ENSEMBLE TITRES, TEXTES, CARTELS EXPO PARCE QUEUE
Transcription
ENSEMBLE TITRES, TEXTES, CARTELS EXPO PARCE QUEUE
III/ Queue : un appendice aux usages divers > Contenu de l’exposition Queue de questions ! « Une queue bien développée s’étant formée chez un animal aquatique peut ensuite s’être modifiée pour divers usages, comme chasse-mouches, comme organe de préhension, comme moyen de se retourner, chez le chien, par exemple, bien que sous ce dernier rapport, l’importance de la queue doive être minime, puisque le lièvre, qui n’a presque pas de queue, se retourne encore plus vivement que le chien. » ère Charles Darwin, L’origine des espèces, 1 édition 1859 La queue est sans doute la partie du corps la moins étudiée. Charles Darwin considérait cet appendice comme quelque chose de secondaire dans les processus de transformation des vertébrés terrestres. Pourtant, à y regarder de plus près, il s’agit au contraire d’un formidable exemple de diversification qui rend compte d’une évolution du mode de vie des être vivants en parfaite adéquation avec leur environnement. À chacun sa queue « Pouvons-nous croire que la sélection naturelle puisse produire, d’une part, des organes insignifiants tels que la queue de la girafe, qui sert de chasse mouches et, d’autre part, un organe aussi important que l’œil, dont nous ne comprenons pas encore totalement la perfection inimitable ? » Charles Darwin, L’origine des espèces, 1ère édition 1859 Quoi qu’en dise Darwin, la queue n’est pas insignifiante. Si l’habit ne fait pas le moine, la queue fait l’animal, qu’elle soit nue, à plumes ou à écailles ! L’outil est bien adapté à la survie de chaque espèce, que ce soit pour se nourrir, se déplacer, se protéger ou séduire. Cette diversité de formes et de fonctions saute aux yeux lorsque l’on compare les animaux en action. Dossier enseignants‐septembre 2014‐ Page 1 sur 7 Textes meuble à questions Comment le zèbre a-t-il acquis son chasse-mouches ? D’allure effilée et se terminant par une touffe de longs poils, la queue des grands mammifères herbivores est un appendice essentiel pour lutter contre les attaques incessantes des insectes. Sa forme actuelle résulte d’un long et lent processus de modifications évolutives transmises de génération en génération. Chaque étape de transformation favorable à l’espèce apporte une meilleure adaptation à l’environnement. Zèbre de Burchell - Equus burchellii Pourquoi la grenouille n’a-t-elle pas une queue comme la salamandre ? Parce que cela permet à la grenouille de mieux sauter. Ces deux espèces appartiennent à des groupes différents d’amphibiens : les anoures « sans queue » et les urodèles à « queue visible ». La grenouille a la capacité de se déplacer en sautant par bonds, grâce à des pattes postérieures particulièrement bien adaptées ; elle est même capable de faire des bonds hors de l’eau pour attraper ses proies. Grenouille verte - Pelophylax kl. Esculentus (Anoures) Salamandre tachetée - Salamandra salamandra (Urodèles) Moulages Pourquoi le grèbe huppé n’a-t-il pas de queue ? Le grèbe huppé est avant tout un oiseau aquatique ; il passe la majorité de son temps, à nager et plonger. L’absence de queue facilite ses déplacements dans l’eau où il plonge généralement entre 4 et 6 mètres de profondeur et peut parcourir plusieurs dizaines de mètres pour pêcher. En contrepartie, sans queue il est moins à l’aise en l’air. Il ne vole que lorsque c’est nécessaire et lors de ses migrations. Grèbe huppé - Podiceps cristatus Tous les singes ont-ils une queue ? Non. Tous les membres du groupe des grands singes – gibbons, orangs-outans, gorilles, chimpanzés et Homme – n’ont pas de queue. Ils descendent d’un ancêtre commun dont l’appendice caudal était probablement déjà atrophié. Chez tous les autres groupes de singes la queue est présente comme chez le cercopithèque. Il existe cependant des exceptions : le magot, alors qu’il est de la même famille que le cercopithèque, n’a pas de queue. La « perte » de la queue chez le magot est une adaptation aux conditions