martelly assassine une énième fois jean-jacques
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martelly assassine une énième fois jean-jacques
Vol. 8 • No. 15 • Du 22 au 28 Octobre 2014 Haiti 20 gdes/ USA $1.50/ France 2 euros/ Canada $2.00 HAÏTI LIBERTÉ JUSTICE • VÉRITÉ • INDÉPENDANCE 1583 Albany Ave, Brooklyn, NY 11210 Tel: 718-421-0162 Email: [email protected] Web: www.haitiliberte.com MARTELLY ASSASSINE UNE ÉNIÈME FOIS JEAN-JACQUES DESSALINES ! Jean-Marc Hervé Abelard Voir page 4 Le 17 Octobre 2014, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues du pays, pour exiger le départ inconditionnel de Michel Joseph Martelly à la présidence de la République d’Haiti. ASSASSINAT DU CHEF DE GANG: JOSEPH KÉNOLD JUNIOR (DÒY) Pix Credit: Cabaretnetradio Voir page 4 Joseph Kénold Junior alias Dòy, chef de gang dans le quartier de Grand-Ravine a été liquidé le samedi 18 octobre, par un groupe de bandits légaux dirigé par un autre membre du gang connu sous le nom de “Tètkale”, un partisan zélé du régime Tètkale de Martelly Lamothe Deklarasyon Kòdinasyon Desalin (KOD) sou konjonkti politik la Page 6 English Page 9 La banalité comme pratique systématique du pouvoir « tèt kale » Page 8 Les questions politiques dans la crise d’Ebola ! Page 10 Le célèbre photographe René Burri est mort Page 17 Editorial HAITI Le symbolisme vivace de Dessalines a refait surface ! Par Berthony Dupont I l faut une fois encore se rendre à l’évidence que la pratique de la conquête et de la domination coloniales est loin d’être morte en Haiti puisque les puissances impérialistes, jadis esclavagistes n’ont jamais renoncé à leur volonté de façonner le peuple selon leurs critères et leurs intérêts. Ainsi, dans les livres des frères de l’instruction chrétienne on nous avait appris non pas à aimer nos ancêtres ; mais à les haïr, les mépriser, vu qu’on les présentait comme des hors-la-loi, particulièrement Jean Jacques Dessalines ; le fondateur de la nation haïtienne ne fut-il pas pour eux autre chose qu’un criminel, un bandit, un mangeur d’hommes, en un seul mot un salaud. Cet homme d’une très grande valeur, cet éternel rebelle, ce fondateur de nation a été catalogué en tant qu’un rejet de la société civilisée. Et, juste après son assassinat le 17 octobre 1806, son nom a été banni dans le pays même qu’il avait fondé. Et ce n’est qu’en 1845, qu’on commença à le réhabiliter en commémorant son assassinat seulement par une simple visite symbolique au Pont Rouge et une messe de deuil en son honneur. Sauf que tout cela ne dérangea nullement les classes dominantes nationales et internationales dans la mesure où le peuple haïtien en général les suivit à la lettre, scrupuleusement. En dépit de tout, la vérité finit par émerger. Le fardeau que Dessalines portait depuis tantôt son assassinat était certes lourd, bien lourd ; mais éventuellement on commença à parler de lui, de sa vie, de ses prouesses révolutionnaires. Cet homme qui a mis Haiti debout, a marqué le destin de la nation haïtienne en l’amenant vers les plus nobles victoires. Ce géant de l’histoire qui a placé l’humanité sur la voie de la liberté ne pouvait à l’évidence, rester dans l’anonymat dans lequel l’ont plongé ses pires adversaires de classe. C’est la souffrance quotidienne du peuple haïtien qui a ressuscité ce symbole vivant de la résistance dans le combat révolutionnaire qu’est Dessalines le Grand. Il a commencé à refaire son apparition tout d’abord à travers des chansons patriotiques, des poèmes, un certain théâtre populaire et progressiste, des livres et voici qu’à présent, on est arrivé même à célébrer son anniversaire de naissance, chaque 20 septembre. C’est véritablement faire renaître Dessalines de ses cendres. Et maintenant il a gagné les grandes avenues de la mobilisation, on le retrouve tout bonnement dans les slogans du peuple manifestant pour la liberté, contre l’occupation du pays par les forces armées impérialistes sous couvert des Nations-unies, contre la misère et pour un lendemain meilleur; ce qui veut dire, que le peuple s’est identifié à lui et a fait de lui, à nouveau, son arme pour lutter contre les forces du mal comme dans le passé ; ce que les forces impérialistes et leurs valets locaux considèrent comme une grave menace. Ce que les ennemis du peuple empêchent depuis 1806 est enfin arrivé : le symbolisme de Dessalines a crevé le tympan d’une nuit d’oubli et le peuple se l’en est approprié haut et fort. Certes, les ennemis de la liberté n’avaient jamais voulu que le peuple haïtien s’identifiât à Dessalines ; mais le voici aujourd’hui pris comme modèle, comme symbole de dialogue, d’union : Desalin ap monte PétionVille pour rencontrer Pétion et sceller un pacte de sauvetage de la nation. Les ennemis de la dignité des masses ignoraient que plus l’on opprime un peuple, plus il cherche sa route, ses racines pour sortir du carcan d’oppression qui l’accable. Et finalement, ce que les ennemis du peuple haïtien avaient voulu éviter est arrivé : l’émergence de Dessalines comme force et symbole. Les empires coloniaux et surtout leurs valets locaux se sont sentis ébranlés que le peuple soumis à l’arbitraire veuille se délivrer de siècles d’humiliations coloniales et se dégager de l’emprise des nouveaux colons, les puissances impérialistes, d’où la scandaleuse «carnavalisation» musicale du 17 octobre 1806 par Martelly et les siens pour contrecarrer l’émergence du symbolisme. Engagé dans un combat sans merci pour s’affranchir de la domination coloniale et de toutes les formes d’oppression, le peuple haïtien a finalement opté de briser ce carcan qui faisait obstacles à sa survie. Explicitement, il a fait de Dessalines sa boussole, le phare éclairant, lui montrant la voie dans une nuit d’abandon et d’oppression par les élites. Dans ces conditions, le comportement réactionnel et réactionnaire du gouvernement de Martelly-Lamothe le 17 octobre 2014 est clairement la résultante du fait que l’ennemi est acculé par le symbolisme Dessalinien qui a refait surface pour ne pas disparaître. Ce n’est pas sans raison que la commémoration de l’assassinat de Dessalines n’a pas été bienvenue ni en Haiti ni à Santo Domingo cette année ; deux sols qui ont connu et connaissent encore l’esclavage, la répression, le racisme et la domination impérialiste. Rien ne nous empêche plus de croire que le glas est bel et bien sonné pour ces dirigeants grotesques qui n’ont fait autre chose que reconduire le pays vers la débâcle de l’esclavage et le peuple à la plus douloureuse misère. En vérité, un pas important a été franchi dans la lutte du peuple haïtien pour le changement. Le nom de Dessalines a refait surface et le peuple avec persistance et acuité, sans s’inquiéter, est désormais au centre de la bataille politique nationale. Bulletin d'Abonnement Prénom: ______________________ Adresse: ______________________ Ville: _________________________ Etat/Pays: ____________________ Zip Code/Code Postal: ___________ Tél: __________________________ E-mail: 2 _______________________ Haiti Liberté/Haitian Times Modalités de paiement Etats-Unis Première Classe $100 pour un an $50 pour six mois Montant : $ ___________ Chèque 1583 Albany Ave Brooklyn, NY 11210 Tel: 718-421-0162 Fax:718-421-3471 3, 2ème Impasse Lavaud Port-au-Prince, Haiti Tél: 509-3407-0761 Responsable: Yves Pierre-Louis Email : [email protected] Website : www.haitiliberte.com DIRECTEUR Berthony Dupont EDITEUR Dr. Frantz Latour RÉDACTION Berthony Dupont Wiener Kerns Fleurimond Kim Ives Fanfan Latour Guy Roumer CORRESPONDANTS EN HAITI Daniel Tercier Oxygène David COLLABORATEURS Marie-Célie Agnant J. Fatal Piard Catherine Charlemagne Pierre L. Florestal Yves Camille Didier Leblanc Jacques Elie Leblanc Roger Leduc Joël Léon Claudel C. 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L’incident est survenu, alors qu’un habitant de la dite localité opérait à électrifier sa demeure au moyen d’une prise informelle d’électricité ; une formule très répandue depuis jadis partout dans le pays. Un câble de haute tension s’étant rompu, s’abattait sur la passante qui venait de traverser la Route Nationale # 2. Son corps était carbonisé à moitié à partir de sa poitrine jusqu’au bassin. On l’a transportée d’urgence au Centre de Santé de l’Arcahaie. Le centre, malheureusement, n’étant pas adéquatement équipé pour mener à terme le traitement de la patiente, la victime a succombé à ses brûlures le soir du mercredi 15 Octobre 2014 dernier soit 5 jours après l’accident. Par ailleurs, toujours dans la localité de Mitan, le vendredi 17 Octobre dernier, une maison où des gens s’occupaient à offrir le service d’appels téléphoniques au moyen d’un cyber café, a explosé. L’incident est dû à l’explosion d’une chaine de batteries qui alimentent un appareil d’inverter. Il n’y a pas eu de pertes de vies humaines ni de blessés, heureusement. Un professionnel criblé de balles à P-au-P Par Jackson Rateau L e matin du mardi 21 Octobre dernier, aux environs de 10 heures, du côté de l’Avenue Martin Luther King, Port-au-Prince, Moïse Pierre Louis, 70 ans, ingénieur civil, a été froidement abattu par 4 voleurs circulant à motos. Suite à la page (19) AVIS JUDICIAIRE Par ces motifs, le Tribunal après en avoir délibéré au vœu de la loi, dit que les héritiers de feu Lucien Ganot, représenté par Garry Ganot ont été effectivement troublés dans leur possession ; ordonne en conséquence leur maintien possessoire immédiat sur la dite portion de terre envahie sise à Cadiac quatrième section communale de Miragoane, accusant une superficie de cinq carreaux seize centièmes de terre ; fait injonction aux cités de ne plus troubler tant à présent quʼà lʼavenir la possession des héritiers de feu Lucien Ganot, représenté par Garry Ganot ; condamne les défenseurs solidairement à dix mille (10,000) gourdes de dommage-intérêts aux frais et dépens ; commet lʼhuissier Toussaint Pierre-Sony pour la signification du présent jugement. Ainsi jugé et prononcé par Nous Me Mozau Josier, juge en audience civile et publique du jeudi 13 mars 2014 avec lʼassistance du sieur Jean Jude Scipion, greffier en siège. Il est ordonné à tout huissier sur ce requis de mettre la présente sentence à exécution, aux Officiers du ministère public près le tribunal de Première Instance de Miragoane dʼy prêter main à tous commandants et autres Officiers de la force publique dʼy prêter main forte lorsquʼils en seront légalement requis. En foi de quoi, cette présente sentence est signée de Me Mozau Josier, juge et le sieur Jean Jude Scipion, greffier en siège. Pour copie conforme collationnée Me Jean Jude Scipion, Greffier. AVIS JUDICIAIRE PAR CES MOTIFS, le Tribunal, sur les conclusions conformes du Ministère public, maintient le défaut déjà octroyé à l’audience du jeudi vingt-quatre novembre deux mille treize et, pour le profit, accueille la demande en divorce de la dame Rejean Dumé, née Edith Jeudi pour être juste et fondée tant en la forme qu’au fond ; en conséquence, prononce la dissolution des liens matrimoniaux existant entre la dame Rejean Dumé, née Edith Jeudi et son époux Rejean Dumé pour les causes sus-énoncées. (Incompatibilité de caractère). En outre, renvoie la requérante par devant l’Officier de l’Etat civil de Saint-Louis du Sud pour la rédaction de l’acte de divorce et la transcription du dispositif de cette décision sur les registres destinés à cet effet. Commet l’huissier Fritz Bernard de ce siège pour la signification pour présent jugement. Ainsi jugé et prononcé par nous, Me. Louis Joseph fils, juge en présence de Me. Mesner Elismé S/Commissaire du gouvernement de ce ressort, avec l’assistance du citoyen Jean Claude Novembre, greffier du siège, en audience ordinaire, publique et en ses attributions civiles et de divorce de ce jeudi vingt-huit novembre deux mille treize, An 210e de l’Indépendance. Il est ordonné à tous huissiers sur ce requis de mettre le présent jugement à exécution ; aux officiers du ministère public près les Tribunaux civils d’y tenir la main ; à tous commandants et autres officiers de la force publique d’y prêter main forte lorsqu’ils en seront légalement requis. En foi de quoi, la minute du présent jugement est signée du juge et du greffier susdits.- Avec cinq mots rayés nuls et deux renvois en marge paraphés bons. Ainsi signé : Joseph Louis Fils, Av. Jean-Claude Novembre Collationnée pour Expédition conforme à la minute : Avec un renvoi en marge paraphé bon, dix-sept mots rayés nuls et Quarante-cinq mots… bons dans la présente. Me. Jean Claude Novembre Greffier. Vol. 8 • No. 15 • Du 22 au 28 Octobre 2014 Haïti, chronique d’une crise électorale (23) De rencontres en consultations, la crise continue ! Par Catherine Charlemagne A défaut d’élections en ce mois d’octobre 2014 comme c’était annoncé, le Président Michel Martelly s’est résolu à consulter tout le monde en ouvrant un cycle de rencontres à Port-au-Prince, allant du plus grand au plus petit dénominateur commun de la scène politique et de la Société civile haïtienne. A vouloir rencontrer tous ceux qui font du bruit dans la capitale, le chef de l’Etat prend la posture d’un général fantoche en quête de légitimité populaire. Pourtant, il n’y a rien pour le paniquer à ce point. Puisque le pouvoir « Tet Kalé » n’est pas issu d’un coup d’Etat militaire ou constitutionnel. Certes, le processus qui l’avait conduit au timon des affaires en 2011 était exceptionnel. Et pour cause. Certains considèrent encore et toujours sa présence en tant que Président de la République très discutable et sur le fond et sur la forme. Les scènes de rencontres et de consultations du Président Martelly avec des gens de l’opposition ou de personnalités plus ou moins indépendantes, ont été surréalistes et parfois frisant même le ridicule. Car la plupart des personnalités qui se ruent au Palais de la présidence ne représentent qu’elles mêmes. Autant dire que ce sont des rencontres totalement inutiles pour un processus dans lequel certains de ces individus n’ont rien à donner en échange sinon qu’à profiter d’une conjoncture de confusion pour pouvoir exister sur l’échiquier politique ou social. Pendant toute cette période de rencontres et de consultations, près de quatre semaines, qu’est-ce qui a réellement changé franchement dans la crise ? Rien, absolument rien. L’opposition dans sa grande majorité n’a pas bougé d’un pouce et le pouvoir, malgré une communication bien rodée à destination de l’opinion publique, n’a rien obtenu ni lâché non plus. Les deux parties restent arcboutées sur leur position avec un discours parfaitement au point. Pour les uns, il n’y a que la démission du chef de l’Etat qui compte et pour les autres, l’organisation des élections pour éviter la caducité du Parlement. Bref, l’on est toujours au point de départ. La rencontre tant attendue avec le G6, groupe des six sénateurs radicaux, annoncée comme l’ultime tentative, a débouché, comme certains le présageaient, sur un cuisant échec. Le sénateur Moïse JeanCharles, absent de l’hôtel Karibe, mais bien présent dans l’esprit de chacun des participants, a une fois encore triomphé du Président Martelly qui n’a pas pu ou su convaincre les partisans du sénateur du Nord de prendre une décision allant dans le sens d’un fléchissement de leur position radicale sur le déroulement de la crise préélectorale. La seule concession obtenue par le chef de l’Etat de la part de ses interlocuteurs d’un jour a été une sorte de blanc-seing pour rencontrer les responsables des six partis politiques de l’opposition qui réclament sa démission dont le G6 se fait le porte-parole. Ce qui n’est rien par rapport à ce qu’espérait obtenir le Président de la République. Mais le pire était à venir. Annoncée, en effet, comme d’habitude avec la grosse caisse par les communicateurs du Palais national, la rencontre avec les partis de l’opposition radicale et le Président Michel Martelly a été vue comme une avancée significative. Certains se prenaient même à rêver d’une sortie de crise imminente. Ces rêveurs n’avaient en fait pas tout à fait tort dans la mesure où la bande à Moïse Jean- De gauche à droite Jean William Jeanty, John Joseph Joël, Michel Martelly, Jean Baptiste Bien-Aimé et Pierre Francky Exius Charles et Jean-Baptiste Bien-Aimé avait donné son feu vert pour que cette rencontre ait lieu n’importe où et n’importe quand avec le locataire du Palais national. Leur approbation dans ce cas fait office de bénédiction et par conséquent, rien, sauf imprévu de dernière minute, ne pouvait empêcher cette rencontre. Mais justement, en Haïti, l’imprévisible est l’arme fatale dont les acteurs politiques se servent le mieux. Et parfois, cela peut déboucher sur bien des surprises pas forcément là où on l’attendait. Pour donner suite à la rencontre entre le chef de l’Etat et les sénateurs de l’opposition, il semblerait que l’initiative était restée à la présidence de la République pour fixer la date et le lieu de la rencontre qui devrait avoir lieu entre le Président Martelly et les leaders des six partis de l’opposition radicale. Dans cet embrouillamini, le conditionnel est vraiment de rigueur tant chacune des deux parties se défend d’être à l’origine d’un cafouillage incroyable au plus haut niveau de l’État. Ce qui peut être considéré comme une honte, voire une insulte pour le Président de la République. En effet, il semblerait qu’un courrier était parti à l’attention de chacun des six responsables de l’opposition. Courrier selon lequel le Président Michel Martelly les avait invités à les rencontrer à l’hôtel Karibe le lundi 13 octobre 2014. Sauf que, il paraît qu’aucun des membres du MOPOD, Inite, Fanmi Lavalas, Fusion, Kontra Pèp La, Ayisyen Pou Ayiti n’avait reçu de missive. Le pire de tout cela, personne de la présidence n’avait pris soin de vérifier avant le jour-J que tout le monde avait bien reçu son courrier d’invitation. Comble de malheur, et cela met aussi à nu l’amateurisme dans la gestion de ce pays. C’est que ce lundi 13 octobre, le Président de la République et ses cohortes de conseillers ont débarqué à la première heure de la matinée à l’hôtel Karibe, ignorant que non seulement il n’y avait personne présent mais en fin de compte personne n’était au courant de la rencontre, sauf les journalistes bien sûr. C’était vraiment pathétique. Pendant plus d’une heure et demie (1h30) le chef de l’Etat errait seul soit sur la cour, soit dans la salle réservée à cette rencontre fiction. Gardant son sang-froid pour une fois, certains ont eu pitié pour le Président Martelly, venu se faire humilier comme un vulgaire vagabond qu’on a planté sur un trottoir en pleine rue à Juvénat. Après avoir attendu plus de 90 minutes sans voir arriver personne de l’opposition, le Président de la République s’est rendu à l’évidence qu’il n’y aurait personne et qu’il était temps pour lui de rentrer bredouille au Palais, forcément vexé d’une telle humiliation. Curieusement, Président Martelly qui est toujours prompt à harponner les chefs de l’opposition là où çà fait mal, n’a pipé mot sur cet incident et malentendu. C’est l’un de ses fidèles lieutenants, son conseiller Grégory Mayard-Paul, qui, difficilement, a pu tenter d’élucider cet imbroglio. Selon celui-ci, une lettre avait bien été expédiée au Sénat de la République à l’attention du sénateur des Nippes, Jean-William Jeanty, l’un des irréductibles du G6 qui devait ensuite faire le suivi auprès des responsables de l’ensemble de partis de l’opposition démocratique et de la résistance patriotique cités plus haut. Après cette tentative d’explication de Mayard-Paul, l’on a compris qu’en réalité personne n’avait rien reçu. Puisque, selon le sénateur Jean-William Jeanty, lui-même n’a eu connaissance de la missive présidentielle que le matin même sur la route en rentrant de son fief politique des Nippes. En dehors même de ce faux pas, il y a la négligence flagrante de l’administration du Palais national qui est impardonnable compte tenu de l’importance d’une telle rencontre dans un processus déjà si scabreux. Il reste aussi la question du protocole du Palais qui lui non plus n’a pas assuré son rang. Dans d’autres pays, il y aurait eu des sanctions. Comment, en effet, expliquer qu’on ait laissé partir un chef d’Etat dans une rencontre sans se rassurer que tout était fin prêt et que les interlocuteurs étaient déjà sur place ? La crise préélectorale haïtienne mise à part, c’est le professionnalisme de l’équipe de la présidence de la République qui a failli. Comment expliquer qu’il n’y avait aucun responsable du Palais sur place bien avant l’arrivée du Président de la République ? Ici l’on ne parle pas des services de sécurité. Ces éclaireurs auraient constaté qu’aucun leader de l’opposition n’était présent et cela aurait empêché le chef de l’Etat de se déplacer inutilement et évité ce camouflet sans précédent dont la conséquence pourrait se révéler désastreuse, si le Président Martelly, vindicatif qu’il est, décidait à son tour de se venger de cet affront fait à sa personne et à la fonction. Certes, la rencontre ratée entre les six partis politiques les plus radicaux de l’opposition et le chef de l’Etat n’aurait certainement pas changé grandchose à en croire les déclarations de certains sénateurs et responsables de MOPOD, après la balade du Président Martelly sur la cour de l’hôtel Karibe. Mais on peut penser que cet incident est une nouvelle épine dans la recherche de compromis entre les deux parties. Et malheureusement, pendant qu’on perd du temps, à cause de comportement infantile de certains et d’une gestion plus qu’approximative des affaires publiques, la crise préélectorale, elle, continue de plus belle. Haiti Liberté/Haitian Times C.C 3 Martelly assassine une énième fois Jean-Jacques Dessalines ! Par Thomas Peralte A l’occasion de la commémoration du 208e anniversaire de l’assassinat du père fondateur de la Nation haïtienne, du héros de la Révolution haïtienne anticoloniale et anti esclavagiste triomphante, l’Empereur, Jean Jacques Dessalines, le 17 Octobre 2014, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues du pays, une fois de plus, pour exiger le départ inconditionnel de Michel Joseph Martelly à la présidence de la première République d’Haiti. Pour contrecarrer ce mouvement, le pouvoir macouto-bourgeois que représentent Martelly et Lamothe, à travers des messages-robots de la compagnie téléphonique Digicel, avait invité la population à venir fêter l’assassinat de Dessalines avec lui, dans une ambiance carnavalesque, sur l’ancienne piste de l’aviation militaire à proximité du Pont-Rouge, le lieu dudit assassinat de l’Empereur. La population a boudé l’initiative malhonnête du gouvernement pour investir les rues en revendiquant son départ du pouvoir, la fin de l’occupation de la Minustha, la fin des persécutions et assassinats politiques. Plusieurs milliers ont gagné les rues à Jacmel, dans le Sud-Est, à Sainte-Suzanne dans le Nord-Est, à Léogâne, Petit-Goâve et d’autres villes du pays. A Port-au-Prince, la manifestation devait emprunter la route de Delmas pour aboutir à Pétion Ville, animée par le slogan depuis quelque temps très populaire : «Desalin pral kay Petion », Dessalines s’en va chez Pétion. Le pouvoir a utilisé ses bandits légaux et embauché des mercenaires de la Police Nationale d’Haïti pour brutaliser les manifestants à coups de gaz lacrymogène, d’«eau grattée». Ils n’ont pas hésité à tirer à hauteur d’homme sur les manifestants. Le régime d’extrême droite Martelly-Lamothe a utilisé également toutes sortes de manœuvres pour essayer de détourner l’attention de la population de la manifestation de l’Opposition haïtienne, exigeant le départ du régime aux cris de « Aba Martelly » Les militants qui se rassemblaient devant l’église Notre-Dame du Perpétuel Secours ont rejoint ceux de l’église de Saint-Jean Bosco, sur le boulevard Jean Jacques Dessalines. Après la traditionnelle cérémonie autour du feu, ce fut le départ et la foule a parcouru les quartiers populeux de la Saline, Saint-Martin, Bel Air avant d’emprunter la route de Delmas pour se rendre comme prévu à Pétion-ville. Les bandits légaux du corps de Police du régime tètkale empêchèrent les manifestants d’emprunter la route de Delmas. Les manifestants se dirigèrent vers le quartier populeux de Solino pour déboucher sur la route de Nazon tout en espérant enfin atteindre la route de Delmas. Au milieu de la route de Nazon, les bandits légaux ont accueilli les manifestants à coups de tirs de gaz lacrymogène pour essayer de disperser la foule très compacte qui se dirigeait vers le carrefour de l’aéroport, l’intersection de la route de Delmas et de l’aéroport. Tout au long du parcours, les manifestants criaient haut et fort : « A bas Martelly ! A bas Martelly ! A bas Martelly ! Martelly di l ap touye pèp la, prese, prese, prese voye l ale. Petion-Ville tèt dwat » sur les pancartes de la Coordination Dessalines (KOD) on pouvait lire « A bas Martelly et Lamothe, ils sont tous deux des laquais au service des colons » Et à KOD de demander non seulement