Elaboration de programmes de formation à l`ingénierie

Projet National de recherche et développement
INGENIERIE DE LA SECURITE INCENDIE
ELABORATION DE PROGRAMMES DE FORMATION A
L’INGENIERIE DE LA SECURITE INCENDIE
Août 2010
SOMMAIRE
1 - INTRODUCTION ................................................................................... 3
2 - OBJECTIF ............................................................................................. 4
3 - ETUDE DU MARCHE CONCERNANT LA DEMANDE DES SPECIALISTES
ISI ............................................................................................................. 5
3.1 - ANALYSE DES ETUDES ISI REALISEES EN FRANCE ....................................... 5
3.2 - ANALYSE DE LA DEMANDE DE FORMATIONS ISI PAR DEUX SECTEURS
D'ACTIVITE ........................................................................................................... 7
3.3 - ANALYSE DES AFFAIRES, CONCERNANT LES ERP ET LES IGH POUVANT
FAIRE L'OBJET D'UNE DEMARCHE ISI, TRAITEES PAR LCPP ................................. 7
3.4 - ETAT DE L'ART SUR LES FORMATIONS INITIALES GENERALISTES
CONCERNANT LES ETUDES DE RISQUES ............................................................... 9
4 - ANALYSE DE L'EXPERIENCE DE SPECIALISTES DE LA SECURITE EN
SITUATION D'INCENDIE .......................................................................... 11
4.1 - EXPERIENCES DE SPECIALISTES ISI .......................................................... 11
4.2 - ANALYSE DES EXPERIENCES DES SPECIALISTES ISI .................................. 13
5 - EXPERIENCES DES PROGRAMMES DE FORMATIONS
INTERNATIONAUX ................................................................................... 15
6 - PROGRAMMES DE FORMATION INITIALE ISI PROPOSEE DANS LE
CADRE DU PN ISI .................................................................................... 16
6.1 - PROGRAMME PROPOSE PAR L'UNIVERSITE DE LA MEDITERRANEE (AIXMARSEILLE II) .................................................................................................... 17
6.1.1 - Module : fondamentaux sur le feu (6 ECTS) ............................................... 17
6.1.2 - Module : Mécanique des fluides appliquée à l'incendie (6 ECTS) .................... 18
6.1.3 - Module : Matériaux, structure, feu et applications (6 ECTS) .......................... 19
6.1.4 - Module : Réglementation et gestion de l'incendie (6 ECTS) ........................... 19
6.1.5 - Module : Environnement de l'ingénieur (6 ECTS) ......................................... 19
6.1.6 - Module : Projet de fin d'études (30 ECTS) .................................................. 20
6.2 - PROGRAMME PROPOSE PAR L'INSA DE ROUEN .......................................... 20
6.2.1 - UE: Fondamentaux sur la physique du feu : 31,5h ...................................... 21
6.2.2 - UE : Protection incendie : 40,5h ................................................................ 21
6.2.3 - UE : Comportement des matériaux et stabilité au feu des structures: 28,5h ... 21
6.2.4 - UE : Pratique de la sécurité incendie : 39h ................................................. 21
6.2.5 - UE : Management des risques dans la construction : 31.5h .......................... 21
7 - CONCLUSIONS ................................................................................... 22
8 - REFERENCES ...................................................................................... 22
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1 - INTRODUCTION
La mise en œuvre d'une vraie ingénierie de la sécurité incendie ne peut réussir que si
tous les acteurs de ce domaine sont suffisamment formés et préparés pour relever ce
défi. Connaissant l'importance de cette formation initiale, le Projet National de
l’Ingénierie de la Sécurité Incendie (PN-ISI) a consacré une partie non négligeable de son
travail à la définition des grands axes des programmes de formation qui seront mis en
œuvre en France. Ces programmes formeront les futurs spécialistes de la sécurité contre
l'incendie. Le maintien d'un niveau élevé des spécialistes de l'ISI passe d'abord par des
formations initiales solides, et ensuite, par des formations continues qui enrichissent et
rafraichissent leurs connaissances.
L'élaboration des programmes de formations initiales proposés dans le cadre du PN ISI a
été basée sur :
une étude de marché concernant la demande des industriels pour des personnes
formées dans le domaine de la sécurité incendie et qui sont capables de maitriser
toutes les étapes nécessaires de la mise en sécurité, relatif à l'incendie, d'un
projet,
une analyse détaillée, des programmes de formation ISI, appliqués dans d'autre
pays du monde, tels que les Etats Unies d'Amérique, La Suède, Le Canada et
l'Ecosse ; mais également par la connaissance de l'application de l'ISI en
Australie, Nouvelle Zélande, Japon, Belgique, Suisse, Finlande, Allemagne etc…,
une analyse attentive des remarques des experts nationaux et internationaux
questionnés dans le cadre du PN ISI,
l'expérience des organismes qui travaillent de manière soutenue, depuis plusieurs
années, dans le domaine de l'incendie tels que : DSC, BSPP, les préventionnistes,
LCPP, LNE, CTICM/EFECTIS France, INERIS, CNPP, les assureurs, le CSTB etc…
la connaissance acquise par la participation active de plusieurs scientifiques et
organismes français dans des commissions de normalisation internationales et
européennes,
les recherches sur l’incendie menées dans les laboratoires et centres de
recherches en France.
Deux programmes de formation ISI ont été élaborés. Ces programmes démarrent en
septembre 2010, à l'université de la Méditerranée (Aix-Marseille II) et à l'INSA de Rouen.
Concernant les formations continues, l'élaboration de proposition de formation standard a
été considérée non pertinente dans le cadre du travail de ce groupe. En effet, il existe
