Un Chez Soi d`abord - EPSM Lille Metropole

Transcription

Un Chez Soi d`abord - EPSM Lille Metropole
INFORMATIONS HOSPITALIÈRES
En 2015, l’EPSM
célèbrera ses 400 ans !
Mouvements
Arrivées
Un comité de pilotage est créé, les réflexions sont
lancées…avec pour objectif de proposer à compter de
mars 2015 un parcours culturel et festif, pour célébrer cet
anniversaire.
fieux ». 400 ans d’évolution, pour arriver à proposer un soin autrement, un
soin hors les murs avec des dispositifs
de psychiatrie intégrés dans la cité, au
plus près des citoyens. 2 axes forts seront privilégiés pour cet anniversaire :
✒ l’évolution architecturale hospitalière en psychiatrie
✒ l’évolution des pratiques de soins
12
a psychiatrie et la santé mentale
ont connu des évolutions majeures durant les 50 dernières années. La sectorisation a profondément
repensé le soin en situant le secteur
dans la cité. En 2015, l’EPSM Lille-Métropole célèbrera ses 400 ans. 400 ans
d’histoire, depuis la maison des « Bon-
L
Une idée ? Un projet ? contactez le comité de pilotage « 400 ans de l’EPSM
Lille-Métropole » au 03 20 10 20 02 ou
[email protected]
Rendez-vous en 2015 pour célébrer
cet événement !
.
Stéphanie Weill
Arrivée
Anne-Claire Stona, Médecin en Santé Publique et Médecine
Sociale, a pris ses fonctions de Médecin Responsable du Département de l’Information et de la Recherche Médicale à mi-temps en
octobre 2013.
Elle a précédemment suivi une année de Master international Global
Mental Health au Kings’ College of London, Institute of Psychiatry, et
à la London School of Hygiene and Tropical Medicine. Elle a ensuite
travaillé au Centre de Recherche Public de la santé au Grand-Duché
du Luxembourg afin d’émettre des recommandations concernant un
nouveau système de prise en charge des sans-abris de longue durée.
Entre 2011 et 2012, elle travaille sur l’évaluation du Conseil Local de
Santé Mentale de la Ville de Reims et écrit sa thèse de médecine :
Evaluation du Groupe de travail « Souffrance psychique des jeunes »
du Conseil local autour de la souffrance psychique à Reims. C’est cette expérience qui lui
donne envie de travailler dans le domaine de la santé mentale et l’amène à l’EPSM Lille-Métropole.
Le Docteur Stona exerce également au Centre Collaborateur OMS en qualité de Chargée de
projet sur le Développement de la CIM-11 (qui fera l’objet d’un atelier lors des 4es rencontres
internationales du CCOMS en janvier prochain).
Ses centres d’intérêts et travaux de recherche (communications écrites et orales, articles en
cours de publication, rapports) portent principalement sur les politiques de santé, l’évaluation, la promotion-prévention de la santé.
[email protected] Tél. 03 20 10 21 96
Thérèse Dutertre
EPSM Mag - Novembre 2013 - n°66
Accueillants familiaux : Danielle Debay, Isabelle Sans.
Adjoints Administratifs : Audrey Cordoba,
Cindy Hernout, Justine Magnier.
Agent d’Entretien Qualifié : Sylvain Dewulf.
Agent des Services Hospitaliers Qualifié :
Julie Defaux.
Animateur : Bérengère Hièle.
Attaché d’Administration Hospitalière :
Julien De Miribel.
Chargés de mission CCOMS : Agnès Bensussan,
Julie Ledrich, Lyre Morgane L'épée, Isabelle Maillard.
Educatrice de jeunes enfants : Eugénie Valaize.
Educateurs Spécialisés : Karim Boudjema, Aline
Leroy, Stéphanie Wiplie.
Ergothérapeutes : Déborah Delmaet, Anaïs Ivorra.
Infirmiers : Célia Bannella, Hélène Callens, Marie
Catteau, Loic Cunault, Floriane Delva, Nicolas
Desprez, Céline Deweppe, Samir El Garti, Lyse
Fauvart, Enki Feldis, Elodie Gruson, Camille Heuguebart, Marine Lecouffe, Grégory Lefranc, Rolle
Navy, Elsa Rohart, Stéphanie Sommeville, Frédéric
Tison, Axelle Vandoolaeghe, Adrien Verhaeghe.
Manipulateur Electroradiologie :
Michel Thieblemont.
Médecins : Emmanuel Damville, Coline Groulez,
Eric Parrot, Anne-Claire Stona, Pierre Tonnel.
Moniteurs Educateurs : Aline Malec, Anaïs
Vandenhoven.
Psychologue : Caroline Bizet.
Psychomotriciens : Olivier Brisson, Yvan Demelais.
Technicien de Laboratoire : Sandrine Dutoit.
Départs
Adjoints Administratifs : Sophie Ghestin,
Brigitte Masson.
Directeur Adjoint : Séverine Kloeckner.
Educatrices de jeunes enfants :
Elodie Claiche, Mailys Edard
Educateur Spécialisé : Vincent Le Dore.
Infirmiers : Estelle Andre, Cecile Bigot, Raphael
Bravo, Marjorie Calonne-Billemont, Muriel De Ruyter, Melanie Decombredet, Laetitia Delepine, Gwenaelle Desseaux, Nathalie Fages, Justine Josse,
Sabine Lecocq, Florian Lips, Amandine Masquelein,
Aude Meesemaecker, Francois Moret, Julien Ozarowski.
Maître Ouvrier : Alexandre Roubaix
Manipulateur Electroradiologie : Carole
Dehaene.
Médecins : David Flahaut, Aurelien Laurent,
Otilia Secara.
Orthophoniste : Claire Aubry.
Psychologue : Olivia Declerck.
Psychomotricienne : Céline Manière
Technicien Hospitalier : Bérenger Dewolf
Bonne retraite à
Brigitte Baelen, Marie Luce Baron, Marie Madeleine Baron, Guy Campagne, Eliane Capelle,
Jean Michel Carton, Philippe Coddeville, Annie
Collet, Roland Cuisse, Xavier Debuisschert,
Daniel Delaplace, Mariannick Delesalle , Marie
Christine Deronne, Bruno Desbuisson, Jean
Marc Desplanques, Gilles Dubreu, Corinne
Godebille, Jean-Paul Godebille, Martine
Hammelin, Brigitte Hennart, Renee Hondrez,
Brigitte Leroy, Anne-Marie Louchie, Carole
Mahieu, Patrice Nys, Karine Pontarollo,
Francoise Quaghebeur, Andre Samoy, Sylvie
Smagghue, Christine Teite.
Novembre 2013 - N°66
Publication de l’Etablissement Public de Santé Mentale Lille-Métropole
Edito
2
Un meilleur environnement
pour une meilleure santé !
3
Indicateur :
le dépistage des troubles nutritionnels
4
Bilan d’étape du programme
« Un Chez Soi d’abord »
5
« J’aime pas la solitude,
mais je tiens à ma liberté »
6-7
Trophée de l’innovation handicap pour l’ETIC !
8
« L'Alzheimer,
une approche inter-disciplinaire »
9
Le travail en horaires décalés
10
Le massage sensitif de bien-être
11
En 2015,
l’EPSM Lille-Métropole célèbrera ses 400 ans !
12
Décès
Nous présentons nos sincères condoléances à la
famille et aux amis de :
Jean-Claude Riccardi.
www.epsm-lille-metropole.fr
INFOS SOINS
EPSM MAG
Le massage sensitif de bien-être
E d i t o
Depuis 1993, Véronique Samyn est aide soignante au sein de l’établissement dans des
services accueillant des patients nécessitant des soins au long court. Elle est membre
actif du CLUD1. Au fil des années, elle s’est aperçue des bénéfices (apaisement, détente)
des touchers-massages apportés aux patients souvent à leur demande. Depuis avril
2010, elle est affectée à la CPS2. Encouragée par ses collègues et soutenue par son
encadrement, elle a souhaité s’investir dans une formation certifiante, reconnue par la
FFMBE3. « Praticien en massage de bien-être ».
A quelques mois de l’anniversaire
(400 ans !) de l’EPSM Lille Métropole, il est bon de se rappeler la
phrase de Tzvetan Todorov : « Le
passé est fructueux, non quand il
nourrit le ressentiment ou le triomphalisme, mais quand son goût
amer nous amène à nous transformer nous-même ».
2
C’est quoi le massage sensitif de bien-être ?
Le massage sensitif de bien-être est une approche originale du toucher qui
favorise le dialogue entre le vécu physique et le vécu psychique.
Cette technique détend, relaxe pour accéder à un état de bien-être ; Le « masseur » s’adapte au besoin du « massé » (assis, couché, habillé, en maillot …)
Il arrive parfois que la personne massée s’endorme, explique Véronique Samyn,
qui précise qu’elle utilise de l’huile de sésame purifiée (fluide) pouvant être
chauffée.
