Stratégie de lutte efficace contre la "varroase" en 2013

Les élèves et les amis de l'Institut Apicole de Charleroi - Par fécondation naturelle et insémination, nous
élevons Apis Mellifera Mellifera pour une apiculture moderne et dynamique.
Stratégie de lutte efficace contre la "varroase" en 2013...
Catégorie : La page de l'apiculteur
Publié par Ludo Haelterman [mwananyuki] le 29/12/2012
"MIEUX VAUT PREVENIR QUE GUERRIR" C'est sans doute l'expression de ce proverbe qui nous
pousse à mettre au point et à maîtriser la campagne "Varroase" d'une façon EFFICACE des 2013.
Afin d’obtenir une lutte efficace contre la varroase, il faut la commencer au début du saison.
N’attendez pas le moment d’avoir terminé la récolte de miel pour démarrer la lutte, car le taux
d’infestation des colonies sera déjà trop haut à ce moment. Tenez compte du fait que les abeilles
d’hiver sont formées déjà dans le mois d’août. Si à ce moment, le taux d’infestation des mites varroa
dans la colonie est très haut, ces abeilles hiverneront affaiblies.
Essayez d’alterner de différentes types de traitement (biotechnique et médicamenteux). En faisant
ceci, l’efficacité est améliorée et la résistance est réprimée.
Evaluez régulièrement le taux d’infestation de chaque colonie, afin de pouvoir estimer la sévérité de
la contamination par varroa.
La mite varroa est omniprésente dans les colonies d’abeilles belges. Il est avisé d’appliquer en
groupe une stratégie de lutte plus générale. Des colonies fortement contaminées peuvent infecter les
autres colonies dans les alentours. La concertation avec des collègues apiculteurs des environs sur
une stratégie de lutte commune peut éviter ce fait.
1)
Déterminer le taux d’infestation de varroa
L’efficacité de la lutte contre la varroase dépend de la connaissance du taux d’infestation par varroa
des colonies. Il est conseillé de déterminer le taux d’infestation des colonies 3 fois par an. A cet effet,
enregistrez la chute naturelle des mites pour une période d’au moins 15 jours :
-En avril
-Midi juillet
-Durant les 2 dernières semaines d’octobre
Notez précisément les résultats des dénombrements.
2)Méthodes de lutte biotechniques
Tant que du miel est récolté, on ne peut pas appliquer de traitements médicamenteux, vu le risque
des résidus.
Toutefois, n’attendez pas à lutter les mites varroa jusqu’à la dernière récolte de miel, car le taux
d’infestation de varroa sera déjà beaucoup trop haut à ce moment. Celui-ci doit être minimalisé à
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partir du début du saison apicole. Appliquez à cette fin des méthodes biotechniques:
a)Enlever le couvain de mâles
Ceci est une technique très efficace à endiguer la contamination par varroa à partir du début de la
saison, si elle est appliquée correctement et, surtout, à temps. Si elle est appliquée correctement, la
technique obtiendra une efficacité de 20 à 30%.
Le couvain de mâles doit être enlevé 2 fois:
-Une première fois tout au début du saison, au moment que les premières larves mâles sont
présentes. Préparez-vous à temps, prévoyez les cadres nécessaires, pour que vous puissiez
introduire les cadres dans la ruche dès que la reine a commencé la ponte. Enlevez les cadres
contenant le couvain de mâles à temps (une fois que les cellules sont scellées – au plus tard après
23? jours) et détruisez-les.
-Répétez la technique une deuxième fois.
⇒Les associations peuvent détailler ceci (combien de cadres à placer, localisation des
cadres, etc.)
b)Blocage de la reine
Cette technique doit également être appliquée le plus tôt possible afin d’obtenir une efficacité la plus
haute possible. Idéalement, elle est débutée vers le 21 juin, mais il faut la commencer le 15 juillet au
plus tard.
Isolez la reine dans la partie inférieure de la ruche utilisant une grille à reines. Traitez tous les
abeilles adultes de la partie supérieure dès qu’elles sont tous nées, et qu’il n’y a donc plus de
couvain présent dans la colonie (23 jours après l’isolement de la reine). Un traitement à base
d’acides organiques est recommandé.
Enlevez tout le couvain nouveau de la partie inférieure de la ruche et détruisez-le. Par après, la grille
à reines peut être enlevée. La colonie reprendra le plus vite, si plus de couvain n’est présent au
moment de cette ‘réunion’.
Eventuellement on peut rassembler le couvain nouveau dans une nouvelle ruche. Une fois que tous
les abeilles sont nées et qu’il n’ya plus de couvain présent, ces abeilles peuvent être traitées et
ensuite être ajoutées à une autre colonie.
c)Essaims nus
Une colonie est démarrée à partir des abeilles adultes. Les abeilles adultes sont secouées du
couvain, traitées (avec un acide organique) et placées dans une nouvelle ruche propre. Tout le
couvain est de nouveau détruit (ou isolé et traité une fois que toutes les abeilles sont nées, cf. point
b). La reine reprendra la ponte à bref délai, de sorte que du nouveau couvain est produit.
3)Traitements médicamenteux
Avec ceci, il faut attendre jusqu’au moment d’avoir terminé la dernière récolte de miel. Cependant, il
faut le commencer avant que les abeilles d’hiver sont nées (au mois d’août).
Utilisez uniquement des produits enregistrés.
Médicaments sous prescription vétérinaire ne peut être fournis par le vétérinaire traitant ou par un
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pharmacien d’officine (sous prescription du vétérinaire).
Enregistrez tous les données sur les traitements appliqués (dates, produits, dosage, etc.).
-Débutez immédiatement après la dernière récolte le traitement d’été (juillet). A cet effet, un produit
à base de thymol peut être administré. L’efficacité du traitement dépend beaucoup du milieu (surtout
de la température).
-Pour le traitement d’hiver (absence du couvain – novembre/décembre/janvier) un produit à base
d’un acide organique (acide oxalique) peut être administré. De nouveau, la température influencera
l’efficacité du traitement. Idéalement, ce traitement est effectué à une température entre 3 et 6 °C.
Prévoyez à temps tous les produits nécessaires, pour que vous pourriez commencer les traitements
nécessaires.
Évaluez l’efficacité après avoir terminé le traitement (cf. point 4).
4)Contrôler l’efficacité d’un traitement
Evaluez et enregistrez de nouveau la chute naturelle des mites, comme décrit dans le point 1.
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