GREAT PLACE TO WORK 2012:250x334
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mars 2012 - Le Figaro - Edition spéciale - Ne peut être vendu. Ces entreprises où il fait bon travailler avec Best Workplaces 2012 France et mars 2012 Le Figaro 2 Dossier spécial Le Palmarès des Best Workplaces France 2012 de plus de 500 salariés 1 PEPSICO 5 LEROY MERLIN 9 MC DONALD’S 2 MICROSOFT 6 PROCTER & GAMBLE 10 DECATHLON 3 MARS PETCARE AND FOOD FRANCE 7 EMC 11 VALRHONA 4 DAVIDSON CONSULTING 8 FERRERO FRANCE 12 COFIDIS Le Palmarès des Best Workplaces France 2012 de moins de 500 salariés 1 OCTO TECHNOLOGY 13 FINANCIERE DE L’ECHIQUIER 25 AOS STUDLEY FRANCE 2 NETAPP FRANCE 14 COLOMBUS CONSULTING 26 MEDIAPERFORMANCES 3 ACCURACY 15 VELUX 27 LIXIR 4 W.L. GORE & ASSOCIES 16 GREENWICH CONSULTING GROUP 28 DUNNHUMBY 5 NEXTEER AUTOMOTIVE FRANCE 17 EXTIA 29 ORANGINA SCHWEPPES FRANCE 6 NATIONAL INSTRUMENTS 18 IKOS GROUP 30 JTI FRANCE 7 SAS FRANCE 19 FACTSET JCF 31 FUTUR TELECOM 8 LE BONCOIN.FR 20 KLEE GROUP 32 SARENZA.COM 9 WEBHELP SAS SIEGE 21 KIMBERLY-CLARK 33 GENERAL MILLS FRANCE 10 BIO3G 22 EDWARDS LIFESCIENCES 34 OCE 11 HAYS 23 SQUARE SAS 12 EBUZZING SA 24 VERMILION REP SA L’étude et Le paLmarès LA MÉTHODOLOGIE GREAT PLACE TO WORK® La méthode a été développée par Great Place to Work® Institute à San Francisco aux Etats-Unis, et l’enquête est menée chaque année dans 45 pays dans le monde. Selon le modèle Great Place to Work®, une entreprise où il fait bon travailler est une entreprise où le salarié : ■ a confiance en son encadrement ■ est fier de son travail/de son entreprise ■ peut travailler dans une atmosphère conviviale. LA MÉTHODE Le Palmarès est établi à partir de deux enquêtes menées au sein de chaque entreprise. L’enquête principale est un questionnaire anonyme de 59 questions adressées à un échantillon représentatif ou à l’ensemble des salariés. Les résultats représentent 2/3 de la note finale de l’entreprise. La seconde enquête repose sur une évaluation qualitative de la culture de la société et de ses pratiques RH (le dernier tiers de la note finale). L’enquête est ouverte à toute organisation (entreprise, association, administration) employant au minimum 50 personnes. mars 2012 Le Figaro Dossier spécial 3 Les entreprises où il fait bon travailler en 2012 Pas de changement cette année en tête de cette 10ème édition française : PepsiCo et Octo font toujours la course en tête. Pour la 10ème édition de son palmarès des entreprises où il fait bon travailler, l’institut Great Place to Work a enregistré un nombre record de participants : 146 au total, contre 127 l’an dernier. Mais au final, il n’en a retenu que 46 répartis en deux classements : 12 figurent dans le palmarès des plus de 500 salariés et 34 dans celui des moins de 500 salariés. Si la stabilité est de mise parmi les plus grandes sociétés, avec seulement trois nouveaux venus –EMC, Ferrero, Cofidis, le classement des moins de 500 salariés est profondément modifié, avec 17 nouvelles entreprises lauréates, dont un grand nombre dans l’univers du conseil et des systèmes d’informations. Toutefois, les vainqueurs de cette édition 2012 sont les mêmes que l’année précédente : PepsiCo, la filiale française du géant américain, conserve sa couronne dans la catégorie des plus de 500 salariés, tout comme Octo, spécialisé dans les services 3 informatiques, pour la catégorie des moins de 500 collaborateurs. En pleine crise économique, sur fond de stress au travail, de moral en berne des chefs d’entreprises et de crainte des salariés pour leur emploi, ce classement qui existe aussi au niveau européen et mondial et qui se décline dans un certain nombre de pays, tente de faire entendre un autre discours. Pour Patrick Dumoulin, directeur général de Great Place to Work France, il y a une relation évidente entre « performance économique » et « performance sociale ». Quand les affaires marchent bien, que le chiffre d’affaires est en croissance, le turnover a tendance à baisser, tout comme l’absentéisme. C’est ce qu’il vérifie tout au long de ses visites de sites industriels et de sièges sociaux ; lorsqu’il rencontre les dirigeants. L’industrie bien représentée Parmi les entreprises lauréates, certaines sont de véritables piliers du palmarès de « Great Place to Work ». C’est le cas de PepsiCo, depuis huit années consécutives dans le top 10 du classement. Idem pour Microsoft, « seule entreprise à être présente dans le top 10 depuis 2002 et ancien N°1», rappelle Patrick Dumoulin. Au palmarès de la longévité, l’enseigne Leroy Merlin constitue toujours exemple, même si cette année il pointe à la 5 ème place des plus de 500 salariés, après avoir été 3 ème l’année passée. Pour Patrick Dumoulin, la concurrence s’étoffe année après année et c’est tout à l’honneur de ces entreprises d’accepter d’être challengées par de nouveaux venus. Cette année, deux éléments retiennent l’attention : le nombre d’entreprises relevant du secteur industriel, et la proportion de sociétés dirigées par des femmes (sept au total). S’il n’y a aucun groupe d’industrie lourde à proprement parlé classé cette année, plusieurs lauréats exploitent des unités de fabrication ou évoluent dans des secteurs proches de l’industrie. C’est le cas de Nexteer Automotive, sous-traitant automobile, de Mars Petcare and Food qui a une usine en France, de Ferrero qui a un site pour la production de Nutella et de Kinder près de Barentin en Seine-Maritime ou de Valrhona dont l’unité de fabrication est à Tain l’Hermitage. Les femmes s’affichent aussi davantage en tête des entreprises où il fait bon travailler, notamment chez Sarenza.com, Oce, Mediaperformances ou Colombus Consulting. Pour autant elles ne figurent pas encore en tête du palmarès et n’ont pas reçu de prix spéciaux. Des idées sur lesquelles les auteurs de Great Place to Work travailleront sans doute pour l’année prochaine… Christine LAGOUTTE pour figurer dans le palmarès 2012, dont 84 dans la catégorie des moins de 500 salariés et 62 dans les plus de 500. On peut en conclure que dans un pays