Elle souligne que le massage sensitif n’a rien à voir avec le massage médical ou
le massage kinésithérapeutique.
Elle utilise la méthode mise au point et enseignée par Claude Camilli : massage
sensitif®.
Souvent, lorsqu’on évoque le passé
de l’EPSM Lille Métropole, c’est
l’image teintée de ressentiment du
« 104 » 1 qui ressurgit. Ce « passé
contemporain » marque encore les
esprits de ceux qui l’ont vécu : professionnels, malades et familles,
populations d’Armentières.
Ce passé ne serait-il que diabolique,
au point de nous entraîner à un
triomphalisme méprisant à l’égard
du travail de nos aînés ? Au
contraire, nous pouvons trouver et
nous inspirer des réussites, des
avancées que nos prédécesseurs
ont initiées dans des contextes
variés afin de nous transformer
nous-même.
Les professionnels qui ont choisi les
deux axes de réflexion2 qui seront
privilégiés lors des manifestations
de 2015, font le pari de cette transformation positive. Accompagnonsles !
Excellentes fêtes de Noël et Jour de
l’An 2014.
1 Surnom méprisant donné à l’EPSM Lille
Métropole par usage de son numéro « 104 »
dans la rue du Général Leclerc.
2 - Evolution des pratiques de soins en Psychiatrie et Santé Mentale,
- Evolution des propositions architecturales
en Psychiatrie et Santé Mentale.
EPSM Mag - Novembre 2013 - n°66
Le fonds d’art réunit des œuvres sur papier, et produites par des artistes connus
et non connus, malades et non malades. Il participe manifestement à la déstigmatisation et à la lutte contre la discrimination de personnes souffrant de
troubles psychiques, en mettant à égalité tous les citoyens devant la création
artistique. Géré par le pôle 59G21 de l’ESPM Lille-Métropole, il a été créé à
l’initiative de Gérard Duchêne, artiste Lillois.
Directeur de publication : J. Halos, Directeur
Responsable de publication : S. Weill, Responsable
Communication
Membres du comité de rédaction : H. Brice, Cadre SocioEducatif, Service Socio-Educatif - V. Delaval, Infirmière, 59G16 L. Defromont, Praticien Hospitalier, DIRM - B. Deleplancque,
Médecin du Travail - S. Demars, Infirmière, 59G18 B. De Praeter, Infirmier, 59G18 - V. Dessenne, Chef de bureau,
DPEIMP - S. Duborper, Cadre de Santé, 59G17 - M. Dumetz,
Adjoint des Cadres, DRUQ - T. Dutertre, Responsable, Centre de
Ressources Documentaires - M. Ernould, AMP, Résidence Berthe
Morisot - P. Grajda, Cadre de Santé, Résidence Berthe Morisot L. Jakubiak, Ingénieure Qualité - L. Lebeuf, Animatrice,
Résidence Berthe Morisot - S. Kloeckner, Directrice Adjointe,
DRUQ - V. Lebouteillier, Technicienne de l’Information Médicale,
DIRM - I. Mulier, Infirmière, 59G19 - A. Nana, Infirmière, 59G19
- P. Van Langendonck, AMP, Résidence Berthe Morisot - V. Vittu,
Attachée d’Administration Hospitalière, DRHFC - F. Zobel, Ingénieur, DMT.
Secrétariat de rédaction : Service Communication.
Mise en page : K. Drode - Photos : M. Gomber - Illustrations : J-F. Devos.
Réalisation : Service Communication - Impression : AC Print.
Ce numéro a été tiré à 2800 exemplaires - N° ISSN 1266-2186.
E.P.S.M - BP 10 - 59487 Armentières cedex
- Tél. 03 20 10 20 02.
L’EPSM Mag est imprimé sur papier recyclé
- EPSM Mag consultable sur le site internet
Salle « massage sensitif de bien-être »
Les massages se déroulent dans une
pièce dédiée et aménagée par les
soins de Véronique Samyn. Elle est
équipée d’une table de massage électrique, d’une chaise de massage,
d’un fauteuil relaxant.
Lorsqu’on rentre dans cette pièce
nous sommes submergés par un
fond sonore de musique relaxante et
une odeur d’huile essentielle.
EPSM Mag - Novembre 2013 - n°66
Cette technique de
communication verbale ou non, s’adresse
à tous les patients de la
CPS à leur demande
ou sur prescription
médicale.
Ces prescriptions sont
définies et validées lors
des réunions à orientation clinique.
Véronique Samyn a connu un franc succès avec son
stand « atelier toucher massage » lors de la Journée
Mondiale de Lutte Contre la Douleur qui s’est déroulée
le Mardi 15 octobre 2013 à Roubaix.
1 Comité de Lutte Contre la Douleur
2 Clinique Pluri Sectorielle
3 Fédération Française de Massage de Bien-Etre
Véronique Lebouteillier
11
INFOS QUALITÉ
LA SANTÉ AU TRAVAIL
Le travail en horaires décalés
Un meilleur environnement
pour une meilleure santé !
Le travail en horaires irréguliers n’est pas physiologique, puisqu’il provoque une
perturbation des principaux rythmes de vie : sommeil, alimentation, vie familiale,…
tout en impactant directement sur la santé (troubles digestifs, fatigue, nervosité,
hypercholestérolémie, surpoids, obésité, maladies cardiovasculaires…). Il est conseillé
de préserver une bonne hygiène de vie en veillant à la qualité de son alimentation,
de son sommeil tout en privilégiant une activité physique.
Conscient que le changement climatique est une réalité scientifique, l’EPSM LilleMétropole fait de la lutte contre l’effet de serre un chantier important de sa politique
Développement Durable. Depuis juin 2013, l’établissement réalise son Bilan
Carbone®.
beurré et confiture, fruit,
viande ou œuf dur,
légumes verts ou crudités. Ne pas abuser des
charcuteries ni des produits sucrés.
Midi : au domicile,
avant la sieste. Il doit
être équilibré, léger et
digeste : viande, lé gumes, féculents, laitage. Eviter les
pizza, sandwich
ou pâtisserie.
L’après-midi :
éviter le goûter.
Le dîner est digeste, lui
aussi. Prévoir un délai
de 2h entre le dîner et le
coucher, pour préserver
le sommeil.
10
Poste du matin :
Lever : une collation, indispensable
pour mettre en route l’organisme mais
pas trop copieuse. Ex. boisson avec du
pain ou équivalent.
Petit-déjeuner : vers 9h30, plus
copieux que le petit-déjeuner traditionnel, afin d’éviter la fatigue en fin de
poste : boisson sucrée, laitage, pain
EPSM Mag - Novembre 2013 - n°66
Poste du soir
Petit-déjeuner : laitage,
fruit ou jus de fruits, céréales ou pain
beurré et confiture, boisson.
Midi : au domicile, avant la prise de
poste : déjeuner léger, à compléter par
une collation l’après-midi.
L’après-midi : une collation vers 17 h
(boisson chaude, biscuit ou fruit ou
pain / fromage, laitage).
Soir : plutôt léger, car tardif. À éviter : les
grignotages en soirée.
Poste de nuit
Soir : au domicile ou au travail, mais pas
deux fois. Il est plutôt copieux et équilibré, avec des sucres lents et des vitamines qui vont assurer les apports énergétiques nécessaires pour tenir
physiquement toute la nuit : pâtes, riz,
fruits.
La nuit : prévoir une collation, vers 2h
du matin (maintien de la vigilance). ex.
sandwich pain / poulet (protéines et
glucides lents), jus de fruits (vitamines).
Boire de l’eau tout au long de la nuit et
éviter le café 3 à 4 heures avant d’aller
dormir.
Au coucher : prendre une dernière collation, plus légère que le petit-déjeuner
traditionnel, avec une boisson chaude
(chocolat, infusion).
Midi ne doit pas être négligé. Il faut
essayer au maximum de conserver un
déjeuner traditionnel (jus de fruit, boisson chaude, toasts beurrés et confiture,
œufs et fromage).
e Bilan Carbone® est un outil de
diagnostic des émissions de Gaz à
effet de serre (GES) développé par
l’Ademe1. Il permet de dresser le profil
carbone de l’EPSM Lille-Métropole et
d’identifier les secteurs prioritaires pour
réduire les émissions de GES. C’est un
outil d’aide à la décision dans la définition de la stratégie “développement
durable” de l’établissement. Ce bilan,
conduit par un comité de pilotage pluridisciplinaire (soignants et non soignants), procède par étapes :
✒ Quantifier les émissions de GES générées par l’établissement sur l’ensemble des activités produites
✒ Déduire de ce diagnostic des pistes
de réduction exhaustives pour réduire
ces émissions de GES et produire un
plan des actions de réductions retenues à 3 ans
✒ Réaliser un focus sur la vulnérabilité
économique de l’établissement face à
la raréfaction des énergies fossiles
✒ Mobiliser et sensibiliser l’ensemble
des professionnels et acteurs de l’établissement sur les problématiques associées au Bilan Carbone
L
L’effet de serre est un phénomène naturel qui permet de retenir une
partie du rayonnement solaire et de maintenir une température terrestre
«stable». Lorsque le rayonnement solaire atteint l'atmosphère terrestre,
28,3 % des rayons sont directement réfléchis. Les rayons incidents qui
n'ont pas été réfléchis vers l'espace sont absorbés par l'atmosphère
(20,7 %) et/ou la surface terrestre (51 %). Les rayons absorbés par la
surface du sol apportent à la terre de la chaleur sous forme d'énergie,
qu'elle restitue à son tour en direction de l'atmosphère sous forme de
rayons infrarouges. Parmi ces infrarouges, une partie est émise vers
l’espace, l’autre est réfléchie vers la terre grâce au gaz à effet de serre
présent dans l’atmosphère. C’est ainsi que l’atmosphère réchauffe la
surface de la Terre.