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une multitude de formations continues organisées par différents organismes tels que :
ENPC, CNPP, INERIS, ENSOSP, LNE, CTICM, CSTB etc. Ces formations sont très variées,
de courtes durées et souvent adaptées à la demande, ou à la carte. Exemple : l'arrivée
des Eurocode a généré beaucoup de stages de formation dédié à la formation rapide
d'ingénieurs et de techniciens habitués à utiliser d'autres normes de calcul.
Il est clair que l'amélioration du niveau des connaissances, relatives à la sécurité en
situation d'incendie, d'un nombre plus élevé de spécialiste, contribuera à diminuer le
nombre en pertes humaines et en matériels, mais également à améliorer la protection de
l'environnement. Des spécialistes bien formés seront capables de contribuer à l'évolution
technologique et architecturale des bâtiments et ouvrages en général, mais ils seront
également capables de prendre en compte rapidement cette évolution.
L'évolution des nouvelles techniques, des constructions propres et durables, nécessitera
d'étudier leur comportement en situation d'incendie rapidement et de manière fiable. Ces
défis doivent être relevés par des programmes de formation initiale dédiés aux futurs
spécialistes dans le domaine de l'incendie.
2 - OBJECTIF
L'objectif des programmes de formation à l'ISI est de former des cadres techniques et
scientifiques capables d'être opérationnels immédiatement ou très rapidement après
avoir intégré une société, mais aussi, d'avoir acquis les connaissances nécessaires pour
continuer à préparer un diplôme de doctorat pour ceux qui le souhaitent.
La définition d'une formation initiale serait la suivante :
Une formation initiale ISI formerait des cadres qui :
1. connaissent les bases de la réglementation française de la sécurité incendie et qui
ont des connaissances sur les grandes réglementations internationales,
2. comprennent les phénomènes de la physique du feu, du mouvement des effluents
du feu et des personnes, du comportement au feu des structures et des
matériaux,
3. connaissent des méthodes et des techniques en matière de sécurité incendie qui
leur permettront de participer à la conception des bâtiments et des ouvrages.
4. ont des connaissances sur les outils modernes de simulation du développement du
feu, du mouvement des fumées, de l'évacuation des personnes, du comportement
des structures et des études de risques,
5. connaissent tous les détails nécessaires à une bonne gestion du risque incendie
pendant la construction et tout au long de la vie d'un bâtiment ou d'un ouvrage,
et ses conséquences sur l'environnement,
6. sont sensibilisés aux méthodes de prévention et de lutte contre l'incendie dans
différentes situations.
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3 - ETUDE DU MARCHE
SPECIALISTES ISI
CONCERNANT
LA
DEMANDE
DES
Une étude du marché a été effectuée pour la préparation de programme de formation
ISI. Elle a été basée sur :
le nombre d'étude ISI réalisées en France pendant, au moins, ces 10 dernières
années,
la demande de spécialistes ISI par des sociétés impliquées dans la sécurité contre
l'incendie,
l'identification des formations qui existent dans ce domaine.
Cette étude a été complétée par l'identification des formations généralistes existantes,
sur le risque et la sécurité, de niveau ingénieur et technicien, organisées par différents
organismes qui travaillent dans le domaine de l'incendie.
3.1 - Analyse des études ISI réalisées en France
Pendant ces 10 dernières années et, particulièrement après la publication de l'arrêté du
22 mars 2004 [1] relatif à la résistance au feu des produits, éléments de construction et
d’ouvrages, les études ISI sont réalisées principalement par le CTICM, l'EFECTIS France
et le CSTB. Avant la publication de cet arrêté, les études ISI concernaient plutôt le
comportement mécanique (la résistance au feu) des structures en situation d'un feu
conventionnel. Les études basées sur des feux réels et celles relatives au désenfumage
qui sortaient du cadre règlementaire, avant la publication de cet arrêté, ont été réalisées
au cas par cas et toujours avec l'accord des commissions de sécurité, ou des autorités
compétentes.
Pendant la période de travail pour le PN plusieurs organismes et sociétés se sont
impliqués dans les études ISI. Cette période pourrait être considérée comme une période
qui a joué un rôle très important dans la formation et la sensibilisation à l'ISI d'un
nombre considérable d'acteurs de sécurité contre l'incendie.
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Le tableau n° 3.1 donne le nombre des études ISI réalisées par les trois organismes cités
ci-dessus pendant la période 2002 – 2009. Ces données montrent clairement que le
nombre des études ISI sous feu réel, a augmenté sensiblement après l'ouverture
réglementaire partielle de l'ISI, avec la publication de l'arrêté suscité.
Type d'étude
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
Résistance au feu de
structure sous feu
conventionnel
29
15
14
16
23
26
23
30
Résistance au feu de
structure sous feu
réel
13
13
29
23
32
44
20
18
Désenfumage
1
0
4
11
11
19
30
19
Total
43
28
47
50
66
89
73
67
Tableau 3.1 : Etudes ISI réalisées au CTICM, EFECTIS et CSTB
Les études comptabilisées dans ce tableau ont été réalisées à l'aide de calculs basés sur
des
méthodes
comportement
avancées.
Ils
s'agit
thermo-mécanique
de
des
modèles
qui
structures,
de
permettent
modèles
de
qui
simuler
le
simulent
le
développement du feu et le mouvement des fumées, de modèles qui simulent le
mouvement des personnes et des modèles avancés qui prennent en compte plusieurs
phénomènes et types de calcul. Dans plusieurs cas, particulièrement pour les INB
(installations nucléaires de base) les études ISI ont été réalisées en prenant en compte
des actions thermiques conventionnelles et réelles et, dans ces cas, dans le tableau 3.1
