Lettre n°6 - BBS Logiciels
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Lettre n°6 - BBS Logiciels
La Lettre de l’électricien © Interclimat + élec Batimat Interclimat + élec : le BIM à l’honneur (suite) Dans cette première lettre de l’année 2014, nous poursuivons notre série d’entretiens sur le BIM, thématique phare de la dernière édition du salon Batimat Interclimat + élec. C’est Alexandre Cuvier, manager France de l’éditeur de logiciels hollandais Stabiplan, partenaire d’Autodesk et de BBS Conception, qui nous donne cette fois-ci sa vision de cet outil en plein développement. Pour compléter notre interview, vous pourrez consulter le site www.btpinformatic.fr sur lequel Alexandre Cuvier répond aux questions de Xavier Fodor sur le BIM et la dernière version du logiciel Stabicad de Stabiplan. Bonne lecture, Bruno Slama Directeur R&D de BBS Conception Le Zoom « Dans le BTP, on ne peut plus se contenter de dessins unifilaires. » Stabiplan est spécialisé dans le développement et la distribution de logiciels DAO / CAO pour l’ingénierie des fluides (MEP), basés sur les platesformes Revit et Autocad d’Autodesk. Son produit Stabicad offre une solution modulaire complète pour dessiner des plans de réseaux CVC et d’électricité à l’aide de symboles. Dans cet entretien, Alexandre Cuvier, manager France de Stabiplan, rappelle l’urgence pour les entreprises du BTP de se mettre au BIM (Maquette numérique du bâtiment). Quelle est, pour vous, l’utilité du BIM ? Il s’agit de concentrer l’information relative à un bâtiment en un seul endroit. Lorsque les données sont éparpillées, il faut beaucoup de temps et d’énergie pour les récupérer et cela multiplie les risques d’erreurs. Avec le BIM, on visualise en amont le bâtiment tel qu’il va être et on anticipe tous les problèmes. Pourquoi il y a-t-il des réticences à son utilisation? ? Les premières personnes qui se sont lancées dans l’utilisation du logiciel de maquette numérique Revit d’Autodesk ont cru qu’il fonctionnait un peu comme Autocad. Mais Revit est plus compliqué à utiliser. Il faut six à neuf jours pour apprendre à s’en servir, un an pour bien le maîtriser et deux ans d’expérience pour devenir BIM manager. Pour Autocad, il suffit de trois mois. Où en est la formation en France ? Les écoles nationales d’architecture commencent à mettre en place des modules de formation à Revit. D’ici trois ou quatre © Stabiplan édito n°6 / janv.-fév. 2013 ans, les nouvelles générations d’architectes seront opérationnelles. En revanche, en BTS génie climatique par exemple, seule une vingtaine d’heures est consacrée à l’apprentissage des logiciels. C’est trop peu. Dans le BTP, maintenant, on ne peut se contenter de dessins unifilaires. Il faut connaître les outils qui permettent de dessiner des gaines, d’insérer des objets, de réaliser des coupes... Quels sont les freins technologiques ? L’enjeu est que les différents logiciels du BTP arrivent à communiquer entre eux. C’est le sens de notre partenariat avec BBS Conception. On peut distinguer trois secteurs dans le bâtiment : l’architecture, la structure et les fluides (MEP), c’est à dire le CVC (Climatisation, ventilation, chauffage), l’électricité et la plomberie. Il est très difficile en tant qu’éditeurs de logiciels de tout couvrir. Nous, nous sommes spécialisés CVC. Nous avons maintenant un produit pour la partie électricité mais uniquement pour l’implantation des circuits. ... lire la suite p. 2 1 © Stabiplan ... Le logiciel Lise Elec de BBS conception permet lui d’effectuer les calculs et les schémas électriques. Nous avons fait en sorte que nos produits puissent échanger leurs données pour pouvoir regrouper dans une seule base les informations nécessaires aux électriciens. Les fabricants transmettent-ils facilement en amont les données techniques des produits ? Aujourd’hui, grâce au BIM, il est possible, avant la construction du bâtiment, de calculer l’encombrement réel des objets, de savoir si un radiateur va être nécessaire ou pas dans une pièce, d’évaluer l’impact du choix d’un matériaux pour l’enveloppe du bâtiment etc. On résout les problèmes avant de donner les plans aux techniciens. Cela nécessite évidemment d’avoir accès aux données techniques des produits. Les fabricants européens commencent