Les émissions de gaz à effet de serre anthropiques, multipliées par notre
développement rapide, ont rompu l’équilibre, contribuant alors au
réchauffement de la planète et aux changements climatiques.
Ces principes de bases peuvent être
adaptés à vos habitudes alimentaires et
à vos besoins lors d’une consultation
auprès de Madame Looten, infirmière
du travail.
L’EPSM Lille-Métropole
participera
du 1er au 05 avril 2014
à la Semaine nationale
du Développement Durable
.
.
r
Claire Looten, D Benoît Deleplancque
Le mécanisme de l’effet de serre
EPSM Mag - Novembre 2013 - n°66
Alain Laboureur
1 Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie
3
ACTUALITÉ
INFOS QUALITÉ
4
Guide Habitat Santé
Mentale 2013
Conjointement produit par Lille Métropole et l'Agence Régionale de Santé, la
3e édition du Guide
Habitat Santé Mentale Lille Métropole
vient d’être lancée.
Ce guide est le fruit d'un travail partenarial, entre : les EPSM Lille-Métropole
et agglomération lilloise, l'association
régionale pour l'habitat Nord Pas-deCalais, l'Association intercommunale
Santé, Santé Mentale et Citoyenneté, le
Réseau Santé Solidarité Lille Métropole,
le Centre Collaborateur de l'OMS, la Fédération Nationale des Associations
d'Accueil et de Réinsertion Sociale, le
bailleur Villogia, les associations Nord
Mentalités, UNAFAM et Croix Marine.
L’EPSM Lille-Métropole a assuré la mise
à jour et la conception graphique de
cette édition 2013.
Téléchargement sur : www.epsm-lillemetropole.fr
Réseaux Précarité Santé
Mentale
A l’EPSM Lille-Métropole, le
10/10/13 plus de 200 professionnels ont participé à la journée des
Réseaux Précarité Santé Mentale
« Clinique de la non réponse - Le
nouveau paradoxe de l’urgence ».
SISM 2014
Du 10 au 23 mars 2014 la Semaine
Nationale d’Information en Santé
Mentale aura pour thème « Information et Santé Mentale »
EPSM Mag - Novembre 2013 - n°66
Indicateur : le dépistage
des troubles nutritionnels
« L'Alzheimer,
une approche inter-disciplinaire »
Les campagnes de recueil généralisées des Indicateurs
Pour l’Amélioration de la Qualité et de la Sécurité des
Soins (IPAQSS) sont devenues obligatoires pour tous les
établissements de santé mentale depuis le 1er janvier
2011. Coordonnées par la Haute Autorité de Santé
(HAS), elles permettent d’informer le grand public via le
site Scope Santé1.
C'est sur cette thématique que l'accent a été mis lors du 2e Symposium FrancoRoumain en juillet dernier à l’EPSM Lille-Métropole. L'occasion pour les chercheurs
universitaires et praticiens spécialisés en psychologie et médecine d'avancer autour
de cette réflexion. Rencontre avec les Drs Bulckaen, médecin géronto-pyschiatre et
Baba, Psychiatre, Chef de Pôle 59G18, membres du comité d'organisation.
ers
es deux 1 recueils ont consisté en
une enquête rétrospective portant
sur un échantillon aléatoire de 80
séjours « uniques » en santé mentale
selon une période spécifique. Ils
concernent 3 indicateurs : la tenue du
dossier patient (TDP) ; le délai d’envoi
du courrier de fin d’hospitalisation
(DEC) ; le dépistage des troubles nutritionnels (DTN). Fin 2012, la HAS a décidé d’espacer ce recueil d’1 année
afin de permettre aux établissements
de santé de mettre en place des actions d’amélioration et de pouvoir en
constater les effets positifs. Parallèlement, depuis 2003, le DIRM2 pilote et
coordonne les évaluations de dossiers
en collaboration avec la DRUQ3.
L’année 2013 étant marquée par un
recueil non obligatoire, le DIRM a proposé de réaliser un audit portant sur
les séjours 2012 (avec les critères de
L
sélection de la HAS).
1 des 3 indicateurs
principaux a été exclusivement analysé
du fait de sa marge
d’amélioration : le
dépistage des troubles nutritionnels.
L’évaluation des dossiers de 2012 s’est
effectuée
uniquement à partir des
données du dossier
patient informatisé Cariatides dans le
bloc « paramètres vitaux » du dossier
de soins. La même démarche a été réalisée sur les séjours 2013 et les résultats
provisoires montrent que les éléments
sont généralement bien renseignés
dans le dossier patient informatisé
mais ne se situent pas au bon endroit.
Au vu du nombre grandissant de données dans le DPI, l’objectif est également de montrer que la bonne information au bon endroit permet
d’accroître la qualité de la prise en
charge et d’améliorer la coordination
des soins.
.
Guillaume Demaziere
1 Anciennement www.platines.sante.gouv.fr
2 Département d’Information et de Recherche
Médicale
3 Direction des Relations avec les Usagers et de la
Qualité
Mme Tatiana PRISACARU, Présidente de l'Association pour la
Maladie d'Alzheimer et pour la
Recherche d’Avenir (AMARA)
est à l’initiative de ces symposiums Franco-Roumains.
geois (Coordinatrice générale des soins
et responsable du pôle formation de
l'EPSM), nous mettons en place à
compter de cette rentrée, un diplôme
« Psychopathologie et Cliniques de la
personne âgée ».
Un diplôme universitaire pour
qui ? pourquoi ?
Le Pr Beaulieu1 est intervenu sur une nouvelle approche de traitement
En quoi était-ce important
d'organiser un symposium sur
la maladie d'Alzheimer ?
Drs Baba et Bulckaen : « Depuis 2005, le
pôle 59G18 s'investit dans la formation
continue, que ce soit au travers de séminaires cliniques avec l'UFR Psychopathologie Lille III/ Paris VII ou dans
l'équipe mobile de formation-information dans le domaine de la psychiatrie
du sujet âgé et à l'intention des partenaires des structures médico-sociales.
Lorsque Rosa Caron, Maître de Conférence de Lille III, nous a interpellés afin
de participer à l'organisation de ces
journées, il nous a paru nécessaire de
EPSM Mag - Novembre 2013 - n°66
nous investir dans ce projet afin de
poursuivre notre engagement dans ce
domaine».
Quelle place votre secteur
accorde-t-il à la formation dans
le domaine du sujet âgé ?
D rs Baba et Bulckaen : « Le cheminement de notre expérience clinique et
notre investissement nous ont conduit
tout naturellement à la mise en place de
projets de formation qui nous tiennent
particulièrement à cœur. A ce titre, et
fort de notre partenariat avec Lille III,
grâce à l'engagement inconditionnel
de la Direction Générale et de Mme Bour-
Dr Bulckaen : « l'objectif est d'apporter
aux professionnels ou futurs professionnels qui gravitent autour de la personne âgée, un approfondissement de
leurs compétences cliniques pour prendre en charge les personnes vieillissantes ainsi que leur environnement
familial ou soignant. Ainsi, nous espérons transmettre des repères destinés à
mieux comprendre les problématiques
liées à l'avancée en âge, tant dans leurs
manifestations neurologiques, psychiatriques que psychopathologiques ».
Benoît De Praeter
1 docteur en médecine et en sciences. Il a été directeur
d'unité de recherche à l'INSERM et professeur de biochimie à l'Université de Paris XI. Il est professeur honoraire au Collège de France et a notamment été le président de l'Académie des sciences française en 2003 et
2004.
9
ACTUALITÉ
NOUVEAUTÉ
Trophée de l’innovation
handicap pour l’ETIC !
Bilan d’étape du programme
« Un Chez Soi d’abord »
Créé en 2008 à l’initiative du Dr Roelandt alors chef du pôle de psychiatrie 59G21,
l’ESAT1 EtiC2 a pour vocation l’intégration de 25 personnes en situation de handicap
psychique sévère dans les milieux ordinaires de travail et de socialisation. Il s’inscrit dans
le cadre théorique et pratique de la psychiatrie citoyenne et de la réhabilitation
psychosociale.
