Eau potable et hygiène pour les familles à Juba et Terekeka

Transcription

Eau potable et hygiène pour les familles à Juba et Terekeka
Soudan du Sud, province de Central Equatoria, districts de Juba et Terekeka
Eau potable et hygiène pour les
familles à Juba et Terekeka
Situation
Le Soudan du Sud est indépendant depuis juillet 2011. Mais les deux décennies
de guerre civile qui ont secoué le pays ont laissé des traces : personnes déplacées,
pertes humaines et destruction des bases de subsistance, effondrement du secteur
public et des infrastructures. Aujourd’hui, le Soudan du Sud compte parmi les pays
les plus pauvres d’Afrique.
SOUDAN DU SUD
Priorité EPER : Développement des
communautés rurales
Malgré les espoirs placés par la population dans le nouvel Etat, le Soudan du Sud
est, depuis son indépendance, confronté à d’importants troubles politiques. En
décembre 2013, la lutte de pouvoir entre le président Salva Kiir et son ancien
vice-président Riek Machar a évolué en un conflit interne armé qui s’est rapidement
protégé de la capitale à d’autres régions du pays. On estime à 1,5 million le nombre
de personnes déplacées. Si un accord de paix a été trouvé en 2014, il n’a pas été
respecté longtemps et le conflit se poursuit.
La province de Central Equatoria, point fort de l’action de l’EPER, se situe à proximité de la capitale de Juba, au cœur des régions qui furent âprement disputées lors
de la guerre civile de 1982 à 2005. Depuis l’indépendance, cette région a toutefois
été épargnée par les combats, raison pour laquelle des milliers de personnes déplacées s’y sont réfugiées. Néanmoins, les conditions de vie y sont précaires. Parmi
les principaux problèmes, on trouve la difficulté d’accéder à l’eau potable ainsi que
l’hygiène. De nombreuses familles puisent l’eau qu’elles consomment dans des
fleuves ou ruisseaux sales et tombent malades. Les mauvaises conditions d’hygiène
favorisent également la propagation de maladies contagieuses. Les maladies diarrhéiques constituent l’une des principales causes de décès au Soudan du Sud, en
SOUDAN DU SUD
SOUDAN
Rép.
CENTRAFR.
SOUDAN
DU SUD
RD CONGO
ÉTHIOPIE
KENYA
OUGANDA
11’296’173
Population (2013)
644’330
Superficie km2
Factsheet projet à l’étranger, projet No 774.356
Dernière modification :18.01.2016
particulier chez les enfants.
Les points d’eau se trouvent souvent à des kilomètres ; sur le trajet, les femmes et
les enfants sont confrontés à de nombreux dangers. Des études ont certes mis en
évidence que la région dispose d’eau potable, mais celle-ci se trouve à 50 mètres
sous terre.
En collaboration avec son organisation partenaire ACORD, l’EPER veut améliorer
l’alimentation en eau et la situation en termes d’hygiène dans les districts de Juba
et Terekeka. L’EPER et son organisation partenaire contribuent ainsi à atteindre le
septième des huit objectifs du millénaire, à savoir réduire de moitié d’ici à 2015 le
nombre de personnes sans accès à l’eau potable.
Objectifs
Le projet vise à améliorer l’accès à l’eau potable et aux installations sanitaires,
ainsi qu’à instaurer de meilleures conditions d’hygiène dans les districts de Juba
et Terekeka.
Bénéficiaires
Le projet bénéficie à 19 500 personnes (déplacés internes, familles hôtes et villageois), en particulier aux femmes et aux enfants, responsables de chercher l’eau.
Activités
En collaboration avec son organisation partenaire ACORD, l’EPER aide à améliorer
l’approvisionnement en eau potable dans les districts de Juba et Terekeka. Le projet
prévoit pour ce faire de procéder au forage de 15 puits et de remettre en état dix
puits défectueux.
