Le destin de 20 Poilus de Haute-Saintonge

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Le destin de 20 Poilus de Haute-Saintonge
LUNDI 20 OCTOBRE 2014
WWW.SUDOUEST.FR
La Grande Guerre s’expose aux Carmes
Jonzac
AGENDA
AUJOURD’HUI
Garderie périscolaire. Ouverte aux
enfants de 3 à 11 ans, dès 7 h 30 et
jusqu’à 19 h, 21 rue des Pierrières.
Contact au 05 46 48 28 27.
Crèche multi-accueil. Ouverte aux
enfants de 3 mois à 3 ans, du lundi
au vendredi, de 8 h à 18 h, avenue
du Général de Gaulle.
Tél. 05 46 86 44 14.
Les Antilles. Ouvert de 10 h à 21 h 15.
Lagon, ouvert de 11 h à 19 h.
Tél. 05 46 86 48 00.
Jusqu’au 16 novembre, au cloître des Carmes, l’exposition « La Haute-Saintonge
dans la Grande guerre » évoque la vie au front et en Haute-Saintonge de 1914 à
1919. Des panneaux et des objets présentent la vie des hommes et des femmes.
L’entrée est libre, du samedi au dimanche, de 15 à 18 heures. PHOTO M. C.
Le destin de 20 Poilus
de Haute-Saintonge
PUBLICATION Des
lettres, carnets et
photos sont réunis
dans un ouvrage
publié en septembre
par Judith Rapet
U
Les Antilles. ARCHIVES M.-L. G.
Syndicat CGT. Permanence sur le
droit des salariés, de 18 h à 20 h, au
1 rue des Pierrières, sans rendezvous. Contact : 06 19 42 70 85.
Sous-préfecture. Ouverte au public
du lundi au vendredi, de 9 h 30 à 12
heures et de 13 h 30
à 15 h 30, au 4 place du Château.
Contact, 05 46 48 02 11.
CréaCœur. Atelier d’insertion
par la couture, 10, rue Paul-Bert.
Ouvert de 13 h à 17 h 15 ;
tél. 05 46 04 56 31 ;
Chambre de commerce. Ouverte de
9 h à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h 30,
à la Maison de l’économie,
1, rue Félix-Faure.
Chambre d’agriculture. Antenne
de Jonzac, ouverte de 8 h 30 à
12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h 30, 9, rue
René-Gautret ; Tél. 05 46 48 10 79.
Maison de l’emploi, Mission locale.
Ouvertes de 9 h à 12 h 30 et de 14 h
à 17 h 30, résidence Philippe,
bâtiment D. Tél. 05 46 48 58 10.
UTILE
Pharmacie de garde. Tél. 3237.
Médiapôle. De 9 h à 19 h 30,
aux Antilles, accès gratuit.
Office de tourisme. 22, place du Châ-
teau. Ouvert de 9 h 30 à 12 h 15 et
de 14 h 30 à 18 h ;
Tél. 05 46 48 49 29.
Archives départementales. 81-83, rue
Sadi-Carnot, de 13 h 30 à 17 h ;
Tél. 05 46 48 91 13.
« SUD OUEST »
Rédaction. 27, place du Champ-
de-Foire. Tél. 05 46 48 56 31.
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transférés à l’agence de Saintes.
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postal), tél. 05 57 29 09 33.
n jour de l’été 2012, lors de la
réfection de la toiture de sa
maison familiale, Jean Paulais a découvert des lettres qui
avaient dormi presque cent ans
dans son grenier. « Je te les confie »,
a dit l’ancien maire de Vanzac à Judith Rapet, connaissant l’intérêt de
la romancière pour sa commune,
l’histoire locale et pour l’Histoire,
avec un grand H.
C’était le début, pour l’écrivain, de
plus d’une année d’intimité avec le
quotidien de ces hommes dont la
vie a basculé en 1914. Ils avaient entre 20 et 48 ans, ils ont quitté leurs
familles et leur travail pour entrer
dans la Grande Guerre. Jean Paulais
a disparu en 2013, avant la publication du livre « Poilus de Haute-Saintonge », ces carnets, correspondances et photos de 1914 à 1918, que
Judith Rapet vient de publier aux
éditions Le Passage des Heures (1).
