23 Avril 2007 - Ambassade du Maroc en France

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23 Avril 2007 - Ambassade du Maroc en France
Ambassade du Royaume du Maroc en France
Lundi 23 Avril 2007
Politique Française
Politique extérieure
Paris inquiet pour les otages en Afghanistan
D’après Stéphane Kovacs du Figaro, les rebelles talibans, qui détiennent deux employés français de
l'ONG Terre d'enfance, ont fait connaître leurs exigences à la veille du week-end : ils ont donné une
semaine à la France, jusqu'à vendredi, pour retirer ses troupes d'Afghanistan ; ils réclament, en outre,
la libération de combattants détenus par le gouvernement afghan. Faute de quoi, ils menacent
d'exécuter les deux Français et leurs trois accompagnateurs afghans. La France a simplement fait
savoir qu'elle avait été informée de l'ultimatum et qu'elle étudiait le communiqué. Le secrétaire général
du ministère, Philippe Faure, est rentré ce week-end d'Afghanistan, mais n'a pas prévu de s'exprimer.
Présidentielle 2007
Une grande première
Selon Nicolas Beytout éditorialiste du Figaro, c'est le premier tour de tous les records. C'est en effet la
première fois que les Français montrent une telle passion pour l'élection présidentielle, la première fois
que la campagne est aussi longue et, malgré cela, aussi attentivement suivie. C'est la première fois
depuis qu'on élit le chef de l'État au suffrage universel que l'on atteint un tel taux de participation,
preuve que les électeurs ont compris tout l'enjeu de cette bataille.
Pour Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, une nouvelle bataille commence
Pour Bruno Jeudy du Figaro, la surprise du premier tour de la présidentielle 2007 ? C'est qu'il n'y a
pas eu... de surprise ! Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy s'affronteront donc au second tour. Qualifiés
pour le second tour, Royal et Sarkozy remettent toutefois les compteurs à zéro. Une nouvelle
campagne commence. Les deux camps l'ont d'ailleurs, d'ores et déjà, préparée : nouvelles affiches,
nouveaux slogans et arguments inédits. Première clé de ce second tour : les reports de voix. À gauche,
les choses devraient être assez simples. Même sans enthousiasme, la gauche contestataire devrait
normalement se reporter sur Royal au nom de l'antisarkozysme. La Verte Dominique Voynet et la
communiste Marie George Buffet ont déjà annoncé qu'elles appelleraient à voter pour le PS. José Bové
devrait également voter pour la candidate PS. Arlette Laguiller et Olivier Besancenot ont refusé
jusqu'à présent d'évoquer la question. Mais même sans appeler explicitement à voter PS, ils devraient
faire comprendre à leurs électeurs qu'il faut « barrer la route à Sarkozy ». Seul Gérard Schivardi a
annoncé qu'il n'appellerait pas à voter pour le PS, son ancien parti. Jean-Marie Le Pen, lui, ne s'interdit
pas d'avoir des contacts entre les deux tours avec le candidat UMP. « Sarkozy est un homme avec qui
on peut parler », a-t-il dit avant le premier tour. Reste le cas Bayrou. Que fera-t-il maintenant qu'il est
éliminé ? Appellera-t-il à voter Royal ? Ou bien Sarkozy ? À l'UMP, on exclut un changement de ton
du candidat UDF. « Il ne négociera pas avec nous », estime un conseiller UMP. Sarkozy est donc
décidé à contourner Bayrou en s'adressant à ses électeurs et surtout à ses députés sortants. Il détient là
une arme atomique en faisant peser sur les élus centristes la menace d'une candidature UMP dans leurs
circonscriptions.
Chirac apporte son « soutien » à Sarkozy pour le second tour
Selon une dépêche AFP, Le président de la République a reçu ce matin Nicolas Sarkozy. « Il l'a
chaleureusement félicité pour ses résultats du 1er tour et il lui a fait part de ses encouragements et de
son soutien pour le second tour de l'élection présidentielle ».
Les socialistes veulent constituer un front anti-Sarkozy
Pour l’emporter, Ségolène Royal aura besoin des électeurs du centre. Mais dès avant l’annonce des
résultats, à 20 heures, la candidate et la direction du PS avaient décidé de ne pas lancer d’appel en tant
que tel à l’UDF. Sur les plateaux de télévision, une partie du PS a quand même tendu la main aux
électeurs centristes. L’ancien ministre Dominique Strauss-Kahn a appelé à un rassemblement très
large, qu’il a appelé «la maison du renouveau » avec «ceux qui étaient plus à gauche que Ségolène
Royal, mais aussi ceux qui étaient plus à droite». Plus prudent, le porte-parole de Royal, Arnaud
Montebourg, a refusé «l’idée de tractations, de manœuvres». «Le PS ne peut pas négocier avec qui que
ce soit car cela n’est pas la démarche d’une élection présidentielle», a voulu trancher le premier
secrétaire François Hollande. Pour rassembler de l’extrême gauche au centre, les socialistes misent sur
un front anti-Sarkozy, même s’ils hésitent à le dire clairement. Durant les derniers jours de campagne,
Ségolène Royal avait préparé le terrain en assurant que Nicolas Sarkozy était «dangereux». Ségolène
Royal compte beaucoup sur le débat face à son concurrent pour opposer « deux modèles de société ».
Mais elle sait aussi qu’elle devra travailler sa stature présidentielle, sévèrement jugée pour l’instant.
