la mauldre - Agence de l`Eau Seine Normandie

FICHE N° 2.2 : LA MAULDRE
Le bassin versant de la Mauldre s’étend sur 403
km². Il est situé au centre du département des
Yvelines et comprend 66 communes. La Mauldre
(FRHR232), longue de 30 km, prend sa source sur la
commune de Coignières avant de se jeter dans la
Seine au niveau de la commune d’Epône. La rivière
compte cinq principaux affluents que sont les rus
d’Elancourt (FRHR232A-H3033000), du Maldroit
(FRHR232A-H3049000) et de Gally (FRHR232BH3052000) en rive droite, les rus de la Guyonne
(FRHR232A-H3039100) et du Lieutel (FRHR232AH3038000) en rive gauche.
Les affluents de la rive gauche offrent des chevelus
assez voire très développés, avec de nombreux fossés
agricoles. De nombreuses zones humides y sont
présentes. Ces sous-bassins sont globalement à
dominante rurale.
Les affluents de la rive droite présentent des chevelus
beaucoup moins denses, plus rectilignes, et avec peu
d’annexes hydrauliques. Ces sous-bassins sont
marqués par leur amont urbain.
Les cours d’eau sont souvent régulés par des bassins
de retenue. La Mauldre à l’aval du ru d’Elancourt offre
le paradoxe d’un paysage rural, mais dans lequel
s’insère une rivière fortement marquée par les rejets urbains.
Globalement, les sources de pollution sur le bassin sont multiples à la fois issues des rejets urbains
(domestiques et industriels) et des apports de l’agriculture (cultures intensives et élevage).
Dans les années 1980, la Mauldre est diagnostiquée « point noir » au regard de la pollution
urbaine. A partir du début des années 1990, de multiples travaux sont menés par le COBAHMA
(COmité du BAssin Hydrographique de la Mauldre et de ses Affluents) pour améliorer les réseaux
d’assainissement et mettre à niveau les stations d’épuration vieillissantes. Ainsi, la quantité
d’effluents dans les rus de Gally, du Maldroit, d’Elancourt et dans la Mauldre aval est
considérablement diminuée.
Au début des années 2000, on observe une
importante réduction des principaux éléments polluants
dans la Mauldre et sur la plupart des affluents : les 11
10
matières organiques sont divisées par deux, les 9
phosphates par quatre et l’ammonium par dix. Seuls les 8
7
nitrates ne diminuent pas de façon notable.
6
5
4
3
2
1
0
1997
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
La mise en conformité de plusieurs stations avec la
Directive ERU continue au cours de la dernière
décennie.
Evolution de la teneur en PO43- (mg/l) sur la Mauldre à Epône
(03170100)
 Rejets dans la Mauldre Aval (de la confluence avec le Maldroit à la Seine) :
- Reconstruction de la station de Nezel (SIA du Prés Foulons) et mise en eau en 2012, nouvelle
capacité portée à 3500EH.
-Augmentation de la capacité (11700EH) de la station les Plantains à Beynes fin 2012 pour compenser
la destruction de celle du Val des Quatre Pignons.
 Rejets dans le ru de Gally :
- Reconstruction de la station de la commune de Crespières, mise en service en 2009 avec une
capacité de 1990EH.
- Mise aux normes DERU en 2010 et extension de la station d’épuration Carré de Réunion du
SMAROV (Versailles) de 130000EH à 250000EH, réouverture prévue pour l’été 2016.
 Rejets dans le ru de Maldroit :
- Mise aux normes en 2006 de la station du Val des Eglantiers sur la commune de Thiverval-Grignon,
50000EH.
- En cours de reconstruction la station de Saint Germain de la Grange (SIA de la Région de Neauphlele-Château) pour une nouvelle capacité de 3500EH.
 Rejets dans le ru d’Elancourt :
-Mise aux normes en 2004 de la station du SIA de la Courance (rejette dans le ru de Maurepas,
affluent du ru d’Elancourt), 36000EH.
 Rejets dans la Guyonne:
Evolution de la teneur en NH4+ (mg/l) sur le Lieutel à
- Reconstruction de la STEP de Montfort L’Amaury, mise en
Neauphle-le-Château (03168690)
service en 2010 avec une capacité de 3200EH.
