Peux-tu te présenter? J`ai 40 ans, je suis marié avec Claire, nous

Peux-tu te présenter?
J’ai 40 ans, je suis marié avec Claire, nous avons une petite fille de 8 ans, Manon.
Je suis arrivé en 1994 dans la région pour «épouser » la
carrière de Chasseur Alpin. J’ai servi successivement à
l’EMHM, au 27e BCA, au 13e BCA, puis enfin au 7e BCA
de Bourg Saint Maurice depuis 1 an. Je remplis la fonction
d’expert en Bureau Montagne depuis 2003. En revanche,
j’habite toujours sur Annecy et ce depuis 1995.
J’ai pris ma première licence à L’ASPTT Annecy en 2001,
ce fût mes vrais débuts en CAP. Depuis 2005 je cours aussi pour le TEAM Technicien du Sport de Michel BARRALON.
- Quel est ton parcours ?
J’ai joué au foot (comme beaucoup) jusqu’à l’âge de 19
ans. Après, concernant le sport, je me suis un peu perdu…
Puis c’est par mon métier que je suis vraiment devenu un
sportif sérieux. CAP pour l’entretien, et tous les sports de
montagne été (escalade, alpinisme) comme hiver (ski de
montagne). J’ai découvert l’exigence d’un véritable entrainement programmé en intégrant les équipes de « patrouille
alpine »* du 27e BCA durant les hivers 96, 98 et 99. 3
mois chaque hiver à s’entrainer à Flaine, en altitude, en
suivant un programme rigoureux. Le titre de Champion de
France Militaire lors de la dernière édition en 1999, reste
mon résultat sportif le plus élevé.
Après quelques opérations à l’étranger, c’est vers 2001
que je me suis lancé dans la CAP en compétition. J’ai réalisé mes premiers fractionnés sous la direction de Véronique Ulrich, mon premier… et seul entraineur jusqu’en
2006. Depuis j’ai progressé tranquillement grâce à cette
base solide.
* ski de montagne avec tir type biathlon en patrouille de 4
ou 6
- Quelle a été l’influence de ta profession sur ta pratique sportive, et vice-versa ?
Mon métier a été à l’origine de la discipline sportive que
je m’impose aujourd’hui.
Depuis maintenant 8 ans que je sers en Bureau Montagne,
j’encadre environ une douzaine de stages dans l’année,
plus le reste… Ils sont consacrés à la préparation physique
et technique de stagiaires (4 à 15 personnes). L’influence
est là…
Je passe la préparation technique (un autre sujet). Pour ce
qui est de la préparation physique, je me dois d’être précis
sur les séances, de les mener collectivement en prêtant une
attention toute particulière à chaque individu. J’ai dû développer des connaissances sur le plan de l’entrainement,
foncier ou intensif, sur la diététique, sur la préparation
mentale (j’adore). Tous ces paramètres, je tente de me les
appliquer aussi… logique… mais pas toujours facile !!
Après sur ma pratique de la CAP, c’est à sens unique !
Mon métier guide mes entrainements. J’ai tenté de superposer les deux : ECHEC, fatigue sans appel. Donc, je
m’entraine spécifiquement en fonction de mes activités
professionnelles.
Au final, mon métier influence totalement la pratique de
ma passion… c’est normal, c’est mon métier…CQFD,
avec la chance qu’il me permette de ne jamais penser à
une période de foncier, car je suis toujours un peu au taquet!!!
- Que t’apporte la CAP ?
La sensation de me sentir libre, de sentir mon corps en
symbiose avec mon esprit, mais également la possibilité
d’évacuer le stress de la vie quotidienne.
Il me permet aussi de partager des moments avec des copains ou amis… même si mon principal compagnon d’entrainement est souvent mon…MP3 !!!
- Peux-tu nous parler de ta préparation ?
En gros, une préparation spécifique CAP en octobrenovembre, puis ski de montagne jusqu’en mars
(uniquement quelques footings dynamiques pour conserver ma foulée), puis un peu de spécifique en avril, enfin
s’enchaine la saison montagne estivale (entretien idem).
