Préparer le congrès et voter du 5 au 15 mars - snes

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Préparer le congrès et voter du 5 au 15 mars - snes
Supplément au n° 40 - Février-mars 2012
S3 de PARIS - SNES (FSU)
3, rue Gouyon-du-Verger, 94112 Arcueil Cedex - Tél. : 08 11 11 03 81 - [email protected]
Préparer le congrès et voter du 5 au 15 mars
Élection à la CA du s3 • Rapport d’activité du s3
Rapport d’activité du s4 • Rapport financier du s4
Organisation du scrutin
Plusieurs votes se déroulent simultanément.
Chaque syndiqué doit émettre quatre votes :
• la CA du S3 ;
• le rapport d’activité du S3 ;
• le rapport financier national (S4) ;
• le rapport d’activité national (S4).
Vous trouverez ci-dessous un bulletin de vote
commun à tous ces scrutins.
Ce PARISNES contient le rapport d’activité du
S3, les déclarations et les listes de candidats
pour la CA du S3. Le rapport d’activité national et
le rapport financier sont dans le supplément à
L’US n° 716 du 21 décembre 2011.
MODALITÉS DE VOTE
• Le vote est individuel, c’est un scrutin de liste sans rature ni
panachage.
• Ont le droit de vote : les collègues syndiqué(e)s ayant versé leur
cotisation 2011-2012 à la date de clôture du scrutin. Tout collègue
peut verser sa cotisation et participer au vote tant que le scrutin
n’est pas clos.
• Le vote aura lieu dans les S1 du 5 au 15 mars 2012, le secrétaire
de S1 organise le vote pendant au moins une semaine à l’intérieur
de la période fixée.
• Les syndiqués votent dans les S1, les syndiqués en congé votent
également dans les S1. Il appartient aux secrétaires de S1 de
prendre toutes dispositions utiles à cet égard.
• Les syndiqués retraités et isolés recevront personnellement le
matériel nécessaire et les instructions particulières pour le vote
par correspondance.
ORGANISATION DU VOTE DANS LES S1
Chaque syndiqué vote à bulletin secret. Le bulletin de vote est remis par le secrétaire de S1 ou
découpé dans ce PARISNES (ou reproduit à la
main par le syndiqué), le vote se fait sous double
enveloppe (une bulle sur laquelle ne doit figurer
aucune indication, à insérer dans une autre complétée des nom, prénom, signature).
Chaque votant émarge la liste des syndiqués ayant
payé leur cotisation 2011-2012, établie sous la
responsabilité du secrétaire et trésorier de S1.
En cas de vote par correspondance (sous double
enveloppe voir ci-dessus), l’enveloppe extérieure
jointe à la liste d’émargement adressée au S3 devra
indiquer le nom et la signature du collègue.
Le dépouillement est effectué par le S1 : ouvert à tous les syndiqués, il est organisé par le secrétaire de S1.
La feuille récapitulative des votes doit être signée par le secrétaire
de S1 (ou son remplaçant) et par au moins un scrutateur.
ACHEMINEMENT DES RÉSULTATS
La feuille récapitulative des votes et la liste d’émargement des
votants doivent parvenir au S3 avant le lundi 19 mars 16 heures :
• soit remis directement au siège du S3 de 10 heures à 17 h 30
(sauf week-end). Un registre permet l’émargement du S1 et de la
personne qui le reçoit ;
• soit par courrier postal à SNES-Paris : 3, rue Gouyon-du-Verger,
94110 Arcueil (attention aux délais de poste) ;
• soit par fax au 01 41 21 80 59 ;
• soit par mél à [email protected]
BULLETIN DE VOTE
Attention, vous avez 4 votes à émettre
1er vote : élection à la CA du S3 de Paris
■ Liste Unité et Action (U et A)
■ Liste École Émancipée – Émancipation
(entourer ou cocher la liste de votre choix)
2e vote : rapport d’activité académique (S3)
■ Pour
■ Contre
■ Abstention
3e vote : rapport d’activité national (S4)
■ Pour
■ Contre
■ Abstention
4e vote : rapport financier national (S4)
■ Pour
■ Contre
■ Abstention
2 • PARISNES - Février-mars 2012 - Supplément au n° 40
Édito
Un congrès
pour avancer
Être adhérent au SNES donne des droits.
Tous les deux ou trois ans,
notre syndicat organise un congrès.
Les responsables rendent compte
de leur activité : comment ont-ils
mis en œuvre les mandats votés
par le congrès national ?
Les sections académiques organisent
des congrès pour réfléchir et se doter
de mandats en vue du congrès national.
Trop souvent, les adhérents
se contentent de voter et de faire
confiance aux collègues les plus actifs.
Ce n’est pas une fatalité. Les questions
posées par les textes de congrès
interrogent toute la profession.
Chacun peut contribuer au débat
et le faire avancer. Pour cela,
nous proposons une méthode. Vous
trouverez dans un supplément de L’US
le rappel de nos mandats définis lors
de nos deux congrès précédents et
des textes courts pour les réinterroger.
Ce congrès aura lieu peu de temps
avant des élections politiques
dont on connaît les enjeux.
Ce sera un moment pour peser
sur les choix à venir.
Prenez la parole, participez au débat,
faites vivre le syndicalisme !
SOMMAIRE
Organisation du scrutin p. 2
Rapport d’activité académique
2009-2012 p. 3
Contribution de la liste
École Émancipée-Émancipation
au rapport d’activité 2009-2012 p. 6
Contribution Unité et Action
au rapport d’activité 2009-2012 p. 7
Avec Unité et Action, poursuivre
nos combats et contribuer
au renouvellement du syndicalisme p. 8
Unité et Action : C.A. du S3 de Paris p. 9
École Émancipée-Émancipation :
face à la crise, un syndicalisme
de lutte et de transformation sociale p. 10
École Émancipée-Émancipation :
C.A. du S3 de Paris p. 11
Congrès académique p. 12
Rapport d’activité
académique
2009-2012
Ce rapport d’activité couvre une période de 3 ans. Elle recouvre
l’essentiel de la mandature de l’actuel président de la République.
Ce rapport s’inscrit dans la logique du rapport d’activité national
et n’en reprend donc pas tous les éléments. Il s’attache essentiellement
à rendre compte de l’activité du S3 et de son investissement dans
l’action et l’animation de notre section. Il tente aussi, à partir de là,
de poser quelques questions sur les conditions de mobilisation
et d’action dans la période actuelle.