(Nicolas Barotte, Le Figaro)
L'UDF veut se placer en arbitre et concrétiser aux législatives le score de François Bayrou
Passé la déception de ne pas voir François Bayrou qualifié pour le second tour, les militants de l'UDF
réunis au siège de campagne, dimanche 22 avril, ne pensaient déjà plus qu'à une chose : les
législatives. Pour M. Bayrou, il s'agissait, au soir de ce premier tour où il a recueilli 18,55 % des voix,
de donner l'assurance que les choses n'en resteraient pas là. Accueilli par des « Merci François! », il
s'est bien gardé de donner toute consigne de vote. Le capital qu'il a accumulé au cours de cette
campagne, il entend le convertir en une force autonome, qui aura sa propre représentation à
l'Assemblée nationale. M. Bayrou s'exprimera mercredi 25 avril, lors d'une conférence de presse entre
les deux tours. Il a également laissé entendre qu'il pourrait de nouveau intervenir après le débat qui
opposera les deux candidats restant en lice. Cependant, après les premières déclarations de Nicolas
Sarkozy et de Ségolène Royal, il ne laissait percer aucune intention de se prononcer en faveur de l'un
ou de l'autre. (Patrick Roger, le Monde)
Nicolas Sarkozy souhaite rassembler autour du « nouveau rêve français »
Toute la soirée, dimanche 22 avril, Nicolas Sarkozy, arrivé en tête au premier tour de l'élection
présidentielle avec 31,11 %, a été encensé par ceux qui, à un moment donné de leur carrière politique,
se sont dressés contre son ambition. D’après Philippe Ridet du quotidien le Monde, pour en arriver là,
Nicolas Sarkozy n'a écouté aucun de ses conseilleurs. Il s'est fié à son intuition, son analyse et à son
appétit de pouvoir. Ravalant sa rancoeur de ne pas être nommé premier ministre par Jacques Chirac en
2002, il saisit l'occasion de construire sa popularité par son action au ministère de l'intérieur. En
recevant ses conseillers, dimanche 22 avril, dès 17 h 30 à son QG de la rue d'Enghien, le candidat de
l'UMP s'est félicité : « Ma stratégie a payé. C'est la réponse de la majorité silencieuse aux attaques
inconsidérées contre moi. ». Dès lundi 23 avril, M. Sarkozy devait illustrer son intention de s'adresser
directement aux électeurs de ses adversaires, sans passer par des négociations d'appareils, à travers le
« nouveau rêve français », un concept à géométrie variable, censé rallier des centristes, des frontistes
et des socialistes. Les conseillers de M. Sarkozy ont commencé, dès dimanche soir, à éplucher la carte
électorale du premier tour. Des « faiblesses » ont été identifiées en Bretagne, en Auvergne. Autant de
déplacements qu'il faudra caser entre les émissions de télévision et le débat entre les deux finalistes.
Toutefois, l'optimisme est de mise. La hauteur du score de M. Sarkozy lui fait désormais espérer une
dynamique en sa faveur, même si officiellement ses amis ne parlent que d'un « premier pas ».
Vu de l’extérieur
« Le combat de «Rocky contre Jeanne d'Arc» titre Christophe Ayad du quotidien Libération
La presse internationale estime que le résultat du premier tour constitue un tournant pour la France.
Mais tous les quotidiens ne sont pas d'accord sur la suite des événements. L’ensemble de la presse
européenne se félicite de la très forte participation au premier tour de la présidentielle. Le Daily Mail
(GB, centre-droit, www.dailymail.co.uk) y voit même «une opportune leçon à la Grande-Bretagne».
La presse européenne se divise entre ceux qui voient en Nicolas Sarkozy le grand favori du second
tour et ceux qui estiment que tout reste possible. La presse espagnole se range dans la première
catégorie. La Libre Belgique (www.lalibre.be), dont la Une est bleu blanc rouge, estime également que
«Sarkozy part a priori favori», car «pour atteindre 50%, il faudrait» au second tour à Ségolène Royal
«les deux tiers des suffrages de François Bayrou, ce qui paraît ardu». Pour La Liberté (Suisse,
www.laliberte.ch), la France «se réveille plus à droite qu’elle ne l’a jamais été depuis près de 40 ans».
Nicolas Sarkozy va très vraisemblablement l’emporter lors du second tour, car les centristes se
trouvent à droite de l’échiquier politique, ajoute le St-Galler Tagblatt. La presse allemande souligne le
rôle essentiel des électeurs de François Bayrou, désormais en position d’arbitre. Le quotidien des
milieux d’affaires, la Frankfurter Allgemeine Zeitung (www.faz.net), observe que «beaucoup
dépendra à présent des choix des électeurs de Bayrou - à moins que, déçus, ils ne restent à la maison».
Enfin, tout le monde salue le recul historique de Jean-Marie Le Pen. Pour le Corriere della Sera
(www.corriere.it), premier quotidien italien, il est «le grand perdant du premier tour». Le recul du chef
du Front national est une «bonne nouvelle», résume la Tribune de Genève. La presse israélienne
entrevoit une «révolution française en marche» dans la politique de la France au Proche-Orient, qu’il
s’agisse d’une victoire de Ségolène Royal ou de Nicolas Sarkozy. Les deux finalistes vont en effet agir
«à l’encontre du régime du président sortant Jacques Chirac qui a marché sur les traces de ses
prédécesseurs jusqu’à Charles De Gaulle en établissant des alliances entre son pays et des dictateurs
arabes» selon le Jerusalem Post (droite, www.fr.jpost.com).