Le quotidien

Transcription

Le quotidien
www.lematin-dz.com
Libérez Mohamed Benchicou
et Ghoul Hafnaoui
www.presse-alg-libre.com
Pétition pour
la libération
de Mohamed
Benchicou et
Hafnaoui
Ghoul
LA DELEGATION DU COMITE POUR LA LIBERATION
DES JOURNALISTES EMPRISONNES TEMOIGNE A L’ETRANGER
LES PROCES
SONT POLITIQUES
DAB
Hier au siège
de RSF. De
gauche
à droite : Omar
Belhouchet,
Fatiha
Benchicou,
Ali Yahia
Abdennour
et Robert
Ménard.
> Paris : la délégation du Comité pour la libération des journalistes incarcérés,
l’épouse de Mohamed Benchicou, Me Ali Yahia Abdenour et le président de RSF
ont expliqué les motifs politiques du procès du directeur du Matin, de Ghoul
Hafnaoui et des délégués du mouvement citoyen.
> Bruxelles : Cette délégation se rendra aujourd’hui pour dénoncer la
machination du Pouvoir dans une conférence-débat initiée par la
Fédération internationale des journalistes.
> Rome : La Fédération nationale des journalistes italiens a demandé au
Président italien d’inscrire dans les entretiens qu’il aura aujourd’hui avec
Bouteflika la question des atteintes à la liberté de la presse.
(Lire pages 2 à 7)
LE DEVOIR DE VERITE — ISSN 1111-1100 — n° 3754 jeudi 24 juin 2004 — Prix : 10 DA - 0,80 €
Le directeur du journal algérien
Le Matin, Mohamed Benchicou, a été
injustement condamné à deux ans de
prison, le 14 juin 2004, et à une amende de 20 millions de dinars (200 000
euros). « Transfert illégal de capitaux
et infraction à la législation régissant le
marché des changes » sont les prétextes fallacieux invoqués par une justice aux ordres pour arrêter Mohamed
Benchicou et faire taire une voix
contestataire.
Arrêté en pleine audience au tribunal et
mis sous mandat de dépôt exécuté
immédiatement, Mohamed Benchicou
est incarcéré à la prison d’El Harrach.
Mohamed Benchicou paie en réalité à
la fois la vigueur du ton de son journal
et le contenu irrévérencieux de son
livre Bouteflika : une imposture algérienne.
Il nous paraît évident que la sanction
prononcée par la justice est une exécution de la menace proférée par le
ministre de l’Intérieur, Yazid Zerhouni,
qui promettait, il y a un an de cela, de
« faire payer » Benchicou.
Cet arbitraire n’est pas isolé. Il procède
d’une politique de mise au pas d’une
presse libre dont la corporation a payé
sa liberté au prix :
— de plus de 70 journalistes assassinés
en moins de dix ans ;
— de dizaines d’emprisonnements de
journalistes ;
— de suspensions de journaux ;
— d’intimidations de toutes sortes et
de harcèlements judiciaires permanents…
Quelques jours avant l’emprisonnement de Mohamed Benchicou,
Hafnaoui Ghoul, correspondant
d’El Djazaïr News à Djelfa (Sud algérien), représentant de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme, a
été arrêté et emprisonné pour avoir
exercé son métier d’informer sur les
abus des autorités régionales.
De nombreuses autres arrestations de
journalistes sont malheureusement à
prévoir dans les jours à venir.
La répression de la liberté de la presse
n’est pas nouvelle. Elle reprend de plus
belle depuis la récente réélection
d’Abdelaziz Bouteflika à la Présidence
de la République.
Nous, femmes et hommes attachés à la
liberté de la presse et d’expression,
dénonçons ces arrestations. Nous appelons toutes celles et tous ceux qui partagent ces valeurs à se mobiliser pour
la libération des journalistes injustement emprisonnés et l’arrêt de toute
pression et répression à l’encontre de la
presse.
Nous nous constituons en « Comité
pour la liberté de la presse en Algérie »
et appelons toutes les associations, les
partis, les ONG et les citoyens des
deux côtés de la Méditerranée, et audelà, à nous rejoindre dans notre
action.
(Les premières signatures
en pages 6 et 7)
Pétition à adresser à :
[email protected]
Fax : 01.46.04.46.94
[email protected]
Fax : 01.48.91.74.47
E-mail : [email protected]
A
LA
UNE
Libération de Benchicou et
Une conférence a été organisée au siège de RSF
L’opinion internationale alertée
Photo/DAB
A
u siège de Reporters sans
frontières (RSF), les
représentants des éditeurs, du SNJ, et maître Ali Yahia
Abdenour ont dévoilé le caractère politique de la peine infligée
à Mohamed Benchicou et Hafnaoui Ghoul et les menaces
pesant sur Le Matin et la presse.
Il fallait une certaine dose de
courage à Fatiha Benchicou,
épouse du directeur du Matin,
pour s’adresser à la trentaine de
journalistes à la conférence de
presse des éditeurs de la presse
indépendante tenue au siège de
RSF. Parmi les médias représentés, Le Monde, France 3, RFI,
Berbère-TV, Beur-FM, Le Parisien, Radio France-Maghreb,
l’agence de presse italienne
Ansa, Süddetch Zeitung (l’un des
plus grands tirages de la presse
allemande), l’Humanité, beaucoup de correspondants de la
presse indépendante et l’APS. Y
assistait également un représentant du Comité de défense des
journalistes (CPJ). Autour de la
table, outre Fatiha Benchicou et
Robert Ménard, la délégation des
éditeurs — Omar Belhouchet (El
Watan), Ghania Khelifi (Le
Matin) et Abda Hadda Hazem
(El Fedjr) —, Rabah Abdellah
du SNJ, Zoubir Souissi, président du Conseil de l’éthique et de
la déontologie, et maître Ali
Yahia Abdenour, avocat de Benchicou et Ghoul. Premier à intervenir, Robert Ménard, président
de RSF, a rapidement balayé les
arguments utilisés pour condamner Mohamed Benchicou, déplorant au passage le fait que des
politiques français ont tenté de
présenter le dernier scrutin présidentiel comme « un modèle de
transparence ». Pour lui, le pouvoir algérien a détourné la justice
de son cours pour construire des
délits et réduire au silence la
presse qui critique le régime. « Il
faut parvenir à obtenir une dépénalisation des délits de presse
comme le stipulent les conventions internationales dont l’Algérie est signataire. C’est ce que
proposent d’ailleurs les Nations
unies. » Et de déplorer au passage le fait que l’Algérie n’accorde de visas que lorsque cela
sert les autorités avant de passer
la parole à Fatiha Benchicou.
« Ces bons de caisse — maître
Yahia Abdenour vous en dira
plus — est un prétexte », lancet-elle d’une voix calme, résolue,
tout en contenant son émotion.
« La peine infligée à Mohamed
Benchicou est très difficile à
vivre par ses deux filles et son
petit garçon qui vient d’entrer en
sixième. Ils se sont retrouvés
brusquement coupés de leur
père. On a eu beau essayer de
cacher la vérité à son fils mais
quand il a fini par l’apprendre, il
n’a pas mangé pendant 24
heures. Il nous a fallu donc gérer
cette situation au quotidien. »
Elle ajoute : « Mohamed Benchicou a bon moral. C’est un
Au siège de RSF à Paris. Rabah Abdellah (SNJ), Fatiha Benchicou, Ali Yahia Abdenour et Robert Ménard.
homme engagé depuis déjà trente
ans et qui n’est pas du genre à
reculer. Avant lui, il y a la
condamnation de Hafnaoui
Ghoul. Si pour chacune des
17 plaintes il est condamné, il
n’est pas sorti d’affaire. Le plus
inquiétant, c’est que les 85 % de
suffrages dont a été crédité Bouteflika ne présagent rien de bon.
C’est pourquoi, il faut démasquer
ces imposteurs qui font croire
que tout va bien en Algérie »,
conclut Fatiha Benchicou, fortement applaudie par les journalistes. Au nom du Matin, Ghania
Khelifi a indiqué que, pour le
collectif du journal, « il ne fait
aucun doute qu’il s’agit d’un
procès politique intenté à Mohamed Benchicou ». Le Matin, at-elle expliqué, s’est opposé à
Bouteflika, non pas en tant que
personne mais en tant que représentant du système. La révélation
de cas de corruption, de cas de
torture, dont celle des jeunes de
T’kout (Aurès), le fait d’avoir
accompagné le mouvement
citoyen en Kabylie, auquel
s’ajoute la publication du livre de
Mohamed Benchicou, ont décidé
le pouvoir à frapper doublement
Le Matin, d’abord en emprisonnant son directeur, ensuite en tentant de l’asphyxier financièrement par le biais du fisc. Ghania
Khelifi a conclu son intervention
par un appel aux confrères français et européens pour exiger la
libération des deux journalistes
et la cessation du harcèlement à
l’endroit de la presse indépendante. Excusant l’absence des
directeurs du Soir d’Algérie,
d’El Khabar et de Liberté qui
animent des meetings en Algérie,
Omar Belhouchet s’est exprimé
en leur nom pour dénoncer la
volonté du Pouvoir de remettre
en cause la liberté de la presse.
« Hafnaoui Ghoul est le premier
cas de journaliste subissant l’ap-
2 LE MATIN N° 3754 jeudi 24 juin 2004
plication du code pénal amendé
en 2001. De mémoire de journaliste, je n’en ai pas vu un totalisant à lui seul 39 plaintes, et non
17. Pis, le directeur de l’hôpital
de Djelfa et celui de la santé,
qu’il a mis en cause dans ses
articles, ont été relevés de leur
fonction par le Pouvoir. Et c’est
sur plainte de ces derniers que
Ghoul s’est retrouvé en prison !
Du jamais vu », s’est-il écrié !
S’agissant de Mohamed Benchicou, Omar Belhouchet a indiqué : « Je vous assure qu’il n’y
a rien de vrai dans cette histoire
de bons de caisse. C’est du
pipeau ! Pour nous, c’est très
clair : c’est le journaliste qui était
visé. Ce sont ses écrits, son livre
qui ont été sanctionnés. Le procès auquel on a assisté ressemblait à un jeu de marionnettes.
C’est la première fois, en violation des lois, qu’on arrête un prévenu comparaissant librement.
En tant que Comité pour la libération de Benchicou, on va tout
faire pour qu’il soit libéré dans
les plus brefs délais. » Ajoutant :
« Tous les jours, des journalistes
reçoivent des convocations, de
fortes pressions s’exercent sur
les correspondants régionaux
afin qu’ils n’informent pas sur
les émeutes sociales qui secouent
le pays. » En réponse aux questions des journalistes, M. Belhouchet a expliqué : « Nous
avons été reçus par les ambassadeurs des pays du G8 à Alger :
leurs pays respectifs sont donc
informés. Nous sommes en
France pour alerter l’opinion
pour que les autorités françaises
bougent. A Bruxelles, nous
allons informer la Commission
européenne et le Parlement européen car l’Algérie est signataire
de l’Accord d’association avec
l’Union européenne dont des
clauses stipulent le respect de la
liberté d’expression et de la
presse. Nous allons leur dire
qu’il y a danger, il y a problème
et que la stabilité de l’Algérie
passe par la démocratie. » Au
nom du Syndicat national des
journalistes, Rabah Abdellah a
abondé dans le même sens.
« Nous en sommes à 250 plaintes
déposées contre les journalistes,
dont certains sont en liberté provisoire. »
Il a affirmé que « la pratique
du métier de journaliste est
menacée parce que le Pouvoir
pousse à l’autocensure du fait
des fortes amendes prévues par
le code pénal ». Ajoutant : « On
condamne des journalistes même
quand ils rapportent des faits au
conditionnel et même s’ils sont
par la suite avérés. Voilà où nous
en sommes dans l’Algérie d’aujourd’hui. » Zoubir Souissi n’a
pas dit autre chose quand il a
accusé le Pouvoir de « vouloir
démanteler l’entreprise Le Matin
(…) et qu’il cherche à imiter
l’exemple tunisien », assurant
que « la presse indépendante est
résolue à mener le combat avec
l’aide des pays du G8 envers qui
Bouteflika a pris des engagements en matière de respect des
libertés ».
L’intervention de maître Ali
Yahia Abdenour était la plus
attendue. Sur les bons de caisse,
il a expliqué qu’il s’agit de
« titres de créances, déposés dans
une banque algérienne et qui ne
peuvent être retirés que dans la
même banque en dinars et non en
devises. Par rapport à la législation en vigueur, le fait de les porter sur soi, même en voyageant
à l’étranger, est légal. Cela ne
constitue pas un délit. Car seules
les Douanes sont habilitées par la
loi à constater l’infraction. Or
elles ont déclaré qu’il n’y a pas
infraction », a souligné l’avocat.
Quant au procès, il a indiqué que
le tribunal n’a même pas tenu
compte des conclusions écrites
déposées par la défense. « En
principe, le tribunal renvoie le
procès dans l’attente de l’examen
des conclusions déposées par la
défense. Or les délibérations ont
duré cinquante minutes pour une
vingtaine d’affaires. Cela veut
dire que celle de Benchicou a été
traitée en moins de trois minutes.
En vérité, la décision de justice
a été prise avant le procès », a
affirmé l’avocat.
Sur un plan plus général, Ali
Yahia Abdenour a affirmé que
« les droits de l’homme et les
libertés sont menacées en Algérie (…) Le ministre de l’Intérieur, M. Zerhouni, est au-dessus
des lois, a tous les droits et il fait
la loi (…) Depuis 1962, les pouvoirs ont été installés en Algérie,
soit par un coup d’Etat militaire,
soit par un coup d’Etat par les
urnes. Car le peuple ne choisit
pas et ne décide pas, on le fait à
sa place à travers des simulacres
de scrutin ». En conclusion,
après avoir dénoncé l’état d’urgence qui permet à ce pouvoir de
limiter le champ politique et
médiatique, l’avocat a souligné
que le pouvoir actuel veut « frapper durement la presse, la faire
taire et à travers elle, frapper
toute la société (…) Dans l’Algérie actuelle, ce régime ne fait
pas qu’abuser du pouvoir, il veut
aussi un abus d’obéissance. Ce
sera difficile mais nous allons
agir pour faire libérer les deux
journalistes et faire cesser les
abus de pouvoir afin que l’Etat
de droit triomphe un jour dans ce
pays ». La délégation sera à
Bruxelles ce jeudi.
En Italie, où le Président Bouteflika effectue ce jeudi une
visite officielle, les journalistes
italiens, a-t-on appris, sont décidés à manifester leur solidarité
avec leurs confrères algériens.
Hassane Zerrouky
A
LA
UNE
Ghoul : vaste mobilisation
A la veille de la visite de Bouteflika en Italie
La Fédération des journalistes italiens interpelle le Président Ciampi
L
Paulo Sirventi
Lunghi,
secrétaire
général de la
Fédération des
journalistes
italiens.
Photo/DR
es organisations de la société civile
italienne passent à l’action à la veille
de la visite d’Etat du Président de la
République algérienne, Abdelaziz Bouteflika. La Fédération nationale des journalistes italiens vient de saisir officiellement
le Président de la République Carlo Azeglio
Ciampi et le Chef du gouvernement Silvio
Berlusconi sur la menace de disparition de
la presse indépendante en Algérie. « Ces
dépassements politico-judiciaires viennent
d’être vérifiés par l’emprisonnement de
Mohamed Benchicou, directeur du journal
Le Matin, et Hafnaoui Ghoul, un journaliste
correspondant dans la wilaya de Djelfa »,
note la Fédération des journalistes italiens
dans un communiqué rendu public hier.
