commémoration coup d`etat 30 septembre 1991
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commémoration coup d`etat 30 septembre 1991
Vol. 8 • No. 12 • Du 1er au 7 Octobre 2014 Haiti 20 gdes/ USA $1.50/ France 2 euros/ Canada $2.00 HAÏTI LIBERTÉ JUSTICE • VÉRITÉ • INDÉPENDANCE 1583 Albany Ave, Brooklyn, NY 11210 Tel: 718-421-0162 Email: [email protected] Web: www.haitiliberte.com COMMÉMORATION COUP D’ETAT 30 SEPTEMBRE 1991 Le peuple demande le départ de Martelly Page 3 English Page 9 Appel de la Coordination Haïtienne pour le Retrait des Troupes de l’ONU d’Haïti Page 8 Voir page 4 Une patrouille de la Cimo stationnée devant la maison d'Aristide. Samedi dernier 27 septembre, la nouvelle est tombée, en moins de 2 heures de temps des milliers de personnes se sont rendues à Tabarre, manifestant leurs mécontentements contre la présence des policiers aux alentours de la maison DES MANIFESTATIONS HOSTILES ACCUEILLENT MARTELLY À NEW YORK Edgar Lafond/Haïti Liberté Voir page 4 De 17 heures à 22h30, plusieurs centaines de manifestants se sont réunis à l'angle des rues Farragut et la 31ème, à Brooklyn pour dénoncer Martelly et Lamothe Interview du président équatorien Raphael Correia! Page 10 Mexique: un député et son assistant enlevés, assassinés puis brûlés ! Page 17 Editorial HAITI 1583 Albany Ave Brooklyn, NY 11210 Tel: 718-421-0162 Fax:718-421-3471 Échec cru et désastreux de l’impérialisme en Haiti ! Par Berthony Dupont L a situation reste particulièrement trouble et scandaleusement anachronique dans le pays ; et ceci depuis le coup d’état du 30 septembre 1991. Ce n’est sans doute pas un hasard si, depuis lors, le pays a sombré davantage dans les ténèbres d’une répression dirigée au premier chef par les puissances impérialistes et exécutée par les mercenaires locaux. Il se confirme dans les faits et actions que l’ensemble de la Communauté internationale fonctionnant sous les ordres de Washington appuie aveuglément le gouvernement impopulaire, réactionnaire parachuté à la tête de l’État haïtien le 14 mai 2011. Le gouvernement de Martelly-Lamothe, le second dans la foulée de deux coups d’État, le premier après celui de René Garcia Préval, continue son ère avec la complicité de certains éléments irresponsables et antipatriotiques de la bourgeoisie. C’est le vrai visage de l’impérialisme et son plan pour Haiti qui se manifeste ainsi. Sur le plan économique, tout le monde le sait, c’est la catastrophe totale et cette situation a pour point de départ les coups d’état sanglants du 30 septembre 1991 et du 29 février 2004, période de l’après-Duvalier, où l’impérialisme a commencé systématiquement à recoloniser Haiti pour le pillage et l’exploitation des richesses nationales, à son propre bénéfice. Sur le plan politique, 23 ans après le 30 septembre, l’objectif du coup d’état n’est pas encore consommé. Il s’agit d’écarter le peuple de la scène politique. Les impérialistes malgré leur occupation du pays, n’ont même pas réussi à organiser des élections pour renouveler leurs représentants au sein de l’appareil d’état, que ce soit au niveau du parlement ou des collectivités territoriales. C’est un échec lourd et total. Malgré tout, le copinage si fatal à la vie économique et politique du pays est loin d’avoir cessé, ce qui n’est pas étonnant. En effet, à l’Hôtel Sheraton à Manhattan à la session annuelle du Clinton Global Initiative sur Haïti, le mercredi 24 septembre, le commissaire Bill Clinton eut à faire des déclarations élogieuses très pompeuses à l’égard de ses valets, affirmant que c’est « le Gouvernement haïtien le plus décisif avec lequel il a eu à travailler ». Il veut dire par là, que c’est le gouvernement qui lui a le plus facilité pour faire ce que bon lui semble. C’est le gouvernement qui ne se soucie guère de rien et qui ne demande aucun compte à l’impérialisme. C’est le gouvernement à qui ils ont injecté des milliards de dollars pour maquiller la situation politique, pour tromper les masses populaires à travers certains projets bidon. Ne parlons pas des tracasseries quotidiennes, des destructions de maisons en masse avec comme conséquence des milliers de gens se retrouvant sans abri, soit au Centre ville de la Capitale, soit à l’île à Vache, au Cap-Haïtien et dans d’autres endroits, pour faciliter les nouveaux colons, les multinationales à venir construire leur eldorado sur le sol national pour la consommation étrangère. 3, 2ème Impasse Lavaud Port-au-Prince, Haiti Tél: 509-3407-0761 Responsable: Yves Pierre-Louis Dans ce climat d’incertitude et de dénuement, de mensonges comme programme politique, les dirigeants mercenaires patentés font la loi et s’adonnent évidemment à s’enrichir et à créer la peur. La panique ainsi créée a été portée à son comble, durant cette récente ère de coups d’état, par l’assassinat de personnalités connues comme George et Antoine Izmery, Père Jean-Marie Vincent, Jean Dominique, le père Gérard Jean Juste et tant d’autres compatriotes pour préparer le terrain afin de nous amener au présent état de délabrement. Toutes nos institutions se sont effondrées lors du séisme Boniface-Latortue-Préval-Alexis-PierreLouis-Bellerive-Martelly-Lamothe tel un château de cartes. Ce chaos actuel n’est l’oeuvre que des fils des vautours impériaux Bill Clinton, Georges Bush sans oublier l’apport des Nations unies et de l’OEA, ce ministère des Affaires étrangères des Etats-Unis d’Amérique. Malgré tout, le régime Martelly-Lamothe vomi par le peuple essaie, par un cynisme sans égal, d’améliorer son image ternie par le déploiement d’une batterie de propagandes des plus sophistiquées sous couverture d’une répression atroce et d’une corruption odieuse. Quoi de mieux dans ses conditions que de faire vibrer les cordes révolutionnaires du peuple haïtien afin qu’il dénonce haut et fort les complots sordides, le gâchis des puissances tutrices. Quiconque voudrait que Martelly finisse son mandat, passe tacitement pour être d’accord avec les objectifs des coups d’états qui continuent encore leur cours tragique dans le pays. N’importe qui comptant participer aux élections que concoctent Martelly, Lamothe et la Minustah, ne fait que prendre parti pour ce gouvernement qui travaille dans la logique de perpétrer les objectifs des coups d’état de 1991 et de 2004, afin d’aider à pérenniser les actions impériales visant à placer le pays sur la voie de la domination et d’un sous-développement accéléré. Refuser de ne pas combattre ce régime fantoche, c’est signer volontairement l’allégeance aux deux derniers coups d’état, trahissant par ainsi les aspirations populaires. L’ampleur de la crise est telle qu’il n’y a pas d’issue autre que le départ de Martelly, Lamothe et des forces occupantes de la Minustah. Il est devenu clair que personne ne pourra plus maintenir le couvercle de la « démocratie » sur cette marmite en ébullition qu’est devenue la crise haïtienne depuis les deux derniers coups d’état et l’avènement du gouvernement de Martelly Lamothe. À combien de crimes, d’assassinats faut-il encore s’attendre ? Combien de temps allons- nous encore attendre pour constater l’échec total des forces occupantes et les flanquer à la porte. Grenadiers à l’assaut ! Que le peuple prenne en main sa destinée dessalinienne avec toutes les armes possibles pour débloquer lui-même, une fois pour toutes, cette situation désastreuse dans laquelle nous ont plongés à dessein les forces internationales du mal absolu. Bulletin d'Abonnement Prénom: ______________________ Adresse: ______________________ Ville: _________________________ Etat/Pays: ____________________ Zip Code/Code Postal: ___________ Tél: __________________________ E-mail: 2 _______________________ Haiti Liberté/Haitian Times Modalités de paiement Etats-Unis Première Classe $100 pour un an $50 pour six mois Montant : $ ___________ Chèque Email : [email protected] Website : www.haitiliberte.com DIRECTEUR Berthony Dupont EDITEUR Dr. Frantz Latour RÉDACTION Berthony Dupont Wiener Kerns Fleurimond Kim Ives Fanfan Latour Guy Roumer CORRESPONDANTS EN HAITI Daniel Tercier Oxygène David COLLABORATEURS Marie-Célie Agnant J. Fatal Piard Catherine Charlemagne Pierre L. Florestal Yves Camille Didier Leblanc Jacques Elie Leblanc Roger Leduc Joël Léon Claudel C. 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Par Catherine Charlemagne L es choses se précisent en Haïti. Tous les acteurs de la crise préélectorale se positionnent. Ils peaufinent leurs armes et leurs arguments juridiques pour la bataille finale qui aura lieu immanquablement dans trois mois. Puisque pour tout le monde, il ne fait plus de doute: la confrontation politique et institutionnelle aura bien lieu entre les deux camps. Aujourd’hui, plus personne ne parle d’élection à la fin de cette année. Nous sommes, en effet, au début du mois d’octobre 2014, il fallait être fou ou croire au père Noël pour penser qu’il y aurait des élections d’ici fin décembre. Le mois d’octobre tant galvanisé par le chef de l’Etat durant toute l’année 2014 pour réaliser les élections en vue de remplacer les deux tiers du Sénat n’est plus qu’un vague souvenir. D’où la nécessité pour chacune des deux parties, à commencer par le Président Michel Martelly, de se prononcer clairement sur l’après 12 janvier 2015. Une clarification nécessaire dans la mesure où le pays tout entier est suspendu à des prétendus pourparlers qui, en fait, ne sont que des fumigènes envoyés pour faire de la diversion ou pour gagner du temps. Michel Martelly, on le sait, n’est pas un politique. Lui-même le reconnaît et on l’a trop souvent évoqué pour ne pas donner foi à cette vérité. La semaine dernière, lors de la 69e assemblée générale des Nations Unies (ONU), il a fait la démonstration de sa méconnaissance des gestions des crises politiques en déclenchant un mini séisme politique à Port-au-Prince depuis New York où il se trouvait en déclarant tout de go : qu’il était prêt à gouverner par décret si d’ici janvier 2015 aucun scrutin n’est organisé. Venue de ce Président de la République, cette petite phrase n’a rien d’anodin et encore moins d’un ballon d’essai comme certains observateurs le pensent. S’il s’agissait d’un fin politique comme René Préval, voire même d’un Jean-Bertrand Aristide, on pouvait imaginer, en effet, qu’il chercherait à prendre le pouls de la situation et à sonder le terrain, histoire de voir la réaction des uns et des autres sur le sujet. Mais Michel Martelly ne fait pas partie de ce monde là. S’il n’est pas un novice, ce n’est pas non plus un calculateur politique. C’est un émotif, un animal à sang chaud qui attaque avec toutes ses forces dès qu’il se sent coincé. A l’étroit dans ses mouvements, il exprime sa puissance. Or dans ces conditions, sa force c’est son verbe, sa parole. Quand il a répondu oui, je suis prêt à gouverner par décret, il n’a jamais pensé qu’il allait déclencher une guerre psychologique à Port-au-Prince avec l’ensemble de la classe politique haïtienne. Il l’a fait sans aucun calcul politique. Puisque son entourage lui a soufflé cette possibilité, il y croit et le prend pour acquis. Puisqu’on lui a dit que cela est déjà arrivé dans l’histoire récente haïtienne, pourquoi ne pas le rééditer une nouvelle fois vu que les conditions sont quasi analogues ? Voilà l’homme que les haïtiens ont en face d’eux. Le danger pour un peuple avec un tel chef, c’est que cela peut conduire à de regrettables aventures. Rappelonsnous l’affaire du CEP permanent que le Président Martelly voulait mettre en place à son arrivée au pouvoir. Sans se soucier de la complexité d’une telle entreprise en Haïti sur le plan politique avec une opposition très peu conformiste, il s’est lancé dans une opération qui était vouée à l’échec dès le premier jour. Tout simplement parce que ses conseillers lui avaient dit qu’il avait le pouvoir de le faire. Sans prendre le temps de comprendre pourquoi cela n’a pas été fait avant, il décide de monter son Conseil Electoral Permanent. L’on connaît la suite. Oubliant que même Président de la République, il ne peut tout décider tout seul même si la Constitution lui donne certaines prérogatives. Encore moins d’avoir le dernier mot s’il s’agit d’un dossier politique ou institutionnel. C’est le même cas de figure qui se présente aujourd’hui avec la probabilité de la caducité du Parlement le deuxième lundi de janvier 2015. Pour le Président Martelly cette probabilité ne serait qu’une simple anomalie de plus dans le fonctionnement des institutions haïtiennes. Il en a vu d’autres. Dans ce cas, il croit pouvoir, en tant que chef de l’Etat, assumer ses responsabilités en comblant le vide institutionnel ou l’absence du Corps Législatif rien qu’en promulguant des décrets ou des décrets-lois. Bien que là encore le correctif a été vite porté par plusieurs juristes et constitutionnalistes du pays faisant la différence entre les deux termes : décret et décret-loi avec force de détails. Mais il est tout de même salutaire d’apporter ici quelques précisions sur ces deux points. Tout d’abord, le chef de l’Etat peut toujours espérer gouverner par décret s’il compte prendre uniquement des décrets soit pour mettre en application soit pour interdire des lois existant c’est-à-dire, déjà votées par le Parlement. Mais là aussi cela pourrait être dangereux, voire liberticide, dans la mesure où la présidence de la République s’octroierait l’ensemble des pouvoirs et de la liberté des citoyens en l’absence d’un Parlement qui pourrait à priori s’opposer à telles ou telles décisions. Cela s’appelle tout simplement : l’autoritarisme, sinon la dictature. En ce qui concerne les « décretlois », n’en parlons même pas. Le gouvernement ou la présidence de la République n’a aucun droit de prendre ce genre d’initiatives. Car selon la Constitution de 1987 ou celle amendée, seul le Parlement en l’occurrence la Chambre des députés ou le grand Corps, le Sénat de la République, est habilité à voter les lois. Bien sûr certains évoqueraient les différentes périodes transitoires des régimes de facto ou extraconstitutionnels durant lesquelles toute une série de « décrets-lois » avaient été publiés et malheureusement aujourd’hui encore ont force de loi dans l’arsenal juridique haïtien. Mais cela doit-il devenir la norme ? C’est la toute l’interrogation. De toute façon la situation est nettement différente aujourd’hui, disons qu’elle sera différente en 2015. Si durant les périodes 1986 et 1987 avec le CNG (Conseil National de Gouvernement) du général Henry Namphy le Parlement duvaliériste avait été dissous pour cause de « déchoukaj » post-dictature et en 2004 et 2006 avec le gouvernement de transition du tandem Gérard Latortue / Boniface Alexandre, le Parlement à majorité Lavalas a été ignoré pratiquement pour la même raison. Tel ne sera pas le cas au lendemain du deuxième lundi de janvier 2015. La première difficulté à laquelle le Président Michel Martelly sera confronté demeure la présence des dix sénateurs encore en fonction dont le mandat arrivera à échéance en 2016. Pourrait-il ignorer cette dizaine d’élus ou va-t-il les mettre dehors du Sénat alors qu’ils sont légitiment et légalement dans leur fonction ? La deuxième difficulté, la plus complexe à nos yeux, est celle-ci: comment la présidence va-t-elle s’y prendre pour expliquer à l’opinion publique nationale et internationale le vide parlementaire ? Alors qu’elle est censée garantir et surveiller à la bonne marche des institutions de Vol. 8 • No. 12 • Du 1er au 7 Octobre 2014 la République. Dans cette équation difficile à résoudre, rien ne garantit au chef de l’Etat la compréhension de la Communauté internationale à son égard si les choses devraient dégénérer dans le pays. Nous doutons fort que la MINUSTAH pourra être pour lui d’un grand secours. Les exemples de ce type de situation, l’histoire contemporaine d’Haïti en a plein et pas forcément favorable au régime en place. Bref, l’idée du Président de la République de prendre les rênes du pays au lendemain du deuxième lundi de janvier de l’année prochaine si elle n’est pas sans fondement, elle est loin d’être réalisable. L’opposition, elle, n’a pas dit son dernier mot, et c’est le moins que l’on puisse dire. Dès la déclaration du Président Martelly clamant sa volonté d’assumer ses responsabilités en vue de gérer le vide parlementaire, toutes les franges de l’opposition sont montées au créneau. Comme à leur habitude, les déclarations fusent de partout. Les unes plus menaçantes que les autres. Le plus inquiétant dans cette montée d’adrénaline de l’opposition, même les plus modérés ou catalogués comme tels ont fait entendre leur voix avec une fermeté rare. Les plus radicaux ont trouvé dans la déclaration du Président la preuve qu’ils attendaient afin de confirmer leur refus de s’asseoir avec le pouvoir. Ils estiment que tout ce que fait la présidence n’est que des stratagèmes pour attirer la bonne grâce de la Communauté internationale. Pour eux, à aucun moment depuis les trois années écoulées, le pouvoir ne s’était résolu à trouver un accord avec eux sur les élections. Jamais les deux parties n’auront été si loin l’une et l’autre dans leur quête d’un compromis. Les deux camps se différencient sur la méthode dans la guerre, pour le moment psychologique, qu’ils mènent en vue d’attirer la sympathie de la population. Le Président Martelly en bon communicant s’emploie à dire ce que la Communauté internationale veut entendre et tente à chaque sortie de piéger l’opposition et la Société civile. Comme ce coup de maitre réalisé juste avant son départ pour New York à l’assemblée générale de l’ONU. Comme par hasard, il a convoqué tout le monde au Palais national un 22 septembre, date clé de l’avènement des duvaliéristes au pouvoir, pour discuter sur un dossier qu’il ne croit pas vraiment possible : les élections. Puisque la gouvernance par décret est pratiquement une certitude pour lui, Martelly, en bon haïtien, connaît bien ses compatriotes et l’opposition politique en particulier. Lui qui en faisait partie. Quand ils s’accrochent à une idée fixe personne ne peut les ramener à la raison. Donc il n’y aura pas d’accord sur les élections. Peut-être même pas d’élections avant la fin de 2015, ce qui arrangerait beaucoup de monde de part et d’autre de la galaxie politique haïtienne et internationale. Enfin, le Président se prépare psychologiquement, voire physiquement à l’affrontement. Quant à l’opposition, qu’elle soit modérée ou radicale, pour elle, la ligne jaune est franchie par le Président qui s’est démasqué en disant clairement sa disposition à gouverner par décret. Alors, elle lance la machine à manifester. C’est la mobilisation manche longue dit l’un des dirigeants de MOPOD jusqu’à la chute de Martelly. Prenant la population à témoin comme la présidence prend à témoin les responsables de la MINUSTAH. Maintenant c’est une guerre psychologique en attendant de passer à l’offensive générale. Si bien sûr, une troisième colonne ne prend l’initiative d’ouvrir le feu avant eux, histoire de brouiller leurs plans. C.C Une vue de la manif au Cap Haïtien contre Martelly Par Isabelle L. Papillon L e jeudi 25 septembre dernier, plusieurs centaines de personnes ont pris part à Petit-Goâve, à la dixième journée de manifestation organisée par le Front Mixte de Libération, une branche de l’Opposition politique antitetkale. Les manifestants ont affiché ouvertement leur hostilité au régime en place, accusé de vouloir établir la dictature dans le pays. « Maintenant nous nous mettons en face du gouvernement Lamothe-Martelly. Sandra Jules n'est presque plus notre problème. Notre problème c'est Martelly et Laurent Lamothe. Que le Président Martelly parte s'il n'organise pas, à la fin de l'année, les élections » ont expliqué certains manifestants très énervés, alors que d’autres se réclamant du MOPOD, exigeaient la tenue d’élections générales anticipées dans le pays, avec un gouvernement provisoire et un autre CEP. En outre, les manifestants ont affirmé que « les établissements scolaires ne pourront jamais fonctionner à PetitGoâve, tant que l’agent intérimaire de l’exécutif, Sandra Jules restera en poste à la mairie « Sandra ou Martelly, il faut que l'un des deux s'en aille » scandaient des manifestants. Il était environ 1heure PM, quand des manifestants chauffés à blanc ont contraint le chauffeur d'un bus de transport en commun en provenance de Port-au-Prince à stopper et à placer son véhicule au milieu de la route Nationale #2 pour bloquer la voie publique, jusqu’à l’intervention des agents du Corps d’Intervention et de Maintien d’Ordre (CIMO) qui ont tiré des bonbonnes de gaz lacrymogènes pour disperser la foule alors que des pierres ont été lancées en direction des forces de l’ordre. Une journée très différente de celle de la veille où les partisans de l'Opposition qui manifestaient pour la 9eme journée, accusant le Président Martelly et le Premier ministre Laurent Lamothe, de cautionner les dérives de l'Administration communale, sont parvenus à passer sans difficultés devant le Parquet de Petit-Goâve et tout près de la Mairie de la ville où les agents du CIMO et des soldats de la MINUSTAH montaient la garde. Au Cap-Haitien, le samedi 27 septembre, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de la deuxième ville du pays pour exiger le départ de Mr Martelly à la tête du pays et réclamer des élections générales anticipées en Haïti. « Nous n’allons pas aux élections avec Martelly au pouvoir. Il a passé plus de 3 ans sans avoir organisé aucune élection. Maintenant, il annonce qu’il va diriger par décret, alors que la Constitution ne l’y autorise pas. Nous restons mobilisés jusqu’à ce que Michel Martelly quitte le pouvoir, » ont déclaré les manifestants De Petit-Goave au Cap-Haitien en passant par Port-Au-Prince ce mardi 30 septembre, la mobilisation a définitivement démarré pour arriver à bout du pouvoir tetkale MartellyLamothe. Une fois de plus, la Police et les bandits légaux du pouvoir tetkale, à la solde du député PSP, Jacques Stevenson Thimoléon ont mis fin prématurément à la 11e manifestations de l’Opposition. Plusieurs d’entre eux en sortent victimes des coups de Suite à la page (19) Grave accident à Cavaillon, 2 morts et une douzaine de blessés Par Jackson Rateau L e dimanche 28 Septembre écoulé, dans la ville de Cavaillon, sur la Route Nationale # 2, un terrible accident survenu sur ce tronçon s’est soldé par un lourd bilan de deux morts et de 13 blessés graves. L’accident s’est produit à la suite d’une collision impliquant trois véhicules de transports publics. Il s’agissait en effet d’un autobus appartenant à la Compagnie Chic, en provenance de la ville des Cayes, qui a percuté un camion surchargé qui roulait à une vitesse folle en direction de Jérémie. Les deux véhicules ont rebondi sur un autre engin lourd qui était garé au bord de la chaussée et dont la taille géante avait réduit considérablement la largeur du profil horizontal de la chaussée. Juste après le constat légal de la tragédie procédée par la justice de paix de Cavaillon, les cadavres ont été transportés vers la morgue de l’Hôpital General des Cayes, tandis que les blessés ont été eux aussi transportés au même centre hospitalier (HGC). Les conséquences dues à ce terrible accident, ont causé la paralysie systématique de la Nationale # 2 au niveau de Cavaillon pendant environ deux heures d’horloge. Haïti est le seul pays où les accidents mortels se produisent quotidiennement, sans espoir de remédier à la situation ; voire à longueur de journée, ce qui rend la vie des citoyens vraiment précaire. Garantir, protéger la vie des citoyens, telle devrait être la mission primordiale d’un Etat responsable. Mais pour ces gérants irresponsables de l’Etat d’Haïti, la vie d’un citoyen haïtien est sans valeur ! Haiti Liberté/Haitian Times 3 Des manifestations hostiles accueillent Martelly à New York Par Kim Ives L Kim Ives/Haïti Liberté Kim Ives/Haïti Liberté Le deputé Walter Norzéus à l’ONU: « Jodi a Martelly travese yon liy wouj » Alina Sixto, une militante de longue date de Fanmi Lavalas, parlant aux manifestants à l’ONU le 26 septembre De gauche à droite: le Pasteur Philius Nicolas, le Président Michel Martelly, et le Premier Ministre Laurent Lamothe à l’église Croisade Evangélique des Pêcheurs d'Hommes à Brooklyn pasteur évangélique Philius Nicolas. Des billets gratuits avaient été distribués dans la communauté pour l’événement qui devait avoir lieu de 17h30 jusqu’à 21 heures. Toutefois, le Président Martelly, avec une grande délégation comprenant son épouse Sofia et Lamothe n’est arrivé à l’église qu’à environ 20 heures. Environ 400 Haïtiens bien habillés dont se moquaient les manifestants anti-Martelly se trouvaient en ligne pour entrer dans l’église et écouter les officiels du gouvernement haïtien. Environ 30 étaient des pasteurs, qui ont été invités à se présenter lors de l’événement à l’intérieur. La plupart des membres de l’assistance étaient des fidèles chrétiens, et beaucoup étaient de la congrégation du pasteur Nicolas. Dehors, les manifestants levaient des pancartes avec des slogans tels que: « Martelly & Lamothe, U.S. Gangsters,» « UN = U.S. Political Instruments,» « Pasteur Nicolas Mafia,» et « Martelly/Lamothe Must Go! MINUSTAH Must Go!» Un homme portait un cercueil en carton avec un slogan, parmi d’autres, qui disait: « Down with UN/U.S. Occupation of Haiti ». MINUSTAH a occupé militairement Haïti depuis 2004 et doit être renouvelée par le Conseil de sécurité pour une autre année à la miOctobre. La scène était assez semblable à celle exactement de deux ans plus tôt, en 2012, quand des manifestants, au dehors, ont manifesté contre Martelly, lors d’un rassemblement, également Kim Ives/Haïti Liberté Edgar Lafond/Haïti Liberté e 26 septembre était une journée pleine de protestations pour des centaines d’Haïtiens vivant dans la région métropolitaine de New York et audelà. Certains sont venus d’aussi loin que la Floride, Boston, et le Canada pour prendre part à deux actions. Ils avaient passé toute la nuit à encourager la mobilisation sur des émissions de radios communautaires haïtiennes. Au cours de l’après-midi du 