où l’optimisme n’est guère de mise, beaucoup de chefs d’entreprises, ont envie de dire qu’ils font des choses pour le bien-être de leurs salariés et qu’ils contribuent fortement à créer une ambiance de travail agréable et conviviale. Nous constatons aussi que les sociétés françaises font de plus en plus jeu égal avec les multinationales étrangères : nous arrivons cette année à un taux de 50% de sociétés françaises dans le palmarès, contre 40% l’an dernier. des initiatives en faveur du bien-être au travail. Etre une entreprise où il fait bon travailler n’est ni une question de taille, ni une question de secteur d’activité. Il y a 14 secteurs d’activité dans le palmarès 2012 ; la net-économie, notamment, fait une apparition remarquée avec Sarenza.com, leboncoin.fr ou encore Ebuzzing. A l’heure où l’on parle beaucoup de fermetures de sites de production et de désindustrialisation de la France, la présence au palmarès 2012 de Mars Petcare and Food, Valrhona ou Ferrero, qui comptent une part significative d’ouvriers dans leurs effectifs et ont des usines en France, est un bon signe. Que nous disent les collaborateurs de ces entreprises ? qu’ils sont fiers d’y travailler, qu’ils ont confiance dans leur encadrement et qu’ils apprécient l’ambiance conviviale qui y règne. Un chiffre parmi d’autres mérite d’être souligné : 3 salariés sur 4 des entreprises lauréates 2012 affirment que leurs dirigeants ne licencieront un collaborateur qu’en dernier recours. questions à... Patrick DUMOULIN Directeur Général de Great Place To Work France Patrick DUMOULIN Directeur Général de Great Place To Work France LE FIGARO. - Que vous inspire le 10 e palmarès français des entreprises où il fait bon travailler ? Patrick DUMOULIN. Nous sommes les témoins privilégiés de l’évolution du bien-être au travail. De plus en plus d’entreprises souhaitent être connues et reconnues comme des entreprises où il fait bon travailler. Cette année, 146 ont postulé De plus en plus de secteurs d’activité sont également représentés, y compris des activités récentes. Qu’en concluez-vous ? Que tous les secteurs de l’économie peuvent prendre Les entreprises dirigées par des femmes sont aussi davantage représentées cette année dans le palmarès. Y voyezvous une signification particulière ? Nous n’avons jamais eu autant de sociétés dirigées par des femmes au palmarès des entreprises où il fait bon travailler. Il y en a sept exactement sur 46. On peut et on doit mieux faire, mais c’est déjà un bon début. Au-delà du seul poste de dirigeant, nous observons aussi une plus grande féminisation des comités de direction, en dehors de la RH et de la communication. Propos recueillis par Christine LAGOUTTE mars 2012 Le Figaro 4 Dossier spécial PepsiCo cultive « l’esprit de famille » La division française de PepsiCo arrive une nouvelle fois en tête du palmarès dans la catégorie plus de 500 salariés. Armando AMSELEM Directeur Général de PepsiCo Numéro 1 du palmarès en 2010 dans la catégorie moins de 500 salariés, vainqueur en 2011 dans la catégorie des plus de 500 salariés, puis de nouveau sur la première marche en 2012… difficile de déloger PepsiCo du sommet du podium. Pour Armando Amselem, son directeur général, la logique est respectée : favoriser la qualité de vie au bureau fait partie des valeurs clé de l’entreprise. « Nous croyons qu’il y a un lien entre le bien-être des collaborateurs, leur motivation et les performances de PepsiCo », affirme-t-il. De fait, même si d’autres facteurs de croissance doivent être pris en compte, la quasi-totalité des marques commercialisées dans l’Hexagone (Pepsi, Tropicana, Lipton Ice Tea, Lay’s, Benenuts …) sont en progression : +12,8% pour les ventes de Lipton Ice Tea en 2011, par exemple. Depuis plusieurs années, l’entité française (757 millions d’euros de CA) est régulièrement « élue » en interne parmi les filiales les plus performantes du deuxième groupe mondial des boissons sans alcool. Pour favoriser le bien-être des 520 salariés de Colombes (92), l’entreprise joue sur plusieurs tableaux. D’abord, d’importants moyens sont mis en œuvre pour inciter les équipes à pratiquer un sport sur place. Cours de gym, compétitions, accès aux infrastructures sportives de la ville de Colombes… en forme et moins stressés, les salariés deviennent plus productifs. Ces activités physiques ont également l’avantage de créer du lien entre les services et entre les collaborateurs et leurs managers. C’est ce qui contribue notamment à créer un « esprit de famille qui permet aux salariés d’avancer tous ensemble et de s’aider mutuellement dans la vie de tous les jours », comme l’assure l’un des collaborateurs interrogés par l’Institut Great Place to Work. Un autre déclare : « il y a une solidarité égale à celle d’une entreprise familiale mais avec des moyens d’action dignes d’une grosse boîte ». Journée sans e-mail Adossée à un grand groupe, l’entreprise ne manque pas de ressources financières pour choyer ses salariés. Mais encourager la proximité et la convivialité ne coûte pas forcément une fortune. Ainsi a été lancée « la journée sans email ». Une fois dans l’année, les salariés sont invités à utiliser au minimum leur messagerie. Le but, là encore, est de privilégier le contact humain et les échanges. La direction envisage de multiplier cette journée plusieurs fois par an. Pour développer la motivation de ses troupes, PepsiCo travaille aussi à « donner du sens à la performance ». « Pour nous, le profit n’est pas un but en soi mais c’est le début de notre responsabilité », explique Armando Amselem. Depuis 2009, la firme a lancé un « book de formation » afin de sensibiliser les équipes aux enjeux du développement durable. Ce programme comporte trois modules : « basique » pour tous les salariés, « professionnel » pour aborder les problématiques DD métier et « expert » pour former les ambassadeurs à l’animation du programme au sein de l’entreprise. Concrètement, les équipes logistiques sont sensibilisées aux bonnes pratiques permettant de limiter les rejets de