RENCONTRE AVEC LE jeune arbitre UNSS et FFF Edgar Barenton

Transcription

RENCONTRE AVEC LE jeune arbitre UNSS et FFF Edgar Barenton
RENCONTRE AVEC LE jeune arbitre UNSS et FFF Edgar Barenton
Edgar Barenton dans son exercice d’arbitrage, 3e en partant de la gauche sur la seconde photo
Edgar Barenton, Jeune arbitre Fédéral de la Fédération Française de Football (FFF), formé en Alsace et en Lorraine, a débuté l’arbitrage à l’UNSS. Il
vient d’être nommé dans le trio d’arbitres qui officiera lors de la finale de la coupe Gambardella (finale de la coupe de France des U19) qui aura lieu le 21
mai prochain au stade de France. Il nous décrit dans cette interview son parcours de Jeune Arbitre à l’UNSS et à la FFF et nous confie ses ambitions
pour le futur. Rencontre avec un arbitre passionné qui a su tirer son épingle du jeu.
Edgar, peux-tu te présenter en quelques mots ?
EB : Je m’appelle Edgar Barenton, j’ai 21 ans bientôt 22, je suis en 4ème année d’école d’Ingénieur à Nancy, je suis originaire de
Colmar en Alsace et j’habite à Nancy maintenant depuis 4 ans, depuis que je suis à l’ESSTIN pour mes études.
Est-ce que tu peux nous parler de ton aventure UNSS ? Comment tu es arrivé dans le milieu du sport ? Et ce qui t’a mené à ce
que tu fais actuellement ?
EB : J’ai commencé le foot, je pense comme pas mal de jeunes, après la coupe du monde de 98, dans mon village en Alsace. Ensuite, j’ai rapidement été repéré par le gros club du coin qui était le SR Colmar, et je suis allé jouer là-bas. J’ai intégré la section
sportive football au collège, donc j’ai fait quatre ans de sport étude foot. C’est là que j’ai découvert l’arbitrage en 6e et en 5e,
lorsqu’il fallait trouver du monde de ces classes pour arbitrer les matchs des plus grands qui étaient en 4e ou 3e. C’était dans le
cadre de l’UNSS, pour les matchs des championnats académiques UNSS de football, c’est là où j’ai pris le sifflet pour la première
fois, avec mon professeur d’EPS de l’époque, Stéphane KIMMICH ; mais aussi avec l’aide d’Emmanuel PERRIN, mon professeur
d’EPS au Lycée Claude Gellée d’Epinal, qui est encore aujourd’hui mon premier soutien et qui continue à m’apporter énormément sur les plans physique, technique et mental, ce sont eux qui m’ont un peu amené à l’arbitrage, et après de fil en aiguille j’ai
fait des matchs académiques UNSS, des matchs de championnat de France UNSS. J’ai alors eu la chance d’aller au championnat
du monde scolaire, quand j’étais en 1ère, et en parallèle, d’avoir pu commencer une carrière fédérale en arbitrage, et où j’ai évolué
jusqu’à maintenant en tant qu’arbitre de fédération.
Le championnat du monde que tu as arbitré c’était quand ?
EB : J’ai obtenu le grade de Jeune arbitre international UNSS en Janvier 2011 lors du Championnat de France UNSS à Bordeaux
et je suis ensuite parti au championnat du monde scolaire en avril 2011, au Brésil à Fortaleza.
C’était une bonne expérience ?
EB : Ah oui, c’était une expérience extraordinaire, surtout qu’en France on a la chance d’être le seul pays qui envoie les Jeunes
Officiels pour arbitrer, et non pas des arbitres de premier plan, ou en tout cas des arbitres expérimentés. C’est ce qui a fait que
l’arbitre qui a été sélectionné avec moi, nous avons pu partir au Championnat du monde, on a pu côtoyer des arbitres internationaux, qui sont des arbitres de premier plan de leur pays, qui nous ont beaucoup apporté. Et puis c’était surtout une expérience
humaine extraordinaire.
Est-ce que ça a pu t’ouvrir des portes par la suite ? C’est ça qui t’a donné envie de poursuivre dans l’arbitrage ?
