Si tu avais été là mon frère ne serait pas mort - Notre

Transcription

Si tu avais été là mon frère ne serait pas mort - Notre
« Si tu avais été là mon frère ne serait pas mort ! » Ce cri de révolte dans la
bouche de Marthe peut nous apparaitre comme un reproche cinglant adressé à
Jésus Christ.
Il traduit son désarroi face à l’absence, à la mort, et en cela il nous rejoint
quelque peu, car ce cri peut être le nôtre comme celui de nos frères ; cri de
l’homme au moment de la séparation du deuil, une manière de dire notre
incompréhension face à la finitude de la vie, de dire notre peine. Mais il faut
également y percevoir l’expression même de sa confiance, de sa foi envers le
maitre.
Une confiance qui va lui permettre d’aller plus loin. Dans sa bouche il ne veut
pas être le dernier, le point final d’une histoire, d’une existence, fut-elle celle de
son frère, mais bien une espérance qui va l’amener à la vie, à vivre autrement.
Aussi ce soir je vous propose de la suivre un moment, de faire route avec elle
ou plus exactement de suivre la même route qu’elle.
Elle est en effet invitée par Jésus à marcher, à cheminer dans la foi. Sur cette
route elle dit ce qu’elle croit, ce qui l’anime :
« Je sais que mon frère ressuscitera au dernier jour » Et c’est là que le Christ
l’attend pour la conduire plus loin, pour aller jusqu’au bout du mystère.
Il l’invite à ce pas supplémentaire, tout simplement à découvrir que la
résurrection est déjà à l’œuvre dans la vie de son frère comme dans la sienne.
Que cette vie éternelle qu’elle espère ne commence pas seulement au moment
de la Pâques, du passage, mais bien dès la rencontre avec le Christ, du moment
où elle met sa confiance en lui.
Frères et sœurs, ce qui est vrai pour Marthe est vrai pour chacun d’entre nous,
et le Seigneur est là ce soir pour nous faire parcourir le même chemin et
découvrir à notre tour que nous n’avons pas à attendre la fin de notre existence
pour entrer dans cette vie : elle nous est donnée au baptême. C'est par le
baptême que nous entrons dans cette vie. Plus rien ne peut nous arriver car,
comme l’apôtre le rappelle, rien ne peut nous séparer de l’amour du Christ
C’est ainsi que nous pouvons comprendre la parole de Jésus :
« Tout homme qui croit en moi-même, s’il meurt, vivra. »
Voilà frères et sœurs ce que nous avons à vivre, voilà le parcours de Marthe,
voilà notre propre chemin :
Croire que la vie de Dieu, de ressuscité nous est donnée par le baptême la
confirmation, l’eucharistie. Nous sommes donc invités à vivre en ressuscité,
c’est à dire de son amour, de sa vie. Un amour qui est relation, communion.
Ce soir nous nous retrouvons dans une même prière, une même espérance,
présentant au Père de miséricorde la vie de nos frères et sœurs qui nous ont
précédés ; sûrs, puisqu’ils avaient mis sa confiance en lui, aimés du même
amour quelque soit le chemin qu’ils ont pris pour y parvenir, qu’ils sont pour
toujours vivants dans la lumière de Dieu.

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