Mars 2013 - PapetierDeFrance.com

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Mars 2013 - PapetierDeFrance.com
www.papetierdefrance.com
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ISSN 0031-1324
Mars 2013
Enquête
Dossier
Interview
Evénement
Baromètre GfK
Nouveaux produits
Edito
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Rédaction
Christophe Durrieu
Béatrice Durrieu
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Coordination
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Editeur
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160, rue Lawrence Durrell - BP 51269
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Le Papetier de France
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De la ressource et de
l’imagination !
Comme tous les ans, Paperworld prête à de nombreuses interrogations, de la part
des visiteurs mais aussi et surtout de la part des exposants. Le salon de Francfort est
l’occasion pour de très nombreuses sociétés de présenter de nouveaux produits
et de nouvelles gammes, tout en prenant la température de l’année en cours.
2012 n’aura pas été facile, tout le monde s’accorde pour le dire, mais même si
chacun prédit une certaine continuité, il semblerait que le marché ne se porte
pas si mal.
En effet, l’industrie de la papeterie dans son ensemble est assez maligne et ne
semble pas manquer de ressources. Ainsi, si certains secteurs ont perdu du volume et du chiffre, il apparaît que la plupart des sociétés leaders du monde de la
papeterie soit parvenue à trouver une parade. Nouveaux produits et nouvelles
gammes, avancées sur des domaines porteurs tout en procédant à une étude
précise et minutieuse du marché, les entreprises ont redoublé d’imagination et
de pragmatisme pour contrer, un tant soit peu, cette morosité ambiante, que
l’on appelle la crise.
Malgré tout, cette année, les allées du salon de Francfort n’étaient pas surpeuplées.
Cependant, et selon les dires des exposants rencontrés, il semblerait que si les
contacts étaient peu quantitatifs, ils ont, en revanche, été pour le moins qualitatifs.
N’est-ce pas là l’essentiel ? Comme vous le verrez dans ce nouveau numéro, les
dirigeants d‘entreprises trouvent des solutions, vont de l’avant et parviennent à
maintenir un chiffre d’affaires en croissance pour une grande partie.
Une chose sûre, le monde de la papeterie est à l’image de ses produits : créatifs,
imaginatifs et novateurs. Alors, gageons que les choses évoluent dans le bon
sens, et que le marché reprenne au plus vite ! Pour l’heure, je vous souhaite
une bonne lecture et… rendez-vous le mois prochain pour parler (déjà !) de la
rentrée des classes.
François ALAOURET
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une
contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et
suivants du Code pénal.
© Éditions Papetier de France - 2013.
Le Papetier de France - Mars 2013 / 1
Sommaire
Mars 2013
Baromètre
14
Focus sur les stylos bille
Evénement
16
Compte-rendu : Paperworld, rendez-vous
incontournable du monde de la papeterie
Evénement
36
Compte-rendu ISPA Awards 2013
Interview
38
Majuscule doit sa performance actuelle à la
mutation technologique entreprise depuis
4 ans
Interview
48
Brother : des valeurs fortes au service d'une
technologie de pointe
Enquête
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52
Loisirs créatifs : innovation et écologie font
bon ménage
Interview
60
Esselte marie design et ergonomie dans
un souci permanent de confort au bureau
Et aussi...
Editorial................................. 1
Actualités............................... 6
Dossier
64
Innovation et écologie temporisent
la situation du marché du tampon
Evénement
Fédération EBEN.................. 76
70
Dates à retenir..................... 80
Index des annonceurs.......... 80
Pour Adveo, la réussite passe par
l'innovation
Interview
Nouveaux produits.............. 42
72
Questionnaire
de Proust................... 3ème couv
Carpentras Sign/Rouge Papier Diffusion :
pour une meilleure distribution, mais pas
de fusion en vue
Le Papetier de France - Mars 2013 / 3
Enquête
Dossier
Interview
Evénement
Baromètre GfK
Nouveaux produits
Loisirs créatifs : innovation
et écologie font bon ménage
Derrière les termes de loisirs
créatifs se cache un vaste
secteur qui regroupe de très
nombreuses activités. Du simple
coloriage au scrapbooking, en
passant par les pâtes à modeler
et la customisation d’objets par
exemple, il y en a pour tous les
goûts et pour toutes les bourses.
Ainsi, le loisir créatif touche tous
les publics, petits et grands, et
un bel avenir semble encore
s’offrir à lui.