Co2. Enfin, cultiver les talents fait aussi partie des préoccupations de PepsiCo qui consacre « 5% de la masse salariale à la formation ». Les salariés sont accompagnés dans leur évolution et ont des perspectives. Divers supports et entretiens existent pour amener chacun à suivre une formation adéquate et l’aider à atteindre ses objectifs de carrière. Le fait que l’entreprise soit à « taille humaine » facilite les choses. Chez PepsiCo, le collaborateur n’a pas l’impression d’être un numéro interchangeable. Au contraire, il se sent reconnu et soutenu dans son parcours. « Ma satisfaction, c’est de voir des gens du siège qui viennent vous féliciter pour votre travail et cherchent à vous connaître », a déclaré un salarié à Great Place to Work. Bruno AskEnAzi Entreprises de plus de 500 salariés MICROsOFT (2) Seule entreprise à être présente dans le top 10 du palmarès depuis sa création en 2002, Microsoft a mis en place une « semaine de la santé » : 5 jours et 5 thèmes pour que les salariés aillent à la rencontre de spécialistes (nutritionnistes…). Autre bonne pratique, l’attribution d’actions gratuites lors des entretiens annuels. En 2010, 92% des salariés ont reçu des actions gratuites. MARsPETCAREAnDFOODFRAnCE(3) Parmi les leaders français de l’alimentation des animaux de compagnie (Pedigree, Whiskas, Canigou) et de l’alimentation humaine (Uncle Ben, Ebly), la filiale de Mars Inc permet à chacun d’organiser son temps de travail grâce à un système d’horaires variables. Il existe une « plage de présence conseillée » (9h00 à 15h00), mais chaque associé a la possibilité de planifier son horaire de prise de fonction avec son supérieur hiérarchique. Le jour de la rentrée scolaire est également réputé flexible. LEROy MERLIn (5) Le leader de distribution et de bricolage développe un « projet pro » pour tous à trois ans. Elaboré avec le manager du collaborateur, il lui permet de mettre en œuvre sa montée en compétences. Il peut s’agir de progresser dans son métier ou d’approfondir ses connaissances dans un domaine ou encore de préparer un changement de mission. Fin 2010, plus de 99% des collaborateurs ont un « projet pro ». PROCTER & GAMBLE (6) Le géant des biens de consommation s’ouvre aux réseaux sociaux. Il dispose d’une page de recrutement sur Facebook : chats, témoignages, vidéos y sont disponibles. Des questions sont posées sur le mur et le groupe y répond. Un forum virtuel européen est un autre outil de recrutement qui réunit à chaque édition plus d’un millier de participants et une cinquantaine de représentants de toutes fonctions et de tous les pays d’Europe. A l’issue de la dernière édition (novembre 2011), 615 candidatures ont été reçues. EMC (7) Développeur et fournisseur mondial de technologies et de solutions d’infrastructures d’information, l’entreprise joue l’ouverture avec ses salariés. « Tell EMC your ideas » est ainsi une boîte aux lettres où chacun peut envoyer ses suggestions et commentaires à l’intention du Senior management. L’entreprise propose aussi une journée « pleine forme » avec ateliers thématiques pour les salariés (ostéopathie, sommeil, sevrage tabagique). FERRERO FRAnCE (8) DÉCATHLOn (10) Avec « Cap Changement », les salariés peuvent envoyer des questions en amont des réunions, ce qui contribue à entretenir une dynamique d’échanges. Composée de 60 managers de l’entreprise, cette communauté est un maillon essentiel de la communication, favorisant la transversalité entre les directions et une meilleure appropriation des objectifs et des enjeux du groupe. A fond la solidarité chez Décathlon avec sa « commission conseil et solidarité ». Depuis 2009, en liaison avec le comité central d’entreprise, un cofinancement permet de venir en aide à des personnels traversant des difficultés. Afin de leur éviter une spirale descendante, cette commission vise à les maintenir à flots. COFIDIs (12) MC DOnALD’s (9) Présent pour la 9è année consécutive au palmarès, Mc Donald’s joue la carte de la communication. Des « sessions - débats » permettent à un directeur ou à un franchisé de réunir des équipiers pour évoquer des problèmes et proposer des solutions ; ces réunions sont en quelque sorte des suivis du climat social. « Bienvenue chez vous » : tel est le slogan d’accueil de tout nouveau collaborateur de la société de vente à distance de crédit à la consommation. Sa vie chez Cofidis commence par une formation découverte qui peut aller jusqu’à 7 jours. Tous les collaborateurs, quel que soit leur niveau hiérarchique, participent à cette session. mars 2012 Le Figaro Dossier spécial 5 Octo Technology : « small is beautiful » La recette de ce lauréat des entreprises de moins de 500 salariés ? Cultiver le partage et l’entraide, préférer les petites équipes, favoriser la prise d’initiatives… le bien-être des salariés. « La préoccupation n’est pas toujours au premier rang des sociétés de services, reconnaîtil. Il me semblait évident que l’on pouvait gérer les RH et les projets informatiques autrement, en y prenant du plaisir et en redonnant ses lettres de noblesse à l’informatique. » François HISQUIN Président du Directoire d’Octo Technology Pour la deuxième année consécutive, le cabinet de conseil en systèmes d’information, Octo Technology, arrive en tête du palmarès Great Place to Work des entreprises de moins de 500 salariés. Un peu surpris, le président du directoire, François Hisquin, est ravi du doublé. Créée en 1998, la SSII de 158 collaborateurs, a voulu dès ses débuts mettre l’accent sur le respect de l’individu et Pour y parvenir, le cabinet de conseil cultive le partage et l’entraide. Il a d’ailleurs publié un ouvrage collaboratif : Partageons ce qui nous départage sur ses bonnes pratiques. Tout nouvel arrivant chez Octo est accompagné par un parrain, qui l’aide dans son parcours d’intégration et sa progression. « Les seniors forment les plus jeunes, mais les plus expérimentés apprennent aussi des juniors », insiste François Hisquin. Chaque semaine, des déjeuners réunissent les consultants sur des retours d’expérience. Une fois par semaine, pendant une demi-heure, les « Octos » rencontrent leur manager lors d’un « One on one ». Chaque consultant discute de la façon dont il a vécu la semaine précédente, ensemble ils fixent de mini-objectifs qui permettront au collaborateur d’atteindre ceux définis lors de l’entretien annuel. Un atelier, appelé la « clinique », permet aussi aux Octos qui rencontrent des difficultés managériales ou des problèmes sur un projet, de les présenter à des collègues qui apportent leurs conseils. « En informatique, les connaissances évoluent en permanence », rappelle François Hisquin. 