De la musique pour apaiser l`angoisse

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De la musique pour apaiser l`angoisse
/ Saverne
No 152 - Mercredi 1er juillet 2009
ARF SV 02
Saverne 2
Saverne / Hôpital Sainte-Catherine
Histoires d’ici
1633 : L’arrivée des Français
dans le Comté de Hanau
De la musique
pour apaiser l’angoisse
Le service de chirurgie ambulatoire de l’hôpital Sainte-Catherine de Saverne a été le bénéficiaire d’un
don insolite : cinq appareils « lecteurs audio » d’une valeur de 500 .
Plaque sur la façade de l’hôtel de ville d’Ingwiller. (Photo DNA)
Sur la façade de l’hôtel de ville
d’Ingwiller, une plaque métallique noire datée de 1933 rappelle la « commémoration du
tricentenaire de la réunion à la
France (1633-1933) ». Dans
les années 1930, face au succès du courant autonomiste
en Alsace, beaucoup de personnes ont eu le souci de souligner l’attitude de nombreux
princes et seigneurs alsaciens
qui se sont placés sous la
« protection royale » française,
lorsque l’Alsace est devenue
terre de multiples passages de
troupes et surtout de pillages
durant la Guerre de Trente
Ans.
Dans les trois bourgades de
Bouxwiller, Ingwiller et Neuwiller a eu lieu le 8 octobre
1933 une « fête commémorative de l’entrée des troupes
françaises en Alsace », marquée par un discours de Gauthier Thieling, professeur au
collège de Bouxwiller et cheville ouvrière de cette fête.
Après le retrait des troupes
suédoises d’Alsace en 1633
(sauf Benfeld), celle-ci se retrouve sans défense face aux
menaces extérieures et ses
responsables sont prêts à
chercher un protecteur, en
l’occurrence le roi de France.
Effectivement, celui-ci cherche à pénétrer en Alsace
après l’occupation du duché
de Lorraine. L’occasion lui en
est fournie lorsque, le 14 décembre 1633, Bouxwiller, attaquée par les Impériaux, est
sauvée par un contingent suédois, remplacé par le colonel
La Blocquerie qui installe une
garnison française dans les
trois bourgades de Bouxwiller,
Ingwiller et Neuwiller.
Puis il entreprend des négociations officielles avec les
conseillers du comte Philippe-Wolfgang de Hanau-Lichtenberg. Il leur promet une
protection moyennant l’acceptation de garnisons françaises.
Devant le danger que court le
comté, les conseillers autorisent les responsables municipaux à négocier un accord
pour l’installation de garnisons, ce qui est accepté par le
chef de l’armée française, le
maréchal de La Force. Les
clauses sont les suivantes : les
garnisons sont entretenues
aux frais du roi, elles paient
leur approvisionnement, les
droits des conseillers et des
villes sont garantis, les garnisons installées demeurent
modestes, soit 300 mousquetaires et 40 cavaliers à Bouxwiller, 200 cavaliers à Neuwiller et 300 mousquetaires à
Ingwiller, qui quitteront les
lieux au moment du retour de
la paix.
En fait ce n’est que deux ans,
après les traités de Westphalie
qu’ils se retirent (1650). Mais
ces Français, dont les habitants ont apprécié la « discipline parfaite » (Thieling) n’ont
pas pu empêcher deux pillages par des Impériaux en
1637 et en 1643.
Bernard Vogler
Pour en savoir plus : Wolfgang Hans
Stein, Protection royale, Münster,
Aschendoff, 1978, p. 240-243 (en
allemand).
En bref
DETTWILLER
Festivités du 13 juillet
La fête nationale est généralement prétexte à des réjouissances populaires. A Dettwiller, ces festivités pilotées par le
Sporting club commenceront vers 17 h avec des rencontres
de football interquartiers. Des équipes seront formées par
quartier à l’initiative des habitants. Elles comporteront : un
gardien, six joueurs de champ et des remplaçants sur le terrain : au maximum deux joueurs licenciés dans un club, au
moins une personne du sexe opposé, au moins une personne de plus de 40 ans. Les inscriptions des équipes se feront
avant le 5 juillet auprès de Alfred Kleitz ✆ 06 81 55 02 09 ou
[email protected]
Les petites et les grandes faims pourront être assouvies par
du sanglier à la broche ou des grillades avant d’attaquer le
bal populaire dans la salle polyvalente à défaut d’attaquer la
Bastille. La musique municipale se joindra aux festivités
avant le traditionnel feu d’artifice tiré par la commune.
L’Aped organisera une animation pour les enfants. Réservations pour le sanglier à la Broche auprès de Alfred Kleitz.
Visite guidée
Le club patrimoine de Dettwiller propose aux amateurs d’histoire locale deux visites guidées de Dettwiller. Sous la
conduite d’Alfred Kleitz, les participants découvriront l’évolution du petit village d’agriculteurs vers une cité industrielle
florissante en passant par la période des comtes de Rosen.
◗ Mardi 7 et mercredi 8 juillet. Départ des visites de la place de l’Eglise mardi 7 juillet à 20 h et mercredi 8 juillet à
14 h 30.
■ A l’origine de ce don, le
Lions-club. Présidée par
Jean-Louis Adam, cette association oeuvre aux côtés des
professionnels de la santé.
Son objectif est de contribuer, à son niveau, à la prise
en charge du patient.
La détente des patients
jusque dans
la salle d’opération
C’est le service d’investigation et des traitements ambulatoires sous anesthésie, le Sitasa, présidé par le docteur
Nussli, qui a bénéficié de ce
don.
