La maîtrise de l`alphabet au début du CP
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La maîtrise de l`alphabet au début du CP
La maîtrise de l’alphabet au début du CP La maîtrise de la production d’écrit est au cœur d’éléments décisifs de la réussite scolaire parce qu’elle est transdisciplinaire. Une faible maîtrise de la production écrite à l’entrée au collège aura pour conséquences de grandes difficultés scolaires difficilement rattrapables. L’entrée dans le langage écrit au cycle 2. De nombreux facteurs cognitifs et des connaissances sont susceptibles d’avoir un impact sur l’entrée dans l’écrit : habiletés langagières, vocabulaire, connaissances sur l’écrit… Toutefois, 2 éléments sont déterminants : -La conscience phonologique (on le sait depuis longtemps !) -La connaissance des lettres de l’alphabet (ça, c’est moins connu et les études sont récentes…) La capacité à dénommer les lettres de l’alphabet est : -Prédictif pour l’apprentissage de la lecture. Au début du CP, les élèves qui possèdent une bonne connaissance des lettres ont de bonnes chances d’apprendre à lire et à écrire en comparaison de ceux dont la connaissance des lettres est faible. -L’indicateur premier du futur niveau de langage écrit. Pourquoi ? -Parce que l’automatisation dans la reconnaissance des lettres influence l’apprentissage de mots. -Parce que le nom des lettres donne un indice phonologique (ex.: la lettre b, « chante » b ) -Parce que la connaissance des lettres aide à la prise de conscience méta phonologique. Cette maîtrise de l’alphabet est donc centrale. Une évaluation diagnostique individuelle qui mesure la capacité à dénommer (et non pas seulement pointer du doigt) les lettres au début du CP semble nécessaire. C’est la raison pour laquelle nous en proposons une... D’après la conférence d’Eric LAMBERT, psychologue chercheur à l’université de Poitiers, CeRCA UMR CNRS 6234. Prise de notes par B. Dubois le 21/10/ 2011 Congrès FNAME à Rouen. Groupe de travail évaluations diagnostiques DDEC/CCPP LILLE, nov. 2011 La maîtrise de l’alphabet au début du CP : Des voies d’apprentissage...Des remédiations … proposées par les neuroscientifiques L’aisance à manipuler les phonèmes est, on le sait, une capacité essentielle pour l’apprentissage de la lecture et de nombreuses études ont montré que cette aisance testée en maternelle prédisait les performances de la lecture. Le second facteur critique dans l’apprentissage de la lecture est la régularité de la correspondance entre le son et le symbole visuel qui l’exprime. Comment apprendre à lire aux enfants ? Vaste question qui a mobilisé des générations de pédagogues et donné lieu à des méthodes diverses. En 2004, une équipe du CNRS dirigée par Edouard GENTAZ a montré que l’exploration visuotactile et tactile de lettres, associée à l’apprentissage des sons et des associations de lettre-son, facilite grandement l’apprentissage de la lecture chez de jeunes enfants de grande section de maternelle. Aires du langage Aire visuelle profonde V1 = espace (ex. différencier b,d,p,q…) (succession ordonnée de phonèmes et de lettres…) = principales aires du cerveau sollicitées dans la lecture. hémisphère gauche. A partir de cette représentation très simplifiée des aires sollicités dans la lecture, on voit que les outils cognitifs espace et temps ont une très grande importance. En quoi l’introduction d’un mode exploratoire supplémentaire, à savoir le toucher, augmente-t-il les performances en lecture du jeune enfant ? Imaginons cette lettre en relief. L’appréhender par le toucher mobilisera en même temps l’aspect spatial (je monte, je tourne à gauche, je descends…) et l’aspect temporel (aspect séquentiel, donc plus analytique qu’on ne le fait lorsqu’on la voit simplement…). C’est ce qu’on appelle l’exploration haptique. Par conséquent, d’un point de vue pédagogique : -La meilleure façon d’apprendre les lettres c’est de les écrire. -Pour mieux mémoriser l’alphabet, il est recommandé d’ utiliser des lettres en relief inspirées des principes de Maria Montessori. -L’apprentissage via l’écriture est plus efficace qu’avec l’écriture dactylographique parce que quand on écrit, on lit en même temps. Il s’agit d’ un double codage visuel + moteur (ce qui n’est pas le cas sur l’ordinateur : écran/clavier). De plus, quand on écrit les lettres il y a forcément une « séquentialité », ce qui mobilise l’aire temporale.. Groupe de travail évaluations diagnostiques DDEC/CCPP LILLE 2012, d’après un article d’H. Collignon, eklablog.com Lobe temporal = temps