Revue de presse des SIAE alsaciennes

Transcription

Revue de presse des SIAE alsaciennes
Revue de presse
des SIAE alsaciennes
2nd semestre 2013
_ SOMMAIRE
JUILLET
 1
 2
 3
 4
 6
11
13
18
19
24
25
29
30
31
- HUMANIS : plus de 500 participants au tour du monde des saveurs
- ALEMPLOI : Franck FAVRE prend la présidence
- SPORT SOLIDARITE INSERTION : animations estivales
- ESPACE & DEVELOPPEMENT : on a appris à se poser les bonnes questions
- SERVIR : une activité stable
- ALSA : réussir une bonne salade de pâtes, c’est un projet
- ENTRAIDE EMPLOI : l’entraide, une solution pour le retour à l’emploi
- ADIT : fin de formation
- ADIT : l’histoire de France pour souder les salariés
- LA PASSERELLE : les paniers de légumes arrivent aujourd’hui
- INSEF : les seniors sont de plus en plus touchés
- MEINAU SERVICES : la régie de quartier reprend ses marques
- INSEF INTER : en croissance continue, à cause du chômage
- LA PASSERELLE : les deux défis de l’équipe du chantier d’insertion
- EMMAÜS MUNDOLSHEIM : c’est déjà la rentrée
page
1
1
2
2
3
3
4
6
6
7
8
8
9
10
11
AOUT
 3
11
13
15
17
19
20
23
24
25
26
27
- LA PASSERELLE : la dimension sociale s’intègre au paysage
- LES 7 PAINS : quand l’aide alimentaire prend des vacances
- LES JARDINS DE WESSERLING : quatre salariés au service de l’insertion
- AFFAIRE D’ENTR’AIDE : la bonne occase peut être éthique
- LES JARDINS D’ICARE ET DE WESSERLING : quand le maraîchage plante sa graine
- PONEY-CLUB LES AMAZONES : une première aux Amazones
- LES JARDINS DE WESSERLING : la fête du potager aux jardins ; le potager dans tous ses états
- LES JARDINS DE WESSERLING : le potager au pays de Gulliver
- DEFI : « on reçoit énormément de monde ici »
- LA MANNE : un chèque pour quatre associations
- LES JARDINS DE WESSERLING : une fête pour le chantier ; le potager solidaire par tous les temps
- LES JARDINS DE WESSERLING : vivent les erreurs de prévisions météo ! ; la tomate reine de la fête du potager
- LE RELAIS EST : une collecte de cartables usagés pour les enfants défavorisés
page
13
13
14
15
16
16
17
18
18
19
19-20
20-21
22
SEPTEMBRE
13 - TREMPLINS : des remparts contre l’exclusion
14 - LA TABLE DE LA FONDERIE : 3 questions à Brigitte CARRAZ, présidente
- EMI INTER : Décès de Bernard PACHOD
15 - TREMPLINS : les remparts, de la destruction à la réhabilitation
17 - IDE-AL : de l’huile de coude locale
- TREMPLINS : l’issue de douze ans de restauration des remparts
19 - ESPACE ET DEVELOPPEMENT : insertion, chantier de remise en peinture
24 - BRUCHE EMPLOI : pour une meilleure réinsertion professionnelle
25 - LA BANQUE ALIMENTAIRE : prêts à remplir un frigo qui n’est pas le vôtre ?
26 - EMMAÜS MUNDOLSHEIM : les premières puces du Polygone
27 - LES JARDINS D’ICARE ET DU TREFLE ROUGE : les belles récoltes des jardins de Cocagne
page
23
25
25
26
26
27
28
28
29
29
30
_ SOMMAIRE
OCTOBRE
 1 - ALTERNATIVE ENVIRONNEMENT : des personnes en difficulté peuvent tenir leurs engagements !
- MOBILEX : des passionnés d’autocars anciens projettent d’ouvrir un musée à Betschdorf
 2 - LES JARDINS D’ICARE : les portes grandes ouvertes samedi
- LA BANQUE ALIMENTAIRE : en quête de recrues
 4 - LES JARDINS DU GIESSEN : les légumes font leur cirque
 7 - LES JARDINS D’ICARE : convivialité et souvenirs
 8 - PONEY CLUB LES AMAZONES : plus d’espace de loisirs
11 - SPORT SOLIDARITE INSERTION : l’art du boomerang
12 - LES JARDINS DE LA MONTAGNE VERTE : des jardins pour semer l’espoir
18 - ATLAS : le 150ème conteneur
24 - L’ETIK’ETTE : Emmaüs, les 30 ans en famille
25 - LA BANQUE ALIMENTAIRE : actions « pour manger à sa faim »
26 - ESPACE ET DEVELOPPEMENT : toujours plus d’activité
27 - L’ETIK’ETTE : Emmaüs fête 30 ans en famille
page
31
32
32
33
33
34
34
35
35
35
36
37
38
39
NOVEMBRE
 1 - AMAC : l’entretien des tombes pour réinsérer des jeunes chômeurs
 3 - EMMAÜS MUNDOLSHEIM : « avec mes collègues, on forme une bonne équipe »
10 - MANNE EMPLOI : un chèque de 1 591 €
- INSEF : le radis s’enracine à Ungersheim
- CARIJOU : le Conseil Général organise une grande collecte de jouets et de vêtements
14 - EPICEA : les légumes à partager trouvent leur place à Thann
16 - CARIJOU : grande collecte de jouets et de vêtements
- BRUCHE EMPLOI, SERVIR, LE RELAIS DE LA FERME DU CHÂTEAU : recruter de façon solidaire
17 - HUMANIS : dans la bulle …
19 - ADESION : les meubles relookés de l’ATELIER DU BEAU
20 - ATELIER DU BEAU : insertion créative et talentueuse
21 - EMMAÜS MUNDOLSHEIM : stammtisch solidaire
22 - URSIEA : Marcel CZAJA triomphe au CESER
- APOIN, LIBRE OBJET : associations et entreprises en mode séduction
23 - LES JARDINS D’ICARE à Sentheim (concourent pour le prix Fondation Passions Alsace)
- PATRIMOINE ET EMPLOI à Husseren (concourent pour le prix Fondation Passions Alsace)
24 - DEFI : aller vers l’emploi avec l’association DEFI ; un forum de l’insertion
- LA MINE D’ARTGENS : vivre une autre économie sur le territoire
27 - LA BANQUE ALIMENTAIRE : l’heure de la collecte
- EMMAÜS MUNDOLSHEIM : une place pour tous
28 - MANNE EMPLOI : l’indispensable mobilité pour aller au travail
- TREMPLINS : la promotion des contrats aidés
29 - DEFI : le défi de l’emploi solidaire
30 - SCOP ESPACES VERTS : sociale, solidaire et efficace !
page
40
40
42
42
43
43
44
44
44
45
45
45
46
46
47
48
48
49
49
50
50
51
52
53
_ SOMMAIRE
DECEMBRE
 1 - HUMANIS : une initiative gourmande
- ALEMPLOI : un réseau de marraines
 2 - HUMANIS : secrets de chefs pour des soupes étoilées
 3 - LA MINE D’ARTGENS : le modèle coopératif crée des emplois malgré la crise
- LA PASSERELLE : paroles d’employés en équilibre à La Passerelle
 4 - SCOPROBAT : restructuration solidaire
- ALSA : le théâtre qui change le regard
- EMMAÜS HAGUENAU : un nouveau président et un nouveau bâtiment
 5 - EPICEA : réfection d’un muret
 6 - CARIJOU : paradis pour enfants
- EMMAÜS MUNDOLSHEIM : ces objets recyclés du désir
- ENVIE : cuisine et dépendances
- L’ATELIER DU BEAU … meuble
 9 - PONEY CLUB LES AMAZONES : Saint-Nicolas aux Amazones
10 - L’ÎLE AUX EPIS : les sympathiques retrouvailles des seniors
13 - AGIR : première fête de Noël pour réunir les forces vives d’Agir
14 - BANQUE ALIMENTAIRE : 320 tonnes récoltées en deux jours
15 - DEFI : inauguration de la nouvelle déchetterie
- PATRIMOINE ET EMPLOI & LES JARDINS D’ICARE : aller plus loin ensemble
16 - HUMANIS : au village du Partage, les associations font assaut d’imagination
17 - SERVIR : les 25 ans de Servir
- TREMPLINS : un contrat aidé, tremplin vers l’avenir
19 - LA MANNE : les fruits de la solidarité
20 - ESPACE ET DEVELOPPEMENT : une belle palette d’objets en bois
21 - LA MANNE ALIMENTAIRE doit gérer une situation de carence
25 - EMMAÜS MUNDOLSHEIM : rouler solidaire
29 - ENTRAIDE EMPLOI : création d’un groupe d’économie solidaire, ensemble c’est plus simple
31 - LA MANNE : récolte de dons
page
54
55
55
56
57
58
59
59
60
60
61
62
62
63
63
64
64
65
66
66
67
67
68
69
69
70
70
71
L’ALSACE_01/07/2013
DNA_02/07/2013
Plus de 500
participants au Tour
du monde des
saveurs
Groupement
d’employeurs pour
l’insertion : Le
Colmarien Franck
Favre prend la
présidence d’Alemploi
Le début du parcours hier, place Gutenberg à Strasbourg. Photo Jean-Marc
Loos
Le collectif Humanis a réussi la 4e édition de son
Tour du monde des saveurs, au cœur de
Strasbourg. Une façon de se faire connaître…
Le directeur d’Alemploi Thomas Loch, à gauche, avec son nouveau président
Franck Favre. Photo DNA – Cédric Joubert
Place Gutenberg, un orchestre joue de la musique folklorique
alsacienne. Rien à voir avec le Tour du monde des saveurs
lancé par le collectif d’associations Humanis, même si l’un et
l’autre participent de l’animation estivale. « Le collectif
comprend 106 associations des deux départements, à la fois
des antennes locales de grandes ONG ou des associations de
solidarité internationale », explique Jean-Marie Pons,
administrateur d’Humanis.
Franck Favre, patron de l’entreprise de BTP de la
région de Colmar Olry Arkedia, succède à Philippe
Scherberich à la tête de la SCIC Alemploi.
Franck Favre, 46 ans, chef d’entreprise et employeur impliqué
depuis de très longues années dans l’insertion, connaît
Alemploi sur le bout des doigts. Prendre la succession de
Philippe Scherberich à la présidence de cette organisation est
donc une suite tout à fait logique.
Ils étaient environ 500 à avoir réservé leur place sur internet,
pour un parcours plutôt sympathique. Un rallye pédestre,
avec six étapes à travers la ville. Chaque groupe part avec un
guide qui fournit les explications historiques sur les différents
quartiers de Strasbourg. Place Gutenberg, l’apéritif est servi
avec des tapas, place Kléber ce sont des bananes frites – un
plat d’Afrique de l’Ouest – en guise d’entrée. Les convives
s’installent à des tables, pendant que des musiciens jouent de
la musique indienne… Une autre entrée sera servie place
Broglie. Ainsi les convives découvrent les cuisines indienne,
d’Amérique du Sud et asiatique. Et la marche se termine
devant un buffet de gâteaux au parc de l’Orangerie.
« J’ai beaucoup travaillé au sein du groupement d’employeurs
pour l’insertion et l’emploi du BTP. C’est un prolongement. De
toute façon, il n’y a pas d’autres moyens pour combler nos
besoins de main-d’œuvre que de mettre tous les acteurs
autour de la table. C’est ce que fait, entre autres, Alemploi »,
explique le nouveau président aux côtés de son directeur
général Thomas Loch.
Mettre toutes les chances du côté du jeune
Alemploi est une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC)
qui travaille sur plusieurs fronts pour amener vers l’emploi des
personnes qui ont un certain chemin à parcourir : mise à
niveau, formation complémentaire. « On essaye de mettre
toutes les chances du côté du jeune pour qu’il réussisse et
accède à un métier », explique Franck Favre. « Dans le BTP,
cela fait six ans qu’on est en tension sur l’emploi. Nous avons
tous réduit nos effectifs mais nous n’avons pas envie de
perdre les salariés qu’on a formés. On a toujours d’importants
besoins de formation de professionnels », ajoute le chef
d’entreprise. Très concrètement il explique qu’il ne parvient
pas à trouver le chef de chantier dont il aurait besoin depuis…
le mois de janvier.
À chaque étape, les associations qui participent à l’opération
présentent leurs projets solidaires, tel ce centre de formation
d’apprentis au Burkina Faso. Une cinquantaine de bénévoles
sont mobilisés pour l’opération.
Mais Humanis, ce sont aussi deux chantiers d’insertion qui
accueillent des personnes en difficulté. « Nous mettons le
pied à l’étrier à ceux qui sont à la marge » , relève Henri
Dreyfus, président de la Mission locale de Strasbourg et
conseiller municipal délégué, venu soutenir l’opération. Car la
devise d’Humanis – « Agir ici pour aider là-bas » – marque
bien que ces deux axes ne sont pas contradictoires…
Pour faire face à ce type de problème, les entreprises de
travaux publics mais aussi de la métallurgie se sont
regroupées, sous des formes qui ont évolué depuis une
1
vingtaine d’années (DNA du 8 juin). Le groupement aide aussi
les entreprises de travaux publics à répondre aux clauses
d’insertion des marchés publics.
Dans les quartiers, le Festiv’été démarre lundi 8 juillet par une
semaine créative et ludique à l’école Prunelliers, avec des jeux
et du sport ainsi qu’un atelier de création de sculptures
mobiles et une sortie à Schirmeck. Du 15 au 19 juillet, semaine
artistique au quartier SNCF, suivie du 22 au 26 juillet par une
semaine « jeux et sport » à l’école République, avec une sortie
le 26 juillet à la volerie des aigles, au château du HautKoenigsbourg. Du 5 au 9 août, on alternera bricolages le matin
et sport l’après-midi à l’école des Prunelliers. Enfin, du 12 au
16 août, au quartier SNCF, la dernière semaine sera consacrée
à des jeux de plein air.
Actuellement, Alemploi compte 223 entreprises adhérentes.
Le groupement délivre 5,5 millions d’euros de prestations,
dont deux tiers pour le BTP, le reste se répartissant entre
l’industrie et le tertiaire. Plus de 370 personnes ont été
placées sous diverses formes de contrat. Le souhait de Franck
Favre est de développer l’organisation, qui dispose d’un très
important savoir-faire en ingénierie de formation, vers de
nouveaux secteurs comme l’agroalimentaire.
Les jeunes bischheimois pourront aussi miser sur le CSF VictorHugo pour ne pas s’ennuyer cet été. Seul centre socioculturel
du secteur à rester ouvert en juillet comme en août, le CSF
propose notamment un programme familial combinant les
sorties, au zoo de Kalrsruhe, à la piscine de Woerth ou au parc
animalier de Sainte-Croix, et les soirées pour tous, avec
animations et barbecue. L’accueil de loisirs sans hébergement
prendra en charge les enfants de 4 à 11 ans, répartis en trois
groupes.
DNA_02/07/2013
Animations estivales
L’ALSACE_03/07/2013
«On a appris à se
poser les bonnes
questions»
Au plan d’eau de la Ballastière comme dans les quartiers, la Ville de Bischheim
propose cet été des activités ludiques et sportives pour les enfants et les
jeunes. Photo archives DNA – M. Rollmann
La Ville de Bischheim, avec l’aide d’intervenants
extérieurs, propose cet été aux jeunes des
animations tous azimuts.
Que faire, dans une commune où les parents peuvent
rarement offrir deux mois de vacances à leur progéniture,
pour éviter que les enfants et les jeunes passent l’été à errer
comme des âmes en peine au pied de leurs immeubles ?
L’an dernier à Bischheim, l’opération Festiv’été, organisée
dans les quartiers et à l’extérieur de la commune, a fait la
preuve de son utilité. Les animateurs ont comptabilisé 586
présences, soit une moyenne de 20 jeunes par jour.
Sous le regard de Renato Spera (au fond, tee-shirt rouge), qui anime l’atelier
de théâtre forum, Jonathan, Sarah et Mouloud jouent une scène de
discrimination, dans une entreprise, envers une nouvelle recrue qui a le
terrible défaut d’être… une femme. Photo Dom Poirier
Menée depuis sept ans par l’association Espace et
développement, l’action « De la forme à l’emploi »
permet à des personnes bénéficiaires du RSA de
reprendre confiance pour faire un pas vers le
monde du travail.
Idem à la Ballastière, explique l’adjoint Jean-Claude Kieffer. La
fréquentation a été variable selon la météo, allant de 105
jeunes en moyenne par beau temps à 76 jeunes par temps
couvert. Sur l’été, la moyenne de fréquentation des
animations à la Ballastière est de 100 jeunes, dont 45 % de
filles. « Tant qu’il ne pleut pas, il y a du monde à la
Ballastière, même quand il ne fait pas chaud du tout »,
constate Jean-Claude Kieffer.
Un rendez-vous à Pôle emploi qui vire au dialogue de sourds,
un entretien d’embauche qui tourne au vinaigre… Sarah,
Mouloud, Jonathan et Roylie sont désormais armés pour
éviter ce genre de situations. De début mars à fin juin, ils ont
participé, avec d’autres bénéficiaires du RSA, à l’action « De la
forme à l’emploi », menée par Espace et développement
(structure d’insertion installée à Bourtzwiller), qui leurapermis
de gagner en confiance pour affronter le marché du travail.
Grâce notamment à des ateliers de « relooking » ou de santé,
en apprenant également les gestes qui sauvent et en passant
le PSC1 (Prévention et secours civiques niveau 1). « C’est un
Ballastière : animations en semaine
Cet été, les animations sportives et ludiques seront proposées
à la Ballastière du lundi 8 juillet au vendredi 30 août, de 14 h à
18 h en semaine. Des interventions extérieures viendront
enrichir le programme habituel : les sports hors des sentiers
battus de Sport Solidarité Insertion, les performances
picturales de Valérie Grand, l’atelier mosaïque d’Esat Évasion
et les jeux avec la Maison du même nom.
2
moyen de devenir acteur, une forme de citoyenneté », indique
Claire Peyreton, chargée des relations entreprises à Espace et
développement. Certains ont obtenu aussi le Pim (Passeport
internet et multimédia).
d’associations,
d’entreprises.
de
collectivités
locales
et
Après le rapport moral du président Maurice Noll, la directrice
Nathalie Bordé a abordé le bilan de l’association Servir qui
œuvre pour l’insertion de personnes en recherche d’emploi.
Et pour compléter le travail sur le CV, la recherche d’emploi, la
formation, un atelier de théâtre forum était animé par le
comédien et metteur en scène Renato Spera. La dernière
séance, ouverte aux partenaires de l’action, a permis de
mesurer le chemin parcouru. Car si, sur scène, Mouloud se
présente face à un recruteur avec une certaine nonchalance,
c’est pour mieux souligner l’importance de l’attitude –
notamment corporelle – lors d’un entretien d’embauche. Et
quand Renato Spera joue un conseiller emploi obtus et
revêche, poussant Jonathan dans ses retranchements (« Il faut
vous bouger, je n’ai pas de recette magique ! »), il montre qu’il
faut savoir gérer son propre stress pour pouvoir rester zen
face à un interlocuteur agressif. Et pourquoi pas oser
l’humour, pour désamorcer certaines tensions ou déjouer les a
priori.
« Notre cœur de métier est historiquement tourné vers les
tâches ménagères, ce qui engendre une féminisation à plus de
88 %. Mais depuis quelques mois, les salariés masculins
acceptent de faire le même travail. En 2012, nous avons fait
travailler 161 personnes », a-t-elle souligné.
Constat encourageant : même avec un contrat pour faire des
ménages, 65 % des salariés viennent spontanément s’inscrire
à Servir, parfois pour seulement quelques heures par mois.
Élément plus étonnant par contre : seuls 9 % des 34 nouveaux
salariés en 2012 sont venus par l’intermédiaire du Pôle
emploi. Ils étaient 21 % en 2011. « Au final, sur 33 salariés,
huit ont obtenu un CDI, c’est peu aux yeux de l’ex-direction du
travail, mais nous faisons ce qui est en notre pouvoir pour
aider ceux qui le souhaitent », tient à préciser la directrice.
« On a appris à se poser les bonnes questions, à s’adapter, à
ajuster notre attitude », résume Mouloud. « Cela nous permet
de faire face à toutes les situations », complète Sarah. «
C’était un groupe très investi, très actif tout au long du projet,
souligne Anne-Marie Ledemé, animatrice de groupe. Cela se
ressent dans leur manière d’être et de faire au quotidien. »
Parmi eux, certains ont déjà décroché une formation ou un
emploi. Tous sont devenus acteurs de leur vie.
Concurrence de grands groupes et de banques
Dans son intervention consacrée à Servir Pro, qui intervient
depuis 12 ans pour le maintien à domicile des personnes
âgées ou handicapées, la directrice a indiqué que l’association,
avec ses 41 intervenants, avait permis de fournir des
prestations l’an dernier à 287 clients.
Mais elle a également exprimé une inquiétude. « Face aux
exigences nouvelles pour les personnes âgées imposées par
les pouvoirs publics et qui augmentent nos coûts, sans
compensation de l’État, nous sommes confrontés à une
concurrence de grands groupes et de banques qui, compte
tenu des volumes, peuvent proposer des tarifs moindres. »
DNA_04/07/2013
Associations Servir et
Servir Pro : Une
activité stable
Pour rassurer la directrice, Chantal Jeanpert, la présidente de
la Mission locale et adjointe à la mairie de Molsheim, a
confirmé que « la municipalité continuera à apporter une aide
à l’association pour sa mission d’utilité publique et de lien
social sur le territoire, sans accorder ni support, ni publicité à
des groupes privés. »
Rapports d’activités et rapports financiers — budget à
l’équilibre — ont été approuvés à l’unanimité. Enfin Me Hervé
Thomas, huissier à Molsheim, rejoint le conseil
d’administration.
(*) Les partenaires de Servir sont : Pôle emploi, le conseil
général, la Mission locale et la Maison de l’emploi et de la
formation de Molsheim, ainsi que la Direccte (ex direction du
travail).
L’ALSACE_06/07/2013
Jean-Luc Sutter :
«Réussir une bonne
salade de pâtes, c’est
un projet»
Nathalie Bordé, directrice de l’association Servir : « 70 % de nos
clients s’estiment satisfaits de nos services ». PHOTO DNA
Pour présenter à leurs partenaires (*) les rapports
d’activités 2012, les assemblées générales de
Servir et Servir Pro ont réuni à l’Hôtel de la
Monnaie, à Molsheim, de nombreux représentants
En guise d’introduction au sujet, le directeur de l’Association
pour le logement des sans-abri (Alsa), Jean-Luc Sutter, livre
aux financeurs quelques chiffres qui peuvent effrayer. « Sept
bénéficiaires décédés dont deux suicidés et un assassiné, 18
3
résidants particulièrement vulnérables suite à la dégradation
de leur situation de santé […], 7 salariés agressés violemment
[…], 14 résidants ayant fortement dégradé leur logement […].»
Pourtant, ces événements font partie de la réalité du travail
social auprès de personnes en très grande difficulté.
l’Alsa parle de « travail social palliatif », notion développée
par le sociologue Marc-Henry Soulet qui dirige une chaire de
travail social et politiques sociales à l’université de Fribourg.
Devant l’impossibilité à transformer des individus en vue de
les adapter à une société toujours plus exclusive, il faut avant
tout préserver les usagers de la détresse et de l’abandon.
Et puis, à côté de ça, il y a des tranches de vie aussi modestes
qu’essentielles, à l’image de l’histoire de M., « représentatif
d’un parcours réussi à l’Alsa », explique Jean-Luc Sutter.
370 usagers, 37 permanents
L’Association pour le logement des sans-abri (Alsa) a
enregistré en 2012 environ 370 usagers, dont 80 % d’hommes,
et une majorité de personnes âgées de 35 à 50 ans (moyenne
d’âge : 43 ans).
Plus de 80 % sont célibataires.
M. est né en 1961, il a été accueilli dan un logement de l’Alsa
il y a quelques années déjà. En 2005, il a pu bénéficier d’un
suivi médical qui lui a permis de stabiliser sa situation par
rapport au VIH, à une hépatite C et à ses addictions à des
drogues dures.
60 % des usagers touchent le RSA (revenu de solidarité active),
27 % l’allocation adulte handicapé (AAH), 4 % sont des
retraités. La part des retraités est en augmentation ces
dernières années.
« En 2008, il réalise avec un copain un projet de location de
logement et n’est plus hébergé par l’association, il reste
accompagné dans le cadre du RSA », poursuit le directeur de
l’Alsa. « En juillet 2009, échec, ils doivent quitter leur
logement avec quelques dettes locatives. M. demande à
revenir à l’Alsa. Il y est accueilli en hébergement temporaire.
Sa santé se dégrade, il devient davantage dépendant, il est
victime de prédateurs qui squattent son logement. En octobre
2010, il demande et obtient une place en maison-relais,
toujours à l’Alsa, où il bénéficie de la vie collective, d’un
accompagnement quotidien, des activités organisées sur le
site. »
Concernant les résidants des maisons-relais, les services de
psychiatrie adulte – centres hospitaliers de Mulhouse et
Rouffach – sont les principaux orienteurs, avec 23 % des
demandes. Les bénéficiaires d’une AAH sont majoritaires dans
ces maisons et le handicap psychique surreprésenté.
L’Alsa enregistre également dans ses maisons-relais une
progression du nombre de personnes orientées par le Service
d’urgence sociale.
L’Alsa gère aussi un chantier d’insertion qui compte 57
salariés et une dizaine d’encadrants. Dix travailleurs sociaux
gèrent les cinq maisons-relais. Dix travaillent au SASH (service
d’accompagnement social et d’hébergement).
« Accompagné jusqu’à la fin »
M. participe activement à tous les ateliers, écriture, sorties… Il
obtient une reconnaissance de son statut de handicap en
2011. Mais sa santé continue de se dégrader. « Il meurt le 26
juillet 2012 à l’hôpital, comme la plupart des gens. Il aura été
accompagné jusqu’à la fin. ». M. n’est pas mort seul et ses
amis, en particulier les autres résidants de la maison-relais,
étaient présents à ses obsèques.
L’Alsa a assuré 156 maraudes en 2012 pour aller à la
rencontre des personnes qui vivent dans la rue (220
personnes rencontrées).
« L’accompagnement de l’Alsa lui a permis dans un premier
temps de retrouver la capacité à se projeter, de réaliser un
projet, puis de ne pas retomber trop bas lors de l’échec de ce
projet , indique Jean-Luc Sutter. Il a pu également faire face
dignement à la dégradation de sa situation de santé et de
terminer sa vie entouré, en sécurité, soigné. »
L’équipe de l’Alsa, qui doit accompagner quotidiennement des
personnes en très grande fragilité, très éloignées de l’emploi
et parfois atteintes de pathologies lourdes, ne veut pas
entendre parler d’insertion, au sens où l’entendent parfois les
pouvoirs publics.
« Notre objectif : l’ancrage »
Jean-Luc Sutter, directeur de l’Alsa, lors d’une visite au collectif
d’appartements-relais aux Coteaux. Photo Darek Szuster
« Pour nous, l’accompagnement n’est pas l’insertion. Notre
objectif est plutôt l’ancrage. Les marginaux sont là de toute
façon, ils font partie de la société. Et sur les quelque 350
usagers de l’Alsa, la plupart ont déjà beaucoup dérivé ; ils ont
des problèmes psychiatriques ou d’addiction, ils sortent de
prison, ils ont très peu travaillé… On ne peut pas mettre les
gens dans des défis impossibles, 70 % des personnes restent
durablement dans les dispositifs d’insertion. Il faut sortir de
cette idéologie face à une inégalité irréductible, l’humanité
n’est pas seulement dans le travail. Les actions collectives
permettent aux gens de se rencontrer, de couper leur temps,
de se sentir utile. Réussir une bonne salade de pâtes
ensemble, participer à des ateliers créatifs, des sorties, c’est
déjà un beau projet. »
DNA_11/07/2013
L’entraide, une
solution pour le retour
à l’emploi
Le président du conseil général du Bas-Rhin, GuyDominique Kennel, a rendu visite à l’ensemblier
«Entraide Emploi», un groupement d’organismes
qui favorise l’insertion des plus fragilisés sur le
marché du travail.
«L’Alsa a un seuil d’admission bas » et un « haut seuil de
tolérance », explique encore Jean-Luc Sutter. Le directeur de
4
Les travailleurs souhaitant intégrer ces structures d’insertion
sont préalablement sélectionnés par Pôle emploi.
L’ensemblier «Entraide Emploi» choisit ensuite parmi les
candidats celui ou celle dont le profil correspond le plus au
poste disponible. « Avec toutes les demandes qu’il y a, il faut
prioriser », constate Laure Laddi, responsable de l’unité
territoriale d’action médico-sociale (Utam) de Saverne.
Les difficultés rencontrées
« Nous travaillons beaucoup en partenariat avec d’autres
entreprises. Lorsqu’elles vont mal, nous aussi », explique
Laurence Eulert, directrice adjointe de Saveico (sous-traitance
industrielle). Heureusement, selon les responsables des
organismes d’insertion, les partenariats de longue date avec
certaines entreprises aident à palier un peu la mauvaise
conjoncture.
Face à des chômeurs de longue durée, des individus au
parcours décousu et une conjoncture compliquée, certains
organismes ont décidé de miser sur l’économie sociale et
solidaire. C’est leur initiative et leurs résultats qu’a voulu
encourager le conseil général du Bas-Rhin en leur rendant
visite lundi dernier à la pépinière Halbwachs de Saverne.
Autre problème pour les salariés en insertion, la mobilité. Les
distances entre chaque commune sont parfois étendues et les
transports en commun peu ou pas assez développés. Difficile
sans permis de se déplacer. Pour y remédier, le département a
mis en place une association pour l’aide à la mobilité. De son
côté «Entraide emploi» confirme la mise en place de
covoiturages et de prêts de deux roues.
Que proposent ces structures d’insertion ?
L’ensemblier «Entraide emploi» est composé de six
organismes. Regroupés autour d’un objectif commun, ces
associations, entreprises d’insertion et SARL facilitent l’accès
des travailleurs en difficultés au marché du travail. Chacune
d’elle embauche ces « écorchés de la vie » pour proposer
ensuite diverses prestations à des particuliers, des entreprises
ou des collectivités (entretien d’espaces verts, entretien des
rivières, production de bois de chauffage, sous-traitance
industrielle etc.).
Les résultats
Les conséquences de cette mobilisation ce sont 53% de
«sorties dynamiques». Comprenez les travailleurs qui à la fin
de leur période d’insertion trouvent un CDD de plus de trois
mois, un CDI ou une formation qualifiante.
« Nous aimerions arriver à faire encore plus, insiste Raymond
Kern, mais entre la conjoncture et les parcours parfois très
compliqués de certains, ce n’est pas évident ». Le directeur de
ces structures d’insertion s’est d’ailleurs dit inquiet lors de la
conférence de l’après-midi, à propos des subventions qui
pourraient bientôt dépendre du taux de réussite des sorties
des bénéficiaires. « On mutualise les moyens humains et
matériels autant que faire se peut, mais on ne peut pas tout
faire non plus. Notre mission est d’accompagner les gens dans
leur formation et leur reconstruction professionnelle. Nous ne
sommes pas une activité de placement et [avec cette
réforme], à moyens égaux, nos encadrants passeraient leur
temps à démarcher les entreprises plutôt qu’à suivre nos
travailleurs », clarifie-t-il.
Le but est à la fois de permettre à des travailleurs en difficulté
d’acquérir un savoir-faire pour se réinsérer sur le marché du
travail, mais aussi de s’intégrer au sein d’une équipe.
« Les personnes qui arrivent ici sont parfois au chômage
depuis longtemps, elles ont des histoires de vie souvent
compliquées. Elles ne sont pas formées, mais c’est pour ça que
nous sommes là », commente Francine Klein, présidente de
«Entraide emploi».
Comment cela fonctionne-t-il ?
Les organismes d’insertion sont chargés d’accompagner et
d’effectuer un suivi socioprofessionnel des personnes
accueillies chez eux. Ils affinent les projets professionnels pour
les uns ou en créent avec ceux qui n’en ont pas. Les personnes
ne peuvent bénéficier de ce système plus de deux ans
cumulés, sauf dérogation (très) exceptionnelle. Après cela, ils
doivent retourner sur le marché du travail classique.L’insertion
est donc une phase transitoire pour remettre d’aplomb ceux
qui ont eu un accident de parcours.
Un message qu’a entendu le président du conseil général mais
qui précise que « le budget pour la solidarité a augmenté de
100 millions d’euros en trois ans, pour atteindre aujourd’hui
500 millions. Nous avons besoin d’un contrôle des dépenses
afin que ce budget ne soit ni critiqué, ni critiquable au vue des
débats actuels ».
Des enjeux compliqués et paradoxaux que devront réaliser
ensemble les différents protagonistes de l’économie sociale et
solidaire s’ils souhaitent la pérenniser.
Le rôle des acteurs publics
Le département du Bas-Rhin finance en partie ces structures
d’insertion par le biais de subventions. Pour l’ensemblier
«Entraide emploi», elles s’élèvent à 1 452 662 euros dont 384
368 euros proviennent du conseil général. Le chiffre d’affaires
généré par ce regroupement est lui de 3 377 241 euros. Outre
ces retombées économiques et sociales positives, cette
subvention se justifie par une mission d’accompagnement des
bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active (RSA), mission
confiée à ces organismes par délégation du conseil général. Le
financement est donc destiné au suivi social de ces personnes.
335
C’est le nombre de salariés en insertion en 2012 pour
l’ensemblier «Entraide emploi», dont 53% de sorties
dynamiques. Cela représente 108 équivalents temps pleins. En
tout, ces structures regroupent 39 salariés permanents.
Un groupement de structures variées
L’ensemblier «Entraide Emploi» comprend six sous-ensembles :
- Entraide emploi : service à la personne, travaux de propreté,
délégation d’accompagnement (bénéficiaires du RSA,
logement).
5
- Espace environnement : entretien courant du jardin,
travaux de propreté, délégation d’accompagnement.
- Halbwachs : aménagement et création d’espaces verts,
création paysagère.
- Saveico et sea (uniquement pour les entreprises) : soustraitance industrielle.
- Alternative environnement : production de bois de
chauffage, entretien des rivières, entretien des espaces
verts.
- Alternative bois (collectivités) : travaux forestiers, taille des
vergers.
française très variable. Ces personnes, via l’Adit, travaillent
dans le secteur du bâtiment, de la propreté, des espaces verts
et du recyclage des déchets.
Ces structures prennent la forme d’associations,
d’entreprises d’insertion, d’entreprise adaptée, ou de SARL.
La masse salariale de l’ensemblier représente plus de 3,5
millions d’euros en 2012.
Malgré les problèmes de remise en confiance, ceux liés à la
pratique du français ou à l’absentéisme pour une partie du
personnel, l’expérimentation est considérée par l’équipe de
l’Adit comme un beau succès.
Nouveauté de la formation 2012, un module novateur
«coaching» sur la valorisation de la personne comme citoyen à
part entière, une thématique sur le « bien manger, bien
bouger », et la présentation des organisations françaises et
européennes. Ce module a rassemblé deux groupes mixtes de
15 salariés une fois par mois durant trois heures. Il a
également porté sur la gestion du budget, la compréhension
d’une feuille de salaire…
DNA_18/07/2013
L’histoire de France
pour souder les
salariés
En guise d’expérimentation pour renforcer la
cohésion entre les salariés, un groupe de
travailleurs d’Adit s’est réuni pendant un an pour
discuter de sujets aussi variés que le manger bien
et les institutions européennes. Bilan.
Reçus à la pépinière de Halbwachs à Monswiller, les responsables politiques
ont écouté les intervenants avec attention. Photos DNA – JM
Ils ont fait en tout 645 heures de formation sur leur temps de
travail, en un an. Au menu pour cette quinzaine de travailleurs
de l’entreprise d’insertion Adit : l’histoire de France, rédiger
un CV percutant, décrypter le fonctionnement de Pôle Emploi,
ou encore (re) prendre confiance en soi. Réparties sur une
année, ces séances bimensuelles de deux ou trois heures
étaient une expérimentation, destinée à rapprocher les
salariés.
L’ALSACE_13/07/2013
Fin de formation à
l’Adit
« Organiser des moments privilégiés sur le temps de travail,
pour des personnes souvent éloignées ou coupées du monde
du travail », résume Houla Benzidi, responsable administrative
d’Adit. « L’idée est aussi de leur apporter un socle de
connaissances communes, alors que certains sont en France
depuis peu de temps. » Dans le groupe, des hommes, des
femmes, de tous les âges, travaillant dans les secteurs des
services ou de la propreté. Les formateurs étaient également
salariés de l’entreprise, ou prestataires extérieurs. L’AFSCO, la
CCI (chambre de commerce et d’industrie), ou encore Pôle
Emploi sont quelques-uns des partenaires sollicités par Adit
pour les formations.
Démarrage délicat
« Au début, beaucoup étaient réticents à l’idée de s’ouvrir aux
autres », explique la responsable. Ce que confirme une des
participantes, Yamina Aiboud : « Au début, on n’était pas
rassurées. On ne savait pas ce qu’on allait faire. » La formation
rappelait également à certains leur échec scolaire.
Une partie des personnes formées cette année à l’Adit. Photo L.G.
L’Association pour le développement de l’insertion par le
travail (Adit), installée au 33, rue Jacques-Mugnier à
Mulhouse, a terminé une formation d’insertion de deux ans
touchant 89 personnes de 16 nationalités différentes, avec
un niveau de formation et de connaissance de la langue
Et puis finalement, au fil des séances, les langues se sont
déliées, les hommes et les femmes se sont mélangés. Les
salariés se sont approprié la formation, en demandant aux
formateurs de se pencher sur des sujets précis. « Nous avons
6
eu une session avec l’AFSCO sur comment bien manger, ou
encore comment rédiger son CV. C’était très utile », soutient
Marie-Laure Miehe, en reconversion après avoir travaillé
dans le textile.
« Nous sommes très contents du résultat, les salariés se sont
rapprochés, ils se sont impliqués », affirme Houla Benzidi.
activité depuis une longue durée, aux jeunes sans formation,
aux sortants de prison, aux personnes handicapées, bref, aux
«accidentés de la vie», comme l’explique Martine Bigot,
responsable de la structure et chargée de l’accompagnement.
Envoyés par Pôle Emploi ou par des associations, les 15
salariés s’activent à l’entretien des espaces verts. C’est
seulement depuis l’année dernière qu’une activité de
maraîchage a été lancée, test à l’appui avec la vente de
quelques paniers pour sonder la réception.
Même si dégager du temps pour ces agents polyvalents,
carreleurs, ou peintres, a été compliqué pour les
responsables de chantiers, il s’avère également qu’ils sont
maintenant plus épanouis dans leur emploi, et plus efficaces.
Les cours de français, qui existaient déjà avant
l’expérimentation, ont été renforcés grâce à l’opération,
passant de 10 heures à 20 heures par personne.
Comment innover l’accompagnement professionnel ? La
question, posée par le FDI (fond départemental de
l’insertion), était l’objet d’un appel à projet en 2011, auquel
a répondu l’Adit. Sélectionnée, l’expérimentation a donc pu
être menée.
L’entreprise emploie environ 70 salariés en insertion, ayant
été éloignés de l’emploi pour différentes raisons. Devant le
succès de l’opération, un second groupe a été formé parmi
les nouveaux arrivants pour suivre une nouvelle année de
formations.
Les salariés cueillent les petits pois pour la composition du premier panier en
vente aujourd’hui. Salades, côtes de blettes, courgettes, ail, choux-raves,
compléteront la panoplie. En arrière-plan, la serre que les travailleurs ont euxmêmes construit. Photos DNA
Le choix du format
Chose faite et approuvée, la distribution commence pour de
bon dès aujourd’hui pour les « petits » paniers. Car il existe le
format réduit et le panier « maxi ». Ce qui les différencie ? Les
petits paniers comptent deux-trois sortes de légumes, tandis
que les autres en comptent le double. La vente se fera plutôt
au courant du mois d’août pour les seconds.
Sachant que le potentiel de distribution est d’une vingtaine de
paniers par semaine, mieux vaut se presser pour en
bénéficier!
À noter que la vente fonctionne par abonnements et qu’il
existe plusieurs formules : un mois, trois mois et six mois (bien
qu’il sera difficile de faire tenir la récolte sur une aussi longue
période cette année).