25% du temps est donc consacré à se former, échanger, assister à des conférences, faire de la recherche… Le jeudi après-midi, des ateliers ont lieu sur des retours d’expériences ou sur une technologie particulière. Octo Technology a lancé il y a 4 ans l’USI, l’Université des SI. Un événement qui rassemble chaque année près de 350 personnes, des geeks, des patrons informatiques, certains Octos y animent des sessions. Mais « Small is beautiful » rappelle le président. La SSII apprécie les petites équipes, très agiles, « qui permettent à tous de faire un peu tout » et encourage la prise d’initiatives selon un principe : celui qui propose une idée est aussi celui qui la teste. La règle évite l’enlisement des projets et le lancement d’idées qui ne seraient pas assez mûres. « L’Octo day » joue lui sur la proximité et réunit une fois par an les collaborateurs volontaires pour une journée – en semaine – consacrée à améliorer le cadre de travail. Un management attentif et « fun » n’exclut pas la performance, au contraire. « Ce qui motive, c’est une société qui obtient des résultats », souligne François Hisquin. L’année dernière, Octo Technology a réalisé 10% de croissance, recruté 42 personnes, dont 25% à 30% de jeunes diplômés. Depuis 3 ans, l’entreprise se développe à l’étranger, Maroc, Suisse, Belgique, depuis peu le Brésil. « Nous nous sommes fixés d’être dans 10 pays d’ici 2020 et de faire la moitié de notre chiffre d’affaires à l’international, ce qui crée de la mobilité interne », déclare François Hisquin. Le développement ne se veut pas trop rapide pour autant, afin de conserver les valeurs de l’entreprise. Dans quels domaines Octo a-telle des progrès à faire ? « Tout est toujours améliorable. Ainsi les aspects environnementaux, sociétaux péchaient dans nos réponses précédentes. Nous avons réalisé du mécénat de compétences, nous consommons moins d’électricité. Mais le sujet pour nous n’est pas simple », reconnaît le patron d’Octo. Christine PiEDALU Entreprises de moins de 500 salariés nETAPP FRAnCE (2) Ce spécialiste des solutions de stockage et de gestion des données favorise la formation de ses 143 collaborateurs grâce à l’université NetApp et à l’université en ligne. Avec des formations techniques pour les employés, les partenaires et les clients. NetApp a aussi mis en place des 360° et des programmes permettant de développer le leadership. Autre outil de motivation efficace, des stocks options et des actions gratuites sont distribuées à l’ensemble des salariés à l’embauche. Le montant varie en fonction du grade. ACCuRACy (3) Créé par des anciens d’Arthur Andersen, cette société spécialisée dans le domaine du chiffre joue depuis le 1er janvier 2011 la carte de la mobilité inter-bureaux. Concrètement tous ceux qui veulent vivre une expé- rience à l’étranger au sein de l’entreprise, peuvent le faire. Ceci s’inscrit dans la stratégie « One firm » : une entreprise unique, mais plusieurs bureaux. Ainsi, deux collaborateurs allemands ont passé six mois à Paris, une collaboratrice française a effectué six mois à Madrid. Toujours depuis le 1 er janvier 2011, les sessions d’échanges baptisées « Accuracy Thursdays » s’accompagnent de la présentation d’une mission par l’équipe dédiée, ce qui permet de s’informer de l’actualité des bureaux et de mettre en valeur les équipes. W.L. GORE & AssOCIÉs (4) Le créateur du Gore-Tex dont la culture repose sur quatre principes : responsabilité, engagement, honnêteté, liberté, développe une croyance forte en l’individu. Tout au long de sa présence chez Gore, chaque associé est soutenu par un sponsor qui le conseille sur son développe- ment professionnel. Etre sponsor signifie donner un investissement en temps ; la coopération entre sponsor et associé se fait par accord mutuel. nExTEER AuTOMOTIvE FRAnCE (5) Fournisseur des grands constructeurs automobiles mondiaux, cet équipementier réalise un concours international des « bonnes pratiques », afin de capitaliser sur la diversité des collaborateurs du groupe. Nexteer a mis en place deux programmes pour encourager ces échanges de bonnes pratiques. : une fois par an, les collaborateurs RH doivent présenter leurs nouvelles pratiques ; par ailleurs, une fois par an, chaque site doit présenter une pratique qu’il a « copié » d’un autre site. nATIOnAL InsTRuMEnTs (6) Ce leader de l’instrumentation virtuelle américain, qui emploie 85 personnes en France, cherche à susciter des vocations scientifiques chez les plus jeunes. Il organise le Challenge Robotique NI, qui consiste en deux concours à destination des élèves de lycées techniques (secondaire, BTS et CPGE) et de l’enseignement supérieur (Universités et Écoles d’ingénieurs). sAs FRAnCE (7) Filiale du premier éditeur mondial d’informatique décisionnelle, SAS France compte un effectif de 274 salariés. L’entreprise met l’accent sur le cadre de vie, avec un siège social installé en Seine et Marne, dans un château. Il mise aussi sur la motivation des commerciaux : avec l’opération « Starting Block », tous les nouveaux commerciaux passent 15 jours aux Etats-Unis. Et un voyage à Venise, en 2010, a récompensé les meilleurs commerciaux de l’entreprise, mais avec les collègues des services géné- raux, marketing, conseil, juridique, avant-vente qui ont contribué à la performance. LE BOnCOIn.FR (8) Le concept de petites annonces gratuites qui s’est hissé en quelques années au premier rang de son secteur déploie une vraie politique