leur départ et la fin de l’occupation du pays mais la fin de cet état bourgeois corrompu, inconscient qui pille et exploite les ressources haïtiennes. Entre-temps, des individus tètkale qui se retranchaient derrière des murs lançaient des pierres sur les manifestants. Déterminés, ces derniers ont essayé de contourner tous les obstacles en passant par Delmas 30 pour voir enfin s’ils pouvaient atteindre la route de Delmas. Mais hélas, ils ont buté contre 4 Assassinat du chef de gang: Joseph Kénold Junior (Dòy) Par Marie Laurette Numa J Une femme apportant les premiers soins au sénateur Moise les bandits légaux à nouveau qui les ont aspergés à coups de gaz lacrymogènes, de la communication Rudy Heriveau, du ministre des sports Himmler Rebu, La population a boudé l’initiative malhonnête du gouvernement pour investir les rues en revendiquant son départ du pouvoir, la fin de l’occupation de la Minustha, la fin des persécutions et assassinats politiques de «l’eau grattée» et des tirs nourris à hauteur d’homme. Personne n’a été épargné, dirigeants de partis politique, sénateurs de la République, manifestants, journalistes, enfants, commerçants, passagers etc…, tous ont inhalé du gaz, obligés à s’en démettre. Des bonbonnes de gaz lacrymogène furent lancées en direction d’un véhicule visiblement identifié par les logos de radio Vision 2000, à bord duquel se trouvaient plusieurs journalistes. Des centaines de personnes sont tombées en syncope sous l’effet nocif du gaz lacrymogène. Les enfants qui ne pouvaient résister ont été transportés d’urgence à l’hôpital. Le sénateur Moise Jean-Charles le fer de lance de cette mobilisation a failli laisser sa peau à Delmas. Il s’est même évanoui ce qui a poussé les manifestants à scander « Moise est mort ! » Heureusement, le sénateur a repris ses sens grâce à la population qui lui a apporté les premiers soins en courant à son secours. Le sénateur Moise a subi des attaques directes de certains détachements de la police nationale qui l’avaient pris comme cible au cours de cette manif. Après s’être remis de son évanouissement, le vaillant sénateur a repris la tête de la manifestation qui a été finalement dispersée par la police. « C’est une manifestation pacifique, qui visait à commémorer l’assassinat de l’Empereur, que la PNH vient de disperser. Aujourd’hui encore Martelly nous montre une fois de plus qu’il ne veut pas de démocratie et il politise la police du pays », a déclaré le sénateur. Le bilan s’est soldé par des dizaines d’arrestations et de blessés. Les manifestants arrêtés ont été conduits au commissariat de Delmas et sans audition d’un juge de paix. Ils ont été transportés au dépôt du pénitencier national. Ils sont au nombre de 19, selon certaines informations. Parmi eux, on peut citer : Saint-Gourdain, de Delmas 2 ; Ralph Laudan Louis et Evens Clergé Jeff, du quartier de Christ-Roi. Il aurait semblé que cette attaque contre le sénateur Moise était bien programmée pour l’assassiner. En effet, il est bruit qu’une réunion a eu lieu entre des sbires de ce gouvernement en présence du ministre lavalas-tètkale Haiti Liberté/Haitian Times de celui de l’intérieur Reginald Delva ; Reynaud Lener du ministère de la Défense et de John Alexis ; un ancien de la Hear (Haitian Enforcement against racism) et du syndicat 1199, Samuel Moreau et du directeur général de la Police Godson Orélus. Il faut rappeler qu’au Bel Air, l’un des lieux de rassemblement des manifestants, un stand avait été érigé devant l’église du Perpétuel Secours, d’une part ; d’autre part, selon certaines informations, des individus membres du groupe musical dénommé Grand Black répondant au nom : Ti Roi, Didi Manikile ainsi connus, Evens Thélemas ont ouvert le feu sur les manifestants, déchiré les pancartes et brutalisé des manifestants. Tout de suite après la brutalité des bandits légaux du corps de Police du pouvoir tètkale, les réactions n’ont pas tardé à se faire sentir. L’organisation politique Fanmi Lavalas, dans une note de presse lue par la coordonnatrice du comité exécutif, Dr. Maryse Narcisse, a condamné avec rigueur les actions barbares du pouvoir tètkale contre les fils de Dessalines, qui décidaient de tendre la main aux fils de Pétion dans l’unité pour résoudre la crise structurelle qui ronge le tissus social haïtien depuis l’assassinat du père fondateur de la Nation haïtienne, Jean Jacques Dessalines et la crise conjoncturelle née du coup d’Etat-kidnapping du 29 février 2004. Elle a exigé la libération immédiate de tous les manifestants arrêtés illégalement. Elle a dénoncé également la brutalité des bandits légaux à l’égard des journalistes qui faisaient leur travail de façon professionnelle. Le Mouvement Patriotique de l’Opposition Démocratique (MOPOD) par la voix de l’ex-sénateur Turneb Delpé a remercié la participation de la population accourue à la manifestation anti-Martelly. Il a condamné le comportement de la Police qui avait fait usage de gaz lacrymogène et de «l’eau grattée» pour empêcher les manifestants de se rendre à Pétion-ville. Le MOPOD et les membres de l’Opposition démocratique et de la résistance patriotique renouvellent leur détermination pour poursuivre la mobilisation contre le pouvoir tetkale. L’Association des reporteurs oseph Kénold Junior, plus connu sous le nom de Dòy, chef de gang dans la localité de Jasmin, quartier de GrandRavine situé au Sud de la Capitale, a été liquidé le samedi 18 octobre, par un groupe de bandits légaux dirigé par un autre membre du gang connu sous le nom de “Tètkale”, partisan zélé du régime Tètkale au pouvoir que dirigent Michel Martelly et Laurent Lamothe. Selon Cabaretnetradio, un puissant membre du gouvernement tèt kale aurait commandité cet assassinat. Junior Doyle avait reçu une forte somme d’argent pour éliminer certains membres de l’opposition dont le sénateur Moïse Jean Charles et Timothée Rony, au cours de la manifestation du 17 Octobre ; mais n’ayant pas réalisé le forfait à la satisfaction du pouvoir, cela expliquerait son assassinat le lendemain. Cet assassinat est arrivé 3 mois environ après que Joseph Kénold Junior lui-même a assassiné son prédécesseur, le chef de gang de ce même quartier, Mackendy François alias Ti Kenken. Ce groupe de bandits dirigé par Tikenken, Dòy et Tètkale, avait été cité dans plusieurs actes d’assassinat sur des gens comme le policier Walky Calixte, le responsable des droits humains Daniel Dorsainvil et sa femme Girldy Larêche le 8 février 2014. De son vivant, Tikenken circulait toujours à bord d’un Nissan Patwol à vitres fumés. Il circulait librement et il était un habitué du bureau du premier ministre Laurent Lamothe, du ministère de la Justice, du Parquet de Port-au-Prince et d’autres bureaux de l’Administration de l’Etat ; alors qu’il avait un prétendu avis de recherche de la police en son nom. Le cadavre de Joseph K. Junior, troué de balles, et portant des blessures à l’arme blanche, a été déposé en pleine rue, à la vue des passants. Le cadavre de Mackendy François alias Ti Kenken Alors que les chefs de gang s’entretuent dans les quartiers populaires, d’autres ne cessent pourtant de semer la terreur dans la zone métropolitaine et en ville. Ce mardi 21 octobre 2014, aux environs de 10 heures du matin, des bandits armés ont tué l’ingénieur Pierre Moise du côté de Nazon à l’Impasse Pressoir, alors qu’il revenait de la Banque. Selon des témoins, l’ingénieur Moise avait déjà été victime de ces mêmes bandits qui lui avaient fauché 50.000 gourdes. Il ne se passe pas un jour sans que des citoyens ne soient dérobés par des hommes armés qui leur réclament le montant exact du retrait qu’ils venaient d’effectuer à la Banque. Beaucoup se posent la question à savoir si certains employés des Banques euxmêmes ne sont complices de ces bandits. C’est bien le cas de dire qu’il n’est pas nécessaire de chercher midi à quatorze heures. Le pouvoir a utilisé ses bandits légaux et embauché des mercenaires de la Police Nationale d’Haïti pour brutaliser les manifestants à coups de gaz lacrymogène locaux, un syndicat de journaliste dénonce les agissements des forces de l’ordre qui n’hésitent pas à lancer des gaz lacrymogènes sur des journalistes, notamment les journalistes qui étaient à bord du véhicule de Vision 2000. Ils envisagent à porter plainte contre les bandits légaux du pouvoir tètkale Martelly-Lamothe. D’un autre côté, des citoyens avisés critiquent sévèrement le pouvoir d’extrême droite Martelly-Lamothe qui, disent-ils, a délibérément fait choix d’assassiner à nouveau le père fondateur de la Nation haïtienne, lorsqu’il a décidé de fêter la mort de Dessalines par l’organisation d’une ambiance carnavalesque avec des groupes musicaux au pied du monument de l’Empereur. Ils piaffaient et dansaient sur le cadavre de Dessalines. Monsieur Michel Martelly prouve une fois de plus qu’il n’a aucun respect pour la mémoire du peuple haïtien et les dates commémoratives. Rappelons que pour la commémoration du 206e anniversaire de l’assassinat du père fondateur de la nation haïtienne, Michel Joseph Martelly s’était présenté avec des bottes, Suite à la page (18) Vol. 8 • No. 15 • Du 22 au 28 Octobre 2014 Twa Fèy! Twa Rasin O! Ce 17 octobre 2014 de la honte… (Traquée, la bête a hurlé et vomi) Par Fanfan la Tulipe D es fois on croit rêver, pourtant la réalité est là qui parfois nous attriste, nous blesse, nous fait hurler de rage et d’impuissance. On se dit que ce n’est même pas un rêve, c’est plutôt un affreux cauchemar dont on ne sait si jamais on s’en sortira. Quand éventuellement on finit par se réveiller, on reste là, abasourdis, médusés, pétrifiés, stupéfiés, choqués, terrassés. On se dit que ce cauchemar ne peut pas se répéter à nouveau, et l’on se demande où puiser suffisamment de force pour affronter le prochain qui peut déjà se profiler à l’horizon. Je ne suis assurément pas le seul à avoir vécu le cauchemar de ce 17 octobre 2014 commémoré dans la honte, le déshonneur, l’opprobre, l’indignité. Non, certainement pas. Ils sont des milliers, des centaines de milliers qui, le samedi 17 octobre écoulé, ont eu un haut le cœur, se sont senti amoindris, bafoués, insultés, humiliés par la façon désinvolte, vexante, offensante, choquante, outrageante dont s’est pris le tandem Martelly-Lamothe non seulement pour jubiler, en organisant un festival de musique en cette date mémorable de l’assassinat du fondateur de notre indépendance, mais aussi en utilisant la violence pour réprimer des manifestations pacifiques à la mémoire du père de la nation et pour conspuer le pouvoir en place. Il n’y a aucun doute, les descendants politiques des parricides du 17 octobre 1806 étaient à l’œuvre. De la même façon que les auteurs du crime du Pont-Rouge avaient festoyé lors de l’assassinat de l’empereur, les rejetons des assassins de Dessalines, plusieurs générations après, ont décidé de bambocher pour bien montrer à quel camp social, à quel classe sociale ils appartiennent. Et que certains ne s’y méprennent ou veuillent travestir la pensée des pitit Desalin partis du Bel Air pour aller rendre visite à Pétion à Pétion-Ville, en assimilant leur démarche à une question de couleur! Ainsi que tel intervenant a voulu le faire à l’émission Ranmase, le samedi 18 octobre, sur les antennes de Radio Caraïbe. Non ! Mille fois non ! La problématique de la politique en Haïti ne se ramène pas à une question de couleur, nonobstant les tristes dérives mulâtristes de Lescot ou les réactions revanchardes des noiristes sous Estimé. Loin s’en faut. Il s’agit d’une affaire de classe, d’intérêts de classe, d’intérêts de ventre et de bas-ventre, de privilèges odieux. Intérêts défendus autant par les mulâtres, mulatroïdes et grimauïdes que sont les Stéphanie Villedrouin, Laurent Lamothe, et Michel Martelly, que par les ti zòrèy du nom de Rudy Hérivaux, Youri Latortue, Joseph Lambert, Orélus Godson et consorts. Les fils de Dessalines, ce représentant par excellence des esclaves, des couches noires, exploitées depuis 1806, comptaient rendre visite aux semblables (de classe) de Pétion, toujours détenteurs hier comme aujourd’hui, de l’avoir et du pouvoir. C’est tout simplement de cela qu’il s’agit. Rien de plus, et surtout rien de tordu. Les grands mangeurs noirs et mulâtres, grimauds et grimelles, les anciens et nouveaux riches s’alimentant à la même gamelle de l’État et de l’argent extorqué aux Haïtiens par mille moyens frauduleux, n’ont cure de ce que Martelly et sa bande à voyous humilient la mémoire de Dessalines avec qui ils n’ont rien en commun. Ce qui les intéresse, d’abord et avant tout, c’est de maintenir leurs scandaleux privilèges, leur position de domination et d’exploitation des couches défavorisées, leur position (conséquente) de classe, c’est à dire leur position vile, servile, à-plat-ventriste de dominés, de valets, de lècheculs de la Maison Blanche et du Quai d’Orsay. Les défenseurs de l’ignominie Martellyste savent bien quel symbolisme politique, historique fort soustend la démarche, la mobilisation des pitit Desalin partis du Bel Air pour aller rendre visite à Pétion. Ils en savent et comprennent fort bien la signification et la portée. Mais ils préfèrent le caricaturer, le déformer et même le falsifier, parce que au fond, ils ont peur, ils ont la trouille de voir ce qu’ils considèrent (encore) être la racaille populaire, les santibouk des quartiers de non-droit, venir exiger d’eux respect, droit à une vie décente, dignité, participation et justice. Pour faire échec à la manifestation de l’opposition regroupant largement les pitit Desalin, pour la ridiculiser, la néantiser, le gouvernement Martelly-Lamothe, sans doute inspiré par «le laboratoire» et les cerveaux diaboliques, opportunistes, des Rudy Hérivaux, Youri Latortue, Joseph Lambert et autres ennemis de la nation, a organisé une bamboche musicale avec groupes musicaux, DJ, ainsi que plusieurs bandes à pied, pour «célébrer la vie de Jean Jacques Dessalines» (sic). Quelle ironie ! Quelle insulte et quel mépris envers le fondateur de la nation ! En fait, plagiaires à leur façon, ils reprenaient «malveillamment» l’idée des patriotes qui célébraient le 20 septembre 2014, à Marchand et dans la diaspora, le 256ème anniversaire de naissance de Jean-Jacques Dessalines. Foulant aux pieds la mémoire de l’empereur trahi et assassiné, et pressentant qu’une manifestation de l’opposition mobiliserait une grande foule contre ses pratiques liberticides, le pouvoir avait pris, bien à l’avance, les dispositions pour culpabiliser les pitit Desalin qui se préparaient, ce 17 octobre, à commémorer le parricide de 1806 et à secouer bien fort l’arbre de trahison, de corruption et de menées dictatoriales de Martelly pour éventuellement le déraciner. En effet, le 16 octobre, le ministère de la Justice et de la Sécurité Publique (MJSP) faisait paraître un communiqué musclé, menaçant, dans lequel il s’exprimait ainsi : « Tout en reconnaissant que la liberté Martelly et sa bande à voyous humilient la mémoire de Dessalines le 17 Octobre 2014 d’expression est un droit reconnu par la Constitution, [le MJSP] tient à rappeler à tous, principalement aux organisateurs de manifestations sur la voie publique que de telles activités se doivent d’être essentiellement pacifiques. L’État de droit que nous voulons tous préserver ne saurait, en aucun cas, tolérer que des individus se présentant comme des manifestants, imposent leur règle de violence à la société, mettant ainsi en danger à la fois la vie et les biens de paisibles citoyens.» État de droit, avez-vous dit M. Sanon, vous plaisantez. Or, Jean Renel Sanon, ministre de la Justice, sait bien que ces manifestations sont pacifiques, sauf lorsqu’elles sont infiltrées par des éléments à la solde du pouvoir, les soumaren et délateurs de la police secrète du régime payés pour faire prendre à ces mouvements non-violents de revendication et de protestation «une allure de casse et de violence», justifiant ainsi l’intervention tapageuse, brutale Pour tous vos projets de construction en Haïti et aux États-Unis For all your construction projects in Haiti or the United States Construction et réparation de maisons et de magasins • Rénovation résidentielle et commerciale • Routes, canaux, piscines, murs, sous-sols, toits, trottoirs, allés, etc. Building and repair of houses or stores • Residential or commercial renovation or upgrades • Roads, canals, swimming pools, walls, basements, sidewalks, driveways, etc. Quelques de nos nombreux projets en Haïti des maisons à Belville, gas stations à Turgeau, Delmas, Pétionville, etc., plaza commercial à Pétionville We speak English. Nous parlons français. Nou pale kreyòl. Adresse en Haïti: 35 Nerette, Pétionville, Haiti (011 509) 3401-1254 Adresse aux États-Unis: 8 Mechanic Street, Glen Cove, NY 11542 954-579-6301 des forces supposées assurer l’ordre. Nulle part et à aucun moment il n’a été question de comportements «de casse» par les manifestants. Alter Presse rapporte : «Une manifestation de l’opposition a été dispersée par des tirs nourris de la police et à coup de gaz lacrymogènes à Delmas (périphérie nord), ce vendredi 17 octobre 2014, à l’occasion du 208e anniversaire de l’assassinat de Jean-Jacques Dessalines. Dénonçant la ‘‘mauvaise gestion’’ de l’équipe au pouvoir, des milliers de manifestants ont parcouru plusieurs rues, avant d’être dispersés par des agents de l’Unité départementale de maintien de l’ordre (Udmo)». «Ensuite, continue Alter Presse, ils ont sillonné plusieurs autres quartiers populaires, dont La Saline et Saint Martin. Arrivée à Delmas 2, la manifestation a été bloquée momentanément par la police qui a ordonné un changement d’itinéraire. ‘‘Nous mettrons le feu s’ils (les policiers) s’avisent de tirer sur nous’’, lâchent des manifestants en colère, applaudis, par moment, par des riverains tout le long du parcours. Quelques minutes après, la police a fait usage de gaz lacrymogène contre la foule surchauffée, l’obligeant à faire demi-tour. Malgré les brutalités exercées par la police, la foule, en se repliant, n’a commis aucune violence : aucune casse de vitres de voitures, aucun comportement anarchique auprès des marchandes de rue, aucun lancement de pierres n’a été rapporté par les médias. Au moment où les manifestants arrivés à Delmas 2 semblaient s’apprêtaient à se diriger vers PétionVille, pour «rendre visite à Pétion», les policiers exécutant les ordres d’un pouvoir aux abois a alors fait usage de gaz lacrymogène. Alors, les protestataires, selon Alter Presse, «ont parcouru les quartiers Delmas 18, Sans fil, Solino, avant d’être éparpillés violemment par la police à Delmas 30». Dites, Monsieur le ministre Jean Renel Sanon, de triste renommée, qui donc sont-ils ceux-là qui «imposent leur règle de violence à la société, mettant ainsi en danger à la fois la vie et les biens de paisibles citoyens» ? Sont-ce les pitit Desalin ou les membres du «bras armé du gouvernement» réprimant les citoyens de façon à préserver les intérêts des gros paletots ? Fè m konnen. Traquée, la bête macouto-bourgeoise a hurlé de peur et vomi à la fois sa haine de classe des idéaux de l’empereur et sa joie sadique de réprimer violemment l’opposition à la tête des pitit Desalin pour plaire à ses patrons de la malveillante communauté internationale. Nous savons que «lit la di anpil e l ka dire lontan». Merci, Jean Claude Martineau (Koralen). Mais « de jou an jou l ape vanse». Des moments difficiles nous attendent, «men nou p ape janm dekouraje». C’est depuis 1492 que les peuples afro-indigènes se battent. Puis comme un puissant coup de massue inattendu sur les intérêts du grand capital, la glorieuse Révolution cubaine a fait voler en éclats l’insolence et l’arrogance de l’impérialisme. Et depuis, l’Amérique latine s’est réveillée et s’est mise à marcher, au Nicaragua, au Venezuela, en Argentine, en Bolivie, en Equateur. Jou va, jou vyen. Notre jour viendra, et le peuple haïtien uni par les liens de la victoire effacera à jamais la honte de ce 17 octobre 2014. GET YOUR TAX REFUND FAST • Income Tax • Insurance (car, life, home, business) • Real Estate • Financial Consulting • Notary Public • Translations (from French, Creole, Spanish to English) • Typing (resume, flyers, invitations, papers, business letters) • Faxing (sending and receiving). 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Anpil moun nan peyi a te denonse gang Tikenkenn lan, ki te asasinen plizye sitwayen, yo te site plizyè ka asasina, tankou: Polisye Walky Calixte, responsab dwa moun lan, Daniel Dorsinvil ak madanm li Girldy Larêche, 8 fevriye 2014. Gang Tikenkenn, Dòy, Tètkale t ap dirije a deja touye anpil moun pou pouvwa tètkale a ak kèk depite. Tikenkenn te konn ap sikile nan Pòtoprens nan machin Nissan Patwol vit tente, li t ap antre sòti lib e libè nan biwo Pre- mye minis lan, Laurent Lamothe, nan ministè Lajistis nan Pakè Pòtoprens lan ak anpil lòt biwo Leta, pandan lapolis di l ap chache Tikenkenn. Men youn nan kesyon pou n poze kijan fè se pa rejim kaletèt la ki arete Dòy pou jije l, pou yo te kab retrase tout bandi yo? Pou ki se yon lòt bandi ki pa pè rele tèt li tètkale ki fè aksyon sa a. Pandan chèf gang yo youn ap touye lòt nan katye popilè yo, lòt chèf gang yo pa janm sispann touye moun nan zòn metwopoliten lan ak anba lavil la. Madi 21 oktòb la, bò 10 zè nan maten, bandi ame touye enjenyè Pierre Moise nan enpas Presoir sou wout Nazon an, nan zòn Boudon an. Viktim lan te sòti nan yon sikisal bank ki pa t two lwen kote krim lan te fèt la, selon yon temwen. Daprè kèk abitan nan zòn lan, se pa premye fwa bandi yo atake enjenyè Pierre Moise, bandi yo te pran 50 mil goud sou li déjà. Se prèske chak jou bandi ap touye moun k ap sòti nan bank yo. Anpil moun denonse konplisite anplwaye yo nan bank yo nan krim k ap fèt sou moun Lè yo te fin touye Dòy, yo te pote kadav Dòy al mete l bò lari a, pou tout moun k ap pase ka wè l, ki genyen mak anpil kout kouto ak twou bal k ap sòti nan bank yo, paske bandi yo mande moun yo kantite kòb ekzak moun yo sòt pran nan bank yo. Sitiyasyon sa a dekouraje anpil moun al nan bank yo nan kapital la. Chante rezistans ak kontestasyon nan dyaspora ayisyen an lan New York sou rejim Duvalier yo (Premye pati) Guy-Gérald Ménard* N an dezyèm mwatye ventyèm syèk la gen yon mouvman kiltirèl ki jèmen lan kominote egzile ayisyen lan dyaspora a. Chante te jwe yon wòl kapital pou mouvman sa a, ki li menm te grefe sou yon mouvman politik ki pote non Mouvement Haïtien d’Action Patriotique (MHAP). Objektif mouvman politik sa a se te sansibilize konpatriyòt ayisyen lan dyaspora a, mobilize yo epi ankouraje yo pote kontribisyon pa yo nan batay pèp ayisyen an t ap mennen kont diktati divalyeris la. Kòm rejim bout di ki te tabli sou zile Ayiti a te mete baboukèt sou lapawòl epi entèdi tout fòm ekspresyon kritik, konpatriyòt pwogresis ki t ap viv andeyò peyi a te bay tèt yo wòl pou denonse toupatou sitiyasyon opresyon ak represyon frè yo ak sè yo t ap sibi anndan peyi a ak konplisite gwo peyi kapitalis yo. Ositou nouvo chante angaje ki parèt nan kad mouvman kiltirèl konpatriyòt nou yo devlope nan dyaspora a nan lane 1970/1980 yo, e ki te rele chante patriyotik, te vize an patikilye ayisyen ki t ap viv aletranje. Plizyè gwoup kiltirèl patriyotik te tabli katye jeneral yo nan de peyi Amerik di Nò ak de peyi Ewòp, an patikilye vil New York, Boston, North Miami, Montréal, Paris ak Bruxelles. Se Tanbou Libète, Solèy Leve ak Atis Endepandan, twa gwoup ki te baze lan New York yo moun te plis konnen. Nouvo chante k ap pote nouvo lide Mouvman patriyotik la deklanche 25 avril 1971, twa jou apre Janklod Divalye prete sèman kòm prezidan avi, lè yon kolonn jenn gason debake sou sèn oditoryòm Hunter College nan Manhattan pou gate yon reprezantasyon atistik. Jenn gason sa yo, ki t ap etidye nan peyi Etazini, pa t gen anyen kont atis Haitian Bells yo ki t ap pèfòme lè sa a, men yo te panse moman trajik pèp ayisyen t ap viv la pa t yon moman pou moun ap fete. Lè a te gen senk bato degè meriken lan rad Ayiti e prezans yo ta pral pwovoke gwo mobilizasyon. Prestasyon sèman Janklod la menm te okazyone premye gwo mani- 6 festasyon ayisyen lan New York. Lè sa a gason kou fanm te kouvri kò yo ak manto, yo foure kagoul nan tèt yo tankou madigra nan kanaval pou move je pa rekonèt yo. Se lan atmosfè sa a nesesite yon chante militan vin parèt. Poutèt sa emisyon radyo L’Heure Haïtienne chwazi pa jwe mizik k ap fè moun danse ankò. Kit se mizik gwo òkès tankou Nemours Jean-Baptiste ak Webert Sicot, kit se mizik minidjaz kou Les Schleu Schleu. Konsa tou Koral Patriyotik Tanbou Libète vin fòme apre yon miting Komite 28 jiyè te òganize nan Manhattan pou komemore envazyon 1915 la, kèk semenn apre yon gwo konbit Troupe Kouidor te fè nan Prospect Park, Brooklyn, 1e jiyè 1971.Wòl Tanbou Libète se te travay espesyalman sou chante k ap pote nouvo lide. Premye chante gwoup la ki pase sou antèn L’Heure Haitienne se Piti Piti : Pipi piti n a rive, piti piti n a rive, piti piti si n mache yon jou n a rive.Mwen sèten n a rive, lanmè