Les droits des personnes Lesbiennes, Gays, Bi et Trans
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Les droits des personnes Lesbiennes, Gays, Bi et Trans
13 décembre 2011 Communiqué de presse de la Fédération genevoise des associations LGBT Les droits des personnes Lesbiennes, Gays, Bi et Trans- (LGBT) sont des droits humains fondamentaux La Fédération genevoise des associations LGBT salue le discours historique de la Secrétaire d’Etat aux Affaires Étrangères des États-Unis, Hillary Clinton, lors de sa venue le 6 décembre 2011 devant le Conseil des Droits Humains des Nations Unies à Genève. Dans une allocution de 30 minutes entièrement axée sur la défense des droits des personnes LGBT, la Secrétaire d’État a souligné que : « Like being a woman, like being a racial, religious, tribal or ethnic minority, being LGBT does not make you less human. And that is why gay rights are human rights, and human rights are gay rights. »1 Nous nous étonnons du traitement réservé par une partie de la presse locale à cet événement. Nous regrettons notamment que la Télévision Suisse Romande, lors de son Journal de 19h30 du 6 décembre 2011, ait presque totalement passé sous silence la teneur de ce discours, à l’exception d’une phrase : « Hillary Clinton (...) a plaidé la fin des discriminations sexuelles ». Les termes choisis nous paraissent parfaitement inappropriés, voire injurieux à l’égard de la communauté LGBT au regard du contenu réel de l’allocution et de son importance. Le 17 juin 2011, à l’initiative de l’Afrique du Sud, le Conseil des Droits Humains des Nations Unies a adopté, avec 23 voix pour, dont celle de la Suisse, 19 voix contre et 3 abstentions, une résolution historique en faveur des personnes LGBT. Cette résolution demandait au Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme (HCDH) « de réaliser une étude pour rendre compte des lois et pratiques discriminatoires et des violences contre des personnes en raison de leur orientation sexuelle et de leur identité de genre dans toutes les régions du monde »2. Nous sommes néanmoins au regret de constater que l’ensemble des services de la République et canton de Genève ne se montre pas à la hauteur des engagements pris par la Confédération helvétique et par le Conseil d’État. En effet, dans une lettre officielle datée du 15 novembre 2011 envoyée à l’une des associations membre de notre Fédération par l’Office des Droits Humains (ODH), il est mentionné que la question LGBT « n’entre malheureusement pas dans le champ de compétences des services qui lui sont rattachés ». Nous demandons que le Département de la Sécurité, de la Police et de l’Environnement, auquel l’ODH est rattaché, reconnaisse que les droits des LGBT font partie des droits humains fondamentaux. Nous demandons qu’une réelle politique de lutte contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre soit menée par ce département, en conformité avec le Programme de législature 2010-2013 du Conseil d’État de la République et du Canton de Genève. Ce programme stipule en effet, à la page 30, sous l’intitulé « Développer un dispositif de lutte contre toutes formes de discriminations »3, que le Suivi des assises contre l’homophobie doit être un projet porté conjointement par le Département de l’Instruction Publique, de la Culture et du Sport et le Département de la Sécurité, de la Police et de l’Environnement. La Fédération genevoise des associations LGBT [email protected] - www.federationlgbt-geneve.ch Catherine Gaillard, co-présidente - 079 473 90 05 Philippe Scandolera, co-président - 022 741 00 70 1 Ndlr, traduction : « Tout comme être une femme, tout comme appartenir à une minorité raciale, religieuse, tribale ou ethnique, être LGBT ne rend pas moins humain. C’est pour cette raison que les droits des LGBT sont des droits humains, et les droits humains comprennent les droits LGBT ». 2 http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=25610&Cr=homosexualité&Cr1. 3 http://www.ge.ch/conseil_etat/2009-2013/communiques/doc/20100607_programme_legislature.pdf