à comprendre Stabiplan et BBS Conception ont développé des passerelles entre les logiciels Stabicad et Lise Elec pour pouvoir réaliser des calculs tels que les sections de câbles, l’équilibrage des phases, le choix de références matériel etc. Une étude complète peut ainsi être réalisée. l’intérêt pour eux de les transmettre. Nous avons un partenariat avec une centaine d’entre eux, qui nous permet de renseigner une base de données appelée mepcontent.eu ouverte à tous gratuitement. Les fabricants nous fournissent les caractéristiques graphiques et paramétriques de leurs produits, nous les vérifions et nous les éditons. Vous étiez présent à Batimat en novembre dernier, qu’avez-vous ressenti ? Il y a longtemps que l’on parle du BIM à Batimat mais l’édition 2013 a clairement mis l’accent dessus. J’espère que cela aura fait progresser la connaissance de cet outil. La maquette numérique permet de réduire grandement les coûts ce qui représente un avantage important, notamment en cas de crise économique comme c’est le cas actuellement. Guide UTE C15-712-1 : la protection contre les surtensions Outre les améliorations concernant la coupure pour intervention des services de secours traitées dans la dernière lettre, le guide UTE C15-712-1 pour les installations photovoltaïques raccordées au réseau électrique basse tension et sans stockage contient des évolutions notables concernant la protection des surtensions. D e nombreuses modifications d’ordre rédactionnel ont été apportées pour clarifier les textes tandis que les renvois aux normes traitant des parafoudres ont été modifiés pour tenir compte de l’état actuel et à venir de ces normes. Le calcul de la longueur cumulée des câbles côté DC (Lcrit), servant de critère pour déterminer la nécessité ou non d’installer des parafoudres côté DC sur les installations sans paratonnerre, posait problème pour de nombreux utilisateurs. En effet, le texte et le schéma présentés laissaient une large place à l’interprétation, et les experts eux-mêmes n’étaient pas tous d’accord sur la méthode à adopter. Il s’agit en fait d’une méthode empirique destinée à fixer un seuil arbitraire entre les installations avec de grandes longueurs de câbles qui doivent être protégées, et les installations avec peu de câblage et peu exposées qui ne nécessitent pas de protection (la méthode tient compte aussi de la densité de foudroiement au lieu d’installation). Même avec une méthode empirique, les enjeux économiques nécessitent que la règle soit précise pour tout le monde. La définition de la longueur cumulée a donc été revue et le schéma retravaillé afin de rendre le calcul plus clair. La notion de chemin y est maintenant plus explicite : lorsque plusieurs câbles empruntent le même chemin, ils ne sont à comptabiliser qu’une seule fois. Mise en conformité avec les normes Pour les installations avec paratonnerres, les exigences côté DC n’étaient pas conformes aux textes du guide UTE C 61-740-52. Elles ont donc été modifiées. Selon le cas, le(s) parafoudre(s) est (sont) de type 1 ou 2. Dans le cas du type 1, il faut impérativement installer deux parafoudres quelque soit la longueur de câble, un près de l’onduleur et un à proximité des chaînes. Dans l’ancienne édition, pour les installations sans paratonnerre, lorsque les matériels à protéger étaient à plus de 10 m du parafoudre principal, un deuxième parafoudre de proximité était exigé. Mais une note venait « modérer » cette exigence en tenant compte du niveau de surtension résiduelle du parafoudre principal (doublé au-delà de 10 m), à comparer avec le niveau de tenue des matériels à protéger. Cette note était donnée côté DC mais pas côté AC, alors que dans les normes et guides référencés la remarque est valable dans les deux cas. Dans la nouvelle édition la rédaction devient plus cohérente, la règle est la même côté DC et côté AC, et la note disparaît au profit d’une règle générale plus explicite. De plus, le seuil de 40% de Uw passe à 50 % de Uw. Le tableau des tensions de tenue aux chocs Uw des matériels à protéger a été revu pour être mis en cohérence avec les dernières normes NF EN 61730-2 et CEI 62109-1, et il n’y a plus de confusion entre la tension maximale système et Uoc max, confusion qui pénalisait de nombreuses installation dans l’édition précédente. 