Le magazine de l`environnement

Transcription

Le magazine de l`environnement
Expertise | Spécial gestion de l’eau
Actualités
34e congrèsFrance
NatureEnvironnementp 8
SDAGE :nouveauxcrus
àdéguster
jusqu’en2015p 16
Paroles de région
Lamachineàremonter
letemps p 22
Vert l’avenir
LE MAGAZINE DE L’ENVIRONNEMENT _ N° 26 _ PRINTEMPS 2010
Biodiversité :
Lafarge s’engage p 10
SommAirE
10
04
Lafarge Granulats & Bétons
Direction des affaires publiques
et du Développement Durable
5 boulevard Louis Loucheur – BP 302
92214 Saint-Cloud – France
Tél. : 01 49 11 43 43
Directeursdelapublication :
Arnaud Colson, Sylvie Combe
Comitéderédaction : Didier Collonge,
Houssine Touihar, marie-Christine Petit
nous remercions les membres
du réseau foncier environnement
pour leurs contributions.
Secrétairederédaction :
Amélie d’Hérouville
Conception-réalisation :
Ce magazine est imprimé
sur papier recyclé.
pAGE 2 | vErtL’AvENir I PrInTemPS 2010
Actualités
– Concours photo uniCem
– Fondation du Patrimoine :
Lafarge donne le La
– Association CORA :
suivi de la faune en carrière
pendant l’exploitation
– Reconduction du partenariat
WWF/Lafarge
– un nouvel outil de prospection
– Les nouveaux arrivés
– Concours « Développement
durable » de l’unPG
– La politique environnementale
de Lafarge Bétons
– Congrès Fne
– Développement des transports
par voie ferrée
Dossier
Biodiversité :Lafarges’engage
– Conservatoire Botanique
national de Brest :
un partenariat qui s’exporte
– Guide meDeF entreprises
et biodiversité
– Gaillon (27) :
transplantation réussie !
– Centrale à béton et biodiversité :
provocation ou réalité ?
– Prasville (28) :
« la vallée aux ânes »
– Carrière de Callas (83) :
connaissez-vous
la tortue d’Hermann ?
16
Expertise
Spécial gestion de l’eau
– SDAGe : nouveaux crus
à déguster jusqu’en 2015 !
– Sites industriels : quand
les centrales se jettent à l’eau
18
Paroles de région
– Tourisme vert : après les sablés
bretons, la sablière bretonne !
– Signes (83) :
Croquefigue est enfin mûr !
– Gennevilliers (92) :
une rénovation monumentale
– Chazé-Henry (49) :
les petites mains vertes
– Porte Joie (27) : la machine à
remonter le temps
– La Balusais (35) : une démarche
de partenariat pérenne
– Baudreix (64) :
un transport loin d’être bête !
– À l’eau ? ici Gerstheim…
– 250 km en ballon
ArNAuDCoLSoN
Directeur affaires publiques
et développement durable
de Lafarge Granulats & Bétons France.
2010, l’année
de la biodiversité
P
lus de 60 % de nos carrières et 22 % de nos centrales à béton sont implantées
en zones écologiquement sensibles (Pnr, ZnIeFF, natura 2000, etc.). notre activité figure
donc probablement au palmarès des industries les plus concernées par la biodiversité.
Certes, les 500 établissements de Lafarge en France ne sont pas tous impliqués au même
niveau, mais quand on sait qu’une carrière bien menée favorise « naturellement »
cet enjeu, nous saisissons encore mieux l’importance de notre maillage territorial
et apprécions davantage le rôle joué par les équipes d’experts qui conduisent au quotidien
ces réaménagements écologiques.
notre contribution au bien commun de l’humanité, qui reste cependant modeste, n’est pas si
neutre que cela. Les études scientifiques conduites avec les universités, le muséum national
d’Histoire naturelle et d’autres éminents naturalistes apportent chaque année des preuves
supplémentaires du rôle joué par les carrières dans la préservation des espèces.
Savoir recréer des milieux aptes à recevoir des espèces animales et végétales rares, menacées
par l’urbanisation ou contraintes par une agriculture intensive est donc devenu un art qui
se construit selon des problématiques locales. notre expertise en réaménagement écologique
nous permet de conduire des projets de plus grande envergure en partenariat avec de multiples
acteurs. nous nous employons notamment à mettre en valeur les nouvelles fonctions
de nos sites, dont l’appellation de « carrière » est progressivement supplantée par celle
de « réserve naturelle », « zone humide », « espace d’expansion » pour les crues,
« bassin tampon » pour le stockage des eaux… L’accompagnement concret de nos partenaires,
qui nous permet d’élargir notre périmètre de compétences « granulats », rend de plus en plus
visibles nos démarches. Vous trouverez donc ici un panorama de l’engagement de Lafarge
pour cette année internationale de la biodiversité.
Arnaud Colson
PrInTemPS 2010 | vErtL’AvENir I pAGE 3
ACtuALitéS
ConCourS PHoTo unICem
Clichés gagnants
HiBouGrANDDuC
Le Cora aide Lafarge
à maintenir les espèces
et leurs habitats.
CenTre ornITHoLoGIque rHône-aLPeS
Suivi de la faune
en carrière pendant
l’exploitation
Les sites d’extraction ont un impact sur les milieux
naturels, bouleversent les habitats existants et –
on l’oublie souvent – créent de nouveaux milieux.
L’exploitant doit donc gérer son activité tout en
étant attentif au maintien des espèces et de leur
habitat, notamment par la qualité des réaménagements. Pour mettre toutes les chances de son
côté, Granulats Rhône-Loire (filiale de Lafarge)
s’est adressé au Centre Ornithologique RhôneAlpes (CORA) pour réaliser ce suivi et apporter
le conseil de ses experts dans les travaux à
mener.
L’expertiseduCorA
Le partenariat, initié en 2005 et renouvelé récemment, a pour objectif :
– le suivi des espèces patrimoniales comme le
grand-duc d’europe, l’hirondelle de rochers,
l’alyte accoucheur ;
– l’inventaire faunistique des sites : reptiles,
amphibiens, mammifères, oiseaux ;
– les conseils et propositions de gestion des
experts du CORA : aménagements de mares,
pose de nichoirs pour les hirondelles de rivage,
actions en faveur du grand-duc d’europe ;
– la prévention des difficultés d’exploitation liées
à la présence de faune protégée et à la mise en
œuvre de solutions qui permettent la bonne cohabitation entre l’exploitation et la faune.
en outre, le CORA participe régulièrement aux
journées portes ouvertes ainsi qu’aux commissions locales de concertation et de suivi des carrières de La Patte (69), Barny (69), Rivolet (69),
millery (69) et Sainte-Julie (01). n
Contacts :[email protected]
[email protected]
[email protected]
Avec près d’une centaine de photographes
amateurs participants et 700 clichés portant
sur le thème de l’eau en carrière,
la 3e édition du concours photos « ma
carrière, mon environnement », organisée
par l’association Charte environnementale
des industries de carrières, a remporté un
véritable succès. Parmi les photographes
récompensés le 29 septembre dernier,
le jury a décerné le 1er prix de la catégorie
« L’eau et les hommes » à Cédric de
Colasson (Lafarge Granulats) et le 1er prix de
la catégorie « Artistique » à Olivier melsens
(Lafarge Granulats). Toutes nos félicitations
à ces deux collaborateurs de talent ! n
FonDaTIon Du PaTrImoIne
Lafarge donne le La
Dans le cadre de son partenariat avec la
Fondation du Patrimoine, Lafarge, à travers
les Granulats d’Aquitaine participe aux
travaux de restauration de la toiture de l’église
Saint-martin de Cabanac-et-Villagrains (33).
Les Granulats d’Aquitaine sont également
mécènes de l’orchestre de l’école et
sponsorisent le fonctionnement d’un projet
visant à faire découvrir aux enfants pendant
3 ans la musique sous la forme
d’un orchestre. Lors de la 3e année,
un concert sera organisé sur la carrière.
Le 17 décembre dernier, pour le lancement
du projet, une cérémonie a réuni enfants,
parents, enseignants, élus, mécènes
et musiciens ! n
nous souhaitons la bienvenue à…
Améliepromelle,27ans
Jenniferrosseti,24ans
Arrivée début 2010 pour renforcer
l’équipe foncier environnement du secteur
Centre-est, elle exerce ses fonctions
auprès de Xavier Bouquet comme
responsable foncier et environnement.
Après des études en génie civil et une
spécialisation en environnement (eSem
Orléans), Amélie a débuté sa carrière
chez GéoPlus environnement en 2006. elle a notamment créé et
géré la nouvelle agence angevine, en intervenant sur certains de nos
sites comme auditrice « Charte », avant de nous rejoindre.
Diplômée en sciences politiques, Jennifer est
titulaire d’un master 2 en action publique
territorialisée (stage professionnel au sein de la
DiRen PACA, sur les mesures compensatoires
pour la biodiversité) et d’un master 2 en politiques
environnementales. C’est dans le cadre de son
stage de fin d’études qu’elle a rejoint le service
foncier environnement du secteur Provence au
sein duquel elle a été récemment embauchée en tant que responsable
foncier environnement. Jennifer est chargée du suivi des sites de Callas,
Signes, Le Beausset et L‘estaque.
pAGE 4 | vErtL’AvENir I PrInTemPS 2010
Reconduction du partenariat
en 2000, Lafarge est devenu le premier industriel à obtenir le titre de
Conservation Partner du WWF international en signant un partenariat global pour une période de cinq ans, renouvelé une première fois en 2005,
puis en 2009 pour 4 ans.
