Rapport de Fin de sejour – Schulich Business school (Toronto
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Rapport de Fin de sejour – Schulich Business school (Toronto
RAPPORT DE FIN DE SEJOUR – SCHULICH BUSINESS SCHOOL (TORONTO) – FALL SEMESTER 2014 Bertrand Roux- EMLYON Business School I- Vie Pratique - Logement : type de logement, accès à ce logement, prix des loyers, caution… Je vivais sur le campus dans une des résidences étudiantes de York University réservées aux étudiants étrangers (380 Assiniboine Road). Je payais 788 dollars Canadiens par mois pour un studio assez spacieux avec une cuisine équipée (four, plaques de cuissons, évier et réfrigérateur), un canapé-lit, un bureau, et une salle de bain (WC et baignoire). Les charges pour l’eau et l’électricité étaient comprises dans le loyer, il suffisait de payer un supplément mensuel de 28 dollars pour avoir un accès internet. En revanche les logements sont meublés au strict minimum, il faut donc acheter la literie (draps, oreillers, traversins), les accessoires pour la cuisine (casseroles, poêle, couverts etc…), un tapis de bain pour la salle de bain etc… Ce qui engendre de nombreux frais supplémentaires au début du séjour. Il faut bien compter dépenser entre 200 et 300 dollars supplémentaires dans les premières semaines pour pouvoir équiper l’appartement convenablement. Concernant la caution, l’université demande simplement de payer en avance le 1er mois de loyer afin de confirmer la réservation du logement. Un état des lieux de sorti est réalisé par le service logement et l’étudiant peut être chargé sur son student account en cas de ménage incomplet de l’appartement ou en cas de dégradations. Vivre sur le campus présentait l’avantage d’être rapidement à l’école et de pouvoir bénéficier à toutes heures des nombreuses infrastructures sportives de York (Squash, piscine, gymnase, salle de sport…). Toutefois je conseillerai aux futurs étudiants de trouver une collocation dans le centre-ville afin de rencontrer de nouvelles personnes et de profiter pleinement de Toronto (le campus étant à 50 minutes du centre en transport). - Argent : contraintes, moyens de paiement, transactions… Le logement est le principal poste de dépense, surtout si l’on habite en centre-ville où le prix des loyers est vraiment excessif. Les télécommunications sont également un important poste de dépense si l’on tient à avoir un accès internet sur son smartphone. L’achat de manuels et des textbooks est également obligatoire pour de nombreux cours, il faut compter entre 200 et 400 dollars (si l’on n’a pas de chance) pour ces éléments-là. Pour ce qui est des transactions bancaires, j’ai utilisé la majeure partie du temps ma carte Visa premier pour éviter de payer des commissions sur toutes les transactions. Je n’ai pas jugé utile d’ouvrir un compte sur place dans la mesure où j’avais une carte visa premier. En revanche ceci est impératif si l’on ne possède qu’une simple carte visa car sinon on doit payer entre 1 et 4 dollars pour chaque transactions par carte et on ne peut pas retirer dans toutes les banques (ex : Bank of Montreal). Je conseille donc aux futurs étudiants partant au Canada de partir avec une carte Visa premier afin d’éviter d’avoir à ouvrir un compte sur place et de payer des commissions inutiles (avec une simple carte de crédit française). RAPPORT DE FIN DE SEJOUR – SCHULICH BUSINESS SCHOOL (TORONTO) – FALL SEMESTER 2014 Bertrand Roux- EMLYON Business School Toutes les transactions avec le Housing Service de York University se font via un compte étudiant qu’il faut approvisionner par des virements via Western Union. Le compte doit être approvisionné avant chaque échéance de paiements (loyer, internet, sécurité sociale etc…). Ce compte étudiant n’est pas flexible comme un compte courant et l’on ne peut pas retirer d’argent avant son départ, il faut donc l’approvisionner de manière intelligente pour éviter de bloquer des fonds inutilement. - Santé : couverture sociale et complémentaire, système de santé… Le système de santé canadien est assez similaire au système de santé américain dans la mesure ou la moindre consultation ou intervention est extrêmement coûteuse. Il faut donc être bien assuré pour éviter d’avoir à débourser $2000 de sa propre poche pour une intervention chez le dentiste par exemple. En tant qu’étudiant de l’EMLYON, je bénéficie de la carte étudiant ISIC et de son système d’assurance à l’internationale. L’école nous a également fait souscrire une assurance obligatoire de 280$ pour les étudiants en échange et ce même si l’on possède déjà une assurance. Compte tenu des frais de santé au Canada, la question de l’assurance et des