La folle journée de l`UDF et de l`UMP

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La folle journée de l`UDF et de l`UMP
NOIR CYAN MAGENTA JAUNE
BP PAGE : 21
EDITION : 00
Elections
MARDI 23 MARS 2004
2004
Régionales
La folle journée
de l’UDF et de l’UMP
Après le bon score de
François Patriat, la fusion
entre l’UMP et l’UDF
semblait devoir s’imposer
d’elle-même. C’était sans
compter sur l’achoppement
des négociations entre
François Sauvadet et JeanPierre Soisson, le premier
demandant que le second
se retire… Jusque tard dans
la soirée, les négociations
étaient dans l’impasse.
Page 24
• Recul de l’abstention
en Bourgogne
Page 24
• Le vote des Côted’Oriens : Pari réussi
pour François Sauvadet
Page 25
• Le vote à Dijon :
François Patriat
partout en tête
Une affaire
de François
La gauche, toutes chapelles confondues,
traumatisée par l’échec à l’élection
présidentielle d’avril 2002, puis aux législatives
qui ont suivi, s’est refait une santé électorale ce
dimanche après l’excellent score (36,01 %)
obtenu par François Patriat, bien placé pour
succéder à Jean-Pierre Soisson à la tête de la
région. Cette gauche revigorée est certes loin
d’avoir conquis le cœur des Bourguignons mais
elle a réussi, comme par un coup de baguette
magique, un tour de force hier encore inespéré :
elle s’est d’abord imposée à elle-même. Et cela,
elle le doit incontestablement à deux de ses
leaders : François Patriat, bien sûr, mais aussi
François Rebsamen, omniprésent dans cette
campagne.
Pour comprendre cette alchimie, il faut
reprendre un à un ses multiples ingrédients et
d’abord le contexte. Un contexte national qui
favorise les socialistes et leurs amis dans
quasiment toutes les régions françaises. La
démarche politique ensuite qui montre que le
thème de la mobilisation de la gauche militante,
syndicale et associative reste une valeur sûre
dans ce pays.
En Bourgogne, François Patriat a fait dans la
simplicité. Il n’a pas cherché à butiner sur les
terres de l’UDF. En attaquant aussi bien
François Sauvadet que Jean-Pierre Soisson,
François Patriat a affiché la volonté de réactiver
le clivage gauche-droite et de redonner à
l’électeur le goût de la différence. Et quand on
sait que l’équation personnelle des candidats
peut aussi séduire les électeurs les moins bien
ancrés dans un camp ou dans l’autre, on est
tenté d’imaginer que le capital sympathie de
l’ancien ministre de Lionel Jospin a affecté le
compteur de l’UMP.
Et puis n’oublions pas François Rebsamen dont
l’engagement derrière François Patriat aura été
particulièrement soutenu. Le maire de Dijon
avait besoin de résultats visibles avant 2007
depuis son revers, en juin 2002, aux élections
législatives sur la première circonscription face
à Berrnard Depierre. C’est la raison pour
laquelle il a engagé sur le pont du navire Patriat
pas moins de sept de ses adjoints et conseillers
municipaux.
Mais attention politique ne rime pas forcément
avec pronostics. Sachant que c’est lorsque le
bateau prend l’eau que l’orchestre joue le mieux,
UMP et UDF sont capables de faire entendre
une autre musique à la veille du second tour. Le
prochain scrutin nous dira, dimanche soir, qui a
bu la tasse…
Jean-Louis PIERRE
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Cantonales
En France
• La droite
pourrait perdre
plusieurs régions
• Le sort
de Raffarin
en suspens
Page 22
La Côte-d’Or
ancrée
à droite
• Les résultats
complets canton
par canton
Pages 28, 29, 30, 31
Même si l’issue de certains duels, à Auxonne, à Nuits-SaintGeorges et à Is-sur-Tille, reste très incertaine, la droite
semble bien partie pour conserver la majorité au
Département. Le président du conseil général, Louis de
Broissia, également patron de l’UMP en Côte-d’Or, a
d’ailleurs été élu dès le 1er tour.
• 2e tour
Treize duels
et une triangulaire
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@NOIR CYAN MAGENTA JAUNE
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EDITION : 00
Mardi 23 mars 2004
2
Elections
Nouveau coup dur
pour Jacques Chirac
Jacques Chirac est confronté à un nouveau coup dur
avec le revers électoral de Jean-Pierre Raffarin et de la
droite, dimanche, et va devoir donner un nouveau
souffle à l’action gouvernementale pour ne pas handicaper la fin de son deuxième mandat. Les régionales,
couplées avec les cantonales dans la moitié des cantons
français, sonnent comme un désaveu pour la majorité
et le gouvernement. Mais si cette sanction s’adresse en
premier lieu au Premier ministre, elle n’épargne pas le
président de la République, deux ans après sa réélection.
Interrogé hier au cours d’un point de presse à l’Elysée, Jacques Chirac n’a pas commenté les résultats de
la veille ni souhaité dire quelles conclusions il tirerait
si le deuxième tour, dimanche prochain, confirmait le
désaveu du premier.
« La France a voté hier, elle revotera dimanche », at-il dit, comme pour signifier qu’il est urgent d’attendre
le résultat final avant toute décision politique.
Isolement
Le coup de semonce des régionales vient s’ajouter au
problème, très douloureux pour Jacques Chirac, de la
succession à la tête de l’UMP d’Alain Juppé dont la
condamnation a mis en lumière l’isolement du chef de
l’Etat. Créé sur la lancée de la présidentielle, le grand
parti du président, réunissant gaullistes, centristes et
libéraux, se voulait une machine à gagner. Mais pour
son premier vrai rendez-vous électoral, l’UMP, handicapée par l’éloignement d’Alain Juppé, ne transforme
pas l’essai des législatives de 2002 et subit même un
sérieux revers. Réélu en mai 2002 avec un score atypique de plus de 82 % face au leader du FN Jean-Marie Le Pen, Jacques Chirac avait chargé Jean-Pierre
Raffarin de former « un gouvernement de mission » afin
de répondre aux inquiétudes exprimées par les Français le 21 avril.
Visiblement, les électeurs n’ont pas été convaincus
par la politique menée depuis deux ans par ce gouvernement. Chercheurs, enseignants, intermittents du
spectacle, chômeurs en fin de droit, buralistes, personnels hospitaliers : les mécontentements se sont
multipliés, alors que la gauche, requinquée, dénonçait
« une politique de régression sociale ».
A droite, beaucoup souhaitent désormais que le chef
de l’Etat réoriente la politique en mettant l’accent sur
la cohésion sociale et non plus sur le redressement économique et la sécurité.
De là à penser que l’heure est venue de nommer un
nouveau Premier ministre, il n’y a qu’un pas que beaucoup franchissent, notamment les partisans du populaire ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy.
Le FN consolide sa forte
implantation électorale
Le Front national a consolidé sa forte implantation
électorale au premier tour des régionales en obtenant
14,79 % des suffrages malgré la concurrence du MNR,
d’Alsace d’abord ou de certaines listes populistes,
contre 15,27 % en 1998 avant la division de l’extrême
droite. Le total des suffrages d’extrême droite, 16,26 %,
est en hausse d’un point par rapport à 1998.
Le FN n’est pas en position de remporter une présidence mais il s’est qualifié pour participer au
deuxième tour dans 17 régions sur 22, et il progresse
par rapport à 1998 dans quatorze d’entre-elles en dépit de la présence de listes concurrentes.
La plus forte progression du vote d’extrême droite a
eu lieu en Alsace, avec un total de 28 %, le score d’Alsace d’abord, un mouvement régionaliste identitaire
issu du MNR – 9,42 % – s’ajoutant à celui de Patrick
Binder — 18,58 % — pour le FN.
En revanche le FN stagne ou diminue dans huit régions, parmi lesquelles l’Ile-de-France (12,26 % contre
16,31 %) et Provence-Alpes-Côte-d’Azur (22,95 % contre
26,52 %).
En outre, il a réalisé presque partout des chiffres inférieurs à ceux de Jean-Marie Le Pen au premier tour
de la présidentielle de 2002, sauf en Picardie où il progresse avec 22,94 % contre 20,26 %. La droite au pouvoir, qui avait imputé aux socialistes les bons résultats
de Jean-Marie Le Pen (16,8 %) à la présidentielle de
2002, n’a pas réussi à faire reculer le FN malgré les annonces de Nicolas Sarkozy sur la baisse de la délinquance ou ses appels du pied à l’électorat lepéniste.
Etiquette
En outre, le FN réalise des scores élevés, supérieurs
à 15 %, même dans des régions où il n’était pas représenté par des personnalités médiatiques.
Si Guy Macary a obtenu 22,95 % en PACA (meilleur
score FN de France) en remplaçant Jean-Marie Le Pen
qui n’avait pas pu produire de domiciliation valide, Michel Guiniot, qui n’a pas bénéficié de la même médiatisation, fait 22,94 % en Picardie.
De même Bruno Subtil recueille 19,72 % en Champagne-Ardenne, Thierry Gourlot 17,58 % en Lorraine,
Alain Jamet 17,17 % en Languedoc-Roussillon, Sophie Montel 18,68 % en Franche-Comté et Jean Verdon
17,52 % dans le Centre.
A la différence de la « vague » d’avril 2002, la personnalité médiatique de Jean-Marie Le Pen, 75 ans, qui
a consacré toute son énergie à la Provence-AlpesCôte-d’Azur où il n’était pas lui-même candidat, ne suffit plus à expliquer les bons scores des autres candidats FN.
FRANCE
LA DROITE POURRAIT PERDRE SIX RÉGIONS DIMANCHE
Le gouvernement essuie
un revers
Au lendemain du
vote-sanction au
premier tour des
régionales contre
la droite et le
gouvernement
Raffarin, qui a
permis aux
socialistes et à
leurs alliés de
rebondir après
l’échec
d’avril 2002, les
regards se sont
tournés vers
Matignon, mais
surtout vers
l’Elysée.
L
A diagnostic du
21 mars est clair :
si le coup de semonce
est
confirmé
di-
manche, la gauche gouvernera la majorité des régions
françaises. Au lendemain
du premier tour, le président Jacques Chirac s’est
contenté d’appeler à la mobilisation des électeurs,
sans évoquer le brutal revers enregistré par son Premier ministre et l’UMP, le
parti qu’il avait bâti de
toutes pièces en 2002 pour
tenter d’assurer les succès
de la droite aux futures
échéances victoires.
Ceux qui à l’UDF avaient
refusé de se fondre dans la
formation chiraquienne ironisaient en se demandant si
cette « machine à gagner
ne s’est pas transformée en
machine à perdre ».
Dès hier, Jean-Pierre Raffarin est reparti en campagne en Poitou-Charentes.
Mais 22 mois après son arrivée à Matignon la question est désormais posée
de savoir quelle ampleur
pourrait prendre le prochain remaniement ministériel.
Certains se demandent
même si, l’échec une fois
confirmé au second tour,
les jours de M. Raffarin à
Matignon ne seraient pas
comptés. Des résultats
spectaculaires ont en effet
été enregistrés dimanche
par la gauche.
Dix-sept triangulaires
La socialiste Ségolène
Royal a réalisé le meilleur
score de la gauche dans la
région du Premier ministre,
le Poitou-Charentes, et devrait aisément être victorieuse dimanche.
D’autres régions pourraient tomber dans l’escarcelle de la gauche : de la
Bretagne au LanguedocRoussillon en passant par
la Bourgogne et pourquoi
pas la région Rhône-Alpes
ou la Picardie.
La gauche, avec 40 % des
suffrages, a fait un bond en
avant dans plusieurs régions qu’elle présidait déjà,
notamment Midi-Pyrénées
et PACA (Provence-AlpesCôte-d’Azur). Dans le Nord-
Pas-de-Calais, le ministre
de la Fonction publique
Jean-Paul Delevoye est relégué en troisième position
derrière le PS et le FN. Mais
la gauche risque de perdre
une région symbole, l’Ilede-France, où Jean-François Copé, porte-parole du
gouvernement, peut ravir
la région au socialiste JeanPaul Huchon.
Quant au FN, désormais
enraciné dans le paysage
politique, il sera présent
dans 17 triangulaires, compliquant d’autant la tâche
de la droite.
Les fusions des listes UMP et UDF
s’annoncent délicates
Les fusions de listes entre
l’UMP et UDF pour le second
tour des régionales s’annoncent délicates, l’UDF exigeant
un accord partout alors que
certains UMP refusent toute
alliance avec les amis de
François Bayrou.
Les négociations concernent les 15 régions où l’UDF
a présenté des listes autonomes, la Corse constituant
un cas très particulier. Leur
issue est décisive pour une
victoire de l’UMP en Ile-deFrance, mais aussi pour garder les Pays-de-Loire, la
Champagne-Ardenne et la
Basse-Normandie.
Il est d’ores et déjà acquis
que, du fait de l’UDF, il n’y
aura pas de liste d’union en
Languedoc-Roussillon, où
l’UMP Jacques Blanc avait été
réélu en 1998 grâce au Front
national. Une fusion avec
l’UDF (5,7%) n’aurait toutefois pas réussi à sauver M.
Blanc distancé de 12 points
par le PS.
Dans la soirée, un accord
pour le second tour entre les
deux formations de la majorité était annoncé tant en Bretagne que dans le Nord-Pasde-Calais. En Aquitaine,
l’UMP s’est dite prête à céder
à l’UDF deux têtes de liste départementale.
« Amicales pressions »
L’UDF a posé deux conditions à un accord pour des
fusions, rappelées hier par
François Bayrou. Il doit « être
loyal, c’est-à-dire partout à la
proportionnelle, et général,
c’est-à-dire sans exception »,
a indiqué Marielle de Sarnez,
chargée de ces élections à
l’UDF.
Or en Haute comme en
Basse Normandie, les têtes
de liste UMP Antoine Rufenacht et René Garrec ont in-
François Bayrou, candidat UDF en Aquitaine, quitte un
hôtel bordelais après un entretien avec Xavier Darcos, candidat UMP
diqué qu’ils refusaient une fusion avec les listes UDF.
En Bourgogne, l’UDF pose
en préalable le retrait de la
tête de liste UMP, Jean-Pierre
Soisson, réélu en 1998 avec
l’appui du FN. Jean-Claude
Gaudin, co-président de la
commission des investitures
de l’UMP, a rappelé hier
après-midi que ce parti souhaitait un accord rapide, et
qu’il avait donné son accord
dès vendredi à une fusion sur
la base de la « proportionnelle
arithmétique » souhaitée par
l’UDF. Il a précisé que l’UMP
exerçait d’« amicales pressions » sur MM. Rufenacht et
Garrec pour qu’ils suivent la
consigne nationale. Ces démarches n’ont pas semblé
donner de résultat hier. En fin
d’après-midi, M. Garrec a refusé toute fusion avec la liste
UDF de Philippe Augier. .
Des négociations étaient cependant engagées dans la
grande majorité des régions,
mais leur conclusion est
conditionnée à un accord national, a insisté Mme de Sarnez. Si les fusions parviennent à se faire, il faudra encore
que les reports de voix soient
bons, ce qui peut poser problème dans certaines régions
où les attaques ont été vives
entre UMP et UDF avant le
premier tour.
C’est notamment le cas de
l’Aquitaine, où M. Bayrou a
d’ores et déjà déclaré forfait
pour le second tour.
Un « accord général » pour
des fusions au second tour
des régionales entre l’UDF et
l’UMP était « en bonne voie »
hier. Cet accord entre l’UDF,
qui a recueilli 11,9% des voix
dans les 15 régions où elle
présentait des listes autonomes (hors la Corse) contre
23,3% à l’UMP, se fera « sur la
base des scores respectifs de
chaque liste, à la proportionnelle » comme l’avait demandé l’UDF, a précisé Marielle de Sarnez, chargée de
ces élections à l’UDF.
A gauche, les tractations
s’annonçaient sous de
meilleurs auspices, le PS ambitionnant de boucler dix nouvelles fusions sur la base de la
proportionnelle. Il négociait
dans quatre régions avec le
PCF et dans huit avec les
Verts (il discute avec les deux
en Auvergne et dans le NordPas-de-Calais). Un accord a
ainsi été conclu en RhôneAlpes entre Jean-Jack Queyranne (PS) et les Verts. A Paris, Jean-Paul Huchon (PS) a
réservé 22 sièges au PCF.
Le sort de J.-P. Raffarin en suspens
Jean-Pierre Raffarin, après
le sévère avertissement
adressé au premier tour des
régionales, risque de voir réduites ses marges de manœuvre, notamment pour
poursuivre les réformes engagées, tandis que les interrogations sur son maintien à
Matignon sont relancées.
Si la situation s’annonce
nettement moins défavorable
aux cantonales, le gouvernement ne devrait cependant
pas pouvoir, sauf retournement de tendance, s’appuyer
sur ce scrutin pour compenser ses pertes prévisibles aux
régionales.
Via leur bulletin de vote,
plus de la moitié des Français
ont désavoué la politique du
Premier ministre et la plu-
part des 19 ministres en lice
aux régionales risquent de
sortir battus du second tour.
Défaite personnelle
Deux critères qui donnent
une dimension de test national à ce revers électoral de la
droite. Arithmétiquement, en
raison notamment de la présence du FN dans 17 régions,
la gauche paraît en mesure,
si elle transforme l’essai, de
maintenir ses positions dimanche et de ravir une demidouzaine de régions, à commencer
par
le
Poitou-Charentes, fief du Premier ministre où l’élection
revêt une forte charge symbolique.
Alors qu’il a présidé cette
région pendant 14 ans,
M. Raffarin y essuie une défaite personnelle, son héritière Elisabeth Morin, y étant
largement distancée par la
socialiste Ségolène Royal
(46 %). Si le Premier ministre
peut encore espérer limiter
les dégâts si Jean-François
Copé l’emporte en Ile-deFrance, contre le président
PS sortant Jean-Paul Huchon, il se trouve néanmoins
fragilisé, deux ans après sa
nomination à Matignon.
Sa cote de popularité plafonne aux alentours de 35 %,
les mouvements sociaux se
multiplient (chercheurs, professions de santé, enseignement…) et, bien qu’annoncée
par le gouvernement, la reprise de la croissance, avec
en corollaire une décrue du
chômage, tarde à se faire
sentir. Dans ce contexte,
M. Raffarin pourrait être
contraint à une plus grande
prudence dans la conduite
des réformes, en particulier
pour celle, périlleuse, de l’assurance maladie.
Dès dimanche soir, le président de l’UMP Alain Juppé
l’a d’ailleurs exhorté à améliorer « la concertation, le dialogue, l’écoute, l’explication
des réformes » et « la prise
en considération » des « plus
fragiles ».
M. Raffarin, qui s’est employé tout au long de la campagne à ne voir dans ces
élections qu’un enjeu « régional », s’est pour l’instant
borné à affirmer avoir en-
tendu « les messages » des
Français.Mais, avant tout, il
appartient à Jacques Chirac
de décider de lui renouveler
ou pas sa confiance. En fin de
semaine, un proche du Premier ministre envisageait
que M. Raffarin puisse remettre sa démission au soir
du second tour, dans l’espoir
de se voir aussitôt reconduit
à son poste et de former un
nouveau gouvernement pour
donner le « nouvel élan » auquel il aspire.
M. Raffarin n’a pas caché
récemment sa volonté de former une nouvelle équipe en
avril, mais ce remaniement
devient désormais davantage
un impératif politique que
technique, puisque peu de
ses ministres seront élus.
Chez les barons de l’ex-RPR,
le désaveu de M. Raffarin
pourrait aiguiser les appétits.
Michèle Alliot-Marie a mis
en exergue hier « l’avertissement » du premier tour et
souligné que « les Français
attendent davantage en matière de cohésion sociale ».
Le président de l’Assemblée Jean-Louis Debré, après
avoir accusé M. Raffarin de
gérer la France en « boutiquier », estimait dès mercredi
qu’il faudrait, quelle que soit
l’issue du scrutin, « travailler
à la définition d’une ambition française ».