LA CRISE, L’UNITÉ ET
LES POLITIQUES BUDGÉTAIRES
La crise, commencée quelques mois plus
tôt par la faillite le 15 septembre 2008 de
la banque Lehman Brothers, va, en permanence, marquer la période et justifier
dès 2009 les coupes budgétaires. En réalité, celles-ci ont commencé plus tôt par
l’application de la RGPP et le dogme du
non-remplacement d’un fonctionnaire sur
deux. Dans le même temps, le gouvernement continuait à appliquer la loi TEPA
privant l’État de dizaines de milliards d’euros. Ces cadeaux fiscaux aux plus riches
vont contribuer à faire monter le mécontentement des salariés contre un gouvernement qui va très timidement définir un
plan de relance autour du « grand
emprunt » qui n’a de grand que le nom,
aux effets limités et dont est complètement exclu l’enseignement secondaire.
De 2009 à 2011, l’académie de Paris va
subir le contre coup des coupes budgétaires. Dans le second degré (y compris
l’enseignement professionnel) l’académie
de Paris se voit retirer plusieurs centaines
d’emplois dans un contexte de croissance
démographique concentrée sur les collèges.
Nombre de batailles vont se concentrer sur
ces suppressions de postes, la difficulté
étant de lier budget de l’Éducation nationale
voté en décembre (grève le 24 novembre
2009), DHG et suppressions de postes en
janvier et février (grève du 21 janvier 2010 ;
rassemblement devant la Sorbonne en mars
2011, grève du 12 mars 2011) et dénonciations des conditions de la rentrée (opération vérité devant le rectorat le 30 septembre 2009, grève du 6 septembre 2010).
Les mobilisations contre les suppressions de postes n’ont pas faibli. C’est même
dans l’Éducation qu’elles seront les plus
massives durant toute cette période. Nous
construisons l’unité des organisations syndicales, des mouvements pédagogiques,
des associations de parents et de lycéens.
Cela donne lieu à des grèves et manifestations nationales mais aussi, comme au début
de l’année 2010 à un mouvement continu de
dénonciations de suppressions de postes et
de refus des heures supplémentaires. Pour
autant, la construction de l’unité ne sera pas
toujours facile et nous ne parviendrons pas
toujours à maintenir cette unité jusqu’au
bout, dans toutes les initiatives.
Au cœur de cette difficulté, notre insistance permanente, avec le SNEP et le
SNUEP, à nous battre sur deux fronts :
postes et réformes, en expliquant que nous
avons affaire à des réformes, et en particulier celle du lycée, qui autorisent encore
plus de suppressions de postes. La suite
nous donnera raison avec l’application de
la réforme en Première pour la rentrée
2011. Nous pensons avoir convaincu, audelà même de la profession, de la justesse
de nos analyses.
Cette lutte intervient également dans
un contexte de modification des règles de
gestion des établissements qui renforce
l’autonomie des établissements et le pouvoir de leur chef en lui donnant la possibilité d’arrêter l’utilisation de la DHG
contre l’avis du CA et qui entend faire du
conseil pédagogique un outil d’aide à la
décision du chef d’établissement.
LA CRISE ET LES RETRAITES
En même temps que ces batailles dans
l’Éducation et le second degré, le SNES
sera actif dans les mobilisations interprofessionnelles. En Ile-de-France, la FSU va
jouer un rôle moteur dans ces mobilisations contre la politique économique et ◗◗◗
PARISNES - Février-mars 2012 - Supplément au n° 40 • 3
Rapport d’activité 2009-2012 (suite)
sociale et la réforme des retraites. Dès
mai et juin 2010, sans attendre la rentrée,
nous allons commencer la campagne
contre la réforme sur les retraites en
dénonçant une « réforme pour les marchés
financiers » : une réforme pour « sauver le
AAA » ; ce qui, rétrospectivement, donne
un éclairage particulier à l’échec de ce
gouvernement. Les mobilisations, dès le
7 septembre et jusqu’en novembre, ne
cesseront d’étonner par leur ampleur tous
ceux pour qui il ne s’agissait que d’une
mobilisation pour le principe... Le scénario,
écrit à l’avance par le gouvernement, de
manifestations allant en s’étiolant, s’est
heurté à une détermination que ce gouvernement n’avait pas envisagée : en
octobre, la possibilité de gagner apparaissait possible alors qu’en septembre dans
les sondages d’opinion, la majorité des
personnes interrogées approuvait (ou ne
désapprouvait pas) le projet Woerth-Sarkozy et, en particulier, le rapprochement
du régime des fonctionnaires avec le
régime général. Cette conquête de l’opinion est à mettre à l’actif des organisations syndicales et de l’unité. Une unité
néanmoins qui tient plus à la force du
mouvement social et au souvenir des suites
de 2003 qu’à une réelle volonté pour certains d’étendre les mobilisations pour
gagner. Même si le blocage économique du
pays a été un moment envisagé autour de
la grève des raffineries, il n’a pas été possible et la décision ne relevait pas de notre
responsabilité.
Durant toute cette mobilisation, dans
les rues parisiennes, la FSU a toujours
représenté la deuxième force après la CGT
mais bien loin avant la CFDT et FO, cette
dernière étant toujours un pied dedans
un pied dehors.
Le gouvernement optera pour le passage en force. C’est un échec pour le mouvement syndical incapable d’élargir la
mobilisation à toute la société mais ce
gouvernement ne peut pas se prévaloir
d’une victoire et renonce à un alignement
complet du public sur le privé. Aujourd’hui encore, il hésite à mettre cette
réforme à son actif tant son discrédit sur
cette question reste important et tant les
questions du financement des retraites
demeurent ouvertes. Le vote de la loi
n’ouvre-t-il pas un questionnement sur
une crise de la démocratie et de la représentation politique ?
RÉFORMES ET
DIVISIONS SYNDICALES
En janvier 2009, le SNES pouvait se prévaloir de la mise en échec des différents
gouvernements à réformer à la fois nos
statuts et le système éducatif : rapport
Pochard remisé au placard, décrets de
Robien à la poubelle et réforme Darcos
des lycées aux oubliettes. Avec L. Chatel,
le ministère renonce à toucher aux décrets
de 1950 mais, par contre, en partant des
fondamentaux de la loi Fillon s’applique
avec conscience à réformer collège, lycée
et carte scolaire. Sans revenir sur le fond,
il s’agit pour lui de saper les bases sur lesquelles est construit tout le second degré.