26 septembre, pendant que le président Michel Martelly s’adressait à l’Assemblée générale de l’ONU, plus de 150 Haïtiens à Dag Hammarskjold Plaza ont protesté contre la corruption et la répression de son gouvernement. Cette manifestation a duré de midi à 16 heures. Certains manifestants étaient aussi là pour protester contre le refus de l’ONU de compenser les Haïtiens après que les troupes de 6600-soldats de la Mission des Nations Unies pour stabiliser Haïti (MINUSTAH) ont introduit le choléra en Haïti, déclenchant une épidémie qui a tué 8500 personnes. À l’ONU, Martelly et son Premier Ministre Laurent Lamothe disaient aux journalistes qu’ils pourraient probablement gouverner par décret après le 12 janvier 2015, date à laquelle les termes de la plupart des parlementaires expireront. « Je suis venu de la Floride pour rejoindre les manifestations et demander à Martelly pourquoi il persécute l’ancien président Aristide », a déclaré Alina Sixto, une militante de longue date du parti Fanmi Lavalas. Aristide est actuellement sous une forme d›assignation à résidence, ce que la plupart des Haïtiens considèrent comme une chasse aux sorcières politique. Si Prezidan Aristid te preche lavyolans, Prezidan Martelly pa t ap la toujou. Sou gouvènman Lavalas, Martelly, General Raoul Cédras, Colonel Michel François, yo te fe anpil dega. Jodi a, Martelly ap woule tout moun pou vale yo ak meriken. Si Martelly konprann li ka jere peyi sa a padekrè , li fè yon kokennchenn erè ». « Jodi a Martelly travèse yon liy wouj », a déclaré l›ancien député Lavalas Walter Norzéus. « Fòk Martelly ak gouvènman li a pati pou pèp la ka genyen yon ti souf. Martelly, MINUSTAH, kolera, Ban Ki-moon, Clinton, nou mete yo tout nan menm panye a ». Dans l’après-midi de ce même jour, aux environs de 17 heures jusqu’à 22h30, plusieurs centaines de manifestants se sont réunis à l’angle de Farragut Road et d’East 31st Street, dans la partie Est de Flatbush à Brooklyn. Là, le consulat haïtien avait organisé une «réunion de la communauté haïtienne» pour le président Martelly à l’Église des Pêcheurs d’hommes du Martelly s'en est pris à ses détracteurs et a vanté ses réalisations supposées pendant une heure et 12 minutes à l’église du Pasteur Nicolas parrainé par le consulat haïtien, à Brooklyn College. « C’est toi, seigneur, qui as élevé le président Martelly en pouvoir et en dignité parce que toute pouvoir vient de toi », a déclaré le pasteur Samuel Nicolas, le fils de Philius, dans la prière donnée pour commencer la cérémonie d›accueil pour Martelly et Lamothe. Lamothe a ensuite présenté Martelly, dont la performance entrecoupée de blagues s’est astreinte à s’en prendre à ses détracteurs et à vanter ses réalisations supposées pendant une heure et 12 minutes. Pendant qu’il allait et venait sur la scène, il s’en est pris à ses prédécesseurs, les anciens présidents Aristide et Préval (« Kom nou pa la pou joure neg yo ki te la avan ki pat fe anyen, nap gade devan... Se paske yo pa fè ke nou genyen bagay pou nou fè ») ; aux médias : « Laprès ta dwe pran rezolisyon ke li pral pote yon ti bagay ki vre, menmsi anjeneral yo konn bay manti sèlman »), et à son opposition politique (« Lè m gade, se manti yo tap bay, se blòf yo t ap fè »). Martelly et ses partisans se pressaient alors qu’il quittait l’église pour monter avec sa délégation et sa sécurité dans six SUV noir. Mais averties que Martelly aurait été conduit autour du bloc dans le mauvais sens de rues à sens unique pour sortir de East 32nd Street, les dizaines de manifestants encore derrière des barricades de police sur Farragut Road se sont précipités à la dernière minute jusqu’à l’intersection pour le rencontrer, agitant leurs pancartes, lançant des jurons, et courant après son cortège alors qu’il s’enfuyait. Commémoration du Coup d’Etat militaire du 30 Septembre 1991 Par Thomas Peralte C e mardi 30 Septembre 2014, en pleine exécution d’un nouveau complot politique contre l’ex-président Jean Bertrand Aristide, ramène le 23e anniversaire du Coup d’Etat militaire sanglant du 29-30 septembre 1991 contre le pouvoir populaire dirigé par l’ex-prêtre de Saint Jean Bosco. Ce coup d’Etat criminel est survenu 7 mois et 23 jours après la prestation de serment et l’installation du président Aristide au Palais national. Ce coup mit momentanément fin au rêve du peuple haïtien, incarné par l’idéal du 16 décembre 1990 : Justice, transparence et participation. Ce Coup d’Etat planifié par la CIA et la bourgeoisie haïtienne, béni par l’église catholique romaine puis exécuté par les ex-Forces Armées d’Haïti (FAD’H) a fait plus de 20 mille morts suivant les chiffres disponibles. Le général Raoul Cédras et l’officier autoproclamé colonel, Michel François affecté au service de l’antigang, devant 4 Ce mardi 30 septembre 2014, des centaines de milliers de personnes ont participé à une grande manifestation pacifique qui s’est déroulée à Port-Au-Prince lequel l’avocat et militant des droits humains, Yves Volel a été lâchement assassiné avec en mains la Constitu- Haiti Liberté/Haitian Times tion haïtienne de 1987 où il tentait de défendre une jeune victime, furent les principaux exécutant de ce coup. Selon certains témoins, le coup d’Etat du 29-30 septembre 1991 était le plus meurtrier que l’histoire de ce pays a connu. Tout en voulant réussir à tout prix ce coup, les militaires ont mis en place des machines de la mort, sillonnant les rues de la capitale dont un Rocky rouge rempli d’hommes lourdement armés. Les soldats avaient reçu l’ordre formel d’ouvrir le feu sur tout le monde partout il s’en trouvait. Le président Aristide fut envoyé en exil où il a passé 3 ans 15 jours. Il était de retour le 15 octobre 1994. Le 30 septembre 1991 reste et restera le jour le plus macabre de l’histoire du peuple haïtien. A Cité Soleil, l’un des plus grandes bidonvilles de la capitale avec plus de 400 mille habitants, des partisans du président Aristide furent tués et jetés sur des piles d’immondices, dévorés par des chiens et des porcs au vu au de su de tout le monde. Ce fut la violence généralisée dans le pays. Témoin de cette scène de violence généralisée, le Dr. Frantz Large raconte ce qu’il a vu, entendu et observé. : « Il est évidemment absurde de vouloir comptabiliser le nombre des victimes du 30 septembre et de ses suites. Je peux dire ce dont j’ai été témoin. Le 30 septembre Je me suis rendu à pied de ma résidence de Thomassin 32 à l’ HUEH pour y remplir mon devoir de médecin En route, j’ai vu passer un camion contenant des militaires ainsi que des jeunes gens qui avaient l’air de Dominicains TIRER sur les passants. Devant l’HUEH des militaires tiraient sur ceux blessés ou autres qui essayaient de se rendre à l’HUEH. A l’hôpital c’était le délire ; le service d’urgence était débordé. A la SOP des militaires firent irruption à la salle d’habillage brandissant leurs armes pour nous intimider en réclamant qu’on leur livre tous les «’lavalasse» blessés. Faute d’espace les patients étaient étendus sur la cour de l’hôpital. Je n’oublierai pas le dévouement des médecins et je me souviendrai toujours du Dr Télémaque venu à moto à l’HUEH courant en tous sens et opérant Suite à la page (15) Vol. 8 • No. 12 • Du 1er au 7 Octobre 2014 Twa Fèy! Twa Rasin O! Franck Laraque, sentinelle de l’espoir, et le rêve de changer Haïti Fanfan la Tulipe « Pour nos combats de demain, pour un monde plus libre, plus juste, plus égalitaire, plus fraternel et solidaire, nous devons maintenir vivante la mémoire de nos luttes ». Gunter Holzmann L’Éducation du regard et la Fondation Mémoire présentent ce dimanche 28 septembre un diner-causerie à Mireille Restaurant, à Westbury, New York, pour la promotion du dernier livre du professeur émérite Franck Laraque: L’instrumentalisation de la pensée révolutionnaire. J’en profite pour rendre un hommage bien mérité à Franck, cet ami, camarade de lutte, intellectuel engagé, parfait gentleman, modèle de rectitude . Du même coup, cette semaine, je me tiendrai, heureux et temporairement soulagé, hors de la grisaille, des brumailles, des chamailles, des «zizanailles», des «déblosailles», de la médiocrité, de l’insipidité, de la stupidité, des platitudes, turpitudes, «verbalitudes», «démagogitudes», «ticoulouteries», mesquineries, pleutreries, crapuleries, gredineries, petitesses et bassesses qui caractérisent les allées et venues, les virewon de maints gallinacés de la basse-cour politicienne haïtienne, particulièrement ceux de l’infect poulailler du pouvoir. Franck Laraque, c’est la rectitude morale, intellectuelle et politique par excellence. Je vois difficilement comment le définir autrement. Une définition qui s’applique également à son frère, le très regretté Paul Laraque. En réalité Franck répond à différentes définitions qui toutes s’articulent autour d’une pensée humaniste, progressiste, révolutionnaire. Écoutonsle parler : «J’espère contribuer dans ma sphère d’action, à transformer en réalité la vision pour laquelle les masses urbaines et rurales luttent depuis longtemps. Trop longtemps». Franck est une sentinelle veillant aux portes de notre exil diasporal. Il est l’un des dépositaires du cahier des charges du peuple haïtien dont il n’a cessé d’être le défenseur. Franck Laraque est un homme de vigie à la proue du grand bateau fou de nos espoirs qui roule et qui tangue sur les mers lointaines de l’absence, de l’exil, avec grand espoir d’appareiller sur les Franck et Paul Laraque Franck et son épouse Anne-Marie Dupuy Laraque quais d’un pays à construire enfin par nous-mêmes. Un pays qui nous a tant donné et qui a si peu reçu de nous par la faute de l’égoïsme d’une minorité repue, accrochée à ses insolents privilèges. Franck Laraque est la sentinelle de l’espoir veillant aux portes des luttes séculaires du peuple haïtien qui se bat pour vivre dans la dignité. Une lutte qui remonte à l’intrépide Caonabo et à la poétesse-guerrière, la belle Anacoana. Le flambeau d’un rêve de liberté, de souveraineté a été repris par les marrons, les va-nu-pieds menés par le génie de notre grand Jean-Jacques Dessalines. Et ce fut Vertières. Et ce fut le 1er janvier 1804. Et fut aussi, malheureusement, le Pont-Rouge. Mais la flamme d’indépendance et de détermination de tout un peuple ne s’est pas éteinte pour autant. Tant s’en faut. Elle continue d’être alimentée par la «lutte inlassable, solitaire et silencieuse des paysans et paysannes de l’arrière-pays, des plus vieux aux plus jeunes» (Franck Laraque), lutte contre «les grands propriétaires fonciers, maîtres des campagnes, et les gros commerçants haïtiens, maîtres des villes, avec la complicité active des capitalistes étrangers, maîtres du pays» (Paul Laraque). La sève d’une hardie résistance et d’un inlassable combat contre l’oppression irrigue la bonne terre dessalinienne pour que poussent d’autres arbres de l’inces- Pour tous vos projets de construction en Haïti et aux États-Unis For all your construction projects in Haiti or the United States Construction et réparation de maisons et de magasins • Rénovation résidentielle et commerciale • Routes, canaux, piscines, murs, sous-sols, toits, trottoirs, allés, etc. Building and repair of houses or stores • Residential or commercial renovation or upgrades • Roads, canals, swimming pools, walls, basements, sidewalks, driveways, etc. Quelques de nos nombreux projets en Haïti des maisons à Belville, gas stations à Turgeau, Delmas, Pétionville, etc., plaza commercial à Pétionville We speak English. Nous parlons français. Nou pale kreyòl. Adresse en Haïti: 35 Nerette, Pétionville, Haiti (011 509) 3401-1254 Adresse aux États-Unis: 8 Mechanic Street, Glen Cove, NY 11542 954-579-6301 sante lutte contre la tyrannie des élites. Dans la pensée révolutionnaire, féconde, de Franck Laraque, cette lutte des masses passe par «l’incontournable impératif d’une conscientisation économique des Haïtiens», clef de voûte d’un autre avenir. Certes, nous dit Franck, «les masses se savent exploitées, mais elles sont tenues dans la parfaite ignorance des mécanismes d’exploitation économique, des réels détenteurs du pouvoir politique et du pouvoir économique». Aussi, face au monumental échec des pouvoirs, particulièrement le pouvoir actuel, il propose une solution : «…seule l’alliance de la conscientisation politique et de la conscientisation économique des masses assurera leur mobilisation pour un changement radical du régime». Aussi, tout le parcours politique et intellectuel de Franck a été et continue d’être celui d’un patriote progressiste, d’un militant de pensée révolutionnaire, toujours égal à lui-même. Franck est un intellectuel engagé à la manière de Frantz Fanon. En ce sens, il a toujours fraternisé avec les luttes et revendications populaires et affronté à travers ses écrits le défi d’un effort collectif responsable pour changer Haïti. En ce sens, l’œuvre de Franck est source de stimulation intellectuelle, de grande inspiration organisationnelle pour les générations présentes et à venir. Tontongi, dans sa présentation du livre de Franck, la semaine dernière, dans Haïti Liberté, écrit: « L’instrumentalisation d’une pensée, selon la vision laraquienne de la praxis révolutionnaire, c’est la mise à profit des ressources disponibles— potentielles et existantes— pour l’exécution des idéaux de changement». Et ce sont justement ces ressources qui, comme de multiples affluents, alimentent le grand fleuve de L’instrumentalisation de la pensée révolutionnaire de Franck, l’Artibonite qui devra irriguer et féconder les berges des actions futures. Franck Laraque croit fermement que les initiatives socio-militantes, prônant des projets locaux de développement, par des Haïtiens, pour des Haïtiens, alimentent la dynamique de conscientisation économique dont il est un grand défenseur. Elles sont une sorte de préfiguration de ce que pourrait être ou devrait être le développement en terme de changements structurels au plan national, sous la direction d’un État responsable, comme à Cuba par exemple. En ce sens, Franck Laraque est une sentinelle de l’espoir. Et les textes compilés dans son dernier livre laissent augurer que pour Haïti «un autre monde est [aussi] possible». Jacques Roumain avait déjà écrit que : «Le poète est à la fois témoin et acteur du drame historique. Il y est enrôlé avec sa pleine responsabilité. Et particulièrement dans notre temps, son art doit être une arme de première ligne au service du peuple». Roumain insistait sur «notre temps», GET YOUR TAX REFUND FAST ● Boxes, Barrels, Containers ● Cheapest Rates & Best Service ● Door to Door Service to All 10 Haitian Departments ● Shipping within 6 Weeks Phone: 718.693.8229 Fax: 718.693.8269 1786 Nostrand Ave., Brooklyn, NY 11226 (between Clarendon Rd & Avenue D) Adresse Internet: www.eliegroupe.com • [email protected] Vol. 8 • No. 12 • Du 1er au 7 Octobre 2014 Etienne Victorin CHERY’S BROKERAGE 1786 Nostrand Ave., Brooklyn, NY 11226 Tel: 718-693-8229 * Fax: 718-693-8269 JETCO Shipping • Income Tax • Insurance (car, life, home, business) • Real Estate • Financial Consulting • Notary Public • Translations (from French, Creole, Spanish to English) • Typing (resume, flyers, invitations, papers, business letters) • Faxing (sending and receiving). Copying. • Electronic Filing Chery’s Brokerage, Inc. c’était en 1949. Dire que Roumain n’aurait jamais pu s’imaginer les temps d’aberration et de honte duvaliéro-martellyste que nous vivons depuis déjà quatre ans. C’est bien la raison pour laquelle l’intellectuel doit se mettre en «première ligne au service du peuple», autrement il devient ce «le lamentable insecte petit bourgeois paralysé par l’angoisse abjecte, qui se réfugie dans la chrysalide de [l’intellectualité] pure ou de la liberté de l’esprit…». Quelque soixante-dix ans plus tard, Franck rejoint Roumain en affirmant avec force et conviction que «l’intellectuel, écrivain ou artiste, doit mettre son talent au service de la libération des masses exploitées. » Sa production littéraire et politique est là pour en témoigner. Accueillons avec joie et enthousiasme ce plus récent ouvrage de Franck: L’instrumentalisation de la pensée révolutionnaire. Empêché par la maladie, il n’a pas pu nous rejoindre, malheureusement. Nous lui souhaitons un rétablissement graduel et complet. Avec Paul Laraque, «éclaireur de l’aube nouvelle» et Franck Laraque, sentinelle de l’espoir, nous sommes assurés, pour reprendre Franck, que «tous les secteurs – et surtout les masses haïtiennes – mobilisées pour la survie économique du pays sont capables de relever le défi et de commencer ensemble la tâche incommensurable mais non pas impossible de ‘Construire Haïti par nousmêmes’». Mes amis, tenez fort, ne lâchez pas. 963 Rogers Avenue Brooklyn, NY 11226 Office: 718.856.2500 Cell: 347.998.7112 Haiti Liberté/Haitian Times 5 Kwonik Kreyòl Si Minis Maniga pa teke fren l, 4 Novanm kawotchou l ap kreve! G en kèk ane konsa, lè yon gwoup elèv filo tap pale, yon moun te konn tande y ap lonmen nom Monteskye. Lè se yon gwoup elèv reto, se non Lamatin, Igo, Vilè. Kanta elèv segonn yo menm, se Osval Diran, Masiyon Kwakou, Rasin, Lafontèn, Kònèy. Pou klas 3zyèm, se lekòl pyonye 1804. Lekòl 1836 Adwen e Inyas No. Se vè melankolik Adwen ki te konn sou tout bouch. Kounyea, van vire. Se Izolan, Jezi, Mesi, Ronaldo ak Neyima ki fè objè diskisyon tout tip elèv sa yo. Byenke anpil nan nou toujou deklare tout mesye sa yo nou etidye zèv yo a pa fè anyen pou nou. Sepandan, sa te konn diferansye n ak anpil lòt moun andedan sosyete a. Babye yanm nan, babye tè a tou. Medya nou yo pou bokou nan sa k ap pase a. Pafwa, pandan lekòl ap fonksyone, nou jwenn Televizyon k ap retransmèt match foutbòl. Olye pou yo ede timoun yo, se nan diskisyon yo voye yo, tanto pou Brezil, tanto pou Ajantin, tanto pou Baselòn , tanto pou Reyal Madrid. Vrèman, sa nou dwe atann nan jan lekòl nou ta vle a ? Lekòl la fini menm jan ak peyi a. Depi lontan, Ayisyen toujou ap repete panse sa a. Valè lekòl, se valè nasyon an. Lekòl payaya egal Nasyon payaya. Pou yon peyi bay bon rezilta, fòk moun ki ladan l byen fòme. 1- Leta, 2 Elèv, 3 Pwofesè, 4 Paran. Lè 4 pye chèz sa yo pa byen kanpe anba chèz la, kouman pou n byen chita sou li ? An nou eseye manyen chak pye chèz la youn apre lòt. a) Leta. Nan sa ki ekri andedan manman lwa peyi a, ki se KONSTITISYON, Lekòl fèt pou l gratis ti cheri. Tout timoun ki gen laj pou lekòl dwe al Lekòl. KONSTITISYON an pa di se $ 1,50 Leta dwe pran sou chak transfè lajan kap sòti na peyi etranje pou l voye timoun Lekòl. Anpil pwopagann fèt bò kote gouvènman an plas la ki di gen yon milyon timoun konsa k al Lekòl. Se vre ou manti ? Si n mande menm gouvènman an, konbyen timoun ki gen laj pou y al Lekòl ane sa a, li pap ka reponn. Se nòmal, paske eske Leta a te fè resansman nan 10 depatman peyi a dekwa pou l te gen bonjan estatistik ? Nou reponn non.Donk, sa vle di Leta sa se yon Leta mantè. b) Pwofesè. Sanble avèk kreyasyon Asosiyasyon anseyan nan ane 86-87 yo, sa vin pirèd. Pa gen dirijan aso- Josué Merilien ak minis Nesmy Maniga siyasyon ki t ap defann pwofesè vre. Nou di l paske nou te andedan kizin nan, nou konn tout sa k te konn fèt. Anpil nan yo t ap defann pòs oswa lajan. Nou gen non ki siyen anba youn nan pigwo Konfederasyon Anseyan ki te pran nesans andedan lise Leyogàn nan, apre depa Divalye e n ap pale ankonesansdekoz. Souvan, lè chef Asosiyasyon sa yo ap pale, se bri sapat. Men pi devan, w ap jwenn yo k ap fè ti chen. Si nou sonje dènye konfli ki te genyen ant Majò jon I.N.O a pwofesè Josué Merilien ak Minis Venel Piere, kote Ministè la te akize madan Merilien komkwa li te detounen lajan yon lise li te direktris, majò jon sa a te mete Ministè Edikasyon Nasyonal toutouni, jan manman l te fè l. Jounen jodi a, limenm ak Minis Maniga, yo marye; sèlman piga kont. Jounen jodia Merilien ap travay andedan Edikasyon Nasyonal. Madanm ni benefisye pwomosyon paske li se enspektris. Men dezòd la. Dezòd, kote anpil nan profesè Leta ap peye pa janm al fè kou nan okenn Lise, paske yo pa gen tan. Tout tan yo se pou kolèj. Moun sa yo se entouchab yo ye, paske moun ki ta pou sanksyone yo, se nan Lekòl prive l, y ap travay. c) Paran. Si yè, papa n, manman n ki pat konn a nan fèy patat te konn ap voye je sou zafè Lekòl nou, sa vle di yo te konn tou meyè Lekòl pou yo te voye n. Koulye a, sanble se pitit k ap voye papa ak manman nan Lekòl bòlet. Se kote yo vle ale pou y ale. Pa pale yo pawòl Lise. Menm lè paran pa ka peye Lekòl bòlèt la, yo egzije yo. Nan yon mo, majè pati paran yo demisyone. Sitiyasyon ekonomik yo tou konn fè paran yo pa gen okenn en- Papeterie & Imprimerie Nouvelle adresse: 101 Lalue, Port-au-Prince, HAITI Tel: 4269-2770 3643-2906 107 Kenilworth Place Brooklyn, NY 11210 Phone: (718) 859-5725 (347) 898-7514 •Immigration •Divorce •Business Formation (Corporation & Partnership) •Estate Administration - Wills •Real Estate Closings Guarino Funeral Home Attorney at Law DENNIS MULLIGAN, Attorney-at-Law •TPS •Residency •Citizenship Over 20 years experience 11 Broadway New York, NY 10004 (near all trains) 646-253-0580 RINCHER Birth Certificate • Resume • Divorce/Marraige Certificates Universal Book Store Languages • Religious • Political • History • Educational Serving the Haitian Community for Over 30 Years 9222 Flatlands Avenue Brooklyn, NY 11236 718-257-2890 6 Haiti Liberté/Haitian Times Radio Optimum Mondiale Advertising • Radios • Annonces • Nouvelles 826 Rogers Avenue Brooklyn, NY 11226 (718) 282-4033 Email: [email protected] 4512 Church Avenue Brooklyn, NY 11203 Nou pale kreyòl! 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Tren Lekòl la pati depi kèk tan . Men jounen jodia li deraye nèt. Eske Minis Maniga ap kapab estope l jan l kwè a ? Nan lane 80 yo konsa, Minis Josèf C Bèna te fè plis pase sa. Malgre pwoteksyon Inisèf ; men, Michel Benèt te kapote l. Fòk Mouche Maniga pa fè twòp. Fòk l ale dousman pou Sofia Mateli pa kreve 4 kawotchou l, paske zafè Lekòl nan peyi Ayiti, se pa bagay fasil. 67 Khz www.radyopanou.com Depuis 2002 • Nouvelles • Analyse • Publicité Fondateur: Jude Joseph Bureau: (718) 940- 3861 Studio: (718) 701- 0220 • (718) 856- 8702 (718) 928- 7022 • (718) 462- 0992 (718) 469- 8511 LEARN A NEW LANGUAGE with RINCHER’S SYSTEM Spanish ● English ● French ● Kreyòl Kits contain a BOOK and 2 or 3 CDs Price range: only $25 - $35 Write, call, email, or visit: Universal Book Store (formerly Rincher’s Book Store) 826 Rogers Avenue Brooklyn, NY 11226 718.282.4033 Email: [email protected] Vol. 8 • No. 12 • Du 1er au 7 Octobre 2014 Perspectives « Diversion » comme stratégie de gouvernance du pouvoir actuel Par Mauley Colas P resque toutes les réflexions sur la situation socioéconomique de la population haïtienne tracent l’ébauche d’une configuration extrêmement vulnérable. Si les chercheurs analysent au peigne fin pour découvrir ce que la subjectivité du sens commun ne permet pas de voir, il est cependant important de souligner que l’on n’a (pas) besoin d’être scientifique pour constater que cette situation (quelle situation) devient plus difficile à vivre. Dans un pays où la monnaie nationale est complètement dépréciée par rapport au dollar américain et que plus de 75% de la population sont au chômage, il suffit de se donner la peine d’observer ce qui se passe autour de soi pour comprendre que l’on est dans le pire. En réalité, le tremblement de terre du 12 Janvier 2010 n'est pas sans conséquence sur l'augmentation du taux de personnes vivant dans l’extrême précarité. Dans une situation pareille, on sait que l’État haïtien, qui était déjà faible et dépendant de l’aide internationale, n’a pas une sorte de baguette magique qui lui permettrait de remédier rapidement à cette situation critique. D’ailleurs, si l’on s’en tient aux recherches qui ont été déjà menées, tant par les chercheurs haïtiens que par les étrangers, on verra que cet État s’était toujours révélé incapable de trouver une solution adéquate aux problèmes d’extrême pauvreté et de famine dans lesquels s’enlise la majorité de la population. Cependant, ce que l’on veut comprendre, c’est la démarche adoptée par le pouvoir actuel pour diriger le pays. Le gouvernement actuel a pris les rênes du pays depuis trois ans. Ce gouvernement est le résultat de la déception ressentie par le peuple haïtien face au comportement irresponsable du chef d’État René G. Préval. Laquelle déception a été exprimée par un vote de sanction. On pouvait lire un article titré, dans le quotidien Le Nouvelliste, « La leçon », justement pour expliquer que ce vote a été une sanction donnée à la classe politique traditionnelle qui n’a pas su assumer sa responsabilité en proposant des solutions durables pour améliorer les conditions socioéconomiques du peuple. En dépit de cette sanction donnée à l’ex président Préval par le peuple, il semble que le président actuel et son gouvernement n’ont rien appris de cette leçon. Cela s’explique en raison du fait que les personnels du gouvernement actuel ne prennent en réalité jamais le temps de s’asseoir autour des véritables problèmes qui rongent le pays. En fait, ce à quoi l’on assiste est « le faire semblant » avec « gouvènman lakay », une diversion pour tromper la vigilance de la population haïtienne. Ce que l’on présente sur papier n’a aucune suite nécessaire dans la réalité. On fait le contraire de ce que l’on dit haut et fort dans les médias. Ils inventent, grossissent les chiffres du nombre d’enfants qui vont à l’école et ils font le panégyrique du programme «kore etidyan» dans les médias tandis que le problème d’éducation de qualité demeure persistent et la réforme de l’éducation est l’un des défis majeurs pour la société haïtienne. On vient d’encaisser un résultat catastrophique dans les examens officiels de cette année 2014, pendant que l’Éducation a été l’une des priorités de ce gouvernement et une réussite à entendre parler le porte-parole de la présidence dans différents média de la capitale. En fait, il faut dire que c’était une priorité sur papier, mais pour laquelle aucune action struc- L'affaire Brandt n'est plus à la une, bien que son verdict ne soit pas jusqu'à présent