LE CIC EST chef de file des JLPO
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LE CIC EST chef de file des JLPO
N° 63 – septembre 2009 L edito a Lorraine entreprend et se découvre. Notre Chambre de commerce et d’industrie s’associe à ce message en l’amplifiant à l’occasion des JLPO (Journées lorraines portes ouvertes en entreprise) qui se tiendront du 19 au 26 octobre. Cet événement permet au grand public de découvrir chaque année le savoir-faire souvent méconnu de nos entreprises, qu’elles soient industrielles ou artisanales. Des sociétés dont nos concitoyens longent les murs au quotidien sans savoir forcément ce qui se passe de l’autre côté. Bien implantée territorialement, cette manifestation, naguère nationale, est logiquement devenue lorraine. La CCI 54, qui s’est spontanément associée à cet événement économique dès sa création il y a sept ans, se réjouit de constater que cette dynamique englobe aujourd’hui les quatre CCI lorraines. Œuvrant avec unité à l’occasion de ces JLPO, elles partagent programmes et communications en temps réel tout en jouant chacune de leur proximité territoriale. Elles permettent ainsi, en utilisant un outil commun aux quatre départements, le site www.jlpo.fr, de réserver sa visite sur toute la Lorraine. Cette offre globale à un double objectif : découvrir les talents et l’innovation en Lorraine, mais aussi inciter les entreprises lorraines à ne pas vivre en circuit fermé, à jouer le jeu en s’ouvrant au plus grand nombre. L’espoir que formulent tous les participants, c’est bien celui d’attirer des jeunes vers des métiers ignorés ou parfois bien bas dans l’échelle subjective des valeurs car jugés trop techniques. Notre Chambre doit accompagner cet effort de sensibilisation et d’ouverture. Une opération de séduction pour démontrer que la Lorraine est aussi une terre où il fait bon vivre, travailler et entreprendre. Jean-Pierre CAROLUS Président de la CCI de Meurthe-et-Moselle sponsor | jlpo 2009 | logistique et services le cic est chef de file des JLPO Accompagnateur de la cuvée 2009 des Journées Lorraines Portes Ouvertes en entreprises cet établissement veut aussi faire découvrir l’éventail des nouveaux métiers bancaires. «N otre vocation est d’accompagner les entreprises lorraines dans leur savoir-faire en les faisant connaître. Entreprise nous-mêmes, notre ambition est aussi de faire découvrir la diversité et la richesse de nos métiers ». Jean-Charles Bernard, directeur régional du CIC Est sait que sa banque ne manque pas d’atouts pour justifier cette volonté d’ouverture auprès du grand public. Cet établissement solidement ancré en terre lorraine depuis plus de 125 ans via son enseigne SNVB affiche un taux de pénétration qui justifie cette décision logique d’être le sponsor numéro un des Journées Lorraines Portes ouvertes. L’autre motivation qui a conduit le CIC Est à participer à ces JLPO, c’est son désir d’ouvrir au plus grand nombre sa « banque à distance » localisée à Champ-le-Bœuf qui se décline autour de plusieurs pôles dont Filbanque, le service en ligne de toutes les banques du Groupe CIC. Autant de conseillers en ligne formés aux techniques bancaires comme les autres banquiers rompus aux nouvelles technologies. Travaillant, pour certains, en plusieurs langues, ces conseillers Filbanque sont capables d’intervenir sur des opérations très diverses comme l’obtention d’un prêt pour un Britannique cherchant à acquérir un bien en France, par exemple. Des métiers complexes mais passionnants « Nos métiers sont devenus de plus en plus complexes mais aussi, du coup, plus intéressants. Le grand public, qui n’a de contacts qu’avec le guichetier, n’imagine pas ce que nous faisons derrière. De nombreux facteurs nous obligent à acquérir de nouvelles capacités et des compétences de plus en plus sophistiquées pour réaliser de passionnantes performances. De vrais professionnels répondent en direct aux interrogations de nos interlocuteurs. C’est cela que nous voulons montrer à nos visiteurs. Une décou- verte