pa janm seche ; si n konn jan pou n mache, n a wè bout chimen n… Definisyon chante reyaksyonè Epòk sa a atis ak militan pwogresis nan dyaspora a te konstate pi fò chante ki pase lan radyo yo se te chante reyaksyonè ki t ap charye yon bann vye lide. Ki jan yo te defini chante reyaksyonè ? Enben, chante reyaksyonè se chante ki ap bay pèp la manti, se chante ki ap fè moun dòmi. Chante ki lan enterè grandon, gwo boujwa, gwo komèsan ak tout gwo zotobre k ap viv sou do mas popilè yo. Pami chante k ap bay manti yo gen Nèg gen move mannyè k ap foure prejije ras, klas ak koulè nan tèt moun. Se chante k ap di lan peyi pa m fanm pa kòmande pou fè n konprann fanm rete ak gason. Se chante tankou Sobo ki di : Sobo mande lajan ak zanmi sa ou pito ? Apre mizè m pase m pito lajan. Se pawòl divizyon ak fason panse endividyalis. Nan sa k ap fè moun dòmi yo gen Mèsi Bondye k ap di lamizè fini pou nou. Papa Bondye ki lan syèl ap regle zafè n pou nou. Kidonk, chante bondyebon. Yon lòt ankò k ap preche reziyasyon se Malsite ki di kon sa : vye soulye lan pye m, rechany mwen pachiman, se lan on vè tafya mwen santi m byennere. Haiti Liberté/Haitian Times Ti jefò ki te konn fèt pasipala Èske nou dwe konprann atis pwogresis yo te kwè tout chante anvan 1971 yo pa t di laverite ? Paditou. Atis yo te dakò gen ti jefò ki fèt pasipala. Van tanpèt, yon chante Orchestre Septentrional dekri lavalas k ap ravaje tè abitan laplenn. Chada, yon tèks Doktè Claude Innocent Trio Select chante, lonje dwèt sou tribilasyon ouvriye agrikòl ap pase sou tè peyizan konpayi meriken fè dappiyanp sou yo. Nou kapab nonmen tou N ap pouse bourèt, mizik Ensemble Raoul Guillaume ki montre sitiyasyon mizerab lavi yon bouretye. Definisyon chante revolisyonè Menm jan militan pwogresis yo te mete etikèt reyaksyonè sou sèten chante, se menm jan tou yo te mete etikèt revolisyonè sou sèten lòt.Chante revolisyonè te vle di: chante k ap denonse esplwatasyon ak opresyon pwoletè ak abitan pòv ap sibi anba men boujwa ak grandon. Se chante k ap rele chalbari dèyè abi gwo zouzoun ap fè pitit sòyèt. Se chante k ap mande pèp ayisyen kanpe kont dominasyon peyi enperyalis yo. Se chante k ap mande tout patriyòt konsekan pou reziste anba represyon fòs reyaksyonè yo e goumen pou chanje sitiyasyon peyi d Ayiti.Youn lan chante ki te senbolize dinamis, fòs ak detèminasyon nouvo kouran kiltirèl sa a se Koulangèt manman ou blan : Ou fè mwen vini nan peyi w, ou aprann mwen monte sobwe, w a remèt mwen pye kokoye m. Ou ale lakay ou bwè kafe m, ou ale lakay ou bwè kleren m, ou menm monte sou vant fanm mwen. Men koulangèt manman ou blan, lè ou fin monte m w a va desann mwen… Lan peryòd la sèten moun te choke pou jan chante a te dirèk, brital, sale. Sepandan, fòk nou di mizik la te mache nan san pi fò patriyòt. Li te pèmèt yo dechaje kòlè yo, endiyasyon ak imilyasyon yo te santi anfas sitiyasyon malouk yo t ap viv la. Men, amezi tan t ap pase, Jean Claude te kare kò l pi plis lan palè a, emosyon te vin kalme e chante a te pèdi nan efikasite l. Ositou gen jefò ki te fèt apre sa pou chanje sèten mo ladan yon mannyè pou evite konfizyon, dotanpli te gen anpil blan ki t ap sipòte mouvman patriyotik Suite à la page (15) Deklarasyon Kòdinasyon Desalin (KOD) sou konjonkti politik la KOD kwè se nan yon mobilizasyon sanrete 24 sou 24, sèt jou sou sèt n ap rive jwenn bout fòs fènwa yo ki sou pouvwa a. Yo pare pou nou An n pare pou yo ! Pou nou pote yo ale ! Kòdinasyon Desalin ap fè tout moun konnen sitiyasyon n ap viv jounen jodia mande pou pèp la pa rete ap gade reflechi. Gouvènman Martelly-Lamothe la, ki gen apui total fòs okipasyon an MINUSTAH ak peyi enperyalis yo vle tout bon enstore yon diktati fewòs k ap pirèd pase tan Divalye yo. Se nan sans sa a, KOD ap di popilasyon an, si yo pa leve kanpe, goumen, se yo ki pral peye pokase a. KOD mande pèp la : pou l sòti, pa pè pran lari a pou l manifeste jou k ap jedi 23 Oktòb la ; pou l mande non sèlman liberasyon tout prizonye politik yo sitou moun yo te arete 17 Oktòb yo, men pou l egzije depa Martelly, Lamothe ak MINUSTAH nan peyi a. Se yo ki pou viktim ! Pa bliye dimanch 26 Oktòb 2014 la, pou n al vote kont Martelly Lamothe nan lari a. Yo pa kab fè eleksyon, pèp la dwe fè l pou yo. Dimanch 26 la n ap mande yo pou yo rache manyòk yo. KOD kwè se nan yon mobilizasyon sanrete 24 sou 24, sèt jou sou sèt n ap rive jwenn bout fòs fènwa yo ki sou pouvwa a. Lilèlitan pou n kenbe beton an cho, chak jou, pou nou kapab jwenn rezilta n ap chache a. Se pa nan eleksyon, ni nan diskisyon, negosyasyon fo mamit n ap rive jwenn bout sistèm pezesouse sa a, klas esplwatè yo met sou pye pou yo piye Leta a, depafini peyi a, epi kenbe nou nan Lesklavaj. Se bonjan òganizasyon popilè konsekan ak yon mouvman popilè djanm ki kapab fè nou pote laviktwa sou lènmi lalibète yo, menmjan sa te fèt an 1803. Ayiti se Manman Libète. Desalin se Papa Libète ! Se poutèt sa Martelly, Lamothe, ak nouvo kolon yo pa vle wè Desalin. Se sa k fè 17 Oktòb se banboche yo t ap banboche, fete Pon wouj. Yo pa vle wè Desalin, men noumenm pitit Desalin, ki gen san Desalin nan venn nou n ap di yo : sa yo pa vle wè, se li y ap toujou wè. Pèp k ap goumen pa janm pèdi batay ! Se pou tout fòs progresis yo gonfle ponyèt yo, ranmase karaktè yo, kite divèjans segondè yo sou kote pou nou frape lènmi an ansanm. Sa k vle rete esklav Martelly ak MINUSTAH rete ; sa k vle pou yon Ayiti lib, endepandan, kote ideyal Desalin yo se bousòl nou, an nou fè yon sèl fòs pou nou frape yo ansanm, pou nou voye yo ale. Pou KOD Oxygène David Thomas Jean Dieufaite Henriot Dorcent Berthony Dupont RADIO PA NOU 1685 Nostrand Avenue Brooklyn, NY 11226 67 Khz www.radyopanou.com Depuis 2002 • Nouvelles • Analyse • Publicité Fondateur: Jude Joseph Bureau: (718) 940- 3861 Studio: (718) 701- 0220 • (718) 856- 8702 (718) 928- 7022 • (718) 462- 0992 (718) 469- 8511 Vol. 8 • No. 15 • Du 22 au 28 Octobre 2014 Perspectives Division au sein du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire Par Isabelle L. Papillon D eux (2) ans après la mise en place du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), le fonctionnement de cette institution qui a pour mission de garantir le bon fonctionnement de l’Etat de droit est mis en question par trois de ses membres. À sa tête trône un président contesté, Me. Anel Alexis Joseph, nommé dans les conditions que tout le monde sait, et connu pour être servile face au pouvoir. Trois (3) conseillers du CSPJ, à savoir Me. Délia Lemaire, représentante des Organisations des droits humains, Me. Jacques Létang, représentant de la Fédération des Barreaux d’Haïti et Me. Max Elibert, l’un des représentants de l’appareil judiciaire, viennent de dénoncer dans une note de presse la mainmise du pouvoir exécutif sur le pouvoir judiciaire et la soumission totale du président de cette institution, Me. Anel Joseph Alexis, au président Martelly et au ministre de la Justice, Jean Renel Sanon. Les conseillers dénoncent également la révocation et la nomination illégales à tort et à travers des juges dans l’appareil judiciaire. Ces révocations et nominations sont approuvées par le ministre de la Justice, Jean Renel Sanon et le Premier ministre, Laurent Lamothe ; ce qui est contraire à la loi. Ces actes constituent l’immixtion du pouvoir exécutif dans le pouvoir judiciaire, ce qui est contraire au principe de la séparation des pouvoirs, défini dans l’esprit des lois de l’écrivain français Charles de Secondat, dit Montesquieu. Ce principe de séparation des pouvoirs est consacré dans la Constitution de 1987 qui reconnait l’indépendance des 3 grands pouvoirs de l’Etat et qui constitue le socle de l’Etat de droit démocratique. Dans plusieurs déclarations sur les ondes de la radio, Me. Jacques Létang ne trouve pas de mots assez durs pour qualifier ce qui est en train de se passer au CSPJ, car ce n’est pas de justice À sa tête trône un président contesté, Me. Anel Alexis Joseph Le juge Durin Duret, président de l’Association Nationale des Magistrats Haïtiens (ANAMAH) qu’on y parle. Avec Me Anel Alexis Joseph à la tête du CSPJ, le pouvoir judiciaire est subordonné au pouvoir exécutif. Le Premier ministre et le ministre de la Justice sont passés outre le CSPJ pour faire des révocations, des nominations et accorder des promotions à certains juges. Force est de constater que Me. Anel Alexis Joseph n’est pas à la hauteur de la tâche. La justice se trouve ainsi à son plus bas niveau avec la présence du Me. Anel Alexis Joseph à la tête du CSPJ. » Pour étayer ses dénonciations, Me Létang a cité des exemples clairs. Ainsi le cas du doyen du Tribunal de Première Instance des Gonaïves, représentant des tribunaux au CSP. Son mandat de juge arrivé à terme n’a pas été renouvelé, du fait qu’il ne se plie pas aux ordres de l’exécutif. Des tractations sont en cours pour le remplacer au sein du CSPJ. Le secrétaire exécutif du CSP, Me. Lionel Bourgouin a été révoqué malhonnêtement par Me Anel Alexis Joseph sur ordre du Palais national. La question de la publication des règlements intérieurs du CSPJ dans le Journal officiel, Le Moniteur était à la base de cette révocation. Le secrétaire exécutif revendique l’indépendance du CSPJ, mais le Palais national s’y oppose catégoriquement. Le juge de paix de l’Ile-à-Vache, fraîchement rentré au pays après deux ans de formations à l’extérieur avec le concours de l’Etat haïtien s’est vu rétrogradé de sa fonction puis transféré dans une autre juridiction avec la complicité de Me. Anel Alexis Joseph. Après avoir dénoncé l’immixtion flagrante de l’Exécutif dans le Judiciaire, il fait appel aux citoyens pour stopper les dérives du pouvoir et la mainmise de l’Exécutif sur le Judiciaire. Dans un Etat démocratique quand les institutions ont failli à leur mission, les citoyens doivent se révolter pour redresser la situation. Le président de l’Association Nationale des Magistrats Haïtiens (ANAMAH), juge Durin Duret, est intervenu dans des médias de la capitale, ne cachant pas son indignation face au comportement anti-démocratique de l’Exécutif et du président du CSPJ, Me. Anel Alexis Joseph. Selon lui, sous ce régime, on observe une chasse aux personnes intègres dans l’appareil judiciaire haïtien. L’intégrité pour l’équipe tètkale est un péché mortel. Duret dénonce le représentant des tribunaux de paix au sein du CSPJ, Me. Etienne Mercier qui ne dit rien sur la vague de révocations illégales et arbitraires des juges de paix par le gouvernement Laurent Lamothe. Le juge Durin Duret annonce l’élaboration d’une pétition pour demander la démission des membres du CSPJ. « Nous ne pouvons pas rester indifférents devant la mainmise du pouvoir exécutif sur le pouvoir judiciaire. Au cours des AVIS JUDICIAIRE Le Tribunal de Première Instance de l’Anse-à-Veau, compétemment réuni au Palais de Justice de cette ville, a rendu en audience publique et en ses attributions civiles de divorce le jugement par défaut en date du jeudi dix-sept (17) Juillet deux mille quatorze (2014) et le dispositif dudit jugement se lit comme suit : PAR CES MOTIFS, le Tribunal, après avoir délibéré au vœu de la loi et sur les conclusions conformes du Ministère Public, se déclare compétent pour connaitre l’action en divorce diligentée par la dame Predvil Dony, née Jacqueline Thély contre son époux ; reçoit en la forme la présente action pour être conforme à la loi ; Maintient le défaut octroyé à l’audience du jeudi trois (3) juillet deux mille quatorze (2014) contre le défendeur pour n’avoir pas été rabattu ; admet le divorce des époux Predvil Dony, la femme née Jacqueline Thély, pour injures graves et publiques, ce, aux torts de l’époux, prononce la dissolution des liens matrimoniaux qui ont existé entre lesdits époux, ordonne à l’Officier de l’Etat civil de la commune de l’Asile de transcrire sur les registres à ce destinés, le dispositif du présent jugement dont un extrait dans l’un des quotidiens à fort tirage s’éditant à la capitale sous peine de dommages intérêts envers les tiers s’il y échet ; compense les dépens en raison de la qualité des parties ; enfin commet l’huissier Alexandre Ernest de ce siège pour la signification de cette décision. » Ainsi jugé et prononcé par nous, Maitre André Jean Julien, juge à l’audience publique, ordinaire et civile de divorce du jeudi dix-sept (17) juillet deux mille quatorze (2014), en présence de Me. Frino Cadet, Avocat, Substitut du Commissaire du Gouvernement et avec l’assistance du citoyen Joël Brumache, Greffier du siège. Il est ordonné à….. En foi de quoi……. Pour ordre de publication Me. Jusner Petit-Frère, Av. AVIS JUDICIAIRE Le Tribunal de Première Instance de l’Anse-à-Veau, compétemment réuni au Palais de Justice de cette ville, a rendu en audience civile, ordinaire, publique et en ses attributions civiles le jugement par défaut en date du lundi onze (11) Août deux mille quatorze (2014) et le dispositif dudit jugement se lit comme suit : PAR CES MOTIFS, et sur les conclusions conformes du Ministère Public, le Tribunal, après avoir délibéré au vœu de la loi, accueille en la forme l’action introduite par les héritiers Estalina Toussaint représentés par Gerline Ambresena, Guerda Ambresena, Ulrick Ambresena ; Maintient le défaut de comparaitre à l’audience civile Publique du vingt-six (26) juin deux mille quatorze (2014) contre la dame Meliciane Herculus, propriétaire, demeurant et domiciliée à Valade, section communale de l’Asile ; ordonne son déguerpissement sur le terrain en question sis à la même localité. La condamne à deux cents mille gourdes de dommages intérêts et aux frais et dépens de la procédure aux termes des articles 287 du C.P.C, 1168-1169 du code civil haïtien ; commet l’huissier Rulio Bazile de cette juridiction pour la signification de cette décision. Ainsi jugé et prononcé par nous, Maitre Leconte Flaubert, Avocat, juge à l’audience publique et ses attributions civiles du lundi onze (11) heures trente (30) minutes du matin, en présence de Me. Marc-Antoine Lesperance, Avocat, Substitut du Commissaire du Gouvernement et avec l’assistance du citoyen Joël Brumache, Greffier du siège. Il est ordonné à….. En foi de quoi……. Pour ordre de publication Me. Jusner Petit-Frère, Av. 19 ans passés dans le système judiciaire haïtien, je n’y ai jamais vu autant de dérives. » a-t-il indiqué. Le CSPJ est devenu un instrument entre les mains du pouvoir tètkale pour dominer la justice, par laquelle, Monsieur Martelly persécute de paisibles citoyens. Dans ce cas, on ne peut pas parler d’État de droit en Haïti. République Dominicaine : Commémoration du 208ème anniversaire de l’assassinat de Jean-Jacques Dessalines boycottée à l’Université Autonome de Santo Domingo U n groupe de Dominicains issus du parti politique dominicain Fuerza Nacional Progresista/ Force Nationale Progressiste (FNP) ont empêché la tenue, le 16 octobre 2014, d’une cérémonie à l'auditorium Manuel del Cabral de l'Université Autonome de Santo Domingo pour commémorer le 208ème anniversaire de l’assassinat du fondateur de la nation haïtienne, JeanJacques Dessalines. Cette activité était planifiée à l’initiative de la Fédération Haïtienne des Associations et Organisations de la République Dominicaine (FEDAYODEH-RD). En effet, dans la matinée du 16 octobre 2014, des groupes d’ultranationalistes dominicains se sont présentés dans les locaux de l'Université Autonome de Santo Domingo (UASD) pour protester contre la tenue de la manifestation patriotique et culturelle en l’honneur du père fondateur de la première république noire indépendante du monde. Drapeaux et pancartes en mains, ces manifestants fascistes dominicains ont lancé des slogans anti-haïtiens et chassé de l’espace les organisateurs et invités venus d’Haïti pour l’activité. « Nous exigeons un referendum sur la déportation massive d’Haïtiens ; Nous rejetons l’haïtianisation du pays ; Les Haïtiens sont insupportables pour les habitants de Gazcue.», pouvait-on lire sur les pancartes. Dépassés par la situation, les responsables de l'Université Autonome de Santo Domingo ont retiré l'autorisation pour le déroulement de la cérémonie. Ce n’est qu’à la mi-journée du jeudi 2014 que Patrick Moise, président de la Fédération Haïtienne des Associations et Organisations de la République Dominicaine (FEDAYODEHRD) a été informé de la décision via un appel téléphonique du Vice-recteur de la UASD, Rafael Nino Feliz. Vol. 8 • No. 15 • Du 22 au 28 Octobre 2014 Des étudiants et étudiantes d’origine haïtienne ont déploré cette mesure des autorités universitaires qu’ils jugent incompatible avec la philosophie de la UASD et à la tradition de solidarité du monde universitaire avec le peuple haïtien. Ils se sont référés à l’article 6 de la Constitution de l’UASD qui stipule ce qui suit : « La vie universitaire doit se dérouler dans un esprit de démocratie, de justice et de solidarité humaine. Elle sera ouverte à tous les courants de pensée, qui seront présentés et analysés d'une manière scientifiquement rigoureuse». La cérémonie d’hommage à JeanJacques Dessalines avait pour objectif principal de faire connaître l'importance historique de ce héros dans la lutte pour la libération du peuple haïtien. GARR (Groupe d'Appui aux Rapatriés et Refugiés) Des ultranationalistes dominicains devant la UASD Photo: 7Dias.com.do Haiti Liberté/Haitian Times 7 Perspectives La banalité comme pratique systématique du pouvoir « tèt kale » Par Mauley Colas P our ce qui est de la banalité, on peut faire toute une histoire de cette pratique en Haïti et en proposer même une typologie. Dans le cadre de cette réflexion, on appréhende la banalité comme le fait de ne pas accorder de l'importance ou le fait de mépriser un symbole important lié à la mémoire collective d'un peuple. C'est également le fait de manifester de l'indifférence à l'égard de la vie humaine, en ce sens que celle-ci n' a pas d'importance pour celui ou celle qui la juge ainsi quand il est question de défendre ses intérêts au nom de sa propre personne. Un premier type de banalité peut être expliqué à partir du régime Duvaliérien. Il est, en passant, important de souligner que l'on pouvait remonter bien avant le pouvoir des Duvalier pour étudier la question de la banalité ; mais par souci d'analyse succincte on se limite à cette époque et c'est une tranche d'histoire sociopolitique longue qui marque un des moments déterminants dans l'histoire du pays. Sous le règne dictatorial des Duvalier, la vie des opposants ne valaient même pas un centime quand il s'agissait de consolider leur pouvoir. Cette banalité, visant à éliminer la vie de l'autre, parce qu'il était menaçant, a marqué un moment noir dans l'histoire du peuple haïtien qui jusqu'à présent a de lourdes conséquences sur le pays. Tant de vies ont été détruites, la terreur s'étalait sur tout le pays et la peur habitait les esprits. Cette peur avait déstructuré et restructuré l'imaginaire d'une manière particulière, car certaines gens, à l'époque, croyaient que le Dictateur François Duvalier était tellement omniprésent qu'il pouvait écouter tout ce que l'on pouvait dire à propos de lui. C'est ce que l'on pourrait appeler le mythe de l'omniprésence de Duvalier. Ce mythe avait pris naissance dans la terreur et la destruction massive des vies des gens qui se sentaient lésés dans leur droit en tant qu'humain. C'est dans la banalité de la vie, mitigée d'une idéologie noiriste démagogique, prétendant être nationaliste, que le pouvoir duvaliériste s'imposait dans l'esprit du peuple haïtien. Personne ne peut faire l'économie de la terreur propagée au sein de la population pendant le long règne de ce pouvoir dictatorial de 1957 à 1986. Cette terreur était assurée par l'institutionnalisation d'un corps de tontons macoutes qui servait de bras droit à François Duvalier dans le jeu de cruauté et de la banalité des vies humaines pour maintenir son pouvoir. Dans "Comprendre Haïti", Laënnec Hurbon a repris les propos de Duvalier pour décrire sa fonction principale: «ce corps est présenté à la nation comme une "force de dissuasion" contre tous les opposants réels et imaginaires à la dictature. Duvalier le définit lui-même: ce corps n'a qu'une seule âme: Duvalier, ne connait qu'un seul chef: Duvalier ne lutte que pour un seul destin: Duvalier au pouvoir» (1987: 19). Et Hurbon continue pour dire que «la présence des macoutes dans l'État, c'était déjà la pratique muette et aveugle de la répression comme méthode de gouvernement [...]» (Op.cit.:20). L'instauration de ce corps a été possible par le recrutement des volontaires de toutes les couches sociales et cela n'était pas sans conséquence sur les rapports sociaux entre les gens au sein de la société haïtienne. Comme résultat, c'était le règne d'un climat de méfiance dans tous les groupes sociaux car tout le monde pouvait être trahi et dénoncé par un ami, un membre de la famille dans l'acte même de consolidation de ce pouvoir. Un autre type de banalité se construit dans le discours que certaines gens, ou du moins des Duvaliéristes, ont construit sous le régime dictatorial des Duvalier, en voulant comparer "le pendant" et "l'après" de ce pouvoir. Ce discours se construit autour des 25 ans 8 post-Duvaliéristes. Il est souvent dit que ceux qui ont succédé aux Duvalier n'ont pas fait mieux au plan infrastructurel. Comme si ces choses positives qui ont été réalisées pouvaient innocenter tous les crimes commis par ce régime sanguinaire. Parfois, on entend dire que les choses étaient meilleures sous le pouvoir duvaliérien. Bien qu'il faille faire le bilan négatif post-Duvaliériste, en terme de certaines réalisations infrastructurelles, cependant, en faisant cette comparaison, le taux de morts enregistrés et le taux de fuites des cerveaux de "l'après 1986" sont de loin inférieurs à ceux enregistrés sous le pouvoir dictatorial des Duvalier. C'est un pouvoir qui a commis ce que l'on appelle dans le droit international, un crime contre l'humanité. Les quelques réalisations infrastructurelles de l'époque représentent si peu comparées au niveau de criminalité du régime. Un crime reste un crime. Il ne faut pas construire un discours ni pour adoucir l'atrocité ni pour embellir la laideur des actes criminels posés par les Duvalier. Penser et argumenter ainsi c'est banaliser les vies humaines gaspillées, détruites par ce pouvoir; c'est également témoigner de l'irrespect pour les proches de ces morts et des victimes qui vivent jusqu'à présent avec des séquelles. Pour ainsi dire, un tel discours qui tente de ne pas voir ce côté cruel qui a également fait reculer le pays constitue une forme de banalité importante qu'il faut également critiquer. Il y a également un type de banalité liée au comportement d'irrespect affiché par rapport à la mémoire et l'histoire qui a marqué un moment déterminé et déterminant dans la vie collective d'une communauté. C'est ce troisième type de banalité que l'on veut analyser ici. Ce type de banalité se manifeste dans l'irrespect que certains individus témoignent à l'endroit d'un personnage historique, d'une date qui rappelle un évènement historique. Il se manifeste aussi dans le détournement du vrai sens historique de l'événement pris en cause. Cependant, même si l'on veut esquisser les quelques types de banalité ici, il est important de faire remarquer qu'il n'existe pas de cloison étanche entre ces banalités. D'ailleurs, l'irrespect témoigné à l'endroit d'une période ou d'un personnage important de l'histoire d'un peuple peut prendre une forme langagière. Pour ainsi dire, dans un même processus de banalité pendant une période donnée, il se peut que l'on trouve la manifestation de ces trois types de banalité en même temps ou de deux d'entre elles. En fait, dans le cadre de cette analyse, ce qu’il importe de comprendre, c'est que, avec le gouvernement "tèt Kale", on assiste de manière systématique à la manifestation de l'indifférence, à une absence totale du sens historique par rapport à tout ce qui constitue la mémoire historique de la vie nationale. Or l'une des responsabilités d'un gouvernement est d'accorder beaucoup d'importance à cette dimension de la vie du peuple qui l'a voté. Des fois, ce gouvernement a même l'impérieuse responsabilité de lutter contre l'amnésie historique de certains faits dans le but de renforcer la mémoire collective. Travailler dans le présent pour construire une société meilleure n'est pas possible si l'on ne prend pas au sérieux son passé. Je ne prône pas une vision passéiste de l'histoire ; mais c'est un devoir de mémoire de tout gouvernement, digne de sa fonction, de travailler sur la symbolique des événements historiques, marquant la vie collective de son peuple tant sur le plan positif que sur le négatif, s'il veut construire une société meilleure que celle dont il a hérité. Malheureusement, c'est un concept étranger au pouvoir "tèt kale". On assiste, de préférence à un gouvernement qui banalise non seulement la fonction présidentielle, mais aussi tout ce qui constitue la mémoire collective de ce peuple. Il est important de rappeler, pour exemplifier