climatiques rudes des montagnes de l’Afrique du Nord où il vit. L’absence de queue, de même que la réduction de la longueur de ses doigts ou encore l’allongement de sa colonne vertébrale pour se tenir en « boule » lui permettent de lutter contre le froid. Magot - Macaca sylvanus Cercopithèque - Cercopithecus cephus Le serpent n’est-il qu’une queue ? Non, bien entendu. La queue d’un serpent ne présente guère plus du quart de la longueur de l’animal. Les serpents sont les descendants d’un groupe de lézards ayant perdu leurs pattes, sans doute parce que la reptation était un moyen de locomotion mieux adapté à leur milieu que la marche. Un fossile de serpent terrestre vieux de 90 millions d’années a été découvert récemment en Argentine. Il présente la particularité de posséder 2 pattes postérieures minuscules. Dossier enseignants‐septembre 2014‐ Page 2 sur 7 Contrairement à une idée répandue, les serpents utilisent peu leur queue pour se déplacer. Ce sont les muscles puissants de la cage thoracique qui impriment au corps son mouvement d’ondulation dilatant les écailles. Celles-ci servent de point d’appui sur le substrat et permettent ainsi la poussée du corps vers l’avant. Vipère aspic - Vipera aspis Moulage Pourquoi la genette a-t-elle une queue rayée ? Comme les points sombres présents sur son pelage, les anneaux de la queue de la genette ont une fonction de camouflage. Les zones sombres causent une rupture visuelle dans la continuité du pelage de sa queue ; il est ainsi plus difficile de repérer la genette dans son environnement naturel, les taillis et les forêts denses, constitués de branchages entrelacés. La genette est un animal essentiellement nocturne. Genette commune - Genetta genetta Le rat des moissons, un double champion ? Avec un poids de 6 grammes environ, le rat des moissons est non seulement le plus petit rongeur d’Europe mais également le seul mammifère d’Europe à avoir une queue préhensile, c’est à dire qui peut attraper. Il vit dans les hautes herbes des prairies ou les champs de céréales. En enroulant sa queue autour des tiges de végétaux, il se maintient facilement en équilibre lorsqu’il se nourrit et se déplace. Rat des moissons - Micromys minutus Ont-ils bien une queue ? Non. Ils n’ont pas de queue à proprement parler. Scorpion, libellule, papillon et limule sont des arthropodes. Ils sont dépourvus de colonne vertébrale. La partie effilée située en arrière de leur corps est constituée par leur abdomen. Celui-ci est souvent terminé par un segment spécial qui joue un rôle dans la reproduction ou la défense. Scorpion - Pandinus imperator Libellule - Mecistogaster marchali Écrevisse de Louisiane - Procambarus clarkii Limule - Espèce non déterminée La queue du grand fourmilier lui sert-elle de balai à fourmis ? Le grand fourmilier se nourrit quasi exclusivement de fourmis. Mais contrairement à ce que l’on pourrait penser, sa queue ne lui sert pas de balai à fourmis. Les longs poils de cette queue touffue lui permettent de s’abriter pour dormir, une fois roulé en boule. Ils permettent également au jeune fourmilier, qui passe près d’un an agrippé sur le dos de sa mère, d’y grimper plus aisément lorsqu’il est à terre. Grand fourmilier ou tamanoir Myrmecophaga tridactyla Le poisson-lune peut-il nager sans queue ? Aussi étrange que cela puisse paraître pour un poisson, le mole ou poisson-lune nage très mal. Son corps aplati, rigide et quasiment dépourvu de queue ne lui permet pas de se déplacer par ondulations comme le font la plupart des poissons. Seules ses nageoires dorsales et anales servent vraiment à la nage. On le rencontre souvent flottant à plat près de la surface, se laissant porter par le courant. Avec un poids qui peut atteindre une tonne, le poisson-lune est la démonstration vivante qu’il est difficile de nager sans queue ! Poisson-lune Mola mola Dossier enseignants‐septembre 2014‐ Page 3 sur 7 Textes films fond de salle PARCE QUEUE – TEXTES FILMS Atèle s’accrocher L’atèle, ou singe araignée vit exclusivement dans les arbres se sert