Swan lacK
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Swan lacK
Cie Genôm/AragoRn Boulanger Swan lacK Création danse contemporaine 2011 Durée : 1h15 Contacts Cie Genôm [email protected] 11 rue d’Arromanches, 31300 Toulouse www.myspace.com/compagniegenom N°Siret : 487 901 944 000 16 N°Licence cat. 2 : 1022860 direction artistique du projet direction administrative régie AragoRn Boulanger Tel : +336 72 70 21 56 [email protected] www.myspace.com/aragornboulanger Sylvie Commagnac Tel : +336 30.53.64.20 [email protected] Yann Gaignard Tel : 06 20 77 49 10 [email protected] Swan lacK, ou l’absence des cygnes « Une relecture du ballet classique « Le Lac des Cygnes », depuis l'œuvre de Tchaïkovski. Une chorégraphie dans un mouvement continu et ininterrompu, un mouvement fluide et inexorable, une esthétique d’une pauvreté brutale, à l'instar des images documentaires en noir et blanc des drames de l’Histoire. Un lac où tous les cygnes vont vers la mort à chaque seconde mais où le mouvement de l'eau sur laquelle ils siègent dignement et gracieusement ne s'arrête jamais, un lac qui rend leur image fantomatique éternelle. » Direction Artistique : AragoRn Boulanger www.myspace.com/aragornboulanger Assistant à la scénographie : Frédéric Nauczyciel Consultant mise en scène et dramaturgie : Andy Degroat Lumières : Yann Gaignard Costumes : Rachel Garcia Musiques de : Piotr Ilitch Tchaïkovski, Micheal Galasso. Une pièce pour 6 danseurs : Victoire Iris, Maud Payen, Dimitri Shulinin(russie), Distribution en cours. Période de création prévue à Cugnaux du 1er Mai au 10 Juin 2011 Avant première prévue Salle Paul Eluard lors du Festival de Pratiques Artistiques de Cugnaux en Juin 2011. Note d’intention : Loin de maintenir la narration centrée sur les protagonistes Siegfried et Odette, cette chorégraphie, construite principalement à partir de l’œuvre musicale, tente de rendre la trame de fond du Lac des Cygnes plus impersonnelle. Dans cette version il ne s’agit pas seulement de l’histoire d’amour de deux personnages mais, de la notion d’héritage, familiale, sociale ou historique, du drame, des raisons de la vie et de la mort, et de la dualité inhérente à la condition humaine. C’est en plongeant dans sa propre obscurité qu’on aperçoit et qu’on laisse jaillir la lumière. Dans ce que l’œuvre originale de Tchaïkovski me raconte, j’entends la parole de Lao Tseu : « …Ténèbres dans les ténèbres, la porte vers toute compréhension. », et celle de Christian Bobin : « Je suis né dans un monde qui commençait à ne plus vouloir entendre parler de la mort et qui est aujourd’hui parvenu à ses fins, sans comprendre qu’il s’est du coup condamné à ne plus entendre parler de la grâce. » Racines du projet L’histoire de deux mondes, deux atmosphères, deux langages, deux gestuelles qui se rencontrent ; le ballet classique et la danse hiphop se mélangent pour construire une nouvelle forme de mouvement, une virtuosité dans le corps au service d’un patrimoine. Ces deux mondes se sont rencontrés et mélangés naturellement tout au long de la carrière d’AragoRn Boulanger. En 2007, AragoRn participe à la reprise du Lac des Cygnes d’Andy Degroat pour l’Opéra d’Avignon. Il a travaillé avec Andy depuis ses débuts, et collaboré professionnellement plusieurs fois avec des artistes issues ou proches du milieu classique ; Bob Wilson, Marie Claude Pietragalla… Il se sent donc concerné par ce que représente l’héritage chorégraphique des ballets classiques et de l’opéra pour la danse contemporaine. Aussi, Il développe depuis six ans une technique gestuelle qui lui est propre, et qui se relie autant à la danse classique qu’à la danse hiphop. Cette gestuelle forme aujourd’hui un vocabulaire et une grammaire de danse toute entière et elle rencontre un franc succès par le biais d’internet, auprès des danseurs et d’autres artistes dans toute l’Europe. On sollicite sa transmission de façon régulière et AragoRn travaille à former des danseurs depuis trois ans en Irlande, en France, à Berlin et à Moscou. Voyant que cette danse se marie avec facilité à l’univers de la musique classique, ce travail d’innovation technique et de transmission aboutit à une écriture chorégraphique reliant enfin l’héritage culturel à la création personnelle. Après une première sélection parmi des danseurs qu’il a formés, AragoRn intervient de nouveau en Irlande en Octobre 2010 