prononcé Actuellement, il ne s'agit plus de l'évasion de Brandt, mais de l’arrestation de l’ex-président Jean-Bertrand Aristide. turelle n’a été posée jusqu’à présent. Cependant, l’on sait que, pendant que rien n’est fait en profondeur pour contribuer à l’amélioration de la qualité de l'éducation, le programme de la gratuité de l'éducation pour tous fait l'affaire de pas mal des acteurs faisant partie de ce gouvernement. Même en deçà de ce que l’on fait, il y a en réalité un intérêt mesquin d’un ou des particuliers. C’est le cas par exemple du projet lampadaire. La somme d’argent que l’État a dépensé et continue à dépenser dans un tel projet reste l’affaire de certains particuliers de ce gouvernement qui en réalité n’aura pas d’impact durable sur l’avenir du pays. Tandis que cet argent dépensé dans l’aménagement de l’EDH pourrait mieux aider à résoudre ce problème d’électricité. On pouvait croire qu’un tel processus est une action de bonne volonté de ce gouvernement. Mais, on se trompe grandement en raison du fait que c’est l’affaire du chef du gouvernement. En réalité le développement de toute société doit passer par des actions durables, c’est-à-dire des actions qui auront un impact positif de longue durée sur la génération future. En ce sens, prioriser l’amélioration de l’EDH devrait être au centre d’intérêt de la politique énergétique de ce gouvernement. D’autres cas de diversion se trouvent dans la création des évènements et dans des discours vides de contenu de la part de ce gouvernement qui n’aideront en rien à se pencher réellement sur les problèmes socioéconomiques et politiques du pays. Celui-ci est toujours victime de ses propres chefs de gouvernement. La question des élections est une affaire brûlante et elle est exigible. Cependant, à chaque fois on crée des situations pour retarder le processus. C’est justement pour maintenir le pays dans un état de crise afin que personne n’ait le contrôle de ce que veulent réellement les prédateurs de ce pouvoir qui continuent à ronger le peuple. Le président n'hésitait pas à déclarer que la caisse de l'État est vide. Cela faisait la une dans les médias pendant plus d’une semaine ; bien que le président dans la fête de trois de progrès et développement Vol. 8 • No. 12 • Du 1er au 7 Octobre 2014 tentait maladroitement d’expliquer ce qu’il avait voulu dire. Quelque temps après, il s’agissait de l’évasion d’un des grands kidnappeurs, rejeton d’une grande famille bourgeoise haïtienne, Clifford Brandt. En fait, selon l’opinion publique c'était une scène théâtrale organisée par le personnel de ce gouvernement. L'affaire Brandt n'est plus à la une, bien que son verdict ne soit pas jusqu'à présent prononcé. Il semble que le monsieur reste incondamnable, pendant que le personnel de ce gouvernement prétend qu'il veut faire appliquer la justice. Quelle justice quand tout le monde sait que cet homme est un grand kidnappeur pendant que le jugement n'est pas, jusqu'à date, effectif? Voilà un des cas flagrants qui sautent aux yeux de tout le monde, mais qui n'a pas jusqu'à présent de suite judiciaire, sinon qu'il est incarcéré sans verdict final. Cela insinue que l'on peut s'attendre à un autre cas d'évasion ou une autre manigance politique pour faire échapper Monsieur Brandt de la prison. Actuellement, il ne s'agit plus de l'évasion de Brandt, mais de l’exprésident Aristide. Cette affaire prend une ampleur considérable pendant que l’on parle des élections dans les mois prochains et que la misère et l’insécurité vont à l’entropie. En réalité, personne n’est au-dessus de la loi. Nous croyons, comme nous l’avons déjà écrit, que tout citoyen doit rendre compte devant la justice. Cependant, ce processus de rendre compte peut être biaisé quand l’action n’est pas en elle-même juste. Il peut être démagogique quand l’institution judiciaire est instrumentalisée, c’est-dire quand le juge n’est qu’une marionnette utilisée par le pouvoir en place à ses propres fins. L'affaire d'Aristide n'est en rien une affaire de justice, mais politique, à bien comprendre la situation actuelle, les tentions qu'elle soulève au sein de la population et la une qu'elle fait dans les média. On pourrait bien comprendre cela également comme un avertissement pour intimider l'opposition politique qui exige le départ de président Martelly à cause de sa politique estimée démagogique. Autant d’évènements créés par les acteurs de ce gouvernement pour maintenir une situation de confusion dans le pays. C’est une situation démagogique volontairement mise en place pour induire le peuple en erreur et éviter de pencher véritablement sur sa situation de précarité. Pendant que cette situation de crise inutile ne produira aucun impact positif sur le pays, le taux de chômage augmente, le pouvoir d’achat de ceux qui travaillent est en train de diminuer considérablement, le taux d’insécurité ne cesse d’augmenter. Mais qui profite vraiment d’une telle situation chaotique, sinon que ceux-là qui sont dans la cuisine du gouvernement. Pendant que l’opinion publique est dominée par ces épiphénomènes et des actualités qui n’ont rien à voir avec ce qui se passe dans le centre des problèmes du pays, ces derniers profitent pour régler leurs affaires. C’est cela la politique de la diversion. C’est une stratégie mortifère utilisée contre ce peuple qui souffre de précarité de toutes sortes pendant que ceux qui l’utilisent en profitent pour s’enrichir. On ne peut nier que le personnel du gouvernement Martelly-Lamothe ne fait que du commerce avec le pays, pendant que la majorité du peuple macère dans la misère aigüe. Mauley Colas Enseignant d’Anthropologie Juridique à la Faculté d’Ethnologie/UEH Et d’Anthropologie médicale à l’ESI/UNDH Politique et Tauromachie La Méthode Michel “Micky” Martelly (Les 4 M) Avec les derniers soubresauts qui l'agitent depuis la prestation de serment du Président Martelly, la politique haïtienne me fait penser à la corrida. Par Patrick Elie La corrida La politique haïtienne, en particulier avec les derniers soubresauts qui l'agitent depuis la prestation de serment du Président Martelly, me fait penser à la corrida. Dans les deux cas, il s'agit d'un spectacle, avec ses leurres, ses feintes, ses pièges et toujours une ou des victimes. Il y a cependant dans la corrida de nombreux moments d'élégance, trop rares dans notre pratique politique. Suite à la page (14) Le nord-ouest à la loupe L’hôpital Immaculée Conception et le stade Capois-la-Mort. L’hôpital Immaculée Conception est bâti au pied du Morne de l’Hôpital sur la rue qui mène à l’évêché à Port-de-Paix. Par Arthur Antoine R écemment, je parlais avec mon vieil ami Alexandre qui m’apprit que le ministre concerné a annoncé sur les ondes d’une radio à Miami qu’il va intervenir pour doter le Nord-Ouest Suite à la page (14) Director: Florence Comeau Interlink Translation Services * Translations * Interpreters * Immigration Services * Resumé * Fax Send & Receive * Much more. English • French • Kreyòl • Spanish Tel: 718-363-1585 899 Franklin Avenue, Brooklyn, NY 11225 Haiti Liberté/Haitian Times 7 Appel de la Coordination L’Union Sociale pour le Développement Haïtienne pour le Retrait des Communautaire (l’USDC) à l’œuvre ! Troupes de l’ONU d’Haïti A Des troupes Philippines qui seront déployées comme Casques bleus de l'ONU en Haïti, prêtant serment le lundi 22 septembre 2014 dernier à la base aérienne de Villamor à Pasay ville de banlieue au sud de Manille, Philippines. (AP Photo/Bullit Marquez) 2004-2014 : Dix ans d’occupation, non ! La MINUSTAH doit partir ! C’est sur ce thème que des organisations, des parlementaires, des personnalités, suite à l’appel de la Coordination Haïtienne pour le Retrait des Troupes Onusiennes en Haïti, se sont mobilisés, sous différentes formes, le premier juin 2014, dans différents pays pour dénoncer, à leur manière, cette brutale occupation qu’imposent l’ONU à Haïti sous la demande des pays impérialistes ; et exiger le retrait immédiat de la MINUSTHA sans condition. Cela a été le cas en Haïti, au Brésil, aux Etats-Unis, au Mexique, en Uruguay, au Pérou, a Ste-Lucie, en Guadeloupe, etc. MINUSTAH et sa Mission de déstabilisation. Les événements de 2003-2004 qui ont abouti au départ du président Jean-Bertrand Aristide élu en l’an 2000 ont donné l’occasion une fois de plus aux forces étrangères de débarquer sur le sol d’Haïti. Le 30 Avril 2004, le Conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations Unies a adopté la résolution 1542 établissant ainsi la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti, désigné sous le terme MINUSTAH. Le 9 Juillet 2004, le premier Ministre de facto, Gérard Latortue a signé à côté du responsable de la MINUSTAH, représentant de l’ONU, ADAMA GUINDO, au nom du gouvernement haïtien, l’accord et la convention qui englobent tous les privilèges et immunités des occupants. L’article 63 du document titré : « Accord entre l’Organisation des Nations Unies en Haïti » stipule : « Le présent accord restera en vigueur jusqu’au départ du dernier élément de la MINUSTAH ». Depuis lors, le pays se trouve en présence d’un accord anti-constitutionnel et anti-démocratique signé par le régime de facto de Gérard Latortue. Alors que les articles 138 et 139 de la Constitution haïtienne de 1987 stipulent : « Le président de la République est le garant de l’indépendance nationale et de l’intégrité du territoire. Il négocie et signe tous traités, conventions et accord internationaux et les soumet à la ratification de l’Assemblée Nationale ». En fait, ce dit Accord donnant aux forces d’occupations de l’ONU le droit de violer les espaces territoriaux de la République d’Haïti a été signé par le Premier Ministre et non le Président de la République ; et cet accord n’a jamais été soumis à l’Assemblée Nationale. La Constitution haïtienne dans son article 98-3, alinéa 3 qui définit les attributions de l’Assemblée Nationale est ainsi libellé : « D’approuver ou de rejeter les traités et Conventions Internationaux ». A cet effet, la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH) est non seulement illégitime et illégale en vertu des articles précités de la constitution Haïtienne de 1987 ; le pire, la MINUSTAH a violé également la charte des Nations Unies, parce que, selon l’article premier de sa charte : Les buts des Nations Unies sont : « Maintenir la paix et la sécurité internationale. Développer entre les Nations des relations amicales fondées sur le respect du principe de l’égalité de droit des peuples et de leur droit de disposer d’eux-mêmes, et de prendre toutes autres mesures propres à consolider 8 la paix du monde ». En réalité, depuis dix ans, la MINUSTAH a fait l’objet de vives critiques, relatives aux violations des droits de l’homme tels que viols, vols, enlèvement, pendaison, détournement de mineurs, pédophilie, assassinat, trafic de stupéfiants etc., la propagation de l’épidémie de choléra au début du dernier trimestre de l’année 2010 qui a déjà coûté la vie à plus de huit mille haïtiens. A noter qu’en Décembre 2012, les Nations-Unies, par le biais de Ban ki moon, a lancé un projet de 2,2 milliards de dollars, ceci constitue un acte de reconnaissance implicite ou officieuse par l’ONU de la responsabilité de la MINUSTHA dans la propagation de l’épidémie du CHOLERA en Haïti. Tristement, 21 mois après, rien n’a été effectué en termes de résultat positif. Tandis que l’ONU a dépensé plus de $ 609 millions pour déployer environ 7000 soldats en Haïti au cours de l’exercice 2013-2014 dans le cadre de la Mission des Nations-Unies pour déstabiliser Haïti. En effet, toutes les recherches qui ont été menées, démontrent scientifiquement que ce sont les soldats Népalais de la MINUSTHA qui ont volontairement introduit l’épidémie du choléra en Haïti en jetant les eaux usées de leurs toilettes en amont du plus grand fleuve d’Haïti situé dans le Département de l’Artibonite, en Octobre 2010. Malgré tout, avec la complicité inhumaine du gouvernement haïtien « Kale TèT », l’ONU a refusé d’accepter la responsabilité juridique d’avoir provoqué ce qui est maintenant la pire épidémie de choléra dans le monde. Il est à rappeler que sous la pression de l’OEA et des Etats-Unis, le gouvernement Haïtien d’alors avait annoncé la tenue des élections municipales et législatives. Le 15 septembre dernier, quelques mercenaires du congrès Américain tentent d’adresser une sorte de sommation au groupe des six parlementaires du Senat Haïtien attaché fiévreusement au principe et au respect de la constitution d’Haïti. Mais peut-il y avoir des élections démocratiques dans un pays occupé ? Le retrait de la MINUSTHA, symbole de violation systématique de la constitution de 1987 d’Haïti, est la condition sine qua non pour avoir de véritables élections démocratiques en Haïti. Le peuple haïtien n’a jamais accepté cette force d’occupation La masse opprimée en Haïti a manifesté à diverses reprises la non-acceptation de l’occupation et continue sans arrêt de le faire. Solidarité internationale La solidarité internationale s’est manifesté et se poursuit de la part des peuples de différents pays, notamment dans l’Amérique Latine et dans la Caraïbe. Juin 2008, une conférence s’est tenue à Port-au-Prince. Le 5 Novembre 2010, à Sáo Paulo au Brésil, un meeting continental a eu lieu pour exiger le retrait immédiat des troupes de l’ONU d’Haïti. Les 16, 17 et 18 Novembre 2011 une conférence caribéenne s’est déroulé autour du thème : « Agissons ensemble pour une Haïti souveraine : Dehors la MINUSTAH au Cap-Haïtien à Vertières. Le 1er Juin 2012, eut lieu une jour- Haiti Liberté/Haitian Times lors que le régime Martelly-Lamothe ne cesse de claironner de jour et de nuit qu’il envoie des milliers d’enfants à l’école et que le gouvernement investit dans des programmes sociaux tels que : « EDE pèp » « Timanman cheri » et tant d’autres, un grand nombre d’enfants pour ne pas dire la majorité sont abandonnés à eux-mêmes. C’est dans cette circonstance que l’Union Sociale pour le Développement Communautaire gratuitement fonctionne principalement dans le quartier populaire et misérable de Cité Soleil. Ainsi, le vendredi 12 Septembre 2014 dernier, le conseil de gestion de l’USDC a profité pour offrir ses services à plus de 120 enfants vulnérables de cette zone, afin de les aider à reprendre le chemin de l’école. Il y a eu 32 jours d’activités en notre 4ème Edition de Camp d’été 2014 titré : An n valorize Timoun yo pou yon sosyete pi djanm. Grâce à des partenaires généreux et humanistes du secteur privé qui nous ont aidés, en nature et en espèce, pour la bonne réussite de la 4ème Edition de Camp d’été 2014, des kits scolaires, 106 Sac-à-dos USDC (Valise ) et 150 Plumes, Cahiers, taille crayons et un Thermos de Digicel ont été distribués aux enfants accompagnés de leurs parents. Ces élèves ont manifesté leur joie et leur contentement en recevant ce petit don humanitaire de l’USDC. C’est le geste qui compte ! Selon Tercier Daniel, le Cofondateur de l’USDC, la vulnérabilité des enfants en Haïti surtout ceux de la zone jadis de non-droit Cité Soleil, nous concerne tous ; tout d’abord en tant que progressistes, puis parce que nous sommes tous concernés et exposés à être les prochaines victimes. Comment se protéger et réduire l’insécurité ? En protégeant des enfants vulnérables des quartiers populaires surtout ceux de Cité Soleil qui représentent un pourcentage de 75% de risque du pays. Il faut se le mettre en tête : la méchanceté est autour de nous et nous devons la combattre à tout prix. Qui sait réellement l’avenir d’un enfant mal éduqué après une quinzaine d’années ? Ce que Vous devez savoir : Les chefs de Gangs des quartiers vulnérables précisément de Cité Soleil n’arrivent pas à dépasser 30 ans d’âge. Pourtant, si au cours de leur adolescence on leur tendait une main humanitaire ils changeraient bien de mentalité. Beaucoup d’institutions privées comme: CEMEX, SOTRESA, HL Construction, SOTECH, Coles Distribution, SPIA, BHP alimentaire, Directeur Castro Arboite de la DIGNITÉ et tant d’autres veulent d’une nouvelle société, Ce sont des humanistes réellement conscients de la vulnérabilité en Haïti. Nous devons faire la prévention humanitaire sans relâche. Si nous ne faisons rien, qui seront les prochaines victimes ? Cette vulnérabilité dont nous parlons, n’existe pas seulement à Cité née continentale à Port-au-Prince autour du thème : « pour le retrait immédiat de la MINUSTAH d’Haïti et la pleine souveraineté du peuple haïtien ». La résolution du Sénat du 28 Mars 2013, demande le départ de la MINUSTAH pour le 28 Mai 2014. Du 31 Mai au 1er Juin 2013, une conférence continentale pour le retrait des troupes autour du thème : « Défendre Haïti, c’est nous défendre nous-mêmes ». Le 10 octobre 2013, une délégation s’est rendue au siège de l’ONU à New-York pour soumettre aux responsabilités des Nations-Unies les principales revendications du peuple haïtien qui ne sont autres que le retrait immédiat de leur troupe d’Haïti et le dédommagement pour les victimes de choléra. Ce que le gouvernement « Kale Tèt» en Haïti refuse de faire par devant les instances de l’ONU. Fort de tout cela, le combat pour le retrait des troupes de l’ONU, le dédommagement des victimes de choléra, la restitution des sommes extorquées après l’indépendance doit se poursuivre sans relâche. Dix ans d’occupation NON ! La MINUSTHA doit partir ! Nous, étudiants engagés, travailleurs, paysans, organisations syndicales, Soleil, mais dans les 134 communes du pays. Le constat est fait. La faute en est à la misère qui sévit en permanence dans le pays, notamment à Cité Soleil. Depuis belle lurette, souvent on peut voir sur le visage de la population la misère accompagnant les cris de désespoir et des témoignages de désolation des jeunes et des enfants sans secours qui, à bras ouverts, accueillent les humanistes dignes de confiance de la part de la population. Il existe plus de 9000 mille Associations locales à Cité soleil mais malheureusement 8700 sont des gens de mauvaise foi. Mais, vous mes chers amis, ayez un esprit de solidarité à l’égard des personnes vulnérables surtout les enfants et les jeunes dignes de la sécurité sociale au profit de tous. Notre objectif, c’est d’aider des enfants et des jeunes à prendre le chemin qui mène au bonheur : Education, sincérité, Moralité, partage, Courage, dignité, intégrité, patience. Pensée pour l’année académique 2014-2015 : A la richesse et à la fortune mal acquise préférez toujours la pauvreté dans la sincérité et la justice organisations progressistes du mouvement démocratique, organisations de femmes, des citoyens des quartiers populaires, plus que jamais, appelons à une large mobilisation contre les troupes de l’ONU en Haïti. Vive Ayiti ! Premiers signataires : • Mouvman Etidyan pou Chanjman (MECHAN) : ALOUIDOR Wilberde • Mouvement de Liberté et d’Egalite des Haïtiens pour la Fraternité (MOLEGHAF) : DOMINI Raisin • IVe Internationale : RIDORE Katia • Groupe d’Initiative des Enseignants en Lutte (GIEL) : • Grenadier 07 : LUCIEN Gymps •Mouvman Etidyan pou Libere Ayiti (MELA) : SAMEDY Simson • Gouvernail de Liaison des Organisations de Base et des Syndicats (GLOBS) : •RAYMOND Davius • Parti Révolutionnaire pour l’Organisation et le Progrès (PROP) : SIMEON Wisly •Kòdinasyon Dessalines (KOD) : THOMAS Jean Dieufaite • Haïti Liberté : Journal • Centrale des Travailleurs des Syndicats du Privé et des Entreprises Publiques (CTSP) : JEAN BONALD G. Fatal Mobilisation le 10 Octobre 2014, au moment où l’ONU se réunit pour renouveler les troupes de la MINUSTAH. Profitons du désarroi des membres du Conseil de Sécurité de l’ONU, la division des membres lors du débat en cours pour le renouvèlement des troupes de la MINUSTAH le 11 septembre 2014 occasionné par la résistance et la mobilisation populaire. Nous demandons aux organisations et personnalités du mouvement ouvrier et démocratiques des différents pays en particulier du continent d’entreprendre des démarches auprès du parlement pour qu’ils soutiennent la résolution du sénat haïtien, pétitions, etc. afin que ceux-ci ne renouvellent pas leur troupe dans la MINUSTAH et pour qu’ils votent contre la continuité de la MINUSTAH. Vive la liberté des peuples opprimés ! Union Sociale pour le Développement Communautaire Yon Lòt Leadership - Yon Lòt Haiti Contacts: (509) 3854-4240 / 3674-3379 E-mail: [email protected] /USDC facebook Fait à Port-au-Prince, Haïti, le 28 septembre 2014 Vol. 8 • No. 12 • Du 1er au 7 Octobre 2014 This Week in Haiti Protests Again Greet President Martelly on Visit to New York by Kim Ives S Kim Ives/Haïti Liberté Kim Ives/Haïti Liberté Haitian demonstrators in Dag Hammarskjold Plaza outside the UN on Sep. 26 MINUSTAH, cholera, Ban Ki-moon, Clinton, we put them all in the same basket.” From about 5 p.m. until 10:30 p.m., several hundred Haitian demonstrators gathered at the corner of Farragut Road and East 31st Street in the East Flatbush section of Brooklyn. There, the Haitian consulate had organized a “Haitian community meeting” for President Martelly at the church of evangelical Pastor Philius Nicolas. Free tickets were distributed in the community for the event, which was to take place from 5:30 p.m. until 9 p.m.. However, President Martelly, along with a large delegation including his wife Sofia and Lamothe, did not arrive at the church until about 8 p.m.. With anti-Martelly demonstrators jeering them, about 400 welldressed Haitians stood on line to enter the church to listen to the Haitian government officials. About 30 were pastors, who were asked to present themselves to the audience during the event inside. Most of the audience were Christian church-goers or members of Pastor Nicolas’ congregation. The demonstrators outside raised signs with slogans like: “Martelly & Lamothe, U.S. Gangsters,” “UN Haitian protestors on Farragut Road when Martelly went to speak at the church of evangelical Pastor Philius Nicolas mothe. Lamothe then introduced Martelly, who gave a rambling, joke-filled performance in which he lashed out at his critics and extolled his supposed accomplishments for an hour and 12 minutes. As he walked back and forth across the stage, he took aim at his predecessors, former presidents Aristide and Préval (“Since we are not here to curse the guys who came before me who didn’t do anything, we are looking forward... It’s because they didn’t do anything that we have things to do”), the press (“The press should take a resolution that it is going to give a little bit of truth, even though most of the time it is only lying”), and his political opposition (“When I look, they are lying, From left to right: Pastor Philius Nicolas, President Michel Martelly, and they are bluffing.”) Prime Minister Laurent Lamothe during the event in the Evangelical Martelly’s supporters thronged Campaign to Fish for Men church. him as he left the church and loaded = U.S. Political Instruments,” “PasThe scene was quite similar to with his delegation and security into six black SUVs. But tipped off that Martelly teur Nicolas Mafia,” and “Martelly/ that exactly two years earlier, in 2012, Lamothe Must Go! MINUSTAH Must when protestors demonstrated against was driving around the block in the Go!” Martelly outside a consulate-sponsored wrong direction down one-way streets to exit out of East 32nd Street, the dozOne man carried a cardboard rally at nearby Brooklyn College. coffin with a sign, among others, that “It is you, Lord, who brought ens of demonstrators still chanting beread: “Down with UN/U.S. Occupation President Martelly to power and dignity hind police barricades on Farragut Road of Haiti.” MINUSTAH has militarily because all power comes from you,” rushed at the last minute down to the intersection to meet him, shaking their occupied Haiti since 2004 and is due said the Rev. Samuel Nicolas, Philius’ to be renewed by the Security Council son, in the prayer given to start the signs, hurling curses, and running after for another year in mid-October. ceremony welcoming Martelly and La- his motorcade as it sped away. Edgar Lafond/Haïti Liberté eptember 26 was a full day of protest for hundreds of Haitians living in the New York metropolitan area and beyond. Some traveled from as far away as Florida, Boston, and Canada to take part in two actions. Many had spent the entire night talking on Haitian community radio shows. On the afternoon of Sep. 26, as President Michel Martelly addressed the UN General Assembly, over 150 Haitians in Dag Hammarskjold Plaza protested against his government’s corruption and repression. That demonstration lasted from about noon until 4 p.m.. Some of the demonstrators were also there to protest the UN’s refusal to compensate Haitians after troops of the 6,600-soldier UN Mission to Stabilize Haiti (MINUSTAH) introduced cholera into Haiti, unleashing an epidemic which has killed 8,500. While at the UN, Martelly and his Prime Minister Laurent Lamothe told reporters they would likely rule by decree after Jan. 12, 2015, the date on which the terms of most parliamentarians expire. “I came all the way from Florida to join the protests and to ask Martelly why he is persecuting former President Aristide,” said Alina Sixto, a long-time activist in Aristide’s party the Lavalas Family. Aristide is currently under a form of house arrest under what most Haitians view as a political witch-hunt. “He hasn’t spoken out, yet they’re persecuting him. If President Aristide were preaching violence, President Martelly wouldn’t still be there. Under the Lavalas government, Martelly, General Raoul Cédras, Colonel Michel François, they did a lot of damage. Today, Martelly with the Americans is trying to roll everybody up to swallow them. If Martelly thinks he can run the country by decree, he is making a huge mistake.” “Today, Martelly has crossed a red line,” said former Lavalas deputy Walter Norzéus. “Martelly and his government have to resign so that the people can get a little break. Martelly, Ongoing Political Prosecution and Threats Against Former President Jean-Bertrand Aristide by Ira Kurzban resident Jean-Bertrand