qui peut aussi susciter des vocations. » Une opération, le directeur régional ne s’en cache pas, pour rectifier l’image spontanément négative des plates-formes technologiques. Et même, pourquoi pas, redorer leur blason. La crise : une motivation supplémentaire « Participer à des opérations du style JLPO en période de crise, c’est une idée bien plus séduisante que lorsque l’économie est euphorique. Il est plus motivant de montrer que notre région est riche d’entreprises performantes, innovantes, celles qui possèdent un véritable savoir-faire. » Une opération de communication qui s’inscrit dans la continuité pour souligner la proximité de cet établissement bancaire avec les chefs d’entreprise locaux. « La distribution de crédits aux entreprises reste importante malgré une demande plus faible. Durant les sept premiers mois de 2009, ce sont 2 600 crédits qui ont été attribués aux PME-PMI de Lorraine sud » conclue Jean-Charles Bernard. n Visites | Laxou, les 20, 21, 22 et 23 oct. à 10h et 15h jlpo 2009 | industrie et technologie varangéville : un grain de sel à -200 m délipapier une production emballante «N «C ous sommes la dernière mine de sel en activité en France. » Une fierté légitime pour Charles Davoult, directeur du site de Varangéville, où la Compagnie des Salins du Midi et des Salines de l’Est va chercher cette précieuse substance cristallisée à 200 m de profondeur dans un gisement salifère qui s’est constitué il y a 240 millions d’années. Une matière première dédiée à une activité de déneigement dans cette mine Saint Nicolas. Un stock prêt depuis fin juillet avec 120 000 tonnes de sel calibré. Cette protection hivernale sera répandue sur les autoroutes et routes d’un grand quart Nord Est de la France. Ces Journées Lorraines Portes Ouvertes sont une occasion unique de découvrir un travail d’extraction qui a commencé en 1850 où matériel et sécurité ont fait un grand bond en avant. Le site de Varangéville est certifié ISO 9001 version 2000. La cage de la découverte Le visiteur prend la « cage » d’une capacité de 4 personnes pour descendre à 200 mètres sous terre. Un véhicule le transporte à 4 km de là jusqu’au « quartier », où les mineurs abattent le sel gemme. Au programme, du spectaculaire avec la haveuse qui entame une large saignée horizontale. Le jumbo de foration y perce une quarantaine de trous où l’on introduit des explosifs. Chaque jour, en fin de poste, le tir est déclenché pour abattre 500 tonnes de sel. Le lendemain une chargeuse-transporteuse enlève le sel pour l’emporter vers le préconcasseur. Le sel est extrait de galeries horizontales dont la stabilité est assurée par des piliers de sel laissés sur place. Une méthode qui n’a pas changé depuis 150 ans. Admiratif, le directeur s’exclame : « Comment les industriels de l’époque ontils su qu’il y avait du sel si profond, car il fallait aussi y aller ! » Les Salins du Midi, « présents sur tous les marchés où il se vend du sel, veulent reconquérir des marchés perdus ». 7 millions d’euros seront investis dans la mine de Varangéville pour les cinq prochaines années. Cela repose aussi sur une autorisation préfectorale accordée en février 2009 pour un nouveau projet d’exploitation. Il permettra d’extraire 5 millions de tonnes entre 2011 et 2023. Varangéville entend mieux fidéliser ses clients comme les DDE et les mairies en maintenant un haut niveau de qualité. « Nous ne laisserons jamais personne en rade. Nos efforts en service et logistique permettent de contrer une concurrence pratiquant des prix d’appels pour faire des coups, mais sans suivi ». n Visites | Varangéville, les 20 et 21 oct. à 9h chiffres clés Effectif : 50 mineurs pour une extraction moyenne de 450 000 tonnes/ an. Un travail en deux équipes qui passe en 3x8 en période de forte demande avec une noria de 400 camions pour charger et expédier de 10 000 à 12 000 tonnes/jour. ette opération Journées lorraines Portes Ouvertes permettra de balayer des idées préconçues » sou ligne Pascal Gaillot, responsable Formation chez