RH. C’est le cas des modules de formation pour favoriser les promotions internes. Lors de l’ouverture d’un poste de manager, leboncoin.fr dispose d’une formation ad hoc à destination des jeunes managers de l’entreprise, la plupart d’entre eux n’ayant jamais occupé une telle position lors de leurs précédentes expériences. Autre initiative pour créer du lien entre les collaborateurs, chaque nouvel arrivant déjeune la première semaine avec chacun des membres du comité de Direction et rencontre tous les responsables de service sous 15 jours, afin d’avoir une vision complète de l’entreprise. Suite page 6 mars 2012 Le Figaro 6 Dossier spécial Valrhona joue l’exemplarité dans l’industrie du chocolat Arrivée à la 11e position des entreprises de plus de 500 salariés, l’entreprise remporte cette année le prix spécial de l’entreprise responsable. Jean-Luc GRISOT Directeur Général de Valrhona fés. « Depuis toujours, en tant que référent dans l’univers du chocolat haut de gamme, Valrhona a un devoir d’exemplarité, de la qualité de ses produits à la prise en compte des impacts de ses activités sur la société », explique Jean-Luc Grisot, Directeur Général de la chocolaterie qui a reçu cette année le prix spécial de l’entreprise responsable. Une reconnaissance des actions qu’elle mène depuis 20 ans déjà dans le domaine du développement durable. Créée dans les années 20 par un artisan boulanger passionné, détenue depuis 1984 par le groupe SoparindBongrain, l'entreprise Valhrona produit et commercialise trois gammes distinctes de chocolats : les « produits laboratoires » (matières premières et ingrédients destinés à ses clients), la confiserie et les produits grif- « Lorsque nous avons créé notre propre plantation au Venezuela, nous avons sauvegardé le « Porcelana », une espèce de cacao en voie de disparition. Quand nous avons créé l’Ecole du grand chocolat Valrhona, notre mission était la transmission des savoirs», raconte Jean-Luc Grisot. Inscrite dans les gênes et la stratégie de la WEBHELP sAs sIèGE (9) fait la part belle aux incentives ! De nombreuses opportunités d’échanges : tous les ans, un « incentive interne » récompense les meilleurs salariés. Le challenge se déroule sur en général 3 mois pour les fonctions commerciales comme les fonctions support. Les 35 meilleurs (en fonction des années) partent 3-4 jours ensemble pour un voyage (Tunisie, New-York, Laponie, Jordanie, Barcelone). Autre évènement, « l’incentive outils de communication » organisé pour les consultants sur la vente des outils de communication aux clients. Tous les consultants atteignant un certain chiffre gagnent un cadeau prédéfini (en général un produit Apple). Parmi les plus importants acteurs de la relation client en France, Webhelp a mis en place un planning de présentation des services pour les nouveaux collaborateurs. Ces derniers rencontrent l’ensemble des services afin d’avoir une vision globale des métiers du siège. Ils partent ensuite 10 jours en immersion terrain au Maroc dans le cadre de la Webhelp University. BIO3G (10) Cette entreprise bretonne de près de 200 personnes spécialisée dans la vente de produits agricoles, estime que les conjoints de son personnel font partie de l’aventure entrepreneuriale. Chez Bio3G, les conjoint(e)s sont donc conviés à l'ensemble des évènements internes importants. Ils ont ainsi été conviés à l’inauguration de nouveaux locaux en avril 2009, à une soirée bowling, ou encore réunions plénières annuelles ainsi qu'aux voyages remportés par les commerciaux vainqueurs de challenges. HAys (11) Le cabinet de recrutement qui emploie 420 personnes en France, EBuzzInG sA (12) Premier groupe européen de media social, le groupe donne la parole aux salariés. Ils ont par exemple participé au choix des nouveaux locaux, lorsque l’entreprise a dû déménager. Un petit groupe de travail a sélectionné l’endroit, l’agencement, le mobilier et les espaces de loisirs après avoir recueilli l’avis du groupe. Avec Yammer, Ebuzzing SA donne aux collaborateurs la possibilité d’avoir un « Facebook maison ». L’accès est réservé aux collaborateurs des société, cette responsabilité sociétale, se décline également dans le projet d’entreprise «excellence responsable», lancé cette année. Ses objectifs : valoriser, transmettre, préserver les matières premières exceptionnelles, les savoirs-faire et l’esprit managérial novateur. Enquête de satisfaction voisinage Créée en 2006, la fondation Valrhona affiche pour ambition de défendre et transmettre auprès du grand public le goût de la diversité, de l’authenticité et de la qualité. Elle abrite de nombreux projets, de l’aide à l’association «Petits Princes» qui soutient des enfants malades à «Cœurs gourmands», une opération de solidarité vis-à-vis du Japon sinistré. « Depuis cinq ans, un projet nous tient particulièrement à cœur : il s’agit du partenariat 10 sites européens. COLOMBus COnsuLTInG (14) L’entreprise spécialisée dans le conseil et l’ingénierie (124 collaborateurs) joue la carte du coaching. Chaque nouveau se voit attribuer un coach, qui le suivra tout au long de sa progression professionnelle. Par ailleurs la direction de Colombus consulting entend impliquer les collaborateurs dans le recrutement : la personne de l’accueil qui reçoit les candidats lors des entretiens et l’assistante RH font partie des évaluateurs, en particulier sur la dimension culturelle et comportementale du recrutement. vELux (15) Ce spécialiste mondial des matériaux de construction vitrés emploie 245 personnes en France. Grâce aux Fondations Velux, l’entreprise peut venir en aide aux collaborateurs par des moyens divers (indemnités en cas de décès, de maladie, aide aux études des enfants…). Par ailleurs, un parcours d’intégration individualisé avec tuteur, permet d’assurer une bonne entrée de chacun dans le groupe. Ces parcours sont longs avec la protection judiciaire de Valence, qui a pour mission la prise en charge de mineurs et jeunes majeurs faisant l’objet d’une décision de justice », explique Jean-Luc Grisot. La fondation organise