elles ne sont prises en compte qu'une seule fois. Dans ce tableau ne sont pas considérés
les dossiers de type expertise (sans calcul) ou d'assistance technique.
Les ouvrages pour lesquels ces études ont été réalisées sont de type IGH, ERP et
installations classées (INB et entrepôts). Dans la majorité des études pour lesquelles l'ISI
a été appliquée, il s'agit de bâtiments ou ouvrages spéciaux : soit des bâtiments ou
ouvrages de grandes dimensions, soit des ouvrages existants. Pour ces types de
bâtiments et d'ouvrages l'application de l'ISI est quasiment la seule méthode pour
garantir un niveau de sécurité satisfaisant sans demander des réhabilitations très lourdes
et excessivement chères.
Les projets traités ces deux dernières années ont été plus volumineux. A titre d'exemple
on peut citer les projets suivants : Fondation LVMH, salle ARENA à Bordeaux, et
Bibliothèque Nationale de France.
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3.2 - Analyse de la demande de formations ISI par deux secteurs
d'activité
Afin de connaître l'intérêt des bureaux d’études et des sociétés de la construction
métalliques pour des formations ISI, une enquête basée sur un questionnaire établi
conjointement par le CTICM et le CSTB a été réalisée. Cette enquête a été accompagnée
par un programme de formation continue ISI établi conjointement par ces deux
organismes. L'objectif de la formation a été de traiter les sujets suivants :
maîtriser la procédure réglementaire relative à l'application de l'ingénierie sécurité
incendie,
comprendre la physique du feu et les méthodes de calculs pour la détermination
des actions thermiques,
apprendre à définir les scénarii de feux réels et déterminer les actions thermiques,
apprendre
à
dimensionner
tous
types
de
structures
(béton,
acier,
bois
maçonnerie) vis-à-vis de l'incendie, selon les normes en vigueurs (Eurocode).
Dans ce questionnaire, envoyé à 162 bureaux d'études et à 100 constructeurs
métalliques, il leur a été demandé de se prononcer par rapport à l'intérêt qu'ils portent à
la formation proposée. Malheureusement le nombre de réponses a été plutôt faible, mais
parmi ceux qui ont répondu 53% portent beaucoup d'intérêt et 35% portent un intérêt
moyen à la formation proposée. Toujours parmi ceux qui ont répondu 47% souhaitent
former au moins une personne dans le domaine de l'ISI pour leur société et 41%
souhaitent former 1 à 4 personnes. Concernant les modules de formations proposées
65% des réponses s'intéressent à la construction métallique. Bien sûr ce chiffre reflète,
d'une part, la population contactée, et d'autre part, le fait que l'acier est un matériau de
construction qui a un très mauvais comportement au feu si des mesures particulières ne
sont pas prises.
3.3 - Analyse des affaires, concernant les ERP et les IGH pouvant faire
l'objet d'une démarche ISI, traitées par LCPP
Parmi les affaires examinées pendant la période 2004 à 2006, le Laboratoire Central de
la Préfecture de Police (LCPP) a identifié les affaires pour lesquelles l'application de la
réglementation incendie n'a pas été aisée et pour lesquelles l'application d'une démarche
ISI pourrait être la mieux adaptée.
Les affaires traitées concernent des projets de constructions neuves ou de réhabilitation.
Dans sa démarche de traitement des projets, le LCPP défini deux niveaux de
qualification.
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La qualification basse correspond à un niveau de connaissance de l’ISI et de ses outils
permettant la réalisation d’une étude en utilisant des outils simples et prédéfinis
(approche simplifiée).
La qualification haute correspond à une connaissance approfondie des mécanismes de
l’incendie et des outils de l’ISI pour permettre la réalisation d’une étude dans des cas
complexes ne pouvant pas être abordés par une approche simplifiée.
Par la suite, en fonction de la complexité de l’affaire, un niveau de qualification est
déterminé. Ce niveau est indépendant du résultat obtenu dans le cadre de la démarche
réglementaire.
Quand une affaire fait l’objet de plusieurs dossiers dans une année elle n’est
comptabilisée qu’une seule fois.
Le tableau 3.2 donne les affaires traitées pendant la période 2004 à 2006.
Tableau 3.2 : Projets d'ERP et/ou IGH qui demande la mise en sécurité en
situation d'incendie, traités par le LCPP.
La diminution des affaires entre 2004 et 2006 provient, d'une part, de la diminution du
nombre des projets en 2005 par rapport à 2004 et, d'autre part, par la modification du
processus d'examen des dossiers par le LCPP en 2006, par rapport à 2005.
Toutefois, il est a noter que pendant ces trois années seules 11 affaires, qui représentent
21% des affaires estimées susceptibles d'être traitées à l'aide de l'ISI, ont été réellement
traitées selon cette dernière démarche.
Concernant ce type d'affaire, le LCPP a plus traité en réhabilitation et ceci à part
quasiment équivalente entre les deux niveaux de qualification.
Le LCPP estime que le nombre total d'affaires qu'il traite, sur Paris et la petite couronne,
concernant les ERP et les IGH et qui font l’objet d’études concernant la sécurité incendie
est de l’ordre de 2000 par an. La réglementation incendie peut traiter sans difficulté 99%
des affaires. Par conséquent, le nombre d'affaires qui font appel à l'ISI est estimé à une
vingtaine par an.
Il faut rappeler que dans le paragraphe 3.2 précédent, nous avons constaté que l'ordre
de grandeur des projets traités à l'aide de l'ISI, ces dernières années, par EFECTIS
France, CTICM et CSTB sur toute la France est de 70.
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3.4 - Etat de l'art sur les formations initiales généralistes concernant les
études de risques
Afin de connaître la situation actuelle concernant la manière dont les études de risques
sont enseignées et par qui, un état de l'art a été effectué en 2007. Son objectif a été de
