La Rose Blanche - l`histoire tragique d`un groupe de jeunes

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La Rose Blanche - l`histoire tragique d`un groupe de jeunes
La Rose Blanche - l’histoire tragique d’un groupe de jeunes résistants allemands sous le régime
nazi.
Imaginez vous être nés en 1921 à Forchtenberg en Allemagne. Quelques années plus tard, alors que vous assistez à
la prise de pouvoir des nazis, vous n’avez qu’une dizaine d’années mais vous souhaitez vous y opposer. Au péril de
votre vie, vous décidez de résister ! Ainsi née l’histoire de la Rose Blanche un groupe de jeune résistants au régime
nazi, fondé par un frère et une sœur, Hans et Sophie Scholl, et rejoint par quelques proches et quelques étudiants.
Quelques années avant le début de la Seconde Guerre Mondiale en Allemagne, la jeune Sophie Scholl et ses frères et sœurs
sont touchés par la force et la musique des chansons de la HJ (Hitlerjugend). Il s’agit de la Jeunesse Hitlérienne, une
organisation pour « encadrer et endoctriner » les jeunes allemands du troisième Reich à laquelle s’opposeront Hans et Sophie
Scholl. Ce sont les questions formulées par la Gestapo qui éveilleront la méfiance de Sophie Scholl à l’égard du régime nazi.
Ces questions très intrusives portaient sur la vie et les goûts privés des membres de la famille. Certaines lectures étaient
interdites tout comme certaines chansons. La famille Scholl subira un interrogatoire violent de la Gestapo à la suite duquel,
Hans Scholl sera emprisonné quelques semaines.
Plus le temps passe et plus la dictature s’intensifie : les journaux sont tous à la gloire du « Führer Hitler », les écoles
transmettent les idées de «la race supérieure ». La presse est strictement supervisée et aucune critique n’est tolérée. Au sein
de la famille Scholl, le père s’oppose au régime de façon virulente. Il comprend rapidement qu’Hitler réduit le chômage en
faisant produire des chars d’assaut et des munitions aux allemands… Il est persuadé qu’Hitler prépare le peuple à la guerre.
L’histoire a montré qu’il avait raison.
En 1940, Sophie Scholl est soumise au « service du travail obligatoire » pendant une année. Elle est appelée sous les
drapeaux et se trouve soumise à une discipline physique très stricte. Elle dira plus tard que le service du travail forcé lui a
offert une formation solide lui apprenant la distance intérieure et l’adaptation extérieure.
En 1942 le groupe de résistance se fonde sous le nom de : « La rose blanche » (Die Weiße Rose). Les membres de ce
groupe vont rédiger, reproduire et distribuer des tractes en cachette. Hans Scholl, le frère de Sophie, a même osé écrire des
slogans antifascistes sur des murs. La foi est un moteur important dans le cœur des résistants. Hans et Sophie Scholl sont
protestants. Alexander Schmorell, autre membre fondateur du mouvement est, pour sa part, orthodoxe. Entre 1942 et 1943
« La rose blanche » diffuse au total six tractes aux contenus différents s’adressant aux allemands : « Depuis la mainmise sur
la Pologne, trois cent mille Juifs de ce pays ont été abattus comme des bêtes. C’est le crime le plus abominable perpétré
contre la dignité humaine, et aucun autre dans l’Histoire ne saurait lui être comparé », déclare le troisième tracte. Le
cinquième tracte encourage les allemands à agir : « Prouvez par l’action que vous pensez autrement ! Déchirez le manteau
d’indifférence dont vous avez recouvert votre cœur ! Décidiez-vous avant qu’il ne soit trop tard.. »
Hans et Sophie Scholl osent une action en plein jour en distribuant les tractes à l’université de Munich. Ils les distribuent
partout dans l’immeuble. Sophie en met quelques-uns sur une balustrade et les pousse un peu trop si bien que ces derniers
s’envolent … Et attirent l’attention du maitre de maison. Lorsque la fin du cours sonne, tous les étudiants quittent les salles.
Sophie et Hans descendent. Soudain, ils entendent quelqu’un hurler « Stop ! ». « Arrêtez-les ! » poursuit la voix. Il s’agit du
maître de maison qui a surpris Sophie... Le frère et la sœur sont arrêtés par la Gestapo. La police les questionnera durant
trois jours. Ils finissent par confesser leur participation à la « rose blanche ». Alexander Schmorell, ainsi que Hans et Sophie
Scholl seront exécutés. Ces trois jeunes gens ont montré un courage exemplaire dans le fait de s’élever contre le pouvoir
nazi. Ils ont défendu les valeurs de liberté et les droits de l’homme. L’esprit de la mémoire de la jeune résistance qui a osé
faire face à un régime de terreur et d’oppression restera dans nos cœurs.
PS : Il y existe un film très touchant sur la vie de Sophie Scholl. Je conseille vivement à tous les jeunes étudiants apprenant la
langue allemande de voir le film « Sophie Scholl – die letzten Tage » (« Sophie Scholl – les derniers jours »).
Naomi Exner