La transformation de l`Otan - Centre d`études et de recherches
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La transformation de l`Otan - Centre d`études et de recherches
REPÈRES La transformation de l’Otan : trois périodes, trois mutations Brahim SAIDY Ancien chercheur du Programme du Dialogue méditerranéen du Collège de défense de l’Otan, Brahim Saidy, PhD, est actuellement chargé de cours à l’Université Laval et à l’Université Sherbrooke au Canada. C ette réflexion fournit une grille d’analyse théorique sur les mutations fonctionnelles de l’Otan et son maintien malgré la disparition de la menace soviétique. Elle s’attache à répondre à trois questions : pourquoi les États s’allient-ils ? Pourquoi une alliance se maintient ou se dissout ? Et, en quoi consiste le dilemme sécuritaire d’une alliance ? La période de la primauté de la défense collective Les alliances militaires sont un phénomène constant tout au long de l’histoire des relations internationales. Stephen Walt entend par cette notion : « Un accord formel ou informel entre deux nations ou plus pour collaborer sur des questions de sécurité nationale ». Cet accord peut être établi en temps de paix ou au moment du déclenchement d’un conflit pour mener une réaction collective tout en spécifiant les aspects politiques et militaires de cette coopération. Une alliance militaire a pour mission de défendre ses membres contre des attaques extérieures. Le politologue québécois, Vincent Lemieux, distingue trois concepts : l’alliance, la coalition et l’alignement. Ainsi, les alliances sont généralement plus durables que les coalitions, par définition temporaires. La notion de l’alignement renvoie à celle de tendance générale et contrairement aux alliances qui ont généralement un caractère militaire, elle se réfère à des prédispositions à la coopération dans divers domaines, y compris le domaine économique. Lemieux souligne que la notion d’alliance est la plus courante. Cependant, depuis les événements du 11 septembre 2001, le terme de coalition ad hoc est souvent employé s’agissant de l’Otan (alliance) pour désigner l’action collective menée contre le terrorisme. Ainsi, la coalition correspond à un groupement d’États formé temporairement à la suite d’un conflit pour des raisons politiques ou stratégiques. Trois exemples de coalitions formées par les États-Unis illustrent bien cette définition : la coalition de 33 pays contre l’invasion du Koweït par l’Irak (1990-1991), la coalition internationale contre le terrorisme en 2001 et la « coalition of the willing » pour mener l’intervention militaire en Irak en 2003. Par ailleurs, la formation des alliances s’explique par l’équilibre des puissances comme mécanisme régulateur dans un environnement instable. Les États 1 adoptent des politiques d’alliance pour imposer une volonté commune à un ennemi commun ou pour restaurer la légitimité d’un pouvoir faible fragilisé par des menaces tant internes qu’externes. Car l’alliance militaire peut servir d’instrument de régulation des relations internationales et de vecteur de paix dans la mesure où elle maintient un équilibre de puissance. Par contre, elle peut apparaître comme un facteur d’instabilité du système international car ses mécanismes créent, selon Snyder, un « dilemme d’alliance ». Cela veut dire que les États qui ne forment pas une alliance sont perçus par les États alliés comme une menace et ils sont contraints, par conséquence, de constituer une alliance de puissance équivalente pour équilibrer la menace. Par cet effet de symétrie, la création de l’Otan en 1949 a entraîné la création du pacte de Varsovie en 1955. Il en est résulté une bipolarisation et une spirale d’action-réaction. Les conditions de la paix demeurent relatives puisque les objectifs de sécurité d’une alliance poussent le groupe des pays à y adhérer tant qu’il y a un intérêt commun. La formation de l’Otan dans le contexte géopolitique de la confrontation Est-Ouest fait d’elle d’abord et avant tout une alliance militaire : un accord de défense collective basé sur le principe selon lequel la sécurité de chacun de ses pays membres est liée à celle de tous les autres et que la menace pesant sur la sécurité de l’un affecte tous les autres. C’est aussi une alliance politique qui concrétise le lien transatlantique entre l’Europe et l’Amérique du Nord. Elle offre un cadre privilégié pour la consultation sur les questions de sécurité et encourage aussi la coopération économique, politique et culturelle que mettent en place les structures de cette organisation pour accroître la prospérité de tous les pays membres. Ainsi, l’Otan offre à ses membres, comme toute alliance militaire, un niveau de sécurité plus élevé que celui auquel ils auraient pu prétendre individuellement et sécurise leurs intérêts propres, ce qui constitue le ciment primordial de la