milliards pour quoi faire - portenawak
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N° 54 - Du 30 janv. au 5 fév. 2006 0,50 euro LE PREMIER QUOTIDIEN ÉCO DU LUNDI ARCELOR, LE CHASSEUR CHASSÉ Rebondissement dans le feuilleton de l’acier. Après son OPA sur Dofasco, l’Européen Arcelor est victime d’une OPA de Mittal Steel ! ÉRIC REVEL p. 3, ÉCO OUT p. 12 225 000 CRÉATIONS EN 2005 Nouvelle année record pour les créations d’entreprises. Le point à l’occasion du Salon de l’Entrepreneur. ACTU ÉCO p. 4 TURIN EN PISTE POUR LES JO Un budget de 3 milliards d’euros pour 16 jours de frissons. Les Jeux Olympiques de Turin, entreprise de la semaine. ACTU ÉCO p. 12 LE PRIX DU FANTASME De 15 euros le soutien-gorge classique à 40 euros en moyenne pour un article de marque, tout savoir sur le coût des dessous à l’occasion du Salon international de la Lingerie. COMBIEN ÇA COÛTE p. 10 47 DÉFENSE NATIONALE milliards pour quoi faire ? p. 8/9 MICHÈLE ALLIOT-MARIE : p. 3 La Défense, acteur majeur de la croissance, 1er recruteur de l’État ÉCLAIRAGES L’invité La semaine éco vue par Éric Revel 47 milliards pour aborder l’avenir avec confiance Le feuilleton de la mondialisation… Dans un contexte international incertain où le terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive constituent un défi majeur pour notre sécurité, les forces armées bénéficient de la confiance de la Nation qui reconnaît leur capacité à assurer la protection et la sécurité des Français, à régler les crises et à maintenir la paix. En 2006, la Défense dispose de 47 milliards d’euros, pensions comprises. C’est l’expression concrète de la confiance et des choix politiques des Français. Conformément aux engagements pris par le Président de la République, ce budget consacre la mise en œuvre de la loi de programmation militaire, pour la 4e année consécutive. La nation a accordé à la Défense les moyens dont elle a besoin pour garantir la sécurité des Français, partout dans le monde. Nos compatriotes connaissent et apprécient la valeur de l’engagement de nos militaires dans le cadre de Vigipirate mais aussi au Kosovo, en Bosnie, en Afghanistan et en Côte d’Ivoire. Ces moyens confortent la place et le rôle de la Défense comme premier recruteur de l’État (plus de 32 000 recrutements en 2005, dont 7 000 jeunes sans qualification), comme premier investisseur public (67 % des marchés publics de l’État et 28 % de l’ensemble des collectivités publiques) et comme acteur majeur de la croissance. La Défense en irriguant directement et indirectement un tissu de grandes entreprises mais aussi de nombreuses PME/PMI contribue substantiellement au dynamisme économique et au développement de l’emploi dans nos régions. De plus, le ministère, grâce au dispositif « Défense 2e Chance » contribue, par son savoir-faire, à l’intégration professionnelle des jeunes en difficulté. Enfin, la recherche occupe une place importante avec 601 millions d’euros pour les études amont. Cet effort garantit la modernisation de nos équipements, clé de notre crédibilité. Il sera encore accentué en 2008 afin de renforcer notre autonomie stratégique et la compétitivité de notre base industrielle et technologique dont l’échelle doit être européenne. La Défense, forte de ce budget, permet pleinement aux Français d’être efficacement protégés mais également d’aborder l’avenir avec confiance. INCROYABLE MITTAL SUR ARCELOR.... L’épisode est incroyable... Arcelor, dans le secteur de l’acier, s’apprêtait à racheter le canadien Dofasco. Et puis le sort s’est totalement inversé : de chasseur, le groupe européen d’acier est devenu… chassé ! Le groupe indien Mittal Steel et son allié le groupe allemand ThyssenKrupp ont déclenché une OPA sur Arcelor ! Guy Dollé, le PDG, lancé à la poursuite du Canadien, s’est fait avoir comme un bleu. Deux enseignements à tirer de cette aventure. Le premier, « la nouvelle économie mondiale » est en marche... L’Inde, pays émergent des logiciels à moyenne gamme, a lancé une OPA sur la « vieille économie de la vieille Europe ». Le symbole est frappant. La Chine et l’Inde sont les deux puissances majeures de demain. Second enseignement : le couple franco-allemand explose. Sur la TVA dans la restauration, on a vu ! Lorsque, dans le secteur pharmaceutique, le français Sanofi avait englouti l’Allemand Aventis, Berlin n’avait pas apprécié... Éructé même lorsque Siemens avait été écarté du rachat d’Alstom ! Aujourd’hui, le business allemand tient sa revanche : ThyssenKrupp a joué les « lièvres » pour Mittal. Arcelor a été mystifié... Une leçon d’une implacable dureté au pays du capitalisme mondialisé. THIERRY BRETON SURPREND SON MONDE Lundi 23 janvier, Thierry Breton a jeté un froid lors du déjeuner de l’assemblée générale de l’Institut de l’entreprise, présidée par Michel Pébereau. Avec la mise en place du « bouclier fiscal », le ministre des Finances a affirmé qu’en France, désormais, « on payait moins d’impôts à Paris qu’à Londres ou à New-York » (sic). Rumeur des grands patrons français venus écouter l’homme fort de Bercy. Laurence Parisot, la présidente du Medef, était présente. Personne n’a vu sa réaction aux propos ministériels. Et pour cause ! Méditait-elle en fermant les yeux ou était-elle tout simplement… endormie ? Laurence, en tout cas, ne paraissait pas passionnée par les déclarations de Thierry. Breton filait ensuite pour Bruxelles, conscient que la France avait perdu la bataille de la TVA réduite dans la restauration... Mais pas encore conscient du cataclysme qui allait aussi s’abattre sur la reconduction sur la TVA dans le bâtiment. Deux dossiers soutenus par un Jacques Chirac, totalement démonétisé. LA COFACE FAIT SON SHOW MICHÈLE ALLIOT-MARIE ministre de la Défense L’assureur crédit le groupe Coface a fait son show au Cnit de la Défense comme chaque année devant 1 500 experts. François David, le Retrouvez Éric Revel tous les soirs sur LCI pour le Journal et l’Invité de l’économie président, avait demandé à Christine Lagarde, ministre du Commerce extérieur depuis 8 mois, d’analyser les difficultés du commerce français. Remarquable prestation en anglais et dans la langue de Racine de l’avocate internationale. Breton n’avait pas pu venir, retenu à Bruxelles pour négocier la réduction de la TVA dans la restauration et la reconduction de celle dans le bâtiment. Double échec pour le ministre des Finances. Mais double succès pour Lagarde, en français et en anglais... Pourtant, les chiffres globaux du commerce français qui seront dévoilés officiellement le 11 février prochain ne sont pas fameux : 25 milliards d’euros de déficit. Un record. Mais en un temps record aussi, Christine Lagarde a su s’imposer dans son ministère. Un plus pour les échanges commerciaux français qui en ont bien besoin. L’ÉNERGIE DE DEMAIN À un an de la libéralisation totale du marché de l’électricité en France, les grands et les petits acteurs affûtent leurs armes : GDF et Suez vont construire en commun des centrales pour produire de l’énergie. Le groupe Poweo s’est allié au numéro un de l’électricité en Autriche pour investir dans une centrale. Au-delà de la bataille entre David et Goliath, il y a un enjeu majeur : d’ici à 2009, la France pourrait manquer de 1 000 Mw/heure. Évidemment, par rapport à la puissance installée dans notre pays, ce manque peut paraître dérisoire. Mais voilà : en période de grand froid ou de pic de consommation, ce manque pourrait provoquer une rupture de charge et d’approvisionnement avec, à la clé, des pannes comme en Italie, en Grande-Bretagne. L’enjeu est majeur. Il y va de l’indépendance énergétique de la France. Ce défi est central pour les dix prochaines années. LE CONTRAT PREMIÈRE EMBAUCHE Nouvelle strate de précarité... sous contrat de travail ? La gauche et les syndicats sont à l’attaque. Le contrat de nouvelle embauche de Villepin rappelle furieusement l’épisode du CIP sous Édouard Balladur. Matignon, dans les deux cas, a tenté le passage en force... Plus de dix ans plus tard, la France en est toujours au même point. Engluée dans ses querelles politiques et son improbable réforme, elle est toujours à l’arrêt. Le taux de chômage des jeunes atteint 23 %. Posons-nous au moins la question : vaut-il mieux avoir demain 30 % ou 40 % de chômeurs chez les jeunes ou accepter plus de précarité dans les contrats de travail ? Il faut, certes, de la pédagogie. Mais il faut aussi stopper toute démagogie. Tous les partenaires sociaux doivent se parler avec la volonté commune d’aboutir. Recevez Économie Matin dans votre entreprise :[email protected] p. 3 - Économie Matin N°54 ACTU ÉCO éco plus LA FRANCE REMERCIE LES TOURISTES Cocorico. Les problèmes des banlieues n’ont pas découragé les touristes : 75,3 millions de voyageurs sont passés par la France en 2005. L’hexagone conserve ainsi son statut de 1ère destination touristique mondiale. Le chiffre d’affaires du tourisme international s’élève pour l’ensemble de l’année 2005 à 34 milliards d’euros. INTERNET CONTINUE SA PERCÉE C’est exceptionnel ! Pour la première fois depuis 10 ans, 1 Français sur 2 a surfé sur Internet en décembre selon une enquête Médiamétrie, réalisée pour la Fédération des entreprises de ventes à distance (Fevad). Et un Français sur 4 a déjà acheté en ligne. En un an, les ventes sur Internet ont progressé de 53 %, pour atteindre un chiffre d’affaires estimé à 10 milliards d’euros. Du coup, dans le top 30 des sites de e-commerce européens, 11 sont français. LECLERC FAIT DE LA MUSIQUE En 2006, Michel-Édouard Leclerc lancera son site de téléchargement de musique en ligne. Les prix sur son futur site seront « inférieurs à ceux proposés par la concurrence ». Notamment celle d’Apple, à 0,99 € par titre. Parallèlement, Leclerc a annoncé l’ouverture de 26 nouveaux Espaces Culturels en 2006, dont un en Espagne, en Pologne, au Portugal et en Italie. Une menace pour la Fnac ? « Nous ne sommes pas concurrents : 90 % de nos 101 points de vente sont situés dans des villes de moins de 80 000 habitants ». Chiffre d’affaires : 480 millions d’euros en 2005, + 6,3 %. LE CINÉMA FRANÇAIS S’EXPORTE BIEN Vive « l’exception française » ! En 2005, les films français ont réalisé à l’étranger 73,6 millions d’entrées contre 49,2 millions en 2004 (+ 49 %), une fréquentation plus grande qu’en France : 64,8 millions d’entrées en 2005 (– 12 % par rapport à 2004. Jackpot pour les recettes à l’export : 369 millions d’euros contre 239,6 millions en 2004, selon Unifrance, l’organisme de promotion du film français à l’étranger. Le tiercé du succès : La marche de l’empereur, Le transporteur 2, Danny the dog et Un long dimanche de fiançailles. p. 4 - Économie Matin N°54 entrepreneuriat Beau fixe sur la création d’entreprise ! 