voir s'il existe des formations où la sécurité contre l'incendie est abordée de manière
significative. Donc l'objectif de l'état de l'art a été :
-
d’estimer le potentiel en formation généraliste sur le risque industriel,
-
d’estimer la part dédiée au risque incendie dans les formations existantes,
-
d’estimer les manques en termes d’ISI dans ces formations.
L'enseignement supérieur français offre les cursus de formation suivants :
-
formations courtes : BAC+2, DUT ou BTS,
-
formations longues : BAC+3, BAC+5 ou BAC+8 (Schéma Licence-Master-Doctorat),
-
formations en alternance.
La figure 3.1 représente schématiquement l'organisation du système d'enseignement
Français.
Figure 3.1 : Système d'enseignement Français en 2005.
1 - Pour ce qui est des formations liées de près ou de loin aux notions de sécurité et de
risque et dispensées à l’université, on trouve :
au niveau BAC+2, onze IUT "Hygiène Sécurité Environnement",
au niveau BAC+3, quinze licences professionnelles dont l’intitulé comporte au
moins un des deux termes "sécurité" ou "risque",
au niveau BAC+5, une trentaine de formations de niveau Master professionnel M2
(anciennement DESS et correspondant à une admission à BAC+4) dont l’intitulé
comporte au moins un des deux termes "sécurité" ou "risque".
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La liste complète de ces formations est fournie dans la référence. Le nombre des
diplômés selon le niveau M2, dans le domaine de la sécurité et du risque, en France est
estimé à 600.
A cela il faut ajouter quelques formations diplômantes à BAC+4, mais qui ne s’intègrent
pas dans le schéma Européen L-M-D (Licence-Master-Doctorat, c’est à dire BAC+3 BAC+5 - BAC+8 et qui devraient évoluer soit vers le niveau L ou le niveau M).
2 - Concernant les écoles d’ingénieurs ou instituts universitaires ayant explicitement une
spécialité importante, c’est à dire plusieurs semestres sur le risque et la sécurité, il
existe :
-
l’École nationale supérieure d'ingénieurs de Bourges (ENSIB) ;
-
l’École polytechnique de l'université Grenoble 1 (Polytech'Grenoble) ;
-
l’École nationale supérieure des techniques industrielles et des mines d'Alès
(ENSTIMA) ;
-
l’Université de technologie de Troyes (UTT) ;
-
l’École d'ingénieurs du Val de Loire (EIVL, Blois)
-
l’Institut des Risques Industriels Assurantiels et Financiers (IRIAF, Niort) ;
-
l’Institut supérieur d'action internationale et de production (ISAIP-ESAIP, Anger)
-
l’Institut de Maintenance Immobilière et Sécurité (IMIS, Anger),
A cette liste, il faut ajouter plusieurs écoles ayant une filière orientée vers le génie
chimique ou des procédés, par exemple l’ENSIC à Nancy, l’INP à Toulouse et l’INSA de
Rouen, etc...
On constate qu'au niveau BAC+5, il existe de nombreuses formations généralistes sur les
thèmes de la sécurité et du risque. Elles sont toutes orientées vers les questions de
sécurité civile ou/et vers les risques industriels. Les objectifs sont d’offrir une
sensibilisation ou un cursus orientés vers la gestion globale du risque industriel.
Ces formations (Bac+5) sont "lourdes", sur plusieurs semestres. Elles sont réalisées soit
dans des universités (master) soit dans des écoles d’ingénieurs (diplôme d’ingénieur),
mais leur contenu ne correspond pas aux besoins nécessaires à une formation spécialisée
en sécurité incendie.
Cet état de l'art a démontré qu'il manque, dans l’offre des formations initiales existantes,
un cursus qui permettrait de former du personnel, au niveau ingénieur ou équivalent, à
l'ingénierie de la sécurité incendie.
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4 - ANALYSE DE L'EXPERIENCE DE SPECIALISTES DE LA SECURITE
EN SITUATION D'INCENDIE
4.1 - Expériences de spécialistes ISI
Dans le cadre de la préparation des programmes de formation ISI en France une
démarche d'exploitation de l'expérience des spécialistes ISI internationaux et nationaux a
été suivie.
Même si le nombre des expériences (témoignages) recueillies est relativement limité, il
met en évidence les différentes approches qui existent dans la manière dont est traité
l'ISI dans le monde aujourd'hui. Une des questions qui a été posée à ces spécialistes,
avait comme objectif d’estimer le potentiel d’emploi pour des spécialistes formés par les
formations ISI. En effet, par l'intermédiaire de leurs réponses on découvre l'ordre de
grandeur du nombre de personnes formées dans les pays d’origine des spécialistes
rencontrés. Sachant que ces formations existent depuis plusieurs années, ceci prouve
que les spécialistes qu'ils forment n'ont pas de difficultés à trouver un emploi.
Huit témoignages d'expérience ont été recueillis.
Trois témoignages ont été fournis par des enseignants chercheurs (professeurs)
impliqués dans le domaine de la sécurité incendie, qui sont de renommées
internationale, et qui œuvrent dans des universités étrangères : Edimbourg
(Ecosse), Carlton (Canada) et Gent (Belgique).
Trois
témoignages
ont
été
fournis
par
des
personnes
ayant
une
activité
professionnelle au cours de laquelle ils sont confrontés à des difficultés d’application
des méthodes actuelles de sécurité incendie (un spécialiste d'un établissement
d'assurance Suisse, un spécialiste de la société AREP en France, et un spécialiste de
la société d'ingénierie française BETEREM-Ingénierie en France).
Deux témoignages ont été fournis par des jeunes spécialistes français qui ont
effectué, après avoir obtenu un diplôme de DUT HSE à l'IUT de Bordeaux, une
année d'étude à l'Université d'Ulster, pour obtenir le diplôme "MSc Fire Safety
Engineering" (formation ISI). Ces deux spécialistes travaillent actuellement dans le
domaine de la sécurité contre l'incendie chez EFECTIS France.
Les types de question posés aux trois professeurs sont les suivants :
1.
Quelles seront les grandes thématiques des cours enseignés ?
2.