L’engagement est positif à plus d’un titre puisqu’il permet
d’obtenir des légumes cultivés localement (donc de privilégier
le circuit court), - qui plus est traités sans utilisation
deproduits chimiques (la structure est en voie d’obtenir le
label « bio ») - et enfin il soutient la dynamique de réinsertion.
Adit a décidé de pérenniser les formations avec une nouvelle promotion
chaque année. Photo DNA – Aleth Arrías
DNA_19/07/2013
Chantier d’insertion
«La Passerelle» : Les
paniers de légumes
arrivent aujourd’hui !
« Le but c’est aussi d’aller vers une activité de vente pour que
les salariés aient une corde de plus à leur arc, qu’ils
reprennent confiance en eux », précise Martine Bigot.
Les employés qui viennent d’Hirsingue, Hirtzbach, Altkirch ou
encore Bisel, ont un contrat de six mois renouvelable jusqu’à
quatre fois. Les âges et les profils sont variés, et la structure
tend à aller vers la parité dans son recrutement, challenge
presque atteint pour le moment !
Petite nouveauté au sein de la structure «La
Passerelle» à Hirsingue : depuis l’année dernière,
une activité de maraîchage s’est développée. Les
légumes cultivés localement et façon « bio » sont
enfin prêts à être vendus. Lancement de
l’opération aujourd’hui en fin d’après-midi...
Ils sont encadrés dans leur travail par Armelle Georges,
horticultrice salariée de «La Passerelle» : « on essaye d’aller
vers un tout cohérent dans notre manière de travailler. Pas
d’emploi de produits chimiques, nous tentons de faire notre
propre compost, notre engrais, des tisanes de plantes, etc. ».
« De toute façon, on ne saurait pas faire autrement », conclut
Armelle Georges.
65 variétés de légumes
Lutter contre l’exclusion. C’est dans ce but qu’est née en
2009 «La Passerelle», un chantier d’insertion destiné à
faciliter le retour à l’emploi. Il s’adresse aux personnes sans
Topinambour, artichaut, cardon, betterave, fenouil, carotte,
haricot, ail, ciboule courgette… Pas moins de 65 variétés de
légumes sont cultivées sur un terrain d’un demi-hectare
7
propre à l’association qui travaille également en partenariat
avec des producteurs locaux, ces derniers mettant à
disposition des parcelles lorsque l’espace manque.
perspectives » et proposer « un type d’emploi différent, riche
en sens. Nous avons à inventer avec d’autres, comme les
Jardins d’Icare, des modes de développement pas seulement
économique, mais un mode de vie et d’utilité sociales. »
Concrètement, Insef a accueilli 57 personnes en 2012, en a
recruté 13 et salarié 29 : autant d’hommes (15) que de
femmes (14). Les plus de 50 ans représentaient 31 % de
l’effectif. 21 étaient bénéficiaires du revenu de solidarité
active, quatre de l’allocation de solidarité et sept avaient une
reconnaissance de travailleur handicapé.
Manque de chance pour cette année, le temps n’a pas été
des plus profitables à l’exploitation de la parcelle. « Il ne faut
pas s’attendre à voir les 65 variétés de légumes dans son
panier », sourit l’horticultrice, presque désolée. Il est certain
qu’avec un mois et demi voire deux mois de retard pour
certaines cultures, il faudra s’armer de patience pour le
florilège de légumes !
L’accompagnement social et professionnel s’est opéré avec
deux prestataires, Justice insertion droit, qui a suivi 11 salariés
en restauration, et l’Écomusée d’Alsace, qui en a suivi 18. La
formation (sécurité routière, espaces verts, travail en libreservice, tronçonnage) a concerné quatre stagiaires. Une
personne a trouvé un contrat d’insertion à la Table de la
Fonderie à Mulhouse. Une autre a eu « un poste en contrat à
durée indéterminée de responsable du site périscolaire à
Lutterbach de Mulhouse Alsace agglomération, après cinq
années chez nous », a relevé Thomas Dreyfus, le coordinateur.
C’est en effet le personnel d’Insef qui assure la réception des
repas, le service et le nettoyage des locaux.
Préparés dans la cave des locaux de «La Passerelle», les
paniers sont distribués à l’extérieur, devant le bâtiment, le
vendredi de 16 h à 18 h. Une fiche « recette » sera à chaque
fois livrée avec de quoi améliorer ses connaissances
culinaires.
La Passerelle, 2 place de l’Église, 68560 Hirsingue.
Appeler le matin pour réserver au : 03 89 40 56 39
mail : [email protected]
L’ALSACE_24/07/2013
«Les seniors sont de
plus en plus touchés»
L’association confectionne par ailleurs 80 repas par jour au
restaurant Chateaubriand, pour les résidants du foyer, les
élèves de l’école Steiner, les enfants en accueil de loisir, les
travailleurs handicapés de Sinclair et des convives extérieurs,
«ce qui crée de l’interaction entre le milieu handicapé, les
personnes âgées, les jeunes et les autres» , souligne Thomas
Dreyfus.
Une bonne nouvelle
Insef assure aussi l’entretien des espaces verts de l’Écomusée,
du quartier Ouest de Lutterbach, du parc de la Brasserie, des
rives et cours d’eau de la commune où, bonne nouvelle, « le
travail va être quasiment doublé cette année, avec le
réaménagement du parcours sylvestre. »
Les salariés en insertion d’Insef aplanissent actuellement le chemin qui part
de l’entrée de la rue des Chevreuils, dans le Nonnenbruch, avant de
s’attaquer à la réfection du parcours sylvestre. Photo A.O.
DNA_25/07/2013
La régie de quartier
reprend ses marques
L’association Insef de Lutterbach a accueilli, en
2012, un nombre croissant de personnes en très
grande difficulté et en a salarié six de plus que
l’année précédente.
« On a réussi à maintenir notre activité à un niveau qui
permet l’accueil de personnes sans emploi en grande
difficulté. Vingt-neuf ont travaillé sur des postes d’insertion
», a résumé Brigitte Carraz, présidente d’Insef (Insertion par
l’emploi et la formation), lors de l’assemblée générale de
l’association d’insertion de Lutterbach.
Mais il n’y a pas là de quoi pavoiser, car « le chômage ne
cesse d’augmenter, il atteint presque 13 % en Alsace, avec
une progression de 19 % des chômeurs de longue durée, de
17 % chez les seniors et de 14 % chez les moins de 25 ans.
L’intérim, par contre, baisse de 50 % à Mulhouse, ce qui est
énorme »
Dans les nouveaux locaux de la régie de quartier Meinau Services. Au centre,
la vice-présidente, entourée des membres de son équipe. Photo DNA - Marion
wendling
«Les seniors sont de plus en plus touchés»
« Les seniors sont de plus en plus touchés. Quand nous
avons créé Insef il y a vingt-cinq ans, ce sont les jeunes qui
étaient les plus nombreux », a poursuivi la présidente. Pour
elle, le secteur de l’insertion doit ouvrir « d’autres
La tour 28 avenue de Normandie est en train
d’être démolie. La régie de la Meinau est donc
désormais installée dans deux endroits : 15 rue
8
L’ALSACE_29/07/2013
Schulmeister pour l’accueil et l’administration, et
12 rue Weinmann pour les ateliers.
Insef-Inter en
croissance continue,
à cause du
chômage…
« Le plus gros employeur du quartier.» Ainsi Michel Koch,
directeur de la régie de quartier, définit-il l’association à ceux
qui ne la connaissent pas. Ce qui, on s’en doute, surprend plus
d’un interlocuteur.
Et pourtant : fondée il y a vingt ans, la régie dispose
aujourd’hui de deux labels d’Etat, entreprise d’insertion et
entreprise adaptée (pour accueillir des salariés en situation de
handicap physique, mental et souffrant de maladies
psychiques). «En 2012, nous avons embauché 49
chômeurs», résume Michel Koch.
Il s’agit à chaque fois de contrats à durée déterminée de 24
mois maximum. « Le seul critère de recrutement : avoir envie
de travailler. »
Un impératif: rester dans le quartier
Pendant ces deux ans, le salarié est accompagné à tous les
niveaux, social et professionnel. Un tuteur le suit dans
l’apprentissage du savoir-faire et du savoir être, et une
formation peut être organisée. Mais ce n’est pas tout : un
«diagnostic social» est réalisé également pour identifier (et
régler) d’éventuels autres problèmes personnels, de santé, de
logement, etc. qui freinent l’accès à l’emploi.
Le nombre d’heures travaillées est passé de 30 570 en 2011 à 34 064 en 2012.
Photo A. O.
Résultat : la régie de quartier, c’est un peu un « guichet
unique » vers lequel les personnes en difficulté peuvent se
tourner pour trouver des solutions à plusieurs soucis qui
s’accumulent.
L’association intermédiaire Insef-Inter, qui met à
disposition de particuliers et de collectivités des
personnes en difficulté d’emploi, a proposé l’an
passé 34 000 heures de travail à 175 salariés.
Car en ligne de mire, reste la « sortie » au bout de deux ans.
«Certains peuvent être prêts à entrer sur le marché de
l’emploi»…. «d’autres ne tiennent pas le coup, ou préfèrent
retourner au chômage». Mais pour le directeur et le
président, Jean-Louis Huber, « toutes améliorent leur
employabilité ».
« Il faut que les deux structures d’insertion, Insef et InsefInter, continuent à se développer, par les temps qui courent »,
a annoncé, en ouverture de l’assemblée générale de
l’association intermédiaire lutterbachoise, la présidente,
Brigitte Carraz.
Pour continuer dans cette voie, la régie de quartier a besoin
«de rester dans le quartier, c’est impératif». Et ce n’est pas si
simple à la Meinau, où les locaux vides adaptés ne courent pas
les rues. Suite à l’annonce de la démolition de la tour 28
avenue de Normandie, la régie, locataire de CUS Habitat, a
cherché… sans trouver autre chose que ces deux espaces
séparés, l’administratif rue Schulmeister, les ateliers rue
Weinmann.
« Le secteur de l’insertion par l’économique reste porteur
d’emplois et a produit le plus d’emplois dans l’agglomération,
en 2012, ce qui montre sa force, mais c’est inquiétant », a-telle remarqué, puisque c’est la preuve que le chômage ne
cesse d’augmenter.
Services à la personne : 2/3 des heures
Cent cinquante personnes en difficulté ont été accueillies, 66
ont bénéficié d’un entretien approfondi et ont été recrutées.
«Elles viennent parfois avec des demandes qu’on ne peut pas
toujours satisfaire, a expliqué la responsable de la structure,
Renée Zanchetta, mais on peut leur donner des pistes.»
« On y est très bien », souligne le président. Mais ce n’est pas
« l’idéal » non plus d’être ainsi « coupé en deux ». « Ça ne
facilite pas les contacts, mais nous avons adapté notre
fonctionnement pour que personne ne se sente abandonné. »
Cent soixante-quinze, en tout, ont été mises à disposition de
particuliers (qui bénéficient d’une réduction d’impôt
équivalente à 50 % du montant de leur facture annuelle) pour
des travaux de ménage (16 206 heures), de repassage (1246),
de jardinage (1169) et de bricolage (241) ou de collectivités
(mairies de Pfastatt, Lutterbach et Morschwiller) qui ont
proposé 5765 heures de travail, d’entreprises (3750) et
d’associations (3604).
La régie garde son rêve en tête : devenir propriétaire. Les
moyens sont là, mais il faut encore trouver l’emplacement,
«au cœur de la population», dans un quartier en pleine
rénovation.
En attendant, l’association continue d’avancer, à développer
les partenariats avec Pôle Emploi, ou avec les entreprises… ou
à mener des campagnes de sensibilisation contre le cancer du
sein, par exemple.
Soixante-quinze intervenants par mois
Dernière nouveauté : récemment, les régies de quartier sont
devenues éligibles pour les emplois d’avenir, subventionnés à
75 % par l’Etat. Cela fera un emploi de plus pour la régie de la
Meinau…
Ce qui représente 75 intervenants par mois qui effectuent une
ou plusieurs missions, 3000 contrats de travail et 3000
factures et fiches de salaires à rédiger.
Les femmes dominent largement : 126, contre 49 hommes. 51
personnes étaient bénéficiaires du revenu de solidarité active
(RSA), 8 de l’allocation de solidarité, 19 étaient reconnues
9
comme travailleurs handicapés. « On remarque une
progression lente, mais exponentielle du nombre d’hommes »,
a constaté Renée Zanchetta.
reconnaissance de travailleur handicapé… On identifie les
différents freins à l’emploi et on travaille avec elles un projet
professionnel », explique Martine Bigot, responsable de la
structure
et
en
charge
de
l’accompagnement
socioprofessionnel.
Autre chiffre inquiétant : sur les 175 salariés, 39 avaient moins
de 26 ans, 22 plus de cinquante : parmi elles se trouvaient cinq
retraités. Insef-Inter a également proposé à ses employés des
formations : l’entretien des locaux en a concerné 8, le jardin,
2, la communication avec le client, 3. Une action spécifique
«fracture numérique», financée par l’État, a été menée en
partenariat avec la Maison de la citoyenneté mondiale : une
information collective a été dispensée à 84 stagiaires, une
individuelle à 80. « Cette action est importante, a relevé la
responsable, elle permet aux personnes souvent isolées, qui
ne sortent pas, de tisser des liens entre elles. Nous
continuerons, même si elle n’est plus financée. »
Le chantier d’insertion emploie actuellement 15 personnes
(elles seront 17 au 1er août) en contrats uniques d’insertion
de six mois, qui sont renouvelables jusqu’à quatre fois. Sous la
houlette de deux encadrants techniques, ces salariés se
forment et travaillent – 24 heures par semaine – dans deux
domaines d’activités. Les espaces verts, d’abord : « On se
partage l’entretien des espaces verts de Hirsingue avec les
services techniques de la commune. On effectue aussi
l’entretien des berges du Feldbach », précise Martine Bigot.
Et depuis septembre dernier, le chantier d’insertion
développe une activité de maraîchage, en extérieur et dans la
serre que l’équipe a achevé de construire elle-même il y a peu
(en juin), à proximité du magasin Leclerc de Hirsingue.
L’accompagnement social et professionnel se traduit aussi par
le soutien à la rédaction de CV, de lettres de motivation, dans
les démarches administratives et le surendettement.
CONTACTER Insef-Inter, 50 rue Aristide-Briand à Lutterbach,
tél. 03.89.51.23.60, courriel : [email protected].
C’est là que, vendredi dernier, a été inauguré un système de
distribution de paniers de légumes, sur abonnement. « On
démarre avec une quinzaine d’abonnés et il reste des places.
Pour l’heure, compte tenu des conditions climatiques qu’on a
eues cette année, l’objectif est d’arriver à 25 paniers. Mais à
terme, on aimerait monter à 35. On propose deux formules :
un mini-panier à 7,50 € par semaine et un maxi-panier à 15 €.
Les gens peuvent s’abonner pour quatre semaines ou pour 12
semaines. La distribution se fera chaque vendredi de 16 h à 18
h 30. Aucun argent liquide ne circule sur le site, les abonnés
reçoivent une facture à payer directement au Trésor public. »
L’ALSACE_30/07/2013
Les deux défis de
l’équipe du chantier
d’insertion La
Passerelle
Les légumes que cultivent les salariés de La Passerelle sont
nombreux (lire le témoignage de Marisela Reyes en encadré
ci-dessous). Et assurer une production suffisante pour remplir
chaque semaine les paniers des abonnés représente un beau
challenge.
La quinzaine de salariés du chantier d’insertion La
Passerelle, à Hirsingue, qui travaille dans les
espaces verts et le maraîchage, a lancé vendredi
un service de distribution de paniers de légumes.
Elle prépare par ailleurs d’arrache-pied l’arrivée du
jury du fleurissement dans la commune, qui vise
une troisième fleur.
Mais l’équipe de La Passerelle travaille aussi d’arrache-pied
pour tenter de relever un deuxième défi, cette fois dans son
activité d’entretien des espaces verts et des massifs fleuris de
Hirsingue : ces jours-ci, le jury du fleurissement doit venir en
inspection et la commune espère décrocher une troisième
fleur.
C’est valorisant de créer du fleurissement, de la beauté dans
une ville, et de faire pousser des légumes de qualité
Alors, pour mettre toutes les chances du bon côté, les salariés
du chantier d’insertion – qui ont, eux aussi, très à cœur de voir
Hirsingue obtenir cette distinction supplémentaire – sont
davantage aux petits soins pour les espaces verts et fleuris
qu’ils ont en charge de faire prospérer, en partenariat avec le
personnel municipal.
« Dans nos deux domaines d’activité, on peut voir des
résultats tangibles et c’est important pour les personnes qui
travaillent ici. C’est valorisant de créer du fleurissement, de la
beauté dans une ville et de faire pousser des légumes de
qualité », souligne Martine Bigot. Qui ajoute : « On n’a pas le
label bio pour nos légumes, mais la culture est faite dans ce
sens. »
Marisela Reyes, salariée de La Passerelle, préparait vendredi matin, avec ses
collègues, les légumes pour remplir les paniers. Photos F.F.
Née à l’initiative du Centre communal d’action sociale de
Hirsingue et basée à la Maison des associations de la
commune, La Passerelle est un chantier d’insertion depuis
2009, après avoir été un chantier école. « Nous accueillons des
personnes – hommes et femmes – qui ont du mal à retrouver
un emploi. Elles peuvent avoir des profils très divers :
chômeurs de longue durée, mères de famille qui n’ont pas
travaillé depuis un moment, jeunes non diplômés, personnes
qui ont des soucis d’addiction, personnes qui ont une
De la République dominicaine aux champs de La
Passerelle
Originaire de République dominicaine, Marisela Reyes, 39 ans,
est arrivée en France il y a près de huit ans. « En arrivant, je ne
parlais pas le français, je n’avais pas de permis, c’était difficile
10
de trouver un emploi. J’ai appris le français pendant trois ans.
Ça va faire un an que je travaille à La Passerelle » , confiaitelle, vendredi, penchée sur une brouette pleine de superbes
courgettes, tout juste cueillies sur les terres que cultive – en
extérieur et sous serre – l’équipe du chantier d’insertion pas
loin du magasin Leclerc de Hirsingue.
« De métier, je suis serveuse dans la restauration. Je n’avais
pas travaillé pendant une dizaine d’années quand j’ai quitté
mon mari et je me suis retrouvée seule avec mes enfants. J’ai
été voir l’assistante sociale et elle m’a envoyée ici », raconte
Patricia Pernot, 51 ans, employée de La Passerelle depuis
mars 2012.
On a des courgettes, de l’ail, du chou, des petits pois, des
herbes aromatiques…
Et rapidement, cette habitante de Hirtzbach a pris beaucoup
de plaisir à s’initier aux deux domaines d’activités du chantier
d’insertion de Hirsingue, le maraîchage – « J’en fais un peu » –
et l’entretien des espaces verts et le fleurissement, auxquels
elle consacre la plus grande partie de son temps de travail.
Et ce vendredi, il y avait une pression toute particulière : « On
a les récoltes à faire, parce que la distribution des paniers
commence aujourd’hui » (lire aussi ci-dessus), expliquait-elle
avant de détailler les nombreux légumes qu’elle et ses
collègues bichonnent au fil de l’année avec leur encadrant
technique, ici à Hirsingue ou – pour les pommes de terre et les
carottes – dans un autre champ à Eglingen.
« Au départ, je n’y connaissais pas grand-chose, à part les
plantes d’appartement ! Mais j’ai fait pas mal de formations :
élagage, tonte, débroussaillage, aménagement des jardins
d’ornement, vente, petite maçonnerie… J’ai appris des tas de
choses. Ce sont surtout les fleurs qui m’intéressent. »
« Ici, on a des courgettes, de l’ail, du fenouil, des herbes
aromatiques, du chou rouge, des petits pois, des côtes de
bette, des radis… On a mis en terre du maïs. On vient aussi de
planter des salades. »
« Cette troisième fleur, il faut qu’on l’ait ! »
Alors c’est peu dire que Patricia accorde une grande
importance à la visite imminente du jury du fleurissement à
Hirsingue et à la distinction supplémentaire que la commune
convoite : « Cette troisième fleur, il faut qu’on l’ait ! Tout le
monde est à l’œuvre pour ça. Il y a plein de choses à faire :
balayage, désherbage, soufflage, arrosage, vérification de tout
le parcours… Il faut que tout soit tip-top, jusqu’au moindre
détail ! », témoignait-elle vendredi. À son côté, Martine Bigot,
la responsable de La Passerelle, apportait cette précision :
«Cette semaine, comme l’encadrant technique espaces verts
est en congés, c’est Patricia qui a la responsabilité du
fleurissement.»
Je suis quelqu’un qui aime aider les gens, je ne fais pas les
choses pour moi-même
Martine Bigot, la responsable du chantier d’insertion,
complète : « Dans la serre, il y a des tomates, mais elles ne
sont pas prêtes. »
Marisela Reyes aime bien le maraîchage, tout comme les
activités espaces verts et fleurissement de La Passerelle,
auxquelles elle participe aussi. Mais c’est dans un autre
domaine qu’elle aimerait, quand elle quittera la maison,
trouver un emploi durable : « Je voudrais devenir aide à
domicile. Je suis quelqu’un qui aime aider les gens, je ne fais
pas les choses pour moi-même », confie-t-elle en souriant.
S’ABONNER Les personnes qui souhaitent se renseigner ou
souscrire un abonnement aux paniers de légumes préparés
par La Passerelle peuvent se rendre au siège de l’association,
2, rue de l’Église à Hirsingue, où un accueil est assuré tous les
matins du lundi au vendredi de 8 h à 12 h. Tél. 03.89.40.56.39.
Au sein du chantier d’insertion, Patricia n’a pas seulement
appris au plan technique et professionnel : « Ici, on fait aussi
d’autres activités : cuisine, théâtre… Et on travaille en équipe.
J’ai pris confiance en moi, je me suis ouverte à beaucoup de
choses. Vous m’auriez vue au début, je n’aurais pas pu vous
parler ! », rigole la jeune quinquagénaire, qui ajoute : « quand
je me lève le matin, je suis contente de venir à mon travail, je
crois que tout le monde ne peut pas en dire autant ! » Quand
elle quittera La Passerelle, Patricia espère trouver un emploi
dans les espaces verts et le fleurissement, « dans un patelin,
par exemple ».
2nd article
« J’ai pris confiance
en moi »
DNA_31/07/2013
Chez Emmaüs Mundolsheim C’est
déjà la rentrée
scolaire
Les ventes spéciales organisées régulièrement par le magasin
de Mundolsheim du groupe Emmaüs rencontrent toujours un
certain succès. Elles permettent aux familles modestes de
couvrir leurs besoins dans des conditions particulièrement
favorables.
Patricia Pernot devant le siège de La Passerelle à Hirsingue.
Arrivée à La Passerelle en mars 2012 après une
dizaine d’années sans activité professionnelle,
Patricia Pernot s’est formée à l’entretien des
espaces verts et s’est prise de passion pour le
fleurissement.
Celle de dimanche dernier était consacrée à la rentrée scolaire
et aux loisirs. Les visiteurs ont pu puiser dans un grand choix
d’articles scolaires (sacs, classeurs et équipements des
écoliers) d’un côté et de loisirs de l’autre (instruments de
musique, objets divers et même des ordinateurs et des
11
tablettes). On pouvait y dénicher des sacs d’écolier de 2 à 4 €,
des classeurs en bon état, de 0,50 à 1 €, des ordinateurs de 60
à 100 €, ou des instruments de musique de 20 à 80 €.
Le directeur Thierry Kuhn, à l’initiative de cette action
concrète, s’est déclaré satisfait du résultat de cette journée en
relevant que cette vente spéciale est prolongée jusqu’au 15
août.
Par ailleurs, tous les derniers dimanches du mois, les clients
bénéficient d’une remise de 50 % sur tous les articles vendus
dans le magasin. Une opportunité à ne pas rater à la fin de
chaque mois. Elle permet de contribuer à l’insertion des
personnes vulnérables par l’activité économique et de
favoriser le réemploi et le recyclage des objets usagés.
La vente spéciale se prolonge jusqu’au 15 août. Photo DNA
12
DNA_03/08/2013
La dimension sociale
s’intègre au paysage
L‘Étage a ouvert deux semaines de plus cet été. Photo DNA – Marion
Wendling
« Le mois d’août reste du bricolage ; l’ensemble des lieux doit
donner congé à ses salariés, il y a moins de bénévoles, c’est
plus compliqué », résume Jacques Buisson, directeur de
l’Étage.
David Hengy et Jérôme Ribier, du pôle fleurissement, entourent Martine
Bigot, responsable du chantier d’insertion La Passerelle, sur la place de la
mairie.
La porte du restaurant social, situé quai des Bateliers, s’ouvrait
cette fin juillet sur une cinquantaine de personnes, beaucoup
de jeunes gens, cible originelle du club situé là, même si cela
fait longtemps que les tempes argentées se comptent aussi
dans la file d’attente.
Petite, mais néanmoins utile originalité. À Hirsingue,
commune de 2 249 habitants, le service technique et La
Passerelle, un chantier destiné à l’insertion sociale, se
partagent l’aménagement des espaces verts.
Riad Ghoul, coordinateur des équipes d’accueil, s’occupait ce
jeudi des règlements. Car ouvrir plus, sans moyens
spécifiques, a mobilisé un peu tout le monde, à tour de rôle.
Les employés de l’association entretiennent notamment le
Feldbach : ils prennent soin des plantes du ruisseau, nettoient
les berges, et réutilisent certaines plantes pour leur activité de
maraîchage.
Aux nombreux bénévoles, une cinquantaine en tout, s’ajoute
une quarantaine de salariés, dont deux cuisiniers. Les
assiettes, servies à table, sont vite avalées. Ils sont peu à
s’attarder ce jour-là, mais des discussions s’engagent
néanmoins avec les assistants sociaux qui, depuis quelques
mois, descendent dans la salle, où les horaires élargis ont eu
grand succès – avec ce que cela suppose d’activité
supplémentaire. Car l’Étage n’est pas qu’un restaurant ou un
café convivial, c’est aussi un lieu d’accompagnement,
notamment pour les moins de 25 ans.
Côté commune, Dominique Anstett, responsable du service
technique, est à l’origine du projet floral. Il est secondé par les
membres du pôle fleurissement.
Et la ville ne fait pas les choses à moitié puisqu’outre la
dynamique sociale, l’aspect environnemental est pleinement
pris en compte. L’eau de pluie est notamment récupérée, un
véhicule électrique est utilisé pour l’arrosage, l’emploi de
produits chimiques est minimisé, et des matières recyclables
sont utilisées pour des créations originales.
Les équipes, comme partout, ont besoin de souffler et de
prendre des vacances. Il y a un mieux néanmoins cette année,
avec toujours l’Abribus, qui sauve le dimanche, Caritas et ses
petits-déjeuners quatre fois par semaine, ceux de la Fringale
(les Restos du cœur) du lundi au samedi, qui ouvre par ailleurs
trois midis, et Femmes de parole, un quatrième.
« Proposer un joli cadre de vie, c’est un attrait touristique,
c’est quelque chose qui a toujours tenu à cœur de la
commune », explique Rémi Hermann, directeur général des
services.
Fin juin, les travaux se sont terminés au square Elisa, nouvel
espace destiné à l’épanouissement visuel. Avec tous ces
pétales, la commune espère obtenir la troisième fleur.
Un repas par jour minimum
L’Étage donc, qui a ouvert deux semaines de plus, jusqu’à ce
dimanche 11 août, et les 7 Pains, désormais présents tout
l’été sauf le dimanche, mais juste à midi. Le dispositif permet
au minimum de faire un repas par jour.
DNA_11/08/2013
Quand l’aide
alimentaire prend des
vacances, le creux du
mois d’août
C’est une première pour les 7 Pains de ne pas avoir rangé les
casseroles ce mois d’août. « Toute l’année, on tourne midi et
soir, six jours sur sept, à flux tendu ; c’est dur pour les équipes,
pose Josua Koschig, chef du service. Mais il y a un manque,
alors plutôt que de fermer trois semaines, on a décidé d’ouvrir
en juillet et août mais juste à midi. L’activité est allégée, on le
sent. »
La vingtaine de salariés en insertion encadrés par trois
permanents peut, avec le service du soir en moins, partir en
vacances. « On n’embauche pas plus, donc il faut anticiper les
congés de tout le monde. » Cette expérimentation demande
Les équipes très sollicitées des restaurants sociaux
L’Étage et les 7 Pains ont écourté leurs vacances
cette année. Pour combler le vide laissé chaque
été, alors que la demande est toujours là.
13
un peu de gymnastique. Pour l’heure en tout cas, « il n’y a pas
eu de retours cinglants d’usagers », ajoute Josua Koschig.
Les quatre encadrants rencontrés portent en eux une
dimension supplémentaire, celle du regard sur l’autre, sur
celui dont le parcours de vie a été cabossé par des
événements aussi divers que déstabilisants. Ces quatre
personnes sont le lien entre les intentions des bénévoles et la
réalisation possible sur le terrain. Ce qui ressort de façon
exemplaire de l’entretien : un mot « équipe » et un nom :
Bernard Pacault. Ce dernier, un postier à la retraite, assume,
assure en temps que bénévole le délicat, essentiel et
stratégique rôle de « directeur des ressources humaines ».
C’est lui qui avec humanité, intelligence et exigence permet un
lien serein entre les bénévoles, les salariés et les encadrants.
Les réactions ont été un peu plus vives quand le système
d’accès a changé : c’est désormais sur prescription de la Coda,
plate-forme d’accueil des demandeurs d’asiles gérée par le
Foyer Notre-Dame, qu’arrivent les usagers.
Dans les rangs des habitués se trouvent beaucoup de
demandeurs d’asile logés à l’hôtel, sans possibilité de cuisiner.
En avril, mai et juin, l’activité s’est intensifiée, avec jusqu’à 450
repas servis en une journée, en juin, alors que la moyenne est
de 300.
La rentrée s’annonce rude
Premier portrait : Florence Cattenoz. C’est elle que le public
voit dans les allées entre fleurs et légumes. C’est elle qui gère
tout ce qui pousse et tous ceux qui font que ça pousse.
Derrière un sourire retrouvé, elle confesse son credo, simple :
« Avec l’équipe on veut faire un beau jardin. » Florence
Cattenoz a suivi une formation agricole, « mais ce n’était que
de la gestion », nuance-t-elle… Visiblement pour elle, la
paperasse ne vaut pas les mains dans la terre.
À l’Étage aussi, le printemps n’a pas été de tout repos. En
servant 120 repas par services, la structure peut difficilement
faire mieux. Elle a notamment accueilli des familles, soit 50
personnes hébergées à l’hôtel, adressées à l’Étage
initialement de novembre à mars, mais qui sont venues
jusqu’à la fin du mois de juillet. La rentrée s’annonce rude.
DNA_13/08/2013
Authentique autodidacte, elle souligne que c’est à Wesserling
qu’elle a tout appris. Elle insiste même : « Je n’ai pas eu de
maître, c’est en faisant, en lisant, en observant, en discutant
avec les professionnels que mon savoir-faire s’est construit. »
On la sent très indépendante.
Jardins de Wesserling
- Quatre salariés au
service de l’insertion
Se faire plaisir en travaillant
Entrée à Wesserling il y a dix ans, elle est persuadée que tout,
dans son rapport avec le personnel en insertion, n’est qu’un
état d’esprit et que l’important est de faire comprendre que
l’on peut se faire plaisir en travaillant. Dans son approche avec
son équipe, elle tente de partager sa passion. Pour elle,
l’humain autant que la plante a droit à l’exigence et au
respect. En hiver, elle initie à la vannerie et prépare des
confitures pour la vente. Pour Florence Cattenoz, le faire
«ensemble» est un travail de chaque moment, comme cette
pause du matin où ceux du potager et ceux du Parc partagent.
Les Jardins de Wesserling sont un chantier
d’insertion professionnelle. Le fonctionnement est
quelque peu atypique, car l’association est
constituée de bénévoles et d’un encadrement
salarié. Quatre portraits de personnalités dont le
métier est autre chose qu’une simple profession.
Florence Cattenoz, Catherine Kragen, Jessica Marbach et
Stéphane Henry exercent des fonctions déterminantes dans
l’association des Jardins de Wesserling. On oublie souvent
que la réputation du site du Parc de Wesserling trouve là son
origine. C’est par les potagers que l’on pénètre dans le site. Un
site où se mêlent étrangement et harmonieusement des
soucis humains et économiques. Depuis leur origine, les
Jardins de Wesserling ont pour présidente Georgette
Tacquard. Ils sont devenus une entreprise qui nécessite une
gestion pilotée par des professionnels.
Catherine Kragen
Florence Cattenoz : la jardinière
Parcours surprenant pour cette diplômée d’un DUT en gestion
transport et logistique. Catherine Kragen se définit comme un
« accompagnant socioprofessionnel ». Sa mission, plus que
son boulot, est une liste d’infinitifs à la Prévert : recruter,
accueillir, intégrer dans l’équipe, qualifier, former,
redynamiser, évaluer, valider et peut-être le plus important,
préparer au départ.
La force de l’équipe
Catherine Kragen offre le sourire retenu de ceux qui osent
regarder la réalité en face. Elle précise : « Ils sont si bien ici
Florence Cattenoz : « L’important c’est l’état d’esprit. » PHOTO DNA
14
qu’ils n’ont guère envie de voir ailleurs. Or, là est notre
engagement. Il leur faut trouver un autre travail. » On peut
s’interroger sur la solitude et le poids de la fonction qui
conduit à une évaluation de la personne en insertion. Il faut
prendre en compte l’aspect technique du travail accompli,
mais également le savoir être. « On ne renouvelle pas
indéfiniment les contrats, il arrive qu’il faille nous séparer
d’une personne », souligne Catherine Kragen.
DNA_15/08/2013
Avec Affaire
d’Entr’aide, la bonne
occase peut aussi
être éthique
Ce qui n’est pas dit, mais toujours sous entendu, c’est
l’importance, la force de l’équipe dont le rôle est
éminemment formateur. Pour la jeune femme, l’implication
du conseil administratif de l’association est fédératrice
d’énergie. Mais le réseau des partenaires medico-sociaux allié
à celui des réseaux d’insertion évite la solitude de ce qui est
pour elle une vocation. « Ici, ce n’est qu’une passerelle, il faut
surtout être à l’écoute. » Le regard est vif, le silence est
bruyant de tous ces problèmes que peuvent générer les
injustices, les drames liés à l’humain.
Jessica Marbach
Camille Sonrier et Harold
Décidément, il faut croire que dans les potagers de Wesserling
il y a une graine qui pousse sans problème : c’est celle du
sourire. Jessica Marbach glisse doucement vers ses trente
printemps. Ce n’est pas sa licence de géographie humaine qui
l’a franchement amenée à prendre des responsabilités
administratives, comptables et commerciales. Les Jardins de
Wesserling, elle connaît : elle y a été très tôt bénévole. Un
truc de famille…
Le magasin de la Fondation de l’Armée du Salut,
Affaire d’Entr’aide propose de se meubler et de
s’habiller à petit prix. Alimentée par des dons, la
vente des stocks vient financer un travail
d’insertion auprès de personnes en contrats aidés.
L’adresse est connue des chineurs. Vous prenez à droite au
château d’eau vers Kingersheim lorsque vous venez de
Mulhouse et vous stoppez une centaine de mètres plus loin à
gauche : c’est là que se trouve le magasin de l’Armée du Salut.
Ici la bonne occase n’est pas une affaire de commerce mais
une Affaire d’Entr’aide, comme l’indique l’enseigne des lieux.
La mise en valeur du patrimoine
Jessica Marbach, c’est de son bureau, de son ordinateur
qu’elle fait, qu’elle agit. Ce qui fait d’elle un peu un
personnage de l’ombre… Mais son travail contribue à mettre
les Jardins en lumière ! Montage de dossiers pour décrocher
les subventions, gestion des investissements, elle est très
accaparée par le souci d’autofinancement nécessaire à
l’association depuis que les aides ont commencé à faner…
«Nous sommes un chantier d’insertion avec 30 contrats
aidés», rappelle Camille Sonrier, chef de service du pôle
insertion. Les meubles et objets vendus proviennent de dons,
comme chez Emmaüs à Cernay. « L’activité économique ne
doit pas dépasser 30 % du budget », la mission sociale étant
par ailleurs subventionnée par des fonds du département,
européens et de l’État.
Jessica Marbach a mis sur pied un ingénieux réseau
d’acheteurs. Grâce à internet, elle propose tout ce qui est en
vente directe. Les produits changent, le potager décoratif n’a
pas une production régulière, le système permet en plus de la
vente d’être en contact avec les membres de l’association.
La clientèle a évolué au fil des années, relève Josiane,
encadrante technique présente depuis plus de vingt ans.
Jessica exerce un mi-temps aux « potagers » et un autre à
Patrimoine et Emploi, également chantier d’insertion
professionnelle. «Cela m’oblige à une gymnastique de
l’esprit», observe-t-elle. Ce qui l’enthousiasme aussi dans sa
fonction c’est la mise en valeur du patrimoine local. Son
dossier prioritaire actuellement est la préparation de la fête
du potager du 25 août.
« Dans le temps, il s’agissait plus ou moins de personnes en
difficulté ou sans moyen hébergées par l’Armée du Salut ou
envoyées par les services sociaux. Depuis cinq-six ans la
palette est plus large, on voit des gens qui bossent et
n’arrivent plus à la fin du mois. Ils nous disent : « on achèterait
bien du neuf mais nos moyens ne nous le permettent pas ». Ils
trouvent de belles choses chez nous ».
15
S’y ajoutent les amoureux de la brocante.
Catherine Specklin, la directrice, précise : « Nous produisons
des paniers toute l’année dont un tiers pour la vallée de la
Doller. Il y a également deux tournées, des dépôts dans les
magasins, des paniers fraîcheurs avec la SNCF en gare de
Thann, le marché de Masevaux le mardi. » Pour elle, il faut lier
le social à l’économique, à l’écologique. Son souci est de
trouver d’autres terrains pour parvenir à un réel système de
rotation. (Contact : ✆ 03 89 66 19 99)
« Le meuble reste l’épine dorsale, et on trouve des vêtements,
des livres, de la déco, de la vaisselle », constate Alain, un autre
encadrant.
Les personnes en contrat aidé travaillent sur place, à la gestion
des stocks, l’accueil, le tri et la livraison des marchandises. Ce
sont des contrats de six mois renouvelables jusqu’à 24 mois.
«Certains ont retrouvé un emploi après. On les recrute pour
leur apporter quelque chose, reprendre une activité et sortir
de leur isolement», souligne Camille.
Pour les potagers de Wesserling la problématique est
différente dans la mesure où les légumes et petits fruits font
partie intégrante de l’aspect décoratif des jardins. Et pourtant
pour Bernard Pacault (directeur des ressources humaines
bénévole) et Georgette Tacquard (présidente bénévole), la
vente des légumes est devenue incontournable, la baisse des
aides de l’État étant manifeste. C’est au cabanon des jardins
que l’on peut s’approvisionner ou commander grâce à un
astucieux système par internet. Et ça marche d’autant mieux
que l’aspect social et convivial est préservé. (Contact : ✆ 03
89 82 91 98).
DNA_17/08/2013
Quand le maraîchage
plante sa graine
DNA_19/08/2013
Première aux
Amazones
Un champ de maraîcher : l’apport d’une belle diversité dans le paysage des
vallées. PHOTO DNA
Il y a encore quelques décennies, les acker
(champs cultivés) étaient communs dans le
paysage de nos vallées. Chaque famille cultivait ses
légumes, ses pommes de terre. Des vestiges de
cette époque restent encore très visibles.
Terrasses et murettes en sont les témoins.
Aujourd’hui, le maraîchage renaît de façon
professionnelle.
Caroline et Pascal Nicolle de Sentheim, Marie Egler d’Oderen,
Fabienne et Paul Saur de Fellering, se sont lancés dans une
autre approche économique de l’exploitation de la terre dans
nos vallées.
L’agriculture de montagne ne concernait depuis des années
que l’élevage, la production de viande et de produits laitiers.
Le maraîchage a semé une graine que la volonté des
convictions a su faire germer et qui d’ores et déjà porte ses
fruits. Ce qui interpelle chez ces « aventuriers » de la terre,
c’est une étrange sérénité, malgré des moments que l’on
devine difficiles.
Un magnifique lapin blanc qui n’avait pas l’air de trop souffrir de la chaleur.
Photo DNA – Pierre-marie Gallais
Pour la première fois, le poney-club accueillait ce
week-end une fête de la basse-cour.