L’initiative vient ainsi couronner un élan
sans précédent de solidarité des acteurs de
la société civile italienne. Des cercles d’intellectuels, des fédérations de travailleurs et
des représentants de ligues des droits de
l’Homme n’ont pas hésité à exprimer leur
indignation suite à l’incarcération arbitraire
des deux journalistes. L’élite italienne, qui
vient ainsi de mandater officiellement la
Fédération nationale des journalistes, exige
de ses dirigeants politiques d’inscrire à
l’ordre du jour des entretiens avec leur
homologue algérien « le thème des droits
civils et de atteintes à la liberté des journalistes, et à la violence exercée contre eux par
les autorités politiques et judiciaires à travers des condamnations orchestrées, excessives et inacceptables ». Cette déclaration
du secrétariat général du syndicat de la
presse italienne est reprise par l’agence de
presse Ansa, un organe d’information
proche du gouvernement de Silvio Berlus-
coni. C’est dire que les atteintes au droit du
citoyen à l’information que subissent en premier lieu les professionnels des médias
réfractaires à la politique du cercle présidentiel ne sont pas passées inaperçues. Toujours dans ce document transmis aux autorités du pays, la Fédération nationale des
journalistes italiens fait part d’une « situation insoutenable de la liberté d’information
en Algérie ». Un fait qui, selon les rédacteurs de ce communiqué, ne peut s’accommoder des conditions de l’Union européenne qui réclame de ses Etats membres
d’exiger des pays tiers, aspirant à engager
une coopération économique, le respect et la
promotion des questions des droits de
l’Homme et des libertés politiques. Pour ce
faire, la société civile italienne, dûment
représentée par la Fédération nationale des
journalistes, compte ainsi revendiquer de
ses officiels d’introduire une demande au
niveau de la Commission européenne pour
actionner l’article 02 de l’accord d’association. Une clause qui pourrait, le cas échéant,
remettre en cause tous les efforts de l’Algérie dans sa stratégie d’ouverture sur l’Europe ; Alger compte en effet énormément
sur Rome. Rome, qui faut-il le rappeler, ne
lui a jamais fermé ses portes au moment où
d’autres capitales européennes refusaient de
cautionner la lutte que menait l’armée algérienne contre les islamistes armés. Cela dit,
la Fédération des journalistes italiens
endosse les déclarations du secrétariat général de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) qui juge « barbares les
condamnations et les actions menées à l’encontre des journalistes algériens critiques ».
Nadir Benseba
Conférence-débat aujourd’hui à Bruxelles
C’
est dans la matinée
d’aujourd’hui que se
tient dans la capitale
belge, Bruxelles, une conférencedébat, à l’initiative du Comité
pour la libération de Mohamed
Benchicou et Hafnaoui Ghoul et
sous la coordination de la Fédération internationale des journalistes (FIJ). Le thème de cette rencontre, qui est fortement soutenue
par le président du Parlement
européen Pat Cox, tourne autour
des libertés de la presse et d’expression en Algérie. La délégation
algérienne, composée des éditeurs
de la presse indépendante, du président du Syndicat national des
journalistes, celui du Conseil de
l’éthique et de déontologie et du
président de la Ligue algérienne
des droits de l’Homme, Ali Yahia
Abdenour, étalera devant l’assistance le parcours de la presse libre
algérienne, les sacrifices de celleci pour la défense des droits de
l’homme et de la citoyenneté et
enfin toutes les pressions politiques que subit cette presse ces
dernières années. La délégation
essayera ainsi de sensibiliser les
parlementaires de divers pays de
l’Europe, nombreux à prendre
part à cette conférence, sur les
questions des droits de l’homme
en Algérie, sachant que l’Algérie
s’apprête à ratifier dans les prochains mois l’accord d’association avec l’Union européenne et
également celui de son adhésion à
l’OMC. L’opportunité est ainsi
donnée pour la délégation algérienne d’expliquer à l’opinion
internationale les atteintes et les
violations des droits des citoyens
par le Pouvoir algérien et interpeller chaque pays afin qu’il fasse
pression sur le gouvernement
algérien et lui exiger le respect des
libertés démocratiques.
D’ailleurs, les membres de la
délégation auront à s’entretenir en
tête à tête avec plusieurs responsables européens. Le premier rendez-vous est donné pour cet
après-midi entre la délégation et
Mme Claude Rénon-Reville, chargée des relations extérieures de la
Commission européenne. Celleci, qui s’occupe spécialement du
dossier Algérie, a montré sa
volonté de s’entretenir avec les
journalistes algériens en déplacement à Bruxelles afin de développer avec eux les questions des
droits de l’homme en Algérie. La
conférence de presse qui s’est
tenue hier à Paris par Reporters
sans frontières (RSF) en présence
des membres du Comité pour la
libération de Benchicou et Ghoul
a regroupé un nombre important
de médias français (télévision,
radio et presse écrite).
Rosa Mansouri
Paulo Sirventi Lunghi, secrétaire général de la Fédération nationale
des journalistes italiens et membre de la FIJ
« Je suis très préoccupé par la situation en Algérie »
La Fédération nationale des
journalistes italiens a
officiellement interpellé le chef
de l’Etat, Carlo Azeglio Ciampi,
et le Chef du gouvernement,
Silvio Berlusconi, sur la situation
de la liberté d’expression en
Algérie. Le syndicat ne compte
pas s’arrêter là, il envisage des
actions de sensibilisation au
niveau de l’Union européenne et
des institutions de l’Europe des
25 pour faire prévaloir en
Algérie le droit à la liberté
d’expression et de la presse.
Le Matin : La situation des
droits de l’Homme en général et
de la liberté d’expression en
particulier a atteint des proportions alarmantes en Algérie
après la condamnation à deux
ans de prison ferme du directeur du journal Le Matin, Benchicou Mohamed, et l’arrestation du journaliste et militant
des droit de l’Homme, Hafnaoui
Ghoul, quelle évaluation faitesvous de ce contexte ?
Paulo Sirventi Lunghi : Je
suis très préoccupé par la situation
des droits de l’Homme, de l’information et de la liberté d’expression en Algérie. J’avais interpellé le Président de la
République,
Carlo Azeglio
Ciampi, et le Chef du gouvernement, Silvio Berlusconi, d’insérer
à l’ordre du jour de leurs entretiens avec le Président algérien
Bouteflika le thème de la liberté
de la presse et de l’information et
à faire à ce que soit garanti aux
journalistes leur droit d’exercer
librement leur profession et leur
métier d’information.
Le peuple algérien, qui a une
grande une grande civilisation et
traditions culturelles, a le droit de
demander à son propre gouvernement de rendre plus démocratique
et plus accessible l’information
écrite ou radiotélévisée. Il est
scandaleux et inacceptable que le
directeur du journal Le Matin et
d’autres journalistes soient
condamnés à la prison avec des
motivations prétentieuses et fallacieuses par des juges qui ne me
semblent pas, à mon point de vue,
très indépendants.
Le Président algérien entame
aujourd’hui une visite officielle
en Italie, quelles sont les actions
que votre syndicat envisage
pour faire valoir sa position ?
Nous avons entamé une action
de protestation et de sensibilisation auprès de notre Président de
la République et du Chef du gouvernement et nous sommes
convaincus, encore aujourd’hui,
que notre ministère des Affaires
étrangères doit intervenir. Si cela
est possible, nous essaierons
d’être présents à la conférence de
presse et de réaffirmer de nouveau
nos positions. Entre temps nous
avons manifesté notre solidarité à
nos confrères du journal Le Matin
et aux membres du Syndicat des
journalistes algériens. En ma qualité de membre de l’exécutif de la
Fédération internationale des journalistes, on a demandé à l’Union
européenne et aux autres institutions de l’Europe des 25 de faire
pression sur le pouvoir en place et
d’intervenir en faveur de la liberté
d’information et d’expression en
Algérie.
humains élémentaires, des droits
civils et de la liberté d’expression.
Ce sont des paramètres très importants qu’il faut respecter. C’est une
phase très difficile pour les relations internationales et pour l’histoire de l’Algérie et du Maghreb et
du respect des droits de l’Homme
qui peuvent aider à la compréhension et au développement de la
coopération.
Il est vrai que l’accord d’association euro-méditerranéen
conditionne tout échange ou
aide économique au respect des
droits civils et des libertés individuelles. Ce grave dérapage du
pouvoir algérien pourra-t-il
avoir des conséquences sur
l’avenir des relations entre l’Algérie et le reste de l’Europe ?
Il est juste, même très juste que
soit liée la coopération internationale économique, commerciale et
culturelle au respect par tous les
gouvernements et Etats des droits
Votre dernière appréciation…
Au congrès de la Fédération
internationale des journalistes à
Athènes on a soulevé la nécessité
qu’aux journalistes soit garantie
l’indépendance et l’autonomie
contre toute forme de limitation
des libertés. Ce qui se passe en
Algérie doit susciter la plus grande
solidarité entre les collègues journalistes du monde entier.
Entretien réalisé par notre
correspondant en Italie, Nabil
Igui
LE MATIN N° 3754 jeudi 24 juin 2004
3
A
LA
UNE
Libération de Benchicou et
Le secrétariat politique du Parti des travailleurs l’a réitéré hier
La condamnation des journalistes, « un autre front dans la crise politique »
C’
est au volet politique
de sa session hebdomadaire que le secrétariat politique du Parti des travailleurs (PT) a abordé, cette
semaine, l’emprisonnement des
journalistes Mohamed Benchicou,
directeur du journal Le Matin, et
Hafnaoui Ghoul, correspondant du
quotidien arabophone El Djazaïr
News à Djelfa, et représentant de
la Ligue algérienne de défense des
droits de l’Homme dans cette
même wilaya. La lecture du communiqué laisse entrevoir la crainte
du PT de voir toute presse contes-
tataire contrainte au silence, et ce,
à travers les nombreuses condamnations à la prison ferme qui n’ont
pas fini de se succéder. Le parti de
Louisa Hanoune fait, en effet,
référence à « la cascade de procès
et condamnations à l’encontre des
journalistes » sans oublier de rappeler « la mise sous scellés des
locaux du journal Le Matin ».
Le PT déplore qu’au « lieu de
l’apaisement politique auquel
aspire profondément la majorité
du peuple (…), c’est un nouveau
front qui est grand ouvert dans la
crise politique porteur de risques
sérieux d’ingérence ». Sur un
autre aspect, le secrétariat du parti
a eu à se féliciter d’avoir franchi,
à la date du 19 juin, la barre des
300 000 signatures collectées et
qui seront adressées au Président
de la République dans une lettre
revendiquant la tenue d’une conférence nationale. Il a relevé que
« malgré les conditions difficiles,
du fait du climat politique délétère, jamais le parti n’a réalisé une
campagne militante d’une telle
envergure et qui confirme sa progression mais aussi les attentes des
citoyens ».
Le communiqué du PT
dénonce, par ailleurs, le projet du
ministre du Travail et de la Sécurité sociale relatif à la réforme du
système de retraite et de l’assurance maladie « visant à introduire
la privatisation du système de protection sociale ». Le texte explique
en outre qu’à travers « ces projets
régressifs, le ministre veut satisfaire les exigences de l’OMC et
des multinationales de réduire
drastiquement le coût du travail
par l’exonération des charges
patronales sociales en prévision
des privatisations tous azimuts ».
Le parti de Mme Hanoune relève
que « jamais les travailleurs n’ont
autant été menacés dans leur existence comme classe sociale organisée » et se déclare « prêt à s’associer à toute initiative de défense
du patrimoine public propriété de
la nation et des conquêtes des travailleurs. Le parti de Louisa
Hanoune vient ainsi de mettre le
lien entre deux éléments essentiels, à savoir que les intérêts des
travailleurs ne peuvent en aucun
cas être défendus en l’absence
d’une presse libre.
Yasmine Ferroukhi
Sit-in des journalistes hier devant le tribunal de Tizi Ouzou
De notre bureau de Tizi Ouzou
e sit-in auquel ont appelé
les journalistes et correspondants de presse, hier,
devant le tribunal de Tizi Ouzou,
action élargie à tous les acteurs de
la société civile pour exiger la
libération « immédiate et inconditionnelle » de Benchicou et Hafnaoui Ghoul ainsi que pour
dénoncer les pressions exercées
sur la presse depuis plusieurs
mois, a été une réussite. Ils
étaient, en effet, nombreux à se
rassembler devant l’institution
judiciaire à partir de 10 h sous un
soleil de plomb. Deux banderoles
sur lesquelles ont pouvait lire :
« Libérez Benchicou et Ghoul »
et « Halte aux harcèlements contre
la presse » étaient accrochées audessus du portail principal du tribunal sous le regard de quelques
L
policiers en civil et de ceux qui
étaient en faction. Le rassemblent
auquel ont pris part, outre les journalistes, de nombreux délégués
des différentes coordinations de la
CADC, dont celle de Tizi Ouzou,
Ouacifs, Boudjima, Ouaguenoun,
Béni Douala, Ath Zmenzer, Larbaâ Nath Irathen, et des représentants du RCD et du MDS, côté
partis politiques, ainsi que des
syndicalistes du Satef, du Cnapest, Algérie Télécom… et, bien
sûr, de nombreux citoyens anonymes, a débuté par une minute
de silence, le dos tourné au tribunal, à la mémoire des journalistes
assassinés durant cette dernière
décennie.
De nombreux slogans hostiles
au Pouvoir, comme « Pouvoir
assassin », « Zerhouni assassin »
ou encore « Libérez les inno-
cents » et « Halte à la répression,
liberté d’expression » ont été
scandés par l’assistance. Dans une
déclaration lue par un confrère
devant les présents, il est cité :
« L’emprisonnement de nos
confrères, la mise sous scellés du
siège du quotidien Le Matin, les
condamnations qui pleuvent sur
les directeurs de journaux et sur
les journalistes, les procès en série
inscrits ou en préparation annoncent de mauvais jours pour la
liberté de la presse et d’expression
sans laquelle la démocratie ne
serait qu’une farce pour l’intérieur
et un maquillage pour l’extérieur. » Une heure après, le rassemblement a été levé, et à la
demande de l’assistance, il a été
convenu d’observer une action
similaire mercredi prochain même
heure (10 h), même lieu. Nom-
breux aussi étaient ceux qui ont
déclaré être prêts à prendre part à
toute action allant dans le sens
d’exiger cette libération. Une
autre action se tiendra aujourd’hui
à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi-ville. Il
s’agit d’un forum sur les libertés
qu’organiseront les aârouch.