Délipapier, cette unité industrielle implantée sur le bassin de Pompey. Un premier message pour rectifier le tir de barrage de visiteurs mal informés. « Non, ce ne sont pas des fumées qui s’échappent mais bien de la vapeur d’eau. Non, nous ne détruisons pas brutalement des forêts pour fabriquer du papier. La bonne gestion d’une forêt a besoin, comme les cheveux, de subir une coupe de rafraîchissement de temps en temps » assure-t-il. Au passage, il aura ajouté que Délipapier a été primé pour la saine gestion de son environnement. Une fois ces précisions basiques délivrées, le responsable Formation pourra alors donner de la voix pour expliquer qu’un produit aussi banal que du papier toilette réclame une très grande technicité. De la ouate en 2 secondes chrono L’atout de cette vaste usine implantée à Frouard est de disposer d’une ligne de fabrication complète où le visiteur peut tout découvrir de A à Z d’un seul coup d’œil. En une heure de cheminement, il découvre comment la cellulose vierge, la seule utilisée pour des raisons de qualité, alimente une papeterie qui la transforme en pâte à papier. Injectée à très grande vitesse, elle se transforme en moins de deux secondes en ouate pour former une énorme bobine. Une autre unité imprime, gaufre, découpe, emballe et transporte les milliers de rouleaux produits chaque minute, papier toilette, essuie – tout et mouchoirs. chiffres clés 468 salariés à Frouard pour un chiffre d’affaires de 180 millions d’euros dont 30 % réalisés à l’export. 120 000 tonnes de papier sont produites et transformées chaque année. Cette usine lorraine, filiale du groupe familial italien Sofidel basé en Toscane, à Lucques (dont la production a démarré en 2000) réalise 95 % de son chiffre d’affaires sous les marques de la grande distribution. « Un français sur cinq utilise du Délipapier sans le savoir » déclare Damien Bresson, directeur des Ressources humaines. Soucieuse d’apparaître d’une manière plus visible, Sofidel a créé sa propre marque : Régina et souhaite maintenant la développer sur le marché français. « L’intérêt de ces JLPO, c’est de démontrer que notre travail n’est ni salissant, ni polluant, mais qu’au contraire il présente des profils de carrières très séduisants ». Preuve de ce dynamisme, Sofidel, qui a fait l’acquisition d’une usine française plus modeste il y a 3 ans, va la déplacer de quelques kilomètres en périphérie de Châtellerault pour y injecter 120 millions d’euros et embaucher 215 personnes. n Visites | Frouard, le 20 oct. à 10h, 11h, 14h et 15h ms techniques ou le nouveau lustre industriel lorrain «S i nous participons à ces Journées lorraines portes ouvertes en entreprise, c’est pour donner une meilleure image de l’industrie française, à notre petit niveau » déclare, modeste, Sylvain Siegel cofondateur avec Étienne Malher, du Groupe MS Techniques. Cet ensemble réalise une belle percée dans le monde de la santé pour la réalisation d’instruments médicaux pointus destinés à des techniques dites non invasives. Son activité majeure consiste à transformer des matières plastiques en tubes ou profilés aux dimensions parfois presqu’aussi fines qu’un cheveu servant à des applications médicales, comme des cathéters. Son savoir-faire repose sur la répétition des procédés de fabrication en respectant normes et contraintes ultra-exigeantes. Sa notoriété dépasse aujourd’hui les frontières. Piéger les caillots du cerveau Deux exemples illustrent les performances de MS Techniques. Le premier a été de réaliser un cathéter pour la mise en place de valves cardiaques par voie percutanée. Il y a 4 ans, la seule possibilité relevait d’une chirurgie lourde de plusieurs heures avec arrêt du cœur, circulation extracorporelle et ouverture du thorax. Le rétablissement du patient exigeait de longs mois. Aujourd’hui, grâce à ce cathéter introduit, par exemple, par l’artère fémorale, cette opération se limite à une intervention réduite parfois à une heure. Le retour à la vie active du patient s’effectue au bout de quelques