En ces temps de crise économique,
il semblerait pourtant que le
secteur bénéficie d’un nouveau
souffle. En effet, nombreux
sont les consommateurs qui
préfèrent aujourd’hui offrir des
cadeaux différents. Ceux-ci
sont peut-être moins onéreux,
mais plus personnalisés grâce à
des emballages, notamment de
meilleure qualité et devenant,
de fait, inédits et plus originaux
qu’un simple cadeau acheté dans
le commerce.
Cependant, pour rester
Chez PW International, la création n’a pas de limite dans le domaine des loisirs créatifs.
compétitives, les entreprises du
secteur doivent faire face à de
nouveaux comportements de la part des consommateurs. Ainsi, il leur faut aujourd’hui suivre et
anticiper les tendances du marché, tout en fidélisant. Cela peut passer par l’achat de licences par
exemple, mais la grande majorité des sociétés de loisirs créatifs réfléchit et conçoit ses gammes
en interne.
La question environnementale est également au cœur des préoccupations, ce qui implique de
nouveaux procédés de fabrication et une politique différente, déjà prise en compte depuis des
années, mais qui sont devenus aujourd’hui incontournables. Nous sommes allés à la rencontre
des principaux acteurs du marché du loisir créatif en interrogeant pas moins de douze marques
parmi les plus représentatives.
52 / Le Papetier de France - Mars 2013
tendances ou mode : quelle
Innovation,
approche suivre et qu’entreprendre ?
On le sait, innover est primordial pour toute entreprise. De
plus, le loisir créatif est soumis à d’autres paramètres que
sont la mode et les tendances. Alors comment procèdent
les marques pour rester dans l’air du temps ? Eric Riguet,
directeur commercial chez Brunnen, apporte un élément
de réponse : «Je ne sais pas si on peut parler d’innovation,
car le loisir créatif reste assez traditionnel, à base de papier,
de mousse et de différentes matières. Mon sentiment est qu’il
faut pouvoir donner un choix complet aux clients. Je parlerai
plutôt de profondeur de gammes, car il n’y a pas de réelle
innovation ». Nathalie Rozenberg, directrice marketing chez
OZ International, explique la démarche de la marque et dit
ne pas suivre particulièrement les tendances : « En fonction
des cibles, nous anticipons surtout des nouveautés et non des
tendances, à travers des coups de cœur. Nous allons chercher les idées en étant très présents sur les salons textiles qui
anticipent les tendances environ dix-huit mois avant. Nous
entretenons aussi beaucoup de relations avec les cabinets de
tendances pour tout ce qui est couleur. Tout ceci est adaptable,
tant dans le milieu des Beaux-Arts que le loisir créatif ou la
peinture par numéro. La grande majorité des tendances nous
vient donc du secteur de la mode ». Une démarche qui se
rapproche de celle de PW International, comme le souligne
sa directrice générale, Delphine Roth : « Nous avons une
chef de produit et trois personnes qui travaillent en PAO et
en création. Nous sommes aussi très attentifs aux salons, à
Internet et aux blogs et nous en retirons les principales tendances ». Sonder et faire différentes études sont aussi des
manières d’évaluer les tendances, comme le rappelle Fabien
Coquidé, responsable marketing chez Edding : « Nous avons
toute une cellule de marketing international qui est dédiée
aux loisirs créatifs. Nous avons donc réalisé une étude pour
bien comprendre qui est l’utilisateur et quels sont ses besoins
réels ». Une façon de faire que plusieurs sociétés ont adoptée,
comme Apli-Agipa. Mélanie Marchier, responsable marketing,
développe : « Nous faisons des recherches ciblées plusieurs
fois dans l’année, avec des groupes de parents, de professeurs
et d’enfants. Ils nous disent ce qu’ils recherchent, et ensuite
nous développons des produits que nous testons à nouveau
avec des enfants. Il ne faut pas se concentrer sur une seule
catégorie, il faut aussi que les produits remplissent toutes
les normes ». Chez Clairefontaine, on suit les tendances de
près en s’adressant à divers interlocuteurs, comme l’explique
Angeline Ribadeau en charge
des loisirs créatifs : « Nous
travaillons énormément
avec nos clients qui sont
en contact eux-mêmes
avec les consommateurs.
Ensuite, nous regardons toutes les tendances, y compris
dans le textile, pour voir les
différents styles et les couleurs.
Nous travaillons également avec
des cabinets de tendances et de
stylisme, afin d’avoir les cahiers
Chez Edding, colorier ou écrire
devient un plaisir.
tendance de l’année et de l’année suivante. Il faut avoir
constamment l’œil sur les nouveautés. Ce sont donc des paris
constants sur ce qui va fonctionner ».
