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of the 19th century it was inhabited by about 4,000 Tasmanians, but British settlement reduced their number to about 200 in 1831 when they were resettled to
Flinders Island in an attempt to prevent their extermination. But the last Tasmanian woman, Truganini, died in 1876. Chapter 2 also tells the tragic tale of the
dissection of Mary McLaughlan, convicted for murder under dubious circumstances, transported to Van Diemen’s Land, away from her husband and two
young daughters dissected, and finally disposed of with no religious ceremony
in an unknown location.
Chapter 3 gives a brief summary of the history of Van Diemen’s Land, and
chapter 4 relates the passionate efforts of the bone collectors in Britain, like Joseph
Barnard Davis with his massive collection of 1,474 human skulls, including a
Roman skull and the skulls of nine Chinese pirates, that he used to develop his theories on race. There were also avid collectors in Tasmania, such as William
Crowther, who hoped for personal recognition through his gifts of human remains
and other scientific material to individuals such as William Flower, the Conservator of the Hunterian Museum at the Royal College of Surgeons in London.
In chapter 5 we meet the last Tasmanian, William Lanney, who, by dying in
the Dog and Patridge Inn, is transformed from a good-natured rum-loving
whaler into a rare collectible. There were rumours that his skin was turned into
a tobacco pouch, and the ensuing battle over his skull evolved into a public
scandal with grave concerns about the nature of the practice of science and
medicine, and the sanctity of the grave in Tasmania.
In the last chapter MacDonald touches on more recent scandals such as the
harvesting of children’s organs without consent in Alder Hey in Britain. She also
discusses Gunther von Hagens’s 25 plastinated bodies and 175 body parts on
display in major cities since 1996. She says that what characterizes these events
is “the shared belief that the dead should be of use to the living.” She feels that
“we need to fully understand…the culture that operates in dissecting rooms
and anatomy theaters…in order to be able to participate in ongoing debates
about the use and abuse of human remains.”
I highly recommend this book not only for someone with an interest in the ethical use of human remains for scientific purposes, but also for anyone who
would enjoy a very readable murder mystery.
LAURETTE GELDENHUYS
Dalhousie University
Littérature et médecine. Approches et perspectives (XVIe-XIXe siècles)
Andrea Carlino et Alexander Wenger, éd.
Genève, Droz, « Recherches et rencontres », 2007, 288 p., 40 CHF
Quels liens pouvons-nous tisser entre la médecine et la littérature ? Est-il possible de penser la médecine au prisme de la littérature ? Georges S. Rousseau,
dans un article célèbre publié en 19811, avait remarqué la fécondité du rapprochement, mais aussi le nombre limité de travaux produits dans ce domaine.
Il avait également déploré les entraves méthodologiques en soulignant que bon
nombre de ces travaux privilégiaient une lecture du rapport médecine-littérature
en termes d’influence du médical sur le littéraire. C’est justement cette lacune
qu’entend combler le recueil d’études réunies et présentées par Andrea Carlino et Alexandre Wenger. Loin de penser la question dans les simples termes
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d’influence d’une discipline sur une autre, les textes réunis ici réfléchissent
plutôt « sur les lectures et les ressources auxquelles fait appel l’auteur des textes
littéraires, sur la recherche consciente d’effets textuels modelés par des connaissances médicales, ou encore sur l’adhésion à un courant spécifique de la
médecine dans un contexte discursif précis » (p. 11-12).
La première section est consacrée à la littérarisation des savoirs médicaux
mis en œuvre par des auteurs qui ont une formation médicale. A. Carlino étudie
ainsi le De humani corporis fabrica de Vésale (1543), un texte non seulement fondamental pour la médecine moderne, mais aussi, comme l’auteur le souligne,
important pour la Renaissance italienne et pour la pensée humaniste, et en particulier pour ce qu’on appelle généralement « l’humanisme médical ». Thomas
Hunkeler s’intéresse plutôt à un polygraphe du tout début du XVIe siècle, Symphorien Champier, qu’il nous fait découvrir, en s’intéressant à la notion de compilation et de la réécriture de textes antérieurs. L’un des textes les plus intéressants est sans doute celui de Hugues Marchal qui, lui aussi, nous fait découvrir
un de ces auteurs oubliés, nommé Jean-François Sacombe. Cet obstétricien
parisien publie, en 1792, un long poème didactique consacré à sa spécialité
médicale, La Lucinade, ou l’art des accouchements, texte qui devient l’instrument
d’une véritable campagne contre les obstétriciens qui pratiquent la césarienne.
Ici, les rapports entre médecine et littérature se posent dans toute leur ampleur
et toute leur complexité. On se demande, en effet, quelles sont les motivations
qui incitent l’auteur à préférer la forme poétique, et particulièrement la poésie
épique, pour faire valoir une thèse médicale. Sacombe réfléchit du reste à cette
question en se demandant, entre autres, si « l’étude des Belles-Lettres [est ]
compatible avec celle de la médecine » (p. 65). Pour répondre à cette question,
l’obstétricien cite alors, nous dit l’article, les exemples de prestigieux orateurs,
comme Bordeu, Trochin ou encore Pinel, pour affirmer que « l’expérience de
tous les siècles a démontré que les médecins littérateurs ont toujours eu le plus
de réputation, ont toujours été les plus honorés de l’estime et de la confiance
publique » (p. 67). Il s’agit, à coup sûr, d’un auteur à découvrir.
