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FESTIVAL DE VENISE 2007 • VENICE DAYS PRIX DE LA CRITIQUE ITALIENNE : MEILLEUR FILM FESTIVAL DU CINÉMA ITALIEN D’ANNECY 2007 PRIX SERGIO LEONE Ciao Stefano (Non Pensarci) Un film écrit et réalisé par GIANNI ZANASI Avec VALERIO MASTANDREA ANITA CAPRIOLI GIUSSEPE BATTISTON CATERINA MURINO GISELLA BURINATO TECO CELIO 2007, Italie, 35mm, couleur, 1h44, V.O. str.-fr Distribution: Xenix Filmdistribution Gmbh Tél. 044 296 50 40 [email protected] www.xenixfilm.ch Presse et publicité: publik service gmbh Langstrasse 64 / Pf 8026 Zürich Tel 044 296 80 60 [email protected] Les images sont disponible sur www.xenixfilm.ch Sortie: 30 avril 2008 « CIAO STEFANO est en apparence un film frais, léger, très italien, tourné de façon simple et claire, qui montre une Italie provinciale authentique. Pourtant, sous la comédie, perce une substance dramatique, tragique même… » Mario Monicelli MARIO MONICELLI est un des grands maîtres de la comédie italienne, auteur de plus de 65 films, témoin de l’âge d’or du cinéma transalpin. Que ce soit dans d’hilarantes comédies picaresques (la série des Brancaleone) ou d’insolentes satires sociales (Le Pigeon), il a fait tourner les plus grands acteurs du cinéma italien (Mastroiani, Toto, Gassman, Sordi). Synopsis Petite star du rock punk indépendant, Stefano Nardini a trente-six ans et dresse le bilan : il y a bien longtemps qu’il ne fait plus les couvertures des magazines, sa fiancée le trompe et il n’a plus de lit où dormir ; il lui reste sa guitare et une voiture aux portières bloquées… En somme, le moment est venu de prendre le temps de réfléchir, de chercher un refuge, de retourner vers sa famille qu’il n’a pas vue depuis des années. Mais à la maison, tout a changé. Le père, remis d’un infarctus, a lâché les rênes de son entreprise pour se consacrer au golf, la mère assiste à des séminaires de « techniques chamaniques », Michela, la jeune soeur, a lâché la fac pour s’occuper de dauphins dans un parc aquatique et Alberto, le frère aîné, a endossé la « terrible » responsabilité de l’entreprise familiale de cerises à l’eau de vie au bord de la faillite… Stefano se retrouve bien malgré lui obligé de s’occuper de tout le monde. Tant et si bien qu’il finira, sans même s’en rendre compte, par s’occuper aussi de lui-même. Note d’intention J’ai bien peur que ce film ne soit pas un film sérieux. En effet, on y parle de chiens et de coups de coude, on y vomit deux fois, d’abord le fils et ensuite le père, on y tombe amoureux en faisant un concours de rots sous les arcades d’une ancienne poissonnerie, on y déclare la faillite d’une vie dans les autos-tamponneuses d’un Luna Park, on y sourit devant une pierre tombale, on y envoie se faire foutre des dauphins, on y court en plein milieu de la rue pour établir un record, on y fait des conserves de tomates pelées, on s’y suicide et on s’y embrasse avec la même fougue. Mais, pour être tout à fait sincère, qui donc a le temps d’être sérieux ? Gianni Zanasi À propos de « Ciao Stefano » La Naissance du Film A Rome, un matin d’été, je suis dans un bar près du Vatican. Je ne porte ni veste ni cravate, je me sens fatigué, il fait chaud et je commande un café. Après un moment, le patron du bar me demande de sortir, je le regarde et je me rends compte qu’il me parle comme si je devais ne pas très bien comprendre l’italien. Il répète les mots distinctement à haute voix… Je comprends qu’il me prend pour un immigré roumain. Je sors. Je retourne au bureau et je vois une contrebasse électrique appuyée au mur, c’est moi qui l’ai achetée et je n’ai jamais appris à en jouer. Je pense… qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Autour de moi, mais aussi en moi. Que peut-être il vaudrait mieux que je parte et que je retourne chez moi, chez mes parents, pour un peu de temps. Comme… comme un musicien punk rock en perte de vitesse qui pense à retourner chez lui dans sa famille… Puis, une autre image se superpose aussitôt, celle