Les gommettes sont toujours une valeur sûre en termes de loisirs
créatifs. Une force chez Apli-Agipa.
Etre vigilantes est donc une priorité pour les marques si elles ne veulent pas rater le coche en lançant leurs nouvelles
gammes. Céline Montfaucon, chef de produit chez Pentel, va
dans ce sens : « Pentel est une entreprise mondiale et notre
centre de R&D est au Japon. Nous faisons régulièrement des
remontées auprès de notre siège pour ce qui est des idées, des
produits du marché et des tendances. Nous disposons d’une
gamme large de produits loisirs créatifs qui touchent aussi bien
les enfants, les débutants en loisirs créatifs, les spécialistes
de calligraphie et les passionnés de Beaux-Arts ». Créer des
collections différentes peut également permettre de bien
segmentariser le marché, comme le souligne Philippe Dayron, directeur général de Faber-Castell : « Chez Faber-Castell,
le loisir créatif représente environ un tiers de notre activité.
Nous sommes très actifs sur le manga. Nous avons aussi créé
des liens sur notre site Internet qui permettent de télécharger
un mode d’emploi pas à pas. Nous disposons de plusieurs
univers différents, allant de celui des princesses et contes de
fées, au collège en passant par le gothique et le Fantasy. Nous
essayons d’identifier les tendances « lourdes », qui ne sont
pas forcément des tendances « mode ». Nous sommes plutôt
dans la construction et la recherche de tendances, moins
nombreuses mais déjà installées. Nous nous positionnons
sur des tendances déjà identifiées ». Cependant, suivant le
produit, la problématique change et l’approche aussi.
C’est ce que confirme Catherine Cantaud, responsable
des partenariats artistiques et des relations externes
pour Posca en France : « Aujourd’hui, chacun a
envie de personnaliser ses objets préférés. Le Posca
s’inscrit plus dans un phénomène de société que
dans une tendance. Bien sûr qu’à l’intérieur
de tout cela, il existe des tendances comme
le pailleté ou le fluo, par exemple. En fait,
nous enrichissons nos gammes, qui sont
déjà très larges avec quarante couleurs,
de différentes hauteurs de ton et dans
sept pointes. Et le Posca permet
aussi de fabriquer ses propres
couleurs en les superposant ou
en les mélangeant. Nous créons
Le Papetier de France - Mars 2013 / 53
Enquête
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Nouveaux produits
marketing chez Staedtler, analyse la situation : « Staedtler a
effectivement une marque qui est très réactive sur le marché
des loisirs créatifs : ce sont les pâtes à modeler Fimo qui sont
distribuées par la société DTM. Nous travaillons également
beaucoup à destination des enfants. Nous suivons bien sûr
toutes les évolutions, mais aussi toutes les normes, ce qui
influe beaucoup sur tout ce qui est R&D. Nous sommes sur
un secteur, celui des enfants, qui est complètement différent
de celui des adultes. L’enfant est en période d’apprentissage
et la fonction prime sur les effets de mode ». Fidéliser et cibler le consommateur passe par
un renouvèlement de plus en plus fréquent
des gammes
A Francfort, sur le salon « Paperworld », la marque Posca a montré
combien l’étendue des créations, réalisables à partir de ses feutres,
sont adaptables à tous supports et prisées par les plus grands artistes.
de nouveaux coloris en complément de gamme pour être
toujours en avance sur la demande des consommateurs ».
Par ailleurs, se positionner clairement sur un domaine peut
également être une solution. Pour Philippe Bessard, directeur
commercial de JPC Créations, il faut cibler : « Nous sommes
principalement axés sur des produits de scrapbooking. Nous
nous sommes aperçus que ce marché état « flat » et nous nous
sommes dirigés vers des produits de peinture pour débutant,
à savoir des sets de trois pinceaux, des petites palettes, des
petits gobelets, ainsi que des produits de peintures à l’huile
et acrylique. Et nous sommes aussi très présents sur le loisir
créatif plus général, c’est-à-dire les ciseaux de précision et
destinés à la lithographie. C’est assez opportun, car nous
faisons des produits qui marchent bien ». Pour la marque
Giotto, Kathy Zubiani, responsable de la promotion des ventes,
pense qu’être à l’écoute du consommateur est primordial :
« Nous avons un laboratoire en R&D qui est situé en Italie à
Florence, notre maison-mère. Nous sommes très à l’écoute
des tendances et demandes des consommateurs. Grâce à cette
approche, nous avons notamment développé cette année
une nouvelle pâte auto-durcissante. Nous sommes sur des
produits de base et incontournables en terme d’éveils créatifs
». Johanna Guiborat, chef de produit pour la même marque,
développe : « Le plus difficile est de trouver le produit qui
va correspondre à nos différentes cibles : l’adulte et l’enfant,
ainsi qu’au grand public, mais aussi au milieu scolaire ». Ce
dernier concerne un nombre de consommateurs importants
auxquels il faut bien adapter les produits. Yves Muller, directeur
Spécialement conçues pour les enfants,
les pâtes à modeler ludiques et éducatives
de Staedtler n’en finissent plus de faire des
adeptes chez les plus jeunes.