La deuxième section, « Maladies (et mort) des gens de lettres », s’attaque à
une thématique traditionnelle des rapports littérature et médecine, mais à l’aune
de « nouvelles approches propres à l’histoire culturelle du corps et à l’histoire
sociales des pratiques savantes ». L’article d’Anne C. Vila s’intéresse au
phénomène de l’hypocondrie et en particulier au cas de Jean-Jacques Rousseau
qui, dans les Confessions, remarquait d’ailleurs lui-même les effets dangereux
de la lecture d’ouvrages de médecine. Dinah Ribard s’intéresse, quant à elle, à
des questions de méthode en montrant à quel point les liens entre littérature et
médecine peuvent se révéler féconds dans le cadre de l’élaboration d’une « histoire du travail intellectuel ». Pour poser cette question, elle étudie le cas des
livres consacrés aux maladies des écrivains et autres gens de lettres, genre populaire au XVIIIe siècle, et dont l’ouvrage de Tissot, De la santé des gens de lettres
(1766), demeure sans doute le plus célèbre représentant. Maria Conforti nous
présente plutôt le cas du poète italien le plus lu au XIXe siècle, Giacomo Leopardi, en insistant, une fois de plus, sur les liens unissant un certain rapport au
corps et à la maladie avec un système de pensée et une doctrine esthétique.
On sait à quel point la question du corps a fait l’objet de plusieurs travaux au
cours des dernières années, que l’on songe aux grandes contributions de
Georges Vigarello2, d’Alain Corbin et de Jean-Jacques Courtine. Ces différents
travaux s’attachent à mettre au jour toute la complexité que cet objet offre à la
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critique, en mettant l’accent sur la question des normes et des règles régissant les
usages du corps et ses représentations au sein de diverses pratiques et régimes
de discours. La section « Doctrines médicales et textualité » s’interroge sur les
intersections, parfois inattendues, entre l’écriture et des courants médicauxphilosophiques, tels que le matérialisme et la physiologie françaises des XVIIIe et
XIXe siècles, qui postulent une réinterprétation renouvelée du rapport âmecorps. Ann Thomson étudie les liens unissant la médecine et le matérialisme en
s’intéressant particulièrement à La Mettrie et à Diderot, alors que Caroline Jacot
Grappa se penche sur le cas du Rêve de d’Alembert de Diderot en examinant la figure de l’araignée. Dans son article consacré au « roman de la médecine », Juan
Rigoli nous fait découvrir un genre littéraire en vogue au XIXe siècle, celui des
physiologies. À côté de La physiologie du mariage de Balzac, on retrouve ainsi
plusieurs titres tout aussi intéressants et qui permettent de comprendre la question des liens entourant la littérature et la médecine : La physiologie de l’homme,
La physiologie du bien et du mal, La physiologie de la médecine, etc.
Enfin, la quatrième et dernière section est consacrée aux « Mises en récit de la
maladie ». On y retrouve des contributions de Xavier Le Person sur la description de la maladie dans les lettres du XVIe siècle, de Clark Lawlor sur la consomption et la maladie dans le roman Clarissa (1740) de Samuel Richardson, et
un excellent texte d’Alexandre Wenger sur les dangers de la lecture de romans
pour la santé, qui, croit-on alors, « exercent une influence sur le moral et le
physique des lecteurs ».
Cet ouvrage ne se limite pas, comme on pourrait le croire, à une invitation à
penser la médecine à partir d’œuvres littéraires, ni à une étude de cas singuliers.
Il ne s’agit donc pas tant de proposer une histoire littéraire de la médecine
comme le fait le tout dernier ouvrage de Jean-Paul Thomas3, mais plutôt de
proposer une réflexion originale sur le rapport de la médecine à la littérature en
examinant les enjeux scientifiques et esthétiques des deux disciplines et en attirant l’attention sur des œuvres oubliées ou méconnues. On soulignera en effet
l’importance de la bibliographie pour chacune des contributions, qui, elle seule,
est riche d’enseignement pour quiconque s’intéresse à cette question.
LUCIE DESJARDINS
Université du Québec à Montréal
1 Georges S. Rousseau, « Literature and Medicine : The State of the Field », Isis, 72
(1981): 406-424.
2 Georges Vigarello, Histoire de la beauté : le corps et l’art d’embellir de la Renaissance à nos
jours (Paris : Seuil, 2004), p. 336 ; Alain Corbin, Jean-Jacques Courtine et Georges
Vigarello, (eds.) Histoire du corps (Paris : Seuil, 2005), 3 vol.
3 Jean-Paul Thomas, La plume et le scalpel. La médecine au prisme de la littérature (Paris,
PUF, 2008).
Europe’s Physician. The Various Life of Sir Theodore de Mayerne
Hugh Trevor-Roper
New Haven and London: Yale University Press, 2006. xii + 438 p., US$35.00
When Queen Elizabeth II was crowned in 1953, the oil for her anointing—a
fragrant mixture of distilled orange and jasmine flowers, oil of rose and cinnamon, ambergris, civet, musk, and spirits of rosemary—was compounded according to a recipe first used at the coronation of Charles I. Its author was Charles’s

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