Pourquoi nous irons à Biarritz

LA TRIBUNE DE L’ESSENTIEL
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Pourquoi nous irons à Biarritz
Les 17 et 18 mai prochains se tiendra à Biarritz le 7e Congrès de la FNOF.
L’occasion d’y saluer les 10 ans de la Fédération nationale des opticiens
de France. Avec comme toujours les meilleurs spécialistes pour en discuter, les
questions tourneront cette année autour des réseaux d’assureurs, de la nouvelle
convention Cnam, de l’actualité politique et syndicale, de la formation, de la loi
LME et des délais de paiement, de la vente optique sur Internet. Plus les sujets de
coursives, qui ne sont pas les moins passionnants et font prendre à la réflexion
personnelle quelques longueurs d’avance.
Alain Gerbel, président-fondateur, parce qu’il a eu à coeur d’élaborer une vision
globale de la filière, a très tôt été capable de jeter des ponts avec d’autres secteurs
professionnels et d’y entendre d’autres logiques que la sienne. Faisant ainsi passer
l’optique-lunetterie de l’autisme à l’ouverture. Ce n’est pas là le moindre de ses mérites. « Il est temps de ressouder les liens entre tous les intervenants de la filière »,
déclarait-il dès le 1e Congrès. Le ton était donné. Et les années qui se sont écoulées depuis sont là pour montrer que le sillon,
en effet, a été tracé. En profondeur. Ce Congrès
LA FNOF A SU DOTER LA PROFESSION
des 10 ans sera l’occasion rêvée de mesurer le
D UN CADRE SOLIDE ET ÉLARGI
chemin parcouru.
A partir de sa vision singulière, marquée par sa
rupture vis-à-vis de l’UDO dont il était administrateur, Alain Gerbel a appris peu à
peu à mobiliser le collectif et parler en son nom. De la défense d’une corporation à
une certaine vision de l’économie de la santé dans laquelle l’opticien peut désormais
jouer un rôle majeur, il a su troquer l’habit du dissident pour celui d’habile négociateur, dont les avis sont désormais recherchés et écoutés; même si l’homme est
vif et n’a pas pour habitude de mâcher ses mots. Que le style plaise ou non, il a su
évoluer rapidement de la simple politique du refus à celle de la proposition concrète.
Une chose est sûre : Alain Gerbel et ses collaborateurs interviennent désormais
sur tous les dossiers chauds de l’optique. En dix ans, ils ont su se rendre indispensables à la profession.
L ESSENTIEL DE L OPTIQUE • N°112 • AVRIL 2009
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LA TRIBUNE DE L’ESSENTIEL
Car depuis son origine, la FNOF est d’abord un formidable outil pour tisser des
liens avec l’environnement professionnel dans son ensemble : Pouvoirs publics,
ophtalmologistes, orthoptistes, assureurs... A l’inverse des syndicats qui l’ont
précédé et qui se sont perdus dans des causes plus ou moins aveuglées, bien
incapables d’aller au bout de leur champ voir le monde tel qu’il s’y déroule, la
FNOF a su doter la profession d’un cadre et d’un statut aujourd’hui reconnus par
tous, indiscutables, valorisants et porteurs d’avenir. Ce qu’aucune organisation
n’avait fait avant elle. Convention Cnam (définissant le champ
d’activité et son excercice), décret d’avril 2007 (enterrinant
SE RESSOURCER COLLECTIVEMENT
la pratique de la réfraction) : c’est pour l’heure les plus belles
DANS LA NOBLESSE DU MÉTIER
réussites de la FNOF. Tandis que la profession d’opticien-lunetier était régie par une loi pétainiste datant... de la veille du
débarquement, la Fédération a engagé l’optique dans la voie de la modernité et
de la valorisation du métier. Qui a dit « il était temps » ?
Nous savons avec le recul qu’en bonne part l’avenir de la profession se révèle souvent à l’occasion des Congrès de la FNOF. Les plus grandes avancées,
comme la réfraction, y ont souvent pris leur envol, les concertations les plus
décisives y ont souvent été initiées, au soleil de la côte basque. Car la convivialité
favorise le débat d’idées.
Il revient donc à Alain Gerbel et son bureau d’avoir initié la profession, à travers
son Congrès, à l’économie de la santé et à ses arcanes. Devant les changements
de plus en plus rapides qui affectent la profession, devant les nuages qui s’amoncèlent dans le ciel jusque là dégagé de l’optique, la Fédération fixe un cap, définit
une stratégie. Du coup tous les opticiens qui, isolés, tendent parfois à se laisser
aller, soit à l’indifférence (de style « jusque là tout va bien », célèbre maxime du
type en train de tomber du quinzième étage), soit à la panique (qui n’est jamais
bonne conseillère), ressortent d’un Congrès FNOF étrangement ragaillardis. Une
vraie thérapie ! Parce que des définitions précises auront été apportées aux
menaces possibles, qu’un sens aura été donné aux opportunités à saisir, qu’une
stratégie globale se sera dessinée : avec ses enjeux et ses priorités.
Politiquement, en favorisant la création du Casopi, le tout récent syndicat des
Centrales d’achat, et fort du soutien de celui-ci, la FNOF se présente cette année
en position de force. Au milieu d’une pléthore de syndicats que la profession
traîne derrière elle comme des poids morts, cette nouvelle configuration fait
porter plus loin la voix de l’opticien indépendant. Au côté du Synope, représentant
les enseignes, la profession semble désormais bien structurée pour faire face
aux défis qui se profilent à l’horizon : ils sont nombreux.
« La santé visuelle, c’est une mission, une vocation et une chance », déclarait en
tribune Bertrand Roy (aujourd’hui Président de l’ASNAV) à l’occasion du Congrès
de Tours (2002). Il revient au Congrès de la FNOF d’avoir ainsi souvent été l’un
des lieux où se sont le mieux formulées les réalités profondes de la filière, ouvrant
de nouveaux champs à la réflexion et de nouvelles perspectives à la profession.
Se déprendre du quotidien afin de se retremper collectivement dans la véritable
noblesse du métier d’opticien : voilà au fond, au-delà même des dossiers que
dictent les circonstances, ce que propose le Congrès de Biarritz. Le discours
qui s’y fait entendre est un discours porteur d’avenir, par et pour des opticiens
porteurs d’avenir.
Deux jours de débats pour participer collectivement à l’avenir de la profession, décidément, ça ne se refuse pas !
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OPTICIENS
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L ESSENTIEL DE L OPTIQUE • N°112 • AVRIL 2009
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