225 000 créations d’entreprises en 2005. L Source : Salon des entrepreneurs. ’année 2005 confirme l’excellente tenue de la création d’entreprise en France. Le record de 2004, 224 000 créations pures, est battu d’un cheveu. Avec les rachats ou reprises, le chiffre s’élève même à 320 000 ! Une vitalité économique à l’origine d’environ 100 000 emplois nouveaux chaque année, selon le ministre des PME. « La France a désormais sa place dans le peloton de tête des pays européens dynamiques en termes de création d’entreprise, comme le Royaume-Uni ou l’Italie » commente Xavier Kergall, directeur général du Salon des entrepreneurs*. Plusieurs raisons, dit-il, expliquent ce dynamisme. D’abord la prise de conscience politique et les mesures de simplification des procédures et de protection financière des créateurs. Mais aussi, paradoxalement, la pression du chômage. « Actuellement, un petit tiers des créateurs est en recherche d’emploi, une proportion stable » note Xavier Kergall. Intervient aussi le dynamisme économique de certains secteurs, comme l’immobilier, les services et les nouvelles technologies. Sans oublier la médiatisation du phénomène et un changement de mentalité. « Beaucoup de cadres, riches de dix à quinze d’ans d’expérience, titulaires d’un bas de laine et d’un bon carnet d’adresses se lancent, en province souvent, via une reprise d’entreprise ». La reprise sera d’ailleurs un thème majeur de l’édition 2006 du Salon des entrepreneurs. Selon l’ensemble des chambres de commerce, en raison du « papy boom » des dirigeants, 700 000 sociétés vont changer de mains d’ici aux 10 prochaines années. Soit un tiers du parc d’entreprises en France… À bon entrepreneur, salut ! Muriel Roy * voir agenda page 6 téléphonie Forfaits mobiles : les « virtuels » moins chers… mais à quel prix ! L ’ennui des mobiles, c’est… la mobilité de leurs forfaits ! Pas un mois sans qu’un opérateur n’affiche l’offre qui tue. En 2005, Orange, SFR et Bouygues Telecom, les trois grands du secteur, ont vu la concurrence débarquer avec l’apparition des MVNO* ou opérateurs de réseau virtuel mobile. Les Debitel, M6 Mobile, NRJ Mobile, Télé 2, Breizh Mobile et bien d’autres achètent des minutes de téléphonie en gros aux opérateurs traditionnels qu’ils revendent à leurs clients. Moins cher : ils n’ont pas d’infrastructures propres, ce qui allège leurs coûts. Souvent, sans engagement de durée : de quoi séduire. D’ailleurs, les chiffres vont plutôt dans ce sens. L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) estime à 108 000 le nombre de clients des tous les MVNO fin septembre 2005, contre 40 900 en juin dernier. « En quelques mois, le nombre d’abonnés a plus que doublé. Et ce succès n’est qu’un début… Depuis le printemps dernier, environ 10 % des nouveaux abonnés optent pour un opérateur virtuel » explique Jean-François Hernandez, porte-parole de l’Arcep. Pourtant, avec 80 % de parts de marché, le cartel des trois grands domine toujours. Pour trouver sa vie dans la jungle des offres, les comparateurs de forfaits en ligne jouent leur rôle à fond. Vincent Gazeau, ex-directeur de la communication commerciale de Bouygues Telecom, a ainsi lancé le site www.meilleurmobile.com, un comparateur de forfaits de différents opérateurs, virtuels ou non. « Comme chacun propose entre 5 et 10 forfaits différents, le consommateur est perdu ». Quant aux MVNO miracle, ils marquent leurs limites : « Ce sont essentiellement des forfaits low cost avec lesquels il ne faut espérer avoir le portable dernier cri à 1 euro… Et côté distribution, c’est encore assez sommaire. Internet est le principal canal. » N’empêche : le forfait moyen des MVNO est 40 % moins cher que celui des opérateurs historiques. Sandrine Allonier * Mobile Virtual Network Operator 0,24 % part de marché France des MVNO en 2005. Source : Arcep. ACTU ÉCO éco plus fiscal FRANCE TÉLÉCOM : LE BOUQUET ! Après Free, Neuf Telecom et Alice, c’est au tour de France Télécom de lancer sa propre offre de télévision. « Le Bouquet TV » se compose d’une trentaine de chaînes nationales et internationales, plus des chaînes de la TNT. L’offre sera lancée le 1er février 2006, à l’occasion notamment des JO de Turin. Le bouquet sera gratuit pour les abonnés au service MaLigne TV, qui proposait jusqu’à présent l’accès aux bouquets TPS, CanalSat et Canal+ via l’ADSL. SEB SUPPRIME 890 EMPLOIS C’est confirmé, le spécialiste du petit électroménager Seb va fermer trois sites de production. L’usine Téfal du Jura, l’établissement Seb des Vosges, et Moulinex dans la Sarthe. Au total, 890 postes supprimés. ÉCRAN NOIR POUR FRANCE TÉLÉVISIONS Des chiffres et des lettres qui font mal… Selon une étude, inspirée des chiffres de Médiamétrie, France Télévisions enregistre une « baisse continuelle des audiences ». Sa part de marché a chuté de 40,7 % en 2000 à 37,9 % en 2005. En cinq ans, France 2 a perdu 2,3 points (de 22,1 % à 19,8 %), France 3 recule de 1,3 point (moins de 15 % de parts de marché). France 5 progresse en revanche de 1,8 % à 3,2 %. Véhicules d’entreprises : le CO2 en arbitre C ’est une petite révolution qui touche de plein fouet les gestionnaires de parc de véhicules d’entreprises (les AGF, par exemple, gèrent chaque jour 3 000 autos sur la route !) : depuis le 1er janvier, la taxe sur les véhicules de société (TVS) est calculée en fonction des émissions de gaz carbonique de la voiture. Et ça change tout ! Il y a des gagnants : toutes les voitures de catégorie B et C qui émettent moins de 140 grammes de CO2 par kilomètre. Ce sont, entre autres, les Citroën C2 ou C3, les Renault Clio, les Peugeot 206, les Ford Fiesta, les Toyota Yaris, toutes les voitures qui atteignent 130 chevaux à condition qu’elles soient diesel (car les motorisations essence sont plus gourmandes en CO2 à puissance égale). Elles ne paieront que 700 € maximum de TVS, alors qu’elles étaient redevables de 1 130 € avec l’ancienne formule. En revanche, les voitures des catégories supérieures qui émettent plus de 140 grammes de gaz carbonique paieront jusqu’à 4 165 € de TVS alors – 2 440 € auparavant. Quant au crédit d’impôt de 2 000 € pour l’acquisition d’un véhicule propre, il ne s’applique tout simplemnt plus aux voitures émettant plus de 140 g de CO2 au kilomètre*. Côté entreprises, fini les 4 x 4 de fonction, à moins de payer cher. Les entreprises préféreront les petites cylindrées à moteur diesel et à boîte mécanique (les boîtes automatiques qui permettent pourtant une conduite apaisée sont pénalisées par la nouvelle réglementation). GPL, le gaz de pétrole liquéfié : les sénateurs ont handicapé ce carburant particulièrement propre en réduisant ses avantages fiscaux. Mais il reste le carburant le moins cher du marché, avec une moyenne de 70 centimes le litre. À partir du 1er juillet, les voitures particulières neuves qui polluent trop devront payer « une taxe additionnelle », une taxe anti CO2 sur la carte grise. Salée pour les grosses cylindrées. Gérard Jouany * Toutes ces informations figurent dans « un livre vert », publié par l’Observatoire du véhicule d’entreprise* www.observatoire-vehicule-entreprise.com à suivre 30 JANVIER AU 3 FÉVRIER LUNDI 30 MÉDECINS Le ministre de la Santé Xavier Bertrand reçoit les syndicats des médecins détenteurs d’un diplôme étranger (hors Union européenne). Ils protestent contre la précarité de leur statut et les différences de rémunérations par rapport à leurs collègues français. Selon le ministère de la Santé, 6 000 médecins à diplôme étranger (hors UE) exercent dans les hôpitaux en France. ENRON Ouverture du procès des responsables du groupe américain. MARDI 31 OPEP Réunion de l’organisation des pays producteurs de pétrole p. 6 - Économie Matin N°54 à Vienne, afin de prendre une décision sur les niveaux de production des 2e et 3e trimestre 2006. BERNANKE Échéance du mandat d’Alan Greenspan à la présidence de la Réserve fédérale américaine et entrée en fonction de son successeur Ben Bernanke. MERCREDI 1ER SNCF Entrée en vigueur des nouveaux tarifs. CRÉATION D’ENTREPRISE jusqu’au 3 février, Salon des Entrepreneurs, Palais des congrès, Porte Maillot à Paris. www.salondesentrepreneurs. com. JEUDI 2 MANIFESTATION Les syndicats de la fonction publique et de l’Éducation nationale appellent à descendre dans la rue pour « la défense des salaires et contre les restrictions budgétaires ». La manifestation d’opposition au Contrat première embauche (CPE) est programmée pour le 7 février. LINGERIE Jusqu’au 5 février, Salon International de la Lingerie, à la Porte de Versailles. SAMEDI 4 RELIGION Objets de culte, vêtements, musique… Jusqu’au 6 février, Religio, un salon au service des communautés chrétiennes, à l’espace Champerret à Paris. éco histo 3 FÉVRIER 1958 UNE AMORCE D’EUROPE, LE BENELUX Ce jour-là, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-bas signaient un traité d’union économique dont le nom fut habilement tiré de celui des trois alliés (« ne » pour Nederland, les Pays-Bas). Beaucoup plus tard, en France, un homme, Charles de Gaulle, allait pouvoir, en 1965, exprimer son « euroscepticisme » en lançant son fameux « On peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant l’Europe, l’Europe, l’Europe, mais ça n’aboutit à rien. » Le Benelux, lui, aura tenu. À l’origine simple union économique et douanière, le traité n’a cessé de s’élargir politiquement. L’Union européenne n’a pas effacé le Benelux. Les trois pays constituent un modèle de référence : les trois « petits États » pèsent d’un poids plus fort face à leurs voisins… interview éco LE REGARD DES ANALYSTES DE LA SOCIÉTÉ GÉNÉRALE. UN RENDEZ-VOUS RÉGULIER AVEC LES TÉMOINS DES LEVIERS DE L’ÉCONOMIE. ‘‘Baisse du chômage : 9,1 % en France en 2006’’ La consommation des ménages français a enregistré un recul de 1 % en décembre, par rapport à novembre 2005. Pensez-vous que la tendance risque de se poursuivre en janvier ? Traditionnellement, janvier est meilleur, grâce aux soldes. Et février en recul. Mais il est difficile d’être précis. Trop de facteurs peuvent faire varier la tendance : la météo, la confiance, l’économie mondiale… Nous prévoyons globalement le même comportement en 2006 qu’en 2005. Soit une progression de la consommation de 2 %. Mais il demeure un risque de ralentissement lié à l’évolution du marché de l’immobilier. Tant que les prix montaient, les propriétaires se sentant de plus en plus riches, achetaient des biens de consommation. On appelle cela « l’effet richesse ». Aujourd’hui, la montée des prix s’essouffle, les ménages commencent à craindre des baisses et pourraient donc freiner leur appétit d’achat. Comment voyez-vous le marché de l’emploi ? Le rebond constaté fin 2005 devrait se poursuivre. Nous tanlons sur une baisse du chômage à 9,1 % fin 2006, contre 9,6 % en 2005. Essentiellement grâce aux mesures du ministre Jean-Louis Borloo qui subventionnent des emplois « sociaux » OLIVIER hors secteur marchand. Ils ne reflètent pas une reprise économique : pour le moment, GASNIER les emplois créés par le secteur privé sont Économiste moins nombreux que les chômeurs qui sont sortis des statistiques… Mais ce traitement social du chômage devrait redonner confiance aux Français en 2006, et compenser la perte de « l’effet richesse ». Que pensez-vous des contrats « nouvelle et première embauche » ? Après le traitement social du chômage, le gouvernement veut inciter les entreprises à embaucher. Il profite d’une dynamique économique plus favorable pour mettre en place des mesures destinées à flexibiliser le marché de l’emploi. Une stratégie efficace à long terme. Mais à court terme, le risque est d’accroître le sentiment de précarité des ménages et affecter la confiance, surtout si les tensions sociales renaissent. Propos recueillis par Muriel Roy Votre entreprise n’est pas dans la zone de diffusion d’Économie Matin ? ABONNEZ VOUS ! Vous souhaitez recevoir Économie Matin directement à votre domicile? Vous souhaitez recevoir Économie Matin directement dans votre entreprise? 35 €* pour 40 numéros Abonnez-vous en contactant directement notre service abonnement au 01 56 43 24 44 ou par mail à : [email protected] *Correspondant aux seuls frais de port. Tarifs France métropolitaine valables jusqu’au 30 juin 2006. Merci de compléter le bulletin ci-dessous Société : .............................................................. Nom : ......................... Prénom : ........................ Adresse : ............................................................. Code Postal : ................... Ville : ........................ Nbre d’ex. Tarif pour 1 an Soit au N° 40 numéros Tel : ..................... e-mail : ..................@............. Je joins mon règlement : Par chèque (bancaire ou postal) à l’ordre de « LE POOL PRESSE » - 60 rue de Ponthieu, 75008 Paris Signature : Dépôt 100 Dépôt 200 Dépôt 300 Dépôt + Présentoir 400 et + 260,00 € 350,00 € 430,00 € 0,06 € 0,04 € 0,03 € 500,00 € 0,03 € Conformément à la loi informatique et liberté du 06-01-1978, vous pourrez accéder aux informations vous concernant ou les modifier en écrivant à « LE POOL PRESSE ». p. 7 ÉVÉNEMENT édito manager Un budget de Défense pour dépenser quoi et pour quoi ? Lorsqu’on écoute les débats que suscite l’efficacité de notre système d’éducation, on ne peut être que surpris du « blanc seing » donné par les citoyens et la représentation nationale à l’Exécutif en matière de Défense nationale ! Aucun débat public n’est consacré à ce sujet capital, les débats des commissions parlementaires sont d’une affligeante pauvreté et se bornent le plus souvent à critiquer l’excessif montant des dépenses lorsque la droite est au pouvoir, et l’insuffisance des crédits qui y sont consacrés quand la gauche assure l’alternance. Or l’histoire montre que le problème le plus crucial n’est pas de savoir si l’on dépense plus ou moins mais si on dépense bien. La France en a fait l’expérience douloureuse avec la ligne Maginot. Plus triste est le cas où la menace a bien été évaluée, mais où les pesanteurs des complexes militaroindustriels conduisent à des réponses mal adaptées. Le dernier exemple en est la guerre contre le terrorisme qui a donné lieu aux ÉtatsUnis à un débat très vif entre les tenants d’une option « forces spéciales » et les défenseurs de l’emploi massif de « forces classiques ». Le débat s’est soldé à l’avantage des « forces classiques ». La guerre en Irak nous a montré douloureusement les limites de cette option dans les guerres asymétriques. Certes, les forces classiques sont toujours capables d’obtenir une victoire rapide face à une armée en décomposition. Mais elles sont culturellement inadaptées à la conquête des cœurs des habitants. Les options choisies par la France mériteraient, elles aussi, d’être soumises à un examen critique sans complaisance. Le seul moyen d’aider le pouvoir politique à imposer les choix douloureux à l’institution militaire et à l’industrie de Défense que commande l’évolution rapide du contexte géopolitique et les menaces qui en résultent. 47 milliards, pour Budget soumis à (r)évolution L a Défense ? Un enjeu prioritaire, le deuxième budget de l’État après l’Éducation nationale. La mission « défense » proprement dite utilise à elle seule 77 % des crédits du ministère, soit 36 milliards d’euros. Que « consomme »-telle ? La préparation et l’emploi des forces terrestres, navales et aériennes, leur équipement – la Défense est le premier acheteur public avec près de 15 milliards d’euros de commandes annuelles auprès des entreprises françaises, selon la loi de programmation militaire 2003-2008. Le budget 2006 prévoit en outre 6,7 milliards d’euros pour la sécurité (gendarmerie nationale), 3,9 milliards pour les « anciens combattants, mémoire et liens avec la nation » (dont les pensions et les réparations) et 200 millions pour la recherche et l’enseignement supérieur. Facture totale : 47 milliards d’euros. Disproportionné ? « Le secteur de la Défense est détenteur de technologies et d’un savoir-faire inappréciables, estime Loïc Tribot La Spière, délégué général du Centre d’étude et de prospective stratégique (CEPS). Mais à l’avenir, il ne pourra plus mobiliser autant de fonds qu’il y a 10 ans. Les enjeux ont changé : le territoire national ne risque plus d’être envahi par une puissance étrangère et nous n’irons plus seuls à la guerre. Nous allons travailler de plus en plus en commun, dans une logique d’intégration européenne et de spécialisation : les budgets vont donc se réduire… » Pour optimiser ses coûts, le ministère de la Défense a déjà adopté quelques principes : clarifier les responsabilités, mutualiser les services (gestion des infrastructures, archives…) entre les armées, diversifier les modes de gestion (externalisations, partenariats public-privé…). Une stratégie payante : fin 2006, ces mesures auront permis d’économiser plus de 480 millions d’euros depuis 2002, selon le ministère. Passer d’une logique de moyens à une logique de résultats : une petite révolution ! Laure Japiot Plus de 20 % des investissements de l’ensemble des administrations publiques (État, collectivités locales, hôpitaux) sont dépensés par le ministère de la Défense. Général (C.R.) Jean-Bernard Pinatel ancien directeur du Service d’information et de relations publiques des armées de 1985 à 1989. ARMEMENT NUCLÉAIRE 3,3 milliards d’euros environ par an soit et 10 % du budget de la Défense 20 % des crédits d’équipements. Source : Élysée. p. 8 - Économie Matin N°54 La soirée de Victor, 5 ans, juste avant qu’il ne s’endorme… 1 2 20 heures : la maman de Victor, un petit garçon qui rêve d’être soldat, va lui lire le livret illustré si original qu’elle a trouvé chez Eyrolles* : L’armée racontée aux enfants, par Alexia Delrieu et Sophie de Menthon, avec des dessins de Marion Allard. Le petit père est tout ouïe : « Dans l’armée, on sait tout faire et les soldats ont plein de métiers différents, plus de 400… » « Puisque je suis un enfant, je peux peut-être entrer dans l’enfanterie » se dit Victor… * 10 €, 64 pages. 1 3 20 heures 01 : Marianne, la petite sœur de Victor, écoute aussi. « Il y a beaucoup de femmes dans l’armée, explique leur maman. Des femmes pilotes de chasse, marins, parachutistes… » « Et la ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, la première femme dans toute l’histoire de France à être ministre des armées ? » dit le papa qui passe la tête par la porte… 2 r quoi faire ? L’armée mobilise… ses ressources humaines près de 7 000 jeunes sans qualification recrutés chaque année. Source : ministère de la Défense. E ffectifs : 432 000 personnes (dont 352 000 militaires). Recrutements : plus de 32 000 par an. Le ministère de la Défense constitue ainsi le deuxième employeur français du secteur public mais le premier recruteur. Un joli palmarès qui lui coûte tout de même… près de 24 milliards DCI assure la transmission du savoir-faire français d’euros en rémunérations et pensions, soit la moitié de son budget 2006 ! Décidée en 1996, la professionnalisation des armées a causé un impact considérable sur ces coûts : la main d’œuvre quasi-gratuite des appelés au service militaire a été remplacée par une armée de métier… D’où l’obligation de renforcer l’attractivité de la INTERVIEW profession avec des rémunérations revalorisées et des campagnes d’image. Souvenez-vous du spot télévisé « Soldat, bien plus qu’un métier », qui montrait l’engagement humain des militaires auprès des populations ! Pour compléter les effectifs permanents, la France dispose également d’une « réserve » constituée de civils qui s’engagent à remplir des fonctions militaires à temps partiel (15 jours par an en moyenne). L’armée française compte aujourd’hui 50 000 volontaires dans la réserve opérationnelle (dont 18 000 pour la gendarmerie et 17 000 pour l’armée de terre) et lui consacrera 110 millions d’euros en 2006 – un budget en constante augmentation. Un crédit d’impôt en faveur des employeurs de réservistes est d’ailleurs à l’étude. Il vise à encourager les entreprises à accorder plus de disponibilité à ces salariés et à maintenir leur rémunération pendant les périodes d’activité dans la réserve. Enfin, l’équipement des armées mobilise plus de 10 000 entreprises en France, soit plus de 2 millions de salariés dont 176 000 emplois directs. Dans le public comme dans le privé, la défense choie ses ressources humaines… Laure Japiot YVES MICHOT, PDG DE DÉFENSE CONSEIL INTERNATIONAL ‘‘La France, deuxième acteur mondial’’ 4 2004, ndlr] : avec beaucoup moins de moyens que les États-Unis, nous produisons des avions, bateaux et missiles de très bonne qualité. Comment se porte l’industrie d’armement ? Le chiffre d’affaires mondial du secteur – autour de 800 milliards de dollars – tend à diminuer. L’activité des entreprises est souvent duale, c’està-dire civile et militaire, notamment dans l’aéronautique. Mais pour l’armement, les marchés d’exportation restent nombreux dans les zones de tension. En outre, le Moyen-Orient voit ses capacités de financement améliorées par le prix élevé du pétrole ! Le matériel français est réputé 2e mondial [7 milliards d’euros de livraisons en Quelles sont les entreprises françaises qui exportent ? « Françaises » ? Elles sont de plus en plus européennes ! On compte EADS pour l’aéronautique, Thales en électronique, Dassault, côté aviation, DCN côté marine, Safran, à la fois en aéronautique et électronique, Giat pour l’armement terrestre… La plupart exportent plus de la moitié de leur production. La vente de matériel de guerre est interdite en Chine, Iran, Syrie… et les États importateurs s’engagent à ne pas réexporter. Un système très bien contrôlé en France… Propos recueillis par Laure Japiot 5 6 20 heures 15 : Victor s’endort, mais des images surgissent : « Il y a des tigres dans l’armée, ils mordent les soldats ? » Alexia et Sophie, les auteures, ont tout prévu : « Les tigres de l’armée, ce sont des hélicoptères ! Il y a aussi des dauphines, des gazelles, des pumas, des alouettes, des lynx, des écureuils et des super frelons… Tous des hélicoptères. » Victor est endormi. Demain, il « fera » les jeux du livre… 20 heures 10 : « Les ennemis, maman, c’est qui les ennemis ? » Maman sourit, elle aime ce qu’ont écrit les auteures pour répondre à cette question : « Les ennemis ne sont pas forcément des hommes ou des pays, ce sont parfois des éléments dangereux comme des inondations, le feu, des virus, la pollution… ou même des idées. Le racisme ou les dictatures qui oppriment les gens sont des ennemis. » 4 5 7 Récit OM Quelle est la place de la Défense française à l’international ? La capacité des armées françaises nous place au 2e rang mondial, derrière les États-Unis et à égalité avec la Grande-Bretagne. Notre crédibilité repose notamment sur notre force de dissuasion nucléaire, elle coupe court à tout chantage d’autres pays. La compétence des militaires français est également très reconnue : nos armées sont engagées en permanence dans de nombreux conflits extérieurs, en Afrique, dans les Balkans, en Asie. Ce qui leur assure un bon positionnement aux yeux des observateurs étrangers. 