Combien d’étudiants sont inscrits dans le cursus ingénierie de la sécurité
incendie chaque année ?
3.
Quel sera le diplôme délivré à l'issue de cet enseignement ?
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4.
Est ce que la formation FSE est intéressante et valorisante pour les personnels
des services d’intervention et pensez-vous que les pompiers trouveraient un
intérêt à suivre cette formation ?
5.
Ce diplôme sera-t-il uniquement orienté vers l'ISI ?
6.
Combien de semestres d'étude sont prévus pour votre formation ISI ?
7.
Quels types d'études ont suivi précédemment les étudiants qui suivent la
formation ISI ?
8.
Y a-t-il des étudiants étrangers qui suivent votre formation ISI ?
9.
Y a-t-il des cours relatifs à l'ISI dans le département existant du génie civil ?
10. Dans quels secteurs les futurs diplômés pourront-ils trouver un emploi ?
Les types de question posés aux trois professionnels sont les suivants :
1.
Avez-vous
rencontré
des
difficultés
en
matière
d’application
de
la
réglementation en Sécurité Incendie pour vos études ?
2.
Si oui, pouvez-vous donner le type de difficultés rencontrées ?
3.
Quelle est la part moyenne (temps ingénieur et coûts) de la sécurité incendie
dans vos études ?
4.
Dans un projet pour lequel existe une demande au niveau de la sécurité
incendie, quelles sont les principales étapes de l’étude associée et quand
intervient la sécurité incendie ?
5.
Avez-vous travaillé sur des projets exigeant des études non réglementaires sur
le désenfumage ou la tenue des structures, oui ou non ?
6.
Quelle est la formation initiale du personnel de votre agence qui s’occupe des
questions de sécurité incendie dans une étude ?
7.
Si une formation initiale existait dans le domaine de la sécurité incendie, quel
contenu vous souhaiteriez ?
8.
S'il existait une formation initiale spécialisée à bac+3 (niveau technicien
supérieur) dans la sécurité incendie, embaucheriez vous ce type de diplômés ?
9.
Dans le cas où il existerait en France une formation initiale spécialisée à bac+5
(niveau ingénieur) dans la sécurité incendie, qui donnerait sur un an (ou un an
et demi) une spécialisation ISI à des ingénieurs thermiciens ou du génie civil ;
embaucheriez-vous ce type de diplômés ?
10. Les formations initiales ou continues qui sont offertes actuellement sont elles
satisfaisantes pour la préparation des spécialistes que vous cherchez pour
traités de problème de la sécurité incendie ?
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Les types des questions posées aux deux spécialistes français qui ont suivi leur
spécialisation à l'Université d'Ulster sont les suivantes :
1.
Combien de diplômés y avait-il dans la formation que vous avez suivie ?
2.
Combien d’étudiants étrangers ont suivi la formation ?
3.
Quelle était l'origine des étudiants (formation précédente) ayant suivi la
formation ?
4.
Statistique d’emplois par catégorie – dans quel type de société ont été
embauché vos collègues ?
5.
Quel lien avec les services de pompiers et des préventionnistes ?
6.
Quelle motivation vous a conduit au choix du cursus ISI ?
7.
Que pensez- vous de votre métier avec l'expérience que vous avez ?
8.
Appartenez-vous à des organisations professionnelles ?
La section 4.2 ci-après présente une analyse succincte de ces expériences. Cette analyse
met en évidence les points forts de ces expériences utiles à la préparation des
programmes de formation qui sont proposés dans le cadre du PN ISI.
4.2 - Analyse des expériences des spécialistes ISI
Les trois universités étrangères proposent des formations ISI d'une durée supérieure
ou égale à un an.
Le nombre d’élèves inscrits dans ces formations varie d’une dizaine à une vingtaine.
La majorité des emplois de leurs étudiants se situe dans le domaine de la consultance et
des bureaux d’étude.
Dans les trois universités une forte majorité des étudiants vient de pays étrangers.
Les fondamentaux des programmes de formations des trois universités sont quasiment
les mêmes.
Par l'analyse des trois témoignages des professionnels qui travaillent dans le
domaine de la sécurité contre l'incendie on s'aperçoit qu'ils sont souvent confrontés à des
difficultés d’application de la réglementation actuelle, dès que les projets traités sortent
de l'ordinaire.
Pour certains projets, l'application de l'ISI parait de manière évidente comme la plus
sécuritaire mais sa mise en application demande beaucoup d'efforts d'explication et de
collaboration entre tous les acteurs de la sécurité qui s'intéressent à ces projets. Ils
mettent en avant la nécessité d'intervenir à l'origine du projet.
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En termes d’emploi dans le domaine de la sécurité incendie, ou créés par l’application de
la nouvelle approche ISI, les réponses sont :
pour le responsable de l’établissement d’assurance Suisse, même avec une dizaine
de personnes actuellement impliquées dans l'application de la législation sur la
prévention des incendies, un ingénieur spécialisé ISI serait embauché.
pour le responsable de la société "Aménagement Recherche Pôles d’Echanges"
(AREP : 260 personnes), pas d’intention d’embauche d’un ingénieur ISI du fait de
l’impossibilité de l’organisme à être habilité pour appliquer l'approche ISI. Donc, ce
témoignage met en évidence les difficultés rencontrées en France pour l'application
de l'ISI dans le cadre de la réglementation actuelle.
pour le responsable d’agence de la société d’ingénierie (170 personnes environ),
l’embauche d’un ingénieur spécialiste de la sécurité incendie serait possible.
Ces spécialistes souhaitent des formations ISI avec des programmes très larges, de type
généraliste, qui doivent donner de bonnes connaissances techniques, mais aussi des
connaissances sur les textes réglementaires relatifs à la sécurité contre l'incendie (lois,
décrets, arrêtés, circulaires etc.…).
Concernant l'avis des deux jeunes spécialistes français, on s’aperçoit que leur