semaines. Le second exemple a réclamé neuf mois de travail. Cela a mobilisé d’abord des ingénieurs avant d’intégrer toutes les fonctions de la société. Une start-up étrangère avait demandé un outil pour enlever des caillots dits semi-organisés dans le cerveau. Un système ultra-souple pour s’introduire dans des vaisseaux au trajet tortueux semé de virages afin de piéger dans une minuscule nasse à mémoire de forme un caillot plus gros qu’elle. L’un des défis exigeait que les extrémités de cette « pince » soient assez arrondies pour ne pas endommager les parois artérielles et briser le caillot. Ses débris pourraient alors provoquer des dégâts irréversibles. « Pour continuer à relever le défi de la reconversion réussie de ce bassin de Pompey initiée il y a quelques années par Jacques Chérèque, nous devons attirer des jeunes vers des métiers techniques. Nous voulons changer leurs mentalités en leur faisant découvrir ces métiers techniques surprenants, intéressants. Avec ces JLPO, nous voulons faire passer un message d’optimisme à un public plus adulte en souhaitant qu’il le répercute à son entourage. » n Visites | Pompey, le 23 oct. à 10h, 11h, 14h et 15h chiffres clés Les trois sociétés du Groupe MS Techniques qui comptent 60 personnes réalisent un chiffre d’affaires de 3,75 millions d’euros dont plus de 60 % à l’export. La progression du CA à deux chiffres est dopée par l’installation dans des nouveaux locaux de 3 200 m2. jlpo 2009 | énergie et développement durable novacarb tourné vers les marchés de l’environnement N ovacarb est un groupe chimique européen producteur de carbonate et bicarbonate de soude. Il extrait à Pagny-sur-Meuse le calcaire et autour de Laneuveville/La Madeleine, le sel utilisé sur place pour nos productions. 310 salariés sont employés sur nos deux sites et le chiffre d’affaires est d’environ 120 millions d’euros annuels ce qui en fait le 4e producteur européen. Cette activité mobilise des capitaux importants : une usine neuve comme celle de Laneuveville coûterait aujourd’hui autour de cinq fois son chiffre d’affaires annuel. Novacarb produit et commercialise du carbonate de soude bicarbonate de soude et carbonate de calcium (calcaire) tout en assurant également une activité de négoce de sulfate de soude. Ces produits intermédiaires sont commercialisés auprès d’industriels de taille internationale, mais aussi pour partie à des clients de taille plus modeste. L’industrie verrière est le débouché le plus important du carbonate de sodium. Il permet de fait baisser la température de fusion générant ainsi des économies d’énergie. Les détergents, la santé, l’alimentation humaine, la nutrition animale et les cosmétiques sont aussi des domaines de prédilection. Innovant et soucieux d’une meilleure protection de notre environnement naturel et humain. le groupe confie que le bicarbonate de sodium est aujourd’hui largement utilisé dans la purification des fumées d’incinération d’ordures ménagères et des boues de stations d’épuration. De fait, Novacarb est certifié Iso 9000 et 14000 (environnement), engagé dans la démarche GMP – Good Manu facturing Practices – et OHSAS 18001 pour la santé et la sécurité au travail. Dans le cadre des JLPO, une occasion unique de découvrir d’abord des hommes et des femmes passionnés par leur métier et qui présenteront l’entreprise et son histoire. Ensuite des installations très impressionnantes du fait de leur taille – le site s’étend sur une vingtaine d’hectares. Et pour finir, un process industriel complexe et très automatisé, à la pointe du progrès dans ce métier. n Visites | Laneuveville-devant-Nancy, le 22 oct. à 9h et 13h30 l orraine plast recycling les granulés du renouveau C réée en 1986, la société Lorraine Plast Recycling (LPR), localisée à Vézelise dans les bâtiments de l’ancienne brasserie du même nom, a été reprise début 2008 sous forme de SAS – Société par actions simplifiées – par Dominique Lestrade qui en est le président. Initialement spécialisée dans le recyclage de déchets de PVC, son