6 p. 9 VOTRE ÉCONOMIE chiffre parlant Les dessous du prix… des dessous ! La pierre, c’est (encore) du solide Vous avez acheté votre appartement il y a 10 ans ? Bravo. Depuis, son prix a presque doublé. Certes, vous vous êtes endetté sur 15 ans au taux de 7 %, contre environ 3,5 % actuellement, taux historiquement bas. Mais quelle surface pourriez-vous acheter aujourd’hui avec la somme dont vous disposiez hier ? Un grand studio plutôt qu’un petit trois pièces… ou une minuscule chambre de bonne compte tenu de tout ce que vous avez dû verser en loyers depuis 10 ans à votre « cher propriétaire ». On comprend que les interrogations actuelles sur le risque de retournement du marché immobilier vous laissent « de marbre ». Gérard Huguenin Auteur de Argent, ce qu’il faut faire, (Devenir riche, c’est possible) Eyrolles > Prêt immobilier TAUX FIXE Taux effectif moyen à 15 ans 3,30% > TAUX VARIABLE Taux effectif moyen à 15 ans 2,70% Prêt à la consommation CRÉDIT AUTO 5,60% CRÉDIT PERSONNEL 6,00% Taux effectif moyen ART PRESSE > Prix de l’essence SANS PLOMB 95 1,23 € DIESEL 1,06 € Après une phase de hausse, les taux d’intérêt à long terme des marchés financiers sont en légère baisse. Les taux des crédits immobiliers sont stables ; ils restent à des niveaux exceptionnellement favorables. Toute l’info sur www.meilleurtaux.com p. 10 - Économie Matin N°54 combien ça coûte ? D ans le monde de la lingerie, plus c’est léger, plus c’est cher… Pour une simple culotte, les prix démarrent à 1 ou 2 € pour un modèle basique en coton, et dépassent souvent les 50 € pour un exemplaire en soie et dentelle ! Idem pour un soutien-gorge : l’offre varie de 12 à plus de 80 €. Difficile donc d’établir un prix moyen par article, mais un budget global, oui. En 2004, les Françaises (et leurs conjoints ?) ont dépensé 100,4 € en lingerie selon la Fédération française du secteur. Soit 1,2 % de moins, en valeur, qu’en 2003. Les Anglaises les dépassent « d’une ficelle » : elles ont dépensé 108,5 € en 2004 pour leur lingerie. Par an, les Françaises renouvellent en moyenne leur lingerie à raison de 2 soutiens-gorge et près de 6 slips. Les habitudes varient avec l’âge. Les Françaises les plus dépensières sont les « jeunes » de 15 à 24 ans (122 €) et les « femmes mûres » de 55 à 64 ans (123,2 €). Mais pas en même quantité : les « dames » sont les plus consommatrices de produits de marque, plus chers, qu’elles renouvellent moins souvent. « La différence de qualité explique la différence de prix. Les marques investissent dans des tissus résistants, paient des créateurs, font du prêt à porter sur mesure » explique Patrice Kretz, PDG de Chantelle et président du Salon international de la lingerie (du 2 au 5 février à Paris). Indispensable également pour les marques de « se montrer » : les entreprises de lingerie comptent parmi les acteurs de l’habillement qui consacrent les plus gros budgets à la communication : entre 8 et 10 % de leur chiffre d’affaires, selon l’Institut français de la mode (IFM). Mais ça marche… Que celui qui ne connaît pas au moins une « leçon d’Aubade » aille réviser ses grands classiques… combien ça rapporte ? E n 2004, les Françaises de plus de 15 ans ont dépensé 2,6 milliards d’euros en dessous... Un marché sexy pour les fabricants et les distributeurs ! Mais la concurrence ne fait pas dans la dentelle. Les prix sont tirés vers le bas (coquin) par la concurrence chinoise : en trente ans, le nombre de détaillants en lingerie a chuté d’environ 20 000 à 3 500… Première boutique de lingerie de France ? La grande distribution… alimentaire, avec 22 % des sommes dépensées. Les chaînes d’habillement et de lingerie soutiennent la concurrence, avec 19,3 % de part de marché en 2004, en progression constante (+ 3,6 points depuis 2001). En tête, Étam lingerie, avec 235 points de vente en France, Darjeeling, 92, Body One, 90 et Princesse Tam-Tam, 81. Nouvelle étape : la vente à distance, notamment en ligne. Elle représente 17,2 % de parts de marché en valeur, en progrès depuis deux ans. Rien de tel que l’essayage chez soi… Face à cette concentration de l’offre, les fabricants s’adaptent. Ainsi, Chantelle, numéro un français, a créé en 1989 la marque Passionata, réservée à la grande distribution, puis les boutiques Darjeeling il y a dix ans. But : maîtriser un réseau de distribution. Son chiffre d’affaires est passé de 245 millions de francs en 1985 à 290 millions d’euros aujourd’hui, dont 70 % à l’export ! Son challenger français, Lejaby, bénéficie, lui, du… « soutien » de son propriétaire, le groupe américain Warnaco. Pour faire face, les acteurs s’unissent. En 2005, l’entreprise familiale Aubade est passée sous le contrôle du groupe suisse Calida et Princesse Tam-Tam s’est vendue au groupe japonais Fast Retailing. La lingerie, ça rapproche… Muriel Roy revue de presse France avec SOS caviar sauvage Ski : comment innover ? La Cites (Convention sur le Commerce International des espèces de faune et de flore menacées d’extinction) a décidé le 3 janvier de suspendre les exportations d’œufs d’esturgeon en provenance de la mer Caspienne (90 % de la production mondiale). La raréfaction de l’espèce serait due à la désorganisation des chaînes de production qui a suivi la disparition de l’URSS et favorisé le braconnage et la surexploitation des esturgeons. Si le skieur a besoin de deux ans pour assimiler une technologie pointue, il a paradoxalement tendance à se lasser en moins d’un an d’une nouveauté grand public. Afin de répondre à toutes ces contraintes, Rossignol collabore avec Minotec, spécialisé dans les nano et micro technologies. Ils élaborent des indicateurs de performance ou d’encombrement des pistes sur le matériel. Quiksilver, lui, met au point des batteries solaires censées réchauffer une veste en quelques secondes et travaille en collaboration avec Samsung sur un lecteur MP3 intégré dans une veste. Rétablir la réputation de la France L’Afii (Agence Française pour les Investissements Internationaux) tente par tous les moyens de redresser l’image de la France auprès des grands investisseurs. Régulièrement, notre pays se retrouve en pâle posture dans un certain nombre de classements internationaux consacrés à la fiscalité ou l’attractivité du territoire. L’Afii a notamment émis des doutes sur la pertinence de ces classements, qui créent selon elle des effets d’annonce contradictoires. Médicaments : pas nets sur le Net L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a officiellement mis en garde les consommateurs contre les dangers auxquels ils s’exposent en achetant des médicaments sur Internet : mauvais usage du médicament, consommation de produits de contrefaçon, non évalués par les autorités sanitaires ou relevant du charlatanisme font partie des risques potentiellement encourus par les acheteurs. Yahouille! L’Américain Yahoo! a ouvert ses premiers laboratoires de recherche et développement en Espagne et au Chili. L’entreprise a du mal à rattraper son retard sur son concurrent Google (lui contrôle depuis novembre 2005 39,8 % du marché des « portails de recherche en ligne » aux États-Unis, contre 29,5 % pour Yahoo!). Les investisseurs pressent Yahoo! d’améliorer le modèle de la publicité en ligne et des liens en parrainage. Musique en déclin : le piratage n’explique pas tout Les ventes de musique enregistrée ont à nouveau chuté de 2 % en 2005, en dépit de victoires juridiques remportées contre le piratage et d’une hausse des ventes légales de musique numérique. Selon Éric Nicoli, président d’EMI Group, « le piratage sous toutes ses formes a été le facteur majeur » mais « pas le seul ». Il cite ainsi la concurrence d’autres catégories de biens de consommation, tels que téléphones mobiles, DVD et jeux sur ordinateurs. Cash Converters : l’inventeur du dépôt-vente en « veut » Avec l’ouverture prévue de 10 nouvelles franchises en 2006, dont 5 au premier trimestre, le spécialiste australien de l’achat-vente aux particuliers Cash Converters (n° 1 mondial) a choisi de s’implanter à Paris dans les grandes métropoles de province, avec de nouveaux sites à Nice, Strasbourg, Nantes, Rennes. L’enseigne compte actuellement 30 magasins en France. Apple : le Mac tiré par l’iPod En trois mois, Apple a dégagé 3,4 milliards de dollars de revenus de ses activités musicales (qui englobent les ventes d’iPod, d’accessoires et de morceaux sur l’iTunes Music Store) sur un chiffre d’affaires total de 5,7 milliards. La musique représente ainsi deux fois plus que les ventes de Macintosh. Désormais, Apple tire plus de la moitié de ses résultats des baladeurs numériques. Le deuxième trimestre s’annonce moins spectaculaire : l’iPod est un produit saisonnier qui se vend mieux à Noël qu’en plein mois de février Pour recevoir Economie Matin dans votre entreprise [email protected] p. 11 ACTU ÉCO éco in homme de la semaine Reprise : l’homme qui y croit L BILL GATES, LE PHILANTHROPE L’homme le plus riche du monde est aussi le plus généreux ! Bill Gates, le fondateur de Microsoft, fortune personnelle de 51 milliards de dollars, sillonne le monde avec sa femme Melinda pour soigner les populations les plus démunies. Dotée d’un capital de plus de 30 milliards de dollars, la Bill & Melinda Gates Foundation, créée en 2000, a déjà permis, entre autres, la vaccination de 55 millions d’enfants… Un sacré concurrent pour l’Organisation mondiale de la santé : les sommes annuelles dépensées en 2005 par les deux organismes sont équivalentes ! Les Gates prévoient de léguer 95 % de leur fortune à leur fondation. Les 5 % « restant » iront à leurs 3 enfants… Ça devrait leur suffire ! Sandrine Allonier éco out e gouvernement, ravi, communiquait tous azimuts sur la baisse du chômage. L’opposition, bien sûr, mettait en cause la sincérité des chiffres, évoquait des radiations sauvages. Il fallait que le directeur général de l’Agence nationale pour l’emploi s’exprimât, tout le monde finissait par trouver son silence… suspect. Christian Charpy, en poste depuis avril 2005 à la tête de l’agence de tous les dangers, s’est donc appliqué, dans Les Échos, à rédiger une tribune perso. Oh, très feutrée : Charpy n’écharpe pas. Il donne en substance « les raisons d’y croire » : depuis 8 mois, écritil, 20 000 à 25 000 demandeurs d’emploi sont radiés des listes chaque mois. Avec 2 329 000 chômeurs en janvier 2005, l’embellie renoue avec les statistiques de janvier 2003. Selon les critères du Bureau international du travail, la France descend sous les 10 % d’inemployés. Autre bonne nouvelle, chiffre Christian Charpy, chacune des populations fragiles en bénéficie : les jeunes (– 6,1 %), les femmes (– 4,9 %), les seniors (– 4,5 %)… Posément, le comptable « officiel » du chômage fustige en bloc les « négationnistes » de la reprise. Radiations musclées ? Faux (attestées pourtant par quelques conseillers ANPE anonymes). L’évolution de la démographie (départs en retraite) ? Pas sensible avant 2008/2009. Le traitement « social » du chômage (les contrats aidés) ? Effets trop modestes pour expliquer les radiations. « En aucun cas l’ANPE ne peut influer sur le nombre d’absences au contrôle » (les appels mensuels que doivent passer Olivier Magnan entreprise de la semaine JO d’hiver à Turin : presto, ça coince ! T LE BRAS DE FER… DE L’ACIER La victoire aura été de courte durée pour le numéro deux mondial de l’acier, l’Européen Arcelor. Le groupe franco-luxembourgeois pensait avoir enfin remporté les enchères sur le Canadien Dofasco, contre son rival allemand ThyssenKrupp. C’était sans compter sur le rebondissement du 26 janvier… Le chasseur devient chassé : Arcelor est la proie d’une offre du numéro un mondial du secteur, l’Indien Mittal Steel ! Le prédateur s’est entouré d’un soutien de poids : s’il l’emporte, il a promis à ThyssenKrupp de lui revendre Dofasco… Un feuilleton économique à plusieurs zéros : Mittal propose 18,6 milliards d’euros pour Arcelor, soit une prime par action de 27 % par rapport au cours de clôture du 25 janvier. L’heure est à la concentration des acteurs, pour faire face à la demande asiatique, et notamment