54 / Le Papetier de France - Mars 2013
Dans une société de plus en plus en proie au zapping tous
azimuts, il devient très difficile de fidéliser le consommateur.
Les marques l’ont bien compris et renouvèlent donc leurs
gammes plus régulièrement qu’auparavant. L’innovation
peut donc être une solution pour lier le client à une marque.
C’est ce que pense Nathalie Rozenberg de OZ International : « Quand vous êtes challenger, c’est la nouveauté qui
vous sert de locomotive. Cela fait dix ans que nous prenons
la politique d’innovation comme étant voulue et non créée
par l’économie ». D’autres voies existent aussi, comme le
souligne Angeline Ribadeau de Clairefontaine : « En effet,
nous renouvelons nos gammes beaucoup plus souvent
qu’auparavant. Aujourd’hui, on lance plutôt des concepts,
ce qui nous permet d’investir sur beaucoup de produits en
même temps. Nous lançons environ un concept tous les six
mois, qui concerne à chaque fois soixante produits ». Le renouvellement est donc une solution pour beaucoup, comme
pour Mélanie Marchier d’Apli-Agipa : « Nous fidélisons la
clientèle par un renouvellement de nos produits tout au long
de l’année. Comme nous en sortons beaucoup de nouveaux,
les clients se fidélisent à la marque Apli, plus qu’à un produit
spécifique ». Même politique chez JPC Créations pour Philippe Bessard : « Actuellement, nous essayons de renouveler
nos modèles dans ce secteur pour fidéliser notre clientèle. En
effet, nous sommes obligés de changer nos gammes beaucoup
plus souvent. Pour le scrap, il s’adresse autant aux enfants
qu’à leurs grands-parents. C’est un marché de 7 à 77 ans, et
il représente l’ensemble de notre cible. Les mêmes produits
peuvent concerner toutes les tranches d’âges ». Chez Pentel,
on a adopté une autre stratégie. C’est ce qu’explique Céline
Montfaucon : « Les consommateurs testant de plus en plus de
produits, nous valorisons la qualité de nos produits pour les
fidéliser. C’est vraiment le cœur de notre stratégie. L’objectif est
que notre clientèle ait entièrement confiance en nos produits.
Nous disposons de produits adaptés à toutes les cibles. Par
exemple, pour les pastels, nous sommes très présents dans
le scolaire grâce à une facilité d’utilisation et avec un bon
positionnement qualité/prix. Les stylos pinceau GFKP ont
eux une cible plus adulte et spécialisée dans la calligraphie
et le dessin ». Ne pas s’attarder sur une cible particulière,
mais plutôt s’adapter à plusieurs, peut aussi être un recours,
comme l’explique Catherine Cantaud de Posca : « Non, il n’y
a pas de cibles particulières puisque nous avons des niches
très importantes qui sont les acteurs de l’art contemporain,
à savoir les peintres, les designers, les créateurs sur objets ou
les architectes. Pour le loisir créatif, cela marche très fort pour
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Baromètre GfK
le home-déco, le scrapbooking, la customisation en général
et même pour relooker un sac ou des jouets, par exemple.
Pour les enfants, c’est un support de création ludique qui
amuse et éduque à la fois ».
Faciliter la démarche du consommateur en lui proposant un
large choix de produits est aussi une bonne manière de le
fidéliser et d’anticiper ses besoins. Chez Brunnen, Eric Riguet
explique la stratégie de la marque : « L’important est que le
consommateur puisse tout trouver dans le même magasin, sur
le même linéaire, afin qu’il n’aille pas voir ailleurs. En outre,
comme nous avons pu le voir à Noël, il y a de plus en plus de
gens qui font leurs cadeaux eux-mêmes. C’est une tendance
lourde qui n'est pas forcément due à la crise. Nous nous adaptons aux saisons, nous faisons des offres pour Noël, pour le
Mardi Gras, pour la fête des mères ou pour Pâques. Aujourd’hui,
on va plutôt s’adapter à ces offres qu’aux tendances. Et c’est
une offre qui reste tout de même très classique en produits ».