« Si Royal avait été élue au
premier tour, Raffarin pouvait déjà préparer ses valises », affirmait hier une
source gouvernementale.
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Mardi 23 mars 2004
3
Elections
FRANCE
ELLE NE PARAÎT PAS EN POSITION DE RÉDUIRE SES PERTES DE 1998
Cantonales : La droite
en mauvaise position
La stabilité du
rapport de forces
gauche/droite à
l’issue de la
maigre moisson
d’élus dimanche
au premier tour
des cantonales ne
paraît pas
pouvoir combler
l’espoir de la
droite de
reprendre à la
gauche nombre
de cantons qu’elle
lui avait cédés en
1998.
L
A gauche, qui
semblait menacée dans une poignée de départements, a plutôt
bien résisté et pourrait
même en ravir de nouveaux
à la droite, comme la LoireAtlantique et la Seine-Maritime. Seuls 517 cantons sur
les 2034 renouvelables, soit
exactement un quart (contre
33 % en 1998), ont été pourvus dès le premier tour.
Parmi eux, un tout petit
nombre – 20 – a basculé,
dont 12 sont passés de
droite à gauche et 8 ont fait
le chemin inverse.
La progression du taux
d’abstention a été contenue.
Ce taux s’est établi à 36 %,
contre 34,5 % en 2001 et 39,5
% en 1998. Habituellement,
la participation aux cantonales baisse de façon substantielle au second tour.
Aujourd’hui, 59 départements sont dirigés par la
droite et 41 par la gauche.
Pour la gauche, la situation s’annonçait serrée en
Ardèche, Eure, Meurthe-etMoselle et, dans une
moindre mesure, dans le Finistère, le Vaucluse et
l’Isère.
En Ardèche, elle a perdu
effectivement un canton
mais le jeu semble encore
ouvert. Dans le Vaucluse,
Guy Macary (FN) talonne la
gauche à 0,16 point à Carpentras-Nord.
En revanche, en Isère, la
gauche serait en position de
gagner cinq sièges, sans en
perdre aucun. De même,
dans l’Eure, la majorité de
gauche, qui ne tient qu’à un
siège, s’est renforcée au premier tour par le gain d’un
canton et pourrait être
consolidée au second par la
victoire dans deux cantons
supplémentaires.
Trois ministres élus
Dans le Finistère, la majorité sortante socialiste
maintient ses positions et
peut même espérer les améliorer. En Meurthe-et-Moselle, elle pourrait tirer profit des divisions à droite.
De son côté, la droite n’est
pas certaine de conserver la
Loire-Atlantique car quatre
de ses 13 cantons renouvelables pourraient basculer,
dans un département où elle
ne détient la majorité
qu’avec
deux
sièges
d’avance. Le PS et ses alliés,
majoritaires à Nantes et
Saint-Nazaire, ont progressé
d’un ou plusieurs sièges à
chaque cantonale depuis
1985.
Parmi les ministres qui
se présentaient, trois ont été
élus dimanche : le ministre
de l’Intérieur Nicolas Sarkozy dans les Hauts-deSeine, avec près de 80 % des
La progression du taux d’abstention a été contenue pour ces cantonales
(photo Philippe Maupetit)
suffrages, son collègue de
la Justice, Dominique Perben, dans un canton de
Lyon, et Dominique Bussereau, secrétaire d’Etat aux
Transports, en CharenteMaritime.
Mais trois autres ministres sont en ballottage : le
ministre délégué au Budget
Alain Lambert (Orne), le ministre délégué aux Libertés
locales Patrick Devedjian
(Hauts-de-Seine) et le secrétaire d’Etat à la Réforme
de l’Etat Henri Plagnol (Valde-Marne). Quelques personnalités de gauche ont
manqué de justesse leur réélection au premier tour
comme Jean-Michel Baylet
(PRG) dans le Tarn-et-Garonne. Le patron de Chasse,
pêche, nature, traditions
Jean Saint-Josse est aussi
en ballottage dans les Pyrénées-Atlantiques.
Le jeu reste ouvert en Ile-de-France
Le jeu reste ouvert en Ilede-France où le président PS
sortant Jean-Paul Huchon,
arrivé en tête, affrontera le
28 mars l’UMP Jean-François Copé, qui a distancé son
rival UDF André Santini,
tandis que le FN, en dessous
de son niveau national, peut
cependant se maintenir.
En additionnant les voix
du PCF, qui a franchi aisément la barre fatidique des 5
%, M. Huchon, qui a engrangé 31,95 %, regarde
l’avenir avec optimisme, en
escomptant un mauvais report à droite le 28 mars.
L’addition de sa liste avec
le PCF donne 39,17 %, celle
de l’UMP-UDF 40,91 %.
Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF a
réussi son pari audacieux,
puisqu’elle avait pris le
risque que son parti n’ait aucun élu dans une région
comptant deux de ses bastions historiques, Seine-
Saint-Denis et Val-deMarne.
Elle engrange 7,22 % des
voix. A Paris, les communistes, à 5,63 %, réussissent
leur meilleur score depuis
trente ans. L’alliance LOLCR, pourtant conduite par
leurs deux vedettes, Arlette
Laguiller, conseillère régionale sortante, et Olivier Besancenot, reste loin des 5 %
(3,99 %).
Soulagement
dans le clan Copé
M. Huchon espère aussi
« récupérer une bonne partie des voix des listes d’extrême gauche et Oxygène ».
M. Huchon comme l’UMP
Jean-François Copé ont engagé hier avec leurs partenaires respectifs PCF et UDF
des discussions cruciales
pour leurs chances d’emporter l’Ile-de-France au second tour des régionales.
Jean-François Copé et André Santini étaient ensemble hier
dans un hôtel parisien
« Le vote-sanction s’est
exercé en IDF où quatre ministres étaient en première
ligne » et ne réalisent que
24,79 %, affirme M. Huchon.
Selon lui, par ailleurs, le
score d’André Santini démontre que « la troisième
voie n’existe pas ». La liste de
gauche menée en Ile-de-
France par Jean-Paul Huchon réservera 22 sièges
pour le parti communiste au
second tour des régionales,
a affirmé hier Jean-Paul Huchon.
« Il y a de l’ordre de 22
sièges pour le Parti communiste », a affirmé sur LCI
Jean-Paul Huchon, le prési-
dent sortant du conseil régional.
« Le programme, ça
marche, la répartition du
nombre, ça marche », a-t-il
détaillé, avant de préciser
que les deux listes négociaient en fin d’après-midi
sur la répartition des candidatures dans les huit départements franciliens.
M. Santini, député-maire
d’Issy-les-Moulineaux, peut
se targuer d’avoir donné à
son parti un score sans précédent en Ile-de-France avec
16,12 %. Cependant, donné
dans plusieurs sondages gagnant de son duel avec
Copé, il rend plus de 8
points au porte-parole du
gouvernement.
M. Santini a réalisé son
meilleur résultat dans son
département des Hauts-deSeine, avec 23,79 % mais
même là, M. Copé, qui se
prévalait sans relâche du
soutien de Nicolas Sarkozy,
l’emporte avec trois points
d’avance.
Enorme soulagement
donc dans le clan Copé,
même si l’ex-maire de
Meaux n’a pas réussi à
avoir le dessus dans son départemnt de Seine-etMarne où avec 26,64 %, il
est devancé de près de 4
points par la liste Huchon.
Crédité de 16,3 % en 1998,
le FN a fondu à 12,26 %,
bien que conduit à la bataille par Marine Le Pen,
fille du fondateur.
C’est en Seine-et-Marne
que le Front national réussit son meilleur score, à 16,8
%. Mais c’est quand même
3 points de moins qu’en
1998. Le MNR (1,18 %)
n’aura aucun élu, alors qu’il
en avait 10 dans le conseil
sortant. L’assemblage Oxygène (GE, fédéralistes, démocrates handicapés…) a
tenu sa petite partition, avec
2,51 %.
PACA : Cinglant revers pour l’UMP
La région Provence-AlpesCôte d’Azur a offert au Front
national son meilleur score
en France au 1er tour des
élections régionales, marqué
par l’avance inattendue de la
gauche unie emmenée par
le président sortant Michel
Vauzelle (PS), qui inflige un
cinglant revers à son challenger Renaud Muselier
(UMP).
Une triangulaire opposera
la gauche unie (35 %), l’UMPUDF (26,10 %) et le FN (22,95
%) dimanche, avec des reports de voix de quelques
points en perspective pour
chacune des trois listes rescapées sur douze.
Confortant encore l’im-
plantation du FN en PACA
(talonné par la Picardie avec
22,94 %), la liste de Guy Macary n’a pas semblé pâtir de
l’inéligibilité de Jean-Marie
Le Pen. Elle se situe même
en deuxième position, devant l’UMP-UDF, dans le
Vaucluse (28,49 %), obtenant
40 % dans le fief frontiste
d’Orange.
Le résultat du FN est très
légèrement inférieur à celui
enregistré au soir du 21 avril
2002 (23,35 %). « C’est un
score structuré désormais »,
constate Patrick Mennucci,
directeur de campagne de
M. Vauzelle. Avec l’apport
du MNR (2,94 %), l’extrême
droite se rapproche sensi-
blement de son score aux régionales de 1998 (26,52 %) et
se voit en mesure de menacer la liste UMP-UDF au second tour. « Je pense que
nous plaquerons au second
tour Renaud Muselier et
peut-être Michel Vauzelle »,
a commenté Jean-Marie Le
Pen.
M. Vauzelle, qui jouait sa
survie politique en misant
sur sa réélection, peut désormais espérer diriger avec
la majorité absolue une région qu’il n’a gouvernée ces
six dernières années qu’avec
une majorité relative.
Les sondages le donnaient
au coude à coude avec
l’UMP-UDF. Il apparaît dé-
sormais en mesure de bénéficier au second tour de la
prime de 25 % des sièges à la
liste arrivée en tête, grâce à
la réforme du mode de scrutin.
« Vigilance »
L’ancien garde des Sceaux,
qui a mobilisé sur le thème
de « la facture sociale »
contre la politique « ultra-libérale » du gouvernement,
a obtenu des résultats inattendus dans des fiefs de la
droite, notamment dans le
Var (30,14 %), les Alpes-Maritimes (30,94 %) et surtout,
fait jamais vu depuis la Libération, à Nice (32,41 %).
Satisfait de ces « taux magnifiques », il a cependant
appelé les électeurs à « une
grande vigilance » car « rien
ne serait pire qu’une démobilisation ».
Renaud Muselier, qui voit
son avenir politique s’assombrir avec un retard de
neuf points sur la gauche
unie, a appelé l’électorat de
droite à un « sursaut ». Face
à un vote sanction à l’égard
de la majorité présidentielle,
le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères a aussi insisté sur l’enjeu « régional »
de ce scrutin après avoir fait
défiler en PACA les poidslourds du gouvernement, au
premier rang desquels le
Premier ministre Jean-Pierre
Raffarin. Les efforts pour séduire l’électorat frontiste déployés par Nicolas Sarkozy,
attendu mardi à Nice après
Orange et Toulon, sont pour
l’instant restés vains.
Renaud Muselier espère
mobiliser les abstentionnistes de droite. « J’ai plus
d’une dizaine de points qui
traînent dans la nature. La
réalité, c’est que nous
sommes maintenant dans
un débat droite-gauche, le
troisième étant hors-jeu », a
déclaré le candidat UMP.
L’abstention a cependant
diminué dimanche de plus
de trois points, avec 38,69 %
contre 42,21 % en 1998.
Rhône-Alpes :
La gauche devant
La gauche a distancé la droite au premier tour des
élections régionales en Rhône-Alpes, recueillant 32,19
% des voix, tandis que les Verts gagnaient deux points
à 10,09 % et que le FN, avec 18,21 %, pouvait se maintenir au second tour.
C’est « un résultat très encourageant », a déclaré le
socialiste Jean-Jack Queyranne, tête de liste de la
gauche. « J’ai proposé aux Verts de nous rejoindre »,
en vue de constituer une nouvelle majorité, a-t-il
ajouté. Les discussions sur une liste commune au
second tour sont bien avancées, a confirmé le tête de
liste des Verts, Gérard Leras.
La gauche dispose en principe d’une réserve potentielle supplémentaire de voix auprès de ceux qui ont
voté pour la liste LCR/LO au premier tour (4,47 %).
« Les électeurs d’extrême gauche ne peuvent pas se
désintéresser du second tour », a lancé M. Queyranne. « Rien n’est acquis, rien n’est gagné », a-t-il
averti.
La liste commune UDF-UMP a reçu 31,22 % des voix
au premier tour.
Anne-Marie Comparini, la présidente sortante (UDF)
de la région, a estimé que l’accord UDF-UMP avait permis à la droite de mieux résister que dans d’autres régions. « Avec nos colistiers nous allons utiliser la semaine qui vient pour mobiliser tous ceux qui n’ont pas
voté et pour leur dire l’importance de nos régions
pour leur vie quotidienne », a-t-elle ajouté.
Le ministre de la Justice Dominique Perben (UMP),
élu au premier tour aux cantonales dans le sixième
canton de Lyon, traditionnellement acquis à la droite,
relève que « le deuxième tour (des régionales) sera
serré ». « Il nous faudra mobiliser, (mais) les choses
sont tout à fait jouables », a-t-il assuré.
Le tête de liste du FN, Bruno Gollnisch, qui a recueilli
18,21 % des voix et qui peut espérer reprendre les 1,65
% engrangés par le MNR, a dit espérer « transformer
l’essai au deuxième tour », ne laissant guère planer de
doute sur sa volonté de se maintenir.
Alsace : Un record
qui cache une division
L’extrême droite a enregistré en Alsace avec 28 % des
suffrages son meilleur score en France mais ce record
masque un tassement du Front National au profit de
ses frères ennemis du mouvement régionaliste Alsace d’abord.
Avec 18,58 % des voix dimanche contre 20,58 % aux
régionales de 1998, le Front national, dont la liste était
emmenée par Patrick Binder, a pour la première fois
légèrement souffert électoralement de la présence
d’Alsace d’abord et de son leader historique Robert
Spieler.
« Il y a eu un petit transfert électoral du FN vers Alsace d’abord », qui est passé de 6,16 % à 9,42 %, a
constaté hier Bernard Schwengler, spécialiste du vote
FN en Alsace. « Une des explications possibles est
qu’Alsace d’abord a bénéficié d’un petit effet d’implantation locale de ses membres », a-t-il analysé.
Le mouvement régionaliste créé en 1989 a en effet
pu ressusciter en novembre 2002 grâce à l’arrivée de
nombreux anciens cadres du FN, dont sept conseillers
régionaux sortants. Mais, malgré une présence militante assidue sur le terrain, Alsace d’abord n’a pas
réussi la percée ambitionnée et sera absent du second tour.
« Bien qu’on ait eu cette concurrence sur notre droite,
nous nous retrouvons en troisième position », a de son
côté commenté M. Binder, arrivé dimanche derrière
la liste UMP-UDF (34,06 %) et la liste PS-Verts (20,12
%).
« Trahir »
Avec 27,18 % des voix dans le canton de Saint-Amarin ou 29,01 % à Mulhouse-nord, le FN a enregistré de
meilleurs résultats dans le Haut-Rhin, où son score global est resté stable par rapport à 1998 (20,50 % contre
20,40 %). Un certain recul apparaît en revanche dans
le Bas-Rhin, où il a totalisé 17,22 % des voix contre
20,70 % en 1998.
« C’est quand même un succès pour le Front national », a estimé M. Schwengler, notant par ailleurs
que, si les 28 % de l’extrême droite représentaient un
record en France pour ce premier tour, ce total n’était
pas beaucoup plus élevé qu’en 1998 (26,74 % pour les
deux partis) ou qu’en 2002 au premier tour de l’élection présidentielle (27,78 % pour Jean-Marie Le Pen et
Bruno Mégret). « Le score de l’extrême droite en Alsace
n’est pas une surprise, elle fait de très bons scores depuis 1984 », a ajouté la sociologue Nonna Mayer, spécialiste du FN, rappelant que ces résultats étaient liés
au vote des banlieues des grandes villes et à celui des
ouvriers des zones rurales.
L’extrême droite a par exemple obtenu des scores très
importants dans les cantons ruraux du nord de l’Alsace,
avec notamment 48,56 % (34,54 % pour le FN et 14,05
% pour Alsace d’abord) à Kindwiller (Bas-Rhin).
Seul à être qualifié pour le deuxième tour, le FN
compte désormais sur le report des voix d’Alsace
d’abord pour devenir le deuxième groupe du conseil régional promis à la liste UMP-UDF d’Adrien Zeller.
Mais, pour atteindre cet objectif, Patrick Binder ne
pourra pas compter sur le soutien de son rival, qui a
refusé tout rapprochement avec son ancien parti.
« Une fusion en échange de quelques mandats n’aurait pas de sens. Ce serait trahir nos électeurs », a insisté hier M. Spieler, qui n’a pas non plus donné de
consignes de vote.
NOIR CYAN MAGENTA JAUNE
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Mardi 23 mars 2004
4
Elections
RECUL DE L’ABSTENTION
RÉGIONALES
LES NÉGOCIATIONS ENTRE L’UMP ET L’UDF DANS L’IMPASSE
La Bourgogne
se remobilise
Plus de 50, 60 %… Alors que les pourcentages de l’abstention étaient régulièrement brandis à l’issue des derniers
scrutins pour témoigner du désintérêt des Français pour les
urnes, ce sont cette fois les taux de participation qui sont
repris dans tous les commentaires. Simple gymnastique inverse. Parce que ces chiffres sont plus évocateurs.
Pour la première fois dans le cadre d’élections régionales, ils enregistrent une progression qui stoppe nette la
tendance à la baisse enregistrée depuis 1986.
Meilleure connaissance des compétences de la Région ?
Impact des attentats de Madrid ? Effets secondaires de
l’onde de choc du 21 avril 2002 ? Vote-sanction ? Chacun y
va de son analyse.
La Bourgogne n’échappe pas à ce « sursaut civique ».
Avec un taux de participation de 62,03 %, elle fait légèrement
moins bien que la moyenne nationale (62,10 %).
Faites la soustraction : de l’Yonne à la Saône-et-Loire, en
passant par la Nièvre et la Côte-d’Or, les abstentionnistes
pèsent à hauteur de 37,97 %.
Dans le département, la palme du civisme revient aux habitants du canton de Grancey-le-Château-Neuvelle, où plus
de 80 % des inscrits sont passés dans l’isoloir pour les régionales. À l’inverse, le canton de Châtillon-sur-Seine affiche
la plus faible participation, avec seulement 55,49 % des
électeurs mobilisés.
Pas de leçon à tirer de la comparaison villes-campagnes :
dans l’ensemble, les zones urbaines n’ont pas moins voté
que les zones rurales. Exemple : dans sept des huit cantons
dijonnais, le taux de participation dépasse les 60 %. Et au
total, 29 des 43 cantons de Côte-d’Or affichent un taux de
participation supérieur à la moyenne régionale.
L. V.
D’UNE ÉLECTION L’AUTRE
Un François peut
en cacher un autre
Une fois passé le dépouillement, chaque élection modifie,
à l’aube des scrutins à venir, les rapports de force. Chacun
compte ses voix, estime ses réserves, regarde là où il pourra
recruter de nouveaux électeurs en vue des prochaines batailles électorales. Comparaisons, mises en perspectives,
mettent au jour des tendances. Ce premier tour des élections
régionales, version 2004, n’échappe pas à la règle. En Côted’Or, que nous enseigne-t-il ? Quels impacts ce scrutin régional a-t-il ou aura-t-il sur l’avenir politique du département ? Derrière l’implantation du Front national aux
régionales – en deuxième position sur la troisième circonscription –, deux grandes tendances se dégagent : l’une
rurale, l’autre urbaine. Avec, à chaque fois, un François qui
sort du bois. Sauvadet pour la campagne et Rebsamen pour
la ville.