pour eux des ateliers d’éveil sensoriel, qui sont l’occasion d’échanger sur l’histoire du cacao, de faire de la géographie, de l’économie. « Nous avons tous un avis surle chocolat ! Il devient alors un élément d’amorce de dialogue. Notre objectif n’est pas de faire de la réinsertion sociale, ce n’est pas notre métier, mais de laréintégration sociale ». Préoccupée par son environnement, Valrhona organise par ailleurs depuis 8 ans une enquête de satisfaction voisinage, destinée à identifier les impacts nuisibles de la chocolaterie située en centre-ville, à Tain l’Hermitage, dans la Drôme. Interrogés sur les pol(2 à 3 mois) et complets (10 à 12 rendez-vous pour un nouvel embauché), transversaux (rencontre avec l’ensemble des services de l’entreprise) et anticipés (parcours calé en amont de la date d’embauche). GREEnWICH COnsuLTInG GROuP (16) Cette société de conseil dédiée aux télécoms, média et internet a mis en place en 2011 une équipe de « School captain », qui permet aux jeunes consultants nouvellement diplômés et embauchés de s’investir dans un projet interne du cabinet, à travers la construction d’une relation privilégiée avec leur ancienne école. Cette initiative les « responsabilise » et leur donne de la visibilité dès leur entrée dans le cabinet. ExTIA (17) Créée en 2007, cette société de conseil en ingénierie compte aujourd’hui plus de 300 salariés, mise sur l’implication du collaborateur dans la vie de l’entreprise. Il peut, par exemple, devenir formateur et donc partager son savoir-faire avec d’autres personnes de la société. Extia a égale- lutions de l’eau et de l’air et autres nuisances sonores et visuelles, les habitants interrogés sont plutôt satisfaits. Près de la moitié d’entre eux estiment que Valrhona a une image plus positive que les autres entreprises locales... L’entreprise, qui participe pour la seconde fois à Great Place to Work, se classe cette année en 11e position dans la catégorie des entreprises de plus de 500 salariés. « Il s’agit pour nous d’une reconnaissance importante, synonyme d’une culture d’entreprise forte », commente son Directeur Général. Cette culture repose sur trois valeurs : une passion commune à tous les niveaux de l’entreprise pour le chocolat, l’engagement responsable et l’excellence en matière de créativité, de savoir-faire et de recherche. Caroline BEYER ment un « pool de rédacteurs » pour ceux qui souhaitent s’exprimer dans le blog. Il y a aussi la possibilité de devenir « ambassadeur école », ce qui permet à la personne de faire le lien entre son entreprise et son école. IKOs GROuP (18) La vocation d’Ikos, créée en 2005, est de devenir la société de référence dans l’ingénierie ferroviaire. Elle mise sur la formation à la communication et forme chaque année 15 salariés. Une société spécialisée a mis en place un programme autour de quatre modules sur l’art de communiquer, la maîtrise de soi, entraînement à l’entretien. FACTsET JCF (19) Cet opérateur en technologies de l’information et en logiciels a mis en place un programme de leadership, qui récompense les employés ayant pris des rôles de leadership au sein de l'entreprise. Les vice-présidents nouvellement promus sont invités à assister à un séminaire de leadership au cours duquel ils rencontrent les autres vice-présidents et les cadres supérieurs pour discuter des pistes de développement de l’entreprise. Suite page 7 mars 2012 Le Figaro Dossier spécial 7 Financière de l’Echiquier : la performance redistribuée La société de gestion de portefeuille, qui se classe 13e du palmarès des entreprises de moins de 500 salariés, a reçu cette année le prix du partage. Didier LE MENESTREL Président de Financière de l’Echiquier Lorsqu’en 1991, Didier Le Menestrel, ancien agent de change, crée avec son associé, Christian Gueugnier, une société de gestion d’actifs, c’est avec l’idée qu’une entreprise KLEE GROuP (20) Cette entreprise de services aux entreprises dans les nouvelles technologies pratique la « médiation hiérarchique ». La direction générale a établi pour principe d’affronter systématiquement les conflits en adoptant une logique de médiation hiérarchique et en agissant le plus tôt possible. Cette médiation hiérarchique ne se conçoit pas comme une instance d’arbitrage mais comme un moyen de trouver une solution par une écoute active et l’apport d’éléments extérieurs. La « non-négation » du conflit et la logique de l’accompagnement permettent de minimiser les frustrations pour des collaborateurs, faire éclore les problèmes et apporter des solutions via la médiation. KIMBERLy-CLARK (21) Ce géant des produits de consommation (marques Kleenex, Huggies, Peaudouce….) joue la transparence sur l’actu RH. Chaque mois, l'équipe RH de Kimberly-Clark organise un petit déjeuner qui est une occasion de communiquer sur le programme People Strateg, les actions RH, le vainqueur d'un challenge interne. est forcément « le résultat d’une alchimie participative ». « Mon objectif est la performance. Mais cette performance doit être répartie entre les personnes qui la font. Dès lors que nous avons eu les moyens de nous rémunérer, soit deux ans après la création de Financière de l’Echiquier, c’est ce que nous avons fait », raconte le président de cette société de gestion de portefeuille indépendante, qui emploie aujourd’hui 91 personnes. De ce principe, il a fait un modèle. « Aujourd’hui, 45% de la valeur ajoutée de l’entreprise est distribuée aux collaborateurs, à travers les salaires et la participation actionnariale ». Tous les salariés, quelle que soit leur fonction, sont actionnaires de l’entreprise, après un an d’ancienneté. Ils détiennent à ce jour 43% du capital. « Le métier est très rentable. Il serait déplacé de voir les actionnaires d’origine posséder l’essentiel du capital », explique Didier Le Menestrel. Cette notion de partage, les chiffres la traduisent plus concrètement : l’année dernière, chaque salarié a reçu 27 000 euros via le système de participation. Mais pour Financière de l’Echiquier, le partage ne se résume pas aux seuls