE LE DIGITAL, IL Y A DE L’HUMAIN Du digital, parmi les partenaires de La Provence membres du Club de l’économie, nul ne conteste l’essor. Mais, pour autant, faut-il ne voir que cela, "multiplier les outils avec le risque de réaliser des investissements pour lesquels nul ne veut payer" et perdre de vue "la question du coût de la relation client" ? À cette interrogation émise par Pascal Peres (EDF), Laurence Thouveny répond qu’il ne faut pas la minimiser, "mais que l’internet n’est pas non plus un outil gratuit". L’opérateur le sait bien qui rend l’accès possible grâce à ses raccordements et à ses forfaits. "Mais ce qu’il faut aussi regarder, c’est qu’il y a une vraie attente des consommateurs. Et y répondre procure des effets positifs." "Le service numérique ne modifie-t-il pas la rentabilité d’une boutique ?", interroge Laurent Collin (CCIMP). "Tout doit être regardé. Mais on ne peut plus se contenter de ne voir que la boutique. Le but est d’amener le client à accomplir les actes les plus simples, pour que le personnel puisse se consacrer davantage à des actes à valeur ajoutée. Par exemple, un abonnement à la fibre." Le digital ne risque-il pas de déshumaniser les relations ? "Non, il ne mange pas l’activité de l’humain. Il la diversifie, il la facilite", assène la directrice des relations client. N’y a-t-il pas un risque à vouloir aller trop vite parce le client le veut, comme s’en inquiète Yannick Bourdarel (Fongecif). "La posture est un axe majeur et la formation est importante. Derrière le digital, il y a l’humain et c’est lui qui doit l’animer." À Alain Gargani (CGPME) qui s’informe sur le déploiement de la fibre, il est répondu "que l’opérateur historique supporte actuellement 80 % de l’investissement. L’objectif est de répondre aux attentes en maillant le territoire aussi efficacement que possible". Une nécessité pour développer de nouveaux usages. Ceux du groupe La Poste, par exemple. Christine Bord Le Tallec explique "que La Poste se transforme depuis cinq ans sous l’effet d’un big bang interne et externe. On le voit avec l’activité courrier qui chute, on le voit avec la Banque postale. Dans les deux cas, il faut voir le mouvement digital comme une opportunité. D’où une reconfiguration des bureaux ; d’où la mise en œuvre de plateformes qui permettent des services assurés par le facteur. Ainsi, ’Veiller sur mes parents’ mis en œuvre à partir d’un abonnement". Autre exemple, que celui livré par l’Afpa qui forme ses apprentis à distance. "Nous avons mis en place une cellule de réflexion. Les jeunes ont besoin de supports nouveaux. Les centres de formation c’est bien, mais il faut s’adapter et prendre le virage numérique. Avec un accueil physique et numérique", insiste Thierry Laurence. Une boutique Orange à Marseille, où les vecteurs et les usages du digital sont présentés. Au fond, Patrick Figuères qui vient d’intégrer l’équipe chargée de mener à bien le projet Orange Bank. / PHOTOS VALÉRIE VREL "Le digital est un outil incontournable. Il permet à nos professions d’évoluer et de répondre vite et pas cher à des demandes", renchérit Colette Weizman (expert-comptable). "Le tout numérique permet effectivement de se recentrer sur ce qui le mérite et de remettre l’humain à sa juste place : la création de valeur. Un exemple : nous avons lancé une plateforme, Business Story, dont la mission est d’aider des porteurs de projets à les réaliser en leur proposant jusqu’à trois rendez-vous. Et c’est gratuit." Le tournant du digital, la Caisse d’épargne Alpes Provence, à présent première banque régionale du réseau, l’a également amorcé depuis plusieurs années. "90 % des actes les plus simples se font sur internet et par mobile et il n’y a plus d’attente au guichet. Mais pour le conseil et le crédit, c’est l’agence. C’est là qu’on voit l’importance d’une relation personnelle, insiste