Première « surprise » – même si notre sondage avait
laissé augurer d’un tel résultat –, les scores obtenus par François Sauvadet dans le département, notamment dans sa circonscription – la quatrième – où, il arrive en tête dans 10 cantons sur 17. Sur la première circonscription, il devance
l’UMP dans un seul canton sans jamais être véritablement
distancé. Des résultats qui pourraient donner des idées au
maire de Vitteaux. Sur la deuxième, le porte-parole de l’UDF
est devant la liste du président régional sortant, Jean-Pierre
Soisson, sur un seul canton – Dijon IV – et dépasse l’UMP,
dans la cinquième circonscription, dans trois cantons sur six,
le socialiste François Patriat réalisant un carton plein…
Toutefois, il serait dangereux de plaquer directement les
résultats d’une élection sur l’autre. A Vitteaux, par exemple,
où François Sauvadet se présentait sous la bannière de
l’union départementale, il récolte 60, 05 % des voix contre
44,47 % aux régionales… De même, il arrive dans le scrutin régional régulièrement derrière le candidat à l’élection départementale de sa majorité, même s’il devance Jean-Pierre
Soisson : Henri Julien obtient, par exemple, 53,49 % des
voix sur Aignay-le-Duc et François Sauvadet 47,90 %. L’ancrage local demeure donc, en zone rurale, un facteur important de l’élection cantonale. Une tendance qui existe
aussi en zone urbaine et en particulier à Dijon où les candidats soutenus par le maire de Dijon progressent tous de
plusieurs points. Sur ses terres, tout d’abord, François Rebsamen progresse fortement sur Dijon V et fait plus que
François Patriat aux élections régionales de près de 5 points.
Sur Dijon VI, l’UMP François-Xavier Dugourd fait presque
le plein des voix de droite aux élections régionales (UDF
+ UMP) tandis que sa concurrente perd 3 points par rapport
à François Patriat (36,53 % contre 33,23 %) mais progresse
par rapport à la candidature PS de 1998. Sur Dijon VII, en
2007, la partie pourrait s’annoncer, une nouvelle fois, serrée,
si la tendance se confirme, pour la réélection du député et
conseiller général Bernard Depierre. La gauche progresse de
près de 7 points. La donne ne change pas sur Dijon I dont
Ludovic Rochette (UMP) est l’actuel conseiller général. Ce qui
n’est pas le cas sur Dijon III détenu par Colette Popard (PS),
une autre adjointe au maire, où François Patriat ajoute 5
points de plus au compteur. En revanche, le docteur André
Jacquey (UMP) pourrait se retrouver – bien entendu si la tendance se confirmait – en danger sur Dijon VIII où la gauche
prend encore 4 points.
Nul doute que le président du conseil général et patron départemental de l’UMP tiendra tendance de cette nouvelle
donne pour composer son bureau et aborder les prochaines
échéances. En trois ans, le champs de l’action politique peut
se modifier…
Francis ZIEGELMEYER
La folle journée
de la droite en Bourgogne
Hier soir,
tardivement,
François
Sauvadet
exigeant encore le
retrait de JeanPierre Soisson,
les négociations
entre l’UMP et
l’UDF étaient
toujours dans
l’impasse.
Chronique d’une
folle journée…
T
OUT,
évidemment, a débuté dimanche soir dès
que furent connus
les résultats du 1er
tour des régionales. En
Bourgogne, comme dans
nombre d’autres régions de
l’Hexagone, la gauche a bénéficié du vote sanction
contre la politique gouvernementale de l’UMP. A
chaque élection, sa vague,
serait-on amené à dire, et
celle du 21 mars 2004 a
porté François Patriat, tête
de liste du PS, du PRG, des
Verts et du PCF, à hauteur
de 36,01 % dans la région,
enregistrant, pour la gauche,
plus de 31 000 voix supplémentaires par rapport au
scrutin de 1998. Ainsi, l’ancien ministre de l’Agriculture socialiste a récolté un
premier succès, devançant
largement un autre ancien
ministre, le candidat UMP
Jean-Pierre Soisson. Le président du conseil régional
sortant ne fut crédité, en effet, que de 21,78 %, ce qui,
mathématiquement, augure
d’un retard de plus de 14
points, dont une grande partie s’est naturellement reportée sur le porte-parole
national centriste qui a fait
entendre la voix de la différence à droite. Alors qu’il
était également élu dès le 1er
tour sur ses terres à Vitteaux, le député UDF François Sauvadet fut crédité,
aux régionales, de 12,98 %.
Un score qui lui permettait
de disposer de nombreuses
cartes pour négocier avec
l’UMP dès hier… Pris en tenaille entre la gauche rassemblée, en pleine dynamique de victoire, et le Front
national, qui, derrière Pierre
Jaboulet-Vercherre, a largement franchi la barre fati-
Le 28 mars, François Patriat devrait à nouveau retrouver
Jean-Pierre Soisson pour le deuxième tour des régionales
dique des 10 % des suffrages
exprimés (15,76 %), synonyme de maintien, tout portait à croire que la droite allait faire corps entre les deux
tours.
Un bras de fer
Eh bien, hier soir, rien
n’était fait… Bien au
contraire ! Compte rendu
d’une folle journée, aux multiples rebondissements. A
l’heure du déjeuner, pendant
que François Patriat retrouvait le maire socialiste de
Dijon (où il a obtenu pas
moins de 41,41 %), François
Rebsamen, pour arrêter sa
stratégie pour les jours à venir, de l’autre côté de l’échiquier politique, l’UDF engageait un bras de fer avec
l’UMP. Et ce bras de fer fut
musclé… et n’avait pas encore trouvé de solution à
l’heure (tardive) où nous
écrivions ces lignes.
Ainsi, durant de nombreuses heures, ce sont les
négociations ou plutôt l’absence de négociations qui
ont occupé le haut de l’affiche régionale. Dans le bureau de Jean-Pierre Soisson,
au conseil régional, où
étaient notamment présents
le président du conseil général de Côte-d’Or, Louis de
Broissia, le député Jean-Paul
Anciaux, tête de liste en
Saône-et-Loire mais aussi
Daniel Juban, directeur de
campagne, les responsables
de l’UMP attendaient de savoir si l’UDF allait accepter
de fusionner. Dans le même
temps, de son côté, François
Sauvadet envoyait le communiqué suivant aux rédactions : « Les électeurs ont exprimé dans leur majorité
une volonté de renouvellement et de changement.
Compte tenu de la faible
mobilisation des électeurs
sur le nom du président sortant, il apparaît clairement
que pour éviter en Bourgogne le retour de la gauche
Tout portait à croire, hier soir tardivement, que les électeurs ne pourront pas se prononcer,
dimanche, pour une liste UMP-UDF, les négociations entre ces deux partis achoppant en
Bourgogne
(photos Philippe Maupetit)
plurielle un changement de
chef de file régional de la
liste UMP s’impose pour
créer une dynamique de victoire. Dès lors, l’union que
nous souhaitons pourra
s’établir sur la base d’une
juste représentation ». Dans
le même temps, Julien Gonzalez, tête de liste du Mouvement écologiste indépendant, qui avait franchi la
barre des 5 %, annonçait,
dans un communiqué,
« avoir trouvé un accord programmatique avec l’UDF
plus complet que celui discuté avec l’UMP ».
La problématique
des bulletins
Don’t acte, l’UDF, dont Julien Gonzalez se rapprochait,
imposait le retrait de JeanPierre Soisson avant toute
discussion… Ce que le candidat de l’UMP n’a, en au-
« Les écologistes de Bourgogne »
prêts à fusionner
Dans un communiqué signé de Julien Gonzales et
Guy Lefebvre, la liste « Les
écologistes de Bourgogne»
annonce qu’elle a « rencontré l’UDF en la personne de
François Sauvadet. Nous
avons trouvé un accord
pragmatique plus complet
que celui discuté avec l’UMP
prenant en particulier en
compte la mise à l’étude de
solutions alternatives aux
projets de TGv Rhin-Rhône
et liaison autoroutière
Bourges-Troyes, la gratuité
des livres scolaires, la reconversion de la technopole
de Magny-Cours, l’aide régionale à l’agriculture bio-
logique. Nous sommes
prêts à fusionner avec
l’UMP et l’UDF sur la base
d’un accord programmatique, écrit, signé et publiable ». Par ailleurs, les
écologistes de Bourgogne
« déplorent l’absence de
contact avec M. Patriat alors
que M. Montebourg a pris
contact avec nous pour obtenir notre soutien pour les
cantonales de Beaurepaire
et Cuiseaux où nous avons
obtenu 6,5 % des voix aux
régionales.
Un tel soutien ne peut
être conditionné que par la
reprise des discussions avec
M. Patriat. »
cun cas, accepté. Contactée
par téléphone, Danielle Juban, tête de liste de l’UMP
dans le département, confirmait cette information :
« Jean-Pierre Soisson et sa
liste sur les quatre départements se maintiennent au
second tour ». Si bien qu’hier
soir, les négociations entre
l’UDF et l’UMP étaient dans
une impasse totale. Et l’impression des bulletins de
vote pour le 2e tour qui doivent être livrés demain, ce
qui signifie, de facto, qu’ils
devaient être, au plus tard,
ce matin très tôt chez l’imprimeur, devenait plus que
problématique. Quant au dépôts des listes pour le 2e tour,
il doit être fait avant ce soir
18 heures.
Quelques instants plus
tard, François Sauvadet devait expliquer : « Si l’UMP
n’accepte pas d’entendre le
message de renouvellement
lancé par les électeurs, elle
assumera seule la responsabilité de ne pas avoir voulu
le rassemblement. Si JeanPierre Soisson reste sur ses
positions, nous retirons la
liste UDF ».
Telle était la situation à
l’heure du bouclage de notre
quotidien. Certes, cela pouvait encore évoluer dans la
nuit, mais tout laissait à penser que l’UMP retournera
seule, dimanche prochain,
devant les électeurs. Fusillant la position de François Sauvadet, les proches
de Jean-Pierre Soisson lui
incombaient déjà le basculement possible de la région.
Pendant ce temps-là, François Patriat continuait, quant
à lui, sa campagne à Migennes devant 200 personnes… à la tête d’une
gauche rassemblée.
Xavier GRIZOT
NOIR CYAN MAGENTA JAUNE
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Mardi 23 mars 2004
5
Elections
RÉGIONALES
LE VOTE DES CÔTE-D’ORIENS
LE VOTE PAR CIRCONSCRIPTIONS
Première :
François Patriat en tête
Pari réussi
pour François Sauvadet
Le député-maire
de Vitteaux, tête
de liste UDF, est
en Côte-d’Or le
grand vainqueur
de ce premier
tour des
régionales… sur
le plan politique.
Mais c’est
François Patriat
qui vire en tête…
en nombre de
voix.
F
RANÇOIS SAUVADET devant
Jean-Pierre Soisson en Côte-d’Or,
qui l’eut cru ? Et
pourtant, avec 19,48 % des
suffrages exprimés, le porteparole de l’UDF domine de
plus de 3 % son rival de
la liste Indépendance et Action de Jean Perrin (2,43 %).
Sans rival sur ses terres, le
député-maire de Vitteaux
réalise dans la quasi totalité des cantons de la Haute
Côte-d’Or des scores qui laminent Jean-Pierre Soisson.
Celui-ci enregistre par
exemple son plus mauvais
score à Montbard avec un
ridicule 5,85 %. A l’inverse,
François Sauvadet ne descend dans aucun canton
sous la barre des 10 %.
La Gauche en progrès
François Sauvadet a voté à Vitteaux. La liste qu’il a conduite a obtenu 19,48 % des voix en Côte-d’Or
(photo Philippe Dorland)
droite, président sortant du
conseil régional et tête de
liste UMP. Si l’on cumule
leurs scores, les deux listes
de droite atteignent donc
35,9 % des voix. Un résultat global légèrement en recul (- 0,41 %) par rapport
aux 36,31 % réalisés aux
élections régionales de 1998
par la liste d’union UAB
(RPR-UDF) conduite par
Jean-François Bazin. Il est
vrai que l’ancien président
du conseil régional avait dû
composer sur sa droite avec
SAÔNE-ET-LOIRE
Et la gauche ? Ça va bien
pour elle, merci. Avec 37,88
% des suffrages exprimés,
François Patriat, tête de liste
de la Gauche plurielle, fait
progresser de 3,15 % le
score global réalisé en 1998
par la liste Gauche plurielle
conduite par Michel Neugnot (28,89 %) et la liste Renouveau socialiste de Marie-Thérèse Mutin (5,84 %),
soit 34,73 %. Sans surprise,
c’est sur ses terres de
l’Auxois que l’ancien ministre de l’Agriculture réalise ses plus beaux « cartons : 51,68 % dans le
canton de Pouilly-enAuxois, 50,87 % dans celui
de Bligny-sur-Ouche etc.
Son plus mauvais score, il
l’enregistre à Aignay-le-Duc
avec tout de même 18,24 %
des voix.
Mauvaise opération que
ces régionales en Côte-d’Or
pour LO et la LCR.
L’union n’a pas payé, les
deux partis ne réalisant que
3,09 % des suffrages exprimés alors qu’en ordre dispersé, ils cumulaient 4,47 %
aux dernières élections de
1998.
Mauvais score également
pour la liste MRC de Joël
Mekhantar qui ne réalise
que 2,08 % des voix.
Le Front en recul
Quant à l’extrême droite,
elle récolte en Côte-d’Or son
plus mauvais score des
quatre départements de
YONNE
Bourgogne avec 16,24 % des
voix, dont 15,08 % pour la
liste Front national de Pierre
Jaboulet-Vercherre, pourtant du cru, et 1,16 % pour la
liste MNR conduite par
Claude Moreau. Même s’il
fait quelques éclats dans des
cantons tels que FontaineFrançaise (27,20 %) ou
Saint-Jean-de-Losne (25,65
%), le parti de Jean-Marie Le
Pen est globalement en recul par rapport aux élections
de 1998 où il avait totalisé
17,58 % des suffrages des
électeurs côte-d’oriens. C’est
à Dijon, dans le canton de
Dijon 6 qu’il réalise son plus
mauvais score avec 9,50 %
des suffrages exprimés.
Enfin, le MEI de Julien
Gonzales ne confirme pas
en Côte-d’Or son score régional (5,21 %) puisqu’il n’atteint que 4,81 % des voix,
en léger recul par rapport
aux dernières élections régionales (4,49 % pour la liste
de S. Jurado).
La Gauche assure
son leadership
Avec 36,92 % des suffrages, François Patriat a viré en tête,
dimanche soir en Saône-et-Loire, rééditant quasiment à
l’identique le score atteint par la liste de la gauche plurielle
en 1998 (36,83 %). Loin derrière, Jean-Pierre Soisson et sa
liste UMP ne totalisent que 22,79 % des voix, leur deuxième
meilleur score dans les quatre départements de Bourgogne,
tandis que la liste UDF de François Sauvadet récolte 11,33
%. Réunie, la droite dite classique aurait donc pu bénéficier
de 34,12 % des suffrages, soit très légèrement mieux (+ 0,33
%) que le score de la liste UAB aux régionales de 1998
(33,81 %). Pratiquement pas de changement donc dans le
rapport de force entre les deux grandes factions politiques,
gauche et droite ayant, en six ans, gardé le même équilibre.
Pas de changement non plus à l’extrême gauche où la tête
de liste LO-LCR, Jacqueline Lambert, reconduit avec 4,16
% le score de 1998 (4,77 %).
Par contre, en l’absence d’une liste CPNT qui avait raflé
8,79 % des voix aux dernières élections, l’extrême droite progresse, passant en six ans de 11,90 % à 16,83 %, si on cumule le résultat des deux listes Front national (14,85 %) et
MNR (1,98 %).
Quant à Julien Gonzales, tête de liste du MEI, il confirme
une fois de plus la progression de la sensibilité écologiste
en Bourgogne en atteignant 5,10 % des suffrages et en
améliorant du même coup le score réalisé par Bourgogne
Ecologie en 1998 : 3,89 %.
Logique respectée dans l’Yonne avec l’arrivée en tête, sur
ses terres, du président sortant, Jean-Pierre Soisson, crédité de 29,48 % des voix. Son meilleur score parmi les
quatre départements de Bourgogne. Mais avec 28,59 %
des voix, son challenger socialiste, François Patriat, le talonne de très près et se paie même le luxe d’améliorer de
presque 2 % le score de la liste Gauche Plurielle aux régionales de 1998. Avec 8,99 % des voix, François Sauvadet
réalise de son côté son plus mauvais score bourguignon,
les électeurs icaunais lui faisant sans doute payer son opposition à leur leader historique. Dans ce département, la
surprise vient incontestablement de l’extrême droite qui
confirme sa progression en atteignant globalement la barre
des 21 %. Aux dernières élections régionales, la liste Front
national de Pierre Jaboulet-Vercherre avait totalisé 17,92 %
des voix : elle recueille cette fois 18,85 % tandis que la liste
MNR menée par Claude Moreau récolte 2,15 %. Ainsi,
l’Yonne où, rappelons-le tout de même, Jean-Marie Le Pen
avait viré en tête, devant Jacques Chirac et Lionel Jospin aux
dernières présidentielles, confirme sa dérive vers l’extrême
droite.
Pas de surprise notable chez les autres candidats : la liste
LO-LCR ne totalise que 3,75 % des voix et le chevènementiste Joël Mekhantar plafonne à 2,49 %. Seul l’écologiste du
MEI, Julien Gonzales, tire son épingle du jeu en dépassant
les 5 % (5,71 %).
Terre de gauche des plus traditionnelles, la Nièvre n’a pas
failli à sa réputation dimanche, plaçant largement en tête
de ce premier tour, avec 40,45 % des voix, la liste de Gauche
plurielle conduite par le socialiste François Patriat. On ne
manquera pas toutefois de voir dans ce résultat un tassement du vote de gauche : en 1998, la liste PS-PC avait obtenu 42,48 % des voix et les Verts 4,48 %, soit un total de
47,1 %. Unie cette fois, ces formations perdent donc près
de 7 %, un paradoxe alors que la gauche progresse globalement un peu partout en France. Mais le score n’aurait-il
pas été différent dans ce département si le socialiste nivernais Christian Paul avait été tête de liste ?
Bien loin derrière, dans les profondeurs du classement,
la liste UMP conduite par Jean-Pierre Soisson ne dépasse
pas la barre des 20 % (19,64 %), tandis que l’UDF François
Sauvadet récolte 9,03 %. Réunies, les deux listes de droite
auraient donc logiquement pu tabler sur 28,67 %, soit le
même score que celui de la liste UAB (RPR-UDF) en 1998
(28,63 %). Où donc sont passées les voix qui manquent à
gauche ? Alors que le chevènementiste Joël Mekhantar
rafle 3,10 % des suffrages, le MEI atteint 5,61 % (la liste
Bourgogne Écologie ne pouvait se prévaloir que de 3,05 %
des suffrages en 1998).
Quant à l’extrême droite, elle passe en six ans de 11,92
% à 16,84 %, en l’absence il est vrai cette fois de liste CPNT
(4,48 % en 1998).
F. M.
F. M.
F. M.
ANALYSE QUARTIER PAR QUARTIER
Le vote à Dijon : F. Patriat partout en tête
sure sur Dijon VI (36,53 %),
là même où la liste « 100 %
Bourgogne » affiche son plus
beau pourcentage en ralliant
un peu plus de 24 % des suffrages.
En revanche, c’est sur Dijon IV (et donc sans compter la ville de Chenôve) que
le président sortant de la Région mobilise le moins : pas
même 13 % des électeurs
ont glissé dans l’urne, un
bulletin à son nom.
Plus de 15 %
François Sauvadet impose
aussi sa loi dans la capitale
régionale. Bien loin de son
fief de Vitteaux, dans six des
huit grands quartiers qui
quadrillent Dijon, le député
a séduit plus de 15 % des
électeurs. Le chef de file de
l’UDF qui, sur deux quartiers (Dijon IV et Dijon V),
devance même légèrement
Jean-Pierre Soisson, réalise
lui aussi son meilleur score
dans le secteur de Dijon VI
(20,22 %) et, comme le candidat de l’UMP, son moins
bon sur Dijon IV (14, 43 %).
