LE CIC EST chef de file des JLPO

Transcription

LE CIC EST chef de file des JLPO
N° 63 – septembre 2009
L
edito
a Lorraine entreprend et
se découvre. Notre Chambre de commerce et d’industrie s’associe à ce message en l’amplifiant à l’occasion
des JLPO (Journées lorraines
portes ouvertes en entreprise)
qui se tiendront du 19 au 26 octobre. Cet événement permet au
grand public de découvrir chaque
année le savoir-faire souvent méconnu de nos entreprises, qu’elles
soient industrielles ou artisanales. Des sociétés dont nos concitoyens longent les murs au quotidien sans savoir forcément ce
qui se passe de l’autre côté. Bien
implantée territorialement, cette
manifestation, naguère nationale,
est logiquement devenue lorraine.
La CCI 54, qui s’est spontanément associée à cet événement
économique dès sa création il y
a sept ans, se réjouit de constater que cette dynamique englobe
aujourd’hui les quatre CCI lorraines. Œuvrant avec unité à l’occasion de ces JLPO, elles partagent
programmes et communications
en temps réel tout en jouant chacune de leur proximité territoriale.
Elles permettent ainsi, en utilisant
un outil commun aux quatre départements, le site www.jlpo.fr,
de réserver sa visite sur toute la
Lorraine. Cette offre globale à un
double objectif : découvrir les talents et l’innovation en Lorraine,
mais aussi inciter les entreprises
lorraines à ne pas vivre en circuit
fermé, à jouer le jeu en s’ouvrant
au plus grand nombre. L’espoir
que formulent tous les participants, c’est bien celui d’attirer des
jeunes vers des métiers ignorés ou parfois
bien bas dans l’échelle
subjective des valeurs
car jugés trop techniques. Notre Chambre
doit accompagner cet
effort de sensibilisation et d’ouverture. Une
opération de séduction
pour démontrer que la
Lorraine est aussi une
terre où il fait bon
vivre, travailler et
entreprendre.
Jean-Pierre CAROLUS
Président de la CCI de Meurthe-et-Moselle
sponsor | jlpo 2009 | logistique et services
le cic est chef de file des JLPO
Accompagnateur de la cuvée 2009 des Journées Lorraines Portes Ouvertes en entreprises
cet établissement veut aussi faire découvrir l’éventail des nouveaux métiers bancaires.
«N
otre vocation est d’accompagner les entreprises lorraines dans leur savoir-faire en les faisant
connaître. Entreprise nous-mêmes, notre ambition
est aussi de faire découvrir la diversité et la richesse de nos
métiers ». Jean-Charles Bernard, directeur régional du CIC
Est sait que sa banque ne manque pas d’atouts pour justifier
cette volonté d’ouverture auprès du grand public. Cet établissement solidement ancré en terre lorraine depuis plus
de 125 ans via son enseigne SNVB affiche un taux de pénétration qui justifie cette décision logique d’être le sponsor
numéro un des Journées Lorraines Portes ouvertes. L’autre
motivation qui a conduit le CIC Est à participer à ces JLPO,
c’est son désir d’ouvrir au plus grand nombre sa « banque à
distance » localisée à Champ-le-Bœuf qui se décline autour
de plusieurs pôles dont Filbanque, le service en ligne de
toutes les banques du Groupe CIC. Autant de conseillers
en ligne formés aux techniques bancaires comme les autres
banquiers rompus aux nouvelles technologies. Travaillant,
pour certains, en plusieurs langues, ces conseillers Filbanque sont capables d’intervenir sur des opérations très diverses comme l’obtention d’un prêt pour un Britannique
cherchant à acquérir un bien en France, par exemple.
Des métiers complexes mais passionnants
« Nos métiers sont devenus de plus en plus complexes mais aussi,
du coup, plus intéressants. Le grand public, qui n’a de contacts
qu’avec le guichetier, n’imagine pas ce que nous faisons derrière.
De nombreux facteurs nous obligent à acquérir de nouvelles
capacités et des compétences de plus en plus sophistiquées pour
réaliser de passionnantes performances. De vrais professionnels
répondent en direct aux interrogations de nos interlocuteurs.