Si l’aide de l’État privilégie toujours les grandes exploitations
agricoles au détriment d’une diversité d’approche de
l’agriculture, on ne sent chez eux aucune animosité, mais une
certaine incompréhension.
Présidée par Ketty Camorali , l’association « Poney-club
chantier d’insertion Les Amazones » a ouvert ses portes
durant deux jours à deux sociétés avicoles partenaires, celle
de Wittenheim présidée par Marie-Jeanne Perih, et celle
d’Illzach dont les rênes sont tenues par Jean-Jacques Schurch.
La première association a vu le jour en 1926, la seconde
l’année suivante.
À remarquer : ces pionniers sont des pionnières, Caroline,
Marie et Fabienne sont les initiatrices de ces entreprises. Un
lien fort entre la sensibilité féminine et la terre mère ? Des
associations d’insertion professionnelle « Les Jardins d’Icare »
de Sentheim et « Les Jardins de Wesserling, » sont dans la
même approche respectueuse de la terre.
De culbutant en queue de paon (pigeons), de gris bleu de
Vienne en feu noir bleu Havanne (lapins), de poule d’Alsace
naine en faverolle foncée naine (volailles) : ce sont une
centaine de sujets qui ont été présentés à l’attention du public
essentiellement familial.
Le maraîchage : outil d’insertion professionnelle
« Les jardins d’Icare » à Sentheim et les « jardins de
Wesserling » ont comme outil d’insertion professionnelle le
travail de la terre et la production de légumes. Pour « les
jardins d’Icare » ce sont 5,5 ha, 2 800 m² de tunnel pour une
terre où « poussent les cailloux ».
Présentés, mais pas exposés. « Il s’agit effectivement d’une
présentation d’animaux de basse-cour, de jeunes sujets de
l’année, et non pas d’une exposition qui voit l’intervention
16
d’un jury », a nuancé Marie-Jeanne Perih. « L’hiver rigoureux –
on a eu des portées de lapins gelées -, le printemps pourri et
maintenant la canicule : autant d’éléments défavorables qui
expliquent qu’il y a eu peu d’accouplements, peu de pontes,
peu de naissances. Le peu d’animaux des deux associations a
fait qu’on ne pouvait pas faire une exposition. Mais celle-ci
aura bien lieu le dernier week-end d’octobre à la Halle au
Coton.»
Le célèbre « Jean-Paul le jardinier » dispensera comme c’est
désormais la tradition, ses conseils avisés. La tomate s’est
depuis quelques années imposée comme vedette.
Lors de l’événement « Troc Jardin » des plants du goûteux
fruit avaient été gratuitement offerts. Ce sera l’occasion de
faire état des résultats.
Concours de tomates
Le concours de la plus grosse, la plus originale, la plus petite
tomate restera un des moments forts. Pour la première fois la
médiathèque « L’Étoffe des mots » délocalisera dans le
potager certains ouvrages concernant plantes et jardinage.
Renseignements : ✆ 03 89 82 91 98/ 06 07 96 10 86.
Une tendance qui a déjà quelques années et qui ne fait que se
confirmer : la fameuse crise, incite de plus en plus de jeunes
ménages à se fournir chez les aviculteurs en poules pour les
oeufs et en lapins pour la viande. Des aviculteurs qui
connaissent aussi une crise, celle du non-renouvellement des
membres. Aussi cherchent-ils des adhérents. Ecrire à :
[email protected]
L’ALSACE_20/08/2013
Le potager dans tous
ses états à
Wesserling
DNA_20/08/2013
La fête du potager
aux Jardins
En vedette la tomate : la plus grosse ; la plus petite, la plus “rigolote”… PHOTO
DNA
L’événement qu’est la fête du potager à
Wesserling est porteur de tout un symbole : celui
de la mise en vedette d’un projet social, celui de la
reconnaissance d’un travail liant des salariés, des
bénévoles, des techniciens des beaux jardins. Ce
25 août : de belles plantes, de bons légumes, de la
musique, des artistes, des jeux. En un mot : la fête.
Ce beau spécimen, présenté par l’encadrant technique Stéphane, a remporté
en 2012 le prix de la tomate la plus grosse. Archives M.-O. B.
Dimanche 25 août, l'association des Jardins de
Wesserling organise la Fête du potager, une
manifestation grand public pour s’informer,
goûter, jouer, découvrir les savoir-faire et les
savoir-cultiver.
Georgette Tacquard est la présidente bénévole de
l’association d’insertion professionnelle « Les Jardins de
Wesserling » et ce depuis sa création en 2000.
Tous les amateurs de jardins et de jardinage ont rendez-vous
dimanche prochain au Parc de Wesserling. Le 25 août, le
potager sera en fête et ouvrira ses plates-bandes aux visiteurs.
On pourra admirer les massifs, déguster les produits de saison
bio, concourir pour la plus belle tomate, écouter de la
musique ou les conseils d’experts.
Quand on évoque « le potager », elle insiste toujours avec
beaucoup de passion et de conviction sur l’aspect social,
patrimonial et environnemental de ce qui anime le lieu.
Pousser ensemble en harmonie
La fête mobilise une centaine de personnes, salariés,
bénévoles de l’association et amis. Les bénéfices permettent
de financer le chantier d’insertion des Jardins de Wesserling,
qui emploie actuellement 13 personnes et un apprenti,
encadrés par quatre permanents. Georgette Tacquard, la
présidente, croit fermement aux vertus du travail de la terre
sur le plan professionnel, social et humain : « Le jardin est un
support d’insertion intéressant et valorisant, d’autant plus
qu’ici les cultures légumières et florales sont admirées par des
milliers de personnes. »
D’année en année, fleurs, légumes et décors poussent
ensemble dans une harmonie dont le souci esthétique et
pédagogique n’est pas étranger. Ici, ce n’est ni un potager, ni
un jardin d’agrément, ce sont les deux. Une osmose
étonnante. Pour cette association, la « fête du potager » est
l’événement phare. Ce sera ce dimanche 25 août.
Dans tous les coins, des expositions d’artistes, des jeux pour
les enfants, de la musique, un chariot du marché, un coin
confiture, de la gastronomie légumière et fruitière.
17
C’est un des plus beaux jardins du Grand Est. Classé « Jardin
remarquable » dès 2005, il attire chaque année des milliers de
visiteurs. Mais les potagers de Wesserling, aménagés au 18e
et XIXe siècle, ne se contentent pas d’être beaux. En sortant
les friches de leur sommeil de Belle au bois dormant en 2000,
les bénévoles de l’association « Les Jardins de Wesserling »
poursuivent un triple objectif : recréer, évidemment, des
beaux jardins cultivés dans le respect de la nature, tisser un
lien végétal vers le passé textile du site, favoriser le retour à
l’emploi et à une vie sociale.
En bocaux et dans l’assiette
La Fête du potager s’inscrit dans le Festival des jardins
métissés sur le thème des voyages de Gulliver. On s’y sentira
minuscule devant d’immenses pots de tournesols ou différent
face aux miroirs déformants. On rencontrera des auxiliaires de
jardin géants : fourmis, coccinelles, araignées et libellules. À
l’atelier de l’infiniment petit, le monde pourra être vu au
microscope. On circulera parmi les souvenirs rapportés du
Japon par Gulliver, petits ponts de bois, bassins zen et
fontaine « shishi odoshi » en bambou. Au détour des allées,
des œuvres d’artistes feront référence à la nature. Les enfants
pourront rivaliser d’agilité, avec les courses en sac ou le
chamboule-tout.
Un pari un peu fou relevé par seulement une vingtaine de
bénévoles. Aujourd’hui, l’association compte un millier de
membres et donne du travail à 18 salariés, dont 13 en
insertion. La grande fête annuelle ce dimanche, est une belle
occasion de découvrir ces jardins pas tout à fait comme les
autres. Ce n’est pas une visite « barbante » ni « pédagogique »
qui attend les visiteurs mais une journée pleine de surprises
dont la première, à savoir l’air « japonisant ». C’est que le
potager s’est mis aux couleurs du Festival des Jardins métissés
qui fait la part belle à Gulliver. Des ponts rouges, bassins zen
et autres clins d’œil évoquent le voyage de Gulliver au Japon ;
des insectes géants guettent, des vêtements du géant traînent
un peu partout, des pots de fleurs surdimensionnés ou encore
des miroirs déformants qui vous transforment en nain ou…
géant. Les enfants se glissent dans la tanière du hérisson, se
cachent dans le bois comme une coccinelle, se camouflent
dans la coquille de l’escargot, s’embusquent dans la toile
d’araignée près de la mygale géante.
Des ateliers de fleurs en tissu et bocaux décoratifs
proposeront aux petits et grands des rendez-vous créatifs.
Pour la première fois, la médiathèque L’Étoffe des mots
s’installera dans le verger avec des livres sur le jardinage et les
jardins du monde. Les fruits et légumes passeront du potager
à l’assiette sous forme de tartelettes, gaspacho, brochettes,
crèmes et jus pressés, pour faire le plein de vitamines.
Les conseils de Jean-Paul le jardinier
Les airs de blues et les chansons françaises ou anglaises des
Common Cryers accompagneront l’heure de l’apéritif et
l’après-midi sera rythmé par le rock énergique des Airplaners.
Les productions horticoles seront commercialisées dans le
cabanon modernisé, où on trouvera aussi des sirops de
plantes, de la bière artisanale et des glaces.
Les jardiniers amateurs pourront tout connaître de la culture
des légumes grâce aux conseils des professionnels du parc et
de Jean-Paul le jardinier, secondés par deux commères qui
donneront des leçons de jardinage déjantées. À partir de 10 h,
le concours de tomates accueillera les candidates à l’entrée
des jardins. De la plus grosse à la plus petite en passant par la
plus originale, toutes ont leur chance et chaque lauréat sera
récompensé.
Un peu partout dans le potager, des ateliers et jeux pour
petits et grands invitent à participer : on joue les artistes en
créant des bocaux décoratifs à partir de fleurs et légumes du
jardin, en réalisant des aquarelles, en fabriquant des papillons.
Tandis que les plus jeunes se défoulent au Chamboule-tout-àla-tomate et à la course à la brouette, ou se reposent à l’heure
des contes sous le séquoia, les adultes apprennent tout sur la
tomate, demandent conseil à Jean-Paul le jardinier. Attention
à ne pas confondre les jardiniers qui répondent volontiers à
vos questions sur le jardinage avec les jardiniers déjantés qui
dispensent des drôles de conseils ! Au détour des allées, des
artistes et artisans d’art exposent leurs œuvres, des musiciens
rythment les pas des visiteurs. On se pose au salon de thé au
verger pour goûter des tisanes du jardin et des sirops avant de
déguster de petits ouvrages littéraires.
L’ALSACE_23/08/2013
Le potager au Pays de
Gulliver
Des pauses gourmandes permettent de goûter de petits plats
savoureux à base de légumes (verrines, tartes, saucisses de
légumes…), de se désaltérer avec des jus frais de fruits et de
légumes, un cocktail à la pastèque ou, plus classique, avec une
bonne pression ou des bières belges. Tous les bénéfices de
cette journée bucolique servent entièrement au financement
du chantier d’insertion. Cela mérite bien de reprendre un lot
de tombola !
L’ALSACE_24/08/2013
«On reçoit
énormément de monde
ici»
Suivez les traces de Gulliver au Japon.Photos Vincent Voegtlin
C’est la fête dans les jardins potagers de
Wesserling ! Entre jardinage, art, ateliers, musique,
gastronomie et animations pour les enfants, ce
rendez-vous annuel est une belle sortie pour toute
la famille.
Quand une gare n’est pas rasée ou privatisée, elle
devient souvent un musée. Celle de Guebwiller a
18
DNA_25/08/2013
réussi la prouesse de rester un lieu ouvert au
public, avec une indéniable plus-value sociale.
Un chèque pour
quatre associations
Jeudi soir , le restaurant Meistermann, siège social
du Kiwanis Colmar Hohlandsbourg, a été le cadre
d’une remise d’un don de 5 200 € partagé entre
quatre associations ; une action conforme aux
préceptes du mouvement : aider les enfants du
monde.
Différents projets ont été suivis et financés par le Club Service
avant la fin de son exercice. Le président Christian Haas, en
présence des membres du club, a remercié les représentants
des associations de leur implication dans les diverses causes
qui concernent l’aide à des enfants, adolescents et adultes en
difficulté.
À l’atelier de Défi Services, avec Fatime et Sylvie : le train n’est
pas encore de retour à Guebwiller, mais le fer y repasse déjà…
L’association Défi, locataire depuis 18 ans du rez-de-chaussée,
a progressivement développé ici trois structures visant toutes
à accompagner vers l’emploi des personnes qui en étaient
éloignées à des degrés divers. De l’« historique » Défi Emploi,
qui se fait leur intermédiaire avec des particuliers, des
collectivités, des entreprises, pour des travaux à domicile (du
ménage à la manutention), à Défi Services, qui fonctionne à la
gare comme une entreprise d’insertion sous la forme d’un
atelier de repassage, et jusqu’à Défi Pro, la plus récente qui,
depuis 2008, organise avec des personnes qualifiées du
service à la personne (garde d’enfants, personnes âgées). Avec
un effectif de quelque 200 personnes et «presque 500
clients», « on reçoit énormément de personnes dans cette
gare », assure la directrice Corinne Perrin. On sent bien que le
travail des dix permanents trouve sa pleine expression
lorsque, comme l’indique Corinne Perrin, « on fait passer une
personne de Défi Emploi à Défi Pro, c’est-à-dire par exemple
de quelques de ménage à un diplôme d’auxiliaire de vie ».
Sylvie Bernt et Sylvie Moussier du conseil municipal de
Ribeauvillé ont apporté leur soutien au jeune Guillaume
Darcel 15 ans, accompagné de ses parents, qui a subi une
greffe du cœur à l’âge de onze ans. Trouver un organe
compatible sur un enfant de cet âge et obtenir l’accord délicat
des parents a été un long chemin. Le traitement permettant
d’éviter un éventuel rejet, a été la cause de problèmes qui ont
nécessité de multiples et longues hospitalisations.
Le don attribué par le Kiwanis, va permettre à Guillaume de
payer des cours particuliers de rattrapage scolaire.
Nathalie Prunier vice-présidente de Schizo-Espoir-Colmar, a
présenté son association de familles et proches de personnes
souffrant de schizophrénie ou de troubles apparentés.
Parmi les autres bénéficiaires présents, Philippe Hubert
président de la Manne Colmar une association dont l’objet est
l’aide alimentaire et l’insertion professionnelle; et Eugène
Garetti qui dirige l’Institut Médico-professionnel l’Arsea-Impro
les Artisans de Colmar, un établissement pour enfants et
adolescents handicapés.
« Il faut surtout du travail »
Dans cette perspective, le fait de travailler dans ce qui fut une
gare, où l’administration occupe le ci-devant bureau du chef
de gare, ne change pas grand-chose. Si ce n’est, reconnaît
Corinne Perrin, « le charme » de l’endroit – et « surtout la
verrière ». Cela donne aussi un autre relief au mini-débat qui
s’instaure avec ses collaboratrices sur la question des
transports : « Pour nous qui essayons de ramener les gens à
l’emploi, c’est souvent ce qui pose problème, car beaucoup de
gens n’ont pas le permis, ou pas de voiture… »
DNA_25/08/2013
Une fête pour le
chantier
Il est vrai que rayonnant sur tout l’arrondissement, Défi
essaye de « caser » les gens là où ils résident. Mais, objecte
cette autre, face à la possible réouverture de la ligne « c’est
surtout du travail qu’il faut ici ».
Aujourd’hui, dimanche 25 août, quelle que soit la
météo, le Potager de Wesserling sera en fête, de
10 h à 18 h 30, avec l’association d’insertion “Les
jardins de Wesserling”, Jean-Paul, le jardinier, et le
désormais traditionnel concours de tomates…
De toute façon, réouverture ou pas, le futur nouveau chef de
gare et Défi ne risquent pas de se marcher sur les pieds : d’ici
un an, l’association déménage dans de nouveaux locaux à
Soultz, tout en ajoutant une nouvelle activité à son dispositif :
une recyclerie…
CONTACTER Défi 2, avenue du Maréchal-Foch à Guebwiller,
tél. 03.89.76.83.93 ; site internet : www.association-defi-68.fr
La Fête du Potager cons tue l’anima on majeure de
l’association des Jardins de Wesserling. Elle est l’occasion pour
ses membres de présenter leur associa on et leurs projets au
public, d’aller à sa rencontre mais aussi et surtout d’organiser
cet événement jardin au bénéfice des emplois en insertion.
Les entrées à la Fête du Potager, les ventes d’abonnements
annuels (carte familiale ou individuelle donnant accès
gratuitement aux jardins de Wesserling) et les ventes des
produits du potager permettront notamment de con nuer à
financer ce chantier d’insertion.
19
Cet événement annuel met le potager en ébullition :
découverte des jardins, buvette, restauration, ambiance
musicale, expositions, ateliers de création, jeux, tombola,
conseils pour le jardinage, médiathèque du verger et vente de
légumes du jardin… Tout est réuni pour passer une journée
agréable, conviviale et idéale pour faire le plein d’idées jardin !
petits plats du potager et aux grillades est d’ailleurs accessible
librement à l’entrée du parc. Tous les bénéfices serviront au
financement des emplois du chantier d’insertion de
l’association des Jardins de Wesserling. Actuellement, 13
salariés travaillent dans les jardins.
Et aussi…
Le potager en fête au
Parc de Wesserling
nd
2 article
Les jardins extraordinaires de Gulliver sont à voir jusqu’au 6
octobre de 10 h à 18 h (18 h 30 les dimanches et tous les jours
en août). Écomusée textile, tous les jours de 10 h à 18 h. À ne
pas manquer, le son et lumière à la Grande Chaufferie
“Powerhouse Europe Connected”, œuvre géante textile
réalisée par 50 étudiants européens – tous les après-midi
(inclus dans le tarif d’entrée du musée) ; les visites guidées
gratuites et démonstrations théâtralisées, tous les jours ; les
étonnantes expositions du musée, “Couleurs Flamenco”,
“Trame nature”, “Inspirations textiles, Expo Patchwork” et le
labyrinthe des couleurs.
Temps fort annuel pour l’association des Jardins de
Wesserling, la Fête du potager, édition 2013, se déroule ce
dimanche au Parc de Wesserling. Le public pourra découvrir
l’étonnant potager du site, œuvre du chantier d’insertion, et
profiter de nombreuses animations : conseils pour le jardinage
avec Jean-Paul le jardinier, vente de légumes du jardin,
musique, concours de tomates, expositions, ateliers création,
jeux, tombola du jardinier, restauration et buvette… Le
bénéfice de la journée contribuera au fonctionnement du
chantier d’insertion.
L’ALSACE_25/08/2013
Le potager de
Wesserling solidaire
par tous les temps
DNA_26/08/2013
Vivent les erreurs des
prévisions météo !
Un judicieux jeu des mille-tomates : une tomate-tigre à gagner… PHOTO DNA
On a craint le pire ! Le stress de l’organisation de
cette fête du potager de Wesserling a atteint son
paroxysme avec des prévisions météo alarmistes.
Les souvenirs de l’an passé tels de maudits
fantômes hantèrent la nuit du samedi des
organisateurs. Mais l’aube se leva sur un dimanche
un peu menaçant, juste pour la forme, avant une
superbe lumière d’été finissant
« Un p’tit coin d’paradis, contre un coin d’parapluie… » DR
C’est aujourd’hui la grande fête aux jardins
potagers de Wesserling. Des jardins qui sont beaux
par tous les temps, même sous la pluie !
Un indéniable et mérité succès pour cet événement qui
mobilise l’association des « Jardins de Wesserling » depuis
plusieurs semaines, sinon plusieurs mois.
Il suffit de faire comme les pieds de tomates, qui s’abritent
élégamment sous des jolis parapluies… La plupart des ateliers
se font, de toute façon, à l’abri. Concours de tomates,
fabrication de pots décoratifs de légumes et de fruits, création
d’aquarelle, fabrication de papillons, contes et jeux pour les
enfants, expositions d’artistes permettent de passer un bon
dimanche en famille.
La reconnaissance pour les salariés
Une exceptionnelle reconnaissance pour les salariés,
bénévoles et professionnels. Beaucoup de monde, des
amateurs de beaux potagers, des touristes, des soutiens à ce
chantier d’insertion professionnelle.
Au détour des bosquets bien des surprises. De la peinture, des
conseils, de la musique, une petite restauration de quoi
étonner les papilles, une médiathèque – potagère délocalisée,
Tout tourne autour des légumes, fruits et fleurs. Les jeux et
animations, mais aussi la restauration. L’espace dédié aux
20
une « madame raku » et sa terre à création, un jeu des milletomates (la vedette du jour). Une belle et efficace présence du
Rotary Club de Thann et surtout une exceptionnelle ambiance
sous un soleil coquin qui sut se faire désirer.
stand de dégustation proposait verrines et tartelettes,
tomates en crumble et farcies ou crèmes de légumes.
La tomate, star de la fête
Une fois passées les portes du parc, place à la découverte des
carrés maraîchers, où les fleurs champêtres côtoient les
légumes et les herbes aromatiques. Une collection de
tomates, stars de la fête, était exposée sur un présentoir de
bottes de paille. Rondes, longues ou biscornues, rouges,
noires, vertes, oranges ou tigrées, on pouvait en voir de toutes
les couleurs. Ce fruit aux variétés insoupçonnées a ses « miss »
et on élisait dimanche la plus grosse, la plus petite et la plus
originale.
Un succès incontestablement mérité pour une équipe qui sous
la houlette de Georgette Tacquard, la présidente, contribue de
façon désormais incontournable au succès du Parc de
Wesserling.
L’ALSACE_26/08/2013
La tomate reine de la
fête du potager à
Wesserling
Différents artistes et artisans exposaient des peintures,
aquarelles, céramiques, sculptures végétales en mousse et
joubarbe. Dans le verger, les sportifs pouvaient s’affronter en
course en sac, les plus calmes lisaient tranquillement un livre
au salon de thé de la médiathèque L’étoffe des mots. Les
curieux observaient au microscope des pollens, des coupes de
végétaux ou se penchaient attentivement sur les fleurs de la
tomate. Des tomates, encore, étaient à vendre sous forme de
semences, l’association Kokopelli proposant une cinquantaine
de variétés.
La Fête du potager offrait aussi l’opportunité d’améliorer ses
propres plantations, grâce aux conseils des professionnels et
de Jean-Paul le Jardinier, fidèle à la manifestation. On parlait
engrais, paillage et tuteurage. De nombreuses questions
concernaient l’amélioration des sols, pour laquelle le
spécialiste recommande le compost, ou le fumier à étaler en
surface.
Les parapluies étaient de sortie pour abriter les pieds de tomates, mais ils ont
peu servi, hier, malgré un ciel menaçant. Photo Vincent Voegtlin
En faisant le tour du jardin, on rencontrait aussi quelques
drôles de jardiniers déjantés aux conseils loufoques. Aux
alentours de midi, guidés par l’ouïe et l’odorat, les visiteurs se
dirigeaient vers les grillades du Rotary Club de Mulhouse et les
tartes flambées de l’association des jardins, pour déjeuner en
musique. Au-delà de l’aspect festif, l’objectif de la
manifestation était aussi de sensibiliser les visiteurs à l’action
des Jardins de Wesserling, association et entreprise
d’insertion qui met à l’honneur des cultures respectueuses de
l’environnement. La structure emploie une quinzaine de
personnes, quatre permanents et concerne de nombreux
bénévoles, qui hier, n’ont pas hésité à se mouiller pour la
bonne cause
Minuscule, jaune, difforme ou énorme, la tomate
était la reine de la fête du potager, organisée, hier,
dans les jardins du Parc de Wesserling. À la mijournée, une douzaine de jardiniers avaient rougi
de plaisir en inscrivant leur tomate au concours,
qui récompense le fruit le plus original, le plus
petit et le plus gros. Juste à côté, sur des ballots de
paille, le nombreux public a pu admirer des
tomates de toutes les formes et de toutes les
couleurs, du rouge au vert en passant par le jaune
et le noir.
La fête du potager, c’est aussi l’occasion d’un grand moment
de convivialité dans le Parc de Wesserling, où on discute
légumes et échange des bons plans de jardiniers autour d’une
bière belge, en l’occurrence celle du Rotary club de
Chaudfontaine, qui tenait un stand avec le Rotary Mulhouse
Europe au profit du chantier d’insertion des jardins de
Wesserling.
Des légumes à croquer
Effet de mode ou volonté de revenir à des valeurs sûres, le
jardinage a le vent en poupe. C’est pourquoi, sans doute, il y
avait foule à la Fête du potager organisée, hier, à Wesserling.
Le public était invité, hier, à tester ses connaissances sur le potager, dans les
jardins du Parc de Wesserling. Photo Vincent Voegtlin
La pluie n’arrête pas les jardiniers. Malgré une météo
menaçante, ils sont venus en grand nombre, hier, à la Fête du
potager du Parc de Wesserling. À l’entrée des jardins, le
marché aux légumes était chargé de produits de saison et le
kiosque de la tombola disparaissait sous les fleurs. À côté, le
21
L’ALSACE_27/08/2013
Une collecte de
cartables usagés pour
les enfants
défavorisés
Durant tout le mois de juillet, l’entreprise d’insertion Le Relais
a mis en place une collecte d’envergure au niveau national
afin de fournir aux familles dans le besoin des cartables pour
la future rentrée scolaire.
Les enseignes Carrefour, Auchan et Casino étaient associées à
cette opération et offraient un bon d’achat de 10 € à chaque
personne qui rapportait un cartable en magasin. « La majorité
des cartables rapportés sont encore en bon état. Ils ont été
acheminés au centre de tri du Relais, dans le Nord, avant
d’être redistribués aux familles en France, mais aussi dans
plusieurs pays d’Afrique », précise Sophie Rondeau, chargée
de développement pour Le Relais Est, qui gère les régions
Alsace et Franche-Comté et dont l’antenne se situe à
Wittenheim.
Cette opération avait lieu pour la 5e année consécutive et a
permis, l’an dernier, de récupérer 350 000 cartables dans tout
l’Hexagone, « bien au-delà de l’objectif que l’on s’était fixé,
qui était de 200 000 », explique Sophie Rondeau. « On profite
également de cette opération pour développer nos
partenariats avec les enseignes qui participent, et notamment
pour proposer des animations dans les galeries des centres
commerciaux », poursuit la chargée de développement.
Le Relais Est, créé en 1994, accueille 90 salariés, dont la moitié
embauchée en contrat d’insertion. « Le but du Relais est aussi
de créer de l’emploi pour les personnes exclues du monde du
travail », explique Sophie Rondeau. Ces personnes travaillent
principalement comme collecteurs sur les 1130 bornes
alsaciennes et franc-comtoises au sein desquelles les
particuliers peuvent déposer vêtements, chaussures et linge
de maison. 4500 tonnes de marchandises ont ainsi été
revendues ou revalorisées l’an dernier.
22
DNA_13/09/2013
Des remparts contre
l’exclusion
Les travaux sont réalisés en six mois. La municipalité donne
son feu vert pour démarrer le rejointement des pierres.
L’association doit néanmoins continuer à faire ses preuves
quelques mois supplémentaires. La confiance des élus
castinétains est gagnée. Celle-ci est alors renouvelée chaque
année.
Si le chantier permet la consolidation des remparts, Tremplins
reconstruit aussi les hommes. Avec des contrats allant de six à
24 mois (voire plus pour les seniors), environ 150 personnes,
très éloignées du marché de l’emploi, passeront sur le site
pour apprendre un métier.
Le chantier d’insertion des remparts devient progressivement
une vitrine du savoir-faire et du sérieux de l’association
Tremplins. « D’autres associations d’insertion, comme
l’association « Patrimoine et emploi » pour la restauration du
château de Wildenstein et les remparts de Wissembourg, sont
venues appréhender notre manière de faire », souligne
Antonio Minadéo, directeur de l’association Tremplins.
Vue aérienne du site des remparts. Photo DNA – Franck Delhomme
Le maire de Châtenois est invité à intervenir en 2006 au centre
socioculturel Saint-Thomas à Strasbourg afin d’expliquer tout
l’intérêt d’un chantier d’insertion dans ce type d’opération de
restauration.
Initié en 2001, le chantier de consolidation des
remparts de Châtenois s’achève. L’inauguration
aura lieu ce samedi. Ces travaux réalisés grâce à un
chantier d’insertion auront permis de développer
toute une dynamique autour du patrimoine. À
Châtenois et ailleurs…
L’attractive carte de visite du chantier des remparts permet
aussi à l’association d’obtenir d’autres marchés. En 2010, la
ville de Ribeauvillé se lance dans la réhabilitation du jardin
seigneurial. La commune de Scherwiller leur demande
d’intervenir pour la réfection du chemin de l’Aubach. Tout
récemment, la mairie de Kintzheim fait appel à Tremplins
pour le rejointement des murs aux abords de l’église.
C’est un long roman, c’est une belle histoire. Au quartier du
château de Châtenois, l’opération de restauration des
remparts, engagée en 2001 par la municipalité, aura apporté
bien plus qu’une simple valorisation du patrimoine.
La structure d’insertion vient encore de remporter des appels.
Un chantier de réhabilitation du château du Spesbourg à
Andlau devrait démarrer d’ici les prochains jours. Et la
reconstruction de remparts à Labroque débutera l’an
prochain.
Désormais revêtu du sceau de la réussite, les travaux ont été
en grande partie réalisés par un chantier d’insertion mené par
l’association Tremplins.
Cette réhabilitation est aussi un bel exemple de
réappropriation du site non seulement par la population locale
mais aussi par les touristes.
Des fouilles archéologiques, un jardin médiéval, la
fête des remparts et un sentier d’interprétation
Ce projet à effet boule de neige aura pourtant mis du temps à
s’écrire. Pendant une vingtaine d’années, les équipes
municipales successives évoquent furtivement la sauvegarde
des remparts. D’autres projets, plus prioritaires, ne poussent
pas plus loin la réflexion. En décembre 1993, le site est inscrit
à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.
Cinq années passeront encore avant que les élus ne se
penchent sérieusement sur la question. Pendant tout ce
temps, la végétation continue d’envahir le site. Celui-ci est
devenu quasi-inaccessible à partir de l’espace de
stationnement à côté de l’église.
En parallèle à cette consolidation, des fouilles
sont entreprises en 2008 avec le pôle
interdépartemental rhénan. L’emplacement
médiévale est fortuitement découvert en
l’écroulement d’un mur.
archéologiques
archéologique
d’une maison
2003 lors de
Afin de valoriser le travail effectué, la municipalité, sous
l’impulsion de l’adjoint au maire Christian Gerber, crée une
grande manifestation populaire médiévale. La fête des
remparts a fêté sa dixième édition en 2012 avec faste.
Toujours dans le sens de la valorisation de ce patrimoine, un
sentier d’interprétation pour rendre accessible le site au plus
grand nombre a été créé en 2010. Un jardin médiéval a aussi
été installé à proximité de la tour des sorcières.
En 2001, l’architecte du patrimoine Jean-Luc Isner est
finalement désigné comme maître d’œuvre. « Le projet s’est
inscrit immédiatement sur la durée. Le chantier était prévu sur
huit ans », rappelle le maire Jean-Jacques Goldstein.
Aujourd’hui, la commune lance une étude sur la réalisation
d’un circuit touristique et patrimoniale autour de la
thématique des jardins en liaison avec la future maison du
tourisme et du patrimoine.
Une vitrine du savoir-faire de l’association
Tremplins
L’implication de l’association Tremplins n’est en revanche
nullement envisagée sur le long terme… «Le chantier
d’insertion devait se borner à dévégétaliser le site afin que
des entreprises puissent ensuite intervenir pour la
maçonnerie», souligne l’élu. Une convention d’une année est
établie à cet effet. C’était sans compter sur l’efficacité des
bénéficiaires.
Un chantier de douze ans : une réhabilitation
exemplaire des remparts par un chantier
d’insertion
À Châtenois, la population locale et les touristes se sont réappropriés le site des remparts. La municipalité a même créé
un événement populaire autour de ce patrimoine
23
médiéval. La fête des remparts a fêté sa dixième édition l’an
dernier.
vivre tous les jours. « Le chef d’équipe doit avoir des
compétences techniques mais aussi une capacité d’écoute et
aimer les relations sociales. L’essentiel passe par le travail.
Quand ils arrivent ici certains ne savent pas tenir une truelle
ou fabriquer de la chaux. Il est aussi important de rappeler les
règles de vie en communauté et d’arriver à l’heure. »
La création d’un sentier d’interprétation, l’installation d’un
jardin médiéval et la mise en place de circuits touristiques ont
aussi découlé de cette démarche de valorisation de ce site.
L’inauguration des remparts a lieu ce week-end. Un livret de
32 pages tiré à 2000 exemplaires retrace cette belle épopée.
Le chef d’équipe préfère taire les mauvais souvenirs pour
mieux se souvenir des belles choses. « Quelques anciens
reviennent voir l’évolution du site. » Depuis quelques années,
deux équipes de huit personnes travaillaient en alternance sur
le site. L’année qui arrive sera une période de transition pour
le chantier d’insertion de Châtenois…
Le Normand s’est aussi beaucoup impliqué dans la vie locale
en participant aux travaux de l’association « Patrimoine et
histoire », en œuvrant aux différents chantiers de fouilles
archéologiques et en animant la fête des remparts.
Après douze ans de travaux, la consolidation des remparts de Châtenois
s’achève. Photo DNA – Franck Delhomme
Leduc a redonné ses lettres de noblesse aux
remparts
Délaissant les vergers de Normandie, Vianney Leduc traverse
la France pour s’installer à Châtenois en septembre 2001. Le
futur chef d’équipe du nouveau chantier d’insertion de
l’association Tremplins n’imagine pas une seule seconde qu’il
va vivre une belle aventure qui va durer douze ans…
Vianney Leduc voit s’achever un chantier qu’il aura conduit pendant douze
ans. Photo DNA – Franck Delhomme
Les chiffres
1,35million €
Venant d’achever un chantier de réhabilitation intégrale d’un
manoir, Vianney Leduc doit conduire une petite équipe de
cinq bénéficiaires du revenu minimum d’insertion (RMI) afin
de mener à bien la dévégétalisation du site des remparts.
L’opération doit s’étaler sur une année.
Tel est l’investissement financier de la ville de Châtenois pour
mener à bien la réhabilitation des remparts. Le chantier
d’insertion a coûté 670 000 € , les travaux classiques 505 000 €
et les honoraires 175 000 €. Le projet avait été évalué
initialement entre 20 et 25 millions de francs.
Une mission d’un an bouclée en… six mois !
150
En cette fin de soirée de septembre, le Normand fait la
connaissance d’Albert Carl, l’adjoint au maire qui doit lui
remettre les clefs de son appartement. Les deux hommes ne
savent pas encore qu’ils se rencontreront chaque semaine en
réunion de chantier pendant douze ans avec Jean-Luc Isner,
un architecte du patrimoine colmarien… Le chantier démarre
quelques jours plus tard.
C’est le nombre de personnes passées par le chantier
d’insertion de l’association Tremplins.
12
C’est le nombre d’années pour arriver à la fin du chantier.
Et plus par affinités !
Si le chantier d’insertion des remparts est le plus
emblématique des travaux réalisés par les équipes de
l’association Tremplins, il est loin d’être le seul à Châtenois.
« Nous avons travaillé avec peu de moyens. Au début,
j’utilisais même ma propre voiture et ma remorque pour le
chantier. » Difficile d’imaginer en voyant le site des remparts
d’aujourd’hui ce qu’il était alors. La végétation avait tout
envahi. Les murs disparaissaient par endroits sous un mètre
cinquante de lierre. La ronce s’était propagée. De nombreuses
bennes de déchets verts mises à disposition par le Smictom
d’Alsace centrale se remplissent à vitesse grand V. En six mois,
la dévégétalisation du site est achevée.
Les équipes de l’association Tremplins seraient-elles
infatigables ? En sus du chantier d’insertion des remparts de
Châtenois, les bénéficiaires ont œuvré à une petite dizaine de
réhabilitation ou de mise en valeur du patrimoine local. Le
dégagement et la restauration de la chapelle où jaillit la source
Jeriabrunne et la restauration du pigeonnier rue de la
République, ce sont eux. La création d’un jardin médiéval et la
restauration intérieure de la tour des sorcières, ce sont
toujours eux. Le déplacement du calvaire provenant de la
maison Rugraff à la rue de la Montagne, le déplacement de
l’oratoire à l’amorce du Georgenbrunnweg et la confection
d’un mur attenant, la réfection d’un mur délimitant le parking
dans la rue de la Montagne, ce sont encore eux ! Ils ont aussi
Afin de terminer la convention, Vianney Leduc et son équipe
commencent le rejointement des pierres au mur. Après une
phase d’observation sur une année, le résultat est à la hauteur
des espérances de la municipalité. Celle-ci confirme son
engagement financier d’année en année. Durant ce temps,
Vianney Leduc aura vu passer près de 150 bénéficiaires. Avec
ses hauts et ses bas. Et des situations pas forcément faciles à
24
mené plusieurs interventions dans la commune rue de l’Église,
rue des Tisserands, au Castel et à la maison des associations.
Et la récente création du sentier viticole est encore de leur
fait. Et comme il est toujours difficile de clore une belle
histoire, l’aventure devrait se prolonger l’année prochaine. La
commune a déjà prévu de confier de menus travaux à
l’association Tremplins. Tout au long de ces années,
l’opération aura finalement été « gagnant-gagnant ».
On assiste à de beaux élans de solidarité, par exemple quand
un client paye 6 € en plus pour offrir un repas. On lance
d’ailleurs une opération dans cet esprit en vue des Journées
de la solidarité. En revanche, les collectivités consacrent de
moins en moins de budget au social, on doit se tourner vers le
privé pour obtenir de l’aide, la sélection est rude et il y a
beaucoup de dossiers à remplir pour avoir une chance d’être
remarqué.
L’association Tremplins a donné du travail durant plusieurs
années à des personnes en difficultés. De l’autre, la commune
a pu faire réaliser des travaux à moindre coût… Ce partenariat
exemplaire a essaimé ailleurs. Ce qui n’est pas pour déplaire
aux acteurs de cette belle histoire.
Qui vient manger à la Table de la Fonderie ?
La clientèle se compose par exemple d’étudiants,
d’enseignants et intervenants à l’UHA, de professionnels qui
travaillent dans le quartier…Il y a encore du travail à faire
auprès des habitants, car on ne va pas forcément au
restaurant tous les jours dans son quartier ! Mais l’intégration
dans l’environnement local est l’un de nos objectifs
principaux: on participe par exemple à l’organisation de la
Fête de quartier, qui a malheureusement été annulée cette
année, et on noue des partenariats avec des structures
comme l’école Kléber, le centre socioculturel Porte du Miroir
ou La Navette.
L’ALSACE_14/09/2013
Trois questions à…
Brigitte Carraz,
présidente de la Table
de la Fonderie, à
Mulhouse
Que se passe-t-il d’autre à la Table de la Fonderie ?
Nous avons lancé en février la Fabric’ à projets, un groupe
d’animation qui propose une fois par mois une soirée débat
autour de thèmes variés : le bénévolat, l’alimentation,
l’architecture, la prison… Le prochain a lieu le 25 septembre
sur le thème des préjugés sur les migrations, avec le réseau
national Ritimo. On participe ensuite aux Journées de la
solidarité, avec une expo photo et une rencontre le 23 octobre
avec ATD Quart Monde. L’expo actuelle est consacrée aux
travaux des jeunes suivis par l’Impro Sinclair, réalisés avec des
matériaux de récupération, qui prouvent que chacun peut
avoir du talent.
CONTACTER La Table de la Fonderie, 21 rue du Manège à
Mulhouse. Ouvert du lundi au vendredi à midi et le soir sur
réservation pour les groupes.
Tél. 03.89.46.22.74.
Web : www.table-fonderie.fr et Facebook.
DNA_14/09/2013
Décès du conseiller
municipal Bernard
Pachod
Photo S.F.
Comment fonctionne la Table de la Fonderie ?
La Table de la Fonderie est un restaurant solidaire et
associatif qui existe depuis 2008 dans un quartier populaire
mulhousien en mouvement, qui brasse du monde grâce à
l’université ou à la clinique Saint-Sauveur. Deux tarifs sont
proposés pour le menu du jour : un tarif plein à 10 € et un tarif
réduit à 6 € pour les personnes en difficulté financière et les
étudiants. Le tarif réduit représente 30 à 35 % des repas et on
cherche à le promouvoir. On a aussi lancé une formule plus
simple pour 8 € ou 4,80 €. Ainsi qu’un menu enfant, en tenant
toujours à proposer une alimentation équilibrée.