Toujours plus de produits en rayon, une bonne manière de
ne pas laisser filer le consommateur ? C’est la position de
Delphine Roth de PW International : « Absolument, nous
renouvelons beaucoup nos gammes de produits. Cette année,
par exemple, nous avons sorti près de sept-cents produits,
ce qui représente le renouvellement d’un tiers de la gamme
environ ». Par ailleurs, se mettre dans la peau de l’amateur
de loisirs créatifs implique la compréhension des supports
qu’il utilise, comme le souligne Fabien Coquidé chez Edding :
« Les utilisateurs de produits de loisirs créatifs ne répondent
pas en termes de produits, mais plutôt en termes de supports.
Ils vont chercher des solutions pour écrire sur une surface
donnée, sans chercher tel ou tel produit spécifiquement. La
clef est vraiment d’avoir la bonne solution. C’est parce qu’ils
n’attachent pas vraiment d’importance à un produit mais à
une solution, qu’ils ont une fidélité relativement faible. Il faut
donc bien adapter le produit au besoin et il faut qu’il soit
facilement compréhensible pour créer cette fidélité. Nous
cherchons à bien définir notre cible. Il s’agit plutôt d’une
cible qui est non experte en loisirs créatifs. Ce ne sont pas
des professionnels comme les artistes, mais des gens qui, de
temps en temps, désirent réaliser des petits cadeaux ou des
cartes, par exemple à l’occasion des fêtes ».
Chez Clairefontaine, les produits
fabriqués dans les Vosges
témoignent d’eux-mêmes de
la préoccupation écologique
de la marque.
56 / Le Papetier de France - Mars 2013
Nouveaux produits
Faber-Castell a développé une gamme « Manga » réalisable par tous
avec un confort d’exécution remarquable.
Quelle stratégie adopter ? Achat de licence,
création en interne ou appel à des créatifs
extérieurs ?
L’achat de licence peut être un recours pour la sortie d’une
nouvelle gamme. Cependant, la plupart des marques n’opte
pas pour cette solution souvent onéreuse. En effet, la création en interne, ou l’appel à des designers ou des graphistes
extérieurs, est le plus souvent la piste privilégiée. C’est ce
que confirme Nathalie Rozenberg de OZ International : « La
licence n’aide pas au niveau du secteur des loisirs créatifs, mais
plutôt dans les jouets. Nous n’avons donc jamais acheté de
licence. Toute la conception est faite en interne. En revanche,
nous disposons d’un pôle de graphistes freelance avec qui nous
travaillons depuis plusieurs années ». Même son de cloche
chez Clairefontaine, comme le rappelle Angeline Ribadeau :
« Sur le loisir créatif, la licence n’est pas très importante pour
nous. Cela représente des budgets importants, alors que les
produits de loisirs créatifs sont à petits prix. Sur ce marché
spécifique, nous n’avons pas le volume pour faire de la licence.
Nous sommes surtout distribués chez les spécialistes où le
marché s’est également réduit ». En revanche, avoir recours
à des designers extérieurs à l’entreprise est une solution que
de nombreuses marques n’hésitent pas à faire. Une politique
mise en œuvre chez Apli-Agipa : « Les licences sont très
chères et les amortir nécessitent beaucoup trop d’efforts. Par
ailleurs, les clients choisissent surtout les produits en fonction
des créations qu’ils vont faire. Nous faisons en effet appel
à des designers extérieurs, ce qui nous permet d’avoir des
styles très différents. Et nous renouvelons ces collaborations
pour être chaque fois différents » confirme Mélanie Marchier.
L’utilité des licences pour les gammes de loisirs créatifs n’est
donc pas très fréquente. Eric Riguet, de Brunnen, va même
plus loin : « Je crois que la licence n’apporte pas grand-chose
en termes de loisirs créatifs, car les cibles sont très variées. Il
faudrait une licence qui ait une vraie sensibilité sur plusieurs
cibles, ce qui est impossible. Nous faisons également des
études tous les ans de manière à être à l’écoute et suivre
l’évolution des tendances. Et nous nous apercevons aussi
que l’on fait du loisir créatif de la même manière en France
que dans le reste du monde. C’est vraiment universel. C’est
donc à nous de donner de nouvelles idées pour donner de
nouvelles envies aux consommateurs ». Pas de licence non
plus chez Faber-Castell. La marque dédiée à l’art préfère,
en effet, mettre en avant sa propre marque.