notre posi- Haiti Liberté/Haitian Times Martelly à Marchand Dessalines le17 Octobre 2012. Avec le gouvernement "tèt Kale", on assiste de manière systématique à la manifestation de l'indifférence, à une absence totale du sens historique par rapport à tout ce qui constitue la mémoire historique de la vie nationale. Martelly et son fils sur le char de T Micky. Le gouvernement "tèt kale" continue dans la voie de la banalisation de moments historiques importants du pays. De manière volontaire, il organise chaque 28 juillet le carnaval des fleurs. tion, plusieurs faits enregistrés sous le gouvernement Martelly-Lamothe. Le 18 novembre 2012, le Président et le Premier Ministre avaient laissé le pays sans faire aucun cas de ce que la bataille de Vertières représente pour la nation d'abord et pour le reste du monde ensuite. En fait, cette absence a été une manière claire d'observer la gravité de l'indifférence et du mépris du pouvoir à l'égard de la mémoire de nos ancêtres qui s'étaient sacrifiés pour élever au rang d'humanité des hommes et des femmes qui, selon le code noir, étaient considérés comme les choses du maître. Il est important de rappeler ici, sans vouloir s'attarder sur les détails, que l'on instituait, dans le système esclavagiste, tout un régime pour maintenir ces hommes et ses femmes captifs, arrachés à leur pays d'origine, dans l'esclavage. D'abord, ils n'étaient pas considérés comme des êtres humains comme on vient de le souligner, selon le code noir. C'est également dans cette perspective qu'il faut également comprendre que le discours sur le droit de l'homme ne prenait pas en compte la situation des esclaves. Un esclave n'était pas un homme, mais une chose. Ensuite, le châtiment corporel faisait partie de la quotidienneté des esclaves. Ce n'était pas une activité par hasard, il faisait partie du menu du jour. En ce sens qu'il faut comprendre Jean Casimir, dans son ouvrage: "La culture opprimée", quand il écrit que " la torture est au captif vivant en esclavage ce que le salaire est à l'ouvrier. Ce sont les fils bien visibles du fouet qui l'attachent à son maître et toute la bourgeoisie commerciale. La torture est accoucheuse d'esclaves, matérialisation de leurs rapports avec le maître" (2006:91). Enfin, il y avait un processus de lavage de cerveau assuré par l'église catholique pour enseigner à l'esclave l'acceptation de sa condition; car, étant noir de peau et dépourvu d'âme, Dieu l'avait créé ainsi pour servir le blanc. Ayant compris que le système colonial était fondé sur ces trois grandes conditions, formant son ossature, certains philosophes et penseurs de l'époque ne pouvaient croire à une possible révolution des esclaves. Si pour les penseurs du monde entier, cette date dans l'histoire d'Haïti marque un événement remarquable et capital à laquelle il faut accorder une attention soutenue, pour les chefs du pouvoir actuel elle ne voulait rien dire. En fait, du point de vue de la mémoire collective, c’est l'une des plus grandes insultes nationales parce que la geste des héros et des héroïnes a été méprisée par ceux qui devraient être les gardiens du devoir de mémoire, en interpellant la nation tout entière à réfléchir sur sa condition actuelle par rapport à ces sacrifices indépassables consentis par les héros et les héroïnes de l'indépendance. Je sais que certaines gens me diront que c’est une erreur. Mais, moi je répondrais que c'est plus qu'une erreur, parce que c'est un acte volontaire. Je mettrai ma main au feu que ce gouvernement a des conseillers compétents pour attirer son attention sur ce fait. Mais, ils ont préféré piétiner et banaliser la mémoire de ceux et de celles qui ont livré bataille pour casser les chaines de l'esclavage à jamais. En réalité, le gouvernement "tèt kale" continue dans la voie de la banalisation de moments historiques importants du pays. De manière volontaire, il organise chaque 28 juillet le carnaval des fleurs. Non seulement cette activité est une appropriation du régime sanguinaire Duvalier, mais la date marque le début de l'occupation d’Haïti par les États- Unis. Il y a lieu dans un pareil cas de s'inquiéter de deux choses. D'abord, pourquoi le carnaval des fleurs ? Une activité d'un pouvoir dictatorial qui fait remonter à la mémoire des gens la terreur semée par ce pouvoir sur la nation haïtienne pendant 29 ans ? À mon sens, c'est une appropriation de ce pouvoir de l'idéologie dictatoriale des Duvalier. C'est un signe pour dire qu'il se réclame de l'idéologie macoutiste duvaliérienne. Et l'on pourrait même se demander, entre autres, pourquoi un carnaval des fleurs après le carnaval national dans un pays qui souffre de précarité socioéconomique extrême? Ensuite, on pourrait également se demander pourquoi le 28 Juillet? Ce n'est pas un choix par erreur non plus. Cela s'explique par le fait qu'en dépit des vives contestations qui ont été soulevées dans l'opinion publique haïtienne, les responsables de ce pouvoir n'ont pas fait marche arrière. Par exemple, l'actuel ministre de la jeunesse et des sports du pouvoir Martelly-Lamothe, bien avant d'accéder à ce poste, le Colonel Himmler Rebu et d'autres invités à "Ranmase", une émission sur la Radio Caraïbe organisée chaque samedi, argumentaient contre cette date prise pour organiser le carnaval des fleurs et montraient la nécessité de faire quelque chose de symbolique pour marquer cette date. Mais, le porte-parole de la primature et celui de la présidence défendaient du bec et des ongles le bien fondé de cette décision de ce gouvernement. Il faut dire également que c'était étonnant d'entendre comment ces portes-paroles manifestaient au tant de mépris pour un jour qui marquait le début d'une honte nationale et pour la mémoire des martyrs pendant la période de l'occupation qui dura 19 ans. C'est une période au cours de laquelle la paysannerie haïtienne fut cruellement victime de l'expropriation et de la terreur des soldats parce qu'elle faisait de la résistance. Suite à la page (16) RINCHER Director: Florence Comeau Interlink Translation Services * Translations * Interpreters * Immigration Services * Resumé * Fax Send & Receive * Much more. English • French • Kreyòl • Spanish Tel: 718-363-1585 899 Franklin Avenue, Brooklyn, NY 11225 Translations Cheapest in Town Birth Certificate • Resume • Divorce/Marraige Certificates Universal Book Store Languages • Religious • Political • History • Educational Radio Optimum Mondiale Advertising • Radios • Annonces • Nouvelles 826 Rogers Avenue Brooklyn, NY 11226 (718) 282-4033 Email: [email protected] Vol. 8 • No. 15 • Du 22 au 28 Octobre 2014 This Week in Haiti As Thousands March Demanding his Resignation: The UN's Occupation of Haiti: A Structure of Global Complicity Martelly Dances on Dessalines’ Grave by Thomas Péralte and Kim Ives O Assad Volcy n Oct. 17, the 208th anniversary of the assassination of Haiti’s founding father Jean-Jacques Dessalines, tens of thousands of demonstrators took to Haiti’s streets, once again, to demand the unconditional resignation of President Michel Joseph Martelly. In an effort to undercut the protest, Martelly and his Prime Minister Laurent Lamothe did what they do best: they organized a one-day Carnival, with big-name bands like Djakout and T-Vice (and, of course Martelly’s son, Ti Micky), on the former runway of the old military airport near Pont Rouge, where Dessalines was killed in an ambush in 1806. The government publicized the festive extravaganza, so disrespectful on such a somber occasion, via recorded robot messages over the Digicel cell phone network. But most of the Haitian masses shunned the unfitting spectacle and instead marched to demand Martelly and Lamothe’s resignations, an end to the UN military occupation (renewed three days earlier for another year) and to political persecution, arrests, and assassinations. Demonstrators also marched in Jacmel in the Southeast, in SainteSuzanne in the Northeast, and in Léogane, Petit Goâve, and other cities. In Port-au-Prince, demonstrators marched along the Delmas Road to Pétionville under the slogan, "Dessalines pral kay Pétion," Dessalines is going to visit Pétion. Alexandre Pétion, who conspired in Dessalines’ murder and succeeded him as Haiti’s president, was a representative of Haiti’s nascent comprador bourgeoisie. As they did against demonstrators on Sep. 30, the Haitian National Police (PNH) tried to disperse the demonstrators with tear gas and skin-irritating pepper water. Police and armed thugs were also observed firing leveled weapons at demonstrators. As some demonstrators assembled at a rally point in front of the former Church of Perpetual Help in the Bel Air neighborhood, thugs affiliated to the musical group Grand Black – such as Ti Roi, Didi Manikile, and Evens Thélemas – beat up and fired weapons at protesters, and then tore up fleeing protesters’ placards. However, the demonstrators from Bel Air joined other marchers gathering in front of the ruins of St. John Bosco church on Jean Jacques Dessalines Boulevard (Grand Rue). After the traditional ceremony around a bonfire, the march stepped off and passed through the popular neighborhoods of La Saline, St. Martin, and Bel Air before heading towards the Delmas Road to proceed as planned to Pétionville. But the police and thugs blocked the marchers from taking the Delmas Road so they detoured through the Solino neighborhood to the Nazon Road in hopes of finally reaching the Delmas Road that way. But on Nazon, police fired tear-gas canisters into the dense crowd to prevent them from reaching Nazon’s intersection with the Delmas Road. "Down with Martelly!” chanted the demonstrators. “Martelly said he’d kill us, the people. Quickly, quickly, let’s send him packing. Onward to Pétionville!” The Dessalines Coordination party (KOD) contingent held signs that read: "Down with Martelly and Lamothe! Both are lackeys of the colonists!” Along the march route, hoodlums hiding behind walls threw rocks at the demonstrators. But the determined protesters pressed on. At Delmas 30, they again tried to reach Delmas Road. But the police again met them with tear gas, pepper water, and leveled gunfire. UN troops have occupied Haiti since Jun. 1, 2004. The Haitian people are fed up with their presence, which violates the Haitian Constitution and the UN Charter by Lorenzo Fiorito T On Oct. 17, tens of thousands marched through the Haitian capital and other cities to mark the 208th anniversary of Dessalines’ death and to call for President Martelly’s resignation Noone was spared: political party leaders, parliamentarians, protesters, journalists, children, merchants, and public transportation passengers, all inhaled gas. Teargas canisters were fired at a car clearly marked with the logos of Radio Vision 2000, which carried several journalists. Hundreds of people fainted from tear gas. Children had to be taken to hospital emergency rooms. Senator Moïse Jean-Charles, the spearhead of this mobilization who rode on a horse behind a demonstrator dressed like Dessalines, was clearly targeted for attack by some PNH units. At Delmas 30, he was also overcome by the teargas, prompting some demonstrators to start screaming "Moïse is dead!" The senator was revived by people rubbing limes under his nose and pouring soda over his head. "This is a peaceful demonstration to commemorate Dessalines’ assassination, and the PNH is dispersing it,” Sen. Moïse said afterwards. “Today Martelly shows us once again that he does not want democracy and is politicizing the country's police force." (Later in the day, Police Chief Godson Orélus, dressed in a white uniform, stood grinning on the Carnival stage as President Martelly vulgarly danced with a woman.) In the end, there were dozens of arrests and injuries. The protesters arrested were taken to the Delmas police station, and, without hearing before a justice of the peace, 19 were transported to the National Penitentiary. Among them are: St. Gourdain of Delmas 2, and Ralph Laudan Louis and Evens Clergé Jeff from the Christ-Roi district. There are reports that the attack against Senator Moïse was aimed at assassinating him. Indeed, it is widely rumored that such a plan was hatched at a meeting involving Communications Minister Rudy Hériveaux, Sports Minister Himmler Rébu, Interior Minister Réginald Delva, Reynaud Léné of the Defense Ministry, and Police Chief Godson Orélus with some of his aides including Samuel Moreau and John Alexis, a former member of the New York diaspora organization HEAR (Haitian Enforcement Against Racism) and a unionist at 1199. There were many political reactions after the police dispersed the demonstration. The Fanmi Lavalas political organization, in a press statement read by the coordinator of the Executive Committee, Dr. Maryse Narcisse, con- Vol. 8 • No. 15 • Du 22 au 28 Octobre 2014 demned the crackdown when the “sons of Dessalines were extending a hand to the sons of Pétion” to resolve the structural problems which have plagued Haiti since the Feb. 29, 2004 coup d’état. She also demanded the liberation of all the protestors illegally arrested and decried the police attack on professional journalists. Former Senator Turneb Delpé of the Patriotic Movement of the Democratic Opposition (MOPOD), one of the march’s organizers, thanked the people for taking part in the anti-Martelly protest and condemned that the police who used tear gas and pepper water to prevent protesters from reaching Pétionville. He said that MOPOD along with other organizations of the democratic opposition would continue to mobilize against the Martelly regime and its repression. The Association of Local Reporters, a journalists’ union, condemned the PNH’s firing of teargas at journalists, including those in the Vision 2000 vehicle. The union plans to file a formal complaint against the police. Meanwhile, many severely criticized the Martelly-Lamothe regime for dancing on Dessalines’ grave by organizing a carnival with music groups. By doing this, they said, Martelly proves, once again, that he has no respect for the Haitian people’s sensibilities on this important nationalist and patriotic date. In 2012, Martelly and Lamothe appalled people on Oct. 17 by going to the Church of St. Clair in Marchand Dessalines for a Requiem Mass dressed inappropriately in informal guayabera shirts and jeans. On that same date, the Tourism Minister Stéphanie Villedrouin shockingly said: "Happy Birthday to the Haitian people." In 2013, Martelly marked the date by distributing money to people in Cap Haïtien. The cruelest irony is that three days before the anniversary, on Oct. 14, the UN once again renewed its military occupation of Haiti, which has been in place since 2004. Dessalines would be horrified. Instead of using the date to solemnly organize the people to resist the choke hold put on Haiti by foreign troops, Martelly organizes a festival to entertain the masses and put them to sleep. That is why on Oct. 17 the demonstrators, who were so savagely repressed by the police, called for both Martelly and MINUSTAH to go, a mobilization which shows signs of sharpening in the weeks ahead. he United Nations Security Council has renewed its military occupation of Haiti for another year. The body met on Oct. 14, 2014 and talked for 25 minutes before renewing the mandate of the United Nations Stabilization Mission in Haiti (MINUSTAH) for another year. Most people across the Americas are unaware that Haiti’s people live today under a UN military occupation, the only one in the Western Hemisphere. They are more likely aware of the recent passing of infamous dictator and president-for-life Jean-Claude "Baby Doc" Duvalier than of the military force imposed on sovereign Haitian soil. Duvalier, Haiti’s dictator from 1971 to 1986, died of a heart attack on Oct. 4, 2014. He was ousted by a popular uprising 28 years ago but retained wealth and cronies until his death. Although its spokespeople originally talked of an official state funeral, the neo-Duvalierist regime of President Michel Martelly backed away from the idea on Oct. 10 after it became clear that popular indignation, which still runs deep, would not tolerate such an honor for the dictator. One week after Baby Doc's last breath, the Campaign to End the Occupation of Haiti (based in Toronto) held an informational picket to highlight the abusive role played by MINUSTAH to ensure a compliant and neoliberal Haiti. MINUSTAH was charged with keeping order in Haiti following the coup that removed democratically elected President Jean-Bertrand Aristide in February 2004. The coup had its origin in a 2003 meeting just outside of Ottawa with officials from the United States, Canada, and France plotting a post-Aristide Haiti. MINUSTAH’s abuses against Haitians are legion: sexual assault of minors (for which, among other cases, 111 Sri Lankan soldiers and three officers were repatriated in 2007), political repression directed against rebellious neighborhoods, and extrajudicial murders. UN soldiers shot at men, women, and children, killing dozens, during a violent night-time raid on Jul. 5, 2005. As 41 armored troop carriers penetrated the coup-resisting slum of Cité Soleil, UN troops fired over 22,000 rounds of ammunition. Adding insult to injury, the world’s worst cholera epidemic – originating in October 2010 at a MINUSTAH base – has thus far killed over 9,200 people and infected over 750,000. MINUSTAH soldiers bearing cholera from Nepal allowed their untreated sewage to flow into the Artibonite River, Haiti’s largest domestic and agricultural water source. These infuriating truths are symptoms of an underlying power im- balance between Haiti and the world’s neo-colonial powers, principally the U.S., France, and Canada. These three nations proposed and champion the UN force, and MINUSTAH personnel are governed by extraterritoriality agreements, which make it difficult to prosecute foreign troops on Haitian soil. The sense of impunity these troops must feel – carrying a gun, absent any fear of legal consequence, psychologically molded in the global crucible of anti-Black racism – creates a culture of unrestrained disrespect among UN personnel. Yet even this haphazard structure of terror serves a political and economic purpose. A classified diplomatic cable, revealed by Wikileaks, from U.S. ambassador to Haiti, Janet Sanderson, stated on Oct. 1, 2008 that "a premature departure of MINUSTAH would leave the [Haitian] government... vulnerable to...resurgent populist and anti-market economy political forces – reversing gains of the last two years." Meanwhile, part of MINUSTAH's mandate is “to support the constitutional and political processes; to assist in organizing, monitoring, and carrying out free and fair municipal, parliamentary and presidential elections." However, the Fanmi Lavalas, Haiti’s largest political party, has been barred from all elections since the 2004 coup. Aristide once led the party and remains its spiritual symbol. Haiti under Aristide was no longer content to be the world’s sweatshop, providing cheap labor to whomever would bring it capital. Haitians wanted to chart a course away from the neoliberal capitalist economic and social policy framework that had generated so much mass suffering during the Duvalierist and neo-Duvalierist regimes. Aristide was responsive to the people’s demands because they put him in power. He knew their living conditions from working and living as a priest in the capital’s slums during the 1980s. Sanderson’s cables refer to another aim of the Aristide government: repayment of the 90 million gold francs (now worth over $22 billion) paid by Haiti to France between 1825 and 1947 as compensation for the slave holders’ loss of property in enslaved Afrikans and land following the Haiti’s 1804 revolution. Aristide's demand for restitution of Haiti’s independence ransom infuriated France and spurred its help in helping to engineer the 2004 coup. So Aristide was removed, and MINUSTAH moved in. But the Haitian people are unmasking the UN's façade of political neutrality. Duvalier may be dead, but his policies, administrative approach, ministers, and political descendants are alive and a part of the Martelly regime. The Duvalier Suite à la page (15) Haiti Liberté/Haitian Times 9 LES QUESTIONS POLITIQUES DANS LA CRISE D’EBOLA ! Par Patrick Martin La nouvelle qu’une travailleuse de la santé à Dallas au Texas – l’une de celles qui avaient traité la victime d’Ebola, Thomas Eric Duncan, avant sa mort – a elle-même contracté la maladie est un événement troublant et lourd de sens. Le docteur Thomas Frieden, le directeur du Centers for Disease Control and Prevention américain, a admis dans une entrevue télévisée dimanche que, «Le fait qu’il y ait eu contagion est très préoccupant.» Bien que Frieden ait affirmé que les protocoles en place pour le traitement des patients atteints d’Ebola sont efficaces pour empêcher la propagation de la maladie, affirmant qu’il a dû y avoir une «violation de protocole», aucune explication n’a été fournie sur la façon dont la travailleuse de la santé aurait été infectée. Elle ne faisait pas partie des 48 principaux contacts avec Duncan qui ont été surveillés pour une possible exposition au virus ; mais travaillait plutôt en périphérie. Son infection a seulement été détectée lorsqu’elle a contracté une fièvre et en a elle-même informé les autres. Il y a un nombre croissant de cas semblables, y compris des médecins et des infirmières dans les régions affectées du Libéria, de Sierra Leone et de Guinée, qui étaient très au fait des procédures, ainsi qu’un photographe de NBC News, dont l’infection a forcé la quarantaine de toute l’équipe de reporters dirigée par la docteure Nancy Snyderman, la correspondante médicale en chef du réseau télévisé. Ces cas laissent croire qu’en dépit des assurances répétées des responsables de la santé, il y a beaucoup de choses qu’on ne sait pas à propos de la transmission de la maladie. Ce qui ne fait aucun doute est que l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest est une catastrophe pour la population de la région. Plus de 8.000 personnes ont été infectées et plus de 4.000 sont décédées, alors qu’aucun signe ne démontre que l’épidémie a été freinée. Les efforts héroïques de médecins, d’infirmières et de travailleurs humanitaires sont sabotés par l’effondrement des systèmes de santé de ces pays, qui sont parmi les plus pauvres au monde. Seulement 20 pour cent de la population affectée en Afrique de l’Ouest ont accès à un centre de traitement. Il est presque impossible de surestimer l’ampleur du désastre. Jusqu’à cette année, l’Ebola était une maladie de régions rurales éloignées ayant tué uniquement 1.500 personnes lors des 20 dernières épidémies au cours des 40 dernières années. Maintenant, la maladie a atteint des centres urbains comme Monrovia, la capitale du Libéria où résident un million de personnes, et les personnes infectées par le virus ont quitté la région et sont tombées malades aux États-Unis, en Espagne et au Brésil. On craint à juste titre que l’Ebola devienne un fléau mondial, particulièrement, s’il atteint des pays plus densément peuplés comme le Nigéria, avec les milliards d’habitants pauvres d’Asie de l’Est ou du Sud. L’impuissance de la réponse mondiale à la tragédie en Afrique de l’Ouest représente un sérieux avertissement. L’Ebola a mis au test la capacité du capitalisme, comme système mondial, à faire face à une menace grave et mortelle. Le système de profit a échoué. Une société organisée sur la base du profit privé et divisée en États-nations rivaux, où une poignée de puissances impérialistes domine le reste, est incapable de fournir la solution systématique, énergique et humaine que nécessite cette crise. Ce n’est pas un hasard que l’épidémie d’Ebola prenne place dans des pays qui sont d’anciennes colonies des puissances impérialistes. La Guinée était une colonie française, la Sierra Leone, une colonie britannique, et le Libéria, une colonie américaine de facto depuis sa fondation par des esclaves américains libérés. En dépit de leur indépendance officielle, chacun de ces pays demeure sous la domination de banques et sociétés géantes basées dans les pays impérialistes, lesquels extraient de vastes profits de la 10 L’Ebola a mis au test la capacité du capitalisme, comme système mondial, à faire face à une menace grave et mortelle. Le système de profit a échoué. En Afrique de l’Ouest, plus de 8.000 personnes ont été infectées et plus de 4.000 sont décédées, alors qu’aucun signe ne démontre que l’épidémie d’Ebola a été freinée. Le véritable objectif de Washington est de donner un pied à terre à son commandement africain (AFRICOM), qui a été, jusqu’à maintenant, exclu du continent par l’opposition des gens de la région. L’administration Obama a pris la décision d’envoyer 4000 soldats au Libéria, prétendument pour construire des établissements de santé… Le docteur Thomas Frieden, directeur