`othman ibn `affan

Transcription

`othman ibn `affan
Question : Existe-t-il vraiment des personnes qui voient par la lumière d’Allah ?
Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit : « Prenez garde au regard
clairvoyant du croyant car il voit par la Lumière d’Allah et il parle par l’accord d’Allah »
(Rapporté par Ibn Jarir selon Thaouban (qu’Allah les agrée)). Le Prophète (que la prière et la
paix d’Allah soient sur lui) a dit : « Allah possède des serviteurs qui connaissent les gens par
leur regard clairvoyant » (Rapporté par El Hakim, Tirmidhi, El Bazzar, Ibn Sana et Abou
Nou’aïm, selon Anas (qu’Allah les agrée)).
Il a été dit par Ibn Qayyim El Jaouzi, dans son livre Kitêb Rouh : « Il a été fait l’éloge
des détenteurs de ce genre de regards dans la parole : « Voilà vraiment des preuves, pour
ceux qui savent observer ! » (Sourate 15 Al-Hijr, verset 75). Ibn ‘Abbas (qu’Allah l’agrée) et
d’autres ont dit : « C’est-à-dire les détenteurs du regard clairvoyant (El Firasat) »
Allah (Glorifié et Exalté) dit : « […] Tu les reconnaîtras à leurs aspects […] » (Sourate 02
La vache, verset 273)
Allah (Glorifié et Exalté) dit : « […] Tu les reconnaîtras certes à leurs traits […] » Sourate
47 Muhammad, verset 30)
Le regard clairvoyant est le compagnon intime du cœur assaini et purifié, exempt de
souillures. Celui-ci voit par la lumière que Dieu a placée dans son cœur. Il est rapporté
par Tirmidhi et autres selon Abou Sa’ïd (qu’Allah les agrée) que le Prophète (que la prière et
la paix d’Allah soient sur lui) a dit : « Craignez le regard clairvoyant du croyant car il voit
par la lumière d’Allah ». Ce regard est implanté suite à sa proximité d’Allah, car si le cœur
s’approche d’Allah alors il se détache de toutes les mauvaises oppositions qui empêchent
d’accéder à la connaissance du Vrai et de parvenir à Lui. Il le reçoit de la niche de la
proximité d’Allah autant qu’il s’en approche, et Il l’éclaire de Sa lumière
proportionnellement à sa proximité et par cette lumière, il voit ce que ne peut voir celui
qui est éloigné d’Allah et qui est voilé.
Comme il est confirmé par le hadith authentique, selon Abou Houreyra (qu’Allah l’agrée),
qui a dit que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) rapporta de la part de
son Seigneur : « Mon serviteur ne s’est pas rapproché de Moi par meilleur que ce que Je
lui ai ordonné de faire, et Mon serviteur ne cesse de se rapprocher de Moi jusqu’à ce que
Je l’aime, et lorsque Je l’aime, Je deviens son ouïe par laquelle il entend, sa vue par
laquelle il voit, sa main par laquelle il saisit, ses pieds avec lesquels il marche, par Moi il
entend, par Moi il voit, par Moi il saisit et par Moi il marche » (Rapporté par Boukhari,
Baïhaqi, Zoubadi, Ibn ‘Asaker, Abou Nou’aïm) ».
Ibn Qayyim El Jaouzi dit ensuite :
« Lorsque le cœur est submergé par la lumière, alors elle déborde aux quatre coins et
accourt du cœur jusqu’aux yeux, est dévoilé alors à la vue des yeux, à la mesure de cette
lumière.
Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) voyait ses compagnons durant la
prière alors qu’il se trouvait derrière lui et tout aussi bien qu’il les voyait lorsqu’ils étaient
devant lui comme cela est rapporté par Boukhari, Mouslim et autres. Il a vu le temple de
Jérusalem de visu alors qu’il se trouvait à La Mecque. Il a vu les palais du Chêm, il a vu
ses émirs durant la bataille de Mouata alors qu’il se trouvait à Médine. Omar a vu son
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escadron militaire qui se trouvait à Nahwand en Perse à combattre les ennemis et il leur
cria : « Ô escadron, montez sur la montagne ».
Il a été rapporté aussi que l’imam Chafi’i et Mohamed ibn Hassan étaient assis dans la
Mosquée sacrée, un homme est entré et Mohamed a dit : « Je perçois (par son regard
clairvoyant) qu’il est menuisier » et Chafi’i a dit : « Quant à moi, je perçois qu’il est
forgeron » Ils interrogèrent cet homme et il répondit : « J’étais forgeron mais aujourd’hui
je fais de la menuiserie ».
Abou Sa’id Kharraz a dit : « Je suis entré à la Mosquée sacrée puis est entré un derviche
qui portait deux haillons, il mendiait, je me suis dit en moi-même : « Celui-ci se repose
sur les gens ». Il me regarda alors et récita le verset : « Sachez qu’Allah sait ce qu’il y a
dans vos âmes. Prenez donc garde à Lui […] » (Sourate 02 La vache, verset 235). Je me
suis repenti secrètement, alors il m’appela et me récita : « Et c’est Lui qui agrée de ses
serviteurs le repentir […] » (Sourate 42 La consultation, verset 25).
Ibrahim Khawwas a dit : « J’étais assis lorsque passa un jeune homme à la bonne odeur,
au visage radieux et à l’allure noble, je dis à mes compagnons : « Il me parvient que celuici est un juif ». Mes propos leur déplurent, je sortis et ce jeune homme sortit après moi
puis il revint vers eux et il leur demanda : « Qu’est ce que le Cheikh a dit à mon sujet ? ».