Ce quartier plutôt populaire et ouvrier du sud de la
ville fait la part belle au
Front national. Avec 15, 49 %
des suffrages, c’est ici que
Pierre Jaboulet-Vercherre
séduit le plus. Plus que
chaque représentant de la
droite classique…
Sur Dijon VIII, il tire également son épingle du jeu
avec un résultat supérieur à
15 %. Dans les autres quartiers, le représentant du
Front national s’attire entre
9,5 % et un peu plus des 13
% des suffrages.
C’est dans les rues de Dijon VI qu’il glane le moins
grand nombre de voix. Sur
Dijon I, le FN ne dépasse
pas non plus le cap des 10 %.
MNR, LO-LCR…
Claude Moreau joue dans
une autre cour. La « vraie
droite en Bourgogne » du
MNR a vraiment du mal à
convaincre et passe péniblement les 1 % dans trois secteurs dijonnais (IV, VII et
VIII). La liste Lutte ouvrièreLigue communiste révolutionnaire, portée par Jacque-
Avec 36,46 % des suffrages exprimés (13 091 voix), la
liste d’union de gauche conduite par l’ancien Ministre
François Patriat arrive en tête dans la circonscription
du député UMP Jean-Marc Nudant. Comme dans la
1re circonscription, les listes de droite suivent en tir
groupé, avec celle du président sortant UMP JeanPierre Soisson, député de l’Yonne et ancien ministre
(21,28 % ; 7 639 voix), puis celle du porte-parole
national de l’UDF François Sauvadet (15,11 %, 5 425
voix). Dans un mouchoir de poche, le Front national
se positionne presque à égalité (15,02, 5 393 voix).
Viennent ensuite par ordre dégressif la liste du
Mouvement écologiste indépendant (1 909 voix, 5,32
%), l’alliance Lutte Ouvrière/Ligue communiste
révolutionnaire (1 114 voix, 3,10 %), le Mouvement
républicain et citoyen (893 voix, 2,49 %), puis le
Mouvement national républicain (438 voix, 1,22 %).
Troisième :
L’ancrage à gauche
NIÈVRE
Jean-Pierre Soisson
maître chez lui
résultats des cantons apporte la preuve de la solide
avance de la liste pour « la
Bourgogne ensemble, la
Bourgogne en mieux »,
l’analyse par quartiers de Dijon extraits de chacun de ces
cantons est tout aussi évocatrice.
Passant allégrement la
barre des 40 % dans cinq des
huit secteurs qui découpent
la cité des Ducs, François
Patriat est résolument bien
noté dans la ville de son soutien.
Partout, il devance JeanPierre Soisson. C’est sur les
secteurs de Dijon V et Dijon III qu’il enregistre ses
meilleurs scores (44,72 % et
44,51 %), quand sa moins
bonne performance se me-
Deuxième : L’Union
de la gauche devant
F. M.
Le Front national
en progression
« Le vote à Dijon prouve la
reconnaissance du travail effectué par l’équipe municipale. La gauche est en progression dans tous les
cantons. Sur six des huit
cantons dijonnais, droite et
extrême-droite n’atteignent
pas les scores de François
Patriat. Ces résultats sont
un bel encouragement à
poursuivre nos efforts ».
Hier, François Rebsamen
ne cachait pas sa satisfaction. Sur ses terres dijonnaises, l’ancien ministre socialiste de l’agriculture a fait
une récolte exceptionnelle.
Une assise confortable pour
voir se dessiner sereinement
les perspectives du second
tour.
Si l’examen à la loupe des
Avec 15 511 voix et 38, 66 % des suffrages exprimés,
la liste du Rassemblement de la gauche conduite par
François Patriat arrive largement en tête du premier
tour, dans la circonscription du député UMP Bernard
Depierre. Derrière, la droite forme un tir groupé : la
liste UMP du président du conseil régional JeanPierre Soisson réunit presque moitié moins de
suffrages, avec 8 091 voix (20,17 %). Elle est talonnée
de près, à 650 voix, par l’équipe UDF du député-maire
de Vitteaux François Sauvadet, atteignant 18,54 % (7
440). Le Front national, emmené par Pierre JabouletVercherre, se situe à un non négligeable 11,60 % (4
653 électeurs). Derrière, Julien Gonzalez et les
Écologistes de Bourgogne réunissent 2 108 voix (5, 25
%). En queue de peloton, Lutte Ouvrière et La Ligue
communiste révolutionnaire (992 voix, 2, 47 %), le
Mouvement républicain et citoyen (927 voix, 2,31 %),
le Mouvement national républicain (397 voix, 0, 99 %).
line Lambert, se classe un
cran au-dessus et parvient à
obtenir un peu plus de 3 %
des suffrages dans les quartiers de Dijon II, III et IV.
La « nouvelle Bourgogne »
de Joël Mekhantar repart
avec un carnet de notes
comparables. Piètres notes
pour le mouvement républicain et citoyen dont le score
sur Dijon varie entre 1,89 %
et 3,74 %.
Quant à Julien Gonzalez
pour les écologistes, aux
quatre coins de Dijon, il flirte
avec les 5 %, dépassant ce
score sur les seuls territoires
de Dijon III et Dijon IV. Un
quartier résolument atypique.
Lauranne VOIRON
Dans la circonscription détenue par la députée PS
Claude Darciaux, la liste d’union de la gauche
François Patriat trône en pole position, avec 42,27 %
des suffrages exprimés (15 742 voix). Loin derrière, la
liste du Front National, conduite par le conseiller
régional beaunois Pierre Jaboulet-Vercherre arrive en
tête (6 169 voix, 16,56 %). Suivent dans un mouchoir
de poche la liste du président UMP Jean-Pierre
Soisson, député de l’Yonne (5 318 voix, 14,28 %), puis
celle du député côte-d’orien UDF François Sauvadet
(4 957 voix, 13,31 %). Nettement derrière, mais tout de
même avec un bon score, la liste des Ecologistes de
Bourgogne, conduite par le Nivernais Julien Gonzalez
(1 982, 5, 32 %), puis l’alliance LO-LCR emmenée par
l’ouvrière retraitée Jacqueline Lambert, (1347 voix, 3,
62 %), la liste de Joël Mekhtar « La Nouvelle
Bourgogne à Gauche » (1 180 voix, 3,17 %), et en
lanterne rouge, « La vraie droite en Bourgogne » du
conseiller régional Claude Moreau (549 voix, 1,47 %).
Quatrième : F. Sauvadet
en tête sur ses terres
Avec sa réélection dès le premier tour, avec plus de
60 % des suffrages exprimés comme conseiller
général du canton de Vitteaux, le député-maire
François Sauvadet a fait la démonstration de l’estime
que lui portent ses administrés. Il n’est donc pas
surprenant qu’il se taille la part du lion, sur sa propre
circonscription, lors de ce premier tour des élections
régionales. Sa liste emporte 33,53 % des voix (14 374).
A plus d’un millier de voix d’écart, la liste d’union de
la gauche de François Patriat suit avec 30,98 % (13
280). Quant au président sortant du Conseil régional
Jean-Pierre Soisson, il fait un tout petit 10,23 % (4 386
voix), et se trouve largement devancé par le Front
National conduit par Pierre Jaboulet-Vercherre qui
s’adjuge 15,38 % (6 592 voix).
Les autres scores sont inférieurs à 5 % : MEI (1 770
voix ; 4,13 %), LO/LCR (1 486 voix ; 3,47 %), MRC (553
voix ; 1,29 %), et MNR (430 voix ; 1 %).
Cinquième : François
Patriat loin devant
Avec 41, 15 % des suffrages exprimés (19 224 voix),
l’ancien ministre François Patriat, conseiller général
du canton de Pouilly, arrive largement en tête du
premier tour, dans la circonscription du député-maire
UMP de Beaune, Alain Suguenot. L’union de la gauche
(PS/PC/Verts/PRG) dépasse même les 50 % dans les
cantons de Bligny et Pouilly ; et les 40 % dans ceux
d’Arnay, Beaune-Sud, Liernais, et Nuits.
Loin derrière, trois listes sont quasiment au coude à
coude ; à commencer par celle du président UMP
sortant Jean-Pierre Soisson qui fait un petit 16,86 % (7
875 voix). Il est suivi par la liste FN de l’ancien
conseiller municipal de Beaune, et conseiller régional,
Pierre Jaboulet-Vercherre à 16,65 % (7 777), puis par
celle de l’UDF François Sauvadet à 15,68 % (7 326). Les
autres listes se situent en dessous de la barre des 5 % :
MEI (1979 voix ; 4,24 %), LO-LCR (1326 voix ; 2,84 %),
MRC (666 voix, 1,43 %), MNR (544 voix, 1,16 %).
NOIR CYAN MAGENTA JAUNE
BP PAGE : 26
EDITION : 00
Mardi 23 mars 2004
6
Elections
RÉGIONALES
Le vote UMP
LES PLUS
Le moins que l’on puisse dire, c’est que
les scores n’ont pas flambé pour l’UMP
lors du premier tour des régionales 2004 :
la liste de Jean-Pierre Soisson ne dépasse
les 20 % que dans huit cantons : Seurre,
Beaune-Nord, Dijon VI (où elle réalise son
meilleur score départemental avec 24,07 %),
Fontaine-lès-Dijon, Auxonne, Dijon I, Mirebeau-sur-Bèze et Pontailler-sur-Saône.
Et encore, ces chiffres sont à pondérer :
dans le traditionnellement à droite canton
de Dijon VI, par exemple, là même où elle
réalise son résultat le plus élevé (et là où J.F. Bazin, aux régionales de 1998, avait frisé
les 47 %), la liste UMP arrive encore derrière
la liste de François Patriat, qui dispose de
plus de 1 000 voix d’avance.
Même chose dans le canton de Fontainelès-Dijon : avec 21,65 %, la liste de Jean-
LES MOINS
Pierre Soisson se trouve à plus de treize
points derrière celle du PS, un point seulement devant celle de François Sauvadet.
Pour ce qui est du positionnement, la
liste UMP n’arrive en tête dans aucun des
43 cantons. Et elle n’arrive en seconde position que dans quinze cantons. En outre,
nulle part elle ne dépasse la liste de François Patriat.
Enfin, la liste menée par Jean-Pierre
Soisson arrive en tête dans 24 communes
sur les 707 de la Côte-d’Or. Parmi ces communes, Pommard, Meursault, Auxey-Duresses, Saint-Aubin, Darois, Leuglay, Athée,
Brognon, Arceau, Bèze, Blagny, Jancigny,
Verrey-sous-Drée… Bref, aucun chef-lieu
de canton.
G. D.
Il fallait s’y attendre : c’est dans la 4e
circonscription, celle de… François Sauvadet, que la liste de Jean-Pierre Soisson
réalise ses moins bons résultats.
Les sept cantons dans lesquels elle n’atteint pas 10 % se trouvent sur les terres du
député UDF : Châtillon-sur-Seine, Laignes,
Précy-sous-Thil, Montbard (avec le résultat le plus faible : 5, 85 %), Sombernon, Venarey-Les Laumes et… Vitteaux.
Semur-en-Auxois n’est pas loin, avec seulement 10,08 % des voix pour l’UMP.
Par ailleurs, dans les huit cantons de
Montigny-sur-Aube, Is-sur-Tille, Baigneux-les-Juifs, Dijon IV, Saint-Seinel’Abbaye, Pouilly-en-Auxois, Liernais, Bligny-sur-Ouche, les scores de la liste de
Jean-Pierre Soisson n’atteignent pas 13 %.
Dans seize cantons sur quarante-trois,
la liste UMP, devancée par les listes de
François Patriat, François Sauvadet, mais
aussi du Front national Pierre JabouletVercherre, se trouve reléguée en 4e position, et elle arrive en 3e position dans 11
cantons.
Dans quelques localités, la liste de JeanPierre Soisson ne recueille aucune voix :
Panges, Jeux-lès-Bard, Juilly, Villeneuvesous-Charigny, Champrenault et Villeferry.
Enfin, on notera pour l’anecdote
quelques égalités absolues : à Messignyet-Vantoux avec la liste UDF (163 voix
chacune), à Orain avec la liste Front national (12 voix chacune), et à Pouilly-surVingeanne avec celle de François Patriat
(24 voix chacune).
G. D.
Jean-Pierre Soisson : 21,78 %
Le vote PS, PRG, vert et PCF
LES MOINS
LES PLUS
31 050… Tel est le nombre de voix supplémentaires enregistrées en Bourgogne
par la liste de l’union de la gauche ce dimanche par rapport au scrutin de 1998.
Une augmentation de taille ! Ce qui explique, notamment, les 36,01 % impressionnants récoltés par François Patriat
sur l’ensemble de la Bourgogne, le plaçant, tout de même, plus de 14 points
devant Jean-Pierre Soisson. Le vote de la
Côte-d’Or (+ 19 749 par rapport à il y a six
ans) a participé largement à cette croissance. L’ancien ministre de l’Agriculture
socialiste a certes brillé dans nombre de
zones rurales, notamment dans la 5e circonscription qu’il a perdue en juin 2002.
Ainsi, sur ses terres de Pouilly-en-Auxois,
il a enregistré pas moins de 51,68 % et
50,87 % sur le canton de Bligny-surOuche. Dans la ville de Beaune, détenue
pourtant par son éternel adversaire UMP
Alain Suguenot, il a récolté quelque 2 847
voix, alors que Jean-Pierre Soisson, soutenu tout de même par le député-maire,
n’y a été crédité que de 1 519 voix. L’ancien Monsieur Chasse du gouvernement
Jospin a surtout enregistré un score sans
précédent pour la gauche aux régionales
à Dijon : pas moins de 41,41 % des suffrages dans les murs de la capitale régionale ! La présence du numéro 3 national du PS, François Rebsamen, qui
est, également, directeur national de campagne du PS pour les régionales, à l’hôtel de ville de Dijon depuis 2001 n’est,
bien évidemment, pas étrangère à ce
score fleuve. Une déferlante nommée, dimanche 21 mars, François Patriat !
Xavier GRIZOT
Naturellement, tout n’a pas été rose,
dimanche soir, pour la liste du rassemblement de la gauche. Ainsi, en Côted’Or, sur la 2e circonscription placée sous
l’égide du député UMP Jean-Marc Nudant, à l’exception des cantons dijonnais,
les autres secteurs ont résisté à la vague
PS/PRG/Verts et PCF. Sur les cantons
d’Auxonne et de Fontaine-Française, la
liste pilotée par François Patriat est restée sous la barre des 30 %. Mais ce fut
principalement sur la 4e circonscription
que la gauche a obtenu ses plus mauvais scores : ainsi, les cantons d’Aignayle-Duc (18,24 %), de Baigneux-Les-Juifs
(20,33 %),
de
Montigny-sur-Aube
(20,01 %), de Recey-sur-Ouce (22,04 %)
ou encore de Saint-Seine-L’Abbaye
(23,78 %) n’ont pas déroulé le tapis rose à
François Patriat. Sur Vitteaux, il a réussi
tout de même à obtenir 492 voix, soit
26,05 %. Cette circonscription étant celle
du député UDF François Sauvadet et celui-ci ayant particulièrement brillé sur
ses terres, dimanche soir, il n’y a rien
d’étonnant à ces faibles scores de la
gauche. En Bourgogne, la gauche a progressé partout… à l’exception de la Nièvre.
Cela peut paraître étonnant mais c’est
bel et bien dans le département dit « de
gauche » de Christian Paul, que la liste de
François Patriat a perdu 2 892 voix par
rapport au scrutin de 1998. Aussi, il ne serait pas étonnant que le candidat socialiste
mette la pression sur son ancien adversaire lors de la primaire interne au PS
pour que cette situation s’inverse entre les
deux tours…
X. G.
François Patriat : 36,01 %
Le vote UDF
LES MOINS
LES PLUS
La liste de François Sauvadet réalise
son meilleur score à Baigneux-les-Juifs,
avec un imposant 51,06 %. Et elle dépasse les 20 % dans 18 cantons sur les 43
que compte la Côte-d’Or.
Dans quatre cantons, tous situés dans
la circonscription du député tête de liste
UDF, elle est au-dessus de 40 % : Aignayle-Duc (47,90 %), Saint-Seine-l’Abbaye
(44,66 %), Vitteaux (44,47 %), et Montigny-sur-Aube (40,24 %).
Châtillon-sur-Seine, Montbard, Receysur-Ource, Laignes, Selongey, Précy-sousThil et Venarey-Les Laumes ont par
ailleurs offert plus de 30 % à la liste de
l’UDF.
En terme de positionnement, la liste
de François Sauvadet passe en tête le
premier tour dans 10 cantons, là encore
tous situés uniquement sur ses terres de
la quatrième circonscription (qui compte
17 cantons) : Châtillon-sur-Seine, Baigneux-les-Juifs, Grancey-le-Château-Neuvelle, Laignes, Montigny-sur-Aube, Précysous-Thil,
Recey-sur-Ource,
Saint-Seine-l’Abbaye, Selongey et Vitteaux. Elle arrive en seconde position à
quatorze reprises.
Par ailleurs, la liste UDF arrive en tête
dans 213 communes sur les 707 que
compte la Côte-d’Or, presque exclusivement situées, là encore, sur le territoire de
la 4e circonscription. On notera tout de
même que Chambolle-Musigny, dans le
canton de Gevrey-Chambertin, et Volnay, dans le canton de Beaune-Nord, ont
placé François Sauvadet en tête au premier tour…
Gilles DUPONT
Force est de constater que la liste de
UDF a beaucoup de mal à percer en milieu urbain en Côte-d’Or. Et ses scores ne
sont réellement bons que sur la 4e circonscription, la plus rurale du département, qui est aussi celle de la tête de liste
François Sauvadet. Nulle part en ville, si
l’on excepte le très à droite canton Dijon
VI (20,22 %), où elle est bien implantée, et
le canton de Fontaine (20,39 %), dans lequel elle vit une vieille histoire, l’UDF
n’atteint les 20 %. Dans toutes les zones
urbaines, les listes UMP et PS sont devant
celle de François Sauvadet.
Ses moins bons scores se situent cependant dans le canton de Seurre (11,23 %),
à 25 points de la liste de François Patriat, et
à une dizaine de points derrière le FN et
l’UMP, dans le canton de Fontaine-Française
(11,74 %), à 17 points de la liste PS, 15
points de la liste FN et 8 points de la liste
UMP. A Saint-Jean non plus, la liste de
François Sauvadet n’atteint pas les 12 %.
En termes de positionnement, l’UDF
arrive en quatrième position dans 12 cantons sur les 43 que compte la Côte-d’Or,
et en troisième position dans 7 cantons.
Tous situés, bien entendu, hors de la quatrième circonscription, qui pèse d’un poids
énorme sur les résultats obtenus par
François Sauvadet au premier tour.
On notera enfin, de façon anecdotique,
que l’UDF fait score totalement égal (24
voix chacun) avec le PS à Gomméville et
Massingy, qu’il fait égalité (22 voix partout) avec le FN à Nicey, et que l’UDF, le
PS et l’UMP ont recueilli chacun une voix
à Chaugey.
G. D.
François Sauvadet : 12,98 %
Le vote Front national
LES PLUS
Le Front national réalise ses meilleurs
scores aux élections régionales dans l’Yonne
où il occupe la troisième marche du podium
avec 18,85 % des voix. Si l’on ajoute à ce
score les voix du MNR Claude Moreau,
l’extrême-droite totalise, dans ce département, 21 % !
En Côte-d’Or, toujours aux élections régionales, le Front national réalise un excellent score sur le canton de FontaineFrançaise. La tête de liste frontiste empoche
27,20 % des suffrages et se retrouve en tête
sur les communes de Bourberain, Fontaine-Française et Montigny-Villeneuvesur-Vingeanne-Mornay. Une première place
qu’il conserve dans ces villages si l’on additionne les voix de l’UDF et de l’UMP ou
celle du PS au MRC… Au final, le porteétendard de l’extrême droite bourguignonne
Pierre Jaboulet-Vercherre : 15,75 %
LES MOINS
occupe la deuxième position sur ce canton
à deux points derrière François Patriat.
