le marche des produits avicoles dans le monde

Transcription

Production
PRODUITS AVICOLES/MONDE
LE MARCHE DES PRODUITS AVICOLES DANS LE MONDE*
LA PRODUCTION (cf. tableaux 1 et 6 en annexe)
En 2003, la production mondiale de volaille a atteint 75,2 millions de tec. Quatre pays ont assuré
près des 2/3 des volumes : les Etats-Unis (23 % de la production mondiale), la Chine (19 %),
l’Union européenne (12 %) et le Brésil (11 %).
Production mondiale de viande de volaille
millions de tonnes
17
17
14
7 2
Source : OFIVAL d’après GIRA et FAO, Commission européenne
En 2003, l’offre mondiale a augmenté de 1,8 % (+ 1,33 million de tec), soit un rythme nettement
inférieur à celui des années précédentes (+ 4,8 % par an entre 1994 et 2002). Les contreperformances de certains pays importants, dont les Etats-Unis et l’Union européenne expliquent
le ralentissement de cette croissance.
La production européenne s’est repliée de 4,2 % (- 387.000 tec) suite aux abattages sanitaires
pratiqués par les Pays-Bas pour enrayer l’épizootie aviaire, mais également au nouveau repli
important de la production de la France. Par ailleurs, l’accroissement de la production des EtatsUnis, premiers producteurs mondiaux, a été plus faible que les années précédentes
(+ 0,8 % ; + 147.000 tec) en raison d’une demande domestique moins dynamique. La production
du Moyen-Orient (y compris Afrique du Nord) a légèrement reculé (- 0,3 % ; - 13.000 tec) en
raison du repli des productions de l’Iran, de l’Egypte et de la Turquie.
L’essentiel de dynamique de la production mondiale provient de la forte croissance de l’offre
dans quatre pays :
- La Chine, deuxième producteur mondial, dont la production s’est accrue de 3 %
(+ 406.000 tec) grâce à la forte progression de sa consommation domestique
(+ 517.000 tec) et malgré l’épidémie de SRAS (syndrome respiratoire aiguë sévère) qui a
limité les échanges sur l’ensemble de l’Asie.
-
Le Brésil, quatrième producteur mondial, dont la production a augmenté de 5,1 %
(+ 393.000 tec) en dépit d’une consommation domestique atone. C’est donc le marché
international qui a entretenu la croissance de la production brésilienne.
* Les tableaux et les graphiques sont en annexe, de la page 310 à la page 313
LE MARCHE DES PRODUITS CARNES ET AVICOLES EN 2003
301
Echanges
-
La Russie, dixième producteur mondial, où la mise en place d’un système de
contingentement des importations a favorisé l’essor de la production domestique (+ 17,9 % ;
+ 170.000 tec).
-
La Thaï lande, huitième producteur mondial, dont l’augmentation de la production (+ 6,6 % ;
+ 96.000 tec) est probablement liée au développement des exportations, notamment vers le
marché européen qui a allégé les contrôles sanitaires, ainsi qu’à la croissance de sa
consommation domestique.
Principaux pays producteurs de viande de volaille dans le monde
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USA
* Estimations
2000
Chine
UE
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Brésil
Moyen Orient
2002
Mexique
2003*
Autres
Certains autres pays ont également enregistré des évolutions positives, en particulier le Mexique
dont la production (2,15 millions de tec) s’est accrue de 1,2 % (+ 26.000 tec). La production des
dix PECO adhérant à l’Union européenne (1,84 million de tec) a augmenté de 4,6 %
(+ 81.000 tec), notamment en Pologne (+ 9,6 % ; + 76.000 tec).
LES ECHANGES (cf. tableaux 2, 3 et 8 en annexe)
En 2003, les principaux échanges internationaux de viande de volaille ont porté sur 6,84 millions
de tec et ont augmenté de 2,7 % (+ 181.000 tec). Ils ont néanmoins été perturbés par la décision
de la Russie (20 % des importations mondiales) d’appliquer des quotas d’importation à partir
d’avril 2003, ainsi que par l’apparition de cas de pneumonie atypique (SRAS) en Asie qui ont
limité les échanges avec la Chine et HongKong (8 % des importations mondiales).
