MERY Appellations anciennes : Mariacum 867, Mairiacum Xl` s
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MERY Appellations anciennes : Mariacum 867, Mairiacum Xl` s
MERY Appellations anciennes : Mariacum 867, Mairiacum Xl' s., Maireu vers 1120, Mayriacum XIV• s. Habitants : les Mérofains. Population: 403 habitants en 1561, 280 communiants en 1678, 400 communiants en 1690, 362 habitants en 1771, 579 en 1801, 845 en 1861, 557 en 1901, 373 en 1936, 410 en 1968, 391 en 1975 et 591 en 1982. Altitude : 360 mètres. Superficie : 907 hectares A 9 kilomètres de Chambéry. Ancienne Province de Savoie au XVIII• s., Province de Savoie Propre, mandement d 'Aix de 1816 à 1860. Judicature mage de Chambéry, tabellion de Chambéry depuis 1697. Diocèse de Grenoble, décanat de Savoie du moyen âge à fa révolution. Diocèse de Chambéry de 1779 à 1792, puis de Chambéry et Ge~ève de j802 à 1820 et de Chambéry depuis 1820. L'église de Méry, annexée à ceffe de Clarafond, était sous fa dépendance du prieuré de Clarafont. Hameaux et fieux dits : Chef lieu, Le Fournet, Les Jacquiers, Lachat, Laissard +, Revers, Roman, La Maison Blanche +, La Crose, Montagny. On peut l'identifier avec une villa du nom de Mariacum donnée en 867 par le roi carolingien Lothaire Il à son épouse répudiée Thiberge. Ensuite, c'est le silence jusqu'en 1232, date à laquelle le comte Thomas de Savoie donne en aumône à l'abbaye d'Hautecombe le temporel sur le village de Méry, avec ses hommes, dépendances et terres, donation confirmée en 1282 par un acte qui comprend également le château de Pombeau à Saint-Pierre de Curtille. Mais l'église avait déjà été cédée vers 1110 par Saint Hugues, évêque de Grenoble, ainsi que celle de Clarafond, au prieuré de chanoines réguliers de Saint Jeoire. La paroisse resta annexée à Clarafond jusqu'en 1684, le même curé les desservait. En 1774, le Chapitre de la Sainte Chapelle, abbé titulaire d'Hautecombe, consigne le fief de Méry. En 1780 les droits de la sainte Chapelle sur Méry furent transférés à la Cathédrale de Chambéry. L'église actuelle a été construite en 1852, elle est dédiée à Saint Jean Baptiste, et le 24 juin est toujours sa fête patronale. Méry touche Chambéry le Haut, le Viviers du Lac et Drumettaz Clarafont, au sud est d'Aix les Bains. Située en colline, cette commune est adossée au revers ouest de la montagne du Revard, et bordée par la petite rivière du Tillet. Les châteaux de Méry De la viffa carolingienne à la paroisse actuelle Placée sur la voie romaine secondaire de Lémenc à Genève, Méry a donné lieu à des trouvailles archéologiques : une médaille de l'Empereur Commode en 1848 et des fragments d'inscriptions romaines (CIL XII C 2 434). Le plus ancien et le plus connu est celui de Montagny, sur un coteau au pied de "La Roche". En partie détruit en février 1814lors d'une bataille entre le général autrichien Zeichmeister, refoulé de Chambéry et les généraux Dessaix et Marchand qui le poursuivirent ici, ses restes incendiés en 1880, il fut acquis en 1940 par un particulier qui en rendit une partie habitable. Il appartint jusqu'en 1308 à Jacquemet Chabod de Chambéry, puis à l'abbaye d'Hautecombe, déjà seigneur de Méry, et ne cessa, à partir de 1440, de changer de mains. 225 D'autres propriétés, qui n'ont rien de féodal et datent en gros du XVIII• s. ont des airs de châteaux : le château de Méry, au chef lieu, qui servit à partir de 1900 d'asile, tenu par les Petites Sœurs des Pauvres, le château de Malatray et la Bethanie, au chef lieu . Il existe encore deux maisons intéressantes, 1'une au hameau de Sérages, l'autre au Fournet. Le château de Revers, avec sa chapelle du XIX• s., à flanc de colline entre le chef lieu et Sérarges, fut une maison forte appartenant à la famille de Revel. Maison de Serages Etat de la commune du XIX• siècle à nos jours Une enquête paroissiale de 1805 fit ressortir que Méry ne possédait aucun biens communaux, sinon de petits morceaux de terre défrichés par les particuliers dans la