Pour la même raison, il multipliera les HSA
et fera de l’autonomie des établissements
et le recours au local un principe de fonctionnement privilégié. La dénaturation de
nos statuts passera également par une
dégradation des conditions d’exercice des
TZR. Nicolas Sarkozy annonce dès juin
2011 que la réforme des statuts des enseignants sera un des enjeux majeurs de la
campagne présidentielle. Les conditions
d’exercice de nos métiers devenant de
plus en plus difficiles, une partie de la
profession pourrait être séduite par des
DES RETRAITÉS DYNAMIQUES ET SOLIDAIRES
Avec 457 adhérents à ce jour la section des retraités de Paris constitue un des plus gros S1 de France. Ces adhésions, d’une part, montrent l’attachement
des collègues à leur syndicat, à leur métier, à leur discipline d’enseignement et, d’autre part, elles prouvent le rôle qu’ils entendent continuer à tenir au
sein d’une société où les situations d’injustice et d’inégalités toujours plus grandes nécessitent une présence militante forte. Retraités et syndiqués, ils
veulent battre en brèche l’idée portée par le pouvoir et colportée par les médias selon laquelle les “vieux” seraient seulement une source de dépenses
publiques ; ils entendent démontrer par leur action la théorie contraire.
• Dans le cadre des revendications communes à tous, les retraités demeurent dans l’action aux côtés des actifs. Pour la défense des retraites en 2010,
les 27 mai, 24 juin, 7 septembre, 12 et 16 octobre pour la défense du service public d’éducation au niveau national en 2010, les 30 janvier, 12 mars, en 2011
le 27 septembre ; au niveau régional le 22 janvier et pour Paris le 19 mars ; aux côtés de l’ensemble des salariés dans les journées interprofessionnelles
les 7 octobre 2009, 23 mars 2010, 13 décembre 2011 ; aux côtés des associations et des organisations syndicales pour la défense de la santé, de l’hôpital,
de l’accès aux soins le 2 avril 2011.
• Ils sont évidemment présents dans les actions propres aux retraités dans le cadre des manifestations à l’appel unitaire des unions confédérales des
retraités, de la FGR-FP et de la SFR-FSU aux manifestations sur le pouvoir d’achat et la revalorisation des pensions les 16 octobre 2009, 26 février 2010
et 25 octobre 2011.
• Les réunions de bureau, les assemblées générales annuelles sont l’occasion de débats et de travail sur des questions d’actualité [le pouvoir d’achat,
la protection sociale, les rapports sur la perte d’autonomie, les préparations de congrès (de la FGR-FR, du SNES)]. Les circulaires, les méls informent chacun
des activités et les fréquentes journées de conférences, d’information-débat (notamment le 3 octobre 2011 sur le financement de la protection sociale)
permettent à tous de participer à la réflexion collective.
Et puis ils partagent des moments de culture diversifiés conférences et visites où plaisir intellectuel et convivialité sont toujours au rendez-vous.
4 • PARISNES - Février-mars 2012 - Supplément au n° 40
En mars 2011
propositions que nous avons toujours combattues (le calcul de nos obligations de
service par un temps de présence dans
l’établissement par exemple.)
Durant ces trois années, nous n’avons
pas cessé de multiplier les actions : alertes
des collègues, analyses sur le collège et le
socle commun dont la mise en œuvre s’accélère ; préparation et participation au
colloque collège du SNES, articles fréquents dans PARISNES sur le LPC, appel
à ne pas le remplir puis à cocher de
manière systématique tous les items. De la
même façon sur la réforme du lycée où, en
plus des mobilisations nationales, nous
n’avons cessé d’intervenir auprès des collègues pour vider cette réforme dans son
application de son contenu rétrograde et
dévastateur pour nos enseignements. Nous
y sommes parvenus dans un certain
nombre d’établissements. Mais leur autonomie a pour effet aujourd’hui à Paris de
laisser place à une très grande diversité de
situations : conseil pédagogique ou pas,
groupes de compétences ou pas, AP utilisé
à tout et n’importe quoi, selon les cas...
Aujourd’hui, dans les lycées comme dans
les collèges, les inégalités sur les contenus
enseignés se sont considérablement creusées. Cette question doit être au cœur de
nos actions à venir, nous ne pouvons pas
laisser s’installer un système dual et profondément ségrégatif. Si cette dualité n’est
pas nouvelle, en particulier en collège, elle
est devenue centrale dans la redéfinition
des politiques scolaires.
Le S3 s’est aussi fortement mobilisé sur
la réforme des enseignements technologiques industriels contribuant, avec les
collègues, à « sauver » quelques situations
mais sans pouvoir remettre en cause la
réforme qui – nous n’avons cessé de le
répéter en liaison avec le secteur enseignements technologiques du S4 – contribue, en fait, à faire disparaître ces filières
à terme. Dans ce domaine, nous avons pu
intervenir efficacement auprès de la Région
et nous y avons été écoutés ; les ateliers
industriels ont ainsi été préservés.
Enfin, le S3 a consacré de gros efforts
pour à la fois s’opposer à la réforme de la
formation des maîtres (grève du 6 septembre, rassemblement de la Sorbonne,
conférence de presse...) et pour aider les
stagiaires dès leur prérentrée à faire face
à leurs obligations.
DES LUTTES QUI
DONNENT DES POINTS
D’APPUI POUR LES
CONQUÊTES DE DEMAIN
Sur tous ces dossiers, nous avons le sentiment, que si nous avons été mis en échec
par un véritable rouleau compresseur des
réformes, nous avons marqué des points :
la situation ne peut rester en l’état et un
prochain gouvernement, quel qu’il soit,
devra revenir sur ces réformes, nous le
pousserons à une remise à plat. Par
ailleurs, notre relatif échec provient en
tout premier lieu, d’une stratégie de division des organisations syndicales dont certaines ont appuyé systématiquement
toutes les réformes du collège (socle commun) et du lycée allant toujours plus loin
dans l’autonomie des établissements. Elles
font le pari d’un éclatement/renouvellement de la profession, à partir duquel elles
pourraient ressortir leur vieille lune de
« l’école fondamentale ». Leur accord sur
le fond, mais avec un habillage différent,
avec les conceptions réactionnaires du
gouvernement, en partie sanctionnées par
les récentes élections professionnelles,
nous a créé des difficultés importantes.