Aristide returned to Haiti in March 2011. Upon his return he stated that he would commit himself to help educate Haiti’s citizens through the Aristide Foundation. He has kept that promise by opening a medical school, a law school, a nursing school, and early next month, in partnership with the State University of New York at Stony Brook, the first School of Physical Therapy designed to assist the victims of the 2010 earthquake, all under the national university at the Aristide Foundation known as UNIFA. The medical school is now in its third year and the Dean is a former Minister of Health and former Director of the Red Cross in Haiti. The law school is in its second year and the former Dean of the University of San Francisco Law School, Jeff Brand, has served as an international visiting dean. Over the past weekend, while both President Martelly and his Prime Minister were out of the country, threats were repeatedly made on the radio and in public that the government will close both the Aristide Foundation and UNIFA. Simultaneously, police officers Vol. 8 • No. 12 • Du 1er au 7 Octobre 2014 peared at the courthouse. “Lacking any merit to the allegations, the prosecutor let that case drop as well.” (2) The current investigation, which has been used as a pretext to remove Aristide’s presidential security, place him under “house arrest” (non-existent under Haitian law), and threaten him with physical incarceration and closure of the Foundation and UNIFA, is a classic example of a political prosecution. In a report issued by the National Human Rights Defense Network (RNDDH) in Haiti, the prosecution has been described as “defying all logic,” “acts of provocation,” and utilizing the case “for political ends.” (3) The investigation is ostensibly one involving 10-year old money laundering charges that are time barred, and trafficking in illicit drugs charges that were originally pursued by the U.S. and found to be meritless. However, it has been used to cast a wide net, not only against President Aristide, but many members of his political party, Lavalas, and even some U.S. supporters. The magistrate conducting the matter is widely viewed as a political weapon wielded by Martelly, who did not meet the five year bar qualifications under Haitian law to be a magistrate and has been disbarred by the Haitian Bar As- Kim Ives/Haïti Liberté P in black uniforms, some apparently hooded, appeared to surround President Aristide’s home at Tabarre. They have returned this morning (Sep. 29, 2014). These actions followed the unexplained decision to remove Presidential security at President Aristide’s home in August. Under Haitian law, former Presidents are granted security for themselves and their family and former President Préval apparently continues to receive such protection. At present, neither President Aristide, nor his U.S. citizen wife and children are receiving government protection. Other forms of harassment have been applied to the Aristide family since Martelly assumed the Presidency in Haiti. The Haitian government has initiated three separate criminal complaints against President Aristide in the past 20 months. On each occasion the warrant was leaked to the press before being served on the former President. “In January, 2013, the charges were so patently unjustified that when Aristide’s lawyers pushed back, the prosecutor dropped the case.” (1) In May 2013, Aristide was properly summoned in an investigation of the April 2000 murder of journalist Jean-Dominique and attended the hearing while thousands of supporters ap- Every action in the prosecution from the service of the summons to the declaration that Aristide (above) is under house arrest has been in violation of Haitian law sociation in Port-au-Prince for 10 years the day he steps down as a magistrate. Every action in the prosecution from the service of the summons to the declaration that Aristide is under house arrest has been in violation of Haitian law. Many in Haiti believe that this political prosecution is a smoke screen to divert attention from the failure of the Martelly government to hold elections. The unwillingness of Martelly’s government to take the appropriate steps toward an election will mean that in January there will be no functioning parliament and Martelly, like his protégé Duvalier, will be able to rule by decree. It is also an attempt, once again, to exclude the Lavalas Party from participating in elections that many observers believe they would win. The escalation of events against President Aristide are viewed as efforts to see how far Martelly can push without response from the international community. If a loud chorus of disapproval is not heard against the tactics of the Martelly government, both Aristide’s life and the future of democracy in Haiti are at risk. Notes 1. Lauren Carasik, Haiti’s Fragile Democracy, JURIST-Forum, Aug. 31, 2014, http//jurist.org/forum2014/08/ lauren-carasik-haiti-democracy.php 2. Id. 3. Marie Yolene Gilles Colas, National Human Rights Defense Network, “In the matter of Jean-Bertrand Aristide/ Lamarre Belizaire: Who is protecting persons before the justice system from arbitrary conduct of Magistrates? Haiti Liberté/Haitian Times 9 INTERVIEW DU PRÉSIDENT ÉQUATORIEN RAPHAEL CORREIA ! Par Beto Almeida, Emir Sader et Valter Xéu U ne «Restauration conservatrice» menace le cycle des gouvernements progressistes en Amérique latine. Raphael Correa qui gouverne l’Équateur depuis 2007 et qui a l’intention de concourir pour sa réélection en 2017 - était au Brésil au mois de juillet pour participer à une réunion de l’UNASUR (Unión de Naciones Suramericanas), qui regroupe plusieurs pays d’Amérique du Sud, et des BRICs, comprenant la Chine, la Russie, le Brésil, l’Afrique du Sud et l’Inde. Le président équatorien, qui plaide en faveur de lois qui restreignent le pouvoir des médias, estime aussi qu’à l’heure actuelle, une «restauration conservatrice» est en cours en Amérique Latine, qui vise à mettre fin au cycle de gouvernements progressistes qui ont émergé sur le continent ces dernières années. Ainsi, au cours de ce voyage important, le président de l’Équateur, Rafael Correa, a donné une interview exclusive au Brésil de Fato. Outre le journaliste Beto Almeida, qui a représenté le journal et la télévision Cidade Livre, de Brasília, a également assisté le journaliste Valter XEU, du journal Pátria Latina et le sociologue Emir Sader. Emir Sader : Monsieur le Président, après votre première élection, vous avez dit que ce n’était plus une époque de changement, mais un changement d’époque pour l’Amérique latine et pour l’Équateur. Avec les derniers développements actuels, pouvons-nous dire que nous commençons à sortir d’un monde unipolaire, comme celui de la guerre froide, en direction de la construction d’un monde multipolaire? Rafael Correa : Nous assistons à un changement d’époque. Nous avons commencé un nouveau cycle en Amérique latine quand, devant la débâcle néolibérale, de nombreux gouvernements progressistes sont arrivés au pouvoir. L’échec retentissant du néolibéralisme, en particulier dans notre Amérique latine, avait plongé les droites nationales et internationales dans la plus grande confusion, d’où leur difficulté à concevoir le moindre projet. C’est pourquoi j’ai parlé d’un changement d’époque. Ce ne furent pas de simples réformes planifiées en fonction de modes existants ; mais des changements profonds, historiques. Des changements dans les relations de pouvoir, dans la transformation de nos états bourgeois en états populaires avec l’arrivée d’Hugo Chavez, de Lula da Silva, du Parti des travailleurs, de Tabaré Vasquez en Uruguay, d’Evo Morales en Bolivie, de Michelle Bachelet au Chili, et de la révolution citoyenne en Équateur ... Mais nous devons être très attentifs. Car on assiste au début d’un nouveau cycle conservateur, qu’ils nomment restauration conservatrice. Cette confusion dans laquelle sont tombées les anciennes droites nationales et internationales, après la débâcle du néolibéralisme et l’arrivée de tant de gouvernements progressistes, a déjà été surmontée. On voit clairement une coordination des forces réactionnaires mondiales, continentales et nationales. Je crois que les peuples de l’Amérique latine ne permettront jamais un retour complet au passé. Mais une grande partie de ce qui a été gagné, oui, peut être perdue. Ce nouvel ensemble de forces en faveur de la grande majorité, que les gouvernements progressistes ont réussi à obtenir, peut en effet être inversé. La base en est le mensonge - ce que Gramsci appelait la culture hégémonique - transmise par les médias qui font croire aux pauvres que ce qui est bon pour les élites est bon pour eux, du moment qu’ils restent dans cette condition d’exploitation historique qui a toujours été de mise dans notre Amérique. Nous devons être très attentifs à ce sujet. En ce qui concerne 10 l’autre question, si cette rencontre de blocs signifie un changement d’époque. Peut être. C’est un début. Comme vous l’avez dit, nous vivons dans la dernière décennie d’un monde unipolaire où, de toute évidence, l’Amérique latine a subi un préjudice. Nous avons perdu de l’importance. Avant on se préoccupait un peu plus de l’Amérique latine pour empêcher le communisme de s’infiltrer, etc. Quand nous sommes passés à un monde unipolaire, ce ne fut plus une priorité. Et l’Amérique latine a perdu beaucoup avec ce monde unipolaire. La façon de changer cet ordre mondial, qui est non seulement injuste, mais immoral, toujours en fonction des plus forts, des pays hégémoniques, du grand capital financier, et du capital de la pire espèce, le capital spéculatif, le fonds vautour - le cas de l’Argentine en est un exemple flagrant. La façon de changer l’ordre du monde et de le transformer en un monde multipolaire avec un meilleur équilibre des puissances, une plus grande justice, une plus grande participation, ne peut se faire que par le biais de blocs. Seul, l’Équateur ne fera absolument rien. Le Brésil peut faire un peu, avec 200 millions de personnes, il peut améliorer l’économie, mais le pays Le président de l'Équateur, Rafael Correa au Brésil les BRICS avec leur fonds de réserve, avec leur banque de développement, y compris le change de monnaie, avec une compensation du commerce, les échanges en monnaie locale, ce que le Brésil a déjà établi avec la Chine. Ainsi, indépendamment de l’orientation idéologique de certains gouvernements à l’intérieur des BRICS, ce sont des étapes déjà importantes vers un monde plus juste, moins concentré, avec moins de concentration de pouvoir. Ce que j’espère fermement pour Evo Morales, José Mujica, Dilma Rousseff, Cristina Fernández et Rafael Correa au Brésil est comme l’Équateur et d’autres pays d’Amérique latine, il ne peut pas faire grand-chose, s’il est isolé. Donc, nous devons consolider nos blocs, et dans ce cas, l’UNASUR. C’est bien que les BRIC se consolident. C’est une bonne chose qu’il y ait des rencontres entre ces blocs. C’est donc un grand espoir. Mais, cependant, il reste à voir si, en effet, nous assistons au début d’un nouveau cycle de transformation de l’ordre mondial vers un ordre multipolaire. Beto Almeida : Cette réunion qui a eu lieu ici, entre les BRICS et l’UNASUR, qui a un développement très important à l’échelle internationale, peut également prétendre à une articulation politique. Le président Chavez parlait d’une Cinquième Internationale. D’autres parlent de former un camp anti-impérialiste international. Comment pourrait-on créer une initiative, d’ordre politique, à l’échelle internationale, à partir des initiatives de coordination économique, comme les banques qui sont actuellement créées par exemple, mais qui serait exclusivement dans le domaine de la politique anti-impérialiste? Raphael Correa : Vous savez, nous devons être très réalistes. La création de ces blocs alternatifs qui cherchent à briser l’hégémonie d’un ou deux pays, ou de régions au niveau mondial, est une bonne nouvelle. Mais cela ne signifie pas que tous les pays des BRICS aient des gouvernements progressistes. Même à l’UNASUR tous ne sont pas des gouvernements progressistes. Nous devons être très prudents et savoir jusqu’où nous pouvons aller. Mais c’est déjà beaucoup de présenter des alternatives, par exemple, dans l’architecture financière régionale. Afin de ne pas toujours dépendre des mêmes. C’est ce que proposent Haiti Liberté/Haitian Times l’avenir, c’est que nous puissions également approfondir le dialogue politique; mais j’insiste, ne vous méprenez pas: les gouvernements des BRICS ou de l’Unasur ne sont pas tous progressistes. Pourtant, nous parviendrons à un consensus en fonction de nos intérêts, car si une décision des États-Unis peut réellement détruire l’Argentine - ils ont la capacité d’intervenir dans tous les paiements de ce pays - n’importe quel gouvernement, qu’il soit de droite ou de gauche, recherchera une nouvelle architecture financière, des moyens de paiements internationaux qui ne passent pas par les États Unis. Ainsi, rien qu’en cherchant des alternatives, ce serait un pas énorme vers un monde moins injuste et vers plus de possibilités pour les nouvelles économies émergentes. Valter XEU : Monsieur le Président, au cours de votre mandat, les indices concernant la santé et l’éducation dans votre pays se sont beaucoup améliorés. Comme l’éradication de la pauvreté. Comment expliquez-vous qu’en Équateur, avec cette économie peu développée, vous arriviez à atteindre des indices que certains pays, dont les économie sont beaucoup plus fortes, n’ont pas encore réussi à atteindre? Raphael Correia : Le changement dans les relations de pouvoir. Le développement est essentiellement un processus politique. Pourquoi l’Amérique du Nord s’est-elle développée et pas l’Amérique latine? Alors qu’elle avait plus de ressources, plus de technologie, des civilisations consolidées comme les Mayas, les Aztèques, les Incas ... La question et la réponse sont complexes, c’est la grande énigme du développement. Mais certainement l’une des réponses est le type d’élite qui nous a dominés historiquement. Une élite exclusive qui a concentré le pouvoir ; ce qui a empêché que les autres profitent des progrès techniques... Pour cette raison, le début du processus de développement est politique. Le changement des rapports de forces. Ce que nous avons atteint en Équateur s’explique parce que c’est le peuple équatorien qui dirige. Parce que d’un État bourgeois nous sommes passés à un État populaire en fonction de la grande majorité. Il y avait beaucoup de ressources dans le pays comme, par exemple, le pétrole. Sur 100 barils, 80 restaient entre les mains des industries pétrolières. En trois ans, nous avons renégocié les contrats et quatre compagnies pétrolières ont quitté le pays, qu’ils aillent au diable ... Mais maintenant, c’est exactement l’inverse: Sur 100 barils, 80 appartiennent au peuple équatorien. Nous devions payer une dette illégitime, et même anticipée. Il y avait donc des ressources qui étaient là, mais dans de mauvaises mains. Et comment avonsnous réussi? Parce qu’il y a maintenant un gouvernement et un état qui reflètent le bien commun. Il fonctionne sur la base des grandes majorités, il y a ciale, mais a peu dit sur le rendement. Et le socialisme moderne doit parler de rendement. Emir Sader : Face à la faiblesse des partis de droite, en particulier en Amérique latine, les monopoles des médias tiennent quelquefois le rôle de partis d’opposition. Vous avez beaucoup progressé dans la démocratisation des médias. Quel est le modèle actuel de formation de l’opinion publique démocratique? Raphael Correia : Nos principaux adversaires sont les médias qui, comme vous l’avez dit, ont pris sans vergogne la place des partis politiques de droite. À qui les médias d’Amérique latine appartiennent-ils? Aux pauvres ou aux oligarques? C’est un outil pour maintenir le statu quo. Mais nous devons avancer très attentivement. Ça a été un énorme combat. Ils n’ont pas réussi à vaincre le gouvernement, grâce à sa crédibilité, mais plus de 90% des médias en Équateur sont entre les mains du privé. Bien sûr, il y a toute la propagande selon laquelle Correa a accumulé les moyens de communication car nous avons l’un des six journaux Réunion historique entre les BRICS et l'UNASUR eu un changement dans le rapport de force en termes de pouvoir populaire. Cependant, ce procédé a une limite, des limites externes. Lorsqu’ils verront que le succès de l’Équateur est dangereux, nous serons attaqués de tous les côtés. Que personne n’en doute. Beaucoup de choses dépendent de nous ; mais il existe des contraintes externes. Ces traités de protection réciproque d’investissement, par exemple, comme dans le cas de Chevron qui aurait pu détruire l’Équateur. Le Groupe d’Action Financière (GAFI), qui nous impose, à nous pays du Tiers Monde, des conditions auxquelles ne se soumettent jamais les pays développés. Ah, mais c’est pour contrôler le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme, toute une série de conditions que ne remplissent pas les pays développés. Et ce sont dans ces pays que sont installés les paradis fiscaux. Donc, il y a une faute morale internationale terrible. Et tous les droits de propriété ... La connaissance se privatise. Quand davantage de gens ont accès à la connaissance déjà créée, qui est un bien public, plus grand est le bien-être social. Mais les biens environnementaux doivent être consommés gratuitement, ce dont on n’a même pas parlé à Kyoto. Et nous produisons les biens environnementaux. Et cela coûte cher de produire des biens environnementaux. Entretenir la forêt etc, parce que c’est une ressource naturelle. Ainsi, il y a des contraintes externes que nous ne pouvons affronter qu’avec l’intégration (régionale NDT). Et pas seulement cela. Une première étape dans notre processus a été de préserver le mieux possible les ressources existantes. Puis vient déjà la seconde étape, qui est de créer davantage de ressources, de créer plus de richesses. Et c’est là que le socialisme a toujours échoué un peu. Et nous devons parler de ces choses. Le socialisme a beaucoup parlé de justice so- nationaux – au niveau local et régional, il en existe plus de deux cents. Aussi parce que nous avons deux chaînes, appartenant à des banquiers qui ont fui et dont nous avons résilié les contrats, deux chaînes sur six ou sept chaînes nationales, mais il existe des dizaines de chaînes régionales. Parce que nous avons relevé la Radio nationale, mais il y a environ un millier de stations de radio. Donc, avec cette propagande, ils trompent le peuple. «Tant de pouvoir accumulé par le gouvernement et tous les médias sont aux mains du public». Mais la réalité est que, ni même 10% des moyens de communication sont publics, et je ne parle pas seulement du gouvernement central, mais aussi des municipalités, des assemblées, les universités publiques ... Tout le reste appartient au privé. Un combat énorme dans la communication est une contradiction fondamentale. Car la communication est un droit. Et c’est quelque chose de fondamental pour la cohésion sociale, pour la coexistence. Et selon le modèle capitaliste, ce droit, ce service, est fourni par des entreprises privées qui cherchent le profit, ce qui est une contradiction en soi. Entre le profit et le droit qui, par définition, entrent en conflit. Entre assurer un droit et s’assurer un profit, par définition, c’est l’entreprise de profit qui prévaudra. Mais il est clair que ce n’est pas seulement le profit qui est recherché. C’est le pouvoir. C’est une forme de domination. Tout pouvoir doit s’assurer du contrôle social. Le pouvoir politique, le pouvoir économique, le pouvoir social, le pouvoir religieux, le pouvoir des médias. Mais quand il s’agit de mettre des limites à ce pouvoir des médias cela devient tout de suit une attaque contre la liberté d’expression. C’est totalement incohérent. Lorsque nous parlons de mettre des limites au pouvoir politique, tout le monde applaudit, Suite à la page (16) Vol. 8 • No. 12 • Du 1er au 7 Octobre 2014 Jodia se jou chans ou. Patisipe nan Sondaj Kliyan MTA sou Entènèt e ou kapab genyen pakou gratis pou yon lane. Kliyan MTA yo nou vle tande vwa ou, opinyon w ka ede nou konprann sa ou vle, ki amelyorasyon nan sistèm lan kap pi nan avantaj ou, ak fason nou ka pi byen amelyore eksperyans vwayaj ou. E lè ou enskri pou w patisipe nan sondaj kliyan MTA sou entènèt touswit, yo pral antre w nan yon tiraj pou genyen pakou gratis – chwa ou swa pou 10 Tikè vwayaj ale-retou sou yon pakou tren MTA oswa pakou ki vo 12 mwa MetroCard san limit 30 jou! Pou règleman konplè yo, oswa pou kòmanse sondaj ou a kounye a, vizite mta.info/creole-survey. 2014 Metropolitan Transportation Authority Vol. 8 • No. 12 • Du 1er au 7 Octobre 2014 PULSAR | ARCADE Haiti Liberté/Haitian Times 11 Perspectives Noam Chomsky: « Les changements historiques en Amérique Latine : une lueur d’espoir pour le monde » Par David Brooks Chercher la vérité : le rôle des médias progressistes Avant tout j’aimerais dire que c’est un privilège et un plaisir de pouvoir participer, même de loin, aux célébrations pour les 30 ans de La Jornada et des ses remarquables réussites au long de toutes ces années, un bel exemple de ce que peut être un média libre et indépendant. Noam Chomsky L ’ère du numérique ne change pour l’essentiel rien à la mission du journalisme engagé et indépendant, surtout dans une période où l’on a besoin de citoyens conscients et engagés pour faire face aux systèmes de pouvoir qui poussent notre monde vers un désastre apocalyptique, a commenté Noam Chomsky lors d’une interview accordée à La Jornada. Malgré le sombre panorama que représente la conjoncture actuelle, Chomsky signale qu’il existe quand même quelques «lueurs d’espoir» pour le monde qui proviennent des changements historiques que connaît l’Amérique Latine. Chomsky, l’intellectuel vivant le plus cité dans le monde et l’un des 10 les plus cités dans l’histoire, est un fervent critique du modèle néolibéral, des politiques impériales des USA et d’Israël contre le peuple palestinien, ainsi que des us et abus de la communication et des médias. Dans le monde universitaire, Chomsky n’est pas seulement considéré comme le père de la linguistique moderne, ce professeur émérite du Massachussetts Institute of Technology s’est aussi distingué par ses apports à la philosophie et aux sciences sociales. Profondément convaincu que dire la vérité face au pouvoir est une obligation morale, Chomsky déshabille l’empereur tous les jours et il reste, du haut de ses 85 ans, l’un des rares intellectuels qui suscitent la confiance et le respect des nouvelles générations, bien qu’il soit pratiquement boycotté par les grands médias traditionnels aux USA et ailleurs. Il représente donc un danger pour le pouvoir, et c’est pourquoi il reste une voix importante pour le présent et pour le futur. Chomsky, collaborateur de La Jornada durant plusieurs années, a partagé ses réflexions sur la situation actuelle dans un entretien accordé à ce journal pour son trentième anniversaire. La Jornada : Comment percevezvous ce que certains appellent des changements révolutionnaires dans le panorama des médias avec le surgissement du monde numérique, qui -aux dires des uns- promet une démocratisation du journalisme et ouvre les portes d’une ère de communication et d’information massive ? Quelque chose a changé? Noam Chomsky : Bien sûr qu’il y a des changements, mais je crois que les bases restent les mêmes. Internet offre sans aucun doute une opportunité d’accès à une riche variété d’information et d’analyses, comme la production de ce type de matériel, avec plus de facilités qu’avant. Il offre aussi de nouvelles opportunités pour la diversion, la distraction, la formation de cultes, la pensée désorganisée, naviguer sans but clair etc. Une bonne bibliothèque peut offrir une opportunité pour qu’une personne devienne un biologiste créatif ou un lecteur sensible à la littérature, ou pour perdre le temps. Tout cela dépend de la façon de choisir ce qui est disponible. Les résultats de la nouvelle ère du numérique sont mixtes. Pour les organisateurs et les militants, Internet a été un outil indispensable. Mais il faut faire ici attention : un des observateurs les plus sagaces et informés des tumultes dans le monde arabe, 12 Noam Chomsky Patrick Cockburn, écrit que durant les soulèvements du Printemps arabe, «des membres des cercles intellectuels paraissaient [souvent] vivre et penser dans la chambre d’écho de l’Internet. Peu d’entre eux ont exprimé des idées pratiques pour aller de l’avant», ou, pourrait-on ajouter, ont prêté suffisamment d’attention aux réalités politiques, de classe ou militaires. Les résultats sont patents, et ses leçons peuvent être généralisées. La Jornada : Quel devrait être le rôle des médias progressistes dans ce contexte? Noam Chomsky : Nous dépendons tous des reportages directs de journalistes courageux et honnêtes, ceux qui font leur travail avec intégrité. Aucune technologie ne pourra changer cela. Le rôle des médias progressistes est toujours le même : essayer de chercher la vérité dans les grands dossiers, rompre le torrent de propagande et de mensonges qui trouve sa source dans les systèmes de pouvoir et donner les moyens aux gens pour qu’ils puissent avancer dans les différentes luttes pour la liberté, la justice et même la survie face aux menaces de mauvais augure. La Jornada : Vous persistez à aborder les effets dévastateurs de la politique du gouvernement des USA et des grands patrons, qui se manifeste par des guerres et des injustices sociales et économiques, et plus récemment vous avez prévenu que nous en arrivons à un point où nous mettons en danger la survie même de notre civilisation. Pour ceux qui s’intéressent aux USA et à l’Amérique Latine en ce moment, quels sont les principaux défis d’aujourd’hui ? Où percevezvous le plus grand potentiel pour faire face à ces défis ? Noam Chomsky : Les menaces sont bien réelles. La menace de destruction par une guerre nucléaire est toujours présente, et les antécédents historiques font froid dans le dos. La situation est tout aussi compliquée, et peut-être même plus, au niveau des menaces de catastrophe écologique. Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité nous faisons face à une possibilité de détruire les conditions d’une survie convenable, et les systèmes de pouvoir nous poussent vers ce précipice. Néanmoins, il y a des signes encourageants, qui proviennent en grande partie de l’Amérique Latine, car ce qui s’est passé ces dernières années a une signification vraiment historique. Pour la première fois en 500 ans, des pays latinoaméricains ont entrepris des avancées très sérieuses vers l’intégration et l’indépendance des puissances impériales étrangères (durant le siècle dernier, principalement des USA). Les changements, qui sont spectaculaires, se manifestent sous diverses formes. Il n’y a pas si longtemps, l’Amérique Latine était « l’arrière-cour » de Washington. Ces pays faisaient ce qu’on leur ordonnait, ou bien, s’ils s’écartaient de la voie tracée, ils étaient soumis à des coups d’état militaires, à la terreur meurtrière et à la destruction. Mais aujourd’hui, au sein des conférences régionales, les USA et le Canada sont pratiquement isolés. Une étude récente des programmes Haiti Liberté/Haitian Times d’extraordinary rendition [1] de la CIA, une des formes les plus sauvages et lâche de torture, montrait que cette agence avait pu collaborer avec une grande partie des gouvernements du monde, dont l’Europe, mais avec une exception : l’Amérique Latine. C’est remarquable pour deux raisons : d’abord à cause de la subordination historique de cette région vis-à-vis de Washington, et ensuite parce que durant cette période [de subordination] la région était l’un des plus grands centres de torture du monde. D’autre part, d’après le Traité de Tlatelolco [2], l’Amérique Latine est une des rares régions du monde qui est une zone libre d’armes nucléaires. Dans un autre ordre d’idées, avec des communautés indigènes qui ont souvent un rôle dirigeant, plusieurs pays latino-américains ont fait des avancées significatives pour reconnaître les droits de la nature et chercher des modèles d’économies durables qui freinent la précipitation vers une catastrophe écologique. Tout ceci est dramatique et encourageant à la fois, bien qu’il y ait aussi des défaillances et des problèmes sérieux. Les défis que nous affrontons aujourd’hui sont immenses. Le plus grand potentiel [pour faire face à cette situation], ce sont des citoyens actifs et engagés. Il n’y a plus de temps à perdre. La Jornada : Qu’est ce qui vous fait rire aujourd’hui? Noam Chomsky : Dans la culture juive où j’ai grandi, il y a une notion, «rire à travers les larmes». Malheureusement, notre monde offre beaucoup d’occasions de se livrer à cet exercice. Mais il reste beaucoup de lueurs d’espoir, et de bonnes raisons d’espérer qu’un monde meilleur est possible, le Forum Social Mondial et ses diverses branches sont là pour nous le rappeler continuellement. Et ce n’est pas un hasard si ses origines sont latino-américaines. NdT [1] – « Le terme rendition (qu’on peut traduire par « restitution ») désigne l’action de transférer un prisonnier d’un pays à un autre hors du cadre judiciaire, notamment hors des procédures normales d’extradition. Ce terme a été médiatisé dans le cadre de la « guerre contre le terrorisme », notamment à propos d’opérations de la CIA de transport clandestin de prisonniers, parfois précédé d’un enlèvement et parfois associé à une sorte « d’externalisation » de la torture, les USA faisant torturer des prisonniers dans des pays alliés tout en l’interdisant sur leur territoire. Lorsque le sujet est d’abord enlevé au cours d’une opération clandestine avant d’être transféré, on parle d’extraordinary rendition. Les personnes concernées sont parfois détenues dans des prisons secrètes de la CIA hors du territoire des USA. (source : Wikipedia) [2] – Le Traité pour la prohibition des armes nucléaires en Amérique Latine et la Caraïbe a été signé à Tlatelolco, dans la ville de Mexico le 14 février 1967 et est entré en vigueur en avril 1969. Cuba a été le dernier État à ratifier le traité, en 2002. 33 pays ont donc aujourd’hui signé et ratifié le traité. L’Organisme pour la Proscription des Armes Nucléaires en Amérique Latine et la Caraïbe est l’organisme intergouvernemental créé par le Traité de Tlatelolco pour en assurer l’accomplissement des obligations du Traité. Voir http:// www.presidencia.gob.mx/tratado-de-tlatelolco/ et http://www.opanal.org/opanal/ about/about-e.htm. La Jornada 19 septembre 2014 Traduit par Paúl Hernandez T. Edité par Fausto Giudice La Voie Bolivarienne 23 septembre 2014 Tlaxcala 25 septembre 2014 Pour enchaîner les peuples, on commence par les endormir… Par Capitaine Martin P our enchaîner les peuples, on commence par les endormir…Le système capitaliste repose sur des médias de plus en plus omniprésents car parfaitement adaptés aux évolutions technologiques du XXIème siècle. Journaux et chaînes télévisées représentent aujourd’hui une arme redoutable pour ceux qui tirent les manettes de l’économie globale. Et ne parlons pas de liberté de la presse ! Tout récemment, les mésaventures de Libération, affrontant une des plus graves crises de son histoire, ont nécessité d’avoir recours à des hommes d’affaires fortunés prêts à renflouer les caisses, moyennant forcément une emprise plus ou moins directe sur l’entreprise et partant, la ligne éditoriale. On ne mord pas la main qui vous nourrit… Malgré ceci, de nombreuses voix se font entendre pour critiquer ce système qui nous pousse inexorablement vers une crise, économique et morale, de grande ampleur. Certains, tel l’éditorialiste du New York Times Roger Cohen, estiment même que les tensions qui agitent l’Ukraine, la guerre syrienne et les conflits territoriaux en mer de Chine sont autant d’éléments qui pourraient déclencher un nouveau conflit mondial. Plus que jamais l’Occident, qui continue à être à la traîne de ce système en n’acceptant pas de céder le témoin aux BRICS, met le feu aux poudres en alimentant les guerres et autres entreprises de déstabilisation. Et là encore, l’appareil médiatique n’a jamais autant joué son rôle de propagandiste que depuis la chute du Mur. Le principe du « deux poids et deux mesures » est à ce petit jeu-là un véritable atout dans la manche des ÉtatsUnis et de leurs alliés, une arme dévastatrice utilisée au fil des ans pour hypnotiser et tromper une opinion publique de plus en plus privée de sens critique et de profondeur culturelle. Les ÉtatsUnis ont même rendu systématique ce « deux poids et deux mesures » en trouvant le terrain d’entraînement idéal avec la Guerre froide qu’elle a menée contre l’Union soviétique au cours du XXème siècle. Mais comment diable s’y sont-ils pris ? C’est très simple : en accusant le pays des soviets de ne pas respecter les droits humains et d’arrêter injustement les dissidents politiques. Dans le même temps, le maccarthysme battait pourtant son plein au pays des soi-disant libertés, et des milliers d’Américains suspectés d’avoir de simples sympathies pour le socialisme ont connu les foudres de la « chasse aux sorcières ». Certains, à l’image des époux Rosenberg, ont même connu la chaise électrique. Et lorsque les chancelleries dites démocratiques mettaient en cause le bloc socialiste pour son intervention en Hongrie et en Tchécoslovaquie, les États-Unis et leurs alliés écrasaient les revendications populaires en Corée, au Vietnam, en Angola, au Congo ou en Amérique du sud sans que personne n’osât alors remettre en doute la supériorité morale de l’Empire. Et peu importe si, à la même période, les ÉtatsUnis étaient en train de dépasser l’URSS en termes de taille relative de sa population carcérale… Les médias avaient déjà fait le tri. On ne parlera même pas de la politique intérieure des États-Unis, marquée durant les années cinquante et soixante par un racisme quasi institutionnel à l’encontre des Noirs et des Hispaniques. Un racisme impensable pour un pays se faisant le chantre de la liberté. Rappelons que l’ancien président sud-africain Nelson Mandela figurait sur la liste des terroristes établis par l’Empire, et ce depuis la présidence de Ronald Reagan jusqu’en 2008. Son parti, l’ANC (Congrès national africain), était alors considéré par les autorités américaines comme une organisation terroriste en raison de son engagement contre l’apartheid. Ces éléments n’ont pourtant jamais entamé la confiance aveugle des pays d’Europe de l’ouest vis-à-vis de son allié d’OutreAtlantique. Cela pouvait encore se comprendre tant que l’URSS était debout ; il s’agissait alors d’une guerre idéologique entre l’Ouest et l’Est, et l’Occident se retrouvait, bon gré mal gré, sous le parapluie de l’OTAN. Avec la chute de son ennemi soviétique, les États-Unis ont perdu toute excuse. N’ayant plus d’Empire du mal à défier, la « reine des démocraties » aurait dû tenir ses promesses et délivrer au monde entier la prospérité que la présence du monstre soviétique empêchait jusquelà d’offrir. Force est de constater que la chute de l’URSS n’a pas conduit à une amélioration des conditions sociales. Pis, les droits des travailleurs ont commencé à être malmenés et le bien-être ne s’est pas propagé si ce n’est par le développement de nouveaux biens technologiques, mais au prix d’un processus de fragmentation de la richesse aboutissant à la capitalisation par quelques-uns de sommes considérables d’argent au détriment du plus grand nombre. Quant aux guerres, elles sont loin d’avoir disparu. L’Iraq, la Yougoslavie, le 11 Septembre, l’Afghanistan, les Printemps arabes et l’Ukraine nous rappellent que le monde entier verse chaque jour Suite à la page (16) LACROIX MULTI SERVICES Tel: 718-703-0168 * Cell: 347-249-8276 1209 Rogers Avenue, Brooklyn, NY 11226 www.lacroixmultiservices.com • Income Tax • Electronic Filing • Refund Anticipation Check (RAC) • Direct Deposit - IRS Check • Business Tax • Notary Public • Immigration Services • Translation, Preparation, Application, Inquiry letters • 6 Hour Defensive Driving Course • Fax Send & Receive • Resume • Property Management • Credit Repair Vol. 8 • No. 12 • Du 1er au 7 Octobre 2014 Perspectives Brésil : Lettre ouverte à Marina Silva Par Gustavo Castañon C andidate Marina Silva, je m’appelle Gustavo Castañon. Je suis, entre autres choses, adhérent depuis plus de 10 ans du PSB, le parti dont vous vous servez aujourd’hui pour présenter votre candidature, professeur à l’Université Fédérale de Juiz de Fora [État du Minas Gerais au sud-est du Brésil, NdT] et chrétien convaincu, comme je crois que vous l’êtes également, à votre façon. Endossant votre éternel habit de victime, votre campagne a lancé un site sur internet appelé “Marina en Vérité” (avec un V réellement en majuscule) afin de combattre les supposés « mensonges » diffusés contre vous sur internet. Je vais donc m’employer à répondre à chacune des déclarations que votre équipe de campagne a fait figurer sur le site évoqué, en vous fournissant les liens des sources de mes affirmations. 1 – Non Marina, vous ne souffrez pas d’un préjugé négatif pour être évangéliste C’est vous qui croyez que tous ceux qui ne partagent pas vos croyances iront brûler pour l’éternité dans le feu de l’enfer. C’est ce qui figure en toutes lettres dans le credo (credo 14) de votre congrégation religieuse. Comment devons-nous qualifier pareille posture ? Assurément par un qualificatif bien plus inquiétant qu’intolérance ou préjugé. Là réside peut-être la source de votre manichéisme, vous qui séparez le monde entre les bons qui soutiendraient votre éventuel gouvernement et les méchants qui vous seraient opposés comme moi. Votre problème n’est pas tant d’être protestante. C’est d’être membre de l’Assemblée de Dieu, congrégation pentecôtiste comprenant plusieurs obédiences qui se fondent sur l’interprétation littérale de l’Ancien Testament, et qui comptent parmi ses pasteurs Marco Feliciano, qui vend des guérisons à des paraplégiques, et Silas Malafaia, cet homme qui prône aujourd’hui la “guérison des gay” par la théologie de la prospérité et vend des bénédictions de Dieu. Je m’interroge sur ce que quelqu’un qui fait partie d’une organisation qui fait commerce de la parole du Christ est capable d’accomplir dans la vie politique ? Quel peut être le niveau d’intelligence que détient une personne qui se livre à des interprétations aussi restrictives du sens de la Bible ? Voilà des questions légitimes que peuvent se poser des personnes, non pas par préjugé, mais par simple bon sens. 2 – Non Marina, l’État laïque doit intervenir dans les pratiques religieuses dès lors qu’elles se situent hors la loi Si une religion décide de réinstaurer le sacrifice de vierges comme chez les Aztèques ou l’excision pratique encore courante dans certains pays musulmans, l’État doit-il rester passif face à de pareilles pratiques au nom de la liberté religieuse et de la laïcité ? Non, Madame la candidate. Aucune organisation ne se situe au-dessus des lois dans un État laïque. 3 – Non Marina, vous n’êtes pas moderne, vous êtes même une fondamentaliste Le fondamentalisme religieux ne consiste pas en la négation de l’État laïque ; cela ne représente qu’une sorte de fondamentalisme, la théocratie. Le fondamentalisme se caractérise par la croyance en l’infaillibilité d’un quelconque texte ou dogme religieux et qui doit être interprété littéralement, dans toutes ses dimensions, tant historiques que comportementales ou doctrinaires. L’attaque contre l’État laïque peut aussi provenir de l’instauration de lois qui ne respectent pas les droits de minorités religieuses ou non religieuses, imposant Lettre de Fidel Castro à Nicolas Maduro suite à son intervention à l’Assemblée Générale des Nations Unies Marina Silva à tous les citoyens les obligations comportementales propres à une religion précise. Voilà ce qui fait de vous une fondamentaliste (Assembléiste) qui partagez les convictions de Feliciano et Malafaia, ainsi qu’une adversaire sinon de l’État laïque, du moins de la laïcité qui doit fonder toutes nos lois, puisque vous défendez le recours aux référendums sur ces questions afin d’imposer la volonté des majorités religieuses aux minorités en matière comportementale. 4 – Non Marina, vous êtes bien opposée au mariage gay Vous prétendez subir aujourd’hui des attaques mensongères sur internet à ce sujet ; mais vous vous êtes toujours prononcée clairement contre le mariage entre personnes du même sexe, préconisant seulement l’union civile dans ce cas. Et rien ne sert de vous cacher derrière l’argument que le mouvement revendiquerait le mariage religieux. Le mariage est aussi une institution civile. Vous ne défendez que la communauté de biens mais sans tous les autres droits que le mariage garantit aux personnes. La vidéo ci-dessus ainsi que celle-ci attestent sans conteste de ce fait de notoriété publique. PS: Aujourd’hui, le 29/08/2014, lors du lancement de son programme de gouvernement, la candidate a modifié une position qu’elle avait jusqu’alors toujours défendue, à un mois du scrutin. Pourquoi ? 5 – En réalité, Marina, vous n’êtes pas du PT Vous avez abandonné le parti qui vous a incontestablement aidée à construire votre vie politique, auquel vous devez l’ensemble de vos mandats ainsi que l’unique fonction officielle que vous ayez jamais exercée, tout ça parce que vous n’avez pas pu y obtenir d’investiture pour la candidature à la présidence. Aujourd’hui vous vous associez, sans le moindre scrupule ni pudeur, aux ennemis idéologiques historiques de ce parti, reproduisant les pratiques que vous prétendez condamner chez le PT en les taxant de “vieille politique”. Alors que vous agissez de la sorte juste dans l’espoir d’arriver au pouvoir en construisant un projet à l’opposé de ce que vous avez défendu au long de votre vie. 6 – En fin de compte, Marina, vous n’êtes pas des “Toucans*”, mais votre équipe économique en est issue Dans votre équipe économique figurent André Lara Resende et Eduardo Giannetti, qui ont fait partie de l’équipe économique du gouvernement de Fernando Henrique Cardoso** ainsi que Walter Feldman comme coordinateur, lui qui a fait toute sa carrière au PSDB. Vos propositions économiques sont les mêmes que celles du PSDB. Le fait est qu’aujourd’hui votre parte-parole économique est une représentante des grandes banques, ce que même le PSDB n’a jamais osé faire. Vous affirmez refuser toute alliance avec quelque gouvernement d’États que ce soit [le Brésil est une fédération, NdT], comme celui d’Alckmin [gouverneur de droite de l’État de São Paulo, candidat malheureux lors de la réélection de Lula, NdT], pour entretenir votre image “d’antisystème”. Mais vous n’éprouvez aucune gêne à prendre le Vice-gouverneur d’Alckmin comme mandataire financier de votre campagne ni à inviter pour votre gouvernement le “bon” Vol. 8 • No. 12 • Du 1er au 7 Octobre 2014 Les tentations diaboliques : l'avortement, Darwin, les cellules-souche représentant de votre “nouvelle politique”, José Serra [ancien maire de São Paulo, candidat de la droite battu par Dilma Roussef lors de la présidentielle de 2010, NdT]… 7 – Non Marina. Vous avez en effet pris la défense de Marco Feliciano Vous avez déclaré qu’il était poursuivi par la CDH [Commission des Droits Humains, haute juridiction brésilienne, NdT] non pas en raison de ses positions politiques, mais parce qu’il était évangéliste. Vous avez affirmé qu’il s’agissait là de l’expression d’un préjugé anti-religieux. Non, Madame la candidate. Vous parlez de l’un de vos coreligionnaires de l’Assemblée de Dieu, un homme poursuivi pour escroquerie, qui demande les codes secrets des cartes de crédit de ses fidèles, qui affirme que les gays sont des malades et que les descendants d’Africains sont maudits. Récemment, cet homme que vous prétendez victime du même parti pris dont vous souffrez également, a déclaré à la revue “Veja”: “Je n’ai pas dit que tous les Africains étaient maudits. D’autant que le continent africain est trop vaste. Il n’y a pas que des noirs. En Afrique du Sud vivent des blancs”. En ayant recours à cette stratégie de défense pour lui comme pour vous, vous ne faites que renforcer les préjugés de la société et conforter l’attitude d’une grande partie des pentecôtistes qui vénèrent n’importe quel Satan qui hurle “Seigneur, Seigneur” dans vos églises. 8 – Non Marina. Vous n’êtes pas financée par les grandes banques. Ce sont elles qui coordonnent votre programme ! Neca Setúbal, héritière d’Itaú [grand groupe privé bancaire, NdT], n’est pas seulement un de vos sponsors en tant que personne physique. Elle est également la coordinatrice de votre programme de gouvernement ainsi que votre porte-parole ; elle a d’ailleurs déjà affirmé que vous vous étiez engagée à accorder son “indépendance”(visà-vis du peuple et du gouvernement) à la Banque Centrale qui fixe les taux d’intérêts qui rémunèrent ses propres rentes. Dans le même ordre d’idées, le grand banquier André Lara Resende, un des responsables de l’accaparement de l’épargne sous l’ère Collor [précédent Président de droite dans les années 90, NdT] et conseiller spécial de Fernando Henrique Cardoso, est l’inspirateur de votre politique économique. 9 – Non Marina, vous êtes démagogue et vous vilipendez la classe politique. Votre gouvernement serait un chaos Vous représentez un facteur de division et êtes manichéiste. Vous avez fait imploser mon parti en juste une semaine de candidature. Vous abandonnerez les décombres dont vous êtes responsable derrière vous dès lors que vous arriverez au pouvoir, comme nous le savons puisque vous avez déjà annoncé la couleur, au grand bonheur de tous ceux qui criminalisent la politique. Votre parti est un nain, et si vous ne le faites pas grandir en lui distribuant des postes, il restera un nain. Face à l’opposition déjà déclarée du PT, vous devrez gouverner avec l’aide des médias et des banques, Nicolas Maduro et Fidel Castro Cher Nicolas, J’ai eu le plaisir d’écouter ton discours à l’Assemblée générale des Nations Unies. Ce fut une déclaration courageuse et brillante, à la hauteur de l’héroïque Président Hugo Chavez qui, en ce même lieu, a été capable de mettre à jour la diabolique politique de l’empire qui menace la vie de notre espèce. Ce jour-là aussi, la réunion de l’ONU terminée, j’ai eu le privilège de voir ton émouvante rencontre dans le Bronx avec des enfants, des jeunes et des adultes qui, avec une énorme fierté, ont exprimé les valeurs et les sentiments de cette zone de la ville de New York. Les images de ceux qui exprimaient ici les sentiments qu’un peuple souhaite et mérite de vivre, sont inoubliables et constituent un message de paix. Le souvenir d’Hugo Chavez ne cesse d’être présent une seule seconde. Encore ému par de si inoubliables souvenirs, je t’envoie une forte accolade que je te prie de transmettre à ta délégation et à ton peuple courageux. Fidel Castro Ruz 24 septembre 2014 Source: Cuba Si France Provence Traduction Françoise Lopez 26 septembre 2014 Excellent Senior Care Adult Daycare Dr. Kesler Dalmacy 1671 New York Ave. Brooklyn, New York 11226 Tel: 718-434-5345 Le docteur de la Communauté Haïtienne à New York qui ne se priveront pas de se faire rémunérer leur soutien. Vous aurez besoin du PMDB [parti de centre-gauche, allié aujourd’hui au PT, NdT] que vous accusez de clientélisme, ainsi que du PSDB et du DEM [les deux principaux partis de droite, NdT] qui n’exigeront pas que des postes, d’administrateur dans les entreprises publiques et dans les ministères ; mais aussi le retour des privatisations. Le seul groupe parlementaire qui vous sera fidèle sera celui des évangélistes, qui vous demandera en retour un programme de contrôle social et moral et les mains libres pour ses pratiques d’extrême clientélisme. Résultat, vous laisserez à d’autres les •Exercise • Meals • Recreation • Dancing • Massage Therapy • Computer Classes • Health Screenings • Yoga • ESL • Bingo • Hair Cuts • Manicures • Bowling • Door-to-Door Transportation Administrator: Mercedes Narcisse Free Consultation! Nou pale kreyòl! 1488 New York Avenue Brooklyn, NY 11210 718.928.7505 “We Care” www.excellentseniorcarebrooklyn.com basses oeuvres du clientélisme, en plongeant ainsi le pays dans le chaos. 10 – Non Marina, votre mari a bien été accusé de contrebande de bois Et il n’y a pas que cela. Il a été accusé par le TCU [Cour des Comptes Brésilienne, NdT] de trafic clandestin de bois. Vous vous êtes servie de votre influence politique en tant que ministre pour faire en sorte qu’il n’y ait pas d’enquête sur cette affaire, comme il est d’usage depuis toujours dans la “vieille politique”. Ensuite, le Ministère Public a classé l’affaire sans suite, comme il est de coutume pour toutes les Suite à la page (14) Haiti Liberté/Haitian Times 13 Suite de la page (7) Pollitique.. Néanmoins, l'analogie tient la route. Depuis maintenant plus de cinq mois, Michel Martelly avec l'aide de sa cuadrilla (entourage), multiplie provocations et tours de passe passe, équivalent des piques, des banderilles et de la muleta. Cette dernière est la pièce de tissu rouge, que le toreador agite sous le muffle du taureau, affaibli et rendu furieux par les piques et banderilles, pour l'amener à des charges futiles et ainsi l'épuiser pour la mise à mort (estocade). Les cibles de prédilection du matador-président, ou ses taureaux si vous préférez, ont été le Parlement et la presse ; mais les victimes finales seront la démocratie et la souveraineté nationale déjà agonisante. Il faut bien admettre, que jusqu'à présent tous ou presque sont tombés dans le piège de la muleta: un scandale hebdomadaire en chassant un autre, les inquiétantes questions fondamentales repoussées dans les coulisses par des gestes spectaculaires, mais sans réelles conséquences, dans un jeu de prestidigitation assez efficace. Derrière le drap rouge qu'agite le matador, le taureau n'aperçoit jamais l'épée; il ne la découvre qu”au moment d'être terrassé. Il est vrai que Martelly est bien versé dans ce genre d'exercice, son alter ego Sweet Micky, a pendant 2 décennies subjugué un vaste public en multipliant propos et gestes obscènes, choquants ou amusants, réprobateurs ou fanatiques, tout en masquant son réel objectif qui Suite de la page (13) était de gagner beaucoup d'argent. Le jeu de la “poule mouillée” Dans toutes les sociétés, y compris animales, il existe un rituel de défis entre jeunes mâles, avec en général des règles du jeu, pour éviter des dommages irréparables. Mais ici, nous faisons plus précisément référence, à ce que les jeunes Américains nomment “chicken” et qui consiste pour deux adolescents à lancer leurs véhicules l'un contre l'autre en tenant le milieu de la route. Le premier à éviter la catastrophique collision frontale, est jugé perdant. Il va sans dire que ce stupide exercice se termine souvent de façon tragique, jetant familles et amis dans le deuil. Le jeu politique auquel nous sommes aujourd'hui forcés d'assister, ressemble à la corrida, mais également à celui de la “poule mouillée”. La testostérone y tient une place prépondérante; et on sait à quel point elle est mauvaise conseillère. Le Président de la République est friand de ce jeu dangereux, il nous l'a maintes fois prouvé depuis sa prestation de serment, de “l'affaire Gousse”, à “l'affaire Bélizaire”, il nous convie à de multiples et inutiles défis. Or, il se trouve que l'enjeu n'est pas ici la vie de deux adolescents, mais la jeune et vacillante démocratie haïtienne et notre souveraineté au bord de l'asphyxie. Alors, se pose comme toujours, l'inévitable question léniniste: Que faire ? Suite de la page (7) Le nord-ouest à la loupe d’un Hôpital « Immaculée Conception » et d’un stade « Capois-la-Mort » qui seront reconstruits à Bas des Moustiques. 