Elle l’a présenté et dédicacé hier soir,
au cloître des Carmes.
De l’émotion
« En reconnaissant les noms, je savais qu’ils avaient des descendants,
j’ai fait appel à d’autres personnes
susceptibles d’avoir des documents ; ils ont complété cette publication », précise Judith Rapet. En
guise de table des matières, le livre
commence par « Ils s’appelaient : ».
Suit, par ordre alphabétique, l’énumération des vingt noms de HautSaintongeais nés à Guimps, Montguyon, Messac, Sousmoulins,
Saint-Hilaire-du-Bois,
Léoville,
Champagnac, Pommiers, Vibrac,
Vanzac, Mérignac, au Pin et Expiremont. « Les documents sont palpables, apprendre l’Histoire de cette
Judith Rapet raconte, à travers leurs témoignages, le quotidien des Poilus dans la Grande Guerre.
PHOTO C. M.
façon créée une émotion, c’est
éprouvant psychologiquement »,
reconnaît la romancière dont la
photo de son propre arrière-grandpère
est
en
couverture.
« Apprendre l’Histoire
de cette façon créée
une émotion,
c’est éprouvant
psychologiquement »
« La découverte de ces lettres en 2012
est un hasard, je pense que c’était
mon devoir de faire ce livre, je n’ai
même pas pensé au centenaire »,
admet Judith Rapet. « J’ai sélection-
né les documents en fonction de
leur intérêt, du ressenti. Certains
avaient l’esprit très patriote, prêts à
mourir, d’autres parlaient de leur
soulagement de se mettre à l’abri.
Dans certaines lettres, il y avait encore la petite fleur séchée, cueillie et
envoyée à la fiancée », poursuit la romancière.
« Poilus de Haute-Saintonge » est
un livre qui témoigne au quotidien
de la vie des hommes mobilisés
dans ces années de guerre. « Les destins sont différents, certains sont
morts au combat, d’autres sont revenus, souffrant toute leur vie d’être
gazés, ou avec des traumatismes indélébiles ; j’ai appris énormément
de choses, je me suis sentie redeva-
ble et responsable, je ne verrai plus
maintenant les cérémonies du 11 novembre de la même manière », dit
Judith Rapet.
Le 7 novembre, à la Maison de la
forêt de Montlieu-La-Garde, elle tiendra une conférence de concert avec
le guide conférencier Christophe
Métreau. Seront abordés la vie à l’arrière, la mobilisation, le travail des
femmes, le retour des Poilus... Quant
à son actualité littéraire, le livre « La
Divine servante », beaucoup plus léger, sortira en janvier prochain.
Colette Macintos
( 1 ) « Poilus de Haute-Saintonge »,
de Judith Rapet, éditions Le Passage
des Heures. Prix : 23 euros.
La plus jeune porte-drapeau de la section
MÉMOIRE Aurore Camus-Laby, 17 ans, est
l’ambassadrice de la section auprès des plus jeunes
Samedi matin, au monument aux
morts de Saint-Germain-de-Lusignan, une centaine de personnes
assistaient à la cérémonie de remise d’un nouveau drapeau de
l’Union des combattants (UNC),
destiné aux jeunes et adolescents.
Il a été créé pour la section de
Saint-Germain-de-Lusignan – Lussac, et a été remis à sa titulaire, Aurore Camus-Laby. À 17 ans, la fille du
président de section, Jean-Claude
Laby, est la plus jeune adhérente de
la section et porte-drapeau depuis
le 4 novembre 2013. Le drapeau lui
a été remis par son père. « Il m’est
apparu nécessaire de désigner notre plus jeune adhérente titulaire
de ce drapeau. Elle est une parfaite
ambassadrice de notre section auprès des plus jeunes », s’est félicité
le président de section. Il est à noter que son fils, Jean-Matthieu Laby,
29 ans, est aussi porte-drapeau depuis six ans.
C. M.
Aurore Camus-Laby est la plus jeune porte-drapeau de la
section de Saint-Germain-de-Lusignan-Lussac. PHOTO DANIEL SALMON