Flash Infos Tchad: Intervention Urgence Santé /Sécurité Alimentaire
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Flash Infos Tchad: Intervention Urgence Santé /Sécurité Alimentaire
Flash Info OMS-Tchad 001/09 Pour une intervention d’urgence en Santé /Nutrition et Sécurité Alimentaire dans la Région du Kanem N’Djaména, 15 Janvier 2009 : Les Ministères de la Santé Publique, de l’Action Sociale et de la Famille et de l’Agricultre, envisagent organiser, en collaboration avec leurs partenaires au développement (OMS, OCHA, PAM, UNICEF, FAO, PUND, ACF…), une mission multisectorielle de mise en œuvre des stratégies opérationnelles en réponse à la dégradation de la situation alimentaire et nutritionnelle dans le kanem. L’objectif de cette mission conjointe consacrée à la mise en œuvre du Plan d’Action Urgence en Santé/Nutrition et Sécurité Alimentaire, programmée pour fin janvier 2009, est d’aider à réduire le taux de malnutrition ainsi que la morbidité et la mortalité infantile et maternelle y associées dans les régions du Kanem et de Bar el Gazal d’une part, et améliorer la sécurité alimentaire et la malnutrition des populations vulnérables par des activités de renforcement, de protection et de diversification des moyens de subsistance agro-pastoraux dans la région du Kanem, d’autre part. En effet, malgré les interventions antérieures dans les domaines de l’économie rurale, de l’agriculture, élevage hydraulique, santé et nutrition, l’insécurité alimentaire avec ses conséquences de malnutrition est récurrente dans la région du Kanem qui continue de présenter un déficit structurel et chronique de production agricole. Selon l’enquête réalisée par le PAM/VAM en octobre 2006, 77.4 pour cent de ménages n’avaient pas eu au courant de la dernière campagne agricole un stock céréalier annuel pouvant dépasser 159 kg par personne (consommation théorique minimale / an / personne établit par la FAO). Par ailleurs, le niveau des stocks céréaliers, la classe des stocks moyens (95 à 135 kg par personne par an) et celle des stocks de bons niveaux (supérieurs à 135 kg par personne par an) réunies ne représentaient que 22.6 pour cent des ménages avec respectivement 9.5 pour cent pour la première et 13.1 pour cent pour la seconde. La production moyenne de la zone couvre en général une moyenne de 15 pour cent des besoins. La grande partie des approvisionnements en céréales est assurée par l’acquisition sur les marchés. Les résultats découlant d’une nouvelle étude réalisée par le PAM en août 2008, ont montré que la consommation alimentaire des ménages est relativement alarmante puisque moins de la moitié des ménages a une consommation acceptable au Kanem. En effet, on relève à 40.75 % le nombre de ménages à consommation pauvre et 12. 2 % ceux à consommation limitée, soit 53 % des ménages ayant une consommation déplorable. L’incertitude climatique, la dégradation de sol, la présence des dunes de sable pauvres en matières organiques expliquent le caractère aléatoire des cultures pluviales dans la région. La production actuelle en céréale ne couvre pas les besoins des populations d’où un des éléments de réponse à la situation d’insécurité alimentaire chronique dans la région. Les enfants de la plupart des familles vivent dans une situation de malnutrition sévère et/ou modérée. Ceci est souvent remarqué dans la presque totalité des Centres de Nutrition Supplémentaire (CNS), les Centres Nutritionnels Ambulatoires (CNA) et les Centres Nutritionnels Thérapeutiques (CNT) de Mao et Moussoro. Cette situation de malnutrition presque permanente explique les difficultés rencontrées par les familles sans ressources. Face à cette situation, la communauté humanitaire constituée en majorité des Agences des Nations Unies au Tchad, en concertation avec les autorités nationales, a défini un plan de réponse dans deux principaux secteurs : la santé/nutrition et la sécurité alimentaire. Cette réponse vise à engager une dynamique immédiate pour prendre en charge la malnutrition et jeter les bases pour une lutte durable contre les racines profondes de cette situation d’insécurité alimentaire chronique. Pour ce faire un montant de 6 526 428 USD est requis pour des actions urgentes planifiées sur 9 mois afin de renforcer et élargir la prise en charge de la malnutrition pour les enfants de moins de 5ans, renforcer les services de prise en charges des femmes et mères allaitantes et engager des activités visant à améliorer la sécurité alimentaire de manière plus durable avec une implication au maximum des communautés locales et une intégration effective dans les structures sanitaires existantes du ministère de la santé publique. Dores et déjà, en ce qui concerne l’OMS, outre son expertise, elle contribuera à l’exécution du plan d’urgence pour le Kanem par la fourniture en kits basiques IHEK 2006, en comprimés dispersibles de zinc (Nutriset) de 20 mg, kits pour la lutte contre les maladies diarrhéiques, les parachecks et des antipaludiques (ACT 3x3 et ACT 6x6 comprimés de 153 mg) pour un montant total estimé à 7532 USD et la logistique pour le transport de ces matériels vers les zones de responsabilités de la Région du Kanem. Notons enfin que cette expérience démontre que l’intégration des interventions est une voie royale de réduction du coût et du temps consacrés aux nombreuses stratégies opérationnelles des interventions d’urgence. Vue partielle de dons de l’OMS au Ministère de la Santé Publique Selon l’ Enquête nutritionnelle réalisée par ACF au Kanem (ville de Mao et district sanitaire Sud), en Septembre 2008 le : - Taux de malnutrition aigüe globale de 20 % dépassant largement le seuil d’urgence de 15 %. Taux de malnutrition aigüe sévère de 2.7 % Taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans de 3/10.000/jour, au-delà du seuil d’urgence qui est de 2 pour 10.000 Taux de vaccination contre la rougeole de 25 %, alors que le taux recommandé par l’OMS est de 80 % Pour de plus amples informations, veuillez contacter : Dr Youssouf GAMATIE, WR/Tchad ([email protected]), Dr Batakao Grégoire, MPN ([email protected]) ou Mr NAISSEM Jonas, HIP/Tchad ([email protected])