pour une formation-audition, dans le centre de formation professionnel Dance Ireland de Dublin, en même temps qu’il y poursuit l’écriture chorégraphique de Swan lacK. Ce projet prend une mesure européenne puisqu’il tente de rassembler au moins trois nationalités autour d’une même danse et d’un même vocabulaire. Andy Degroat, Micheal Galasso (1949-2009), Piotr Illitch Tchaïkovski (1840-1893), voici trois artistes qui ont fortement marqué la vie d’AragoRn Boulanger et à qui il est temps de rendre hommage au travers de cette pièce pur ce qu’ils inspirent et ont inspiré continu d’exister dans notre patrimoine culturel. Histoires croisées du lac : « On trouve aujourd’hui plusieurs versions narratives du Lac des Cygnes. Les chorégraphes et metteurs en scène qui ont travaillé sur cette œuvre depuis sa création en 1877, ont chacun privilégié certains aspects de l’histoire en fonction de leur propre interprétation et subjectivité. De Reisinger, premier chorégraphe de ce ballet, à Noureïev, en passant par Petipa, chacun offre une dramaturgie différente, mettant l’accent tantôt sur le côté morale de l’histoire, tantôt sur l’aspect psychologique des personnages. La scène finale connaît ainsi plusieurs versions, faisant ici ou là, sombrer ou s’élever les deux protagonistes. Voici donc ce qui pourrait être une synthèse, à la fois narrative et philosophique, de cette histoire qui a traversé un siècle et demie : Préambule : La mère d’Odette était une fée qui, s’opposant à son père, épousa un chevalier contre la promesse qu’il lui serait toujours fidèle. Mais ce chevalier finit par tromper la fée qui, détruite par cette trahison, mourut (et/ou, se transforma en sorcière). Le chevalier rejoignit donc sa maîtresse, une terrible sorcière qui devint la belle-mère d’Odette, et qui la martyrisa en reportant sa haine de la fée sur sa fille. Odette ne pouvait échapper à sa belle-mère que de nuit, sous la forme d’un cygne, protégée par un talisman —la couronne qu’elle porte sur la tête— et se retrouvait ainsi chaque soir sur le lac, parmi les autres cygnes. Son seul refuge contre le mal semblait se trouver dans l’obscurité de la nuit et du lac, et déjà, dans ce monde onirique, la ruse était le moyen de se débarrasser d’un rival. En effet, la marâtre ne serait vaincue que si Odette, fille héritière de la fée, rétablissait la justice en se trouvant un époux fidèle. Selon les autres versions, et le plus souvent, Rotbart, père d’Odile (=la marâtre), incarnation masculine du mal, jeta un sort à Odette, la faisant prisonnière du tour de magie qui lui permettait d’échapper à sa belle-mère ou la transforma lui-même en cygne par pure avilie. Le Lac des cygnes : C’est dans cet état que Siegfried, jeune prince, trouve Odette au bord du lac, après avoir fuit la cour où sa mère tentait de lui imposer une épouse. Tombés immédiatement amoureux, nos deux héros réalisent que chacun représente le salut l’autre ; si Siegfried libère Odette de son sortilège, elle pourra l’épouser et ils vivront heureux dans l’amour (etc.). Siegfried décide aussitôt de se battre contre Rotbart pour faire tomber le sort qu’il a jeté à Odette. Rotbart et Odile, trop rusés, essaient d’entraîner Siegfried sur la mauvaise voie en lui présentant Odile sous les traits d’Odette lors du prochain bal donné à la cour. Un bal qui voit défiler toutes les princesses de multiples contrées étrangères mais dont les charmes laissent le prince insensible. Odile en Odette par contre, le séduit aisément et l’empêche dès cet instant de garder intacte l’amour fidèle qu’il vouait à cette dernière. Puis le masque tombe et, après un face à face avec Rotbart (ou non selon les versions), et une fuite effrénée pour rejoindre Odette au lac : a-Siegfried témoin de son erreur préfère tuer Odette plutôt que de la perdre, et meurt ensuite lui-même par désespoir. b-Pris au piège par leur terrible destin, les deux protagonistes se suicident. c-Siegfried et Odette se sacrifient pour anéantir la magie de Rotbart et montent au ciel en une apothéose. Il est légitime de penser que Rotbart puisse être assimilé à la part obscure de Siegfried. Tout comme la fée et la marâtre, ne pourraient représenter que les deux facettes d’une seule et même personne qu’on retrouve en Odette vs Odile. Ainsi, l’ensemble des personnages principaux peut être divisé de façon symétrique en une dualité