de sa queue comme d’une 5ème main. Elle lui permet de s’accrocher aux branches lors de ses déplacements et de garder les mains libres pour saisir les fruits ou les insectes. Castor se diriger/s’appuyer Le castor se sert de sa queue pour nager : elle lui sert de gouvernail et permet la propulsion par ses ondulations. Elle lui permet aussi de plonger très rapidement en lui donnant une impulsion de départ. Faucon planer/voler La queue du faucon lui sert de gouvernail au cours du vol. Lorsque le faucon vole sur place, sa queue est généralement étalée pour le stabiliser. En piqué, sa queue est resserrée au maximum. Girafe chasser les mouches La girafe possède une queue avec une touffe de crin au bout. Elle s’en sert comme chasse‐mouches, fouettant son corps pour décrocher les insectes piqueurs. Ses mouvements continuels contribuent aussi à éloigner les insectes. Grand Tétras séduire Pour séduire les femelles, le mâle effectue une parade. Il accomplit une danse au cours de laquelle il remue frénétiquement sa queue. Kangourou sauter/s’équilibrer La queue du kangourou, très longue et puissante, lui sert d’appui au cours de ses déplacements mais aussi pour s’équilibrer à l’arrêt. Lorsqu’il saute, sa queue lui sert de balancier pour faire des bonds pouvant atteindre 9m. Saumon se propulser/nager Le saumon, au stade adulte, remonte les rivières à contre‐courant grâce à sa queue qui lui permet de se propulser. La femelle, une fois arrivée à destination, creuse avec sa queue dans le sédiment une cavité qui abritera ses œufs. Serpent des sables attirer ses proies/chasser Le serpent des sables chasse à l’affût généralement caché dans le sable. Il ne laisse dépasser que le bout de sa queue simulant un brin d’herbe qui appâte les fourmis. Ces dernières attirent involontairement les lézards, véritables proies du serpent. Écureuil du Cap se protéger du soleil Cet écureuil vit en Afrique du Sud dans des endroits très chauds et très arides. Il s’abrite sous longue queue aplatie tel un parasol qui lui permet de se protéger du soleil et ainsi de ne pas trop se déshydrater. Dossier enseignants‐septembre 2014‐ Page 4 sur 7 Activités élèves Queue : un appendice aux usages divers L’exposition aborde la question de l’usage de la queue sous la forme « une queue pour quoi faire ? » L’enseignant sera vigilant à ne pas installer un discours trop finaliste. Il est conseillé de privilégier la question « comment l’animal utilise-t-il sa queue ? » plutôt que « pourquoi l’animal a-t-il une queue ? ». Cette partie de l’exposition repose sur les petites vidéos et sur le mur de questions. Les activités pour les élèves pourront s'appuyer sur la Fiche-élève n° 5 (décryptage des vidéos), à partir des jeux d’étiquettes fournies. Dans le mur de questions, une vitrine présente des intrus, sans queue car n’ayant pas de colonne vertébrale. Dans la boîte à disposition : - un jeu d’étiquettes : comment l’animal utilise-t-il sa queue ? - un jeu d’étiquettes : Quel animal utilise sa queue comme… ? - 3 livres sélectionnés Dossier enseignants‐septembre 2014‐ Page 5 sur 7 Des fonctions diverses Les petits films présentent 9 animaux qui utilisent leur queue de façon bien différente. Quelle action la queue permet-elle à l’animal de réaliser ? Et nous, qu'utiliserions-nous, comme objet / outil de la vie quotidienne pour faire la même chose? Niveau de difficulté : Tableau de réponses Un harnais . . S’accrocher . . (ou une main supplémentaire !) Castor . . Se diriger, s’appuyer . . Un gouvernail pour se diriger dans l’eau Faucon . . Planer, voler . . Un cerf volant, un planeur Girafe . . Chasser les mouches . . Un chasse mouche Grand Tétras . . Séduire . . Un très beau vêtement Kangourou . . Sauter, s’équilibrer . . Une tige servant de balancier Saumon . . Se propulser, nager . . Un moteur propulseur Serpent des sables . . Attirer ses proies . . Un appât Ecureuil du Cap . . Se protéger du soleil . . Un parasol Atèle Dossier enseignants‐septembre 2014‐ Page 6 sur 7 Dossier enseignants‐septembre 2014‐ Page 7 sur 7