Introduction

Introduction
Faisons un rêve : imaginons un outil qui serait à la fois compact et malléable, disponible
dans le monde entier, avec l’avantage formidable de devenir de plus en plus complet et
puissant à chaque nouvelle version sans que cela ne coûte un sou de plus à ceux qui l’adoptent. Trop beau pour être vrai ? Et pourtant, tel est Blender : petit, protéiforme, disponible
sur Internet et doté d’une étonnante vitalité qui lui permet de survivre d’année en année,
de grandir en renommée autant qu’en capacités, et tout cela offert à un tarif défiant toute
concurrence puisqu’il est gratuit.
Qu’est-ce que Blender ?
Très courte définition du logiciel
Blender se présente avant tout comme une collection d’outils permettant de réaliser des
films d’animation, plus particulièrement en 3D.
Ses principaux points forts
Il excelle dans plusieurs domaines :
• La modélisation, pour laquelle il offre des méthodes très avancées et des objets graphiques,
aussi bien 2D que 3D, allant de la courbe de Bézier aux Méta objets. Cependant, son
point fort en matière de modélisation, ce sont les maillages et les réseaux de polygones.
• Les textures et matériaux ; gestion des matériaux pour l’habillage des modèles, dépliage
UV très avancé utilisant les dernières découvertes techniques pour offrir un outil aussi
convivial et facile d’utilisation que possible.
• Le rendu, qui mélange deux techniques complémentaires, le scanline et le ray-tracing
partiel. Le premier lui donne une grande rapidité nécessaire à la production d’animation, le second lui permet de jouer avec des effets lumineux plus élaborés comme la
transparence et les reflets.
• L’animation, qu’elle soit linéaire ou non linéaire, accompagnée d’un système d’armature de plus en plus sophistiqué, d’une gestion des corps souples (softbodies), d’une
gestion des réactions physiques des solides (rigid bodies) au travers d’un moteur de jeu
interactif, Ketsji, dont le cœur, Bullet2, est la version GPL de celui de la Playstation 3,
d’un système de particules très évolué qui permet d’imiter les effets de cheveux, de
fourrures et d’explosions.
Chapitre 4 > Modification ou création d’un modèle
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Ses autres atouts
Il possède encore d’autres qualités non négligeables parmi lesquelles on peut compter :
• Son interface graphique originale, qui est à l’origine de sa réputation de logiciel difficile
à prendre en main ; mais il faut relativiser cette opinion car, bien au contraire, c’est le
logiciel le plus lisible et le moins encombré de menus. C’est justement cette clarté que
l’on peut encore adapter à ses besoins qui le rend si intéressant pour un débutant qui
cherche à s’initier au monde de la 3D. Elle est aussi d’une très grande souplesse, et sa
modularité offre une telle liberté que la première utilisation peut déconcerter et
surprendre.
• La possibilité d’écrire des macros ou des programmes plus élaborés au travers d’un
outil intégré, le langage de programmation interne python. Ce dernier peut lui-même
être épaulé par des modules externes très complets. Il permet aussi d’augmenter régulièrement l’impressionnante bibliothèque de plug-in qui lisent et écrivent dans de très
nombreux formats de fichier 3D, ce qui constitue une ouverture considérable sur les
autres applications.
• Il peut aussi faire autre chose que de la 3D car il possède des outils de montage et de
composition de séquence qui peuvent non seulement traiter et réutiliser immédiatement les travaux effectués dans la partie modélisation et animation mais aussi importer
des documents externes aussi bien sous la forme d’images statiques que sous celle de
vidéos.
• Multiplate-forme, il ne se limite pas à un seul système d’exploitation. On le retrouve
sous Linux, Window, OSX, etc. Né dans le monde Irix/Silicon Graphic comme réécriture d’un premier logiciel d’entreprise développé sous Amiga, il en a hérité une grande
partie de son apparence et de son type de programmation, entièrement fondé sur des
bibliothèques OpenGL. Ce choix lui a permis d’être successivement porté sous Linux
puis Window avant d’être disponible sous Beos, Mac OS X.
• Distribué sous la General Public Licence, et donc open source, il évolue très rapidement. De nombreux étudiants le choisissent comme support de projet de fin d’étude.
L’accès aux sources permet le développement d’autres logiciels en parallèle. Certains
étant destinés à évaluer la possibilité d’intégrer des fonctions pour travailler avec
d’autres moteurs de rendu: Blend2pov pour Povray, Blender2KT pour Kerkythea,
Blental pour Mental Ray ; d’autres à orienter l’utilisation dans un domaine particulier
comme la PAO : dtpblender (http://dtpblender.instinctive.de/cms/Main/Home).
• Enfin, ce qui est un atout indiscutable : sa base mondiale d’utilisateurs toujours disposés
à partager leurs connaissances et à fournir l’aide nécessaire à la maîtrise du logiciel.
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À qui est-il destiné ?
Aux amateurs et aux enseignants
Les amateurs passionnés par la fabrication d’images mais disposant de peu de moyens
financiers ou ayant un système d’exploitation libre de type Linux trouveront dans ce
logiciel un outil complet. Son banc de montage, le séquenceur, en fait quasiment le seul
logiciel de ce type sur ce système d’exploitation.
Les enseignants ne souhaitant pas investir dans des logiciels qu’ils ne peuvent pas redistribuer à leurs élèves sans les solliciter financièrement (même les versions éducation des gros
logiciels du marché de la 3D atteignent encore des tarifs qui ne les mettent pas à la portée
des jeunes utilisateurs et de leur famille) auront à leur disposition un outil qui illustrera
toutes les notions qu’ils souhaitent aborder dans le domaine de l’image de synthèse.