Comment les surmonter dans la période
qui vient ? Quelle unité ? Quels débats sur
nos métiers et nos missions ? Quelles
pistes urgentes à dégager pour une transformation positive du collège ? Comment
concilier, avec le SNUIPP, des approches
parfois contradictoires sur ces questions
entre premier et second degrés ?
Enfin, phénomène relativement nouveau : nous avons été fortement mobilisés
avec les collègues sur des dysfonctionnements de leur établissement et de leur
équipe de direction. Nous en avons rendu
compte régulièrement. Nous avons tenté
d’en faire l’analyse pour les éclairer sous
un angle politique. Nous sentons que
cette question sur laquelle le SNES Paris
était déjà intervenu au congrès de Perpignan, prend de l’ampleur et mérite un
traitement approfondi à partir de notre
pratique mais, surtout, en mettant cette
question en perspective avec un « new
public management » qui, avec la
réforme de l’évaluation, prend aujourd’hui tout son sens.
Ce bilan ne serait pas complet sans ce
qui fait l’essentiel de notre quotidien : la
défense individuelle de nos collègues. Par
mél, téléphone, rendez-vous, nous sommes
en permanence sollicités par des collègues
de plus en plus exigeants, qui nous demandent des informations ou une intervention auprès des services ou des responsables du rectorat. Nous avons envoyé un
millier de méls en juin dernier aux collègues qui nous avaient questionnés dans
l’année. Nous avons reçu plus de 150
réponses, la plupart pour nous remercier
mais une quinzaine aussi pour critiquer, de
manière souvent virulente, notre inefficacité. Il nous faut réfléchir plus avant à
notre politique de services : les services du
rectorat sont exsangues, de plus en plus de
collègues sont en difficulté compte tenu de
la dégradation des conditions de travail
et, à Paris, il faut bien le dire, du vieillissement et de la multiplication des personnels en situation de handicap ; la souffrance au travail se développe… La section
académique du SNES est parfois happée
par ces nouvelles questions qui mobilisent
un temps militant considérable.
Nous avons le sentiment que le SNES
comme la profession est à un carrefour. Il
a besoin d’un profond renouvellement.
Nous nous y préparons mais il nous faut
aller plus loin en intégrant de jeunes collègues mieux formés aux responsabilités
comme nous avons commencé à le faire
ces dernières années. Il nous faut aussi
maintenir des liens encore plus resserrés
avec les collègues pour qui le syndicalisme n’est pas une « donnée naturelle ».
C’est à cette condition que nous pourrons
éviter les affrontements stériles et des
phénomènes de bureaucratisation inévitables dans une période de recul. Pour
mieux préparer les mobilisations à venir,
sachons préserver les acquis du SNES et
la recherche permanente de l’unité. ◗
PARISNES - Février-mars 2012 - Supplément au n° 40 • 5
ÉCOLE ÉMANCIPÉE – ÉMANCIPATION
Contribution de la liste
École Émancipée-Émancipation
au rapport d’activité 2009-2012
Notre contribution porte sur trois années de l’action syndicale du S3 Paris, trois années où les attaques
contre les enseignants et contre l’ensemble des salariés se sont multipliées : réforme des lycées et mise en place
du socle commun dans les collèges, suppression massive de postes dans l’éducation et dans tout le service
public, réforme des retraites, sape de tout le système de protection sociale... et bien sûr attaque frontale contre
notre statut au travers de la nouvelle évaluation par le chef d’établissement. L’action de la majorité UA
du S3 de Paris a-t-elle été à la hauteur de ces attaques ? Les critiques que nous émettons depuis plusieurs
mandats sur le fonctionnement et l’efficacité de la section académique ont-elles été entendues ?
DÉMOCRATIE SYNDICALE ?
Pour qu’une section académique soit efficace, elle doit se mettre à l’écoute des syndiqués, les informer, les réunir et leur permettre de peser sur les choix de l’exécutif,
autrement que tous les deux ou trois ans au
moment des congrès.
Nous demandions que le S3 joue sa tâche
d’information sur les luttes menées dans
l’académie : cela est fait correctement sur le
site du S3.
Nous demandions que le S3 convoque plus
souvent des AG décisoires de tous les syndiqués : il y en a eu un peu plus, mais toujours
sans contenu clair et sans pouvoir décisoire.
Nous demandions de la transparence
dans l’attribution des décharges : cette
demande, considérée comme une marque
de défiance – ce qu’elle n’est pas – n’a reçu
aucune réponse publique.
Nous demandions que la CA académique
se réunisse régulièrement, sur des ordres du
jour clairs et précis et qu’elle puisse prendre
des décisions à mettre en œuvre par l’exécutif : en trois ans, très peu de CA, au plus
deux par an, aucune réunion du bureau
académique. Résultat : un exécutif qui fonctionne tout seul et mal.
EFFICACITÉ DE L’ACTION DANS
L’ÉDUCATION NATIONALE ?
Le S3 a accompagné certains S1 quand ils
ont mené des luttes, a accompagné de
même des S1 au rectorat dans les cas de
conflit avec le chef d’établissement, a donné
l’information parfois sur le site académique,
mais il ne s’est jamais réellement appuyé sur
ces mouvements pour donner une impulsion
à l’action ou pour l’étendre.
En ce qui concerne la précarité, les suppressions de postes, la réforme des lycées,
la lutte sur les retraites, le S3 s’est borné à
se couler dans le moule de l’action nationale
du S4, enchaînant des grèves de 24 heures
mensuelles dans lesquelles les collègues ne
voyaient pas d’espoir de victoire, ce qui a
conduit bien des syndiqué-e-s à refuser de
faire ces grèves, voire à se désyndiquer.