domaines couverts par cette dernière ne doivent vraiment pas être pris à la légère. - Télécommunications: tarifs, solution conseillée… Concernant mon abonnement téléphonique, j’ai fait le choix de la simplicité et d’un accès important à internet. J’ai donc choisit l’opérateur Rodger (un des leaders au Canada) avec un abonnement sans engagement de 75 dollars canadiens par mois qui me permettait d’avoir 1 Giga d’internet, sms et appels illimités en Ontario. En revanche le forfait n’était pas bloqué et il fallait payer 15 dollars supplémentaires pour chaque dépassement d’un giga de donnés internet. Je n’ai pas pris la solution la plus économique mais j’avais un téléphone qui fonctionnait tout le temps contrairement à certains de mes amis et j’avais un accès à internet. Selon moi, les deux points à retenir sont les suivants : - Il ne faut pas prendre des petits opérateurs car leur couverture réseau n’est vraiment pas bonne Il faut dès le départ établir un budget télécommunication dans la mesure où les forfaits au canada sont vraiment plus couteux que les forfaits en France - Vie universitaire : système administratif, déroulement des cours, relations professeursétudiants… RAPPORT DE FIN DE SEJOUR – SCHULICH BUSINESS SCHOOL (TORONTO) – FALL SEMESTER 2014 Bertrand Roux- EMLYON Business School J’étais à Schulich Business School au sein du programme MBA de l’école (l’un des plus réputés au Canada). Au départ j’ai été assez surpris par le volume de travail ainsi que les exigences du corps professoral. Dans la plupart de mes cours j’avais des présentations, des rapports de groupes à rendre, des dossiers finals ainsi que des contrôles individuels. J’ai donc beaucoup travaillé pour pouvoir être au niveau et répondre aux exigences des professeurs. Même si cela a parfois pu être frustrant, j’en garde avec du recul un excellent souvenir dans la mesure où j’ai appris énormément de nouvelles choses en finance, en entreprenariat (et notamment en venture capital) ainsi qu’en Mining (industrie minière). La façon d’enseigner au Canada est très différente de celle en France, les professeurs sont beaucoup plus proches de leur étudiants et beaucoup plus accessibles. Cela était peut-être dû au fait que les étudiants étaient majoritairement des personnes entre 28 et 35 ans et qui avaient déjà de l’expérience. Les cours théoriques laissaient de la place pour des discussions. Avec du recul, je me rends compte que j’ai appris énormément de chose dans ces cours et que ces derniers m’ont permis de développer des connaissances complémentaires à celles que j’avais auparavant. Autre point à souligner, la plupart de mes cours avaient lieu entre 19h et 22h. Cela peut être surprenant au départ mais on finit par s’habituer et à trouver un certain rythme de croisière. Le dernier point est le fait que les professeurs de Schulich attendent des élèves un important travail personnel en préparation des classes (lecture des chapitres correspondant aux cours, exercices à faire à la maison etc..). Les cours en classe ne sont pas exhaustifs et on ne peut pas bien réussir certains partiels sans pratiquer les exercices du livre et lire les chapitres correspondant au cours. - Vie quotidienne : climat, rythme de vie, horaires d’ouverture, transports, nourriture, loisirs, anecdotes… Au Canada, il fait froid, et cela n’est pas un mythe. Il faut donc prévoir des vêtements chauds surtout pour la période allant de Novembre à début Mars. J’ai été plutôt chanceux cette année car le temps a été très doux pour la saison selon les Canadiens. Le rythme de vie est proche du rythme de vie Américain et Australien, à l’exception qu’il fait nuit plus tôt en Hiver. En général, le diner se fait aux alentours de 19h et les soirées commencent à 20h (pour finir au plus tard à 2h30 du matin). Les transports canadiens sont en revanche très particulier et plutôt couteux bien que subventionnés par l’état. Pour se déplacer on peut prendre le métro, les street cars (sorte de tramway miniatures circulant dans les rues) ainsi que les bus. J’ai trouvé le système de transport de Toronto très peu développé compte tenu du poids économique de la ville. Il n’y a seulement que 4 lignes de métros qui en plus ne sont pas réellement bien réparties. Le coût du transport est également un inconvénient. L’abonnement mensuel est extrêmement couteux et nécessite de réaliser des allers-retours quotidiens afin de pouvoir l’amortir. Pour ma part, j’achetais des tokens (petits jetons de la taille d’une pièce de 20 centimes et faisant office de titre de transport dans les transports en communs de Toronto) qui coutaient 3$ l’unité. Le seul point positif est le comportement des usagers. Au