Ces deux obstacles ont incité les principaux exportateurs à rechercher des débouchés alternatifs
sur le marché mondial, avec pour conséquence une concurrence exacerbée sur certaines
destinations.
Globalement, quatre pays ont assuré près de 90 % des exportations mondiales : les Etats-Unis
(36 % des exportations mondiales des pays sélectionnés), le Brésil (31 %), l’Union européenne
(15 %) et la Thaï lande (8 %). Le Brésil et la Thaï lande ont été les plus dynamiques.
302
Echanges
Principaux pays exportateurs de viande de volaille dans le monde
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Etats-Unis
* Estimations
2000
UE
2001
Brésil
2002
Chine
2003*
Autres
Source : OFIVAL d’après GIRA
Sur l’ensemble de l’année 2003, les exportations américaines (2,48 millions de tec) ont
progressé de 1,4 % (+ 35.000 tec). Vers la Russie (32 % des exportations américaines), les
ventes qui avaient fortement reculé l’année précédente du fait d’un embargo sanitaire, ont à
nouveau enregistré un recul de 1,6 % (- 13.000 tec). Les exportations de cuisses de poulet vers
la Russie qui avaient progressé sur l’ensemble du 1er trimestre se sont nettement réduites à
partir du mois d’avril en raison d’un quota d’importation fixé à 553.500 tonnes pour les Etats-Unis.
Vers la Chine et HongKong (8 % des exportations), l’apparition du SRAS a induit une forte
contraction des ventes qui ont chuté de 29 % (- 116.000 tec). Néanmoins, le repli vers la Chine
et la Russie (40 % de ventes américaines) a été intégralement compensé par une progression
sur d’autres destinations, en particulier la Communauté d’Etats Indépendants
(+ 31 % ; + 55.000 tec), l’Amérique Centrale (+ 29 % ; + 34.000 tec), le Moyen-Orient
(+ 41 % ; + 32.000 tec) et le Mexique (+ 9 % ; + 21.000 tec).
Les exportations du Brésil (2,09 millions de tec) ont à nouveau enregistré une forte progression
(+ 23,9 % ; + 404.000 tec). Elles ont augmenté vers la plupart des destinations, à l’exception
notable de la Russie. Les exportations de découpes de poulet ont représenté près de 53 % des
exportations totales de viande de volaille et ont augmenté de près de 30 %. Celles de poulets
entiers (40 % des exportations de volailles) se sont accrues de 21 %. En terme de destinations,
les ventes vers le Proche et Moyen-Orient (30 % des exportations du Brésil), ont augmenté de
28 % (+ 138.000 tec). Les exportations vers l’Union européenne (18 % des exportations du
Brésil) ont progressé de 10 % (+ 35.000 tec), malgré la mise en place depuis le 2ème semestre
2002 d’une réglementation sur les volailles saumurées plus restrictive, ainsi que l’application de
contrôles sanitaires. En réalité, cette progression s’est concentrée sur l’Allemagne où
l’application de la réglementation a largement été différée pour permettre aux industriels de la
transformation d’alimenter la forte progression de la consommation domestique.
Seules les exportations vers la Russie (12 % des ventes du Brésil) ont chuté de 21 %
(- 66.000 tec). Sur cette destination, le Brésil a été en partie limité par l’application d’un quota de
33.000 tonnes à partir du mois d’avril, qui a néanmoins été largement dépassé.
Face à une concurrence mondiale de plus en plus forte, les ventes de l’Union européenne
(1,022 million de tec) ont à nouveau décliné (- 14,9 % ; - 179.300 tec). Ce repli s’explique en
partie par la chute des exportations néerlandaises (12 % des exportations de l’UE) dont la
plupart des marchés ont été temporairement fermés suite à l’apparition de cas d’épizootie
303
Echanges
aviaire. L’appréciation de l’euro par rapport au dollar (+ 15 % en 2003), la forte progression du
prix de l’aliment et surtout la pression du Brésil ont accentué le repli sur le Proche et MoyenOrient où les ventes (226.000 tec) ont reculé de 1,1 % (- 3.000 tec). A destination de la Russie,
l’Union européenne a été pénalisée par un quota d’importation fixé à 139.900 tonnes à partir du
mois d’avril. Ses ventes (219.000 tec) ont reculé de 34,4 % (- 115.100 tec). Les exportations
vers l’Afrique subsaharienne (236.000 tec) ont néanmoins augmenté de 4 % (+ 9.000 tec).
