300 P12-16 LUCKY BLONDO

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L
ucky Blondo, né Gérard Blondiot le 23 juillet
1944 à Paris, connaît le succès grâce à
« Multiplication », « Sheila », « Filles » (JBM
N°114, 154 et 176), en 1962-63. Puis il profite de
sa voix de velours pour graver de beaux slows
comme « Sur Ton Visage Une Larme », « Des Roses Rouges Pour Un Ange Blond » ou « C’Est
Ma Chanson ». Mais il donne l’impression de ne
pas avoir les dents aussi longues que certains de
ses pairs. Lucky précise : Je vendais 300 000
exemplaires de chaque disque, c’était bien pour
l’époque, mais, à 24 ans, à la fin des années 1960,
je suis parti au Canada. La décontraction affichée
de Lucky Blondo cache peut-être une forme
d’angoisse, toujours est-il qu’il part un temps travailler au Québec, tout en enregistrant ce que bon
lui semble sans véritable plan de carrière, jusqu’à
presque disparaître de l’esprit du grand public.
Dans les années 1970, il réussit dans la réalisation de spots publicitaires. Pourtant, comme dit
l’adage bien connu, rocker un jour, rocker toujours
En 1974, simple intermédiaire, « Bogey »/« Ça
Saute Aux Yeux », écrit par Lucky Blondo, arrangé par Michel Colombier, sur Barclay.
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et, en 1977, le voilà plus motivé que jamais, chantant des morceaux de rock’n’country dans la
Mecque de cette musique, à Nashville, Tennessee !
TO ELVIS FROM NASHVILLE
Aidé de Royce Clark, Lee Hallyday supervise les
séances du 33 tours « To Elvis From Nashville »
qui se déroulent au studio RCA et dans celui qu’a
monté Jack Clement, ancien employé chez Sun,
producteur de Jerry Lee Lewis, Johnny Cash,
Charlie Rich, etc. Sous la responsabilité de D.J.
Fontana (batterie), l’orchestre est constitué de
Dale Sellers, Jack Eubanks (guitares), Willie
Rainsford (piano), Joe Linkan, Bob Moore (basse).
Les choristes Gordon Stoker (ténor), Neal Matthews (ténor), Hoyt Hawkins (baryton) et Ray Walker (basse) constituent les Jordanaires. Les références à Elvis Presley abondent : studio, musiciens, choristes, etc. D’autre part, toutes les
chansons sont des adaptations en français de
musiques figurant dans son répertoire. Six des
douze textes sont de Lucky Blondo, « Tout Va
Bien M’man » (« That’s All Right Mama », déjà repris en 1963 par les Rockers avec d’autres paroles) ; « J’Donne Des Coups » (« Stuck On You »
qui a connu d’autres versions dans notre langue,
par Nicole Paquin, « Comme Un Clou », en 1961,
puis par Johnny Hallyday, « Comme Un Fou », en
1975) ; « Tant Que Je T’Aimerai » (« As Long As
I Have You », devenu « Mon Cœur N’A Plus Que
Toi » par les Champions en 1962) ; « Un Ancien
Teenager » (« A Mess Of Blues », un succès sous
le titre « C’Est Tout Comme » par Danny Boy &
Ses Pénitents comme par les Chaussettes Noires
en 1961) ; « Ma Chérie Laisse-Moi » (« My Baby
Left Me », « Tu Me Quittes » par Johnny Hallyday
en 1964) ; « C’Est Beaucoup Mieux Ainsi » (« Can’t
Help Falling In Love » sur l’air de « Plaisir D’Amour »). Olivier Lorquin se charge de « Les
Pompes Bleues » (« Blue Suede Shoes » que les
Pirates avaient transformé en « Comme Un Fou »
dès 1961 ) et « Un Vieux Chien De Chasse »
(« Hound Dog »). Deux habituels complices de
Johnny participent au travail de francisation,
En janvier
1962, pour son
premier super
45 tours chez
Fontana,
Lucky Blondo
choisit une
chanson
d’Elvis Presley,
« I Slipped, I
Stumbled, I
Fell », adaptée
en « Je Bois, Je
Dors Et J’Oublie ». 25 ans
plus tard, à
Nashville, il
enregistre un
hommage au
King dont la
disparition, le
16 août 1977, le
touche très
profondément. C’est le
départ d’une
fructueuse
troisième
partie de
carrière.
Gilles Thibaut avec « Content Que Tu Sois A Moi »
(« So Glad You’re Mine »), et Long Chris dans
« On Peut Le Faire Ce Soir » (« I Need Your Love Tonight ») et « Monnaie Monnaie » (« Money
Honey », « Belle Honey » par Eddy Mitchell en
1963). Emprunté à John Hartford, l’excellent
« Gentle On My Mind » est traduit par Ann
Kopelmann en « Va Savoir Pourquoi », après « Si
Douce A Mon Souvenir » par Claude François
en 1970.
NASHVILLE
Lucky Blondo: J’ai 33 ans, j’ai arrêté ma carrière et je suis dans la publicité depuis une dizaine
d’années. Je fais des voix de comédien ou de
chanteur. Quand Elvis meurt, pour moi c’est terrible ! Je réveille ma mère à cinq heures du matin !
Je rends visite à Jean-Jacques Tilché qui, à
l’époque, comme directeur artistique, après Philippe Weil, m’a engagé chez Philips. Il est alors
directeur des éditions Tutti. Je passe le voir pour
obtenir une autorisation en rapport avec une
En 1977, seul extrait en 45 tours du premier des
trois 30 cm, avec la même photo.

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