chinoise, au plus haut. MR p. 12 - Économie Matin N°54 les inscrits) plaide Christian Charpy, qui révèle que la moitié des « distraits » ont retrouvé un emploi sans le signaler (mais les autres ?). Moralité : « Cessons de chercher les raisons de désespérer […], notre pays recommence à créer des emplois ». Le directeur général de l’ANPE sera monté au feu en bon soldat : énarque, conseiller référendaire, conseiller d’ambassade, conseiller et directeur de cabinet de ministres, il est, à 46 ans, l’homme de la réorganisation (convention Unedic/ANPE, refonte du système informatique défaillant) et… recruteur : son agence comptera 27 000 salariés à la fin de l’année 2006. urin sera-t-il prêt ? À quelques jours de l’ouverture des XXe Jeux Olympiques d’hiver, du 10 au 26 février 2006, les chantiers traînent dans l’hiver de la « botte ». Pourtant, le Comité d’organisation Jeux Olympiques de Turin 2006 (Toroc) planche sur le projet depuis sa genèse, en 1999. Un travail de titan, certes : organiser les compétitions sportives, les cérémonies d’ouverture et clôture, gérer les trois Villages olympiques, le centre de presse, coordonner les transports et les services médicaux… Effectifs : 1 900 employés au Comité d’organisation et 20 000 bénévoles. Budget total des Jeux : 3 milliards d’euros, dont plus de la moitié est absorbée par les 65 chantiers réalisés dans les 8 villes d’accueil. Le reste, près de 1,2 milliard d’euros, couvre les coûts de fonctionnement et d’organisation sur la période olympique (2000-2006), financés à 80 % par la vente des droits de diffusion télévisée, les parrainages, la vente des billets… et la création d’un nouveau jeu de hasard (environ 20 millions d’euros de gains attendus) ! Si l’intendance suit, les jeux seront rentables : outre les installations sportives et les infrastructures, ils laisseront en dot un système touristique modernisé, fort de plus de 3 000 nouveaux lits à Turin. Mais le grand gagnant sera l’emploi. Selon la munici- palité de Turin, depuis 2000, ils ont engendré 4 500 nouveaux postes chaque année. Estimés à 8 000 en 2006. Au total, le produit intérieur brut régional augmentera de 0,3 à 0,4 % par an entre 2000 et 2008. Les Alpes françaises devraient bénéficier au passage de quelques miettes. Sandrine Allonier 1,7 milliard d’€ augmentation du produit intérieur brut piémontais entre 2000 et 2006, grâce aux Jeux Olympiques. Source : Ville de Turin. MÉDIAS fil de pub pub and co La pub bloque sur les blogs… L es blogs. Tout le monde en parle. C’est un phénomène. Il vient d’induire le 1er magazine – papier – qui s’y consacre, Netizen, paru le 26 janvier. Christophe Ginisty, directeur du développement et directeur général de Pointblog.com, premier blog français avec 15 000 visiteurs par jour, n’y voit pas encore de réservoir à pub. Qu’est-ce qu’un blog ? Le concept est né en Amérique du Nord, il y a 5 ans. Le mot blog est un raccourci de weblog, qui signifie « journal de bord sur Internet ». Contrairement au idées reçues, ce ne sont pas de simples journaux intimes… On trouve de plus en plus de blogs citoyens, d’élus ou de gens qui veulent prendre part au débat démocratique. Ils constituent un vrai contre-pouvoir potentiel. Pourquoi un magazine ? Le blog est un véritable phénomène de société, une lame de fond, une authentique révolution ! Le nombre de blogs double tous les 5 mois : 1 internaute sur 10 en a déjà créé un. À travers ce magazine, nous voulons faire comprendre ce que ce mode de communication va changer en politique, marketing ou économie. 8 blogueurs sur 10 À quand la publicité sur les blogs ? Chaque mois, près de 6,7 millions de connectés les consultent, soit 28 % des internautes français, selon une enquête Médiamétrie… Mais la publicité est encore frémissante. Les platesformes qui hébergent les blogs peuvent déjà y accueillir de la pub et les blogueurs des liens promotionnels, style Google. Mais ce n’est qu’un début. Le marché va se développer dans les années à venir. Pour l’instant, les annonceurs préfèrent créer eux-mêmes leurs blogs et les ériger en support de leur communication ! L’emploi des seniors en « compète » L e ministère de l’Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement lance une compétition pour la conception d’une campagne médias et hors médias (affichage…) pour valoriser l’emploi des seniors. Prévue pour juin 2006, elle devrait s’accompagner d’événements, de conférences, de relations presse et de relations publiques. presse avec Féminin en caisses V ie Pratique Madame : le titre semble définitif même s’il n’est pas très « sexy ». Un mensuel nouveau lancé en avril ou mai 2006 par le groupe Axel Springer France (Télé Magazine, Vie Pratique Gourmand...) qui avait suspendu son Men’s Health. VPM, comme les deux autres titres cités, ne sera vendu qu’en supermarchés, aux caisses. À la tête de sa rédaction, une femme énergique à la voix radio connue, Laurence Dorlhac. Elle avait créé dans le même groupe Bien dans ma vie (vendu en kiosque). Propos recueillis par Sandrine Allonier Abonnement à Presse News ? 01 41 10 98 30 ont moins de 24 ans. Source : Médiamétrie. BAROMÈTRE ÉCONOMIE MATIN/DATOPS Arcelor au cœur des annonces d’OPA Méthodologie : plus de 10 000 sites Internet de médias écrits à travers le monde sont scrutés depuis septembre 2004 par la société de veille et d’analyse stratégique Datops pour Économie Matin. Pour toute information supplémentaire, contactez [email protected] p. 16 - Économie Matin N°54 A vant même l’annonce de l’OPA de Mittal Steel sur Arcelor, le groupe sidérurgique franco-luxembourgeois faisait déjà la une des médias. Arcelor avait en effet remporté en début de semaine la bataille contre ThyssenKrupp pour le rachat du canadien Dofasco, pour près de 4 milliards d’euros. En deuxième position de notre baromètre de visibilité médiatique des entreprises cette semaine, Sanofi-Aventis. Le laboratoire français s’inquiète : les autorités sanitaires américaines viennent d’approuver une version générique (et concurrente) du Plavix, son médicament phare. Air Liquide, troisième entreprise la plus visible cette semaine, a dégagé un chiffre d’affaires en hausse de 10,7 % en 2005 et annonce une croissance soutenue en 2006. En tête de notre baromètre des patrons, Alain Afflelou a déçu les analystes avec un bénéfice opérationnel inférieur aux prévisions. VOTRE ARGENT placements Résistance à la baisse des actions et réactivité à la hausse A patrimoine À quoi m’engage la signature d’une promesse unilatérale de vente ? D ans le cadre d’une transaction immobilière, il est courant de signer un avant-contrat afin de « réserver » le bien, une promesse de vente par exemple. C’est un contrat selon lequel un vendeur s’engage à vendre un bien à un prix déterminé. L’acheteur, lui, se réserve le droit d’acheter ou non, à l’issue d’un certain délai dit « délai d’option », fixé par les parties. Le vendeur est donc le seul engagé. En contrepartie, l’acheteur, appelé « bénéficiaire », doit verser au vendeur, dit « promettant », une indemnité d’immobilisation, en compensation de la réservation du bien pendant le délai d’option. Cette somme, de l’ordre de 10 % du prix, est versée par l’acheteur, dès la signature de la promesse, soit au notaire, soit à l’agent immobilier. Si le bénéficiaire renonce à acquérir, le promettant conservera cette indemnité d’immobilisation, sauf dans le cas où l’achat est rendu impossible par des raisons indépendantes de la volonté de l’acheteur (la non obtention d’un crédit par exemple). Si l’acheteur laisse passer le délai d’option, la promesse est caduque : l’acheteur abandonne l’indemnité, mais le vendeur ne pourra le contraindre d’acheter. Jusqu’à la levée de l’option, le vendeur reste plein propriétaire du bien, mais ne peut plus le vendre. Si le bénéficiaire décide d’acquérir le bien, cette somme sera déduite du prix de vente. On dit alors que l’acquéreur « lève » l’option, ce qui rend la vente parfaite : la promesse unilatérale de vente devient alors équivalente à un compromis de vente. Christophe Cremer PDG de meilleurtaux.com vec l’exceptionnel rebond des marchés d’actions européens en 2005, on peut s’interroger sur l’opportunité d’y rester investi en 2006. Si le consensus des analystes demeure optimiste sur le potentiel de hausse des actions européennes, il est néanmoins peu probable que celles-ci réalisent les mêmes performances qu’en 2005. De plus, de nouveaux risques pèsent sur l’économie européenne et mondiale : décélération des bénéfices, éclatement de la bulle immobilière, hausse des taux européens, nouvelle crise énergétique avec la reprise des tensions géopolitiques au Moyen Orient et en Russie… Afin de se prémunir d’une éventuelle baisse des actions tout en bénéficiant d’une certaine réactivité à la hausse, optez pour un fonds de convertibles. Ainsi vous gagnez sur les deux tableaux et vous protégez votre capital d’une baisse des actions par la sensibilité obligataire du fonds. La sicav Centrale Convertibles Euro, de la société de gestion CCR (groupe Commerzbank) est remarquable par ses performances et sa réactivité face aux évolutions de marché. Le style de gestion est lui-même très réactif. Le gérant procède à une sélection rigoureuse dans le gisement des obligations convertibles. Il existe en effet des convertibles « très taux » ou « très actions », avec des profils de risque bien différents. L’idéal est d’identifier des convertibles qui offrent une bonne sensibilité à la hausse du sous-jacent, l’action, et une sensibilité moindre à la baisse. Ce profil de risque est ce que nous appelons la convexité. En ce qui concerne la sensibilité crédit des convertibles, l’équipe de gestion dispose de l’expertise des analystes risques de la Commerzbank. Le but est ici de contribuer à la performance en améliorant très significativement le risque émetteur. Pour l’heure, les achats ont une duration qui ne dépasse pas deux ans, et procèdent d’une sélection minutieuse, compte tenu de la cherté actuelle de ce marché. Enfin, la composante actions est une réplique de la sélection de titre du réputé fonds CCR Centrale Valeur, du gérant star de CCR actions, Marc Renaud. Il constitue le principal moteur de performance du portefeuille. Les performances sont au rendez-vous. Son classement élogieux – 4 étoiles Morningstar, 3 étoiles S&P et de nombreuses récompenses Lipper – le fonds a réalisé 10,24 % contre 6,99 % pour le marché des convertibles européennes (le Goldman Sachs/Bloomberg Eurozone Convertible). Sur 3 ans, le fonds a gagné 25,40 %. Florence Chatelet Retrouvez cet article sur www.sicavonline.fr/ economiematin avec investissement Insertion des jeunes dans le monde du travail : Aliance 1% Logement s’implique A liance 1 % Logement a récemment apporté son concours financier à un important projet de réhabilitation de résidence sociale pour jeunes travailleurs en région parisienne. À Juvisy-sur-Orge, le groupe a participé au financement de la réhabilitation de la Résidence Kléber. L’un des défis qu’entendent relever l’État et ses partenaires (collectivités, bailleurs sociaux, UESL – Fédération nationale des organismes gestionnaires du 1% logement). Construite par le Groupe 3F, premier groupe français d’habitat social, cette résidence, gérée par l’ALJT*, ainsi que 23 autres, accueille depuis 1971 de jeunes travailleurs de 18 à 30 ans en mobilité professionnelle. Dans ce cadre est offerte aux plus jeunes résidents la possibilité de s’appuyer sur un