Prendront part à cette manifestation des avocats, dont maîtres
Bourayou et Benarbia, le collectif du Matin, des membres de la
famille Benchicou, le commandant Azzedine, l’ex-officier de
l’ALN, Yahia Abdelhafidh, et
d’autres syndicalistes. Il est à
signaler que le meeting programmé par la fédération du MDS
pour la matinée d’aujourd’hui à la
maison de la Culture n’aura pas
lieu faute d’autorisation. La fédération de Tizi Ouzou du MDS a,
dans un communiqué rendu public
hier, dénoncé ce qui est qualifié de
« manœuvre criante ». « Elle
consiste, d’une part, pour les autorités, en retardant au maximum la
délivrance de l’autorisation à
empêcher toute organisation
démocratique et toute préparation
sérieuse d’une activité politique
en vue de les minoriser et, d’autre
part, à pousser ces mêmes organisations à verser dans l’illégalité
pour ainsi retenir contre elles de
fallacieux prétextes pour les réprimer et tomber dans le cycle
répression-arrestation », ajoute le
communiqué. Sinon, se demande
le MDS, « quel impératif imposerait aux autorités "d’étudier" une
demande » jusqu’à la veille de son
organisation alors que la demande
a été déposée dimanche dernier ?
Brahim Boubchir
Les aârouch de Béjaïa se concertent aujourd’hui pour une action de rue
De notre bureau de Béjaïa
e Pouvoir maffieux et
assassin, insensible aux
cris de révolte du peuple
algérien à travers toutes les
régions du pays, accentue sa
répression féroce en jetant arbitrairement en prison ses porte-voix
que sont les animateurs des mouvements citoyens et les journalistes dont les dernières victimes
sont Mohamed Benchicou, directeur du Matin, et Hafnaoui Ben
Ameur Ghoul, journaliste et militant des droits de l’Homme à
Djelfa », s’indigne la présidence
tournante de la Coordination intercommunale des citoyens de la
wilaya de Béjaïa (CICB) dans une
déclaration datée d’hier. La CICB,
qui renouvelle sa « fidélité à son
engagement de faire aboutir par un
combat pacifique ses revendications démocratiques de la plateforme d’El Kseur où la libre
expression figure en bonne place,
exprime son soutien agissant au
journal Le Matin et à son directeur-journaliste Mohamed Benchicou ainsi qu’à Hafnaoui Ghoul,
tous deux victimes d’une dictature
confortée depuis le 8 avril dernier ». Pour exiger la libération
des deux journalistes, la CICB
tiendra, aujourd’hui à partir de
12 h, au centre culturel de Smaoun
une réunion intercommunale qui
sera consacrée, entre autres, a
annoncé hier Djoudi Hammouche,
«
4
L
délégué de la commune hôte, à
l’« actualité du pays caractérisée
par la répression, des arrestations
et emprisonnements arbitraires
dans les rangs des mouvements
citoyens et de la presse indépendante ». « Nous ne pouvons rester indifférents à l’emprisonnement de ces journalistes »,
poursuit M. Djoudi qui estime que
« cette affaire touche directement
tous les citoyens épris de justice et
qui se soulèvent un peu partout en
Algérie pour bannir la hogra ». Au
cours de la réunion d’aujourd’hui,
les délégués de la wilaya de
Béjaïa, indique-t-on, proposeront
une action de rue en guise de soutien aux deux journalistes pour
exiger leur libération. Par ailleurs,
l’intercommunale soumettra à la
plénière le document de réflexion
pour son enrichissement à la veille
de la tenue de la réunion interwilayas qu’accueillera la ville de Sidi
Aïch dans les prochains jours.
Abordant le chapitre lié à la torture
dont ont été victimes des citoyens
de T’kout dans la wilaya de Batna
dernièrement, Djoudi Hammouche dira qu’« il est de la tradition du Pouvoir de nier ses actes
ignobles alors que des délégués de
la wilaya de Béjaïa qui se sont rendus dans cette région au moment
même où sa population vivait une
répression abominable avaient été
choqués par la nature inhumaine
des sévices infligés aux citoyens ».
Notre interlocuteur rappellera également des cas de torture enregistrés en Kabylie au début des évè-
De notre correspondant
a Coordination des comités
citoyens de la wilaya de
Bouira a décidé, à l’issue de
sa réunion d’avant-hier à Bechloul,
20 km à l’est du chef-lieu de
wilaya, de tenir aujourd’hui à
10 heures un rassemblement populaire sur la place publique. Le rassemblement pacifique sera ponctué
d’un meeting, ont convenu les
aârouch de Bouira pour évoquer la
tourmente que traverse la presse
indépendante à laquelle ils entendent témoigner un franc message
de solidarité. La tribune sera une
occasion,
anticipe
Djamel
Yahiaoui, qui a assisté au même
titre que le délégué de Raffour,
Zekri Moussa, au procès de Benchicou le 14 juin dernier, pour clamer haut et fort la libération des
journalistes récemment incarcérés.
Une telle action, a-t-il plaidé tout
au long de la rencontre à laquelle
avaient pris part plusieurs représentants locaux de la presse,
concerne tous les citoyens, qu’ils
soient médecins, avocats, chômeurs, syndicalistes ou représen-
nements du Printemps noir. Il
citera, entres autres, « les violences morales et physiques subies
par ce citoyen de Smaoun dans la
brigade de gendarmerie d’Amizour avant d’être relâché totalement nu dans la rue ». « Le malheureux garde aujourd’hui encore
des séquelles traumatisantes de ce
qu’il avait subi comme atrocités et
humiliations
»,
souligne
M. Djoudi. Sur ce qui s’était passé
en Kabylie, le délégué de Smaoun
précisera que des « témoignages
écrits et sonores » existent bel et
bien des victimes de torture.
Enfin, dans une déclaration qui
nous est parvenue hier, le comité
des étudiants de la résidence universitaire de Targa Ouzemmour de
l’université Abderrahmane-Mira
de Béjaïa (Ceruto) exhorte à « la
mobilisation de tous », pour exiger
la libération de Benchicou et
Ghoul. Cette mobilisation
citoyenne constitue pour le comité
estudiantin « la seule garantie à la
continuité d’un processus de transformation du système politique
national ». Le comité achève sa
déclaration en soulignant :
« Conscients de la nécessaire solidarité qui doit être le soubassement de toute l’action démocratique, convaincus que la liberté
d’expression est la condition
indispensable à l’émergence d’un
Etat de droit, nous interpellons le
Pouvoir afin qu’il cesse ses
attaques et ses violences contre les
libertés. »
Dalil Yamouni
Bouira se mobilise
L
LE MATIN N° 3754 jeudi 24 juin 2004
tants de partis politiques. Il s’agit,
a poursuivi le mandataire de Raffour, Haddad Nacer, de « réoccuper
le terrain pour dire basta à l’emprisonnement des journalistes et de
signifier au Pouvoir maffieux et
assassin qu’aucune démocratie ne
pourrait se construire sans la liberté
de la presse ». Enfin, les organisateurs vont adresser un message particulier pour éveiller les esprits sur
les objectifs de la cabale tramée
contre Le Matin et qui, estiment-ils,
ne visent qu’à la fermeture pure et
simple de ce journal rebelle qui
refuse d’abdiquer à la noble mission d’informer. Par ailleurs, les
aârouch ont appelé à allumer des
bougies aux quatre coins de la
wilaya en signe de commémoration du 6e anniversaire de l’assassinat de Lounès Matoub, constatant
amèrement que la justice, qui met
à l’ombre des journalistes-écrivains
de la trempe de Benchicou sous
prétexte « d’un transfert illégal de
bons de caisse », n’a toujours pas
rendu justice dans cette affaire qui
n’a pas livré tous ses secrets.
Badis Moussaoui
A
LA
UNE
Ghoul : vaste mobilisation
Boubakeur Jamaï : « La démocratie est un concept
vide de sens quand la presse est persécutée »
Vous avez parlé dans une de vos
récentes déclarations au Matin de la
nécessité d’aller vers l’institution d’un
véritable régime des libertés. Cette
option est-elle suffisante pour dépasser
cette situation ?
On ne peut pas parler de liberté de la
presse ni même de la liberté d’expression
dans un sens plus large en isolation du système de gouvernance du pays. Sans séparation réelle des pouvoirs, sans institution de
contre-pouvoirs, la liberté de la presse est
chimérique. Cela ne veut en aucun cas dire
que nous autres journalistes devons arrêter
de faire notre métier en attendant une vraie
démocratie. Bien au contraire. C’est en
exposant les travers des systèmes actuels, et
hélas en en payant le prix, que l’on fait
avancer la cause de la démocratie.
Le Matin : Peut-on connaître votre
opinion sur l’incarcération des deux
journalites Benchicou et Ghoul
Hafnaoui ?
Boubakeur Jamaï : De ce que j’ai pu
lire, il me paraît évident que les malheurs de
MM. Benchicou et Ghoul Hafnaoui sont la
conséquence de leur travail de journaliste.
La nouvelle stratégie de nos régimes contre
les journalistes est de clamer qu’ils ne sont
pas au-dessus de la loi. L’idée, très populiste au demeurant, est de faire croire qu’ils
sont à la recherche de privilèges indus. Le
message subliminal à l’adresse de l’opinion
publique étant : « Vous voyez, ils trahissent
votre confiance pour accéder à des statuts
de protégés. » Ce faisant, on se pare des vertus de l’homme de loi pour, en réalité,
empêcher les journalistes de faire leur travail et partant l’opinion publique d’être
informée sur la réalité de l’exercice du
pouvoir.
N’estimez-vous pas que les dépassements contre la liberté de la presse sont
encouragés par la démobilisation ou parfois l’inefficacité des organisations syndicales de défense de la liberté d’expression ?
Il est vrai que le régime est plus enclin à
réprimer lorsqu’il ne craint aucune réaction
des syndicats ou d’autres organisations de la
société civile. La désorganisation et le
manque de sérieux des organismes de
défense de la liberté d’expression font forcément le lit des dérapages contre la liberté
de la presse.
Bouteflika parle de la nécessité d’une
réforme démocratique dans le monde
arabe. Cette réforme peut-elle s’accommoder de telles pratiques ?
La réponse est évidemment non. Tous les
beaux discours sur la démocratisation sont
démentis par la répression qui vise les journalistes. La démocratie est un concept vide
de sens quand la presse est persécutée.
DR
Boubakeur Jamaï est le directeur de
l’hebdomadaire marocain Le Journal,
objet d’une série de harcèlements
judiciaires du temps où Driss El Basri
était ministre de l’Intérieur au Maroc. Il
relève dans cet entretien au Matin que les
abus de justice qu’endurent le directeur
du quotidien Le Matin et le journaliste
Hafnaoui Ben Ameur Ghoul sont le fait
de leur engagement professionnel à
répercuter une information qui dérange
les tenants du pouvoir. Aux tentatives
d’édifier une « Union du Maghreb
arabe » qui réprime, notre interlocuteur
lance un appel pour la création
« d’organisations maghrébines de
démocrates dans tous les domaines qui
permettraient de protéger et respecter la
dignité du citoyen maghrébin ».
Au Maroc, des journalistes ont subi
des peines de prison pour délit de presse.
Est-ce que vous estimez qu’ils sont
confrontés à la même situation ?
La grande similitude réside dans la soumission du pouvoir judiciaire au pouvoir
exécutif. Nos gouvernants croient avoir
trouvé la panacée pour réduire au silence à
peu de frais les médias. Les interdictions
administratives se révèlent trop coûteuses
en termes d’image de marque, surtout vis-àvis des Américains qui clament leur souhait
de démocratisation du monde arabe. Ils pensent qu’en utilisant la persécution judiciaire
ils feront taire les critiques. Ils ne comprennent pas qu’en réalité ils ne font qu’exposer
le caractère profondément antidémocratique
des institutions dont ils ont la charge.
N’est-ce pas aujourd’hui d’actualité
l’idée de créer une organisation maghrébine de défense de la liberté de la
presse ?
La réponse est oui, mille fois oui. De
façon plus générale, c’est d’une « transversalisation » de nos sociétés civiles dont nous
avons besoin. Il y a déjà une « organisation
maghrébine » de fait entre ceux qui nous
répriment à laquelle il faudrait opposer des
organisations maghrébines de démocrates
dans tous les domaines qui permettent de
protéger et respecter la dignité du citoyen
maghrébin.
Propos recueillis par
Nadir Benseba
Les organisations internationales sont unanimes
« C’est une condamnation politique »
L
es multiples tentatives des autorités
algériennes d’inculquer l’idée
selon
laquelle
Mohamed
Benchicou a été emprisonné pour une affaire de droit commun semblent avoir été
vouées à l’échec au regard des réactions des
organisations internationales, convaincues
pour leur part que l’incarcération du directeur du Matin, comme celle de Hafnaoui
Ghoul, relève strictement d’une décision
politique. Tous les communiqués au cours
de ces dix derniers jours soulignent parfaitement ce fait en opposant la version officielle systématiquement qualifiée de « prétexte » destiné à justifier la condamnation.
Reporters sans frontières (RSF) l’a
d’ailleurs rappelé une nouvelle fois lors de
la conférence de presse qui s’est tenue hier
au siège de l’organisation en mettant en
l’accent sur les subterfuges « commerciaux,
administratifs ou financiers » pour étouffer
la presse. Dans un entretien accordé cette
semaine au Matin, Robert Ménard, secrétaire général de RSF, a déclaré à cet effet être
tout à fait conscient que l’incarcération de
Mohamed Benchicou s’inscrit dans la
démarche claire que le Président de la
République algérienne a mis en place
contre la presse qui dérange. « On ne peut
pas dire que Bouteflika ait caché son jeu »,
poursuit Robert Ménard en faisant état des
menaces proférées à l’encontre des journalistes par le chef d’Etat algérien durant la
campagne électorale. Bouteflika, doit-on le
rappeler, avait en effet consacré de larges
parties de ses discours de campagne aux
journalistes carrément qualifiés de terroristes et d’ennemis de la nation.
Ces propos ne sont pas passés inaperçus
puisqu’une autre organisation de défense
des droits des journalistes les a elle aussi
évoqués dans un communiqué publié mercredi. L’Organisation arabe pour la liberté
de la presse (OALP), basée à Londres, a
ainsi réagi à l’emprisonnement de
Mohamed Benchicou et Hafnaoui Ghoul en
interpellant Tony Blair et le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, à travers
une lettre dans laquelle ils font état de l’escalade dans la répression contre la presse
indépendante en détaillant l’affaire du
directeur du Matin et d’El Khabar,
condamné pour sa part à deux mois de prison ferme par défaut. Dans les messages
qu’elle a adressés, l’OALP a tenu là aussi à
rappeler les propos de Bouteflika durant la
campagne électorale.
Parmi les voix qui se sont exprimées
certaines n’hésitent pas à affirmer d’un
autre côté que « l’histoire » des bons de
caisse trouvés sur le directeur du Matin n’a
pas dupé les responsables européens. Aidan
White, secrétaire général de la Fédération
internationale des journalistes (FIJ), l’a
déclaré clairement dans un entretien paru
cette semaine dans les colonnes de notre
quotidien. « Les responsables européens,
dit-il, ne croient pas à l’histoire des bons
d’épargne fomentée pour maquiller une
décision politique de mettre Mohamed
Benchicou en prison. On ne peut pas duper
tout un monde lorsque dirigeants européens, experts et organisations de la société
civile savent pertinemment que les bons
d’épargne trouvés sur le journaliste constituent une créance en dinars non négociable
à l’étranger ». Une raison pour laquelle la
FIJ avait réagi au lendemain de la condamnation de Mohamed Benchicou par un communiqué condamnant les « attaques barbares à l’encontre de la liberté de la
presse ». « Il y a là, ajoute le texte, un
manque flagrant de respect des droits des
journalistes de la part des autorités politiques et judiciaires. Ces peines sont grossièrement disproportionnées et tout simplement inacceptables. »
Le même avis est partagé par le Comité
de protection des journalistes (CPJ) pour
lequel « la cabale policière montée contre
Mohamed Benchicou le 23 août dernier ne
se justifie que parce que Le Matin et la
presse indépendante ont révélé des dossiers
à scandale sur le passé de tortionnaire du
ministre de l’Intérieur. Bouteflika a mis à
mal le Pouvoir par la publication de son
livre, Bouteflika : une imposture algérienne. Autre réaction allant dans le même sens,
celle du Syndicat des journalistes de
Catalogne, qui s’est élevé contre le « procès
politique » qui a abouti à l’incarcération de
Mohamed Benchicou et Hafnaoui Ghoul.