Pourtant, des sociétés optent pour une certaine mixité dans
la création. Faire appel au savoir-faire maison, oui, mais un
œil neuf peut également apporter de nouvelles idées et un
regard nouveau sur le secteur et les évolutions de celui-ci.
Tout ça, à petite dose, comme le souligne Delphine Roth
de PW International : « Cela nous arrive de faire appel à
des graphistes extérieurs, mais du fait que nous disposons
d’équipes PAO en interne, nous ne le faisons pas souvent.
Nous le faisons essentiellement pour permettre une diversité des styles ». Chez Staedtler, Yves Muller confirme
cette tendance, mais la marque allemande y apporte une
nuance : « Tout se passe principalement en interne, et en
Allemagne. Cela dit, il y a parfois des interventions avec
des artistes qui utilisent nos produits. Il s’agit plus d’événementiel que de développement conjoint ». Chez Giotto,
Les « perfos
fantaisie » de
JPC Créations
rencontrent un réel
succès chez les
amateurs de loisirs
créatifs.
le procédé est également nuancé et la marque fait aussi
appel à des licences, tout en assurant aussi la création en
interne. Kathy Zubiani confirme : « Oui, nous travaillons
avec des produits sous licence, comme celle de Disney
ou Cars par exemple. Ces produits sont des opportunités
de chiffre d’affaires additionnel, avec des packagings très
attractifs pour les enfants, notamment en période de fin
d’année ». Et Johanna Guiborat de préciser : « Tout se passe
en interne. Nous disposons d’équipes solides en R&D qui
travaillent sur de nouveaux produits et de nouvelles gammes. En revanche, toute la partie graphique est externalisée,
comme pour beaucoup d’entreprises ».
Labels, normes, certifications : l’écologie au
cœur des préoccupations
Tandis que les gouvernements multiplient les lois et les
actions en faveur de l’environnement, le consommateur
est lui aussi de plus en plus attentif à ses achats, lesquels
vont aujourd’hui vers des produits dits écologiques ou
verts. L’industrie de la papeterie y est évidemment sensible
et fait de gros efforts afin d’être en adéquation avec les
multiples labels, normes et certifications délivrés par des
organismes tout aussi nombreux. Mais comment s’y retrouver ? Et quelles sont les actions mises en œuvre par les
acteurs du marché ? Celles-ci sont toutes aussi diverses que
variées. Chez Faber-Castell, on a pris les devants depuis
Enquête
Dossier
Interview
Evénement
Baromètre GfK
Nouveaux produits
de nombreuses années déjà, comme l’expliinterdits prochainement. Nous cherchons
que Philippe Dayron : « Depuis maintenant
toujours à faire mieux que ce que l’on nous
presque trente ans, nous avons mis en place
demande de faire dans un cadre légal ». Ainsi,
des zones de reforestation au Brésil, où nous
d’une manière ou d’une autre, et chacun
disposons de dix mille hectares de forêts.
à sa façon, les marques ont une démarche
90 % de nos approvisionnements en bois sont
écologique. Chez Giotto, on ne déroge pas
couverts par nos propres forêts. Elles sont
à la règle : « L’écologie est au cœur de nos
naturellement éco-gérées et labélisées FSC.
préoccupations. Nos produits de coloriage
Cela nous a permis de développer un label
à base de bois sont majoritairement certifiés
spécifique. Cela rentre dans une politique
avec les labels FSC et PEFC. Ces labels s’inscrienvironnementale, qui est beaucoup plus
vent dans une démarche écologique en nous
vaste, car nous plantons environ un million
garantissant que le bois utilisé correspond aux
d’arbres par an. Sur notre gamme loisirs créanormes de développement durable.
tifs, tous nos produits sont labélisés FSC et ils
De plus, nos qualités de produits nous perdisposent d’un vernis à l’eau. Dans nos usines,
mettent aussi de travailler sur la notion de
nous avons une utilisation très importante
durabilité ». Ainsi, chez Pentel, la notion de
d’énergies renouvelables ». Chez Edding, on
durabilité entre dans un process écologique.
s’attache plutôt au produit final et à son pacCéline Montfaucon s’en explique : « Nous
kaging : « Depuis le début, nous concevons des
disposons de la gamme « Recycology » chez
La pâte à modeler de Giotto est
produits qui sont au maximum responsables
Pentel, qui réunit les produits élaborés à partir
particulièrement prisée par le jeune
de l’environnement avec, par exemple, des
de plus de 50 % de matériaux recyclés, et qui
public.