véritable projet social pour réussir leur insertion professionnelle. Aliance 1 % Logement, par son apport financier à hauteur de 541 890 €, a concouru à la rénovation des 54 studios et studettes qui ont permis d’accueillir 78 résidents. Inaugurée en octobre 2005, la résidence Kléber a d’ores et déjà permis de loger de nouveaux salariés de ses entreprises adhérentes. Lucie Artis Pour plus d’informations sur ces aides, rendez-vous sur le site : www.aidologement.com/aliance code privilège R1015544 avec * ALJT : Association pour le logement des jeunes travailleurs. p. 17 5 CONTINENTS DE PLUS EN PLUS DE CHÔMEURS Triste record : notre planète comptait 2,2 millions d’individus sans emploi de plus en 2005, comparé à 2004… Soit 191,8 millions de chômeurs au total ! Malgré une croissance économique de 4,3 %. Compte tenu de l’augmentation de la population active, le taux de chômage mondial reste à 6,3 % après deux ans de baisse consécutive, selon le Bureau international du travail (BIT). La moitié des chômeurs sont des jeunes de 15 à 24 ans alors qu’ils ne représentent qu’un quart de la population active. L’ALLEMAGNE CROÛLE SOUS LA PAPERASSE L’Institut allemand de l’économie (IW) révèle que l’excès de bureaucratie auquel sont confrontées les entreprises allemandes coûterait chaque année plus de 30 milliards d’euros à l’économie du pays. Soit près de 1,5 % de son produit intérieur brut. Selon le directeur de l’Institut, Michael Hüther, une traque systématique de ces excès pourrait ainsi créer plus de 600 000 emplois. DISNEY RACHÈTE PIXAR Disney a racheté le studio d’animations Pixar pour la somme de 7,4 milliards de dollars (environ 6 milliards d’euros). Les deux principaux maîtres d’œuvre de Pixar, John Lasseter et Ed Catmull, rejoindront sans doute prochainement les rangs de Disney. Cette opération fait de Steve Jobs (photo), patron de Pixar et d’Apple, le nouvel actionnaire individuel principal de Disney. Et sa fortune lorgne celle de Bill Gates, Microsoft. PANNE BRITANNIQUE Avec une croissance de 1,8 % en 2005 (première estimation de l’Office national des statistiques) contre 3,2 % en 2004, l’économie britannique vient de tomber au plus bas depuis treize ans. Le produit intérieur brut de la Grande-Bretagne a atteint 1 130 millions de livres et la Chine devient automatiquement la quatrième économie mondiale. LES BELLES AMÉRICAINES SOUFFRENT... Dans la même semaine, le constructeur américain Ford a annoncé la fermeture de 14 de ses 34 usines, et la suppression de 25 à 30 000 postes. Et le numéro un mondial General Motors présenté un déficit de 8,6 milliards de dollars (7 milliards d’euros) pour 2005. Les deux géants sont victime de la concurrence des modèles asiatiques sur leur marché intérieur. p. 14 - Économie Matin N°54 États-Unis Visa américain : le choc des contraintes V ous souhaitez partir aux États-Unis au printemps, ou bien votre vol fait escale sur le sol américain (transit) ? Vérifiez votre passeport ! Qu’il s’agisse d’un « vieux modèle » (sans lecture optique) ou d’un nouveau (à lecture optique délivré après fin octobre 2005), vous avez besoin d’un visa. Pour l’obtenir, comptez environ deux mois (le service – 2 rue Saint-Florentin, à Paris – est noyé sous les demandes). Sans ce visa, vous n’embarquerez pas. Si la compagnie aérienne vous laissait voyager, elle paierait une amende de 3 300 $ (2 700 €). La législation américaine exige que les passeports délivrés depuis le 26 octobre 2005 soient munis d’une photo numérique ou d’une puce « à données biométriques » (empreintes digitales, main, voix, visage, iris, rétine, signature dynamique…) pour vérifier que les informations imprimées correspondent aux enregistrées. Or, les passeports français restent fidèles à la bonne vieille photo réglementaire collée. Aucun passeport à puce électronique ne sera disponible avant cet été. Sur fond de conflit privé : le marché passé avec Oberthur a été annulé à la suite d’un recours de l’Imprimerie nationale devant le tribunal administratif (l’institution s’estimait lésée dans ses prérogatives). C’est le ministère de l’Intérieur qui fabriquera les fameux passeports. Soyons très concrets : pour obtenir le visa, il faut prendre rendez-vous par téléphone au 0 810 26 46 26 (14,50 € par appel), verser 85 € par Pourquoi pas chez nous ? éco plus C « mandat compte postal », et se munir d’une photo d’identité au format américain (4 à 8 € chez un photographe spécialisé près de l’ambassade). Plus une enveloppe Chronopost (18 € pour un passeport). Vous ne repartirez pas avec le passeport et le visa, envoyés par la poste. Que vous habitiez en province ou à Paris, chaque voyageur, adulte, enfant ou bébé sera physiquement présent lors du rendez-vous. Courage… Gilles Klein 500 millions d’€ le manque à gagner de l’industrie touristique américaine à cause des procédures de visas. Source : Visit USA Committe de Paris. À New York, on paie les voisins pour aider les vieux… omment soulager le personnel des maisons de retraites et les personnes âgées par la même occasion ? L’état de New York a trouvé la solution : inciter ses habitants à venir en aide au quotidien aux seniors de leur entourage… moyennant rétribution ! Un programme de services à domicile destiné aux proches ou aux voisins vient d’être mis en place. Les faux-vrais volontaires seront rétribués pour leur geste envers une personne âgée, mais on ignore encore à quelle hauteur. C’est en tout cas une façon de les aider à réaliser des tâches quotidiennes qui ne requièrent pas de qualifications particulières, comme les courses, le ménage, l’accompagnement chez le médecin… Objectif de ce système : retarder l’intégration des seniors à l’hospice. Autre avantage de cette « entraide », pas totalement désintéressée : réduire le nombre d’abus commis sur les personnes âgées qui font appel à des inconnus. Ce programme, subventionné à hauteur de 20,5 millions d’euros, pourrait concerner en 2006 plus de 50 000 personnes dans l’État de New York. Une chance pour elles… Une étude de l’Association américaine des retraités montre que 85 % des seniors souhaitent recevoir des soins à domicile le plus longtemps possible. Et la moitié d’entre eux préférerait être assistée par un proche ou un ami. Des résultats que l’on retrouve en France : selon un sondage réalisé début 2005 par la Sofres pour la Fédération hospitalière de France, 3 Français sur 4 aimeraient finir leurs jours chez eux. Effet canicule oblige, les maisons de retraites souffrent d’une mauvaise image ! Comme 87 % des personnes interrogées se disent prêtes à consacrer du temps à une personne âgée de leur entourage… Alors, pourquoi pas chez nous ? Sandrine Allonier 67 % des Français se déclarent insatisfaits de la prise en charge des personnes âgées par les pouvoirs publics. Source : Sofres revue de presse internationale Des ailes de géant dans le ciel de l’Inde Le Japon se « rebeef » La plus grande compagnie aérienne privée indienne Jet Airways vient d’annoncer le rachat d’Air Sahara, son principal concurrent, pour un montant de 500 millions de dollars (409 millions d’euros). C’est l’émergence d’un nouveau géant du transport aérien, ce qui inquiète passablement les autres compagnies indiennes. Notamment les low costs qui sont en train d’évaluer plusieurs stratégies d’alliance pour faire face à ce futur mastodonte. Source : Finance Asia (Chine) Une délégation du ministère de l’Agriculture américain est arrivée au Japon pour négocier les procédures qui ont abouti à l’interdiction des importations de bœuf américain sur le territoire nippon. Les importations avaient pourtant récemment repris, après deux ans d’interdiction due à la découverte d’un cas de vache folle. Mais des morceaux interdits à l’exportation ont été dernièrement retrouvés dans trois colis importés par l’entreprise Atlantic Veal & Lamb, ce qui a conduit les autorités japonaises à de nouveau opposer leur veto au bœuf américain. Source : Taipei Times (Japon) Pas de lien entre mobile et tumeur cérébrale ? Une étude britannique affirme ne pas avoir pu mettre en évidence de cause à effet entre l’usage d’un téléphone mobile et le développement d’une tumeur cérébrale. Ces résultats confirment les conclusions de travaux déjà menés aux États-Unis, au Danemark et en Suède. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait toutefois souhaité que des études poussées soient menées sur les risques de cancer du cerveau liés à un usage intensif des mobiles, en particulier pour les enfants. [D’autres études ne vont pas dans le même sens, ndlr] Source : British Medical Journal (Royaume-Uni) La Chine s’assure de son pétrole en Arabie Pékin vient de signer avec l’Arabie Saoudite un accord de coopération énergétique, à l’occasion de la première visite officielle d’un dirigeant saoudien en Chine, depuis l’ouverture de relations diplomatiques entre les deux pays en 1990. Le pétrole saoudien représente actuellement 17 % de la consommation chinoise qui croît de manière vertigineuse. Peu de détails ont été révélés sur cet accord, qui porte aussi bien sur le pétrole que sur le gaz naturel. Souce : Houston Chronicle (États-Unis) Inde : la télévision disponible sur les mobiles Reliance Infocomm propose l’accès à une chaîne anglaise d’informations sur ses téléphones portables, disponible grâce à son service R World. Cette offre vise à augmenter les revenus de la société : en créant des services payants, Reliance Infocomm entend compenser des revenus très faibles dus aux prix très bas pratiqués dans le pays sur les forfaits téléphoniques. Souce : Red Herring (États-Unis) avec 9 entreprises sur 10 sont touchées par la cybercriminalité Selon une étude publiée par le FBI, le cybercrime coûterait chaque année 67,2 milliards de dollars à l’économie américaine (55 milliards d’euros). 64 % des sociétés interrogées ont ainsi été victimes de pertes financières à cause d’incidents de sécurité informatique au cours des 12 derniers mois. Les incidents les plus fréquents sont les vers, virus, chevaux de Troie et autres « malwares ». Arrivent ensuite le vol d’ordinateurs, la fraude financière et les intrusions réseaux. 98,2 % des entreprises étudiées disent pourtant utiliser un antivirus, 90,7 % un pare-feu, et environ 75 % un anti-malware. Source : Information Week (États-Unis) La vente de « sex.com » estimée à 10 millions d’euros L’entrepreneur Gary Kremen a annoncé avoir cédé le nom de domaine « sex.com » à la société américaine Escom pour un montant non dévoilé, mais de l’ordre de 10 millions de dollars (8,17 millions d’euros). On indique simplement « probablement l’une des plus importantes transactions de l’histoire des noms de domaine ». Il ajoute que le nouveau propriétaire compte développer sa présence sur le marché du divertissement pour adultes en étendant ses activités aux domaines des conseils sexuels et relationnels, de l’érotisme ou encore des chats vidéo en direct. Source : El Mundo.es (Espagne) p. 15 CONSO baromètre conso Sélection PriceRunner pour Économie Matin APPAREIL PHOTO NUMÉRIQUE NOMBRE DE MARCHANDS Boitier Canon EOS 350 D 47 LE MOINS CHER www.pixmania.com Prix : 702 € TÉLÉVISEUR PLASMA NOMBRE DE MARCHANDS Pioneer PDP-436XDE 22 LE MOINS CHER www.bestinnew.com Prix : 3 290 € LAVE-VAISSELLE NOMBRE DE MARCHANDS Indesit IDL 502 White 13 LE MOINS CHER www.multe-pass.com Prix : 299 € TÉLÉPHONE MOBILE NOMBRE DE MARCHANDS Motorola L6 Sonata, la grande berline low cost signée Hyundai O n connaissait la marque coréenne pour ses 4 x 4 bon marché comme le Santa Fé. La petite Getz est une offre intéressante face aux Clio et autres 206. C’est avec une certaine curiosité que nous avons pris le volant de cette Sonata, une grande berline de 4,80 m de long dans la catégorie des 407, Toyota Avensis ou Ford Mondeo. Cette cinquième génération de la Sonata est esthétiquement réussie. L’intérieur est généreux en place et en équipements. Les sièges sont en cuir de série, de même que le radar de recul, le volant multifonction et le toit ouvrant. Sur la route, le moteur 2,4 litres essence de 4 cylindres en aluminium de 161 chevaux se montre particulièrement silencieux et consomme autour de 9 litres aux cent en respectant les limitations de vitesse. D’une façon générale, on sent bien que la Sonata tient pour modèle une voiture moyenne américaine, d’où la suspension un peu souple et une boîte automatique qui supporterait non pas 4 mais 5 vitesses. Mais… demandez le prix de la Sonata, et les critiques disparaissent ! 