La signification des couleurs

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La signification des couleurs
La signification des couleurs
LE BLANC
Le blanc est la couleur absolue : elle contient toutes les autres couleurs, produite par la réflexion de l’ensemble
des radiations lumineuses.
Exempte de toute souillure, «stérile», elle devient l’emblème de l’inquiétude (page blanche de l’écrivain…) de
l’hygiène (savons, locaux de laboratoire, blouses de médecin…) mais aussi de la simplicité, de la neutralité
(drapeau blanc, colombe de la paix…).
Les capacités exceptionnelles du blanc à réfléchir la lumière en font l’allié des architectes en apportant luminosité et espace. Cependant la pureté de la couleur peut très rapidement infléchir les bénéfices de son utilisation. La surface pure qui s’en dégage est par essence absente de tout mouvement, de toute vie et peut amener
malaise et inquiétude. C’est la raison pour laquelle il est conseillé de ponctuer l’espace blanc de touches de
couleur (un mur, l’ameublement…).
LE BLEU
Si le bleu est actuellement la couleur préférée des occidentaux, il n’en était pas de même dans l’antiquité où
aucun terme ne désignait cette couleur dont on parlait comme un noir pâle ou un vert foncé…
A l’époque romaine, les assaillants barbares se peignaient le visage en bleu avant de partir au combat, pour se
donner une allure fantomatique. Cette couleur évoquait alors le mal et les enfers.
C’est au Moyen-Âge que le bleu prendra ses lettres de noblesse avec l’importation du lapis lazuli par les Vénitiens. Le bleu est considéré comme la plus belle, mais aussi la plus chère des couleurs.
Bleu comme le ciel, bleu comme la mer… 2 immensités qui évoquent l’évasion, le rêve, le calme, la sérénité, la
fraîcheur… Couleur de la paix et de la neutralité, le bleu devient naturellement la couleur des grands organismes internationaux comme l’ONU, l’UNESCO…
C’est la couleur du fond par excellence car tout se détache sur du bleu. Il supprime les limites et agrandit
les espaces. Cette couleur sera préférée dans des locaux étroits. Couleur fraîche elle aérera les espaces sans
fenêtre mais c’est aussi une couleur délicate car trop exposée au soleil elle pâlit et blanchit à l’usage.
LE JAUNE
Faste sous l’Antiquité, discrédité au Moyen Age, le jaune a retrouvé aujourd’hui sa place et sa valeur énergétique.
L’utilisation du safran sous l’Antiquité, comme pigment pour teindre les étoffes est réservée, du fait de sa
rareté, aux prêtres et à la noblesse. Le jaune d‘or attire par la chaleur et la luminosité qui s’en dégage les plus
nantis et leur confère une aura prestigieuse, rayonnante.
L‘ocre jaune, pigment bon marché, recouvre beaucoup de façades, et sert d’élément décoratif pour mettre en
valeur figures et ornementations architecturales.
Au Moyen Age, le jaune devient la couleur de la différence, de l’exclusion, de l’extravagance et du déguisement. Seul le jaune de l’or garde des valeurs positives.
Ce discrédit existe encore de nos jours. La tradition populaire l'associe aux maris trompés et au football le
"carton jaune" sanctionne les fautes.
Aujourd'hui le jaune devient une couleur porteuse de valeurs positives. Sa luminosité attire le regard et permet de capter l'attention, la chaleur, l'énergie et la dynamique qui s'en dégagent servent en communication
(vacances, loisirs, vitamines, …), les notions de richesse et de prospérité qui en émanent en font la couleur de
la réussite (être le "maillot jaune"). Aux couleurs du miel pour les planchers, le mobilier, et les accessoires en
bois naturel, le jaune est souvent utilisé en décoration : couleur du soleil qui éclaire les intérieurs, les tonalités
vives et stimulantes du jaune dynamisent et illuminent les espaces… c'est un peu d'été qui rentre dans la pièce
!
Le jaune
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LE NOIR
Toujours associé au blanc, le noir est son contraire : ici aucune réflexion de la lumière. Si le blanc est le symbole de la pureté et de la virginité, le noir devient synonyme de saleté, de souillure et par extrapolation couleur de la faute, du péché et de la malhonnêteté.
Le noir, indissociable de la nuit, renvoie aux mystères et donc à la mort. Cela devient la couleur de la tristesse,
de la solitude et de la mélancolie. Au 13ème siècle, cette couleur évoque le renoncement, l'austérité religieuse
mais également la justice (uniforme, robe d'avocat, de juge, tenues de policiers, arbitres, pompiers).
A compter du XIVème siècle, le noir est valorisé au travers des principes vertueux qui y sont associés pour
devenir aujourd'hui la couleur de l'élégance (smoking, tenues de soirée…) du raffinement et du luxe. La mode
des silhouettes sveltes et dynamiques a trouvé dans le noir la couleur amincissante contribuant à son succès et
à la valorisation positive de cette couleur.
Rares sont les murs et plafonds noirs dans nos habitations. Son utilisation reste délicate ; à l'instar du blanc
qui repousse les limites d'un intérieur étriqué, le noir rétrécit les volumes et son emploi excessif peut avoir des
conséquences déprimantes. Les bois noirs exotiques sont parfois utilisés pour les planchers. Dans la maison le
noir reste le privilège des objets.
Le noir
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L'ORANGE
Grâce aux Italiens, un nouveau fruit, l‘Orange douce arrive en France à la Renaissance. Le nom de cet agrume
fut associé à sa couleur ; voisine du jaune et du rouge dans le spectre des couleurs, l'orangé est une couleur
chaude, intime. Associée à l'automne, cette couleur porte en elle le confort du feu dans l'âtre de la cheminée.
L'éclat et la luminosité de l'orange lui donne vitalité et tonicité.
Cette couleur peut également être franche et plus tonique jusqu'au point de devenir, dans les années 70, une
couleur criarde et agressive.
Son utilisation en décoration se doit d'être limitée car elle peut lasser. Le dynamisme de cette couleur permet
cependant de ponctuer, de rythmer les ambiances atténuées et calmes. Dans les pièces qui ne bénéficient pas
de la lumière naturelle, l'orange diffuse sa luminosité et ensoleille par ses tonalités chaudes.

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