Les exportations de la Thaï lande (570.000 tec) se sont accrues de 6,5 % (+ 35.000 tec). Cet
accroissement a été lié à l’allègement des contrôlés sanitaires de l’Union européenne (30 % des
ventes) qui a permis une croissance de ses ventes de 18 % (+ 27.000 tec). Néanmoins, ses
expéditions vers le Japon (50 % des ventes) ont chuté de 4,7 % (- 14.000 tec).
En 2003, cinq pays ont assuré près de 2/3 des importations mondiales de viande de volaille : la
Russie (20 % des importations mondiales), le Proche et Moyen-Orient (15 %), l’Union
européenne (12 %), le Japon (9 %) et la Chine (8 %). Néanmoins, les évolutions ont été
divergentes selon les pays.
Principaux pays importateurs de viande de volaille dans le monde
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Russie
2 000
Chine
Japon
* Estimations
(1) Afrique du Nord incluse
2 001
2 002
Moyen-Orient (1)
UE
2003*
Mexique
Autres
En instaurant un quota d’importation de 744.000 tonnes entre avril et décembre 2003, la Russie
a nettement réduit ses achats (- 10,9 % ; - 168.000 tec), en particulier à l’Union européenne
(viandes séparées mécaniquement de poulet et de dinde), aux Etats-Unis (cuisses de poulet) et
au Brésil (carcasses et découpes de poulet). Néanmoins, la réduction des disponibilités sur le
marché russe a provoqué une très forte progression des prix d’importation à partir du mois
d’avril, notamment pour les découpes désossées congelées de volaille (56,38 roubles/kg en
avril ; 107,77 roubles/kg en septembre) et les cuisses de poulet (34,42 roubles/kg en avril ;
45,45 roubles/kg en septembre).
304
Consommation
Importations de viande de volaille de la Russie
300
200
Var. N/N-1 en TEC
100
0
-100
-200
-300
Embargo sanitaire sur les volailles américaines
-400
Etats-Unis
UE
Brésil
02-01
Chine + HK
Autres
TOTAL
03*-02
Avec un volume d’importation qui a dépassé 1 million de tec, les pays du Proche et MoyenOrient ont fortement accru leurs achats (+ 16 % ; + 143.000 tec). La plupart des pays ont
largement augmenté leurs achats, en particulier le Koweï t, les Emirats Arabes Unis et le
Yémen. Sur ce marché en expansion, le Brésil a encore gagné des parts (61 % des
importations) grâce à un prix du poulet entier congelé relativement plus compétitif que celui de
l’Union européenne.
Les importations européennes de viande de volaille (841.400 tec) ont augmenté de 14,4 %
(+ 105.900 tec). La majeure partie de leur progression a été imputable à l’Allemagne
(+ 36 % ; + 111.000 tec) qui a ainsi alimenté une partie l’augmentation de sa consommation
domestique. En revanche, le Royaume-Uni (20 % des importations de l’UE) a réduit ses achats
de 6,7 % (- 12.000 tec). Les Pays-Bas, malgré l’effondrement de la production domestique, n’ont
pas augmenté leurs importations en provenance des Pays Tiers (- 0,7 % ; - 1.000 tec).
Les importations du Japon (633.000 tec) ont reculé de 5,8 % (- 39.000 tec). La percée du Brésil
(deuxième fournisseur) s’est faite au détriment des livraisons de la Thaï lande (premier
fournisseur) qui a été limitée par des contrôles sanitaires. Les exportations de la Chine (3ème
fournisseur) ont été pénalisées par un embargo sanitaire (influenza aviaire) au 1er semestre
2003, qui a été partiellement levé durant la deuxième partie de l’année.
Les importations de la Chine (574.000 tec) ont diminué de 12,2 % (- 80.000 tec) en raison de
l’instauration de restrictions administratives et sanitaires par les autorités locales.