1.L’hôpital\ L’hôpital Immaculée Conception est bâti au pied du Morne de l’Hôpital sur la rue qui mène à l’évêché de Port-de-Paix. On a connu un véritable et fier hôpital Immaculée Conception à Port- dePaix dont la gestion fut assumée par le docteur Marc Augustin, les sœurs Germa, Élisabeth et Antonina, le chef de bureau Me Rodrigue Maurice, la gouvernante Madame Saingélus. Des gens travaillaient. Pilloux assumait la peinture, Boss Henry réparait les lits. Des hommes et femmes s’occupaient du général. Les infirmières et quelques médecins soignaient les malades. Tout allait très bien et c’était très propre. La débâcle commença à partir de Jean-claude Duvalier et hier, on a appris que des gens meurent à Port-de-Paix, faute d’oxygène. L’hôpital peut passer des mois à ne pas pouvoir délivrer une radiographie, faute de solution. On a vu des salles fermées parce qu’il y a des trous dans les toits. L’État n’assumait pas sa responsabilité. Faut-il tout laisser disparaître comme ça ? Non, Cela n’aurait pas de sens. Existe-t-il une ville sans hôpital ? Il faut réparer et au plus vite. Il faut rebâtir l’Hôpital avec l’équipement de dernier cri et il faut faire venir des ophtalmologues qui comme ceux d’antan offraient un service bénévole. Il faut un personnel sérieux et compétent à la tête de l’administration de l’hôpital Immaculée Conception de Portde-Paix.. Il faut que Port-au-Prince opère des mesures de sécurité et fasse des audits permanents et publics sur l’administration de cet hôpital. L’Hôpital doit revivre encore plus fort. Et, on parlera longtemps de ceux-là qui l’ont poussé à redevenir un hôpital. Après cela, le ministre pourra bien se faire construire un hôpital n’importe où, à la baie des Moustiques ou à Bas des Moustiques. Mais n’importe qui préfèrerait se rendre à l’hôpital de La Pointe des Palmistes (6kms) dirigé par les Baptistes au lieu de se rendre à la Baie des Moustiques (20kms). Il y a aussi l’hôpital de Bassin-Bleu dirigé par les médecins cubains. Les portes et fenêtres de l’hôpital Immaculée Conception sont gardées ouvertes le jour comme la nuit. À cinq heures du soir, les maringouins redeviennent les maîtres de la plaine des Moustiques. Il se dit qu’un ministre devait rentrer en pourparlers avec M Jean Milleret pour un terrain à l’entrée des Trois-Rivières où un deuxième petit hôpital sera construit. 2. Le stade Le Stade Capois-la-Mort possède son terrain acheté dans les années 40 par l’équipe dirigeante de la ligue ayant à sa 14 tête M. Maurrasse Florentin. En 1980, je fus nommé secrétaire général de la ligue de football amateur du Nord-Ouest. Le président d’alors fit un discours qui dénonçait le mauvais coup de l’ancien président de la ligue. Il aurait chipé 25.000.00 U.S. que l’ambassadeur américain avait donné pour la construction du stade. Par malheur, il y eut des pluies pratiquement chaque fin de semaine. Les matches sur le plan économiques furent des ratés. Depuis, toute l’eau qui arrivait des montagnes avoisinantes ne sortait pas car les voisins limitrophes avaient fait exhausser leur terrain. Le secrétaire général de la ligue du temps de «Lavalas», M. Ductan commençait à exhausser le terrain, mais il fut révoqué et mis en fuite à la chute de «Lavalas». Donc, il faut reprendre le travail de M. Ductan ou mieux encore il faut reprendre le plan de la construction du Stade Capois La-Mort conçu par l’ingénieur Maurrasse, il ne s’agit que d’aller voir son frère Édriss Maurrasse. On n’a pas le droit de laisser mourir comme ça un trésor légué par des anciens, il faut lutter pour qu’il subsiste. Port-dePaix ne saurait refuser un don fait à François Capois. Il y a encore le parc Harold Daniel, près du champ d’aviation. Il faut l’acheter et l’aménager. Comment demander à un piéton d’aller voir un match au Bas des Moustiques ou à La Baie des Moustiques à (20 km) et de revenir, ce piéton aura- t-il le goût de conter les plaisirs du match ou ces désillusions. 3. À Port de paix On a des exemples de ces constructions où le responsable répond à ses désirs et volontés de chef sans se soucier du sort de l’usager. À Port-de-Paix, on a construit, avec l’argent des contribuables canadiens, l’édifice qui loge le Tribunal civil sur la montagne où juchent les Casernes. Pourtant, on aurait pu construire cet édifice en ville soit sur le terrain de Napoléon Louis à la rue Capois derrière l’école des Baptistes, soit sur le site de l’ancienne prison de Portde-Paix, soit sur un terrain des Lully que les autorités de Port-de-Paix se sont partagé. Non, ils ont préféré imposer aux infortunés la peine de gravir cette montagne que des mules peinent à grimper. Sommés pour un rien, les indigents doivent quêter pour trouver l’argent du taxi ou grimper de très tôt les pentes de la forteresse. Dans le temps, des amis et moi comptions sur Lavalas pour mettre le Tribunal civil au niveau de la ville, mais Lovinsky Pierre-Antoine n’a pas eu le temps d’en parler avec le président Aristide. J’espère que finalement l’État haïtien se mettra à la hauteur de la tâche à construire, pour Port-de-Paix, un Tribunal civil au niveau et au milieu de la ville. Haiti Liberté/Haitian Times Le réflexe tout naturel est d'accepter le défi et de rendre coup pour coup. Mais il faut parfois se méfier des réflexes, il en est de salutaires, il en est également de catastrophiques, car le propre du réflexe est de contourner le cerveau. Ainsi, par exemple, du réflexe d'évitement de la douleur: si debout au bord d'un précipice quelqu'un se fait piquer les fesses, il lui serait fatal de bondir vers l'avant pour échapper à l'agression. Aux acteurs politiques, à la société civile, aux directeurs d'opinion, aux citoyens enfin, je me permets de conseiller de refuser de relever le gant, irresponsablement jeté par un Chef d'État qui se croit encore en face de T-Vice Il ne s'agit pas de banaliser les gesticulations présidentielles, symptômes révélateurs de graves atteintes à la démocratie, mais il faut éviter de se laisser obséder par eux, jusqu'à se faire hypnotiser et ignorer la pernicieuse progression de la maladie. La fièvre est une manifestation de la malaria, et il est indispensable de la prendre en charge, mais pas au dépend du traitement de l'infestation qui la provoque. Dans le cas contraire, nous allons, comme en 1915, nous enfoncer dans un histrionisme brutal et peut-être bientôt sanglant. Noé : "Les Africains maudits ? Va étudier, Feliciano"-Carlos Latuff, 2013 A quelques nuances près, on sait comment cela va finir: une occupation qui va durer et se durcir. 4. À Jean-Rabel À Jean-Rabel, c’est le comble. Hier encore, c’était un bourg calme et tranquille mais tout a changé depuis le transfert de deux bureaux disons trois : «l’hôtel de ville» et «le tribunal de paix» qui loge le bureau de «l’état civil». On se demande pourquoi on a transféré ces bureaux aussi loin. Je ne me connais pas tellement en chiffre mais c’est à peu près à cinq kilomètres. Pour ceux qui connaissent la zone, c’est à «Nan Vincent» qu’on a placé ces deux bureaux. On a construit dans la zone un troisième bureau qui ne s’ouvre qu’à l’occasion, ça c’est vraiment du gaspillage. Pourtant, derrière le presbytère de Jean-Rabel se trouvent de vastes jardins administrés par les prêtres. Sur ces terrains, on peut construire des et des bureaux analogues à ceux de «Nan Vincent» et qu’on ne raconte pas que les prêtres ne donneraient pas leurs terrains. Au contraire, tout le monde sait que ces terrains appartenaient à Solon Ligondé. La possession des terrains reviendrait moins onéreuse. La construction des bâtiments coûterait moins cher. L’État aurait gagné. Les contribuables n’auraient pas à gémir maintenant. On a chambardé le tout pour amener le monde en dehors du bourg sans penser aux conséquences pour les pauvres. Maintenant ce sont eux autres qui mangent la misère. Bientôt un autre jour se lèvera. J’espère que finalement l’État haïtien se mettra à la hauteur de la tâche à construire pour Jean-Rabel sur le terrain des prêtres : «LE TRIBUNAL DE PAIX» qui loge le bureau de «L’ÉTAT CIVIL» et «L’HÔTEL DE VILLE» LA DIFFERENCE AUTO SCHOOL Dilma à Marina : "Ah ! C'est ça le banc qui te soutient ?" (jeu de mots: banco signifie à la fois banque et banc) affaires concernant l’opposition. Là encore une pratique habituelle dans la “vieille politique”. Les enquêtes n’aboutiront pas. 11 – Non Marina, Chico Mendes*** ne faisait pas partie de l’élite. C’est l’élite qui l’a assassiné Dans une autre de vos tergiversations sémantiques démagogiques, dans une tournure qui constitue une insulte à la mémoire de votre compagnon, vous avez utilisé le terme “d’élite” dans le sens d’une élite morale, pour accuser ceux qui luttent contre l’élite économique brésilienne de “semer la division”. Cette même élite qui maintient le Brésil comme un des dix pays les plus inégaux du monde et qui dispose aujourd’hui de positions de choix dans votre programme de gouvernement et dans votre campagne. Votre discours dépolitisant cherche à masquer la terrible et perverse division de classes au Brésil et représente une insulte envers vos ex-compagnons de lutte. Le fait que vous y ayez recours aujourd’hui montre bien quelle est l’élite que vous servez et nous savons tous les deux qu’elle n’a rien d’une élite Suite à la page (19) GREAT LEGACY AUTO SCHOOL LEARN TO DRIVE 836 Rogers Avenue (between Church Avenue & Erasmus Street) Brooklyn, NY 11226 Manager: Ernst Sevère Tel: 718-693-2817 Cell: 917-407-8201 Tires Repaired: Plugs, Patches, Balancing New Tires, Used Tires Battery Recharged New Batteries Mande pou Sergo! 2916 Farragut Road Brooklyn, NY 11210 718-434-9069 vlc auto repair • Engines • Transmissions • Brakes • Starters • Oil Change • Alternators • Inspections “At Great Legacy We Convert Your Fears Into Confidence” La Différence Auto School Marc Tire Shop 8402 Flatlands Avenue Brooklyn, NY 11236 547 Albany Ave.Brooklyn, NY 11203 Nou pale kreyòl! 718.363.2873 (718) 676-4514 (718) 942-4242 Car & Limo Service Martine Dorestil, Owner Danny Dorestil, General Manager • 24 Hour Radio Dispatched • Fast Response • All Airports 5 Hour Classes 528 Empire Blvd., Bklyn, NY 11225 Defensive Course Saturday 9AM 718.771.2299 Vol. 8 • No. 12 • Du 1er au 7 Octobre 2014 Commémoration du Coup d’Etat militaire du 30 Septembre 1991 Le samedi 27 septembre dernier, une quinzaine de policiers certains d’entre eux cagoulés ont été placés en face des barrières d’entrée de la résidence de l’ex-président sur le boulevard du 15 octobre à Tabarre. Suite de la page (4) à bras le corps pour tenter d’arracher à la mort quelques malheureux. En mi-journée je me suis rendu au QG des FADH où le général Raoul Cedras tenait une conférence de presse. Lorsque l’officier déclara que l’armée avait dû tirer sur des terroristes, je rétorquai «Faux vous avez tiré sur des civils innocents» Et quand on demanda ce qui m’autorisait à le dire je répliquai : parce que j’y étais ! Roosevelt Jean-Francois me tira alors par la chemise pour me faire discrètement sortir. J’offris ensuite mes services gratuits à la MICIVI pour soigner les victimes des tortures. Et là des documents grâce au Ciel nous en avons ! Je sais que l’histoire d’Haïti est à chaque page embuée de sang innocent et qu’un crime ne saurait en absoudre un autre, mais rien n’autorise à insulter la mémoire des martyrs du 30 septembre et de ses suites. Ce n’est pas non plus de cette manière que l’on parviendra à la réconciliation nationale »! Selon d’autres observateurs avisés : « Même avant l’investiture du nouveau président les événements prenaient une tournure tragique. En effet, le 7 Janvier 1991 Haïti se réveillera dans le chaos. Roger Lafontant , chef de l’U.R.N(union pour la réconciliation nationale ), avec la complicité de l’armée,(ici , il convient de préciser que le haut-commandement, ( le général Hérard Habraham) de l’armée a réfuté l’idée du coup d’État du 7 janvier 1991) a pris d’assaut le palais présidentiel. Encore une fois la situation devient chaotique. Vers 10h p.m Roger Lafontant a pris d’assaut la télévision pour y faire son discours. La masse populaire, en apprenant la nouvelle envahit les rues de la Capitale, des barricades ont été érigées, des maisons enflammées, des macoutes décapités, devant la révolte et l’indignation de la population, les forces armées d’Haïti (FAD’H) et la C.I.A furent obligées de reculer. L’implication de la petite bourgeoisie dans le coup laisse le nouveau président perplexe, et cela ne fait qu’augmenter sa haine envers elle. Cet évènement était le commencement du putsch de 1991. Le président élu entra en fonction le 7 février 1991, comme prévu, il augmenta le salaire minimum de 133%. Il mena une lutte sans pitié contre la corruption, il amorça l’assainissement des entreprises publiques. Il s’est entouré de ceux qui défendent les intérêts de la bourgeoisie. Il obligea les grands commerçants à payer leur impôt. Il promettra la justice sociale dans les prochaines années. Le coût de la vie a baissé. Les conditions des plus pauvres commençaient à s’améliorer. Bref, il prit une série de mesures qui contredisaient les [intérêts] d’une bourgeoisie assoiffée de privilèges et d’un «impérialisme» assoiffé de domination (les Etats-Unis). Toutes ces dites mesures économiques et sociales ne firent qu’augmenter le mécontentement de la bourgeoisie et lui inspirèrent le renversement du régime. Le 1er mai, à l’occasion de la fête du travail, le président prononça un discours sans précèdent dans lequel il réaffirma son attachement aux masses populaires. Il dénonça l’exploitation de ces masses, et les incita à embêter les bourgeois dans la jouissance de leurs biens. Il mit l’accent sur le Père «Lebrun», technique qui consiste à brûler des humains vivants, en le qualifiant de «l’arme populaire» et «la défense des pauvres». (Ici, il convient de préciser que c’est mon interprétation du discours, interprétation de la majorité de la population d’ailleurs, peut être que le président voulait véhiculer un autre message). Cette fois-ci c’en était trop. La bourgeoisie décida de renverser le gouvernement. Elle et la C.I. Commencèrent les pressions sur l’ancien General de l’armée Hérard Abraham. Refusant d’encaisser une autre effusion de sang le General réfuta l’idée. Mais sous la pression de la bourgeoisie il démissionnait quelques semaines après. Le président Aristide nomma le General Raoul Cedras pour le remplacer. Le général entra en fonction.( Ici, il convient de préciser que le gouvernement Lavalas avait nommé Raoul Cédras , sous la menace des Etats-Unis de réduire les aides Economiques, Car le General Cedras était un agent de la C.I.A depuis 1986). Le gouvernement accepta le compromis car il sous-estimait la capacité de l’armée. Il n’appréhendait pas un coup de force de si tôt. Dans les prochains mois, il prévoyait de séparer l’armée de la police ce qui permettrait de réduire leur capacité d’agir. Mais malheureusement ce plan a été mis en déroute par la bourgeoisie. Quelques jours avant le jour fatal des rumeurs de «coup d›Etat» couraient dans la capitale. Le président Aristide a encore raté une chance de faire avorter le coup en restant indifférent devant cette rumeur. Le coup d’Etat du 30 septembre 1991 n’était pas seulement le résultat de la frustration d’une bourgeoisie. Elle était aussi le résultat d’une armée frustrée et inquiète. En effet, le plan du gouvernement Aristide-Préval pour les Vol. 8 • No. 12 • Du 1er au 7 Octobre 2014 forces armées d’Haïti était clair. Ce plan prevoyait:1) la séparation de l’armée et de la police; 2) la modernisation de l’armée; 3) sa décentralisation vers les zones frontalières; 3) le désarmement complet de l’armée; et une purification de l’armée des éléments corrompus. Tous les éléments des forces armées, contestèrent le plan. Après tant d’années de leur présence sur le devant de la scène politique, l’armée fut mécontente de se voir réduire à un symbole. En résumé, dans les mois précédents le putsch du 30 septembre 1991, nous avions eu un président en conflit avec un groupe social et l’institution la plus puissante du pays. Un président qui s’est fait beaucoup d’ennemis. Mais un président qui préférait défendre les intérêts de la masse populaire plutôt que celle de la bourgeoisie. Une bourgeoise mécontente des mesures sociales et économiques. Une armée frustrée contre une réforme nécessaire à sa survie. Une réforme qui donnerait peut être un sens à son existence. » 23 ans après le coup d’Etat militaire, le samedi 27 septembre dernier, une quinzaine de policiers certains d’entre eux cagoulés ont été placés en face des barrières d’entrée de la résidence de l’ex-président sur le boulevard 15 octobre à Tabarre, dans un projet fomenté par le pouvoir tètkale et des traîtres du mouvement Lavalas. La nouvelle est tombée, en moins de 2 heures de temps des milliers de personnes se sont rendues à Tabarre, manifestant leurs mécontentements à l’endroit des cinquièmes colonnes, des traîtres, de monsieur Martelly et du juge Lamarre Bélizaire qui accepte d’accomplir cette sâle tâche. Ce mouvement de solidarité se transforma en manifestation anti-Martelly sur le boulevard du 15 Octobre reliant Tabarre à Pétion-Ville, construit au retour du président Aristide le 15 Octobre 1994. « Nous sommes ici pour apporter notre solidarité au président Aristide persécuté par Martelly et ses bandits légaux. Nous exigeons le départ de Martelly. Il refuse d’organiser les élections, il a libéré les kidnappeurs du gang dirigé par Clifford Brandt et les dealers de drogue. Il a voulu assassiner le président Aristide. S’il veut assassiner le président Aristide, il devra tuer près de 10 mille Haïtiens. Nous sommes là pour assurer la protection de notre président. Regardons ici en face de nous, en une fraction de seconde, des milliers de personnes se sont précipités à venir ici pour protéger le président, » ont déclaré des supporteurs du président Aristide. A l’occasion du 23e anniversaire du Coup d’Etat criminel, sanglant du 30 septembre 1991, ce mardi 30 septembre 2014, des centaines de milliers de personnes ont participé à une grande manifestation pacifique qui s’est déroulée à Port-Au-Prince. Il était environ 11 heures quand la manifestation a démarré devant l’église Saint-Jean Bosco, les manifestants ont sillonné les rues de la Saline avant d’emprunter la route de Delmas. La Police a barricadé toutes les routes qui auraient permis aux manifestants de se diriger vers la route de l’aéroport pour se rendre à Tabarre où se trouve la résidence du président Aristide, qui était la destination des manifestants. Ils furent obligés de longer la route de Delmas. Arrivées à Delmas 33, ils se dirigèrent vers Tabarre en direction de la résidence du président Aristide. Au niveau du carrefour Fleuriot, des cordons de la Police leur ont empêché l’accès devant la maison du Dr Aristide. Suite à la résistance des manifestants, les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène et de l’eau grattée pour disperser la foule. C’était la même chose par devant la maison du président Aristide où des centaines de manifestants s’étaient établis. Vaudré Abellard, membre de la Fondation 30 septembre de Lovinsky Pierre Antoine, l’un des manifestants, avait inhalé du gaz lacrymogène; des élèves, des résidents de la zone ont également été victimes de la brutalité des policiers. Cette situation paralysa toutes les activités de la zone. Le professeur émérite Franck Laraque à l’honneur Danielle Laraque-Arena et Fabienne Laraque tenant la plaque offerte à leur oncle Franck Laraque. À leur droite Frantz-Antoine Leconte et à leur gauche, Jean Refusé. Par Frantz Latour L e dimanche 28 septembre écoulé, à l’initiative et à l’invitation de L’Éducation du Regard et de la Fondation mémoire, un dîner-causerie a été organisé au restaurant Chez Mireille, à Long Island, N.Y, pour la promotion du dernier livre du professeur émérite Franck Laraque : L’instrumentalisation de la pensée révolutionnaire. Au départ, il s’agissait d’une vente signature conventionnelle. Toutefois, un accident cérébral vasculaire dont a souffert Franck Laraque peu après la sortie du livre des ateliers de Trilingual Press a été à l’origine d’un changement de cap. Deux présentations-ventes de l’ouvrage ont été organisées en lieu et place. La première a déjà eu lieu au local de notre journal au mois de juillet dernier. La deuxième est celle qui fait l’objet de ce succinct reportage. Les deux, il faut le signaler, se sont déroulées dans un cadre de fête culturelle et de témoignage à l’endroit du professeur Laraque. Au restaurant Chez Mireille, l’ambiance était à une manifestation de convivialité, d’amitié, de camaraderie, pour célébrer non seulement la sortie du livre mais aussi pour rendre hommage au patriote, au bel intellectuel, au militant sincère dont la pensée progressiste, révolutionnaire a marqué l’intelligentsia de la diaspora et du pays au cours de ces cinquante dernières années. De nombreux amis, parents, anciens élèves et proches du professeur Laraque ont rehaussé de leur présence cette rencontre marquée au coin d’un grand respect pour celui-là qui a été un mentor et un militant exemplaire, une source d’inspiration, un homme de haute rectitude morale, intellectuelle et politique. Au nombre des participants sig- nalons la présence physique de deux nièces de Franck : Danielle LaraqueArena, la fille de Paul Laraque, et Fabienne A. Laraque, la fille du poète Guy Laraque. Un texte en hommage à son père, par Michelle Laraque, a été lu par l’un des organisateurs Frantz-Antoine Leconte. Le maître de cérémonie Étienne Télémaque a introduit tour à tour les amis et proches de Franck qui ont lu leur témoignage : Frantz Latour, Sylvie Michel, Max Manigat, Denizé Lauture, Marie-Lourdes Elgirus, Hugues Saint-Fort et Cauvin Paul. Comme ce dernier, tous les participants à cette ronde d’intellectuelle amitié auraient aussi pu dire aussi de Franck: «Frank Laraque est Frank Laraque ! Un nom que j’honore ! Un nom que je vénère ! Un nom que je célèbre!». Tous n’ont pas manqué de mettre en exergue l’infatigable et indéfectible attachement de Franck à la lutte des masses haïtiennes capables de relever le défi de «construire Haïti par nous-mêmes». La partie musicale de la soirée a été assurée avec succès et brio par Jean Prophète, Jean-Élie Barjon et le guitariste Oswald Guillaume plusieurs fois réclamés par l’assistance. On peut regretter que leur prestation, quoique musicalement féérique, n’ait pas inclus quelques morceaux charriant une sensibilité militante à la hauteur des engagements de Franck tout au long de sa vie politique en diaspora. En fin de soirée, une plaque a été offerte à Franck pour son courage, sa détermination, son honnêteté intellectuelle aux côtés de la lutte du peuple haïtien. La plaque offerte par L’Éducation du regard et la Fondation mémoire a été remise par Jean Refusé aux deux nièces de Franck : Fabienne Laraque et Danielle Laraque-Arena. Une soirée réussie, émouvante que n’oublieront pas de sitôt les proches de Franck Laraque. Le pouvoir tèt kale a choisi la violence comme stratégie de combat. Dieuseul Mondor, un membre du BLOC de l' Opposition Démocratique ( BOD), affilié au MOPOD, mouvement patriotique de l' opposition démocratique, vient d' être grièvement blessé à Petit Goâve le mardi 30 septembre 2014, au cours d' une manifestation pacifique, par les partisans de Laurent Lamothe, Michel Martelly et Stevenson Thimoléon. Haiti Liberté/Haitian Times 15 Suite de la page (10) y compris le pouvoir financier. Mais quand il s’agit de mettre des limites au pouvoir des médias, c’est une attaque contre la liberté d’expression. On voit ici la capacité de ces entreprises, dans la défense de leurs intérêts, à faire croire au peuple - ce dont parlait Gramsci à propos de la culture hégémonique - qu’ils défendent les droits des personnes. Donc, nous devons mentionner clairement qu’il s’agit d’un problème planétaire, mais surtout en Amérique latine, parce que la presse latino-américaine dépasse tous les records en terme de manque d’éthique, de concentration de la propriété, de manque de professionnalisme, de manipulation politique etc ... Beto Almeida : En face de ces articulations dans le domaine monétaire, économique, financier que représentent la CELAC, UNASUR, Mercosur ... il semble nécessaire qu’il apparaisse aussi un journalisme d’intégration parce qu’il n’existe seulement qu’un journalisme de désintégration. En ce qui concerne la Coupe (du monde de football NDT), il semblait que cela devait être un échec parce que les médias l’avaient présentée comme un échec inévitable, et elle ne l’a pas été. Ils présentent aussi tous ces événements, comme la réunion des BRIC avec l’UNASUR, comme si cela n’était rien, comme si ce n’était pas un moment historique parce que ce type de journalisme est un journalisme de désintégration, de séparation, comme si le peuple ne pouvait avoir aucune aptitude à la solidarité, à la coopération. Comment voyez-vous la nécessité d’un autre journalisme? Raphael Correia : C’est que, précisément, du diagnostic sortirait une solution. Le problème de base est que ce soit un droit, alors que ce bien fondamental pour la question sociale est entre des mains privées. C’est une entreprise à but lucratif. En outre, c’est une propriété privée hautement concentrée dans les mains des oligarchies. En Équateur, les médias nationaux sont détenus par une demidouzaine de familles. On m’a dit qu’au Brésil, un pays beaucoup plus grand, ils sont la propriété d’un nombre plus petit encore de familles. Par conséquent, on voit la solution. Avoir beaucoup plus de médias communautaires, sans but lucratif, qui chercheraient à effectuer un vrai journalisme, sans cette contradiction fondamentale entre le profit et la garantie d’un droit. Avoir plus de médias publics, ce qui ne signifie pas qu’ils soient les médias du gouvernement, mais de la société, de la citoyenneté, avec un contrôle social. Des médias publics non seulement de l’administration centrale, mais de gouvernements locaux, d’universités. Dans la nouvelle Constitution équatorienne est inscrit que la fréquence pour les médias audio-visuels dans le spectre radioélectrique est distribuée de la manière suivante: un tiers pour le secteur privé à but lucratif, un tiers pour le secteur public et un tiers pour le secteur communautaire, sans but lucratif. C’est un combat très difficile parce