Loin de nous l’idée que les choses étaient
ou sont faciles, loin de nous l’idée de dire
que ceux qui refusent de faire les grèves de
24 heures sont tou-te-s prêt-e-s à s’engager
dans des actions plus dures. Mais il est du
devoir d’un syndicat de donner des perspectives de lutte et de victoire, de s’appuyer
sur ceux qui sont prêt-e-s à lutter plutôt que
de faire l’unité avec des syndicats qui sont
prêts à ne rien faire ou à se désengager de
l’action dès que le gouvernement fait mine de
vouloir négocier (on a pourtant bien vu
depuis cinq ans ce que signifiait concertation
ou négociation avec ce gouvernement !).
Il est aussi du devoir d’un syndicat de
donner une orientation qui ne désarme
pas ses militant-e-s et les milieux que
nous influençons. De ce point de vue, la
grave erreur d’appréciation sur la mastérisation en 2009 avec toutes les illusions
qu’elle a pu charrier – tant sur la revalorisation de nos salaires que sur la formation – ne nous a évidemment pas aidés à
combattre l’ensemble des mesures
néfastes qui ont suivi jusqu’à l’actuelle
mise en cause de notre statut.
ACTION UNITAIRE
ET INTERPROFESSIONNELLE ?
La tendance majoritaire au niveau académique et national du SNES s’intitule
« Unité et Action ».
Mais quelle unité et sur quels mots
d’ordre ? Unité au sommet avec des syndicats réformistes qui refusent la rupture
avec le gouvernement ? Cela a conduit au
refus du mot d’ordre « retrait du projet sur
les retraites » en 2009 et au refus d’appeler à généraliser la grève reconductible
alors qu’il y avait des points d’appui réels
dans un certain nombre d’établissements.
Et quelle action ? Si la mobilisation est
interprofessionnelle, là encore le S3, comme
le S4, fait le choix d’un front unitaire où
l’unité, certes nécessaire, est trop souvent
de façade, où la présence de syndicats plus
prompts à « négocier », c’est-à-dire à se
satisfaire de miettes et de promesses,
conduit à une mobilisation paresseuse,
molle, sur des mots d’ordre qui s’en tiennent
au plus petit dénominateur commun !
Ce n’est pas ainsi qu’on peut répondre aux
attaques du gouvernement, ce n’est pas
ainsi qu’on donne aux syndiqués la volonté
de se battre et la possibilité de gagner.
C’est en développant l’unité à la base et
non au sommet, en montrant que les
attaques forment un tout cohérent dont
nous ne voulons pas, en donnant l’impulsion
des luttes quand il le faut, qu’on peut gagner.
C’est cela que nous attendons de notre
section académique et c’est à cela que
nous voulons contribuer au sein du SNES
par nos propositions. ◗
C’est pourquoi nous appelons à voter NON
au rapport d’activité académique
6 • PARISNES - Février-mars 2012 - Supplément au n° 40
UNITÉ ET ACTION
Contribution Unité et Action
au rapport d’activité 2009-2012
Avec Unité et Action, poursuivre nos combats et contribuer au renouvellement du syndicalisme
es trois dernières années ont
été riches en combats. Si
nous avons connu des reculs, en
particulier concernant nos droits
à la retraite, nous avons aussi
fermement résisté à toutes les
« réformes » que le gouvernement
a tenté d’imposer.
Au moment de voter pour ou
contre le rapport d’activité, la
seule question qui vaille est de
savoir si une autre orientation
était possible ; les questions de
personnes étant relativement
secondaires même si elles ne peuvent être complètement évacuées.
L’activité des collègues du S3
est intense. À une quinzaine –
c’est très peu pour plus de 2 400
syndiqués et 11 000 collègues – ils
combinent S3 et S2 puisque Paris
est une académie monodépartementale. Ils coordonnent « l’ac-
C
tion » qui relève dans d’autres
académies plutôt du S2 et « l’emploi » assuré par le S3.
L’action comprend l’aide et l’information aux S1, les circulaires
hebdomadaires, des PARISNES à
tous les syndiqués, les AG de S1,
les manifestations et mobilisations diverses, les élections professionnelles... Le rapport d’activité en fait partiellement état. Par
manque de place, tout n’y est pas
détaillé mais les collègues reconnaissent la combativité et l’insatiable volonté des militants du
SNES de ne pas baisser les bras et
d’appeler à la mobilisation même
dans des périodes où beaucoup
pensaient qu’il était « urgent d’attendre » : c’est dans les périodes
difficiles que les batailles ultérieures se préparent. Les combats aujourd’hui contre le projet
d’évaluation ou contre « l’école
fondamentale » ne sont pas
gagnés mais nous avons marqué
des points et nos positions pèsent
bien d’avantage aujourd’hui dans
le débat.
Concernant « l’emploi » et plus
largement l’aide individuelle aux
collègues, c’est une préoccupation quotidienne. Nous savons
que c’est à ce travail que nous
devons en partie notre progression aux élections professionnelles, déroulées dans des conditions il est vrai discutables et que
nous avions combattues. Un spécial PARISNES à toute la profession a été publié au moment des
élections, qui rendait compte de
nos mandats dans les CAPA. Le
rapport d’activité évoque à peine
ce travail, il n’en est pas pour
autant moins important. ◗
En votant OUI au rapport d’activité,
vous apporterez votre soutien
à cette orientation de combat, de défense
de la profession et de transformation
du système éducatif
Votez OUI au rapport d’activité du S3
PARISNES - Février-mars 2012 - Supplément au n° 40 • 7
UNITÉ ET ACTION
Avec Unité et Action, poursuivre
nos combats et contribuer
au renouvellement du syndicalisme
Les collègues qui se reconnaissent dans la tendance majoritaire au niveau national
et académique sont divers. Ils ne voteront pas pour le même candidat aux prochaines
élections présidentielles, ils ne partagent pas tous les mêmes convictions
philosophiques ou politiques. Pour autant, ils se reconnaissent dans une orientation
syndicale qui conjugue indépendance, combativité et projet scolaire et éducatif.
u lendemain de mobilisations
réussies contre le projet
d’évaluation, nous pensons que
dans le contexte du syndicalisme
aujourd’hui, le SNES est un outil
précieux et qu’il faut tout faire
pour le préserver.
A
LE SNES DOIT CONTINUER
Il défend la profession tant d’un
point de vue individuel quand un
collègue veut faire valoir ses droits
ou qu’il connaît des difficultés de
tous ordres ; soit d’un point de
vue collectif quand il faut résister
ou conquérir de nouveaux droits.
Il défend une conception du
métier : qualifié, co-concepteur
des savoirs qu’il transmet, reconnu.