activité est aujourd’hui dévolue au recyclage du PET (Polyéthylène Téréphtalate). Les déchets traités proviennent de trois sources principales : >> le PET provenant des fibres utilisées dans les carcasses radiales des pneus automobiles ou utilisés en couches techniques pour la réalisation des routes et des isolants de bâtiment ; >> les bouteilles en PET, bidons, etc. provenant des centres de tri des communes ; >> les rebuts de production. À leur arrivée en usine, ces déchets sont préalablement lavés, triés par couleurs et broyés pour être transformés, selon un process industriel complexe, en granulés prêts à l’emploi. L’entreprise traite 20 000 tonnes de matières par an et produit 15 000 tonnes de recyclé sous forme de granulés qui a généré en 2008 un CA de 4 200 000 €. Les livraisons se font en sacs de 1,3 tonne ou en camions citernes de 20 tonnes en deux variétés : >> le PET pour utilisation non alimentaire, destiné à la production de contenants de liquides divers, produits chimiques, flacons de shampooing, etc. >> le PET pour utilisation alimentaire, destiné à la fabrication de barquettes de plats frais ou surgelés, vaisselle jetable, films de protection, etc. Cette dernière production est le fruit d’une innovation produit, financièrement soutenue par Oséo, la Région Lorraine et le Conseil Général de Meurthe-et-Moselle (dépôt du dossier d’homologation finale en cours auprès des organismes officiels, prévu pour fin septembre 2009). La clientèle finale est composée de grands fabricants de ces secteurs, dont de nombreuses marques de notoriété internationale. Interrogé sur les perspectives de l’entreprise, Dominique Lestrade confie qu’elles sont « excellentes, avec une nécessité d’investir en matériel dans un secteur d’activité soucieux de complémentarité interrégionale entre les différents industriels de la filière ». Les visiteurs de ces prochaines JLPO auront donc tout loisir de faire connaissance avec une entreprise de 16 salariés, en pointe dans son secteur, dont le dirigeant a conclu notre entretien par ces mots : « Nous nous préparons à faire face à une forte croissance d’activité mais toujours dans le respect des principes du développement durable ». n Visites | Vézelise, du 19 au 23 oct. à 14h jlpo 2009 | tourisme, arts et saveurs La vie en rosé de la maison crochet «I l y a du vin en Lorraine, et du bon ». Lionel Crochet, viticulteur à Bulligny, un village qui s’étage sur des coteaux verdoyants au sud de Toul, participe sans complexe à ses premières JLPO. Lionel et son épouse Sandra, pourtant tous deux champenois pur jus, ne quitteraient pour rien au monde leur terre d’adoption, la Lorraine. Ils y ont posé leurs valises en 1991 pour planter 3,5 hectares de vignes. Le froid de l’hiver dernier, lorsque Lionel avait dû se résoudre à enfiler des gants pour tailler ses sarments à plus de 400 mètres d’altitude n’est plus qu’un souvenir. Pour la troisième année consécutive, son vin est encore monté sur le podium en décrochant une médaille d’or lors du concours des vins de Lorraine à Neufchâteau. Ce vigneron tenace n’a pas tout à fait oublié sa mère patrie, la Champagne. La quasi-totalité de sa vinification s’opère selon la méthode dite champenoise. 90 % de ses 35 000 bouteilles annuelles sont des rosés effervescents, la Cuvée Crochet, et du blanc de blancs, la cuvée Les Blaissières. Les 10 % restants se répartissent entre gris de Toul, blanc et rouge élevé en fûts. La touche d’originalité de cette entreprise familiale, c’est Sandra qui l’apporte. Depuis longtemps elle en rêvait. Elle a franchi le pas en 2007 en créant sa première chambre d’hôte. Aujourd’hui, la Maison Crochet propose trois chambres « à déguster », entendez par là qu’il y a le gîte et le couvert. L’an prochain, Sandra a même programmé une quatrième chambre. Mais c’est juré, elle s’arrêtera là. Internet et le bouche-à-oreille fonctionnent bien. Référencée aujourd’hui dans un guide allemand pour se rendre à Saint-Jacques de Compostelle, elle a vu débarquer chez elle un