C’est cela que nous voulons montrer à nos visiteurs. Une décou-
verte qui peut aussi susciter des vocations. » Une opération, le
directeur régional ne s’en cache pas, pour rectifier l’image
spontanément négative des plates-formes technologiques.
Et même, pourquoi pas, redorer leur blason.
La crise : une motivation supplémentaire
« Participer à des opérations du style JLPO en période de crise,
c’est une idée bien plus séduisante que lorsque l’économie est
euphorique. Il est plus motivant de montrer que notre région est
riche d’entreprises performantes, innovantes, celles qui possèdent
un véritable savoir-faire. » Une opération de communication
qui s’inscrit dans la continuité pour souligner la proximité
de cet établissement bancaire avec les chefs d’entreprise
locaux. « La distribution de crédits aux entreprises reste importante
malgré une demande plus faible. Durant les sept premiers mois de
2009, ce sont 2 600 crédits qui ont été attribués aux PME-PMI de
Lorraine sud » conclue Jean-Charles Bernard. n
Visites | Laxou, les 20, 21, 22 et 23 oct. à 10h et 15h
jlpo 2009 | industrie et technologie
varangéville : un grain
de sel à -200 m
délipapier une production
emballante
«N
«C
ous sommes la dernière mine de sel en activité
en France. » Une fierté légitime pour Charles
Davoult, directeur du site de Varangéville, où
la Compagnie des Salins du Midi et des Salines de l’Est va
chercher cette précieuse substance cristallisée à 200 m de
profondeur dans un gisement salifère qui s’est constitué il
y a 240 millions d’années. Une matière première dédiée à
une activité de déneigement dans cette mine Saint Nicolas. Un stock prêt depuis fin juillet avec 120 000 tonnes de
sel calibré. Cette protection hivernale sera répandue sur
les autoroutes et routes d’un grand quart Nord Est de la
France. Ces Journées Lorraines Portes Ouvertes sont une
occasion unique de découvrir un travail d’extraction qui
a commencé en 1850 où matériel et sécurité ont fait un
grand bond en avant. Le site de Varangéville est certifié ISO
9001 version 2000.
La cage de la découverte
Le visiteur prend la « cage » d’une capacité de 4 personnes
pour descendre à 200 mètres sous terre. Un véhicule le transporte à 4 km de là jusqu’au « quartier », où les mineurs abattent le sel gemme. Au programme, du spectaculaire avec la
haveuse qui entame une large saignée horizontale. Le jumbo
de foration y perce une quarantaine de trous où l’on introduit
des explosifs. Chaque jour, en fin de poste, le tir est déclenché
pour abattre 500 tonnes de sel. Le lendemain une chargeuse-transporteuse enlève le sel pour l’emporter vers le préconcasseur. Le sel est extrait de galeries horizontales dont
la stabilité est assurée par des piliers de sel laissés sur place.
Une méthode qui n’a pas changé depuis 150 ans. Admiratif, le
directeur s’exclame : « Comment les industriels de l’époque ontils su qu’il y avait du sel si profond, car il fallait aussi y aller ! »
Les Salins du Midi, « présents sur tous les marchés où il se vend
du sel, veulent reconquérir des marchés perdus ». 7 millions
d’euros seront investis dans la mine de Varangéville pour les
cinq prochaines années. Cela repose aussi sur une autorisation préfectorale accordée en février 2009 pour un nouveau projet d’exploitation. Il permettra d’extraire 5 millions
de tonnes entre 2011 et 2023. Varangéville entend mieux
fidéliser ses clients comme les DDE et les mairies en maintenant un haut niveau de qualité. « Nous ne laisserons jamais
personne en rade. Nos efforts en service et logistique permettent
de contrer une concurrence pratiquant des prix d’appels pour
faire des coups, mais sans suivi ». n
Visites | Varangéville, les 20 et 21 oct. à 9h
chiffres clés
Effectif : 50 mineurs pour une extraction moyenne de 450 000 tonnes/
an. Un travail en deux équipes qui passe en 3x8 en période de forte demande
avec une noria de 400 camions pour charger et expédier de 10 000 à 12 000
tonnes/jour.