Le syndicat se dit également convaincu
qu’il ne s’agit rien d’autre que d’une « vengeance contre les journalistes et les médias
qui ont osé faire leur travail comme il le
faut ».
Abla Chérif
LE MATIN N° 3754 jeudi 24 juin 2004
5
A
LA
UNE
Benchicou en prison :
Les messages de soutien
Nous publions certains des nombreux messages reçus à travers le Net.
Ainsi donc, ce Pouvoir fraudeur, corrompu et corrupteur, assassin et haggar a
franchi le Rubicon en prononçant des
peines de prison ferme à l’encontre de
deux journalistes qui n’ont fait que leur
travail, celui d’informer. Que ce Pouvoir
sache une bonne fois pour toutes que
notre liberté de dire, de penser et d’écrire
ne nous a jamais été offerte, nous l’avons
arrachée de haute lutte et pour cela, notre
corporation comme, du reste, l’ensemble
de la société a payé le prix du sang. Alors
pour tous nos confrères tombés pour que
nous puissions dire, nous dirions donc
que rien ni personne ne nous fera taire.
Mobilisons-nous pour que demain nous
n’aurons pas à pleurer comme des
femmes (avec tout le respect que nous
leur devons) ce que nous n’avons pu
défendre comme des hommes. Courage
compagnons, le rouleau compresseur est
en branle.
Ahcène Chérifi, ancien détenu politique 1976/81, militant pour l’amazighité et la citoyenneté, correspondant
de presse
Je suis énormément consterné à cause
de l’incarcération de M. Benchicou,
autant je sais aussi que l’Algérie qui est
mon pays n’a et ne sera jamais démocratique tant que le système se nourrit toujours du même cercle des mêmes personnes (ben aâmiss), le même ministre de
l’Intérieur, le même P-DG de la télé, le
même Président (plus de 75 %), les
mêmes généraux, la même répression,
les mêmes propagandes et mensonges,
enfin les mêmes assassins du peuple.
J’ai honte d’être algérien, et je ne peux
que souhaiter au Matin longue vie et à
M. Benchicou courage et abnégation
dans son combat démocratique. Je
pense que les criminels de l’Algérie sont
ceux qui la gouvernent.
Réda Djaghout
Quand je pense que M. Bouteflika aime à
se comparer aux grands de ce monde,
quand je pense qu'il ose dire qu'il admire
Thomas Jefferson et aime à se comparer
à Charles de Gaulle… Il a assurément
oublié que Jefferson fut un fervent militant de la liberté de la presse et surtout il
ne doit sûrement pas savoir qu'un jour
De Gaulle avait dit qu'on ne mettait pas
des idées en prison…
Monsieur Benchicou, vous êtes en prison
pour votre ligne éditoriale et rien d'autre,
vous êtes en prison parce que vous faites
votre travail avec une honnêteté intellectuelle qui fait défaut au Pouvoir, parce
que vous faites votre travail avec amour,
choses que le Pouvoir ne comprend
pas… A leurs yeux, c'est délictueux et
hors la loi… Vous êtes passionné,
Monsieur Benchicou… Vous êtes coupable !
Je suis très choqué par cette mauvaise
nouvelle. On s’est connu à Alger républicain. Je partage complètement vos
idées. La prison est faite pour les
hommes de grande volonté. Kader le
photographe. Bab El Oued. Mohamed,
vous êtes un grand monsieur. Vous avez
gagné, ils on perdu. Je suis à votre entière disposition. Courage, mon ami, car le
temps joue contre eux.
Kader Mostefaoui
« Pour que les geôles s'effondrent, pour
que tous les bourreaux sombrent dans la
triste nuit des ombres », tel est le souhait
de Lounès, à la veille de la commémoration de son lâche assassinat. Le Pouvoir
maffieux et assassin en place depuis
1962 persiste encore dans ses manigances, ses malversations, ses tortures,
ses emprisonnements ainsi que ses
assassinats. Aujourd'hui, se taire devant
de telles injustices est une trahison aux
martyrs d'hier et d'aujourd'hui, une trahi-
6
LE MATIN N° 3754 jeudi 24 juin 2004
son pour le combat d'Abane, de Mekbel,
de Djaout, de Boucebci, de Tigziri, de
Boudiaf, de Lounès et de tant d'autres
sacrifiés pour cette Algérie meurtrie, aux
martyrs d'Octobre 1988 et ceux du
Printemps noir plus récemment. Je tiens
à saluer le courage de toute l'équipe du
Matin et plus particulièrement Mohamed
Benchicou. Ce quotidien qui a été aux
côtés du mouvement citoyen, du combat
des enseignants, du simple citoyen.
Comme le disait Benchicou dans l'une de
ses chroniques : « Vous avez connu les
émirs chasseurs d'outarde, nous avons
côtoyé les enfants de Lounès Matoub et
de Ben M'hidi. » Alors, nous citoyens
épris de justice et de liberté, faisons
encore face à ces despotes avant que ça
ne soit trop tard, faisons disparaître cette
tyrannie qui nous suffoque, restons
fidèles au combat de Massinissa et de
Benchicou.
Le poète disait : « La liberté qui est en
nous est plus forte que vos prisons qui
nous contiennent. »
Courage Benchicou et à toute la presse
libre, on est tous avec vous.
K. Hakim de Béjaïa
Nous aimerions, mon épouse et moi,
marquer notre solidarité avec votre comité et exigeons la libération de Mohamed
Benchicou, embastillé injustement et par
vengeance, ce qui n'honore nullement
ceux qui sont derrière cet acte ignoble.
Youcef Bendada (économiste) et
Christiane Devillé (traductrice),
Montréal (Canada)
J'espère de tout cœur que l'annulation de
la sentence envers M. Benchicou est
imminente.
Toufik Chérif
Fidèle lectrice du Matin, je proteste vivement contre ces indignes arrestations de
Benchicou et de Ghoul. Vive la presse
indépendante !
Renate Ahmia, Hambourg (Allemagne)
Bonjour à tous, j’ai pris un grand coup de
gueule à la suite de ce qui est arrivé à
M. Benchicou. Je trouve cette décision
injuste et révoltante.
Je vois que la situation de la justice algérienne en Algérie se dégrade de jour en
jour. Où est cette fameuse « liberté d'expression », la « liberté de la presse » ? Je
ne vois pas la démocratie dans tout cela,
cette démocratie longtemps recherchée
depuis tant d'années… Et voilà qu'aujourd'hui nos libertés sont bafouées par
un gouvernement irresponsable et égoïste. Hélas, encore une fois, nous devrons
attendre les prochaines années. Qui
sait ? D'ici là, l'Algérie trouvera son bonheur.
Sihem K.
Tenez bon, n'ayez pas peur, nous
sommes avec vous, ce régime oppresseur et assassin est décidé à plastiquer la
maison Le Matin pour la faire exploser
dans les prochains jours après avoir mis
son directeur en prison. Votre combat
pour faire triompher la vérité, la justice et
la liberté est aussi le nôtre. Nous vaincrons contre l'inquisition et la dictature
politico-financière (fisc) dans notre pays.
Hellal Khelaf
Tous les jeudis, je me régale à te lire.
Depuis « Qassaman », on te lit tout le
temps. A Miliana, on est tristes sans la
presse, sans Le Matin surtout. Durs sont
nos jeudis. Au pays des mines du Zaccar,
on sait lutter contre le noir… où qu’il se
trouve. Nos parents mineurs nous l’ont
enseigné, appris. Tout le monde ici pense
à toi. Même le Zaccar a renvoyé l’écho de
qassaman. Ce soir-là, les vieux ont sorti
leurs lampes de mineurs. Les jeunes, ne
supportant pas l’obscurité, cachent leur
mal trahi. Peut-être… en ces temps…
Ah, ces femmes, elles ont vite couru pour
porter la ziara à Sidi Ahmed Benyoucef.
Pour que vive la liberté. Pour Mohamed
et ses amis du Matin, pour Ghoul.
Simplement on est fiers de toi ici. Et on
ne croit pas aux bons de caisse, ils sont
aussi noirs que leurs robes portées ce
jour-là à El Harrach.
Contrairement à Oujda, à Miliana on ne
supporte pas le noir. Reviens-nous vite !
A bientôt.
B. A. Miliana
Vous savez, ce qui n'est pas normal, c'est
pas Benchicou en prison, mais les personnes qu'il a soutenues tout au long de
la campagne électorale et qui ne se sont
pas du tout manifestées ne serait-ce par
des messages de soutien. Et je parle de
Benflis, Benyelles Nezzar & Cie…
Hamid Arslane
Nous comprenons la douleur de votre
famille qui est la nôtre. MM. Benchicou et
Ghoul, vous n'êtes pas seuls car tous les
Algériens sont derrière vous. Heureux
ceux qui se sont sacrifiés pour la vérité.
Madjid Koriche
Je tiens à vous exprimer ma plus profonde indignation suite à la condamnation et
à l'emprisonnement de Mohamed
Benchicou. Je suis un lecteur de votre
journal ainsi que de toute la presse algérienne. Je pensais que l'Algérie était sortie de cette ornière du sous-développement total et que notre presse pouvait
être citée en modèle dans le monde.
J'espère que le Pouvoir algérien ne se
laissera pas emporter par ses démons et
qu'une révision du procès de notre ami
Benchicou sera ordonnée. En attendant,
le Pouvoir doit, pour l'honneur de notre
presse et pour l'exemple, libérer immédiatement et sans condition aucune le
directeur du journal Le Matin. Il y va de la
démocratie balbutiante de l'Algérie et de
son rayonnement dans le monde.
Ali Benkritly
Gatineau, Québec-Canada
Fidèle à mes habitudes, je vous transmets mon soutien à la suite de l'arrestation ô combien honteuse de votre directeur (que je connais personnellement),
M. Benchicou.
Rachid Yahou (journaliste)
Par cet écrit, je veux contribuer à la chaîne de solidarité qui s’organise au profit de
la libération immédiate de Mohamed
Benchicou et Hafnaoui Ghoul injustement
incarcérés, car n’ayant commis aucune
faute judiciaire. Je suis avec vous de tout
mon cœur pour que cesse cette injustice.
Bouna Houcine
Je vous apporte mon soutien suite à l’incarcération injuste de notre directeur
Mohamed Benchicou. Nous sommes de
tout cœur avec vous, courage, vous
n’êtes pas seul.
Khanchali Dalila
Le Matin, bureau de Constantine
Deux ans de prison pour un homme de
plume, c’est malheureux, mais c’est bête
de leur part, car Benchicou aura tout son
temps pour les bombarder avec un autre
ouvrage. M. Benchicou tu es un vrai
homme. Bon courage.
Rachid Issaâd
De nombreux citoyens indignés par
la condamnation de M. Benchicou
nous ont téléphoné durant toute la
journée pour manifester leur soutien.