Ils eurent honte de le répéter mais il insista auprès d’eux, ils lui dirent alors : « Il a dit que
tu étais juif ». Il vint alors à moi, se jeta à genoux puis se convertit. Je lui dis : « Quelle en
est la cause ? ». Il répondit : « Nous trouvons dans nos livres que le véridique ne se
trompe pas dans son regard clairvoyant… » (Kiteb Rouh de l’imam Ibn Qayyim El
Jaouzi) »
Il est rapporté par El Hafidh Ibn Abdelbarr, dans son livre Jami’ bayan El ‘Ilm wa
fadlouhou, qu’Abou Darda (qu’Allah l’agrée) a dit : « Attention au regard clairvoyant des
savants, prenez garde à ce qu’ils témoignent contre vous d’un témoignage qui vous
renverserait sur votre visage dans le Feu, par Allah c’est la vérité qu’Allah projette dans
leur cœur et qu’Il place dans leur regard ».
Qourtoubi a dit dans son exégèse : « Il est rapporté que des gens de la tribu de
Madhahaj dont, parmi eux, El Achtar, sont entrés auprès de Omar Ibn El Khattab
(qu’Allah l’agrée), il prolongea son regard sur lui et le visa en disant : « Qui est donc celuilà ? » Ils dirent : « C’est Malik ibn Harith ». Il dit : « Qu’a-t-il, qu’Allah le tue, par sa cause
je vois pour les musulmans des jours difficiles. » Il jouera dans la période de troubles ce
qu’il y jouera. »
Il est rapporté de ‘Othman ibn ‘Affan (qu’Allah l’agrée) qu’Anas ibn Malik (qu’Allah l’agrée)
entra auprès de lui, après être passé au marché et avoir contemplé une femme. Lorsqu’il
le regarda, ‘Othman lui dit : « Il entre auprès de moi l’un d’entre vous qui a les traces de
la fornication dans les yeux. ». Anas (qu’Allah l’agrée) lui dit : « Y aurait-il une révélation
après le Messager d’Allah ? » Il dit : « Il s’agit plutôt d’arguments clairs, de regards
clairvoyants et de véracité ».
Il y a de nombreux cas similaires chez les compagnons.
Le Qadi ‘Iyadh a dit, dans El Madariq : « Chafi’i était le détenteur de ce genre de regard
et lorsqu’on lui en parla il répondit : « Je l’ai récupéré de chez Malik ».
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Le regard clairvoyant de l’Imam Malik est célèbre, à ce sujet l’Imam Chafi’i en rapportant
sa première rencontre avec lui, a dit : « Lorsque je suis parti à Médine et que j’ai eu une
entrevue avec Malik, qui était réputé pour son regard clairvoyant, il m’a regardé un
moment puis m’a dit : « Comment t’appelles-tu ? » J’ai répondu : « Mohammed ». Il m’a
dit alors : « Ô Mohammed ! Crains Allah et évite les péchés, car tu auras une grande
importance ».
Un de ses élèves a rapporté, comme mentionné dans El Madariq : « Malik avait un
regard clairvoyant qui ne faisait jamais défaut, une fois en regardant trois personnes
originaires de l’Ifriqiya (ancienne Tunisie) : Ibn Faroukh, Ibn Ghanam et Bahloul ibn
Rachad, il dit au sujet d’Ibn Ghanam : « Celui-là est le juge de son pays » et au sujet de
Bahloul, il dit : « Celui-là est l’ascète de son pays » et au sujet d’Ibn Faroukh, il dit :
« Celui-là est le savant érudit de son pays ».
Asad ibn Fourat a dit : « J’ai tenu compagnie à Malik avec un de mes compagnons,
lorsque nous voulûmes partir pour l’Iraq nous allâmes le saluer et nous lui dîmes :
« Donne-nous des conseils ». Il se tourna vers mon compagnon et lui dit : « Je te
recommande de prendre soin du Qoran ». Puis il se tourna vers moi et me dit : « Je te
recommande de prendre soin de cette communauté ». Asad dit : « Mon compagnon ne
mourut qu’après s’être adonné à l’adoration et au Qoran, quant à moi, Asad, on me
confia la magistrature ».
Baïhaqi a rapporté, dans Manaqib Chafi’i, selon une chaîne remontant à Rabi’ ibn
Souleïman, qui a dit : « Nous sommes entrés auprès de Chafi’i lorsqu’il fut mourant, moi
ainsi que Bouwaïti, Madani et Mohamed ibn Abdelhakam. Chafi’i nous regarda un long
moment, puis il se tourna vers nous et dit : « Quant à toi Abou Ya’qoub, tu mourras dans
ta forge, quant à toi Mazani, tu subiras en Égypte tant d’outrages et tu atteindras une
époque où tu seras le plus sage des gens de cette époque, quant à toi Mohamed, tu vas
retourner à l’école de pensée de ton père et quant à toi Rabi’, tu leur seras le plus utile par
rapport à moi par la diffusion d’un livre, ensuite, toi, Abou Ya’qoub tu le délivreras au
groupe ». Rabi’ a dit : « Et tout se déroula tel qu’il l’avait dit ».
Ibn Qayyim a dit, dans Madarij El Salikin : « J’ai assisté à l’énoncé du regard clairvoyant
de Cheikh El Islam Ibn Taymiya dans des choses étonnantes… ».
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