Aux élections cantonales – FontaineFrançaise n’étant pas renouvelable – le FN
réussi à placer un seul candidat au second
tour : Pierre Jaboulet-Vercherre à SaintJean-de-Losne. Un parachutage réussi sur
un canton qui s’était déjà « distingué » lors
des élections présidentielles puisque JeanMarie Le Pen avait obtenu 26,61 % des voix
soit 10 points de plus que Jacques Chirac et
13 que Lionel Jospin.
Dans ce canton, le leader du parti d’extrême droite se paie le luxe d’être en tête
dans six communes : Brazey-en-Plaine,
Charrey-sur-Saône, Losne, Saint-Jean-deLosne, Saint-Symphorien sur Saône et
Trouhans…
F. Z.
Hormis l’Yonne, le Front national réalise des scores homogènes dans les trois
autres départements.
C’est en Saône-et-Loire que la liste emmenée par Pierre Jaboulet-Vercherre affiche, lors de ce premier tour des élections
régionales, son plus mauvais résultat :
14,85 %.
En Côte-d’Or, il baisse même par rapport à 1998, où, uni, il avait obtenu
17,58 % des suffrages. Dans ce département, l’extrême droite obtient 16,24 contre
17,58 en 1998…
En Côte-d’Or, aux élections cantonales,
le plus mauvais résultat revient à une
novice venue de Dijon : Angélique Vachet qui obtient 4,86 % des voix sur le
canton de Grancey-le-Château-Neuvelle.
Aux élections régionales, c’est le canton
de Dijon 6 qui accorde le moins de suffrages à la liste d’extrême-droite : 9,50 %
en baisse de 4,14 points par rapport à
1998.
Certaines communes ont même boycotté le vote frontiste aux cantonales :
Aucune voix pour le candidat du Front national à Origny, les Goulles, Champagny,
Boussey et Chaudenay-la-Ville.
Pour les élections régionales, la donne
change quelque peu. Les électeurs des
communes de Vannaire (une voix pour le
MNR), de Semond, de Les Goulles, de
Champagny, de Boussey (une voix pour
le MNR), de Charny n’apportent par leurs
suffrages à la liste conduite par le Côted’Orien Pierre Jaboulet-Vercherre.
F. Z.
NOIR CYAN MAGENTA JAUNE
BP PAGE : 27
EDITION : 00
Mardi 23 mars 2004
7
Elections
RÉGIONALES
Le vote des autres listes
Louis de Broissia
LES MOINS
LES PLUS
Désolé pour eux, mais c’est sous l’appellation très générique « les autres
listes » que se retrouvent dans ces analyses du premier tour des cantonales en
Côte-d’Or, les partis qui n’occupent pas,
ou plus, le haut du pavé politique. À tout
seigneur, tout honneur, commençons par
le Parti communiste.
C’est dans le canton de Montbard, ville
longtemps gouvernée par un ancien métallo, devenu maire PCF, que le parti réalise son plus beau score avec 11,66 % des
suffrages exprimés.
Suit le canton de Selongey (11,52 %),
puis celui d’Aignay-le-Duc (10,04 %). Pas
de quoi pavoiser, mais de jolis restes tout
de même…
Tradition ouvrière oblige, c’est encore
dans le canton de Montbard que la candidate du Parti des travailleurs recueille
Les réactions…
2,89 % des voix. Du côté de Lutte ouvrière, c’est dans le canton de Bligny qu’il
faut se rendre pour trouver un score de
5,24 %, puis à Nuits-Saint-Georges
(3,70 %).
Les candidats du mouvement écologiste indépendant MEI, étaient présents
dans cinq cantons seulement. C’est à Mirebeau-sur-Bèze qu’un des leurs atteint
4,69 % des suffrages exprimés.
Quant aux Verts, ils « cartonnent » véritablement à Montbard où Bruno Diano
réalise un étonnant score de 10,54 %. Il
faut ensuite aller dans le canton de Gevrey
pour trouver le 2e meilleur score du mouvement écologiste (7,42 %) puis à Fontaine-lès-Dijon (6,66 %) et à Auxonne
(6,48 %).
F. M.
Qu’y a-t-il de commun entre le très résidentiel canton de Dijon V et celui, très
rural, de Grancey-le-Chateau-Neuvelle ?
C’est dans ces deux secteurs que le Parti
communiste réalise, en Côte-d’Or, ses
plus mauvais scores avec 1,75 % seulement des suffrages. Pas d’atomes crochus non plus entre les électeurs du canton de Saint-Jean-de-Losne et le Parti des
Travailleurs dont le candidat ne recueille
que 1,01 % des voix.
Les électeurs ruraux se soucieraient-ils
moins d’environnement que les urbains ?
Toujours est-il que c’est à Montigny-surAube, bien loin de Dijon que le MEI réalise son plus mauvais résultat avec 1,78 %
des voix.
Adjoint au maire de Dijon, le Vert JeanPatrick Masson doit un peu enrager : c’est
lui qui réalise le 2e plus mauvais score des
candidats Verts à ces cantonales. Avec
4,95 % des voix dans le canton de Dijon
VI, il devance juste le candidat de Selongey (4,86 %).
Mauvais résultat aussi pour Jacqueline
Lambert. La tête de liste LO-LCR aux régionales ne recueille que 2,15 % des voix
dans le canton de Dijon V au nom de
Lutte Ouvrière, même si c’est à Selongey que le candidat de LO fait le plus petit score avec 1,43 %.
Enfin, mention spéciale à Pierre Pertus,
malheureux candidat de l’Association
pour la gauche républicaine (AGR).
Conseiller général sortant de Dijon IV,
où il avait été élu au second tour en 1998
avec 66,72 % des voix, il n’atteint cette
fois que 12,96 %.
F. M.
Louis de Broissia, sénateur et président UMP du conseil
général, après avoir adressé ses remerciements aux électeurs du canton de Mirebeau qui lui ont apporté leur
confiance, ajoute : « En m’accordant massivement vos
suffrages, vous avez voulu exprimer, je crois, votre volonté
de poursuivre dans la voie qui est la nôtre. Loin des considérations politiciennes vers lesquelles nous adversaires
souhaitaient nous entraîner, nous avons pour notre part
affiché d’abord un bilan mais aussi et surtout une ambition. Celle de poursuivre le développement de notre canton de la Côte-d’Or, en travaillant avec confiance avec les
membres de la majorité départementale. C’est la raison
pour laquelle j’appelle les électeurs qui se prononceront dimanche prochain à se mobiliser avec la même énergie que
celle qui est apparue lors de ce premier tour. Plus que jamais, face à certaines menaces hélas bien réelles, la Côted’Or de l’équilibre urbain/rural a besoin de toutes nos
voix. Plus que jamais, il convient de soutenir les candidats
de la majorité départementale ».
Bernard Depierre
Bernard Depierre, député UMP de la première circonscription, après s’être réjoui que l’abstention soit en recul,
mais sans oublier qu’un Français sur trois ne s’est pas déplacé : « Le premier tour des cantonales confirme la majorité départementale qui voit cinq de ses conseillers généraux sortants élus dès le premier tour. Je me félicite de
la réussite de notre président sortant Louis de Broissia et
je salue la victoire dès ce premier tour de Christian Myon,
Alain Houpert, Henri Julien et François Sauvadet. La
gauche, pour sa part, ne compte que deux élus au premier
tour. Sur la première circonscription de Côte-d’Or dont je
suis l’élu, à Dijon 5, le maire de Dijon, pourtant numéro 3
du PS, est conduit au ballottage par Kathie Williams, candidate UMP ; à Dijon 6, François-Xavier Dugourd est en
ballottage très favorable ; à Fontaine-lès-Dijon, la division a malheureusement perturbé le jeu électoral. Mais
l’adversaire reste la gauche et le candidat socialiste. Les
électeurs attachés à nos valeurs doivent se réunir autour
du candidat divers droite. Pour les régionales, les Bourguignons auront le choix dans quelques jours entre une
union de droite composite et une gauche qui a délibérément
« nationalisé » le débat, appelant au « vote-sanction ». Ces
élections ont conduit la gauche, qui progresse temporairement, à récupérer les mouvements contestataires et à
critiquer systématiquement le gouvernement, rendant
ainsi difficilement « audible » pour les électeurs l’enjeu
pourtant très local des élections régionales dont dépendent
l’avenir et le développement de notre territoire. Nous
avons entendu les électeurs. Nous saurons prendre en
compte les messages donnés et agir en conséquence. J’en
appelle à nouveau à la mobilisation de chacun et de chacune. Puisse l’intérêt des citoyens pour ces élections être
encore plus fort qu’au premier tour. Puissent les Bourguignons faire le meilleur choix pour l’avenir de la Bourgogne ».
Les verts de Côte-d’Or
Philippe Schmitt, secrétaire des Verts Côte-d’Or : « De
scrutin en scrutin, l’Écologie politique progresse ; elle s’affirme comme une réponse pertinente aux préoccupations
quotidiennes des Côte-d’Oriens. Aux élections régionales,
les Verts Bourgogne Écologie ont voulu une stratégie de
rassemblement de la gauche dès le 1er tour afin d’enclencher une dynamique forte de victoire dans notre région.
C’est ce qui s’est produit dimanche et nous nous en félicitons. Mais nous appelons l’ensemble des Bourguignons
à rester mobilisés jusqu’à la victoire, voire à se mobiliser
encore plus face à un sursaut probable de la droite au
deuxième tour. Les urgences sociales, économiques, culturelles et environnementales dans notre région, comme
ailleurs en France, l’exigent. Aux élections cantonales,
partout où ils se sont présentés, les candidats de I’Ecologie ont obtenu des résultats en progression ou en très forte
progression. La préservation de nos ressources en eau, de
la qualité de l’air, des sols, de nos forêts, la promotion d’une
agriculture respectueuse de l’environnement, la mise en
place d’une vraie politique de gestion des déchets préoccupent les Côte-d’Oriens. Pour que ce souci écologique soit
pris en compte, les Verts de Côte-d’Or appellent les électeurs à porter leur suffrage en faveur du candidat de la
gauche le mieux placé dans leur canton. »
Le Parti communiste
« En Bourgogne et en Côte-d’Or, les électeurs ont, par
leur vote, exprimé leur désaveu de la politique du gouvernement menée depuis deux ans : ils refusent cette politique de casse, de mépris et d’arrogance. Nous nous félicitons par ailleurs du recul de l’abstention. Nous
remercions les électeurs et les électrices qui ont apporté
leurs suffrages aux candidats et candidates présentés ou
soutenus par le PCF aux cantonales. Dans des conditions
difficiles, ceux-ci ont dans leur campagne, dans leurs rencontres avec les Côte-d’Oriens, porté un projet pour le département, de justice sociale, de démocratie participative,
de défense et de promotion des services publics, de développement de l’emploi. Sur ces questions, les communistes continueront, en Côte-d’Or, à construire et à porter
des propositions alternatives, répondant aux exigences sociales et citoyennes. En Côte-d’Or, la gauche peut conserver et conquérir des cantons ; la campagne des communistes y a contribué, et nous allons participer à la
dynamique de rassemblement de la gauche pour battre la
droite et l’extrême-droite dimanche. Nous appelons les
électeurs et électrices qui ont porté leurs voix sur les candidat(e)s du PCF à poursuivre ce mouvement de sanction
de la droite en votant pour les candidats les mieux placés
à gauche. Aux élections régionales, nous appelons les
électeurs communistes à poursuivre la mobilisation, dans
notre département, pour infliger à la droite et l’extrêmedroite un cinglant désaveu, et pour que la liste de rassemblement de la gauche, à laquelle les communistes
participent, soit victorieuse le 28 mars ».
NOIR CYAN MAGENTA JAUNE
BP PAGE : 28
EDITION : 00
Mardi 23 mars 2004
8
Elections
CANTONALES
129
2 570
52
129
50
50
47
184
3 211
26,15
61
1 387
8
76
34
32
18
137
1 753
14,27
169
4 903
26
291
95
53
54
318
5 909
48,11
8
211
0
12
8
1
5
19
264
2,15
Résultats cantonales 98 1er tour : Inscrits: 16251, Votants: 8640, Exprimés: 8370, P. BARBIER (RPR/UACO) 3031, 36,21 %; F. REBSAMEN
(PS/MDC) 2683, 32,05 %; F. GAILLARD (FN) 1371, 16,37 %; J.-J. BERNARD (VRT) 478, 5,71 %; A. GERVAIS (PCF) 343, 4,09 %; F.
CARROUE (RS) 154, 1,83 %; D. LOISEL (IND) 138, 1,64 %; P. CAMPAGNAC (LCR) 117, 1,39 %; G. TERRASSE (IND) 55, 0,65 %.
Résultats cantonales 98 2e tour : Votants: 7761 ; Exprimés: 7409; F. REBSAMEN (PS/MDC) : 3817 (51,51%), élu; P. BARBIER
(RPR/UACO) : 3592 (48,48%).
Nicole PIERRE
(MEI)
Xavier BALLAND
(PS)
Danielle GIETZEN
(PC)
Exprimés
Votants
Marie-Claude TURNEL
(LO)
8
3
4
18
9
1
3
2
5
1
1
2
3
15
2
1
12
0
1
3
2
96
2,53
23
4
10
4
9
5
7
2
6
4
1
13
2
9
3
6
7
10
2
127
3,63
Sylvain DUJEANCOURT
(LO)
Patrick MULLER
(MEI)
Huguette LOURY
(PC)
5
6
4
1
2
5
13
0
6
2
9
14
1
3
0
4
3
5
8
91
2,60
François VUILLIEN
(DVD)
Michel VASQUEZ
(AGR)
Jean-Luc BOULEGUE
(PC)
Antoine SANZ
(DVG)
Claude
LAPOSTOLLE
(UMP)
François HELIE
(DVD)
David TRECA
(FN)
Catherine HERVIEU
(VERTS)
9
136
15
27
2
10
20
15
6
22
2
27
12
4
29
4
340
6,48
9
211
2
13
7
11
12
21
1
5
0
10
11
0
13
4
330
6,29
3e CIRCONSCRIPTION
3 700
9 978
13 678
194
1 013
1 207
16,24
287
873
1 160
15,61
36
88
124
1,67
60
171
231
3,11
91
229
320
4,31
809
2 026
2 835
38,15
74
381
455
6,12
263
700
963
12,96
Marie-Paule GROS
(MNR)
Pierre PERTUS
(AGR)
1 845
5 586
7 431
97,05
Christine DURNERIN
(VEC)
1 895
5 762
7 657
55,98
Roland PONSAA
(PS)
Communes
Isabelle GRAPTIN
(PC)
CANTON DE DIJON 4
31
105
136
1,83
11
4
1
5
2
7
7
0
4
2
4
6
1
6
3
9
1
7
4
84
2,40
Résultats cantonales 98 1er tour : Inscrits : 5280, Votants: 3707, Exprimés: 3592, J. ABBEY (DVD/UACO) 1241, 34,54 %; A. PETITJEAN
(RPR/UACO) 678, 18,87 %; J.-M. MAURICE (PS) 564, 15,70 %; Ch. GIN (DVG) 455, 12,66 %; E. TALLEC (FN) 368, 10,24 %; D.
MAUREILLE (MDC) 119, 3,31 %; J.-B. VIALLON (RS) 84, 2,33 %; D. GIETZEN (PCF) 83, 2,31 %.
Résultats cantonales 98 2e tour : Votants: 3342; Exprimés: 3108; J. ABBEY (DVD/UACO) : 2027 (65,21 %) élu; J.-M. MAURICE (PS/MDC) :
1081 (34,78%).
4e CIRCONSCRIPTION
CANTON DE SELONGEY
Communes
Boussenois
Chazeuil
Foncegrive
Orville
Sacquenay
SELONGEY
Vernois-lès-Vesvres
Véronnes
TOTAUX
Pourcentages
121
166
131
141
223
1 587
135
298
2 802
79
114
100
109
153
1 078
99
213
1 945
69,41
77
109
100
108
149
1 052
96
202
1 893
97,33
11
14
5
11
14
62
4
19
140
7,40
2
9
0
1
2
6
0
12
32
1,69
35
42
36
38
63
371
68
88
741
39,14
6
29
21
28
29
315
14
26
468
24,72
5
1
0
4
2
10
1
4
27
1,43
8
8
13
16
7
144
5
17
218
11,52
6
4
12
6
15
108
3
21
175
9,24
Sébastien APPERT
(VERTS)
50
10
7
9
17
20
85
1
10
12
37
73
18
18
30
45
15
41
18
516
14,76
14
215
8
32
6
12
9
19
14
18
3
17
39
9
29
3
447
8,52
Michel VERNEY
(DVG)
69
15
25
13
19
39
330
14
35
25
62
119
16
31
26
50
12
53
49
1 002
28,67
Eric TALLEC
(FN)
Alain BRANCOURT
(PS)
Joël ABBEY
(UMP)
126
30
32
34
75
98
162
13
71
19
177
383
39
39
70
103
20
111
73
1 675
47,93
7
56
5
11
1
11
8
10
2
4
0
14
15
6
32
2
184
3,51
Daniel SALAVILLE
(PC)
284
69
79
66
124
174
604
30
132
64
290
608
77
106
132
217
58
227
154
3 495
96,73
66
711
11
42
12
33
28
28
15
44
0
15
57
16
132
14
1 224
23,32
Patrick BERTHELOT
(LO)
295
76
83
70
130
176
621
31
137
66
304
623
77
110
134
232
58
232
158
3 613
65,62
Exprimés
Votants
Inscrits
447
111
134
112
200
262
956
46
215
133
445
923
125
161
198
387
102
324
225
5 506
49
659
16
46
28
42
49
68
11
46
19
31
50
22
62
21
1 219
23,23
Eric LAGENESTE
(DVD)
Binges
Cirey-lès-Pontailler
Cléry
Drambon
Etevaux
Heuilley-sur-Saône
Lamarche-sur-Saône
Marandeuil
Maxilly-sur-Saône
Montmançon
Perrigny-sur-l'Ognon
PONTAILLER-SUR-SAÔNE
Saint-Léger-Triey
Saint-Sauveur
Soisson-sur-Nacey
Talmay
Tellecey
Vielverge
Vonges
TOTAUX
Pourcentages
12
4
23
26
14
1
6
9
6
2
1
4
7
25
2
4
11
6
5
6
4
178
4,69
Résultats cantonales 98 1er tour : Inscrits : 11131, Votants : 3039, Exprimés : 2971, P. PERTUS (MDC/PS/PRG) : 1442 (48,54%); J. PERRIN
(CNI/RPR/DL/DLC/UDF): 558 (18,78%); C. CAVIN (FN) : 421 (14,17%); I. GRAPTIN (PCF) : 243 (8,18%); F. THIERIOT (MNR) : 180 (6,06%);
E. MANUELIAN (SOL 21/LCR) : 127 (4,27%).
Résultats cantonales 98 2e tour : Votants : 3125; Exprimés : 3008; P. PERTUS (MDC) : 2007 (66,72 %), élu; J. PERRIN (CNI): 1001 (33,28%).
CANTON DE PONTAILLER-SUR-SAÔNE
Communes
63
22
72
190
98
28
7
41
9
6
7
8
22
197
33
22
69
16
28
26
23
987
26,02
Résultats cantonales 98 1er tour : Inscrits : 8456, Votants : 5088, Exprimés : 4890, C. DESCHAMPS (RPR/UACO) 2078, 42,49 % ; L.
FLOIRAS (FN) 760, 15,54 % ; M. VASQUEZ (MDC/PS) 726, 14,84 % ; J. PASCAL (DVG) 632, 12,92 % ; Ph. COLAS (FBR) 375, 7,66 % ; J.-F.
BATHELIER (RS) 166, 3,39 % ; J.-L. BOULEGUE (PCF) 153, 3,12 %.
Résultats cantonales 98 2e tour : Votants : 4721 ; Exprimés : 4050 ; C. DESCHAMPS : (RPR/UACO) : 2998 (74,02 %) élu ; L. FLOIRAS (FN) :
1052 (25,97 %).