Après je cale des micros-cycles de CAP au gré de mes
programmes hebdomadaires.
Pour aborder le spécifique, j’essaie de varier énormément
mes séances en essayant de bien bosser toute les filières.
Comme je n’ai pas d’entraineur, je confie souvent mes
sensations et mes séances à Michel BARRALON pour
voir si je suis dans le vrai.
Durant mes footings, je cherche également à travailler ma
foulée, alliant posture du haut du corps, longueur de foulée et dynamisme (avec la foulée d’Hakim comme
exemple, c’est pour moi l’une des plus abouties, nous
avions l’occasion de nous entrainer ensemble au 13 e
BCA avant nos mutations respectives).
Tu fais gaffe à ce que tu manges ou tu te lâches (dis nous
tout, ton entraineur ne lis pas le MAG) ?
Pour l’entraineur, y en a pas, donc ça c’est fait !!!!
En fait, 2 avis… celui de mes proches qui pensent que je
fais quand même attention, et le mien… qui pense manger
de tout, varié, mais à ma juste faim…
En résumé, je mange peu de laitages en yaourt… mais
adore le fromage (issu de laits différents) ; je ne bois pas
d’alcool au quotidien… mais quand l’occasion se présente,
je suis rarement le dernier ; j’achèterais bien des actions
chez HARIBO… car là je suis souvent au taquer… mais
par petits paquets… pour avoir bonne conscience !!
Je ne suis pas vraiment sucré (desserts), mais plutôt salé…
Sinon la base : hydratation, alimentation équilibré, quantité
modérée en conservant le plaisir gustatif !!!
- Qu’est ce que tu préfères à l’entrainement et qu’est ce
que tu n’aime pas ?
J’aime à peu près tout sauf : la CHALEUR… ça me démonte !! Si on pouvait n’avoir que des mois d’octobre à février, ce serait cool… juste de la chaleur pendant le farniente des vacances…
- Ton meilleur et ton pire souvenir ?
Plusieurs bon moments, alors en vrac :
Le record du Défi des Bauges en 2010 (enchainement des
14 sommets de 2000m du massif) pour son côté décalé et
l’énergie collective qui nous a animés; la traversée à ski en
hivernal de la Corse de CONCA à CALVI (GR20 et ALTA
STRADA) en 2008, 13 jours, 8 chasseurs Alpins, technique, sauvage, austère, engagé, sur une île fabuleusement
attachante; la CCC en 2009 couru avec Michel BARRALON, pour l’aventure que l’on a vécu en commun, sur une
épreuve individuelle; la Corrida d’Aix 2010, pour
l’ambiance, le froid, et les super sensations ce jour là…
Pas spécialement de mauvais souvenirs… je positive…J
- Ta recette sur ta longévité ?
Je gère !!!
J’ai commencé tard la CAP, mais de part mon métier, j’ai
quand même bien tiré sur la machine… et tire encore !!
J’ai la chance de n’avoir jamais été blessé musculairement
(enfin à ce jour). En revanche, mécaniquement c’est parfois
assez compliqué (merci mon ostéo). Au final, je m’adapte
au quotidien, j’écoute mon corps… en espérant continuer à
prendre du plaisir le plus longtemps possible.
- Comment tu concilies sport, famille et profession ?
Mon métier c’est principalement la montagne, donc du
sport ; c’est un tout que je gère plutôt au jour le jour, sans
me projeter trop loin dans le temps.
Pour la famille et le sport, c’est comme tout le monde, c’est
un équilibre à trouver, parfois « borderline », entre concessions et envies… Depuis un an, je suis encore un peu plus
éloigné de ma famille, alors le WE est plus souvent le moment de vivre ensemble, et bien ensemble, alors les compétitions… j’en fais moins… le temps me manque et j’ai
moins envie… l’essentiel est ailleurs…
Merci pour votre MAG… c’est un sacré boulot… Féloch…