LA CONSOMMATION (cf. tableaux 4,5 et 7 en annexe)
En 2003, la consommation mondiale de viande de volaille a atteint 75,2 millions de tec, soit une
progression de 1,8 % (+ 1,33 million de tec), nettement inférieure à celle de l’année précédente.
La plupart des pays ont enregistré une augmentation de leur consommation domestique, à
l’exception de l’Union européenne et du Brésil.
305
Consommation
Principaux pays consommateurs de viande de volaille dans le monde
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2000
Etats-Unis
Chine
* Estimations
UE
2001
2002
2003*
Brésil
Moyen-Orient(1)
Autres
Source : OFIVAL d’après GIRA et FAO
Aux Etats-Unis, premiers consommateurs mondiaux de viande de volaille, la consommation
domestique (15,02 millions de tec) n’a que faiblement progressé (+ 1,3 % ; + 199.000 tec). En
Chine, l’apparition du SRAS n’a pas empêché la consommation (14,32 millions de tec) de croître
à un rythme soutenu (+ 3,7 % ; + 517.000 tec). En revanche, la consommation de l’UE
(8,71 millions de tec) s’est inscrite en recul de 1,2 % (- 110.000 tec) sous l’effet du repli de la
France et des Pays-Bas en raison de l’épizootie aviaire. La consommation du Brésil
(5,97 millions de tec) a été relativement stable (- 0,2 % ; - 12.000 tec) en raison d’une forte
augmentation des prix de détail, comparativement à ceux des autres viandes.
Des hausses significatives des consommations domestiques ont été enregistrées dans les
régions du globe où la viande de volaille a bénéficié d’une meilleure compétitivité/prix, en
particulier au Proche et Moyen-Orient (+ 2,6 % ; + 128.000 tec), au Mexique (+ 4,1 % ;
+ 105.000 tec) et dans les dix pays adhérents à l’Union européenne (+ 4,3 % ; + 73.000 tec).
En 2003, la consommation individuelle de viande de volaille dans le monde s’est élevée à
12 kg/hab/an, soit une augmentation de 0,8 % (+ 100 grammes/hab/an), nettement plus
modérée que les années précédentes.
Consommation individuelle de viande de volaille dans le monde
kg/habitant/an
0 - 15
15 - 25
25 - 33
33 - 57
306
Prévisions
La viande de volaille a été la deuxième viande consommée dans le monde derrière le porc
(15,2 kg/hab/an), mais devant le bœuf (9,7 kg/hab/an).
Les Etats-Unis demeurent le plus gros consommateur de viande de volaille avec près de
51,8 kg/hab/an. La Chine, deuxième consommateur mondial en volume, dispose d’une
consommation individuelle beaucoup plus faible (11 kg/hab/an). La consommation individuelle a
atteint 34,2 kg/hab/an au Brésil, suivi du Mexique (25,6 kg/hab). Au sein de l’Union européenne,
la consommation individuelle s’élève à 22,9 kg/hab/an, même si elle enregistre un repli depuis les
reports de consommation issus de la crise ESB.
LES PREVISIONS POUR 2004
- La production
En 2004, la production mondiale de viande de volaille pourrait croître de 2,8 % (+ 2,1 millions de
tec) et atteindre 77,3 millions de tec. Trois principaux producteurs pourraient alimenter les trois
quarts de la croissance mondiale :
-
les Etats-Unis, dont la production pourrait augmenter de 2 % et atteindre 18 millions de tec
(+ 351.000 tec) du fait d’une progression des exportations,
-
la Chine, dont la production pourrait progresser de 6,3 % et atteindre 14,8 millions de tec
(+ 871.000 tec) en raison du dynamisme de la consommation domestique, mais également
de ses exportations dans l’hypothèse d’une levée des restrictions sanitaires de la part du
Japon et de l’Union européenne,
-
le Brésil, dont la production pourrait s’accroître de 4 % (+ 325.000 tec) et atteindre
8,41 millions de tec, malgré une consommation domestique peu dynamique.
L’accroissement des volumes serait donc favorisé par le dynamisme de ses exportations.
