Apprendre les tables de multiplication

Transcription

Apprendre les tables de multiplication
Apprendre les tables de multiplication
quelques éléments pour en favoriser la mémorisation
1)travailler quotidiennement le calcul mental, l'entraînement régulier est gage de réussite
2)varier les présentations : tables de 1, de 2 ... "classique"… mais aussi table de Pythagore
X
1
2
3
4
5
1
1
2
3
4
5
2
2
4
6
8
10
3
3
6
9
12
15
4
4
8
12
6
12
3) Pour faire comprendre qu'il y a en fait moins à apprendre qu'on ne le pense, il existe des
techniques :
Sur la table de Pythagore, on fera gommer progressivement ce qui est facile ou évident :
•la moitié du tableau saute (diagonale)
•la ligne des 1 aussi
•puis la ligne des 10 (poser un 0)
•ainsi que la ligne des 11 (quand on multiplie 11 par un nombre à deux chiffres, on fait la somme de
ces deux chiffres et on l'insère entre les deux)
•puis celle des 2
•celle des 5
•celle des 9 (on multiplie par 10 et on retranche une fois)
•
OU
avec une grande fleur : dessiner une grande fleur sur une feuille de papier avec des couleurs
différentes pour chaque rangée de pétales. Au centre de cette fleur, écrire 9X9. Puis vous constituer
des rang de pétales . Un 1er rang avec deux pétales, 8X9 8X8. Puis un 2e rang: 7X7 7X8 7X9, un
3e rang: 6X6 6X7 6X8 6X9 et ainsi de suite jusqu'à la table de 2. Cela explique que la table de 2 est
à apprendre par cœur en entier (Comme par hasard c'est la plus facile)et que, plus on va vers le
centre (la table de 9), moins il y en a à apprendre.
4) Chanter comme une « comptine »
5) Pour la table de 9
tous les résultats "font neuf" :
9
18 → 8 + 1 = 9
27 → 2 + 7 = 9
36 → 3 + 6 = 9
Ch Caron, conseiller pédagogique, circonscription de Marquise
6) jeux :
jeux de cartes : Prendre un jeu de cartes et enlever les figures. Distribuer les cartes comme à la
bataille et les placer en pile, face cachée. Chaque personne prend en même temps la carte sur le
dessus de sa pile et la place au centre, face visible. La première personne qui dit le produit des
nombres inscrits sur les cartes remporte la mise. Perd celui qui n'a plus de carte.
Un autre jeu de cartes : Prendre un jeu de cartes et enlever les figures. Faire dix piles de quatre
cartes chacune. A tour de rôle, les joueurs tournent deux cartes et donnent le produit. Si le joueur ne
dit pas la bonne réponse, c'est à son adversaire de la donner. Celui qui a donné la réponse juste
prend les cartes. Le gagnant est celui qui aura ramassé le plus de cartes.
On peut faire la même chose avec des dés, mais avec un dé traditionnel, on est limité à la table de
six. Vous pouvez cependant trouver des "dés" différents avec des nombres plus élevés dans les
magasins spécialisés en jeux de rôles.
Un autre jeu de cartes : Les 40 cartes sans figures, rangées faces cachées, en un rectangle de 8x5.
Et c'est parti pour un Memory de multiplication. On retourne une carte, puis une deuxième. On
multiplie. Si on donne le bon résultat, on garde les cartes. Sinon, elles sont reposées à l'envers. Le
suivant prend également deux cartes, l'une après l'autre (pas les mêmes) et tente sa chance à son
tour. Celui qui ne veut pas se fatiguer n'aura guère de peine à retenir l'emplacement des cartes de
petit nombre, afin de se réserver les multiplications faciles... mais l'autre, ou les autres, peuvent
aussi prendre ces cartes faciles en les associant avec d'autres, pour réaliser des multiplications plus
difficiles.
On peut avoir différents systèmes de comptage des points: au nombre de cartes, ou en additionnant
les valeurs de celles-ci , ou un mélange des deux. Les plus fortes cartes ne représentent pas les
nombres les plus durs à multiplier (table de 10, de 9), à chacun d'adapter son système (pourquoi pas
les élèves eux-mêmes ?).
jeu de loto :
5x4
10
5x2
25
5x5
18
3x6
9
Les petits papiers : chaque opération est écrite sur un papier avec le résultat au dos, on pioche au
hasard, donne la réponse et vérifie.