ette opération Journées lorraines Portes Ouvertes
permettra de balayer des idées préconçues » sou­
ligne Pascal Gaillot, responsable Formation chez
Délipapier, cette unité industrielle implantée sur le bassin
de Pompey. Un premier message pour rectifier le tir de
barrage de visiteurs mal informés. « Non, ce ne sont pas des
fumées qui s’échappent mais bien de la vapeur d’eau. Non, nous
ne détruisons pas brutalement des forêts pour fabriquer du papier. La bonne gestion d’une forêt a besoin, comme les cheveux,
de subir une coupe de rafraîchissement de temps en temps »
assure-t-il. Au passage, il aura ajouté que Délipapier a été
primé pour la saine gestion de son environnement. Une fois
ces précisions basiques délivrées, le responsable Formation pourra alors donner de la voix pour expliquer qu’un
produit aussi banal que du papier toilette réclame une très
grande technicité.
De la ouate en 2 secondes chrono
L’atout de cette vaste usine implantée à Frouard est de
disposer d’une ligne de fabrication complète où le visiteur
peut tout découvrir de A à Z d’un seul coup d’œil. En une
heure de cheminement, il découvre comment la cellulose
vierge, la seule utilisée pour des raisons de qualité, alimente
une papeterie qui la transforme en pâte à papier. Injectée
à très grande vitesse, elle se transforme en moins de deux
secondes en ouate pour former une énorme bobine. Une
autre unité imprime, gaufre, découpe, emballe et transporte
les milliers de rouleaux produits chaque minute, papier toilette, essuie – tout et mouchoirs.
chiffres clés
468 salariés à Frouard pour un chiffre d’affaires de 180 millions d’euros
dont 30 % réalisés à l’export. 120 000 tonnes de papier sont produites et
transformées chaque année.
Cette usine lorraine, filiale du groupe familial italien Sofidel
basé en Toscane, à Lucques (dont la production a démarré
en 2000) réalise 95 % de son chiffre d’affaires sous les marques de la grande distribution. « Un français sur cinq utilise du
Délipapier sans le savoir » déclare Damien Bresson, directeur
des Ressources humaines. Soucieuse d’apparaître d’une manière plus visible, Sofidel a créé sa propre marque : Régina et
souhaite maintenant la développer sur le marché français.
« L’intérêt de ces JLPO, c’est de démontrer que notre travail
n’est ni salissant, ni polluant, mais qu’au contraire il présente des
profils de carrières très séduisants ». Preuve de ce dynamisme,
Sofidel, qui a fait l’acquisition d’une usine française plus modeste il y a 3 ans, va la déplacer de quelques kilomètres
en périphérie de Châtellerault pour y injecter 120 millions
d’euros et embaucher 215 personnes. n
Visites | Frouard, le 20 oct. à 10h, 11h, 14h et 15h
ms techniques ou le nouveau lustre industriel lorrain
«S
i nous participons à ces Journées lorraines portes ouvertes en entreprise, c’est pour donner une
meilleure image de l’industrie française, à notre
petit niveau » déclare, modeste, Sylvain Siegel cofondateur avec Étienne Malher, du Groupe MS Techniques. Cet
ensemble réalise une belle percée dans le monde de la
santé pour la réalisation d’instruments médicaux pointus
destinés à des techniques dites non invasives. Son activité
majeure consiste à transformer des matières plastiques
en tubes ou profilés aux dimensions parfois presqu’aussi
fines qu’un cheveu servant à des applications médicales,
comme des cathéters. Son savoir-faire repose sur la répétition des procédés de fabrication en respectant normes et contraintes ultra-exigeantes. Sa notoriété dépasse
aujourd’hui les frontières.
Piéger les caillots du cerveau
Deux exemples illustrent les performances de MS Techniques. Le premier a été de réaliser un cathéter pour la mise
en place de valves cardiaques par voie percutanée. Il y a 4
ans, la seule possibilité relevait d’une chirurgie lourde de plusieurs heures avec arrêt du cœur, circulation extracorporelle
et ouverture du thorax. Le rétablissement du patient exigeait
de longs mois. Aujourd’hui, grâce à ce cathéter introduit, par
exemple, par l’artère fémorale, cette opération se limite à
une intervention réduite parfois à une heure. Le retour à la
vie active du patient s’effectue au bout de quelques semaines.