L’hôpital de Saverne accueillera ces lecteurs audio
au sein de son service ambulatoire, destiné à accueillir
dans les meilleures conditions ceux qui doivent subir
une intervention chirurgicale
ne nécessitant pas d’hospitalisation.
Ces appareils sont destinés
à améliorer le temps d’attente du patient, l’objectif général étant que le court accueil
au service ambulatoire se déroule le mieux possible. Challenge déjà fortement rempor-
Le service ambulatoire de l’hôpital de Saverne s’est vu remettre des mains du Lions-club cinq appareils
audio. (Photo DNA)
té puisque, d’après une enquête de satisfaction réalisée
auprès des patients en 2008,
100 % de ceux qui se sont exprimés se disent satisfaits ou
très satisfaits de l’accueil.
C’est donc dans cette même
optique qu’interviennent les
nouveaux lecteurs audio : le
patient pourra dorénavant se
décontracter, se détendre et
ainsi mieux appréhender son
opération. Ces appareils,
d’une capacité de 8 gigas, seront mis à disposition du patient dès son arrivée au servi-
ce et pourront le suivre jusque dans la salle d’opération.
En 2008, 1 744 patients ont
été pris en charge au Sitasa.
Aujourd’hui, en plus d’une
prise en charge optimale de
la douleur, c’est donc leur
psychique que l’on cherche à
améliorer.
Saverne / Echos du marché
Du Haut-Barr au Machu Picchu
■ Quelque soit la destination
choisie, les vacanciers peuvent
décider de pratiquer un tourisme durable, respectueux de
l’environnement et de ses habitants.
Le pavillon du développement durable s’est intéressé,
jeudi dernier, à une forme de
tourisme alternative qui préserve les ressources patrimoniales, naturelles, culturelles
et sociales des territoires visités par les touristes. Loin de
l’industrie touristique de
masse, cette nouvelle forme
de vacances, solidaire et
équitable, tend à se développer. C’est ainsi que Michel
Montoya a fondé une agence
de voyage francophone basée
au Costa Rica. Son but est de
faire découvrir autrement ce
pays et le Pérou dont il est
originaire. Le nom de son
agence est déjà tout un programme : AlpaWasi. En langue quechua, Alpa signifie la
terre et Wasi, l’endroit où
l’on se sent bien, la maison.
A 37 ans, ce Franco-Péruvien a envie de promouvoir
une autre forme de tourisme
dans des pays qu’il affectionne et connaît bien. Ingénieur
agronome de formation, il a
aussi une expérience professionnelle conséquente dans
le tourisme classique. « Avant
le départ pour un voyage, je
rencontre ceux qui veulent
partir et les informe des réalités socio-économiques du pays
qu’ils vont découvrir. J’essaie
aussi de déterminer leurs centres d’intérêts pour proposer
Tourisme durable au marché de Saverne. (Photo DNA)
un séjour qui leur convienne »,
précise Michel Montoya. Côté
équitable, il souligne par
exemple, que les personnes
embauchées comme accompagnateurs sur place sont
payées correctement.
Revenu complémentaire
« Très souvent, notamment
lors des trek, les touristes dorment chez l’habitant, dans des
communautés indiennes en
l’occurrence. C’est un revenu
complémentaire pour eux. Il
n’est pas question de les inciter à construire des chambres
d’hôtes qu’ils n’arriveront pas
forcément à louer toute l’année », ajoute t-il. Et pour compenser le bilan carbone du
voyage en avion, indispensable pour se rendre dans ces
contrées, le touriste responsable et équitable est invité à
verser 5 % ou davantage à un
des trois projets de dévelop-
pement soutenus par AlpaWasi.
Il peut choisir d’aider une
petite école rurale qui scolarise une centaine d’élèves de 6
à 13 ans, pour laquelle une
association de soutien va
d’ailleurs se créer à Steinbourg prochainement. Ou
alors, sa participation ira à la
reforestation des espèces natives, c’est-à-dire à la plantation d’arbres présents en
Amérique du sud avant l’arrivée des espagnols. Dernière
option, l’aide à une ONG (organisation non gouvernementale) « Mar Viva » qui protège les espèces marines et
sous-marines.
Les offres touristiques de
Michel Montoya (*) sont faites sur-mesure : écotourisme
au Costa Rica, découverte de
la nature, des écosystèmes
ou observation des animaux,
trekking au Pérou, jusqu’à
plus de 4 300 mètres d’altitude, etc. Les possibilités de
voyager autrement sont nombreuses et le concept mérite
qu’on s’y intéresse.
Plus près d’ici, pour ceux
qui ont envie de découvrir un
patrimoine de proximité (**),
le Parc régional des Vosges
du Nord, « Ethic Etapes la vie
en vert » et l’office de tourisme de Saverne, se sont partagé le stand voisin. Toutes ces
structures proposent moult
sorties nature, à pied, en vélo
ou en bus pour ceux qui veulent s’inscrire dans des démarches de développement
durable. Le Parc rappelle
qu’il a initié en 2005 une
charte du promeneur qui répertorie 10 gestes essentiels
pour protéger l’environnement. « Ethic Etapes la vie en
vert » peut accueillir à Neuwiller-lès-Saverne des groupes, capacité de 110 places,
en plein coeur des Vosges du
Nord. Et l’office de tourisme
met en avant des circuits de
randonnées au départ de Saverne, sans oublier les nombreuses pistes cyclables, fermes pédagogiques et autres
activités naturelles et peu
onéreuses. Pour éviter de
prendre sa voiture, le conseil
général propose ses bus pour
se rendre de Saverne à La Petite-Pierre, via quelques communes des Vosges du Nord.
S.G.
(*) www.alpawasivoyages.com
(**) www.lavieenvert.fr,
www.ot-saverne.fr, www.parcvosges-nord.fr