LASoNDEuSEKLEmm802
unnouveloutildeprospection
en 2009, Lafarge Granulats a décidé de se doter d’un nouvel équipement de sondage en roche meuble pour compléter les matériels existants. L’objectif était de s’équiper d’un outil performant,
d’un encombrement réduit et pouvant évoluer sur des terrains
peu porteurs, comme par exemple des terrains marécageux ou
des labours détrempés. une sondeuse sur chenille KLemm 802
a donc été choisie avec, pour le transport, une remorque tractée par un camion Renault Kerax. Cela représente un investissement d’environ 400 000 euros. La méthode de forage et les
performances de la sondeuse KLemm sont équivalentes à celles
de la sondeuse Atlas, toujours utilisée pour la pose de piézomètres selon la méthode dite « de la tarière creuse ». n
Contact :[email protected]
paul-émileBouron,29ans
il vient d’intégrer début février le Grand-Ouest
avec un temps réparti sur les secteurs
Bretagne et Loire-Atlantique. Paul-Émile a
occupé successivement les fonctions de
responsable biodiversité et paysage pour le
groupe Séché environnement puis celles de
chargé de mission environnement pour le
compte d’entreprises de carrières et mines
d’or en Guyane française. entre ses missions bretonnes et atlantiques, il
achève un master « Écologie et développement durable » à l’institut de
Biologie et d’Écologie Appliquée d’Angers.
Le WWF-France et Lafarge vont prochainement décliner ce partenariat en
France autour de deux thématiques :
• Laconstructiondurable : un groupe de travail « construction et rénovation durable » composé de représentants de Lafarge et d’experts du WWFFrance sera mis en place. Ces derniers questionneront les objectifs fixés
en matière de construction et de rénovation ainsi que les moyens mis en
œuvre pour les atteindre, et formuleront des recommandations. De plus,
le WWF-France interviendra dans le cadre de formations ou d’interventions
internes au sein du Groupe sur le thème de la construction durable.
• Labiodiversité : un expert du WWF-France, spécialiste de la biodiversité, participera au comité de pilotage sur l’indicateur de Biodiversité Long
terme (voir page 11) afin de tendre à une amélioration de l’outil, tenant
compte des remarques faites lors des précédents tests sur les carrières et
à travers une nouvelle méthode de calcul.
Dialogueetobjectivité
Depuis 2000, Lafarge et le WWF international ont inscrit leur partenariat
dans une culture du dialogue débouchant sur la mise en place d’objectifs chiffrés et d’indicateurs combinés à des échéances permettant d’évaluer précisément les performances de Lafarge. Ces performances sont
pour la plupart vérifiées par des auditeurs indépendants.
Transparence et discussions sont des éléments majeurs du partenariat,
permettant ainsi des échanges constructifs entre deux organisations
aux visions parfois différentes, mais œuvrant ensemble pour un même
objectif : trouver ensemble des solutions pour réduire l’empreinte écologique de Lafarge tout en prenant en compte l’environnement économique dans lequel l’entreprise évolue. n
Xaviervanheeghe,39ans
Xavier est géomètre foncier environnement
depuis le 1er décembre 2009 pour le
secteur Alsace, auprès de martine Balogun.
Après un BTS de géomètre en 1996, il a
travaillé dans différents cabinets et bureaux
d’études alsaciens. Son dernier poste était
à l’agence SCReG de Colmar comme
géomètre projets et chantiers avec, en
particulier, la gestion des remblais inertes.
PrInTemPS 2010 | vErtL’AvENir I pAGE 5
ACtuALitéS
3e ÉDITIon Du ConCourS DeS ProDuCTeurS De GranuLaTS
10 dossiers en lice,
3 lauréats
Le concours « Développement durable » de l’union nationale des
Producteurs de Granulats (unPG) récompense et promeut les meilleures pratiques
de l’industrie des granulats dans ce domaine, tant au plan national qu’européen.
C
Boyries, inspecteur d’académie en charge du
développement durable, François Perrier, rédacteur en chef au Moniteur, Xavier Foata, chef du
bureau ressources minérales représentant Jeanmarc michel, directeur général de la DGALn au
meDDm. Ce councours a réuni 30 finalistes.
ette année, Lafarge présentait 10 dossiers et a
remporté 3 prix. Le concourt européen est présidé en France par Bernard Frochot, professeur
émérite d’écologie à l’université de Dijon avec
un jury indépendant composé de Gaëlle PayenLeleu, meDDm (DGALn), Paul Baron, membre
du comité scientifique du WWF France, Luc
Berthoud, maire de La motte-Servolex, Pascal
Enrouteversleconcourseuropéen
uEpGEtuNpG
L’union européenne des producteurs de granulats
(uePG) organise tous les 2 ans un concours sur
le thème du développement durable. C’est dans
le cadre de cette compétition européenne
qu’un concours national a été organisé en France.
L’unPG présentera trois candidatures à la sélection européenne du concours, une pour chacune
des dimensions du développement durable : économique, sociale et environnementale. nous saurons bientôt si l’un des trois dossiers primés figure
dans la sélection européenne. n
réCompENSES
Les meilleures pratiques
de l’industrie des granulats en faveur
du développement durable ont été
récompensées le 14 avril 2010.
Jean-marc michel (directeur général
de la DGaLn au meDDm) participait
à l’évènement.
LaFarGe GranuLaTS SuD
Premier prix
Dimension environnement
rEmiSEDEpriX
Pascal Crozet
accompagné de michel
Dross, DG de Lafarge
Granulats Sud.
rivECourt(60)
Travaux
de recherche
sur l’ambre
et les fossiles.
LaFarGe GranuLaTS SeIne norD
Grand prix – Dimension sociale
Catégorie« partenariataveclacollectivitélocale »
La carrière de Rivecourt (60) recèle un
gisement d’ambre de grand intérêt patrimonial.
Conscients de l’intérêt paléontologique que
représente ce gisement pour la communauté
scientifique et le grand public, le centre
permanent d’initiative pour l’environnement
(CPie) et Lafarge Granulats nord se sont
associés dans des travaux de recherche sur
l’ambre et les fossiles sur le site. Félicitations
LESLAuréAtS
aux équipes de l’Oise et à Sandra Rimey,
L’équipe de l'oise avec Sandra rimey, rémi maia
responsable foncier environnement. n
et Éric Thieulot.
pAGE 6 | vErtL’AvENir I PrInTemPS 2010
Catégorie« meilleurespratiques
environnementales »
Les enjeux environnementaux autour de la
carrière du Lampourdier (84) sont multiples –
circulation routière, milieux riches, substitution
calcaire/alluvionnaire – dans un contexte de
vignobles (Côtes-du-Rhône et Chateauneuf-duPape) remarquables. Afin de préserver cet
environnement privilégié, Lafarge Granulats Sud a
créé un port fluvial sur le Rhône qui permet la
distribution des granulats calcaires via le réseau
fluvial local. Par ailleurs, le transfert des matériaux
à l’intérieur du site est optimisé par l’implantation
d’une bande transporteuse (limitation du bruit et
des poussières) et un plan d’exploitation garantit
l’extraction pratiquement invisible des alentours.
Félicitations aux équipes du Vaucluse et à nicolas
Bonnafous-Caumes, responsable foncier
environnement. n
LACENtrALEDEvENELLES
PoLITIque enVIronnemenTaLe
LESAutrESCArrièrESCANDiDAtES
un grand bravo pour l’engagement de celles et de ceux qui ont
porté les candidatures des carrières suivantes:
Gaillon (27) – Cédric de Collasson
Génie écologique – exemple réussi de sauvegarde d’un milieu.
Bodonou (29) – Alice Moreaux
La vie d’une sablière à travers ses partenariats dans un contexte
sensible.
Saint-Ouen (58) – Valérie Santini
L’indice de biodiversité « IBL » en vraie grandeur.
La Patte (69) – Fabienne Soulier
Végétalisations exemplaires en carrière de roche éruptive.
Petite Craz (69) – Fabien Verdier
Chargement automatique des granulats.
Lafarge Granulats Sud – Guy Alpe
réfléchir et travailler en sécurité, première étape d’un
développement durable.
Cavaillon (84) – Guy Alpe
maîtrise des risques et exemples d’amélioration pour la
circulation des piétons.
GranuLaTS BourGoGne auVerGne
Deuxième prix
Dimension économique
BrAvo
AuXéquipES
Les lauréats
bourguignons autour
de Pierre Dey,
directeur du secteur
Bourgogne.
Catégorie« contributionéconomiqueàlasociété »
initié en 1999 suite à l’annonce de la fin programmée
de l’exploitation de la carrière de La Roche-en-Brenil (21), l’éco
pôle bois de la Roche-en-Brenil est une plateforme de valorisation
et de gestion des bio-ressources. il accueille sur près de 35 ha
des entreprises de première et deuxième transformation du bois.
L’installation des entreprises sur la zone est facilitée
par la viabilisation de lots individuels, raccordés aux réseaux
(SnCF, route mais aussi eau, électricité, assainissement).
Le site a été labellisé « Pôle d’excellence rurale » en 2006.
Félicitations aux équipes de Bourgogne et à Valérie Santini,
responsable foncier environnement. n
Les centrales à béton
s’engagent
pour l’environnement
Lancée en juin 2008, la politique environnement
de l’activité Bétons se déploie peu à peu dans
les centrales. Pour aider à sa mise en place, une
campagne d’audits internes est en cours.