éléments de rémunération. Il passe aussi par d’incontournables moments d’échanges organisés par l’entreprise, via deux séminaires annuels, des week-ends à la mer ou au ski et chaque premier vendredi du mois, une séance de questions réponses dans la cafétéria, « la plus belle de Paris, un demi étage avec une magnifique terrasse qui donne sur l’Arc de Triomphe ! » précise Didier Le Menestrel. Rester fidèle à ses principes fondateurs Enfin, le partage se décline aussi à l’extérieur, par le biais d’une fondation à vocation solidaire créée en 2004 sous l’égide de la Fondation de France. Sa dotation depuis l’origine est de plus de 3,2 millions d’euros. Elle soutient trois types de projets : les en-trepreneurs sociaux, les ac-tions d’éducation et de formation (elle héberge notamment au sein de sa Maison Echiquier des boursières de classe préparatoire) et les projets émanant des collaborateurs. « Cette Fondation est une expression de ce que nous avons envie de faire pour la Cité », résume Didier Le Menestrel. De 14 millions de francs d’actifs gérés en 1991, Financière de l’Echiquier est passée à 5 milliards d’euros aujourd’hui. Les particuliers représentent 15% de l’encours géré et les investisseurs partenaires et institutionnels 85%. « Nous pouvons grandir. Je me sens l’énergie pour aller plus loin », confie son président. A condition de rester fidèle à ses principes fondateurs. «Les entreprises ressemblent toujours aux personnes qui les ont faites. Cet élément qui est flagrant dans l’artisanat et les TPE, l’est beaucoup moins dans les grandes structures où la culture d’entreprise n’a pas su prendre le relais des hommes qui l’ont créée » observe-t-il. Caroline BEYER Les salariés du terrain qui ne peuvent y participer font l'objet d'une intervention d'un RH lors des réunions régionales. direction générale de Square d’une enveloppe globale d’augmentation ; évaluation des collaborateurs par leurs référents ou leurs parrains, remise aux directeurs associés de chaque structure ; réalisation de bilans annuels individualisés par les associés des cabinets, qui attribuent le montant des augmentations de chacun de leurs collaborateurs. En janvier 2011, Square a versé un bonus de 2 000€ à tous les salariés. fondateur dirigeant et ses salariés. Ainsi 45 salariés, de toute catégorie, sans lien avec le niveau de responsabilité, sont au capital. Cette possibilité est offerte à tous depuis 2006 à partir de 5k€ d’investissement. Il est prévu qu’aucun actionnaire ne touche de dividendes tant que la société a de la dette à rembourser, c'est-à-dire d’ici 2017. ses collaborateurs. Les nouveaux collaborateurs de Lixir font ainsi systématiquement l'objet d'un bilan avec le manager à l'issue de leur première journée, comme cela est inscrit dans le parcours d'intégration défini par les RH. Par ailleurs, les salles de réunions étant customisées à l’image de l'univers des marques, cela permet aux collaborateurs de mener leurs réunions au milieu de palmiers, installés dans des chaises d'inspiration antillaise. EDWARDs LIFEsCIEnCEs (22) Ce spécialiste des maladies cardiovasculaires entend réduire le stress de ses collaborateurs et a mis en place des réunions en fonction des sujets d’actualité : ainsi, pour le déménagement du siège social à Guyancourt, qui soulevait beaucoup d’inquiétudes et d’interrogations, afin de fluidifier et d’accélérer les échanges, des réunions bimensuelles ont eu lieu avec la direction (pizza party !), pour répondre aux questions. Afin de faciliter encore plus cette communication, des boites à questions anonymes ont été mises à disposition des salariés et ouvertes durant ces réunions. squARE sAs (23) Spécialisée depuis 2009 dans le conseil en gestion, cette société a mis en place un processus pour déterminer les augmentations. Il comporte plusieurs étapes : validation par la MÉDIAPERFORMAnCEs (26) vERMILIOn REP sA (24) Producteur de pétrole et de gaz basé au Canada, il emploie 110 collaborateurs en France. Cette année, il joue la carte de la flexibilité des horaires de travail. Vermilion propose à ses salariés de pouvoir aménager leurs horaires de travail. Ils peuvent par exemple, choisir de finir à 16h si ils effectuent leurs 35 heures demandées. AOs sTuDLEy FRAnCE (25) Cette entreprise spécialisée dans l’aménagement de l’espace de bureau associe ses salariés à sa croissance. AOS est une société contrôlée par son Partenaire marketing de l’industrie et du commerce de grande consommation, Médiaperformances s’engage en faveur du mécénat. Les salariés (85 au total) proposent des actions de mécénat pour aider les personnes en difficulté, type dons de tickets restaurant à la fondation Abbé Pierre ou aux Restos du cœur. Ils soutiennent également la lutte contre le cancer du sein. LIxIR (27) Joint-venture dans le domaine du marketing, de la vente et de la distribution de boissons alcoolisées, entre William Grant & Sons et Rémy Cointreau, veille à la satisfaction de DunnHuMBy (28) Orientée marketing et communication, cette société commune entre le groupe Casino et Dunnhumby emploie 73 personnes en France. Elle décline un programme baptisé « TLC » pour former, apprendre et porter attention. Le « Care » du TLC encou-rage les managers à créer des relations positives avec leur équipe à travers leur collaboration et en se souciant de leur bonheur, leur bienêtre et leur progrès pour permettre aux salariés de faire leur travail. Il s’agit d’encourager et récompenser le travail bien fait, tout en créant un équilibre optimal entre le rapport « customer first » et « employee first ». Suite page 8 mars 2012 Le Figaro 8 Dossier spécial Davidson consulting privilégie « un autre mode de management » Classé 4 e des entreprises de plus de 500 salariés où il fait bon travailler, le groupe de conseil et d’ingénierie a remporté cette année le prix de l’attention portée aux salariés. Edouard MANDELKERN Président de Davidson consulting Lors de leurs premières expériences professionnelles dans le monde du conseil, ils avaient rêvé d’une entreprise différente. Ils l’ont