Depuis fin 2011, L’EPSM Lille-Métropole participe à cette expérimentation qui se
déroule dans 4 grandes villes. Sur chaque site, cent personnes sans-abri souffrant de
troubles de santé mentale sont accompagnées et orientées vers un logement
ordinaire. L’expérimentation devrait se poursuivre jusqu’à fin 2015, permettant ainsi
à chaque bénéficiaire d’avoir un suivi de 24 mois.
8
Remise du trophée le 29 mai 2013 à Paris lors des salons de la santé et de l'autonomie
’établissement est dépourvu d’activités de production propres.
Chaque personne exerce, par voie
de contrat de mise à disposition de
l’ETIC, une activité professionnelle à
temps partiel, en milieu ordinaire de travail au sein le plus souvent de structures
d’accueil publiques ou associatives,
pour une intégration dans la cité. Le
chargé d’insertion professionnelle et
des relations entreprises accompagne
le parcours professionnel, tandis que
l’éducateur spécialisé œuvre à l’autonomie et l’inscription sociale des usagers dans la cité.
Après un travail en amont de repérage
des compétences et capacités via des
mises en situation de travail, les personnes sont positionnées et accompagnées sur des postes personnalisés :
aide comptable, technicien de laboratoire de recherche, agent spécialisé
L
EPSM Mag - Novembre 2013 - n°66
des écoles maternelles, ouvrier maraîcher, agent de restauration collective,
agent d ‘entretien…
Des chiffres…
L’établissement compte 22 personnes
actuellement. La moyenne d’âge est
de 36 ans ; 44% des usagers sont des
femmes, 70% ont un niveau de formation CAP ou BEP ; 30% un niveau bac
à bac + 8 ; 73% vivent seuls ; 65% dans
un logement indépendant ; 26% sont
hébergés par leurs parents et 9% vivent en foyer ou appartement thérapeutique ; 30% ont une mesure de
protection juridique. Enfin 83% ont
des troubles psychotiques ; 17% des
troubles bipolaires.
évoquent leur sentiment d’utilité grâce
au travail, la rupture de l’isolement
social, l’autonomie et l’indépendance
retrouvées.
Nous constatons pour beaucoup un
processus d’autonomisation et
d’«empowerment » qui s’objective par
des levées ou simplifications de curatelles renforcées, le développement de
réseaux sociaux hors travail, des prises
d’indépendance en matière de logement, des projets de vie qui se dessinent
ou se concrétisent (mariage, enfant,
nouvelles aspirations professionnelles…). La satisfaction des usagers, les
résultats, les retours positifs des partenaires professionnels et médicaux
confortent dans l’idée que ce type de
dispositif innovant concourt véritablement à l’autonomisation, l’insertion et la
destigmatisation des personnes en
situation de handicap psychique.
Le trophée de l’innovation handicap de
la MNH sur la thématique « travaillons
TOUS ensemble » en est une reconnaissance officielle.
Elizabeth Duhal
1 Etablissement de Service et d’Aide par le Travail
2 Etablissement de travail intégré dans la Cité
Pour en savoir plus :
… et des lettres
A l’occasion de la passation d’un questionnaire de satisfaction, les usagers
documentaire sur l'EtiC à visionner à l’adresse
http://www.mnh.fr/espace_info/videomnh.htm
5
u 1er juin 2013, dans les 4 sites,
486 personnes sont intégrées
dans le protocole de recherche
et 242 (soit la moitié) sont accompagnées par le dispositif « un chez soi
d’abord » (63 sur le Grand Lille, 83 sur
Marseille et 72 sur Toulouse ; enfin 24
personnes sur Paris qui a débuté plus
tardivement. Ce sont majoritairement
des hommes (84%) ayant un âge
moyen de 38 ans ; 69% d’entre eux
étaient en itinérance absolue ; ils ont
tous une pathologie psychique sévère
et pour les ¾ une addiction ; 86% sont
de nationalité française et 12%
n’avaient pas de droits ouverts à l’entrée dans le programme. Après un an
de suivi par les équipes « un chez soi
d’abord », 90% des personnes sont encore dans le logement. Près de 8 sur
10 vivent en bonne intelligence avec
le voisinage, payent tout ou partie du
résiduel de loyer, sont inscrites dans
des activités de loisirs ou culturelles et
ont des liens avec leurs familles ou des
A
EPSM Mag - Novembre 2013 - n°66
amis. 70% sont accompagnées vers
des soins alors même que la moitié
d’entre elles n’avaient pas de suivi médical antérieurement. Certaines situations (22% des personnes) sont particulièrement complexes avec des
troubles de voisinage nécessitant des
relogements multiples.
Des résultats cohérents
Ces premiers résultats corroborent les
expériences menées outre-Atlantique
et dans une dizaine de capitales européennes. En clair, les dispositifs « housing first » quand ils conviennent aux
personnes permettent un taux d’inclusion sociale, de suivi des soins et de
maintien dans le logement plus efficaces que les autres formules ; pour
autant, en moyenne et suivant les
études, 20% des personnes échapperaient au suivi et devraient être orientées vers d’autres formules (pensions de
famille, maison relais, appartements
thérapeutiques,…).
Un espoir pour ces personnes
Il n’y a clairement pas de critères prédictifs sur la capacité ou non à habiter ; l’expérimentation « housing first » apporte
là un message d’espoir et montre que
sous condition d’un accompagnement
soutenu, le logement est un levier pour
l’inclusion sociale et permet de sortir du
cercle : prison, hôpital, rue, urgence
sociale. Tous les locataires ont des revenus qui les placent sous le seuil de pauvreté (90% sont bénéficiaires de minima
sociaux).
Pascale Estecahandy
Pour en savoir plus :
2 vidéos disponibles sur la chaîne Daily motion
du ministère de l’Egalité des territoires et du
Logement :
http://www.dailymotion.com/video/xrq8xp_
un-chezsoi-d-abordprogramme-experimentald-acces-aulogement-et-aux-soinsdespersonnes-sansabri_news?search_algo=1
DOSSIER
DOSSIER
«J’aime pas la solitude, mais je tiens à ma liberté»
« C’est un lieu d’habitation avant tout ! »
Né après 5 ans de réflexion partenariale, « habitat partagé » est un dispositif d’un nouveau genre. C’est une forme de réponse
à des situations de personnes ne disposant pas d’un logement pérenne, et qui aspirent à évoluer en dehors des circuits
hospitaliers ou médico-sociaux. Depuis juin 2013, « habitat partagé » permet à ces personnes de vivre en colocation en milieu
ordinaire.
ans un même immeuble à Roubaix, 3 grands appartements,
sont loués au bailleur social LMH par l’association Interval. Ils
sont ensuite sous-loués par les locataires via l’AAH1, un équivalent pérenne ou un salaire. Chaque appartement s’organise en
colocation de 3 à 4 personnes. L’ensemble constitue une « unité de
vie » de 9 à 10 personnes. Ce dispositif, s’adresse à des hommes et
femmes en situation de handicap psychique ayant, à leur arrivée
dans l’appartement, entre 25 et 40 ans. Ces personnes, sous mesure de protection, sont stabilisées avec un suivi ambulatoire suffisant. Parfois, des micro-hospitalisations sont nécessaires. « Avant
j’étais isolée, plutôt seule. Maintenant, on fait la cuisine, on mange tous ensemble dans la grande cuisine du
rez-de-chaussée. Je me sens mieux ici, j’arrive à aller aux activités, au groupe d’entraide mutuelle « la pause »
explique Isabelle, habitante dans l’appartement réservé aux femmes. Messaoud, lui vit au 3e étage avec 2
autres messieurs « J’aime bien vivre ici, je voudrais y rester ». Justement, c’est un système durable, en milieu
ordinaire, collectif mais à taille humaine. Comme toute colocation, chacun reste le temps qu’il le souhaite.
D
6
Les colocataires décorent ensemble les pièces communes,
ramènent leurs meubles, décident de leur propre organisation
Un noyau d’acteurs
• Lille Métropole Habitat (LMH) est un Office Public de
l’Habitat. Il s’est engagé en mettant à disposition les 3
appartements et en participant à l’équipement des
logements.
• L’association Interval vise à promouvoir la réinsertion
des adultes en situation d’inadaptation ou de
dépendance. Elle pilote le projet « Habitat partagé » au
sein du groupe projet et a participé à l’équipement des
logements.
• L’association tutélaire Ariane, exerce les mesures de
protection juridique de personnes adultes souffrant ou
ayant souffert de troubles psychiques.
• L’EPSM Lille-Métropole assure la prise en charge des
troubles de santé mentale sur la métropole lilloise. A la
genèse du projet, 5 professionnels travaillent sur le
dispositif.