Pétition pour
(Suite de la page 1)
Premiers signataires :
Pierre Mansat (maire adjoint PCF de
Paris), Idir (chanteur), Nouredine Saâdi
(écrivain), Slimane Benaïssa (dramaturge), Victoire de Villepin (étudiante),
Arezki Metref (journaliste), Nourdine
Inoughi (journaliste), Nabil Farès (écrivain), Denis Martinez (artiste peintre),
Benmohamed (poète), Ali Ghalem (réalisateur), Meziane Ourad (journaliste),
Ferhat Mehenni (chanteur), Leïla Sebbar
(écrivain), Sahra Mekboul (universitaire),
Rachid Ould-Mohand (journaliste), Smaïl
Dechir (journaliste), Association de culture berbère (ACB), Marie-Joëlle Rupp
(journaliste), Aziz Bensaïdani (journaliste), Rabah Kouidri (journaliste), Farida
Azeggagh (informaticienne), Feriel Louli
(psychiatre), Hacen Ahres (chanteur),
Abdenour Fellag (réalisateur), Djamel
Nazef (projectionniste), Saïd Ouidir (chef
d’entreprise), Tassadit Miloudi (manager), Zineb Tamène (avocate), Afarid
Amrane (comédien), Rabah Ourad (chanteur), Hocine Slifi (assistant de direction),
Chérif Benbouriche (responsable associatif), Kamel Mezoued (comédien),
Mohamed Khaznadji (enseignant),
Abdelkrim Bousseksou (entrepreneur),
Karim Tilikat (agent immobilier), Marie
Cœurderoy (journaliste), Mohamed Zaoui
(journaliste), Sanhadja Aktouf (militante
associative), Aziz Bensadek (enseignant),
Catherine Dufour (infirmière), Aymeric
de Goussencourt (responsable associatif),
Lamri Belarbi, Saïd Zidani (consultant),
Kouk Zahia (informaticienne), Georges
Lambert (agent artistique), François
Perrot (responsable du site « Lutte contre
l’obscurantisme »), Aurélie Duthoo (professeur), Amara Bouola (professeur),
CSPK (Collectif des sans-papiers
kabyles), Malika Abdelaziz (journaliste,
Madrid), Jubamasine Sofiane (Hollande),
Gilles Mounaix (metteur en scène),
Boukra Hakim (étudiant), Nait Chabane
Lucie (assistance sociale), Majid Anzar
(journaliste), Neelz Christiane, Mohamed
Nabil (journaliste, Canada), Chabane Saïd
(consultant), Mustapha Kessal (ingénieur), Sirine (chanteuse), Ahmed
Bouguarche (professeur dans une université américaine), Mouloud Chegrani
(enseignant),
Mohamed
Heddadi,
Abderrahmane
Fodil
(consultant),
El Diwan, Hocine Ukerdis (professeur et
directeur de recherche au Canada), Farid
Boudjellal (auteur de bande dessinée),
Cheb Tassa (chanteur), Cécile Valencia
(étudiante), Nacer Boudjou (journaliste),
Kim Jin Hee (cadre d’entreprise), Nadia
Chaabane
(militante
associative),
Mohamed Bessa (journaliste), association
Droit Devant !, Nourdine Lamara (scénographe), Michaël Msihid (comédien),
Grégoire Bonnet (comédien), Aitouamar
Nadia (éducatrice), Aït Amar Kamel
(conseiller régional de Champagne
Ardenne), Moussaoui Amirouche, Nicolas
Dessaux (archéologue), Rezki Ammar
(journaliste), Belkacem Lounes, Tahar
Hamadache, Ginette Gardin (technoplastics, Canada), Annie Devergnas, Brian
Ferkhat (hôtelier), Alilou Abdellah (professeur de lettres modernes), Alexandre
Picheral (coordinateur des conseils de
quartiers à Paris), Kamal Ahmane (enseignant et ex-correspondant), Boukais
Mohand (médecin), Siham Sissi, Ava
Jaimee, Willy Avril (webmaster), Jérôme
Langlois (étudiant), Anaïs Moutoussany
(comédienne), Gilberte Moutoussany (île
de la Réunion), Christian Moutoussany
A
LA
UNE
la solidarité
la libération de Mohamed Benchicou et Hafnaoui Ghoul
(chef magasinier île de la Réunion),
Elqui Reboulet (étudiant), Béatrice
Agrell (étudiante), Charlotte Halperson
(étudiante), Fanny Héraud (étudiante),
Catherine Héraud, Nadir Yadouz (commerçant), Mouloud Haouche (journaliste), Hamid Oulhadj, Frédéric Clopet
(architecte), Salah Kenane (docteur en
physique), Mustapha Abdoun (dirigeant
d’entreprise), Jean-Paul Kezin (informaticien), Francois Barbans (relieur), David
Lalubin (créateur de mode), Berhait
Vincent (artiste), Malika (comédienne),
Franck Del (styliste), De Cillia
Véronique, Marghareta Surgalakova,
Handi Stéphane (créateur de mode),
Gallard Stephan, Morel Cedric (créateur
de mode), Picandet Gregory, Le Bihan
Christine, Arnaud Lecoq (commercial),
Khan Mahfuz, Partakelinis Françoise,
Patriarche Valérie, Rachid Abrika (étudiant, Forbach, France), Ali Silem (artiste peintre), Dalila Morsly (universitaire),
Omar Tibourtine (médecin), Ould
Ameziane Hamou (chargé de mission
chambre des métiers de Val-de-Marne),
Yasmine Belblidia (architecte), Clotilde
Heusse (Montpellier), Hamid
Moulahoum, Henri Pouillot, Mouhand
Sebti (Montréal), Samir Adalou, Adlène
Meddi (journaliste, Montpellier), Brigitte
Allal (enseignante), Sébastien Trouillet
(banquier), Samia Messaoudi (journaliste Beur FM et Clara Magazine), Malik
Mebarki (maître de conférences),
Hichem Bacha (consultant), Jemila
Ouari (comptable), Hassan Zerrouky
(Le Matin), Benkhelifa Lynda (Le
Matin), Nadjia Bouzeghrane (El Watan
France), Philippe Alliène (El Watan
France), Djemaa Djoghlal (militante
associative), Maoudj Fadila (El Khabar
Belgique), Mokhtari Aziouz (Le Soir
d'Algérie
Belgique),
Keltoum
Bendjouadi (militante associative),
Jacques Fath (secrétaire de la commission des relations internationales du
PCF), Brigitte Allal (professeur de lettres
classiques), Jacques Couland (universitaire), Ahmed Benallegue (Network
Analyst, ECMWF, United Kingdom),
Rabah Rabah (professeur, Nantes),
Mohamed-Nakhli Hayouni (psychologue-psychanalyste), Jean-Pierre Llledo
(cinéaste), Bachir Hadjadj, Djamal
Lahmar, Zine Artebas (Allemagne), Réda
Guelmani
(reporter-photographe,
Bruxelles), Fodil Ourabah (journaliste),
Mohamed Benslimane (enseignant), Saïd
Bouamama (sociologue), Catherine Luca
(fondatrice du Collectif de solidarité
avec l'Algérie de Pantin), Yasmine
Boudjenah (députée européenne Bouge
l'Europe), Aidan White (secrétaire général de la FIJ), Ali Sayad (anthropologue),
Nacer Boudjou (journaliste), Abib
Moumen (journaliste), Karine A. Saleck
(journaliste),
Simon
Blumenthal
(Algériensemble), Juliette Minces
(sociologue), Lounès Guémache (journaliste Liberté), R. Belkhodja, Mustapha
Benallègue (MDS Europe), Aïcha Khaldi
(maire adjointe), Fewzi Benhabib (universitaire), Khadidja Baba Ahmed (Le
Soir d'Algérie), Zoheir Rouis (Forum
démocratique), Karim Ankik, Mohamed
Sifaoui (journaliste), Tewfik Allal (éditeur), Farouk Mansouri (écrivain, journaliste), François Perrot, Abderrahim
Khouibaba (journaliste, Canada), Nadia
Lallali, Jean-Claude Renoux (écrivain),
Djamel Benmerad (journaliste), Mourad
Ouazib, Yves Boiteau (journaliste), Hadj
Ahmed Khellil (économiste), Thierry
Leclère (journaliste Télérama), Gérard
Doulsan (romancier), Jean-François
Téaldi (grand reporter Fr 3, secrétaire
général adjoint SNJ-CGT), Ali Silem
(artiste-peintre), Henri Alleg (journaliste,
écrivain), Pierre Vidal-Naquet (historien), Pascal Convert (artiste), Martine
Convert (enseignante), George DidiHuberman (philosophe, historien),
Jacques Henric (écrivain), Bernard Lubat
(musicien), Catherine Millet (écrivain,
critique d'art), Michel Mompontet (journaliste), Manuela Morgaine (écrivain),
Charles Silvestre (journaliste), Bernard
Stiegler (philosophe), « Vingt ans barakat », Zazi Sadou (RAFD), association
Forum démocratique, Taous Aït Si
Slimane (médiatrice scientifique),
Patricia Renouvelet, Mohamed Harbi
(historien), Benjamin Stora (historien,
Inalco), Lucette Safia Hadj Ali (moudjahida), association Les Amis d'Alger
républicain, Ali Bendris (président
AARIF), Malika Zouba (journaliste),
Hend Sadi (universitaire), Sid-Ali
Melouah (dessinateur de presse), SidAhmed Agoumi (comédien), Mustapha
Boutadjine (artiste-designer), Moussa
Lebkiri (comédien), Saliha Bachiri (chorégraphe), Youcef Zerarka (journaliste),
Djamel Benramdane (journaliste), Saïda
Rahal Sidhoum (citoyenne), Fatiha
Lakhdari (association Apel), Fériel
Lalami-Fatès (association Apel), Fouzia
Adel (Pluri-Elles Algérie-20 ans barakat), Magali Bergès (manager au disque
du monde), Samia Allalou, Mohamed
El Baki (conseiller municipal, Ambilly),
Claude Roda-Daniel, Lakhdar Belkhiri,
Laila Belkhiri, Mohamed Raoudi
(Casablanca), Patricia-Fatema Houiche,
Thierry Haon, Zouhair Yahyaoui, alias
Etounsi (ex-prisonnier), Larbi Maaninou
(président du Forum marocain pour la
vérité et la justice, France), Dalila
Meziane (avocate), M. L. Benhassine
(professeur Université d'Alger), Arielle
Denis (vice-présidente du Mouvement de
la paix), Hamdène Mustapha (retraité
militant de la cause nationale), Toumi
Mohamed et les enfants (représentant
multicarte), Georges Rousset (France),
Ahcène Bélarbi, Gerard Ginhas (intellectuel, Paris), Patricia Berrouane, Farid
Gasmi Farid, Chalal Naguib (USTHB),
Chalal Tassadit (INC), Bhalal Boussad
(Bouzeguène), Nacer Achour (enseignant de la langue espagnole), Saidi
Mohamed (président 2 associations
Toudja, Béjaïa), Andrée Michel (directrice de recherche au CNRS, membre des
121), Liès Soltani (enseignant, responsable
Rhône-Alpes
Forum
Démocratique), Aboubakr Chraïbi (universitaire), Abdeslam Faïd (journaliste),
Association Confluences, Faroudja
Moussaoui (membre du collectif
Femmes en noir), Djamila Addar (journaliste Montréal, Amazigh Montréal),
Catherine
Bernard
(plasticienne,
Bruxelles), Alain Simoneau (journaliste
Dunkerque
Expansion),
Monique
Bouaziz, Bernard Giusti (écrivain, poète,
directeur de publication de Vendemiaire,
rédacteur en chef des Chemins de
Traverse, président de l’association
l’Ours blanc), Joëlle (conseillère du
15e arrondissement, adhérente au
Mouvement pour une alternative républicaine et sociale), Ahmed Mahi (ingénieur), Henri Pouillot, Patrice Lucchini
(responsable associatif), Pierre Henry
(directeur général d’une ONG française),
Jean-Michel Sahut (président du comité
de réflexion et d’action laïque de SeineMaritime), Michel Renard (revue Islam
de France), Farida Bouayad (enseignante), Alice Cherki (psychanalyste, écrivain), Hassina Benchelabi, Mourad
Tazgout (consultant), Yasmina Salort
(médecin pédiatre et santé publique),
George Salort (ingénieur) (tous deux
militants associatifs de Ayda Bordeaux et
des Amis d’Alger Républicain), Brigitte
Azéma-Peyret (avocat honoraire, secrétaire de l’Institut des droits de l’Homme
du barreau de Bordeaux pour les actions
extérieures), Roby Bois (La Cimade),
Dr M. Aguercif, Sylvie Finkelstein (traductrice), Renée Le Mignot (secrétaire
général adjoint du MRAP), Akli Aït
Abdallah (journaliste, Montréal), Luisa
Marques Dos Santos, Brahim Senouci
(maître de conférences, université de
Cergy), Catherine Deudon (photographe,
auteur de Un mouvement à soi, éditions
Syllepse), Yves Clot (professeur de psychologie du travail au Cnam), Lotfi
Hamdaoui (journaliste, La Rochelle),
Asma Guenifi Tougne (psychologue clinicienne), Fayçal Tougne (infographiste), Zéhira Mahcène (assistante administrative), Khelaf Hellal (ingénieur Alger) ,
Hakim Ouakour (étudiant à l’université
d’Alger), Tahar Hamadache, Chérifa
Kheddar (association Djazaïrouna des
familles des victimes du terrorisme islamiste), Hélène Michelini-Beldjoudi
(journaliste), Samia Messaoudi (journaliste, Beur FM), Khaled Melha (journaliste, rédacteur en chef), Farid Bennour
(poète, sociologue), Odile Léon (documentaliste), Fadette Abed (journaliste),
Mohamed Djennane (journaliste), Jalila
Djennane (enseignante), Michèle Vianès
(auteur de Un voile sur la République,
Lyon), Danièle et Jean-Jacques Restoin
(association Mémoire à Vif), Marguerite
Rollinde (chercheur, université Paris 8),
Djelloul Horri-Naceur, Eveline Casuc
(universitaire, Antibes), Mohamed
Bouali, Marc Dubois (journaliste Liberté
Hebdo, Lille), Zakya Daoud (journaliste,
écrivain, Paris), Mohamed Berkani (journaliste), Luc Quinton (artiste-colleur),
Patrick Touron (CE d'EDF/GDF), Serge
Barcellini, Paul Euzière (responsable
d'une association culturelle et de solidarité, Grasse), Latifa Madani (ancienne
journaliste, cadre association culturelle,
Grasse), Marie-Chantal Guzman (agent
artistique et culturel, Grasse), Karim
Menardo (animateur, Grasse), Damien
Voarino (médiateur culturel, Grasse),
Jean-Jacques Michot (responsable association de quartier, Grasse), Angèle de
Rosso (syndicaliste, Grasse), Pascal
Jourdana (journaliste littéraire), Véronic
Gauguin (association Alfane), Horria
Saïhi (journaliste), Michèle Decaster
(Afaspa), Alexandre Feigenbaum, Samia
Kriens Chabane (association Faides),
Georges Michel (traducteur-publiciste),
Belkacem Lounès (universitaire, président du Congrès mondial amazigh),
Marianne Salmon (administratrice de
théâtre - Vienne France), Michel Tallaron
(comédien metteur en scène), Jérôme
Dulauroy (secrétaire général du mouvement Jeunes communistes de France),
Vincent Bordas (secrétaire national de
l'Union des étudiants communistes),
Zohra Boutaleb (infographe), Sonia
Timsiline, Youcef Rezzoug (journaliste),
Josette Louise Vial, Dr Amrani Ali
Cherif, Bouhenika Messaoud (étudiant,
France), Dr Aouli Samira, Smaïl
Mekmene, Arezki Benmokhtar (journaliste, France), Bengana Malika (correctrice de presse), Abdelli Malika (correctrice de presse), Dilmi Saïd (correcteur
de presse), Mohamed Kechidi (maître de
conférences à Toulouse), Bélaïd
Boumaza, Aït Hamadouche Wassila (étudiante), Bouzid Meriem (étudiante),
Bouzid Lamia (lycéenne), Namane
Mehraz (étudiant), Aït Braha Samir,
Amar Triki, Kemiche Laâziz, Georges
Rousset (France), Nabil Boukandoul,
Makhkouf Belarbi (cabinet MBA),
Ahcène Bélarbi, Patricia Berrouane,
Farid Gasmi Farid, Chalal Naguib
(USTHB), Chalal Tassadit (INC), Chalal
Boussad (Bouzeguène), Nacer Achour
Otmane, Barhane Fodil (ingénieur en
Allemagne), Moussa Naït Abdelaziz (
prof à l’université de Lille), Nabil
Saâdoun, Dr Ahmed Lasmi (France),
Ahmed Haddag (directeur administratif),
Mohand Larbi Kaibi (PES de philosophie), Karim Bekkouche, Abdelhalim
Mimouni, Mohand Sebti (enseignant
Montréal), Messaoud Semoud (interprète
en allemand), Lamia Salhi, Debbah
Karim (agent comptable Montréal,
Canada), Omar Tibourtine, Hélias
Soltani (Forum démocratique à Lyon),
Tafat Dahbya (membre de ACA),
Nacer Dahmane (coordinateur de ACA),
Abdelkader Dahbi, Loualia Djamal (étudiant à Lille), Mohamed Hales (militant),
Renate Ahmia (Allemagne), Youcef
Bendada
(économiste,
Montréal,
Canada), Christiane Devillé (traductrice,
Montréal, Canada), Hadjira Fezoui (étudiante-chanteuse), Ammi Nina (slameuse), Benissad Amel (étudiante en architecture, slameuse), Hasna El Bechara
(chanteuse-musicienne),
Pierre
Barbancey (grand reporter), Mahmoud
Idjouadiene (délégué des aârouch),
Kebir Mohamed (ex-journaliste correspondant du Matin), Kader Mostefaoui
(photographe de presse), Allam Kader
(politologue), Amine Benabdellah,
Nadjet Boubekeur, Karima Aït Hemmi
(licenciée), Réda Djaghout, Hélias
Soltani, Abdeslam Graine, Akli Bellagh,
Lounès Abdenouri (Montréal, Canada),
Mahammed Djouadi, Lemouchi Rabah
(Commission pour la vérité et la justice),
Ben Mohand Hachemi, Karim Aguelmin,
Moussa Naït Abdelaziz, Hocine Himene,
Zerrari Rabah (dit commandant
Azzedine, responsable de la Zone autonome), Salah Boubnider (dit Saout El
Arab, colonel de la Wilaya II historique),
Abdelhak Bererhi (porte-parole du
CCDR ), Aït Amara Hamid (CCDR), Aït
Mohamed Madjid (CCDR), Khefallah
Mostefa (CCDR), Chenounou Mohamed
(CCDR), Si Mohamed Baghdadi
(CCDR), Yadel Mourad Zountar, Rachid
Yahou (journaliste), Naït-Chabane
Amirouche (chanteur kabyle), Bertrand
Tavernier (réalisateur), Guendouz Ziad
(médecin à Alger), Chiroune Raouf (étudiant), Abdeldjebar Leïla (citoyenne),
Madjid Koriche, Hellal Khelaf (Béjaïa),
Amel Zinaï, Rachid Harbi (ingénieurauteur), Lahcène Hamouche (sociologue-journaliste),
Youcef
Kessi
(France), Mahmoud Belhimer (journaliste El Khabar), Rénia Aouadene- Azeri
(prof de lettres-histoire à Marseille),
Zerrouk Mina (journaliste), Ali Benkritly
(enseignant à Gatineau, Québec).