Ch Caron, conseiller pédagogique, circonscription de Marquise
Apprendre une récitation (et la dire)
1)Introduction :
La mémorisation (le "par cœur" est ici de mise !) pourra intervenir après un travail :
✔sur les émotions suggérées, les impressions ressenties
✔sur le sens
✔sur la forme, les qualités "esthétiques"
L’apprentissage et la mémorisation se font essentiellement en classe collectivement ; au cours du
cycle 3, on pourra progressivement reporter une partie de l’effort de mémorisation à la maison
mais le travail d’interprétation se fera toujours à l’école et l’apprentissage/mémorisation des
textes sera travaillé préalablement à l’école, de préférence à des horaires fixes et fréquents.
1)Les émotions, les impressions :
Après une première lecture par le maitre (ou la maitresse), les élèves donnent leurs impressions,
ce qu'ils ont entendu … sans que l'enseignant ne valide ou n'invalide. Réponses introduites par une
question ouverte : « À quoi cela vous a-t-il fait penser ? » ou « Comment trouvez vous ce texte ? »
ou « Qu'avez vous aimé ou pas aimé dans ce texte ? »
Un élève "bon lecteur" peut faire une deuxième lecture (il peut l'avoir préparée à l'avance).
Il est possible alors de découvrir progressivement le texte au tableau : lecture de vers puis de
strophes
Les émotions suggérées par le texte, les impressions ressenties … sont échangées
Une ou deux lectures in extenso sont faites par des "bons lecteurs"
2)Le fond :
Le sens : la compréhension, les significations, les interprétations (parfois sous forme
d'hypothèses) seront travaillées collectivement. Chaque élève peut faire une hypothèse en citant
l'extrait correspondant, suivi d'une validation.
Le maitre fait la synthèse (sens global ; éléments particuliers) en attirant l'attention sur ce qui
permettra une mémorisation.
Parfois, cette partie sera minorée : cas de textes axé sur les sonorités, virelangues ...
3)La forme, les qualités "esthétiques" :
Apprendre à bien visualiser la structure de la poésie et à écouter les sons et le rythme des mots :
il s'agit d'amener une interprétation (travail sur la diction) ET la mémorisation.
Le texte est copié ou distribué (avantages et inconvénients). La préparation de l’interprétation
suppose des débats, des essais… Avant l'interprétation, on travaillera la forme :
a)aspect : silhouette, nombre de lignes, de vers, de strophes, longueurs, ponctuation,
répétitions, tautogramme, l'enjambement (se dit d’une phrase ou d’un segment de phrase qui
continue au vers suivant sans que l’on puisse marquer un temps d’arrêt) …
b)les rimes (et l'emplacement de celles ci) ou l'absence de rimes
c)la prosodie :
✗les allitérations : répétition de consonnes ou de sons consonantiques voisins (par ex. D et T) dans
plusieurs syllabes rapprochées
✗les assonances : répétition d’un même son vocalique ou de sons vocaliques voisins (par ex. A et OI)
dans plusieurs syllabes rapprochées
Ch Caron, conseiller pédagogique, circonscription de Marquise
✗les hiatus : rencontre de deux voyelles, sans élision
✗la sonorité des rimes ...
On peut alors expérimenter activement la voix et ses effets (pause, rythme, inflexions,
intonations, intensité…). On favorise la diversification des interprétations/récitations. On évite la
monotonie d’un seul ton.
Ce travail de diction peut se faire à partir de la lecture à haute voix, le texte travaillé étant ou
non mémorisé complètement ensuite.
1)Le cahier :
À l’école élémentaire, on pourrait abandonner le concept de cahier annuel de poésies et de chants au profit des
supports suivants :
a) Les textes à mémoriser et à dire, comme à la maternelle, doivent être très correctement
écrits, (traitement de texte pour certains ??) ; ils peuvent être reproduits à la fois sous leur
forme originelle, tels qu’on les trouve dans les œuvres dont ils sont extraits (photocopie), et sous
une forme accompagnée d’indications de diction et d’interprétation, telles qu’elles ont été
construites dans les séances d’apprentissage.
Ces textes pourraient être sur des feuilles mises sous plastique pour pouvoir circuler entre la
maison et l’école, sans alourdir le cartable puisqu’on n’emporterait que le ou les textes en cours.
Ces feuilles seraient rangées dans un classeur « littérature » avec tous les autres travaux
relatifs à la lecture d’œuvres littéraires (avec les fiches histoire des arts p.ex.)
b) Les textes choisis par l’élève dans l’ensemble des textes appris à l’école, y compris ceux de
l’école maternelle, qui pourraient être proprement recopiés (à la machine ou à la main) et illustrés
dans un grand cahier-livre complété tout au long des cycles 2 et 3 et emporté en fin de CM2.