Chenôve
DIJON 4
TOTAUX
Pourcentages
CIRCONSCRIPTION
27
172
13
21
8
15
21
31
8
12
11
18
28
26
28
11
450
8,57
Paul TAILLANDIER
(UMP)
2
6
2
3
19
7
0
1
2
1
1
2
2
3
11
4
1
7
5
2
1
1
81
2,14
Monique NIANG
(LO)
45
29
33
113
13
5
211
46
38
31
67
30
312
973
6,66
Résultats cantonales 98 1er tour : Inscrits: 22058, Votants: 12740, Exprimés: 12235, H. REVOL (UDF/UACO) 5193, 42,44 %; J. FOUILLOT
(PS/MDC) 3398, 27,77 %; P. BEAUDREY (FN) 1878, 15,34 %; Ch. BAUR (VRT) 985, 8,05 %; M.-L. YANELLI (PCF) 455, 3,71 %; J.-C.
CINQUIN (LCR) 326, 2,66 %.
Résultats cantonales 98 2e tour : Votants: 10723 ; Exprimés: 10196; H. REVOL (UDF/UACO) : 5593 (54,85 %) élu; J. FOUILLOT (PS/MDC) :
4603 (45,14%).
e
45
12
32
83
43
11
15
17
8
9
15
7
33
80
26
14
27
10
20
12
30
549
14,47
Marie-France
VILLAUME
(PT)
25
27
13
30
3
6
115
16
20
14
21
8
92
390
2,67
43
399
21
40
19
25
17
66
16
32
16
25
44
19
88
8
878
16,73
Charles CAVIN
(FN)
18
6
4
8
9
3
124
3
11
10
26
5
103
330
2,26
Philippe HERVIEU
(VERTS)
Roland ESSAYAN
(MEI)
Michel JULIEN
(PC)
Francine FILLOZ
(PT)
11
5
3
6
4
0
39
7
4
8
16
3
47
153
1,05
7
78
4
11
0
8
7
9
6
9
3
7
7
0
17
3
176
3,35
Jean-Louis COMPARON
(DVD)
12
5
5
12
2
1
54
5
5
6
22
10
66
205
1,40
231
2 637
95
243
83
167
171
267
79
192
54
164
263
102
430
70
5 248
96,42
Sophie BATIER
(FN)
97
82
83
149
59
31
653
116
227
59
171
94
1 787
3 608
24,69
244
2 713
103
250
86
170
179
286
80
198
56
174
277
106
450
71
5 443
59,40
Exprimés
171
88
137
203
30
23
948
124
147
106
387
115
1 525
4 004
27,40
Jacqueline GARRETRICHARD
(PRG)
68
57
44
60
24
11
353
47
67
38
191
52
490
1 502
10,28
Gilbert MENUT
(UMP)
Annie ROBERT
(FN)
123
85
100
124
59
37
1 663
83
125
80
107
68
520
3 174
21,72
10
12
5
1
3
4
55
14
11
3
41
8
109
276
1,89
Stéphane
WOYNAROSKI
(PS)
Patrick CHAPUIS
(UMP)
957
616
580
653
412
396
623
442
427
147
749
706
312
211
206
211
136
121
276 4 357 4 215
768
474
461
984
680
655
587
378
355
633 1 049 1 049
620
414
393
903 5 162 5 051
674 15 080 14 615
66,51
96,92
Christian COSTE
(LO)
Votants
Inscrits
Ahuy
Asnières-lès-Dijon
Bellefond
Daix
1
Darois
Etaules
FONTAINE-LES-DIJON 6
Hauteville-lès-Dijon
Messigny-et-Vantoux
Norges-la-Ville
Plombières-lès-Dijon
1
Savigny-le-Sec
Talant
7
TOTAUX
22
Pourcentages
Exprimés
CANTON DE FONTAINE-LES-DIJON
Athée
AUXONNE
Billey
Champdôtre
Flagey-lès-Auxonne
Flammerans
Labergement-lès-Aux.
Les Maillys
Magny-Montarlot
Poncey-lès-Athée
Pont
Soirans-Fouffrans
Tillenay
Tréclun
Villers-les-Pots
Villers-Rotin
TOTAUX
Pourcentages
Pierre JACOB
(UMP)
Résultats cantonales 98 1er tour : Inscrits: 13731, Votants: 7617, Exprimés : 7394, J. GUERRIN (RPR/UACO) 3482, 47,09 %; Ch. SEVA (PS)
1429, 19,32 %; M.-A. SONRIER (FN) 1061, 14,34 %; Ch. DURNERIN (VRT) 477, 6,45 %; D. MARTIN (PRG/MDC) 413, 5,58 %; C.
MORIZOT (RS) 220, 2,97 %; J. MANGENEY (PCF) 171, 2,31 %; A.-G. KAMP (LCR) 141, 1,90 %.
Résultats cantonales 98 2e tour : Votants: 6296; Exprimés: 6027; J. GUERRIN (RPR/UACO) : 3640 (60,39%); Ch. SEVA (PS/PCF) : 2387
(39,60%).
Communes
422
4 689
148
418
124
292
271
564
129
312
77
304
415
170
727
102
9 164
78
78
0,97
Simone PALLANT
(LO)
Frédéric GALLE
(DVD)
Communes
Exprimés
302
302
3,77
Exprimés
161
161
2,01
Votants
214
214
2,67
Sylvie BLANDIN
(MEI)
Françoise PETET
(LO)
André GERVAIS
(PC)
397
397
4,95
Votants
774
774
9,65
160
57
159
303
184
37
43
78
37
35
29
40
60
328
51
22
95
35
65
33
51
1 902
50,15
CANTON D'AUXONNE
Votants
2 665
2 665
33,23
294
100
293
639
355
78
75
149
66
54
55
63
128
656
118
64
221
72
121
81
111
3 793
96,44
Inscrits
3 428
3 428
42,75
Jean-Patrick MASSON
(VEC)
8 019
8 019
97,84
Catherine LAMAILLE
(FN)
8 196
8 196
63,17
12 974
12 974
Françoise TENENBAUM
(PS)
Exprimés
François-Xavier
DUGOURD
(UMP)
Votants
Inscrits
DIJON 6
TOTAUX
Pourcentages
305
111
302
657
374
84
84
152
67
57
56
65
131
670
120
66
236
75
126
82
113
3 933
68,48
Résultats cantonales 98 1er tour : Inscrits : 5579, Votants : 3587, Exprimés : 3448, L. DE BROISSIA (RPR/UACO) 1658, 48,08 % ; J.-P.
VIGNIER (PS) 838, 24,30 % ; A.-L. THEURIET (FN) 491, 14,24 % ; P.-A. BAROT (MDC) 308, 8,93 % ; N. GOBY (PCF) 153, 4,43 %.
Résultats cantonales 98 2e tour : Votants : 3359, Exprimés : 3162 ; L. DE BROISSIA (RPR/UACO) : 1873, 59,23 %, élu ; J.-P. VIGNIER
(PS/MDC) : 1289, 40,76 %.
CANTON DE DIJON 6
Communes
Louis DE BROISSIA
(UMP)
Jacqueline LAMBERT
(LO)
1
178
0
17
6
0
1
12
215
1,75
479
154
450
971
512
118
114
242
101
77
82
89
202
1 022
146
96
322
114
172
110
170
5 743
Inscrits
22
574
2
29
26
1
20
53
727
5,92
Arceau
Beaumont-sur-Vingeanne
Beire-le-Châtel
Belleneuve
Bèze
Bézouotte
Blagny-sur-Vingeanne
Champagne-sur-Vingeanne
Charmes
Cheuge
Cuiserey
Jancigny
Magny-Saint-Médard
MIREBEAU-SUR-BÈZE
Noiron-sur-Bèze
Oisilly
Renève
Savolles
Tanay
Trochères
Viévigne
TOTAUX
Pourcentages
Inscrits
2
159
1
10
4
3
8
15
202
1,64
Jérôme DUPIN
(PC)
392
9 982
89
564
223
140
153
738
12 281
97,35
François REBSAMEN
(PS)
406
10 246
92
587
232
142
158
752
12 615
65,71
Franck GAILLARD
(FN)
574
15 699
128
874
338
209
262
1 113
19 197
Katherine WILLIAMS
(UMP)
Nicolas GUILLEMET
(VEC)
Exprimés
Annie DAUDON
(PT)
Votants
Corcelles-les-Monts
DIJON 5
Flavignerot
Fleurey-sur-Ouche
Lantenay
Pasques
Prenois
Velars-sur-Ouche
TOTAUX
Pourcentages
Inscrits
Communes
Inscrits
Communes
CANTON DE DIJON 5
Anne-Lyse THEURIET
(FN)
CANTON DE MIREBEAU-SUR-BÈZE
1 re C I R C O N S C R I P T I O N
4
2
13
4
17
36
1
15
92
4,86
Résultats cantonales 98 1er tour : Inscrits: 2674, Votants: 1937, Exprimés: 1897, P. TAILLANDIER (UDF/UACO ) 819, 43,17 %; D.
DUCHAMP (PS/MDC ) 617, 32,52 %; Ch. POUPON (DVG ) 191, 10,06 %; Ch. ALBERT (PCF ) 162, 8,53 %; S. AMELINE (FN ) 108, 5,69 %.
Résultats cantonales 98 2e tour : Votants: 1980 ; Exprimés: 1933 ; P. TAILLANDIER (UDF/UACO) : 990 (51,21 %), élu; D. DUCHAMP
(PS/MDC/PCF) : 943 (48,78%).
NOIR CYAN MAGENTA JAUNE
BP PAGE : 29
EDITION : 00
Mardi 23 mars 2004
9
Elections
CANTONALES
203
25
15
58
51
34
52
99
52
27
158
34
31
70
36
54
999
70,15
192
25
15
56
50
30
49
91
50
26
152
29
27
65
36
53
946
94,69
64
7
8
38
22
22
28
39
30
21
110
11
26
43
13
24
506
53,49
Bernard BONNUIT
(DIV)
Georges VAYROU
(PC)
Xavier DEMARS
(LO)
Henri JULIEN
(UMP)
17
2
3
7
5
4
5
11
7
3
7
5
0
4
1
5
86
9,09
5
0
0
1
0
0
0
0
2
0
1
2
0
0
3
3
17
1,80
11
8
1
8
2
3
5
13
5
0
6
1
1
13
11
7
95
10,04
95
8
3
2
21
1
11
28
6
2
28
10
0
5
8
14
242
25,58
12
21
6
7
18
23
7
24
9
0
8
8
27
6
3
27
206
14,10
39
54
34
20
29
46
59
38
24
8
14
45
137
28
18
46
639
43,74
9
10
8
15
12
10
14
13
4
1
5
7
12
6
2
8
136
9,31
1
4
1
2
5
1
0
5
2
0
0
1
1
0
0
2
25
1,71
17
49
16
9
60
15
12
30
33
1
3
22
30
17
22
53
389
26,63
4
3
0
1
2
0
8
7
6
0
0
0
5
3
0
1
40
2,74
Marcel LOMBARD
(MEI)
Georges MORIN
(DVD)
83
142
66
54
130
98
102
118
84
10
33
84
213
60
45
139
1 461
97,46
Marthe GRILLET
(LO)
85
147
68
56
135
100
106
122
85
10
33
84
216
62
46
144
1 499
70,44
Frédéric MARTIN
(PS)
119
234
118
68
187
137
147
190
115
11
50
113
289
82
65
203
2 128
Philippe CHARDON
(DVD)
Exprimés
294
40
25
76
64
47
81
141
67
40
218
53
40
107
47
84
1 424
Autricourt
Belan-sur-Ource
Bissey-la-Côte
Boudreville
Brion-sur-Ource
Courban
Gevrolles
Grancey-sur-Ource
La Chaume
Les Goulles
Lignerolles
Louesmes
MONTIGNY-SUR-AUBE
Riel-les-Eaux
Thoires
Veuxhaulles-sur-Aube
TOTAUX
Pourcentages
Votants
AIGNAY-LE-DUC
Beaulieu
Beaunotte
Bellenod-sur-Seine
Busseaut
Duesme
Echalot
Etalente
Mauvilly
Meulson
Minot
Moitron
Origny
Quemigny-sur-Seine
Rochefort
St-Germain-le-Rocheux
TOTAUX
Pourcentages
Exprimés
Votants
Inscrits
Communes
Laëtitia ANDREY
(FN)
CANTON D'AIGNAY-LE-DUC
Inscrits
Communes
Marie-Claude LECONTE
(FN)
(SUITE)
Pierre LEFEVRE
(PC)
CANTON DE MONTIGNY-SUR-AUBE
4e CIRCONSCRIPTION
1
1
1
0
4
3
2
1
6
0
3
1
1
0
0
2
26
1,78
Résultats cantonales 98 1er tour : Inscrits : 2153, Votants : 1449, Exprimés : 1396, P. CHARDON (UDF/UACO) 685, 49,06 % ; G. MORIN
(DVD) 386, 27,65 % ; M.-C. LECONTE (FN) 166, 11,89 % ; P. RENARD (MDC) 109, 7,80 % ; P. JIMENEZ (PCF) 50, 3,58 %.
Résultats cantonales 98 2e tour : Votants : 1386 ; Exprimés : 1266 ; P. CHARDON (UDF/UACO) : 763, 60,26 %, élu ; G. MORIN (DVD) : 503,
39,73 %.
Résultats cantonales 98 1er tour : Inscrits : 1491 , Votants : 1038, Exprimés : 971, H. JULIEN (RPR/UACO) : 649 (66,83 %) élu ;
H. GOREICHY (MDC/PS) : 158 (16,27 %) ; A.-M. CAVIN (FN) : 139 (14,31 %) ; G. VAYROU (PCF) : 25 (2,57 %).
30
223
86
91
130
98
126
67
303
1 636
208
609
171
346
115
120
35
123
148
101
369
50
136
139
5 460
97,17
10
57
18
25
32
45
35
18
118
697
58
239
69
118
40
37
4
48
43
23
140
13
52
57
1 996
36,56
16
87
33
39
70
25
60
26
103
648
80
207
64
112
35
51
22
50
64
47
141
21
42
49
2 092
38,32
1
18
11
0
8
7
11
6
13
47
13
25
5
29
7
11
4
3
12
8
25
3
7
5
279
5,11
0
11
1
3
1
3
2
2
15
40
4
21
8
5
6
1
0
1
2
6
10
5
2
1
150
2,75
0
12
0
1
2
3
3
3
9
31
4
30
11
15
5
7
0
3
3
6
10
3
3
6
170
3,11
Bligny-le-Sec
Champagny
Chanceaux
Curtil-Saint-Seine
Francheville
Frénois
Lamargelle
Léry
Panges
Pellerey
Poiseul-la-Grange
Poncey-sur-l'Ignon
Saint-Martin-du-Mont
ST-SEINE-L'ABBAYE
Saussy
Trouhaut
Turcey
Val-Suzon
Vaux-Saules
Villotte-Saint-Seine
TOTAUX
Pourcentages
1
0
13
2
12
2
9
7
4
10
6
5
23
11
7
8
23
18
4
7
172
10,23
3
0
2
2
1
0
2
0
1
0
0
1
4
1
2
0
1
2
3
2
27
1,61
2
0
2
1
6
3
16
56
3
2
5
4
8
13
0
5
2
2
11
1
142
8,45
2
0
2
1
2
0
2
1
2
0
0
1
3
3
5
0
4
2
0
1
31
1,84
39
18
52
9
74
25
47
17
14
51
21
33
146
116
23
66
62
72
41
18
944
56,16
3
2
8
6
5
0
2
1
2
1
1
5
20
6
0
3
5
3
0
1
74
4,40
Nicolas BESOZZI
(PS)
Louis LAURENT
(PC)
78
22
95
46
122
40
94
87
37
69
37
62
226
185
47
87
110
128
70
39
1 681
96,11
Christian MYON
(UMP)
85
22
99
48
128
41
99
89
40
72
37
64
230
198
48
88
115
131
74
41
1 749
70,02
Daniel PAUPERT
(LO)
114
30
150
75
177
59
138
167
65
86
71
81
311
256
72
128
168
182
108
60
2 498
Alain BURILLE
(DVD)
Robert NESELHAUF
(PT)
Nicole LE BREUIL
(FN)
Laura SABATIER
(DVD)
Christophe SPRINGAUX
(LO)
Philippe SCHMITT
(VERTS)
Henri CONSTANT
(UMP)
Michel MAILLOT
(PS)
3
38
23
23
17
15
15
12
45
173
49
87
14
67
22
13
5
18
24
11
43
5
30
21
773
14,16
Exprimés
30
228
87
92
134
100
134
70
317
1 672
218
625
182
353
116
124
35
127
152
103
379
52
144
145
5 619
66,88
Communes
Votants
41
334
118
133
183
146
189
115
555
2 448
383
1 049
254
480
179
179
55
167
208
138
557
70
191
230
8 402
CANTON DE SAINT-SEINE-L'ABBAYE
Inscrits
Avelanges
Chaignay
Courtivron
Crécey-sur-Tille
Diénay
Echevannes
Epagny
Flacey
Gemeaux
IS-SUR-TILLE
Lux
Marcilly-sur-Tille
Marey-sur-Tille
Marsannay-le-Bois
Moloy
Pichanges
Poiseul-lès-Saulx
Saulx-le-Duc
Spoy
Tarsul
Til-Châtel
Vernot
Villecomte
Villey-sur-Tille
TOTAUX
Pourcentages
Exprimés
Votants
Inscrits
Communes
Christophe GEORGY
(FN)
CANTON D'IS-SUR-TILLE
28
2
16
25
22
10
16
5
11
5
4
13
22
35
10
5
13
29
11
9
291
17,31
Résultats cantonales 98 1er tour : Inscrits : 2532, Votants : 1662, Exprimés : 1585, Ch. MYON (RPR/UACO) : 1029 (64,92 %), élu;
Ch. BONNEFOY (FN) : 211 (13,31 %), L. LAURENT (PCF/MDC): 176 (11,10%); G. BOUDIER (VRT/PS) : 169 (10,66%).
Résultats cantonales 98 1er tour : Inscrits : 7955, Votants : 4889, Exprimés : 4710, H. CONSTANT (RPR/UACO) 2083, 44,22 % ; M.
MAILLOT (PS/MDC) 1218, 25,85 % ; G. BAUDRAND (FN) 765, 16,24 % ; A. BOLLET (PCF) 344, 7,30 % ; J.-P. MASSON (Verts) 300, 6,36 %.
Résultats cantonales 98 2e tour : Votants : 4563 ; Exprimés : 4327 ; H. CONSTANT (RPR/UACO) : 2473, 57,15 %, élu ; M. MAILLOT
(PS/PCF) : 1854, 42,84 %.
1
8
4
0
10
4
2
6
0
9
5
14
10
7
389
10
3
9
1
22
4
2
43
9
11
10
4
11
608
11,66
5
26
18
13
18
16
18
20
11
37
18
20
23
40
406
33
66
32
10
32
27
20
73
26
11
38
11
45
1 113
21,34
6
10
11
4
7
4
7
99
1
10
5
2
9
8
228
15
2
5
7
9
12
4
34
10
8
20
4
9
550
10,54
Résultats cantonales 98 1er tour : Inscrits : 8527, Votants : 5106, Exprimés : 4829, J.-M. BALET (UDF/UACO) 1588, 32,88 % ; R. GRIMPRET
(PRG/PS/MDC) 888, 18,38 % ; R. FOURGEUX (PCF) 880, 18,22 % ; G. LUYT (FN) 638, 13,21 % ; A DIANO. (IND) 416, 8,61 % ; A. PRIETO
(Verts) 348, 7,20 % ; TH. DESANTI (LCR) 71, 1,47 %.