d’un bocal de cerises à l’eau de vie… Ma famille vit dans une petite ville du Nord de l’Italie célèbre pour ses cerises à l’eau de vie. Ainsi j’ai vu Stefano, vêtu négligemment en rocker, seul dans une station-service, avec un bocal de cerises à la main. Un de ceux que produit la petite usine familiale. Et plus j’y pensais, plus me venaient à l’esprit d’autres choses à raconter, avec un sentiment de liberté dont je ressentais le besoin depuis trop longtemps. C’est ainsi qu’est né CIAO STEFANO. La Cellule Familiale La clef du film, ça a été la famille. Stefano qui dort sur des divans défoncés entre un concert et un autre, et eux qui continuent à produire des cerises à l’eau de vie…Mais lorsque ces mondes ont été sur le point de se rencontrer, j’ai senti que j’aurais été difficilement en mesure de demeurer « sérieux ». Et c’est cette impossibilité qui a tout de suite donné le ton du film. Ainsi, dans la juxtaposition insolite de Stefano guitariste punk rock sur le déclin et des bocaux de cerises, au fur et à mesure que le scénariste et moi-même écrivions et faisions des repérages, se sont ajoutés un chien, les enfants d’un frère marié en pleine crise conjugale, un père seul sur un terrain de golf, une mère vêtue de blanc qui suit des cours « libératoires », et une soeur qui semble vouloir parler aux dauphins… Le Contexte Politique Les images ont pour moi l’effet d’une espèce de feu d’artifice tiré pour illuminer l’obscurité intérieure. Le paysage qui m’entoure, qui m’attire et qui en même temps m’inquiète. Le paysage de la vie qui gravite autour de moi. En ce sens, je pense que le film porte également en lui un peu du climat lourd des années du deuxième gouvernement Berlusconi. Une atmosphère de dépression diffuse où même la gaîté frisait l’hystérie, comme lorsqu’une personne rit avant même que tu aies eu le temps de finir ta plaisanterie. Une allégresse un peu forcée, en somme, un peu fausse, dans laquelle je subodorais la mise en place effrayante d’une « normalité » entre les individus, à la télévision, dans les maisons, dans les familles. Et aussi dans la mienne… Ce qui est intéressant, c’est de voir comment ce climat personnel et général, un chouia dépressif, s’est traduit dans CIAO STEFANO, d’une façon presque magique, par un ton de légèreté, de naturel et de comédie. Elle est peut-être là, la différence entre penser seulement à sa propre vie et s’ouvrir à des personnages même différents de soi, pour se confier à eux et voir où ils nous conduisent. C’est ce que j’ai tenté de faire avec Stefano, à travers ses déambulations à la recherche de sa famille sympathique et accueillante… mais finalement inattendue. Une vraie famille, pas une famille de carte postale, une famille vivante et donc un laboratoire actif de folies incroyables et incontrôlables… Gianni Zanasi Biographie de Gianni Zanasi « On avait un peu perdu la trace de Gianni Zanasi, confronté aux difficultés qu’un auteur aussi exigeant et indépendant (quasi autarcique à la manière de Moretti) peut rencontrer pour monter un projet cinématographique. CIAO STEFANO nous restitue toutes les qualités du cinéaste. Né en 1965 près de Modène, Zanasi suit des études de philosophie à Bologne puis des cours d’écriture théâtrale et une formation de cinéma organisée par Nanni Moretti. Après deux années d’études, il réalise un court-métrage, primé dans plusieurs festivals, qui va profondément marquer sa carrière, LE BELLE PROVE (Les beaux essais, 1992). Après le tournage d’un film qui ne sera jamais monté, il fonde en 1994 sa propre société de production avec Rita Rognoni (la Pupkin Film), une femme qui reste encore aujourd’hui sa plus fidèle collaboratrice. Dans NELLA MISCHIA (Dans la mêlée, 1995, Quinzaine des Réalisateurs du festival de Cannes 1996), son premier long métrage, Zanasi reprend les jeunes acteurs qui avaient fait le succès de LE BELLE PROVE dont il insère d’ailleurs quelques minutes dans le film. Se partageant entre l’école et le travail, les adolescents protagonistes