Pour l’Union européenne, l’année 2004 devrait à nouveau être difficile pour le secteur de la
production qui pourrait éprouver de grandes difficultés à préserver ses marges et à répercuter à
l’aval de la filière la forte augmentation des coûts de production liée à la flambée du prix de
l’aliment. Dans ce contexte, la production communautaire (8,98 millions de tec) pourrait croître
modérément (+ 1 %) grâce au rétablissement de la production des Pays-Bas
(+ 13,6 % ; + 70.000 tec) à un niveau toutefois inférieur à celui d’avant l’épizootie aviaire de 2002,
et à la croissance de la production de l’Allemagne (+ 3,7 % ; + 40.000 tec) tirée par une
consommation domestique toujours bien orientée. En revanche, la production devrait à nouveau
enregistrer un repli en France (- 2 % ; - 40.000 tec), notamment dans le secteur du poulet.
Au Moyen-Orient (y compris Afrique du Nord), la production (4,2 millions de tec) pourrait croître
modérément (+ 1,7 % ; + 71.000 tec) du fait d’une forte concurrence des produits d’importation,
notamment du Brésil. En revanche, la prorogation des quotas d’importation devrait à nouveau
favoriser un accroissement de la production de la Russie (+ 12,1 % ; + 135.000 tec) qui pourrait
atteindre 1,26 million de tec. La production de la Thaï lande (1,62 million de tec) devrait à
nouveau croître (+ 5,3 % ; + 81.000 tec), tirée par le dynamisme de ses exportations.
307
Prévisions
- Les échanges
En 2004, les principaux échanges mondiaux pourraient s’accroître de 7,7 % (+ 529.000 tec) et
atteindre 7,37 millions de tec, malgré l’application de quotas d’importation par la Russie (20 %
des importations mondiales). Cet accroissement des échanges devrait largement profiter aux
deux principaux exportateurs mondiaux.
Les Etats-Unis (36 % des exportations mondiales) pourraient à nouveau augmenter leurs ventes
de 4 % (+ 99.000 tec) en raison d’un regain de compétitivité lié à la dépréciation du dollar qui leur
permettrait de conserver une compétitivité/prix sur la plupart des marchés internationaux. Ses
exportations pourraient êtres dynamiques vers l’Amérique centrale (Mexique) et l’Asie (Chine et
Hongkong). Ses ventes à destination de la Russie seront à nouveau pénalisées par un quota
d’importation fixé à 771.900 tonnes pour 2004.
Le Brésil (31 % des exportations mondiales) pourrait accroître ses exportations de 13,8 %
(+ 289.000 tec). La faible progression de la consommation domestique devrait permettre de
dégager des volumes à l’exportation, avec une part croissante des découpes. En outre, sur
certaines zones, notamment le Proche et Moyen-Orient, il devrait bénéficier de la forte
augmentation de la demande. Néanmoins, les quotas d’importation sur le marché russe
pourraient limiter cette expansion.
Les exportations européennes de viande de volaille à destination des Pays Tiers pourraient
croître de 7 % (+ 71.800 tec). Cette évolution ne serait pas liée à un regain de compétitivité de
l’Union européenne sur le marché mondial, mais à un probable redressement des exportations
des Pays-Bas (2ème exportateur européen) dont les ventes ont chuté de moitié en 2003. Par
ailleurs, l’aviculture européenne, handicapée par des coûts de production structurellement
élevés et une parité monétaire euro/dollar relativement défavorable, pourrait connaître des
difficultés d’écoulement de ses volumes sur le Proche et Moyen-Orient. Vers la Russie, ses
exportations seront limitées par un quota de 205.500 tonnes.
La Thaï lande devrait bénéficier d’une réouverture partielle de ses principaux marchés
d’exportation, notamment vers le Japon et la Chine. Ses exportations pourraient croître de 5,7 %
(+ 33.000 tec).
Du côté des importateurs, la demande des pays du Proche et Moyen-Orient devrait rester
soutenue avec des importations (1,15 million de tec) qui pourraient augmenter de 11%
(+ 115.000 tec) en raison de prix relativement attractifs. Pour la seconde année consécutive, les
importations de la Russie (1,29 million de tec) pourraient reculer de 6 % (- 81.000 tec), en raison
de leur contingentement fixé à 1,05 million de tec. Néanmoins, la production locale ne couvrant
pas toute la demande en viande de volaille, la Russie pourrait le cas échéant être amenée à
relever le niveau du contingent d’importation.