Axée autour de 5 engagements et de 12 résolutions incontournables (voir
encadré), la nouvelle politique environnementale Lafarge doit aider
l’entreprise à progresser en restant leader dans son secteur. « L’objectif
est d’implanter sur chaque centrale à béton cette nouvelle démarche de
progrès, qui doit être considérée comme une priorité, au même titre que
la performance opérationnelle, indique Arnaud Colson, Directeur affaires
publiques et développement durable de Lafarge Granulats & Bétons
France. Nous avons d’ailleurs nommé un responsable environnement,
Guillaume Ternynck, chargé de veiller à la mise en place de ces
orientations ». Concrètement, cet ingénieur de formation s’appuiera sur
les expertises locales détenues par les chefs de centrales et les directeurs
d’agences, et sur un réseau d’experts qui pourra sensibiliser les équipes
et former les responsables. « Nous attendons des résultats concrets très
rapidement, reprend Arnaud Colson. D’ici à 2011, nos 280 centrales à
béton vont bénéficier chacune d’un audit interne qui recensera leurs
points faibles et forts, et permettra de déterminer des objectifs
d’amélioration à travers des plans d’actions validés par les directeurs
d’agences. À fin mars 2010, nous avons déjà procédé à l’audit de
120 centrales. Nous savons que la gestion de l’eau et des déchets,
l’intégration architecturale et la prise en compte du transport par toupie
sont des axes forts. » Par ailleurs, Lafarge Bétons participera à des réunions
communes avec l’activité Granulats, afin de profiter de l’expérience en
la matière des carrières, notamment concernant la gestion des impacts
industriels communs aux deux activités. n
LApoLitiquEENviroNNEmENtALELAFArGE
>Les5engagements
Faire du respect de la loi et de la réglementation un objectif prioritaire • Faire
respecter nos « incontournables environnements » • maintenir nos sites propres
et ordonnés • minimiser l’impact de notre exploitation sur l’environnement
• assurer une gestion rigoureuse de nos ressources en eau.
>Les12résolutions
Conformité réglementaire • Limitation de la consommation d’eau • recyclage
des bétons de retour • Bassins de décantation • Traitement des rejets • Contrôle
des hydrocarbures • réduction de l’émission des poussières • Diminution
de la nuisance sonore • Tri sélectif • Transport optimisé • Plan d’actions (en cas
d’accident environnemental) • affichage et contrôle.
PrInTemPS 2010 | vErtL’AvENir I pAGE 7
ACtuALitéS
iNtErvENtioNS
Le ministre de l’Écologie,
du Développement
Durable et de la mer,
Jean-Louis Borloo,
a participé au congrès.
Denis maître a, quant
à lui, exprimé son point
de vue d’industriel.
ConGrèS Fne
De l’insupportable au désirable:
vers une économie respectueuse
de l’homme et de l’environnement
France nature environnement (Fne) a tenu son 34e congrès national à Toulouse
les 25 et 26 mars 2010 en présence, entre autres, des ministres Jean-Louis Borloo et
Chantal Jouanno. Cet évènement avait pour objectif de stimuler la réflexion sur la conciliation
entre économie, écologie et social, des termes souvent considérés comme antinomiques.
Lafarge s’est associée à la réflexion…
A
u cours du congrès ont été présentées les premières propositions du groupe de travail des partenaires de Fne associés à cette réflexion. Ce
groupe de travail rassemblait syndicats de salariés, associations de consommateurs et entreprises, parmi lesquelles Lafarge, premier industriel
partenaire de Fne sur cette thématique.
Denis maître, président des activités Granulats et
Bétons de Lafarge en France, est intervenu dans
le cadre de la table ronde « en route vers une économie désirable ? » qui a réuni différentes personnalités du monde syndical, associatif, politique
et économique.
Auxgrandsmauxlesbonsmoyens
La table ronde a été l’occasion pour Denis maître
de rappeler qu’un industriel comme Lafarge a
une double responsabilité : produire des matériaux qui permettent de construire plus durablement et maîtriser les impacts environnementaux
de ses exploitations. Le béton est non seulement
le matériau de construction le plus utilisé au
monde, mais il a aussi su évoluer pour s’adapter
aux enjeux de la construction durable. Les systèmes constructifs bétons répondent aujourd’hui
aux exigences du Grenelle de l’environnement et
permettent la construction des Bâtiments à Basse
Consommation (BBC). en outre, Denis maître a
rappelé l’importance de la prise en compte de
l’environnement par la filière dans ses modes de
production afin que le béton continue à se développer de manière durable. Lafarge a pleinement
pAGE 8 | vErtL’AvENir I PrInTemPS 2010
intégré, sur un plan stratégique comme dans ses
procédés de fabrication, la nécessité de produire
en maîtrisant ses impacts sur l’environnement.
Pour cela, l’entreprise, qui a développé une expertise dans le réaménagement des carrières et le
développement de la biodiversité, travaille en
concertation avec les communautés locales, met
en place des partenariats avec les associations et
développe des transports plus écologiques avec
une implication forte dans le transport de matériaux par fer ou par voie fluviale. enfin, Lafarge est
consciente de la nécessité de réduire l’empreinte
écologique de ses produits : en amont en économisant l’eau et la ressource minérale, en diminuant les impacts environnementaux de la
production (Lafarge a réduit ses émissions nettes
de CO2 par tonne de ciment de 20,7 % sur la
période 1990 – 2009) et en augmentant le recyclage et le transport plus propre ; en aval en innovant dans des bétons plus performants qui
réduisent les impacts énergétiques des bâtiments
et permettent de répondre, à coût raisonnable, aux
exigences de la construction durable.
Labonnevoie
Lafarge a donc pu partager son expertise et s’inscrire dans le débat afin de formuler des propositions communes aux autres partenaires en
présence pour une nouvelle économie, notamment dans le but d’envisager la transition vers une
économie plus supportable pour l’homme et l’environnement. n
DÉVeLoPPemenT DeS TranSPorTS Par VoIe FerrÉe
En voiture !
en novembre dernier, Hubert du mesnil, Président de Réseau
Ferré de France (RFF), et Denis maître, Président des activités
Granulats et Bétons de Lafarge en France, ont signé un
protocole de partenariat pour le développement des transports
par voie ferrée.
Le partenariat mis en place marque le premier
engagement significatif et concret entre le gestionnaire de l’infrastructure et une grande entreprise
privée en faveur du Grenelle de l’environnement
depuis l’adoption de la loi Grenelle 1. Lafarge et RFF
coopèrent déjà depuis plusieurs années sur des
projets logistiques locaux visant à développer le
transport de granulats par voie ferrée.
économiser60 000livraisons
parcamionsparan
L’objectif de Lafarge est d’augmenter de plus de
50 % le transport de granulats par fer avec le
réseau RFF, sur 9 nouveaux sites, d’ici à 10 ans.
Cela représente 1,5 million de tonnes par an supplémentaires transportées par rail, soit l’équivalent de 60 000 livraisons par camions évitées
chaque année. D’ici 10 ans, Lafarge transpor-
SiGNAturE
Denis maître et Hubert de mesnil.
tera un total de 4 millions de tonnes de granulats par fer au départ de ses carrières.
Soutienaufretferroviairedeproximité :
unpartenariatnivernais
Sur les communes d’epiry et de Sardy-les-epiry
(58), Lafarge et eiffage exploitent des carrières
de granulats qui présentent des perspectives
significatives de développement. Les deux
groupes ont réalisé des investissements importants dans leurs outils industriels et ont besoin,
pour les accompagner dans ce développement,
d’une infrastructure ferroviaire performante et
d’opérateurs efficaces et fiables. RFF, Lafarge et
eiffage ont ainsi récemment signé un accord de
partenariat afin de créer le premier opérateur
ferroviaire de proximité dans le morvan, la
Compagnie Ferroviaire Régionale (CFR). Cet
accord définit une nouvelle ambition dans le
développement du fret ferroviaire de proximité
et favorise une nouvelle politique de maintenance
visant à préserver les petites lignes fret.
en effet, RFF se mobilise pour mettre en œuvre
les conditions favorables au renouveau du fret ferroviaire en France et soutient notamment les initiatives en matière d’Opérateurs Ferroviaires de
Proximité (OFP)1. Convaincu des potentiels de
développement du fret ferroviaire dans le morvan,
il a investi 5 millions d’euros au cours de l’été
2009 pour la modernisation de la ligne Corbigny
– Cercy-la-Tour. n
1) Dans le cadre du Grenelle de l’environnement, lors
de la présentation de l’Engagement National pour le
Fret Ferroviaire en septembre 2009, le Gouvernement
avait fixé comme objectif de créer des Opérateurs
Ferroviaires de Proximité (OFP).
oBJECtiF
augmenter de plus de 50 % le transport
de granulats par le fer avec rFF d’ici à 10 ans.
LeS CARRièReS
De LAFARGe uTiLiSAnT
LA VOie FeRRÉe
• Sainte-Julie (01)
• Cusset (03)
• Givet (08)
• Pont de Colonne (21)
• Gaillon (27)
• Igoville (27)
• La roche-en-Brenil (58)
• montauté (58)
• moulin neuf (58)
• Longueuil Saintemarie (60)
• Vallée Heureuse (62)
• espira de l’agly (66)
• La Patte (69)
unIon naTIonaLe DeS ProDuCTeurS De GranuLaTS
Le point sur la Charte
Sur les 945 carrières engagées dans la démarche de progrès « Charte unPG » en France, Lafarge Granulats
en exploite 135. Au 31 décembre 2009, 45 d’entre elles étaient recensées à l’étape 4, la plus haute, soit le
tiers des sites. Parmi celles à avoir rejoint dernièrement le peloton de tête citons : Baudreix (64), Cabanac
(33), Parcay-sur Vienne (37), Château-Gontier (53), Triel-sur-Seine (78), Fercé-sur-Sarthe (72). Cette année,
le thème professionnel retenu pour la formation sur les carrières est la biodiversité. À l’initiative des régions,
cette démarche s’articule autour d’une journée sur site animée par des naturalistes d’associations reconnues.
elle a été labellisée par le meDDm à l’occasion de l’année pour la biodiversité. n
PrInTemPS 2010 | vErtL’AvENir I pAGE 9
DoSSiEr
Biodiversité:
Lafarge s’engage
L’Onu a proclamé 2010 « année internationale de la biodiversité ». L’objectif
est de sensibiliser l’opinion aux richesses de la nature et d’encourager les actions menées
pour sa sauvegarde. engagée depuis longtemps en faveur du respect des espèces et de leurs
milieux de vie, Lafarge se fait le relais de cette initiative et participe à plusieurs manifestations
mettant à l’honneur la biodiversité.