Au cycle 3, l’élève pourrait être invité à compléter ce répertoire avec des textes choisis par lui en
dehors des textes appris par toute la classe.
c) L'illustration sera proposée après l'apprentissage en donnant comme consigne supplémentaire
d'inclure des éléments permettant la mémorisation : personnages, lieu ...
Le traditionnel dessin que le maître fait faire aux élèves à côté de la poésie n'est pas un gadget.
Expliquer que le but n'est pas de décorer le cahier mais justement de représenter les idées
contenues dans chaque strophe. L'élève retiendra facilement un dessin qu'il a fait lui-même.
Il doit donc soigneusement représenter les idées contenues dans chacune des strophe. Que ce
soit bien ou mal dessiné, ce n'est pas grave. Vérifier par contre que le dessin exprime bien tout le
contenu de la poésie. S'il a bien en tête tous ces éléments, il n'aura aucun mal à reconstruire sa
poésie.
2)D'autres situations facilitant la mémorisation :
a) La carte heuristique faite avec l'enfant
Les quelques principes utilisés ici sont, dans ce cas particulier d’une poésie :
•une branche par suite d’idées proches, les branches tournant dans le sens des aiguilles d’une montre à
partir du haut à droite (pour garder le coté séquentiel de la récitation) ;
•une petite maison dessinée à chaque répétition (« ma maison »), des mots dès que cela nous parait trop
difficile à symboliser...
Voilà le résultat :
Ch Caron, conseiller pédagogique, circonscription de Marquise
b) Avec des post it :
Coller sur une table ou au tableau autant de post-it qu'il y a de vers dans la poésie à retenir. Laisser un
espace entre les différentes strophes si le texte en comporte plusieurs.
Dessiner sur chaque post-it une image clé représentant le vers à apprendre.
Mettez-vous d'accord avec les enfants sur l'image en question. C'est un bon exercice et il n'en sera
que d'autant plus facile pour eux de faire le lien entre le vers et l'image qui le représente.
Lorsque la poésie est sue, on peut enlever les post-it aide-mémoire.
c) Le cache :
Promener un cache sur le texte en retrouvant les mots qui précédent et ceux qui suivent.
Peut se faire au tableau (le même cache qui sert à la lecture d'œuvres picturales) ou sur la feuille avec
le cache des activités de lecture.
Ch Caron, conseiller pédagogique, circonscription de Marquise
Mémoriser une langue étrangère
Comment réussir à garder en mémoire une langue vivante... ?
L’apprentissage d’une langue autre que la sienne pose un problème à part. Pour répondre à
cette question, il nous faut, en amont, poser une autre question : qu’est-ce qu’une langue
vivante ? Souvent perçue comme un bloc, une entité à "acquérir" ou à "maîtriser", la langue de
l’Autre est d’abord l’expression d’une autre culture, c’est-à-dire d’une autre vision du monde.
Il s'agit de travailler les 4 savoir-faire langagiers : comprendre oralement, s’exprimer
oralement, comprendre l’écrit, s’exprimer par écrit. Ces savoir-faire sont à aménager dans la
durée : on apprend d'abord à comprendre l'oral avant de parler ; on apprend l'oral avant
l'écrit ; on lit avant d'écrire.
Avant de passer à la lecture ou l'écriture l'élève doit avoir acquis une maîtrise orale des
structures langagières ou du lexique ; quand bien même le découpage par mots n'est pas
connu. À l'oral on a « bonjourkomenalévou ? » avant de savoir qu'il s'agit de « Bonjour,
comment allez vous ? » ; « élowareyou ? » sera mémorisé "d'un bloc", phonétiquement mais
en contexte, à bon escient avant que d'être -un jour- écrit.
Il est important, pour que les structures et le lexique soient retenues efficacement :
•de contextualiser systématiquement dans des activités pourvues de sens
•de lier les aspects culturels et linguistiques
•de répéter, répéter, répéter, répéter, répéter, répéter, répéter, répéter, répéter, répéter,
répéter, répéter, répéter, répéter etc
•de travailler régulièrement (horaires fixes) et si possible chaque jour (AQR : 20 minutes par
jour) en marquant le début et la fin de la séance par un rituel identique (drapeau, poster,
marotte, hymne ...)
See you soon !
Ch Caron, conseiller pédagogique, circonscription de Marquise

Documents pareils