Il existe de nombreuses incertitudes quant à l’évolution des importations européennes de viande
de volaille. L’année 2003 aura vu une très forte progression des importations de préparations à
base de poulet et de dinde en provenance de la Thaï lande et du Brésil. Il est probable que
l’application par l’Allemagne de la nouvelle réglementation sur le classement des viandes
saumurées se traduise par une baisse sensible des importations de ce produit. Mais à l’image
de ce qui s’est produit en 2003 aux Pays-Bas, les importations de découpes désossées
congelées de poulet et de préparations à base de volaille devraient se développer. En
conséquence, en 2004, les importations européennes de viande de volaille pourraient à nouveau
croître de 5 % (+ 42.000 tec), notamment sur ces segments.
308
Prévisions
- La consommation
En 2004, la consommation mondiale de viande de volaille pourrait croître de 2,8 %
(+ 2,1 millions de tec) et atteindre 77,3 millions de tec. La Chine pourrait devenir le premier
consommateur mondial, avec une consommation domestique (15,3 millions de tec) en hausse
de 6,8 % (+ 978.000 tec).
En revanche, l’accroissement pourrait être modéré pour les autres principaux consommateurs.
Aux Etats-Unis, la consommation (15,28 millions de tec) pourrait augmenter de 1,8 %
(+ 263.000 tec).
Après deux années successives de repli, la consommation européenne de viande de volaille
(8,76 millions de tec) devrait être mieux orientée en 2004 (+ 0,6 %), dans un contexte de
diminution des disponibilités en viande bovine et de probable baisse des prix à la production. La
consommation aux Pays-Bas devrait retrouver un niveau plus conforme à la normale après la
chute liée à l’épizootie aviaire et la demande allemande devrait rester sur une tendance
favorable.
309
Annexes
Tableau 1 : Abattages de viande de volaille des principaux pays producteurs
1000 tec
Etats-Unis
Chine
UE
Brésil
Moyen-Orient(1)
Mexique
Pays accédant à l'UE
Autres pays de l'Europe de l'Est (2)
Japon
Russie
Thaïlande
Afrique du Sud
TOTAL pays sélectionnés
TOTAL monde
1999
16 177
11 951
8 966
5 838
3 840
1 828
1 331
407
1 205
640
1 189
907
54 279
65 427
2000
16 560
12 873
8 921
6 304
4 109
1 871
1 397
386
1 196
765
1 220
926
56 528
68 676
2001
16 998
12 866
9 356
6 919
4 123
1 945
1 600
390
1 184
820
1 366
939
58 506
71 047
2002
17 496
13 523
9 269
7 690
4 150
2 125
1 762
409
1 221
950
1 445
949
60 989
73 869
2003*
17 643
13 929
8 882
8 083
4 137
2 151
1 843
433
1 225
1 120
1 541
977
61 964
75 200
%03*/02
+0,8
+3,0
-4,2
+5,1
-0,3
+1,2
+4,6
+5,9
+0,3
+17,9
+6,6
+3,0
+1,6
+1,8
* Estimations
Source: OFIVAL d’après GIRA, FAO, Commission européenne
(2) Roumanie, Bulgarie, Croatie, Bosnie, République Fédérale de Yougoslavie
Tableau 2 : Principaux pays exportateurs de viande de volaille