A
fin de l’aider à bâtir sa stratégie de biodiversité,
Lafarge a sollicité une collaboration avec L’union
internationale pour la Conservation de la nature
(UICN voir encadré). « Le groupe Lafarge, soucieux des milieux naturels, a souhaité disposer
d’une expertise élargie, explique François
Letourneux, Président du comité français de
l’uiCn. Depuis plusieurs années, il fait donc partie de ceux qui œuvrent pour la biodiversité, à tous
les niveaux de son activité : politique de l’entreprise, travaux avec des parties prenantes, applications concrètes sur le terrain. » Ainsi, une vraie
relation de confiance s’est établie entre
l’institution et le Groupe, et de nombreux travaux
sont exécutés. « Un bon partenariat, c’est : 1/3
de demande de l’entreprise, 1/3 d’engagement
pAGE 10 | vErtL’AvENir I PrInTemPS 2010
de l’entreprise dans les actions de l’UICN et 1/3
de projection dans l’avenir, ensemble, pour
construire une stratégie de progrès. Selon cette
équation Lafarge est un bon partenaire ! » Au
sein du réseau, Lafarge enrichit donc les débats
en dialoguant avec les scientifiques, les OnG,
les organismes publics, etc., et participe activement à valoriser ses actions dans le cadre de
manifestations comme, par exemple, la Fête de
la nature.
Lanatureenfête
en effet, il y a 4 ans, l’uiCn, associée à la revue
Terre Sauvage, a souhaité mettre en valeur la
nature et sensibiliser les populations urbanisées
à ses enjeux en créant la fête de la nature. •••
StrAtéGiE
La biodiversité répond
à une gestion durable
des sites.
FrANçoiSLEtourNEuX
Président du comité français de l’uICn.
L’UICN
Première organisation environnementale
mondiale créée en 1948, l’uiCn est le plus
vaste réseau mondial de protection de l’environnement. elle rassemble gouvernements,
agences gouvernementales et OnG, elle
appuie la recherche scientifique et gère des
projets sur le terrain afin de développer des
stratégies et des bonnes pratiques en matière
de biodiversité. Créé en 1992, le comité français regroupe le meeDem (ministères de
l’Écologie, du Développement Durable et de
la mer) et le ministère des affaires étrangères, des organismes publics, des organisations non gouvernementales ainsi qu’un
vaste réseau d’experts. Ses deux missions
principales sont de répondre aux enjeux de
la biodiversité en France et de valoriser l’expertise française à l’international. il entretient des rapports de travail permanents avec
les entreprises et les collectivités locales.
••• elle se tiendra cette année du 19 au 23 mai
partout en France. « Les atteintes à l’environnement sont dues à l’ignorance et à la négligence
plus qu’à une véritable volonté de nuire, précise
François Letourneux. Amener le public à renouer
avec la nature près de chez lui et rencontrer des
passionnés lui permet de mieux comprendre et
d’agir sur ses comportements. Nous voulons que
cet événement festif soit l’occasion pour tous les
citoyens de découvrir les espèces végétales et
animales remarquables présentes au pas de leur
porte ! » Cette grande fête sera donc l’occasion
pour Lafarge d’ouvrir certains de ses sites et d’y
accueillir un public de scolaires et de curieux au
cours de visites guidées et d’ateliers sur le thème
de la biodiversité. « Au même titre que la fête de
Lalisterougedesespècesprotégées
Cet inventaire mondial est le plus complet
quant à l’état de conservation global des
espèces végétales et animales dont elle évalue très précisément le risque d’extinction.
Fondée sur une solide base scientifique, la
liste rouge de l’uiCn est reconnue comme
l’outil de référence le plus fiable sur l’état
de la diversité biologique. Sur la base d’une
information précise sur les espèces menacées, son but consiste, entre autres, à mobiliser l’attention du public et des responsables
politiques sur l’urgence et l’étendue des problèmes de conservation. n
pourensavoirplus :www.uicn.fr
la musique, l’objectif est que la fête de la Nature
voie chacun proposer des manifestations et que
l’ensemble des Français puisse vivre un moment
privilégié dans son environnement naturel. »
Pour avoir la liste des sites ouverts, rendez-vous
sur www.lafarge-france.fr.
ColloqueNatureparif :
lesmotspourconvaincre
Les 4 et 5 mai prochains, l’agence régionale pour
la nature et la biodiversité en Île-de-France
(natureparif) organise un colloque dans le but
d’établir un argumentaire concret destiné aux
acteurs de la biodiversité au sein des collectivités et des entreprises. Jean-Louis Borloo, ministre de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement
durable et de la mer, ouvrira l’événement qui
accueillera ensuite des intervenants venant du
monde scientifique, associatif, éducatif, industriel
ou politique. Bernard Cressens, ex-directeur des
programmes du WWF-France, interviendra aux
côtés d’Arnaud Colson, directeur affaires
publiques et développement durable de Lafarge
Granulats & Bétons France, dans le cadre d’un
débat sur la biodiversité et le réaménagement
des carrières. « Il s’agit de promouvoir la biodiversité à travers des réalisations pratiques,
explique ce dernier, et de faire connaître l’expertise de Lafarge en évoquant, entre autres, la
mise en place d’indicateurs comme notre Indice
Biodiversité Long terme. »
Carrièresetbiodiversité
LAFêtEDELANAturE
Lafarge accueillera un public curieux sur ses sites.
« Ouvrir une carrière est une opération chirurgicale lourde, constate François Letourneux. Cela
demande un important travail en amont pour
limiter les impacts d’exploitation sur l’environnement. » Lafarge applique donc des
•••
L’INDICE BIODIVERSITÉ LONG TERME
Lafarge a développé en 2005 avec l’aide d’un comité scientifique un indice de biodiversité
visant à surveiller et à orienter l’évolution écologique des sites et carrières du Groupe. une note
de 1 à 7 est attribuée aux carrières selon la rareté des espèces identifiées et la surface des
milieux naturels. Les notes débouchent ensuite sur des programmes d’actions. Plusieurs tests
ont été menés dans diverses carrières pour fournir une méthodologie globale. « Cet outil
montre qu’en termes de biodiversité on analyse, on quantifie, on agit, on gère, puis on donne
un positionnement, s’enthousiasme Arnaud Colson. Il nous permet également d’intégrer tous
les éléments environnementaux dans la conduite de notre stratégie industrielle. » « L’indice est
actuellement en cours d’amélioration, conclut François Letourneux, nous aidons Lafarge à
faire en sorte que ce remarquable indicateur soit appliqué par étapes pour le rendre
accessible à l’ensemble des 800 sites que compte le Groupe. »
PrInTemPS 2010 | vErtL’AvENir I pAGE 11
DoSSiEr
••• techniques d’observation préalables et travaille à diminuer les conséquences liées à ses travaux. « Sur une carrière, le rapport à la biodiversité
est quotidien, explique Cédric de Colasson, responsable foncier envrionnement sur le secteur
Seine-Oise de Lafarge Granulats nord, mais aussi
spécialiste d’entomofaune. Nous mettons tout en
œuvre pour protéger l’environnement dans le respect de la nature et de notre activité. La biodiversité est pour nous synonyme de compatibilité. En
cas d’obstacle, on le déplace (voir l’opération
menée à Gaillon page 13) ou on l’évite. » en phase
de réhabilitation, l’apport des carrières à la biodiversité peut concerner la recréation d’un milieu
naturel qui n’existait plus. Par exemple, dans des
secteurs dédiés préalablement à l’agriculture intensive, des mosaïques de zones humides et de boisements peuvent être réimplantées : les impacts
négatifs sont donc réparés et la situation améliorée. enfin, la biodiversité répond aussi à une gestion durable des sites. « À Sotteville-sous-le-Val
(76), nous devions réaménager puis rétrocéder
un plan d’eau à vocation piscicole, poursuit Cédric
de Colasson. Or, nous nous sommes rendu
compte de son fort intérêt ornithologique. Soutenus
par les associations locales (dont la LPO), nous
avons rencontré la Mairie, qui a été très réceptive. Du coup, le réaménagement du site a été
modifié avec la création d’un observatoire, d’une
falaise à hirondelles des rivages et d’un chemin piéton pour faire découvrir la nature. Notre expertise
a permis de tirer le meilleur parti des lieux !
Aujourd’hui, nos partenaires se sont appropriés
le site et assurent son devenir. »
« Lafarge peut être légitimement fière des réalisations qu’elle accomplit et qu’elle souhaite valoriser en faveur de la biodiversité, conclut le
Président du comité français de l’uiCn.
L’entreprise peut aller encore plus loin. Il faut
donc qu’elle poursuive ce dialogue constructif
avec ses partenaires et relève le défi de laisser
chacun de ses sites plus beaux et plus riches
qu’avant ! » n
pourensavoirplus :www.fetedelanature.com
www.natureparif.fr
LACArrièrED’ArAXoSENGrèCE
un site à la richesse végétale exceptionnelle.
ConSerVaToIre BoTanIque naTIonaL De BreST
Un partenariat
qui s’exporte
L’accord signé en 2007 entre le Conservatoire
Botanique national de Brest (CBnB) et Lafarge
traverse la méditerranée et s’étend à la Grèce.