Résultats cantonales 98 2e tour : Votants : 4933 ; Exprimés : 4596 ; R. GRIMPRET (PRG/PCF) 2402, 52,26 %, élu ; J.-M. BALET
(UDF/UACO) : 2194, 47,73 %
Arnay-sous-Vitteaux
Avosnes
Beurizot
Boussey
Brain
Champrenault
Charny
Chevannay
Dampierre-en-Montagne
Gissey-le-Vieil
Marcellois
Marcilly-lès-Vitteaux
Massingy-lès-Vitteaux
Posanges
Saffres
Sainte-Colombe
Saint-Hélier
Saint-Mesmin
Saint-Thibault
Soussey-sur-Brionne
Thorey-sous-Charny
Uncey-le-Franc
Velogny
Vesvres
VIlleberny
Villeferry
Villy-en-Auxois
VITTEAUX
TOTAUX
Pourcentages
142
79
95
35
33
44
42
44
58
72
31
77
85
44
111
58
35
103
111
126
162
61
37
33
98
42
215
776
2 849
88
59
67
28
24
38
29
35
46
54
28
59
54
39
83
44
31
73
89
97
112
46
26
23
72
33
115
523
2 015
70,73
86
56
62
25
20
35
29
33
44
52
26
58
52
34
80
44
25
70
76
92
105
42
26
21
70
33
111
498
1 905
94,54
1
1
0
0
0
2
1
0
2
0
2
1
1
0
0
1
1
2
2
5
1
0
0
0
0
0
4
9
36
1,89
8
9
9
0
2
8
1
5
9
11
1
5
6
6
7
9
1
8
17
17
15
4
2
3
5
6
14
63
251
13,18
2
0
2
2
0
0
0
1
1
0
0
0
3
3
1
1
1
2
2
1
6
6
1
1
4
0
1
26
67
3,52
17
10
11
4
6
5
6
8
5
8
7
4
6
3
9
2
5
26
4
23
26
8
1
1
11
0
16
76
308
16,17
57
35
35
19
12
18
20
18
26
32
16
44
33
21
42
31
16
28
51
46
52
22
21
16
39
27
69
298
1 144
60,05
Alain MORIZOT
(PC)
Didier AUBERT
(DVG)
Exprimés
Votants
Inscrits
Bruno DIANO
(VEC)
Robert GRIMPRET
(PRG)
Jean-Michel BALET
(DVD)
8
16
9
7
7
9
7
16
9
26
24
26
13
16
348
45
5
7
5
18
10
12
41
3
16
28
8
9
748
14,34
François SAUVADET
(UDF)
1
4
1
1
3
2
2
4
1
5
0
3
1
2
84
4
3
5
2
3
5
0
13
2
1
8
2
2
164
3,14
Robert FOURGEUX
(PC)
Michel DENIZOT
(LO)
Denis ECARD
(FN)
3
23
5
7
15
5
4
21
2
17
9
11
11
14
319
16
14
5
5
12
14
8
65
13
19
36
20
11
704
13,50
Jean-Claude DENIZOT
(LO)
1
2
0
1
14
3
1
1
3
3
3
3
1
2
51
7
1
3
1
7
15
2
9
2
2
6
3
4
151
2,89
Communes
Gérard DEMARTINI
(FN)
12
17
10
14
15
8
6
21
13
38
22
23
23
46
554
43
25
29
8
23
11
14
77
16
19
52
26
13
1 178
22,58
Edith DANRY
(PT)
37
106
58
47
89
51
47
188
40
145
86
102
91
135
2 379
173
119
95
39
126
98
62
355
81
87
198
78
104
5 216
95,85
Michel PROTTE
(UMP)
38
112
60
47
90
52
51
202
40
151
90
103
95
141
2 459
180
121
98
40
129
110
65
373
86
90
219
83
117
5 442
65,58
CANTON DE VITTEAUX
Dominique GROS
(PT)
59
149
83
71
161
70
75
271
60
233
120
140
157
233
3 951
252
160
147
55
172
152
88
591
125
131
319
122
151
8 298
Exprimés
Arrans
Asnières-en-Montagne
Athie
Benoisey
Buffon
Champ-d'Oiseau
Courcelles-lès-Montbard
Crépand
Eringes
Fain-lès-Montbard
Fain-lès-Moutiers
Fresnes
Lucenay-le-Duc
Marmagne
MONTBARD
Montigny-Montfort
Moutiers-Saint-Jean
Nogent-les-Montbard
Quincerot
Quincy-le-Vicomte
Rougemont
Saint-Germain-lès-Senailly
Saint-Rémy
Seigny
Senailly
Touillon
Villaines-les-Prévôtes
Viserny
TOTAUX
Pourcentages
Votants
Communes
Inscrits
CANTON DE MONTBARD
1
1
5
0
0
2
1
1
1
1
0
4
3
1
21
0
1
4
0
0
5
2
1
0
11
0
7
26
99
5,20
Résultats cantonales 98 1er tour : Inscrits : 2892, Votants : 2006, Exprimés : 1942, F. SAUVADET (UDF/UACO) : 984 (50,66%) élu, P.
THIVET (IND) : 530 (27,29%), R. THIBAUT (PS/MDC) : 218 (11,22%), M. BERGER (FN) : 111 (5,71%), A. MORIZOT (PCF) : 62 (3,19%); J.-P.
BARON (IND) : 37 (1,90 %)
NOIR CYAN MAGENTA JAUNE
BP PAGE : 30
EDITION : 00
Mardi 23 mars 2004
10
Elections
CANTONALES
Avot
Barjon
Busserotte-et-Montenaille
Bussières
Courlon
Cussey-les-Forges
Fraignot-et-Vesvrotte
GRANCEY-LE-CHAT.-NEUV.
Le Meix
Salives
TOTAUX
Pourcentages
141
38
27
54
67
111
65
255
39
175
972
125
32
21
42
47
95
54
191
29
146
782
80,45
117
32
19
38
46
84
52
182
29
142
741
94,76
6
2
2
1
2
3
2
7
3
8
36
4,86
56
20
17
35
18
65
33
97
25
121
487
65,72
4
0
0
0
1
1
1
6
0
3
16
2,16
Joël LEROY
(DVG)
Jean-Claude TRUAISCH
(PC)
Régine VINDARDROTHON
(LO)
Alain HOUPERT
(DVD)
Exprimés
Votants
Inscrits
Communes
Angélique VACHET
(FN)
0
0
0
0
0
3
1
7
0
2
13
1,75
51
10
0
2
25
12
15
65
1
8
189
25,51
Résultats cantonales 98 1er tour : Inscrits : 954 ; Votants : 773 ; Exprimés : 737 ; A. HOUPERT (DVD/UACO) : 406 (55,08 %), élu ; M.
BIDAUT (MDC/PS) : 182 (24,69 %), A DECOUESSIN (FN) : 33 (4,47 %) ; J ;-Y. ROBBE (PCF) 10 (1,35 %) ; M. ROUSSEL (RPR) : 106 (14,38 %)
Antheuil
Aubaine
Auxant
Bessey-en-Chaume
Bessey-la-Cour
BLIGNY-SUR-OUCHE
Chaudenay-la-Ville
Chaudenay-le-Château
Colombier
Crugey
Cussy-la-Colonne
Ecutigny
La Bussière-sur-Ouche
Lusigny-sur-Ouche
Montceau-et-Echarnant
Painblanc
Saussey
Thomirey
Thorey-sur-Ouche
Veilly
Veuvey-sur-Ouche
Vic-des-Prés
TOTAUX
Pourcentages
80
77
46
85
68
585
28
33
65
149
45
63
167
104
130
125
72
59
132
43
157
74
2 387
63
68
40
63
62
382
21
28
38
86
34
38
106
68
92
82
52
39
90
32
110
56
1 650
69,12
61
62
37
61
49
357
20
28
35
84
32
35
97
61
88
82
51
39
81
27
108
51
1 546
93,70
8
5
3
11
6
47
0
2
6
12
4
5
12
6
7
14
6
2
6
4
23
8
197
12,74
4
3
2
1
1
15
2
0
1
6
0
2
12
8
3
7
0
1
3
1
6
3
81
5,24
Barthélémy VANNONI
(UMP)
Gabriel MOULIN
(DVG)
CANTON DE GRANCEY-LE-CHATEAU-NEUVELLE
Marie-Odile
DEMANGELLE
(LO)
jean-Pierre LEDOUX
(FN)
Exprimés
Votants
Communes
Inscrits
(SUITE)
Jean-Louis GIRODOLLE
(PT)
CANTON DE BLIGNY-SUR-OUCHE
4e CIRCONSCRIPTION
1
2
0
2
0
13
0
0
1
4
1
0
2
4
3
4
3
3
1
0
3
2
49
3,17
33
50
25
40
34
244
15
23
22
55
27
25
50
38
68
50
31
23
53
17
62
31
1 016
65,72
15
2
7
7
8
38
3
3
5
7
0
3
21
5
7
7
11
10
18
5
14
7
203
13,13
Résultats cantonales 98 1er tour : Inscrits : 2349, Votants : 1558, Exprimés : 1505, G. MOULIN (DVG/PS/M) : 846 (56,21 %), élu ; J.
BAZEROLLE (RPR/UACO) : 529 (35,14 %) ; B. JEANNIARD (FN) : 91 (6,04 %) ; J. DUPIN (PCF) : 39 (2,59 %).
Allerey
Antigny-la-Ville
ARNAY-LE-DUC
Champignolles
Clomot
Culêtre
Cussy-le-Châtel
Foissy
Jouey
Lacanche
Le Fête
Longecourt-lès-Culêtre
Magnien
Maligny
Mimeure
Musigny
Saint-Pierre-en-Vaux
Saint-Prix-lès-Arnay
Viévy
Voudenay
TOTAUX
Pourcentages
205
80
1 114
75
114
63
107
111
179
456
59
65
282
188
184
73
113
236
313
206
4 223
120
60
688
61
82
47
66
76
130
297
40
44
192
116
119
56
80
177
201
164
2 816
66,68
111
58
666
58
79
45
66
76
126
290
40
44
184
112
113
56
76
170
196
158
2 724
96,73
35
5
164
26
12
2
15
24
39
39
6
9
47
13
31
12
13
111
37
27
667
24,49
7
0
19
0
1
0
2
3
1
5
3
1
8
1
4
2
8
5
2
6
78
2,86
Pierre GOBBO
(DVG)
Jean-Claude LARGY
(FN)
Jocelyne PUGET
(LO)
Exprimés
Votants
Inscrits
Communes
Alain BELORGEY
(DVD)
CANTON D'ARNAY-LE-DUC
12
2
81
3
7
9
9
4
16
21
1
5
26
28
10
22
5
10
31
39
341
12,52
57
51
402
29
59
34
40
45
70
225
30
29
103
70
68
20
50
44
126
86
1 638
60,13
Barges
Bévy
Brochon
Broindon
Chamboeuf
Chambolle-Musigny
Chevannes
Clémencey
Collonges-lès-Bévy
Corcelles-lès-Cîteaux
Couchey
Curley
Curtil-Vergy
Détain-et-Bruant
Epernay-sous-Gevrey
Fénay
Fixin
GEVREY-CHAMBERTIN
L'Etang-Vergy
Messanges
Morey-Saint-Denis
Noiron-sous-Gevrey
Quemigny-Poisot
Reulle-Vergy
Saint-Philibert
Saulon-la-Chapelle
Saulon-la-Rue
Savouges
Segrois
Semezanges
Ternant
Urcy
TOTAUX
Pourcentages
280
74
490
64
203
236
116
87
72
493
913
74
85
88
123
1 042
652
2 267
122
151
502
471
138
79
300
674
382
160
52
89
72
104
10 655
216
57
343
39
142
154
71
68
45
335
666
64
58
59
95
729
412
1 419
95
106
309
314
94
59
184
411
245
120
37
63
43
78
7 130
66,92
208
51
334
38
137
150
68
61
44
327
644
64
56
56
92
697
402
1 371
94
98
298
295
92
53
179
398
231
115
37
62
43
75
6 870
96,35
35
9
30
4
18
25
10
8
11
59
77
11
1
8
15
107
39
154
15
20
51
37
13
5
40
48
39
14
2
2
7
7
921
13,41
44
9
107
10
34
58
20
6
11
108
194
14
23
12
27
217
143
321
26
17
97
100
25
9
49
129
59
64
5
16
8
12
1 974
28,73
17
3
30
2
19
11
11
8
1
25
40
8
5
7
8
47
28
79
3
12
26
19
9
7
8
29
14
4
8
11
3
8
510
7,42
4
5
10
0
4
2
3
0
1
3
25
1
0
2
2
12
5
31
2
2
5
10
0
1
2
3
9
1
1
0
1
3
150
2,18
9
1
8
3
5
5
3
3
3
9
6
1
0
0
2
15
4
41
4
6
6
8
3
1
4
11
7
3
2
0
1
4
178
2,59
Jean-Claude ROBERT
(PS)
Stéphane POURNIN
(LO)
Philippe BOULY
(PC)
Christian GERMAIN
(VEC)
Pierre DAMY
(DVD)
Cyril CARCANO
(FN)
CIRCONSCRIPTION
Exprimés
5
Votants
Communes
e
Inscrits
CANTON DE GEVREY-CHAMBERTIN
99
24
149
19
57
49
21
36
17
123
302
29
27
27
38
299
183
745
44
41
113
121
42
30
76
178
103
29
19
33
23
41
3 137
45,66
Résultats cantonales 98 1er tour : Inscrits : 10406 ; Votants : 6149, Exprimés : 5944, J.-C. ROBERT (PS/MDC) 2490, 41,89 % ; J. LE GRAND
(RPR/UACO) 1330, 22,37 % ; P. JABOULET-VERCHERRE (FN) 976, 16,41 % ; F.-A ALLAERT. (UDF/UACO) 576, 9,69 % ; P. SAUNIÉ (Verts)
324, 5,45 % ; F. MANGIONE (PCF) 248, 4,17 %.
Résultats cantonales 98 2e tour : Votants 5742 ; Exprimés : 5434 ; J.-C. ROBERT (PS/MDC) : 3029 (55,74 %), élu ; J. LE GRAND
(RPR/UACO) : 2405 (44,25 %)
Résultats cantonales 98 1er tour : Inscrits : 4343, Votants : 2833, Exprimés : 2736, P. GOBBO (DVG/PS/M) : 1492 (54,53 %), élu ; A.
MICHOT (RPR/UACO) : 974 (35,59 %) ; F. RUDDOFF (FN) : 186 (6,79 %) ; M. VIEILLARD (PCF) : 84 (3,07 %).
126
286
6 276
139
221
243
115
261
1 198
155
132
254
436
1 052
269
11 163
16
24
800
33
42
48
21
43
93
14
22
45
44
146
26
1 417
21,63
4
8
355
12
14
12
3
15
33
7
13
21
12
34
5
548
8,36
1
6
319
3
8
6
6
8
13
6
5
9
23
23
9
445
6,79
14
61
680
10
26
36
17
30
396
26
25
37
59
113
44
1 574
24,02
8
23
512
15
26
13
18
22
91
14
19
15
50
97
36
959
14,64
19
16
553
7
12
6
4
11
42
4
3
16
21
62
14
790
12,06
19
60
161
10
20
14
10
34
44
11
9
19
34
217
33
695
10,61
Hasan AKBAY
(LO)
Jean-Michel MAURICE
(DVD)
Annie ROUSSEAU
(DVD)
Nicole JABOULETVERCHERRE
(FN)
Denis THOMAS
(UMP)
Frédéric BOBARD
(DVD)
82
201
3 449
93
153
139
79
164
733
83
98
166
245
699
168
6 552
96,59
Jacques THOMAS
(ARV)
85
211
3 564
96
157
149
87
170
752
86
101
175
257
719
174
6 783
60,76
Martin MEUNIER
(PS)
Exprimés
Aloxe-Corton
Auxey-Duresses
BEAUNE
Bouilland
Bouze-lès-Beaune
Echevronne
Mavilly-Mandelot
Meloisey
Meursault
Monthelie
Nantoux
Pernand-Vergelesses
Pommard
Savigny-lès-Beaune
Volnay
TOTAUX
Pourcentages
Votants
Communes
Inscrits
1
3
69
3
5
4
0
1
21
1
2
4
2
7
1
124
1,89
Résultats cantonales 98 1er tour : Inscrits: 10999, Votants: 6009, Exprimés: 5711, L. JACOB (RPR/UACO) 2819, 49,36 %; L. PIERRE
(PS/MDC) 1147, 20,08 %; N. JABOULET-VERCHERRE (FN) 1011, 17,70 %; J. THOMAS (AREV/VRT) 357, 6,25 %; G. CORCIN (PCF) 208,
3,64 %; O. ARPIN (MDC) 102, 1,78 %; G. AGUEIRO (DVD) 67, 1,17 %.
Résultats cantonales 98 2e tour : Votants: 5074, Exprimés: 4836; L. JACOB (RPR/UACO) : 3196 (66,08%), élu; L. PIERRE (PS/MDC) : 1640
(33,91 %).
Agencourt
Arcenant
Argilly
Boncourt-le-Bois
Chaux
Comblanchien
Corgoloin
Flagey-Echézeaux
Fussey
Gerland
Gilly-lès-Cîteaux
Magny-lès-Villers
Marey-lès-Fussey
Meuilley
NUITS-ST-GEORGES
Premeaux-Prissey
Quincey
Saint-Bernard
St-Nicolas-lès-Cîteaux
Villars-Fontaine
Villebichot
Villers-la-Faye
Villy-le-Moutier
Vosne-Romanée
Vougeot
TOTAUX
Pourcentages
264
364
344
191
310
412
691
385
90
276
437
203
63
353
3 544
248
289
200
341
121
258
316
207
338
146
10 391
201
222
173
132
203
287
428
245
59
184
285
132
48
230
2 304
188
176
154
232
92
178
241
141
204
99
6 838
65,81
191
209
162
128
199
278
412
229
56
175
268
130
43
217
2 222
184
163
146
221
86
172
233
126
191
94
6 535
95,57
26
23
34
19
16
38
78
41
8
44
32
28
5
38
212
35
23
33
22
6
15
31
30
28
8
873
13,36
84
58
56
37
69
101
129
103
8
69
110
27
19
64
1 141
95
76
48
81
29
57
31
44
104
46
2 686
41,10
12
16
13
4
8
6
26
12
1
7
9
5
1
13
64
2
3
8
14
1
5
1
3
6
2
242
3,70
53
97
49
53
95
109
155
64
37
39
99
66
18
92
632
42
52
50
76
43
88
165
42
39
32
2 287
35,00
Max CHAUDRON
(DVG)
Pierre-Alexandre
PRIVOLT
(DVG)
Odile KOLLER
(LO)
Xavier DUFOULEUR
(DVD)
CANTON DE BEAUNE-NORD
François-Xavier
RUDLOFF
(FN)
Exprimés
Votants
Communes
Inscrits
CANTON DE NUITS-SAINT-GEORGES
16
15
10
15
11
24
24
9
2
16
18
4
0
10
173
10
9
7
28
7
7
5
7
14
6
447
6,84
Résultats cantonales 98 1er tour : Inscrits : 10048, Votants : 5551, Exprimés : 5331, J. CLERC (DVD/UACO) 2126, 39,87 %; M. LEROY (PS)
1283, 24,06 %; S. PIRAT (FN) 661, 12,39 %; T. PACQUENTIN (DVG) 556, 10,42 %; M. PAUSET (MDC) 279, 5,23 %; M. BAUDRAND (PCF)
240, 4,50 %; M. CHAUDRON (VRT) 186, 3,48 %.
Résultats cantonales 98 2e tour : Votants : 5311 ; Exprimés : 5090 ; J. CLERC (DVD/UACO) 2557 (50,23 %) élu; M. LEROY (PS/PCF) :
2533 (49,76%).