La responsabilité de l’exploitation et de l’entretien des systèmes est confiée à la
population locale. Pour ce faire, des comités de l’eau sont créés et des mécaniciennes et mécaniciens sont formés. Les comités sont responsables d’entretenir les
systèmes d’approvisionnement en eau. Ce sont eux également qui gèrent les droits
d’usage perçus chaque mois pour financer l’entretien. Les mécaniciens se déplacent
en vélo et réparent les pompes défectueuses en échange d’une modique somme.
Seize groupes de femmes (350 membres) installent des jardins potagers à proximité
des puits. Les récoltes nourrissent les familles et sont en partie commercialisées. Le
revenu ainsi généré permet de couvrir les frais de scolarité et de santé.
Six latrines sont construites dans diverses écoles et centres médicaux de la région.
Les villageois sont également encouragés à construire leurs propres latrines pour
de meilleures conditions d’hygiène. Trente personnes sont en outre formées par
ACORD pour sensibiliser les habitantes et habitants des villages à l’hygiène. Cellesci rendent visite aux familles chez elles et se rendent dans les écoles afin d’inculquer
des notions d’hygiène à la population et aux élèves.
Organisation partenaire
ACORD
Avancement du projet
La phase précédente du projet, d’une durée de 28 mois, s’est terminée fin décembre 2014. Le présent projet reprend le même concept, l’appliquant à d’autres
villages et bénéficiaires. Les objectifs suivants ont été atteints dans le cadre de la
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phase précédente :
• Une assemblée a été organisée afin d’informer les villageois, les autorités locales et les chefs traditionnels et religieux du projet et de les impliquer dans la
détermination des lieux d’implantation des puits et des latrines. Quelque 160
personnes ont participé à cette réunion.
• 12 puits ont été construits, permettant à 7500 personnes de bénéficier d’eau
potable pour leur consommation, l’irrigation des potagers et l’élevage. Le
nombre de cas de maladies diarrhéiques – particulièrement dangereuses chez
les enfants en bas âge – a ainsi pu diminuer.
• Pour chaque puits, un comité composé de 11 personnes a été formé. Ces comités sont formés de villageois sélectionnés par la responsable du projet en étroite
collaboration avec les autorités compétentes et les chefs traditionnels. Ils sont
chargés de gérer les points d’eau.
Pays, région
Soudan du Sud, province de
Central Equatoria, districts de
Juba et Terekeka
Budget 2016
CHF 230 000.–
No de projet EPER : 774.356
Chargé du projet
Valentin Prélaz
• Pour chaque pompe, deux mécaniciens ont été formés et équipés d’un vélo et
d’un kit d’outils. Ces personnes sont rémunérées par les comités en argent ou
en denrées.
• Avec l’aide de jeunes locaux, six latrines avec lavabo ont été installées dans six
écoles primaires. 1200 élèves et enseignants y ont accès. Ces nouvelles installations bénéficient tout particulièrement aux filles, qui devaient auparavant quitter
l’école à la puberté.
• 16 personnes (12 femmes et quatre hommes) ont été formées au rôle de promoteur de l’hygiène. Leur rôle consiste à sensibiliser les villageois et les élèves
à l‘hygiène.
• Plusieurs formations ont été organisées sur le thème « VIH/sida et genre » afin
de sensibiliser la population à ces sujets. Au total, quelque 730 personnes y ont
pris part, parmi lesquelles des villageois, des chefs religieux et traditionnels, mais
également des membres des autorités locales.
• Des formations sur les thèmes des installations hydrauliques et de la durabilité
ont également été dispensées aux autorités des districts et des communes.
Contact
EPER (Entraide Protestante Suisse)
Département Communication
Bd de Grancy 17 bis
Case postale 536
1001 Lausanne
Tél. +41 21 613 40 70
Fax +41 21 617 26 26
[email protected]
www.eper.ch
Dons : CCP 10-1390-5
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