Le second exemple a réclamé neuf mois de travail. Cela a
mobilisé d’abord des ingénieurs avant d’intégrer toutes les
fonctions de la société. Une start-up étrangère avait demandé un outil pour enlever des caillots dits semi-organisés dans
le cerveau. Un système ultra-souple pour s’introduire dans
des vaisseaux au trajet tortueux semé de virages afin de piéger dans une minuscule nasse à mémoire de forme un caillot
plus gros qu’elle. L’un des défis exigeait que les extrémités
de cette « pince » soient assez arrondies pour ne pas endommager les parois artérielles et briser le caillot. Ses débris
pourraient alors provoquer des dégâts irréversibles.
« Pour continuer à relever le défi de la reconversion réussie de
ce bassin de Pompey initiée il y a quelques années par Jacques
Chérèque, nous devons attirer des jeunes vers des métiers techniques. Nous voulons changer leurs mentalités en leur faisant
découvrir ces métiers techniques surprenants, intéressants. Avec
ces JLPO, nous voulons faire passer un message d’optimisme à
un public plus adulte en souhaitant qu’il le répercute à son entourage. » n
Visites | Pompey, le 23 oct. à 10h, 11h, 14h et 15h
chiffres clés
Les trois sociétés du Groupe MS Techniques qui comptent 60 personnes réalisent un chiffre d’affaires de 3,75 millions d’euros dont plus de 60 % à
l’export. La progression du CA à deux chiffres est dopée par l’installation dans des
nouveaux locaux de 3 200 m2.
jlpo 2009 | énergie et développement durable
novacarb
tourné vers les marchés
de l’environnement
N
ovacarb est un groupe
chimique européen producteur
de carbonate et bicarbonate de
soude.
Il extrait à Pagny-sur-Meuse le calcaire
et autour de Laneuveville/La Madeleine,
le sel utilisé sur place pour nos productions.
310 salariés sont employés sur nos deux
sites et le chiffre d’affaires est d’environ
120 millions d’euros annuels ce qui en
fait le 4e producteur européen.
Cette activité mobilise des capitaux importants : une usine
neuve comme celle de Laneuveville coûterait aujourd’hui
autour de cinq fois son chiffre d’affaires annuel.
Novacarb produit et commercialise du carbonate de soude
bicarbonate de soude et carbonate de calcium (calcaire)
tout en assurant également une activité de négoce de sulfate de soude.
Ces produits intermédiaires sont commercialisés auprès
d’industriels de taille internationale, mais aussi pour partie
à des clients de taille plus modeste.
L’industrie verrière est le débouché le plus important du
carbonate de sodium. Il permet de fait baisser la température de fusion générant ainsi des économies d’énergie.
Les détergents, la santé, l’alimentation
humaine, la nutrition animale et les cosmétiques sont aussi des domaines de
prédilection.
Innovant et soucieux d’une meilleure
protection de notre environnement naturel et humain. le groupe confie que le
bicarbonate de sodium est aujourd’hui
largement utilisé dans la purification des
fumées d’incinération d’ordures ménagères et des boues de stations d’épuration.
De fait, Novacarb est certifié Iso 9000 et 14000 (environnement), engagé dans la démarche GMP – Good Manu­
facturing Practices – et OHSAS 18001 pour la santé et la
sécurité au travail.
Dans le cadre des JLPO, une occasion unique de découvrir
d’abord des hommes et des femmes passionnés par leur
métier et qui présenteront l’entreprise et son histoire. Ensuite des installations très impressionnantes du fait de leur
taille – le site s’étend sur une vingtaine d’hectares.
Et pour finir, un process industriel complexe et très automatisé, à la pointe du progrès dans ce métier. n
Visites | Laneuveville-devant-Nancy,
le 22 oct. à 9h et 13h30
l orraine plast recycling
les granulés
du renouveau
C
réée en 1986, la société Lorraine Plast Recycling
(LPR), localisée à Vézelise dans les bâtiments de l’ancienne brasserie du même nom, a été reprise début
2008 sous forme de SAS – Société par actions simplifiées
– par Dominique Lestrade qui en est le président. Initialement spécialisée dans le recyclage de déchets de PVC, son
activité est aujourd’hui dévolue au recyclage du PET (Polyéthylène Téréphtalate).