L’objectif de préservation du patrimoine naturel floristique, par la mise en place de programmes locaux et internationaux pour la sauvegarde de la flore et des habitats menacés, trouve en 2010 une nouvelle application, cette fois en Grèce. Lafarge Granulats
Grèce, en effet, s’engage dans ce partenariat pour mieux répondre aux attentes des
autorités en matière de gestion environnementale sur la carrière d’Araxos. Située à 30 km
de l’agglomération de Patras (au nord-ouest du Péloponnèse) et ouverte depuis
plusieurs dizaines d’années, elle se trouve dans un vaste site naturel protégé reconnu
d’intérêt international depuis 1975. La convention – signée en avril 2010 – s’appuie
sur la réhabilitation de l’ancienne carrière d’Araxos en donnant la priorité à son intégration dans son environnement naturel exceptionnel.
réhabilitation
Le plan de réhabilitation qui a été élaboré vise l’emploi exclusif de végétaux autochtones offrant de meilleures perspectives d’intégration écologique et paysagère que les
espèces exotiques importées jusqu’alors sur le site. Concrètement, il s’agira de favoriser le développement de Pinus halepensis et Pinus pinea en bord de lagune, de
Quercus macrolepis en retrait du littoral, de fourrés (Juniperus, Pistachia, Myrtus, etc.)
et de phryganes (Phlomis…) en clairières et sur les hauteurs.
Conservation
Le montage d’un plan de conservation concerne plus spécifiquement la Centaurea niederi (inscrite dans la convention de Berne et dans la directive « Habitats »), présente
sur les falaises d’Araxos. Ce plan devrait assurer la réhabilitation de son habitat.
Collaborations
Pour mettre en œuvre ce projet, le CBnB travaillera avec l’union internationale pour
la Conservation de la nature (uiCn) et m. Georgiadis, de l’institut Botanique de
Patras, spécialiste de la conservation de la flore et des habitats de Grèce et plus particulièrement de cette région du Péloponnèse. n
pourensavoirplus :www.cbnbrest.fr
Contact :[email protected]
pAGE 12 | vErtL’AvENir I PrInTemPS 2010
GuiDEmEDEF :
ENtrEpriSES
Et
BioDivErSité.
EXEmpLES
DEBoNNES
prAtiquES
GaILLon (27)
Transplantation réussie !
Sur la carrière de Gaillon (27), l’étude d’impact avait révélé
la présence de pelouses acidophiles et de prés maigres d’intérêt
patrimonial, éligibles au titre de la directive « Habitats ». Consciente
de leur valeur, Lafarge a donc imaginé les moyens nécessaires
à leur préservation avant l’exploitation des secteurs concernés…
Le Grenelle de
l’environnement
a mobilisé plus
de 300 personnes
du meDeF. Dans
son prolongement
sa présidente,
Laurence Parisot
lançait un groupe
de travail sur la
biodiversité.
L’ensemble
des corporations
de l’énergie, du bois,
de la chimie,
de la pharmacie
et de la construction
a apporté sa
contribution à une
réflexion de fond
sur le sujet. Suite
aux projets de loi
Grenelle avec
la « Trame verte
et bleue » et au
Grenelle de la mer,
un guide a été
publié pour faire
connaître et
promouvoir les
bonnes pratiques
des entreprises
dans le domaine
de la biodiversité.
Il s’agit d’un recueil
de fiches rédigées
par des entreprises
sur leurs initiatives
et réalisations sur
le sujet. Lafarge a
fourni 20 exemples
sur les 79 présentés
dans le guide.
rédigées avec
enthousiasme
par les responsables
fonciers
environnement, qui
sont aussi souvent
les concepteurs
de ces nouveaux
milieux, ces fiches
mettent en valeur
et font découvrir
les merveilles
de la nature recréée.
pourensavoirplus :
www.medef.com
E
n 1999, Lafarge Granulats Seine nord a sollicité
un bureau d’études spécialisé en génie écologique pour examiner la reconstitution de ces
milieux par déplacement des formations végétales. Le protocole expérimental a consisté à prélever trois formations sur trois parcelles de la
carrière puis de les réimplanter à l’extérieur.
Après cinq ans de suivi floristique, il a été décidé,
en concertation avec la DiRen et les associations régionales de protection de l’environnement, d’étendre la transplantation aux 5 hectares
de pelouse acidophile identifiés sur la carrière.
Lesopérationsdetransfert
trAvAuX
Les milieux à déplacer
ont été découpés en
plaques puis acheminés
à l’aide d’une chargeuse.
Les opérations de transfert ont débuté en
mai 2007. Le faciès type est constitué d’une
structure de végétation rase dominée par des
espèces vivaces telles que la flouve odorante
(Anthoxantom odoratum), l’agrostide capillaire
(Agrostis capilaris) ou la luzule campestre (Luzula
campestris) et des espèces vivaces comme le
thym couché (Thimus praecox), la potentille printanière (Potentilla neumanniana) ou la laiche
printanière (Carex caryophylea). Ce cortège végétal ne comporte donc aucune espèce protégée,
mais l’ensemble est remarquable en Hautenormandie avec un intérêt spécifique pour certains insectes (4 espèces rares d’orthoptères).
unterrainpropice
La cote retenue pour l’implantation conserve les
milieux déplacés à une hauteur toujours supérieure au niveau de crue centennale. La souscouche est constituée d’une épaisseur de 3 mètres
de matériaux sableux favorables à l’implantation
des pelouses. Le modelage de la zone favorise
l’écoulement des eaux de surface prévenant toute
hydromorphie des sols reconstitués, phénomène
néfaste au développement des végétaux. Des
pentes douces favorisent l’intégration paysagère de
l’ensemble aménagé. Les milieux à déplacer sont
découpés en plaques de 3 m x 2 m prélevées à
l’aide d’un godet spécialement rallongé de chargeuse sur pneus. Ces travaux sont intégralement
réalisés par les équipes de la carrière. Les milieux
sont ensuite acheminés par cette même chargeuse jusqu’au site réceptacle situé à l’extérieur
de la carrière à une distance d’environ 1 km.
Lesrésultatsobtenus
Depuis 2007, le suivi floristique mis en place
confirme des caractéristiques comparables à
celles des milieux initiaux. Prochainement, une
évaluation des insectes (orthoptères) sera lancée
afin de cerner les potentialités de recolonisation
par l’entomofaune. Les pelouses reconstituées
ont déjà permis la nidification en 2007 et 2008
de plusieurs couples d’œdicnèmes criards,
espèce inscrite à l’annexe 1 de la directive européenne « Habitats ».
unsiteremarquable
La réussite de ces transplantations initiées de
longue date réoriente le réaménagement de la
carrière de Gaillon vers un espace à fort intérêt
écologique : l’exploitation du gisement alluvionnaire aura permis la réalisation d’une mosaïque
de milieux – prairies mésophiles, prairies mesohygrophiles, hauts fonds, milieux sablo graveleux – propice à un réaménagement de qualité
qui bénéficiera, à l’issue de l’exploitation, à l’ensemble de la population locale. n
Contacts :[email protected]
[email protected]
PrInTemPS 2010 | vErtL’AvENir I pAGE 13
DoSSiEr
CenTraLe à BÉTon
eT BIoDIVerSITÉ
Provocation
ou réalité?
22 % des centrales à béton de Lafarge se situent
à moins de 1,5 km de zones sensibles présentant des enjeux forts en matière de biodiversité
(milieux aquatiques délicats, potentiels importants, paysages, qualité de vie, etc.).
L’implantation d’un site dans ces environnements
représente donc un réel engagement et chacun
doit être conscient de l’impact de ses décisions
et de ses actions.
Si prendre conscience de la biodiversité est une
chose, comment contribuer à sa préservation ? en
effet, les centrales à béton qui sont des sites
purement industriels sur des surfaces modestes,
intègrent de plus en plus cette approche environnementale. Deux axes sont développés : la
réduction des effets de l’exploitation et l’ouverture aux techniques favorisant la biodiversité.
réduireleseffetsdel’exploitationc’est :
– se fixer des objectifs contraignants en termes
de consommations d’eau et d’énergie ;
– évaluer les effets directs et indirects des rejets
et des déchets évacués ;
– stopper tout risque de pollution chimique en
installant des bacs de rétention préventifs pour
les adjuvants et en respectant les procédures
d’urgence.
quantàlacréationd’habitats,
onpeutciter :
– la plantation et l’entretien de haies ou de petits
espaces verts en préférant des essences locales
plutôt que espèces exotiques et en luttant contres
les variétés invasives
– des indicateurs de bonne santé du milieu, ce
dont témoigne l’introduction des végétaux représentatifs de milieux sensibles dans les plans
d’eaux qui jouxtent certaines centrales (ou encore,
comme à Lombreuil, des truites Salmo gairdneri) ;
– le choix, parmi les végétaux, de variétés florifères
et pollinisatrices pour aider le développement des
abeilles – Apis mellifera, espèces sensibles aux
pollutions et aux traitements chimiques.
Sur des sites industriels comme les centrales à
béton, on voit donc que la biodiversité peut être
intégrée dans son ensemble à travers des actions
simples et concrètes. n
LACENtrALEDELomBrEuiL(45)
pAGE 14 | vErtL’AvENir I PrInTemPS 2010
PraSVILLe (28)
« La vallée aux ânes »
Dans le repli de l’infini de la Beauce se trouve un lieu hors du commun: « La vallée aux ânes »
A
réAméNAGEmENt
Les travaux concernent
le prolongement
topographique
de la vallée.
ux portes de la carrière de Prasville (28) se trouve
une vallée sèche dont l’espace peu cultivé recèle
une faune et une flore d’un intérêt certain. en
effet, la Beauce étant un lieu privilégié d’accueil
d’une avifaune de plaine, celle-ci trouve dans
cette vallée des zones propices à l’hivernage et,
pour certaines espèces, à leur nidification. Cette
zone est donc répertoriée natura 2000 en zone
de protection spéciale (ZPS) « Beauce et vallée
de la Conie » au titre de la directive « Oiseaux ».
