Les changements d`états
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Les changements d`états
Fiche 4 LES CHANGEMENTS D’ETATS Agitation thermique et température absolue Les particules qui constituent les solides ne sont pas immobiles. Elles vibrent extrêmement rapidement dans toutes les directions autour de leur position d’équilibre. Ce mouvement désordonné des particules s’appelle l’agitation thermique. Cette agitation thermique est étroitement liée à la température. La température est une mesure de l’agitation thermique moyenne des particules. On parle d’agitation thermique moyenne car les particules subissent des chocs entre elles et n’ont donc pas toutes la même énergie. Plus la température est élevée, plus l’agitation thermique est grande. Ceci signifie que l’amplitude des oscillations des particules augmente et que le solide se dilate : Basse température Haute température Au contraire, un abaissement de température diminue l’amplitude des oscillations et le solide se contracte. Il existe un état de vibration minimal dans lequel les particules sont pratiquement immobiles. Un tel état est atteint à la température de zéro absolu. Le zéro absolu = la température la plus basse possible. T = 0 K à Θ = –273,15 °C La température absolue est exprimée en degrés Kelvin. La température la plus basse que l’on puisse imaginer est zéro Kelvin (0 K). C’est l’état dans lequel l’agitation est minimale. Il est impossible d’envisager des températures inférieures à 0 K. La relation suivante lie les échelles Kelvin et Celsius : T = Θ + 273,15 Fiche 4 Les changements d’états La chaleur Lorsqu'on met en contact deux corps dont les températures sont différentes, la température du corps chaud diminue alors que celle du corps froid augmente. En d'autres termes, l'énergie cinétique des particules du corps chaud diminue alors que celle des particules du corps froid augmente. Il y a donc transfert d’énergie. On appelle chaleur ou énergie calorifique, l'énergie cinétique transférée des particules d'un corps chaud aux particules d'un corps plus froid. L’unité de la chaleur est le joule (J). Lorsqu'un corps échange de la chaleur, soit il perd de l’énergie, soit il gagne de l’énergie. Lorsqu'un corps de masse m subit une variation de température T, la quantité de chaleur Q absorbée ou cédée par le corps est donné par la relation : Q = m ·c · ΔT où c est la chaleur massique du corps, c'est-à-dire la quantité de chaleur nécessaire pour élever de 1 degré la température d'un kilogramme de ce corps. Si un apport de chaleur Q ne produit aucun changement de température, une masse m de la substance subit un changement d'état. La relation devient : Q=m·L Où L est la chaleur latente du changement d'état (Lf pour chaleur latente de fusion et Lv pour chaleur latente de vaporisation). Remarque : les grandeurs des chaleurs de fusion et de solidification sont égales, de même que les grandeurs des chaleurs de vaporisation et de liquéfaction. -2- Fiche 4 Les changements d’états Les changements d’états Sublimation Sublimation inverse Condensation Vaporisation Fusion Solidification La fusion : Lorsqu’on chauffe un solide, les particules acquièrent de l’énergie et l’amplitude des oscillations dues à l’agitation thermique augmente. A une certaine température, l’amplitude des vibrations est telle que les forces réticulaires sont brisées, ce qui provoque une dislocation progressive de la structure cristalline. Le solide commence à fondre et à se transformer en liquide. Un nouvel apport de chaleur (donc d’énergie) ne contribue pas à élever la température du cristal, mais à briser les forces réticulaires. Le phénomène inverse s’appelle la solidification. Le refroidissement, donc l’élimination d’énergie, va permettre l’apparition des forces réticulaires et une apparition progressive de la structure cristalline. L’évaporation : Dans un liquide (ou un gaz), toutes les particules ne se déplacent pas avec la même vitesse. Certaines particules ont des vitesses très faibles, alors que d’autres ont des vitesses beaucoup plus élevées. La température de la solution ne donne une information que sur la moyenne des vitesses. Parmi toutes les particules, il s’en trouvera toujours un certain nombre qui seront très proches de la surface du liquide et qui auront une vitesse (donc une énergie) suffisamment grande pour vaincre les forces de cohésion et s’échapper du liquide. Ces particules se trouvent alors sous forme de gaz. C’est le phénomène d’évaporation des liquides, et il est d’autant plus important que la température est élevée. En effet, l’agitation thermique sera dans ce cas plus grande, si bien que le nombre des particules possédant suffisamment d’énergie pour s’échapper du liquide sera également plus élevé. -3- Fiche 4 Les changements d’états Ce phénomène d’évaporation explique pourquoi le linge mouillé peut sécher alors que la température est inférieure à celle de l’ébullition (100 °C pour l’eau). Remarque : Lors de l’évaporation, les particules les plus rapides s’échappent du liquide si bien que la vitesse moyenne des particules restantes sera plus faible. Ceci se traduit par un abaissement de la température du liquide. La vaporisation : Lorsqu’on augmente la température d’un liquide, le nombre des particules qui le quittent par évaporation augmente constamment. A une certaine température, l’apport d’énergie est suffisant pour rompre les forces de cohésion qui existent entre les particules. Il y a alors formation de bulles de gaz à l’intérieur du liquide. Ces bulles vont grossir et crever la surface du liquide : on appelle ce phénomène l’ébullition ou vaporisation. Ceci a lieu à une température bien déterminée. Un nouvel apport d’énergie ne sert pas à élever la température du liquide, mais à rompre les forces de cohésion. Remarque : La température de vaporisation (ou point d’ébullition) ne dépend pas seulement de la nature du liquide, mais également de la pression. Par exemple, la température de vaporisation de l’eau est égale à 100 °C à une pression atmosphérique de 1,01 bar (ou 1 atm), pression habituelle au niveau de la mer, alors que cette température est d’environ 98 °C aux pressions que l’on trouve généralement dans nos régions. Le phénomène inverse s’appelle la condensation. Le refroidissement, donc l’élimination d’énergie, va permettre l’apparition des forces de cohésion du liquide. La sublimation : Dans un solide, les particules à la surface peuvent également avoir une vitesse suffisante pour s’échapper en phase gazeuse. Le passage de solide à gaz sans l’étape du liquide s’appelle la sublimation. Le phénomène inverse s’appelle la sublimation inverse. Le refroidissement, donc l’élimination d’énergie, va permettre l’apparition des forces réticulaires du solide, sans passer par l’étape liquide. -4-