Philippe Morin. Surtout lorsque survient un incident de la vie." Reste que le digital, parce qu’il accélère les échanges, remet en question les modes traditionnels de décision. "Il faudrait un outil qui centralise ce qui arrive par différents canaux. Ce serait utile pour la prise de décision", relève Bruno Huss (Mutuelle France Plus). "Il y a des trous dans la raquette, c’est vrai. Il y a une discontinuité des parcours qui peut nuire à la qualité des réponses apportées, reconnaît Laurence Thouveny. C’est quelque chose que les progrès futurs, avec le big data, devraient résoudre." J.-L.C. Orange Sud-Est, au service d’un territoire qui couvre neuf départements Nathalie Clere, directrice Orange Sud-Est. Carole Lecoutre, directrice unité d’intervention Marseille. Orange Sud-Est est l’une des neuf directions que compte Orange en France métropolitaine. Dirigée par Nathalie Clere, la "DO" Sud-Est compte 7 000 salariés répartis sur l’ensemble du territoire, qui couvre les Bouches-du-Rhône, le Var, le Vaucluse, les Alpes-Maritimes, la Drôme, l’Ardèche, les Hautes-Alpes, les Alpes-de-Haute-Provence, et la Corse. Le siège d’Orange Sud-Est est situé à Marseille au cœur d’Euroméditerranée dans le quartier de La Joliette. L’implication d’Orange dans la vie de la cité est permanente. Qu’il s’agisse d’emploi, d’économie, de culture, l’entreprise manifeste régulièrement son attachement à cette région et à ses habitants. Le der- Fabien Finucci, délégué régional Marseille-Provence. Chambres de Métiers et de l’Artisanat Région Provence-Alpes-Côte d’Azur .fr aca ar-p cm nier exemple marquant est l’Orange Vélodrome, où le groupe a associé son nom et son image à l’un des joyaux de la ville. Affichée comme une des priorités de son plan stratégique "Essentiels 2020", l’entreprise se mobilise pour conforter sa position de leader dans les réseaux fixe et mobile. À l’écoute des clients Conscient que les clients souhaitent être connectés tout le temps, avec leur smartphone, leurs tablettes ou leurs PC, au travail, à la maison, en vacances ou dans les transports, Orange enrichit au quotidien cette connectivité. Sur un territoire aux contours variés, alliant les grandes zones urbaines et la ruralité, le groupe couvre en 4G plus de Geoffroy Fourgeaud, directeur RH. 90 % de la population. Il déploie le réseau là où se trouvent les clients, le long des autoroutes, du TGV, dans les stations balnéaires ou à la montagne. La Fibre est déployée dans de nombreuses villes des Bouches-du-Rhône, sans distinction de taille. De Marseille à Aixen-Provence, en passant par Aubagne, Salon-de-Provence, Vitrolles, Arles, Bouc-Bel-Air, Cabriès ou Châteauneuf-le-Rouge, Orange quadrille le territoire pour rendre le très haut débit accessible à plus de 210 000 foyers. La nouvelle Livebox, qui est sortie en mai dernier, propose de nombreuses innovations permettant d’exploiter encore plus pleinement le potentiel de la fibre d’Orange. L’ultra HD a pu être appréciée sur la série Mar- Stéphane Paillard, directeur agence de distribution. seille produite par Netflix et diffusée en exclusivité sur la TV d’Orange, ainsi que de nombreux films en vidéo à la demande. Quant aux gamers ils peuvent s’en donner à cœur joie grâce à la puissance du wifi de la nouvelle box. Si Orange affirme être l’opérateur digital, il n’en oublie pas pour autant de choyer son réseau de 79 boutiques dans le Sud-Est, pour accueillir ses clients et leur faire découvrir l’ensemble des objets connectés, casques à réalité augmentée, drones, etc. Enfin, Orange, en quête de nouveaux territoires de croissance, prépare le projet de banque 100 % digitale qui verra le jour en 2017 et constitue un des piliers de la diversification annoncée. Alain Siksik, directeur commercial. Jean-Marie Marmillon, directeur contrôle gestion. Vincent Parisot, directeur de la communication.