À Schiltigheim, le conseil
municipal vient de perdre l’un de
ses membres.
Bernard
Pachod,
colistier
d’Andrée Munchenbach, faisait
partie du groupe des écologistes
indépendants.
Il est décédé mercredi à l’âge de
57 ans des suites d’une longue
maladie.
La Table de la Fonderie est aussi un chantier d’insertion : huit
salariés sont embauchés en CUI (contrat unique d’insertion)
de six mois, quatre pour le service, quatre pour la cuisine. Il
s’agit de personnes éloignées du monde du travail pour des
raisons diverses, certaines travaillaient dans le domaine de la
restauration, d’autres pas, mais l’exigence de qualité et
d’hygiène est la même que dans tout autre restaurant.
Bernard Pachod avait 57 ans.
Bernard Pachod, l’ancien directeur du centre socioculturel de
Lingolsheim, était à la tête d’une entreprise d’insertion (EMI
INTER – ndlr)
25
Châtenois vient de tourner une page non négligeable de son
développement en menant à son terme douze ans d’un
chantier de réhabilitation qui visait à remettre en état le
double mur d’enceinte du cimetière et du quartier du château.
Un marathon qui s’est achevé par quelques pas autour de ces
remparts, pour de nombreux invités, hier en fin de journée.
DNA_15/09/2013
Les remparts, de la
destruction à la
réhabilitation
Au lendemain du 11 septembre 2001…
« Le 12 septembre 2001 (le lendemain de l’attentat du World
Trade Center ndlr), débutait ce chantier qui s’appuyait à la fois
sur des professionnels de la restauration historique et sur des
entreprises d’insertion, rappelait Jean-Jacques Goldstein, le
maire de Châtenois, hier soir. Un choix que nous n’avons pas
regretté », a-t-il poursuivi en soulignant l’exemplarité de ce
chantier continu.
Coup double pour Châtenois qui inaugurait hier un cycle de
douze années de réhabilitation des remparts de son cimetière
fortifié, le plus grand d’Alsace, à grand renfort de chantiers
d’insertion confiés à l’association Tremplins.
Au moment où s’achève cette réhabilitation, qui a représenté
un coût de 1,35 million d’euros et permettra désormais à
Châtenois de développer toute une dynamique autour du
patrimoine, des fouilles archéologiques viennent de mettre au
jour des éléments datant de la destruction partielle de ces
mêmes remparts…
Il y a douze ans, le projet avait été estimé à 20 voire 25
millions de francs. Au final, l’investissement s’est monté à 1,35
millions d’euros. Pour un million, Châtenois a redoré son
blason, et développé une nouvelle dynamique dans le sillage
de ces chantiers : fouilles archéologiques, fête des remparts,
jardin médiéval, mais aussi édition d’un beau guide sur le
quartier du château, présenté hier soir, et d’autres projets à
venir comme l’aménagement d’une maison du tourisme et du
patrimoine, dont le concours de maîtrise d’œuvre sera lancé
avant la prochaine échéance électorale, pour un
montantsimilaire à ce qu’auront coûté ces douze années de
chantier d’insertion.
L’équipe de chercheurs menée par l’archéologue médiéviste
Jacky Koch a mis la main sur deux boulets de trébuchets, des
engins de siège médiévaux, dans la cave d’une maison du 15e
ou 16e siècle. « Ce bombardement est sans doute à mettre en
rapport avec l’incendie de la maison du chevalier (fouillée il y a
quelques années et qui a livré un impressionnant mobilier
militaire). Or rien, dans les sources historiques, n’évoque un
quelconque siège », s’étonne l’archéologue du PAIR. Selon lui,
cet épisode guerrier pourrait être mis en lien avec la Guerre
des Paysans, qui a fait rage en 1525, en particulier non loin de
là, à Scherwiller…
Finalement, l’achèvement de la restauration des remparts n’a
rien de la pose d’une dernière pierre. Au contraire, sur ce
socle stabilisé, Châtenois va pouvoir développer une solide
dynamique patrimoniale.
A l’issue de son discours, Jean-Jacques Goldstein s’est pris à
citer le divin Jules César : « rien ne sera achevé tant qu’il
restera quelque chose à faire. » Allusion à la poursuite de son
propre mandat politique (il fait encore le silence sur ses
intentions) ? Ou simplement manière de rappeler qu’il y a
encore beaucoup à faire…
Douze années de chantiers ininterrompus auront été nécessaires pour
réhabiliter les remparts du 13e siècle de Châtenois. Photo DNA –
F. Delhomme
Pléthore d’invités, dont le député, le sous-préfet, ont parcouru les remparts
aménagés. Photos DNA – Franck Delhomme
Inauguration des remparts réhabilités : la dernière
pierre ?
DNA_17/09/2013
La dernière pierre a été posée sur cet édifice qui a nécessité
douze ans de chantiers constants. Le plus grand cimetière
fortifié d’Alsace, inauguré hier soir, est donc achevé. Un autre
chapitre s’ouvre désormais…
De l’huile de coude
locale
Il y a douze ans, les ronces, les pierres éboulées, les
supputations d’archéologues ou d’architectes du patrimoine.
Aujourd’hui, le mortier, le chemin de déambulation, la pelouse
bien entretenue, et toujours quelques questions d’historiens
en suspens…
Un atelier de pressage de noix a été inauguré
samedi soir à la maison des services de Drulingen,
dans le cadre des opérations « Vergers solidaires »
26
Les particuliers qui souhaitent bénéficier de l’atelier doivent
venir avec des cerneaux déjà décortiqués. Ils seront mixés
dans un robot, avant d’être transvasés dans un cylindre
recouvert au préalable d’un tissu, tassés, et enfin placés dans
la machine sous pression qui va fonctionner toute seule. Il faut
compter entre 12 et 24 heures pour extraire un maximum du
précieux jus.
et « Passé à venir ». Une nouvelle manière de
valoriser les savoir-faire locaux.
Avec deux kilos de cerneaux de noix, les arboriculteurs
peuvent espérer repartir avec un litre d’huile. Cela signifie que
50 % du fruit est composé de pure matière grasse, un ratio qui
en a étonné plus d’un. « Chez vous, vous devez laisser sécher
les noix au soleil et au vent, surtout pas dans la chaufferie, et
les rentrer la nuit. Si elles ont un ou deux ans, c’est encore
bon. Plus vieilles, elles donneront moins d’huile », explique
Bernard Brion.
Le rafraîchissement de l’atelier et l’acquisition du robot et des
deux pressoirs a coûté 8 800 euros. La Région a subventionné
à hauteur de 15 %, et le Département 10 %. Le reste est à la
charge de la Comcom, qui espère encore obtenir des fonds
européens. Il en coûtera aux particuliers 2,50 euros par kilo de
noix pressé, et 60 cents la bouteille vide de 50 cl, s’ils ne
viennent pas avec la leur.
L’ALSACE_17/09/2013
L’issue de douze ans
de restauration des
remparts
Gérard Anthony a détaillé le fonctionnement du pressoir.
« Si vous venez avec des cerneaux de noix qui sentent le
moisi, je ne vous les presserai pas ! Je ne veux pas gâter les
machines », explique Gérard Anthony, encadrant à
l’entreprise d’insertion IDE-AL, lors de l’inauguration de
l’atelier de pressage de noix, samedi soir à la maison des
services de Drulingen. C’est lui qui s’occupera de transformer
les noix apportées par les particuliers en huile.
« Le pressage à froid est de meilleure qualité », explique Jean
Mathia, président de la communauté de communes d’Alsace
Bossue. Il affirme que cet atelier était réclamé par les
arboriculteurs locaux. Tania Osswald, chargée de l’opération «
Vergers solidaires » initiée par la Comcom pour sauvegarder
les vergers d’Alsace Bossue, complète : « Il n’est pas toujours
aisé de se faire presser ses noix quand on apporte de petites
quantités. »
Ce sont douze ans de restauration des remparts qui ont été fêtés samedi à
Chatenois. Les visiteurs écoutent les explications du chantier des fouilles.
Photo Raymond Schoch
Les secrets du mécanisme
L’idée de cet atelier trottait déjà depuis un moment dans la
tête de Bernard brion, président de l’association arboricole de
Weyer. Il s’est tout naturellement associé au projet, et a
apporté ses conseils. « Nous avons visité une bonne dizaine de
machines. C’est finalement celle d’Alfred Wagner, un bricoleur
de Kolbsheim, qui nous a séduits. Il fabrique toutes sortes de
robots, notamment un qui casse les coques de noix, c’est très
pratique ! »
Samedi, Châtenois a célébré la fin des douze ans
de travaux de restauration des remparts
médiévaux. Un travail d’envergure.
Le 12 septembre 2001, la commune de Châtenois démarrait
un chantier important et riche par ce qu’il allait apporter : la
restauration des remparts médiévaux autour de l’église.
Alfred Wagner a livré les secrets du mécanisme de sa machine,
et deux pressoirs ont été fabriqués par l’entreprise HB
Métallerie, à Drulingen. « Et tout a fonctionné du premier
coup ! », s’exclame Bernard Brion. La collectivité a toujours à
cœur de valoriser les entreprises et les talents locaux. Philippe
Richert, président du conseil régional, était sur place pour
l’inauguration. Il s’est enthousiasmé : « Nous avons les noyers
ici, cette initiative pour valoriser le fruit est très utile ! »
Ce chantier a mêlé un intense travail d’insertion par le
partenariat avec l’association intermédiaire Tremplins, et des
fouilles archéologiques aux trouvailles particulièrement riches.
Douze ans plus tard, ces travaux sont terminés et la commune
a fêté cela samedi après-midi, inaugurant par la même
occasion une passerelle permettant d’admirer le site.
27
Un nouveau chantier de ce type aura lieu pendant les vacances de
la Toussaint.
C’est depuis la cour du presbytère que la vue sur le chantier
des fouilles autour des remparts est la plus globale. Mais la
passerelle permet d’accéder au plus près des travaux et de
voir plus en détail le résultat de toutes ces années de travail.
Mulhouse Habitat fournit le matériel nécessaire aux chantiers et
finance l’intervention par une subvention pour couvrir les salaires
des jeunes.
Jacky Koch, archéologue au Pair (pôle d’archéologie
interdépartemental rhénan) et responsable des fouilles
effectuées dans le cadre des chantiers annuels avec des
étudiants en archéologie, explique qu’en 2013, ce sont plus
particulièrement deux secteurs qui ont été travaillés : le
premier, situé au nord, présente une levée de terre défensive
qui précède le mur d’enceinte en pierre.
DNA_24/09/2013
Pour une meilleure
réinsertion
professionnelle
En dessous, un bâtiment a été découvert et une couche noire
indique un incendie. Dans les restes du sinistre, des
céramiques du XI ou XIIe siècle ont été mises au jour, ce qui
permet de dater la levée de terre aux alentours du XIe siècle
et sa destruction vers le milieu du XIIIe lorsque la construction
du mur d’enceinte a été réalisée.
Ce talus est en réalité la première forme de défense d’un
château qui, selon une mention de 1139 de deux chevaliers de
Kestenholz proche de l’évêque de Strasbourg, se trouvait à cet
endroit.
Le deuxième, situé vers l’est, a mis à jour un bâtiment adossé
à l’enceinte, donc contemporain du mur en pierre ou encore
plus récent, dans lequel a été mis au jour un trautstein, un
contrepoids de pressoir qui est en place dans un logement
spécial et qui devrait faire l’objet des fouilles de 2014.
De leur côté, les compagnons du devoir, en souvenir de leur
présence à Chatenois jusqu’à la fin des années 90, ont remis à
la commune une maquette de la charpente du clocher de
l’église.
Lors de la visite de Guy-Dominique Kennel, en mai dernier, les élus avaient
évoqué le contournement de Rothau via le site de Steinheil. La découverte de
la gagée jaune va compliquer la donne. Photo – archives DNA
La restauration des remparts est terminée, mais des travaux
annexes auront encore lieu durant un an.
La dernière réunion de la communauté de
communes a été grandement consacrée aux
questions de réinsertion professionnelle, avec
Bruche emploi en invité vedette. On y a aussi parlé
de la gagée jaune…
Ensuite, viendra la mise en tourisme du lieu. Celle-ci se fera en
concordance avec la création de la future Maison du tourisme
de Châtenois dans l’ancienne « maison Scheidling »,
idéalement placée sur la route des Vins, face à l’école.
On y trouvera entre autres les découvertes faites lors des
fouilles.
Bruche emploi est une «association intermédiaire
conventionnée par l’Etat ayant pour objet l’embauche des
personnes sans emploi et rencontrant des difficultés sociales
et professionnelles particulières, en vue de faciliter leur
insertion professionnelle en les mettant à titre onéreux à
disposition des personnes physiques ou morales». Au-delà de
cette définition, qui a l’avantage d’être précise, Bruche emploi
s’interroge aujourd’hui sur son financement. La situation, en la
matière se résume à une seule question : comment
augmenter la productivité de la structure, qui évolue autour
de son seuil de rentabilité, sans avoir à faire appel à plus de
subventions ?
Les travaux devraient commencer vers 2015.
L’ALSACE_19/09/2013
Insertion
Entretien d’espaces verts et services à la personne
Photo : DR
Marie-Pierre Gasparec, la directrice de la structure, est venue
l’autre soir présenter cette équation aux élus communautaires
et évoquer avec eux des pistes de développement pour la
structure.
À Bourtzwiller, le partenariat entre Mulhouse Habitat et
l’association Espace Développement a permis à cinq jeunes
garçons et cinq jeunes filles habitant à Bourtzwiller de participer,
du 26 au 30 août, au chantier de remise en peinture des locaux
communs de trois entrées d’immeuble du quartier Picasso.
Elle a d’abord dressé un petit bilan de l’activité. En 2012, le
nombre d’heures de mise à disposition correspond à 17,35
ETP (Equivalent temps plein). Sur l’année, 90 personnes ont
été inscrites et 80 ont été mises à disposition pour un total de
21 816 heures. L’objectif serait d’atteindre 25 000 heures,
28
mais pour le moment il semble difficile à réaliser. Un
accompagnement est souhaité dans le travail de réflexion sur
le développement de l’activité et le repositionnement de
l’association.
DNA_26/09/2013
Les premières puces
du Polygone
Parmi les opportunités de développement, les services à la
personne (212 clients en 2012) figurent en bonne place, mais
l’association compte aussi sur les travaux d’entretien et de
nettoyage ainsi que sur d’autres activités de service.
Bruche emploi envisage ainsi de développer l’activité
d’entretien des espaces verts. Mais l’association est
confrontée à différentes contraintes liées à la santé de ses
salariés, leur encadrement, l’utilisation du matériel. Elle
s’interroge aussi sur la structure juridique permettant de
réaliser ces prestations, en tenant compte justement de ces
questions d’encadrement et de matériel. Elle invite aussi les
collectivités à ne pas hésiter à recourir à ses services pour
l’entretien des espaces verts.
Enfin, l’autre sujet de réflexion de Bruche emploi est sa
visibilité avec une méconnaissance encore trop grande de son
offre.
Marie Amalfitano, directrice de Lupovino, et Thierry Kuhn, directeur
d'Emmaüs Mundolsheim, travaillent main dans la main pour faire de ces
puces une réussite. Photo DNA - Michel Frison
Porté par Lupovino, l’« Espace tsigane » prévoit
l’implantation de lieux de mixité et de convivialité
au sein du quartier du Polygone. Les puces
organisées dimanche 29 septembre de 9 h à 19 h
sur le parking de l’arrêt tram Kibitzenau en sont la
première traduction concrète
DNA_25/09/2013
Portes ouvertes de la
Banque alimentaire :
prêts à remplir un
frigo qui n’est pas le
vôtre ?
L’opération de résorption de l’habitat insalubre engagée ne
peut, à elle seule, suffire à changer le vécu – ni l’image – du
Polygone. Partant de ce constat, l’association Lupovino a
élaboré un projet aux multiples facettes baptisé « Espace
tsigane ». Une conciergerie de quartier qui servirait de centre
de ressources ; un café associatif où l’on pourrait échanger et
découvrir la culture tsigane ; un mini-marché ; la relecture de
son propre projet associatif : les chantiers ouverts sont
nombreux – et à des stades plus ou moins avancés.
Il en est un qui se traduira concrètement dimanche. Les
premières « Puces du Polygone » n’auront pas lieu au cœur du
quartier – « c’est trop tôt », analyse Marie Amalfitano, la
directrice de Lupovino –, mais à sa lisière, sur le parking de
l’arrêt de tram Kibitzenau, à l’angle de la route du Neuhof et
de la rue Paul-Dopf (ligne C).
Sur les 31 emplacements, 29 sont déjà réservés, dont 18 par
des habitants du quartier, « qui ont répondu tard et sont
encore sur la réserve ; pour eux, c’est la première fois qu’un
événement se passe au Polygone », analyse Eric Schultz,
chargé de projet, qui a travaillé avec Monique Brodmann. Il
évoque une « brocante expérimentale », et précise que l’idée
est de la pérenniser – au rythme d’une fois par mois dans un
premier temps – dès le printemps prochain.
Les « gilets orange » recrutent ! Photo archives DNA
Dans le département, des milliers de personnes en gilets
orange sont déjà engagées pour ramasser, trier, stocker et
redistribuer gratuitement des denrées alimentaires. 83
associations partenaires dépendent de ces distributions. En
2012, 2 000 tonnes de denrées ont été redistribuées, soit
l’équivalent de 5 millions de repas.
Le modèle de Clignancourt
Pour cette première, Lupovino a travaillé en partenariat avec
l’Afpa et Emmaüs Mundolsheim, qui a mis à disposition du
matériel (essentiellement de la vaisselle et du petit mobilier)
dans le cadre d’un stand « solidaire » dont la recette ira à
Lupovino. «Ce projet me rappelle un peu Emmaüs des
débuts», souligne son directeur, Thierry Kuhn, qui voit là un
tout premier pas vers une insertion sociale et professionnelle
et évoque, à terme, des « passerelles possibles », Emmaüs
Mundolsheim étant un chantier d’insertion. « Sachant que
À Strasbourg, la Banque alimentaire recrute notamment des
chauffeurs, magasiniers, gestionnaires de stock, responsables
communication, RH… Pour une demi-journée par semaine ou
un peu de temps tous les jours.
Jeudi 26 septembre. Portes ouvertes de 15 h à 18 h, 98 rue de
la Plaine-des-Bouchers. Cérémonie d’accueil avec les
personnalités à 18 h.Postes à pourvoir et renseignements sur
www.banquealimentaire.org
29
80 % des habitants du Polygone sont au RSA », précise le
président de Lupovino, Eric Faure. Et que les deux structures
cherchent à inventer des modèles économiques « qui [nous]
dégagent le plus possible de la subvention publique »,
complète Eric Schultz.
Cette année, les récoltes sont bonnes. Et une demi-douzaine
de personnes en insertion ont trouvé cet été un emploi ou une
formation : « En six mois, nous avons atteint notre objectif
d’insertion annuel », se félicite-t-elle. Les Jardins ont soudain
manqué de bras, mais une quinzaine de bénévoles ont prêté
main-forte en attendant l’arrivée de nouvelles personnes en
insertion. « Cette dynamique est stimulante, les gens se
sentent plus forts… »
En marge des puces, des animations sont prévues dimanche.
De 11 h à 14 h, Monsieur Paul et son orgue de barbarie
animeront le marché ; de 15 h à 16 h, Dino Mehrstein – qui
habite le quartier – interprétera des airs de jazz manouche et
de 17 h à 19 h, Antoinette Cremona, chanteuse de rue,
sillonnera le parking avec sa guitare en bandoulière. Ajoutez à
cela une paella « à la tsigane » à déguster sur place… « C’est
michto ! » (c’est super !), comme on dirait au Polygone.
«Notre ambition est de retourner la stigmatisation dont fait
l’objet le quartier depuis des décennies», conclut Marie
Amalfitano.
Autre satisfaction : « Tous consomment maintenant plus de
légumes. » À midi, ils préparent ensemble leur repas et
apprennent à cuisiner. Ils peuvent acheter des légumes au
tiers du prix normal, comme d’autres personnes aux faibles
revenus. Grâce à de généreux donateurs. « S’abonner aux
paniers hebdomadaires, c’est un acte de solidarité, un
engagement qui nous permet d’avoir une meilleure visibilité ».
Ces paniers sont livrés en une trentaine de points de
distribution dans tout le sud du Haut-Rhin. Avis aux nouveaux
amateurs et à ceux qui veulent créer un nouveau point de
distribution.
CONTACTER Tél. 03.89.57.38.10 et 03.89.66.19.99
À Clignancourt, Saint-Ouen ou Montreuil, ça a fonctionné.
Pourquoi pas au Polygone ?
L’ALSACE_27/09/2013
Les belles récoltes
des jardins de
Cocagne
Portes ouvertes aux Jardins du Trèfle Rouge d’Ungersheim, samedi
28 septembre de 11 h à 17 h, et aux Jardins d’Icare à Sentheim, samedi
5 octobre de 11 h à 17 h. Photo Thierry Gachon
Les Jardins du Trèfle Rouge à Ungersheim et les
Jardins d’Icare à Sentheim, membres du réseau
Cocagne, ouvrent leurs portes au public.
Particularité : ils cultivent en bio et emploient des
personnes en réinsertion professionnelle.
« Nous préparons chaque semaine 550 paniers de légumes.
Nous pourrions bien en fournir 650 », dit Véronique Wurth,
responsable des Jardins du Trèfle Rouge à Ungersheim.
Ouverte depuis deux ans, cette exploitation maraîchère est
une antenne des Jardins d’Icare, implantés depuis 2000 à
Sentheim.
Ces deux jardins totalisent 14 ha, 52 ouvriers maraîchers et 12
encadrants, professionnels du maraîchage ou de l’insertion. Ils
sont complémentaires. « Les sols et climats sont différents. Ils
permettent d’étaler les récoltes et de diversifier les
productions », dit Catherine Specklin, responsable d’Icare.
30
Octobre 2013_"LE MAG" _Magazine d'information du Pays de Saverne Plaine et Plateau n°6
31
VIP. « Nous effectuons aussi des sorties dites nostalgiques durant
lesquelles le chauffeur accueille les voyageurs en blouse et
casquette d’époque avec en fond une musique des années 1960
ou 1970… », confie-t-il.
L’ALSACE_01/10/2013
Des passionnés
d’autocars anciens
projettent d’ouvrir un
musée à Betschdorf
Un chantier d’insertion avec 14 salariés
L’espace Euromobile de Betsch-dorf dispose en outre de deux
ateliers de restauration. L’un est animé par les bénévoles de
l’association. L’autre, géré par Mobilex, accueille un chantier
d’insertion qui emploie 14 salariés. « Nous sommes en train de
restaurer quatre autocars. Les travaux peuvent durer jusqu’à trois
ans et s’élever en moyenne à 70 000 € par véhicule », souligne
Jean-Louis Eschenlauer. Il insiste sur la participation financière de
la Fondation du Patrimoine qui permet de réhabiliter ces
véhicules.
L’association espère, dans deux ans, pouvoir ouvrir un musée
Euromobile sur ce site. « Nous devrions alors pouvoir exposer 200
véhicules : autocars, tracteurs, voitures, camions… Mais nous
souhaitons ne pas nous cantonner dans l’exposition des véhicules
avec une pancarte explicative, mais les rassembler par décennies
au milieu d’un décor et d’un mobilier urbain de chaque époque »,
pointe-t-il.
Ces véhicules proviendront de la collection de l’association
alsacienne, de particuliers qui sont frustrés de ne pouvoir les
Jean-Luc Eschenlauer dans l’entrepôt de Betschdorf, qui regroupe 44 autocars
anciens dont certains sont les derniers modèles existant dans le monde. Photo
Hervé Kielwasser
monter, mais aussi des quatre autres associations françaises
qui œuvrent dans ce même domaine et qui renseignent les
Bas-Rhinois quand un véhicule est intéressant dans leur
région.
À Betschdorf, un bâtiment de 8 000 m² abrite 44
autocars anciens préservés ou en cours de
restauration. D’ici deux ans, 200 véhicules
pourraient y être présentés au public dans un
décor d’époque.
L’ALSACE_02/10/2013
Les portes des Jardins
d’Icare grandes
ouvertes samedi
« Contrairement à d’autres pays européens, il ne reste plus pas
beaucoup d’autocars anciens en France. À titre d’exemple, il en
existe environ 5 000 en Allemagne, contre quelques centaines
dans notre pays. Outre-Rhin, 800 autocars anciens sont encore
habilités à rouler sur route avec des voyageurs alors qu’ils sont à
peine 25 chez nous » , relève Jean-Louis Eschenlauer, secrétairefondateur de l’Association Autocars Anciens de France.
Une des explications est que les Allemands, pour fuir la France à
la fin de la dernière guerre, avaient réquisitionné des autocars…
et ne les avaient pas rendus : « La RATP avait envoyé des agents
qui avaient réussi à en récupérer 140 après la guerre », poursuitil.
260 membres en France
Cette association de passionnés, composée d’actifs et de retraités
d’entreprises de transport, de conducteurs de cars, de passionnés
de mécanique…, s’était constituée avec une dizaine de membres,
en 2007, pour prendre ensuite une ampleur inespérée et
atteindre aujourd’hui 260 membres répartis dans toute la France.
Jean-Louis Eschenlauer en a eu l’idée quand il vendait des
autocars d’occasion et sillonnait la France pour cela, constatant «
le nombre impressionnant de ces véhicules laissés à l’abandon ».
Auparavant, Jean-Louis Eschenlauer avait travaillé avec son père
qui dirigeait l’entreprise de transport portant son nom, avant de
diriger une concession automobile.
Une exposition de courges sera proposée samedi, à la journée portes ouvertes
aux Jardins d’Icare, à Sentheim. Photo Viviane Tabourin
Le chantier d’insertion des jardins d’Icare, à
Sentheim, ouvre ses portes au public samedi 5
octobre, de 11 h à 17 h.
Les portes ouvertes des Jardins d’Icare à Sentheim seront
l’occasion de découvrir les champs dans lesquels les légumes
sont cultivés, en profitant des explications techniques des
ouvriers maraîchers sur la conduite des cultures. Le
programme comporte une exposition de courges, la vente de
légumes et de produits locaux, un concours de pesée de
courge, la visite des champs… Et des surprises pour les
enfants! Artisans du monde, partenaire des Jardins d’Icare,
tiendra un stand de vente de produits issus du commerce
équitable. Buvette et petite restauration sur place, avec
« Nous avons aujourd’hui 44 autocars entreposés à Betschdorf
dont une quinzaine roulent encore et peuvent être exposés au
public lors de manifestations hors de nos murs. Parmi eux, quatre
subissent tous les six mois un contrôle technique leur permettant
de continuer à transporter des passagers », détaille-t-il.
Ils sont très demandés pour égayer des anniversaires, des
mariages, des événements commerciaux ou pour accueillir des
32
également des grillades, accompagnées de salades diverses et
de gâteaux maison (sur réservation).
les commandes et conditionner les denrées, c’est ici que les
quatre amies se sont rencontrées.
Les Jardins d’Icare proposent à leurs adhérents, sous forme
d’abonnement, des paniers hebdomadaires de légumes
cultivés en agriculture biologique. L’association livre aussi des
paniers fraîcheur, sur réservation, à la gare de Thann.
Pour elles, ce lieu permet «de se retrouver entre copines et de
donner de son temps aux autre ». Jeudi, quatorze nouvelles
recrues ont revêtu le gilet orange à la suite de leur visite. Mais
de nombreux postes restent à pourvoir et l’équipe attend
encore des renforts en prévision de l’hiver.
Y ALLER Portes ouvertes aux Jardins d’Icare, 3 rue des Daims,
à Sentheim. Contact : tél. 03.89.66.19.99 ; courriel :
[email protected]
Rejoindre l’équipe sur www.banquealimentaire.org
L’ALSACE_04/10/2013
Les légumes des
Jardins du Giessen
font leur cirque !
DNA_02/10/2013
Banque alimentaire :
En quête de recrues
Les portes ouvertes à la Banque alimentaire du Bas-Rhin ont notamment
pour objet de favoriser le recrutement de bénévoles. Photo DNA - Laurent Réa
Les légumes bio des Jardins du Giessen sont à découvrir cru ou cuisinés,
dimanche lors des portes ouvertes de cet atelier d’insertion par le travail à
Châtenois. Archives Anne Suply
A Strasbourg, les « gilets orange » appellent aux
renforts. Jeudi dernier, la Banque alimentaire du
Bas-Rhin a ouvert les portes de son entrepôt dans
l’espoir d’étoffer ses troupes. Mission accomplie,
même s’il reste des postes à pourvoir.
« Ça va être le cirque ! » dimanche aux Jardins du
Giessen, dans le Parc d’activités du Giessen :
spectacle, animation musicale et produits locaux
sont au menu de ces portes ouvertes.
Ils sont actuellement cinquante Bas-Rhinois à porter le gilet
orange de la Banque alimentaire et à gérer le fonctionnement
de l’entrepôt de 2 500 m² situé dans la Plaine des Bouchers à
la Meinau.
Les Jardins du Giessen organisent leurs portes ouvertes
dimanche toute la journée, sur leur site à l’entrée du Parc
d’activité du Giessen par la RN59 entre Sélestat et Châtenois.
Au programme de la journée : des légumes à découvrir, goûter
et acheter, mais aussi d’autres produits locaux : miel, confits,
chutneys, farines, céréales, choucroute…
Pour la plupart bénévoles – 18 salariés seulement, dont 14 en
insertion professionnelle sous convention avec Pôle Emploi –
ils assurent l’approvisionnement, la collecte, la distribution et
la gestion des stocks. Chaque année, plus de 2 000 tonnes de
denrées sont réparties dans 83 associations humanitaires ou
caritatives comme les Restos du cœur ou le Secours populaire.
En 2012, cinq millions de repas ont pu être distribués.
Côté animations, le Condor présentera son spectacle de cirque
« La Porte » et le Babanu Quartet jouera de la musique des
Balkans, du folklore yiddish, de la valse musette… Les enfants
pourront participer à des ateliers sur mesure, tandis que les
salariés des Jardins assureront des visites guidées des serres et
plates-bandes. Une exposition d’œuvres des jardiniers artistes
et artisans sera à voir.
«Découvrir les lieux peut donner envie de
rejoindre l’équipe »
Dans le cadre de la journée nationale de recrutement,
l’antenne du Bas-Rhin a choisi d’ouvrir ses portes au public,
«pour lui permettre de comprendre le fonctionnement de la
Banque alimentaire», précise Coralie Tijou, déléguée générale
de l’organisation régionale. «Découvrir les lieux peut aussi
donner envie de rejoindre l’équipe.»
Les visiteurs pourront se restaurer, avec pizzas aux légumes du
jardin, assiette de grillades, bière et vin bio, jus de pomme
maison, crêpes et gâteaux…
Les Jardins du Giessen, basés à Châtenois, sont un chantier
d’insertion sociale et professionnelle par le maraîchage
biologique créé en 2010 par la SAVA (Section d’aménagement
végétal d’Alsace). Cette structure a pour vocation
d’accompagner des personnes éloignées de l’emploi dans leur
projet professionnel. Les légumes sont produits localement
Pour l’occasion, un «parcours de la solidarité» a été mis en
place à travers les rayons, avec des fiches de postes détaillant
les missions de chacun. Des bénévoles, comme les «mamies
gâteaux», y ont joint leur témoignage : chargées de préparer
33
(Châtenois, Erstein) et sont proposés sous forme
d’abonnement hebdomadaire de paniers. Les légumes sont
cultivés selon le cahier des charges de l’agriculture biologique.
des liens avec les personnes que j’ai côtoyées. Mon passage
chez Icare m’a permis d’obtenir une autonomie. Aujourd’hui
je suis une formation d’assistante de vie aux familles qui me
prépare à l’obtention d’un titre professionnel, avec une
promesse d’embauche à la clé. »
Plus d’infos au 03.88.85.16.03,
[email protected] ;
www.lesjardinsdugiessen.com
Et Catherine Specklin, la directrice des jardins d’ajouter :
«Quatre personnes nous ont ainsi quittés cet été. Une
personne suit la même formation que Félicia, une autre suit
une formation en chauffage-sanitaire, et la quatrième a trouvé
du travail dans la restauration.»
L’ALSACE_07/10/2013
Convivialité et
souvenirs aux Jardins
d’Icare
Les jardins d’Icare accueillent des personnes embauchées
pour une durée de deux ans maximum. Au cours de cette
période les salariés sont suivis et soutenus pour construire un
projet personnel et retrouver un emploi.
L’ALSACE_08/10/2013
Plus d’espaces de
loisirs aux Amazones
La jument Omega se prépare à emmener les visiteurs découvrir les cultures
des Jardins d’Icare, à Sentheim. Photo Viviane Tabourin
Couper du ruban tricolore pour les nouveaux équipements du poney-club.
Photo Laurent Schneider
Samedi, les jardins d’Icare de Sentheim avaient un
air de fête pour leurs portes ouvertes : un moment
convivial durant lequel salariés, bénévoles et
grand public se sont retrouvés.
Le poney-club Les Amazones, à Wittenheim, a vécu
récemment une journée essentielle. Son parc animalier s’est
officiellement enrichi de deux aires de jeux, l’une sous couvert
dans un nouveau bâtiment très accueillant, l’autre en plein air,
équipée notamment d’un minigolf.
Dans le cadre de la journée portes ouvertes aux Jardins
d’Icare, samedi, à Sentheim, différents ateliers ont été
proposés. Parmi lesquels un stand de découverte de
différentes essences d’arbres. Joseph, fils d’une ancienne
salariée, invitait le public à reconnaître différents conifères ou
arbustes à partir de leurs aiguilles, feuilles ou fruits.
Tous ces nouveaux équipements été inaugurés en présence de
nombreux invités. Par l’adjonction de ces aires de jeux, le
poney-club, qui est un chantier d’insertion conventionné, a
«diversifié ses activités», a précisé Ketty Camorali, présidente
de l’association porteuse. «Ces espaces de loisirs accroissent
nos possibilités de donner du travail à des personnes sans
emploi et de les former. Nos encadrants et nos bénévoles sont
tous fiers de nos réalisations et aussi de notre réussite au
niveau de l’insertion sociale.»
Un peu plus loin, les visiteurs pouvaient s’amuser à identifier
différents légumes et aromatiques cultivés aux Jardins d’Icare,
définir quelle partie de la plante se mange et finir par une
dégustation !
Le coût global de ces investissements s’élève à 344 000 €,
73000 € pour l’aire de jeux extérieure, 41 500 € pour le
minigolf et 229 600 € pour le nouveau bâtiment. Tout cela a
été financé d’une part grâce à des aides de la Ville, de la
Région et du Fonds départemental d’insertion, et surtout par
des fonds propres, dont notamment un emprunt de 170 000 €
garanti par la Ville.
Sandrine, potière dans le Val de Villé, et fidèle au rendez-vous,
proposait aux adultes et aux enfants de travailler la terre en la
modelant ou au tour. Et bien sûr, il était possible de visiter les
cultures, visite qui se faisait cette année en charrette, tirée par
la jument Omega.
« C’est un endroit inoubliable »
Vente de légumes des jardins et de produits en direct des
producteurs complétait les possibilités de cette journée.
Jean-Marie Belliard, conseiller régional, Jo Spiegel, conseiller
général du canton de Wittenheim, et le maire Antoine Homé
ont tour à tour pris la parole pour féliciter Ketty Camorali et
l’ensemble des bénévoles de l’association et les encourager à
poursuivre leur action en faveur des personnes rencontrant
des difficultés sociales et professionnelles.
Ces portes ouvertes sont un rendez-vous apprécié des salariés
en insertion qui font découvrir leur travail à leurs proches et
aux visiteurs. C’est aussi un moment apprécié par les anciens
salariés qui reviennent avec beaucoup de plaisir. « On vient
dire bonjour », confirme Félicia, qui a travaillé 18 mois aux
jardins d’Icare et qui passe régulièrement. « C’est un endroit
marquant, important et inoubliable, ajoute-t-elle. J’ai gardé
34
personnes
se
trouvant
socioprofessionnelle.
DNA_11/10/2013
L’art du boomerang
en
grande
difficulté
Depuis sa création à Strasbourg en 2001 par Fatima Riahi,
l’association a permis l’insertion de plus d’une centaine de
membres. Par l’intermédiaire du Pôle Emploi ou encore du
Relais Emploi, les personnes défavorisées, et répondant à
certains critères sociaux tels que les bénéficiaires du RSA, de
l’ASS (Allocation Spécifique de Solidarité), les chômeurs de
longue durée, les habitants en ZUS (Zone Urbaine Sensible),
ont la possibilité d’intégrer l’association des JMV dans le cadre
du Contrat Unique d’Insertion (CUI) proposé par l’État. Ils
deviennent ainsi salariés dans une période comprise entre 6 et
24 mois. Les emplois peuvent être divers : aide-maraîcher,
livreur chauffeur, employé administratif etc.
Actuellement, l’association compte une quarantaine de
salariés. « Les employés apprennent un nouveau rythme de
vie, à créer du lien social, à travailler en groupe, à valoriser
leur travail et, par ce biais, reprennent confiance en eux »,
explique Élodie Cordary, conseillère en économie familiale. Ils
sont surtout encadrés par une équipe qui s’occupe de la
réinsertion professionnelle et de régler les problèmes sociaux.
En outre, les assistantes proposent des ateliers linguistiques
ou culinaires. « Cela permet de leur apprendre à manger
sainement », précise-t-elle.
L’association est donc une passerelle pour s’insérer dans la
société, et non pas de l’assistanat.
En plus des aides sociales de l’État et de l’Union européenne,
l’association reçoit les bénéfices du magasin de fruits et
légumes ouvert il y a plus d’un an. Il propose des paniers
maraîchers composés de fruits et légumes de saison à bas prix,
allant de 8 à 15 euros. Un marché a lieu le dernier vendredi du
mois et à Eckbolsheim le mardi et le jeudi. Une date est à
retenir : vendredi 25 octobre au siège de l’association des
JMV, avenue du cimetière, à Strasbourg, pour un marché bio
dans une ambiance festive et musicale.
La technique de lancement n’est pas évidente. Photo DNA
Qui a essayé de lancer un boomerang ? Qui a réussi à le faire
revenir ? Ce n’est pas si facile que dans les films…
La médiathèque de Marlenheim et l’association Sport
Solidarité Insertion ont donné hier l’opportunité de fabriquer
et apprendre à lancer un boomerang. L’atelier a été un succès.
La première partie consistait à affiner l’angle d’attaque du
boomerang. Cette courbature rend les lames aérodynamiques
et est indispensable pour que le boomerang revienne vers son
lanceur. La deuxième partie a fait appel à l’imagination des
participants.
Pour le décorer, tout est permis : modèles tigrés, en feu… Pour
satisfaire la curiosité des jeunes, les animateurs ont apporté
différents types de boomerang. Cette ancienne arme
australienne n’a pas une seule forme. Elle peut avoir deux,
trois ou quatre lames. Sa popularisation comme loisirs a obligé
à trouver des alternatives au bois. C’est ainsi que les
boomerangs en mousse sont conseillés pour s’initier.
« Un boomerang dans la tête, ça doit faire mal », glisse à ce
sujet Jeanne. Elle n’a pas tort! La dernière partie de l’atelier
s’est déroulée dans le terrain de foot. « Il faut tirer tout droit,
sinon il ne reviendra pas », explique l’animateur aux enfants.
Et après quelques tentatives, tout le monde s’en sort. Ou
presque!
Les lycéens avec Élodie Cordary, conseillère en économie familiale aux Jardins
de La Montagne-Verte Photo J1J Adrien Jakubowicz
L’ALSACE_12/10/2013
Des jardins pour
semer l’espoir
DNA_18/10/2013
Le 150e conteneur
Créé par « Savoir et compétences » en 2002, le
chantier d’insertion Atlas a expédié la semaine
dernière son 150e conteneur de matériel médical
L’association des Jardins de la Montagne-Verte (JMV)
constitue un tremplin vers une nouvelle vie pour les
35
des ans devenu la véritable plateforme logistique de la
fondation.
au profit de la Fondation Albert-Schweitzer, à
Lambaréné, au Gabon.