24 530 € tout compris ! À titre de comparaison, c’est le prix cinéma d’une 307 Peugeot 110 chevaux HDI ou d’une Renault Scenic 2 litres esssence ! En allant chez Hyundai acquérir une Sonata, vous achetez un prix et vous repartez en plus dans une bonne et grande voiture. Le gros inconvénient de l’opération reste sans doute le prix de revente de la voiture qui ne cote guère à l’argus, mais des systèmes de location atténueront le phénomène ! Au fait, la Sonata doit prendre un nouveau coup de jeune avec la sortie cette année d’une version diesel. Gérard Jouany Bambi 2 La suite… légitime 13 B LE MOINS CHER www.cdiscount.com Prix : 172,47 € PC PORTABLE NOMBRE DE MARCHANDS auto Sony VAIO VGN-A617S 9 LE MOINS CHER www.mgmi.fr Prix : 2 276 € NB : les prix indiqués ne tiennent pas compte des frais de livraison Date de collecte des prix : 26 janvier 2006, 10 h 30 heures. Source : www.pricerunner.fr PriceRunner.fr ambi est élevé par son père, le Grand Prince de la forêt. Sans tendresse, il lui enseigne toute les prérogatives dues à son rang, mais semble toujours déçu par son fils… Un pari fou. Plus de 60 ans après la sortie du mythique Bambi, les studios Disney ressuscitent la légende et réussissent la gageure de reprendre l’histoire du petit faon orphelin au moment précis où se concluait le film de 1942. Bambi version 2006 débute ainsi sur un plan montrant le grand cerf, père de l’inoffensive créature, aux côtés de son fils. Épousant la même esthétique que son glorieux aîné, Bambi 2 joue à plein la carte de la nostalgie, celle d’un âge d’or de l’animation. Cette suite réserve pourtant son lot de surprises, avec une galerie de tout nouveaux personnages et une poignée de mélodies tout aussi accrocheuses que les ritournelles de Bambi premier du nom. Le réalisateur, Brian Pimental, dit n’avoir reçu qu’une seule et unique directive, l’obligation de se hisser au niveau du chef-d’œuvre de Disney. Contraint à l’excellence, le créateur s’est surpassé et son film connaît aujourd’hui les honneurs du grand écran, fait unique dans les annales de l’animation. Pour mémoire, Cendrillon 2, Le Roi Lion 2 ou La Belle et le clochard 2 s’étaient tous contentés d’une sortie en vidéo. Film d’animation américain de Brian Pimental – 1 heure 15 Avec les voix de Patrick Stewart, Philippe Catoire, Alexander Gould, Louis Lecordier... Sortie : 1er février 2006 Site officiel : www.disney. fr/FilmsDisney/bambi2 avec ÉCONOMIEMATIN–60ruedePonthieu–75008Paris– Tél.:0156432444–Fax:0156432425,www.economiematin.com–Directeur delapublication et de la rédaction : Jean-Baptiste Giraud–Présidentducomitééditorial :AlainFourment– Directeur des opérations : Frédérick Fabry – Rédacteur en chef : Olivier Magnan – Rédactrice en chef adjointe : Muriel Roy. Rédaction : Sandrine Allonier, Judikael Hirel, Laure Japiot, Gérard Jouany, Gilles Klein, Laure Tosin – Responsable des partenariats : Constance de Corbière. Conception graphique : Nathalie Sautière. Contacts publicité : GS Régie – 01 40 95 57 48 – Sylvain Attal, [email protected], Virginie Laplace, 01 40 95 57 40 [email protected], Carole Blanchet, [email protected], 01 40 95 57 48 – MRE (emploi-formation), Claudie Duboisset, 01 47 38 50 49, claudie.duboisset@mre-mediasfr. – Mediamarketing (petits formats), Marie Zweguintzow, 01 41 38 86 17, [email protected] – Multifinances Conseils Europa (publicité financière) 01 57 28 39 46. Numéro de commission paritaire en cours. Imprimé par Québécor, Torcy. Distribué par GD International. Abonnements : 35 euros par an – Tirage : 300 000 exemplaires. Édité par la SAS de presse LE POOL PRESSE, au capital de 61 600 euros. Principaux associés Bleucom, datops, Jean-Baptiste Giraud, Société Bretonne de Développement. Tout droit de reproduction réservé. Édition Grand Ouest, 5 rue Boileau, BP 81408, 44014 Nantes Cedex 01. Tél: 02 40 73 31 31. Fax : 02 40 73 88 40. mail : nantes@economiematin. com. Éditeur : Nouvel Ouest SA. Photos – Une : iStockphoto.com, R. Pellegrino/ECPAD – page 3 : R. Pellegrino/ECPAD, Communauté européenne, 2005 – page 4 : Nokia, MAE/DCI, Buena Vista International – page 6 : PSA Peugeot Citroën/Direction de la Communication – page 8 : Alexia Delrieu, Sophie de Menthon, Marion Allard/Editions Eyrolles – page 9 : MAE/DCI, Alexia Delrieu, Sophie de Menthon, Marion Allard/Editions Eyrolles – page 10 : Aubade – page 11 : 2006 Apple Computer, Inc., Avoriaz/Affif Bellakdar – page 12 : LaPresse, 2006 Microsoft Corporation, ThyssenKrupp AG 2006, Thomas Gogny/ANPE – page 14 : iStockphoto.com, 2006 Apple Computer, Inc. – page 15 : Nokia, Communauté européenne, 2005, iStockphoto.com – page 17 : MAE/DCI, iStockphoto.com – page 19 : Colin Antill-www.fotoseeker.com, iStockphoto.com – page 20 : MAE/DCI, iStockphoto.com. avec p. 18 - Économie Matin N°54 bonne assiette objets Tonnerre mécanique ! Le Snow de Minico a beau mériter l’épithète miniature, c’est une véritable moto-neige, avec moteur 4 temps, 80 cc, à peine 35 kg, et capable de foncer à… 30 km/h entre votre chalet et la piste la plus proche. Moralité : même aux sports d’hiver, on peut encore frimer au guidon ! 990 €. 03 89 55 65 27, www.minico.fr JH Sojamania ? Un GPS dans mon mobile C’est l’avenir ! Navicore intègre un GPS dans un téléphone mobile (interface Symbian), à utiliser dans la rue ou en voiture, avec cartes, plans de rues détaillés, calcul d’itinéraire et guidage vocal. Une véritable solution plug and play, associée à un petit module récepteur GPS, livrée soit sur un DVD soit sur une carte mémoire MMC (une carte 256 Mo suffit pour la France entière). Même pas besoin de placer le récepteur à la fenêtre pour capter le signal. Pour connaître les modèles de mobiles compatibles, consultez le site www.navicoretech.com/phones. Navicore, 205 € avec carte MMC 256 Mo, 305 € avec récepteur GPS Bluetooth, 275 € en version Europe avec cartes livrées sur DVD. JH voyage Venise multicanal Une fête immense : la Saint-Valentin. Une destination vedette : Venise. EN DOUCE C’est à 3 minutes du Rialto que se love l’hôtel Canaletto. Un petit trois étoiles discret à 200 mètres du pont et 400 m de la place St Marc. 33 chambres accueillantes, nichées dans un dédale de petites rues typiquement locales. Hors l’hôtel et l’avion, c’est à vous de construire votre séjour. Un plus pour ceux qui ne veulent pas subir la dictature des lieux touristiques. À partir de 353 € en chambre double, vol compris, hors taxes aériennes. EN HÔTEL-MUSÉE Séjour de 3 jours/2 nuits dans une ville qui sait se révéler en arrière-saison quand la brume épaisse pèse sur les canaux et que le soleil se dévoile peu à peu dans la lagune... L’hôtel Métropole est bien plus qu’un hôtel. C’est un véritable musée. Situé le long du canal et à quelques mètres de la place Saint-Marc qui abritait un orphelinat où Vivaldi venait dispenser des leçons de musique à quelques jeunes artistes. 570 € par personne (en chambre double). Voyageurs du monde, www.vdm.com EN DOMINO Vivez pleinement l’ouverture ou la clôture du carnaval de Venise qui offre les plus beaux masques, dominos et costumes de quelque 80 artisans, tous maîtres de la fête. Un séjour idéal pour se perdre dans le quartier San Marco, visiter la basilique Saint- Le soja est à la mode. Substitut végétal de produits laitiers, il intéresse un public de plus en plus large : les végétariens, certes, mais aussi de plus en plus de femmes sensibilisées à ses bienfaits (non prouvés) au moment crucial de la ménopause. Le segment connaît un taux de croissance de 60 % par an ! Jusqu’ici, seule la marque Sojasun proposait une gamme de yaourts au soja. Elle réussit à contourner les deux gros défauts du soja : son goût bizarre (grâce à une gamme aux variétés très gourmandes) et l’absence de calcium. Eh oui, le soja n’en contient pas. Or, nos apports quotidiens en calcium doivent se montrer abondants à tout âge de la vie. La concurrence a du bon pour les consommatrices. Danone lance début février une nouvelle gamme, Senja, de « yaourts » et desserts au soja ultra-frais, 100 % végétaux, riches en protéines, sans cholestérol… et enrichis en calcium. La marque propose quatre versions qui résolvent la question du goût : chocolat, pomme-kiwi, ananas-passion et fruits rouges. Pour aller jusqu’au bout de sa démarche et satisfaire une clientèle qui exige des produits au soja 100 % végétaux, la marque a poussé la traçabilité jusqu’au bout : ses nouveaux produits sont fabriqués en Espagne, à partir de soja récolté en HauteGaronne, et donc non OGM, quand bien même la réglementation ne permet pas de s’en vanter sur l’emballage. La morale de l’histoire, c’est que la demande des consommateurs peut suffire à infléchir une politique produit. À méditer ! Nathalie Hutter-Lardeau directrice d’Atlantic Santé Nouveau site ! www.atlantic-sante.com PS : j’ai écrit dans ma dernière chronique que le chocolat avait une action « hypertensive ». C’est un peu fort. Les médecins parlent d’effet « tonique ». Merci à M. Jacques Giraud pour son attention. NHL. Marc, le Campanile ou le Palais des Doges. Originalité (ou contrainte ?) de ce voyage, l’aller et le retour se font de nuit, en car. Départ de Paris et de plusieurs villes de province (ClermontFerrand, Lyon, Montpellier, Marseille…) le 17 février 2006 pour l’ouverture ou le 24 février 2006 pour la clôture. À partir de 129 € ttc par personne (car et une nuit d’hôtel). www.lastminute.fr Marcel Lévy www.vacancespratiques.com 25 grammes de protéines de soja par jour recommande la Food and Drug Administration américaine (selon teneur en gras du produit). Source : FDA. p. 19 ENTREPRENDRE marketing Êtes-vous atteint de « promophilie » ? TNS Worldpanel vient de publier une nouvelle étude sur les comportements et profils des consommateurs dont certains auraient attrapé le virus de la « promophilie ». C’est grave, docteur ? Non c’est stratégique… Du moins pour les professionnels du marketing. Car si ces consommateurs sont à la recherche, « à tout prix », de promotions et de bas prix, ils sont aussi ceux qui consomment le plus. Avec, en moyenne, 2 700 € de revenus par mois, ils représentent 26 % de leur catégorie à adopter ce type de comportement contre 12 % de la catégorie à revenus modestes. Ils ont aussi un niveau d’études bien supérieur puisque, nous rappelle TNS Worldpanel, 35 % des Français de niveau bac + 2 seraient des « promophiles ». Toutefois, bonne nouvelle pour les distributeurs et enseignes, cette population, si elle consomme moins cher, consomme bien plus