montagne, ni aucun droit d'octroi, mis à part un impôt de 6 francs sur les personnes qui vendaient du vin. Le plus grand nombre de ses 536 habitants étaient fermiers, mais les ll / 12ème des biens appartenaient "aux Messieurs qui presque tous demeurent 226 en ville", ce qui s'explique par la proximité de Chambéry, et de l'intérêt porté aux placements "terre" par les chambériens. Il n'y avait aucune forme d'industrie locale capable de suppléer au manque de biens. En 1833, un canal, regroupant des eaux d'origines diverses, et se jettant dans le Tillet qui borde la commune, servait à mouvoir un moulin. Le chef lieu fut partiellement incendié en 1836. Le sol, d'alluvions argileuses, était en partie en marais, dans le contrebas, mais le reste du terrain était assez fertile. L'enquête agricole de 1862, deux a ns après l'annexion de la Savoie à la France donne les superficies cultivées, à rapprocher des chiffres les plus récents : 302 hectares de terres labourables, qui seront tombées à 140 ha en 1955, Ill en 1970 et 78 en 1980. La vigne reste plus stable, avec 30,27 ha en 1862, 30 en 1955, 23 en 1970 et 20 e n 1980. Les cultures pratiquées sont, principalement, le froment d'hiver (59 ha), le seigle (30 ha), le maïs (37 ha), la pomme de terre (39 ha), sans négliger un peu de méteil (moitié seigle moitié froment), l'orge d'hiver, l'avoine d'hiver et d'été, le sarrasin, le colza, les légumes secs et frais, avec prédominance du chou et des carottes, et des haricots secs. Plus de JO hectares sont plantés en vergers (arbres à noyaux et à pépins), et les 291 ha de bois fournissent des châtaignes. Le bétail est nombreux en 1862 : 306 bovins de race savoyarde. Ce chiffre est en augmentation de nos jours (360 têtes en 1955, 396en 1970et 381 en 1980). Il faut leur ajouter, toujours en 1862, 140 moutons de race du pays, 31 porcs, 238 animaux de basse cour, deux chêvres seulement, mais par contre 157 ruches qui fournissent une moyenne de 0,500 k de cire et 7 kilos de miel par ruche, d'où leur importance dans une économie d 'autarcie . A cette même époque, Méry compte 108 exploitations agricoles, dont 98 de moins de 5 ha et 10 de 5 à 10 ha. Il n'y a que 18 propriétaires ne vivant que de l'exploitation de leur bien, ces chiffres ont considérablement décru, car en 1980 il ne reste que 56 domaines, dont 26 ont moins de 5 ha, 17 de 5 à 10 ha, 12 de 10 à 35 ha et 1 de plus de 35 ha. La même enquête de 1862 fournit des renseignements sur les modes alimentaires à Méry, par jour et par individu, l'enquêteur pousse la précision jusqu'à affirmer qu'un petit propriétaire cultivateur consomme en moyenne 775 grammes de pain de froment mêlé, 800 gr de pain de seigle pur, 1 kilo de pain de sarrasin pur, 80 centilitres de soupe, 25 centilitres de lait et laitages, pas de viande, 400 gr de légumes, 50 gr de fromage, 100 gr d'autres comestibles et boit 50 centilitres de vin ... Après la seconde guerre mondiale on trouvait à Méry 3 bouilleurs de cru, un fromager et un meunier. Méry n 'est pas ce que l'on appelle une commune dortoir, son parc logement a peu évolué entre 1962 et 1975 : 123 résidences principales, puis 125, et 27 résidences secondaires au lieu de 23 . Elle participe au mouvement qui pousse les chamberiens à se loger à la périphérie non immédiate de la ville. En 1980 elle se classe dans le canton au 4• rang pour la superficie, au 9• pour la démographie (mais elle est passée de 381 habitants en 1975 à 59! en 1982, le mouvement amorcé semble se poursuivre) et le 8• rang pour le potentiel fiscal total. Son augmentation de population au dernier recensement lui a fait prendre le 8• rang dans le canton et le 99• dans le département. Comme toutes les communes du canton, Méry fait partie depuis 1954 du Syndicat intercommunal à vocation multiple du Bourget du Lac. Elle fait aussi partie des communes considérées comme riches (chiffre de 1980) de la Savoie, en vertu du paramètre "revenu net imposable moyen de ses contribuables" . Le village de Méry 227