Corrigé :Nuit dans la tranchée de Roland DorgelèsLes Croix de bois

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Corrigé :Nuit dans la tranchée de Roland DorgelèsLes Croix de bois
Corrigé :Nuit dans la tranchée de Roland DorgelèsLes Croix de bois, « la
veille des armes » 1919.
1. La scène se déroule à l’extérieur d’une tranchée : « quand on sort
dugourbi, (l.1) le parapet, l.11) fosse obscure, (l.12) créneau noir (l.19) »
2. Le texte est écrit au présent. Il s’agit du présent de vérité
générale. »sort » (l.1), « grignote » (l. 2), « s’approche » (l.5)
3. Le pronom « on » renvoie aux poilus dont fait partie le narrateur.
4. a. Les verbes qui expriment l’action sont « mordille » (l. 1), « pique » (l.
10) « grignote » (l. 2) « torture » (l.3) « s’infiltre » (l. 3)
b. Sa progression et sa force sont exprimées par une gradation et une
série de personnifications. La gradation insiste sur la teneur du froid qui
ronge les corps des poilus et la personnification leur confère le côté
animal qui les détruit à petit feu.
5. Le pronom »vous » implique le lecteur, créant ainsi un effet de
promiscuité. Le lecteur s’identifie aux poilus et partage la souffrance de
ces derniers.
6. a. Les hommes portent des cisailles au cou pour couper les barbelés
comme les vaches suisses portent leurs cloches.
b. Les hommes portent d’énormes cisailles au cou : proposition
principale.
Comme les vaches suisses portent leurs cloches : proposition
subordonnée circonstancielle CC de comparaison du verbe porter
7. les paroles du poilu sont rapportées directement pour mettre en valeur
son témoignage.
Il dit qu’il fallait ramener chacun au bout du fil de fer boche pour
montrer qu’on y était allé. (Style indirect)
8. Le champ lexical de l’audition est : « le silence » (l. 12) « voix basse » (l.
12) « respiration » (l.15) « geint » (l. 17) « en bavardant » (l.21) « rythme
régulier » (l.22) « bruit cadencé » (l.23) « résonne » (l.24)
9. Il s’agit d’une comparaison animalière comme celle de la ligne 6. Cette
image fait sourire car elle semble incongrue c’est-à-dire qui va contre les
règles du savoir- vivre et de la bienséance. Mais le sourire n’empêche
pas le lecteur de prendre la mesure de la gravité de la scène.
10.Le champ lexical de la danse foisonne dans ce récit : « danser » (l.18)
« sautille pesamment » (l. 21) « battent la semelle » (l. 21-22) « rythme
régulier » (l. 22) « les pierres cloutés » (l.25) et « danse » (l. 26). Ce
champ lexical est surprenant car il rappelle l’univers de la fête. Le
narrateur suggère par cette danse, la dureté du froid pendant une nuit
d’hiver et la position debout qui est insupportable. C’est en somme la
danse du froid contre la mort.
11.La lecture de ces trois dernières lignes montrent le décalage entre
l’expression et la réalité Le narrateur ironise en disant : Tout le régiment
danse, cette nuit la France entière danse, de la mer jusqu’aux Vosges (L.
26 à 28)
12.L’auteur et tous ceux qui sont engagés dénoncent les conditions
insupportables des poilus lorsqu’ils sont au combat (le froid, la faim,
l’attente, le manque de sommeil et surtout la peur…) La tranchée est
aussi l’image d’un tombeau.
Réflexion personnelle des élèves
Réécriture : Transi je me remis à danser comme un ours devant mon
créneau noir sans penser à rien qu’à l’heure qui s’écoulait. Nez à nez.
Les bras croisés, les hommes sautillaient pesamment en bavardant ou
battaient la semelle d’un rythme régulier. La nuit s’animait de ce bruit
cadencé. Dans le cheminement, dans le boyau, la terre gercée résonnait
sous tous ces pieds cloutés.
N.B. les verbes doivent être essentiellement à l’imparfait car ils
expriment des actions d’arrière-plan délimitées dans le temps
Dictée : (6points)
Tac ! Un coup de feu claque sec, venant des lignes boches. Puis un autre
aussitôt … Les hommes qui rêvassaient à leur créneau se sont
brusquement redressés. Nous écoutons, anxieux. Un instant se passe,
puis quelques coups de feu partent à la débandade, etla fusillade gagne
en crépitant.
- Ils tirent sur la patrouille !
Une fusée ennemie tire son trait blanc et éclate. Une autre siffle à
droite, puis à gauche, et leurs yeux fulgurants balancés par le vent,
épient la plaine réveillée. Rien n’y bouge, les nôtres sont planqués.
Face à nous, tout la ligne allemande tire : les balles miaulent au-dessus
de la tranchée, très bas et plusieurs claquent sur le parapet, comme des
coups de fouet. Dans ce bruit de fusillade, le crépitement régulier d’une
mitrailleuse domine, exaspérant.
Roland Dorgelès,Les croix de bois, 1919

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