formation spécifique sur la sécurité incendie a été acquise à l’étranger.
Le nombre d’élèves inscrits dans les formations que ces spécialistes ont suivi varient
d’une dizaine à une vingtaine. Dans l'Université où ils ont effectuée leur spécialisation
une forte majorité des étudiants venaient de l'étranger et particulièrement de la France.
Ils mettent en évidence l'intérêt des pompiers pour suivre par alternance une formation
ISI pendant 2 ans.
Point commun des six premiers témoignages : ils montrent clairement que les
enseignements les plus adaptés à une filière de formation sur la sécurité incendie et sur
l’ISI doivent se situer principalement dans le domaine de la construction et du génie civil,
du thermique et de la mécanique des fluides, et de la législation.
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5 - EXPERIENCES
DES
INTERNATIONAUX
PROGRAMMES
DE
FORMATIONS
Afin de profiter de l'expérience des pays qui ont déjà mis en œuvre des formations
initiales de l'ingénierie de la sécurité incendie les programmes des quatre universités de
quatre pays différents ont été étudiés. Il s'agit de :
l'Université de Lund en Suède : département de l'ingénierie de la sécurité incendie,
l'Université d'Edinburgh en Ecosse : Ingénierie de la sécurité au feu et des
structures,
L'école d'ingénieur James Clark à Maryland aux Etats Unies d'Amérique :
département de l'ingénierie de la protection au feu,
L'Université Carleton au Canada : département de l'ingénierie civil et de
l'environnement.
Par l'analyse des ces programmes on s’aperçoit que :
La spécialité "Ingénierie de la Sécurité Incendie" se déroule sur deux années.
Certaines de ces formations sont réalisées dans un département de génie civil.
Les programmes pédagogiques sont orientés vers l’acquisition de compétences en
Energétique/thermique mais aussi en génie civil (construction et calcul de
structure).
Les programmes ISI de ces quatre formations forment des spécialistes qui ont les
compétences au moins dans les domaines suivants :
Réglementation,
Physique du développement du feu et combustion,
Transfert thermique (et de masse),
Comportement des structures,
Mouvement des effluents,
Comportement des personnes et évacuation,
Analyse de risque au feu,
Mesures de prévention et de protection (passives et actives).
D'un programme à l'autre on trouve des différences ou spécificités du pays. Par exemple
à Maryland le domaine le plus développé est celui de la physique du feu et du
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mouvement des fumées, mais il enseigne également la toxicité en situation d'incendie.
Peu de pays ont étudié la toxicité et ses effets sur le mouvement des personnes et la
sécurité au feu.
Dans la formation de l'Université de Lund les études de risques occupent une place très
importante.
Bien sûr dans tous les programmes de formations cités ci-dessus un rôle important est
consacré à la simulation numérique des phénomènes physiques du feu et du
comportement des structures. Etant donné que la connaissance des caractéristiques des
matériaux est indispensable pour la réalisation des études ISI, elle est traitée dans des
modules appropriés.
6 - PROGRAMMES DE FORMATION INITIALE ISI PROPOSEE DANS
LE CADRE DU PN ISI
Dans ce rapport sont présentés deux programmes de formations initiales ISI proposées
par l'Université de la Méditerranée (Aix-Marseille II) et l'INSA de Rouen.
Le contenu de ces deux programmes est estimé contenter les exigences scientifiques et
techniques fixées par les objectifs du PN ISI, mais également les exigences fixées par le
ministère de l'enseignement qui reposent sur des critères plus vastes tels que l’appui sur
des équipes de recherche reconnues, l’adéquation avec la politique scientifique de
l’établissement,
la
cohérence
avec
le
système
LMD,
la
lisibilité
internationale,
l’organisation pédagogique, les partenariats et l’aspect professionnalisant. Dans le cadre
de toutes les connaissances requises dans le cadre du PN ISI et des analyses présentées
dans ce rapport, il a été considéré que les meilleurs programmes de formation initiale
seraient ceux du type master d'une durée d'un an. Ceci du fait que les étudiants acceptés
dans ces formations possèdent déjà des connaissances non négligeables, soit dans le
domaine de la combustion, soit dans celui du génie civil et qu'en général, dans les
formations qui précédent la formation ISI, les étudiants devraient avoir acquis un bon
niveau en physique et en mathématique.
Les deux programmes proposés et discutés par le groupe 7, dans le cadre du PN ISI,
sont composés d'une partie théorique et d'une partie stage. Les deux parties sont de
même durée.
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Le stage sera organisé dans un milieu fortement impliqué dans le domaine de l'ISI et
sera un apport très important pour l'intégration rapide dans la vie professionnelle du
futur cadre. Pour l'étudiant, ce stage sera peut être sa première expérience non
seulement dans le domaine de l'ISI mais également dans le domaine professionnel, par
conséquent durant cette période, l'étudiant ISI doit être très bien encadré par des
organismes qui ont une grande expérience dans le domaine de la sécurité incendie.
Les deux programmes de formation ISI discutés et validés dans le cadre du PN ISI sont
donnés ci-après. Si d'autres programmes sont proposés dans les années à venir par des
universités ou des écoles d'ingénieurs, il faudra que les matières de base proposées ici
constituent la colonne vertébrale de ces futurs programmes.
6.1 - Programme proposé par l'université de la Méditerranée (AixMarseille II)
L’objectif principal de cette formation serait de former des cadres experts :
à la connaissance : de la physique du feu, de l’aéraulique des fumées, du
comportement des structures et des matériaux en situation d'incendie ;