Pétition à adresser à :
[email protected]
Fax : 01.46.04.46.94
• [email protected]
Fax : 01.48.91.74.47
• E-mail : [email protected]
LE MATIN N° 3754 jeudi 24 juin 2004
7
M
ONDE
Irak
Zarqaoui et Lallaoui : une guerre en perspective
L
Hier à Baghdad,
après l’explosion
d’une bombe
à proximité
de l’hôpital.
DR
es Etats-Unis et la GrandeBretagne s'apprêtent à
transférer jeudi prochain la
souveraineté au gouvernement irakien sans avoir au préalable réussi
à rétablir la situation dans le pays
de l'ex-dictateur irakien Saddam
Hussein. Bien au contraire. Tous
les indices montrent que l’Irak va
vers le chaos. Un duel sanglant
s’annonce entre le Premier ministre
irakien, Iyad Lallaoui, qui déclare
qu’il a un plan pour mettre fin au
terrorisme « dans les plus brefs
délais », et le Jordanien Abou
Moussab Al Zarqaoui, le proconsul
d’Al Qaïda à Baghdad, un islamiste dont la tête est mise à prix par
George W. Bush pour 10 000 000
de dollars. Outre ce duel qui risque
de « compliquer » la situation en
Irak, où les conflits ethniques et
religieux resurgissent au grand
jour, l’Iran et la Syrie, qui sont dans
le collimateur des Etats-Unis, tentent de « brouiller les affaires irakiennes ».
Le chef de Tawhid wal djihad
(Unification et guerre sainte), un
groupe lié, selon le département
d’Etat américain, au réseau terroriste d’Oussama Ben Laden, menace dans un enregistrement diffusé
hier sur un site islamiste de tuer le
chef du gouvernement irakien, présenté comme le « symbole du mal
et un agent des infidèles ». « Tu as
échappé maintes fois, sans le
savoir, à des embuscades bien
organisées que nous t'avons tendues. Mais nous nous engageons à
aller jusqu'au bout sans relâche
pour te faire connaître le même sort
que Ezzedine Selim », tué le
17 mai dernier dans un attentat à
Baghdad, alors qu'il était à la tête
du Conseil de gouvernement intérimaire, dissous. Qualifiant « d'anecdote sans éclat » l'annonce de la
mise en place d'un futur « gouvernement irakien démocratique »,
l'auteur du message accuse
Washington de chercher à « épargner le sang américain » et à déléguer aux Irakiens « hypocrites » la
mission de « spolier les richesses »
du pays. « Nous n'avons pas mené
le djihad pour laisser s'installer un
tyran arabe à la place du tyran occidental. Nous menons le djihad pour
faire prévaloir la parole de Dieu, et
tous ceux qui s'y opposent (…)
seront nos ennemis et les cibles de
nos sabres quels qu'ils soient », dit-
il, menaçant d’exécuter les soldats
et les policiers irakiens qualifiés de
« traîtres », « mécréants », « hypocrites » et de « symboles du mal ».
L’auteur de l’enregistrement met
en garde les Irakiens contre « ce
que préparent les Américains avec
le nouveau Karzaï d'Irak, pour
voler la victoire de vos enfants à
Falloujah », la ville sunnite rebelle
qui a subi mardi dernier des raids
aériens. Lallaoui et la coalition
prennent au sérieux la menace.
« Nous considérons très sérieusement ces menaces et avons pris
toutes les précautions », déclare le
ministre de l'Intérieur, Falah
Al Nakib, accusant pour la énième
fois la Syrie de soutenir « financièrement et au niveau logistique les
combattants étrangers et les affidés
de l'ancien régime ». Selon le
secrétaire adjoint américain à la
Défense, Paul Wolfowitz, Baghdad
mettra, dès le 1er juillet, « une unité
antiterroriste de 750 hommes, un
bataillon de 800 commandos et
deux divisions de l'armée » pour
combattre « un ennemi déterminé à
faire échouer le processus ».
Comme le Pentagone intègre la
guerre contre Al Qaïda en Irak dans
sa sécurité nationale, il annonce par
la voix de son secrétaire adjoint
américain que les 138 000 soldats
resteront en Irak pendant « un bon
nombre d'années ». Un engagement que le Président américain
présente comme un défi à relever.
« Les terroristes veulent nous forcer à nous retrancher du monde
pour imposer leur sombre vision du
monde aux gens. Ils veulent que
nous partions. Les Etats-Unis ne
seront pas intimidés par les actes
brutaux de ces gens barbares. Nous
croyons fermement en la liberté,
dans les droits de l’homme et le
respect de la dignité humaine »,
dit-il après la décapitation du ressortissant Sud-Coréen pris en otage
en Irak par le groupe de Zarqaoui.
Sur le plan intérieur, loin de la
« guerre » que se promettent
Lallaoui et Zarqaoui, la violence
continue et les invitations pour la
conférence de juillet éprouvent du
mal à trouver acquéreurs. Au
moins 6 Irakiens — civils, policiers
ou soldats — ont péri hier dans des
L'Iran libère les huit marins britanniques
Iran a annoncé hier la
libération des huit
marins britanniques faits
prisonniers pour être entrés illégalement dans ses eaux territoriales,
mais leurs trois navires ne
devraient pas être rendus, du moins
dans l'immédiat.
« Les huit marins britanniques,
dont six soldats et deux officiers,
ont été libérés », a déclaré à
l'Associated Press une porte-parole
du ministère des Affaires étrangères qui a précisé que l'opération
prendrait une heure environ. Selon
un haut responsable militaire, les
autorités ont conclu à une intrusion
par erreur. La télévision iranienne
publique a affirmé que les marins
quitteraient l'Iran sans les trois
navires de patrouille militaire et
leur matériel. Les hommes ont été
arrêtés lundi sur le fleuve Chatt
Al Arab qui sépare l'Iran et l'Irak,
DR
L’
alors que, selon Londres, ils
livraient un bateau de patrouille
pour les gardes-côtes irakiens.
Téhéran avait initialement annoncé
que les prisonniers seraient jugés
mais la crise diplomatique a été
évitée.
AP
violences en Irak. Le mouvement
du chef chiite Moktada Sadr
annonce son refus de participer aux
travaux de la conférence nationale,
prévue le 20 juillet prochain, pour
désigner un organe consultatif irakien, appelé le conseil national.
« Nous rejetons l'invitation qui
nous a été adressée », dit-il.
Explication donnée : elle ne prend
pas suffisamment en compte l'importance de son mouvement. Il
n’est pas le seul à dire « non » à
cette conférence qui regroupera,
selon ses organisateurs, 99 personnalités dont 54 représenteront les
forces politiques et la société civile
susceptibles d’être « désignés » par
les 1 200 personnes qui seront
présentes comme « députés » pour
accompagner l’actuel gouvernement jusqu’aux élections générales
prévues début 2005. Un indice qui
ne trompe pas sur ce que sera l’Irak
où la loi martiale sera décrétée dès
le 1er juillet : la décision des chiites
d’annuler la « fatwa » rendant licite l’assassinat des anciens partisans
de Saddam Hussein, qui curieusement annonce, dans sa première
lettre transmise par le Comité international de la Croix-Rouge à une
de ses filles et publiée hier par plusieurs médias américains : « Mon
moral est haut », tout en demandant
à sa fille de dire « bonjour à tout le
monde ».
Djamel Boukrine
L’Ingouchie, l’autre
Tchétchénie de Poutine ?
L
a guerre de Tchétchénie,
vieille déjà de cinq ans,
s’élargit à l’Ingouchie,
petite république du sud de la
Russie, où Vladimir Poutine a
écarté le Président Rouslan
Aouchev en 2002 pour le faire
remplacer par son protégé, l'exgénéral du KGB Mourat Ziazikov.
Le Kremlin réussira-t -il à faire
assimiler ce second conflit au terrorisme international pour justifier
son refus de toute négociation
avec les « indigènes » ? Quinze
objectifs stratégiques de trois
villes ingouches, la capitale
Nazran, Karaboulak et
Slevpstoka, ont été attaqués mardi
simultanément par un groupe estimé à 200 hommes armés. Bilan :
92 morts dont 67 militaires et policiers et plus de 120 blessés, selon
l'agence russe Interfax. « C’est
pour déstabiliser la situation »,
commente le Président Mourat
Ziazikov en annonçant un deuil de
trois jours. Les analystes rappellent que la deuxième guerre de
Tchétchénie a débuté à la fin 1999
par un assaut similaire et que
l’opération de mardi vise à planter
le décor en Tchétchénie qui se prépare à élire, en août, un nouveau
président, après la mort d'Akhmad
Kadyrov, l'homme de Moscou,
dans un attentat le mois dernier.
Le ministre tchétchène de
l'Intérieur et candidat du Kremlin
à la présidence, Alou Alkhanov,
affirme que les attaques ont été
conduites par Magomed Ievloïev,
un wahhabite basé en Ingouchie.
Poutine annonce qu'un régiment
des forces du ministère de
l'Intérieur sera stationné de façon
permanente pour éviter une
« tchétchénisation » dans la république caucasienne qui a accueilli
la quasi-totalité des réfugiés
fuyant la première (1994-1996),
puis la seconde guerre tchétchène
déclenchée fin 1999. Amnesty
International met en garde contre
le danger de voir le conflit tchétchène « s'étendre » à l'Ingouchie.
« Nous voulons que l'Union européenne et l'assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe sortent de leur silence et de leur indifférence », affirme l’organisation
internationale. A Moscou, plusieurs journaux estiment que l'attaque de mardi est la preuve d'un
« grave échec » de la politique du
Kremlin dans le Caucase du Nord.
D. B.
LE MATIN N° 3754 jeudi 24 juin 2004
11
L
IRE
V
OIR
E
COUTER
Cloture du 5e Festival du film amazigh
Actu
Culture
« Merci Annava »
Raï sur
les rails
à Tabarka
DR
T
out le monde guettait
fébrilement ce lundi soir
les délibérations du jury
de la 5e édition du Festival du
film amazigh qui vient de
s'achever à Annaba. Malgré les
appréhensions tant du public
que du jury, présidé par Djamel
Bendedouche, ce « moment fort
» se déroulera sans trop de
heurts ni trop de surprises avec
la remise de l'Olivier d'or à
Djamila Amzal, l'actrice de La
Montagne de Baya et ce, pour
la réalisation de son premier
film Le Tuteur de Madame la
Ministre. Une fiction qui raconte en tamazight la situation
d'une responsable gouvernementale se trouvant dans l'obligation incongrue d'avoir un
tuteur pour convoler en justes
noces.
Le titre passablement racoleur interpellera d'emblée
nombre de « festivaliers » qui
ne s'empêcheront pas de faire
un parallèle avec un personnage
public existant. Cette coïncidence qu'on présente, par
ailleurs, comme une situation
vécue n'en sera pas plus fortuite lorsque l'on saura par la suite
qu'il s'agit bien là d'un « personnage atypique ». Ce que
chacun croit d'autant plus
volontiers.
L'Olivier d'argent sera attribué ensuite à Mokrane Aït
Saâda pour son Thamuggadi,
un documentaire certes de
haute facture, mais qui tranche
avec la « vocation première du
festival, à savoir présenter des
films d'expression amazigh
sous-titrés en arabe ou en français ». Dans le cas précis de ce
documentaire on a relevé qu'il
n'y avait pas plus de sous-titra-
ge que de doublage du commentaire débité, par moments,
en français. Une « entorse » qui
ne passera pas inaperçue : le
film n'est pas entièrement en
tamazight. Ce qui n'enlève en
rien au charme désuet de ces
vieilles pierres que Mokrane
Aït Saâda a éloquemment montrées en démontrant le génie de
nos ancêtres, de vrais bâtisseurs. Le problème, c'est que la
langue a rappelé au cours de
cette édition annabie l'histoire
de la tour de Babel. Car même
s'il n'y a pas eu de « choc »
frontal, le public annabi a
éprouvé le besoin d'avoir à ses
côtés des voisins-interprètes
pour suivre ce qui se tramait à
l'écran. Cela engendrera parfois
non pas un chahut, mais un vrai
brouhaha dans la Cinémathèque
incommodant les berbérophones accrochés, quant à eux,
à la « densité sémantique ».
Pour ce qui concerne la symbolique, celle-ci échappera plusieurs fois à la curiosité tenace
des cinéphiles annabis. Certains
référents culturels tout comme
le « visionnage » comporteront
nécessairement
plusieurs
niveaux de lecture, plusieurs
niveaux d'incompréhension.
Cela dit, il faut savoir ce qu'on
veut. S'il s'agit d'un festival itinérant le contact doit absolument se faire autant se peut en
douceur.
Il faudra aussi s'adapter aux
défaillances et à l’improvisation qui ont tendance à s'ériger
en règle dans ce pays. Quoiqu'il
Le Tuteur de Madame la Ministre (synopsis)
Le Tuteur de Madame la Ministre est loin d'être
une dénonciation, car combien d'encre a déjà
séché sur les pages de journaux et de livres,
combien de colloques et de débats ont été
organisés pour dénoncer le code de la famille.
C'est tout simplement le témoignage de l'âme
brimée et de la dignité bafouée de Lila, une
femme parmi toutes les autres.
A travers quelques images de son histoire, nous
assistons à l'humiliation infligée aux femmes
depuis vingt ans par le code de la famille, qui les
tient au rang de mineures à vie.
Ce court métrage se veut comme un liant entre
toutes les autres formes de lutte menées jusqu'à
aujourd'hui par des hommes et des femmes pour
que l'absurde cesse de ronger notre société.
en soit, il reste de cette 5° édition du film amazigh à Annaba
une belle rencontre avec la
Coquette, un accueil chaleureux, une interaction qui évoquera sensiblement le coup de
foudre. « Merci Annava »
aurait dit reconnaissant Si
Muhend le grand absent.
Mohamed-Chérif Lachichi
Palmarès
du 5e Festival
du film amazigh
- Olivier d'or pour Le Tuteur
de Madame la Ministre de
Djamila Amzal 52 mn.
Béta/Italie/Algérie 2003
- Olivier d'argent pour
Thamuggadi de Mokrane Aït
Saâda, 52 mn Béta/Algérie
2004
- Prix spécial du jury pour
Issa d'Idir Seghir 18 mn. 35
mm France/Algérie2004
- Prix des délibérations pour
Le Chien et le Chacal, un film
d'animation d’Oucherif,
Béta 12 mn,
Allemagne/Algérie 2003
Djamila Amzal, comédienne et réalisatrice primée par l’Olivier d’or
« Un film pour m’exprimer »
Pour un coup d'essai, c'est un
coup de femme libre qu'a surtout démontré à Annaba la
comédienne Djamila Amzal.
Opération réussie.
