Dix technologies d`avenir selon le MIT

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Dix technologies d`avenir selon le MIT
Date : 29/04/2014
Pays : FRANCE
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industrie.com (France)
Mots : 1561
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Dix technologies d'avenir selon le MIT
Comme chaque année, le magazine MIT Technology Review vient de publier son classement des 10 technologies
clés de 2014. Drones pour l'agriculture, smartphones sécurisés, puces neuromorphiques et robots humanoïdes :
découvrez ce kaléidoscope d'innovations. Cette année, le MIT Technology Review parie sur les smartphones
sécurisés, les robots humanoïdes, les puces neuromorphiques, la simulation du cerveau, l'impression d'organe.
Malgré la diversité des technologies sélectionnées, une tendance se dessine : en 2014, la techno se rapproche du
vivant.
Des smartphones pour coffre-forts Conséquence de la psychose générée par les annonces d'Edward Snowden sur
les écoutes massives de citoyens ? Les smartphones ultra-sécurisés investissent le marché civil. Destinés aux
industriels et aux grandes entreprises, ces téléphones permettent de crypter les données et les communications.
L'an dernier, Bull a commercialisé Hoox, un smartphone avec un niveau de sécurité ''diffusion restreinte''. Dans
une stratégie similaire, le constructeur aéronautique Boeing développe depuis deux ans un téléphone sécurisé,
destiné aux agences gouvernementales. Destiné aux salariés du monde de la défense et de la sécurité intérieure, le
téléphone haute sécurité multifonction, développé par la société américaine, fonctionne sous Android.
Boeing va plus loin que le chiffrement des données. A la hauteur des gadgets de Mission Impossible, le
smartphone est doté d'une fonction d'autodestruction. Toute tentative d'ouverture forcée de la coque du
BoeingBlack entraînera un effacement des données et des logiciels et mettra l'appareil hors service. Il intègre aussi
une solution de stockage cryptée pour les données sensibles.
Nous en parlons plus en détails dans notre dossier à paraître dans le numéro de mai, consacré à la sécurisation des
données d'entreprise. Le cerveau humain cartographié Créer un cerveau humain virtuel, telle est l'ambition du
Human Brain Project (HBP), qui a reçu le 28 janvier le soutien de la Commission européenne. Ou du moins le
simuler, grâce à un supercalculateur capable de réaliser à terme 1018 opérations par seconde (un exaflop)! Sur
l'article de Sciences et Avenir, Patrick Aebischer, directeur de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL),
n'hésite pas à comparer le HBP au grand collisionneur de particules du Cern. Une équipe germano-japonaise a
quant à elle réussi à simuler 1 % du cerveau. Ils ont simulé un réseau de 1,73 milliard de cellules nerveuses
connectées par 10 400 milliards de synapses, en utilisant l'outil de simulation open-source Nest, (pour Neural
Simulation Technology), développé par deux universitaires allemands, Markus Diesmann et Marc-Oliver
Gewaltigsur et le supercalculateur K, assemblé par Fujitsu.
La simulation a demandé 40 minutes de calcul au supercalculateur composé de 705 024 cœurs et 1,4 million
gigaoctets de mémoire vive. Cette simulation du cerveau est la plus précise jamais réalisée. Menée dans le cadre
du projet Riken, elle a pour objectif d'améliorer les capacités de calcul du supercalculateur K et de développer un
nouvel outil de simulation. Cette opération dévoile aussi le champ des possibles que promet le développement de
la prochaine génération d'ordinateurs exascales, capables de mener un quintillion, soit 1030 opérations à virgules
flottantes par seconde, ce qui équivaut à la puissance de calcul d'un cerveau.
Intel promet une telle machine pour 2018. Des puces inspirées du cerveau Instituts de recherche et fabricants
électroniques travaillent depuis plusieurs années au développement de puces neuromorphiques. L'an dernier,
Qualcomm a fabriqué un prototype de puce doté d'un réseau neuronal. Le système fonctionne avec des ''neurones''
reliés par des ''synapses'', ce qui lui permet de traiter les informations en parallèle. La technologie n'est pas
nouvelle, des systèmes robotiques l'utilisent depuis plusieurs années. Toutefois, aujourd'hui, la miniaturisation des
composants permet d'incorporer sur une seule puce les capacités d'apprentissage.
La firme, spécialisée dans la conception et la fabrication de solutions de télécommunications et en particulier des
processeurs de téléphones portables, souhaite intégrer la puce sur ses futures plates-formes SoC Snapdragon pour
smartphones. Associée à un CPU classique, la puce permettrait de combiner à la puissance de calcul
habituellement exploitée de véritables interactions machine-humain. Cela pourrait par exemple permettre à
l'utilisateur d'expliquer à son téléphone qu'il doit éteindre le module Wi-Fi lorsqu'il n'y a pas de réseau à
proximité. Au niveau européen, le projet Neuro-DSP a pour objectif d'allier les caractéristiques et les propriétés
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d'un processeur neuronal avec un processeur classique.
La société Global Sensing Technologies, spécialisée dans la technologie neuronale, est l'un des partenaires
industriels de ce projet. La société a déjà développé de nombreuses applications à partir du processeur neuronal,
dont une caméra dotée de 1 024 neurones et capable de mener 80 000 reconnaissances de formes par seconde. Des
génomes modifiables à volonté ? Au mois de novembre dernier, une expérience hors du commun a été réalisée à
Kunming en Chine (province du Yunnan) sur des jumelles macaques. Des chercheurs ont réussi à insérer des
gènes étrangers dans des embryons créés in vitro grâce à la méthode dite de "Crispr".