coopération dans le domaine de sécurité et de défense au sein de l’Alliance. Toutefois, du point de vue de Karl Deutsch, l’Otan n’était pas une simple alliance de coordination des politiques de défense et de sécurité et elle a donné naissance à une communauté de valeurs ou une communauté de sécurité. Stephan Walt souligne que ce sont les intérêts convergents définis en termes de coûts et bénéfices qui déterminent l’adhésion d’un État à une alliance. Walt n’écarte pas les facteurs idéologiques et sociologiques, à savoir le partage de valeurs communes, et met l’accent sur l’ambition des États-membres de faire partie intégrante d’une communauté politique plus large. John Mearsheimer estime que la formation de l’Alliance atlantique était tout simplement dictée par la structure bipolaire du système international issu de la Seconde Guerre mondiale dans le but de préserver un équilibre global des forces contre l’Union soviétique. Au cours de cette période, la stratégie militaire de l’Otan était essentiellement fondée sur la défense collective pour assurer la sécurité de tous ses membres conformément aux dispositions de l’article V de son traité constitutif. 2 REPÈRES De la défense collective à la sécurité collective La fin de la bipolarité du système international allait rapidement remettre en cause la légitimité et la raison d’être de l’Otan. Aujourd’hui, cette dernière n’est définitivement plus l’organisation qui existait du temps de la confrontation EstOuest. Si la base du système collectif de défense demeure la même depuis sa création en 1949, l’Otan a connu plusieurs changements principaux pour s’adapter à la situation de sécurité mondiale issue de la fin de la guerre froide. Ce qui renvoie à la question du maintien et la dissolution des alliances militaires. Selon le paradigme réaliste en relations internationales, les alliances militaires reflètent la distribution des moyens de puissance au sein du système des États. Une alliance victorieuse n’est donc pas supposée survivre aux conditions qui l’ont fait naître, c’est-à-dire qu’elle se dissout une fois que l’ennemi commun a été vaincu. Mais, pourquoi l’Otan est-elle encore là et pourquoi les États signataires du Traité de Washington se sont engagés dans une profonde transformation de cette structure héritée de la guerre froide ? Faute d’avoir pu prévoir la fin de la confrontation Est-Ouest, l’approche réaliste est aujourd’hui très fortement contestée et elle a eu du mal à expliquer pourquoi l’Otan persiste malgré la disparition de la menace soviétique, et pourquoi la Russie, malgré son potentiel nucléaire, est perçue actuellement par l’Otan comme un partenaire et non plus comme un adversaire ? Cette contestation — qui n’est certes pas nouvelle — a conduit Stephen Walt à procéder à une analyse du cycle de vie des alliances en expliquant les raisons pour lesquelles une alliance se maintient ou se dissout. Selon lui, premièrement, l’appartenance à une alliance a un coût tel pour chaque membre que l’abandon partiel de souveraineté ou la cotisation financière pourraient apparaître un moment donné plus élevés que les bénéfices tirés. Dans ce cas, si la menace qui était à l’origine de la formation de l’alliance n’existe plus, il est possible que les membres de cette alliance cherchent d’autres solutions pour se protéger. Deuxièmement, l’existence d’une crise de confiance résulte des doutes sur la capacité de l’alliance à assurer efficacement la sécurité de ses membres. Troisièmement, le changement des valeurs politiques et idéologiques d’un régime politique donné érode le ciment qui unit les membres de l’alliance comme cela s’est produit avec les pays de l’Europe de l’Est et l’URSS. Enfin, le retrait d’une alliance peut être provoqué par des nouveaux éléments de l’intérêt national. Les alliances se maintiennent, selon Walt, s’il y a d’abord une puissance hégémonique capable de maîtriser les équilibres au sein de l’alliance comme c’est le cas des États-Unis avec l’Otan. Dans le contexte d’une alliance militaire orpheline d’un ennemi, l’Otan s’est trouvée dans une crise de légitimité et de raison d’être l’obligeant à redéfinir ses finalités et ses stratégies, et de rechercher un nouveau rôle adapté à la structure de l’après-guerre froide. Cela est tout à fait logique pour une alliance militaire dont les modes d’organisation et de fonctionnement avaient été conçus précisément pour se 3 défendre contre un ennemi commun : l’URSS et le Pacte de Varsovie, dans l’hypothèse d’un conflit majeur opposant le « bloc oriental » et le « bloc occidental ». L’avenir de l’Otan a fait surgir un certain nombre d’idées différentes sur l’élimination ou le maintien de cette organisation. Mongrenier dégage trois écoles de pensée qui ont dominé ce débat, particulièrement, aux États-Unis. La première estime que la fin de la confrontation Est-Ouest