Un long travail de collecte
Financé par l’AFAAS (Association française des amis d’AlbertSchweitzer), le conteneur contient du matériel collecté dans
les hôpitaux strasbourgeois, mais aussi à Munster, Colmar,
Sélestat, Karlsruhe et ailleurs… « Nous sommes de véritables
travailleurs de l’ombre : descendre un lit médicalisé du 3e
étage sans ascenseur, ce n’est pas simple ! D’autant
qu’ensuite, il faut tout trier, rénover ce qui doit l’être, classer,
entreposer », insiste Pierre Barbera, qui couve en grand frère
attentif et ferme les salariés – « souvent des esquintés de la
vie »- dont il a la charge.
Il faudra encore deux à trois semaines au conteneur, parti il y
a huit jours, pour atteindre le Gabon, via Rotterdam ; il en
faudra au moins autant ensuite pour s’acquitter de toutes les
formalités douanières et rejoindre l’hôpital de brousse.
Le conteneur de matériel humanitaire devrait arriver à destination dans un
peu moins de deux mois. Photo DNA – Michel Frison
« L’activité humanitaire est inscrite dans nos gènes ; elle est à
l’origine de notre association. » Si le directeur de « Savoir et
compétences », Alain Freismuth, déplore la baisse d’activité
dans ce domaine -les associations ayant de plus en plus de mal
à réunir les fonds pour financer les conteneurs-, quatre
personnes en insertion (contre 26 à l’origine) restent affectées
au secteur humanitaire, encadrées par Pierre Barbera.
DNA 24/10/2013
Emmaüs : les 30 ans
en famille
« Au fil des ans, nous avons dû diversifier nos activités »,
précise Alain Freismuth. Dans les locaux de l’association
présidée par Jean-Pierre Hauser, rue Denis-Papin, une partie
du personnel du chantier d’insertion (dix personnes) travaille
ainsi pour la filière bio – « nous préparons des paniers pour
Solibio et faisons de la transformation et du conditionnement
pour L’Alsacienne de restauration ». Les six autres salariés
réparent, en sous-traitance, les vélos de La Poste, d’Erstein à
Brumath.
« Nous fonctionnons avec des contrats aidés et des
financements de l’État, du conseil général du Bas-Rhin et du
Fonds social européen », précise le directeur.
Les retraités ont été mis à l’honneur avec l’animation des "Acroballes" PHOTO
DNA
Des lits et du matériel de cardiologie
Trois jours après la journée mondiale de la misère,
la communauté Emmaüs a bouclé dimanche son
30e anniversaire en réunissant sa grande famille
avec la communauté et amis de Scherwiller,
l’Etikette à Sélestat et le président national Franz
Vali.
Jeudi dernier, une bonne partie du personnel et quelques
bénévoles s’affairaient pour charger le conteneur de 74 m3 en
partance pour le Gabon.
Un anniversaire n’arrivant jamais seul, ce conteneur était le
10e au profit de la Fondation Albert-Schweitzer, « qui a été
l’une des toutes premières associations à nous faire confiance
au début du chantier et reste notre client le plus fidèle », salue
Alain Freismuth.
C’est dans une ambiance de fête très familiale que près de 200
personnes se sont retrouvées à la salle des fêtes de
Scherwiller ce dimanche, accueillies par Anne, Eric et Gauthier,
les artistes de la compagnie "Acroballes" qui ont su dévoiler
tout leur art, plein de grâce, de jongleur, clown et musicien
pendant toute l’après-midi.
Il y en a beaucoup d’autres : le chantier d’insertion a déjà
envoyé des conteneurs en Côte d’Ivoire, au Cameroun, en
Syrie, au Cambodge, au Liban, en Palestine… « Une vingtaine
de destinations au total », précise Alain Freismuth.
Coordinatrice à la fondation de l’hôpital Albert-Schweitzer de
Lambaréné -qui compte quelque 200 lits et 300 salariés-,
Françoise Dieudonné-Ruetsch a suivi tout le chargement,
répertoriant patiemment le matériel embarqué : des lits
médicalisés, quelques bureaux, du matériel de cardiologie
(échographe, angiographe…), du petit matériel type
compresses, « mais aussi des médicaments que nous
commandons aux Pays-Bas, et même du bourrage destiné aux
nounours que nous fabriquons sur place et que nous
revendons ensuite ici pour collecter des fonds », explique-telle, précisant que le chantier d’insertion d’Illkirch était au fil
Les compagnons et amis avaient préparé eux-mêmes un
superbe repas de fête ponctué d’animations et de spectacles,
qui a pu mettre en valeur toute la richesse de cette grande
famille Emmaüs depuis les talents de cuisinier, pâtissier,
fleuriste, serveur jusqu’à celui d’acteur, chanteur ou artiste
participant au défilé de mode.
Un défilé de mode unique
L’équipe d’Etikette autour de Sandra, Camille et Catherine
avaient réussi à mobiliser presque toutes les femmes du
chantier d’insertion professionnelle pour un défilé de mode
réalisé uniquement avec des vêtements récupérés au
36
magasin. « Toutes volontaires pour cette présentation, elles
nous ont surprises par leur aisance à s’exprimer librement et à
se dévoiler autrement que dans le travail », explique Camille.
par personne de denrées jetées chaque année à la poubelle,
soit 400 € par an par famille.
Plusieurs compagnons ont également joué le jeu et se sont
révélés mannequins, comédiens voire danseurs.
En présence du président national
Comme dans toutes les familles, c’était aussi l’occasion
d’honorer la dizaine d’anciens, aujourd’hui retraités, comme
Bernard, Charles, Daniel, Ernest, Frantz, Guy, Henri, Luigi,
Martin, Michel. Etaient aussi là des représentants des autres
communautés alsaciennes (et de Toulouse avec son
responsable Paul Hartmann, ancien de Scherwiller) mais aussi
le nouveau président national élu en mai dernier Franz Valli,
heureux de sa première visite : « J’ai découvert un outil de
travail formidable qui est à la disposition de personnes qui
n’auraient pas trouvé ailleurs un accueil ou un emploi. Le
spectacle démontre aussi que quand on fait confiance aux
personnes, ils vous le rendent au multiple ». Un président qui
est en lui-même un symbole, étant passé dans la même
structure du statut d’aidé, à salarié puis bénévole. Il a en effet
connu Emmaüs en 1985 en arrivant à la communauté de
Dijon.
Freddy Sarg, président de la Banque alimentaire, Frédéric Bierry, viceprésident du conseil général et Philippe Gras, directeur du magasin.
Document remis
Une opération en trois temps
Lors de sa présentation de l’opération, Frédéric Bierry rappelle
qu’« en tant que chef de file de l’action sociale et de la
solidarité, le conseil général se mobilise aux côtés de ses
partenaires économiques et sociaux pour apporter des
réponses adaptées aux populations les plus fragilisées, à
travers des politiques publiques volontaristes, innovantes, et
qui dépassent le strict cadre de ses compétences
obligatoires».
« Jeune retraité depuis début 2013, j’ai accepté la présidence
nationale en mai et c’est donc en tant que bénévole que j’ai le
plaisir de découvrir cette communauté de Scherwiller qui est
un peu une auberge espagnole. »
Monique Guzman, présidente, a voulu s’arrêter un instant sur
ces 30 ans après quelques sketchs rappelant la vie d’Emmaüs :
« Regardons derrière nous tout ce qu’ensemble nous avons
rêvé, tout ce qu’ensemble nous avons construit, tout ce
qu’ensemble nous avons partagé : moments de joie, de peine,
d’enthousiasme, de colère aussi… Forts des valeurs
qu’ensemble nous défendons pour que toujours l’Homme
reste au cœur de nos projets hier, aujourd’hui et demain ».
Collectivité solidaire, le conseil général du Bas-Rhin est
partenaire de la Banque alimentaire depuis de nombreuses
années et a décidé de lancer un plan d’actions intitulé «
manger à sa faim » qui se déroulera tout au long du mois de
novembre. « Manger à sa faim » se déroulera en trois temps :
1. Une opération en réponse au cri d’alarme lancé par la
Banque alimentaire, qui rencontre de plus en plus de
difficultés à collecter des denrées et à mobiliser des
bénévoles. Samedi 30 novembre, jour de la collecte de la
Banque alimentaire, des agents du conseil général du BasRhin donneront de leur temps sur une quarantaine de sites de
collecte pour lesquels la Banque alimentaire a des difficultés à
trouver des bénévoles, répartis sur l’ensemble du territoire
bas-rhinois.
.
D’autres amis ont partagé aussi des phrases-clefs de l’Abbé
Pierre, « Avec tout l’argent du monde, on ne peut rien faire
sans les hommes mais avec les hommes on peut tout, y
compris de l’argent », ou cette conclusion lue par Dylette, la
plus ancienne bénévole : « Vivre, un peu de temps donné pour
apprendre à aimer ! »
DNA_25/10/2013
Actions pour «manger
à sa faim»
Chaque heure passée à la collecte alimentera un compte
épargne temps solidaire pour des collègues du conseil général
qui accompagnent des proches atteints d’une grave maladie
ou en fin de vie. Certains n’ont pas la possibilité de se procurer
une aide extérieure et traversent de terribles difficultés
financières, dans une situation de détresse personnelle et
familiale. Ces collègues pourront ainsi s’absenter pour
s’occuper de leurs proches sans perte de rémunération.
Dans le cadre de la journée mondiale du refus de la
misère et dans le contexte de crise actuel, Frédéric
Bierry, vice-président du conseil général du BasRhin en charge des solidarités, a lancé l’opération
« Manger à sa faim » depuis le Super U de
Lingolsheim, en présence de Freddy Sarg,
président de la Banque alimentaire et Philippe
Gras, directeur du magasin.
Cette opération matérialise l’attachement de la collectivité et
de ses agents aux valeurs de solidarité et d’engagement au
service des plus démunis.
Cette énergie collective a déjà permis, un mois et demi avant
la collecte, de récolter plus de 600 heures de bénévolat !
2. Une opération de collecte départementale qui s’étendra du
30 octobre au 30 novembre avec un point de collecte dans
chaque chef-lieu de canton pour soutenir la Banque
alimentaire. Et augmenter le volume de la grande collecte
nnuelle qui ne fournit aujourd’hui que 10 % des besoins réels.
Le nombre de bénéficiaires de l’aide alimentaire est en
augmentation. Les associations de solidarité sont obligées de
limiter l’accès à leurs distributions. Paradoxalement, on
constate un gaspillage avec en moyenne une vingtaine de kilos
37
3. L’organisation d’un moment d’échanges et de convivialité
avec tous les bénévoles de la Banque alimentaire et les
responsables des supermarchés pour les soutenir dans leur
engagement.
Si une partie des jeunes « inoccupés » du quartier viennent
frapper à la porte de la structure, il y a aussi tous les autres.
« Notre souci, c’est d’arriver à les toucher. Certains sont en
situation d’isolement, déscolarisés, des "perdus de vue"…
D’où notre action avec le collège, pour bien faire connaître le
rôle d’ED », poursuit le directeur.
L’ALSACE_26/10/2013
Toujours plus
d’activité à Espace et
développement
ED mène des actions spécifiques pour les adolescents : le
«suivi collège» (élèves de 3e du collège de Bourtzwiller et de
Segpa, section d’enseignement général et professionnel
adapté) qui permet une découverte des métiers et des
dispositifs d’orientation. En 2012, tous les élèves de 3e
générale ont trouvé un stage ; le dispositif Prométhée qui
s’adresse aux jeunes mineurs déscolarisés. Seize jeunes en ont
bénéficié en 2012, dix ont repris une activité, formation,
apprentissage ou retour en milieu scolaire.
Plus généralement, la Plateforme de services offre un accueil
(information, conseil, orientation de premier niveau), une aide
administrative, un accès à des bornes internet, téléphonique
et fax, un accès à des bornes informatiques pour la rédaction
de CV, lettres de motivation, test d’éligibilité RSA… Un atelier
conseil, orientation, emploi, un point d’écoute (Cram,
CIDFF…), un point info jeunesse…
L’équipe d’Espace et développement, dans le hall d’accueil de l’association.
Photo Denis Sollier
894 demandeurs d’emploi
Dans sa mission d’accompagnement socioprofessionnel, ED a
recensé 894 demandeurs d’emploi (public RSA, Plie, jeunes ou
adultes dans un parcours socioprofessionnel vers une
formation ou un emploi). « Dans le cadre du PLIE, on a suivi
189 hommes et 209 femmes, la tranche d’âge la plus
représentée étant celle des 30-45 ans. Parmi les freins à
l’emploi, il y a le faible niveau de formation, des problèmes de
compréhension du français, des problèmes de mobilité
(permis de conduire), de santé… »
L’association Espace et développement a tenu
récemment son assemblée générale pour faire le
bilan de son activité. Toujours plus d’usagers pour
un budget serré.
« L’activité d’Espace et développement est plutôt florissante…
De plus en plus de personnes ont besoin de nous », constate
Pascal Eymer, directeur d’ED depuis 2006. La structure
accueille toujours plus de bénéficiaires du RSA, elle consacre
2,5 équivalents temps plein à cette mission.
Nouvelle activité
Enfin, parmi les activités « phares » d’ED, le chantier
d’insertion Meubles de jardin en bois de palettes recyclées.
Cette activité qui a élu domicile dans des anciens locaux de
Manurhin, rue de Soultz, a démarré en septembre 2012.
«Nous avons une douzaine de personnes en contrat aidé qui
travaillent dans cet atelier qui a généré en 2012 environ 6 000
€ de chiffre d’affaires. Les meubles sont vendus non-traités,
mais tout est possible.» ED a édité un catalogue avec tous les
produits disponibles (bancs, tables, fauteuils, chaises,
composteur, bacs à fleurs, poulailler, cache-poubelle, rangeoutils…) mais l’atelier travaille aussi à la carte
(contact : Natacha Madercic, tél.03.69.76.70.46,
courriel : [email protected]).
RSA : environ 250 suivis
« On était à 90, 100 personnes suivies environ en 2011, on est
plutôt à 250 aujourd’hui. » Toutes les personnes suivies ne
sont pas forcément des habitants du quartier, elles sont
envoyées à ED par les services du conseil général.
Autre constat : « Les personnes qui viennent nous voir n’ont
pas que des problèmes d’emploi, elles ont des difficultés
financières, vivent dans la précarité… Et depuis quelques mois,
on accueille aussi davantage de jeunes qui ont des niveaux
bac, voire plus (plus de 50 %). Auparavant, c’était plutôt des
gens qui s’étaient arrêtés au niveau 3e, CAP… »
1200 personnes accueillies
Déficit financier
Sur les quelque 1200 personnes accueillies par la Plateforme
de services, il y a plus de 400 jeunes (moins de 26 ans). «
Certains viennent pour une aide ponctuelle, d’autres pour un
accompagnement renforcé. La plupart sont âgés de 22 à 26
ans et certains n’ont plus d’activité régulière depuis deux,
trois, voire quatre ans… »
Comme de nombreuses structures qui œuvrent dans le champ
social, ED rencontre des difficultés financières, en raison de la
stagnation des subventions, voire, pour les aides
européennes, leur diminution régulière. En 2012, l’association
a enregistré un déficit de 40 000 € (sur un budget global de
800 000 €). La structure compte 18 permanents salariés et 12
personnes en contrat aidé (chantier d’insertion).
ED organise des chantiers éducatifs, une quarantaine de
jeunes en ont bénéficié en 2012. « Ils effectuent des travaux
de peinture et de nettoyage, c’est une façon de les
remobiliser. » Les jeunes qui bénéficient d’un
accompagnement renforcé viennent au moins une fois par
quinzaine voir leur conseiller. Sur les 340 jeunes suivis en
2012, 164 ont repris une activité, 66 en CDD, CDI ou intérim,
80 sont partis en formation.
À l’étroit actuellement rue de Saint-Nazaire, ED doit
déménager en septembre 2014 dans d’anciens locaux de
Manurhin, d’une surface de 600 m².
38
accueil ou un emploi. Le spectacle démontre aussi que quand
on fait confiance aux personnes, elles vous le rendent au
centuple ». Monique Guzman, présidente a voulu s’arrêter un
instant sur ces 30 ans après quelques sketches rappelant la vie
d’Emmaüs.
L’ALSACE_27/10/2013
Emmaüs fête 30 ans
en famille
« Regardons derrière nous tout ce qu’ensemble nous avons
rêvé, tout ce qu’ensemble nous avons construit, tout ce
qu’ensemble nous avons partagé : moments de joie, de peine,
d’enthousiasme, de colère aussi… Forts des valeurs
qu’ensemble nous défendons pour que toujours l’Homme
reste au cœur de nos projets hier, aujourd’hui et demain », en
partageant aussi des phrases-clefs de l’Abbé Pierre « Avec tout
l’argent du monde, on ne peut rien faire sans les hommes
mais avec les hommes on peut tout, y compris de l’argent » ou
cette conclusion lue par Dylette, la plus ancienne bénévole
«Vivre, un peu de temps donné pour apprendre à aimer !»
Le nouveau président d’Emmaüs France, Franz
Vali, ancien compagnon était de passage à la
communauté de Scherwiller qui fête ses 30 ans
tout au long de cette année.
Honneur aux anciens avec les « Acroballes » Photo BK
Après de nombreuses manifestations chaque mois
depuis février, avec différents partenaires, la
communauté Emmaüs de Scherwiller a bouclé ce
dimanche son anniversaire en réunissant sa grande
famille avec le président national, des
représentants
d’autres
communautés,
les
compagnons, les amis et les salariés de Scherwiller
et de l’Etik’ette à Sélestat
C’est dans une ambiance de fête très familiale que près de 200
personnes se sont retrouvées à la salle des fêtes de
Scherwiller ce dimanche, accueillies par Anne, Eric et Gauthier,
les artistes de la compagnie « Acroballes » qui ont su dévoiler
tout leur art, plein de grâce, de jongleur, clown et musicien
pendant tout l’après-midi.
Les compagnons et amis avaient préparé eux-mêmes un
superbe repas de fête ponctué d’animations et de spectacles
qui a pu mettre en valeur toute la richesse de cette grande
famille Emmaüs depuis les talents de cuisinier, pâtissier,
fleuriste, serveur jusqu’à celui d’acteur, chanteur ou artiste
participant au défilé de mode.
Franz Vali, président d’Emmaüs France à Scherwiller. Photo BK
«Franz Vali, président national d’Emmaüs-France représente
symboliquement dans son parcours toute la richesse du
mouvement basé sur le trépied Compagnons-salariés et
amis», disaient les compagnons de Scherwiller en l’accueillant.
Il est sans doute le premier voire le seul président d’une
grande association nationale à être passé dans la même
structure du statut d’aidé, à salarié puis bénévole. Il a en effet
connu Emmaüs en 1985 en arrivant à la communauté de
Dijon. « Un compagnon m’a donné du café et offert une
cigarette (que je n’ai pu lui refuser alors que je ne fumais pas)
J’ai eu envie de rendre ce geste à d’autres et d’être à leur
disposition. J’y suis resté comme compagnon quelques mois et
j’ai pu me former. Quelques années après, j’ai été responsable
salarié d’une communauté puis d’autres pendant 28 ans.
J’avais aussi une responsabilité nationale comme trésorier.
Jeune retraité début 2013, j’ai accepté la présidence nationale
en mai et c’est donc en tant que bénévole que j’ai le plaisir de
découvrir cette communauté de Scherwiller qui est un peu
une auberge espagnole. On y trouve de tout et il y a une
bonne ambiance. Le projet d’Emmaüs est le même pour tous,
compagnons, bénévoles et salariés mais les fonctions de
chacun sont complémentaires et enrichissantes. On n’a plus
notre fondateur mais on est 117 communautés à travers la
France plus les chantiers d’insertion, les logements… On a
besoin de vous tous pour poursuivre ce grand chantier de
l’Abbé Pierre ».
L’équipe d’Etikette autour de Sandra, Camille et Catherine
avaient réussi à mobiliser presque toutes les femmes en
insertion professionnelle pour un défilé de mode réalisé
uniquement avec des vêtements récupérés au magasin.
Première visite d’un nouveau président
« Toutes volontaires pour cette présentation, elles nous ont
surpris par leur aisance à s’exprimer librement et à se dévoiler
autrement que dans le travail », explique Camille. Plusieurs
compagnons ont également joué le jeu et se sont révélés
mannequins, comédiens voire danseurs.
Comme dans toutes les familles, c’était aussi l’occasion de
mettre à l’honneur la dizaine d’anciens, aujourd’hui retraités
comme : Bernard, Charles, Daniel, Ernest, Frantz, Guy, Henri,
Luigi, Martin, Michel.
Étaient aussi là des représentants des autres communautés
alsaciennes (et de Toulouse avec son responsable Paul
Hartmann, ancien de Scherwiller) mais aussi le nouveau
président national élu en mai dernier Franz Valli, heureux de
sa première visite :
« J’ai découvert un outil de travail formidable qui est à la
disposition de personnes qui n’auraient pas trouvé ailleurs un
39
Chabane est à genoux, il a en charge les graviers d’une des
plus grandes tombes du cimetière. « Il faut enlever les feuilles
mortes et surtout tous les petits déchets végétaux. Il faut
presque prendre un caillou après l’autre dans la main. Mais à
la fin, on voit la différence. » Chabane en profite pour aller sur
la tombe de son père et de son frère, dans la partie
musulmane, pour y déposer des fleurs.
L’ALSACE_01/11/2013
L’entretien des
tombes pour réinsérer
des jeunes chômeurs
Parmi les plus jeunes, certains effectuent des TIG (travaux
d’intérêts généraux). « Suite à un TIG de 120 heures, j’ai
décroché un contrat aidé, de 24 heures par semaine pendant
un an », indique l’un deux, tandis que l’autre précise : « Pour
ma part, c’est un contrat de 6 mois, on a au moins du travail. »
Une fois nettoyées, les tombes sont plus belles
Issam continue à travailler tout en parlant. Il enlève les
mousses. « Pour les tombes en granit, on frotte à la brosse
métallique, pour celles qui sont en marbre, c’est plus facile. Il
suffit de nettoyer et de terminer le tout à la raclette ». Et
Mohammed de compléter très justement : « Une fois
nettoyées, l es tombes sont plus belles. Même si l’essentiel,
c’est que les défunts reposent en paix. »
Toute l’équipe travaille sous la houlette d’Yvette, tous les
jours de 8 h 30 à 16 h, avec une pause de 30 minutes. « Nous
travaillons à partir d’un plan du cimetière. Sur place, nous
piquons un piquet pour permettre à notre équipe de repérer
la tombe. »
Une partie de l’équipe de l’Amac entretient une des tombes les plus grandes,
côté catholique du cimetière central. Le nettoyage demande de la patience et
de la minutie, malgré la chute incessante des feuilles mortes. Photos S.H.
À l’approche du 1er novembre, les cimetières
connaissent un afflux de visiteurs équipés de
brosses et de serpillières. Parmi eux, les jeunes de
l’association de réinsertion Amac qui propose
l’entretien des tombes à l’année.
Pour cette chef d’équipe, c’est l’entretien des graviers qui est
le plus contraignant car aucun outil n’est adapté. « Lorsque
nous avons des arbustes ou des haies, nous les taillons. Cela
fait aussi partie du contrat. Nous travaillons presque par tous
les temps, sauf s’il gèle ou s’il neige. » En dehors de la période
de la Toussaint, l’Amac propose différents services aux
particuliers, entreprises, collectivités : déneigement, ménage…
Un contrat de travail est toujours passé entre le client et
l’association.
« Nous occupons sept personnes du début du printemps à la
mi-novembre. Nous entretenons en moyenne 200 tombes par
an. Les périodes les plus denses sont la fête des mères, début
juin, et autour du 1er novembre », explique Marie-Claude
Chanvrier, directrice d’Amac (Association mulhousienne
d’aide aux chômeurs) services. Créée en 1988, cette
association permet à des jeunes au chômage de profiter de
contrats aidés, pour favoriser l’insertion professionnelle.
SE RENSEIGNER L’Amac, 60 boulevard Roosevelt à Mulhouse,
Tél. 03.89.60.05.60,
site : www.amac68.fr, mail : [email protected]
DNA_03/11/2013
Elle propose dans les quatre cimetières de Mulhouse (central,
Dornach, Bourtzwiller et Nord) d’entretenir les tombes,
moyennant des forfaits compris entre 60 € et 198 €, selon la
prestation choisie. « Nous avons développé cette activité
depuis une dizaine d’années et elle ne cesse d’augmenter.
Nous avons comme clients des familles de Mulhouse et des
environs, mais aussi dont les membres se sont expatriés à
l’étranger », précise la directrice. Les contrats ne concernent
pour l’instant que les tombes chrétiennes. « Mais nous avons
un de nos salariés musulmans qui fait fleurir la tombe de son
frère, par notre association. Cela lui convient bien. Nous irons
au jardin des souvenirs pour l’un de nos anciens salariés, afin
d’y déposer des fleurs », ajoute Marie- Claude Chanvrier.
« Avec mes collègues,
on forme une bonne
équipe »
L’essentiel, c’est que les défunts reposent en paix
Kevin, Chabane, Mohammed, Issam et Chérif font partie de
l’équipe en charge du nettoyage des tombes au cimetière
central à Mulhouse. « Nous travaillons ici depuis le 1er
octobre et les tâches ne manquent pas », explique
Mohammed, un jeune homme affable. « Nous plantons des
pensées, surtout jaunes et grenats, mais aussi de la bruyère
nature ou colorée », complète Chérif, qui arrose une des
plantations réalisées le matin même.
Thierry Kuhn en compagnie de sa jeune recrue dans les locaux d’Emmaüs.
PHOTO DNA – Laurent RÉA
40
scolarisation des enfants. Le projet, financé par la Ville de
Strasbourg, a vu le jour à l’automne 2011.
Bianca S., Rom de Roumanie, est en France depuis
cinq ans et demi. La jeune femme, aujourd’hui
salariée chez Emmaüs à Mundolsheim, a connu,
avant cette embauche,, qui a 7 ans aujourd’hui », raconte
2nd article
Une année complète
pour signer un contrat
Bianca dans un français simple mais volubile. Il y a trois ans, la
famille s’est agrandie avec la naissance d’un petit garçon. «
Dans la région de Timisoara, d’où je viens, tout le monde disait
que la France offrait une vie meilleure. C’est pour cela que
nous sommes venus. Ça a été très dur. »
« C’était un miracle de recevoir cette lettre »
Sans jamais détailler ni s’attarder sur ses conditions de vie
avec des enfants en bas âge et sans aucune ressource, Bianca
explique : « On a d’abord été sur un terrain sauvage à
Koenigshoffen : puis la mairie nous a proposé de nous installer
à l’Espace 16 » (*). «J’ai participé, avec un groupe de femmes,
à un atelier couture pour présenter un patchwork géant au
Conseil de l’Europe », poursuit la jeune femme de 25 ans. «J’ai
suivi des cours de français avec une association.»
Arrive ensuite, avec l’implication du collectif Latcho Rom, une
proposition de travail par Emmaüs. « Il y a eu un an de
démarches avec la préfecture : j’avais fini par perdre espoir,
alors c’était un miracle de recevoir cette lettre d’autorisation,
de pouvoir sortir de nos problèmes… ».
Les campements, type bidonville, de Strasbourg : ici, les personnes sont le
plus éloignées de toute idée même d’intégration. archives DNA – MichelFrison
Thierry Kuhn, directeur d’Emmaüs à Mundolsheim,
revient sur le combat de tout un collectif pour
obtenir le seul contrat de Bianca.
« Travailler, ça n’a pas été compliqué, ni dur. Je me suis
habituée rapidement. J’adore mon travail et, avec mes
collègues, on forme une bonne équipe. » Son directeur à
Emmaüs, Thierry Kuhn, ajoute : « Bianca est non seulement
une formidable vendeuse, mais elle est aussi un vrai moteur
pour les autres. »
« Notre première préoccupation, dans la structure, est que les
gens ne peuvent s’en sortir qu’à partir du moment où ils sont
dans un dispositif d’accès à l’emploi », démarre le patron
d’Emmaüs Mundo. « Mais à l’époque où nous avions fait
passer un entretien à Bianca, les Roumains et les Bulgares
n’avaient pas droit à un contrat d’insertion en France. » «
Bianca étant motivée, j’ai poussé la logique jusqu’au bout et
j’ai fait une promesse d’embauche pour la jeune femme, ce
qui devait débloquer, en théorie, la situation. »
Dans son parcours d’insertion, la jeune femme a été
également hôtesse de caisse dans un supermarché, hors de la
structure d’Emmaüs, donc. « Ils sont très contents de moi »,
annonce-t-elle, tout sourire en forme de rapport de stage. «
Grâce à mon contrat, je ne suis plus à la rue [sous-entendu à
faire la manche, ndlr]. On a une meilleure situation. Nos
enfants sont scolarisés et on s’en occupe bien. Ma fille me
ramène de très bonnes notes. Je suis fière d’elle. » Avec son
premier salaire, Bianca est « entrée pour la première fois dans
un grand magasin pour faire les courses en famille ». « On a
pris tous les produits qu’il nous fallait et des vêtements pour
les enfants. » Dans l’intonation, juste le bonheur de… la
normalité.
La promesse d’embauche envoyée en préfecture avec une
demande d’autorisation est repartie à la DIRECCTE (Direction
régionale des entreprises, de la concurrence, de la
consommation, du travail et de l’emploi). « Cette dernière
nous a opposé un refus administratif », se souvient Thierry
Kuhn. « Le contrat ne pouvait être signé sans titre de séjour, le
titre de séjour ne pouvait être obtenu sans travail »… Bref on
nageait en pleine bureaucratie kafkaïenne.
« Des gens m’ont aidée quand j’étais par terre »
« On est passé alors, avec le collectif Latcho Rom, au lobbying
politique et juridique », poursuit le directeur d’Emmaüs. «
Nous avons multiplié les coups de fil à la préfecture, les
courriers de soutien, les argumentaires. »
Lorsqu’on demande à la jeune femme si elle a gagné en estime
d’elle-même, elle se dit plutôt « contente » que fière. « Je
veux dire surtout un grand merci aux gens qui m’ont entourée,
qui m’aidaient quand j’étais par terre. Il y a une dame âgée, en
particulier, ce n’est pas ma mère, mais aujourd’hui, je l’appelle
maman. Lorsque je suis en congé, je retourne la voir, je
discute avec elle. J’ai gardé le contact avec ces gens que
j’aime. »
Une procédure de simplification mise en place
Heureusement, le 26 août 2012, puis le 30 janvier suivant,
deux circulaires officielles encouragent finalement les contrats
d’insertion pour les populations roumaines et bulgares, et les
considèrent même, pour le coup, comme des outils adaptés.
Au fait, que pense Bianca des préjugés, y compris au sein du
gouvernement, sur l’impossibilité d’intégration des Roms, en
particulier dans le monde du travail ? « Je ne suis pas d’accord,
quand on dit que nous ne voulons pas travailler. Etre au
chômage, c’est de la souffrance, la même pour les personnes
Rom et les autres. Non ? »
« Il a fallu ensuite coordonner la DIRECCTE, la préfecture et
Pôle Emploi, pour poser enfin, en avril dernier, le contrat à la
signature face à notre recrue »… « Notre mission est de
rappeler, prouver, montrer que chacun a sa place : à Emmaüs,
on a considéré que nous avions l’obligation morale d’aboutir à
ce contrat. »
(*) Espace d’insertion, rue du Rempart, avec des caravanes,
des douches et sanitaires, des machines à laver. Et surtout un
suivi social, des cours de français, un accent porté sur la
Thierry Kuhn est doublement ravi de cette embauche : « Ça se
passe très bien, cette jeune femme est rayonnante, elle
41
apporte cette énergie à toute l’équipe ici. » Et permet à la
structure d’insertion d’insister sur sa conviction :
«Potentiellement, cette réussite peut marcher avec chacune
des personnes dans ce type de situation.»
L’Alsace_10/11/2013
Le radis s’enracine à
Ungersheim
Aujourd’hui, grâce aux assouplissements administratifs et à la
mission Roms de la Ville de Strasbourg, une procédure de
simplification administrative a été mise en place, et on peut
obtenir ce type de contrat en 15 jours. Quatre nouveaux
contrats ont d’ailleurs été signés dernièrement à
Mundolsheim pour des Roms : ils effectueront du tri ou
conduiront les camions de l’entreprise. « Pour la quarantaine
d’autres salariés, qui viennent d’horizons très différents, ces
personnes sont comme elles : des hommes et des femmes en
recherche d’emploi, qui ont passé un entretien concluant pour
leur contrat et s’intègrent à l’équipe sans subir ni apporter de
préjugés », souligne Thierry Kuhn.
« En plein Mois de l’économie sociale et solidaire, cet exemple
montre que nos structures sont en capacité de monter des
activités utiles à tous, créatrices d’emploi et… de richesse »,
s’enthousiasme encore le patron militant. « Aujourd’hui,
Bianca contribue à la fois à la sauvegarde de l’environnement
et au PIB de la France. »
Jean-Marie Zusslin (à gauche) a payé la facture des repas des vendangeurs en
radis au directeur de l’Insef, Thomas Dreyfus (à droite), en présence du maire
d’Ungersheim, du cuisinier et du président de l’association des Heibich,
gestionnaire de la monnaie locale. Photo Vincent Voegtlin
Première monnaie complémentaire lancée en
Alsace par la com-mune d’Ungersheim en juillet, le
radis circule au-delà du village. Une manière de
relocaliser l’économie.
News letter Passions Alsace_10/11/2013
Viticulteur en bio-dynamie à Orschwihr, Jean-Marie Zusslin a
innové cette année : il a choisi de servir à ses vendangeurs des
repas 100 % bio préparés par la cantine scolaire
d’Ungersheim, et il les a payés en « radis ». Jeudi, il a remis
quelque 1700 radis pour payer les 500 repas fournis par
l’Insef, association d’insertion qui gère la cantine locale. Celleci s’approvisionne en légumes aux Jardins du Trèfle rouge,
autre chantier d’insertion installé à Ungersheim (30 salariés).
L’économie sociale et solidaire
Manne Emploi à
Colmar
« Des plats excellents, tout le monde se réjouissait chaque
jour. On recommencera », assure le vigneron qui a aussi
mordu aux radis, monnaie complémentaire de l’euro,
porteuse de valeurs qu’il partage. « Il s’agit de mettre en
valeur le commerce local, de refuser la spéculation, de
promouvoir les circuits courts », rappelle le maire, JeanClaude Mensch. Lancés le 13 juillet à l’occasion de la Fête
nationale, les 8000 premiers radis émis ont été « dévorés » en
l’espace de quelques heures : « Tous ont été écoulés le soirmême, se félicite l’association des Heibich, qui gère cette
monnaie locale. Aujourd’hui, au moins un tiers des radis sont
en circulation. »
L’association offre un
accompagnement
social
et
professionnel
aux
personnes
sans
emploi situées en
zone rurale où l’une des difficultés rencontrées est
la mobilité. Manne Emploi, pour se rapprocher de
ces personnes, veut créer des ateliers « mobilité »
délocalisés. Pour animer ces ateliers, elle doit
acquérir du matériel. Elle a donc sollicité l’aide de
la Fondation Passions Alsace.
Le système est simple : un radis vaut un euro. Il est accepté
par les commerçants et artisans locaux, du boulanger au
coiffeur, du restaurant aux stands de légumes des Jardins du
Trèfle et de viande de l’éleveur local. Les familles qui paient le
centre de loisirs des enfants en radis bénéficient de 25 % de
réduction, grâce à une subvention de la commune. « Nous
voulons affirmer ainsi notre attachement à l’économie sociale
et solidaire », assure le maire
La Poste soutient depuis ses débuts la Fondation
dans son rôle de passerelle. Par cette aide
supplémentaire, elle a voulu aider ce projet
proposé par la Fondation qui s’inscrit dans sa
politique de soutien au développement local.
C’est un chèque d’un montant de 1591 € qui sera
remis à l’association par la Fondation Passions
Alsace en présence de Jacques Perrier, Directeur
Délégué de La Poste en Alsace.
500 repas bio par jour
D’ici janvier, une nouvelle cuisine collective sera
opérationnelle. L’Insef, qui prépare actuellement 50 repas par
jour, avec trois salariés en insertion, pourra fournir jusqu’à
500 repas par jour, avec six salariés : « Nous disposerons d’un
outil de travail professionnel pour former d’anciens chômeurs.
42
La cuisine est un secteur qui recrute, explique Thomas
Dreyfus, directeur de l’Insef. Nous pourrons livrer des repas à
d’autres établissements, à quinze minutes à la ronde. » Des
repas 100 % bio et majoritairement d’approvisionnement
local.
L’Alsace_14/11/2013
Les légumes à
partager trouvent leur
place à Thann
La municipalité d’Ungersheim poursuit ainsi son chemin vers
«l’autosuffisance alimentaire et la transition énergétique».
L’Hélioparc produit de l’électricité photovoltaïque depuis plus
de dix mois, accueille ses premières entreprises dans les
locaux aménagés sous les panneaux solaires, et a acheté
l’ancienne maison du portier du carreau Marie-Louise pour la
transformer en restaurant pour les entreprises du secteur. «Le
menu sera livré par la cuisine centrale de l’Insef », précise
Xavier Baumgartner, d’Hélioparc
Une petite éolienne
La pose d’une petite éolienne de 20 kW sur l’ancien carreau
d’Ungersheim est à l’étude. « Avec un mât de 16 m et des
pales de 10 m, sur un promontoire de 18 m de haut, elle
culminera à 40 m », annonce Frédéric Maurer, d’Éoliennes 68.
« L’identité d’Ungersheim, c’était l’église, le château d’eau et
le chevalement des mines qui cherchait des ressources à 1000
m sous terre, rappelle Marc Grodwohl, fondateur de
l’Écomusée. L’éolienne cherchera l’énergie du vent. Elle
remplacera le chevalement dans le paysage. Ungersheim revit
autrement. »
Le mouvement des Incroyables comestibles fait des émules à Thann. Légumes,
plantes aromatiques et petits fruits sont à la disposition des habitants du
Kattenbach. DR
Depuis un mois, de grands bacs de culture sont installés dans
le quartier du Kattenbach, à Thann, au croisement des rues du
Rangen et des Tanneurs. Chacun peut s’y servir ou repiquer
des plants de légumes, petits fruits et aromates. L’initiative a
pour but de relier les habitants du quartier par la pratique du
jardinage et le partage des récoltes. Portée par présidente de
l’association Thann’Sel, Marie-Pauline Fassel, l’expérience a
été mise en œuvre à l’occasion de la Journée de la solidarité,
le 5 octobre à Thann.
L’Alsace_10/11/2013
Le conseil général
organise une grande
collecte de jouets et
de vêtements
La démarche correspond au mouvement des Incredible Edible
(« Incroyables comestibles ») né en 2008 en Angleterre. Le
principe consiste à transformer des espaces publics en jardins
potagers, pour lutter contre la vie chère et renouer avec ses
voisins.
Les grandes jardinières, réalisées par l’entreprise d’insertion
Epicea, ont été officiellement inaugurées vendredi soir, dans
le cadre des rencontres de Thann’Sel (Système d’échange
local). « L’expérience est fondée sur l’échange et la
convivialité, des valeurs à la base de notre association. C’est
aussi une invitation à reproduire l’idée dans d’autres lieux. Les
bacs seront alimentés par nos bénévoles et, surtout, par les
riverains. Nous aimerions également associer les enfants de
l’école maternelle toute proche, qui pourraient utiliser les
bacs comme outils pédagogiques », a expliqué Marie-Pauline
Fassel.
Du 12 novembre au 12 décembre, le conseil général du BasRhin organise une collecte de jouets et de vêtements auprès
des agents du département. L’opération est menée en
partenariat avec des structures solidaires, telles que Carijou et
Le Relais, et a deux objectifs : favoriser l’insertion de
personnes en situation précaire et donner une deuxième vie
aux jouets ou aux vêtements, ce qui limite les déchets.
Triés, complétés et nettoyés par des personnes en insertion,
les jouets seront remis à neuf et vendus à prix modiques dans
le magasin Carijou, 45 rue du Faubourg-National à Strasbourg.
Triés eux aussi, les vêtements seront mis en vente à petits prix
pour plus de la moitié d’entre eux. Les vêtements inutilisables
seront recyclés en chiffons et isolants (35 %). Le reste (10 %)
sera enfoui ou incinéré pour fournir de l’énergie.