Il cherche à promouvoir une
éducation de qualité, pour tous
les élèves, dans la perspective
d’une démocratisation des savoirs
et d’une diffusion de la pensée
critique.
Mais dans la période, le SNES
doit aussi se transformer en
prenant en compte des réalités
nouvelles.
Au dernier congrès de la FSU, la
tendance Unité et Action de la
FSU s’est prononcée pour aller
vers des formes d’unification
syndicale. Nous sommes prudents,
nous savons que tous les collègues
n’y sont pas prêts mais nous
sommes conscients aussi de notre
relatif isolement. Nous pensons
aussi que le syndicalisme français
est trop faible car trop divisé.
Nous nous sommes confrontés à
cette question à l’occasion des
grandes mobilisations de ces
dernières années et tout particulièrement sur la retraite où la voix
du SNES et de la FSU n’a guère
été entendue. Encore dernièrement quand il s’est agi de discuter
du financement de notre protection sociale, nous avons été relé-
gués en fin de liste ou carrément
écartés.
Nous avons vécu une très longue
période où pour des raisons historiques mais aussi institutionnelles
un syndicalisme indépendant de
l’éducation, essentiellement enseignant en réalité, pouvait exister.
Nous pensons cette période révolue.
Le syndicalisme a besoin de se
renouveler. Il ne peut rester éclaté,
chacun dans son secteur, sans
connaître les reculs successifs que
les différents gouvernements lui
ont fait subir ces dernières années.
Il doit donc s’unifier, sans perdre la
force que lui confère le syndicalisme de métier et son ancrage fort
dans les réalités professionnelles.
Ce sont des enjeux considérables
pour notre profession, pour le
système éducatif que nous voulons
défendre et pour l’avenir du syndicalisme. Nous voulons y prendre
notre part de responsabilité. ◗
Votez et faites voter Unité et Action
à la CA académique
8 • PARISNES - Février-mars 2012 - Supplément au n° 40
UNITÉ ET ACTION
C.A. du S3 de Paris
ANANOU Thierry
Chaire supérieure,
lycée Claude-Monet
CAMBOULIVES Anne
Certifiée hors-classe, école Boulle
CALLAC Pascal
Certifié, lycée Janson-de-Sailly
NOVEL Marc
Certifié hors-classe,
lycée Pierre-Gilles-de-Gennes
BARBILLAT Christophe
Certifié, collège Mallarmé
BEDOIN Laurence
Agrégée, école Estienne
BINET Alain
Agrégé hors-classe,
lycée Janson-de-Sailly
BOS Jean-Claude
Agrégé, lycée Lavoisier
BOTTARD Anne
Agrégée, lycée Léonard-de-Vinci
BROVELLI Milène
Certifiée, lycée Jacques-Decour
CASSIAUX Daniel
Certifié hors-classe biadmissible,
collège George-Sand
CHARBONNEAU Philippe
CPE hors-classe, lycée Voltaire
CHARDIN Françoise
Agrégée hors-classe,
collège Robert-Doisneau
CHARON Christophe
Certifié, collège Flaubert
CHOLLET Danièle
CPE hors-classe,
lycée Georges-Brassens
CLAIR Jean-François
Agrégé, collège Georges-Rouault
DELAHAYE Aline
DCIO, CIO 14e
DELMAS Guillaume
Certifié biadmissible,
collège Jean-Baptiste-Clément
DELRANC Magali
Agrégée, collège Gambetta
DUFFAURE Marie-Paule
Agrégée, lycée Georges-Brassens
DUMA Michèle
Certifiée hors-classe, retraitée
FEREC Jerôme
Certifié, collège Jean-Perrin
FAIVRE Laetitia
Certifiée, collège La Grange-aux-Belles
FOURN François
Agrégé, lycée Duruy
BROUWER Klarisse
Certifiée hors-classe,
lycée Sophie-Germain
DEHEZ Nathalie
Agrégée, lycée Duruy
ARNOLD-VENZLAFF Eva
Agrégée, école nationale
de commerce
DAUGE Benoît
Agrégé, collège Guy-Flavien
BANIOL Thomas
Certifié, collège Colette-Besson
DUCHEMIN Patrick
Certifié, école Estienne
FETERMAN Georges
Agrégé, collège Courteline
FLORET Henriette
Certifiée hors-classe, retraitée
KHALLOUFI-GARDO Anne-Marie
Certifiée, lycée Rabelais
HOUZET Joël
Certifié hors-classe, lycée Diderot
JACQUIN Robert
Certifié hors-classe, retraité
JOHNEN Pascale
CPE, collège Pierre-Mendes-France
KANTIN Georges
Certifié, lycée Carnot
LACHIZE Françoise
Chaire supérieure, lycée Saint-Louis
LE GOUPIL Elsa
Certifiée, collège Pilatre-de-Rozier
LEMOUSSU Aude
AED, collège Buffon
LE PENVEN-DUVAL Brigitte
CPE, collège Gambetta
LERMOYER René
Certifié hors-classe,
lycée Hélène-Boucher
MAIRE Christian
Certifié, lycée Vox
MARTIARENA Martine
Agrégée, école Boulle
MAUGUIN Jean-Noël
Agrégé hors-classe, lycée Chaptal
MENOU Alain
Certifié, collège Rodin
MENUELLE Thierry
Agrégé, lycée Colbert
NIOT Gérard
Certifié hors-classe, retraité
OSTROWSKI Alizée
AED, collège Boris-Vian
PAPON-VOGLER Bénédicte
Certifiée, lycée Gabriel-Fauré
PHILIPPON Serge
Certifié, lycée Dorian
PIREZ Simone
Certifiée hors-classe, collège Rouault
RAJCHMAN Lilya
Certifiée biadmissible, retraitée
RANISE Sylvie
Agrégée, lycée Duruy
RAVOUX Virginie
Certifiée collège Matisse
REYGADES Thierry
Agrégé hors-classe, lycée Diderot
RIFFIER Jean
Agrégé hors-classe, lycée Louis-le-Grand
ROME Daniel
Certifié, lycée Jean-Lurçat
RUFFAULT Laurence
Agrégée, collège Pailleron
SAUTEREY François
Certifié hors-classe, collège Matisse
SAVARY Armelle
Certifiée hors-classe, lycée Balzac
SCHNEIDER Christophe
Agrégé, lycée Pierre-Gilles-de-Gennes
SERGENT Nicole
Agrégée hors-classe, retraitée
SIPAHIMALINI Valérie
Agrégée, lycée Jules-Ferry
SLAWNY Jean
Certifié retraité
VEISSIERE Olivier
Certifié, école nationale de commerce
VERGNE-CAIN Brigitte
Agrégée hors-classe,
lycée Louis-le-Grand
VERRIER Dominique
Certifié biadmissible, collège Buffon
VITORGE Nicole
Certifiée hors-classe, lycée Lamartine
WURTZ Thierry
Agrégé hors-classe,
collège Guillaume-Apollinaire
PARISNES - Février-mars 2012 - Supplément au n° 40 • 9
ÉCOLE ÉMANCIPÉE – ÉMANCIPATION
Face à la crise, un syndicalisme de lutte
et de transformation sociale
Nous sommes aujourd’hui confrontés à une nouvelle étape de la crise, la plus grave depuis 1929. La France n’est
pas la Grèce. Mais nous assistons d’ores et déjà à une accélération brutale des politiques d’austérité destinées
à faire payer aux salariés et aux services publics les frais d’une crise dont nous ne sommes pas responsables.