EB : Et bien en fait, j’étais déjà arbitre officiel à ce moment-là, sinon ça aurait été compliqué, mais c’est quand même grâce à
l’UNSS que j’ai pu faire une carrière fédérale puisque c’est lors d’un championnat de France UNSS en Lorraine à la Madine que
j’ai rencontré Alain SARS, qui était le conseiller technique en arbitrage à cette époque-là, il m’a conseillé de rejoindre le sport
étude arbitrage à Epinal. A ce moment-là j’étais en 2nd, j’ai rejoint la section sportive arbitrage en 1ère, et j’ai fait ma première
et terminale au Lycée Claude Gellée à Epinal. C’est là que j’ai progressé, et grâce au sport étude j’ai passé l’échelon de jeune
arbitre fédéral, en parallèle de ce parcours là en UNSS, où en 1ère j’ai fait les championnats du monde.
Et c’est quelque chose que tu veux poursuivre par la suite ?
EB : L’arbitrage c’est quelque chose d’important pour moi, là j’ai la chance d’avoir eu une année particulièrement riche, où je vais
faire la finale Gambardella à la fin de l’année en tant qu’arbitre assistant, il faut que ça soit un tremplin pour moi les prochaines
années, pour réussir à accéder à la fédération en senior, pour arbitrer sur les matchs de CFA ou CFA2.
Est-ce que tu peux nous expliquer ce que tu vas faire durant cette finale ?
Là en fait, je vais être arbitre assistant sur la finale, c’est une récompense, moi je suis juste jeune arbitre de fédération, donc ça
représente une trentaine ou quarantaine d’arbitres de chaque génération. Sur la génération de 94, j’ai eu la chance d’être dans
les mieux placés pour pouvoir faire cette finale Gambardella, qui vient récompenser au niveau national les arbitres qui ont eu les
meilleures notes, les meilleures observations sur un match et qui méritent de faire cette finale. Ce sera un moment particulier
puisque ce sera le match d‘ouverture de la Coupe de France qui se déroulera au stade de France le 21 Mai prochain.
Et c’est quoi le match ?
EB : Le match ce sera Monaco contre Lens, et on aura la chance de côtoyer les arbitres du match de la Coupe de France qui
officieront ensuite lors de PSG - OM, puisqu’on sera en stage avec eux quelques jours avant sur Paris. Donc on verra un petit
peu, on pourra toucher du doigt ce qu’est une préparation et un environnement de match de haut niveau.
C’est une super chance, tu dois avoir hâte d’y être, tu te prépares en attendant ?
EG : Oui j’ai très hâte d’y être, après pour la préparation, elle n’est pas vraiment différente, c’est un match qu’on prépare plus
particulièrement avec l’équipe arbitrale, quand on sera sur Paris quelques jours avant, mais sinon c’est toujours le même
travail physique, sportif, qu’on fait habituellement. Je continue à arbitrer mes matchs le week-end, je continue à m’entrainer la
semaine, et puis voilà, je garde ça dans un petit coin de la tête avec l’impatience que ça arrive vite.
Et bien on te souhaite bonne chance pour la suite de ton aventure et on espère que cet événement pourra t’ouvrir des portes
dans l’arbitrage.
EB : Oui c’est l’objectif ensuite, parce que l’UNSS et le parcours scolaire c’est une chose en soit, ça m’a apporté énormément,
c’est un vrai tremplin mais ce n’est pas ce qui fait en soit la réussite automatique en fédération. C’est plutôt une aide, parce que
ça m’a apporté beaucoup de choses que je n’aurais pas forcément pu faire. Mais ensuite l’arbitrage en Fédération c’est là où c’est
important, chez les jeunes aussi c’est une chose, mais le plus dur c’est de réussir ensuite à percer en Senior sur les matchs de
CFA, de CFA2, et puis au-delà si c’est possible, c’est la vraie difficulté, c’est le challenge le plus compliqué à réussir.
C’est un tremplin au début, mais ensuite il faut faire ses preuves pour réussir c’est ça ?
EB : Exactement il faut gravir les échelons comme tout le monde.
On te souhaite bon courage pour la suite alors et on te remercie d’avoir partagé ton expérience.