DNA_16/11/2013
Grande collecte de
jouets et de vêtements
Des bacs de collecte seront mis à la disposition des agents à
l’Hôtel du Département à Strasbourg (Place du Quartier-Blanc,
quartier Petite-France) ; à la Passerelle 67 (20 rue Livio, à la
Meinau) ; à la Maison du conseil général d’Haguenau (3 rue
des Sœurs) ; à la bibliothèque départementale du Bas-Rhin de
Villé (16 rue Louis-Pasteur) ; ainsi qu’à la bibliothèque
départementale du Bas-Rhin de Truchtersheim (44 rue du
Sonnenberg
Dans le cadre du mois de l’insertion, des collectes de jouets et
de vêtements sont organisées du 12 novembre au 12
décembre auprès des agents du Département, en partenariat
avec des structures solidaires : Carijou et Le Relais. Ces
collectes sont ouvertes au public sur plusieurs sites du conseil
général.
Cette opération répond à plusieurs objectifs. D’abord,
favoriser l’insertion de personnes en situation précaire.
43
Ensuite, offrir une deuxième vie aux jouets et aux vêtements,
ce qui limite les déchets et permet d’acheter responsable et à
des prix modiques. Une démarche 100 % développement
durable.
Bruche Emploi et, bien sûr, le Relais du château de Pierre
Hoerter, qui accueille la table ronde.
L’association intermédiaire Servir, présentée par sa directrice,
Nathalie Bordé, met des demandeurs d’emploi à disposition
de professionnels ou de particuliers sur la zone de Molsheim,
le but étant que ces personnes retrouvent ensuite un emploi
pérenne. Une employée de l’association explique son parcours
d’aide-ménagère chez Servir, qui lui a permis d’accéder à une
formation qualifiante d’aide-soignante ; elle espère bien
obtenir ce diplôme pour décrocher un emploi dans un hôpital.
Évitez le gaspillage et soutenez ce mouvement solidaire !
Jeux de société, poupées, voitures, puzzles, livres… peuvent
être en bon état, incomplets, usés.
Vêtements, chaussures attachées par paire, petite
maroquinerie (sac à main, ceintures)… doivent être propres,
en bon état ou facilement réparables (à mettre dans des sacs
plastiques de 50 litres maximum).
Un autre aspect de l’insertion est illustré ensuite par
Alexandra Lutter-Schmitt, chargée au conseil général des
clauses d’insertion des marchés publics. Le code des marchés
publics permet en effet aux collectivités (communes,
com’com, bailleurs sociaux, etc.) d’intégrer dans les appels
d’offres des critères sociaux notamment, imposant ainsi
l’emploi de personnes handicapées ou bénéficiaires du RSA
aux prestataires. Sur le territoire, le premier marché
comportant une clause d’insertion a été le contournement de
Molsheim en 2006-2008. D’autres marchés (collège de
Benfeld, transport en site propre de Wasselonne), voire
également des marchés de service font actuellement l’objet
de telles clauses.
Et après…
Triés, complétés et nettoyés par des personnes en insertion,
les jouets seront mis à neuf et vendus à prix modique dans le
magasin Carijou, 45 rue du Faubourg-National à Strasbourg.
Triés, les vêtements seront pour une partie mis en vente à
petits prix (55 %). Le reste du textile sera recyclé en chiffons et
isolant (35 %). Le reste (10 %) sera enfoui ou incinéré, et
fournit de l’énergie.
Des bacs sont à disposition sur les sites du conseil général
suivants :
• Hôtel du Département, Strasbourg (place du Quartier-Blanc,
quartier Petite France)
• Passerelle 67, Strasbourg (20 rue Livio, Meinau)
• Maison du conseil général de Haguenau (3 rue des Sœurs)
• Bibliothèque départementale du Bas-Rhin de Villé (16 rue
Louis-Pasteur)
• Bibliothèque départementale du Bas-Rhin de Truchtersheim
(44 rue du Sonnenberg).
Ne pas stigmatiser les bénéficiaires du RSA
Pierre Hoerter présente ensuite l’entreprise d’insertion la
ferme du château, qui accompagne depuis 15 ans les
personnes vers une qualification dans les métiers de bouche,
le but étant toujours une sortie vers un travail pérenne, « ce
qui est le cas pour la plupart d’entre elles », explique-t-il.
Daniel Mischler, employé à la ferme, témoigne sur son
parcours, d’abord commercial, puis, touché par le chômage, il
se tourne vers la restauration avec Pierre Hoerter. Certain
d’avoir trouvé à présent sa voie, il continue à se qualifier dans
un métier qui lui plaît.
DNA_16/11/2013
Recruter de façon
solidaire
Marie-Pierre Gasparec présente ensuite les particularités de
Bruche Emploi, entreprise d’insertion dont le territoire est
plus rural et comporte un taux de personnes âgées important.
Les employeurs sont plutôt des particuliers ou des entreprises
artisanales. Différents témoignages (salarié, entreprise cliente)
permettent d’illustrer les partenariats construits par Bruche
emploi.
La directrice de la mission locale de Molsheim, Dany Delecroix,
termine la table ronde en présentant les contrats aidés par
l’État : le contrat d’accompagnement vers l’emploi et le
contrat d’avenir.
Les intervenants à la table ronde. PHOTO DNA
Mardi soir une table ronde s’est déroulée au Relais
de la ferme du château dans le cadre du Mois de
l’insertion. L’idée : promouvoir l’économie
solidaire.
« On a trop tendance à stigmatiser les bénéficiaires du RSA, ce
sont des citoyens à part entière avec un niveau de
considération mais aussi d’exigence envers la société »,
conclut Frédéric Bierry.
Cette rencontre regroupait des employeurs potentiels et des
représentants du monde de l’économie sociale et solidaire
(ESS), ainsi que des bénéficiaires de ces dispositifs d’insertion.
Le but : sensibiliser ces différents acteurs au retour à l’emploi
des bénéficiaires du RSA.
DNA_17/11/2013
Dans la bulle Humanis
Pendant le mois de l’économie sociale et solidaire, le collectif
d’associations de solidarité internationale Humanis a mobilisé
ses membres autour d’une « Solisphère », pour présenter au
public les projets pour lesquels des hommes et des femmes se
battent quotidiennement partout dans le monde.
Dans son introduction, le conseiller général Frédéric Bierry
souligne « le contexte de précarité grandissante dans lequel se
trouve le pays, mais aussi le territoire, ce qui a conduit à
augmenter le budget de l’action sociale du département de 30
M€». L’ESS est représentée ce soir par trois structures : Servir,
Hier sur la place Kléber, les passants ont été invités à y entrer
pour laisser des messages solidaires.
44
Pour être acteurs de cette journée, le public a été convié à
rejoindre la troupe du Potimarron pour un temps de théâtre
forum sur le thème de l’écologie
DNA_20/11/2013
Braderie à l’Atelier du
Beau - Insertion
créative et talentueuse
Une « Solisphère », pour présente les projets pour lesquels des hommes et
des femmes se battent quotidiennement partout dans le monde. Photo DNA –
Michel Frison
Du talent à revendre pour l’équipe de l’Atelier, ici en compagnie de Lucinda.
PHOTO DNA
Jusqu’à samedi dans le cadre du mois de
l’économie solidaire, l’Atelier du Beau propose une
attrayante braderie de meubles « relookés »
L’Alsace_19/11/2013
Les meubles relookés
de l’Atelier du Beau
Donner une seconde vie à des meubles usagés en les
remettant au goût du jour, tout en permettant à des
personnes sans emploi de se réinvestir dans une activité
professionnelle porteuse de créativité et de solidarité… C’est
la vocation de l’Atelier du Beau (structure d’ADESION).
A l’atelier, une dizaine de personnes en insertion œuvrent
ainsi avec talent à la réalisation de superbes meubles et objets
d’intérieur. Sous la conduite artistique de Lucinda, les
résultats sont épatants et originaux : patine, décors peints,
tendance nature ou plus fantaisie… des créations originales,
de quoi meubler cuisines, salons, chambres, bureaux. De
surcroît, ce sont des meubles de qualité à des prix plutôt
sympas. A l’Atelier du Beau, l’accueil y est chaleureux, les
meubles y respirent la vie, s’y rendre s’est faire de belles
affaires, c’est aussi se montrer solidaire.
L’exposition-vente a lieu à Wittenheim. Photo Laurent Schneider
Depuis hier matin et durant toute cette semaine, l’Atelier du
beau de l’association d’insertion par le travail Adesion
organise une braderie de meubles relookés dans ses locaux du
8 rue de Lorraine à Wittenheim.
Cette opération est réalisée dans le cadre du Mois de
l’économie sociale et solidaire. Les 10 personnes en
réinsertion professionnelle et leur encadrant technique
Lucinda De Oliveira accueillent le public tous les jours de 10 h
à 17 h pour montrer leurs créations originales, des meubles
remis en état et décorés, une centaine au total. Toutes ces
créations sont des pièces uniques.
Atelier du Beau, 8 rue de Lorraine Wittenheim (cité JeuneBois) Tel. 03 89 52 85 15. www.atelierdubeau.fr : Braderie du
lundi 18 au samedi 23 novembre, de 10h à 17h.
DNA_21/11/2013
Stammtisch solidaire
Dans le cadre du mois de l’économie sociale et solidaire et en
collaboration avec la Fnars (Fédération nationale des
associations d’accueil et de réinsertion sociale Alsace),
Emmaüs Mundolsheim propose un « stammtisch solidaire »
sur le thème « crise économique, sociale et
environnementale, des solutions existent », ce vendredi 22
novembre à 14 h.
L’Atelier du beau travaille également sur commande. Les
prestations vont de la remise à l’état brut par ponçage manuel
à une décoration personnalisée.
Y ALLER Atelier, 8 rue de Lorraine à Wittenheim jusqu’au 24
novembre de 10 h à 17 h. Contact : Adesion, Maison du Bassin
potassique, 260 route de Soultz à Wittenheim, tél.
03.89.52.82.15. Internet : www.atelierdubeau.fr
L’objectif de ce stammtisch est de présenter la structure
d’insertion Emmaüs Mundolsheim, créée en 2000, basée sur
la récupération, la valorisation et le réemploi des objets
collectés auprès des habitants et entreprises de la CUS Nord.
70 personnes accompagnées par an
La structure a permis de proposer un emploi à près de 50
personnes en difficulté, d’accompagner plus de 70 personnes
45
par an vers l’emploi et la formation professionnelle. Elle
collecte et valorise annuellement plus de 1 000 tonnes
d’objets, soit autant de déchets qui ne se trouvent pas dans
les poubelles.
Gérant d’Ocito-Services, groupe de 200 salariés dans quatre
sociétés, dont trois entreprises d’insertion à Illzach, Marcel
Czaja, 56 ans, représente depuis dix-huit ans au CESER l’union
régionale des structures d’insertion par l’économique
d’Alsace (URSIEA).
Par ailleurs, elle permet d’aider de nombreuses personnes en
situation de précarité ou des associations par un soutien ou un
partenariat direct.
Candidat malheureux à la présidence en 2007, il était devenu
le bras droit du président Stalter. Lors de sa démissionsurprise, début 2013, Marcel Czaja avait été élu par 70 voix sur
78.
Hier, sa réélection était assurée dès 9 h 49, à l’issue de sa
déclaration de candidature, puisqu’aucun autre membre n’a
tenté sa chance. Dans un discours déjà « semi-présidentiel »,
Marcel Czaja avait donné des éléments de programme. Il a
notamment insisté sur sa « méthode », alliant « dialogue,
ouverture et indépendance ». Son score, regroupant les trois
collèges de l’assemblée (entreprises et libéraux, syndicats, vie
collective) indique qu’il a été largement entendu.
« C’est surtout à une crise de sens à laquelle nous devons faire
face aujourd’hui », met en avant Thierry Kuhn, directeur de la
structure. « Emmaüs peut montrer au quotidien qu’en
redonnant du sens au travail et à l’activité, nous pouvons
remettre l’humain au centre de nos préoccupations, faire de la
solidarité un but et montrer que chacun peut trouver une
place dans un monde qui génère de plus en plus l’exclusion. »
Par des actions concrètes, les structures d’insertion apportent
des réponses aux problématiques d’emploi, de création de
richesse, de formation, de solidarité, de lien social, mais aussi
de sauvegarde de l’environnement.
29 femmes dans l’assemblée
Le CESER a ensuite procédé à l’élection des présidents de
commissions et des vice-présidents. Joseph Zorgniotti
redevient 1er vice-président, Pascale Libert sera 2e viceprésidente. Frédéric Deck reprendra la commission
Environnement ; Jean-Louis Hoerlé présidera la commission
Compétitivité ; Joseph Zorgniotti la commission Cohésion
sociale ; Pascale Libert prendra la commission Éducation ;
Anne Sander retrouve la commission Territoires et
Coopération ; Jean-Louis Freyd présidera la commission
Culture et Sports. Patrice Diochet (CFTC) s’est vu opposer un
candidat CGT, Claude Leclerc, pour la commission Transports,
mais l’a emporté par 45 voix contre 28.
Ce stammtisch aura lieu dans la salle de vente d’Emmaüs, 4
rue du Général Rapp à Mundolsheim. Il sera suivi par une
visite de la structure. Contact et inscriptions : Élisabeth El
Gharbi, ✆ 06 58 09 65 35
DNA_22/11/2013
Marcel Czaja triomphe
au CESER
« Le CESER nouveau est arrivé », a commenté Philippe Richert
– par allusion au beaujolais nouveau du troisième jeudi de
novembre. Le président (UMP) du conseil régional a félicité
Marcel Czaja de sa réélection. Le préfet Stéphane Bouillon
avait rappelé les règles posées pour le renouvellement de
l’assemblée : la féminisation (les femmes y sont désormais 29)
et le rajeunissement. Une façon, a-t-il souligné, d’être «
représentatif de la richesse humaine et sociale de l’Alsace ».
DNA_22/11/2013
Associations et
entreprises en mode
séduction
Seul candidat, élu avec 97,5 % des voix. PHOTO DNA – Laurent RÉA
Le conseil économique, social et environnemental
régional (CESER) – la seconde assemblée de la
Région – a réélu hier matin son président par 76
voix sur 78.
Il n’a manqué que deux bulletins – trouvés blancs – à Marcel
Czaja pour être réélu à l’unanimité des 78 membres du CESER.
Élu une première fois pour neuf mois en février dernier, pour
boucler le mandat de son prédécesseur Bernard Stalter,
Marcel Czaja n’a pas trouvé d’opposant sur le chemin d’une
réélection triomphale après le renouvellement de l’assemblée.
Entreprises et associations se sont retrouvées autour d’une table. Ils avaient
huit minutes devant eux pour trouver des partenariats possibles entre eux.
PHOTO DNA – FRANCK KOBI
Dans le cadre du Mois de l’insertion organisé par le
conseil général du Bas-Rhin, Alsace active a
46
organisé au CASF de Bischwiller un speed dating
entre entreprises et associations. Le but ? Faire
naître des partenariats innovants s’inscrivant dans
une démarche de développement durable entre
ces deux structures.
Créer l’étincelle
« Ce speed dating est un premier contact, nous créons
l’étincelle. Les associations et les entreprises peuvent ensuite
décider de se revoir et, dans ce cas-là, nous les mettrons en
relation », souligne Cécile Dupré La Tour.
Si ce rendez-vous innovant était le premier du genre sur le
secteur de Bischwiller, Alsace active propose depuis quatre
ans cette formule. Une soixantaine de partenariats ont depuis
vu le jour. Notamment la création de trousses et de cabas par
le chantier d’insertion strasbourgeois Libre Objet à partir des
sachets défectueux des cafés Sati.
Un speed dating un peu particulier s’est tenu il y a peu au
centre d’animation social et familial (CASF) de Bischwiller. Ici,
les participants n’étaient pas à la recherche d’une âme sœur,
mais d’un « partenariat gagnant-gagnant », certes moins
romantique, mais plus adapté.
Organisé dans le cadre du Mois de l’insertion par le conseil
général du Bas-Rhin avec Alsace active, ce speed dating
réunissait, en effet, des chefs d’entreprise et des dirigeants
d’association. « Deux mondes qui se croisent rarement et qui
pourtant ont des choses à développer ensemble, dixit Cécile
Dupré La Tour, en charge du laboratoire régional du
partenariat à Alsace active. On ne fait pas forcément le lien
entre l’activité privée d’une entreprise de torréfaction de café
et une association de réinsertion via l’agriculture, et pourtant
il peut y en avoir. L’association est ravie de récupérer la
cellulose issue de la torréfaction pour le compost de ses
jardins et l’entreprise heureuse de s’en débarrasser. »
L’Alsace_23/11/2013
Les Jardins d’Icare à
Sentheim
Huit minutes pour trouver des synergies possibles
Ainsi, pendant deux heures, sept chefs d’entreprise (banques,
aéronautique, vêtements professionnels, production et
commercialisation d’enseignes, etc.) se sont donc rapidement
retrouvés autour d’une table ronde, chacun à tour de rôle,
avec huit acteurs du monde associatif (culture, insertion,
handicap, sport et bien-être, etc.)
Ils n’ont eu que huit minutes pour s’entretenir, soit deux
minutes pour se présenter respectivement, et quatre minutes
pour constater si des synergies étaient possibles entre eux.
Deux consignes devaient être respectées : « l’association ne
peut venir demander de l’argent et l’entreprise ne doit pas
être dans une démarche de développement commercial pur et
dur. Entre les deux, il y a un champ de possibilités énormes »,
précise Cécile Dupré La Tour.
Ce jour-là, Olivier Hell de l’entreprise Fiba-expert comptable
vient de rencontrer Sébastien Blanchard de l’association
Apoin, un chantier d’insertion dans l’entretien des espaces
verts. « C’est un service qui pourrait nous intéresser.
Aujourd’hui, nous voulons sortir de l’expertise comptable et
apporter une valeur ajoutée à nos clients », avance Olivier
Hell.
Archives Denis Sollier
Bernard Knittel, responsable de la production et de la
logistique recherche au sein de l’entreprise Bardusch, basée à
Bischwiller, a lui des intentions bien précises. « Nous
souhaitons trouver des débouchés pour nos vêtements
détruits qui forment une vingtaine de tonnes de déchets par
an. On sait qu’aujourd’hui, ils peuvent être recyclés, par
exemple, dans l’isolation phonique. Pareil, nous avons
beaucoup de déchets plastiques, nous cherchons des solutions
pour les recycler », explique-t-il. Au fur et à mesure des
discussions, des pistes se dessinent.
Le projet. – On constate que quand les revenus diminuent, les
achats de fruits et légumes diminuent. En situation de
précarité, les personnes ont des carences alimentaires. Le
programme en projet permettra à des personnes en difficulté,
proches des deux sites de Sentheim et d’Ungersheim, de
bénéficier chaque semaine de paniers de légumes à un prix
réduit (30 % du prix).
L’association Les Jardins d’Icare, créée en 1995, a pour objet
de favoriser l’insertion professionnelle et sociale de personnes
en difficulté dans le cadre d’une activité de production et
vente de légumes bio.
Les bénéficiaires sont suivis par l’association Icare et
participent à divers ateliers (cuisine, groupes de parole,
partage de connaissances) afin de se réapproprier les légumes
dans la nourriture.
À l’issue de la rencontre, Thierry Schuler, responsable des
ressources humaines à La Poste de Haguenau, a, par exemple,
des projets de stages-découverte du métier de facteur avec
une association d’insertion. « Des connexions que nous
n’avions pas imaginées se mettent en place », sourit-il.
La fondation est sollicitée pour financer une partie de ce
programme.
47
L’Alsace_23/11/2013
Employeurs le matin…
Patrimoine et Emploi
à Husseren
S’adressant aux employeurs potentiels le matin (à partir de 8 h
45), ce forum est destiné à expliquer l’insertion par l’activité
économique, les aides existantes afin de favoriser l’embauche,
les contrats de mise à disposition temporaire de personnels.
…demandeurs d’emploi l’après-midi
Les personnes touchées par la crise (qu’elles soient ou non
déjà en contact avec Défi) sont accueillies à partir de 13 h 30
afin de prendre connaissance de l’ensemble des aides
existantes en matière de formation, d’orientation, d’insertion.
Organisé dans le cadre du « Mois de l’économie sociale et
solidaire », ce forum sera suivi au premier trimestre de 2014
d’un job dating réunissant employeurs potentiels et
demandeurs d’emploi.
Le forum se déroule à la Pépinière du Florival, 7 rue de
l’Industrie à Soultz (dans la Zone d’activités intercommunale).
L’Alsace_24/11/2013
Un forum de
l’insertion
Photo Thierry Gachon
L’association Patrimoine et Emploi, créée en 2005 à
Husseren-Wesserling, œuvre à la formation et à l’insertion
professionnelle des personnes éloignées de l’emploi. Elle
réalise pour le compte des communes du canton de SaintAmarin des travaux de pavage, du débroussaillage, de la
rénovation, la réalisation de murets en pierres sèches, la
réhabilitation de sentiers et la construction d’abris en bois.
Depuis 2006, elle intervient dans le cadre du projet
intercommunal de mise en valeur des ruines du château du
Schlossberg, à Kruth-Wildenstein.
Lundi 25 novembre à 8 h 45, se déroulera dans les locaux de la
pépinière d’entreprises du Florival, 7 rue de l’industrie à
Soultz, un forum de l’insertion intitulé «Le défi de l’emploi,
s’unir, agir et réussir l’emploi solidaire».
Organisée par DEFI service, DEFI emploi et le Pôle Emploi de
Guebwiller, structures liées par une convention de
partenariat, cette rencontre se déroulera en deux temps.
La matinée petit-déjeuner, qui s’inscrit dans le mois de
l’économie sociale et solidaire, est destinée à l’information
des chefs d’entreprise sur l’insertion par l’activité
économique, les structures existantes sur le territoire, les
aides et mesures de Pôle Emploi pour favoriser l’embauche,
les différents contrats de mise à disposition et la méthode de
recrutement par simulation.
Le projet. – Dans le cadre du projet mené autour du château
du Schlossberg, les salariés en insertion et les bénévoles se
mobiliseront pour donner vie aux vestiges du château, grâce à
un spectacle original et ludique, sur les traces d’un dragon,
avec des personnages extraordinaires. Ce projet s’étalera sur
une dizaine de jours pour présenter une animation originale
dans ce fond de vallée (4 000 spectateurs attendus).
L’après-midi est réservé aux demandeurs d’emploi, qui sont
invités à se présenter à partir de 13 h 30.
La fondation est sollicitée pour participer à l’achat du matériel.
Au cours de ce forum, ils pourront obtenir toutes les
informations nécessaires à l’insertion professionnelle, la
mobilité, la formation, l’orientation et les coordonnées des
entreprises d’insertion.
DNA_24/11/2013
Aller vers l’emploi
avec l’association
Défi
Ce forum a également pour objectif d’aider les demandeurs
dans leurs démarches de recherche d’emploi.
Depuis la signature de la convention locale de partenariat
entre ces trois structures le 14 mars dernier, des actions ont
été menées conjointement afin de permettre l’accès à
l’emploi durable des personnes salariées de DEFI, ainsi que
des demandeurs d’emploi les plus touchés par la crise
économique.
Depuis une vingtaine d’années, Défi prend en charge les
personnes les plus fragilisées par la crise économique, les
chômeurs de très longue durée, les gens peu ou pas qualifiés
ainsi que ceux n’ayant jamais occupé d’emploi salarié, par le
biais de structures permettant le retour progressif à un travail
qualifié, adapté aux possibilités de chacun. Aides à la
personne, travaux d’entretien divers auprès de particuliers
comme d’entreprises, aide à la reconversion… sont quelquesunes des pistes qu’empruntent annuellement, avec succès,
plusieurs centaines de bénéficiaires.
Cette nouvelle action a également pour but de promouvoir les
outils d’aide au retour à l’emploi proposés par Pôle Emploi.
Y ALLER Forum de l’insertion, lundi 25 novembre, à partir de 8
h 45, dans les locaux de la pépinière d’entreprises du Florival,
7 rue de l’industrie à Soultz.
48
Parce que les petits ruisseaux font les grandes rivières, le
slogan de la campagne 2013 de la Banque alimentaire en
appelle à la responsabilité de chacun ces vendredi 29 et
samedi 30 novembre. Mairies, écoles, hyper et
supermarchés… Cette année encore, 600 points de collecte,
répartis dans tout le département, accueilleront les dons.
L’Alsace_24/11/2013
« Vivre une autre
économie sur le
territoire »
Déléguée générale de la Banque alimentaire du Bas-Rhin,
Coralie Tijou espère atteindre les 300 tonnes, soit l’équivalent
de 600 000 repas distribués par les 86 associations
partenaires. En 2012, quelque 290 tonnes avaient été
collectées, couvrant 15 % des besoins annuels.
Zineb Guichaoua parlera de son expérience à La Mine d’Artgens. Archives
Catherine Chenciner
Économie sociale et solidaire, économie circulaire, de
fonctionnalité, économie durable, coopération économique… :
de quoi parle-t-on au juste ? La coopérative Cooproduction et
le Parc naturel régional des Ballons des Vosges organisent une
table-ronde et un débat sur ce sujet ce mercredi 27 novembre
de 16 h 30 à 19 h, à La Mine d’Artgens à Sainte-Marie-auxMines. Des experts donneront quelques repères théoriques :
Francis Kern, professeur d’économie à l’Université de
Strasbourg, Pierre Roth de la Chambre régionale de
l’économie sociale et solidaire, et Stéphane Bossuet, de la
coopérative d’activité et d’emploi Artenréel.
La Banque alimentaire espère collecter 300 tonnes de vivres ce week-end
dans le département. Photo DNA – J.-C. Dorn
Étudiants et retraités sont de plus en plus
concernés
Ceux-ci vont croissant et concernent désormais toutes les
tranches d’âge. Le 5 décembre, l’Afges ouvrira une épicerie
sociale et solidaire dédiée aux étudiants sur le campus
strasbourgeois. Un signe des temps, « ces derniers
représentant désormais 15 % de notre public », remarque le
président de la BA du Bas-Rhin, Freddy Sarg.
D’autres feront part de leurs expériences concrètes : Zineb
Guichaoua parlera de l’entreprise d’insertion La Mine
d’Artgens et Christine Lheureux, conseillère régionale de
Lorraine, du pôle d’écoconstruction des Vosges. Dominique
Rivière, d’ecOOparc, présentera le pôle territorial de
coopération économique sur le Parc naturel régional des
Ballons des Vosges. La soirée se prolongera par les échanges
autour d’un dîner préparé sur place par le restaurant
d’insertion.
Les enfants – souvent élevés par des femmes seules – sont eux
aussi de plus en plus nombreux : 4 500, auxquels s’ajoutent
500 bébés, sur 15 000 personnes aidées. Et que dire des
retraités, qui représentaient 8 % du public il y a quelques
années encore, « pour un chiffre qui flirte aujourd’hui avec les
14 % », note Coralie Tijou.
Si l’élan de solidarité est toujours au rendez-vous – pour
preuve les 5 000 bénévoles mobilisés pour la collecte, avec
notamment la participation cette année de 650 employés du
conseil général qui, en donnant deux heures, alimenteront en
plus un compte épargne temps « solidaire » –, la chasse au
gaspi est plus que jamais de mise.
CONTACTER Inscription recommandée pour la table-ronde,
réservation indispensable pour le repas auprès de Dominique
Rivière, tél. 06.38.92.27.89 ; courriel : [email protected]
Les denrées collectées vendredi et samedi seront
redistribuées dès jeudi prochain par les associations. Et ici, de
toute façon, rien ne se jette, tout se transforme… Les légumes
pourris rejoignent le bio composteur du Rohrschollen ; le pain
dur est transformé en chapelure du côté de Marlenheim ;
quant à la viande dont la date limite est dépassée, elle est
mise à disposition de la SPA. « Au final, notre empreinte
carbone est positive », se réjouit Coralie Tijou.
DNA_27/11/2013
Banque alimentaire :
l’heure de la collecte
La 28e collecte annuelle de la Banque alimentaire
– celle du Bas-Rhin fournit 86 associations et vient
en aide à 15 000 personnes – aura lieu les 29 et 30
novembre. Cinq mille bénévoles sont mobilisés.
Pour la première fois cette année, la Banque alimentaire s’est
en outre choisie – « à la demande de Paris », précise Freddy
Sarg – un parrain. Ou plutôt quatre : le député européen
Joseph Daul, le bâtonnier François Simonnet, le dessinateur
Jean Risacher et l’ancien procureur général Olivier Dropet, qui
se dit « convaincu de l’utilité profonde de cette organisation
qui irrigue toute une série d’associations ».
« Une petite part de vos courses peut sauver une famille,
donnez ! »
49
« Notre mission, c’est restaurer l’homme dans sa globalité, et
cela ne passe pas que par la nourriture. Nous lui permettons
aussi de se mettre debout », résume Freddy Sarg, faisant
notamment référence à un autre aspect de la Banque
alimentaire du Bas-Rhin, qui compte depuis 2005 un chantier
d’insertion employant 15 personnes, dont certaines sont
passées par la case « prison ».
Depuis qu’elle a décroché un contrat chez Emmaüs, la salariée
a déjà gagné un galon : se loger, première étape dans un
parcours où, dans certains cas, tout est à reconstruire depuis
le début.
Des contrats modulables de quelques heures par
semaine
Le conseil général du Bas-Rhin étudie actuellement des
contrats modulables de moins de vingt heures pour une mise
en place progressive de « savoir être ». Avant même
d’évoquer les « compétences », quatre à cinq heures
d’insertion par semaine, pour certaines personnes exclues
depuis longtemps, c’est un défi en soi.
Collecte annuelle de la Banque alimentaire, les vendredi 29 et
samedi 30 novembre, dans 600 points de collecte du
département. www.banquealimentaire.org
DNA_27/11/2013
Une place pour tous
Chômeurs, accidentés de la vie, migrants ou autres, les
personnes qui sont guidées vers la maison fondée par l’abbé
Pierre, ont des profils variés, cumulant parfois de lourds
handicaps qui rendent leur insertion plus que laborieuse.
Difficile, donc, pour la structure, de trouver des « sorties
dynamiques », c’est-à-dire vers l’emploi pour « les moins
employables, un terme qui déplaît à Thierry Kuhn. « La
tentation pourrait être de relever le niveau d’exigence à
l’entrée pour obtenir de bons chiffres de placement, mais
nous nous y refusons », insiste le directeur.
Point noir, les jeunes
« Le point noir, ce sont les jeunes de moins de 25 ans », relève
Jacques Beaucourt, président régional de la FNARS. « Nous
espérons que le projet de loi évolue dans un sens positif, vers
un assouplissement des contrats, pour pouvoir proposer des
contrats plus courts, et des essais de quelques jours ».
Emmaüs Mundo valorise 1 000 tonnes d’objets par an, des objets collectés
auprès des habitants ou entreprises du nord de la CUS. Photos J.C.Dorn
En espérant que le projet de loi sur l’économie
sociale et solidaire assouplisse le cadre de son
intervention, Emmaüs s’efforce de redonner
confiance aux exclus et de les remettre sur le
chemin vers l’emploi. Un défi quotidien.
Dans les démarches en faveur d’un retour vers l’emploi, une
chargée d’insertion pointe les « rigidités » de Pôle emploi qui
donne le feu vert pour l’agrément et l’intégration dans un
chantier d’insertion. Elle note toutefois qu’elle a réussi à
accompagner un Rom chez un employeur privé « car il a vu
que ça se faisait ailleurs et que c’était possible ».
Deux barettes-marguerites piqués dans les cheveux, Martine,
52 ans, fait partie des « anciens » d’Emmaüs. Ceux qui
disposent d’un emploi. La quinquagénaire a été invitée à
témoigner, lors du 4e stammtisch solidaire organisé, vendredi
dernier, par la FNARS (fédération nationale des associations
de réinsertion sociale), une rencontre destinée à démontrer
que, malgré la crise, des solutions existent.
« C’est parfois un casse-tête, témoigne Thierry Kuhn. Notre
objectif, c’est d’enfoncer les portes, on ne lâche rien ! ». Chez
Emmaüs, répète-t-il, l’accueil est et restera inconditionnel.
Contacter : Emmaüs, tel : 03 88 18 15 61
1 million
d’euros. C’est le budget du chantier d’insertion Emmaüs
Mundo qui s’autofinance à 40 %. Il reçoit des subventions
pour financer le volet « accompagnement professionnel et
social ». La structure fonctionne avec 50 emplois insertion et
dix permanents (dont trois sont issus d’un parcours
d’insertion).
« Agent de service logistique et fière de l’être»
Les années chômage, le tri des vêtements chez Emmaüs
pendant deux ans, l’accompagnement par une assistante
professionnelle à qui elle a le sentiment de devoir tout et
qu’elle remercie… Martine raconte brièvement son parcours
jusqu’au stage providentiel dans une maison de retraite qui
opère un déclic dans sa vie. « Cela m’a donné l’idée de
travailler dans ce domaine », relate-t-elle d’une voix posée et
assurée. « Ensuite, je suis restée seulement une semaine à la
maison, puis j’ai enchaîné deux CDD et un CDI ». « Depuis
deux ans et demi, je travaille dans une maison de retraite,
poursuit-elle, je suis agent de service logistique et j’en suis
fière ! ».
DNA_28/11/2013
Manne Emploi :
l’indispensable mobilité
pour aller au travail
Christelle, tout de noir vêtue, pomponnée et maquillée,
s’exprime en public, malgré le stress. La jeune femme, la
vingtaine, pourrait être étudiante. Sauf qu’avant d’arriver en
Alsace, elle confie qu’elle était… « SDF ». « J’ai été en foyer.
Emmaüs m’a donné un emploi, ça m’a stabilisé. On peut
monter en grade, peu à peu », résume en quelques phrases la
jeune femme qui s’occupe désormais du tri de vêtements.
Les problèmes d’accès à l’emploi, au-delà des
problèmes économiques, peuvent s’avérer plus
complexes pour certaines catégories de
populations. Soit parce qu’elles n’ont jamais
travaillé, soit qu’elles manquent de maîtrise et de
50
Un des objectifs de la table-ronde organisée mardi autour des
emplois aidés visait à «inciter les employeurs à franchir le
pas», selon Estelle Burgain, du conseil général.
compréhension de la langue française, ou plus
prosaïquement qu’elles sont sans moyens de
locomotion.
Ces différents contrats sont pris en charge de 70 à 90 % et ont
chacun leur spécificité comme l’a rappelé Marie-Thérèse
Mergel, conseillère emploi au conseil général : « le CAE pour
les bénéficiaires du RSA socle, le CAE modulable pour les
publics plus éloignés de l’emploi et le contrat d’avenir pour les
jeunes de 16 à 25 ans peu ou pas qualifiés ».
L’une des missions que s’est fixée l’association Manne emploi,
est de rapprocher ces gens du monde du travail. Elle s’appuie
sur le constat qu’être éloigné de l’emploi et des structures
pour y parvenir depuis un certain temps, diminue les
possibilités de prise d’activités professionnelles.
Les difficultés de mobilité sont particulièrement importantes
en zones rurales. Notamment pour les personnes dont la
situation financière rend l’obtention du permis de conduire, et
à plus forte raison l’achat d’une voiture, inaccessibles. Dès
lors, comment leur donner les moyens d’insertion sociale ?
Après le témoignage d’employés (lire ci-dessous), quelques
employeurs du secteur non-marchand (communes,
communautés de communes, EHPAD, associations…) ont eux
aussi évoqué l’emploi de personnes en situation de précarité
(bénéficiaires du RSA, jeunes, demandeurs d’emploi…) en
mettant en valeur les différents contrats aidés.
Des ateliers de proximité
Pour Isabelle Le Guellec, animatrice d’ateliers pour Manne
emploi et porteuse du projet ‘‘la proximité, carte du succès’’,
« il faut leur donner tous les moyens possibles de se déplacer.
Ça commence par la connaissance des freins à la mobilité, des
moyens de transport, par apprendre à lire un plan, des
horaires de bus, et leur expliquer que s’ils sont prêts à faire
vingt minutes de train, dix minutes à bicyclette ou en bus et
cinq minutes à pied, ils auront agrandi leur rayon de possibilité
d’emploi et étendu leur cercle de recherche. […] Il ne faut pas
discriminer les gens qui n’ont pas le permis de conduire, mais
au contraire leur donner des moyens de se déplacer, c’est
l’intermodalité », explique-t-elle. « Nous avons par exemple
quatre personnes de la Manne, qui en partenariat avec
l’association Cadres, apprennent à faire du vélo. Pour un
déplacement en ville, la voiture n’est pas forcément utile. »
« Des contrats adaptés à chaque personne et à
chaque situation »
La mairie de Heiligenstein emploie deux personnes en contrats
aidés, dont un agent d’abord embauché sous un contrat
unique d’insertion (CUI) de 6 mois à raison de 7 h/semaine,
avant d’être transformé en CAE de 6 mois à 20 h/semaine. «
La plus-value des contrats aidés, c’est qu’ils sont adaptés à
chaque personne et à chaque situation », souligne Pauline
Kehren, conseillère territoriale en insertion au conseil général.
Antonio Minadeo, directeur de l’association Tremplins,
structure d’insertion par l’activité économique, en profite
pour rappeler que « ce n’est pas parce qu’on emploie des
personnes en réinsertion que la qualité du travail est
dévalorisée ». Ainsi, la municipalité de Villé embauchera un
contrat d’avenir au 1er janvier prochain pour rejoindre
l’équipe technique.
Pour développer ce projet,
Isabelle Le Guellec a monté un
dossier qu’elle défend auprès de
la fondation Passions Alsace en
vue d’obtenir un soutien
financier pour l’acquisition de
matériel informatique mobile.
Cela permettra d’animer des
ateliers de proximité en zone
rurale, pour tenter de lever les
freins à la mobilité, et apporter
des possibilités à ceux qui sont
éloignés de l’emploi. Le projet a
suscité l’intérêt du groupe La
Isabelle
Le
Guellec,
et Poste, qui a décidé de le financer
l’association Manne emploi, sont en offrant 1 591 euros, somme
lauréats de la fondation Passions
correspondante à l’achat d’un
Alsace. PHOTO DNA
rétroprojecteur
et
d’un
ordinateur portable.
Plusieurs interrogations subsistent néanmoins autour de ces
contrats, comme la question de leur pérennisation une fois
que les aides s’arrêtent. « On souhaiterait tous que l’employé
puisse rester sur son emploi, assure Estelle Burgain. Après, on
sait que la collectivité n’a pas forcément les moyens de
prendre en charge la totalité du salaire. Mais le temps du
contrat, même s’il a une fin, n’est pas un temps perdu : on y
développe des savoir-faire, des savoir être, qui permettent
aussi de prendre confiance en soi. »
DNA_28/11/2013
La promotion des
contrats aidés
Une trentaine de personnes, employeurs et employés, ont participé à la table
ronde sur l’emploi et, notamment, le recours aux contrats aidés. Photo DNA –
Franck Delhomme
Le conseil général organisait mardi, à Châtenois,
une table-ronde pour l’emploi dans le cadre du
Mois de l’Insertion, consacré cette année au retour
à l’emploi des bénéficiaires du RSA, notamment
par l’intermédiaire des contrats aidés.
51
L’Alsace_29/11/2013
Le défi de l’emploi
solidaire
Le forum de l’emploi solidaire a réuni une vingtaine d’employeurs à la
Pépinière du Florival. Photo Gabrielle Schmitt Hohenadel
DEFI Services, entreprise d’insertion, et Pôle Emploi ont
organisé, lundi dernier à la Pépinière du Florival, un forum de
l’emploi solidaire, dans le cadre du mois de l’économie sociale
et solidaire. La matinée a réuni une vingtaine d’employeurs
autour d’une table ronde d’échanges pour évoquer l’insertion
par l’activité économique.
La rencontre était animée par Laurence Canonica, référent
social, et Danielle Speitel, conseillère à l’emploi de DEFI,
Nathalie Bernhard, directrice de l’agence Pôle Emploi de
Guebwiller, ainsi que plusieurs responsables de structures
d’insertion dont l’ursiea (Union régionale des structures
d’insertion par l’économique Alsace) et Contact Plus. Toutes
les aides et mesures pour l’emploi ont été présentées, ainsi
que les outils et les services, les emplois d’avenir, le contrat de
génération, l’évaluation des compétences des demandeurs
d’emploi, le conseil en recrutement, la publication des offres
et les structures existantes.
Ateliers et stands
L’après-midi, animé par les mêmes personnes et en présence
de Corinne Perrin, directrice de l’ensemblier DEFI, a été
consacré aux demandeurs d’emploi. Un courrier leur a été
envoyé pour participer à deux ateliers, l’un sur la mobilité,
l’autre sur l’orientation. Plusieurs stands étaient à leur
disposition pour les renseigner sur l’insertion professionnelle,
la formation, les emplois de proximité et les structures
d’insertion. Cette action a été menée conjointement par Pôle
Emploi, DEFI Service et DEFI Emploi dans le cadre d’une
convention locale de partenariat signée en mars 2013, dont
l’objectif est de permettre l’accès à l’emploi durable des
personnes salariées de DEFI et des demandeurs d’emploi les
plus touchés par la crise économique.