Quant à la vallée, elle constitue un corridor biologique de grand intérêt. S’y côtoient depuis les
coteaux secs sur sol calcaire jusqu’aux fonds
de vallée marécageux près d’une vingtaine d’habitats d’intérêt européen. Relevons que ces
milieux sont également attractifs pour un cortège d’insectes intéressants.
partenariats
Afin de conforter cette richesse, le réaménagement de la carrière actuelle permet le prolongement topographique de la vallée avec
reconstitution de ces milieux aux fortes potentialités naturelles. engagé sur une quarantaine d’hectares, ce projet sera suivi par la rétrocession du
foncier au Conservatoire du patrimoine naturel
de la région Centre avec lequel une convention
est en cours d’élaboration. Ce partenariat assurera ainsi le maintien de ces hauts lieux de la biodiversité beauceronne que les actions de la
Société des matériaux de Beauce, filiale de Lafarge
(SmB) auront pu préserver et étendre. n
Contact :[email protected]
CarrIère De CaLLaS (83)
Connaissez-vous la tortue d’Hermann?
LesuiviécologiquemenésurlacarrièredeCallasdepuis2001amisenévidencelaprésence
delatortued’Hermann,espèceemblématiqueprotégéeauniveaunational.
La tortue d’Hermann est présente dans la plaine
et le massif des maures ainsi qu’en Corse. Les
populations recensées sur Callas sont les plus
septentrionales de France. elles affectionnent
tout particulièrement les milieux ouverts ou en
mosaïque, comme on en trouve aux alentours
de la carrière la Joyeuse.
protégerlestortues
un partenariat technique et scientifique a été
signé en 2008 avec la Station d’observation et
de protection des tortues et de leurs milieux
(SOPTOm), association qui milite pour leur
préservation. Concrètement, ce programme
comprend :
– la définition des aires de protection et des
mesures de gestion le plus adaptées ;
– l’étude des méthodes pour recréer les milieux
favorables à cette espèce ;
– des propositions pour anticiper la conservation
voire le développement des habitats (maîtrise
foncière des terrains périphériques) ;
– la sensibilisation du personnel, des partenaires
et du grand public dans le cadre de formations
à la biodiversité ou de journées portes ouvertes
sur la carrière.
LAtortuED’HErmANN
une espèce protégée au niveau national.
Ce partenariat répond à l’engagement pris par
la SOPTOm (programme LiFe) en faveur de la
tortue d’Hermann. n
pourensavoirplus :www.villagetortues.com
Contact :[email protected]
PrInTemPS 2010 | vErtL’AvENir I pAGE 15
EXpErtiSE|SpéCiALGEStioNDEL’EAu
SDaGe
Nouveaux crus à déguster
jusqu’en 2015 !
Les nouveaux Schémas Directeur d’Aménagement et de Gestion des eaux (SDAGe)
sont entrés en vigueur fin 2009. ils visent une meilleure gestion de l’eau d’ici 2015 et définissent
des plans d’actions dont les dispositions concrètes touchent de plus en plus les carrières.
en France, la loi sur l’eau et le Grenelle de l’environnement ont entraîné une mise à jour des
obligations. Fin 2009, chacune des six agences
de l’eau a ainsi révisé son SDAGe pour la période
2010-2015, avec comme engagements :
– la réduction des pollutions ponctuelles et diffuses;
– la réduction des impacts sur l’hydromorphologie;
– la préservation et la restauration des fonctionnalités des milieux aquatiques (zones humides) ;
– la maîtrise de la gestion quantitative de l’eau
dans la perspective du changement climatique.
Denouvellescontraintes
pourlescarrières
Si les grandes orientations demeurent inchangées par rapport aux versions antérieures, les
actions (techniques, financières, organisationnelles ou de gouvernance) comprennent, quant
à elles, des dispositions qui auront des conséquences majeures pour les carrières. Citons par
exemple les mesures compensatoires obligatoires pour lutter contre la diminution des zones
humides, la limitation et l’encadrement lors de la
création de plans d’eau, ou encore, plus spécifiquement pour le bassin Loire-Bretagne, la
réduction chiffrée des extractions alluvionnaires
en lit majeur de 4 % par an.
L’avenirdescarrières
sejoueaussidanslesSAGE
Le document de référence pour toute extraction
reste le schéma départemental des carrières.
mais comme pour les autres outils de planification (schémas de cohérence territoriale ou SCOT,
plans locaux d’urbanisme ou PLu, cartes communales), il doit être compatible avec les SDAGe
et les SAGe sans que la loi ne donne la suprématie à l’un ou à l’autre. il est donc indispensable de suivre la rédaction des SAGe de très près
car ils sont la traduction concrète et locale les
principes énoncés dans les SDAGe.
Lafarge doit donc continuer à défendre les aménagements auxquels les carrières contribuent en
conservant leur fonction économique de proximité : l’alimentation en matière première du marché du bâtiment et des travaux publics. n
GAiLLoN(27)
Découverte
et réaménagement
en zone humide.
pAGE 16 | vErtL’AvENir I PrInTemPS 2010
SDAGEEtSAGE
Défini par la loi sur l’eau du 3 janvier 1992,
le Schéma Directeur d’aménagement et de
Gestion des eau (SDaGe) est l’outil premier
de planification élaboré par chaque agence de
l’eau, avec une révision tous les six ans.
L’objectif prioritaire est le retour au bon état
écologique des masses d’eaux souterraines et
de surfaces à l’horizon 2015. Chaque SDaGe
conforte donc, avec des orientations adaptées
à chacun des six bassins versants de la
métropole, la protection de l’environnement
en devenant la référence permanente dans les
décisions d’aménagement du territoire.
Dans leur sillage, les 147 Schémas
d’aménagement de Gestion des eaux (SaGe)
qui se mettent actuellement en place,
incitent Lafarge à poursuivre la mobilisation
de ses équipes à travers les instances de
dialogue et de concertation que constituent
les CLe (Commissions locales de l’eau).
Les carrières
se mouillent !
Lorsduréaménagement
d’unecarrière,ilfautanticiper
lesdifférentesfonctionsdel’eau
surunsite :volumescréés,
capacitésd’échange,
topographie,etc.pourvaloriser
unprojetsurlelongterme.
Suite aux orientations réaffirmées dans
les nouveaux documents des SDAGe
(voir ci-contre), les carriers ont travaillé
dans deux grandes directions:
les services rendus et la gestion
technique des eaux. Ainsi, des exemples
significatifs de cette ingénierie
industrielle ont été mis en place comme
la création de zones humides qui
permettent la restauration de milieux
à haute valeur environnementale,
le creusement de bassins d’expansion
qui limitent les effets de crues pour
les populations riveraines ou encore
celui de réservoirs appréciés
pour l’alimentation en eau brute
et facilement potabilisable.
Àconsommeravecmodération
Au quotidien, la fabrication de granulats
consomme peu d’eau: moins d’une
centaine de litres à la tonne en moyenne.
D’abord, beaucoup de carrières (roches
massives) n’utilisent pas d’eau dans
le process de fabrication en dehors de
la brumisation des poussières, l’arrosage
des pistes ou l’entretien des matériels.
ensuite, lorsque les matériaux
nécessitent la séparation de fines
indésirables, le recours au lavage n’est
plus systématique: les technologies
de scalpage, de criblage à sec (crible
à haute énergie par exemple) réalisent
tous les jours de grands progrès dans
les circuits de traitement. enfin, lorsque
l’eau reste indispensable pour laver et
trier les matériaux, là aussi d’importantes
avancées ont été faites en ce qui
concerne l’essorage des produits
et la clarification des eaux chargées.
Aujourd’hui donc, le carrier contrôle
avec de plus en plus de précisions
(volumes et qualité), toutes les eaux sur
ses sites, pleinement conscient que
ces actions quotidiennes contribuent
à valoriser le rôle qu’il jour en faveur
de l’environnement. n
LACENtrALE
DELomBrEuiL(45)
SITeS InDuSTrIeLS
Quand les centrales
se jettent à l’eau
Les centrales à béton récemment inaugurées voient vert.
en 2009, Lafarge a inauguré trois nouvelles
centrales : Wissous (91), Lombreuil (45) et
Gonfreville l’Orcher (76). Sur chacun des
sites, des dallages ont été conçus afin de
séparer les eaux de procédé des eaux de
pluie. « Les eaux de procédé une fois récupérées passent dans des bassins de décantation où elles sont filtrées avant d’être
recyclées puis réintégrées dans la fabrication des bétons, explique Thomas Thierry,
directeur industriel de Lafarge Bétons nord.
Les eaux de pluie passent, quant à elles,
dans un débourbeur et un déshuileur avant
d’être évacuées vers le réseau. » un bac
d’égouttage permet également de récupérer
les boues de béton issues du curage des bassins. une fois par mois, ces déchets qui ont
été séchés, sont évacués vers un centre de
déchets inertes. en outre, à Lombreuil, la
centrale se trouve à proximité d’un étang où
se reproduisent des truites, indicateurs de
bonne santé du milieu. n
Pour produire du béton, les centrales ont besoin
de matières premières. Par exemple en 2008 elles ont
consommé 2,5 millions de m3 d’eau, 2,8 millions
de tonnes de ciment et 15 millions de tonnes de matières
minérales. Par comparaison, ces 2,5 millions de m3 d’eau
consommés correspondent à la consommation
moyenne annuelle de 45 000 français (soit des villes telles
que St-Brieuc ou Carcassonne).