aux techniques : de la simulation numérique, de la prévention, du diagnostic et
de la gestion des risques relatifs à l'incendie et à la conduite d’essais.
Dans sa phase de démarrage, l’effectif visé pour ce M2 ISI-SF est de 10 à 20 étudiants.
Un effort particulier serait porté sur l’International pour favoriser les stages de fin d’étude
à l’étranger.
Etant donné que le programme proposé est basé sur une formation universitaire avec un
fort accent R&D, les débouchés se trouveraient aussi bien dans la recherche (poursuite
possible en thèse) que dans l’ingénierie de l’incendie en tant que chargé d’études et/ou
de projets et, pour cette deuxième possibilité, un stage à l'étranger constituerait un atout
non négligeable pour les jeunes cadres qui sortiront de cette formation.
Le
programme
de
la
formation
M2
ISI-SF
s’articulerait
autour
de
5
modules
d’enseignement de 6 ECTS chacun et les 30 ECTS complémentaires seraient dédiés au
stage de fin d’étude.
Nota : ECTS veut dire European Credits Transfer System. C'est un système de points cumulés permettant de
valider les semestres universitaires de façon uniformisée au niveau européen. Un semestre est valide si un
étudiant a cumulé 30 ECTS (une année correspond donc a 60 ECTS). Le stage de fin d'étude qui dure un
semestre permet d'obtenir 30 ECTS.
6.1.1 - Module : fondamentaux sur le feu (6 ECTS)
Équipe pédagogique
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1er semestre
Cours
TD
TP
Heures eq TD
24 h
24 h
24 h
76
CONTENU
Eléments de base sur la combustion et sur la dynamique d’un feu
Cours
Principes de la physique de la combustion (flammes de prémélange et de
diffusion, pyrolyse, puissance et perte de masse …),
Dynamique du feu et propagation (métrologie du feu, feux de bacs, flux
thermique et rayonnement...),
Caractéristiques des combustibles (propriétés physiques, chaleur de combustion,
température d’inflammation)
Modélisation de la combustion (dans les codes de calculs).
Travaux pratiques
Mesure de températures dans une flamme,
Mesure de la puissance d’un feu (sous hotte),
Feux de bacs : détermination du taux de perte de masse et identification des
différents régimes de combustion.
6.1.2 - Module : Mécanique des fluides appliquée à l'incendie (6 ECTS)
Équipe pédagogique
1er semestre
Cours
TD
TP
Heures eq TD
24 h
24 h
24 h
76
CONTENU
Approches théoriques et pratiques des écoulements fluides dans
l’incendie
Cours
Approches théoriques sur les écoulements de fumées (panaches thermiques,
courant de densité, mélange et stratification),
Modèles physiques isothermes,
Ventilation incendie et désenfumage,
Traitement numérique des équations de conservation et de modélisation de la
turbulence (RANS vs LES) dans les codes de calculs.
Travaux pratiques
Formation aux codes CFAST et Fire Dynamic Simulator,
Projets tutorés sur des cas réels.
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6.1.3 - Module : Matériaux, structure, feu et applications (6 ECTS)
Équipe pédagogique
1er semestre
Cours
TD
Heures eq TD
24 h
24 h
60
CONTENU
Eléments sur la résistance au feu des matériaux et des structures &
applications
Cours
Comportement thermo-mécanique des matériaux (propriétés, classement…),
Comportement au feu des structures (principes, règles de calcul : Eurocodes,
DTU…)
Différents types de feu (de végétation, de tunnels, de compartiments, confinés et
sous-ventilés…).
6.1.4 - Module : Réglementation et gestion de l'incendie (6 ECTS)
Équipe pédagogique
1er semestre
Cours
TD
TP
Heures eq TD
36 h
36 h
CONTENU
Aspects métiers de l’incendie (réglementation, prévention, lutte, analyse …)
90
Cours
Référentiels réglementaires,
Gestion du risque incendie :
o
Moyens de protection (active et passive),
o
Intervention et évacuation,
o
Analyse des risques et expertise,
o
Plans de prévention et commission de sécurité,
o
Toxicologie,
Assurances,
Exercices sur appel d’offres.
6.1.5 - Module : Environnement de l'ingénieur (6 ECTS)
Équipe pédagogique
_________________________________________________________________________________________
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1er semestre
Cours
TD
TP
Heures eq TD
40 h
50 h
CONTENU
Outils de base pour l’ingénieur
110
Cours
Gestion de projets,
Communication,
Qualité,
Anglais scientifique et technique
Préparation au TOIEC.
6.1.6 - Module : Projet de fin d'études (30 ECTS)
Équipe pédagogique
1er semestre
Cours
TD
TP
Heures eq TD
CONTENU
Stage en entreprise ou en laboratoire (20 semaines minimum).
6.2 - Programme proposé par l'INSA de Rouen
A l'INSA de Rouen, le programme de formation initiale ISI sera inscrit dans le cadre de
l’option ISIS (Ingénierie de la Sécurité Incendie et des Structures) de dernière année du
diplôme de génie civil, qui se déroule sur trois ans. Cette formation comprendra un
semestre d’enseignement de 400 heures et d'un stage d’ingénieur de 5 mois. La partie
enseignement sera composée de deux parties majeures, la première sur l’ingénierie de la
sécurité incendie (170h) et la deuxième sur l’ingénierie de la tenue des structures à
l’explosion et aux séismes (130h). Le reste des enseignements est consacré aux matières
appelées "humanités" (langues, gestion, unités libres…). La partie Ingénierie de la
Sécurité Incendie de la formation ISI est organisée en 5 unités d’enseignement (UE).
Cette formation ISIS est basée sur celle d'une école d'ingénieur, par conséquent son
ambition est de préparer des ingénieurs ISI qui soient opérationnels immédiatement
après avoir fini leurs études. Mais même si ce programme est axé vers une formation
applicative dans la vie professionnelle, elle donne des bases solides pour ceux qui
souhaitent
continuer
des
études
de
troisième
cycle.
Les
détails
des
5
unités
d'enseignement sur l’Ingénierie de la Sécurité Incendie sont donnés ci-après.
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6.2.1 - UE: Fondamentaux sur la physique du feu : 31,5h