52
CUS Magazine n°59_Novembre|Décembre 2013
53
Strasbourg Magazine n° 248_décembre 2013
54
« faire des miracles », mais simplement d’accompagner des
femmes vers un retour à l’emploi.
DNA_01/12/2013
Un réseau de
marraines
Valérie François, elle, a travaillé 13 ans dans les assurances
comme chargée de clientèle avant de quitter l’entreprise qui
l’employait « suite à un harcèlement moral ». « Cela fait cinq
ans que je galère », explique aujourd’hui cette femme de 42
ans convaincue que son âge est déjà un problème. Valérie
Ludwig, qui travaille pour Alemploi – qui propose une offre
globale de prestations au service des entreprises et des
demandeurs d’emploi dans le domaine du bâtiment, des
travaux publics, de l’industrie et du tertiaire – va essayer de
l’aider et de lui ouvrir son carnet d’adresses. D’autres étaient
secrétaires médicales, libraires, ou même avocate – c’est le
cas d’une jeune femme réfugiée politique – avant de se
retrouver au RSA.
Pour permettre aux binômes de faire connaissance avant la
signature d’une « charte d’engagement » plus formelle,
plusieurs tables rondes étaient organisées autour de diverses
thématiques : les stéréotypes sexuels, comment concilier vie
de famille et vie professionnelle, les atouts de la reconversion
et des parcours non linéaires, les différents types de contrats
et la formation… L’occasion aussi de permettre aux unes et
aux autres de réaliser qu’elles ont plus de points communs
qu’on pourrait le croire a priori.
Opération de « marrainage » pour l’emploi au parc des Tanneries.
photo dna – marc rollmann
Dans le cadre du mois de l’insertion, une opération
« marrainage pour l’emploi » était organisée mardi
dernier à la Maison du conseil général. Objectif :
mettre en relation des bénéficiaires du RSA et des
marraines susceptibles de faire parler leur
expérience et jouer leurs réseaux.
« Moi aussi j’ai connu le chômage et les cabinets
de reclassement »
« C’est une action à petite échelle, mais très concrète »,
remarque le conseiller général du canton d’Illkirch, Claude
Froehly, qui souligne de son côté « le fort engagement du
conseil général en faveur de l’emploi ».
Neuf allocataires du RSA d’un côté, autant de chefs
d’entreprise, de responsables de formation ou d’agences
d’intérim de l’autre : l’opération marrainage pour l’emploi, qui
consiste en une mise en relation et un suivi individuel d’une
bénéficiaire du RSA par une marraine six mois durant, vise
avant tout à tisser du lien entre des femmes qui ont « réussi »
et d’autres qui aspirent à sortir de la précarité.
DNA_02/12/2013
Secrets de chefs pour
des soupes étoilées
« Un budget social exponentiel, qui se monte à 136
millions par an »
Ce n’est pas un hasard si l’initiative est venue du conseil
général. « Le nombre d’allocataires du RSA – 33 000 sur le
département, dont 23 000 pris en charge par le CG – a
augmenté de 8 % en un an. Nous sommes confrontés à un
budget social exponentiel, qui se monte à 136 millions par an
», précise Alexandra Lutter-Schmitt, conseiller emploi en
charge du secteur Sud de la CUS (Illkirch, Ostwald,
Lingolsheim, Geispolsheim… qui compte à lui seul 2 200
allocataires du RSA), au service insertion du CG.
Ouvrir son réseau
Responsable commerciale et marketing des fleurs Kammerer,
à Illkirch, Esther Lehrmann a rejoint l’entreprise familiale après
un chemin un rien tortueux, fait d’expériences très
formatrices mais aussi de quelques galères. Elle « marrainera
» Sarah Histel, 29 ans, titulaire d’un diplôme en imprimeriereproduction. « Il n’y a plus de boulot dans cette branche »,
explique cette dernière. Au chômage depuis un an et demi,
elle envisage aujourd’hui de se recycler comme… fleuriste,
d’où la mise en lien. « C’est une bonne expérience », estime
pour sa part Esther Lehrmann. « Moi aussi j’ai connu le
chômage et les cabinets de reclassement. Aujourd’hui,
j’espère pouvoir ouvrir quelques portes et faire bénéficier de
mon réseau », explique-t-elle, consciente qu’il ne s’agit pas de
Parmi les grands chefs d’Alsace, l’incontournable Émile Jung, qui, hier, a fait
une halte pour l’opération « La soupe étoilée. » Il est entouré de Monique
Berthelon (à droite)) à l’origine du projet et de Danielle Jouannot, viceprésidente d’Humanis. PHOTO DNA – Marc ROLLMANN
Projet solidaire mis en œuvre par le collectif
d’associations Humanis, l’opération « La soupe
étoilée » risque bien de faire concurrence à
l’incontournable vin chaud des marchés de Noël.
À chaque semaine , sa soupe originale créée par de grands
chefs d’Alsace : Hubert Maetz et sa soupe de topinambours
aux noisettes (jusqu’au 5 décembre), Eric Westermann et sa
55
crème de potiron aux parfums d’orange et gingembre (du 6 au
12 décembre), Laurent Huguet et sa crème de céleri au
gingembre (du 13 au 19 décembre) puis Émile Jung et sa
soupe cressonnière (du 20 au 23 décembre).
Sainte-Marie-aux-Mines où germent des projets de
coopération pour faire revivre la vallée.
Il fallait oser. Ouvrir au cœur de Sainte-Marie-aux-Mines,
petite ville éprouvée par les difficultés économiques, un lieu
aussi atypique que la Mine d’Artgens. Alors que les filons
argentifères de la vallée sont épuisés depuis longtemps,
l’association Hêtre explore cette mine inépuisable que sont les
gens et l’art.
Des stars de l’art culinaire qui ont répondu « sans hésiter » à
l’appel de Monique Berthelon d’Humanis, à l’initiative de « La
soupe étoilée. » « Ces soupes sont réalisées sous la direction
et le contrôle du traiteur Kieffer par une équipe de bénévoles
et de salariés du collectif », souligne cette dernière.
La Mine d’Artgens
Le principe est simple : une soupe achetée et c’est de l’argent
dans les caisses pour poursuivre et mettre en place différents
projets.
Elle a transformé les locaux désaffectés d’une boulangerie et
d’un garage du centre-ville en salles de restaurant, de
spectacles et d’exposition. Une réalisation exemplaire de
beauté et de simplicité. « Nous avons tenu à n’employer que
des matériaux naturels locaux, à confier les travaux aux
artisans du coin », dit Zineb Guichaoua, directrice de la Mine
d’Artgens.
« L’argent de ces ventes va permettre de continuer d’accueillir
60 à 65 salariés en insertion en Alsace, par an, mais aussi
d’acheter du matériel pour le collectif », indique Monique
Berthelon.
Le collectif Humanis réunissant une centaine d’associations
caritatives en Alsace, dont une trentaine dans le Bas-Rhin,
œuvre aussi au niveau international.
Les trois espaces de la Mine d’Artgens sont chaleureux et
modulables, pouvant accueillir jusqu’à 150 personnes. Sa
deuxième saison culturelle propose 20 spectacles de théâtre,
de musique, d’humour, avec des artistes locaux et des invités,
des soirées « Escales » pour voyager par la gastronomie et le
spectacle, des expositions d’arts plastiques renouvelées
chaque mois. Une programmation variée qui fait place à la
créativité, à la découverte, au jeune public. « Nous avons
réussi notre pari culturel. On nous disait que le projet n’était
pas adapté au territoire. La présence du public montre le
contraire. Mais le monde du spectacle n’est pas rentable… »
« Être solidaire »
Une notion de partage qui a convaincu les chefs. À l’image
d’Émile Jung, qui, en attendant son tour, a fait le déplacement
hier… pour servir la soupe. « Je n’ai pas hésité une seule
seconde à accepter de donner ma recette. C’est important
d’être solidaire », déclare ce dernier avant d’ajouter : « Et
lorsque c’est fait sous le contrôle de Kieffer, c’est un gage de
qualité. »
Le restaurant l’est-il plus ? « Pas facile. L’activité traiteur
progresse, la demande est de plus en plus locale : les
institutions, l’office de tourisme. Nous sommes encore tout
neufs… » Sa cuisine privilégie les produits frais, locaux,
régionaux, bio. Elle permet à une personne en insertion
d’apprendre le métier dans un environnement professionnel.
« Notre entreprise d’insertion existe depuis 2006 : toutes les
sorties ont été réussies, débouchant sur des vrais emplois.
Notre ambition est de former aussi des jeunes aux métiers
techniques du spectacle. »
Jusqu’au 23 décembre, Monique Berthelon prévoit de vendre
« quelque 50 litres de soupe par jour et de 150 à 200 litres les
week-ends. » Déjà hier, les visiteurs étaient nombreux à
succomber au charme de ce délice crémeux hivernal.
Humanis, village du partage, place Kléber. 3 euros le verre de
soupe, 8 euros le litre.
L’Alsace_03/12/2013
Le modèle coopératif
crée des emplois
malgré la crise
L’équipe salariée de la Mine d’Artgens compte six personnes,
dont une en contrat d’insertion, une en contrat d’avenir et
deux en contrat d’accompagnement pour l’emploi.
L’investissement, de 1,5 million d’euros, est subventionné à
25% par la Région Alsace, assumé à 75% par l’association. Une
charge énorme. « Heureusement, nous pouvons compter sur
les 27 bénévoles actifs de l’association Hêtre : ils ont aidé à
construire le lieu, font le ménage, participent à la prise de
toutes les décisions importantes… Il n’y a pas de chef ! »
Cette aventure repose sur la conviction que tisser des liens,
partager et coopérer peut être une réponse à la crise
économique, une clé pour inventer une autre économie dans
la vallée. C’était justement le thème de la rencontre organisée
mercredi dernier à la Mine d’Artgens par le Parc régional
naturel des Ballons des Vosges à l’occasion du Mois de
l’économie sociale et solidaire.
« Ne pas attendre passivement »
« Il s’agit de relier les entrepreneurs, associations,
coopératives et tous les acteurs locaux pour répondre aux
besoins du territoire à partir de ses ressources spécifiques qui
peuvent générer des activités et des emplois. Il ne faut pas
attendre passivement la venue d’un investisseur », explique
« Il faut oser » : c’est la conviction de Zineb Guichaoua, fondatrice de la Mine
d’Artgens à Sainte-Marie-aux-Mines, lieu de spectacles, d’exposition et
restaurant-traiteur en entreprise d’insertion.
Quand les grandes entreprises capitalistes
détruisent des emplois, celles de l’économie
sociale et solidaire (ESS) en créent. Exemple à
56
Francis Kern, professeur d’économie à l’Université de
Strasbourg.
l’industrie. Mais les espaces verts et le maraîchage me plaisent
bien. »
« En Alsace, le nombre d’emplois créés par les entreprises de
l’ESS a progressé de 4,2 % entre 2007 et 2011 quand celles de
l’économie capitaliste en ont perdu 1 % , souligne Pierre Roth,
délégué de la Chambre régionale de l’ESS. Un effectif de plus
de 70 000 salariés sur un total de 650 000, ce n’est pas
anecdotique : cela représente 11 % des emplois en Alsace, 8 %
du produit intérieur brut. » Une nouvelle loi sur l’ESS est en
préparation pour renforcer le développement du mode
coopératif, pour favoriser l’innovation sociale.
Employé depuis juillet, le jeune homme a déjà suivi plusieurs
formations et a appris le reste sur le terrain. « En plus du
travail, j’avais aussi des problèmes de logement et de
transport. Je vais bientôt avoir un appartement et passer mon
permis. Ce genre de problèmes est aussi un frein pour trouver
un emploi. »
L’Alsace_03/12/2013
Myriam, 54 ans, est originaire de Montbéliard. Venue en
Alsace quand tout allait bien, elle a vécu de « gros soucis ».
«C’est par le service du logement que j’ai entendu parler de la
Passerelle. Je suis ici depuis avril dernier et j’ai appris à faire
du maraîchage et du nettoyage de sites. Je pratique aussi un
peu de fleurissement mais je ne suis pas encore experte»,
précise-t-elle. En plus des formations qui peuvent servir dans
un service espaces verts, comme celle qui permet d’acquérir
les bases pour faire de la petite maçonnerie, Myriam a
également suivi des formations en bureautique, allemand,
relation clientèle, communication… « Certaines de ces
formations nous permettent par exemple d’être plus à l’aise
pendant un entretien d’embauche. D’autres de connaître les
logiciels courants qui peuvent servir sur différents postes. »
Après son passage à la Passerelle, Raphaël aimerait se diriger
vers les métiers de la route. « Mais c’est encore un peu
vague… »
Je prends ce qu’il y a et je ne cherche pas à comprendre
Paroles d’employés
en équilibre à la
Passerelle
Avoir du temps pour suivre des formations, c’est aussi ça
l’esprit d’un chantier d’insertion. « Pour les gens qui n’ont pas
travaillé depuis un certain temps, pouvoir se poser pour se
remettre à niveau est utile », note Martine Bigot.
Pour Isabelle, 49 ans, c’est aussi une étape nécessaire. «J’étais
artisan cordonnier pendant vingt ans. Je me suis retrouvée
veuve avec mes deux enfants et je n’arrivais plus à joindre les
deux bouts. J’ai vendu la cordonnerie et je me suis retrouvée
au chômage pendant deux ans.»
L’équipe de la Passerelle participe à la décoration de Noël des rues de
Hirsingue. Photos I.L.
Ils s’appellent Raphaël, Isabelle, Myriam ou Roger.
Tous ont trouvé à la Passerelle un moyen de
reprendre le chemin du travail. Ils font part de
leurs espoirs et de leurs doutes.
Pour elle, la Passerelle s’est révélée être une bonne solution.
« Avant, j’étais mon propre patron mais je me suis intégrée au
groupe. Ça fait du bien. C’est un autre travail et je n’ai pas trop
d’idées pour la suite. Mais je suis ouverte à toutes les
propositions. »
Dans les locaux de la Passerelle, place de l’Église à Hirsingue,
les employés arrivent pour leur pause de midi. Tous sont bien
couverts pour supporter la température hivernale.
Patricia, 52 ans, fait partie de ces travailleurs du chantier
d’insertion. « Depuis le 1er mars 2012, précise-t-elle. Je suis
restée sans travail pendant dix ans. » Et son passage à la
Passerelle lui a donné l’occasion de découvrir les métiers des
espaces verts. «Je me suis occupée du fleurissement. J’étais
vraiment contente quand la commune a eu sa troisième
fleur.» En plus de son expérience de terrain, Patricia a
augmenté ses chances de trouver un emploi dans ce domaine
en suivant des formations. « J’en ai fait une sur
l’aménagement des jardins spécifiques à l’Écomusée. Et je
cherche du travail d’abord dans ce domaine. »
Roger, 43 ans, est moins optimiste. « J’ai vécu des années de
chômage en passant d’un contrat aidé à un contrat d’avenir.
Pour moi, ces dispositifs ne servent à rien à part à avoir une
petite paye. Aujourd’hui, tu peux trouver des contrats intérim
aussi, mais un boulot réel, il n’y en a pas ! »
Il faut en effet savoir que les employés ne peuvent rester à la
Passerelle qu’un maximum de deux ans. « Les employés
travaillent 24 heures par semaine de façon à retrouver un
rythme de travail », précise Martine Bigot, responsable du
chantier.
Fabrice, 33 ans, travaillait quant à lui dans le commerce et le
management. C’est un contrat comme saisonnier pour
ramasser les asperges à Illfurth qui lui a donné envie de
s’intéresser aux métiers de l’agriculture. « C’est une belle
opportunité ici pour découvrir le maraîchage bio. Ensuite, je
voudrais continuer en devenant employé agricole. »
Depuis un an à la Passerelle, Roger apprécie néanmoins la
possibilité des employés du chantier de pouvoir faire des
stages en entreprise afin de découvrir divers métiers. « Mais
suivre une formation à 50 ans, en sachant qu’il n’y a pas
forcément du travail après… Alors je prends ce qu’il y a et je
ne cherche pas à comprendre. »
Raphaël, 21 ans, est arrivé là par la mission locale. « J’ai
commencé plusieurs formations que je n’ai pas terminées,
explique-t-il. Avant j’étais plutôt dans le domaine de
La vente des paniers de légumes est pour lui une occasion de
montrer ses compétences dans les relations avec les clients.
57
Pour les dix-sept employés de la Passerelle, en plus des deux
encadrants et de l’accompagnatrice socioprofessionnelle, la
proximité des bénévoles de Caritas Hirsingue, dont les locaux
sont situés dans le même bâtiment que la Passerelle, peut
aussi être un soutien.
Pas moins de 80 personnes sont actuellement employées en
contrats d’insertion d’une durée allant jusqu’à deux ans par la
société coopérative et participative (Scop) Scoprobat. Née il y
a une trentaine d’années – sous un nom différent – la société
qui compte aujourd’hui une trentaine de salariés permanents
propose des emplois et un accompagnement à des hommes et
femmes en rupture sociale et professionnelle dans les
domaines du bâtiment (Bâtiscop), de la blanchisserie (Point
lavande) et de l’entretien (Proxim).
« Nous aidons ceux qui en ont besoin », note Maurice Peter,
responsable de l’équipe hirsinguoise. « Nous pensons que
c’est important de soutenir l’emploi. Un chantier d’insertion
comme la Passerelle est une occasion de se remettre en route
pour trouver une activité professionnelle. Ça permet aussi de
retrouver plus de dignité et une reconnaissance. Nous
sommes également partenaires avec l’association Re-sources
à Hirtzbach. Il faudrait que d’autres communes ou
communautés de communes développent des structures
comme celle-ci. »
Il y a quelques mois encore, la Scoprobat partageait les locaux
vétustes de la rue des Eyzies avec le centre social et culturel
du Neuhof. Aujourd’hui en pleine possession des lieux,
l’entreprise d’insertion offre à ses bâtiments « à bout de
souffle » un indispensable lifting, toujours sur fond
d’économie sociale et solidaire.
Une charte pour l’optimisation des parcours
d’insertion
Pour la réalisation des travaux de restructuration des locaux,
la Scoprobat a en effet exigé que les entreprises intervenant
sur le chantier mettent en œuvre des clauses spécifiques
d’insertion. Lundi, huit entrepreneurs ont apposé avec le
maire Roland Ries leur signature à la « charte pour
l’optimisation des parcours d’insertion » mise au point par la
Scoprobat. Entre 10 et 15 % des volumes horaires des travaux
de restructuration devraient être dédiés à l’insertion, un
objectif bien supérieur aux 5 % exigés par l’agence nationale
pour la rénovation urbaine. C’est la société d’insertion Id’ées
Intérim qui fera le lien avec les entreprises pour établir les
parcours des employés en insertion. Trois ou quatre
personnes devraient ainsi prendre part aux travaux, d’après
Michel Sexauer, PDG de la Scoprobat.
Le nettoyage fait partie de l’entretien des espaces verts.
DNA_04/12/2013
Entreprise d’insertion
Scoprobat :
restructuration
solidaire
Réunis lundi, en présence de Roland Ries, pour donner le coup
d’envoi des travaux, les salariés de la Scoprobat et les
entrepreneurs et architectes du chantier se sont donné
rendez-vous dans 18 mois, date annoncée de la fin des travaux
pendant lesquels les salariés continueront à occuper les lieux.
D’ici là, le bâtiment aura subi une transformation totale avec
notamment l’ajout d’un deuxième étage sur toute la surface
et la création, au centre, d’un patio destiné à apporter de la
lumière à tous les bureaux. Des espaces de stockage seront
également construits à côté du siège totalement réhabilité de
l’entreprise.
Le bâtiment affiche pour quelques jours encore l’enseigne du CSC avec lequel
la Scoprobat partageait les lieux. Photo DNA – Laurent Réa
L’entreprise d’insertion Scoprobat restera sur ses
terres historiques du Neuhof. Lundi était
officiellement inauguré le lancement des travaux
de restructuration de ses locaux de la rue d’Eyzies :
un chantier d’insertion, naturellement.
Le futur bâtiment. Document d’architectes – Rey Lucquet et associés
58
expérience. « Ça nourrit l’esprit ! Il y a des liens qui se créent
entre les gens, on se sent entouré. Il y a une certaine magie
dans le théâtre. Et puis, c’est pas comme au cinéma où on
peut recommencer une prise. Là, on est sur la corde raide. Ça
fait monter l’adrénaline, il faut y aller… » Jean-Pierre participe
également aux ateliers d’écriture proposés par l’Alsa.
L’Alsace_04/12/2013
Le théâtre qui change
le regard
Carole, elle, se réjouit de se rendre à l’atelier. « J’y vais… avec
empressement. Ça m’a donné une certaine assurance, dans
l’expression orale. »
Pour les travailleurs sociaux, c’est aussi très enrichissant.
Cécile accompagne des résidants à l’Alsa depuis trois ans.
C’est la première année qu’elle participe à l’atelier.
«Éducateurs et résidants se retrouvent ensemble sur scène,
partagent le trac… Personnellement, ça m’a beaucoup
apporté. Je n’avais jamais fait de théâtre, c’est un
dépassement de soi, une grande aventure ! On voit aussi les
résidants autrement, on a une meilleure connaissance les uns
des autres, il y a plus de confiance.»
Résidants et travailleurs sociaux de l’association montent sur scène pour
conter une histoire inventée collectivement. Photo Dom Poirier
Cette année, la petite troupe a aussi eu le plaisir de se rendre
à une manifestation organisée par la fondation Abbé Pierre au
Thor, village près d’Avignon, où se déroule le festival « C’est
pas du luxe ». On y présente des spectacles d’un peu partout,
tous montés au sein de structures d’insertion sociale.
La compagnie L’Inattendue a accompagné le projet
théâtre de l’Alsa (Association pour le logement des
sans-abri) réunissant sur scène usagers et
travailleurs sociaux. Dénouement cette semaine,
avec deux représentations publiques.
Ces ateliers artistiques en milieu social sont des lieux de
reconstruction, ils font partie de l’accompagnement,
participent au développement du lien et de l’estime de soi.
« J’ai un trou ! », lance David à la metteure en scène. « Tout
est tellement beau et lumineux ici… », amorce Florence
Laffargue, metteure en scène et souffleuse, «… Est-il possible
de passer toute une éternité dans les nuages ? », complète
l’acteur qui retrouve spontanément son texte. Hier matin, sur
la scène de l’Espace Matisse, à Mulhouse, la petite troupe
procède au premier filage de la pièce La Guerre du temps
n’aura pas lieu. Depuis le mois d’avril, la compagnie
l’Inattendue anime l’atelier théâtre qui accueille des résidants
des maisons relais et appartements gérés par l’Alsa
(Association pour le logement des sans-abri) et des
travailleurs sociaux engagés dans le projet.
Tout le travail de l’atelier a été suivi par un photographe,
Roman Launer. Ses images sont visibles à l’Espace Matisse
cette semaine.
DNA_04/12/2013
Un nouveau président
et un nouveau
bâtiment
« On s’est retrouvé toutes les semaines à la Fac rue d’Alsace,
au cours de séances de deux heures. Pour un atelier
d’initiation, d’improvisation. On a cherché des textes, des
idées… Le thème de la pièce est arrivé rapidement », indique
Florence Laffargue qui s’est emparée des idées de chacun
pour écrire. Elle s’est adaptée aussi aux fluctuations du
groupe, certaines personnes ayant décroché en cours de
route. Au bout du compte, ils sont onze sur scène.
« Dans cette histoire, il y deux peuples, le peuple du bitume
ou peuple d’en bas, tout le temps stressé… Et le peuple des
nuages ou peuple d’en haut, très zen. Le peuple du bitume
projette de se rendre chez le peuple des nuages pour voler le
temps zen… » On ne vous en dira pas plus. Vous pourrez
découvrir le dénouement de l’histoire en allant voir les artistes
sur la scène de l’Espace Matisse.
Jean-Paul Frickert (à gauche) a cédé la présidence de l’association Emmaüs
Saverne – Haguenau à Michel Willemet qui devra superviser la construction
du nouveau bric-à-brac (en arrière-plan). Document remis
L’ancien président de la communauté Emmaüs de
Haguenau-Saverne vient de passer la main à
Michel Willemet. Ce dernier devra mener à bien la
construction d’un nouveau bric-à-brac de 800 m2.
Au sein de la troupe, il y a les « accros » comme André, Serge
et Robert qui participent à l’atelier depuis plusieurs années.
Michel Willemet est à la tête de la communauté Emmaüs de
Saverne–Haguenau depuis la réunion du conseil
d’administration du 11 octobre. Il succède à Jean-Paul Frickert
qui avait (re) pris la présidence en avril dernier, après des mois
très mouvementés au sein de l’association d’insertion.
On se sent entouré
D’autres ont rejoint la troupe plus récemment. C’est le cas de
Jean-Pierre, dernier venu. « On m’a attrapé au lasso ! »,
explique-t-il, tout en précisant qu’il avait déjà fait une petite
expérience théâtrale au lycée. Comme l’ensemble des
participants, Jean-Pierre est très heureux de vivre cette
59
Coût des travaux : 13 150 € dont une participation du Conseil
général de 40 % de la part subventionnable, ce qui représente
2 070 €.
Démission surprise
En effet, le président de la communauté Emmaüs de Saverne–
Haguenau depuis 2006, Jean-Paul Frickert, avait cédé sa place
à Francis Laurent en avril 2012. Coup de théâtre, ce dernier
avait démissionné sept mois à peine après son élection se
disant « découragé » par une « politique d’ensemble qui ne
[lui] convenai [t] pas ».
Une petite cérémonie de réception des travaux s’est déroulée
en présence du président et de la directrice de la société
d’insertion Epicea, du personnel de la société, et des
membres du conseil municipal.
C’est son prédécesseur, Jean-Paul Frickert qui a repris le
flambeau dans l’urgence. « Grâce à lui, il n’y a pas eu de
rupture. Nous avons pu continuer à travailler », note Michel
Willemet.
Le nouveau président devra notamment suivre la construction
du nouveau bric-à-brac de 800 m², situé sur le terrain de la
communauté, route de Bischwiller à Haguenau.
L’ancien bâtiment de 340 m² en tôle était devenu trop petit
pour accueillir les nombreux dons faits à la communauté. «
Une partie des marchandises était stockée dehors et s’abîmait
sous les intempéries », remarque Michel Willemet.
La construction de ce vaste hall vise à « mettre en valeur
encore plus ce que vous donnez », précise-t-il s’adressant aux
donateurs. « Grâce à vos dons matériels que nous
revalorisons, nous participons au développement de
l’économie solidaire. » Des dons bienvenus puisque « le
nombre de personnes en situation précaire et donc
d’acheteurs ne cesse d’augmenter ».
Réception des travaux Document remis
DNA_06/12/2013
Paradis pour enfants
Un budget de 200 000 euros
Une cinquantaine de compagnons (39 à Haguenau et 10 à
Saverne) et une quinzaine de personnes en contrat
d’accompagnement dans l’emploi sur les deux sites
participent à cette action de tri, de valorisation des objets, de
vente de ceux-ci, de soutien des plus démunis. « Mais cela ne
suffit plus, nous avons besoin de bénévoles qui viennent
épauler ces compagnons. Une heure, une journée, un peu de
son temps, nous rend la vie plus facile », invite Michel
Willemet.
Le bâtiment neuf, construit pour 200 000 euros —
entièrement financé par l’association — devrait être terminé
au printemps 2014. Une entreprise réalise le gros œuvre et les
compagnons donnent un précieux coup de main «
conformément à l’esprit d’Emmaüs », se réjouit le président.
Le magasin Carijou, eldorado de l’enfance pour petits budgets. PHOTO DNA –
Auriane Sinniger
De la mi-novembre à Noël, c’est la saison haute
pour le magasin strasbourgeois Carijou, temple du
jouet de seconde main. Petits ou grands, les clients
défilent pour dénicher LE cadeau à mettre sous le
sapin.
DNA_05/12/2013
Réfection d’un muret
Dans le cadre de la politique de gestion des
espaces ruraux et périurbains et des ressources
naturelles (GERPLAN) initiée par le Conseil
Général, la commune a pu bénéficier de la
réfection d’un muret pour la préservation et la
valorisation du patrimoine rural
Un jouet a-t-il une âme ? À entendre Amira Moro, encadrante
technique de l’association d’insertion Carijou, la réponse est
oui. « Et non seulement nous assurons une seconde vie aux
jouets, mais nous donnons également une deuxième chance à
nos salariés. »
Créée en l’an 2000, Carijou (une contraction de CARItas et
JOUet) est une association d’insertion par l’activité
économique sur le thème de la récupération, la valorisation et
la commercialisation de jouets et de matériel de puériculture
d’occasion.
Ces travaux ont concerné un muret en pierres sèches situé sur
le sentier du chemin de croix, lieu très fréquenté par les
touristes.
La remise en état s’est effectuée dans la pure tradition, sans
apports de matériaux extérieurs ni artificiels. L’entreprise
d’insertion Epicea, dont le siège se trouve à Vieux-Thann, a
été chargée de cette restauration.
D’un œil expert
Sous le toit de la Fédération de Charité CARITAS d’Alsace
proche du Secours Catholique, Carijou collecte des jouets
60
simplement pour se faire plaisir. Un peu comme chez cette
grande enseigne d’ameublement d’origine suédoise, mais avec
le sentiment de faire une bonne action en plus, « on repart
toujours avec quelque chose » de chez Emmaüs, dit une
ancienne salariée en insertion croisée à Mundolsheim.
L’originalité de cette communauté, une des six du mouvement
fondé par l’abbé Pierre installées en Alsace (avec Strasbourg,
Saverne, Haguenau, Scherwiller et Cernay) ? Elle propose un
contrat de travail et une formation professionnelle à une
cinquantaine de personnes en difficulté… prêtes à vous aider.
auprès d’organismes allant du Secours populaire aux grands
magasins, en passant par la Croix Rouge, la Banque
alimentaire et le don de particuliers.
« Pour 2013, nous tablons sur plus de 400 m³ de jouets
récupérés », révèle Josua Koschig, chef de service au pôle
insertion auprès de la Fédération de Charité, « davantage
qu’en 2012 » (390 m³).
Ces jouets atterrissent dans le local de stockage du magasin
strasbourgeois. Là, ils sont triés, nettoyés, contrôlés, réparés
et remis à neuf pour être finalement étiquetés et présentés à
la vente à bas prix.
Le vêtement donné à une association, le meuble
restauré avec goût, le jouet acheté d’occasion…
Les objets du quotidien ont une seconde vie. Une
nouvelle économie se développe.
Deux douzaines de personnes à dominante féminine
composent l’équipe de Carijou : derrière les coulisses, deux
encadrantes techniques, une accompagnatrice sociale et une
autre pour l’emploi.
Et si la véritable nouvelle économie, ce n’étaient pas les
nouvelles technologies, mais l’économie sociale et solidaire
(ESS) ? Une des réponses à la crise. Une de ces idées à creuser
pour sortir du marasme…
En réinsertion, on compte deux chauffeurs, deux couturières,
ainsi que dix agents de tri et de nettoyage qui œuvrent,
tournevis et chiffon en main. Six vendeuses se relayent en
magasin pour conseiller les clients à la recherche de l’objet
convoité.
Performante, centrée sur l’humain, utile à l’environnement :
elle cumule atouts et vertus. Mais l’ESS, c’est quoi ?
Lors de notre visite des lieux, un lundi après-midi, un petit
garçon et son papa étaient en train de tester différents bolides
de petite taille sur le sol du magasin. Ailleurs, deux préadolescentes venues « juste pour regarder un peu » étaient
visiblement tiraillées entre poupées et livres. Et un couple de
quinquagénaires sélectionnait d’un œil expert des figurines de
collection.
Un vaste champ qui regroupe les coopératives, mutuelles,
associations… appliquant la gouvernance démocratique, la
répartition des bénéfices et la solidarité. En Alsace, ces
structures représentent plus de 10 % de l’emploi, soit quelque
70 000 salariés.
Décidément, pour le rêve de jouet tout comme pour le jouet
de rêve, il n’y a pas d’âge !
« C’est une très belle illustration d’un secteur qui marche sur
ses deux pieds : l’économie et le social », souligne Marc
Brignon, chargé de mission à la Chambre régionale de
l’économie sociale et solidaire d’Alsace (CRESS).
La personne passe avant le profit
Carijou, 45, rue du Faubourg-National, à Strasbourg, est
ouvert le lundi de 14 h à 18 h 30 et du mardi au samedi de 10
h à 18 h 30, ainsi que les dimanches 15 et 22 décembre de 14
h à 18 h 30.
« Notre moteur, c’est la solidarité », renchérit Thierry Kuhn,
directeur d’Emmaüs Mundolsheim. « On a renversé la
tendance : nos entreprises créent de la richesse, mais cet
argent est utilisé pour développer l’emploi. »
DNA_06/12/2013
Une façon pour l’ESS de renvoyer le modèle libéral à ses
travers et de rappeler que la personne doit « passer avant le
profit ».
Ces objets recyclés du
désir
Car la crise est passée par là, asséchant les porte-monnaie et
faisant émerger d’autres manières de consommer –
qu’Internet a contribué à développer : achat d’occasion, achat
à plusieurs, location, prêt… (1)
Associations d’insertion spécialisées dans la récupération et la
revente de jouets ou d’électroménager, dépôt-vente de
vêtements ou bouquiniste… Les acteurs que nous avons
rencontrés ne font pas tous partie de la famille sociale et
solidaire, mais ils participent à la seconde vie des objets.
Et le public est au rendez-vous par nécessité, par conviction ou
par goût. Il suffit d’observer le succès d’un grand déballage
chez Emmaüs ou la multiplication des vide-greniers aux beaux
jours pour s’en convaincre.
Bibelots, livres, disques, jouets, meubles… On trouve de tout chez Emmaüs où
l’on va pour dénicher la bonne affaire, se faire plaisir et/ou réaliser une bonne
action. Photo DNA – Michel Frison Bibelots, livres, disques, jouets, meubles…
On trouve de tout chez Emmaüs où l’on va pour dénicher la bonne affaire, se
faire plaisir et/ou réaliser une bonne action. Photo DNA – Michel Frison
En dix ans, l’Ess a créé 440 000 emplois, soit une croissance de
23 % contre 7 % en moyenne dans l’économie française.
La solidarité en prime chez Emmaüs
Vêtements, livres, disques, jouets, tableaux, vaisselle,
meubles… On trouve de tout chez Emmaüs et on y croise
toutes sortes de gens. De l’enseignante folle de fripes au
brocanteur à la recherche de la perle rare, en passant par le
chômeur venu s’équiper bon marché, ils sont là au milieu des
étals, nonchalants ou stressés à l’idée de se faire chiper la
bonne affaire. Ils sont venus par nécessité, par solidarité ou
« Qu’on nous voie comme une nouvelle économie, ça
interroge », s’amuse Pascal Monard, directeur d’Envie
Strasbourg (2), rappelant qu’Emmaüs existe depuis 1949 et
son entreprise depuis 1984. « Mais c’est la preuve que
l’économie sociale et solidaire a quelque chose à dire, qu’elle
a des valeurs fortes à partager. »
61
(1) « Les secondes vies des objets », un rapport d’analyse du
centre de recherche pour l’étude et l’observation des
conditions de vie (2012)
traitement des DEEE (déchets des équipements électriques et
électroniques).
« Parfois, indique Gérard Bornemann, responsable du magasin
de Colmar, les gens viennent d’eux-mêmes déposer des
appareils », mais l’essentiel des équipements est collecté
auprès des producteurs, distributeurs ou déchetteries. Ils sont
ensuite démantelés dans les ateliers de recyclage d’Envie mais
la petite partie considérée comme réutilisable est envoyée
dans les ateliers de réparation.
(2) Envie est un réseau d’entreprises d’insertion spécialisées
dans le réemploi des équipements électriques et
électroniques (voir article suivant)
DNA_06/12/2013
Cuisine et
dépendances
« Quatre-vingts pour cent de nos recettes viennent de la vente
», explique Hugues Dumont, directeur d’Envie Haute-Alsace,
«et nous permettent d’employer plus de 40 personnes dans
nos ateliers et magasins d’Illzach, Mulhouse et Colmar».
Depuis 1993, à raison de contrat d’insertion de 2 ans
maximum incluant des formations adaptées, 600 personnes
sont passées par Envie Haute-Alsace. « 64 % d’entre eux ont
réintégré le monde du travail ».
Strasbourg : 6 rue Herrade ; Colmar : 154 route d’Ingersheim ;
Mulhouse : 1 rue de la Tour-du-Diable
DNA_06/12/2013
L’Atelier du Beau…
meuble
Gérard Bornemann accueille et conseille les clients d’Envie à Colmar. PHOTO
DNA-j-luc syren
De l’électroménager à petit prix qui procure un
emploi à des personnes en réinsertion tout en
ménageant les ressources de la planète : le
réemploi dans tous ses avantages, c’est chez Envie.
Un four pour 29 €, un lave-linge pour 150, une cuisinière ou un
petit frigo pour 120… Rénovés, garantis un an, pièces et maind’œuvre. Le bouche à oreille aidant, quelque 300 lavevaisselle, micro-ondes, congélateurs, aspirateurs et autres
appareils électroménagers sont vendus chaque semaine dans
trois magasins à l’enseigne Envie en Alsace (1).
Anne Gutleben (à gauche) et Lucinda De Oliveira (à droite) encadrent deux
jeunes femmes en insertion. Photo DNA – F.Z.
Une ancienne cuisine en chêne, un chevet de
grand-mère, une petite table d’écolier… Tous ces
vieux objets sont d’abord destinés à la déchetterie.
Mais ils deviennent très convoités, une fois passés
par les mains des jeunes femmes de l’Atelier du
Beau.
Ce sont des machines d’occasion récupérées, triées,
nettoyées, réparées par les salariés d’Envie, une entreprise
d’insertion leader dans le réemploi des équipements
électriques et électroniques.
Développement durable
Émanation d’Emmaüs au départ, Envie est née à Strasbourg il
y a une trentaine d’années pour conjuguer réinsertion et
recyclage d’électroménager. La fédération a servi de modèle
pour d’autres entreprises sociales et constitue aujourd’hui un
réseau d’une cinquantaine d’unités dans tout l’Hexagone,
figurant parmi les principaux opérateurs de la collecte et du
Son carnet de commandes est plein, au moins jusqu’en février
prochain. Créé il y a cinq ans, l’Atelier du Beau connaît un
succès grandissant. Une belle reconnaissance pour cet atelier
d’insertion exclusivement féminin niché dans un hangar à
Wittenheim, dans la couronne mulhousienne.
62
« Au départ, les particuliers nous apportaient un meuble à
repeindre », explique Anne Gutleben, chargée de
développement. « Ils étaient sensibles à la dimension humaine
de notre projet. C’est d’ailleurs ce que les gens recherchent
actuellement, cette notion de solidarité ».
pour en offrir un prometteur avant-goût. L’heure était à la
joie, plein les yeux, les oreilles et les papilles pour les très
nombreux visiteurs des Amazones, tous enchantés par la
féerie de Noël et la magie de Saint-Nicolas.
Et puis, les clients ont craqué de plus en plus nombreux pour
l’esprit vintage très à la mode donné à ces vieux meubles.
Repeints de couleurs vives, de motifs parfois dissymétriques,
ils deviennent uniques.
Une âme d’artiste
En effet Lucinda De Oliveira, qui est l’encadrante technique de
l’Atelier du Beau, se fait une règle de ne jamais peindre deux
meubles de la même manière. Par contre, elle y met toute son
âme d’artiste et un indéniable talent.
Elle entraîne dans son sillage une petite équipe d’une dizaine
de jeunes femmes en recherche d’emploi, leur apprenant à
poncer, peindre, choisir les couleurs et travailler en équipe.
Ainsi, dès qu’une vieille commode arrive à l’atelier, elle est
prise en main. Soit le client a son idée et l’équipe exécute ses
souhaits, soit Lucinda se rend sur place pour accorder le futur
meuble à l’intérieur existant.
Jusqu’ici, 90 % du chiffre d’affaires de l’Atelier du Beau était
réalisé par le biais de ces commandes de particuliers. Puis un
jour, un hôtel de Guebwiller a demandé à l’Atelier du Beau de
redonner du style à ses meubles. Maintenant, c’est une
grande commande pour un hôtel de Kaysersberg qui est en
chantier. Ces commandes permettent à l’atelier d’insertion de
continuer à exister et d’accompagner les jeunes femmes vers
un retour à la vie active.