PrInTemPS 2010 | vErtL’AvENir I pAGE 17
pAroLESDEréGioN
TourISme VerT
Après les sablés bretons,
la sablière bretonne !
rANDo-FErmE
La sablière de radenac
a ouvert ses portes
aux randonneurs.
Le 20 septembre dernier, 280 randonneurs ont participé à une « rando-ferme »
organisée par le Groupement de Vulgarisation Agricole (GVA) de Locminé sur les communes de
moréac, Réguiny et Radenac (56).
Q
u’est-ce qu’une « rando-ferme » ? eh bien, cette
nouvelle formule de découverte du tissu local
s’est déroulée sur le principe d’un circuit guidé
de 8 km, commenté et organisé par les agriculteurs. Plusieurs thèmes ont été abordés : les productions agricoles locales, l’installation de
panneaux photovoltaïques et bien sûr les interactions entre carrières et agriculture à travers le
réaménagement.
Larecettedumarchanddesable
Les promeneurs ont longé la sablière du moulin.
Ce gisement a été laissé par la mer dans un
recoin du littoral breton, au temps du Pliocène,
il y a 5 millions d’années. Pour passer du matériau brut au produit fini, il faut débarrasser les
grains de quartz qui le composent de leur gangue
argileuse : une pincée de broyage, aucun explosif, beaucoup d’eau (totalement recyclée) et de
multiples contrôles autour des pompes, des tam-
ALiCEmorEAuX
responsable foncier
environnement Bretagne,
alice pilote les projets
de partenariats tels que
la visite de la sablière
en association avec
le GVa de Locminé.
pAGE 18 | vErtL’AvENir I PrInTemPS 2010
bours laveurs, des essoreurs et autres appareils
de traitement.
Les randonneurs ont pu appréhender toutes les
étapes de la vie d’une terre à sable, exemple
réussi de réaménagement coordonné sur
Radenac. Les produits issus de la sablière
(sables et gravillons) étaient exposés et leurs utilisations présentées. ils ont également appris
que le site pourvoyait, à lui seul, 30 % des
besoins en sables de construction du département du morbihan.
LesgranulatsdelaSablièrederadenac
• Les sables (0/4 et 0/2) permettent de fabriquer
des bétons et des mortiers pour réaliser des travaux de maçonnerie (dallage, chape, pose de
pavés, fondations…). ils sont également utilisés
pour des travaux d’assainissement (drains, tertre filtrant, etc.).
• Les gravillons (4/8 et 8/16), servent à la fabrication des bétons pour le marché de la construction (murs, dallages, fondations aménagement
allées…). ils sont aussi destinés au marché de
l’assainissement (sous-couche, drain filtrant…)
et sont très appréciés pour la décoration (aménagements extérieurs, allées, jardinières, jardins
japonais). n
Contact :[email protected],
[email protected]
un habitant
du morbihan
utilise
chaque année
9 tonnes
de granulats,
dont 18 %
sont issus
des roches
meubles.
SIGneS (83)
Croquefigue est enfin mûr !
Sur la commune de Signes, la carrière de Croquefigue a été autorisée par arrêté
préfectoral du 14 février 2008. Deux ans séparent l’autorisation d’exploiter et la pose symbolique
de la première pierre. Le temps de mûrir…
L
e projet Croquefigue vise à approvisionner le marché de la construction du Var (Toulon, Saint-Cyr,
La-Seyne-sur-mer, La Ciotat, etc.). implanter un
nouveau site en remplacement de ceux qui
s’épuisent, a demandé une analyse fine et longue
en raison de multiples contraintes géologiques,
environnementales, urbanistiques ou économiques. Croquefigue a été ainsi identifié comme
l’endroit optimum par les différents acteurs
concernés par le projet.
préambule
LACArrièrE
DECroquEFiquE
Le site approvisionne
le marché
de la construction
du Var.
L’autorisation obtenue, les premiers travaux ont
été lancés, guidés par une démarche de qualité
répondant à la sensibilité régionale. Ainsi, dans
le domaine de l’environnement, une réserve naturelle a été sauvegardée pour préserver les stations
de Gagée de Granatelli, espèce protégée au
niveau national. L’extraction a également été
réduite sur une part du massif afin de conserver
des secteurs particulièrement riches en biodiversité (chiroptères, entomofaune, Circaète Jeanle-Blanc…). Les vallons environnants ont été
remis en culture (blé, luzerne, etc.) pour revenir
à l’usage initial du site et maintenir des milieux
ouverts favorables à la biodiversité. Des réserves
d’eau ont été creusées pour lutter contre les
incendies avec une capacité totale de 17 000 m3.
en ce qui concerne l’activité industrielle, les zones
dédiées à l’unité de production ont été aménagées et le montage des équipements est en
cours avec une mise en service qui devrait inter-
venir début 2011. Dans ce cadre, une zone d’accueil est prévue pour des activités aval comme
la préfabrication ou le béton prêt à l’emploi. un
mas a été restauré pour être reconverti en
bureaux et un accès routier commun a été créé.
enfin, les vestiges archéologiques découverts
vont être valorisés sous forme de projets pédagogiques.
premièrepierre
La pose de la première pierre a eu lieu le 26 avril
dernier, en présence des acteurs institutionnels
(mairie, préfecture, DReAL, CCi du Var, communauté de communes Sud Sainte-Baume, etc.) et
des acteurs locaux concernés par le projet (associations, riverains, partenaires commerciaux…). n
iNAuGurAtioN
La première pierre a été
posée le 26 avril
en présence de michel
Dross, DG de Lafarge
Granulats Sud,
Denis maître, Président
des activités Granulats
et Bétons de Lafarge en
France, Patrick rolland,
Directeur du secteur
Provence de Lafarge
Granulats Sud,
madame Pons,
Députée du Var,
m. Bianchi, Président
de la CCI du Var
et m. michel,
maire de Signes.
Contact :[email protected]
[email protected]
ÀrEtENir
L’implantation de la carrière de Croquefigue représente un
investissement de 30 millions d’euros, le plus important pour Lafarge
en France dans le domaine du granulat en 2010. Le projet assurera
la création d’environ 20 emplois directs et de 80 emplois induits.
PrInTemPS 2010 | vErtL’AvENir I pAGE 19
pAroLESDEréGioN
trANSport
Les 3 pièces monumentales ont été
acheminées en un seul bateau.
Rénovation monumentale
pour une centrale…
un dispositif exceptionnel de transport fluvial et de préfabrication de pièces
monumentales en atelier a été mis en place pour rénover la centrale à béton de Gennevilliers (92)
en un temps record tout en préservant la sécurité des hommes et l’environnement.
L
a centrale à béton de Gennevilliers, deuxième
plus importante de Lafarge en France, constitue
un élément essentiel du dispositif industriel francilien grâce à ses deux lignes de production et
sa capacité de 140 000 m3/an. Construite dans
les années 60, elle demandait une rénovation
complète de ses tours à agrégats, attaquées par
le frottement naturel des granulats.
unerénovationd’exception
La rénovation a dû s’effectuer en un temps limité
pour ne pas pénaliser la production tout en prenant en compte différentes spécificités de la centrale : un process comprenant un élévateur à
godets, plus difficile à démonter qu’un simple
tapis roulant, et un accès difficile aux tours à
agrégats, encastrées entre le quai, la salle technique et les silos à ciment restant en place. Le
chantier, confié à la société Taillefer1, s’est déroulé
en 5 étapes.
1.préfabricationenatelier
La préfabrication en atelier réduit le temps de travaux sur site et donc la période d’arrêt de production. elle limite également les interventions
humaines en hauteur diminuant ainsi les risques
pAGE 20 | vErtL’AvENir I PrInTemPS 2010
sur chantier. Les deux tours à agrégats ont été réalisées en tôle d’acier. Leur partie basse est équipée d’un blindage en tôle anti-abrasion, d’une
dureté de 400 brinnels. Chaque tour comprend
6 compartiments de 50 m3, tous munis de déflecteur pour une vidange intégrale, permettant d’accueillir ainsi 6 sortes de granulats différents par
LACENtrALE
ÀBétoN
DEGENNEviLLiErS
C’est la deuxième
plus importante
centrale à béton
de Lafarge en France.
pLANtAtioN
Chaque enfant a planté son arbre.
CHaZÉ-Henry (49)
Les petites mains vertes
Aprèslarudessedel’hiver,Lafargeaprofitédespremièresdouceurs
dumoisdemarspourinviterlesenfantsdesdeuxécolesdelacommunedeChazé-Henry(49)àparticiperàlareconstitutiond’unehaie
bocagère.
tour. Le cabanage, qui se place au-dessus des
tours, intègre en son sein le process complet pour
distribuer les agrégats dans chaque tour (distributeur rotatif, tapis convoyeur à 2 sens de rotation…).
2.Livraisonparbateaudespièces
Disposant d’un accès direct aux quais du port
maritime de Caen, Taillefer a pu acheminer en
un seul bateau les 3 pièces monumentales
jusqu’à la centrale de Gennevilliers située sur
une darse reliée à la Seine. Ce mode de transport, obligatoire compte tenu de la taille des
pièces préfabriquées, a contribué à limiter les
émissions de CO2.
3.précâblageélectrique
Après avoir été installés provisoirement sur le
quai de la centrale à béton, tour et cabanage ont
été précâblés.
4.Démontagedestoursexistantes
en laissant les silos à ciment et les élévateurs à
godets en place, la partie haute a été nettoyée et
décâblée.
5.installation
Les nouvelles tours à agrégats et le nouveau
cabanage ont été installés à l’aide d’une grue
mobile de 600 tonnes pour permettre leur positionnement sans difficulté dans un endroit difficile d’accès.