devrait logiquement entraîner la dissolution de l’Otan puisque sa raison d’être n’est plus justifiée et sa mission de dissuasion et d’équilibre stratégique est bien remplie. Elle juge son existence obsolète et préconise même sa disparition. La deuxième voit en elle une nouvelle structure à l’instar de l’OSCE pour produire du consensus politique et de la légitimité internationale. La troisième, enfin, qui concrétise la réalité actuelle de l’Otan, estime que celle-ci doit être « globalisée » pour répondre aux nouvelles menaces audelà des limites établies de sa zone de responsabilité et doit élargir considérablement sa sphère géographique ainsi que son domaine de compétences. Plusieurs chercheurs estiment que l’Otan n’est plus une Alliance de défense militaire fondée sur la proximité géographique de ses membres. Elle est devenue une organisation à caractère politique, sa mission principale étant désormais les opérations « hors-zone » et la lutte contre le terrorisme, missions qu’elle peut mener en principe dans le monde entier, seule ou en partenariat avec des coalitions de circonstance. Du point de vue de David Yost, l’Otan n’a rien perdu de son utilité, elle n’est plus une organisation de défense collective au sens strict de l’article V du Traité de Washington de 1949, mais elle est aussi une organisation de sécurité collective au terme de laquelle elle reste un fournisseur de services en matière de sécurité et un vecteur de l’extension de la démocratie, dont le champ d’opération recouvre la planète entière. Il ajoute que l’Otan n’a pas renoncé à ses responsabilités traditionnelles qui s’inscrivent désormais dans une gamme élargie de missions, mais elle avait cessé d’être ce qu’elle avait jadis été. Pour David Haglund, cette transformation pose la question des « frontières naturelles » d’une Alliance de défense devenue moins géographique que fonctionnelle. De son côté, William Hopkinson suggère que pour évaluer ce que sont ou devraient être les nouvelles fonctions de l’Otan, il faut se demander quelle est la nature des menaces qui pèsent sur la sécurité des membres de la communauté atlantique. Les Alliés n’ayant plus besoin dans un avenir prévisible de protéger leur territoire contre une attaque majeure, les engagements de défense collective constituant la raison d’être de l’Alliance ont pour ainsi dire disparu. Cette transformation fonctionnelle concrétise réellement le fait que l’Otan a bel et bien dépassé le débat selon lequel elle a perdu toute raison d’être et est sur le déclin. Elle est un révélateur de l’évolution progressive de la position américaine du fait que la nouvelle stratégie de sécurité nationale américaine souligne que « l’Alliance doit être en mesure d’agir partout où ses intérêts sont menacés, en créant des coalitions sous mandat de l’Otan ou en se ralliant à des coalitions formées pour des missions spécifiques ». Depuis la fin de la guerre froide, le « Hors 4 REPÈRES zone », au sens de l’article V, est devenu potentiellement l’espace principal d’intervention de forces armées de l’Otan (KFor, Isaf, NMT-I en Irak, Opération Allied harmony en Macédoine, Darfour, Active Endeavour en Méditerranée…). Ces opérations absorbent une grande partie de l’énergie politique et militaire de l’Alliance et soulèvent plusieurs interrogations sur leur base juridique, leur composition, leur degré de coopération avec d’autres institutions présentes sur le terrain, leurs buts poursuivis et leur structure de commandement. Le 11 septembre : une nouvelle justification de l’existence de l’Otan Au-delà de l’implosion de l’Empire soviétique et l’effondrement de l’idéologie communiste, l’événement ayant le plus contribué à la transformation de l’Otan est celui des attaques terroristes de septembre 2001. Cet événement a été déclencheur d’une révision touchant presque tous les concepts et les doctrines de l’Alliance pour faire face aux défis posés par le terrorisme. Il a ouvert la voie à une nouvelle justification de l’existence de l’Otan, prémices d’un nouvel accroissement de ses missions, mais aussi de profondes divergences transatlantiques. La lutte contre le terrorisme fait désormais partie intégrante des missions de l’Otan sans aucune limite géographique et est devenue un volet essentiel dans le cadre de ses programmes de partenariats avec les pays non-membres (Dialogue méditerranéen, Initiative de la coopération d’Istanbul, Otan-Russie…). Le contenu concret de la stratégie antiterroriste a été officiellement lancé par la déclaration de Reykjavik, du 14 mai 2002, dans laquelle les Alliés rappellent que « […] toute attaque armée contre le territoire des Alliés, de quelque direction qu’elle vienne, serait couverte par l’article V du Traité de Washington […] ». Lors du Sommet de Prague, du 21 novembre 2002, un Concept militaire relatif à la défense contre le terrorisme