du Centers for Disease Control and Prevention américain La victime d’Ebola, Thomas Eric Duncan, avant sa mort Les funérailles d’une victime de l’Ebola richesse minérale et d’autres ressources naturelles. La Guinée est le plus important exportateur de bauxite, la Sierra Leone dépend de l’exportation de diamants et le Libéria a longtemps été le fief de Firestone Rubber (maintenant Bridgestone). Ces pays sont incapables de fournir à leurs populations ne serait-ce que des soins de santé rudimentaires, non pas parce qu’ils manquent de ressources, mais parce qu’ils sont exploités et opprimés par un système économique mondial contrôlé par Wall Street et d’autres marchés financiers et de matières premières. Ce système économique est à un tel point inégal que les 85 individus les plus riches de la planète contrôlent plus de richesse que les 3,5 milliards les plus pauvres, soit près de la moitié de la population. L e développement économique, particulièrement au cours des 40 dernières années, a créé un monde interconnecté et mondialisé. Des milliers de personnes voyagent chaque jour entre l’Afrique de l’Ouest et d’autres régions du globe. La révolution dans les transports et les communications signifie que ce qui arrive en Afrique de l’Ouest aujourd’hui peut affecter Dallas, Boston, Madrid et Rio de Janeiro demain. Cela fait de l’épidémie d’Ebola non pas un événement régional, mais mondial. Mais, la réponse à l’Ebola vient de gouvernements guidés par des intérêts nationaux en compétition qui ne sont pas concernés par le danger que le virus pose à Haiti Liberté/Haitian Times la population mondiale, mais plutôt par comment il affecte les intérêts des classes dirigeantes de chaque pays. Ainsi, il y a des appels provenant des États-Unis et de l’Europe pour l’imposition d’un embargo sur les voyageurs en provenance du Libéria, de la Sierra Leone et de la Guinée, malgré le fait que des experts en santé ont averti qu’un tel geste pourrait entraîner l’effondrement économique de ces pays, fortement aggraver l’épidémie et favoriser sa transformation en épidémie mondiale. La décision de l’administration Obama d’envoyer 4000 soldats au Libéria, prétendument pour construire des établissements de santé, est non moins réactionnaire. Pourquoi des soldats lourdement armés sont-ils choisis pour remplir une telle mission? Ce ne sont pas des travailleurs de la construction ni des gens qui prodiguent des soins. Si des travailleurs en santé et des journalistes ont été infectés, malgré toutes les précautions qu’ils ont prises, alors les soldats peuvent eux aussi contracter le virus et le ramener chez eux. Le véritable objectif de Washington est de donner un pied à terre à son commandement africain (AFRICOM), qui a été, jusqu’à maintenant, exclu du continent par l’opposition des gens de la région. Le but d’AFRICOM est de défendre les intérêts de l’impérialisme américain contre ses rivaux, particulièrement la Chine. Les épidémiologistes et les autres scientifiques comprennent depuis long- Pourquoi des soldats lourdement armés sont-ils choisis pour remplir une telle mission? temps le danger qu’un virus comme Ebola représente, avec la possibilité qu’il émerge en Afrique rurale pour ensuite se propager partout dans le monde. Cela a été le sujet d’études spécialisées et de best-sellers. La question a même pénétré la culture populaire par des films comme Le Mystère Andromède (The Andromeda Strain), Alerte! (Outbreak) ou 28 jours plus tard (28 Days Later). Mais le système de profit est incapable d’efforts sérieux pour empêcher une crise entièrement prévisible. La détection de l’Ebola vers le milieu des années 1970 aurait pu être l’occasion pour le lancement d’effort intensif pour étudier le virus, analyser la manière dont il est transmis et développer des antidotes et des vaccins. Cela n’a pas pris place parce que, dans une large mesure, comme un rapport du mois dernier le suggère, des compagnies pharmaceutiques géantes qui contrôlent les recherches médicales ont estimé qu’elles avaient peu de profit à faire avec les villageois appauvris de l’Afrique rurale. Le peu de recherches qui ont été réalisées pour trouver des remèdes et des vaccins ont été financées par le Pentagone américain, pour des raisons douteuses : au mieux, pour protéger des soldats américains qui pourraient être déployés dans les jungles africaines en tant que force impérialiste d’invasion; au pire, pour déterminer si le virus pourrait être transformé en arme contre des ennemis potentiels. À quoi ressemblerait une réponse sérieuse à l’Ebola? Il faudrait une solution massive et coordonnée à un niveau international, qui nécessiterait de vastes ressources permettant de sauver autant de vie que possible pour ceux qui sont directement menacés et de prévenir le développement d’une épidémie mondiale. Cela impliquerait la mobilisation de docteurs, d’infirmières, de travailleurs en santé publique et de scientifiques provenant de l’Amérique, de l’Europe, de la Russie, de la Chine et du reste du monde afin de répliquer à cette menace mortelle posée à toute la race humaine. Cela impliquerait aussi la prise de contrôle de cette réponse pour la retirer des mains de l’appareil militaire national, particulièrement le Pentagone, ainsi que des firmes pharmaceutiques géantes, l’une des sections les plus corrompues de la grande entreprise. Wsws 13 octobre 2014 Vol. 8 • No. 15 • Du 22 au 28 Octobre 2014 Vol. 8 • No. 15 • Du 22 au 28 Octobre 2014 Haiti Liberté/Haitian Times 11 Perspectives Entretien avec Rafeal Padia Brésil : Face au second tour, quelle position électorale? Le 26 octobre 2014, le second tour de l’élection présidentielle se déroulera au Brésil. Pour l’heure les deux instituts – Ibope et Datafolha – indiquent des sondages donnant les résultats suivants: 51% pour Aécio Neves et 29% pour Dilma. Le MST, qui dépend de financements directs et indirects du gouvernement, se prononce pour Dilma Rousseff, même si des différences régionales s’expriment. Aucun mouvement social ne soutient Aécio Neves. Comme souvent au Brésil les changements d’intention de vote peuvent s’opérer dans la dernière ligne droite. Par contre, Aécio Neves a le soutien de The Economist (16 octobre 2014), qui titre: «Brazil’s presidential election: Why Brazil needs change». Dans le contexte d’un «affrontement» électoral télévisé, qui n’est guère le reflet des politiques effectives, chaque candidat pousse à la polarisation. Le dernier débat, selon le quotidien économique Valor economico (19 octobre 2014) a été marqué par moins d’attaques personnelles, comme ce fut le cas le 16 octobre. Toutefois le débat s’est concentré, en grande partie, sur le «scandale» de Petrobras, la société nationale pétrolière, qui a donné lieu à une corruption d’envergure dans laquelle le clan de Dilma semble avoir été un acteur important. Le trésorier du PT (Parti des travailleurs), João Vaccari Neto, est désigné. Il est vrai qu’il était dans le conseil du grand barrage Itaipu. Dilma Rousseff a reconnu que «de l’argent avait été dévié» et qu’elle avait demandé une enquête de la Police fédérale! Etant donné le résultat politique du premier tour (voir à ce propos l’article en date du 15 octobre 2014 sur ce site), un courant se prononce pour le vote nul. L’entretien conduit par Correio da Cidadania avec un animateur du Front pour le vote nul permet de saisir une analyse des résultats du premier tour et les enjeux du second tour. Un second tour qui n’a rien à voir avec une élection gauche-droite en France. En effet, le Parti des travailleurs occupe la présidence depuis janvier 2003 avec Lula da Silva, puis par Dilma Roussef. Un pouvoir qui est exercé par un bloc socio-politique qui englobe des politiciens de droite classique. Certes, les différences en termes de traits personnels entre Aécio Neves et Dilma Rousseff sont grandes et pas seulement relevant du genre. Aécio Neves, membre du parti de la dictature (Arena), est un machiste résolu qui s’est opposé au quota en faveur des Noirs. Dilma a été, à l’âge de 28 ans, expulsée de son travail (fonctionnaire) de la FEE (Fundação de Economia e Estatística) ; elle retrouvera son poste, mais cette fois comme présidente de l’Institution, en 1991. Elle rejoint le PT en 2001 – un PT créé en février 1980 – et intègre en 2002 l’équipe présidentielle de Lula, pour devenir ministre des Mines et de l’Energie en 2005. Elle connaît donc Petrobras! Lula va la lancer comme candidate en 2010. Elle gagnera l’élection. Une carrière bien menée. Si l’on en reste à cette trajectoire personnelle, le «choix électoral» ne semble pas très difficile Par contre, si l’on évite ce genre d’analyse «personnalisée» – qui relève de la facilité journalistique – et que l’on se concentre sur la politique de Dilma Rousseff et de sa coalition politique, la compréhension pour le mot d’ordre «vote nul» n’est pas impossible. En effet, des différences substantielles n’existent pas entre les deux candidatures. Il reste que ce type de position – vote nul – risque bien de ne pas servir à une évolution plus nette de l’intelligence politique critique d’une couche de citoyens et citoyennes. N’y a-t-il pas dans ce mot d’ordre, 12 s’il ne s’accompagne pas d’une activité organisée dans le mouvement social, dans les syndicats, dans des secteurs de sans-toit et de sansterre, une manière de faire d’un mot d’ordre tactique électoral le substitut d’une stratégie politique? Une stratégie qui implique – en plus du possible refus tactique de faire campagne pour Dilma – le long et patient travail d’accumulation de forces sociales organisées pour riposter aux attaques qui viendront du futur gouvernement. Il n’y a pas de raccourci politique dans une difficile tâche consistant à faire renaître une indépendance de classe renouvelée dans les classes populaires, afin de construire un bloc social apte à faire face aux attaques du Capital et de ses élites. Correio da Cidadania : En premier lieu, comment vous, du Front pour le Vote Nul, analysez-vous les résultats généraux des élections sur la question de la reconfiguration des forces politiques? Rafael Padial : Nous estimons que le résultat des élections a été très favorable pour l’ensemble des luttes de la classe ouvrière et de la jeunesse. Je ne me réfère pas au résultat officiel, celui qui intéresse la plupart des gens, sur qui est sorti le premier ou qui a réuni le plus de suffrages… Je parle de ce record historique que le vote de protestation a atteint. Cela signifie qu’une grande partie de la population n’a pas trouvé de voie ni de candidat qui soit réellement une alternative et qu’elle n’a pas eu peur de choisir ce mode de protestation, que ce soit par le vote blanc, le vote nul ou l’abstention. Cela pour éviter de se lier, de «pactiser» et d’accepter les grands candidats proposés, à savoir Marina Silva, Aécio Neves et Dilma Rousseff. C’est pour cela que nous pensons que cette élection démontre une maturité politique des travailleurs et de la jeunesse et que nous avons un sentiment très positif. Correio da Cidadania : Comme nous l’avons déjà dit, nous avons eu 30% d’abstention (votes blancs, nuls et non-votes) aux dernières élections, un taux qui augmente légèrement chaque année. Quelle possible tendance ce nombre suggère-t-il? Rafael Padial : L’actuel cycle politique du pays est arrivé à son terme. En gros, le Parti des travailleurs (PT) constituait le dernier espoir de la majorité de la population. Comme celui-ci n’a pas résolu les principaux problèmes des travailleurs alors qu’il a réussi à accéder au pouvoir, cela a été la fin de cette ultime alternative. Il y a ainsi un vide politique au niveau national qui va croissant. C’est un phénomène très marqué depuis l’affaire du mensalão [l’argent distribué à des représentants de divers partis, sous la présidence de Lula, pour obtenir des majorités dans les chambres du législatif] en 2005. Cette tendance se fait de plus en plus claire et aiguë. Un tel vide n’est malheureusement occupé par aucun groupe politico-partidaire. Ou si un tel groupe existe, ce n’est que de manière très embryonnaire. C’est pour cela que tendanciellement les travailleurs et la jeunesse ont recours au vote de protestation. Correio da Cidadania : Comment vous, partisans du vote nul, gérez-vous les critiques qui sont adressées par divers partis de différents bords à cette option anti-électorale? Rafael Padial : Nous respectons évidemment de telles positions, indépendamment de savoir pour qui telle ou telle personne vote. Mais il existe beaucoup de légendes sur le vote nul, surtout lorsqu’on affirme que le vote nul favoriserait celui qui est en train de gagner. En 2010 déjà, et même avant, Haiti Liberté/Haitian Times Dilma Roussef ces idées ont en général été disséminées par celui ou celle qui était annoncé second, cela afin de faire pression en faveur du «vote utile». C’est le PSDB (Parti de la social-démocratie brésilienne auquel appartient Aécio Neves] qui a propagé une telle légende pour essayer de briser le mécontentement populaire en forte augmentation et absorber ainsi une partie du vote dit utile ; à supposer que ce soit utile de voter pour le PSDB pour faire sortir le PT du gouvernement. Nous avons pris beaucoup de temps pour discuter et dialoguer, afin de démontrer que l’idée selon laquelle les votes blancs et nuls allaient en direction de celui qui se trouvait en position de favori était fallacieuse et mensongère. Ce sont des votes invalides, surtout en ce qui concerne le vote nul, qui ne vont vers personne ; mais qui marquent une délégitimation de la dispute en cours. Nous avons ainsi mené tout un processus de discussion, en direct, avec les travailleurs, des travailleuses et avec d’autres secteurs également. Il est clair qu’il y a toujours des gens pour dire que Dilma, Aécio, Marina (ou feu Campos – candidat à la présidence pour le Parti socialiste brésilien, décédé dans le crash de son avion et remplacé par Marina Silva, qui était candidate à la vice-présidence) représentent une voie. Mais tout en gardant une position toujours respectueuse des différents points de vue, nous disons à ces gens qu’il s’agit d’une illusion, qu’il ne s’agit que de politiciens et politiciennes dont les masques tomberont rapidement. Correio da Cidadania : Quant à l’élection présidentielle, que pensezvous de la défaite de Marina Silva [1] et de la montée de Aécio, qui a réussi à être présent au second tour, dans un affrontement entre le PT et le PSDB? Rafael Padial : Marina a constitué un phénomène justement parce qu’elle est apparue comme «collée» à l’image de changement. Et dès qu’il est apparu avec clarté qu’elle ne pouvait constituer de changement, alors cette image a disparu. Un phénomène très semblable s’était produit avec l’élection à la préfecture de São Paulo lorsque Russomanno [un évangéliste, comme Marina Silva, candidat-surprise à la mairie de SP en 2012] avait disparu des écrans radar puis avait finalement perdu. Marina a essayé d’occuper un espace qu’elle a détruit elle-même par son programme et sa position politique. Elle, qui s’affirmait comme une porteuse d’un changement, a été obligée de tenir également un discours clairement conservateur qui a déconstruit son propre discours qui, lui, ne contenait rien d’autre que la thématique du changement. C’est donc son inconsistance criante qui l’a fait chuter. Elle a essayé de mélanger le PT et le PSDB et ce mixage dans le discours, tôt ou tard, se serait clairement révélé pour être insoutenable. D’autres éléments ont également joué contre elle, comme la machine du Aécio Neves PT qui est très forte. Les attaques contre elle de cette machine ont eu de l’effet .De l’autre côté, il y a eu l’appui plus direct donné par les grands médias [qui dominent la scène électorale au Brésil avec une force peu commune] à Aécio, médias qui ont également attaqué et délégitimé Marina. De toute manière, le premier élément est sans doute la propre inconsistance politique du projet de Marina. Dans cette situation, la majorité des votes de ceux qui désiraient un (supposé) changement se sont portés sur Aécio, cela comme une manière peutêtre de faire sortir le PT du gouvernement. Voter pour Aécio a semblé à ces gens la manière la plus consistante et stable pour atteindre cet objectif. Correio da Cidadania : Au sujet des revendications qui ont éclos et se sont exprimées en juin 2013, pensezvous qu’elles ont été défendues par les candidats en campagne? Rafael Padial : Certaines l’ont été. Par exemple, Eduardo Campos et Marina ont défendu la revendication du passe livre [transport gratuit ou à très bas prix]. Mais à lui seul, le fait de mettre en avant des revendica- tions ne signifie pas grand-chose. Ces revendications avaient une signification beaucoup plus large. Le slogan des manifestant·e·s – «Não é só por vinte centavos» [Ce n’est pas que pour vingt centimes] – signifiait déjà beaucoup en tant que tel. Le sentiment général du désir de changement qui a été exprimé en juin 2013 n’a pas trouvé d’appui parmi les grands candidats, ceux qui ont été avancés comme étant les représentants d’options importantes. Ces revendications ont certes été reprises, parfois même de façon opportuniste, mais l’humeur générale, les attentes et l’ambiance émanant du mois de juin 2013 n’ont pas trouvé de véritable écho dans les grandes candidatures. C’est ainsi que tout cela a débouché sur des votes protestataires. Correio da Cidadania : En fonction des options qui seront les leurs, ceux qui vont recevoir un nouveau mandat politique peuvent-ils provoquer de nouvelles révoltes de masse ou bien ces explosions ont-elles peu à voir avec les résultats électoraux? Rafael Padial : Le premier élément qui a déterminé les révoltes, qui se sont produites l’année passée, c’est la situation générale de l’économie mondiale. Dans un premier temps, le pays s’était bien sorti de la crise globale de 2007-2008, parce qu’il y avait eu un afflux de capitaux du monde entier vers le Brésil, la Russie, la Chine, l’Inde, etc. Mais en 2012 et 2013, à mesure que ces capitaux ont commencé à se déplacer vers ce qu’on appelle l’«investissement en capitaux» (la finance de marché), le Brésil a alors été «intégré» à la crise globale mondiale qui a explosé sur une crise politique. Il est clair que cette situation s’est ajoutée à une conjoncture instable du cycle politique de domination bourgeoise. La situation politique de la bourgeoisie au Brésil est très instable. Elle ne sait pas, par exemple, ce qu’il faut mettre à la place du PT, un parti dont le cycle est arrivé à son terme. C’est ainsi qu’un élément clairement économique et mondial s’est joint à un élément politique, celui de l’incapacité de gouverner «normalement» en l’occurrence. Cela signifie que nous avons au Brésil une grave crise structurelle. Il ne s’agit pas d’une crise conjoncturelle qui va passer, mais d’une crise structurelle, dans le sens qu’elle constitue une crise économique grave et une crise politique très sérieuse, Suite à la page (16) LACROIX MULTI SERVICES Tel: 718-703-0168 * Cell: 347-249-8276 1209 Rogers Avenue, Brooklyn, NY 11226 www.lacroixmultiservices.com • Income Tax • Electronic Filing • Refund Anticipation Check (RAC) • Direct Deposit - IRS Check • Business Tax • Notary Public • Immigration Services • Translation, Preparation, Application, Inquiry letters • 6 Hour Defensive Driving Course • Fax Send & Receive • Resume • Property Management • Credit Repair Vol. 8 • No. 15 • Du 22 au 28 Octobre 2014 Perspectives Ebola: John Kerry remercie Cuba L e secrétaire d’État américain John Kerry a adressé aujourd’hui de très rares remerciements à Cuba pour son aide dans la lutte internationale contre le virus Ebola, les deux pays ayant depuis un demi-siècle des relations exécrables. Le chef de la diplomatie américaine s’exprimait au département d’État devant le corps diplomatique étranger de Washington pour lancer un nouvel appel à la mobilisation mondiale contre l’épidémie. « Nous voyons déjà des nations petites et grandes accélérant de manière impressionnante leurs contributions sur la ligne de front » contre Ebola, a lancé John Kerry. « Cuba, un pays d’à peine 11 millions d’habitants, a dépêché 165 professionnels de santé et prévoit d’en envoyer près de 300 de plus », a souligné le secrétaire d’Etat. « Nous voulons remercier la France pour s’être engagée à hauteur de 70 millions d’euros (et) pour leur réponse en Guinée où ils ont endossé une responsabilité particulière. Nous voulons remercier le Royaume-Uni pour des unités de traitement en Sierra Leone, et l’Allemagne qui a dopé ses efforts de manière significative », a encore dit John Kerry. « Le fait est que nous n’avons pas commencé encore à répondre totalement au défi qui est à portée de main », a toutefois critiqué John Kerry. John Kerry Le Figaro 17 Octobre 2014 Le président vénézuélien Nicolas maduro a déclaré «Un crime comme celui-ci est grave pour le présent et l’avenir politique du pays » (Photo: Reuters) L’heure du devoir Le personnel médical qui part pour n’importe quel endroit pour sauver des vies, y compris au risque de perdre la sienne, est le plus bel exemple de solidarité que puisse offrir l’être humain Un sommet de l’Alba sur l’Ebola à Cuba Par Fidel Castro N otre pays n’a pas hésité une minute avant de donner une réponse à la demande d’aide des organismes internationaux dans la lutte contre la brutale épidémie qui frappe l’Afrique occidentale C’est ce que notre pays a toujours fait sans exclure quiconque. Le Gouvernement avait déjà donné les instructions pertinentes pour mobiliser en urgence et renforcer le personnel médical qui prête ses services dans cette région du continent africain. Une réponse rapide a également été donnée à la demande des Nations Unis, comme nous l’avons toujours fait face, à une demande de coopération. Toute personne consciente sait que les décisions politiques qui comportent des risques pour le personnel, hautement qualifié, impliquent un niveau élevé de responsabilité de la part de ceux qui les appellent à accomplir une tâche dangereuse. Cela se révèle encore plus difficile que celle d’envoyer des soldats combattre et même mourir pour une cause politique juste, ce qu’ils firent toujours également comme un devoir. Le personnel médical qui part pour n’importe quel endroit pour sauver des vies, y compris au risque de perdre la sienne, est le plus bel exemple de solidarité que puisse offrir l’être humain, surtout lorsqu’il n’est motivé par aucun intérêt matériel. Sa famille la plus proche apporte également à cette mission une partie de ce qu’elle a de plus cher et de plus admiré. Un pays renforcé par de longues années de lutte héroïque peut très bien comprendre ce que j’exprime ici. Nous comprenons tous qu’en accomplissant cette tâche avec le maximum de préparation et d’efficience, c’est notre peuple et tous les peuples frères des Caraïbes et d’Amérique latine que nous protégerons, en évitant que la maladie ne se propage, puisque, lamentablement, elle s’est introduite et pourrait s’étendre aux États-Unis qui maintiennent tellement de relations personnelles et d’échanges avec le reste du monde. Nous coopérerons volontiers avec le personnel nord-américain dans cette tâche, et ce n’est pas à la recherche de la paix entre les deux États qui ont été opposés durant tant d’années, en tout état de cause, c’est pour la Paix dans le monde, un objectif que l’on peut et que l’on se doit d’atteindre. Le lundi 20 octobre, à la demande de plusieurs pays de la région, une réunion aura lieu à La Havane, à laquelle participeront d’importantes autorités de ces pays qui ont exprimé la nécessité de prendre les mesures pertinentes pour stopper la propagation de l’épidémie et la combattre de façon rapide et efficace. Nous, Caribéens et Latino-américains, enverrons également un message d’encouragement et de lutte aux autres peuples du monde. L’heure du devoir est arrivée. Fidel Castro Ruz 17 octobre 2014 Granma La Havane 19 Octobre 2014 JETCO Shipping Dr. Kesler Dalmacy 1671 New York Ave. Brooklyn, New York 11226 Tel: 718-434-5345 Le docteur de la Communauté Haïtienne à New York Vol. 8 • No. 15 • Du 22 au 28 Octobre 2014 Venezuela: Le président Maduro donne des détails sur l'assassinat de Robert Serra ● Boxes, Barrels, Containers ● Cheapest Rates & Best Service ● Door to Door Service to All 10 Haitian Departments ● Shipping within 6 Weeks Etienne Victorin 963 Rogers Avenue Brooklyn, NY 11226 Office: 718.856.2500 Cell: 347.998.7112 Robert Serra L e président du Venezuela, Nicolas Maduro, a indiqué que le para-militaire colombien Padilla Leyva, alias "El Colombia" a dirigé l'assassinat brutal du député vénézuélien Robert Serra et de sa compagne Maria Herrera. Les assassins ont été filmés et des preuves ont été obtenues qui mettent en évidence l'implication de 8 paramilitaires dans les faits, parmi lesquels 6 ont commis le crime L'assassinat du député du Parti Socialiste Uni du Venezuela (PSUV) a été préparé pendant un peu plus de 3 mois et fut dirigé directement par le paramilitaire colombien que nous n'avons pas encore localisé. "Nous savons où il agit mais il manque l'identification légale (...) un paramilitaire colombien a dirigé tout le processus de préparation du crime de façon méticuleuse", a-t-il expliqué. Dans le cas Serra, sont réclamés par la justice vénézuélienne: Torres Excellent Senior Care Adult Daycare •Exercise • Meals • Recreation • Dancing • Massage Therapy • Computer Classes • Health Screenings • Yoga • ESL • Bingo • Hair Cuts • Manicures • Bowling • Door-to-Door Transportation Administrator: Mercedes Narcisse Free Consultation! Nou pale kreyòl! 