- En projet la mise aux normes de la station de la commune des
STEP Boissy
Mesnuls, en amont de bassin.
 Rejets dans le Lieutel:
- Reconstruction de la STEP de Boissy-sans-Avoir, (SIA du
Breuil), mise en eau en 2011. La nouvelle capacité de 10300EH
représente la majeure partie de la capacité nominale de tout le
sous bassin.
- Reconstruction de la STEP de Galluis (1000EH), mise en eau en
Evolution de la teneur en PO43- (mg/l) sur le Lieutel à
Neauphle-le-Château (03168690)
2012.
A la suite de la rénovation de ces deux stations, on observe une
STEP Boissy
forte amélioration de la qualité de l’eau du Lieutel qui passe de
médiocre en 2011 à bon en 2013 sur les matières azotées et
mauvais à moyen pour les phosphates, depuis leur mise en
service. Le Lieutel est un très petit cours d’eau avec un faible
débit d’étiage (QMNA5=0.041m3/s), catégorisé comme à risque
par rapport à l’élevage et aux cultures. Sa capacité de dilution est
mauvaise et dépend beaucoup des rejets des stations.
Année
Montant retenu
Aide
Actions et aides de l'Agence 1111 - Ouvrages collectifs de traitement
2008
2009
2010
2011
2014
3 445 578 €
6 221 869 €
7 005 914 €
63 007 157 €
1 200 000 €
1 714 010 €
3 733 122 €
4 188 374 €
37 804 295 €
720 000 €
En parallèle de ces aménagements, de nombreux autres travaux ont été aidés par l’Agence comme
la réhabilitation de réseaux (plus d’une centaine d’aides entre 2007 et 2014) et la restauration des
cours d’eau, notamment sur la Mauldre Amont via un programme d’actions pluriannuel porté par le
SIAMS (Syndicat Intercommunal d’Aménagement de la Mauldre Supérieure) et sur le ru de Gally
(SMAROV et SIAERG : Syndicat Intercommunal d’Aménagement et d’Entretien du Ru de Gally).
Aujourd’hui, 85% des communes ont mis en place un schéma directeur d’assainissement (SDA) et au
vu des nombreux travaux, les stations fonctionnent passablement bien. Le problème qui se pose
maintenant est lié aux branchements des particuliers et des copropriétés. Ces dernières refusent
Total
80 880 518 €
48 159 801 €
souvent de mettre en œuvre les préconisations du SDA pour des questions financières et déversent
leurs rejets dans le réseau d‘eau pluviale, ce qui est contraire au code de santé public. En outre,
malgré de très nets progrès en matière de traitement des effluents urbains, la qualité de l’eau de la
Mauldre et de ses affluents reste globalement moyenne. A Epône, la qualité biologique se maintient
à une moyenne de 11 entre 2003 et 2013. La qualité chimique du bassin est déclassée par la
présence de HAP, issus de la combustion incomplète de matière fossile ou organique, qui n’ont pas
d’usage commercial connu. On note aussi de fortes teneurs en pesticides tels que le glyphosate et
son sous-produit l’AMPA.
Qualité biologique de la Mauldre à Epône (03170100)
Année
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
IBGN/MPCE A+B
11
12
12
12
13
13
10
12
11
11
IBD 2007
12,6
12,5
8,8
12,8
13,5
11,6
13,2
13,7
14,7
10,5
- Seuils des notes des classes d’état :
Indice Biologique Global Normalisé
IBGN : ]20-17] : Très bon ; ]17-13] : Bon ; ]13-9] : Moyen ; ]9-5] : Médiocre ; ]5-1] : Mauvais
MPCE A+B (type masse d’eau P9): ]20-16] : Très bon ; ]16-14] : Bon ; ]14-10] : Moyen ; ]10-6] : Médiocre ; ]6-1] : Mauvais
(2007 : Application de la nouvelle méthode de calcul selon la norme NF T90-350 et circulaires DCE 2007/22 du 11 avril 2007 et son rectificatif
DCE 2008/27 du 20 mai 2008 relatifs au protocole de prélèvement et de traitement des échantillons d’invertébrés)
Indice Biologique Diatomées
IBD 2007 : ]20-17] : Très bon ; ]17-14,5] : Bon ; ]14,5-10,5] : Moyen ; ]10,5-6] : Médiocre ; ]6-1] : Mauvais