EPSM Mag - Novembre 2013 - n°66
Un accompagnement nécessaire
Ce modèle, inspiré des « familles gouvernantes » existantes sur
Reims, repose sur un accompagnement quotidien de 7h par jour
par des auxiliaires de vie d’Ariane Service. Chaque résident dispose d’un quota d’heures journalier, financé par la PCH2.
Leonel, habitant de l’appartement du 5e annonce fièrement
« Tout va bien. On dit bonjour aux autres habitants de l’immeuble ». Quand on lui demande pourquoi il a choisi cette chambre,
il répond « pour les rangements », sa clé personnelle à la main.
« On a tous choisi le même jour notre chambre. On a d’abord été
au restaurant et après on a visité les appartements ».
Habitat partagé est
une démarche citoyenne permettant
d’« être acteur de sa
vie, tout en sachant
que l’on a besoin des
autres ».
Comment avez vous été amené à travailler sur le projet « habitat partagé » ?
R.B : « Aucun membre de notre équipe
éducative n’a de formation médicale ou
soignante. Ce sont des travailleurs sociaux.
L’idée est de travailler avec des acteurs extérieurs, comme dans le droit commun. Dans
cette logique, nous sommes entrés en relation avec des partenaires et avons constitué un groupe projet. Avec les années,
nous avons constaté que dans certaines
situations, les réponses n’étaient pas adaptées pour les personnes en souffrance psychique. Notre groupe de travail a fait une
proposition qui permet aux personnes
d’organiser elles-mêmes leur vie. Il s’agit
René Bostyn,
d’un hébergement et d’un accompagneDirecteur d’interval, association membre
ment, afin que les personnes puissent vivre
du réseau.
comme tout le monde. Elles vivent ensemble et créent leur propre « règlement
intérieur ».
En quoi ce projet est-il novateur et favorable aux usagers en santé mentale ?
R.B : « Ce n’est pas un modèle pré-établi, il se construit avec les personnes. Il est
novateur par son financement (une utilisation collective de la PCH), l’existence d’un
coordonnateur, financé par le Conseil Général et les liens étroits indispensables
avec les professionnels de la psychiatrie, les bailleurs sociaux et les associations
tutélaires. »
Quelles sont les différences avec un appartement associatif ?
R.B : « Le système de financement différencie Habitat Partagé d’autres dispositifs.
Par ailleurs, l’accompagnement n’est pas soignant. Il s’agit d’aides à domicile présentes à des moments clés de la journée. Ce dispositif implique de s’adresser à des
personnes stabilisées, même si cela n’exclut pas les visites infirmières ou médicales. »
Y-a-t-il des perspectives de développement ?
R.B : « Maintenant que nous avons fabriqué le modèle, l’objectif est de pouvoir le
reproduire, en fonction des besoins des personnes accueillies par Interval, les services de psychiatrie, les associations tutélaires,…Le dispositif permet un gain à la
collectivité de 3000 euros par jour pour les 9 personnes logées actuellement ».
Stéphanie Weill, Vincent Lecluyse
1 Allocation Adulte Handicapé
2 Prestation Compensatoire du Handicap
EPSM Mag - Novembre 2013 - n°66
7
ACTUALITÉ
NOUVEAUTÉ
Trophée de l’innovation
handicap pour l’ETIC !
Bilan d’étape du programme
« Un Chez Soi d’abord »
Créé en 2008 à l’initiative du Dr Roelandt alors chef du pôle de psychiatrie 59G21,
l’ESAT1 EtiC2 a pour vocation l’intégration de 25 personnes en situation de handicap
psychique sévère dans les milieux ordinaires de travail et de socialisation. Il s’inscrit dans
le cadre théorique et pratique de la psychiatrie citoyenne et de la réhabilitation
psychosociale.
Depuis fin 2011, L’EPSM Lille-Métropole participe à cette expérimentation qui se
déroule dans 4 grandes villes. Sur chaque site, cent personnes sans-abri souffrant de
troubles de santé mentale sont accompagnées et orientées vers un logement
ordinaire. L’expérimentation devrait se poursuivre jusqu’à fin 2015, permettant ainsi
à chaque bénéficiaire d’avoir un suivi de 24 mois.
8
Remise du trophée le 29 mai 2013 à Paris lors des salons de la santé et de l'autonomie
’établissement est dépourvu d’activités de production propres.
Chaque personne exerce, par voie
de contrat de mise à disposition de
l’ETIC, une activité professionnelle à
temps partiel, en milieu ordinaire de travail au sein le plus souvent de structures
d’accueil publiques ou associatives,
pour une intégration dans la cité. Le
chargé d’insertion professionnelle et
des relations entreprises accompagne
le parcours professionnel, tandis que
l’éducateur spécialisé œuvre à l’autonomie et l’inscription sociale des usagers dans la cité.
Après un travail en amont de repérage
des compétences et capacités via des
mises en situation de travail, les personnes sont positionnées et accompagnées sur des postes personnalisés :
aide comptable, technicien de laboratoire de recherche, agent spécialisé
L
EPSM Mag - Novembre 2013 - n°66
des écoles maternelles, ouvrier maraîcher, agent de restauration collective,
agent d ‘entretien…
Des chiffres…
L’établissement compte 22 personnes
actuellement. La moyenne d’âge est
de 36 ans ; 44% des usagers sont des
femmes, 70% ont un niveau de formation CAP ou BEP ; 30% un niveau bac
à bac + 8 ; 73% vivent seuls ; 65% dans
un logement indépendant ; 26% sont
hébergés par leurs parents et 9% vivent en foyer ou appartement thérapeutique ; 30% ont une mesure de
protection juridique. Enfin 83% ont
des troubles psychotiques ; 17% des
troubles bipolaires.
évoquent leur sentiment d’utilité grâce
au travail, la rupture de l’isolement
social, l’autonomie et l’indépendance
retrouvées.
Nous constatons pour beaucoup un
processus d’autonomisation et
d’«empowerment » qui s’objective par
des levées ou simplifications de curatelles renforcées, le développement de
réseaux sociaux hors travail, des prises
d’indépendance en matière de logement, des projets de vie qui se dessinent
ou se concrétisent (mariage, enfant,
nouvelles aspirations professionnelles…). La satisfaction des usagers, les
résultats, les retours positifs des partenaires professionnels et médicaux
confortent dans l’idée que ce type de
dispositif innovant concourt véritablement à l’autonomisation, l’insertion et la
destigmatisation des personnes en
situation de handicap psychique.
Le trophée de l’innovation handicap de
la MNH sur la thématique « travaillons
TOUS ensemble » en est une reconnaissance officielle.
Elizabeth Duhal
1 Etablissement de Service et d’Aide par le Travail
2 Etablissement de travail intégré dans la Cité
Pour en savoir plus :
… et des lettres
A l’occasion de la passation d’un questionnaire de satisfaction, les usagers
documentaire sur l'EtiC à visionner à l’adresse
http://www.mnh.fr/espace_info/videomnh.htm
5
u 1er juin 2013, dans les 4 sites,
486 personnes sont intégrées
dans le protocole de recherche
et 242 (soit la moitié) sont accompagnées par le dispositif « un chez soi
d’abord » (63 sur le Grand Lille, 83 sur
Marseille et 72 sur Toulouse ; enfin 24
personnes sur Paris qui a débuté plus
tardivement. Ce sont majoritairement
des hommes (84%) ayant un âge
moyen de 38 ans ; 69% d’entre eux
étaient en itinérance absolue ; ils ont
tous une pathologie psychique sévère
et pour les ¾ une addiction ; 86% sont
de nationalité française et 12%
n’avaient pas de droits ouverts à l’entrée dans le programme. Après un an
de suivi par les équipes « un chez soi
d’abord », 90% des personnes sont encore dans le logement. Près de 8 sur
10 vivent en bonne intelligence avec
le voisinage, payent tout ou partie du
résiduel de loyer, sont inscrites dans
des activités de loisirs ou culturelles et
ont des liens avec leurs familles ou des
A
EPSM Mag - Novembre 2013 - n°66
amis. 70% sont accompagnées vers
des soins alors même que la moitié
d’entre elles n’avaient pas de suivi médical antérieurement. Certaines situations (22% des personnes) sont particulièrement complexes avec des
troubles de voisinage nécessitant des
relogements multiples.
Des résultats cohérents
Ces premiers résultats corroborent les
expériences menées outre-Atlantique
et dans une dizaine de capitales européennes. En clair, les dispositifs « housing first » quand ils conviennent aux
personnes permettent un taux d’inclusion sociale, de suivi des soins et de
maintien dans le logement plus efficaces que les autres formules ; pour
autant, en moyenne et suivant les
études, 20% des personnes échapperaient au suivi et devraient être orientées vers d’autres formules (pensions de
famille, maison relais, appartements
thérapeutiques,…).