veulent conquérir leur indépendance et sont prêts à tout pour cela : petits larcins, trafics en tous genres. La tendresse du regard, la qualité des dialogues, le naturel des acteurs, quelques belles trouvailles narratives, font de ce film une oeuvre savoureuse, scandaleusement interdite en Italie aux moins de 14 ans. Sélectionné en compétition à Venise, le deuxième film de Zanasi, A DOMANI (A demain, 1998), qui, de l’aveu même du cinéaste, a été difficile à écrire après le bon accueil réservé à la première oeuvre, en réutilise les ingrédients, forçant légèrement sur l’aspect merveilleux. Zanasi donne à nouveau les rôles principaux à deux adolescents, un frère et une soeur, respectivement de 15 et 17 ans. Récit de formation, l’intention consiste ici à bâtir une confrontation entre la jeune fille qui aspire à devenir adulte et son frère qui choisit de s’enfermer dans un monde parallèle. L’auteur confirme les qualités qui avaient fait de lui une révélation (même en France) et l’originalité de son talent. Le cinéaste reste profondément attaché à NELLA MISCHIA et à ses interprètes comme le prouve son troisième film, FUORI DI ME (Hors de moi, 1999) : il y reprend l’un des jeunes protagonistes en se rendant avec lui (le cinéaste se met donc en scène dans son propre rôle) et avec un autre acteur (Paolo Sassanelli, qui a joué dans tous les films de Zanasi), à Bari pour tourner un film. L’histoire romance à peine leurs mésaventures : les comédiens se font passer pour des stars de la télé mais ils sont aussi aux prises avec la délinquance des quartiers périphériques. Un film réalisé en neuf jours, en grande liberté, pratiquement sans scénario. Mais l’improvisation et le minimalisme ne nuisent guère à la réflexion lucide et sincère sur la portée du travail de cinéaste. Toujours dans le même esprit, mais filmé en numérique, Zanasi réalise avec Lucio Pellegrini (qui devient dès lors le troisième membre de la Pupkin) le docu-fiction LA VITA E BREVE ma la giornata è lunga (La vie est brève mais la journée est longue, 2004). Les auteurs y suivent non sans humour les déambulations d’une douzaine de jeunes acteurs, dont certains sont depuis devenus célèbres, Vittoria Puccini, Pierfrancesco Favino… Entre galères quotidiennes et engagement pacifiste, le portrait de ces comédiens, loin des diatribes habituelles sur la crise du cinéma italien, est proposé avec une ironie et un entrain communicatifs. Zanasi devra attendre huit ans pour tourner un nouveau film pour le cinéma (en 2003, il avait signé une série télé avec Silvio Orlando et en 2006 un documentaire sur les Jeux Olympiques d’hiver de Turin). Sélectionné en 2007 à Venise, CIAO STEFANO ne renie rien du cinéma de son auteur mais en souligne la plus grande maturité. On y retrouve la description des hypocrisies de la vie de province, des liens familiaux houleux, un jeu d’acteurs qui laisse toujours une certaine place à l’improvisation. Ces derniers sont pratiquement tous des professionnels aguerris : Valerio Mastandrea, Giuseppe Battiston, Anita Caprioli, Teco Celio, Dino Abbrescia, et leurs personnages sont extrêmement écrits. La nouveauté consiste également dans un montage beaucoup plus rapide qui enchaîne de nombreuses scènes assez brèves. Même si le film est toujours en partie autoproduit, la sensation est celle d’une oeuvre plus rigoureuse sans pour autant perdre le naturel et la spontanéité qui font le cachet du cinéma de Zanasi. L’histoire de ce guitariste punk rock qui traverse une crise sentimentale et professionnelle et décide de rentrer faire le point dans sa famille (dans l’Émilie natale du cinéaste) permet à Zanasi de faire lui-même une sorte de bilan de son cinéma. L’anticonformiste fait vite le constat que les membres de sa famille et surtout l’entreprise familiale se portent encore plus mal que lui.Un récit traité sur le ton de la comédie, genre qui permet de faire avaler la rudesse de situations qui auraient tout aussi bien pu faire l’objet d’un film dramatique. Là est