2 Focus RT 2012 En Bref L’éclairage des locaux et la RT 2012 : éviter le gaspillage L’objectif de la réglementation thermique est de limiter la consommation d’énergie des bâtiments. Une des façons d’y parvenir est de contrôler l’utilisation de l’éclairage artificiel et d’éviter les consommations inutiles. Extinction automatique des lumières C’est le sens de l’exigence concernant les circulations et parties communes intérieures verticales et horizontales des bâtiments. Elle concerne tous les bâtiments soumis à la RT 2012 quel que soit leur usage et stipule que : - tout local comporte un dispositif automatique permettant, lorsque le local est inoccupé, l’extinction des sources de lumière ou l’abaissement de l’éclairement au niveau minimum réglementaire. - lorsque le local a accès à l’éclairage naturel, il intègre un dispositif permettant une extinction automatique du système d’éclairage dès que l’éclairement naturel est suffisant. Un même dispositif doit desservir une surface utile (SURT) maximale de 100 m2 et un seul niveau pour les circulations horizontales et parties communes intérieures ; au plus trois niveaux pour les circulations verticales. Ces indications sont données dans l’arrêté du 26 octobre 2010, à l’article 27 pour les bâtiments à usage d’habitation et à l’article 39 pour les bâtiments à usage de bureaux, d’enseignement et d’accueil de la petite enfance. L’article 27 de l’arrêté du 28 décembre 2012 concerne, lui, les autres bâtiments soumis à la RT 2012. © Legrand Détecteur de présence ECO2 BBS Conception La lettre n°6 / janv.-fév. 2013 Dans les parkings aussi Une exigence similaire existe pour les parcs de stationnement couverts ou semi-couverts. Ceux-ci doivent être équipés soit d’un dispositif permettant d’abaisser le niveau d’éclairement au niveau minimum réglementaire pendant les périodes d’inoccupation ; soit d’un dispositif automatique d’extinction des sources de lumière artificielle pendant les périodes d’inoccupation, si aucune réglementation n’impose un niveau minimal. Un même dispositif ne doit desservir qu’un seul niveau et au plus une surface de 500 m². Pour retrouver ces informations, consultez cette fois-ci l’article 28 de l’arrêté du 26 octobre 2010 pour les bâtiments à usage d’habitation, l’article 40 du même arrêté pour les bâtiments à usage de bureaux, d’enseignement et d’accueil de la petite enfance et l’article 28 de l’arrêté du 28 décembre 2012 pour les autres bâtiments soumis à la RT 2012. Pour satisfaire ces exigences les fabricants proposent aujourd’hui de larges gammes de détecteurs de présence simple ou double technologie (infrarouge, ultrason) intégrant des capteurs d’intensité lumineuse qui, couplés à un contrôleur, vont piloter des sources gradables (système ECO2 de Legrand par exemple). Certains fabricants de luminaires proposent aussi des produits type hublot intégrant des détecteurs de présence. © Legrand Contrôleur variateur ECO2 L’OPPBTP accompagne les non-électriciens De nombreux professionnels du BTP non-électriciens réalisent régulièrement de petits travaux électriques. Afin de réduire les risques d’accident, l’Office professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP) propose de les former à l’habilitation électrique. 500 000 opérateurs seraient concernés en France, parmi lesquels des peintres, des plombiers, des chauffagistes etc. De nouvelles formations pour les ARFAB Suite à la signature en septembre dernier d’un partenariat entre l’Union des Associations Régionales de Formation des Artisans du Bâtiment (ARFAB) et le CONSUEL, les ARFAB membres de l’Union peuvent désormais compléter leurs offres de formations avec des modules spécifiques animés par les formateurs CONSUEL. www.jesuisprojemeforme.com Mieux maîtriser sa consommation énergétique © Schneider Electric Schneider Electric proposera bientôt une nouvelle solution pour la maîtrise de l’énergie. Appellée Wiser, elle est composée d’une Box et de modules qui communiquent via un réseau sans fil et permet de mesurer les consommations énergétiques d’une habitation, de gérer le chauffage pièce par pièce et de commander les appareils connectés à des prises pilotées. Cette lettre d’information est éditée par BBS Conception www.bbsconception.com 3