a liste est longue de toutes ces mesures qui ont
pour objectif de supprimer des postes, bloquer les
salaires, accélérer le calendrier de la réforme des
retraites, annuler la formation des enseignants, caporaliser la profession avec le projet d’évaluation par
les chefs d’établissement... Contrairement aux déclarations de l’intersyndicale nationale affirmant fin août
mettre au rang de ses priorités la « maîtrise de la
dette », nous devons affirmer que ce n’est pas à nous
de payer une dette qui est avant tout la conséquence
de toutes les politiques qui ont délibérément favorisé
les plus riches depuis plus de trente ans. Les services
publics ne sont pas une variable d’ajustement.
Dans ce contexte, le SNES doit plus que jamais
représenter la perspective d’un syndicalisme de lutte
et de transformation sociale qui ouvre d’autres perspectives face au rouleau compresseur libéral.
L
L’ÉCOLE PUBLIQUE MENACÉE
DE PRIVATISATION
Comme les 100 000 postes supprimés depuis 2005,
la disparition programmée des CO-Psy, ou la réduction des vacances scolaires, les réformes ont évidemment pour objectif de faire des économies. La
« masterisation », malheureusement approuvée par
la direction Unité et Action du SNES, a eu pour
conséquence non pas d’aboutir à une quelconque
revalorisation de notre profession mais à la suppression d’une partie de notre formation qui était
payée et qui risque, avec la proposition Grosperrin,
d’être livrée aux officines privées.
Le nouveau lycée, le livret personnel de compétences et le socle commun ont permis de diminuer les
heures d’enseignement et d’appauvrir les contenus.
Partout la déréglementation est à l’œuvre (collèges
ECLAIR par exemple), avec la volonté de nous caporaliser. Le projet de décret sur l’évaluation des personnels rentre dans ce cadre : mettre en place le
« nouveau management » par contrats d’objectifs
dans les établissements scolaires, faire des chefs d’établissement des « patrons » associés à une hiérarchie
intermédiaire (conseil pédagogique par exemple). La
gestion de la pénurie est à ce prix.
Mais c’est aussi une école plus directement au
service de l’entreprise privée que veulent mettre en
place le gouvernement et l’Union européenne. Ils
veulent mettre en place une éducation à plusieurs
vitesses, qui réserve l’accès au savoir et à la culture à
une minorité et rende la majorité des jeunes simplement « employable ».
Le SNES doit exiger le retrait de ces réformes
rétrogrades et doit y opposer le projet d’une école
formatrice pour tous les jeunes jusqu’à 18 ans. Ainsi, le
SNES doit défendre l’objectif d’un véritable collège
unique, un collège de la réussite pour tous les élèves
jusqu’à la fin de Troisième. Il doit proposer une véritable
réforme du lycée s’inscrivant dans une logique de culture commune, où la formation technologique et professionnelle soit pleinement associée à la formation
générale.
Défendre l’école publique et laïque nécessite aussi,
en particulier à Paris, de lutter pour le maintien d’une
véritable carte scolaire, et pour la nationalisation laïque
de l’enseignement privé, confessionnel ou patronal.
LA PRÉCARISATION
GÉNÉRALISÉE
L’emploi précaire se banalise dans l’Éducation nationale :
recrutement massif de milliers de contractuels aux
statuts divers et de plus en plus fragiles, de vacataires…
En même temps, les statuts se trouvent remis en cause.
Personne n’est à l’abri, c’est bien l’ensemble de la profession qui est tirée vers le bas. Or, la lutte contre la précarité n’est pas une priorité pour Unité et Action. Nous
pensons au contraire que le SNES doit et peut impulser une lutte prolongée de l’ensemble des personnels,
titulaires et non-titulaires, contre la précarité. Le SNES
doit exiger l’arrêt du recrutement des précaires, le
réemploi de tous les précaires au chômage, et simultanément leur titularisation sans condition de concours
et de nationalité. C’est de cette façon que nous pourrons
tarir le recrutement de personnels précaires et imposer
à notre employeur l’État un principe simple : à travail
égal salaire égal, un même statut pour toutes et tous. En
améliorant la formation de l’ensemble des personnels
au lieu de chercher à nous diviser.
POUR UNE AUTRE
STRATÉGIE SYNDICALE
Alors que des changements profonds s’amorcent,
que le chantage à la dette cible le coût des services
publics, les réponses syndicales doivent se mettre à
la hauteur des attaques !
Le pseudo-dialogue social n’est plus de mise
quand le recrutement par concours est dans le collimateur du ministère. Après le sacrifice des IUFM,
dont le patrimoine immobilier suscite déjà la convoitise des spéculateurs, la revalorisation tant attendue…n’est jamais venue ! La condition des TZR,
CPE, CO-Psy est menacée. Au-delà de l’éducation,
les revendications requièrent un mouvement d’ensemble pour la défense des services publics et de
l’emploi, pour l’augmentation uniforme des salaires,
pour refuser que les salariés fassent les frais de la
crise du capitalisme.