pointes de rechange interchangeables pour
est présente dans les produits loisirs créatifs
éviter de jeter systématiquement les produits.
développés par l’entreprise. Ces produits,
Pour le packaging, nous essayons de limiter au maximum le
tant dans leur conception que dans leur fabrication, sont
plastique pour privilégier le carton. Par ailleurs, la majorité
respectueux de l’environnement. Ils sont également conçus
de nos produits est rechargeable » souligne Fabien Coquidé.
pour une utilisation longue durée. Nos produits peuvent être
Une grande majorité des entreprises utilise du papier recyutilisés jusqu’à la dernière goutte d’encre ». Afin de sensibiliser
clé, avec toujours le souci du packaging : « Nous travaillons
également sa clientèle, Apli-Agipa a pris le problème à la base,
beaucoup avec du papier recyclé ou FSC, avec une protection
comme le précise Mélanie Marchier : « Notre marque Apli
de l’environnement et une reforestation. Mais sans faire de
suit toutes les normes écologiques et nous faisons attention
démagogie, c’est très compliqué sur des produits comme une
à ce que nos fournisseurs le fassent aussi. D’ailleurs, nous
perforatrice ou un cutter. Par ailleurs, nous avons supprimé
avons également sorti un produit pour éduquer les enfants
tous les packagings de manière à éviter les emballages plastià recycler, afin d’approfondir encore notre démarche. A traque, notamment. Nous essayons de simplifier au maximum le
vers nos produits, nous voulons donner envie aux enfants de
packaging, mais il ne faut pas oublier qu’on a aussi besoin de
participer à l’écologie ».
protéger le produit. Il reste donc des familles de produits qui
sont compliquées par rapport à une démarche écologique »,
Et alors que l’écologie est sur toutes les lèvres, certaines voix
argumente Eric Riguet de Brunnen.
s’élèvent pour dénoncer des associations de langage qui peuvent prêter à confusion. C’est le cas de Catherine Cantaud
Cependant, la tâche est complexe, surtout pour les plus petites
de Posca : « Il peut y avoir des amalgames. En effet, certains
entreprises : « Sur le loisir créatif, nous avons peu de marge
produits que l’on présente comme écologiques ont une image
de manœuvre. Notre premier souci lorsque nous sortons un
qui tient plus du marketing. Ce n’est pas du tout le cas chez
produit est d’avoir un emballage recyclable. Ensuite, nous
nous, puisque le Posca est à base d’eau et non toxique.
essayons de trouver des produits avec de l’ABS recyclable
Par ailleurs, nos produits sont également fabriqués à partir
ou du PET. Dans la mesure où nous pouvons le faire, car le
de matériaux recyclés. Certaines pointes sont également
coût est plus important, nous le faisons », explique Philippe
remplaçables grâce à des recharges. Les pigments sont égaleBessard de JPC Créations. Alors, l’alternative peut-elle passer
ment inaltérables, sans odeur et sans danger pour les enfants
par d’autres matières, comme chez PW International ? « Nous
notamment. C’est un produit propre et authentique. La vraie
essayons d’être très vigilants sur le côté écologique de nos
écologie est peut-être dans un produit que l’on conserve
produits. Nous avons aussi une image écologique, car nous
longtemps. Grâce à Posca, on peut réutiliser des choses que
vendons beaucoup de produits naturels, comme le rotin ou
l’on aurait jetées en leur donnant une nouvelle vie ». Une
le coton, à travers de nombreuses gammes. C’est d’ailleurs
autre voie à laquelle les multiples
un aspect que nous continuons de préserver
labels et certifications n’avaient
et d’étendre », souligne Delphine Roth. Chez
pas songé. Angeline Ribadeau
Staedtler, l’écologie fait partie intégrante du
process de fabrication des produits. Yves
Muller s’en explique : « Pour résumer, nous
Les pastels à l’huile
prenons le cadre légal et nous allons au-delà !
de Pentel sont des
Nous faisons très attention à être en deçà des
produits, certes
normes, de façon à être très libres. Il arrive aussi
classiques, mais qui
rencontrent toujours
que nous bannissions des produits dédiés à la
leur public.
fabrication car nous pressentons qu’ils seront
58 / Le Papetier de France - Mars 2013
de Clairefontaine va dans ce sens et se pose des questions :
« Certes, l’écologie prend une place importante, mais je pense
qu’il y a un ménage à faire. En effet, il y a une multitude de
logos et il faut voir ce qu’il y a vraiment derrière. On peut,
par exemple, avoir un article PEFC alors qu’il est fait en Asie.