Un espoir pour ces personnes
Il n’y a clairement pas de critères prédictifs sur la capacité ou non à habiter ; l’expérimentation « housing first » apporte
là un message d’espoir et montre que
sous condition d’un accompagnement
soutenu, le logement est un levier pour
l’inclusion sociale et permet de sortir du
cercle : prison, hôpital, rue, urgence
sociale. Tous les locataires ont des revenus qui les placent sous le seuil de pauvreté (90% sont bénéficiaires de minima
sociaux).
Pascale Estecahandy
Pour en savoir plus :
2 vidéos disponibles sur la chaîne Daily motion
du ministère de l’Egalité des territoires et du
Logement :
http://www.dailymotion.com/video/xrq8xp_
un-chezsoi-d-abordprogramme-experimentald-acces-aulogement-et-aux-soinsdespersonnes-sansabri_news?search_algo=1
ACTUALITÉ
INFOS QUALITÉ
4
Guide Habitat Santé
Mentale 2013
Conjointement produit par Lille Métropole et l'Agence Régionale de Santé, la
3e édition du Guide
Habitat Santé Mentale Lille Métropole
vient d’être lancée.
Ce guide est le fruit d'un travail partenarial, entre : les EPSM Lille-Métropole
et agglomération lilloise, l'association
régionale pour l'habitat Nord Pas-deCalais, l'Association intercommunale
Santé, Santé Mentale et Citoyenneté, le
Réseau Santé Solidarité Lille Métropole,
le Centre Collaborateur de l'OMS, la Fédération Nationale des Associations
d'Accueil et de Réinsertion Sociale, le
bailleur Villogia, les associations Nord
Mentalités, UNAFAM et Croix Marine.
L’EPSM Lille-Métropole a assuré la mise
à jour et la conception graphique de
cette édition 2013.
Téléchargement sur : www.epsm-lillemetropole.fr
Réseaux Précarité Santé
Mentale
A l’EPSM Lille-Métropole, le
10/10/13 plus de 200 professionnels ont participé à la journée des
Réseaux Précarité Santé Mentale
« Clinique de la non réponse - Le
nouveau paradoxe de l’urgence ».
SISM 2014
Du 10 au 23 mars 2014 la Semaine
Nationale d’Information en Santé
Mentale aura pour thème « Information et Santé Mentale »
EPSM Mag - Novembre 2013 - n°66
Indicateur : le dépistage
des troubles nutritionnels
« L'Alzheimer,
une approche inter-disciplinaire »
Les campagnes de recueil généralisées des Indicateurs
Pour l’Amélioration de la Qualité et de la Sécurité des
Soins (IPAQSS) sont devenues obligatoires pour tous les
établissements de santé mentale depuis le 1er janvier
2011. Coordonnées par la Haute Autorité de Santé
(HAS), elles permettent d’informer le grand public via le
site Scope Santé1.
C'est sur cette thématique que l'accent a été mis lors du 2e Symposium FrancoRoumain en juillet dernier à l’EPSM Lille-Métropole. L'occasion pour les chercheurs
universitaires et praticiens spécialisés en psychologie et médecine d'avancer autour
de cette réflexion. Rencontre avec les Drs Bulckaen, médecin géronto-pyschiatre et
Baba, Psychiatre, Chef de Pôle 59G18, membres du comité d'organisation.
ers
es deux 1 recueils ont consisté en
une enquête rétrospective portant
sur un échantillon aléatoire de 80
séjours « uniques » en santé mentale
selon une période spécifique. Ils
concernent 3 indicateurs : la tenue du
dossier patient (TDP) ; le délai d’envoi
du courrier de fin d’hospitalisation
(DEC) ; le dépistage des troubles nutritionnels (DTN). Fin 2012, la HAS a décidé d’espacer ce recueil d’1 année
afin de permettre aux établissements
de santé de mettre en place des actions d’amélioration et de pouvoir en
constater les effets positifs. Parallèlement, depuis 2003, le DIRM2 pilote et
coordonne les évaluations de dossiers
en collaboration avec la DRUQ3.
L’année 2013 étant marquée par un
recueil non obligatoire, le DIRM a proposé de réaliser un audit portant sur
les séjours 2012 (avec les critères de
L
sélection de la HAS).
1 des 3 indicateurs
principaux a été exclusivement analysé
du fait de sa marge
d’amélioration : le
dépistage des troubles nutritionnels.
L’évaluation des dossiers de 2012 s’est
effectuée
uniquement à partir des
données du dossier
patient informatisé Cariatides dans le
bloc « paramètres vitaux » du dossier
de soins. La même démarche a été réalisée sur les séjours 2013 et les résultats
provisoires montrent que les éléments
sont généralement bien renseignés
dans le dossier patient informatisé
mais ne se situent pas au bon endroit.
Au vu du nombre grandissant de données dans le DPI, l’objectif est également de montrer que la bonne information au bon endroit permet
d’accroître la qualité de la prise en
charge et d’améliorer la coordination
des soins.
.
Guillaume Demaziere
1 Anciennement www.platines.sante.gouv.fr
2 Département d’Information et de Recherche
Médicale
3 Direction des Relations avec les Usagers et de la
Qualité
Mme Tatiana PRISACARU, Présidente de l'Association pour la
Maladie d'Alzheimer et pour la
Recherche d’Avenir (AMARA)
est à l’initiative de ces symposiums Franco-Roumains.
geois (Coordinatrice générale des soins
et responsable du pôle formation de
l'EPSM), nous mettons en place à
compter de cette rentrée, un diplôme
« Psychopathologie et Cliniques de la
personne âgée ».
Un diplôme universitaire pour
qui ? pourquoi ?
Le Pr Beaulieu1 est intervenu sur une nouvelle approche de traitement
En quoi était-ce important
d'organiser un symposium sur
la maladie d'Alzheimer ?
Drs Baba et Bulckaen : « Depuis 2005, le
pôle 59G18 s'investit dans la formation
continue, que ce soit au travers de séminaires cliniques avec l'UFR Psychopathologie Lille III/ Paris VII ou dans
l'équipe mobile de formation-information dans le domaine de la psychiatrie
du sujet âgé et à l'intention des partenaires des structures médico-sociales.
Lorsque Rosa Caron, Maître de Conférence de Lille III, nous a interpellés afin
de participer à l'organisation de ces
journées, il nous a paru nécessaire de
EPSM Mag - Novembre 2013 - n°66
nous investir dans ce projet afin de
poursuivre notre engagement dans ce
domaine».
Quelle place votre secteur
accorde-t-il à la formation dans
le domaine du sujet âgé ?
D rs Baba et Bulckaen : « Le cheminement de notre expérience clinique et
notre investissement nous ont conduit
tout naturellement à la mise en place de
projets de formation qui nous tiennent
particulièrement à cœur. A ce titre, et
fort de notre partenariat avec Lille III,
grâce à l'engagement inconditionnel
de la Direction Générale et de Mme Bour-
Dr Bulckaen : « l'objectif est d'apporter
aux professionnels ou futurs professionnels qui gravitent autour de la personne âgée, un approfondissement de
leurs compétences cliniques pour prendre en charge les personnes vieillissantes ainsi que leur environnement
familial ou soignant. Ainsi, nous espérons transmettre des repères destinés à
mieux comprendre les problématiques
liées à l'avancée en âge, tant dans leurs
manifestations neurologiques, psychiatriques que psychopathologiques ».
Benoît De Praeter
1 docteur en médecine et en sciences. Il a été directeur
d'unité de recherche à l'INSERM et professeur de biochimie à l'Université de Paris XI. Il est professeur honoraire au Collège de France et a notamment été le président de l'Académie des sciences française en 2003 et
2004.
9
INFOS QUALITÉ
LA SANTÉ AU TRAVAIL
Le travail en horaires décalés
Un meilleur environnement
pour une meilleure santé !
Le travail en horaires irréguliers n’est pas physiologique, puisqu’il provoque une
perturbation des principaux rythmes de vie : sommeil, alimentation, vie familiale,…
tout en impactant directement sur la santé (troubles digestifs, fatigue, nervosité,
hypercholestérolémie, surpoids, obésité, maladies cardiovasculaires…). Il est conseillé
de préserver une bonne hygiène de vie en veillant à la qualité de son alimentation,
de son sommeil tout en privilégiant une activité physique.
Conscient que le changement climatique est une réalité scientifique, l’EPSM LilleMétropole fait de la lutte contre l’effet de serre un chantier important de sa politique
Développement Durable. Depuis juin 2013, l’établissement réalise son Bilan
Carbone®.
beurré et confiture, fruit,
viande ou œuf dur,
légumes verts ou crudités. Ne pas abuser des
charcuteries ni des produits sucrés.
Midi : au domicile,
avant la sieste. Il doit
être équilibré, léger et
digeste : viande, lé gumes, féculents, laitage. Eviter les
pizza, sandwich
ou pâtisserie.
L’après-midi :
éviter le goûter.
Le dîner est digeste, lui
aussi. Prévoir un délai
de 2h entre le dîner et le
coucher, pour préserver
le sommeil.