Les singes mutantes Mingming et Lingling sont ensuite nées sans problème. Un nouveau moyen d'étudier
certaines maladies humaines sur les animaux et de tester des traitements. Mais de quoi effrayer tous ceux qui
redoutent l'application de cette technique sur l'Homme, explique le site 01.net. Imprimer le vivant Du steak aux
cellules souches, l'impression 3D se détourne des métaux et plastiques pour imprimer des matières bien plus
inattendues. L'impression 3D pourrait non seulement concevoir notre nourriture de demain, mais aussi nos
organes.
Des chercheurs américains sont parvenus à fabriquer des oreilles artificielles à partir d'un moule imprimé en 3D,
dans lequel ils ont coulé un gel contenant du collagène et des cellules vivantes, qui a servi de base pour que du
cartilage humain puisse s'y développer. L'oreille conçue par l'équipe de recherche peut entendre des
radiofréquences, soit des sons inaudibles à l'oreille humaine. Si l'oreille est encore à l'état de prototype,
l'impression 3D a déjà fait ses preuves sur la table chirurgicale. Elle est déjà utilisée pour réaliser des implants
dentaires.
Une prothèse en polymère bioabsorbable, imprimée en 3D, a par ailleurs été greffée dans la trachée d'un
nourrisson atteint de trachéobronchomalacie. L'attelle a été placée autour des bronches, lesquelles ont été cousues
à la gouttière pour les empêcher de s'effondrer. Le matériau en polymère est conçu pour se dégrader et être
absorbé par l'organisme dans les trois ans. L'impression 3D s'attaque aussi à reconstruire notre ossature, à
commencer par la fabrication additive d'une prothèse crânienne.
Fabriquée en polyétheréthercétone (PEEK) la prothèse remplace 75 % du crâne détérioré d'un patient.
L'impression 3D permet un ajustement parfait de la prothèse, et permet la réalisation de celle-ci en seulement deux
semaines. Le rachat d'Oculus VR par Facebook pour 2 milliards de dollars et l'annonce par Sony de son projet
Morpheus ont mis la réalité virtuelle au centre de toutes les attentions. Des robots d'assistance gagnent en agilité
L'amélioration des robots humanoïdes ces dernières années ouvre une piste pour leur utilisation.
L'agence spatiale américaine, la Nasa, a présenté un nouveau type de robot humanoïde : Valkyrie. Il préfigure les
engins que l'agence spatiale souhaiterait envoyer sur la planète Mars... avant d'y expédier ses astronautes ! Compte
tenu de l'environnement hostile de la planète rouge et des faibles ressources sur place, les équipes de l'agence ont
développé un robot ''easy to use''. Chacun de ses composants essentiels est en effet remplaçable en 15 minutes
maximum. Beaucoup de fonction, comme la batterie, les bras ou les mains, fonctionnent en ''plug and play''. La
collaboration mobile A l'heure du Cloud et du BYOD (bring your own device), les plates-formes d'échange de
données sont au cœur des communications.
Selon la revue du MIT, certaines applis se distinguent dans ce sens comme Box Notes, CloudOn ou encore Quip.
Energies éoliennes et solaires Développer les énergies éoliennes et solaires, mais surtout exploiter au mieux ces
technologies, grâce aux big data et aux outils de traitement de données, est un enjeu majeur selon le MIT. Des
drones pour l'agriculture de précision Après avoir prouvé leur utilité dans le domaine militaire, les drones se
reconvertissent de plus en plus vers des applications civiles. L'Hexagone est particulièrement en avance dans ce
domaine. Lors du dernier salon de l'agriculture, Parrot a présenté un drone mesurant la réflectance des cultures
pour alimenter des logiciels d'estimation des besoins en engrais azoté développés par l'Inria.
Il couvre 10 hectares en quelques minutes avec une précision et une résolution 20 fois supérieure au satellite.
L'aile volante eBee est rapide à déployer. Elle décolle seule, vole en formation en-dessous de 150 m, est guidée
par GPS et est peu sensibles aux nuages. Elle est équipée d'un capteur photo multi-spectral multiSpec 4C de la
société Airinov, qui mesure la réflectance, à savoir la quantité de lumière réfléchie par les feuilles, afin d'obtenir
des renseignements sur l'état de la photosynthèse.
Parrot n'est pas le seul fabricant de drones à se positionner sur des applications agricoles : Redbird veut aussi
profiter de l'avantage des drones sur les satellites et offre des services de suivi de parcelles grâce aux drones.
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Selon la bande spectrale réfléchie et captée par le drone, il est possible de différencier les variétés dans une même
parcelle et de suivre leur état de santé, de manière par exemple à mettre plus ou moins d'engrais en fonction des
végétaux. Encore faut-il être
de l'intérêt de l'opération. « Notre plus gros concurrent est l'agriculteur lui-même.
Pour nombre d'opérations, il est plus simple pour lui de se déplacer directement.
Nous cherchons alors à apporter de l'information qui n'est pas accessible autrement que par drone ». .
sûr
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