On nous parle de tout et de n’importe quoi, alors il faudrait
peut-être nous dire ce qu’il y a derrière l’écologie. Nous avons
une usine dans les Vosges et nous avons beaucoup investi sur
nos différents autres sites. L’écologie est donc très importante
pour nous, mais nous regrettons que les logos soient donnés
un peu n’importe comment. Il faudrait se mettre autour
d’une table et tout passer en revue de A à Z ». En effet, on
trouve aujourd’hui des labels différents dans chaque pays.
Alors, auxquels se fier ? Par ailleurs, une norme française
a-t-elle plus de crédit qu’une allemande ou une italienne ?
Peut-être que le problème devrait se poser au niveau de la
communauté européenne afin qu’elle régule, rassemble et
définisse des labels reconnus par tous les états membres ?
Autant de questions auxquelles il faudra répondre si l’on ne
veut pas assister à trop de dispersions et finalement d’absence
de consensus global.
En marge, le papier-cadeau reste une valeur
sûre
Moins nombreux que dans le secteur du loisir créatif, les
fabricants de papier-cadeau n’en demeurent pas moins très
actifs. Et les acteurs se veulent optimistes sur le marché.
Clairefontaine constate une évolution des gammes et agit
en conséquence : « Nous renouvelons notre gamme à 60 %
chaque année et une collection dure au maximum deux ans.
La majeure partie de nos papiers est imprimée dans notre
usine de Lyon. Les tendances couleurs changent, tout comme
les motifs qui évoluent très vite ». Pour Apli-Agipa, la donne
est récente puisque la société vient de lancer sa première
gamme : « C’est la première année que nous nous lançons
dans le papier-cadeau et nous n’avons bien sûr pas encore
une grande visibilité. En revanche, cela a été un franc succès,
ce qui nous amène à renouveler notre gamme pour l’année
L’élégance caractérise les
gammes de Stewo.
La collection
« Babouchka » s’est
librement inspiré des
gammes textiles très en
vogue. (OZ International)
prochaine. Ce renouvellement se fait via notre fournisseur
qui nous propose ses produits. Nous faisons ensuite notre
sélection. Après une présélection en interne, nous proposons
à nos clients les produits retenus et nous définissons la gamme
en fonction de leurs retours et de leurs ressentis » explique
Mélanie Marchier. Chez Stewo, l’expérience est grande et
la stratégie en place bien réglée, comme l’explique Eric
Riguet : « Nous sortons deux gammes par an : une gamme
printemps/été et une autre automne/hiver. A chaque fois,
nous changeons 70 % de la gamme. Nous travaillons avec
des écoles de Beaux-Arts et de design en France, en Suisse, en
Allemagne et en Autriche ce qui nous permet d’être à la pointe
du design dans ce domaine. Nous avons certes des créateurs
en interne, mais nous avons aussi un réel apport créatif de
l’extérieur, ce qui permet à Stewo d’être reconnue comme une
marque très créative dans ce secteur. Pour le papier-cadeau,
je pense qu’il est en train de prendre une part de plus en plus
importante dans les ventes. Comme le pouvoir d’achat n’est
pas en hausse, lorsque l’on fait un petit cadeau, on va avoir
tendance à l’emballer de manière plus agréable. On valorise
beaucoup plus l’emballage qu’auparavant, ce qui est assez
nouveau. L’emballage fait de plus en plus partie intégrante du
cadeau. Et bizarrement, le haut de gamme se vend également
beaucoup mieux que les entrées de gamme ».
Quelles démarches entreprendre pour l’avenir
du loisir créatif ?
Certes, 2012 n'aura globalement pas été une année faste,
mais la plupart des entreprises sont parvenues à sortir leur
épingle du jeu. Les principales raisons viennent de positionnements audacieux. En effet, on constate que les marques
qui progressent sont celles qui misent sur une innovation
constante, sur un renouvellement régulier et sur une écoute
du marché de chaque instant. Savoir anticiper les besoins
du consommateur est également primordial pour ne pas se
disperser. Par ailleurs, on note que les produits à forte valeur
ajoutée restent constants et que, malgré la crise, le consommateur ne se tourne pas forcément vers le discount dans ce
secteur. La qualité des produits et la nouveauté semblent
donc être la voie à suivre pour le secteur du loisir créatif et
la grande majorité des marques l'a bien compris.
Le Papetier de France - Mars 2013 / 59
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