créée en 2005. Eux, ce sont Edouard Mandelkern et Bertrand Bailly, respectivement ORAnGInA sCHWEPPEs FRAnCE (29) président et directeur général de Davidson consulting, société de conseil en management de projets et expertise technologiques. « Dans ce secteur, les entreprises ont les yeux rivés sur leurs clients et la profitabilité. Les jeunes consultants ne sont pas forcément bien traités, en termes de management et de reconnaissance », explique Edouard Mandelkern. De cette expérience, ils ont tiré les leçons. « Nous avons voulu créer une société laissant la place à un autre mode de management », poursuit-il. Avec succès. Davidson consulting, qui arrive cette année en 4 e position du palmarès Great Place to Work dans la catégorie des entreprises de plus de 500 salariés, a reçu le prix spécial de l’attention portée aux salariés. Une manière de récompenser les actions favorisant l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée de ses 800 collaborateurs, dont la moyenne d’âge est de 32 ans. L’entreprise a notamment ouvert 20 places en crèche, en partenariat avec Babilou. Signataire de la Charte de la parentalité en entreprise, elle s’est par ailleurs engagée à prendre en compte les souhaits géographiques de ses salariés. Sur la question du logement, hautement préoccupante pour les jeunes salariés, Davidson consulting a lancé le programme baptisé « Davappart » : depuis l’automne 2011, la société loue cinq appartements en région parisienne pour ses salariés. « Da vidson code » « Ma société est une pépite que teur, présentation d'opportunités de carrière par les RH. salariés quel que soit le salaire de chacun. Partant du principe que la musique adoucit les mœurs –y compris au bureau- les salariés de Orangina Schweppes ont monté en interne un groupe de musique. Le groupe se produit notamment lors de la fête de la musique et durant la convention annuelle. Différents niveaux hiérarchiques sont représentés, puisque 2 membres du comité de direction y prennent part. Par ailleurs, les séminaires d’équipes sont encouragés (1 à 3 fois par an). Ces séminaires sont l'occasion d'informer sur les projets de la société et de la direction, mais également de créer du lien entre les équipes à travers un moment convivial. FuTuR TELECOM (31) GEnERAL MILLs FRAnCE (33) Cet opérateur mobile virtuel (VNO) tente de créer un équilibre entre vie privée et vie professionnelle. Dans le cadre de l’accord sur l’égalité homme-femme, des règles concernant la programmation du début et de la fin des réunions ont été définies : il n’y a pas de réunion avant 9h00 et pas de fin de réunion après 18h. Ceci pour permettre aux personnes ayant des contraintes familiales (enfant à prendre à l’école, ou à la crèche) de pouvoir s’en acquitter librement. Le distributeur alimentaire (Géant vert) a créé une « orientation course » pour les nouveaux arrivants, sur deux jours, animée par les membres du comité de direction. Chacun se relaie pour présenter leur département respectif. L'objectif est à la fois de donner à tous une bonne vision de l'entreprise, mais également d'offrir un moment de partage privilégié avec les dirigeants de l'entreprise. JTI FRAnCE (30) sAREnzA.COM (32) Filiale de Japan Tobacco Intl, JTI France met l’accent sur la communication interne. Le journal interne, nommé « JTI One », propose plusieurs rubriques prisées par les collaborateurs : analyse du marché, mise en avant des résultats des marques et des opérations commerciales menées, actualités de la société et des projets, interview d'un collabora- Cette success-story de la vente de chaussures par internet crée petit à petit sa politique RH. Avec l’opération « Vis ma vie », les salariés travaillant à l’entrepôt effectuent une journée complète au service client et vice versa. La société garantit par ailleurs l’équité dans les primes : Sarenza attribue une prime exceptionnelle identique pour tous les OCE (34) Le groupe spécialisé dans les systèmes d’impression entend faire évoluer ses collaborateurs. Il encourage la mobilité interne de son personnel pour que chacun découvre le rôle de chaque collaborateur au sein de l’entreprise, propose des formations externes (développement des compétences, développement personnel) et internes portant par exemple sur les produits. L’entreprise met aussi à disposition un portail accessible par tous. nous façonnons tous grâce à la liberté d’expression accordée par la hiérarchie », explique un collaborateur. L’attention portée aux salariés passe par la transparence, sur les salaires notamment, et le partage. Pour mesurer la satisfaction des salariés, l’entreprise a mis en place cette année l’ « i-Tab », un écran géant installé à la machine à café permettant aux salariés de livrer leurs appréciations et suggestions, via des post-it électroniques. Dans une démarche participative, une quarantaine de salariés de Davidson consulting se sont mobilisés pour élaborer un guide de management interne. « Le « Da Vidson code » est une synthèse de nos valeurs, sans les côtés moralisateurs ni presse citron », explique Bertrand Bailly. Un chapitre entier est ainsi consacré au « Comment ça va ? » « On n’écoute pas vraiment la réponse, parfois sous prétexte de ne pas mélanger vie professionnelle et vie privée. Il faut pourtant partir du principe que des paramètres extérieurs peuvent influer sur le travail », estime le directeur général. Sur ce point, un salarié témoigne : « On m’a fait confiance, y compris dans des périodes où ma vie personnelle me compliquait la vie professionnelle, et ça c’est très important. » Et au bout du compte, cette philosophie managériale sert la performance. « Notre turn over est limité, ce qui rassure nos clients », observe le Directeur Général de la société qui réalise un chiffre d’affaires de 654 millions d’euros. Caroline BEYER Best Workplaces 2012 France Vous ont présenté LES ENTREPRISES OÙ IL FAIT BON TRAVAILLER EN 2013, SEREZ-VOUS UNE ENTREPRISE OÙ IL FAIT BON TRAVAILLER ? Contactez-nous dès maintenant sur [email protected] www.greatplacetowork.fr