Débouché d` IEP

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Débouché d` IEP
Fiche filière
Novembre 2015
A quoi mène Sciences Po ?
Chef d’entreprise, chanteur, journaliste, homme politique, avocat… toutes les professions
sont envisageables après un IEP. Mais la carrière est-elle bien à la hauteur des espérances ?
Avec un diplôme d'IEP, non seulement vous serez à l'abri du chômage, mais vous gagnerez
plus qu'en sortant d'une grande école de commerce ou d'une école d'ingénieurs. Le salaire
brut annuel moyen, 15 mois après l'obtention du diplôme, passe de 40,7 k€ en 2012 à 43,9 k€
en 2013. À titre de comparaison, elle est de 37 k€, primes incluses, pour les diplômés
relevant de la Conférence des Grandes Ecoles." Info ou intox ?
Des domaines d'exercice nombreux
Difficile de savoir, tant les débouchés à la sortie des IEP sont variés. On peut être chanteur
(Léo Ferré), humoriste (Anne Roumanoff), couturier (Christian Dior), écrivain (Frédéric
Beigbeder), avocat (Serge Klarsfeld), patron de presse (Matthieu Pigasse), chef d'entreprise
(Guillaume Pepy) ou encore ministre (Emmanuel Macron, Najat Vallaud-Belkacem...).
Si l'on regarde en détail la situation actuelle des diplômés sortis de Sciences Po Paris en
2012 : 65 % travaillent dans le secteur privé, 28 % dans le secteur public et 7 % dans une
organisation internationale ou au sein des institutions européennes.
Les quatre domaines d'exercice les plus représentés sont le conseil, le marketing et la
communication ; la finance, la comptabilité et la gestion administrative ; les relations
internationales ; et la sécurité. Les secteurs de l'audit-conseil, de l'administration publique
et de l'industrie-énergie-transport regroupent respectivement 19 %, 18 % et 10 % des emplois.
Si l'on ajoute les secteurs banque-finance-assurance et commerce-distribution, on couvre 60
% des débouchés.
À l'inverse – et ce n'est pas une surprise –, la presse, les médias et l'édition, naguère très
appréciés par les jeunes diplômés de Sciences Po, ont du plomb dans l'aile, et
n'embauchaient plus, en 2014, que 6 % de la promotion 2012, contre 10 % l'année
précédente.
Un emploi quasi assuré
"Les IEP forment aux métiers dont rêvent nos étudiants. C'est le plus important, souligne
Pierre Mathiot, directeur de Sciences Po Lille. Et nous sommes heureux de voir que la grande
majorité de nos diplômés sont en emploi 6 mois après la sortie de l'IEP, même si ce sont
parfois des emplois précaires et des CDD [contrats à durée déterminée, NDLR]". Ce dernier
tient aussi à préciser que 25 % de ses étudiants choisissent une poursuite d'études afin
d'optimiser leurs chances de décrocher justement le métier de leurs rêves. Comme celui
de journaliste, avec des carrières similaires à celles de David Abiker (Paris 1991).
Une multiplication des parcours
Raphaël Brosse, lui, n'est qu'en 3ième année à Sciences Po Toulouse, mais il envisage déjà très
sérieusement de cumuler deux masters. "Mon aventure ‘iepienne’ terminée, je vais tenter
d'intégrer une école de journalisme reconnue par la profession, explique-t-il. Certes, le
diplôme de Sciences Po se suffit à lui-même, mais je préfère renforcer mon expérience dans
le domaine du journalisme."
Centre d’Information de l’Education Nationale
Source : l’Etudiant
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Fiche filière
Novembre 2015
À Paris, chaque année, ce sont environ 22 % des jeunes diplômés qui poursuivent leurs
études, surtout ceux issus de l'école de droit ou du master affaires publiques. Leur objectif
est généralement de faire carrière dans les grands corps de l'État, à l'instar d'un Jean-Claude
Trichet ou d'un Jean-Pierre Jouyet, tous deux passés par l'ENA (École nationale
d'administration) après leur scolarité à Sciences Po Paris.
Mais les étudiants ne se contentent pas de multiplier les parcours, ils aiment aussi à rebattre
les cartes. Ainsi le master affaires publiques ne prépare plus seulement à des carrières
dans la fonction publique. Beaucoup de diplômés de cette dominante deviennent
consultants juniors dans des cabinets généralistes. On les retrouve aussi dans des cabinets
d'avocats spécialisés en droit public, dans la banque, dans les grandes entreprises
industrielles ou de services.
Sciences Po Paris a beau multiplier la création d'écoles professionnelles ces dernières années
pour réunir ses masters de manière cohérente (une école de journalisme, une école de la
communication, une école des affaires internationales, une école de droit, une école des
affaires publiques, une école des affaires urbaines et une école des métiers de l'entreprise),
les étudiants semblent vouloir avoir leur dernier mot.
Une fourchette de salaires très large
Et côté salaires alors ? La comparaison avec les grandes écoles est-elle logique ? " Il est
préférable d'assumer la diversité très forte des débouchés et la fourchette de rémunérations
forcément très large à la sortie de notre école, analyse Pierre Mathiot, directeur de Sciences
Po Lille. Nos diplômés vont dans tous les secteurs, rémunérateurs ou non, du journalisme à la
banque de marché, en passant par l'humanitaire, les ressources humaines et la
communication. Nous préférons donner des exemples de ces premiers emplois, pour lesquels
les salaires vont de... 800 à 4.000 € par mois."
À chaque IEP de région sa couleur professionnelle
- Aix-en-Provence : monde arabe, affaires internationales.
- Bordeaux : préparation aux concours de la fonction publique, coopération internationale et
développement
- Grenoble : direction de projets culturels, politiques, publics, institutions européennes.
- Lille : carrières européennes et internationales, management des institutions culturelles,
journalisme.
- Lyon : relations internationales (aires culturelles par zones du globe), management du
service public.
- Rennes : collectivités territoriales, santé publique, management de la presse écrite,
aménagement urbain.
- Saint-Germain-en-Laye : politique de la ville, gouvernance des territoires.
- Strasbourg : Europe, finance.
- Toulouse : politique, discrimination, genre, sécurité et gestion des risques.
Centre d’Information de l’Education Nationale
Source : l’Etudiant
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