1000 tec
Etats-Unis
UE
Brésil
Chine
Thaïlande
Autres
1999
2 435,0
1 088,7
802,0
371,0
333,0
201,0
7,0
220,3
5 458,0
2000
2 545,0
1 106,9
960,0
434,0
377,0
176,0
7,0
312,1
5 918,0
2001
2 829,0
1 055,9
1 318,0
423,0
501,0
206,0
11,0
258,1
6 602,0
2002
2 446,0
1 200,8
1 690,0
319,0
535,0
216,0
10,0
240,2
6 657,0
2003*
2 481,0
1 021,5
2 094,0
267,0
570,0
206,0
14,0
184,5
6 838,0
%03*/02
+1,4
-14,9
+23,9
-16,3
+6,5
-4,6
+40,0
-23,2
+2,7
* Estimations
Source : OFIVAL d’après GIRA, Commission européenne
Tableau 3 : Principaux pays importateurs de viande de volaille
1000 tec
Russie
Chine
Japon
Moyen-Orient (1)
UE
Mexique
Extrême-Orient
Afrique du Sud
Autre Afrique
Autres
1999
1 053,0
820,0
680,0
748,0
426,9
224,0
180,0
80,0
76,0
52,0
200,0
918,1
5 458,0
2000
1 127,0
848,0
728,0
771,0
591,3
274,0
321,0
98,0
94,0
52,0
245,0
768,7
5 918,0
2001
1 585,0
687,0
737,0
822,0
794,1
273,0
363,0
141,0
140,0
80,0
281,0
698,9
6 602,0
2002
1 539,0
654,0
672,0
892,0
735,5
232,0
297,0
147,0
141,0
94,0
341,0
912,5
6 657,0
2003*
1 371,0
574,0
633,0
1 035,0
841,4
253,0
407,0
129,0
137,0
139,0
392,0
926,6
6 838,0
%03*/02
-10,9
-12,2
-5,8
+16,0
+14,4
+9,1
+37,0
-12,2
-2,8
+47,9
+15,0
+1,5
+2,7
* Estimations
Source : OFIVAL d’après GIRA, Commission européenne
310
Annexes
Tableau 4 : Consommation de viande de volaille dans le monde
1000 tec
Etats-Unis
Chine
UE
Brésil
Moyen-Orient(1)
Russie
Japon
Mexique
Afrique du Sud
TOTAL monde
1999
13 397
12 474
8 332
5 036
4 507
1 647
1 902
2 172
1 210
476
954
52 107
65 427
2000
13 568
13 385
8 462
5 344
4 785
1 850
1 910
2 252
1 319
473
973
54 321
68 676
2001
14 046
13 225
9 039
5 586
4 876
2 453
1 876
2 374
1 535
519
1 013
56 542
71 047
2002
14 818
13 807
8 821
5 982
4 967
2 438
1 877
2 590
1 693
540
1 038
58 571
73 869
2003*
15 017
14 324
8 711
5 970
5 095
2 439
1 883
2 695
1 766
556
1 062
59 518
75 200
%03*/02
+1,3
+3,7
-1,2
-0,2
+2,6
+0,0
+0,3
+4,1
+4,3
+3,0
+2,3
+1,6
+1,8
* Estimations
Source : OFIVAL d’après GIRA, FAO, Commission européenne
Tableau 5 : Consommation individuelle de viande de volaille dans le monde
kg/hab/an
Etats-Unis
Chine
UE
Brésil
Moyen-Orient(1)
Russie
Japon
Mexique
Afrique du Sud
TOTAL monde
1999
48,0
9,9
22,1
30,5
12,0
11,3
15,0
22,1
16,4
9,6
22,2
17,1
10,9
2000
48,1
10,5
22,4
31,9
12,5
12,7
15,0
22,5
17,9
9,5
22,3
17,5
11,3
2001
49,3
10,3
23,8
32,9
12,5
17,0
14,7
23,3
20,9
10,3
22,7
18,1
11,6
2002
51,5
10,7
23,2
34,8
12,5
16,9
14,7
25,1
23,0
10,8
22,8
18,5
11,9
2003*
51,8
11,0
22,9
34,2
12,5
17,0
14,7
25,6
24,1
11,2
22,9
18,6
12,0
%03*/02
+0,4
+2,9
-1,3
-1,6
+0,6
+0,4
+0,1
+2,2
+4,4
+3,9
+0,6
+0,9
+0,8
* Estimations
Source : OFIVAL d’après GIRA, FAO, Commission européenne
311
Annexes
Les pays candidats à l’Union européenne (hors Chypre, Malte et Turquie)