Le mouvement syndical doit en particulier
reprendre l’offensive pour la défense des retraites
(qui suppose un autre partage des richesses) : pour
la retraite à 60 ans, dans le public comme dans le
privé, après 37,5 années de cotisation, avec 75 % du
traitement des six derniers mois.
Pour faire reculer le gouvernement, il faut abandonner la logique des journées d’action dispersées
dans le temps, sans lendemain et sans perspective,
comme nous les avons connues pendant le mouvement sur les retraites en 2010, ou à la rentrée 2011...
Il faut au contraire un SNES combatif, qui fédère la
volonté des personnels voulant agir, qui soit capable
de donner un coup d’accélérateur au moment opportun. Il faut rechercher l’unité syndicale, mais sans se
laisser piéger par l’attente d’un consensus avec ceux
qui n’ont que trop tendance à refuser l’affrontement avec le gouvernement.
Confronté à une entreprise de démantèlement du
service public d’éducation, le syndicalisme doit passer à l’offensive, en articulant mobilisations au quotidien dans les établissements, manifestations de
rue massives, grèves reconductibles, interprofessionnelles, avec assemblées générales et coordinations mandatées. ◗
SI VOUS VOUS RECONNAISSEZ DANS L’ESSENTIEL DE CES PROPOSITIONS
Votez, faites voter pour
la liste École Émancipée-Émancipation
10 • PARISNES - Février-mars 2012 - Supplément au n° 40
ÉCOLE ÉMANCIPÉE – ÉMANCIPATION
C.A. du S3 de Paris
WATTEAU Eric
Certifié,
collège Robert-Doisneau
TOUIL-COLMARD Myriam
Certifiée,
lycée Maurice-Ravel
NICOLAS Jean-Luc
Certifié,
lycée Montaigne
POTDEVIN Michèle
Certifiée,
retraitée
COURNUT Véronique
Certifiée,
collège Janson-de-Sailly
YAROCHEWSKY Michèle
Certifiée, retraitée
STEFANATOS Angela
Certifiée,
collège Eugène-Delacroix
NAUDET Jean-François
Agrégé,
lycée Maurice-Ravel
HAYES Ingrid
Certifiée,
collège Robert-Doisneau
MARTINEZ Marie-Françoise
Certifiée, lycée Turgot
FRIDE Isabelle
Certifiée,
lycée Voltaire
RUIMY Laurence
Agrégée,
collège Robert-Doisneau
CORYN-SALHI Martine
Certifiée, retraitée
BAS Liliane
Certifiée,
lycée Honoré-de-Balzac
CHEVIT Bénédicte
Agrégée,
lycée Maurice-Ravel
REVILLON Luc
Agrégé, école Estienne
MENARD Elisabeth
Certifiée,
lycée Turgot
ROUSSEL Jean-Michel
MA, FF, CPE,
LP Turquetil
GENESTE Laurence
Certifiée,
lycée du BTP Saint-Lambert
MAUNOURY Guy
Agrégé, retraité
HIRSCH Robert
Agrégé,
lycée Louis-Armand
MARTIN Francisca
Certifiée,
lycée Diderot
RICCI Dominique
Certifié,
collège Pierre-Alviset
STEIDL Jacques
Agrégé,
lycée Dorian
FAGNON Josiane
Certifiée,
collège Molière
DELAGE Christine
Certifiée,
lycée Honoré-de-Balzac
SCHIMMER Christine
Agrégée, retraitée
BARGAIN Françoise
Certifiée,
collège Claude-Chappe
LAMBERTUCCI Antonello
Agrégé,
lycée Elisa-Lemonnier
VERDON Nicolas
Agrégé,
lycée Voltaire
CABARET-ROSSI Marianne
Certifiée,
lycée Voltaire
DE CARLO François
Agrégé, retraité
PRADELLE Sylvie
Certifiée,
lycée Hélène-Boucher
MUNOZ Enrique
Agrégé,
lycée Raspail
GIRAUDON-LOURTIS Mireille
Certifiée,
collège O.-Gréard
HARROLD Christopher
Agrégé, retraité
AMSELLEM Jean-Luc
Certifié,
lycée d’Alembert
HANTAT Nadia
CO-Psy, CIO 13e
BERTHET Christiane
Certifiée,
lycée Montaigne
BERGE Pascal
Agrégé,
lycée Maurice-Ravel
GAUTIER Jean-Paul
Certifié,
lycée Molière
PEREGO Rose
Certifiée,
lycée Voltaire
QUENUM Jofrana
Certifiée,
collège Jean-Perrin
BUA Philippe
Certifié, retraité
PARISNES - Février-mars 2012 - Supplément au n° 40 • 11
Congrès académique – Lycée Buffon
Mercredi 21 mars (13 h 30) – Jeudi 22 mars
◗ Autorisation d’absence
Chaque S1
doit être représenté
et désigne son (ou ses)
délégué(e)s :
de droit pour les délégué(e)s
◗ Le congrès est ouvert
à tous les syndiqués
◗ jusqu’à 10 syndiqué(e)s : 1 délégué(e)
◗ Le supplément
◗ de 11 à 25 syndiqué(e)s : 2 délégué(e)s
à L’US n° 717
◗ de 26 à 50 syndiqué(e)s : 3 délégué(e)s
du 11 janvier
2012 contient
les textes
Les quatre thèmes
des rapports préparatoires
préparatoires
au congrès
national
THÈME 1
THÈME 2
THÈME 3
THÈME 4
Un second degré pour la réussite
de tous
◗ Dans chaque S1,
Des personnels reconnus, revalorisés,
concepteurs de leurs métiers
exprimez-vous et votez :
Pour des alternatives économiques,
sociales et environnementales
• sur le rapport d’activité du S3
Pour la rénovation du syndicalisme
• sur le rapport financier du S4
• pour l’élection à la CA du S3
• sur le rapport d’activité du S4
PARISNES (FSU) – 3, rue Guy-de-Gouyon-du-Verger, 94112 Arcueil Cedex. Bimestriel – Prix : 1 euro. Directeur de la publication : Nicole Sergent. ISSN : 0223 00 70. Commission paritaire : 0712 S 07412
Création/réalisation : C.A.G. (Paris). Impression : SIPE (Grigny). Toutes les photos et illustrations sont copyrights de leur propriétaire respectif. Nous remercions Hyppolite Berthier pour l’illustration de la page 4.