1488 New York Avenue Brooklyn, NY 11210 718.928.7505 “We Care” www.excellentseniorcarebrooklyn.com Camacho, alias "El Poli" (arrêté) qui déclare dans une vidéo qu'ils étaient en train de faire des essais préalables et de surveiller le lieu du crime; Fariñez Palomino alias "El eme"; Carlos Garcia Martinez alias "tintin"; Johnny Padilla alias "Oreja"; Danny Salinas; Antonio Vegas alis "El Toni" (arrêté). 8 personnes ont participé à l'exécution du crime. 6 sont entrées et ont commis l'assassinat et 2 étaient dans un véhicule, chacun dans les environs de la maison de Serra située à La Pastora (ouest de Caracas). Il a précisé que le point faible de Serra fut la trahison du gardedu-corps Torres Camacho ("El Poli"). Maduro a montré la vidéo qui a capté les images des auteurs matériels de l'assassinat du député du PSUV. Sur la vidéo, on voit comment le gardedu-corps ("El Poli") ouvre la porte de la maison de Serra et entre avec "El Colombia". Ensuite, entrent les 4 autres exécuteurs de l'homicide qui fut commis en 5 minutes. A la suite, les mots du président Maduro: A 21H28, le 1° octobre, le chef des gardes-du-corps du député, Edwin Torres "El Poli" Camacho, engagé 3 mois plus tôt, ouvre la porte. Il savait comment l'ouvrir. Derrière lui, sont entrés Padilla Leiva, alias "El Colombia" et 4 hommes. En deux minutes, les 6 individus étaient à l'intérieur. Dehors, deux autres, dans un véhicule, surveillaient. Les caméras ont filmé leur entrée et leur exploration. Nous savons qui est monté. A 21H36, ils sont sortis. C'est un crime commis en 6 minutes. Ils entrent pour tuer. Ils ont tué Maria Herrera au rez-de-chaussée parce qu'ils l'ont rencontrée dans le couloir, ils lui ont mis une bande de plastique et ils l'ont tuée. Ils l'ont tué (Serra) directement, sans dire un mot. Ensuite entrent le "M", le "tintin" le "Oreja" et Salina Quevedo. Ils sont partis avec les ordinateurs en croyant qu'en ayant les données du système de protection (...) ils neutralisaient ces éléments de surveillance." Cuba debate 16 Octobre 2014 Traduction Françoise Lopez Haiti Liberté/Haitian Times 13 Fenêtre ouverte sur la communauté haïtienne de New York (VIII) Notre évolution dans l’industrie de la restauration (2ème partie) Par Lesly Eustache C ette semaine nous allons continuer notre voyage dans l’industrie de la restauration. Nous allons nous pencher sur un secteur dans lequel ces derniers temps la demande a augmenté de façon exponentielle: le service de traiteur pour toutes les occasions. Qu’il soit un anniversaire, une première communion, un mariage, un repas funèbre, un événement pour collecter des fonds, etc., ces temps-ci l’idée d’engager un service de traiteur pour gérer la restauration dans nos événements sociaux gagne du terrain ici à New York. Malheureusement, il y a peu d’enthousiasme chez nos entrepreneurs à investir dans ce secteur, laissant ainsi un vide qui jusqu'à présent est rempli en grande partie par des traiteurs fournis par les salles de restauration appartenant à des étrangers. Pourtant par amour pour notre gastronomie, lorsque nous participons aux événements sociaux susmentionnés, nous aurions préféré que la restauration soit assurée par des Haïtiens comme cela se fait dans les quelques salles de restauration appartenant à des Haïtiens telles que Chez Mirelle à Long Island et Brasserie Créole à Queens. Notre communauté contient des traiteurs, mais ils sont peu nombreux. Leurs services sont très recherchés, en dépit du fait que certains d’entre eux n’ont pas les compétences et le savoir-faire techniques pour s’engager dans ce genre d’affaire. « Good Taste Catering » est l’un des plus réputés. Son propriétaire, Carline Raymond, travaille dans ce domaine depuis de nombreuses années. L’une des premières choses que vous remarquez quand vous allez à un événement pris en charge par elle, c’est la créativité dans la présentation et la disposition des plats. Tout est généralement bien mis en place. Quand sa compagnie est en charge de la décoration, elle fait souvent de très bonnes impressions. Carline a prouvé qu’elle sait comment faire attention aux détails et assembler une équipe qui produit des plats de qualité ainsi que de très beaux arrangements décoratifs. J’ai eu avec elle une conversation au cours de laquelle elle a indiqué qu’elle a un diplôme universitaire en gestion Hôtel et Restaurant. En outre elle se rend régulièrement à des séminaires pour perfectionnement dans les arts culinaires et décoratifs à travers les Etats-Unis. Jusqu'à date, Good Taste LA DIFFERENCE AUTO SCHOOL Catering est le service de traiteur le plus populaire de notre communauté. Beaucoup de Nigérians et d’Arméniens font partie de sa clientèle. Selon Carline, son succès est dû à sa formation professionnelle et sa discipline. Quant à la promotion de l’entreprise, elle est assurée par le bouche-à-oreille et son site Web. La bonne réputation de l’entreprise, la formation et l’expérience de son propriétaire sont des atouts qui auraient pu aider Good Taste à devenir un géant dans l’industrie. Mais, en dépit du fait qu’il y a des moments où elle est responsable de plus de six banquets en une soirée, Carline indique que l’expansion de l’entreprise n’est pas en vue pour le moment parce qu’elle a d’autres objectifs. Elle travaille actuellement sur deux projets d’affaires en Haïti, l’un à Grand Goave et l’autre à Jacmel. A l’autre bout du spectre se trouve Fleurimond Catering dont on dit du propriétaire, Nadège Fleurimond, qu’elle est l’une des meilleurs dans cette industrie. Selon le Caribbean Life, elle a débuté dans la restauration quand elle était étudiante en science politique à l’université de Columbia en 2002. Après son diplôme elle a travaillé pendant un an pour Yvette Clarke, alors membre du conseil municipal de New York, tout en faisant la restauration à temps partiel. Puis elle s’est fait traîteuse à temps plein. Elle a fait la promotion de sa propre marque et de ses plats à un large public, en lançant des dîners appelés Kreyol Fusion tous les dimanches et des soirées à thème varié après le travail tous les mardis au Colors Restaurant (1) à Manhattan. En conséquence, son entreprise s’engage actuellement dans le service de traiteur à un niveau qui va au-delà de notre communauté. Parmi ses clients elle compte des hôpitaux, des universités, le conseil municipal de New York, Swissport International, Orsa Consulting, Anheuser Busch, Beacon Theater, Yele Haïti, Haitian American Business Network, Vivica Fox, etc. (2) A cause de son succès, Nadège offre régulièrement des cours de cuisine appelés “cooking parties”. Elle a aussi un service par lequel on peut commander des pâtés et les faire livrer à domicile partout aux Etats Unis. Elle a aussi un site Web bien conçu pour exposer l’entreprise. Le dynamisme, le sens des affaires, et les compétences entrepreneuriales que Nadège Fleurimond a démontrés semblent être d’un type très rarement vu dans notre communauté. Ainsi le Haitian Times l’a re- GREAT LEGACY AUTO SCHOOL LEARN TO DRIVE 836 Rogers Avenue (between Church Avenue & Erasmus Street) Brooklyn, NY 11226 Manager: Ernst Sevère Tel: 718-693-2817 Cell: 917-407-8201 14 (1) http://www.ca ribbeanlifenews.com/stories/2012/5/2012_05_09_tequila_ nadege.html (2) http://www.fgcatering.com/ clients.html (3) file:///C:/Documents%20 and%20Settings/Compaq_Owner/ Desktop/Small%20Business%20 Spotlight%20%20Fleurimond%20Catering%20-%20The%20Haitian%20 Times%20_%20The%20Haitian%20 Times.htm Lesly Eustache vlc auto repair Après deux succursales, les propriétaires prévoient une chaîne de restaurants haïtiens Une vue à l'intérieur du restaurant Kréyole Flavor au Church Avenue à Brooklyn Par Kim Ives E n entrant dans un restaurant Kréyol Flavor, comme celui situé à Flatbush Avenue ou celui, tout neuf, à Church Avenue, la première chose qui attire l’attention est la décoration élégante et moderne. Elle présente avec pas mal de chics : une combinaison de murs en brique et de panneaux en bois, éclairage de type spot, et des comptoirs en chrome. Des moniteurs à écran plat projettent des émissions de télévision, quand l’art haïtien orne les murs. Habituellement, les clients, nombreux, attendent en file indienne et ce n’est pas sans raison: c’est à cause de la qualité des plats, et du service poli et rapide. C’est d’ailleurs la deuxième remarque que vous aurez faite. « Nous voulons offrir un beau décor, une bonne nourriture, avec un service excellent », a déclaré Cursy Saint-Surin, l›un des propriétaires. « Dans de trop nombreux restaurants haïtiens,il est coutume que le local n’est pas propre, alors que les serveurs vous font une mine peu accueillante ». Le premier restaurant Kréyol Flavor a ouvert ses portes au 1738 Flatbush Avenue, juste près de l’Avenue J, en Août 2007. Il est rapidement devenu un hit pour les Haïtiens de la région ainsi que d’autres parties de Brooklyn. En fait, il est devenu si populaire que maintenant, sept ans Marc Tire Shop 8402 Flatlands Avenue Brooklyn, NY 11236 547 Albany Ave.Brooklyn, NY 11203 Nou pale kreyòl! 718.363.2873 (718) 676-4514 (718) 942-4242 Car & Limo Service Martine Dorestil, Owner Danny Dorestil, General Manager • 24 Hour Radio Dispatched • Fast Response • All Airports 5 Hour Classes 528 Empire Blvd., Bklyn, NY 11225 Defensive Course Saturday 9AM Haiti Liberté/Haitian Times 718.771.2299 plus tard, la famille Saint-Surin a ouvert une autre Kréyol Flavor ; cette fois au 2816 Church Avenue, juste à l’ouest de Nostrand Avenue, en Août 2014. « L’accueil fait à notre nouveau restaurant par la communauté a été formidable », a déclaré Cursy. « Beaucoup de gens étaient déjà familiers à notre premier restaurant. Donc, ils ne sont que trop heureux d’en trouver un autre ici, sur l’avenue Church ». Cursy Saint-Surin s’attelle à ouvrir d’autres Kréyol Flavor, question de faire du restaurant haïtien un établissement gastronomique semblable à tout autre place de la très populaire chaîne alimentaire des Caraïbes, Golden Krust. « Nous prévoyons de continuer à nous multiplier », a déclaré Cursy. « La clé est d’avoir un style uniforme et une qualité constante dans la nourriture. Les gens adoptent un endroit où manger pourvu qu’ils sachent que la nourriture qu’on y sert est bonne, et ceci est vrai partout». Les restaurants Kréyol Flavor sont ouverts chaque jour de 9 heures à 22 heures, offrant petit déjeuner, déjeuner et dîner. En plus des repas traditionnels haïtiens - légumes, tassot, griot, lambi, etc - le restaurant de Church Avenue offre également des fritures et vendra bientôt des pâtés aussi. Le téléphone de Kréyol Flavor sur Flatbush Avenue est le 718.258.0509 et, celui du Church Avenue, le 718.856.2100. Menez Jean-Jerome Attorney at Law Real Estate Immigration-Divorce • Engines • Transmissions • Brakes • Starters • Oil Change • Alternators • Inspections “At Great Legacy We Convert Your Fears Into Confidence” La Différence Auto School connu comme l’un des entrepreneurs les plus prospères dans l’art culinaire haïtien (3). Avec tant de succès, d’aucuns peuvent se demander: pourquoi estce que Fleurimond Catering n’est pas le service de traiteur le plus populaire dans notre communauté? La réponse réside peut-être dans la façon dont son propriétaire a démarré et la façon dont elle a fait la promotion de son entreprise. Elle avait tendu la main à des gens venus d’horizons divers. En conséquence, ses clients se trouvent au-delà des frontières de notre communauté. En dépit du fait que dans nos évènements sociaux la restauration est rarement prise en charge par Fleurimond Catering, son accomplissement est digne d’être célébré. Bravo pour une autre entreprise haïtienne réussie! Enfin la réussite de ces deux entreprises ne signifie pas que notre communauté est comblée en matière de service de traiteur pour toutes les occasions. La demande est à la hausse mais les professionnels se font rares. Voilà donc un autre secteur dans lequel l’offre ne répond pas à la demande. Fort de ce constat, on peut dire sans hésitation que tout investissement bien planifié dans ce domaine peut beaucoup rapporter. Cependant pour réussir, il ne suffit pas seulement de savoir cuisiner et préparer des plats de qualité ou d’être dynamique, il ne suffit pas d’avoir pris la restauration en charge et satisfait des invités dans de petites fêtes privées organisées par des parents et amis, on doit pouvoir satisfaire des clients sur une grande échelle. A ceux-là qui ont déjà commencé à tâter le terrain nous rappelons qu’avec une formation professionnelle leurs chances de succès augmentent considérablement. Des cours de base en la matière ou des ateliers de formation peuvent faire la différence. Ainsi, nous disons bonne chance à tous ceux et celles qui choisissent d’investir dans ce secteur. Kreyol Flavor: Tires Repaired: Plugs, Patches, Balancing New Tires, Used Tires Battery Recharged New Batteries Mande pou Sergo! 2916 Farragut Road Brooklyn, NY 11210 718-434-9069 4512 Church Avenue Brooklyn, NY 11203 Nou pale kreyòl! (718) 462-2600 (914) 643-1226 cell Vol. 8 • No. 15 • Du 22 au 28 Octobre 2014 Bombarder l’"Etat Islamique" ne fonctionne pas, Obama aurait-il un plan B ? Par Robert Fisk A llons-nous continuer à tuer des Arabes et à bombarder, bombarder, et encore bombarder, jusqu’à ce que…l’on continue de bombarder ? Et après ? Barack Obama a-t-il un “plan B” ? David Cameron en a-t-il un ? Parce qu’on nous dit que les attaques aériennes contre le cruel « État islamique » pourraient se poursuivre pendant « longtemps ». Mais qu’entend-on par « longtemps » ? Allons-nous continuer à tuer des Arabes et à bombarder, bombarder, et encore bombarder, jusqu’à ce que…l’on continue de bombarder ? Que se passera-t-il si nos combattants kurdes et nos inexistants combattants syriens « modérés », décrits la semaine dernière par le Vice-président Joe Biden comme des « commerçants », ne renversent pas le terrible « État islamique » ? Je suppose que nous allons éventuellement bombarder et encore bombarder. Comme me l’a demandé un collègue libanais la semaine dernière dans un article, quelle sera donc la prochaine étape pour B. Obama ? Y-a-t-il songé ? À la suite de la décapitation d’Alan Henning, les esprits s’échauffent rien qu’à l’idée d’évoquer le sujet. Mais la distance déforme parfois la réalité, surtout lorsqu’il s’agit de la distance entre le Moyen-Orient et Washington, Londres, Paris et, je présume, Canberra. À Beyrouth, j’ai réalisé un sondage auprès de la presse et de la télévision arabe ; c’est intéressant de voir le fossé qui sépare la perception des faits par les Arabes, d’un côté, et par l’Occident, de l’autre. Il est essentiel d’évoquer les horribles détails afin de comprendre comment les Arabes se sont acclimatés à la barbarie du djihad. Ils ont visionné des clips d’Irakiens se faisant exécuter : ils se sont rendu compte que, dans le cas d’une balle dans la nuque, le sang de la victime coule par le visage. Ils ont également vu des vidéos où des soldats syriens se faisaient décapiter, et où l’on transportait leurs têtes sur des bâtons à travers le village, après les avoir cuites au barbecue. Naturellement, le meurtre d’Alan Henning n’a pas été très médiatisé au Moyen-Orient, bien que la vidéo ait été diffusée à la télévision, ce qui n’a pas été le cas en Occident. Bref, le meurtre n’a pas fais la une des journaux. Les combats entre les djihadistes et les Kurdes à Aïn el-Arab (Kobané en kurde), le festival à l’occasion de la fête du sacrifice, et le Hajj (pélerinage) en Arabie Saoudite sont les événements qui ont principalement retenu l’attention des médias. De manière générale, le monde arabe s’est montré aussi indifférent devant le meurtre d’A.Henning que nous l’avons été à l’égard des 50 enfants tués la semaine dernière à Homs dans l’attentat à la voiture piégée. Bien évidemment, s’il s’agissait d’enfants britanniques… Mais je suis interpellé par une question que des amis m’ont posée : pourquoi continuons-nous de lancer des attaques aériennes alors qu’on ne veut pas envoyer des troupes au sol ? Ils ont remarqué comment les familles d’otages américains, cherchant en vain la miséricorde pour leurs proches, ne cessent de répéter qu’ils ne peuvent pas influencer B.Obama dans ses actions. Ne prétendons-nous pourtant pas que nos gouvernements démocratiques peuvent être influencés par les individus, qu’ils respectent notre volonté ? En voyant David Cameron sur la chaîne libanaise la semaine dernière, je me suis demandé pourquoi il était nécessaire pour la RAF (force aérienne royale) de bombarder l’ « État is- lamique ». Monsieur Cameron sait très bien que nos quatre (ou est-ce deux ?) Tornadoes ne feront pas la moindre différence dans les attaques contre les forces djihadistes. La preuve en est qu’il était prêt à repousser les attaques de la RAF jusqu’à la fin du référendum écossais. Dans ce cas, pourquoi ne les a-t-il pas repoussés complètement pour sauver la vie de Britanniques ? Il était toutefois évident, lors de la conférence du Parti conservateur, que la plus grande menace pour D.Cameron provenait non pas de Mossoul par un homme appelé Abu-Bakr al-Baghdadi*, mais bien de Bromley** par un homme appelé Nigel Farage***. Il a donc tenu un long discours expliquant que la Grande-Bretagne « retrouverait et ferait paraître en justice » les responsables du meurtre d’A.Henning et qu’elle ferait « tout son possible pour démanteler cette organisation dans leur région et sur notre territoire [la G-B] », jouant « tous nos atouts afin de retrouver les otages [restants] ». Par « tous nos atouts », il doit sûrement se référer aux troupes au sol (étant donné qu’il a déjà fait appel à la RAF) ; personnellement, je ne pense pas que nous le laisserons les déployer. Il ne voudrait en aucun cas qu’un titre comme « les troupes britanniques sont retenues en otage par l’État islamique » fassent la une des journaux. Par conséquent, je crains que nous n’allions rien faire si ce n’est que bombarder, bombarder, et encore bombarder. N.Farage ne peut pas faire mieux. De la même manière que tous les dirigeants occidentaux confrontés à une crise au Moyen-Orient, D.Cameron ne veut ni y faire face, ni chercher à savoir quelle en est la cause. Il veut juste savoir comment agir politiquement ou, de manière préférable, militairement. Le refus de diffuser la vidéo de la décapitation par « l’État islamique » est tout à fait normal, surtout dans le cas de ce meurtre-ci ; cependant, en empêchant les Britanniques de voir ces atrocités, le gouvernement se préserve de devoir répondre à la réaction publique, celle-ci étant soit une demande pour plus d’attaques aériennes, soit une demande pour leur arrêt définitif. Le caractère secret de cette affaire signifie que les otages n’existent pas dans notre imagination ; ils n’apparaissent que sous le soleil brûlant du désert avant que ne Suite à la page (19) rechèch pou mete kanpe yon mizik nèf, yon mizik revolisyonè. Sa ki te karakterize mizik eksperimantal sa a se sitou onomatope, disonans, senkòp akonpaye ak batman tanbou, woulman batri sou yon liy melodik djaze. Pwototip eksperyans sa a se yon mizik gwoup la batize : M rele. Gen yon gwoup kiltirèl ki merite apresyasyon nou tou. Gwoup sa a se Troupe Kouidor ki te jwe yon gwo wòl lan aparisyon chante patriyotik yo e lan devlopman yon nouvo teyat ayisyen. Li met yon plak deyò an 1979 ak sèten chante lan repètwa li. Pratik kiltirèl Troupe Kouidor chita esansyèlman lan teyat. Twoup la bay premye pèfòmans li 20 septanm1969 sou sèn Brooklyn Academy of Music. Lè sa a li te monte yon espektak ki rele Les puits errants kote aktè yo t ap prezante yon plak pwezi Anthony Phelps, Jean Richard Laforest ak Emile Olivier ki te fè pwosè rejim politik an Ayiti a. Tit kokennchenn powèm sa a se Pierrot le noir. Apre sa Kouidor te bay divès reprezantasyon sou teritwa Martinique, France ak États-Unis. Li te jwe plizyè pyès teyat tankou : Mémoires d’un balai, Tanbou Tibout la bout, La parole des grands fonds, Quelle mort tua l’empereur ? Epi Telcide ak Dulcéna. Seka ak Tètu se de chante twoup la ki gen yon karaktè eksperimantal e ki montre jefò yo t ap fè nan rechèch pou akouche yon mizik diferan. 1. Kontribisyon Tit Paskal Apa The Haitian Bells Tit Paskal te bay kout men lan divès lòt gwoup e li te patisipe lan diferan fèt kiltirèl sèten gwoupman pwogresis te òganize lan peryòd Aksyon Patriyotik la. Li te gen yon lyen espesyal ak gwoup Atis Endepandan. Se konsa li jwe gita lan plak Ki sa pou n fè gwoup la pwodui an 1975. Konsa tou li te akonpaye aktris ak chantè ayisyèn Toto Bissainthe ki te soti Paris vin jwe New York sou envitasyon KODDPA (Komite k ap Defann Dwa Pèp Ayisyen). Alix Pascal te kolabore anpil lan ane 70 yo avèk emisyon radyo L’Heure Haitienne ki te fonksyone chak dimanch maten sou antèn WKCR lan Columbia University. Depi moman sa a Tit t ap eseye fè yon maryaj ant mizik popilè ayisyen ak mizik djaz ameriken. Se pou sa sou do plak The Haitian Bells la yo batize kalite aranjman misye a : Voodoo Jazz Haïtien. Travay sa a ap jwenn aboutisman li nan plak Ayizan ki soti an 1984 e ki se dezyèm plak Alix Pascal apre Determinations li te met deyò lan ane 1978. teyat k ap detann piblik la ak yon teyat k ap fè edikasyon l. Bi li se te fè teyat tout bon. Sa vle di : yon teyat ki ap fè toulede alafwa. Yon teyat ki pèmèt espektatè a pa al lakay li tèt vid. Paske Kouidor te rasanble atis andeyò peyi a ki t ap jwe pou ayisyen andeyò peyi a li te deside wòl li se fè yon teyat ki poze pwoblèm egzil, pwoblèm lapatri, pwoblèm kilti, pwoblèm tan prezan ak pwoblèm lavni ki gen pou konstwi. Gwoup kiltirèl la te konprann fonksyon li se transmèt yon mesaj revolisyonè k ap pote jèm yon chanjman tout bon vre. Pwojè Kouidor se te fè yon teyat total k ap itilize tout mwayen pou kominike ak piblik la. Mwayen tankou : lekti tèks powetik, mim, pankat, chante, dans elatriye. Chante Kouidor yo pou laplipa fè kò ak pyès yo, eksepte dezoutwa chante atis yo te ka konpoze yon lè kon sa ki jwenn wout yo lan mouvman patriyotik la. Nou kapab bay kòm egzanp : Kamarad ak Dèyè mòn gen mòn.Yon lòt chante ki ka antre lan menm kategori a se Yon ti tak lapli. Tèks la te soti lan Pinga, yon magazin politik komik manm Kouidor te pibliye. Tanbou Libète te konpoze yon melodi pou chante sa a apre li te ajoute yon entwodiksyon. Gwoup mizikal L’Heure Haitienne nan te mete melodi pa li tou sou menm tèks la. Nou ka nonmen tou Atewele : yon powèm ki te soti anba plim Georges Cas- tera menm jan ak de dènye tèks nou fèk mansyonnen yo. Òganizasyon Kiltirèl Tanbou Libète te mete mizik sou powèm nan, apre sa li te chanje tèks la pou mete pawòl pa li. Tankou nou konstate, menm lè Troupe Kouidor te espesyalize lan teyat, li te gen yon sèten enfliyans sou chante patriyotik yo. *Guy-Gérald Ménard se Responsab Administratif Faculté des Sciences Humaines (FASCH), Université d’État d’Haïti (UEH), e li se youn nan twa manm Konsèy Direksyon fakilte a. Li fèt Pòtoprens 4 mas 1947. Li vwayaje Etazini, apre etid segondè, kote li pase ven lane. Li etidye ar komèsyal New York City College ak edikasyon nan Barry University (Miami) epi Florida International University. Depi li tounen Ayiti an 1987, Guy-Gérald pataje tan li nan aktivite fòmasyon ak ansèyman inivèsitè. Nan dyaspora a li te aktif nan pratik kiltirèl kominotè tankou jounal, revi, radyo, teyat, koral… Li te manm fondatè Òganizasyon Kiltirèl Revolisyonè Tanbou Libète ak Mouvement Haïtien d’Action Patriotique nan lane 70/80 yo. Powèm li parèt nan plizyè antoloji ak lòt piblikasyon kit aletranje kit ann Ayiti. Guy-Gérald Ménard pibliye yon premye rekèy pwezi ki rele Similak nan lane 1998 ak yon dezyèm edisyon an 2001. An 2012 li pibliye yon lòt rekèy pwezi ki pote tit Sezon Malè. removed from Haiti's social realities. They are untouched by the cholera, sexual abuse, and gunfire from the occupation troops and the surrogate Haitian National Police, which are used to keep down Haiti’s population. The heirs of those whom CLR James called the "Black Jacobins" have another battle to fight. The responsibility for ending Haiti’s occupation is not only theirs, but that of politically engaged people from each country of the world – Canada among them – represented in MINUSTAH. Lorenzo Fiorito is a student and solidarity activist in Toronto, Canada. This article, in a slightly different version, was first published by rabble.ca. Suite de la page (6) la e ki te patisipe nan plizyè aktivite li yo.Se poutèt