Les déchets traités proviennent de trois sources principales :
>> le PET provenant des fibres utilisées dans les carcasses
radiales des pneus automobiles ou utilisés en couches
techniques pour la réalisation des routes et des isolants
de bâtiment ;
>> les bouteilles en PET, bidons, etc. provenant des centres
de tri des communes ;
>> les rebuts de production.
À leur arrivée en usine, ces déchets sont préalablement lavés,
triés par couleurs et broyés pour être transformés, selon un
process industriel complexe, en granulés prêts à l’emploi.
L’entreprise traite 20 000 tonnes de matières par an et produit 15 000 tonnes de recyclé sous forme de granulés qui a
généré en 2008 un CA de 4 200 000 €.
Les livraisons se font en sacs de 1,3 tonne ou en camions
citernes de 20 tonnes en deux variétés :
>> le PET pour utilisation non alimentaire, destiné à la
production de contenants de liquides divers, produits
chimiques, flacons de shampooing, etc.
>> le PET pour utilisation alimentaire, destiné à la fabrication de barquettes de plats frais ou surgelés, vaisselle
jetable, films de protection, etc.
Cette dernière production est le fruit d’une innovation produit, financièrement soutenue par Oséo, la Région Lorraine
et le Conseil Général de Meurthe-et-Moselle (dépôt du
dossier d’homologation finale en cours auprès des organismes officiels, prévu pour fin septembre 2009). La clientèle
finale est composée de grands fabricants de ces secteurs,
dont de nombreuses marques de notoriété internationale.
Interrogé sur les perspectives de l’entreprise, Dominique
Lestrade confie qu’elles sont « excellentes, avec une nécessité d’investir en matériel dans un secteur d’activité soucieux de
complémentarité interrégionale entre les différents industriels de
la filière ».
Les visiteurs de ces prochaines JLPO auront donc tout loisir de faire connaissance avec une entreprise de 16 salariés,
en pointe dans son secteur, dont le dirigeant a conclu notre
entretien par ces mots : « Nous nous préparons à faire face à
une forte croissance d’activité mais toujours dans le respect des
principes du développement durable ». n
Visites | Vézelise, du 19 au 23 oct. à 14h
jlpo 2009 | tourisme, arts et saveurs
La vie en rosé de la maison crochet
«I
l y a du vin en Lorraine, et du bon ». Lionel Crochet,
viticulteur à Bulligny, un village qui s’étage sur des
coteaux verdoyants au sud de Toul, participe sans
complexe à ses premières JLPO. Lionel et son épouse Sandra, pourtant tous deux champenois pur jus, ne quitteraient
pour rien au monde leur terre d’adoption, la Lorraine. Ils y
ont posé leurs valises en 1991 pour planter 3,5 hectares de
vignes. Le froid de l’hiver dernier, lorsque Lionel avait dû se
résoudre à enfiler des gants pour tailler ses sarments à plus
de 400 mètres d’altitude n’est plus qu’un souvenir. Pour la
troisième année consécutive, son vin est encore monté sur
le podium en décrochant une médaille d’or lors du concours
des vins de Lorraine à Neufchâteau. Ce vigneron tenace
n’a pas tout à fait oublié sa mère patrie, la Champagne. La
quasi-totalité de sa vinification s’opère selon la méthode
dite champenoise. 90 % de ses 35 000 bouteilles annuelles
sont des rosés effervescents, la Cuvée Crochet, et du blanc
de blancs, la cuvée Les Blaissières. Les 10 % restants se
répartissent entre gris de Toul, blanc et rouge élevé en fûts.
La touche d’originalité de cette entreprise familiale, c’est
Sandra qui l’apporte. Depuis longtemps elle en rêvait. Elle a
franchi le pas en 2007 en créant sa première chambre d’hôte.
Aujourd’hui, la Maison Crochet propose trois chambres « à
déguster », entendez par là qu’il y a le gîte et le couvert.