Dynamique des fluides et transferts thermiques appliqués aux incendies.

Combustion des matériaux

Dynamique et propagation du feu
6.2.2 - UE : Protection incendie : 40,5h
.
- Protection passive

Aspects technologiques : désenfumage (mécanique et naturel),

Disposition constructive, cantonnement, compartimentage,

Produits de protection, Règle C+D, marquage CE, IT 246
- Protection active et ingénierie du désenfumage

Sprinkler, brouillard d’eau (aspects scientifiques et dimensionnement),

Agents d’extinction, ISI du désenfumage

Systèmes de détection et de surveillance (SSI) et solution d’extinctions
automatiques
6.2.3 - UE : Comportement des matériaux et stabilité au feu des structures:
28,5h
- Propriétés et comportement au feu des matériaux

Notion de résistance des matériaux, Propriétés thermo-mécaniques des
matériaux, notion de résistance au feu

Tests sur la résistance au feu des éléments.
- - Comportement au feu des structures

Structures Bois,

Structures métalliques,

Structures mixtes,

Structures béton,
6.2.4 - UE : Pratique de la sécurité incendie : 39h

Outils de modélisation, modèles à zone et FDS, projet

Ingénierie de la sécurité incendie

Métrologie et essai,

Travaux pratiques
6.2.5 - UE : Management des risques dans la construction : 31.5h

Cadre réglementaire, législation 1 (spécificités des risques industriels)

Cadre réglementaire, législation (approches des collectivités territoriales)

Cadre réglementaire, législation (spécificités du risque incendie)

Le rôle des assureurs

Le management de l’intervention

Psychologie et comportement des utilisateurs
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7 - CONCLUSIONS
L'objet principal de cette action a été de proposer des programmes de formation ISI. Cet
objectif a été atteint par la préparation de deux programmes de formation types. Leur
contenu répond aux exigences scientifiques et techniques fixées par les objectifs du PN,
afin de former en France des cadres aptes à répondre aux attentes de la sécurité en
prenant en compte à la fois la réglementation actuelle et les techniques modernes ayant
comme but final la protection des vies humaines, des biens et de l'environnement.
Ces deux programmes constituent une base très solide pour la formation des futurs
spécialistes dans le domaine de l'ISI. La structure de ces programmes permettra à ces
spécialistes d'être capables de s'insérer facilement dans le monde industriel en France et
dans d'autres pays du monde.
Sachant que les étudiants qui suivront ces formations auront acquis au préalable une
formation de génie civil, ou de mécanique des fluide (thermique/combustion) les deux
formations proposées auront une durée de l'ordre d'un an.
De l'analyse du travail de recherche effectué dans le cadre de cette action, mais
également par l'expérience acquise pendant ces cinq années de recherche dans le
domaine de l'ISI dans le cadre du PN, il a été estimé qu'en France au moins 20
personnes spécialisées dans ce domaine pourraient être embauchées chaque année. On
estime que ce chiffre pourrait augmenter sensiblement si la réglementation relative à la
sécurité incendie évolue un peu plus vers une évaluation des risques et de mise en
sécurité selon une approche performantielle.
8 - REFERENCES
[1] – Arrêté du 22 mars 2004 [1], relatif à la résistance au feu des produits, éléments de
construction et d’ouvrages, Journal officiel de la République Française, 1 avril 2004.
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