Tableau 6 : Production de viande de volaille dans les PECO
1000 tec
Estonie
Hongrie
Lettonie
Lituanie
Pologne
Rép.Slovaque
Rép.Tchèque
Slovénie
Total PECO
adhérant en 2004
Bulgarie
Roumanie
Total 10 PECO
1999
5
380
6
13
573
90
191
73
2000
5
406
7
14
584
85
221
75
2001
9
460
13
16
695
91
235
81
2002
12
510
11
17
794
97
238
83
2003*
14
517
13
19
870
98
227
85
%03*/02
+16,7
+1,4
+18,2
+11,8
+9,6
+1,0
-5
+2,4
1 331
106
182
1 619
1 397
106
170
1 673
1 600
106
174
1 880
1 762
110
182
2 054
1 843
115
204
2 162
+4,6
+4,5
+12,1
+5,3
* Estimations
Tableau 7 : Consommation de viande de volaille dans les PECO
1000 tec
Estonie
Hongrie
Lettonie
Lituanie
Pologne
Rép.Slovaque
Rép.Tchèque
Slovénie
Total PECO
adhérant en 2004
Bulgarie
Roumanie
Total 10 PECO
1999
17
273
17
20
533
94
200
55
2000
13
317
18
23
555
92
230
70
2001
31
361
24
27
677
102
237
76
2002
32
397
24
30
770
112
249
79
2003*
30
412
25
31
834
113
241
80
%03*/02
-6
+3,8
+4,2
+3,3
+8,3
+0,9
-3
+1,3
1 209
117
211
1 537
1 318
122
205
1 645
1 535
126
243
1 904
1 693
135
258
2 086
1 766
137
284
2 187
+4,3
+1,5
+10,1
+4,8
* Estimations
Tableau 8 : Consommation par habitant de viande de volaille
kg/habitant
Estonie
Hongrie
Lettonie
Lituanie
Pologne
Rép. slovaque
Rép. tchèque
Slovénie
Total PECO
adhérant en 2004
Bulgarie
Roumanie
Total 10 PECO
* Estimations
312
1999
12,0
27,2
7,1
5,6
13,8
17,4
19,4
27,6
16,4
2000
9,3
31,8
7,5
6,4
14,4
17,0
22,4
35,2
17,9
2001
22,5
36,4
9,9
7,2
17,5
18,9
23,1
38,3
20,8
2002
23,5
40,2
10,1
8,0
20,0
20,7
24,3
39,8
23,0
2003*
21,4
42,0
10,4
8,4
21,7
20,9
23,6
40,0
24,1
14,6
9,4
14,7
15,3
9,1
15,8
16,0
10,9
18,3
17,4
11,6
20,1
17,3
12,7
21,1
% 03*/02
-8,9
4,5
3,3
4,2
8,5
1,1
-2,7
0,6
4,5
-0,1
10,2
4,8
Annexes
Tableau 9 : Importations de volailles
1000 tec
Estonie
Hongrie
Lettonie
Lituanie
Pologne
Rép. slovaque
Rép. tchèque
Slovénie
Total PECO
adhérant en 2004
Bulgarie
Roumanie
Total 10 PECO
1999
15
8
11
8
17
5
14
2
80
2000
11
21
11
10
17
9
16
3
98
2001
25
29
11
12
27
16
18
3
141
2002
25
17
13
15
32
19
23
3
147
2003*
21
10
12
14
24
19
27
2
129
15
30
125
20
36
154
26
70
237
32
79
258
28
83
240
* Estimations
% 03*/02
-16,0
-41,2
-7,7
-6,7
-25,0
0,0
17,4
-33,3
-12,2
-12,5
5,1
-7,0
Tableau 10 : Exportations de volailles
1000 tec
Estonie
Hongrie
Lettonie
Lituanie
Pologne
Rép. slovaque
Rép. tchèque
Slovénie
Total PECO
adhérant en 2004
Bulgarie
Roumanie
Total 10 PECO
1999
3
115
0
0
57
1
5
20
201
2000
3
110
0
0
46
2
7
8
176
2001
3
128
0
1
45
5
16
8
206
2002
5
130
0
2
56
4
12
7
216
2003*
5
115
0
2
60
4
13
7
206
4
1
206
4
1
181
6
1
213
7
3
226
6
3
215
* Estimations
% 03*/02
0,0
-11,5
0,0
7,1
0,0
8,3
0,0
-4,6
-14,3
0,0
-4,9
313

le marche des produits avicoles dans le monde

Transcription

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