que cela signifie briser l’épine dorsale du pouvoir des médias dans le pays. Car une grande partie de ce spectre, qui est propriété de tout le peuple équatorien, est toujours concentrée par les médias privés. Nous devons donc aller en diminuant la proportion du privé, en augmentant la proportion communautaire et publique. Mais il y aura des dénonciations qui nous accuseront de porter atteinte à la liberté d’expression, parce que nous réduisons la proportion des médias audiovisuels privés pour répartir le spectre entre les secteurs public et communautaire. C’est une des réponses, parmi d’autres mesures, qui peuvent être prises pour avoir un bien meilleur journalisme qui, au lieu de désintégrer, intègre; qui ne désinforme pas; qui ne manipule pas; mais qui communique. Beto Almeida : Il y a une université pour l’intégration créée par Lula au Brésil, l’Unila; il y a l’École Latino-américaine de Médecine à Cuba, mais on aurait besoin d’un journalisme avec une autre perspective... Raphael Correia : C’est fondamental. L’un des grands défis de l’humanité au 21e siècle est de vaincre ce pouvoir médiatique, qui dispose de mécanismes solides pour faire croire que critiquer ces entreprises de communication est une atteinte à la liberté d’expression. Si vous critiquez le pouvoir financier, pratiquement tout le monde applaudira. Mais quand on critique le pouvoir des médias, de nombreuses personnes vont dire que nous nous attentons à la liberté d’expression. Nous devons surmonter cette tromperie. Emir Sader : Vous avez récemment fondé une nouvelle université, fondée sur l’idée du «connaître bien» du savoir commun. Quelle est la nature de ce nouveau projet que vous développez? Raphael Correia : En fait, nous avons créé quatre nouvelles universités. À laquelle vous référez-vous? Je crois que vous faites référence à l’Ikiam [Université Régionale Amazonienne] dans la forêt. Nous avons profité de cet avantage majeur qu’est la jungle amazonienne, le plus grand et le meilleur laboratoire naturel dans le monde; et contrairement au Brésil où la forêt amazonienne est assez loin des grandes villes. Ici en Equateur, à trois heures et demi de Quito, on peut être au milieu de la jungle amazonienne, où Ikiam se trouve. Nous avons créé cette nouvelle université, appelée Ikiam, qui signifie «jungle» dans la langue Shuar, l’une des nombreuses langues ancestrales de notre pays, et qui est au milieu d’une réserve naturelle d’environ 900 kilomètres carrés, afin d’en faire une université de classe mondiale. Essentiellement, au niveau national, elle répond à la demande de la région amazonienne, qui manquait d’universités, ou dont les universités étaient d’un très faible niveau... créée au milieu de la jungle et consacrée à la bioconnaissance. Je peux d’ores et déjà vous garantir que ce sera une université unique, avec des avantages indépassables dans ce domaine d’étude : la biodiversité et la bioconnaissance. ONG ne travaillent pas seulement dans ce sens ; mais, de toute évidence, nous avons aussi des ONG en Équateur qui ne sont plus financées par l’USAID (United States Agency for International Development), qui a déjà quitté l’Équateur, mais par la NED (National Endowment for Democracy – Fondation Nationale pour la Démocratie), de l’extrême-droite américaine, pour «la formation politique», «l’amélioration de la démocratie», en d’autres termes, former les dirigeants locaux opposés à notre gouvernement pour voir s’ils arrivent à nous déstabiliser. Ainsi, l’Amérique latine doit être très attentive. Et les propres organisations sociales, les vrais ONG et les ONG patriotes, nationalistes, doivent être très conscientes de cela parce qu’elles tombent souvent dans ce piège et ensuite, par esprit de corps, elles défendent cet «onguisme» qui est un moyen de s’infiltrer dans nos gouvernements. Et puisque vous abordez le sujet, les organisations sociales de gauche en Amérique latine devraient parler plus clairement parce que certaines associations, parfois extrêmes, portent préjudice à ces processus progressifs. Voyez la reconnaissance qu’a obtenue le processus équatorien; même ainsi, les critiques pleuvent de la part d’organisations sociales équatoriennes soi-disant de gauche qui ne comprennent pas ce qu’est de gouverner, qui ne comprennent pas les dilemmes, les décisions qui doivent être prises et qui défendent férocement la nature comme si nous ne le faisions pas. Et même pour la défendre, ces organisations ont besoin de ressources et pour cela elles n’hésiteront pas à tirer profit des ressources naturelles. Donc, cette position de prétendues ONG, d’organisations sociales nationales de gauche - équatoriennes, boliviennes, vénézuéliennes - qui prétendent «ne pas toucher aux ressources naturelles»... Imaginez ce que deviendrait le Venezuela sans le pétrole. Imaginez ce que ce serait la Bolivie sans le gaz. C’est un suicide que de proposer ces choses. Il y a des déclarations claires d’organisations sociales dans ce sens ... Parce que même si vous ne le croyez pas, dans le cas de l’Équateur, elles nous font une plus grande opposition que la droite elle-même. Beto Almeida : Nous savons que vous aimez beaucoup parler du rôle des ONG, car il existe des ONG et des ONG ... Ici nous avons eu une expérience très sinistre. Certaines ONG provoquent des manifestations qui encouragent la violence gratuite pour détruire des bâtiments publics, des installations publiques, le métro... Au Venezuela, nous savons ce qui s’est passé ... les guarimbas [manifestations et barrages], avec de nombreuses ONG financées par des fondations étrangères agissant pour des pays riches. Mais il s’agit d’un nouveau processus que certains appellent «le visage social du néolibéralisme» ... et c’est ce à quoi nous sommes également confrontés ici au Brésil actuellement… Raphael Correia : C’est un problème très grave, avec une enveloppe très jolie, car comment appeler, par exemple - ici nous avons notre groupe de «déstabilisation de gouvernements progressistes» … - évidemment ils ne vont pas l’appeler ainsi, mais lui donner un nom attrayant: ONG, organisations sociales, représentants de la société civile. Rappelez-vous qu’elles se présentent toujours avec des belles dénominations. Dans le Chili de Pinochet, il était question d’un Chili libertaire ... Nos élites ont toujours parlé de démocratie ; mais quand la démocratie pouvait changer quelque chose, on la supprimait. C’était une démocratie de commodité. Nous devons être prudents avec ça. Nous croyons tous dans l’action des organisations sociales, non gouvernementales ; mais attention parce que c’est une nouvelle stratégie d’infiltration dans nos pays. Comme l’a dit Álvaro García Linera, le vice-président de la Bolivie, ce ne sont pas des organisations non gouvernementales, mais des organisations gouvernementales qui travaillent sur nos territoires dans le but d’imposer un certain nombre de restrictions et de contraintes dans les intérêts des grandes puissances. Par exemple, tout cela à propos du «Ne touchez pas aux ressources naturelles», «garder la jungle intacte»... Bien sûr, et nous, idiots utiles, nous produisons des biens environnementaux pour que les grands pollueurs continuent à consommer leurs biens environnementaux de manière absolument gratuite, parce qu’ils n’ont même pas de compromis avec le protocole de Kyoto. Donc, nous ne pouvons pas remplir ce rôle qu’ils veulent que nous tenions dans la nouvelle division du travail à l’échelle internationale. Eux, qui produisent une connaissance qu’ils privatisent et nous, qui produisons des biens environnementaux qu’ils consomment gratuitement. Mais ces de la liberté, alors que les moudjahiddines qui luttent contre les États-Unis en Afghanistan deviennent subitement des terroristes. Plus près de nous, Hollande affirme que le président Assad n’est pas un partenaire fiable contre le terrorisme, alors que ces mêmes terroristes étaient les interlocuteurs de l’Élysée dans ses velléités de destitution des dirigeants syrien et libyen. En Ukraine, le mouvement de contestation, baptisé « Euromaïdan », montre comment un coup d’État contre un gouvernement démocratiquement élu peut être fomenté avec succès avec un appui étranger et sans intervention militaire. Il dévoile, une fois de plus, la partialité des médias occidentaux qui, avec une argumentation fallacieuse, appuient aveuglément l’interventionnisme occidental et, avec une vision dichotomique, qualifient là aussi les uns de bons et les autres de méchants. Parmi ceux-ci, les séparatistes de la République populaire du Donetsk… comme si cette appellation suffisait à faire d’eux des terroristes. L’Occident n’a eu de cesse de rendre ces ennemis inaudibles, pratiquant la désinformation par une perte de repères due à la surinformation en vue de créer non des illettrés ou des incultes, mais des êtres en phase de « désorientation », psychologiquement conditionnés et réorientés dans le sens souhaité. Pour enchaîner les peuples, on commence par les endormir… Valter XEU : Pour en revenir au terrorisme médiatique. Au début de votre administration, il y a eu un conflit avec l’entreprise brésilienne Norberto Odebrecht, et la presse brésilienne en était presque à exiger du Planalto (Palais de la Présidence à Brasilia NDT) qu’il envahisse l’Equateur. La presse indépendante a compris les raisons de l’Équateur et l’a défendue. A cette époque, cela a créé un certain malaise au sein du gouvernement. Aujourd’hui, où en sont les relations bilatérales entre l’Équateur et le Brésil? Raphael Correia : Jusqu’à présent, elles sont extraordinaires, avec Dilma et également avec Lula. Mais à l’époque, nous avons même rappelé notre ambassadeur; cependant, le temps nous a donné absolument raison. Odebrecht a reconnu son erreur. C’était une usine hydroélectrique mal construite, qui a fini par arrêter complètement de fonctionner. L’entreprise a réparé l’usine, en payant les travaux comme cela devait se faire. Odebrecht travaille maintenant normalement en Équateur et gagne de nombreux nouveaux contrats. Brasil de Fato 22 juillet 2014 Traduction : Nicolas Si le Brésil m’était traduit...23 septembre 2014 Suite de la page (12) un peu plus dans le chaos. Le « deux poids et deux mesures » figure toujours en pointe de la propagande de guerre que les médias ont mise en place pour apporter un soutien diplomatique et moral aux interventions militaires de l’Occident. De la Libye de Kadhafi à la Syrie d’Assad, les médias ont orchestré sans discontinuer un gigantesque martèlement visant à identifier l’ennemi de la liberté et de la démocratie, le méchant pourrait-on dire, pour le jeter en pâture à l’opinion publique et justifier du même coup leurs prétentions impérialistes. Ces manipulations, grossières au demeurant, sont d’autant plus possibles que les masses sont littéralement gavées par la propagande d’État. Il est facile dans ces conditions pour les dirigeants occidentaux de ne présenter qu’une analyse sommaire et manichéenne des faits, une analyse n’appelant aucune réflexion. Pourtant, les militants djihadistes qui combattent Assad après avoir combattu contre Kadhafi sont présentés par les médias comme des combattants Ashlee’s KATOU RESTAURANT Caribbean Cuisine HOME OF AUTHENTIC HAITIAN FOOD Open 7 days 2026 Nostrand Avenue (corner of Farragut Road) Brooklyn, NY 11210 Lucky Electronics, owner 347.425.8999 16 Venus RESTAURANT Specializing in Caribbean & American Cuisine 5012 Ave M (Entre E. 51 et Utica) 10h am – 10h pm Bouillon le samedi – Soupe le dimanche – Bouillie de banane le soir Appelez le 718-618-0920 Livraison à domicile Si vous avez du goût, vous ne lâcherez pas Katou Restaurant Haiti Liberté/Haitian Times AMBIANCE EXPRESS • Restaurant • Fritaille • Patés Une innovation dans la cuisine haïtienne à Brooklyn Tous les plats haïtiens réalisés par une équipe de cordons bleus recrutés sous la supervision de Katou Griots – Poissons – Poissons Gros Sel – Dinde – Poulet – Cabri – Boeuf – Légumes Resistance.fr 7 septembre 2014 NOW 2 LOCATIONS IN BROOKLYN New: 2816 Church Avenue (b/t Nostrand & Rogers Aves) Original: 1738 Flatbush Avenue (b/t Aves I & J) 718-258-0509 We do Catering Available for all Occasions Fritaille etc.. 670 Rogers Avenue (Corner of Clarkson Ave) Brooklyn, NY 11226 “Venus, l’entroit idéal” 718-287-4949 2025 Nostrand Avenue (just off Farragut Road) Brooklyn, NY General Manager: Marie S 718.434.4287 Vol. 8 • No. 12 • Du 1er au 7 Octobre 2014 A Travers le monde Nasrallah : « L’USAmérique est la mère du terrorisme » Le leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a dit mardi que son organisation ne pourrait jamais participer à une coalition anti-ISIS menée par "la source" de tout le terrorisme qui règne dans le monde, à savoir les États-Unis. L a coalition internationale qui a entamé des frappes illégales en Syrie, ce mardi pour la première fois, a été créée pour protéger les intérêts des États-Unis et non pour combattre le terrorisme comme ils le prétendent, a déclaré Nasrallah dans un discours télévisé."Pour nous, l’USAmérique est la mère du terrorisme, la source du terrorisme. Lorsque le terrorisme se manifeste où que ce soit dans le monde, regardez du côté de l’Amérique," a dit le Secrétaire Général. "L’USAmérique soutient sans réserves le terrorisme de l’état sioniste. Elle garantit à Israël une aide militaire, financière, et légale ainsi que son veto au Conseil National de Sécurité de l’ONU." Nasrallah a ajouté : "Le pays qui a largué une bombe atomique sur le peuple japonais, qui a assassiné [sans répit] au Vietnam et ailleurs, et qui s’est tenu aux côtés du [premier ministre israélien Benjamin] Netanyahou pendant les 50 jours de l’agression contre Gaza ... n’a pas l’autorité morale nécessaire pour se présenter comme le leader d’une coalition contre le terrorisme." Ces paroles ont été prononcées au moment où les États-Unis et leurs alliés, des dictateurs arabes, ont entamé des frappes sans aucune autorisation contre des cibles djihadistes en Syrie, s’attirant la réprobation des alliés de Damas, l’Iran et la Russie. Nasrallah a balayé la critique que son opposition à la coalition équivalait à un soutien de l’État Islamique d’Irak et de Syrie (ISIS) en faisant remarquer qu’il avait régulièrement dénoncé les extrémismes et appelé à leur élimination."Le fait que beaucoup des pays qui se retrouvent dans la coalition anti-ISIS aient financé les djihadistes qu’ils combattent maintenant en Irak et en Syrie, conduit les gens de la région à se poser des questions sur leurs réelles motivations," a-t-il ajouté à propos de l’Arabie Saoudite et du Qatar. Le Liban est un des 10 pays arabes qui apportent leur soutien à la coalition, ce que Nasrallah désapprouve."Jamais [le président étasunien Barack Obama] n’a dit : nous allons défendre les minorités ou les Musulmans ou les chrétiens...," a dit Nasrallah. "Nous ne nous battrons donc pas dans une coalition au service des intérêts étasuniens et non des peuples de la région." Le 15 août, dans son discours précédent, Nasrallah avait indiqué que les États-Unis avaient décidé de s’impliquer dans la lutte contre ISIS quand les djihadistes se sont rapprochés de la région kurde de l’Irak qui revêt une grande importance stratégique pour l’occident. Les soldats prisonniers libanais Nasrallah a aussi appelé le Liban à négocier "à partir d’une position de force" pour libérer les 26 soldats et policiers que ISIS et le Front al-Nusra ont fait prisonniers au nord-ouest du pays, près de la ville de Ersal. Il a qualifié la situation des prisonniers enlevés, il y a 7 semaines, au cours d’une bataille de 5 jours contre les djihadistes d"’humiliante." Au départ, ces groupes avaient kidnappé plus de 30 représentants des forces de sécurité libanaise. Depuis, Nusra en a libéré cinq et tué un par balle. ISIS en a décapité deux. Selon Nasrallah, les négociations pour leur libération sont entravées par les "tactiques politiciennes" de certains acteurs qui cherchent à en tirer un "gain politique". "Dans l’intérêt de notre pays, de notre armée, de nos soldats et de leurs familles, mettons de côté les politiques politiciennes et la poursuite d’avantages politiques," a-t-il dit en réponse aux membres de l’Alliance du 14 mars pour qui l’intervention militaire du Hezbollah en Syrie est responsable des kidnappings. Il a traité de "menteurs" ceux qui L Hassan Nasrallah affirmaient que le Hezbollah s’opposait aux négociations avec les djihadistes et affirmé qu’au contraire son parti soutenait les efforts du gouvernement libanais pour libérer les prisonniers "depuis le premier jour". "Tous ceux qui prétendent que le Hezbollah rejette le principe de la négociation mentent pour des raisons politiques et se moquent pas mal de ramener vos enfants," a dit Nasrallah. "Nous n’avons jamais rejeté le principe de la négociation, que ce soit avec des organisations terroristes, des Takfiri, ou avec qui que ce soit. Et même avec Israël. C’est pour nous une question d’humanité primordiale." Mais selon Nasrallah, il est logique que le Liban pose l’arrêt des exécutions des prisonniers comme condition préalable aux négociations. "Nous devons négocier à partir d’une position de force et non en pleurnichant ou en suppliant...," a-t-il dit. "Pleurnicher ne nous mènera nulle part. Il reste un espoir que nos soldats rentrent dans leur famille, mais il faut nous en montrer dignes." Note : * L’Alliance du 14-Mars (2005) est une coalition politique libanaise regroupant les personnalités et mouvements politiques qui ont pris part à la Révolution du Cèdre ; suite à l’assassinat, le 14 février 2005, de l’ancien Premier ministre Rafiq Hariri (Wikipedia). Al-Akhbar 23 septembre 2014 Traduction : Dominique Muselet Info-Palestine 25 septembre 2014 En Syrie, les USA n’ont pas visé l’ÉI, mais des installations pétrolières L es États-Unis et des membres du CCG ont bombardé la Syrie depuis 2 jours, officiellement afin de détruire l’Émirat islamique. Les bombardements ont touché principalement Raqqa, dont l’Émirat is- lamique s’était déjà retiré [1], et 12 raffineries. Selon l’Observatoire syrien des Fresh Juice • Smoothies • Slushes • Vitamins • Supplements • Herbal Remedies • Elixirs Droits de l’homme (OSDH, une officine du MI6 britannique tenue par des Frères musulmans), ces bombardement n’auraient tué que 14 jihadistes, dont probablement aucun ne ressort de l’Émirat islamique. AYE 5 S TAR Herbs & Vitamins Juice Bar es autorités mexicaines ont confirmé mercredi qu’un député et son assistant avaient été enlevés, assassinés et que leurs corps avaient été brûlés dans l’ouest du pays, un crime qui intervient alors que le gouvernement assure que la criminalité est en baisse, rapporte l’AFP. Le député fédéral Gabriel Gomez Michel, membre du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI, au pouvoir) et l’un des ses assistants ont été enlevés lundi en plein jour dans le véhicule qui les menait vers l’aéroport de Guadalajara, deuxième ville du Mexique et capitale de l’Etat de Jalisco. Mardi matin, les autorités de l’Etat voisin de Zacatecas avaient trouvé deux cadavres "presque entièrement calcinés" dans un véhicule "complètement détruit et brûlé". Les autorités judiciaires de cette région ont confirmé mercredi la crainte exprimée la veille que "les corps des personnes trouvées dans l’Etat du Zacatecas sont ceux du député fédéral Gabriel Gomez Michel et de son accompagnateur Heriberto Nunez Ramos". Gomez Michel, 49 ans, était pédiatre et continuait d’exercer sa profession. Il avait été maire de la petite ville de El Grullo entre 2010 y 2012. Le procureur du Jalisco, Luis Carlos Najera, a assuré que selon les premiers éléments de l’enquête, le député "n’avait jamais exprimé la moindre crainte" ou évoqué de menaces le concernant. Il s’agit du "modus operandi classique des groupes de la délinquance organisé", a expliqué mercredi le procureur du Zacatecas, Arturo Nahlo sur Radio Formula. "Un groupe de quatre ou cinq véhicules l’intercepte avant l’arrivée à l’aéroport ; plusieurs personnes armées en descendent et l’emportent", a-t-il expliqué en racontant ce que des caméras de surveillance avaient enregistré. L’Etat mexicain du Jalisco, situé sur le Pacifique, et sa capitale Guadalajara, une ville de 4,5 millions d’habitants, sont une zone d’intense activité des cartels de la drogue. FRIT Par Al-Akhbar Mexique: un député et son assistant enlevés, assassinés puis brûlés • Breakfast • Lunch • Dinner • Fritaille Gran Pan-Pan Rice FOR SALE: Wholesale & Retail 718.421.6031 1358 Flatbush Ave. (between E. 26th & Farragut Rd.) Brooklyn, NY 11210 Vol. 8 • No. 12 • Du 1er au 7 Octobre 2014 Le groupe criminel local "Jalisco Nouvelle Génération" et le cartel de Sinaloa s’y disputent le contrôle de la zone, stratégique pour le trafic de drogue vers les Etats-Unis, et on y enregistre de nombreux crimes spectaculaires. En février, au moins 17 cadavres avaient été découverts dans des fosses clandestines au sud de Guadalajara. En mars 2013 le responsable du tourisme du Jalisco, José de Jesús Gallegos, avait été tué par balles. A New York, où il participa à l’Assemblée générale des Nations unies, le président mexicain Enrique Peña Nieto a assuré que lors du premier semestre de cette année le nombre d’homicides avait baissé de 29% par rapport à la même période de 2012. Les hommes politiques locaux ont souvent été la cible d’attaques et de menaces depuis le lancement en 2006 de la guerre contre les narcotrafiquants par l’ex-président Felipe Calderon et qui a fait plus de 80.000 morts depuis. Au moins 30 maires ont été assassinés depuis cette date, mais les attaques contre des responsables ou parlementaires fédéraux sont rares. La voix de la Russie 25 septembre 2014 [1] « Les États-Unis et le CCG bombardent des objectifs inconnus en Syrie », Réseau Voltaire, 23 septembre 2014. Réseau Voltaire 25 septembre 2014 Immaculeé Bakery & Restaurant 2 Locations en Brooklyn Spécialités Catering for all occasions Call for Delivery Le député fédéral Gabriel Gomez Michel, membre du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI, au pouvoir) 1347 Flatbush Avenue (bet. Foster Ave. & E. 26th St.) Brooklyn, NY 11226 718-975-0915-6 • Pâtés • Pain • AK-100 • Gâteaux • Jus citron • Bonbon amidon • Bouchées • Cornets • Pain patate (sur commande) • Bouillon (chaque samedi) • Soupe (chaque dimanche) 1227 Nostrand Avenue (entre Hawthorne & Winthrop) Tél: 718.778.7188 1411 Nostrand Avenue (entre Linden & Martense) Tél: 718.941.2644 Haiti Liberté/Haitian Times 17 200 millions de personnes menacées par la pauvreté en Amérique latine Par Aline Timbert La pauvreté, qui touche actuellement 133, 7 millions de Latino-Américains, pourrait atteindre 200 millions d’autres personnes considérées comme vulnérables (soit un peu plus d’un tiers de la population régionale) devant l’impact d’une quelconque crise, c’est la sonnette d’alarme tirée par le programme des Nations unies pour le développement (PNUD). L a population vulnérable dont les revenus sont estimés entre 4 et 10 $ par jour a augmenté en passant de 35 % en 2000 à 38 % en 2012, ce sont les chiffres révélés par l’étude PNUD intitulée « Profil des couches sociales en Amérique latine : pauvres, vulnérables et classes moyennes », et présentée au Salvador fin août. L’étude met l’accent sur le fait que ces personnes n’ont pas réussi à atteindre la classe moyenne (individus qui perçoivent entre 10 et 50 dollars de revenus par jour), selon l’ONU, quasi la moitié des individus concernés ont un emploi, parmi eux 54 % sont des travailleurs informels et 49,6 % n’ont aucun accès aux services médicaux, 53 % n’ont aucun contrat de travail et 46,1 % ne perçoivent aucune pension. Malgré le risque de voir des millions de personnes sombrer à nouveau dans la pauvreté, l’organisme a souligné un point positif, à savoir la réduction de la proportion de personnes vivant dans une situation de pauvreté avec des revenus inférieurs à quatre dollars par jour. De 42 % en 2000, ce chiffre est tombé à 25 % en 2012 (133,7 millions d’habitants contre 189,2 millions de personnes). La classe moyenne qui, en 2000, représentait 21,9 % de la population englobe aujourd’hui 34,3 % des habitants du continent latino-américain, soit environ 181,2 millions de personnes. Entre 2000 et 2012 le Pérou a été le pays où la classe moyenne a le plus progressé avec 19,1 % tandis que la Bolivie a enregistré la plus grande réduction relative à la pauvreté, cependant le taux de population vulnérable est lui aussi en croissance. Les pays qui ont le plus réduit la pauvreté en voyant la classe moyenne se développer sont le Chili et l’Argentine, a contrario la République dominicaine est le pays qui enregistre la plus grande augmentation de la pauvreté, sa classe moyenne a fortement diminué. « Il est évident que si les pays de la région ne réduisent pas leur vulnérabilité et ne renforcent pas leur capacité de récupération face à la crise financière et aux désastres naturels, ils ne seront pas capables de garantir, et encore moins de poursuivre leur lancée dans le secteur social, économique, mais aussi environnemental », telles sont les déclarations de la sous-secrétaire générale à l’ONU et directrice du PNUD pour l’Amérique latine, Jessica Faieta. Selon Personnes collectant des ordures à la Chureca, la plus grande déchetterie d’Amérique du sud située au Nicaragua et où de nombreuses personnes vivent. © END Au Pérou, la lutte contre la pauvreté est donc l’un des principaux défis de ce pays dont l’économie est pourtant en pleine croissance depuis plusieurs années. elle, le rythme de la progression sociale et économique, comme dans toutes les autres régions, est plus lent actuellement que lors de la décennie antérieure : « Il est évident que les mêmes politiques ne vont pas produire les mêmes effets qu’avant. Plus que jamais la région doit investir dans la protection sociale universelle, particulièrement dans les périodes très critiques de la vie des Latino-Américains comme c’est le cas des enfants, des plus jeunes et des anciens ». La fonctionnaire de l’ONU a affirmé qu’au-delà de la croissance économique, qui est bien sûr essentielle, il s’agit également de bien gérer les finances publiques qui permettent aux différents pays de financer leur politique sociale. L’absence de protection faciale pourrait freiner la réduction de la pauvreté selon cette analyse « non seulement au sein des pays d’ Amérique latine et des Caraïbes, mais aussi dans toutes les régions du monde, le rythme du progrès social et économique est plus lent que durant la précédente décennie ». Sur les chiffres qui ont été analysés, il apparaît que, 20,2 % de la population âgée entre 15 et 24 ans ne travaillent pas et n’étudient pas. La proportion la plus forte est enregistrée au Guatemala avec 25,1 %, à l’opposé l’Uruguay et le Pérou enregistrent une moyenne de 15 %. Si l’on prend l’exemple du Pérou, il s’agit du pays qui enregistre la plus forte croissance de sa classe moyenne en Amérique latine, une situation qui s’explique en majorité par la croissance Suite de la page (20) Nicolas Maduro.. cains et caribéens (CELAC), qui s’est renforcée au Sommet de Santiago du Chili, de La Havane et bientôt à celui prévu à San José de Costa Rica, en janvier prochain. Ce scénario, a-t-il ajouté, constitue un nouveau régionalisme auquel l’Amérique latine se joint avec optimisme et, sur la base de cette expérience, des formes apparaissent pour aller vers l’établissement d’une feuille de route en vue de la refondation de l’Organisation des Nations Unies. Plus loin, le président vénézuélien a réaffirmé la condamnation, par son pays, du blocus des États-Unis contre Cuba, qu’il a qualifié « d’anachronisme de la Guerre froide ». « Président Barack Obama, quand saisirez-vous l’occasion de rentrer dans l’Histoire en décrétant une fois pour toutes la levée du blocus criminel économique et la persécution exercée contre Cuba ? », a-t-il demandé. Par ailleurs, il a mentionné, d’autres causes qui bénéficient d’un soutien international comme la solidarité envers l’Argentine contre l’agression des fonds vautours. 