que la moyenne française. Les modèles économiques des annonceurs tendent donc à rechercher des marges sur les volumes plutôt que sur la valeur ! D’où les succès aussi des sites de comparaison de prix qui offrent, en un clic, de trouver le produit le moins cher sur le net. Les raisons et prétextes d’acheter varient et changent fortement de nos jours. Si, dans Économie Matin n°53, nous parlions du prétexte de la nouveauté pour acheter, les promophiles favorisent, eux, le prix ou la promotion : l’utilité du produit est reléguée au dernier plan ! Les directions du marketing phosphorent sur ce phénomène. Elles cherchent désormais à coller à ces comportements d’achat plutôt qu’à analyser les réels besoins en termes d’utilisation des produits. Pas de doute, nous sommes de plain-pied dans la société de consommation : celle qui, désormais, consomme la promotion avant de consommer le produit ! Olivier Chaduteau associé fondateur du cabinet Day One [email protected] p. 22 - Économie Matin N°54 immobilier Bureaux : faste année 2005 I l arrive, c’est le cas aujourd’hui, que les marchés immobiliers se montrent très dynamiques dans un contexte économique maussade. L’immobilier commercial « performe » (lire Économie Matin n° 51, page 21), le marché du logement reprend son souffle plus qu’il ne s’essouffle et celui du bureau se porte on ne peut mieux. Avec un parc de 47,5 millions de m2 (dont 1/3 dans Paris), le marché francilien des bureaux a été dynamisé en 2005 par les 58 000 emplois tertiaires créés dans la région (contre 8 000 seulement en 2004). Pour 425 000 m2 de besoins en bureaux*. En sus des demandes régulières des entreprises, on atteint 2 130 000 m2** placés en 2005, soit 12 % de plus qu’en 2004. Ces chiffres, excellents, esquissent la physionomie du marché en 2006. • Une demande toujours soutenue : si les prévisions de croissance (+ 2 % par an) se vérifient, les créations d’emplois tertiaires en 2006 dépasseront celles de 2005 avec un effet démultiplicateur sur la demande de bureaux. • Une offre en baisse sensible : il y avait, immédiatement disponible au 31 décembre 2005, 2 770 000 m2 de bureaux, contre 2 864 000 m2 au 30 septembre 2005 (– 3,3 %). De faible amplitude, cette évolution est cependant suffisante pour renverser le marché au profit des bailleurs. • Des valeurs en hausse : le loyer facial moyen ressort à 251 € ht hors charges le m2 par an pour des bureaux de « seconde main » en Îlede-France au 4e trimestre 2005. Un chiffre à comparer à 240 € ht hors charges le m2 par an au 3e trimestre 2005 et à 258 € ht hors charges le m2 par an au 4e trimestre 2004. De bons fondamentaux pour les professionnels, signes d’un marché un peu plus difficile pour les entreprises… Mais c’est la loi du genre. Philippe Cuif www.businessimo.fr * source IEIF (Institut de l’épargne immobilière et foncière). ** source Immostat (GIE regroupant les principaux conseils en immobilier d’entreprise). avec ? LA J ‘‘Ma banque a payé une contravention QUESTION directement au Trésor…’’ usqu’au printemps 2005, en cas de contravention impayée (notamment par les automobilistes), le Trésor public saisissait votre compte bancaire au moyen d’un avis à tiers détenteur (ATD). Or, à deux reprises, les 12 mai et 23 novembre 2004, la cour de cassation a jugé illégale l’utilisation de cette procédure, réservée par l’article L.262 du livre des procédures fiscales au seul recouvrement des impôts, pénalités et frais accessoires ! Malheureusement pour les automobilistes, l’administration disposait d’une autre arme, la procédure d’opposition administrative, issue d’une loi du 11 juillet 1972. Elle lui permettait de saisir directement les sommes dues. Et elle ne s’en est pas privée. La loi de finances rectificative pour 2004 (loi du 30 décembre 2004) a en outre étendu cette procédure au recouvrement de toutes les amendes et condamnations pécuniaires, et non plus aux seules infractions de police. Ce qui implique néanmoins que l’administration doit disposer d’une décision de justice devenue définitive. Entre l’ATD et cette procédure une différence de taille : le tiers détenteur des fonds (banque, employeur…) doit les verser au Trésor dans un délai de 14 jours ouvrables, contre 2 mois pour l’ATD. Et pendant ce délai, ces fonds sont bloqués. Tans pis si vous êtes en déplacement ou hospitalisé ! Or, la saisie porte sur l’ensemble des fonds détenus par le tiers, y compris les outils d’épargne comme un PEL ou un plan de participation… Seule limite, les sommes indisponibles (comme la participation dans l’entreprise, pendant 5 ans). Le Trésor devra donc attendre pour recevoir le versement effectif de l’amende. Attention, la saisie ne bloque les fonds qu’à hauteur des sommes réclamées. Or, les banques, pour simplifier leur gestion, « oublient » souvent cette règle et bloquent l’intégralité de tous les comptes de leur client, malgré le rappel qui leur a été adressé par le ministère de l’Économie et des Finances… Une amende à 35 € vous reviendra ainsi à 82,5 € (75 € d’amende forfaitaire majorée, plus 7,5 € de frais de saisie), plus les frais prélevés par la banque, fréquemment supérieurs au montant de l’amende elle-même ! Si vous êtes un bon client, n’hésitez pas à les négocier… SVP conseil en management www.svp.fr environnement n’importe quoi ! INTERVIEW Les TIC de l’Acidd voient le monde en vert À 45 ans, Gilles Berhault assume ses engagements. Ce dirigeant à mi-temps (il a créé une agence de communication) consacre le reste de son activité de chef d’entreprise à jeter de l’Acidd dans la communication environnementale. Acidd pour Association communication et information pour le développement durable, partenaire du Comité 21*. Peut-on créer un vrai forum-salon en étant bénévole ? J’en suis la preuve. Pour la bataille de l’environnement, la communication est essentielle. D’où l’idée de créer ce salon, TIC 21, pour Technologie de l’information et de la communication. Un salon avec exposants ? Il existera quelques stands, mais l’essentiel repose sur les échanges. 500 participants de 30 ou 40 pays. Les représentants d’organisations internationales, d’agences gouvernementales, des collectivités locales, bien sûr des entreprises et des associations. Vous allez beaucoup évoquer les déchets. Un exemple chiffré m’a frappé dans votre communi- Marre du « c’était mieux avant » GILLES BERHAULT cation : l’impact environnemental d’un ordinateur ! Un PC exige 1 500 litres d’eau pour sa fabrication. 240 kg de carburant fossile. 22 kg de produits chimiques. 1 500 à 2 000 composants en provenance du monde entier. Or, aujourd’hui, moins de 15 % des ordinateurs sont recyclés… La réglementation évolue. La directive européenne dite D3E étend la responsabilité aux producteurs. Le message de TIC 21 est simple : les technologies de l’information et de la communication aident à rendre le monde meilleur de façon responsable. TIC 21 se tient du 28 au 29 mars à Valenciennes. Pourquoi cette ville du Nord ? Parce que la municipalité a créé un « anneau citoyen », un réseau d’information municipale, en prise directe avec sa situation de ville frontalière avec la Belgique. Valenciennes s’ouvre sur l’international. Recueilli par Marc Francel * En 1992, au Sommet de la Terre de Rio, 173 chefs d’État et de gouvernement ont signé un programme d’actions, l’Agenda 21. Le Comité 21 – Comité français pour l’environnement et le développement durable est chargé de le faire vivre en France . bonnes feuilles L’AFRIQUE DU XXIe SIÈCLE, PAR JACQUES BONJAWO, ED. KHARTALA Clés pour un continent Internet L es livres sur l’Afrique, son devenir, ses plaies, ses espoirs ont dû consommer une forêt équatoriale ! Souvent, en pure perte. Le second ouvrage que consacre Jacques Bonjawo à « son » Afrique, celle du XXIe siècle*, doit se ranger parmi les documents de référence et d’action. Voilà un manager accompli de haut niveau installé chez Microsoft à Seattle, aux États-Unis. Il choisit en janvier 2004 une mise en disponibilité pour, sur place, s’impliquer dans l’Université virtuelle africaine comme président du conseil d’administration : cette organisation intergouvernementale créée en 1997 met en place les meilleures techniques d’information. Objectif, combler le fossé numérique. Mais c’est en qualité de manager du programme IT Academy de Microsoft qu’il revient en Afrique pour sillonner le continent. De cette expérience de terrain, le manager de Microsoft a tiré l’essence de son livre : au XXIe siècle, l’Afrique tient la clé de la formation de ses cadres et de sa jeunesse. « Les Africains peuvent réussir, à un coût moindre » écrit celui qui s’est efforcé de transmettre les technologies informatiques et en réseau aux universités africaines. Désormais, les germes sont à l’œuvre. Lesquels ? Les démocraties en devenir, du Sénégal à la Tanzanie, de l’Afrique du Sud au Mali ou au Mozambique. La formation qui se développe sur place. La mondialisation : « Une chance pour le continent, avec les expériences off shore qu’elle procure aux Africains et les salaires décents qu’elle implique. » Sous-titre de l’ouvrage : L’Afrique de nos volontés. Entrepreneurs, managers, dirigeants y puiseront de nouvelles motivations. OM * Il a déjà publié L’Internet, une chance pour l’Afrique chez Khartala. Dans quel monde vivons-nous ? Celui de notre passé idéalisé ? Celui d’un présent non maîtrisé ? Celui d’un futur qui nous effraie ? Ces questions me sont venues un matin de novembre en participant à un échange avec deux de mes collègues à la machine à café. Autour de leur nectar lyophilisé, il et elle étaient en train de se plaindre de tout et de rien en prenant soin de stigmatiser des boucs émissaires. Leurs propos étaient du style : – Avant, c’était pas comme ça. Il y avait du respect dans l’entreprise, nos patrons étaient des gens du sérail qui avaient obtenu leur poste au mérite et pas des jeunes financiers bardés de diplômes qui ne savent pas de quoi ils parlent. – Tu as raison, tu as vu tout ce qu’il nous demande, c’est complètement fou. Il faut faire son travail et en plus tout changer et puis quoi encore ! – Ils veulent encore changer l’informatique. Ils ne savent plus ce qu’ils veulent. Un jour c’est comme ça, le lendemain c’est différent et le surlendemain c’est encore autre chose. – Qu’est-ce qu’on était bien avant… Après avoir écouté pendant cinq minutes leurs gémissements socioorganisationnels, j’ai craqué et suis intervenu dans leur conversation. – C’était quand avant ? Dans les années 1930 où il fallait demander au contremaître pour aller faire pipi ! Après la guerre, où les gens travaillaient 70 heures par semaine pour reconstruire le pays ? Dans les années 1960 où le seul dialogue était la grève ? Dans les années 1980 où le fric était la seule valeur avec Bernard Tapie comme idole ! La collègue : « Pourquoi es-tu agressif ce matin ? » – Parce que j’en ai marre de cette sinistrose et que le « c’était mieux avant » m’énerve. C’est à nous de construire le monde futur en y participant avec envie, humour et enthousiasme, et non pas en rêvant sur un passé qui n’était pas aussi idyllique que ça. David Autissier 1,6 % du commerce mondial revient à l’Afrique, Afrique du Nord comprise, mais hors Afrique du Sud. C’était 9 % au moment des indépendances. Source : chiffres cités par Jacques Bonjawo. maître de conférences à l’université Paris XII. Auteur de plusieurs ouvrages en management, il anime un blog sur les situations de travail sur le site www.portenawak.fr.