Le Matin : Devant ou derrière les caméras, vous faites à
chaque fois parler de vous.
Doit-on s'attendre ainsi avec
ce premier film à une nouvelle
vocation ?
Djamila Amzal : Je vous
ferai remarquer que j'ai joué
aussi dans ce film. Je dois
avouer que pour une première
expérience, les choses m'ont
semblé difficiles et je crois
qu'elles le sont vraiment. A un
moment donné, il y a eu une
réelle confusion entre la comédienne et Djamila Amzal qui
délivre un message. Aussi ne
pensai-je pas recommencer la
réalisation de sitôt. (ndlr : cet
entretien a été réalisé avant sa
consécration).
Aucune prétention ?
Non, j'ai fait ce film pour
m'exprimer en tant que femme.
J'ai décidé d'apporter ma contribution et j'en appelle aujourd'hui
au débat sur le tutorat abrogé
récemment au Maroc.
Pourquoi Le Tuteur de
Madame le ministre ?
Ça aurait pu être quelque
chose de plus fort encore. Le
tuteur de madame la présidente
de la République par exemple.
L'essentiel n'est pas dans le
titre, mais de montrer surtout
que la femme algérienne
quelques soient ses responsabilités a besoin encore d'un tuteur
pour se marier.
Pourquoi précisément une
ministre ?
Comme vous le savez, rien
n'empêche aujourd'hui une
femme d'être ministre ou même
présidente de la République
algérienne.
Mais pour se marier et toujours d'après la loi, il lui faut un
tuteur. Pour accentuer davantage cette contradiction, j'ai choisi une ministre afin de montrer
le décalage qui subsiste entre la
possibilité d'accéder au pouvoir
et le statut de la femme en
Algérie.
Le plus absurde, c'est que la
femme s'en sort à la fin grâce à
son statut de ministre.
Propos recueillis
par M. C. L.
A quelques bornes de la
frontière algérienne,
s'ouvre aujourd'hui le
Festival de raï de Tabarka
avec des figures marquantes de ce genre musical 100 % algérien. Pour
donner le ton à cette quatrième édition du Tabarka
raï festival, c'est Houari
Dauphin qui va partager la
soirée d'ouverture avec la
légendaire diva cheikha
Remitti, la première étoile
née. Un exercice difficile
et impressionnant pour
Houari Dauphin qui va ce
soir sûrement penser à elle
très fort. Demain, il fera
jour dans la petite station
balnéaire tunisienne avec
du raï groovy que viendra
offrir l'Orchestre national
de Barbès, également de la
partie. Pour la clôture,
comme à l'accoutumée, les
organisateurs tunisiens ont
pensé aux habitués de
Tabarka, en l'occurrence
cheba Fadela et Hakim
Salhi, des artistes adulés
par les Tabarkois, des pionniers dans le coin.
M. C. L.
Fête de
la musique,
Angelique
Ionatos
à Annaba
Du blues à la grande bleue,
D’un bleu très noir. Le
récital donné ce lundi au
théâtre régional d'Annaba
par la chanteuse grecque
Angélique Ionatos n'a
cessé de nous rappeler en
effet la Méditerranéenne si
présente ici à la Coquette
en ce premier jour de l'été
en musique. Et surtout du
chaâbi auquel devrait s'intéresser sans aucun doute
davantage la chanteuse
grecque qui gagnerait à
connaître les sonorités du
blues algérois si proches de
sa musique. Pour ce qui est
de son répertoire, ses hommages successifs aux
poètes grecs seront ponctués par un vibrant hommage au compositeur
Mikis Théodorakis dans
Lygmos Aggedon et un
autre pour La Vieille
branche de Léo Ferré qui
s'était produit, on se souvient, de son vivant dans la
même salle.
M. C. L
LE MATIN N° 3754 jeudi 24 juin 2004
15
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S
Euro 2004 : les choses sérieuses commencent
Quarts de finale, demain à Lisbonne à 19 h 45 France – Grèce
Echos
Les Grecs à l’assaut des champions
d’Europe
du Portugal
Yes. Le sélectionneur suédois de
l'équipe d’Angleterre Sven Goran
Eriksson a demandé en mariage sa
compagne Nancy Dell'Olio mais
attend toujours une réponse de sa
part. « Je ne sais pas pourquoi les
gens disent toujours qu'il ne veut
pas se marier car en ce moment, il
attend que je lui donne une réponse », a affirmé Nancy, une avocate
italienne, au London Evening
Standard. Le couple semblait
menacé il y a deux ans suite à la
relation entre l'entraîneur et sa
compatriote Ulrika Jonsson. « Je
connais la vérité sur ce qui s'est
passé, c'est pourquoi je peux de
nouveau faire confiance à Sven », a
pardonné Nancy. Alors, c'est oui ?
Tirage. A Bola, le plus ancien
quotidien sportif portugais, a enregistré lundi le plus fort tirage de la
presse quotidienne portugaise,
avec près de 295 000 exemplaires,
au lendemain de la qualification du
Portugal pour les quarts de finale
grâce à sa victoire contre l'Espagne
(1-0). A Bola affirme que plusieurs
éditions ont dépassé les 200 000
exemplaires depuis le début de
l'Euro. En mai, le tirage moyen n'atteignait qu'un peu plus de 133 000
exemplaires.
Passion. A en croire une enquête réalisée par une marque de
bière, les Croates ont une passion
sans égale pour le football.
Sur 2 100 hommes de 25 à 35 ans
interrogés, 51 % ont affirmé
qu'entre faire l'amour et avoir l'occasion d'assister à un match de
l'Euro 2004, c'est la seconde option
qu'ils choisiraient. Et pour 40 %
d'entre eux, le rêve serait d'être
sélectionné en équipe nationale,
même comme remplaçant, plutôt
que sortir avec l'actrice américaine
Angelina Jolie. L'élimination précoce
des Croates les amènera peut-être
à regretter ces choix.
Rooneymania. Gary Lineker,
l'ex-buteur (48 buts en 80 sélections de 1984 à 1992) de la sélection nationale anglaise, a cédé à la
Rooneymania qui subjugue
l'Angleterre. « Moi, j'étais un braconnier, un chasseur de but à l'affût.
Lui, il n'a même pas besoin du
reste de l'équipe pour marquer.
Il peut devenir un des plus grands
joueurs de tous les temps », a-t-il
prédit. Avec une seule réserve :
« Il y a un tas de pièges auxquels il
devra échapper et dans lesquels
certains joueurs très prometteurs
sont tombés. » Gascoigne n'en a
pas dit moins.
Presto. Un Portugais de 33 ans
qui, en deltaplane, pensait pouvoir
admirer lundi la beauté vue du ciel
de la ville de Coimbra en a été vite
dissuadé par un hélico de la police
portugaise, qui lui a intimé l'ordre
d'atterrir illico. A la même heure se
disputait dans le stade de la ville le
match Suisse-France et l'espace
aérien local était, pour raison de
sécurité, formellement interdit à
tout intrus.
Repentance. La victoire (1-0)
du Portugal contre l'Espagne et la
qualification consécutive de la
Selecçao pour les quarts de finale a
amené la presse portugaise à
repentance. Elle qui n'avait pas
ménagé ses critiques au sélectionneur, le Brésilien Luiz Felipe Scolari,
a montré qu'elle savait élégamment
battre sa coulpe. Mardi, au terme
de la conférence de presse de
Luizao à Alcochete, près de
Lisbonne, les journalistes lui ont
offert un maillot national dédicacé
par eux-mêmes. Le Brésilien, réputé
hermétique à tout sentimentalisme,
en a eu l'air tout ému.
AFP
22 LE MAT N N
PORTS
A
uteur d’un énorme exploit
lors du match d’ouverture
de l’Euro avec sa belle
victoire acquise au dépens du
pays hôte, le Portugal, la Grèce
est allée jusqu’au bout de son
rêve puisqu’elle a réussi à se qualifier pour les quarts de finale au
dépens de l’un des favoris du
groupe de l’Espagne.
Les hommes d’Otto Rehhagel
auront demain rendez-vous avec
un gros morceau qui est ni plus ni
moins que le champion d’Europe
en titre, la France. Les Grecs, qui
devront se passer, à cette occasion, des services de Zisis Vryzas,
suspendu, s’attendent à une tâche
ardue. Leur coach a même affirmé qu’il faudrait un miracle pour
espérer se qualifier en demi-finale. Les Grecs ne désespèrent toutefois pas de créer une autre surprise. Pour cela, dira le milieu de
terrain Vassilios Tsiartas, il faudra
Les oueu s
ança s pendan
en a nemen
absolument ne pas commettre
d’erreur devant les Zidane and co.
Il est clair que dans ce match,
la pression sera plus grande sur
les épaules des Français qui, malgré leur qualification, n’ont pas
convaincu grand monde. Santini
qui se défend face aux attaques
des médias a même déclaré qu’il
savait ce qu’il devait améliorer.
Pour cette confrontation, la
France devra se passer de son
défenseur Willy Sagnol, qui a
contracté un fracture au bras.
Gallas et Vieira traînent, eux
aussi, des blessures mais pourraient fort bien tenir leurs places
demain à Lisbonne. Les tricolores
miseront comme toujours sur
leurs vedettes habituelles qui sont
Zidane, Henry et Trezeguet pour
faire la différence. A noter que le
match sera dirigé par l’arbitre
suédois Anders Frisk.
F. C.
Aujourd’hui à 19 h 45 à Lisbonne, Portugal – Angleterre
Une question de style
L
e sommet des quarts de
finale entre le Portugal et
l’Angleterre se déroulera
aujourd’hui à Lisbonne. Il est
considéré par les observateurs
comme un combat indécis entre
deux formations aux styles tout à
fait différents mais aux potentiels
assez proches. Avouons que les
deux formations entretiennent
l’espoir de devenir championne
d’Europe avec un entraîneur
étranger à la tête de chacune des
deux équipes, chose qui n’est
jamais arrivé dans l’histoire de la
coupe d’Europe. D’un côt
B
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R Z
Les Italiens sous le choc mais lucides
L
es amateurs italiens de
football se sont réveillés
mercredi encore sous le
choc après l'élimination cauchemardesque de leur équipe au premier tour de l'Euro-2004. En dépit
des circonstances, ils se voulaient
lucides en blâmant en premier lieu
leurs propres joueurs et sélectionneur. Certes, l'Italie n'a perdu
aucun de ses trois matches, et a
même remporté le dernier, mardi
soir à Guimaraes (Portugal) contre
la Bulgarie (2-1), dans le temps
additionnel (but de Cassano à la
90e+4). Et c'est le match nul (2-2)
dans le même temps de la Suède et
du Danemark, à Porto, qui l'a
envoyé en enfer. Un score idéal
pour les Nordiques qui, dans les
bars, les stations de métro ou aux
arrêts d'autobus, ne laissait évidemment pas de marbre les tifosi.
Malgré tout, dans leurs commentaires, la plupart d'entre eux
préféraient mettre l'accent sur les
insuffisances jugées criantes de la
formation de Giovanni Trapattoni,
et notamment sur la pauvreté présumée de son jeu. « Vous savez,
les Suédois et les Danois ont sûrement trouvé un accord, mais ils ne
sont pas responsables de notre élimination, résumait Silvio, 35 ans,
charcutier dans un quartier de la
banlieue de Rome. Nous ne pou-
3754 eud 24 u n 2004
vons nous en prendre qu'à nousmêmes pour ne pas avoir su battre
la Suède en prenant un but stupide
à cinq minutes de la fin. » Laura,
une vendeuse de 26 ans, affirmait
en revanche ne pas croire « à un
accord entre Danois et Suédois ».
« Ils ont effectué un match spectaculaire, où il était difficile de calculer », estimait-elle, avant d'admettre que l'échec italien était
« logique ».
Alibi Matteo, 32 ans, directeur
d'une maison de production ciné-
matographique, se faisait lui plus
précis. Trapattoni, dont la démission est annoncée pour vendredi,
est le « seul coupable ». « Il a commis des erreurs en série et n'a pas
su donner une identité à cette équipe, proclamait-il. Il (Trapattoni) a
lamentablement échoué sur tous
les plans et doit s'en aller. »
Giulietta, 22 ans, jeune étudiante
en pharmacie, estimait elle que
l'Italie « avait mis beaucoup moins
de cœur que d'autres équipes ».
« La motivation (…), voilà ce qui
a manqué à notre formation »,
tranche-t-elle. Même ton critique
chez les techniciens et observateurs traditionnels. « Il faut regarder les chiffres. En deux tournois
officiels, à deux ans d'intervalle,
Mondial-2002 et Euro-2004,
l'Italie n'a remporté que 2 matches,
cela veut bien dire quelque
chose », relevait le Polonais
Zbigniew Boniek, ancien joueur
de la Juventus Turin.
Italo Cucci, ancien directeur du
journal Corriere dello sport et
aujourd'hui consultant à la RAI, se
montrait plus lapidaire : « Nous
devons rentrer à la maison et nous
taire. » « Le Danemark et la Suède
ont réussi leur coup, c'est évident.
Mais nous n'aurions jamais dû
nous mettre dans une telle situation », commentait Marco
Mazzocchi, présentateur populaire
de l'émission quotidienne spéciale
Euro de la 2e chaîne de la RAI.
Seul l'ancien ailier gauche des
années 1970, Luigi Riva, vainqueur de l'Euro avec l'Italie en
1968, pointait surtout du doigt les
adversaires nordiques de l'Italie :
« Danois et Suédois nous ont tourné un très beau film au scénario
parfait. Je m'aperçois que les fédérations étrangères n'ont pas de
leçon à nous donner. »
AFP
S
PORTS
Finale de la Coupe d’Algérie demain à 17 h au stade du 5-Juillet
FAF
AG
ordinaire
aujourd’hui
à9h
JSK-USM Alger : parfum de revanche
Ryad > Le Matin
J
S Kabylie-USM Alger sera
une confrontation intéressante aux relents de
revanche. En effet, la JSK est la
seule équipe à avoir battu l’USM
Alger à Tizi Ouzou en championnat lors de la phase retour et à la
priver du titre.