sa Tanbou Libète vin deside itilize mo yanki a lan plas blan. Mizik nèf kit nan mesaj kit nan fòm Gen sèten atis ak militan ki te kwè se pa kontni chante yo sèlman ki te merite chanje. Yo te panse karaktè revolisyonè yon chante pa dwe chita sèlman lan mesaj ki pase ladan, men li ta fèt pou parèt lan fòm mizik la tou. Sou pwen sa nou dwe fè yon konsiderasyon espesyal pou yon gitaris ki gen yon gwo renome e ki jwe yon wòl enpòtan lan difizyon chante patriyotik yo. Nou vle pale Alix Pascal, tout moun konnen sou non Tit Paskal. Se yon mizisyen eksperimante ki te jwe nan Les as de Petion-Ville ak Ibo Combo anvan li travèse nan peyi Etazini. Li te vwayaje apre li resevwa yon bal revòlvè nan men yon ti frè Madan Max Adolphe. Fiyèt lalo sa ki gen non jennfi Rosalie Bosquet te chèf tonton makout Duvalier yo nan epòk la. Gitaris la ki sou chèz woulan depi lè sa a paralize jouk jounen jodi a. Se Tit ki fè aranjman mizikal pou tout mizik ki sou plak The Haitian Bells la ki soti an 1973. Misye pa t manm gwoup fòlklorik la ; li te pito sa yo rele yon atis envite pou plak sa a, kote li jwe bas elektrik nan chante Severine ak Depi nan Ginen.Nan menm epòk sa a Tit ak yon ponyen mizisyen gwoup mizikal L’Heure Haitienne nan te angaje nan 2. Kontribisyon Troupe Kouidor Kwak Kouidor pa t fè pati danble mouvman Aksyon Patriyotik la, kontribisyon li nan travay pou devlope sèten pratik revolisyonè pa t piti. Bi twoup la, dapre yon pòtpawòl li, se pa te chwazi ant yon Suite de la page (9) dictatorship has morphed into an "elected" Martelly regime protected by international "stabilization forces." Haiti’s ruling class, both foreigners and the local elite, are far Guarino Funeral Home • Vitamins • Herbs • Supplements ALL NATURAL 1358 Flatbush Avenue (between Farragut & E. 26th St.) Brooklyn, NY 11210 Toll Free: 855 Local: 718 421-6030 www.PotentialVegetal.com LEARN A NEW LANGUAGE with RINCHER’S SYSTEM Spanish ● English ● French ● Kreyòl Kits contain a BOOK and 2 or 3 CDs Price range: only $25 - $35 Write, call, email, or visit: Universal Book Store (formerly Rincher’s Book Store) 826 Rogers Avenue Brooklyn, NY 11226 718.282.4033 Email: [email protected] Vol. 8 • No. 15 • Du 22 au 28 Octobre 2014 Serving the Haitian Community for Over 30 Years 9222 Flatlands Avenue Brooklyn, NY 11236 718-257-2890 Haiti Liberté/Haitian Times 15 Suite de la page (8) Suite de la page (12) Une résistance qui valait la mort d’âmes innocentes. Je crois que ce jour devrait nous permettre de réfléchir sur les causes qui occasionnèrent l'intervention des forces étrangères sur le sol national, sur la situation actuelle d'ingouvernabilité et des crises politiques internes qui rongent la société haïtienne. Ce fait exprès de manifester tant de mépris à la mémoire collective du peuple et de banaliser la vie de ceux qui se sont sacrifiés pour le pays continue toujours du côté des responsables de ce gouvernement. Récemment, à la mort du dictateur Jean Claude Duvalier, en dépit des plaintes qui ont été déposées contre lui par des victimes et proches des victimes de sa cruauté lors de son retour au pays, le président actuel a voulu organiser des funérailles nationales pour ce dernier qui avait massacré tant de vies humaines pour consolider son pouvoir avis. En passant, il faut dire que ce processus de banalité a été observé au sein même de l'université d'État d'Haïti. Le dictateur, pendant qu'il vivait dans l'impunité, se sentait tellement confortable qu'il a même été choisi pour être le parrain d'une promotion lors d'une remise de diplômes universitaire à l'école de droit des Gonaïves de l'UEH. Cela montre la gravité de l'amnésie historique des gens. On souffre d'une situation de trou de mémoire grave. Comment quelqu'un qui n'avait jamais été dans le droit, et qui a dirigé selon sa propre personne, parce qu'en réalité la loi c’était lui, pouvait devenir parrain de promotion d'une école de Droit? Au nom de quel Droit? En réalité, une telle action prouve que l'on est dans une société où les valeurs éthiques font défaut. Celui qui doit être parrain ou celle qui doit être marraine de promotion doit un être un modèle dans le domaine pour lequel il est désigné comme parrain. C'est quelque chose de symbolique qui prend également en compte le parcours académique et moral de l'individu. On ne fait pas le choix de quelqu'un pour parrainer une promotion de diplômés d'université s'il n'a ni le niveau requis ni de valeur éthique. Quand cela se produit sans heurter la conscience collective, cela prouve que l'on vit dans une société "anomique" ou sans repères moraux. C'est encore plus grave cette banalité quand c'est un espace universitaire, lieu de la production de la pensée critique qui accepte comme modèle quelqu'un qui n'est pas digne de l'être. Ce choix a été un acte irrespectueux à l'égard de ceux et de celles qui ont été victimes de ce régime. Ce même type de témoignage d'irrespect a été observé récemment dans la démarche gouvernementale. Après la mort du Dictateur, le gouvernement "tèt kale" a tenté de lui offrir des funérailles nationales à la face même des victimes et de leurs proches qui restent toujours assoiffés de justice. Tandis que ce même gouvernement avait l'occasion de poser l'acte historique pour le faire juger et payer pour ses crimes. En revanche, le président, en exprimant ses propos de condoléances à la famille du dictateur, déclarait qu'un «fils authentique du pays» vient de mourir. Et FRIT TAR AYE 5 S • Breakfast • Lunch • Dinner • Fritaille Catering for all occasions Gran Pan-Pan Rice FOR SALE: Wholesale & Retail 1347 Flatbush Avenue (bet. Foster Ave. & E. 26th St.) Brooklyn, NY 11226 718-975-0915-6 16 les autres, Monsieur le président, qui étaient-ils? des étrangers et des traitres? Ces gens qui étaient assassinés par les bourreaux du régime des Duvalier, n'étaient-ils pas aussi de véritables fils authentiques du pays? D'ailleurs le dictateur est parti sans que les victimes et leurs proches ne trouvent justice. Quelle indifférence manifeste à l'égard des victimes de cette dictature féroce! On est dans un pays où les gens n'ont pas de passé. On ne les juge pas en fonction de leur passé. D'ailleurs, si l'on procédait ainsi le président ne pourrait jamais accéder à la magistrature suprême du pays pour laquelle il se révèle complètement indigne et incompétent. On ne pourra pas changer la situation du pays si l'on continue dans cette voie. Pas de peuple ni de société sans mémoire, ou du moins il ne sera pas possible d'avoir une véritable nation haïtienne sans prendre au sérieux les deux grandes dimensions de ce peuple : sa mémoire et son histoire. Dans cette même ligne de réflexion sur la banalisation de la mémoire collective du peuple haïtien, on peut considérer la façon dont ce gouvernement a approché le 17 octobre: date de l'assassinat de Dessalines, le père fondateur et le premier chef d'État de la nouvelle nation haïtienne. La présidence, dans un communiqué par sms a invité le peuple haïtien à venir fêter la vie de Dessalines. Lors d’une telle date qui marque l'assassinat d'un héros de l'indépendance et d'ailleurs dans un contexte actuel de crise sociopolitique qui ruine la société haïtienne, le gouvernement de la République devrait même organiser une journée de réflexion sur les causes de la mort de l'empereur qui portait l'idéal de vivre ensemble possible entre tous les citoyens de cette nation et conscientiser ce peuple à réfléchir sur les problèmes internes du pays et sur la présence des forces étrangères qui occupent le sol haïtien. En revanche, c'est un discours détourné qui banalise la mort de celui qui, avec des combattants et combattantes à ses côtés, avait matérialisé une action inégalable: l'indépendance haïtienne. Ce n'est pas possible de piétiner la mémoire d'un peuple de cette manière. Jean Jacques Dessalines n'est pas mort comme n'importe qui et ce n'était pas non plus une simple mort. C'était l'assassinat du principal fondateur de la nation. C'était l'assassinat de celui qui ne voulait que la liberté des hommes et des femmes assujettis à l'esclave. C'était l'assassinat de celui qui avait l'idéal de construire une nation sur les principes de liberté et d'équité. Selon Dantes Bellegarde, cette liberté, il la voulait même pour les autres nations. C'était une passion chez lui. Ainsi, dans "L'histoire du peuple Haïtien", Bellegarde pouvait écrire que "la passion de l'indépendance posséda tout entier Dessalines. Il la voulait intégrale pour Haïti. Il la souhaitait aussi pour les autres" (1953: 108). Pour ainsi dire, le gouvernement ne devrait pas choisir de fêter à l’occasion d’une date qui marque un coup de traitre de certains généraux de l'armée indigène qui avaient un idéal autre que celui de l'empereur Dessalines. Cela prouve que ceux qui sont au pouvoir ne font aucun cas de ce jour qui devrait être une KATOU RESTAURANT 5012 Ave M (Entre E. 51 et Utica) 10h am – 10h pm journée de deuil au nom de la mort de ce fondateur et une journée de réflexion sur l'importance de l'idéal Dessalinien pour cette société déstructurée dans l'époque contemporaine. La perspective Dessalinienne reste et demeure pertinente pour la nation haïtienne d'aujourd'hui qui souffre d'une crise systémique et de l'absence des valeurs morales nécessaires pour son fonctionnement. L'idéal Dessalinien a toute son importance aujourd'hui pour ce peuple majoritairement exclus et qui vit dans la précarité extrême. Malheureusement, le 17 octobre 2014 a été banalisé par le gouvernement qui devrait prendre au sérieux une date aussi importante pour ce qu'elle symbolise. Ce gouvernement a choisi des groupes musicaux pour faire danser un peuple qui souffre de précarité de toute sorte au nom de la célébration de la vie. Un peuple pour qui l'empereur Dessalines éprouvait de la compassion profonde quand les mulâtres revendiquaient l'héritage de leur père blanc après l'indépendance nationale. Tenant une position d'équité, ce fondateur de la nation défendait ces infortunés, les nouveaux libres, en affirmant qu'il n'était pas possible d'ignorer «les pauvres nègres dont les pères sont en Afrique». Il n'y avait pas lieu de célébrer la vie en cette date qui rappelle le complot ayant causé la mort de notre premier chef d'État, laquelle mort avait également tué tout le rêve d'un peuple. Il n'y a pas pire cas de banalité que de détourner le symbolisme d'une date historique importante pour piétiner la mémoire d'un peuple. On ne peut pas non plus fêter la vie de l'empereur avec les militaires étrangers sur le sol. D'ailleurs, ce gouvernement vient de voir se renouveler leur mandat par le Conseil de sécurité de l’ONU, le 15 octobre 2014, soit deux jours avant la date-anniversaire de l'assassinat de l'empereur. Cette décision est, à mon sens, un autre acte d'assassinat de l'empereur Dessalines et permet également de comprendre que le gouvernement tèt kale est un gouvernement anti-nationaliste. Ce n'est pas en réunissant des groupes musicaux, en soudoyant des bandes de "rara" pour multiplier le nombre des gens dans la bamboche, en prétendant fêter la vie de Dessalines, que l'on montre du respect à la mémoire de ce passionné de l'indépendance. C'est tout simplement de la démagogie, un acte d'irrespect extrême et de la banalité à nul autre pareil exprimés par les responsables du pouvoir "tèt kale". Et cette action prouve tout simplement que le pouvoir Martelly-Lamothe, n'est pas digne de diriger la nation. Leur présence à la tête du pays comme dirigeant doit être comprise par la génération présente et future comme l'une des plus grandes bavures politiques que le pays ait jamais inscrites dans son annale historique. Mauley Colas Professeur d’Anthropologie Juridique à la Faculté d’Ethnologie/ UEH Et d’Anthropologie médicale à l’ESI/UNDH [email protected] Ashlee’s Caribbean Cuisine HOME OF AUTHENTIC HAITIAN FOOD Une innovation dans la cuisine haïtienne à Brooklyn Tous les plats haïtiens réalisés par une équipe de cordons bleus recrutés sous la supervision de Katou Griots – Poissons – Poissons Gros Sel Open 7 days Bouillon le samedi – Soupe le dimanche – Bouillie de banane le soir 2026 Nostrand Avenue (corner of Farragut Road) Brooklyn, NY 11210 – Dinde – Poulet – Cabri – Boeuf – Légumes Appelez le 718-618-0920 Livraison à domicile Si vous avez du goût, vous ne lâcherez pas Katou Restaurant Haiti Liberté/Haitian Times Lucky Electronics, owner 347.425.8999 d’incapacité de domination effective et de contrôle de la bourgeoisie. La tendance est à l’approfondissement de cela sous les différents gouvernements qui viendront. Il est difficile de savoir quand cette nouvelle crise va exploser ; mais elle va certainement exploser dans les années prochaines, autant au niveau du pays que dans les différents Etats fédéraux et les diverses municipalités. Il s’agit de la faiblesse structurelle d’une bourgeoisie qui a auparavant assumé sa domination de classe et qui, sans doute, va à nouveau s’exprimer dans les prochaines années. Il se peut qu’avec le PT, cela demande un peu plus de temps pour se produire: en effet, si d’un côté le parti est totalement intriqué aux secteurs qui contrôlent l’Etat – comme on le voit dans les alliances avec Sarney [José Sarney, président du sénat fédéral depuis 2009, a été président du Brésil de 1984 à 1990], Renan Calheiros [son prédécesseur à cette fonction] ou Collor [Collor de Mello, président de mars 1990 à décembre 1992, destitué; avant gouverneur de l’Etat d’Alagoas de 1987 à 1989] – il a également un contrôle social grand sur la classe ouvrière, des secteurs paupérisés] qui dépendent de la «bourse famille] et de la jeunesse. Quant au PSDB, qui est relativement dissocié de ces secteurs – comme le PMDB [Parti du mouvement démocratique brésilien] et d’autres – s’il arrive au pouvoir central, il peut y avoir quelques conflits dans l’usage et le contrôle mêmes de l’Etat. Cela peut déboucher sur des affrontements plus aigüs et des instabilités plus grandes dans le pays. Cela est dû au fait également que ce parti n’a pas de contrôle sur les structures syndicales. Il a certes l’appui de Force Syndicale ; mais cette centrale est beaucoup plus fragile que la CUT (Cenhtral unitaire des travailleurs). La tendance serait donc, avec le PSDB, à l’accélération de l’instabilité. Si le PSB de Marina était arrivé au pouvoir, ce serait la situation la plus instable de toutes. Mais les contradictions sont si grandes et profondes au Brésil qu’indépendamment du gouvernement qui entrera, il ne faudra certainement pas beaucoup de temps pour que tout débouche sur une révolte plus sérieuse et de plus grande ampleur. Et tout cela risque d’être significativement plus important que les révoltes de juin 2013. ____ [1] Marina Silva a été dans son passé lointain membre du Parti révolutionnaire communiste (PRC). Elle s’engageait dans le mouvement syndical par la suite; elle fut la compagne de lutte de Chico Mendes assassiné en 1988; elle participa à la création de la Centrale unique des travailleurs (CUT). Elle fut en 1988 la conseillère municipale ayant réuni le plus de suffrages dans la municipalité de Rio Branco (capitale de l’Etat d’Acre). Après un passage au gouvernement Lula (le premier), elle a tenté de mettre sur pied le Parti vert, puis en se plaçant sur la liste du PSB, elle adopta l’orientation néolibérale combinée avec un conservatisme évangéliste sur toutes les questions dites de société, droit à l’avortement entre autres. Correio da Cidadania 13 octobre 2014 Traduction A l’Encontre 20 octobre 2014 AVIS JUDICIAIRE Le Tribunal de Première Instance de lʼAnse-à-Veau, compétemment réuni au Palais de Justice de cette ville, en rendu en audience civile, ordinaire, publique et en ses attributions civiles le jugement par défaut en date du mardi vingt-deux (22) Juillet deux mille quatorze (2014) et le dispositif dudit jugement se lit comme suit : PAR CES MOTIFS, le Tribunal, après avoir délibéré au vœu de la loi et sur les conclusions conformes du Ministère Public, déclare recevable lʼaction intentée par le sieur Milvoir Mytil contre les nommés Gislaine Mytil, Eliane Mytil, Milia Mytil, Brinise Mytil, Erphise Mytil, Nesly Mytil, Daniela Lochard et Jean David Mytil ; Maintient le défaut déjà octroyé contre eux à lʼaudience civile Publique du mardi vingt-quatre (24) juin deux mille quatorze (2014) pour nʼavoir jamais été rabattu ; ordonne la représentation de tous les titres relatifs aux biens de la succession de feu Lhérisson Mytil ; ordonne le périmètre et le partage des susdits biens entre ses neuf (9) enfants ; Ordonnons le déguerpissement de tous ceux qui occupent des propriétés de la succession sans droit ni qualité ; commettons lʼarpenteur Miguel Bernard et le Notaire Albert Larionne pour les opérations de périmètre, de lotissement et de liquidation de ladite succession ; condamnons la succession à payer les frais privilégiés de dépens de la procédure ; enfin commettons lʼhuissier Carol Défonce de ce siège pour la signification de cette décision. Ainsi jugé et prononcé par nous, Maitre Berthony Fleury, Avocat, juge à lʼaudience publique et ses attributions civiles du mardi vingt-deux (22) juillet deux mille quatorze (2014) à dix (10) heures du matin, en présence de Me. Marc-Antoine Lesperance, Avocat, Substitut du Commissaire du Gouvernement et avec lʼassistance de Monsieur Jean Vanel Zéphir, Greffier du siège. Il est ordonné à….. En foi de quoi……. Pour ordre de publication Me. Jusner Petit-Frère, Av. Venus RESTAURANT Specializing in Caribbean & American Cuisine AMBIANCE EXPRESS • Restaurant • Fritaille • Patés We do Catering Available for all Occasions Fritaille etc.. 670 Rogers Avenue (Corner of Clarkson Ave) Brooklyn, NY 11226 “Venus, l’entroit idéal” 718-287-4949 2025 Nostrand Avenue (just off Farragut Road) Brooklyn, NY General Manager: Marie S 718.434.4287 Vol. 8 • No. 15 • Du 22 au 28 Octobre 2014 A Travers le monde Hasta siempre Comandante!,Chavez pour toujours! Le célèbre photographe René Burri est mort Le petit vendeur de rues René Burri est l’auteur du célèbre cliché de Che Guevara fumant le cigare Le grand photographe suisse René Burri L e grand photographe suisse René Burri, auteur du célèbre cliché de Che Guevara fumant le cigare, est décédé hier. Son portrait de Picasso est également célébrissime. On doit à René Burri de plus célèbres portraits photographiques du Che réalisés à La Havane en 1963, lors d’une interview exclusive dans le bureau d’Ernesto Guevara, alors ministre de l'Industrie, seulement quatre ans après la révolution cubaine. René Burri, considéré comme une légende du monde de la photographie, a notamment travaillé pour l'agence Magnum, à partir de 1959. Il est décédé hier lundi à Zurich à l'âge de 81 ans, des suites d'une longue maladie. Dès l'annonce de son décès, l'agence Magnum a publié un message sur son site internet pour faire part de sa "profonde tristesse". Il a fait le tour du monde pour cette agence et a couvert les principaux événements politiques mondiaux. Le photographe qui vivait entre Zurich et Paris a légué, l’année dernière, toutes ses archives au Musée de l'Elysée à Lausanne, soit environ 30.000 photos. En plus du Che, il a aussi immortalisé Fidel Castro, sa célèbre casquette vissée sur la tête et fumant le cigare également. Concernant le Che, il a indiqué, dans une émission de la télévision suisse que c'était un "homme arrogant, mais qui avait du charme". "Il était comme un tigre dans une cage", a-t-il ajouté. Sa première photo, René Burri la conservait dans son bureau, elle datait de 1946, quand il avait 13 ans. Elle représente Winston Churchill, de profil, dans une voiture officielle décapotable, alors qu'il effectuait une visite à Zurich. "Il ne faut pas venir comme un bulldozer" quand on veut photographier une célébrité, avaitil aussi coutume de dire. De fait, son portrait célébrissime de Picasso montre le peintre presque souriant, aux côtés d'une cage à oiseaux, vêtu de son éternelle marinière. Selon ses proches, il a mis 4 ans pour décrocher un rendezvous avec le peintre. Sa première grande publication, qui l'a rendu célèbre, est d'ailleurs sa série sur la rétrospective de Picasso, au Palazzo Reale de Milan. Parmi ses œuvres remarquables, figurent notamment une centaine de portraits de Le Corbusier, Giacometti, Tinguely, Klein et Picasso. Après des études à l'Ecole des arts appliqués de Zurich, René Burri a d'abord travaillé comme assistantcameraman en Suisse pour la société de production des films de Walt Disney. Mais c'est finalement vers la photographie qu'il décide de s'orienter. Son mentor a été Henri Cartier-Bresson, connu pour capter "l'instant décisif". René Burri, lui, choisira une autre approche, plus axée sur le long terme. L’Humanité 21 Octobre, 2014 Le Venezuela entre au Conseil de Sécurité de l'ONU L a candidature vénézuélienne a été soutenue par 181 votes sur les 182 présents. Le pays a reçu depuis le début le soutien de l'Amérique Latine. Après cette approbation, la nation sud-américaine fera partie de cet organisme pendant 2 ans. Le Venezuela a reçu ce jeudi l'approbation pour intégrer le Conseil de Sécurité des Nations Unies (ONU), un fait qui dénote un large soutien régional et une reconnaissance mondiale du leadership de la nation sud-américaine. En tant que membre non permanent, l'Etat vénézuélien, qui a obtenu 181 voix alors qu'il en fallait seulement 122, n'aura pas le droit de vote. Cependant, il participera aux prises de décision. L'entrée du Venezuela dans cet organisme est une chose pour laquelle le pays travaillait depuis des années. En 2006, le leader de la Révolution Bolivarienne, alors président, Hugo Chavez, avait déjà exprimé l'intention d'entrer dans cet organisme pour lui donner plus d'équilibre et le rendre plus représentatif dans la construction d'un monde multipolaire. Avant le Venezuela, on a annoncé l'entrée de l'Angola (avec 190 voix) et de la Malaisie (187 voix). Le soutien unanime à la candidature du Venezuela pour représenter la région dans cette instance clef s'est exprimé dans une réunion à huis-clos qui a eu lieu le 23 juillet au siège de l'ONU. Ce pays a toujours eu une attitude en faveur de la paix, d'une solution politique aux problèmes mondiaux, à l'union et à l'intégration des peuples du monde, ainsi qu'un solide engagement dans la protection du milieu ambiant. Le contexte. Le Conseil de Sécurité est composé de 5 membres permanents (Etats-Unis, Russie, Chine, France et Royaume Uni) qui ont le droit de vote et de 10 membres non permanents qui sont élus pour 2 ans. Avec le poste que libèrera l'Argentine, on votera en octobre pour 4 autres, dont 1 reviendra à l'Afrique, un autre à l'Asie-Pacifique et 2 au groupe connu comme Europe Occidentale et Autres. Pour ces 2 places - qu'aujourd'hui occupent le Luxembourg et l'Australie - concourent l'Espagne, la Nouvelle Zélande et la Turquie. Le Venezuela a fait partie du Conseil de Sécurité à des périodes différentes depuis sa création, la première dans les années 1962 et 1963 et la dernière entre 1992 et 1993. Telesur 16 Octobre 2014 Traduction: Françoise Lopez Cuba Si France Provence Le petit « arañero » de Sabaneta Hugo Chavez À l’entrée de l’école militaire Ndlr. Cette semaine, nous commençons avec la première des ‘‘Histoires du vendeur de (gâteaux en forme) d’araignée’’ [Cuentos del arañero], ensemble d’histoires écrites par deux journalistes cubains (environ 300) à partir des innombrables émissions télévisées de Chávez appelées «Allô président». Karine Alvarez, Responsable de la collection «Amérique bolivarienne», en a traduit une cinquantaine en français. V ous savez que je vendais des arañas (1). Depuis que je suis petit, j’ai une notion de ce qu’est l’économie productive et de comment vendre un produit, comment le présenter sur un marché. À peine ma grand-mère avait-elle fini de préparer les arañas que moi je partais comme une flèche. Où fallait-il aller ? Vers le cimetière ? Non, quelle idée ! Làbas in n’y aurait probablement qu’une dame en train d’arranger une tombe, ou peut-être un enterrement. S’il y avait un enterrement, alors j’aurais pu en profiter, n’est-ce pas ? Mais non. J’allais au Jeu de boules. Plus d’une fois je me suis fait gronder par mon père : «Qu’est-ce que tu fais là ?» «Je vends des arañas, papa.» Tous les après-midi, à cinq heures, on trouvait là les hommes du peuple. Mon papa jouait aux boules, parce qu’il était gaucher et qu’il lançait bien. Au Jeu de boules, je vendais la moitié, et ensuite direction le cinéma. Je cherchais la foule, sur la Place Bolivar. À la sortie de la messe, j’étais là aussi, avec ma ritournelle :« Arañas bien chaudes», etc. Et je rajoutais des rimes : «Arañas calientes pa’ las viejas que no tienen dientes (2), ou « arañas sabrosas pa’ las muchachas buenamozas» (3), des trucs comme ça. Arañas chaudes, arañas sucrées, pour ceci, pour cela. J’improvisais ; Immaculeé Bakery & Restaurant maintenant j’ai presque oublié toutes mes rimes. Je chantais pour les jeunes filles. Si les jolies filles du coin venaient me voir, Ernestina Sanetti, Tielma Gonzalez, je leur chantais une chanson. Et donc je vendais mes petits gâteaux là où se trouvaient le marché et la foule. Comment oublier les fêtes de Sabaneta !