Aux professionnels de l’image
Blender s’adresse également aux professionnels qui débutent dans le métier et n’ont pas
encore les moyens de payer une licence ou à ceux qui veulent un outil qu’ils pourront
rapidement retailler à leurs besoins puisqu’ils disposeront des sources.
Qu’on ne s’y trompe pas : il ne s’agit pas d’un outil au rabais mais de la réécriture d’une
collection d’outils mise au point par la société NeoGeo, qui était en son temps la plus
grande maison de production de films d’animation des Pays-Bas. Des versions plus
récentes ont été utilisées dans des réalisations de grande envergure. On trouve Blender, par
exemple, parmi les outils qui ont été utilisés pour développer l’animatique du film
Spiderman 2. En Europe, les frères Umé, qui animent la société Digital Graphics, l’ont
utilisé dans leur chaîne de production pour les effets spéciaux de Vendredi, ou un autre
jour, un film d’Yvan Le Moine produit par A.A, Les Films Belges, Artisan Films France,
ainsi que du Masque de la Mort Rouge, un film de Jacques Donjean produit par Tarantula
Belgique.
Et à tous les autres
Enfin, Blender réjouira tous ceux qui souhaitent avoir une application peu gourmande en
ressources pour travailler sur de petites stations ou simplement des portables.
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Que contient ce livre ?
De l’image fixe…
Dans un premier temps, une approche pratique et logique de la fabrication d’une image
de synthèse présentera les opérations et les notions de bases qu’un débutant doit maîtriser
pour obtenir rapidement un premier résultat : modeler, éclairer, rendre. De courtes animations en flash que l’on trouvera sur le DVD-ROM permettront de bien visualiser les
problèmes et de s’approprier plus facilement les procédés qui nécessitent des manipulations. Une fois ce minimum acquis, un approfondissement, fondé sur l’image obtenue,
conduira aux rapports entre les matériaux, les objets et à la lumière qu’ils réfléchissent.
Cette partie aborde également les différentes techniques ou méthodes qui permettent
d’imiter le trajet de la lumière.
… à l’image animée
Une fois passé en revue le principe de la construction d’une image, il sera possible de
découvrir la partie magique du logiciel : l’animation. Cette étape se fera de manière
progressive, par l’apprentissage en douceur des effets les plus simples, les chemins, puis en
allant vers des relations plus complexes, les hiérarchies et parentés d’objets contrôlées par
courbes ipo, pour finir par les armatures et répétition d’actions. Cette dernière partie
rendra plus complexe la gestion des données et conduira à s’interroger sur leur gestion.
De l’organisation des données…
Cette partie de l’ouvrage fait le tour d’un certain nombre d’outils et de fonctions qui
facilitent la gestion des projets et leur transport. On y montre comment Blender favorise
le partage des objets (volumes 3D, matériaux, armatures,…) ce qui économise autant la
mémoire vive que le travail humain. On y explique aussi comment, au travers de l’utilisation de chemins relatifs ou absolus, les projets peuvent bénéficier d’un regroupement qui
simplifie leur portage sur différents supports, CD-ROM et DVD par exemple.
… à la table de montage
Une partie importante du livre est consacrée au parent pauvre de la documentation sur
Blender : l’éditeur de Montage Video.
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Que contient le DVD-ROM ?
Vous trouverez dans le DVD-ROM qui accompagne l’ouvrage les éléments suivants :
• les différentes archives de Blender pour Window, Linux, MacOs ainsi que pour les autres
plates-formes ;
• pour faciliter l’installation, des versions directement exécutables à partir du DVD-ROM
pour Window et Linux ou que l’on peut utiliser tel quel ou faire glisser sur son bureau ;
• le fichier de configuration pour démarrer en français et la traduction de l’aide sur les
raccourcis mise à jour exclusivement pour cet ouvrage ;
• des fichiers d’exemple et les fichiers de données, d’images ou de 3D pour chaque chapitre ;
• un lexique des termes de la 3D au format pdf ;
• des animations flash exécutables à partir d’un navigateur web sur lequel est installé un
plug-in Shockwave Flash présentant les points délicats de chaque chapitre ;
• les sources de Blender 2.49b, de Blend2pov et de Blender2KT.
ATTENTION
Une partie importante du contenu didactique du DVD est codée en flash swf et html. Pour
la lire, il est nécessaire d'utiliser un navigateur Internet (Internet Explore, Firefox, Seamonkey, Safari, etc.) et un plug-in Adobe Flash Player. Normalement, un double clic sur le fichier
menu.htm permet de savoir immédiatement si le plug-in est déjà installé. Si ce n'est pas le
cas, un message d'alerte indiquera la page Internet où il est possible de le récupérer rapidement pour presque tous les systèmes d'exploitation et la plupart des navigateurs. Si le
navigateur n'a pas pu la trouver automatiquement, voici l'adresse officielle de téléchargement : http://get.adobe.com/fr/flashplayer/otherversions/.
Aux utilisateurs sous Linux qui ont le choix entre deux plug-in dont un libre, il est conseillé
d'utiliser le player fourni par la société Adobe.
La philosophie de l’ouvrage
Il ne faut pas espérer trouver dans ces pages le détail exhaustif de tout ce que peut offrir ce
logiciel labyrinthique, riche et complexe. Il s’agit plutôt d’une approche méthodique et du
tracé clair de quelques axes qui permettront de continuer à l’explorer en autonomie.
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