Grâce à l’ensemble de ce dispositif, la rénovation
des tours s’est effectuée en un temps record :
du 7 décembre 2009 au 11 janvier 2010, soit 4
semaines d’arrêt d’activité seulement ! n
57 élèves des écoles Sainte-marie et Les petits cailloux sont venus
planter un arbre chacun de façon à créer une haie en bordure de la
carrière du Tertre exploitée par Lafarge Granulats Ouest à Chazé-Henry.
opérationplantation
À leur arrivée, les écoliers ont eu droit à une « leçon de chose » par
Paul-Émile Bouron, responsable foncier environnement du site : présentation des différentes essences d’arbres, d’une haie bocagère, préparation des plants avant plantation, etc. ils se sont ensuite dirigés vers
le lieu de la plantation. Pour respecter la séquence des essences à
planter, celles-ci étaient repérées au sol et sur un plan. enfin, chaque
enfant a identifié son arbre et pourra revenir le voir grandir au fil du
temps. Bien entendu, comme après l’effort vient le réconfort, un goûter était proposé à tous les participants avant qu’ils ne repartent dans
leur établissement.
Despublicsenthousiastes
Cette opération s’inscrit dans les actions que Lafarge s’est engagé à réaliser conformément à son nouvel arrêté préfectoral obtenu en 2009
pour 30 ans. Cette démarche a été soutenue par un fort engouement
local : étaient présents le maire et ses adjoints, des journalistes (HautAnjou, L’Éclaireur, Le Courrier de l’Ouest), sans oublier bien sûr les
papas et les mamans. n
1) Taillefer, basée à Caen, est spécialisée depuis plus
de 50 ans dans la réalisation d’ensembles de chaudronnerie industrielle destinés au stockage.
PrInTemPS 2010 | vErtL’AvENir I pAGE 21
pAroLESDEréGioN
PorTe-JoIe (27)
La machine à remonter le temps
en juillet dernier, Lafarge Granulats Seine nord a obtenu l’autorisation
préfectorale d’ouvrir une carrière à Porte-Joie (27). niché dans une boucle de la Seine, le site
correspond sans doute à une ancienne confluence de l’eure et de la Seine. il y a quelques
milliers d’années, ces lieux étaient déjà très occupés…
réAméNAGEmENt
Le plan d’état final du site.
A
u démarrage du projet, en concertation avec le
service régional de l’archéologie et l’institut
national de Recherches Archéologiques
Préventives (inRAP), Lafarge a lancé un diagnostic pour identifier précisément les contraintes
qui pourraient peser sur sa réalisation.
Les fouilles, qui ont démarré en août, mobilisent
une équipe constituée d’une dizaine de personnes de l’inRAP. elles dureront jusqu’à l’été
2010 et feront l’objet d’un rapport complet au
printemps 2011.
unmuséeenpleinair
FouiLLES
relevé de matériel
dans une tranchée
(céramiques, éclats
de silex…).
Bien entendu, ces travaux de diagnostic intriguent riverains et passionnés. LGSn et l’inRAP
ont donc installé des banderoles pédagogiques
sur le site et font régulièrement visiter les travaux. Au printemps, une journée est prévue pour
exposer les découvertes. elle permettra au conseil
municipal de Porte Joie et aux habitants de faire
connaissance avec leurs ancêtres à la faveur de
cette machine à remonter le temps que peut
constituer une carrière. n
ilétaitunefois…
À ce jour, plusieurs périodes d’occupation ont
été repérées.
Lenéolithique(9 000ansav.J.C.) : les équipes
ont découvert de nombreux morceaux de céramiques et d’éclats de taille de silex avec notamment plus d’un millier de pièces sur quelques
mètres carrés !
Laprotohistoire :des nécropoles, des fossés de
parcellaires et des fours de cuisson ont été mis
à jour.
Lehautmoyen-âge :plusieurs inhumations à
faible profondeur ont été découvertes ainsi que
des objets comme des colliers, bagues en
bronze…
pAGE 22 | vErtL’AvENir I PrInTemPS 2010
DéCouvErtES
Les travaux
ont mis à jour
des nécropoles
datant de la
protohistoire.
BauDreIx (64)
Un transport loin d’être bête !
La BaLuSaIS (35)
SiGNAturE
Lafarge a transmis le site
au Conseil général.
La société Lacrouts, filiale de Lafarge Granulats disposait d’un relais
radio perché à 1360 m au sommet des Toupiettes, dans une zone
inaccessible en voiture. L’arrivée du téléphone portable ayant rendu
cette installation obsolète, l’antenne et ses accessoires devaient être
démantelés. Pour mener cette opération, trois volontaires travaillant
sur le site de Baudreix, ont décidé d’adopter une solution
respectueuse de l’environnement. Après démontage et découpage,
une équipe de six ânes bâtés a acheminé, trois jours durant, les lots
de 20 kg vers une zone de reprise par camion. Le site et la cabane,
une fois nettoyés, ont été mis à disposition de la commune d’Asson
pour servir d’abri aux randonneurs et aux bergers. Félicitations à
tous pour cette belle conjugaison d’efforts ! n
Contacts :[email protected]
[email protected]
Une démarche
de partenariat pérenne
« à L’eau La Terre ? ICI STraSBourG »
AprèsladéclarationdefindetravauxsurlacarrièredeLaBalusais
(35),LafargeacédécetespaceprivilégiéauConseilgénéral,àla
conditionquecelui-cipoursuivelepartenariatmisenœuvredepuis
15ansavecBretagnevivante.Explications.
Dans les années 1995, Lafarge avait étudié une carrière de sable
datant du Pliocène, au lieu-dit La Balusais sur les communes de
Gahard et Vieux-Vy-sur-Couesnon (35). Consciente de la sensibilité
écologique du lieu, l’entreprise s’était alors rapprochée de l’association
Bretagne Vivante pour établir des suivis naturalistes sur des zones
humides et une tourbière, en cohérence avec l’exploitation. La qualité du gisement s’étant révélée trop médiocre, Lafarge avait alors
dû reconsidérer son projet et modifier le réaménagement final.
L’expertisedel’associationBretagnevivante
L’expérience et l’historique de Bretagne Vivante ont été précieux
pour réorienter les travaux, en permettant notamment de recréer une
mosaïque très variée de milieux humides, depuis la pleine eau, sur
sol tourbeux, sur zones sableuses ou argileuses, jusqu’aux milieux
environnants plus secs. Le site de 25 hectares comprend aujourd’hui
11 hectares de zones humides, dont l’une des dernières tourbières
parmi la petite dizaine que compte l’ile-et-Vilaine. Cette tourbière
abrite des espèces animales et végétales protégées : triton marbré,
lézard vivipare, sympétrum méridionale, Ishnura pumilio, hibou
moyen duc ou hyppolaïs polyglotte pour la faune ; l’emblématique
droséra, plante carnivore pour la flore.
Ici Gerstheim…
Les étudiants de l’École nationale du
Génie de l’eau et de l’environnement de
Strasbourg (enGeeS), ont organisé du 19
au 22 mars, une manifestation « À l’eau
la Terre ? ici Strasbourg ». Cet événement
exceptionnel avait pour objectif de faire
connaître au grand public, à travers des interventions d’experts,
l’univers de l’eau, ses enjeux et ses problématiques. Lafarge,
associé au projet, a donc proposé une visite de la gravière de
Gerstheim le samedi 20 mars. « Le fossé d’effondrement rhénan
abrite la plus grosse nappe alluviale d’Europe, précise martine
Balogun, responsable foncier environnement du secteur Alsace.
Nous mettons donc en place sur le site les mesures nécessaires
pour maintenir sa qualité. À travers cette matinée portes ouvertes,
le grand public a découvert l’exploitation et notre activité qui a
particulièrement à voir avec l’eau, puisque nous prélevons des
granulats directement dans la nappe alluviale, sans la
détériorer. » en outre, les aménagements autour des sites sont
modelés pour reconstituer les milieux qui bordaient le Rhin avant sa
canalisation. Les carrières deviennent ainsi des refuges pour des
espèces qui disparaitraient du fait de la pression foncière, comme
par exemple l’hirondelle des rivages qui, au fil des années, a profité
des stocks de sable pour y construire son nid. un exemple de plus à
verser au maintien de la diversité écologique ! n
Cession
en octobre dernier, Lafarge a transmis le site au Conseil général et
une convention a été établie pour trois ans avec pour objectifs de :
– assurer la conservation et le développement des intérêts patrimoniaux du site à travers un plan de gestion ;
– mettre en œuvre un comité de gestion associant le Conseil général, Bretagne Vivante, les collectivités locales, les acteurs et les usagers locaux et bien sûr, Lafarge ;
– mener des actions expérimentales de gestion, transposables à
d’autres sites du département ;
– valoriser les intérêts du site et les opérations de gestion auprès des
élus, gestionnaires, scolaires, universitaires et grand public. n
BernIèreS-Sur-SeIne (27)
250 km en ballon
Deux enfants de Saint-Christophe-des-Bois (49), Laurent Guerry
et Victor Combat, qui avaient participé à un lâché de ballons ont
vu ces derniers se poser délicatement après 250 km de vol dans
le secteur réaménagé de la carrière de Bernières-sur-Seine (27).
Pour cette belle performance, nos deux petits lauréats ont reçu
la panoplie complète du parfait carrier : plaquettes, crayons
de couleur, casquettes, tee-shirt… n
PrInTemPS 2010 | vErtL’AvENir I pAGE 23
LAFArGEGrANuLAtS/LAFArGEBétoNS
5boulevardLouisLoucheur–Bp302
92214Saint-Cloud–France
tél. :0149114343
www.lafarge-france.fr

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