Canada, le principe de la ligne est très important et RAPPORT DE FIN DE SEJOUR – SCHULICH BUSINESS SCHOOL (TORONTO) – FALL SEMESTER 2014 Bertrand Roux- EMLYON Business School les gens sont très respectueux de ces priorités. Cela évite les bousculades au moment d’attendre le bus ou dans le métro. Pour ce qui est de la nourriture, le Canada est très proche des Etats-Unis. On trouve peu de restaurant mais une quantité innombrable de fast-foods ou de Pubs proposant les mêmes cartes (burgers, poutines, chicken wings, onion soups etc…). C’est l’occasion de découvrir des fast foods que l’on ne trouve pas en France et de manger des Hot-dogs dans les rues (véritable spécialité locale dans le CBD). Toutefois, il est compliquer de manger des produits frais et des légumes à moins de faire des courses toutes les semaines au supermarché (ex : Superstore, WallMart, Loblaws etc …). Les produits d’importations sont également plutôt coûteux (ex : le fromage), il faut donc limiter ce type de consommation si l’on ne veut pas dépasser rapidement son budget alimentaire. II- Bilan et suggestion Le bilan de ce voyage est globalement positif avec quelques points d’ombres toutefois. Le principal élément négatif est l’immersion dans la culture canadienne. Schulich School of Business est une école très cosmopolite ou les nationalités chinoises et indiennes sont très fortement représentées et les étudiants vivants sur le campus ne sont pas canadiens. Par ailleurs, le programme d’échange était un programme MBA ou les étudiants présents avaient entre 30 et 35 ans, parfois un travail et souvent une vie de famille à côté. Il n’était donc pas évident de pouvoir nouer des liens avec ces gens-là, car ils restaient sur le campus seulement pour travailler et assister aux cours. Toutefois, il convient de noter que les Canadiens sont très accueillants et très sympathiques, il est très facile de discuter avec eux et en générale les personnes s’intéressent sincèrement à ce que l’on fait et d’où l’on vient. En termes d’apprentissage, cet échange a été extrêmement formateur. En effet, pour chaque cours, j’ai été amené à travailler dans le cadre de travaux de groupes avec des étudiants étrangers. Cette expérience, bien que difficile et parfoismême frustrante, a été très enrichissante et je suis très content du résultat final. Par ailleurs, j’ai appris énormément de nouvelles choses dans mes cours de Finance et de Mining. Ce semestre à l’étranger m’a, par ailleurs, redonné envie de travailler en Corporate Finance au sein d’une banque d’investissement. Le temps passé à préparer mes cours ne m’a pas permis de voyager énormément au Canada (mon principal regret). Toutefois le peu que j’ai pu voir (Toronto et les alentours) m’a beaucoup plu. Je comprends maintenant pourquoi ce pays est une destination aussi prisée de la part des français qui souhaitent s’installer à l’étranger En ce qui concerne l’encadrement avant départ, je trouve que les équipes de Schulich et de York University ont été plutôt efficaces. Dès les mois de Juin-Juillet, l’établissement a pris contact avec nous pour nous expliquer comment faire nos vœux pour nos cours et également RAPPORT DE FIN DE SEJOUR – SCHULICH BUSINESS SCHOOL (TORONTO) – FALL SEMESTER 2014 Bertrand Roux- EMLYON Business School commet faire une demande de logement universitaire. Il était possible de faire une visite des logements proposés grâce à des vidéos sur Youtube. Cette intégration a été plutôt réussie. Le seul point négatif est selon moi pour le choix des cours. Quand nous avons dû faire notre choix, nous n’avions pas accès au syllabus des cours mais seulement à des petites descriptions concernant le contenu des cours (sans explications précises sur les prérequis nécessaires). J’ai dû, lors de ma rentrée, échangé 2 cours sur 4 car je n’avais pas le bagage suffisant pour les suivre. Nous avons eu également 2 jours d’intégration administrative à notre arrivée, puis un Week-end d’intégration pour les étudiants 2 semaines après la rentrée. En préparation de mon voyage au Canada, j’ai seulement lu les rapports des anciens étudiants de l’EM qui ont fait leur échange à Schulich School of Business. Je pense que j’aurai gagné à entrer en contact avec ces derniers afin d’avoir leurs avis concernant le choix du logement et des conseils concernant le choix des cours. Je conseille vivement aux futurs étudiants qui se rendront dans cette école de prendre un logement en ville afin de découvrir pleinement Toronto et afin de rencontrer des personnes locales grâce à des collocations. Pour le reste, je n’ai pas de regrets particuliers, ni de conseils spécifiques. Chacun doit se faire sa propre expérience.