Demoiselle Alésia ravie de sa balade en compagnie de son poney Crypton.
PHOTO DNA
DNA_10/12/2013
Les sympathiques
retrouvailles des
seniors
Céline n’avait plus travaillé pendant trois ans et reconnaît
avoir « repris confiance, repris une vie sociale, réappris à
parler ». Une autre jeune femme va partir en formation.
«Généralement, il se produit un déclic», ajoute Anne
Gutleben, « elles acquièrent une expérience qu’elles peuvent
ensuite faire valoir. Elles cherchent toutes seules un emploi.
Une de nos stagiaires, qui était très renfermée et n’avait
jamais travaillé, vient d’obtenir un travail de réceptionniste de
nuit. C’est formidable ».
Infos sur www.atelierdubeau.fr ou sur RDV au ✆ 03 89 52 82
15
DNA_09/12/2013
Saint-Nicolas aux
"Amazones"
Les seniors du Port-du-Rhin ont passé un agréable après-midi à chanter et à
danser. PHOTOs DNA – Jean-François Badias
Dans un parc superbement décoré aux couleurs de Noël,
petits et grands étaient ravis d’un après-midi dominical
consacré à la rencontre de Saint-Nicolas, mais aussi de son
comparse, le sinistre Hans Trapp accompagné par son âne. Les
enfants ont savouré la hotte pleine de friandises
généreusement distribuées par Saint Nicolas, ils auront
également pris bien du plaisir à découvrir les animaux et
l’impressionnante basse-cour des Amazones et bien entendu,
pour les plus courageux, des balades à dos de poney dans la
forêt voisine étaient incontournables. Des chants et un
marché de Noël, manalas, bredalas et vin chaud à profusion…
les fêtes sont proches. Aux Amazones, association d’insertion
qui compte 27 salariés à ½ temps, tous étaient sur le pont
Dans le cadre des animations de fin d’année, les
seniors du quartier du Port-du-Rhin se sont
retrouvés jeudi au restaurant d’insertion de l’Île
aux épis pour le repas de Noël.
Rameutés par Christine de l’association des résidents du Portdu- Rhin, Frank du centre socioculturel Au-delà des ponts et
Elodie de la mairie de quartier, les aînés du quartier de la
Porte de France sont venus avec plaisir au restaurant de l’Île
aux épis. Ils ont eu le bonheur de partager les repas de Noël
avec l’adjointe au maire, Françoise Buffet.
63
DNA_14/12/2013
Oublier les soucis
Banque alimentaire :
320 tonnes collectées
en deux jours
« Encore une année de plus », se sont dit de nombreux
convives avant de déguster le délicieux menu préparé par la
brigade d’insertion. Que de souvenirs à évoquer de la belle
époque.
Pour le doyen d’âge Louis, 95 ans, et les organisateurs,
l’essentiel était de s’amuser pour ne pas penser aux soucis du
lendemain.
Les écoliers de la classe de CP de l’école du Rhin ont tout fait
pour leur changer les idées : sous la direction de leur
maîtresse Marylène Petit, ils ont chanté le vent soufflant dans
le Beau sapin par une Douce nuit ainsi que la naissance du
Divin enfant et l’arrivée du père Noël avec sa hotte remplie de
cadeaux.
C’était beau et émouvant ! Certains ont dansé bien en rythme
aux sons de Jean-Claude, l’homme orchestre, alors que
s’autres se contentaient de les regarder. Puis, on s’est
souhaité de belles fêtes en se donnant rendez-vous à l’année
prochaine.
L’Alsace_13/12/2013
Première fête de Noël
pour réunir les forces
vives d’Agir
Bénévoles et salariés s’affairent pour trier les montagnes de denrées
collectées. PHOTO DNA – Jean-François Badias
Les 28 et 29 novembre, 320 tonnes de denrées ont
été collectées par la banque alimentaire dans le
Bas-Rhin. Depuis, bénévoles et employés
s’affairent dans les locaux de la rue de la Plainedes-Bouchers.
Une fois encore, la générosité des Bas-Rhinois va permettre à
la banque alimentaire d’honorer les commandes des 85
associations qu’elle approvisionne toute l’année. Le dernier
week-end de novembre, 320 tonnes de denrées ont été
collectées, soit 640 000 repas à distribuer aux plus démunis.
C’est 20 tonnes de plus que l’année dernière. Un succès,
malgré une situation économique difficile qui touche un
nombre croissant de personnes. Et pourtant, « ce ne sont pas
toujours les plus aisés qui donnent », note Coralie Tijou,
déléguée générale.
André Schwald, président de l’association Agir avec les sans-emploi, a
accueilli ses invités au Cercle Saint-Thiébaut. Photo M.T. André Schwald,
président d'Agir, accueille ses invités Photo Michel Tschann
« Quand on sort d’ici, on est content. On se sent
utile »
« Cette fête de Noël est la première organisée par
l’association Agir avec les sans-emploi », a précisé André
Schwald, président de l’association intermédiaire, en
accueillant ses invités, mardi soir au Cercle Saint-Thiébaut de
Thann.
En sus des dons effectués toute l’année par les grandes
surfaces (sur des produits retirés des rayons), les entreprises
industrielles, l’État et le Fonds européen d’aide aux plus
démunis, cette collecte permet de renflouer les stocks de la
banque alimentaire, notamment sur toute une gamme des
produits en rupture pendant plusieurs semaines.
Une soirée chaleureuse et conviviale qui a rassemblé toutes
les forces vives d’Agir, venant des cantons de Thann,
Masevaux et Cernay : salariés, membres permanents, élus du
conseil d’administration… soit au total 75 participants. Pour
les réunir, un bus a fait le trajet depuis Masevaux, tandis que
les salariés de Cernay sont, eux, venus par le train.
Rançon du succès : les bénévoles et salariés du siège de la
structure se démènent pour venir à bout des montagnes de
denrées, les tirer et préparer les commandes.
Sirine, 19 ans, fait partie de la main-d’œuvre supplémentaire
dépêchée par le Conseil général pour cette période d’intense
activité. En service civique au foyer de l’enfance du Neuhof, la
jeune femme n’a pas choisi de consacrer du temps à la
collecte et au tri. Elle n’en est pas moins ravie. « Quand on
sort d’ici, on est content. On se sent utile », sourit la jolie
brune.
Le buffet a été préparé par La Table de la fonderie, un
chantier d’insertion mulhousien. Quant à l’animation, elle
était efficacement assurée par le duo musical Nicole et Rézak.
Et une saynète a été présentée sur la grande scène du cercle
par les jeunes comédiens de la compagnie Ouver’Thur.
64
collèges, du stagiaire au jeune en service civique, du simple
agent jusqu’aux membres de la direction générale, y compris
Guy-Dominique Kennel, président du conseil général. Tous se
sont retrouvés pour une journée de solidarité collective.
Même discours chez Lysiane, 18 ans, qui effectue pour sa part
un stage à la banque alimentaire dans le cadre de son bac pro
« service aux personnes et aux territoires ». Ici, la jeunesse
côtoie les habitués de longue date de la banque alimentaire et
un large éventail de couches de la société est représenté. «
Souvent ce sont les gens qui ont été abîmés par la vie qui
s’engagent », confie le pasteur Freddy Sarg, président de la
banque alimentaire du Bas-Rhin.
Pour valoriser l’engagement de ses agents, le conseil général a
souhaité doubler symboliquement cette opération d’une
action de solidarité interne.
Des situations difficiles
Ces dernières années, de plus en plus de demandeurs
d’emploi font partie des bénévoles.
Didier est de ceux-là. Le mardi et le jeudi, il consacre une
demi-journée à l’association. Un engagement qu’il juge «
gratifiant » et dont il espère, aussi, tirer une expérience
professionnelle pour décrocher un emploi.
Certains agents du conseil général sont eux-mêmes dans des
situations semblables à celles de personnes en faveur
desquelles le conseil général agit : ils sont aidants familiaux et
accompagnent des proches gravement malades ou en fin de
vie mais peuvent difficilement se faire aider, pour des raisons
financières bien souvent. De plus, ils ont souvent épuisé tous
leurs droits à congés.
Pas de répit entre Noël et nouvel an
En visite jeudi, le préfet du Bas-Rhin Stéphane Bouillon a salué
l’action de la banque alimentaire où, a-t-il résumé, « la charité
est bien ordonnée ».
Les 708 heures de bénévolat réalisées par les agents du
conseil général seront offertes par la collectivité à ces aidants
familiaux. Ils pourront ainsi s’absenter pour se consacrer à
leurs proches, sans perte de rémunération.
Cette année, pour la première fois, bénévoles et salariés
seront présents entre Noël et nouvel an, afin de réceptionner
les surplus des entreprises et surtout, les produits à date
courte des grandes surfaces. La collecte a lieu deux jours par
an, mais la générosité a une vie après Noël : chaque année,
cinq millions de repas sont distribués grâce à l’action de la
banque alimentaire.
L’Alsace_15/12/2013
Inauguration de la
nouvelle déchetterie
300 agents solidaires
De nombreux agents du conseil général, issus de toutes les catégories de
service, se sont investis personnellement document remis
Lors de la grande collecte de denrées de la banque
alimentaire, le conseil général du Bas-Rhin a
proposé à ses agents de s’engager bénévolement
pour assurer des permanences sur une
quarantaine de sites où la banque alimentaire
peine à trouver des bénévoles.
Un brouillard dense s’était invité à l’inauguration de la déchetterie Soultz 2.
Photo Gabrielle Schmitt Hohenadel
Cet appel a été entendu par plus de 300 agents qui ont ainsi
offert 708 heures de bénévolat pour la collecte.
Jeudi soir, avant la réunion du conseil communautaire, les
délégués de la Communauté de communes de la Région de
Guebwiller (CCRG) ont inauguré la nouvelle déchetterie, située
rue Albert-Reinbold à Soultz, qui a été mise en service le 22
octobre dernier.
Répartis sur l’ensemble du territoire, ils ont complété les
équipes de bénévoles ou, dans certains supermarchés, assuré
intégralement la collecte.
Toutes les catégories d’agents étaient représentées, du
technicien des routes au travailleur social ou à l’agent des
65
« Soultz 2, plus grande, plus fonctionnelle, plus sûre, telle que
nous l’avons souhaité », a dit le président Marc Jung, en
présence du personnel de la SPL FloRIOM et des
partenaires.Ce site de 20 000 m² est équipé d’un pont-bascule
avec accès par badge et caméra vidéo de surveillance.
jardins spécialement conçus à destination des personnes
handicapées.
L’ancienne déchetterie, Soultz 1, sera mise à disposition de
l’association DEFI à compter du 1er janvier à titre gracieux,
pour démarrer l’activité de recyclerie-ressourcerie (L’Alsace du
14 décembre). DEFI a en effet l’obligation d’ouvrir les postes
d’insertion au courant du mois de mars prochain.
Troisième prix : Patrimoine et emploi (Husseren-Wesserling)
va organiser un spectacle pour souder ses stagiaires et ses
bénévoles autour d’un moment fédérateur, « la recherche du
dragon du Schlossberg ».
Deuxième prix : JALMALV (Strasbourg) va pouvoir financer un
week-end de parole et d’échange pour les adolescents en
situation de deuil.
Quatrième prix, « l’outil en main » (Thann, Mulhouse et
Strasbourg), qui dit « travailler avec les mains et le cœur »,
utilisera cette aide pour renforcer l’amour des jeunes pour le
travail manuel.
Évoquant le passage à la RIOM (redevance incitative des
ordures ménagères) le 1er janvier prochain, le président de la
CCRG a encore estimé que « Soultz 2 rendra un meilleur
service à nos usagers. Malgré un recours au tribunal
administratif, nous avons tout mis en œuvre pour travailler en
concertation avec les riverains. Nous la confions aux bons
soins de la SPL ».
Cinquième prix : les « Jardins d‘Icare » (Sentheim) vont
poursuivre leur action en direction des familles vulnérables
pour leur réapprendre à bien se nourrir avec des produits
biologiques.
Marc Jung a remercié « tous ceux qui ont participé à
l’élaboration du projet » avant de couper symboliquement le
ruban tricolore et de dévoiler la plaque inaugurale.
Sixième prix : le Théâtre de la Chimère (Haguenau) qui, pour le
70e anniversaire de la libération de l’Alsace, va monter un
spectacle historique, « Undrem Nordwind ».
Septième prix : Humeur aqueuse (Strasbourg) où il est possible
d’apprendre à coudre, de créer des modèles.
Huitième prix : « Mémoire mulhousienne », un musée à ciel
ouvert qui, par la réfection de tombes, aide les jeunes de la
Fondation Saint-Jean à surmonter leurs difficultés familiales,
voire à trouver une voie professionnelle.
DNA_15/12/2013
Aller plus loin
ensemble
Neuvième prix : Tapart d’art ou comment donner le sourire à
des résidents de l’Ehpad de Colmar en facilitant l’irruption
d’un clown dans leur chambre.
Ces associations sont aidées à raison de 1500 à 3000 euros.
Guillaume d’Andlau a rappelé que l’aide de la Fondation
intervient pour un projet quand celui-ci devient réalité.
La Fondation cherche de nouveaux dossiers à soutenir. Infos
sur www.fondationpassionsalsace.com
L’Alsace_16/12/2013
Au Village du Partage,
les associations font
assaut d’imagination
Des lauréats prêts à continuer leurs actions pour les autres. PHOTO DNA
Guillaume SEVIN
Se définissant comme une passerelle entre les
associations et les entreprises, la Fondation
Passions Alsace tient à soutenir financièrement
certains projets tout en les faisant connaître. La
remise des prix de cette édition 2013 a eu lieu à
Mulhouse sous la présidence de Guillaume
d’Andlau.
« La principale vertu des associations est de pouvoir mettre
en commun, se mobiliser et identifier les besoins pour
progresser » a expliqué Jean-Pierre Lavielle, président de la
CCI Sud Alsace Mulhouse qui a accueilli la Fondation Passions
Alsace dans ses locaux pour cette cérémonie de remise de
prix. Neuf associations, sur 30 dossiers déposés, ont été
retenues par la Fondation. Le vote qui a départagé les dossiers
s’est fait par Internet, avec le soutien des quotidiens
régionaux, les DNA et l’Alsace.
Ce n’est pas de la tarte flambée, mais le brieli proposé par les
bénévoles de l’association ELA. Photo Jean-Marc Loos
Les primés
Place Kléber à Strasbourg, le Village du Partage est
dédié aux associations. Les bénévoles ne sont pas
à court d’idées.
Ce vote, effectué par 4 300 internautes, a mis très largement
en tête l’association AMPRA (Colmar), association de
médecine physique et de réadaptation d’Alsace, qui a créé des
66
etc.), sans faire de bénéfice. Une deuxième association, Servir
Pro, davantage tournée vers le maintien à domicile des
personnes âgées ou handicapées, s’est rajoutée par la suite.
« Pour la première fois, avec le conseil d’administration, pour
ces 25 ans et aussi pour Noël, nous avons regroupé les deux
associations – un gros budget pour nous -, en mettant en
valeur nos équipes », explique la directrice, Nathalie Bordé.
Près du grand sapin, où – seul bémol – la musique ne
contribue pas vraiment à l’ambiance de Noël, clubs services et
associations caritatives font assaut d’imagination Dans les
chalets, certains proposent le traditionnel vin chaud, en
insistant sur des recettes originales, à base de pinot noir.
D’autres vendent aussi du jus de pommes ou du chocolat
chaud, en mettant l’accent sur les produits d’Alsace, comme
les Petits frères des pauvres qui s’occupent de personnes
âgées isolées. On trouve aussi, dans la plupart des chalets, des
Bredle confectionnés le plus souvent par les bénévoles…
La petite équipe de départ a été fondée à l’époque par Anita
Krimm-Munch, secrétaire générale, sur une idée du souspréfet. Elle perdure donc sur le territoire, au service des actifs
et des personnes âgées, preuve qu’elle est efficace.
Plus inédit, le « brieli », servi par les membres de l’association
ELA, de lutte contre les leucodystrophies. Autour de midi, la
queue se forme devant le chalet pour goûter cette tarte
flambée, fabriquée non pas à base de pâte à pain, mais depâte
levée, avec de la crème et des lardons, qui se réchauffe très
bien.
L’association est agréée par la direction régionale des
entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail
et de l’emploi (Direccte).
Un repas a donc réuni tout le monde, pour les remercier du
travail fourni toute l’année et manifestement l’idée a plu,
puisque la salle était comble.
Brieli et soupes étoilées
C’est un boulanger de Geispolsheim qui prépare le brieli sur
des plaques d’un mètre sur 60 cm. « Autrefois, les gens
venaient le faire cuire, comme le baeckeoffe, dans le four du
boulanger », explique l’un des bénévoles, heureux du succès
de l’opération. Pour 3 € la part, les badauds partent rassasiés.
Mais c’est aussi l’occasion de parler des objectifs d’ELA.
Les permanents de l’association ont préparé la salle et assuré
le service. Et, pour une fois, ce sont les salariés qui se sont fait
Servir.
Le président Maurice Noll en a profité, avec le personnel
encadrant, pour féliciter la directrice pour sa récente réussite
professionnelle en lui offrant un cadeau. Et, comme le dit la
chanson, on a dansé jusqu’au bout de la nuit !
Un peu plus loin, Humanis, un collectif de 104 associations
humanitaires et de solidarité internationale, propose la «
soupe étoilée ». À ne manquer sous aucun prétexte. Chaque
semaine, un autre étoilé d’Alsace concocte une soupe –
préparée ensuite par des personnes en insertion d’Humanis,
avec l’appui logistique d’un traiteur – qui se déguste sur place
(3 €). Nombreux ceux qui viennent chaque semaine avec leur
thermos ou une bouteille en verre pour déguster leur soupe
chez eux. Après Hubert Maetz, président des Étoilés, et le
Strasbourgeois Eric Westermann, c’est Laurent Huguet de La
Wantzenau qui propose une crème de céleri au gingembre. À
partir de vendredi, on pourra tester la soupe cressonnière
d’Émile Jung… Dans le chalet d’Humanis, les associations se
relaient aussi pour faire connaître leurs actions.
Nathalie Bordé a été mise à l’honneur pendant la soirée. PHOTO DNA
Jusqu’à ce soir, on peut retrouver Vozama, pilotée par Frère
Claude qui réalise un formidable travail auprès des enfants et
des villageois de Madagascar. Pour soutenir Vozama, on peut
acheter de la vanille, ou des petites voitures en métal
récupéré…
L’Alsace_17/12/2013
Un contrat aidé,
tremplin vers l’avenir
« Changer le monde, les femmes le peuvent ! » assurent les
«équipières de Saint-Vincent», qui ciblent la réinsertion des
femmes, en liaison avec les services sociaux. Leur chalet est
lumineux, décoré avec des étoiles à base de bouteilles en
plastique. Elles vendent des Bredle, de la confiture, mais aussi
un cahier de recettes et un sac de courses jaune. Pour
emporter tous les petits achats…
DNA_17/12/2013
Les 25 ans de Servir
Vendredi soir, une petite fête rassemblait environ
80 intervenants de Servir, l’association d’insertion
qui fêtait ses 25 ans au hall des sports.
Depuis le 1 er décembre, la souriante Sabrina Balzli est à l’accueil de
l’association Tremplins à Sélestat. Photo Catherine Chenciner
L’association Servir a vu le jour en 1998 à Molsheim. Elle met
à disposition des personnels en recherche d’emploi auprès des
particuliers et des entreprises (ménage, bricolage, jardinage,
Pour soutenir l’emploi, il y a les contrats d’avenir
cette année, et plus largement les contrats aidés,
67
DNA_19/12/2013
comme celui dont bénéficie Sabrina Balzli, à
l’association Tremplins.
Association La Manne
pour aider les plus
démunis : les fruits de
la solidarité
« J’ai essayé », assure dans un sourire Sabrina Balzli,
Scherwilleroise de 23 ans. Et de fait, depuis qu’elle a obtenu
son baccalauréat ST2S (Sciences et technologies de la santé et
du social), la jeune femme n’a cessé de chercher un emploi.
Ainsi a-t-elle travaillé en tant qu’agent des services
hospitaliers (ASH) dans une maison de retraite à Ribeauvillé
pendant six mois. Elle a ensuite été employée comme
télévendeuse dans un magasin d’informatique durant quatre
mois, puis ponctuellement. « J’ai fait aussi régulièrement des
services dans des restaurants de Villé », précise-t-elle.
À quoi elle ajoute, depuis un an, une activité de vendeuse à
domicile pour une société d’ustensiles culinaires. Un
indéniable « dynamisme » qui a convaincu Tremplins de
Sélestat de l’embaucher en CAE (Contrat d’accompagnement
dans l’emploi) comme agent d’accueil, le 1er décembre. « On
nous a vanté son sérieux, ses capacités à apprendre »,
apprécie le directeur de l’association intermédiaire, Antonio
Minadeo. Ayant échoué à plusieurs reprises au concours de
l’Institut de formation en soins infirmiers (Ifsi), sur liste
d’attente à celui d’aide-soignant, Sabrina Balzli envisage à
présent une formation de conseillère en insertion
professionnelle, via l’Afpa de Strasbourg.
La marchandise est stockée au fur et à mesure qu’elle arrive des
supermarchés, boulangeries ou des dons privés. PHOTOs DNA
Vers une formation qualifiante
« Ma situation de vendeuse à domicile ne me permettait pas
de prendre un congé de formation, et c’est très cher. Je
pouvais essayer en contrat de professionnalisation, mais c’est
dur de trouver un patron ». Dans cet objectif et afin de valider
son projet, la jeune femme, suivie par la Mission locale de
Sélestat, a été amenée à effectuer une « évaluation en milieu
de travail » de quinze jours à Tremplins.
Implantée à Colmar depuis 26 ans, La Manne
œuvre au quotidien par le truchement de son
centre d’entraide alimentaire et grâce aux
différentes actions concrètes et complémentaires
qu’elle mène sans relâche.
Des centaines de familles, prescrites par les services sociaux,
reçoivent chaque année un soutien qui peut être de l’ordre de
l’aide alimentaire, de l’épicerie sociale, du restaurant social ou
des chantiers d’insertion. Une cuisine pédagogique a même
été récemment créée à côté du restaurant.
C’est ensuite qu’elle a eu connaissance d’un poste d’agent
d’accueil à pourvoir à l’association, pour un an, en
remplacement d’un congé de maternité. Elle n’a pas hésité. «
Je l’ai appris mi-octobre, et ça s’est fait vite », indique-t-elle.
Pour Antonio Minadeo et son équipe, qui compte déjà deux
autres personnes en contrat aidé, la question était alors de
savoir s’il fallait privilégier l’embauche d’un salarié de plus de
26 ans, l’État remboursant davantage, soit 90 % du salaire
versé. « Sa situation sociale nous semblait plus urgente, c’est
ce que nous avons privilégié. Nous avons reçu beaucoup de
candidatures, notamment de titulaires d’un BTS, ce qui m’a
surpris, mais montre que le marché de l’emploi est au plus bas
», explique le directeur.
Les dons sont en baisse
Alain Faure le directeur de l’association constate une baisse
significative des dons. Hier matin, un camion qui vient de faire
sa tournée de collecte des supermarchés arrive. Son contenu
confirme les propos du directeur… «Avant ces temps de crise,
il était plein. Ce matin il l’est à peine à moitié. Il y a quelques
cageots et bacs remplis d’aliments et c’est tout».
Amélie responsable à l’entraide alimentaire et ses collègues
stockent les denrées qui arrivent : fruits, légumes, conserves,
féculents, denrées périssables… mais aussi des produits de
première nécessité, des produits de toilette, couchesculottes… Elle prépare les colis pour les familles qui dès 14 h
(du lundi au vendredi) vont affluer pour trouver de la
nourriture, une aide matérielle et aussi du réconfort.
La jeune femme est rémunérée au Smic pour 24 heures de
travail hebdomadaires, l’association touchant 80 % sur 20
heures. Occupée à l’accueil et à un travail administratif, elle
semble tout à son aise. Contrairement à un emploi d’avenir,
un CAE n’est pas lié à une formation qualifiante, cependant
son employeur l’aidera à l’obtenir. Si Pôle Emploi l’accepte, l’ «
idéal » serait qu’il soit prolongé et qu’elle bénéficie en même
temps d’un contrat de professionnalisation sur quinze mois. Sa
formation serait ainsi financée et elle aurait la possibilité de
passer à la pratique.
Dans le restaurant social, véritable lieu de vie, nombreux sont
ceux qui sont déjà là, en quête d’un bon repas chaud et d’un
accueil chaleureux.
Hubert Philipp, président et fondateur de La Manne, explique
« c’est une prise en charge holistique de l’homme, on essaye
de considérer l’individu dans son ensemble ».
« Son poste pourrait évoluer, elle participerait à des entretiens
et se verrait confier le projet professionnel de quelques
personnes en insertion », reprend Antonio Minadeo. Une
bonne « opportunité » pour Sabrina Balzli et, comme son nom
l’indique, un formidable tremplin.
La Manne est membre du Réseau français des Banques
alimentaires. Elle fonctionne en partie grâce à des subventions
publiques, bénéficie d’un soutien important de la Ville de
68
Colmar, du conseil général et d’autres organismes sociaux,
ainsi que de dons privés et de marchandises. Salariés et
bénévoles sont bien placés pour regretter la société de
gaspillage dans laquelle nous vivons. « Surtout en ces temps
difficiles » dit Hubert Philipp qui rappelle que « le gaspillage
représente chaque année 20 kg par personne et par famille ».
Augmentation
du
nombre
de
familles
bénéficiaires, érosion des dons, la Manne
alimentaire n’est pas loin de tirer le diable par la
queue.
Le constat est identique à celui des Restaurants du cœur : la
Manne, centre d’entraide alimentaire et de soutien par le
travail fondé en 1986, est toujours socialement aussi
indispensable. « Entre 2012 et 2013, le nombre de familles
bénéficiaires a augmenté de 17,2 % », signale Hubert Philipp,
président de la Manne, à Colmar.
L’Alsace_20/12/2013
Une belle palette
d’objets en bois
Concrètement, 1350 familles dépendent des appoints
alimentaires délivrés rue du Galtz. Et ce chiffre risque
d’augmenter encore en 2014, estime, en substance, Alain
Faure, nouveau directeur d’une association qui emploie
aujourd’hui neuf permanents (sept équivalents temps plein),
sans compter les 15 contrats en insertion en cours.
Des camionnettes qui se remplissent moins bien
Le problème est simple : alors que les familles se pressent de
plus en plus nombreuses au comptoir, le volume des dons a
pris ces cinq dernières années le chemin inverse. «Nous
sommes clairement en situation de carence». Le président en
veut pour preuve le contenu d’une camionnette qui vient
d’arriver (mercredi) pour décharger l’une des collectes
entreprises auprès des partenaires commerciaux (Cora,
Leclerc-Wintzenheim, Super et Hyper U, Monoprix, Match et
Métro) est plutôt maigre : « Ces dernières années, on
remplissait la camionnette. Ce n’est plus le cas. Les dons en
nourriture ont baissé de 75 % », s’alarme Hubert Philipp. En
cause, la politique des « dates courtes » menée par les super
et hypermarchés, qui ont créé des rayons de produits
démarqués.
Du made in Bourtzwiller. D.S.
Achat de lait obligatoire
Installé dans d’anciens locaux de Manurhin, à
Bourtzwiller,
le
chantier
d’insertion
de
l’association Espace et développement réalise des
meubles en bois sympas en recyclant des palettes.
Quelques produits bien ciblés manquent cruellement à l’appel,
comme le lait. « Nous sommes dans l’obligation d’en acheter ;
la banque alimentaire est en rupture de stock. »
Tous produits confondus, la Manne s’est vue dans l’obligation
de « multiplier par deux » ses achats en 2013. « C’est général,
toutes les associations caritatives sont d’accord pour affirmer
que les dons sont en baisse. » Chaque semaine, une dizaine de
tonnes de dons alimentaires sont collectées. Un gros travail de
triage est ensuite mené sous la houlette d’Amélie Lallemand,
responsable de la distribution. « Il y a des pénuries de fruits
par exemple, que nous gérons au jour le jour. »
Au catalogue : du mobilier de jardin, mais aussi des meubles
qui peuvent trouver toute leur place en intérieur (fauteuils,
tables basses ou hautes, tabourets, mobilier pour enfants,
armoires, étagères, etc.).
« Selon les modèles, ça peut aller de 40 € à 250 € », situe
Natascha Madercic, la responsable du chantier, où sont
employées une douzaine de personnes en insertion. L’équipe
travaille surtout sur commande, mais certains meubles sont
disponibles au chantier, 10, rue de Soultz à Mulhouse (entrée
par la rue de Kingersheim, tél. 03.69.76.70.46, ouverture de 8
h à 17 h du lundi au jeudi et de 8 h à 12 h le vendredi), où on
trouve aussi des petits objets en bois : bannettes à courrier
(20 €), bougeoirs (4 à 6 €), mangeoires…
La liste des produits devant impérativement figurer dans le
panier distribué à la famille est, quoi qu’il arrive, établie
quotidiennement. « Les légumes sont obligatoires, au
minimum cinq, deux fruits au minimum, et différents féculents
comme le riz, le couscous, les œufs, etc., en cas de surplus,
des boissons (non alcoolisées), du café, du chocolat ».
Il y a une vingtaine d’années, se souvient Hubert Philipp, les
bénéficiaires avaient droit à une bouteille de Côtes-du-Rhône,
un passé bel et bien révolu… Pour un bébé, le panier doit
comprendre un lait de croissance, des couches, des petits pots
salés et sucrés. Chaque panier correspond à cinq repas par
personne. Dans certains cas, les familles ne paient pas, si elles
n’ont aucune ressource. Dans le cas contraire, elles versent 3 €
symboliques (pour quatre personnes), ce panier valant en
réalité 70 €. La Manne n’est « en aucun cas prescripteur »,
seuls les services sociaux sont habilités à aiguiller les familles
vers le centre. « Il y a encore des gens qui n’ont vraiment rien
L’Alsace_21/12/2013
La Manne alimentaire
doit gérer une
«situation de carence»
69
mais il faut vraiment que la gratuité soit l’exception », insiste
le président.
Trafic à Gisèle Untersinger, la présidente des Restos du cœur
67.
Trouver un nouveau modèle
Courant janvier, Armand Perego, le président de la CroixRouge Alsace Lorraine recevra, d’autre part, une Renault
Kangoo et une 406 Peugeot.
Compte tenu de l’évolution du comportement des donateurs
et de la volonté de redonner un nouveau souffle social au
principe de l’aide alimentaire, une réflexion globale devrait
être engagée l’an prochain.
« Sans véhicule,
n’existerait pas »
« Il faut trouver un nouveau modèle », estime Alain Faure qui
évoque quelques pistes de réflexion tel que le développement
de l’épicerie sociale (déjà existante), de façon à « généraliser
la vente », assortie d’une contrepartie sociale comme la
réduction de l’endettement, par exemple ; ce qui est d’ailleurs
déjà le cas aujourd’hui. En tout cas, face aux obstacles,
l’association s’interroge sur « la façon d’utiliser ses moyens
autrement » et surtout comment diversifier au maximum ses
ressources financières.
Emmaüs
Mundolsheim
Ces 4 véhicules viennent s’ajouter aux 27 précédents dons
opérés depuis 1994 en faveur des associations locales. La
direction et les salariés du Groupe ÉS savent se mobiliser pour
soutenir les associations caritatives, collecter des fonds lors
d’opérations de mécénat et également contribuer en
association avec le conseil général du Bas-Rhin au Fonds de
solidarité logement (FSL).
Les bénéficiaires n’ont pas manqué de remercier très
vivement le Groupe ÉS pour cette donation solidaire
bienvenue, le directeur Thierry Kuhn relevant même que «
sans véhicule, Emmaüs Mundolsheim n’existerait pas ». Il lui a
exprimé sa reconnaissance en lui faisant remettre un tome
rare de la Nouvelle Encyclopédie.
En 2013, le soutien à neuf associations caritatives du Bas-Rhin
se montera à 18 000 €. L’Esat Travail et Espérance de
Mundolsheim s’est déjà vu remettre dans le cadre de la
Semaine du développement durable, près de 400 vêtements
de travail et les Restos du cœur une somme de 7 000 €,
représentant le bénéfice du concert à la cathédrale de
l’orchestre d’harmonie d’Électricité de Strasbourg.
En énergéticien de proximité, responsable et solidaire, le
Groupe ÉS s’emploie à assurer l’accès énergétique à tous, en
engageant des moyens matériels et humains nécessaires pour
aider les familles en détresse et faire face aux difficultés de ses
clients et des habitants de sa région, en collaboration avec les
services sociaux.
La Manne compte aussi un restaurant à vocation sociale : chaque année, 1950
repas sont préparés et servis. Ici, le cuisinier Jean-Michel en train de servir
l’entrée à ses clients.
DNA_25/12/2013
Rouler solidaire
DNA_29/12/2013
Création d’un groupe
d’économie solidaire :
Ensemble, c’est plus
simple
Depuis 1989, date de création de l’association
Entraide
Emploi,
l’insertion
sociale
et
professionnelle a fait bien du chemin dans la
région de Saverne. Six autres structures se sont
jointes à la première pour former un « ensemblier
d’insertion » qui aujourd’hui se transforme en un
groupe d’économie solidaire (GES), pour être plus
efficace et transparent dans sa gestion.
Les clés d’un utilitaire Renault ont été remises à François Raimbault, président
d’Emmaüs Mundolsheim. Photo DNA – Cédric Joubert
Dans le cadre du programme d’actions solidaires,
que le Groupe ÉS donne depuis vingt ans une
deuxième vie aux véhicules de sa flotte, en les
offrant à ses partenaires associatifs pour lutter
contre la précarité économique et énergétique.
Au départ, existaient deux associations distinctes, Entraide
Emploi et Alternative Bois. A elles deux, elles pilotaient cinq
structures d’insertion qui représentent une masse salariale
non négligeable, environ 3,5 millions d’euros en 2012, soit
près de 300 personnes en insertion dont 38 permanents ou
encadrants qui, eux, ne sont pas en insertion. Chaque
C’est ainsi que mercredi dernier, le directeur d’ESR, JeanClaude Mutschler, a remis au garage du Centre Opérationnel
de Mundolsheim, les clés d’un Renault Master à François
Raimbault, président d’Emmaüs Mundolsheim et d’un Renault
70
association était gérée par un conseil d’administration,
composée comme il se doit de bénévoles. Conscients de la
lourdeur administrative de « l’ensemblier d’insertion », les
différents partenaires ont planché depuis juillet 2011 pour
trouver un statut mieux adapté et moins complexe. Et les voilà
en train de créer le premier groupe d’économie solidaire (GES)
du Bas-Rhin.
social. La forme juridique est l’association intermédiaire (AI).
Afin de varier les activités proposées aux demandeurs
d’emploi, Entraide Emploi a créé en son sein une filiale,
Saveico, en 1992, avec le statut d’entreprise d’insertion (EI),
dans le domaine de la sous-traitance industrielle.
De son côté, l’association Alternative Bois a été constituée en
1995, avec pour objet social l’insertion professionnelle en
développant une activité de valorisation des produits
forestiers et d’entretien des espaces naturels. En 2000,
Alternative Bois s’est rapprochée de l’association Entraide
Emploi, compte tenu de leur proximité géographique et de
leurs valeurs communes. De ce rapprochement est née la
société d’insertion Alternative Environnement à laquelle
Alternative Bois a apporté l’ensemble de ses activités. Puis
cette dernière a développé un atelier chantier d’insertion.
Le retour à l’emploi après de longues périodes de
chômage et de galère se fait de manière
progressive
Ce changement a été acté par le conseil d’administration
extraordinaire du 17 décembre dernier. Ce fut aussi l’occasion
de toiletter les statuts et de rappeler les objectifs d’un tel GES,
toujours sous la forme associative. Dans son article 2, il est
rappelé que « l’association a pour objet de contribuer à
l’insertion sociale et professionnelle, sur le territoire de
Saverne et environs, de personnes rencontrant des difficultés
particulières d’accès à l’emploi ». Et ce à travers « une offre
diversifiée et coordonnée […] dans le domaine des services à
la personne, de l’aménagement et l’entretien des espaces
verts et naturels, des voies, réseaux et immeubles bâtis, ainsi
que de la sous-traitance industrielle […]».
En 2006, la société entreprise d’insertion Saveico a créé la
société Saverne entreprise adaptée (SEA), en tant que filiale
d’Entraide Emploi pour favoriser l’emploi de personnes
handicapées par le biais d’une activité dans le domaine de la
sous-traitance industrielle. Deux autres structures se sont
jointes récemment à cet ensemblier, en 2009, la SARL
Halbwachs, paysagiste et pépiniériste, et Espace
environnement, SARL agréée pour les services à la personne.
Ce montage progressif de structures qui marient le social et
l’économique a donc donné naissance le 17 décembre dernier
au GES (groupement d’économie solidaire) dont le directeur
général est Francis Kern, et le siège à Monswiller.
Ces objectifs étaient déjà ceux de « l’ensembier d’insertion »
qui à travers ses différentes missions permettaient de
proposer du travail aux personnes en difficultés, selon leur
degré d’employabilité. Le retour à l’emploi après de longues
périodes de chômage et de galère se fait de manière
progressive. Aujourd’hui déjà, et bien sûr à l’avenir, les
personnes en insertion pourront passer d’une structure à
l’autre en fonction de leur évolution professionnelle et
personnelle.
(*) Présidente, Francine Klein; 1er vice-président, Jean Gilliot;
2e vice-président, Bernard Zapf; trésorier, Hubert Strobel;
secrétaire, Nadège Maréchal.
Fonctionnement plus dynamique
Il s’agit pour les encadrants de construire un parcours
d’insertion pour chaque salarié, tout en satisfaisant les
demandes des clients en matière d’entretien d’espaces verts,
de ménage, de travaux forestiers, de sous-traitance
industrielle et de tous les marchés qu’on leur confie.
Le fonctionnement de la nouvelle association qui porte le GES
se veut plus dynamique. En appui au conseil d’administration
(*) de 16 personnes, des commissions seront créées pour
impliquer davantage les membres et prendre à bras-le-corps
des projets comme, par exemple, celui de rénover le bâtiment
remarquable dans lequel toutes ces structures sont regroupés,
à Monswiller dans la cour de la pépinière Halbwachs.
A la présidence de ce tout nouveau-né « groupe d’économie
solidaire », Francine Klein. Le premier vice-président est Jean
Gilliot. « Ce changement de statut n’est pas lié à une situation
délicate, nos structures se portent bien. Nous sommes dans
une spirale vertueuse et attachée à des valeurs humaines »,
commentent Francine Klein et Jean Gilliot, d’une même voix.
Chapeau bas à tous ces gestionnaires bénévoles qui ne tirent
aucun bénéfice pécuniaire de leur mandat d’administrateur.
Une denrée rare en ces temps où des actionnaires privés
mettent sur le carreau des millions de salariés pour leur
enrichissement personnel… Et ce sont souvent ces ouvriers et
employés, broyés par le système, qui rejoignent ces
indispensables structures d’insertion, rares endroits où
l’humain prime encore sur l’économique.
Jean Gilliot, président d’Alternative Bois, et Francine Klein, présidente
d’Entraide Emploi, ont fusionné leurs structures pour en faire un groupe
d’économie solidaire. Photo DNA – Simone Giedinger
DNA_31/_12/2013
Pour La Manne
Récolte de dons
A cours de la semaine du 20 au 24 janvier 2014 l’agence
immobilière Orpi Baumann Immo, rue Turenne, organise une
grande action de solidarité pour l’association caritative La
Manne de Colmar.
La genèse de l’ensemblier d’insertion
La toute première association fut Entraide Emploi, constituée
en avril 1989, avec l’objectif d’harmoniser l’économique et le
71
A cette occasion, des dons seront récoltés et remis à
l’association qui se mobilise pour les plus démunis via une
aide alimentaire ou encore une insertion professionnelle.
L’occasion est donnée à chacun de participer à cet élan de
solidarité qui aujourd’hui encore est essentiel !
La participation et la générosité de chacun peut être
bénéfique pour apporter du soutien et de la joie à ces
nombreux foyers, alors n’hésitez plus; les conseillères de
l’agence et les bénévoles attendent les généreux donateurs.
Adresse où déposer les dons : 32, rue Turenne, 68000 –
Colmar.
72
Nous agissons avec le concours de