10
Poste du matin :
Lever : une collation, indispensable
pour mettre en route l’organisme mais
pas trop copieuse. Ex. boisson avec du
pain ou équivalent.
Petit-déjeuner : vers 9h30, plus
copieux que le petit-déjeuner traditionnel, afin d’éviter la fatigue en fin de
poste : boisson sucrée, laitage, pain
EPSM Mag - Novembre 2013 - n°66
Poste du soir
Petit-déjeuner : laitage,
fruit ou jus de fruits, céréales ou pain
beurré et confiture, boisson.
Midi : au domicile, avant la prise de
poste : déjeuner léger, à compléter par
une collation l’après-midi.
L’après-midi : une collation vers 17 h
(boisson chaude, biscuit ou fruit ou
pain / fromage, laitage).
Soir : plutôt léger, car tardif. À éviter : les
grignotages en soirée.
Poste de nuit
Soir : au domicile ou au travail, mais pas
deux fois. Il est plutôt copieux et équilibré, avec des sucres lents et des vitamines qui vont assurer les apports énergétiques nécessaires pour tenir
physiquement toute la nuit : pâtes, riz,
fruits.
La nuit : prévoir une collation, vers 2h
du matin (maintien de la vigilance). ex.
sandwich pain / poulet (protéines et
glucides lents), jus de fruits (vitamines).
Boire de l’eau tout au long de la nuit et
éviter le café 3 à 4 heures avant d’aller
dormir.
Au coucher : prendre une dernière collation, plus légère que le petit-déjeuner
traditionnel, avec une boisson chaude
(chocolat, infusion).
Midi ne doit pas être négligé. Il faut
essayer au maximum de conserver un
déjeuner traditionnel (jus de fruit, boisson chaude, toasts beurrés et confiture,
œufs et fromage).
e Bilan Carbone® est un outil de
diagnostic des émissions de Gaz à
effet de serre (GES) développé par
l’Ademe1. Il permet de dresser le profil
carbone de l’EPSM Lille-Métropole et
d’identifier les secteurs prioritaires pour
réduire les émissions de GES. C’est un
outil d’aide à la décision dans la définition de la stratégie “développement
durable” de l’établissement. Ce bilan,
conduit par un comité de pilotage pluridisciplinaire (soignants et non soignants), procède par étapes :
✒ Quantifier les émissions de GES générées par l’établissement sur l’ensemble des activités produites
✒ Déduire de ce diagnostic des pistes
de réduction exhaustives pour réduire
ces émissions de GES et produire un
plan des actions de réductions retenues à 3 ans
✒ Réaliser un focus sur la vulnérabilité
économique de l’établissement face à
la raréfaction des énergies fossiles
✒ Mobiliser et sensibiliser l’ensemble
des professionnels et acteurs de l’établissement sur les problématiques associées au Bilan Carbone
L
L’effet de serre est un phénomène naturel qui permet de retenir une
partie du rayonnement solaire et de maintenir une température terrestre
«stable». Lorsque le rayonnement solaire atteint l'atmosphère terrestre,
28,3 % des rayons sont directement réfléchis. Les rayons incidents qui
n'ont pas été réfléchis vers l'espace sont absorbés par l'atmosphère
(20,7 %) et/ou la surface terrestre (51 %). Les rayons absorbés par la
surface du sol apportent à la terre de la chaleur sous forme d'énergie,
qu'elle restitue à son tour en direction de l'atmosphère sous forme de
rayons infrarouges. Parmi ces infrarouges, une partie est émise vers
l’espace, l’autre est réfléchie vers la terre grâce au gaz à effet de serre
présent dans l’atmosphère. C’est ainsi que l’atmosphère réchauffe la
surface de la Terre.
Les émissions de gaz à effet de serre anthropiques, multipliées par notre
développement rapide, ont rompu l’équilibre, contribuant alors au
réchauffement de la planète et aux changements climatiques.
Ces principes de bases peuvent être
adaptés à vos habitudes alimentaires et
à vos besoins lors d’une consultation
auprès de Madame Looten, infirmière
du travail.
L’EPSM Lille-Métropole
participera
du 1er au 05 avril 2014
à la Semaine nationale
du Développement Durable
.
.
r
Claire Looten, D Benoît Deleplancque
Le mécanisme de l’effet de serre
EPSM Mag - Novembre 2013 - n°66
Alain Laboureur
1 Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie
3
INFOS SOINS
EPSM MAG
Le massage sensitif de bien-être
E d i t o
Depuis 1993, Véronique Samyn est aide soignante au sein de l’établissement dans des
services accueillant des patients nécessitant des soins au long court. Elle est membre
actif du CLUD1. Au fil des années, elle s’est aperçue des bénéfices (apaisement, détente)
des touchers-massages apportés aux patients souvent à leur demande. Depuis avril
2010, elle est affectée à la CPS2. Encouragée par ses collègues et soutenue par son
encadrement, elle a souhaité s’investir dans une formation certifiante, reconnue par la
FFMBE3. « Praticien en massage de bien-être ».
A quelques mois de l’anniversaire
(400 ans !) de l’EPSM Lille Métropole, il est bon de se rappeler la
phrase de Tzvetan Todorov : « Le
passé est fructueux, non quand il
nourrit le ressentiment ou le triomphalisme, mais quand son goût
amer nous amène à nous transformer nous-même ».
2
C’est quoi le massage sensitif de bien-être ?
Le massage sensitif de bien-être est une approche originale du toucher qui
favorise le dialogue entre le vécu physique et le vécu psychique.
Cette technique détend, relaxe pour accéder à un état de bien-être ; Le « masseur » s’adapte au besoin du « massé » (assis, couché, habillé, en maillot …)
Il arrive parfois que la personne massée s’endorme, explique Véronique Samyn,
qui précise qu’elle utilise de l’huile de sésame purifiée (fluide) pouvant être
chauffée.
Elle souligne que le massage sensitif n’a rien à voir avec le massage médical ou
le massage kinésithérapeutique.
Elle utilise la méthode mise au point et enseignée par Claude Camilli : massage
sensitif®.
Souvent, lorsqu’on évoque le passé
de l’EPSM Lille Métropole, c’est
l’image teintée de ressentiment du
« 104 » 1 qui ressurgit. Ce « passé
contemporain » marque encore les
esprits de ceux qui l’ont vécu : professionnels, malades et familles,
populations d’Armentières.
Ce passé ne serait-il que diabolique,
au point de nous entraîner à un
triomphalisme méprisant à l’égard
du travail de nos aînés ? Au
contraire, nous pouvons trouver et
nous inspirer des réussites, des
avancées que nos prédécesseurs
ont initiées dans des contextes
variés afin de nous transformer
nous-même.
Les professionnels qui ont choisi les
deux axes de réflexion2 qui seront
privilégiés lors des manifestations
de 2015, font le pari de cette transformation positive. Accompagnonsles !
Excellentes fêtes de Noël et Jour de
l’An 2014.
1 Surnom méprisant donné à l’EPSM Lille
Métropole par usage de son numéro « 104 »
dans la rue du Général Leclerc.
2 - Evolution des pratiques de soins en Psychiatrie et Santé Mentale,
- Evolution des propositions architecturales
en Psychiatrie et Santé Mentale.
EPSM Mag - Novembre 2013 - n°66
Le fonds d’art réunit des œuvres sur papier, et produites par des artistes connus
et non connus, malades et non malades. Il participe manifestement à la déstigmatisation et à la lutte contre la discrimination de personnes souffrant de
troubles psychiques, en mettant à égalité tous les citoyens devant la création
artistique. Géré par le pôle 59G21 de l’ESPM Lille-Métropole, il a été créé à
l’initiative de Gérard Duchêne, artiste Lillois.
Directeur de publication : J. Halos, Directeur
Responsable de publication : S. Weill, Responsable
Communication
Membres du comité de rédaction : H. Brice, Cadre SocioEducatif, Service Socio-Educatif - V. Delaval, Infirmière, 59G16 L. Defromont, Praticien Hospitalier, DIRM - B. Deleplancque,
Médecin du Travail - S. Demars, Infirmière, 59G18 B. De Praeter, Infirmier, 59G18 - V. Dessenne, Chef de bureau,
DPEIMP - S. Duborper, Cadre de Santé, 59G17 - M. Dumetz,
Adjoint des Cadres, DRUQ - T. Dutertre, Responsable, Centre de
Ressources Documentaires - M. Ernould, AMP, Résidence Berthe
Morisot - P. Grajda, Cadre de Santé, Résidence Berthe Morisot L. Jakubiak, Ingénieure Qualité - L. Lebeuf, Animatrice,
Résidence Berthe Morisot - S. Kloeckner, Directrice Adjointe,
DRUQ - V. Lebouteillier, Technicienne de l’Information Médicale,
DIRM - I. Mulier, Infirmière, 59G19 - A. Nana, Infirmière, 59G19
- P. Van Langendonck, AMP, Résidence Berthe Morisot - V. Vittu,
Attachée d’Administration Hospitalière, DRHFC - F. Zobel, Ingénieur, DMT.