C’est l’occasion pour la JSK
de prendre sa revanche sur l’USM
Alger qui l’a battue en finale de
l’année 1999 (2-0). Depuis cette
date, le contentieux demeure toujours à régler et bien des choses
ont changé. Même si la défaite
face au nouveau champion a été
concédée in extremis à la suite
d’un match de toute beauté, le
parfum de revanche se répand à
travers les quartiers. L’USM
Alger se porte comme un charme
et est parvenue à se qualifier pour
les poules de la Ligue africaine
des champions en arrachant le
match nul face aux Ghanéens de
l’Ashanti Kotoko. L’équipe de
Mustapha Aksouh est intraitable à
domicile et loin de ses bases. Il
n’est donc pas étonnant de voir
les Usmistes récolter un septième
trophée sur les 14 finales disputées jusque-là. De son côté, la
JSK qui a arraché le titre de
championne d’Algérie et qui n’a
pas jubilé de bonheur de gagner la
Coupe depuis 1995, pense également au doublé. Les Canaris, sous
la conduite du fin technicien
Azzedine Aït Djoudi qui a redonné le sourire aux Kabyles, disposent d’un grand atout psychologique sur leurs adversaires, et le
moment n’est sûrement pas à la
distraction. Les coéquipiers de
Lounès Gaouaoui visent le doublé
et comptent mettre la main sur le
trophée de l’épreuve la plus popu-
laire en Algérie. Ils en ont bien
sûr les moyens : les Lions du
Djurdjura ont toujours été difficiles à prendre en défaut. L’USM
Alger, son adversaire du jour,
semble pourtant revigorée depuis
des semaines après être parvenue
à se qualifier en Ligue des champions d’Afrique. Les Rouge et
Noir vont lutter et leur principal
objectif est de garder jalousement
le trophée, qu’ils ont remporté en
2003. Leur mission s’annonce
délicate puisque leur concurrent
direct, en l’occurrence la JSK, les
devance actuellement sur le plan
psychologique. Les Canaris ne
baisseront donc pas les bras et le
Azzedine Aït Djoudi,
coach de la JSK
« On est conscients »
désormais classique derby d’aujourd’hui devrait tenir toutes ses
promesses. L’USM Alger, qui
sera privée des services du capitane Zeghdoud, de Doghmani, de
Metref, de Dziri et peut-être de
Farid Djahnine, mais qui enregistre la rentrée de Benchergui,
aura sans doute l’avantage d’évoluer à domicile, sur un terrain
qu’elle connaît dans ses moindres
recoins. Aussi pour mieux préparer cette grandiose fête, les
Algérois qui ont pour habitude de
se mettre au vert la veille d’une
compétition importante ont-ils
préféré entrer très tôt en stage
bloqué à l’hôtel Dar Diaf de
Mustapha Aksouh, coach de l’USMA
« Les joueurs sont prêts
pour cette finale »
Le coach kabyle prépare
activement sa finale avec ses
joueurs. Il nous parle de
l’état de son équipe, de son
effectif et de son ambition à
la veille de la compétition.
Le Matin : Comment se présente pour vous ce match face à
votre ancienne équipe ?
Azzedine Aït Djoudi : Ce sera
un match comme tous les autres,
même s’il a un cachet particulier.
Mes joueurs et moi ne parlons pas
trop de ce match pour éviter de
nous mettre une pression inutile.
Mais, cela ne veut nullement dire
qu’on va croiser les bras le jour de
la rencontre. On essaye de gérer
leur temps sans trop se dépenser ;
ils sont conscients de la tâche qui
les attend. Ils sont hypermotivés.
Etes-vous animé d’un esprit
de revanche en croisant votre
ex-club ?
Aucunement ! Je n’ai gardé
que de bons souvenirs de l’USM
Alger. J’entretenais de bonnes
relations avec les joueurs, les dirigeants et les responsables. Je ne
vois pas pourquoi je vais leur
tenir rancune. La vie d’un entraîneur est ainsi faite, aujourd’hui
vous êtes là, demain vous serez
Chéraga. Ce face-à-face entre
l’USM Alger et la JSK sera peutêtre déterminant pour les deux
clubs qui veulent finir la saison en
apothéose, ce qui va sans doute
donner de l’importance à ce
match. La JSK sera amoindrie
également par l’absence de son
keeper Gaouaoui, son défenseur
Zaffour, Belkheir et Kechout qui
ne sont pas retenus pour la saison
prochaine. Ce face-à-face entre
deux de nos prestigieux clubs en
Algérie sera une occasion pour
confirmer les bonnes performances enregistrées sur les plans
national et international.
M. Gemmill
pendus, à savoir Zeghdoud,
Doghmani et Metref. Par contre,
nous enregistrons le retour de blessure de Arribi, Benchergui et
Dziri.
Mais Ammour vient de se
blesser durant les entraînements
de mardi…
Oui. Et le médecin doit me
donner sa décision ce jeudi. En
tous les cas, j’ai besoin d’un
joueur frais et avec toutes ses
capacités ; je ne veux prendre
aucun risque.
ailleurs. J’ai joué deux fois face à
l’USMA, j’ai obtenu de bons
résultats. Mon devoir est de travailler pour le football.
Le fait que la finale soit
venue tardivement, ne craignez-vous pas un relâchement
de la part de vos joueurs ?
Non, pas un relâchement mais
un manque de fraîcheur physique
à cause du manque de compétition. Cela fait un mois qu’on n’a
pas joué le moindre match. Cela
dit, mes joueurs sont mobilisés et
conscients de la rudesse de leur
tâche. Nous serons au complet et
nous ferons de notre mieux pour
satisfaire nos supporters. On est là
pour eux.
Propos recueillis par M. G.
Après avoir perdu le titre de champion d’Algérie au profit de son
adversaire du jour, la JSK, l’USMA
espère prendre sa revanche à l’occasion de la finale de la Coupe
d’Algérie. Le coach usmiste nous
parle de ce match.
Le Matin : Comment se passe
la préparation pour cette finale
de la Coupe d’Algérie ?
Mustapha Aksouh : La préparation se déroule le plus normalement du monde. Je note la bonne
ambiance et la sérénité qui caractérisent le groupe.
Quels sont les joueurs absents
pour cette rencontre finale ?
Nous comptabilisons trois sus-
Comment se présente cette
finale face à la JSK ?
Cette finale se présente dans un
mauvais moment pour notre équipe qui n’a pas de répit. Cela se sent
sur le plan physique des joueurs.
Mais ils sont très motivés pour ne
pas rater cette finale.
Que pensez-vous de la JSK,
votre adversaire ?
C’est une équipe très difficile à
manier. Elle est homogène et possède de bonnes individualités.
Nous n’avons pas peur de la
JSK, mais je dirai que tout repose
sur les joueurs. S’ils jouent sur leur
propre valeur, nous gagnerons le
match…
Propos recueillis par Ali
Sadaoui
L’assemblée générale de la
Fédération algérienne de
football (FAF) aura lieu
aujourd’hui à partir de 9 h à
la salle Safex (PinsMaritimes) à Alger.
Cette AG a un caractère
ordinaire, mais les
responsables des clubs vont
certainement discuter de la
prise en charge promise par
le président de la FAF pour
les associations pour le
compte de la saison
prochaine. Il s’agit de la
prise en charge en matière
de transport, d’hébergement
et de restauration en cas de
déplacement des équipes.
Le bilan moral et financier
de la FAF va sûrement être
adopté durant cette AG.
F. C.
CABBA
Le bilan
moral
et financier
approuvé
L’assemblée générale
ordinaire du CABBA,
organisée hier au siège de
la salle de délibération de
l’APC de Bordj Bou
Arréridj, a sans difficulté
approuvé le bilan moral et
financier présenté par le
président du club, Ramache
Haouès. Les comptes font
ressortir une dépense
générale de 5,6 milliards de
centimes et une dette de
1,5 milliard de centimes.
Somme versée par le
président de la section de
football, Tabakh Farid,
durant la saison qui vient
de se terminer. Les
intervenants des membres
de l’assemblée générale
ordinaire ont, en présence
du président de l’exécutif
communal de Bordj Bou
Arréridj, mis en exergue la
faiblesse des subventions
financières accordées au
club par l’APC, alors que le
directeur de la jeunesse et
des sports (DJS) de la
wilaya de Bordj Bou
Arréridj, représenté à cette
assemblée par un
fonctionnaire, a été mis à
l’index par les intervenants
pour ses mauvaises
relations avec le CABBA.
Par ailleurs, en prévision de
la tenue de l’assemblée
générale élective, prévue
pour le 24 juin prochain,
une commission de
candidatures a été installée
pour la réception des
dossiers.
Côté exécutif, le gardien de
but Kial, après des contacts
infructueux avec l’USB,
rempile au profit du
CABBA. On annonce
également la venue de
l’avant-centre Mir de
Rouiba, Béchoua (ASAM)
et Koula (ASO).
Hassen Wahid
LE MATIN N° 3754 jeudi 24 juin 2004
23
L E M AT I N
Procès de Hafnaoui Ben Ameur Ghoul
Deux mois de prison ferme, 20 000 DA
d’amende et une relaxe
De notre envoyée spéciale à Djelfa,
Saïda Azzouz
e journaliste Hafnaoui Ben Ameur
Ghoul a été condamné hier par le tribunal de Djelfa pour diffamation à
deux mois de prison ferme et une
amende de 20 000 DA en plus des dommages et intérêts à verser à la partie civile.
Il a été relaxé, tout comme le correspondant d’Echourouk, dans une affaire les
opposant à des agents de sécurité de la
wilaya. C’est d’ailleurs par ce premier dossier que s’est ouvert le procès du journaliste, représentant de la Ligue algérienne de
défense des droits de l’Homme et porteparole du mouvement citoyen du Sud.
L’affaire remonte à février 2003 quand le
correspondant du journal El Youm qu’il
était, celui d’Echourouk et la « correspondante » d’El Watan se présentent à la
wilaya pour retirer des convocations pour
assister à la visite de travail du ministre de
la Santé. Sur place, des badges leur sont
délivrés en contrepartie des pièces d’identité et des cartes professionnelles pour accéder au cabinet du wali. A leur sortie, seule
la correspondante d’El Watan a récupéré
ses papiers. Les agents, ceux-là mêmes qui
ont déposé plainte pour « insultes », déclarent aux deux journalistes que leurs papiers
ont été pris par un colonel responsable de la
sécurité. Il s’ensuivra, selon les déclarations des agents de la wilaya, « un échange
de propos » entre les journalistes qui exigeaient des explications et les employés
qui ne pouvaient en donner parce qu’ayant
exécuté une décision. Hafnaoui Ghoul
décide alors de porter plainte contre cet
abus. Aucune suite ! En revanche, la plainte des employés de la wilaya a abouti au
procès. Une audience qui a vu les avocats
de la partie civile se démener pour acculer
l’accusé. En absence de preuves matérielles et compte tenu de la plaidoirie des
avocats de la défense qui ont démonté point
par point « ce dossier préfabriqué », le juge
a prononcé la relaxe. La deuxième affaire
pour laquelle comparaissait hier le journaliste avait trait aux 14 plaintes déposées par
le wali, le chef de cabinet, le protocole, le
directeur de l’éducation, celui de l’hydraulique, le commissariat des steppes et autres
responsables locaux suite à l’article publié
par El Djazaïr News le 24 mai dernier.
Plaintes, comme a tenu à le souligner le
procureur de la République, ramassées en
Le 9 juin à
Djelfa, le jour
du premier
procès de
Ghoul.
Moh/Le Matin
L
un seul dossier. « Tu as de la chance qu’on
a mis toutes ses plaintes dans un même
dossier », juge-t-il utile de lancer à l’endroit de Hafnaoui Ben Ameur Ghoul. Ce
dernier a d’ailleurs été très souvent pris à
partie par les avocats de la partie civile.
Maître Djabari usera d’un ton et « d’arguments » avec l’intention d’humilier l’accusé. Fait que ce dernier ne laissera pas passer et de demander au juge d’intervenir. Ses
avocats en feront de même. Bien que rappelé à l’ordre, l’avocat du wali et des fonctionnaires de la wilaya, qui a demandé
toute somme faite plus de un milliard de
dinars de dommages et intérêts, récidivera.
Sa détermination à « démolir » le journaliste traduisait l’acharnement de l’administration qui poursuivait Ghoul Hafnaoui pour
diffamation, insultes, outrages à institution
et fonctionnaires de l’Etat. La « haine » du
journaliste était également perçue dans la
plaidoirie de maître Meftah qui tient à préciser qu’il était fonctionnaire dans l’administration civile et militaire. Dans son
« procès » contre la presse, il s’offusque
que les journalistes ne montrent que les
choses négatives, « alors que Djelfa a le
beau boulevard d’Algérie, qu’on y mange
les meilleurs côtes d’agneau du monde, et
que la population a voté à 100 % pour
Abdelaziz Bouteflika ». Une argumentation qui fera « fuser » le rire des présents,
qui jusque-là riaient sous cape. C’en était
trop, l’audience se transformait en une tribune pour faire l’apologie des autorités
locales. Les avocats du journaliste ne manqueront d’ailleurs pas de le faire remarquer
au juge. Maîtres Triki, Kadouri, Ahmime et
un jeune avocat se succéderont à la barre
pour contester les procédures, les chefs
d’accusation et méthodiquement démontrer
que leur client n’a pas commis un écrit diffamatoire, mais un article critique dans
lequel il rapportait en citant des citoyens,
en reprenant des communiqués, certains
faits. « Le bon sens aurait voulu que suite à
cet écrit, les responsables ouvrent des
enquêtes pour faire la lumière sur cette
affaire. Ce n’est qu’à partir de là, s’il s’avère que le journaliste a menti, que des
plaintes pour diffamation sont déposées. »
Ils tiennent à revenir sur l’affaire de la mort
suspecte des 13 bébés à l’hôpital de Djelfa.
« Une vérité que Ghoul a fait éclater. » Très
à l’aise, ils démontrent que leur client n’a
pas fait plus que son métier de journaliste
et qu’il est l’objet d’une cabale. La preuve
en a été donnée par le président de l’APC
de Selmana, un plaignant qui a été incapable de dire au juge quels propos il a trouvés diffamatoires. « Je suis illettré », déclare-t-il au magistrat. Après délibération, le
juge condamne le journaliste à 20 000
dinars d’amende. Le procureur avait requis
8 mois de prison ferme et 50 000 dinars
d’amende. En revanche, pour le troisième
dossier qui contient trois plaintes de la
wilaya, le juge a condamné Hafnaoui
Ghoul à deux mois de prison ferme pour
diffamation suite à un article publié dans le
quotidien Le Matin le 17 mai dernier.
L’article reprenait un communiqué de la
LADDH et à aucun moment Ghoul n’y est
cité, comme le fait remarquer l’avocat de la
défense. Peine perdue, le journaliste incarcéré depuis le 24 mai dernier est condamné
à 2 mois de prison ferme. Même peine que
celle prononcée par ce même tribunal le
9 juin dernier.
S. A.
LE
HIC
L’AMJ saisit le ministre de la Justice
L’Association mondiale des journaux
(AMJ) a saisi, par le biais d’une lettre signée
par son président, le ministre de la Justice
algérien à propos de l’incarcération injustifiée des journalistes Mohamed Benchicou et
Hafnaoui Ghoul. Datée du 23 juin, la correspondance de George Brock, dont une
copie a été adressée à Kofi Annan et
Koichiro Matsuura, respectivement secrétaire général de l’ONU et directeur général
de l’Unesco, interpelle le Pouvoir algérien
sur la situation que traverse la presse libre
en lui rappelant toutes les conventions internationales ayant trait aux droits de l’Homme
ratifiées par l’Algérie. A cet effet, l’AMJ
demande au ministre de la Justice de recon-
sidérer les décisions prises à l’encontre des
journalistes en exigeant leur libération. Par
ailleurs, un groupe de citoyens algériens
résidant aux Etats-Unis a adressé une lettre
au Département d’Etat américain, aux
membres du Congres et aux membres de la
Chambre des représentants ainsi qu’aux
médias américains pour les sensibiliser sur
le danger qui guette la presse démocratique
en Algérie. Le Premier ministre a été également interpellé par des citoyens canadiens
d’origine algérienne pour lui demander de
peser, avec les autres pays membres de G8,
sur le Pouvoir algérien qui bafoue les droits
de l’Homme les plus élémentaires.
R. N.
Mohamed Benchicou ne peut pas assurer
sa chronique hebdomadaire.
Mis en prison par le Pouvoir en place, il est empêché d’écrire.