L’an prochain, Sandra a même programmé une quatrième
chambre. Mais c’est juré, elle s’arrêtera là. Internet et le
bouche-à-oreille fonctionnent bien. Référencée aujourd’hui
dans un guide allemand pour se rendre à Saint-Jacques de
Compostelle, elle a vu débarquer chez elle un couple de
jeunes allemands en vélo avec leur bébé d’un mois. Son
souhait, c’est que les Lorrains viennent également les
découvrir. Sa Maison Crochet c’est aussi une entreprise,
celle du bon accueil. Comme le résume son mari : « On sait
vinifier, recevoir, accueillir et vivre de sa passion ». n
Visites | Bulligny, les 23 et 24 oct.
à 10h, 11h, 12h, 14h, 15h et 16h
jlpo 2009 | médias et communication
colin frères
innovants et éco-responsables
formédition et igloo
les ateliers malins
E
L
ncore connue aujourd’hui dans la
région sous son ancien nom, « Imprimerie Jeanne d’Arc », reprise en 1966
par Jean Colin, la société « Colin Frères Imprimeurs » est aujourd’hui dirigée par ses
trois fils Philippe, Patrice et Gilles dans
des locaux spacieux et fonctionnels du
Parc Saint-Jacques I – 14, rue Blaise-Pascal
à Maxéville. Elle compte une quarantaine
de salariés.
Ayant su au fil du temps se diversifier pour anticiper les
évolutions technologiques et commerciales, Colin Frères
est devenu un spécialiste reconnu, jusque sur le plan national de l’impression offset ou digitale mais aussi de l’offset
UV qui permet d’imprimer sur des supports spéciaux tels
que vinyle, polypro, PVC et de réaliser des images en 3D
(avec mouvements ou relief).
Ces diversifications progressives ont permis d’assurer une
croissance constante en Lorraine mais aussi à Paris où l’imprimerie possède un bureau commercial.
L’entreprise est par ailleurs fortement engagée dans une
démarche environnementale visant la récupération et la
bonne gestion des déchets.
Très engagée également dans l’achat de papier d’impression issu de forêts gérées durablement, elle fait ainsi partie
des premiers imprimeurs à avoir obtenu la
double certification PEFC et FSC en mars et
octobre 2008, après la marque Imprim’Vert
en décembre 2005.
Colin Frères a été également la première
imprimerie en Lorraine à proposer, fin
2008/début 2009 à ses clients, le film d’emballage rétractable biodégradable.
Et, fait remarquable, l’entreprise a concrétisé son engagement d’imprimeur « écoresponsable » en contribuant financièrement à réparer
en partie les dégâts causés par la tempête Klaus de janvier 2009 et en participant avec ImpriFrance (1er groupement d’imprimeurs répartis sur le territoire français) dont
elle est membre, au reboisement de la forêt communale
de Mugron, dans les Landes, dans le cadre de l’opération
« Ensemble pour la forêt landaise ».
La visite de Colin Frères permettra ainsi de découvrir le
métier d’imprimeur (prépresse, impression digitale, offset,
UV, finition) et ses plus récentes innovations technologiques et de faire connaissance avec une entreprise soucieuse
du respect de l’environnement et engagée concrètement
« en faveur de la planète ». n
Visites | Maxéville, les 20 et 22 oct. à 10h et 14h
orsque Rémi Mangeat a créé sa
société en 2006, il avait derrière lui
plus de 25 ans d’expérience en tant
que designer, formateur et infographiste.
Tout ce qu’il fallait pour réussir son propre projet d’entreprise.
Aujourd’hui, installé dans les locaux de
Promotech sur le plateau de Brabois,
l’activité de la société Formedition est
axée sur la formation professionnelle et
regroupe deux pôles d’activité : la formation informatique
sous l’enseigne Atelier Igloo et la création de formation en
ligne.
L’Atelier Igloo déploie une expertise reconnue dans le domaine des arts graphiques et de la communication visuelle
et même la bureautique y est enseignée sous l’angle de la
créativité !
Comme de plus en plus d’entreprises aspirent à une autonomie pour créer leurs propres documents promotionnels
et publications en ligne, Igloo assure à leurs salariés, entrepreneurs ou graphistes la formation aux logiciels Adobe –
tels que Photoshop, InDesign, Flash et Dreamweaver – mais
aussi à la photo et à la vidéo.