la force de l’oeuvre de Gianni Zanasi. Le cinéaste réussit à peindre des personnages placés face à leur destin, souvent à la croisée des chemins, parfois même au bord du gouffre, sans jamais s’apitoyer sur leur sort, préférant les mettre en jeu / en scène avec un regard décalé, empreint d’une douce ironie et d’une empathie sans réserve. » Alain Bichon – Annecy Cinéma Italien Filmographie 2007 CIAO STEFANO (NON PENSARCI) Festival de Venise, Venice Days 2004 LA VITA È BREVE MA LA GIORNATA È LUNGHISSIMA (LA VIE EST BRÊVE MAIS LA JOURNÉE EST TRÈS LONGUE) Documentaire, DV-beta numérique. Venise, en compétition (oeuvres sur support numérique) 1999 FUORI DI ME (HORS DE MOI) Festival de Turin, en compétition 1998 A DOMANI (A DEMAIN) Venise, en compétition 1995 NELLA MISCHIA (DANS LA MÊLÉE) Cannes, Quinzaine des réalisateurs 1992 LE BELLE PROVE (LES BEAUX ESSAIS) Court métrage Biographie de Valerio Mastandrea (Stefano) Né à Rome en février 1972, Valerio Mastandrea se fait connaître en participant à des talk shows télévisés où il joue le rôle du jeune homme maladroit, étourdi, « à côté de la plaque ». A l’affiche de nombreuses comédies mais aussi de polars ou de drames, il promène son allure d’homme désenchanté au visage impassible et s’impose peu à peu comme une des personnalités les plus originales du renouveau du cinéma italien. Marco Müller, le directeur de la Mostra de Venise, l’appelle d’ailleurs le Jerry Lewis italien. Les jeunes cinéastes italiens mais aussi Luigi Magni, Ettore Scola ou Nanni Moretti ont déjà fait appel à lui tant sa retenue – dans un panorama où les acteurs sont plutôt extravertis – peut camper des personnages complexes. Dans CIAO STEFANO, il donne à ce rocker saisi par le doute une dimension existentielle qui fait toute la saveur du film : « Avec Valerio Mastandrea – note Gianni Zanasi –, il a suffit de se regarder et nous avons tout de suite compris combien Stefano pouvait être une espèce de « magnifique imbécile » irrésistible et libératoire. L’individu qui se trouve juste au mauvais endroit ou le contraire. Dans mon film, Valerio a eu cette capacité peu commune de croire davantage en l’être humain qu’à la parodie et c’est grâce à cela que nous n’assistons pas seulement au spectacle divertissant d’une critique sociale mais vraiment, en direct, au drame comique d’une vie qui pourrait très bien être la nôtre. » Filmographie sélective 2008 CHI NASCE TONDO d’Alessandro Valori TUTTA LA VITA DAVANTI de Paolo Virzì 2007 NOTTURNO BUS de Davide Marengo CIAO STEFANO (NON PENSARCI) de Gianni Zanasi 2006 IL CAIMANO de Nanni Moretti (Cannes 2006) N de Paolo Virzì 2005 L’ORIZZONTE DEGLI EVENTI de Daniele Vicari (Cannes 2005) 2003 GENTE DI ROMA d’Ettore Scola 2002 VELOCITÀ MASSIMA de Daniele Vicari 2001 DOMANI de Francesca Archibugi 2000 LA CARBONARA de Luigi Magni 1997 TUTTI GIÙ PER TERRA de Davide Ferrario 1996 CRESCERANO I CARCIOFI A MIMONGO de Fulvio Ottaviano PALERMO-MILANO SOLO ANDATA de Claudio Fragasso Fiche artistique Valerio Mastandrea Anita Caprioli Giuseppe Battiston Caterina Murino Paolo Briguglia Dino Abbrescia Teco Celio Gisella Burinato Luciano Scarpa Paolo Sassanelli Natalino Balasso Raffaella Reboroni Edoardo Gabriellini Chiara Bucchi Riccardo Bucchi Paola Bechis Valentina Fois Stefano Nardini Michela Nardini Alberto Nardini Nadine Paolo Guidi Stefano, le vigile Walter Nardini, le père Mme Nardini, la mère Luciano dit Matrix Francesco, le banquier Riccardo Martinelli, le syndicaliste Manuela, la comptable de l’usine Luca, le guitariste des « Lager » Eleonora, la fi lle d’Alberto Luca, le fils d’Alberto Giulia, la femme d’Alberto Monica, la petite amie de Stefano Fiche technique Réalisation Scénario Photo Décors Musique Editions musicales Production En collaboration avec Gianni Zanasi Gianni Zanasi, Michele Pellegrini Giulio Pietro Marchi Roberto De Angelis Merci Miss Monroe Les Fauves Atomik Dog Warner Chappell Music Italiana s.r.l. Beppe Caschetto pour ITC Movie Rita Rognoni pour Pupkin Production LA7