bien/mal, présentée telle une entité et son reflet dans l’eau: Siegfried=Le chevalier / Rotbart=Le chevalier infidèle Odette=La fée mère d’Odette / Odile=La sorcière belle mère d’Odette Les Cygnes / La Cour A la fin, mourir reste apparemment pour Siegfried et Odette le seul moyen d’échapper au côté sombre de leur personne et de leur lignée tourmentée qui s’éteint avec eux. Ils se noient dans le lac, symbole de ce sur quoi la vie repose, du flot continu et immuable qui voit les êtres naître et périr, de la réunion du bien et du mal…Il est un miroir qui reflète les histoires d’hommes, il est neutre, sans parti pris dans les questions humaines, à la fois piège de l’existence et refuge ultime. C’est de cet aspect du lac dont je souhaite parler avec cette chorégraphie. » La compagnie Genôm Créée en 2005 à Toulouse, la compagnie Genôm, présidée par Tayeb Benamara, axe son activité principale autour de la création chorégraphique d’AragoRn Boulanger, qui constitue depuis 2002 un répertoire corporellement atypique avec des pièces comme RENAISSANCE, MESOMERIE, ENTRE 0 ET 1, DERIVATION, INSOLITUDE… A travers des métissages entre HipHop, danse contemporaine, et performances visuelles, ses projets sont motivés par un questionnement sur la conscience et la liberté de l’être humain. La compagnie espère rapprocher les publics et les discours habituellement étrangers, par la création chorégraphique, la production audiovisuelle, mais aussi la réalisation d’évènements (socio)culturels variés, considérant l’art comme un facteur de bien-être social. Genôm s’installe à Cugnaux pour trois ans et y développe un programme d’activités culturelles incluant des stages, des cours réguliers, des performances en extérieur, et des actions de formation et de rencontres interdisciplinaires. Depuis sa création, la cie Genôm a été soutenu pour la réalisation de ses projets par : Compagnie HUSH HUSH HUSH, Compagnie REDNOTES / Andy DEGROAT, CDC Centre de Développement Chorégraphique de Toulouse/Midi-Pyrénées, Association ACCORD, Espace Apollo / Ville de Mazamet, A.D.D.A du Tarn, LE PAS PERDU / Espace de création chorégraphiquei, Mix’Art Myrys, INITIATIVES D’ARTISTES EN DANSES URBAINES Fondation de France – Parc de la Villette – Caisse des Dépôts – Acsé, VILLE DE TOULOUSE, CONSEIL GENERAL DE HAUTE-GARONNE, CONSEIL REGIONAL DE MIDI-PYRENEES, VILLE DE CUGNAUX. Répertoire : Renaissance : Titre : Mésomérie : Setreize : Onde : Insolitude : Dérivation : premier Solo chorégraphique d’Aragorn Boulanger. 2001 (15min) pièce pour dix danseurs, stagiaires de la compagnie Rednotes. 2002 duo chorégraphique masculin, hip hop-contemporain créé en 2006 (55min). performance mouvement et son, de et par Aragorn Boulanger et Jean Dominique Bettus. 2007 court métrage (19 min), film fantastique chorégraphique. 2008 ballet contemporain pour 15 danseurs de l’auditorium St Germain de Paris. 2009 (60min) installation-performance pour trois danseurs et un compositeur en espace de représentation non-conventionnels. AragoRn Boulanger Aujourd’hui artiste associé à la ville de Cugnaux, autodidacte d’une danse imprégnée de culture HipHop depuis ses 15 ans, Aragorn Boulanger invente peu à peu son propre vocabulaire et son langage chorégraphique, issus des influences hétéroclites de son entourage et de son histoire. Dès l’age de 19 ans, il travaille avec Andy Degroat (REDNOTES), Tayeb Benamara, Abdel-Aziz Sarrokh (HUSH HUSH HUSH), Pascal Giordano, Nita Liem, Gilles Ramades, Nacéra Belaza…ou encore dans les compagnies LA BARAQUE, PH7, LES GENS D’UTERPAN…, au cours de projets internationaux variés. Il a notamment dansé à L’OPERA NATIONAL DE PARIS BASTILLE pour « LA FLUTE ENCHANTEE » de Bob Wilson, et participé au spectacle de Marie Claude Pietragalla produit par Pierre Cardin. Il s’implique en dehors de la scène dans la réalisation et l’animation d’évènements culturels, comme le JUICE FESTIVAL, ou les soirées performances du collectif OSP. En 2005 il crée la compagnie GENÔM, prolongeant ainsi ses expériences dans l’écriture chorégraphique, avec entre autres « Mésomérie » et « Entre 0 et 1… », qui font suite à son premier solo « Renaissance ». Il intervient par ailleurs en tant que formateur pour diverses structures en Europe, telles que Katakomben (Berlin), Le Lido de Toulouse, Les Hivernales d’Avignon… dans des stages où il transmet les bases de la danse qu’il développe.