L’équipe comprend des photographes, des spécialistes de
l’industrie graphique, des webmasters, des spécialistes d’ecommerce capables de former aux techniques les plus
pointues avec des groupes de stagiaires
de cinq personnes maximum permettant
d’assurer le transfert de compétences le
plus confortable et efficace possible.
La société Formedition quant à elle assure l’activité de formation en ligne (elearning) et crée des contenus réalisés
en collaboration avec un partenaire, spécialistes des techniques industrielles, la
société Calfat, pour des clients tels que Areva et Peugeot.
Ce partenariat a donné naissance au site “technoformation.
com” comprenant des formations enrichies de simulateurs
techniques à vocation pédagogique.
L’entreprise propose également des solutions logicielles et
un savoir-faire pour les centres de formation désireux de
s’impliquer dans le e-learning afin de rendre ses supports
pédagogiques attrayants.
C’est donc une entreprise à la créativité riche et multiforme, dispensant des formations dans de nombreux domaines
avec une pédagogie innovante que les visiteurs pourront
découvrir à l’occasion de ces JLPO. n
Visites | Villers-lès-Nancy,
les 22 et 23 oct. à 9h, 10h30, 14h, 15h30, 17h et 18h30
et 24 oct. à 9h et 10h30
jlpo 2009 | tourisme, arts et saveurs
pâtisserie saint epvre : choyer la gourmandise plaisir
«L
a gourmandise plaisir, sans débordement est bonne
pour la santé. » Jean-François Adam, pâtissier place
Saint-Epvre à Nancy mettra passion et conviction
pour convaincre ses visiteurs de la véracité de sa formule
lors des Journées Lorraines Portes Ouvertes. S’il y participe
pour la première fois, c’est aussi pour faire découvrir son
installation entièrement renouvelée, magasin et laboratoire.
Cela faisait 15 ans qu’il patientait en rongeant son frein face
aux multiples obstacles empêchant cette modernisation. Sa
grande fierté sera de montrer que sa profession évolue,
très soucieuse de respecter des normes d’hygiène de plus
en plus strictes. Un pâtissier qui mettra sous les feux de la
rampe qualité maison mais aussi savoir-faire avec ce fameux
Saint Epvre dont la recette a été déposée il y a déjà 102
ans.
Cette tradition de l’accueil, il la pratique déjà, en toute simplicité avec des élèves ou avec un zeste de sophistication
entouré de touristes Japonais. Son souci est de mettre en
valeur les aspects basiques mais aussi artistiques de son métier. « Avec un petit rien, on peut réaliser un grand tout » explique-t-il. Un tour de main qui va lui permettre à partir d’une
pincée de sucre de modeler des copies des pâtes de verre
style École de Nancy. Soucieux d’enrichir son équipe avec
des talents venant d’autres horizons ne vient-il pas d’embaucher une jeune fille titulaire d’une Maîtrise en Histoire
de l’Art dont le rêve a toujours été de faire de la pâtisserie ?
Il a aussi recruté un jeune pâtissier qui a fait ses premières
armes dans une pâtisserie très chic de New York, mais qui
avait le mal du pays. Au total son équipe, qui compte huit
personnes, veut mettre toutes les chances de son côté pour
séduire. « Notre profession est fragile, surtout en période crise.
Nous arrivons en bout de chaîne. Quand on y ajoute encore les
diktats des régimes cela devient difficile. Et voilà que maintenant
les hommes, pourtant gourmands par nature, succombent, eux
aussi, à ces impératifs de minceur ».
Cet accueil du public, il le désire pour échanger et connaître
les goûts des visiteurs. Il sait que son métier comporte une
bonne dose d’observation, avec un habile mélange d’aspect
artistique pour titiller les papilles, le tout saupoudré de sage
gestion. Son vœu le plus cher, depuis qu’il a repris cette
pâtisserie avec son épouse en 1983, c’est de pérenniser son
entreprise. Alors, si de nouvelles vocations éclosent à l’ombre des babas au rhum chers à Stanislas, tant mieux. n
Visites | nancy, les 20, 22 et 24 oct. à 15h30
Publication de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Meurthe-et-Moselle • 53, rue Stanislas – CS 24226 – 54402 Nancy Cédex • Tél. 03 83 85 54 54 – Fax 03 83 85 54 20 – Mél. [email protected] – www.nancy.cci.fr
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