la passion - PetMarket Magazine

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CaniCat’s
La passion
comme moteur
championne de France de toilettage 2010, Laura chappaz est à la tête,
depuis bientôt huit ans, du salon canicat’s, à Égly (essonne). cette jeune
passionnée de chiens met au service de sa clientèle tout son talent
et son expertise. Pluridisciplinaire, cherchant sans cesse à élargir le champ
de ses activités, son ambition et sa maturité ont de quoi revigorer. Par É. L.
À
25 ans, Laura Chappaz a
déjà une longue expérience
de l’univers canin derrière
elle. Après avoir grandi au milieu
des bergers allemands de ses parents, elle reçoit son premier chien
à l’âge de 11 ans. C’est en amenant
Roméo, son spitz allemand « à gros
caractère », à un cours d’éducation
canine qu’elle découvre l’univers
professionnel du chien. Elle ne le
quittera plus.
Après un BEPA en élevage canin,
Laura Chappaz enchaîne plusieurs
stages chez des éleveurs et dans des
salons de toilettage. Puis, à 18 ans
à peine, elle crée sa propre microentreprise et reprend en location
un salon situé en zone commerciale à Égly (Essonne), en bordure
d’Arpajon. En février prochain, la
jeune toiletteuse fêtera ses huit ans
à la tête de Canicat’s. Une réussite :
« J’ai coutume de dire qu’on attire
Laura chappaz entre la vitrine de son salon et son nouveau véhicule utilitaire.
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les clients qui nous ressemblent »,
souligne-t-elle. « Je suis passionnée par mon métier et ma clientèle,
plutôt haut de gamme, l’est aussi. »
Qualité et conseil
« La qualité du toilettage est la base
de mon métier », explique Laura
Chappaz. « Pour que les clients
soient satisfaits, je leur demande
toujours avec précision ce qu’ils
souhaitent. Nombre d’entre eux ne
savent pas vraiment traduire leurs
attentes : je les oriente le plus possible en leur présentant des photos
de coupe, par exemple. » L’entrepreneuse n’hésite ainsi pas à consacrer du temps pour un véritable petit entretien de convivialité avec sa
nouvelle clientèle. « Quand je ne
maîtrise pas tout à fait le toilettage
d’une race que l’on me présente
– cela peut arriver –, je n’hésite pas
à le dire. Sans faire mon boulot pour
autant, le client peut me donner des
informations utiles. » Les maîtres
les plus attentifs à la coupe de leur
animal sont ainsi autorisés à passer
dans l’espace toilettage. C’est le
cas d’un propriétaire de deux griffons belges, client pour la première
fois. « Je suis venu ici pour la bonne
réputation du salon, en m’informant notamment sur les réseaux
sociaux », précise-t-il.
Au quotidien, Laura Chappaz s’attache aussi à répondre aux interrogations, souvent nombreuses, de ses
clients. « Ils ont confiance en moi »,
étaye-t-elle. « Ils m’écoutent et me
posent toutes sortes de questions
concernant par exemple la stérilisation ou l’euthanasie de leur animal. J’y réponds dans la mesure de
mes capacités et en leur conseillant,
bien sûr, d’aller chez le vétérinaire
si cela devient trop pointu. »
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Dans l’espace toilettage, Laura échange avec un nouveau client,
propriétaire de deux griffons belges.
Un espace convivial a été aménagé pour prendre le temps
d’accueillir les clients du salon.
Comme son nom l’indique, Canicat’s n’oublie pas
les chats, qui viennent de plus en plus nombreux :
une trentaine de clients réguliers par an.
La vente à développer
Canicat’s fonctionne aujourd’hui
avec un fichier de sept cents clients,
« venus au moins une fois dans
l’année », détaille Laura Chappaz.
Son salon réalise entre 40 000 et
60 000 euros TTC de chiffre d’af­
faires annuel. Un résultat suscep­
tible de s’améliorer encore ­puisque,
depuis cette année, Canicat’s propose également une offre de produits à la vente. « Je vends bien ce
que j’utilise moi-même pour mes
chiens », précise Laura.
C’est par exemple le cas d’un aliment humide pour chiens et chats
positionné « super premium » – en
bonne vue sur un comptoir de la
boutique –, qui fait de plus en plus
d’adeptes parmi les clients du salon : « Sur ce type de produits, la
vente fonctionne à l’explication,
au conseil. Il faut savoir y consacrer
du temps, rassurer le client avec les
bons arguments, sans ­forcer la vente
pour autant. »
L’offre de la boutique compte également une gamme d’aliments secs
pour chiens, des produits cosmé­
tiques, des jouets et de la sellerie.
Elle ne comprend pas encore de
coussins, de corbeilles ni de vêtements, absents jusqu’à présent
faute de place. « J’attends une opportunité pour m’agrandir », avoue
la toiletteuse. « Quand l’occasion se
présentera je n’hésiterai pas ! »
Chats bienvenus
Avec les chats, Laura Chappaz s’occupe surtout de démêler
ou de sculpter les fourrures.
Si sa race de prédilection est le caniche, Laura Chappaz toilette bien
sûr tous les chiens. « Il existe plus
de quatre cents races, dont plus d’un
tiers se toilettent. On n’a donc jamais fini d’ap­prendre, et il est très
important de savoir se remettre en
question. J’encourage mes clients
à me dire s’ils sont mécontents
d’une coupe ! »
Comme son nom l’indique, le salon Cani­cat’s n’oublie pas les chats,
qui viennent de plus en plus nombreux, au rythme d’une trentaine
de clients réguliers par an. « Le
plus souvent pour un démêlage de
poils, mais aussi pour la sculpture
de la fourrure, en particulier pour
les chats persans. »
Mais la toiletteuse reste avant tout
une amoureuse des chiens. Elle en
possède d’ailleurs quatre : outre le
spitz Roméo, Get 7 (un bouledogue
français), Fabolous et Geïsha (des
caniches). Avec ces deux derniers,
elle participe à de multiples expositions et concours canins en France
et en Europe, ce qui lui a valu de
nombreux titres, notamment celui
de championne de France de toilettage toutes catégories en 2010. Elle
y présente aussi, après les avoir
toilettés et entraînés, les chiens de
clients, d’éleveurs ou de particuliers. « C’est ce que l’on appelle le
“handling” », précise-t-elle.
Pour effectuer ses déplacements,
Laura a acheté un véhicule utilitaire
qu’elle a fait homologuer et décorer aux couleurs de son enseigne.
« Il me permet aussi d’aller ­chercher
des chiens au domicile des clients »,
explique l’entrepreneuse. « C’est un
service très apprécié des per­sonnes
âgées ou handicapées qui ne ­peuvent
pas se déplacer. En organisant bien
mes tournées, je peux passer prendre
quatre ou cinq chiens et les toiletter
dans une journée. »
Après déjà dix ans dans le métier,
Laura Chappaz l’aborde toujours
avec fraîcheur et enthousiasme.
Multipliant les activités, elle aime
aussi découvrir de nouvelles races,
notamment en participant à des expositions de chiens de chasse. Récemment, elle a ainsi eu un véritable
coup de cœur pour le jagd terrier, un
cousin germain du fox… Sa passion
pour l’univers ­canin n’est pas près
de s’éteindre ! n
Décembre 2014 . 25