(4) J’étais enfant de chœur, je sonnais les cloches, et il fallait les sonner bien fort pendant les jours de fête. Et ma grand-mère me disait : « Huguito, il faut ramener plus de papayes !» Les jours normaux, je ne vendais pas plus de vingt arañas sucrées. Par contre, les jours de fête, on pouvait en vendre jusqu’à cent par jour. Ma grand-mère se levait très tôt. Je l’aidais : je mangeais les petites pattes des araignées… J’en offrais une à Hilda, j’aimais bien cette fille. Il me restait au moins deux lochas (5) tous les jours, pour monter sur les montagnes russes par exemple. J’aimais aussi aller au cirque et voir les belles trapézistes qui s’élançaient. De temps en temps, il y avait un éléphant ou un tigre dans une cage, et je vivais intensément cette magie du mois d’octobre. Ah la la , mais il y avait urgence, il fallait ramener des papayes, aller jusqu’à la rivière, il fallait vendre beaucoup. Et nous n’avions même pas de concurrence. La seule maison où l’on fabriquait des arañas, c’était la maison de Rosa Inés Chávez. Et oui, un vrai monopole. (1)Petits gâteaux à base de fruits (en forme d’araignée, d’où leur nom). (2)«Arañas chaudes pour les vieilles dames qui n’ont plus de dents» (3)«Arañas délicieuses pour les jolies filles» (4)Sabaneta est une ville de l’État de Barina, d’environ 40000 habitants (sud-ouest du Venezuela). (5)Ancienne monnaie. CATERING & TAKE-OUT 2 Locations en Brooklyn Now 2 Locations in Brooklyn Spécialités • Pâtés • Pain • AK-100 • Gâteaux • Jus citron • Bonbon amidon • Bouchées • Cornets • Pain patate (sur commande) • Bouillon (chaque samedi) • Soupe (chaque dimanche) 1227 Nostrand Avenue (entre Hawthorne & Winthrop) Tél: 718.778.7188 1411 Nostrand Avenue (entre Linden & Martense) Tél: 718.941.2644 Vol. 8 • No. 15 • Du 22 au 28 Octobre 2014 1738 Flatbush Avenue (b/t Aves I & J) 718.258.0509 2816 Church Avenue (b/t Nostrand & Rogers Aves.) 718.856.2100 Haiti Liberté/Haitian Times 17 En 1963, le prix Nobel de littérature a été Eleksyon Ebola refusé à Pablo Neruda ... parce qu'il était communiste C ’est la saison des Nobels. On sait combien la décision d’octroi de ce prix prestigieux est un enjeu politique, célébrant une vision capitaliste (néolibérale) de l’économie, une conception de la paix célébrant les chefs de guerre. Le Nobel de littérature n’y a jamais non plus échappé. La France récompensée par l’Académie suédoise en économie et en littérature, les hommages se multiplient. Les esprits plus critiques soulignent le caractère idéologique du prix en économie. Il ne faut pas oublier que la littérature a toujours été aussi un enjeu politique et idéologique. Il suffit de rappeler l’octroi des prix en 1958 à Boris Pasternak, en 1970 à Alexandre Soljenitsine. Au-delà de leur indéniable talent littéraire, il fallait être trop naïf pour y voir aussi une arme idéologique contre le bloc communiste, en ces temps de guerre froide. Jean-Paul Sartre avait avec dignité refusé ce prix en 1964 car ses sympathies allaient « au bloc de l’Est », « au socialisme ». Souvent rapproché de lui, un certain Albert Camus, en voie de panthéonisation, n’avait pas eu la même classe, si l’on peut dire. On pourrait souligner qu’un certain Louis Aragon – et combien d’autres écrivains brillants affiliés au monde intellectuel communiste – n’a jamais eu une telle distinction. Avait-il moins de talent qu’André Gide, Saint-John Perse ou François Mauriac, la postérité de leurs œuvres respectives parle d’elle-même. Une révélation récente jette même une autre lumière sur le caractère prétendument objectif de ce prix. Pablo Neruda, peut-être l’homme de lettres le plus brillant qu’ait connu l’Amérique latine, a dû attendre l’année 1971 pour être primé. Il était pressenti depuis une dizaine d’années comme lauréat. Le journal conservateur « Svenska Daglabet » a révélé au début de l’année que Pablo Neruda avait été écarté en 1963 pour des raisons politiques, par le secrétaire de l’Académie, Anders Osterling. Selon Osterling, Neruda ne pouvait recevoir le prix, car il était communiste : « Sa tendance communiste, de plus en plus prégnante dans sa poésie, n’est pas compatible avec le prix Nobel ». Les révélations des archives nous en apprennent beaucoup sur les délibérations. La même année, le grand écrivain soviétique Mikhail Cholokhov était censuré, car trop communiste. Samuel Beckett, perçu comme nihiliste, et Vladimir Nabokov, jugé immoral, n’ont pas connu un sort plus enviable. Le prix sera remis à un écrivain plus consensuel, classique, et relativement oublié par rapport aux autres noms mentionnés, le Grec Giorgios Seferis. Aux laudateurs du prix Nobel, on a encore envie de citer Sartre qui évoquait dans sa lettre au Comité du Nobel en 1964 les raisons de son refus, à la fois personnelles et objectives : « Les raisons personnelles : j’ai toujours décliné les distinctions officielles. (...) L’écrivain doit donc refuser de se laisser transformer en institution, même si cela a lieu sous les formes les plus honorables comme c›est le cas. Mes raisons objectives sont les suivantes : le seul combat actuellement possible sur le front de la culture est celui pour la coexistence pacifique des deux cultures, celles de l’est et celle de l’ouest. Je ne veux pas dire qu’il faut qu’on s’embrasse, je sais bien que la confrontation entre ces deux cultures doit nécessairement prendre la forme d’un conflit ; mais elle doit avoir lieu entre les hommes et entre les cultures, sans intervention des institutions. Mes sympathies vont indéniablement au socialisme et à ce qu’on appelle le bloc de l’est ; mais je suis né et j’ai été élevé dans une famille bourgeoise. J’espère cependant bien entendu que ‘‘le meilleur gagne’’, c’est à dire le socialisme. » Quoi qu’on pense de Sartre politique, philosophe, Homme, son geste nous paraît aujourd’hui plus subversif que les thuriféraires des Nobel – y compris dans notre propre camp. Pour reconnaître le talent d’un Neruda ou d’un Aragon, pas besoin d’une Académie suédoise ! Solidarité internationale 17 octobre 2014 La victoire des armes du peuple Elle est comme le souvenir de la terre, comme la pierreuse Splendeur du métal et du silence Peuple, patrie, et avoine, ta victoire. Sur le ciment aérien, Où sont-ils ? Une bannière s’avance, trouée Comme ta poitrine sur les cicatrices Du temps et de la terre. Avec un fusil, avec un fusil. Parmi les Grises pulsations de la plaine Regardant entre les décombres ; LES MÉTIERS AU FRONT Où sont les mineurs, où sont Ceux qui font des cordages, ceux qui battent Et les ferroviaires Volontaires et nocturnes ? Et ceux du ravitaillement ? Où sont-ils ? Pablo Neruda Le cuir, ceux qui commandent aux filets, Où sont-ils ? Et ceux qui chantaient tout au haut Des édifices, crachant et jurant Diktatè... Potrè w se tankou lanj limyè Vizaj ou tanpe linosans Men ou se eritye papa w Se nan kra n kretyen vivan Ou te konn pase swaf ou Figi bebe zago loray Kote w pile zèb pat pouse Anba kako w sete lanmò Kote w pase se san k koule Tankou rivyè sezon lapli Ou antre nan listwa n Rèv nou tounen kochma Ou pale nan zorèy Nanm moun pete kriye 18 Ou se eritye papa w Papa w sete papa lanmò Anba chapo doktè Sou rèy papa w Tout katye te simityè Sèkèy tout kalite Te ekspoze tout kote Pa bò lakay Nan jaden Nan pòt kay Sou twotwa Nan garaj Menm nan legliz Sou rèy papa w Tout kretyen vivan Te mò an vakans Epi tout ryèl te gon sèl non Site lanmò ak laperèz Sou rèy papa w Ils visent un dur ennemi Comme ils viseraient les épines, Comme ils viseraient les vipères. De jour et de nuit, dans la cendre Triste de l’aube, dans la vertu Du midi calciné. TRIOMPHE Solennel est le triomphe du peuple. Sous les pas de sa grande victoire, L’aveugle pomme de terre et le raisin Céleste brillent au fond du sol. Pablo Neruda Suite de la page (4) Baboukèt pat pou bourik Baboukèt te fèt pou moun Leve w pati San w pa jije Kite gou fyèl sou dyòl baye Viktim zak maspinay Pandan ou tap reye Mauley Colas Haiti Liberté/Haitian Times Tèt kale bobis Marinen sosis Kwaze alsiyis Ak konpè Malis Pou ren demokrasis Pa janm rive sis Tout anba wòb Zatrap pou kòb Zatrap pou dyòb Kandida nan won Zeleksyon vonvon Touwon san fon Kanibal san glwa Kanibal san fwa Kanibal zafra Chibli Langlwa Chibli fann fwa Vye grenn lawon Klewonnen ason Tèt dwat eleksyon Eleksyon vonvon Tou won san fon Pou fè presyon Sou lopozisyon Ki kanpe tout bon Sou bit wondonmon Chanm depite Pa menm reyalize Prizon Kwadèbouke Bouke fin kraze Kraze tankou ze Prizonye sove Prizonye sefwe Kriminèl derape Kidnapè dekole Ansasen kouri ale Gaye tout kote Toujou ap siveye Pou pote boure Fè fyèl malere Nan flanm malsite Nan chanm depite Depite tèt kale Wòz delatètopye Vote san gade Rezolisyon mafweze Pou bèf la aplike Atik 12 debafre Akò k fin trepase Akò pou kore Eleksyon jebede Eleksyon jepete Eleksyon delide Eleksyon anjandre Eleksyon defilf- ware Senatè krachè Senatè boksè Senatè bon dilè Senatè bon mantè Senatè raketè Senatè atoufè Senatè bèkfè Fè n konnen Yon maten San konnen Ap demisyonnen Pou mete yon fren Nan palman tenten Menm Loreya Papa Ebola Ak Minista Papa kolera Kore la pou la Eleksyon delala Chikoun gounya Eleksyon sida Eleksyon malarya Entènasyonal la Pou fè mas pèp la Toujou dodomeya Bon jan fyasko Pwogram psougo Teknik awoyo Estrateji yoyo Bon lekòl agogo Pou tout Toto Montre moun yo Matematik yoyo Estrateji boyo Ti Lama betizè Ti Lama atoufè Braslè wòz aklè Gwo grenn raketè Ekspè pèsekitè Ti Lama gwo pastè Matchòpwèl Lisifè Brasa wòz aklè Jij kadejakè Sèmante aklè Fò l mete lapè Sou yon vrè lidè Yon lidè ki te pè Yon lidè yo tout pè Yon lidè ki pa pèpè Yon lidè ki pap pè Yon lidè k pap pè Avòtman dyalòg Ant pouvwa demagòg Otorite boul dòg Ki kite vapè gwòg Ak lòt gwo dwòg Fè neye nan mòg Eleksyon gògmagòg J. Fatal Piard Le combat contre l’oppression n’a jamais cessé de faire appel à la conscience d’hommes et de femmes concernés par la condition humaine. Combat au nom de la dignité, de la liberté, du droit à la parole, du droit à dénoncer les dérives des pouvoirs qui font peu de cas de la vie, de l’être humain. Combat pour que les mots Liberté, Égalité, Fraternité ne servent plus de caisse de résonnance aux démagogues et exploiteurs, toutes origines confondues. Tant qu’il y aura souffle de vie, il y aura toujours des hommes et des femmes «qui disent non à tout ce qui asservit». Satrape de fantôme « (…) Jetez-le, pieds et poings liés, dehors dans les ténèbres; là il y aura des pleurs et des grincements de dents. » (Matthieu 22, 13) E lles se sont jetées dans la piscine des porcs, tes oies immondes et mercenaires, croyant avoir vu le reflet d’un grain de richesse, sans pudeur ni rien de bon, célébrant leur dépendance au macabre, au gavage de la violence, dans l’immoralité la plus sourde. Qu’elles avalent en vitesse leurs déboires, que leur digestion soit lente sans fin, à la hauteur des fleuves renversés dans les yeux des torturés, des nombreux fauchés et leurs alliés, sous la mitraille de ton damné précepteur et de ta satrapie de pète-sec. Que les furieux vents de par- tout, typhons claustrophobes et mouvements de séismes dévastateurs emportent les cris de tes bêtes immondes, de tes oies mercenaires qui ont toujours vu un peu tout le monde tout bas, du haut de leur misérable impudence, en toute fatuité. Fiche le camp de la rivière d’ici, bête parasitaire, sans aucun égard ni digne trompette. Vade retro, Satana, démoniaque sangsue, sans même un coassement, sauf celui de tes semblables crapules, tous fossoyeurs de paix et de vitalité. Devant tous, ils doivent répondre à cette bien connue instruction criminelle : « qui, quoi, où, par quels moyens, pourquoi, comment, quand? », de gré ou de force, de force surtout si jamais…, pour que nul ne soit plus tenté par l’irréparable. Lenous Suprice PAUL J. JOURDAN Ou se eritye papa w Se poutèt sa Yo te rele w Bebedòk Ou antre nan listwa n Rèv nou tounen kochma Ayè m te wè w Ou tounen an penpan Sou kadaw moun inosan Dimanch 26 Oktòb Bèl dat kòb Bèl jou kòkòb Bon jou dyòb Jou bon dyòb DENNIS MULLIGAN, Attorney-at-Law Des militants arrêtés au cours de la manifestation ont été conduits au commissariat de Delmas, sans audition d’un juge de paix chemise tombant sur son jeans, à l’intérieur de l’église Ste-Claire, à Marchand-Dessalines. Son Premier ministre Laurent Salvador Lamothe portait un « guyabella ». C’était à l’occasion de la messe de requiem pour le repos de l’âme de l’empereur. Cette grossière négligence vestimentaire fut perçue comme un sacrilège par nombre de citoyens haïtiens. Sans oublier la fameuse, pour ne pas dire infâme déclaration de la ministre du Tourisme le 17 octobre 2012 souhaitant « heureux anniversaire au peuple haïtien ». Celui qui n’a aucun respect pour l’histoire n’a aucun respect pour le peuple haïtien. En terme historique et politique, ce président que les forces occupantes nous ont imposé restera dans l’histoire de ce pays comme le plus grand cauchemar qu’Haïti ait connu après l’ère duvaliériste. All aspects of Immigration Law •TPS •Residency •Citizenship Over 20 years experience ATTORNEY AT LAW 107 Kenilworth Place Brooklyn, NY 11210 Phone: (718) 859-5725 (347) 898-7514 •Immigration •Divorce •Business Formation (Corporation & Partnership) •Estate Administration - Wills •Real Estate Closings Nous parlons français 11 Broadway New York, NY 10004 (near all trains) 646-253-0580 Vol. 8 • No. 15 • Du 22 au 28 Octobre 2014 Suite de la page (3) Selon ce qu’a rapporté le juge de paix Roland Duvelson, la victime qui a été atteint de plusieurs balles, gisait sur le sol, baignant dans son sang. Il avait été sommé par 4 voleurs à motos de leur rendre la somme de 2500 dollars US qu’il venait d’extraire de la succursale d’une banque dans le quartier de Turjeau. Néanmoins, Pierre Louis avait déjà remis la somme à quelqu’un d’autre pour l’achat de pièces de rechange pour la réparation de sa voiture. Il n’avait plus d’argent en poche. Ainsi, les voyous l’ont fait descendre de la voiture et l’ont criblé de balles. L’ingénieur Moïse Pierre Louis est un ancien ministre des Travaux Publics Transport et communication (TPTC) sous le règne de la juge Ertha Pascal Trouillot, présidente d’Haïti de Mars 1990 à Février 1991. Suite de la page (15) commence l’horrible vidéo. Dans la région concernée, les otages deviennent propriété publique ; leurs proches donnent des interviews et demandent à leur gouvernement d’agir. À l’heure où j’écris, les familles de 21 soldats libanais, capturés et menacés d’être décapités, bloquent l’autoroute principale entre Damas et Beyrouth. Un Qatari a été envoyé sur les lieux afin d’apporter son aide (sans doute avec beaucoup d’argent). Il est peut-être nécessaire d’améliorer notre compréhension de « l’État islamique ». Des dirigeants mu- sulmans britanniques ont expliqué, à juste titre, que les musulmans font preuve de clémence, et que « l’État islamique » est une perversion de l’Islam. Je crains qu’ils se trompent : pas parce que l’Islam n’est pas clément, mais bien parce que « l’État islamique » n’a aucun rapport avec l’Islam. C’est surtout un culte du nihilisme. Leurs combattants ont été maltraités : rappelons nous qu’ils ont enduré, pour beaucoup d’entre eux, la cruauté de Saddam, nos sanctions, l’invasion occidentale, l’occupation, les attaques aériennes sous Saddam et celles qui sont lancées actuellement. Ces personnes n’ont tout simplement plus foi en la justice. Elles l’ont bannie de leurs esprits. Si nous n’avions pas soutenu tant d’hommes violents au MoyenOrient, le résultat aurait-il été différent ? Probablement. Si nous avions soutenu la justice (j’hésite à nommer celui qui pourrait être jugé pour crimes de guerre), la réaction au Moyen-Orient aurait-elle était différente ? On estime le nombre de 200 000 morts dans le conflit syrien ; à Gaza, plus de 2000 personnes ont perdu la vie. Mais en Irak, on craint un demi million de morts. Qui sont les responsables ? Les membres de « l’État islamique sont les véritables coupables. Maintenant, on a affaire à une forme exclusive de nihilisme, un culte aussi impitoyable que morbide. Et on bombarde, on bombarde et on bombarde sans cesse. Et après ? Traduit de l’anglais par Muhammat Asa Investig’Action 10 octobre 2014 Ndlr. * Abu-Bakr al-Baghdadi est un djihadiste irakien et calife autoproclamé de l'État islamique. ** Bromley est une ville du district du même nom dans le Grand Londres. *** Nigel Farage : personnalité politique britannique, chef du Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni (UKIP) de 2006 à 2009 puis à nouveau à partir de 2012. Suite de la page (20) de le mettre en œuvre sans retard en coordination avec l’OMS/OPS. Ce Plan doit être présenté pour examen aux chefs d'État et de gouvernement de l'ALBA-TCP, au plus tard le 5 novembre 2014. 19. Utiliser toutes les ressources à la dis- position du secrétariat exécutif de l’ALBA-TCP pour appuyer les initiatives approuvées. 20. Féliciter la République bolivarienne du Venezuela d’avoir remis au Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki Moon, le 16 octobre 2014, un don de cinq millions de dollars destinés à la lutte Classified Directory latino-américains et caribéens (CELAC) de promouvoir des efforts régionaux visant à prévenir et à contrôler la menace que fait peser l’épidémie à virus Ébola. 23. Continuer de coopérer avec les pays africains touchés par l’épidémie, maintenir la coopération déjà existante avec les pays non touchés et incorporer les expériences des brigades d’intervention spécialisées en cas de catastrophes et de grandes épidémies qui y travaillent. Granma International La Havane 20 octobre 2014 Tel: 718-421-0162 [email protected] AUCTIONS Buy or sell at AARauctions.com. Contents of homes, businesses, vehicles and real estate. Bid NOW! 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Profondément préoccupés par la catastrophe humanitaire que l’épidémie d’Ébola représente pour l’Afrique de l’Ouest, au point que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) l’a jugée « une urgence de santé publique de portée internationale » dans la mesure où elle risque de s’étendre à d’autres pays et régions du monde ; Conscients que l’ensemble de la communauté internationale, en coopération avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS) et la Mission des Nations Unies pour l’action urgente contre l’Ébola (UNMEER), doit engager d’urgence des actions pour faire face à ce fléau avec toutes les ressources requises ; Notant avec inquiétude que les ressources internationales nécessaires pour engager des actions rapides et efficaces contre l’épidémie à virus Ébola restent insuffisantes pour contrecarrer ce qui peut devenir une des pandémies les plus graves de l’Histoire de l’humanité ; Réaffirmant que l’ALBATCP repose sur des principes de solidarité, de coopération véritable et de complémentarité entre nos pays, ainsi que sur son engagement auprès des peuples les plus vulnérables et envers la préservation de la vie sur la planète ; Convaincus qu’il est indispensable d’adopter d’urgence des mesures de coopération efficaces à même de contribuer, par des actions coordonnées entre les services de santé et d’autres secteurs, à empêcher que l’épidémie à virus Ébola ne gagne des pays de notre continent ; Rappelant les clauses du Règlement sanitaire international (2005) et de la Feuille de route pour la lutte contre l’épidémie d’Ébola (OMS) du 28 août 2014, qui vise à enrayer la transmission du virus Ébola dans le monde et à faire face aux conséquences d’une nouvelle propagation internationale ; Prenant note des protocoles de l’OMS concernant la prévention de la transmission de l’épidémie à virus Ébola entre des personnes, des organisations et des groupes de population ; Soulignant que l’épidémie peut être endiguée, notamment par l’application des protocoles établis, relatifs à la sécurité et à la santé, et par d’autres mesures préventives ayant fait leurs preuves ; Décidons 1. De coordonner nos efforts pour prévenir et contrer l’épidémie à virus Ébola, entre autres par la prestation et l’emploi rapides d’une assistance entre nos pays, laquelle aide passerait par l’envoi de travailleurs sanitaires, de secours et de matériels. 2. De traiter prioritaire- Sommet extraordinaire, la Havane 20 Octobre 2014 ment les besoins spéciaux des pays frères des Caraïbes, qui bénéficieraient des actions de coopération décidées par les pays de l’ALBA-TCP en vue de prévenir et de contrer l’épidémie à virus Ébola. 3. Activer le Réseau de vigilance épidémiologique de l’ALBA-TCP, dont la création a été décidée à la Première Réunion des ministres de la santé de l’Alliance le 25 février dernier à Caracas. 4. D’appuyer résolument les brigades médicales bénévoles spécialisées dans la réponse aux catastrophes et aux grandes épidémies du Contingent Henry Reeve (République de Cuba) qui travaillent en Afrique. À cet égard, nous exprimons notre volonté, en tant qu’Alliance bolivarienne, de contribuer avec des personnels de santé hautement qualifiés aux efforts de ce contingent pour toutes tâches nécessaires dans la région d’Amérique latine et des Caraïbes. 5. Établir des mécanismes nationaux en vue de diagnostiquer et d’isoler sans retard les cas d’infection éventuels, compte tenu des manifestations cliniques initiales de la maladie, de l’histoire de voyages ou de l’histoire de l’exposition signalée par le patient, ou obtenues par enquête épidémiologique. 6. Générer et partager des capacités permettant de diagnostiquer les maladies qui exigent des laboratoires possédant le niveau de sécurité requis. 7. Concevoir et exécuter des campagnes d’éducation publique sur la prévention du virus Ébola et le combat contre lui, afin de mieux préparer la population et de renforcer sa confiance. 8. Adopter et renforcer des mesures préventives en vue de détecter et de réduire l’exposition au virus Ébola, et garantir une prise en charge et des services médicaux efficaces pour le personnel d’intervention. 9. Renforcer les mesures de vigilance et de contrôle épidémiologiques aux frontières, notamment dans les ports et les aéroports. 10. Contribuer, à partir de l’expérience acquise, à la formation du personnel de santé spécialisé en prévention et contrôle du virus Ébola dans les pays de l’ALBA-TCP et des Caraïbes. 11. Créer un groupe de différents spécialistes chargé de former le personnel de santé en matière de biosécurité, y compris dans l’emploi des équipements de protection personnelle face à des cas suspects ou confirmés d’Ébola, le traitement des maladies hémorragiques et du patient en état critique, lequel personnel de santé pourrait devenir des facilitateurs et des conseillers dans leurs pays. 12. Garantir dans le plus grand nombre possible d’installations du système de santé, des équipes médicales de réserve et des intrants vitaux pour la gestion de la maladie. 13. Promouvoir des recherches scientifiques, épidémiologiques et biologiques sur l’Ébola dans le cadre de l’ALBA-TCP, et encourager la coopération dans ce domaine avec d'autres pays, à titre de contribution aux efforts internationaux, visant à faire face à l’épidémie, ainsi qu’en vue de consolider l’indépendance scientifique, médicale et sanitaire de nos pays. 14. Perfectionner les mécanismes d’information entre nos pays de l’ALBA-TCP, afin que ceux-ci soient au courant de la situation épidémiologique qui y règne et qu’ils puissent disséminer plus aisément les expériences requises. 15. Appuyer résolument les initiatives des Nations Unies, notamment celles de l’OMS/ OPS et de l’UNMEER, en vue de mettre en œuvre les recommandations du Comité international d’urgence du Règlement sanitaire international. 16. Promouvoir la coopération avec d'autres pays du continent pour contrer et prévenir la propagation du virus Ébola et entreprendre des programmes conjoints qui y contribueront. 17. Convoquer, les 29 et 30 octobre, à La Havane (Cuba), une réunion technique de spécialistes et de cadres des pays de l’ALBA-TCP qui échangeraient des expériences et des connaissances, et qui concerteraient des stratégies de prévention et de contrôle face à la menace que représente l’épidémie à virus Ébola. 18. Charger les ministres de la santé des pays de l’ALBATCP d’élaborer un Plan d’action, une fois connues les propositions de cette réunion technique de spécialistes et de cadres, et Suite à la page (19) SHIP YOUR CAR FROM NYC TO HAITI RECEIVE A SPECIAL GIFT WHEN YOU BRING THIS AD WITH YOUR SHIPMENT. THE ONLY FREIGHT COLLECTOR IN NEW YORK THAT OWNS THEIR SHIP (M/V GREY SHARK) Devon Shipping Inc. • Cars • Trucks • Trailers • Buses • Construction equipment Roll-on • Roll-off Deliveries received opposite 115 Van Brunt St., Brooklyn, NY 20 Haiti Liberté/Haitian Times Hours: • Mon-Fri 8am - 5pm • Sat-Sun 9am - 3pm Nou pale kreyòl 718-243-2929 Vol. 8 • No. 15 • Du 22 au 28 Octobre 2014