a été adopté. Toutefois, les avis des Alliés sur le rôle à jouer contre les menaces asymétriques sont nettement divisés sur les ripostes à adopter et la nécessité de recourir ou non à la force. Tout en reconnaissant les dangers que représente le terrorisme pour la sécurité internationale, plusieurs Alliés ne partagent pas l’approche globale américaine dans ce domaine qui tend à concentrer tous les problèmes du monde dans le « terrorisme ». À titre d’exemple, certains pays européens, notamment la France et l’Allemagne, tendent à ne favoriser l’emploi de la force qu’en dernier recours et estiment que la condition préalable est l’éradication de l’environnement instable dans lequel le terrorisme se développe, d’où l’importance du développement économique, d’un travail diplomatique et de renseignement multilatéral, accompagné par un processus de règlement des conflits, notamment le conflit israélo-arabe. Par contre, les États-Unis — qui considéraient « the global war on terror » comme ennemi unique — plaidaient pour un fort recours à l’action militaire. Cela montre bien les divergences portant sur l’inadéquation qui existe entre la nature des risques et les moyens mis en place pour les réguler. La problématique de 5 l’Otan réside dans une vision américaine interventionniste opposée à celle de l’Union européenne qui veut limiter la compétence de l’Otan à son périmètre initial, réservant le reste à un mandat explicite de l’ONU, voir à une compétence spécifique européenne. Le refus de la majorité des pays européens d’envoyer les troupes de l’Otan en Irak en 2003, et la mise en doute de la légalité de cette guerre a cristallisé cette fracture transatlantique et mis en évidence les limites de la cohérence stratégique qui existe, aujourd’hui, dans les relations transatlantiques. Cette fracture révèle l’existence de ce qu’on pourrait appeler le dilemme sécuritaire d’une alliance. Peter Rudolf explique ce dilemme en soulignant que « […] les pays qui appartiennent à une alliance craignent que leurs Alliés les abandonnent au moment où ils ont besoin d’eux » et que certains « redoutent eux-mêmes de se retrouver piégés dans des conflits auxquels ils ne considèrent pas devoir participer pour défendre leurs intérêts vitaux ». Ce dilemme sécuritaire de l’Otan apparaît aussi dans l’invocation de l’article V du Traité de Washington pour la première fois de l’histoire de l’Alliance. Cette invocation a déclenché une véritable frustration des Alliés européens car elle ne leur a donné aucun poids dans la définition des opérations. Si aucun pays membre de l’Otan n’a interprété cette activation comme une obligation de fournir un soutien militaire inconditionnel, leur offre de solidarité s’est heurtée à un manque d’intérêt et de prolongement militaire car les États-Unis ont préféré intervenir dans un premier temps en Afghanistan sans recourir à l’Otan. Les raisons qui ont poussé les États-Unis à inscrire la riposte militaire dans une coalition ad hoc et non pas dans le cadre de l’Otan se résument dans la déclaration de l’ex-Secrétaire américain à la Défense, Donald Rumsfeld, qui déclarait : « C’est la mission qui définit la coalition et non la coalition qui définit la mission ». Rudolf voit dans cette déclaration que « Washington a clairement opté pour la formation d’une coalition de volontaires pour mener sa guerre contre le terrorisme plutôt que de risquer de se retrouver empêtrée dans les processus décisionnels de l’Alliance ». Chaque mission militaire peut désormais faire l’objet d’une coalition différente ce qui entraîne une grande instabilité dans les alliances en place. L’histoire des relations internationales relate que ces coalitions ne sont pas nouvelles, mais sont en train de devenir la règle afin d’éviter les contraintes propres aux alliances militaires. L’analyse de ces trois mutations fonctionnelles dans le parcours de l’Otan illustre bien le caractère évolutif de la notion de l’alliance militaire. Celle-ci n’est pas immuable. Elle s’adapte en permanence aux transformations du système international en fonction de l’évolution du concept de sécurité qui n’est pas, du point de vue contemporain, produite par le seul militaire. Cela veut dire que les politiques agréées par les pays membres de l’Otan n’ont cessé d’évoluer en fonction des changements de l’environnement stratégique. Cette transformation confirme et résulte d’une conception fonctionnaliste de la sécurité transatlantique ordonnée par la crainte des nouvelles menaces. 6 REPÈRES ÉLÉMENTS DE BIBLIOGRAPHIE Stephen Walt : The Origins of Alliances, Londres, Cornell University Press, 1987. Vincent Lemieux : Les coalitions : liens, transactions et contrôles, Paris, PUF, 1999. Glenn Snyder : « The Security Dilemma in Alliance Politics », World Politics, vol. 36, 1984. 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