couple de jeunes allemands en vélo avec leur bébé d’un mois. Son souhait, c’est que les Lorrains viennent également les découvrir. Sa Maison Crochet c’est aussi une entreprise, celle du bon accueil. Comme le résume son mari : « On sait vinifier, recevoir, accueillir et vivre de sa passion ». n Visites | Bulligny, les 23 et 24 oct. à 10h, 11h, 12h, 14h, 15h et 16h jlpo 2009 | médias et communication colin frères innovants et éco-responsables formédition et igloo les ateliers malins E L ncore connue aujourd’hui dans la région sous son ancien nom, « Imprimerie Jeanne d’Arc », reprise en 1966 par Jean Colin, la société « Colin Frères Imprimeurs » est aujourd’hui dirigée par ses trois fils Philippe, Patrice et Gilles dans des locaux spacieux et fonctionnels du Parc Saint-Jacques I – 14, rue Blaise-Pascal à Maxéville. Elle compte une quarantaine de salariés. Ayant su au fil du temps se diversifier pour anticiper les évolutions technologiques et commerciales, Colin Frères est devenu un spécialiste reconnu, jusque sur le plan national de l’impression offset ou digitale mais aussi de l’offset UV qui permet d’imprimer sur des supports spéciaux tels que vinyle, polypro, PVC et de réaliser des images en 3D (avec mouvements ou relief). Ces diversifications progressives ont permis d’assurer une croissance constante en Lorraine mais aussi à Paris où l’imprimerie possède un bureau commercial. L’entreprise est par ailleurs fortement engagée dans une démarche environnementale visant la récupération et la bonne gestion des déchets. Très engagée également dans l’achat de papier d’impression issu de forêts gérées durablement, elle fait ainsi partie des premiers imprimeurs à avoir obtenu la double certification PEFC et FSC en mars et octobre 2008, après la marque Imprim’Vert en décembre 2005. Colin Frères a été également la première imprimerie en Lorraine à proposer, fin 2008/début 2009 à ses clients, le film d’emballage rétractable biodégradable. Et, fait remarquable, l’entreprise a concrétisé son engagement d’imprimeur « écoresponsable » en contribuant financièrement à réparer en partie les dégâts causés par la tempête Klaus de janvier 2009 et en participant avec ImpriFrance (1er groupement d’imprimeurs répartis sur le territoire français) dont elle est membre, au reboisement de la forêt communale de Mugron, dans les Landes, dans le cadre de l’opération « Ensemble pour la forêt landaise ». La visite de Colin Frères permettra ainsi de découvrir le métier d’imprimeur (prépresse, impression digitale, offset, UV, finition) et ses plus récentes innovations technologiques et de faire connaissance avec une entreprise soucieuse du respect de l’environnement et engagée concrètement « en faveur de la planète ». n Visites | Maxéville, les 20 et 22 oct. à 10h et 14h orsque Rémi Mangeat a créé sa société en 2006, il avait derrière lui plus de 25 ans d’expérience en tant que designer, formateur et infographiste. Tout ce qu’il fallait pour réussir son propre projet d’entreprise. Aujourd’hui, installé dans les locaux de Promotech sur le plateau de Brabois, l’activité de la société Formedition est axée sur la formation professionnelle et regroupe deux pôles d’activité : la formation informatique sous l’enseigne Atelier Igloo et la création de formation en ligne. L’Atelier Igloo déploie une expertise reconnue dans le domaine des arts graphiques et de la communication visuelle et même la bureautique y est enseignée sous l’angle de la créativité ! Comme de plus en plus d’entreprises aspirent à une autonomie pour créer leurs propres documents promotionnels et publications en ligne, Igloo assure à leurs salariés, entrepreneurs ou graphistes la formation aux logiciels Adobe – tels que Photoshop, InDesign, Flash et Dreamweaver – mais aussi à la photo et à la vidéo. L’équipe comprend des photographes, des spécialistes de l’industrie graphique, des webmasters, des spécialistes d’ecommerce capables de former aux techniques les plus pointues avec des groupes de stagiaires de cinq