Secrétariat de rédaction : Service Communication.
Mise en page : K. Drode - Photos : M. Gomber - Illustrations : J-F. Devos.
Réalisation : Service Communication - Impression : AC Print.
Ce numéro a été tiré à 2800 exemplaires - N° ISSN 1266-2186.
E.P.S.M - BP 10 - 59487 Armentières cedex
- Tél. 03 20 10 20 02.
L’EPSM Mag est imprimé sur papier recyclé
- EPSM Mag consultable sur le site internet
Salle « massage sensitif de bien-être »
Les massages se déroulent dans une
pièce dédiée et aménagée par les
soins de Véronique Samyn. Elle est
équipée d’une table de massage électrique, d’une chaise de massage,
d’un fauteuil relaxant.
Lorsqu’on rentre dans cette pièce
nous sommes submergés par un
fond sonore de musique relaxante et
une odeur d’huile essentielle.
EPSM Mag - Novembre 2013 - n°66
Cette technique de
communication verbale ou non, s’adresse
à tous les patients de la
CPS à leur demande
ou sur prescription
médicale.
Ces prescriptions sont
définies et validées lors
des réunions à orientation clinique.
Véronique Samyn a connu un franc succès avec son
stand « atelier toucher massage » lors de la Journée
Mondiale de Lutte Contre la Douleur qui s’est déroulée
le Mardi 15 octobre 2013 à Roubaix.
1 Comité de Lutte Contre la Douleur
2 Clinique Pluri Sectorielle
3 Fédération Française de Massage de Bien-Etre
Véronique Lebouteillier
11
INFORMATIONS HOSPITALIÈRES
En 2015, l’EPSM
célèbrera ses 400 ans !
Mouvements
Arrivées
Un comité de pilotage est créé, les réflexions sont
lancées…avec pour objectif de proposer à compter de
mars 2015 un parcours culturel et festif, pour célébrer cet
anniversaire.
fieux ». 400 ans d’évolution, pour arriver à proposer un soin autrement, un
soin hors les murs avec des dispositifs
de psychiatrie intégrés dans la cité, au
plus près des citoyens. 2 axes forts seront privilégiés pour cet anniversaire :
✒ l’évolution architecturale hospitalière en psychiatrie
✒ l’évolution des pratiques de soins
12
a psychiatrie et la santé mentale
ont connu des évolutions majeures durant les 50 dernières années. La sectorisation a profondément
repensé le soin en situant le secteur
dans la cité. En 2015, l’EPSM Lille-Métropole célèbrera ses 400 ans. 400 ans
d’histoire, depuis la maison des « Bon-
L
Une idée ? Un projet ? contactez le comité de pilotage « 400 ans de l’EPSM
Lille-Métropole » au 03 20 10 20 02 ou
[email protected]
Rendez-vous en 2015 pour célébrer
cet événement !
.
Stéphanie Weill
Arrivée
Anne-Claire Stona, Médecin en Santé Publique et Médecine
Sociale, a pris ses fonctions de Médecin Responsable du Département de l’Information et de la Recherche Médicale à mi-temps en
octobre 2013.
Elle a précédemment suivi une année de Master international Global
Mental Health au Kings’ College of London, Institute of Psychiatry, et
à la London School of Hygiene and Tropical Medicine. Elle a ensuite
travaillé au Centre de Recherche Public de la santé au Grand-Duché
du Luxembourg afin d’émettre des recommandations concernant un
nouveau système de prise en charge des sans-abris de longue durée.
Entre 2011 et 2012, elle travaille sur l’évaluation du Conseil Local de
Santé Mentale de la Ville de Reims et écrit sa thèse de médecine :
Evaluation du Groupe de travail « Souffrance psychique des jeunes »
du Conseil local autour de la souffrance psychique à Reims. C’est cette expérience qui lui
donne envie de travailler dans le domaine de la santé mentale et l’amène à l’EPSM Lille-Métropole.
Le Docteur Stona exerce également au Centre Collaborateur OMS en qualité de Chargée de
projet sur le Développement de la CIM-11 (qui fera l’objet d’un atelier lors des 4es rencontres
internationales du CCOMS en janvier prochain).
Ses centres d’intérêts et travaux de recherche (communications écrites et orales, articles en
cours de publication, rapports) portent principalement sur les politiques de santé, l’évaluation, la promotion-prévention de la santé.
[email protected] Tél. 03 20 10 21 96
Thérèse Dutertre
EPSM Mag - Novembre 2013 - n°66
Accueillants familiaux : Danielle Debay, Isabelle Sans.
Adjoints Administratifs : Audrey Cordoba,
Cindy Hernout, Justine Magnier.
Agent d’Entretien Qualifié : Sylvain Dewulf.
Agent des Services Hospitaliers Qualifié :
Julie Defaux.
Animateur : Bérengère Hièle.
Attaché d’Administration Hospitalière :
Julien De Miribel.
Chargés de mission CCOMS : Agnès Bensussan,
Julie Ledrich, Lyre Morgane L'épée, Isabelle Maillard.
Educatrice de jeunes enfants : Eugénie Valaize.
Educateurs Spécialisés : Karim Boudjema, Aline
Leroy, Stéphanie Wiplie.
Ergothérapeutes : Déborah Delmaet, Anaïs Ivorra.
Infirmiers : Célia Bannella, Hélène Callens, Marie
Catteau, Loic Cunault, Floriane Delva, Nicolas
Desprez, Céline Deweppe, Samir El Garti, Lyse
Fauvart, Enki Feldis, Elodie Gruson, Camille Heuguebart, Marine Lecouffe, Grégory Lefranc, Rolle
Navy, Elsa Rohart, Stéphanie Sommeville, Frédéric
Tison, Axelle Vandoolaeghe, Adrien Verhaeghe.
Manipulateur Electroradiologie :
Michel Thieblemont.
Médecins : Emmanuel Damville, Coline Groulez,
Eric Parrot, Anne-Claire Stona, Pierre Tonnel.
Moniteurs Educateurs : Aline Malec, Anaïs
Vandenhoven.
Psychologue : Caroline Bizet.
Psychomotriciens : Olivier Brisson, Yvan Demelais.
Technicien de Laboratoire : Sandrine Dutoit.
Départs
Adjoints Administratifs : Sophie Ghestin,
Brigitte Masson.
Directeur Adjoint : Séverine Kloeckner.
Educatrices de jeunes enfants :
Elodie Claiche, Mailys Edard
Educateur Spécialisé : Vincent Le Dore.
Infirmiers : Estelle Andre, Cecile Bigot, Raphael
Bravo, Marjorie Calonne-Billemont, Muriel De Ruyter, Melanie Decombredet, Laetitia Delepine, Gwenaelle Desseaux, Nathalie Fages, Justine Josse,
Sabine Lecocq, Florian Lips, Amandine Masquelein,
Aude Meesemaecker, Francois Moret, Julien Ozarowski.
Maître Ouvrier : Alexandre Roubaix
Manipulateur Electroradiologie : Carole
Dehaene.
Médecins : David Flahaut, Aurelien Laurent,
Otilia Secara.
Orthophoniste : Claire Aubry.
Psychologue : Olivia Declerck.
Psychomotricienne : Céline Manière
Technicien Hospitalier : Bérenger Dewolf
Bonne retraite à
Brigitte Baelen, Marie Luce Baron, Marie Madeleine Baron, Guy Campagne, Eliane Capelle,
Jean Michel Carton, Philippe Coddeville, Annie
Collet, Roland Cuisse, Xavier Debuisschert,
Daniel Delaplace, Mariannick Delesalle , Marie
Christine Deronne, Bruno Desbuisson, Jean
Marc Desplanques, Gilles Dubreu, Corinne
Godebille, Jean-Paul Godebille, Martine
Hammelin, Brigitte Hennart, Renee Hondrez,
Brigitte Leroy, Anne-Marie Louchie, Carole
Mahieu, Patrice Nys, Karine Pontarollo,
Francoise Quaghebeur, Andre Samoy, Sylvie
Smagghue, Christine Teite.
Novembre 2013 - N°66
Publication de l’Etablissement Public de Santé Mentale Lille-Métropole
Edito
2
Un meilleur environnement
pour une meilleure santé !
3
Indicateur :
le dépistage des troubles nutritionnels
4
Bilan d’étape du programme
« Un Chez Soi d’abord »
5
« J’aime pas la solitude,
mais je tiens à ma liberté »
6-7
Trophée de l’innovation handicap pour l’ETIC !
8
« L'Alzheimer,
une approche inter-disciplinaire »
9
Le travail en horaires décalés
10
Le massage sensitif de bien-être
11
En 2015,
l’EPSM Lille-Métropole célèbrera ses 400 ans !
12
Décès
Nous présentons nos sincères condoléances à la
famille et aux amis de :
Jean-Claude Riccardi.
www.epsm-lille-metropole.fr

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