18 Le président Maduro a précisé que son pays porte une attention particulière à l’agenda post-2015 et à la réalisation des Objectifs du millénaire. « Je peux vous dire que dans notre Patrie vénézuélienne, dans le Venezuela bolivarien de notre commandant Hugo Chavez, qu’après d’immenses efforts, nous avons atteint pratiquement tous les objectifs du millénaire. » Il a souligné les avancées économiques et sociales qui se consolident depuis le début du siècle, bien que son pays ait dû faire face à « un harcèlement permanent, à une conspiration permanente des forces de l’empire et des forces alliées à l’empire étasunien, qui a tenté à plusieurs reprises de renverser la démocratie ». Le président vénézuélien a également évoqué les problèmes qui frappent actuellement l’Humanité, comme la menace de l’épidémie d’Ébola. « Si ce monde et notre système des Nations Unies faisaient preuve d’un peu plus de rationalité humaine, au lieu d’envoyer des drones, des missiles et des bombes pour détruire Gaza, ou pour bombarder les peuples d’Irak et de Syrie, Haiti Liberté/Haitian Times économique. L’étude signale néanmoins que 60 % des travailleurs sont informels et parmi la population pauvre ce chiffre atteint 90 % des individus. La réduction de la pauvreté est due à 71,6 % à la croissance économique et à 28,4 % à l’action redistributive de l’État. Dans ce pays d’Amérique du Sud, seuls 21 % des adultes majeurs perçoivent une pension contributive ou pas. 40 % des Péruviens (appartenant au secteur le plus vulnérable de la société) en situation de précarité risque de retourner à la pauvreté selon le PNUD. William Pleitez, économiste au PNUD a déclaré que l’une des thèses centrales de ce rapport est que l’Amérique latine et les Caraïbes sont les deux régions en développement qui affichent des niveaux élevés de développement humain; cependant, elles sont aussi soumises à une plus grande vulnérabilité qui s’explique par les inégalités, la migration, la violence, les catastrophes naturelles et les inégalités entre les sexes. La Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) a revu à la baisse, le mois dernier, ses prévisions de croissance annuelle pour la région passant de 2,7 % à 2,2 % par rapport à 2013. Les raisons sont la faiblesse de la demande extérieure et une demande interne également en berne. Source: ActuLAtino –09/09/2014 Voie bolivarienne 25 septembre 2014 nous pourrions concentrer nos efforts à apporter notre aide pour faire face à cette menace réelle. » Plus loin, il a condamné les manifestations de terrorisme sous toutes ses formes. Concernant la situation au Moyen-Orient, il a proposé de convoquer les gouvernements souverains de la République islamique d’Iran, d’Irak, de Syrie, du Liban, de Jordanie, d’Égypte, de la région, afin d’établir une stratégie politique, militaire, culturelle, de communication, intégrale, accompagnée par le Conseil de Sécurité de l’ONU. « Le reste est démentiel, le reste est une folie ! », s’est-il exclamé. Au début de son intervention, il a remercié l’Assemblée générale des Nations Unies, tous les gouvernements, ainsi que les divers organismes du Système des Nations Unies pour l’hommage émouvant qui a été rendu, de façon simultanée, à Genève et dans d’autres lieux dans le monde, au commandant Hugo Chavez, qu’il a qualifié d’« être humain extraordinaire qui a toujours brandi les drapeaux de la cause de la paix, de l’égalité, du respect de nos peuples ». Granma 29 septembre 2014 Suite de la page (20) (ONU....) sont pris aux moyens de subsistance des Syriens, à leur forces armées, à leurs écoles, leurs universités, leurs hôpitaux, leurs mosquées, leurs églises, leurs monuments historiques, leurs lieux de travail, leurs maisons… Ces opérations terroristes n’ont même pas épargné les missions diplomatiques, les journalistes étrangers, les forces de maintien de la paix travaillant au sein de l’UNDOF [Force des Nations Unies chargée d’Observer le Désengagement] et les convois humanitaires ! Autant d’actes criminels qui n’auraient pas eu lieu si les groupes terroristes n’avaient été soutenus par des gouvernements et des États membres de cette Organisation internationale qui les ont couverts médiatiquement et diplomatiquement, les ont financés, armés, entraînés, accueillis et protégés ; leurs aéroports s’étant transformés en salons de réception pour ces tueurs avant de les diriger vers la Syrie en leur permettant de traverser illégalement leurs frontières avec mon pays. Dans une lettre adressée le 28 août 2014 au Président du Conseil de sécurité et au Secrétaire général, le gouvernement syrien s’est félicité de l’adoption de la Résolution 2170 [1] concernant spécifiquement la lutte contre Daech, Jabhat al-Nosra et toutes les personnes, organisations, institutions ou entités liées à Al-Qaïda sévissant sur les territoires de la République arabe syrienne et de l’Irak, pays frère ; assurant de son total engagement dans le cadre du respect de la souveraineté nationale et des conventions internationales. Et ceci, car cette résolution est en concordance avec la position de la Syrie opposée au terrorisme sous toutes ses formes. La Syrie a également déclaré sa volonté et son entière disposition à coopérer à une coalition régionale « ou » internationale qui bénéficieraient d’une légitimité internationale pour lutter contre le terrorisme, d’autant plus qu’elle a dû se battre et se bat toujours contre le terrorisme des deux organisations nommées « État Islamique en Irak et au Levant [EIIL ou Daech] et Jabhat al-Nosra ainsi que d’autres organisations terroristes que le Comité du Conseil de sécurité faisant suite aux résolutions 1267 [2] n’a malheureusement pas inscrites sur sa liste en raison de l’opposition de certains de ses États membres ; le « Front islamique » [3] étant un exemple parmi d’autres. La Syrie est fermement déterminée à poursuivre la guerre qu’elle mène depuis des années contre le terrorisme takfiri sous toutes ses formes et elle appuiera tout effort international sincèrement engagé dans la lutte contre le terrorisme de n’importe quelle façon qu’il se manifeste, quel que soit le nom qu’il se donne et quels que soient les dangers qu’il représente, à condition que cet effort épargne la vie des civils innocents, respecte la souveraineté nationale et soit conforme aux chartes internationales. Ceci étant dit, nous affirmons que la participation d’Israël à ce qu’on appelle « la Coalition contre Daech » sape sa crédibilité et que l’avion syrien qu’il a abattu - pendant qu’il effectuait son devoir national en ciblant des éléments d’organisations terroristes telles que Daech, Jabhat al-Nosra et leurs dérivées, lesquels ont attaqué les Forces de l’UNDOF et ont pillé leurs équipements [4] - confirme ce que nous disons depuis longtemps quant à l’existence d’une alliance israélienne avec des organisations terroristes affiliées à Al-Qaïda et à d’autres. l’Organisation des Nations Unies est la principale instance internationale susceptible de coordonner et de renforcer les efforts internationaux visant à éliminer la menace du terrorisme contre la paix et la sécurité du monde, la sécurité et la stabilité des États, et le bien-être des peuples. Mais le succès de nos efforts exige d’éloigner tout ce qui pourrait saper le rôle et la crédibilité de l’Organisation des Nations Unies, comme la politisation de la question de la lutte contre le terrorisme, les tentatives de disculpation des auteurs d’actions terroristes, la distinction entre un terrorisme « halal » et un terrorisme « haram » ou encore, entre terrorisme « modéré » et terrorisme « extrémiste ». Le terrorisme est terrorisme où qu’il s’exerce et quel qu’en soit l’auteur ! Et dans la guerre contre le terrorisme il est impensable que les coalitions comptent, aux premiers rangs, des États qui ont été et demeurent les principaux soutiens du terrorisme et des terroristes qu’ils ont accueillis, financés et armés ; avec, parmi ceux-là, des États comme la Turquie, le Qatar et l’Arabie Saoudite devenus les principales portes ouvertes au transfert des terroristes en Syrie et en Irak. Pour finir, la délégation de mon pays affirme son soutien à la résolution 2178 [5] adoptée aujourd’hui par le Conseil de sécurité après une longue attente. Elle affirme aussi que les frappes militaires contre les organisations terroristes n’atteindront pas les objectifs fixés si elles sont menées en contradiction avec les conventions internationales, sans la coopération et la coordination des gouvernements des pays concernés, et sans l’obligation des États incitant et soutenant le terrorisme de cesser ces pratiques qui constituent une menace pour la paix et la sécurité internationales. Monsieur le Président, La délégation de la République arabe syrienne est convaincue que Transcription et traduction par Mouna Alno-Nakhal LGS 28 septembre 2014 Merci, Monsieur le Président Docteur Bachar al-Jaafari Délégué permanent de la Syrie auprès des Nations unies 24/09/2014 !» Notes : [1] Résolution 2170 ou « Stop ISIS http://www.un.org/News/Press/ docs/2014/sc11520.doc.htm [2] Comité du Conseil de sécurité faisant suite aux résolutions1267 (1999) et 1989 (2011) concernant Al-Qaida et les personnes et entités qui lui sont associées www.un.org/french/sc/committees/1267/ [3] Syrie : Lexique de la terreur en prévision de Genève II ! http://www.mondialisation.ca/syrie-lexique-de-la-terreur-en-prevision-... [4] Syrie : Les Israéliens jouent avec le feu et l’ONU se contente d’observer ! http://www.mondialisation.ca/ syrie-les-israeliens-jouent-avec-le-feu-e... [5] RÉUNI AU PLUS HAUT NIVEAU, LE CONSEIL DE SÉCURITÉ DEMANDE AUX ÉTATS MEMBRES DE SE MOBILISER CONTRE LES COMBATTANTS TERRORISTES ÉTARNGERS. Il envisage d’élargir à ces individus le régime de sanctions visant AL-Qaida http://www.un.org/News/fr-press/ docs//2014/CS11580.doc.htm Suite de la page (20) Sommet... nature vont accepter des engagements pour changer la logique pour sauver la planète? Depuis notre Amérique, monsieur le Président, nous, nous élevons notre protestation et notre indignation devant ces modèles qui maintenant essaient de s’appeler "économie verte". Monsieur le Président, nous sommes les fils de la Pacha mama, depuis l’Amérique du Sud, nous disons: Nous regardons avec une voix respectueuse, avec un regard respectueux, les changements qui ont besoin d’un modèle qui doit être assumé de façon urgente par toute l’humanité. Nous saluons l’invitation à cette réunion sur le changement climatique et nous disons à nouveau, comme l’a dit notre commandant Chavez à Copenhague, nous écoutons la voix de la rue, les cris des peuples de Copenhague il y a cinq ans quand ils disaient: "Si nous voulons changer le climat, changeons le système" retentissent encore. Nous écoutons la voix des peuples qui ont marché dimanche dernier à New York et disaient: "Des actions maintenant! Plus de mots!". Nous, depuis la République Bolivarienne du Venezuela, nous nous engageons à continuer à défendre les droits des peuples à ce que le système change pour pouvoir préserver la vie sur la planète. Merci beaucoup, chers camarades. Traduction par Françoise Lopez Cuba Si France Provence 29 septembre 2014 Vol. 8 • No. 12 • Du 1er au 7 Octobre 2014 Suite de la page (14) morale. L’élite morale de ce pays se bat contre l’élite économique afin de diminuer la terrible et cruelle inégalité sociale de notre société. Et vous Marina, vous n’en faites plus partie. NdT *Toucans : référence à l’oiseau brésilien choisi pour emblème par le premier parti de la droite brésilienne, le PSDB, et qui sert à désigner ses membres. ** Fernando Henrique Cardoso : dernier Président de droite, dont le successeur a été battu par Lula en 2003. ***Chico Mendes : militant syndicaliste représentant les seringueiros, ouvriers chargés de recueillir le latex – milieu dont est aussi issue Marina Silva -, assassiné en 1988 par les hommes de main d’un grand propriétaire foncier. son cas nécessite. Donc, qu’il s’agit à Port-Au-Prince ou à Petit-Goâve, le pouvoir tetkale-kaletet MartellyLamothe utilise la violence pour écraser les manifestations populaires, revendiquant leur départ à la tête du pays pour toutes les dérives commises par ce pouvoir telles : la violation de la Constitution, le refus catégorique d’organiser des élections depuis plus de 3 ans, l’arrestation d’un député en fonction, la persécu- tion politique contre les opposants politiques, la volonté manifeste de rétablir la dictature en Haïti entre autres. LAND FOR SALE BANK OWNED FARM LIQUIDATION! 10acres - $39,900 Beautiful views, fields, woods, stonewalls! Ideal country setting just 3hrs NY City and ½ Albany! Terms avail! 888-9058847 NewYorkLandandLakes.com Great Fishing, Crabbing, Kayaking. Custom Homes. www.oldemillpointe. com 757-824-0808 Traduit par Pedro da Nóbrega Edité par Fausto Giudice Tlaxcala 11 septembre 2014 Suite de la page (3) couteaux dont deux se trouvent dans un état très grave. Dieuseul Mondor, un membre de MOPOD s’est fait hospitaliser pour recevoir les soins Classified Directory Tel: 718-421-0162 [email protected] AUCTIONS Buy or sell at AARauctions.com. Contents of homes, businesses, vehicles and real estate. Bid NOW! AARauctions.com Lights, Camera, Auction. No longer the best kept secret. HELP WANTED AIRLINE CAREERS begin here Get FAA approved Aviation Maintenance Technician training. Financial aid for qualified students – Housing available. Job placement assistance. Call AIM 866-296-7093. AUTO DONATIONS Donate your car to Wheels For Wishes, benefiting Make-A-Wish. We offer free towing and your donation is 100% tax deductible. Call (855) 376-9474 HELP WANTED $8,000 COMPENSATION. EGG DONORS NEEDED. Women 21-31. Help Couples Become Families using Physicians from the BEST DOCTOR'S LIST. Personalized Care. 100% Confidential. 1-877-9-DONATE; 1-877-936-6283; www.longislandivf. com CAREER TRAINING POST 9/11 G.I. 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C’était à Copenhague, Danemark, où étaient présents 119 chefs d’Etat et de gouvernement et je m’en souviens très bien car j’y assistai en qualité de chancelier accompagnant notre leader éternel Hugo Chavez qui, avec d’autres leaders du continent parmi lesquels le président Evo Morales, prit des positions claires et fermes en faisant entendre la voix de nos peuples. Aujourd’hui, le changement climatique continue avec des conséquences de plus en plus dévastatrices, menaçant de détruire totalement la vie sur la planète et malheureusement, nous ne voyons pas encore le bout du tunnel. La crise de l’environnement dont nous souffrons est définie par une réalité alarmante, tandis que tous les facteurs qui influent sur la destruction de la planète avancent de plus en plus vite et que les mesures nécessaires de contrôle de l’environnement qui ne peuvent être différées continuent à ne pas être prises. La nature vient nous donner des signes clairs de la gravité des choses mais les puissants du monde ne font rien d’autre que l’agresser systématiquement. Cette crise environnementale, conséquence des actions de l’être humain, fait surtout partie de la crise d’un modèle de civilisation capitaliste basé sur des schémas de production et de consommation insoutenables qui provoque inégalités, injustice, pauvreté et destruction de la planète. Le capitalisme a ignoré pendant des décennies la capacité de charge et de renouvellement de la nature, les lois de la thermodynamique et de l’entropie. Dans la logique capitaliste, la croissance économique est incompatible avec la survie de la planète, la logique d’exploitation du capital est simplement insoutenable. Aujourd’hui, 20% des pays les plus riches du capitalisme consomment 84% de l’énergie du monde, polluant la planète et détruisant son équilibre. Ce sont ces puissances pollueuses qui maintenant veulent brandir les drapeaux de l’écologie pour gagner de l’argent avec la pollution, donner un prix aux émissions et échanger comme ils savent le faire contre de l’argent le droit de polluer ce monde. Nous voyons avec stupeur comment les principaux responsables du changement climatique et de ses terribles conséquences manquent de la plus petite volonté politique pour arrêter et renverser un mal de dimension planétaire provoqué par les grandes corporations économiques et financières mondialisées. Il faut que nous ayons de la mémoire. Il y a déjà 22 ans, George Bush père à l’apogée de la l’arrogance Nicolas Maduro impériale du monde unipolaire, nous dit à Rio de Janeiro – je cite – "Notre style de vie n’est pas négociable" et il le dit en réponse à ceux qui réclamaient des actions concrètes contre le changement climatique déjà pour cette année 1992. Mais il y a aussi exactement 22 ans, le 12 juin 1992, depuis Rio de Janeiro, le commandant cubain et Latino-américain Fidel Castro nous indiquait – je cite – "Une importante espèce biologique risque de disparaître à cause de la rapide et progressive disparition de ses conditions naturelles de vie, l’homme". Maintenant, nous devons prendre conscience que ce problème, 22 ans après, s’est aggravé. Si hier, il était tard, bientôt, il sera trop tard même si certains sont gênés qu’on rappelle ce que disent les diagnostics scientifiques les plus conservateurs, il faut le dire ici clairement, nous ne pouvons pas continuer à nous abriter derrière un modèle de développement qui porte atteinte de façon drastique aux conditions de vie de l’homme et met en danger l’existence des futures générations. David Orr, professeur de l’Université Oberlin College et conseiller du président Barack Obama a déclaré au début de cette année ce qui suit – je cite – "Bien avant que la crise climatique soit le plus grand échec de marché qu’on ait vu, le monde a été un énorme échec politique et gouvernemental" en faisant allusion aux logiques qui se sont imposées à partir des années 80 du siècle dernier selon lesquelles nous devrions réduire à rien les responsabilités des états et élargir à l’infini le cours des capitaux et des marchés. Face à ce sombre scénario dans lequel se mélangent l’apathie et l’impuissance, la préoccupation et l’indolence, il est plus opportun que jamais de rappeler ce que nous dit la sagesse Amérindienne de notre Amérique du Sud – je cite – "Tu ne te rendras compte que tu ne peux pas manger l’argent que quand le dernier arbre sera mort, le dernier ruisseau empoisonné et le dernier poisson attrapé." Dans ce contexte, dans l’optique de ce qu’on appelle le monde industrialisé que nous propose-t-on maintenant que nous, les pays du Sud, passons à l’économie verte? Les pays industrialisés, avec ces propositions, non seulement portent atteinte au droit au développement de nos pays mais veulent déguiser les mêmes formules capitalistes en brandissant les drapeaux des mouvements écologistes et environnementaux. La République Bolivarienne du Venezuela réaffirme son engagement à avancer dans une planification complète qui prend en considération les trois piliers fondamentaux du développement écologique soutenable avec une conception de l’économie sociale et écologique. Le Venezuela aujourd’hui soutient 70% de sa demande d’énergie avec l’hydro-électricité et possède 60% de son territoire sous protection administrative. Plus de 222 zones protégées préservant 58 millions d’hectares de forêt comprenant des parcs nationaux, des réserves de biosphère et des réserves pour la faune. La conservation des forêts vénézuéliennes se traduit par une économie d’émissions de 12 221 millions de tonnes de CO2 qui permet de diminuer la perte de la couverture boisée, jour après jour, de plus de 50%. Le Venezuela, monsieur le Président, a eu la joie de recevoir dans notre Patrie les délégations du PreCop-Social, plus de 300 délégués de 135 organisations et mouvements sociaux de 71 pays qui ont approuvé la déclaration de Margarita. Monsieur le Président, il est impossible d’éviter le danger imminent et nous le disons depuis le Venezuela, d’un effondrement climatique qui est déjà en marche. Un de ses signes les plus évidents est le terrible phénomène du changement climatique, le grand défenseur et penseur allemand Walter Benjamin le découvrira au sujet de la domination du capital dans les années 30 du XX° siècle. Jusqu’à quand va-t-on nous proposer des solutions capitalistes avec le vieux modèle destructeur pour donner des réponses aux très graves problèmes qui se sont créés ces 100 dernières années? Qui peut croire – pour prendre un exemple éloquent – que les corporations transnationales peuvent se transformer d’un jour à l’autre en acteurs du sauvetage de la planète? Ceux qui mercantilisent la vie humaine et la Suite à la page (18) urant son intervention au segment du haut niveau de la 69e Période de sessions de l’Assemblée générale, le président du Venezuela, Nicolas Maduro, a appelé à la transformation et à la modernisation de l’ONU « Aujourd’hui, la situation des régions est très différente de ce qu’il était en 1945. C’est un autre monde », a précisé le président. « La Charte des Nations Unies est réellement l’un des plus beaux poèmes que l’on puisse lire ; elle est réellement devenue un instrument ignoré, oublié, dont les objectifs fondamentaux sont violés de façon permanente », a-t-il dit, ajoutant que les Nations Unies doivent s’adapter à un monde multipolaire, multicentrique et multipolaire, avec de nouveaux Le président du Venezuela, Nicolas Maduro acteurs, des pays et des régions émergents, qui ont une voix et leurs propres pensées, et qui veulent être respectés. Maduro a souligné le moment historique que vit l’Amérique latine au 21e siècle et sa recherche de l’intégration. Il a mentionné l’importance de l’Alliance bo- livarienne pour les peuples de Notre Amérique (ALBA), dont le 10e anniversaire approche. « Modestement, celle-ci a joué un rôle important dans la construction d’un nouveau modèle social et économique », a-t-il signalé. Il a fait référence à l’alliance Petrocaribe, composé par 18 pays : un des projets qui illustre le mieux ce que pourrait être un monde de paix, de justice, de solidarité, de coopération et de complémentarité.« Un autre monde est possible et nous le démontrons dans Notre Amérique », a-t-il dit, après avoir souligné la création de l’Union des Nations sud-américaines (UNASUR) et ses articulations avec le reste du monde. Il a également mentionné la Communauté des États latino-améri Suite à la page (18) ONU : Intervention de la Syrie suite à l’adoption de la résolution 2178 Par Bachar al-Jaafari et à combattre sur le terrain ! Monsieur le Président, Je vous remercie pour avoir eu l’initiative de cette importante réunion impulsée par l’empressement de certains intervenants sur la scène internationale à faire face au terrorisme contre lequel nous avons été les premiers à mettre en garde et avons appelé à le contrer et à l’éradiquer, avant qu’il ne se propage, ne soit exploité, et ne Monsieur le Président, Les opérations terroristes, commises sur le territoire syrien par des combattants étrangers engagés dans des guerres par procuration menées pour d’autres, ont ciblé la tolérance qui caractérise sa civilisation millénaire enracinée dans l’humain et dans la pierre. Elles ont ciblé ses institutions, ses infrastructures, ses services publics et s’en Suite à la page (18) Docteur Bachar al-Jaafari soit enfin reconnu comme une véritable menace après une longue période de déni. Un terrorisme que nous avons été les premiers à réellement affronter AROMARK SHIPPING SPECIALIZES IN SHIPPING FULL CONTAINER LOADS WITH PERSONAL EFFECTS, HOUSEHOLD GOODS, COMMERCIAL CARGO, CARS, TRUCKS, BUSES FROM NY PORT TO HAITI EVERY WEEK, SAILING TIME 10 to 12 DAYS. IS YOUR DIRECT CONNECTION TO HAITI YON KONEKSYON DIREK POU HAITI EVERY FRIDAY FROM 8 AM TO 3.30 PM WE RECEIVE CARS, TRUCKS, BUSSES IN RED HOOK MARINE TERMINAL 143 VAN BRUNT ST. BROOKLYN, NY 11231 (CORNER HAMILTON AVE & VAN BRUNT ST) EXIT 26 ON BROOKLYN QUEENS EXPRESSWAY FROM VERRAZANO BRIDGE ONE CALL DOES IT ALL BOOKING, TRUCKING & SHIPPING TO PORT-AU-PRINCE. Please call GABRIEL or ROBERT: 973-690-5363 20 Haiti Liberté/Haitian Times Fax: (973) 690-5364 Email: [email protected] www.HaitiShipping.com Vol. 8 • No. 12 • Du 1er au 7 Octobre 2014