NOIR CYAN MAGENTA JAUNE
BP PAGE : 31
EDITION : 00
Mardi 23 mars 2004
11
Elections
CANTONALES
5e CIRCONSCRIPTION
MALGRÉ QUELQUES INCERTITUDES
(SUITE)
23
249
39
64
53
35
33
182
19
3
13
113
22
47
112
10
74
1 091
25,69
15
116
10
33
123
24
24
118
28
7
14
84
15
16
58
11
35
731
17,21
2
11
1
0
1
4
2
6
0
0
0
6
2
2
2
0
4
43
1,01
36
193
23
34
43
41
32
100
42
25
19
85
26
38
34
18
42
831
19,57
46
222
21
112
74
43
36
146
15
7
31
80
21
26
229
13
60
1 182
27,83
5
20
1
7
7
8
4
22
0
0
0
4
4
6
24
8
4
124
2,92
4
33
5
5
5
3
7
11
4
1
4
8
7
8
6
5
9
125
2,94
Michel-Pierre MONOT
(DIV)
Johanne MOREL
(LO)
Jean GUERRET
(PC)
Daniel GANÉE
(PS)
Daniel DENNINGER
(UMP)
134
867
106
259
311
165
144
595
110
46
89
393
104
147
470
67
240
4 247
96,74
Robert BUSSY
(PT)
137
908
110
269
315
172
148
611
112
51
95
399
105
159
479
71
249
4 390
58,76
MIchel MOUTRILLE
(DIV)
222
1 759
198
467
491
305
263
987
146
90
174
733
172
222
728
128
386
7 471
Pierre JABOULETVERCHERRE
(FN)
Exprimés
Aubigny-en-Plaine
Brazey-en-Plaine
Charrey-sur-Saône
Echenon
Esbarres
Franxault
Laperrière-sur-Saône
Losne
Magny-lès-Aubigny
Montagny-lès-Seurre
Montot
ST-JEAN-DE-LOSNE
Saint-Seine-en-Bâche
St-Symphorien-sur-Saône
Saint-Usage
Samerey
Trouhans
Totaux
Pourcentages
Votants
Communes
Inscrits
CANTON DE SAINT-JEAN-DE-LOSNE
3
23
6
4
5
7
6
10
2
3
8
13
7
4
5
2
12
120
2,83
Résultats cantonales 98 1er tour : Inscrits : 7404, Votants : 4353, Exprimés: 4173, D. FREITAG (PS/MDC) 1782, 42,70 %; M. BALME
(RPR/UACO) 1139, 27,29 %; G. CHAPUIS (FN) 963, 23,07 %; Ph. BOULY (PCF) 189, 4,52 %; L. GUTIEREZ (LCR) 100, 2,39 %.
Résultats cantonales 98 2e tour : Votants: 4258 ; Exprimés:4137 ; D. FREITAG (PS/MDC) : 2137 (51,65 %), élu; M. BALME (RPR/UACO) :
1162 (28,08%); G. CHAPUIS (FN) : 838 (20,25%).
SAINT-JEAN-DE-LOSNE
Triangulaire et Front national
au deuxième tour
Ce canton avait placé
Jean-Marie Le Pen en tête à
l’issue du premier tour des
élections présidentielles de
1998 avec 26,61 % des voix,
distançant de 10 points
Jacques Chirac et de 13
points Lionel Jospin. Le leader régional du parti d’extrême droite espérait réaliser
le même score. Le parachutage s’est bien déroulé pour
Pierre Jaboulet-Vercherre
même s’il n’a pas atteint l’objectif qu’il s’était fixé : il récolte 25,69 % des voix et
prend la deuxième place
qualificative pour le second
tour, devancé par le socialiste Roger Ganée, maire de
Saint-Usage. Le candidat
UMP, Daniel Denninger,
maire de Magny-les-Aubigny, se qualifie, lui aussi, à
l’arrachée pour le deuxième
tour en dépassant le seuil
de 10 % des inscrits. Une
donnée mathématique qui
avait échappé, semble-t-il, à
l’ancien négociant beaunois
qui se voyait déjà en haut
de l’affiche…
Ils sont donc trois, prêts à
en découdre pour ce second
tour. Pour autant, il semble
que ce soit un quatrième
homme, du moins ses électeurs, qui détienne les clefs
du résultat. Candidat sans
étiquette – mais adjoint de
Daniel Freitag, le conseiller
général sortant pendant plu-
sieurs années – Michel
Moutrille manque, avec 731
bulletins, le deuxième tour
de 17 petites voix…
Contacté, ce dernier nous a
déclaré qu’il « restait dans
sa logique sans étiquette » :
« Il serait bizarre, après une
campagne où je m’affirme
comme sans étiquette, que
je soutienne l’un ou l’autre
des candidats. J’ai travaillé
à améliorer la participation
des électeurs dans ce canton. Je reste fidèle à moimême en rappelant, simplement, que je ne suis pas
attiré par les extrêmes. C’est
une question de logique.
Quant au fait que j’ai été adjoint de Daniel Freitag, on
le rappelle souvent sans
pour autant expliquer pourquoi je ne le suis pas
resté… », ajoute-t-il, « fidèle
à sa campagne ». Reste à savoir maintenant ce que décideront les électeurs. Si l’on
additionne les voix de
gauche et d’extrême gauche,
on obtient 1 474 voix contre
951 à droite (UMP + divers
droite) et 1091 pour le Front
national. Pour que ce canton échappe à la gauche, il
faudrait que les voix de Michel Moutrille se reportent
massivement sur l’un ou
l’autre des candidats….
Francis ZIEGELMEYER
IS-SUR-TILLE
Précision
Si l’issue du scrutin de dimanche s’annonce serrée, si les
deux candidats sont très proches, en revanche, ils ne se présentent pas, dans la dernière ligne droite, comme nous vous
l’avions annoncé hier matin.
C’est Henri Constant, conseiller général sortant (UMP),
qui vire en tête (avec 96 voix d’avance soit 38,32 % des suffrages) à l’approche du sprint final avec dans sa roue le socialiste et maire du chef lieu de canton Michel Maillot
(36,56 % des voix).
La Côte-d’Or
ancrée à droite…
Même si l’issue
des duels à
Auxonne, à
Nuits-SaintGeorge et à Issur-Tille reste
très incertaine, la
droite devrait
conserver la
majorité au
Département…
E
T si, après ces
élections, le Département de la
Côte-d’Or devenait la citadelle
de droite assiégée, à sa
gauche, et par la mairie de
Dijon et par le conseil régional ? Eu égard aux résultats de dimanche soir et
à la déferlante Patriat aux
régionales, d’aucuns s’interrogent aujourd’hui sur
cette perspective… Ce qui,
au demeurant, inverserait
totalement
la
donne,
puisque, actuellement, c’est
la mairie PS de Dijon qui
est prise en sandwich
entre la région et le département.
Une chose est sûre : aucun des états majors politiques n’envisageait, hier,
que le conseil général de la
Côte-d’Or ne bascule dimanche prochain. Certes,
la gauche espère pouvoir
réduire l’écart qui la sépare
de la majorité et qui n’est
pas bénin (pas moins de
cinq sièges) mais de là à ce
que le département quitte
le giron de la droite, il y a un
monde… Le vote sanction
contre la politique gouvernementale constatée à
l’échelle régionale ne fut pas
au rendez-vous lors des
cantonales. Pour preuve : le
sénateur-président
du
conseil général, Louis de
Broissia, se présentait pour
la première fois comme patron de l’UMP devant ses
électeurs de Mirebeau-surBèze… et il fut élu dès le 1er
tour avec 50,15 % des suffrages et avec 915 voix
d’avance sur le socialiste
Xavier Balland.
En outre, quatre des
membres de sa majorité ont
FONTAINE-LÈS-DIJON
électeurs le soin de juger sur
qui ils devront reporter leurs
voix dimanche prochain.
Mais pouvait-on en demander plus au maire de Fontaine-lès-Dijon, qui a dû
avaler bien des couleuvres,
avant de finalement s’effacer
au lendemain de ce premier
round ravageur… Investi par
la fédération de Côte-d’Or
de l’UMP, donc adoubé par
Louis de Broissia qui la préside, il a eu notamment la
mauvaise surprise de voir
Jean-Pierre Soisson, tête de
liste UMP aux régionales,
soutenir son adversaire.
Arrivé dimanche soir en
3e position avec 21,72 %
des voix, derrière le socialiste Stéphane Woynaroski
(27,40 %) et Gilbert Menut
(24,69 %), il peut désormais
méditer sur les surprises
que réserve parfois la politique. Fut-ce à ceux qui la
serve avec fidélité et discipline. Une consolation tout
de même, il améliore dans
son fief de Fontaine-lès-Dijon son score des dernières
élections municipales.
Mais il est des défaites qui
en cachent d’autres. Ainsi,
cet échec de Patrick Chapuis apparaît aussi, par
contrecoup, comme l’échec
de Bernard Depierre. Parce
que le député UMP de la 1re
circonscription a mouillé sa
chemise dans la campagne
du maire de Fontaine, parce
qu’il s’est impliqué person-
Nuits… indécis
En outre, au sein des
membres de la majorité,
Philippe Chardon (DVD),
qui a réalisé 43,74 %, est en
bonne voie pour récupérer
son siège devant Georges
Morin (26,63 %), également
DVD, qu’il avait déjà affronté en 1998. A Pontaillersur-Saône, Joël Abbey
(47,83 %) devrait également
couler des jours heureux
après le 2e tour, son adversaire PS, Alain Brancourt,
n’étant crédité que de
28,67 %. Sur le canton viticole de Beaune Nord, où la
gauche n’a jamais réussi à
prendre racine, le candidat
choisi par l’UMP, Denis
Thomas (24,02 %), devrait
faire une bonne récolte électorale lors du 2e tour malgré
le bon score du jeune PS
Martin Meunier (21,63 %).
La succession à droite
d’Henri Revol sur le canton
de Fontaine-lès-Dijon s’est,
quant à elle, soldée par un
premier succès de Gilbert
Menut, face au candidat investi par l’UMP Patrick Chapuis. Ce dernier s’étant retiré et le canton ayant
depuis sa création fait la
part belle à la droite, Gilbert Menut (24,69 %) devrait
venir gonfler les rangs de
la majorité départementale,
s’il s’impose, naturellement,
contre le socialiste Stéphane
Woynaroski
(27,40 %).
A Nuits-Saint-Georges, le
maire DVD Xavier Dufouleur (41,10 %) est également
arrivé en tête mais son duel
avec le candidat DVG
Pierre-Alexandre Privolt
(35 %) est encore annoncé
comme « chaud ».
En ballottage favorable
sur Selongey face à son ancien « poulain » divers
droite, Eric Lageneste
(24,72 %), Paul Taillandier
(UMP), qui a obtenu
39,14 %, est également en
situation pour retrouver son
bien.
Sur l’ancien canton de
Robert Poujade, Dijon VI,
François-Xavier Dugourd,
conseiller municipal UMP
n’entend pas laisser échapper ses chances de succéder
à Jacques Guerrin. Il faut
dire qu’il est sorti à hauteur
de 42,75 % et que son adversaire PS, Françoise Tenenbaum, a récolté 33,23 %.
Sur Is-sur-Tille, comme
en 1998, la bataille entre le
conseiller général sortant
Henri Constant (UMP) et le
maire d’Is, le socialiste Michel Maillot, qui, au 1er tour,
n’a eu que 96 voix de retard, est incertaine. Il en va
de même à Auxonne où
Claude Lapostolle (UMP) a
marqué de près (5 voix) le
candidat DVG Antoine
Sanz, ce qui augure d’une finale très serrée.
François Rebsamen
près de la victoire…
La gauche s’est, quant à
elle, rassurée après les résultats à Montbard, où le
maire UMP Michel Protte
(22,58 %) n’est pas en
meilleure position pour ravir le canton au PRG Robert Grimpret (21,34 %) qui
devrait disposer des réservoirs de voix des Verts et
du PCF. A Gevrey-Chambertin, le porte-parole de
l’opposition, Jean-Claude
Robert (45,66 %), est en ballottage plus que favorable
face à l’UMP Pierre Damy
(28,73 %).
Les sortants DVG Gabriel
Moulin (65,72 %) et Pierre
Gobbo (60,13 %) ont été,
quant à eux, reconduits dès
le 1 er tour à Bligny-surOuche et à Arnay-le-Duc. Il
s’en est fallu aussi d’un cheveu pour que le maire PS de
Dijon François Rebsamen
(48,11 %), qui a largement
coiffé Katherine Williams
(26,15 %), s’impose dès ce
1er dimanche sur Dijon
V. Quant à Dijon IV, il devrait également rester sous
l’égide de la gauche… mais
devrait changer de main,
puisque le PS Roland Ponsaâ (38,15 %), qui a sévèrement battu Pierre Pertus
(12,96 %), retrouvera dimanche l’UMP Pierre Jacob
(16,24 %).
Naturellement, les regards seront braqués au 2e
tour sur le canton de SaintJean-de-Losne où se déroulera la seule triangulaire du
département. Le leader du
FN Pierre Jaboulet-Vercherre a évité que son parti
soit aux abonnés absents et
arbitrera le match entre Roger Ganée (PS) et Daniel
Denninger (UMP).
Ainsi, tout porte à croire
que le Département restera,
dimanche soir prochain, ancré à droite… Mais la
gauche entend bien se placer dans les meilleures
conditions pour 2007. Ceci
est une autre histoire !
Xavier GRIZOT
SELONGEY
Patrick Chapuis s’efface…
avec amertume
« J’ai conduit dans la clarté
une campagne de proximité
portant sur les vrais enjeux
du canton, rejetant l’ambiguïté et la confusion entretenues par d’autres. Le résultat de ces efforts n’est
toutefois pas suffisant pour
être en tête des candidats
se réclamant de la majorité
départementale. Aussi, j’ai
décidé de retirer ma candidature ». Meurtri, amer, Patrick Chapuis a donc décidé
hier de laisser la place à Gilbert Menut, vainqueur de la
primaire qui a opposé les
deux candidats UMP. En
choisissant toutefois le style
lapidaire et en évitant d’appeler à l’union pour le second tour, il laisse à ses
également retrouvé leurs
sièges sans avoir à passer
une deuxième fois devant
les urnes : Alain Houpert
(65,72 %) à Grancey-le-Château, Christian Myon
(56,16 %) à Saint-SeineL’Abbaye, Henri Julien
(53,49 %) à Aignay-le-Duc.
Sans oublier le député UDF,
François Sauvadet, qui
jouait sa propre carte aux
régionales mais défendait
l’union aux cantonales et
qui a brillé sur ses terres
de Vitteaux à hauteur de
60,05 %.
nellement sur le terrain à
son côté avec la pugnacité
qu’on lui connaît, il ne peut
vivre, lui aussi, le mauvais
score du maire de Fontainelès-Dijon qu’avec amertume. « La division a malheureusement perturbé le
jeu électoral », reconnaissait-il hier. « Mais l’adversaire reste la gauche et le
candidat socialiste. Les électeurs attachés à nos valeurs
doivent se réunir autour
du candidat divers droite »,
ajoutait-il. Gilbert Menut,
membre dimanche prochain
de la majorité départementale ? C’est plus que probable.
F.M.
Paul Taillandier contre
Eric Lageneste : Duel à droite
La politique est, bien souvent, un théâtre qui balance
entre la comédie et la tragédie. A Selongey, les deux
candidats en lice pour le
deuxième tour se préparent
à jouer une scène classique.
Une scène où le fils veut,
politiquement s’entend, tuer
le père. Dans le rôle du père,
Paul Taillandier, conseiller
général UMP sortant et ancien maire de Selongey.
Dans le rôle du fils, Eric Lageneste, actuel maire de Selongey, installé sur le siège
de premier magistrat de la
commune, suite à l’affaire
Gammaster, par… Paul
Taillandier.
La scène aurait pu être
classique entre un candidat
de droite et un candidat de
gauche et la primaire assassine. Il n’en sera rien.
En 1998, Dominique Duchamp, candidat associatif,
soutenu par la gauche, avait
échoué de 47 voix. Cette
fois, il ne pouvait remonter
sur la scène politique pour
« raison professionnelles ».
Ce fut le premier rebondissement de cette campagne. Sa doublure, le communiste Daniel Salaville,
n’a pu réunir sur son nom
que 11,52 % des voix, victime de la candidature du
divers gauche Michel Verney qui rassemble 9,24 %
des suffrages. Un résultat
insuffisant pour monter sur
les planches du deuxième
tour.
Pour la scène finale, il ne
reste donc plus que Paul
Taillandier face à Eric Lageneste. Fort de son expérience, le premier a récolté
39,14 % des voix, le second
24,72 %.
A Selongey, Paul Taillandier devance son adversaire
de 56 voix. Il pointe en tête
dans chacune des communes du canton. L’ancien
maire de Selongey bénéficie
d’une avance confortable de
14,42 %.
Reste à savoir, désormais,
si les électeurs de gauche
se comporteront comme
des spectateurs ou des acteurs de ce deuxième tour…
Car en fonction du résultat, l’affrontement pourrait
se transformer en film à
épisodes, voire en film d’action. Le décor changerait,
passant de l’hôtel du Département au conseil municipal. En effet, lors d’un
communiqué, presque tous
les élus de la majorité municipale avaient rappelé leur
soutien au conseiller général sortant, condamnant de
fait l’attitude du jeune
maire.
Résultat de ce duel à
droite dimanche.
F. Z.
NOIR CYAN MAGENTA JAUNE
BP PAGE : 32
EDITION : 00
Mardi 23 mars 2004
12
Elections
Sept élus
au premier
tour
Aignay-le-Duc
CANTONALES
Côte-d’Or : Treize duels au second tour…
AUXONNE
BEAUNE NORD
DIJON IV
DIJON V
Henri Julien
(UMP) : 53,49 %
Arnay-le-Duc
Pierre Gobbo (Divers
gauche) : 60,13 %
Claude Lapostolle
(UMP)
Antoine Sanz
(Divers Gauche)
Denis Thomas
(UMP)
Martin Meunier
(PS)
Roland Ponsaâ
(PS)
Pierre Jacob
(UMP)
François Rebsamen
(PS)
Katherine Williams
(UMP)
Premier tour : 23,23 %
Premier tour : 23,32 %
Premier tour : 24,02 %
Premier tour : 21,63 %
Premier tour : 38,15 %
Premier tour : 16,24 %
Premier tour : 48,11 %
Premier tour : 26,15 %
DIJON VI
FONTAINE-LÈS-DIJON
GEVREY-CHAMBERTIN
IS-SUR-TILLE
Blignysur-Ouche
Gabriel Moulin (Div.
gauche) : 65,72 %
Granceyle-Château
François-Xavier
Dugourd (UMP)
Françoise
Tenenbaum (PS)
Gilbert Menut
(Divers droite)
Stéphane
Woynaroski (PS)
Jean-Claude Robert
(PS)
Pierre Damy
(UMP)
Michel Maillot
(PS)
Henri Constant
(UMP)
Premier tour : 42,75 %
Premier tour : 33,23 %
Premier tour : 24,69 %
Premier tour : 27,40 %
Premier tour : 45,66 %
Premier tour : 28,73 %
Premier tour : 38,56 %
Premier tour : 38,32 %
MONTBARD
MONTIGNY-SUR-AUBE
NUITS-SAINT-GEORGES
PONTAILLER-SUR-SAÔNE
Alain Houpert (Div.
droite) : 65,72 %
Mirebeausur-bèze
Louis de Broissia
(UMP) : 50,15 %
Saint-Seinel’Abbaye
Michel Protte
(UMP)
Robert Grimpet
(PRG)
Georges Morin
(Divers droite)
Philippe Chardon
(Divers droite)
Xavier Dufouleur
(Divers droite)
Premier tour : 22,58 %
Premier tour : 21,34 %
Premier tour : 26,63 %
Premier tour : 43,74 %
Premier tour : 41,10 %
SELONGEY
Christian Myon
(UMP) : 56,16 %
Vitteaux
François Sauvadet
(UDF) : 60,05 %
Eric Lageneste
(Divers droite)
Premier tour : 39,14 %
Premier tour : 24,72 %
Premier tour : 35 %
Et une triangulaire
SAINT-JEAN-DE-LOSNE
Paul Taillandier
(UMP)
Pierre-Alexandre
Privolt (div. gauche)
Roger Ganée
(PS)
Daniel Denninger
(UMP)
Pierre JabouletVercherre (FN)
Premier tour : 27,83 %
Premier tour : 19,57 %
Premier tour : 25,69 %
Joël Abbey
(UMP)
Alain Brancourt
(PS)
Premier tour : 47,93 %
Premier tour : 28,67 %

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