personnes maximum permettant d’assurer le transfert de compétences le plus confortable et efficace possible. La société Formedition quant à elle assure l’activité de formation en ligne (elearning) et crée des contenus réalisés en collaboration avec un partenaire, spécialistes des techniques industrielles, la société Calfat, pour des clients tels que Areva et Peugeot. Ce partenariat a donné naissance au site “technoformation. com” comprenant des formations enrichies de simulateurs techniques à vocation pédagogique. L’entreprise propose également des solutions logicielles et un savoir-faire pour les centres de formation désireux de s’impliquer dans le e-learning afin de rendre ses supports pédagogiques attrayants. C’est donc une entreprise à la créativité riche et multiforme, dispensant des formations dans de nombreux domaines avec une pédagogie innovante que les visiteurs pourront découvrir à l’occasion de ces JLPO. n Visites | Villers-lès-Nancy, les 22 et 23 oct. à 9h, 10h30, 14h, 15h30, 17h et 18h30 et 24 oct. à 9h et 10h30 jlpo 2009 | tourisme, arts et saveurs pâtisserie saint epvre : choyer la gourmandise plaisir «L a gourmandise plaisir, sans débordement est bonne pour la santé. » Jean-François Adam, pâtissier place Saint-Epvre à Nancy mettra passion et conviction pour convaincre ses visiteurs de la véracité de sa formule lors des Journées Lorraines Portes Ouvertes. S’il y participe pour la première fois, c’est aussi pour faire découvrir son installation entièrement renouvelée, magasin et laboratoire. Cela faisait 15 ans qu’il patientait en rongeant son frein face aux multiples obstacles empêchant cette modernisation. Sa grande fierté sera de montrer que sa profession évolue, très soucieuse de respecter des normes d’hygiène de plus en plus strictes. Un pâtissier qui mettra sous les feux de la rampe qualité maison mais aussi savoir-faire avec ce fameux Saint Epvre dont la recette a été déposée il y a déjà 102 ans. Cette tradition de l’accueil, il la pratique déjà, en toute simplicité avec des élèves ou avec un zeste de sophistication entouré de touristes Japonais. Son souci est de mettre en valeur les aspects basiques mais aussi artistiques de son métier. « Avec un petit rien, on peut réaliser un grand tout » explique-t-il. Un tour de main qui va lui permettre à partir d’une pincée de sucre de modeler des copies des pâtes de verre style École de Nancy. Soucieux d’enrichir son équipe avec des talents venant d’autres horizons ne vient-il pas d’embaucher une jeune fille titulaire d’une Maîtrise en Histoire de l’Art dont le rêve a toujours été de faire de la pâtisserie ? Il a aussi recruté un jeune pâtissier qui a fait ses premières armes dans une pâtisserie très chic de New York, mais qui avait le mal du pays. Au total son équipe, qui compte huit personnes, veut mettre toutes les chances de son côté pour séduire. « Notre profession est fragile, surtout en période crise. Nous arrivons en bout de chaîne. Quand on y ajoute encore les diktats des régimes cela devient difficile. Et voilà que maintenant les hommes, pourtant gourmands par nature, succombent, eux aussi, à ces impératifs de minceur ». Cet accueil du public, il le désire pour échanger et connaître les goûts des visiteurs. Il sait que son métier comporte une bonne dose d’observation, avec un habile mélange d’aspect artistique pour titiller les papilles, le tout saupoudré de sage gestion. Son vœu le plus cher, depuis qu’il a repris cette pâtisserie avec son épouse en 1983, c’est de pérenniser son entreprise. Alors, si de nouvelles vocations éclosent à l’ombre des babas au rhum chers à Stanislas, tant mieux. n Visites | nancy, les 20, 22 et 24 oct. à 15h30 Publication de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Meurthe-et-Moselle • 53, rue Stanislas – CS 24226 – 54402 Nancy Cédex • Tél. 03 83 85 54 54 – Fax 03 83 85 54 20 – Mél. [email protected] – www.nancy.cci.fr Réalisation : service Information-Communication. Pour tout contact : Tél. 03 83 85 54 21 – Mél. [email protected]