CONDENSÉ UTILE DE LA CYBER CONTRE
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CONDENSÉ UTILE DE LA CYBER CONTRE
CONDENSÉ UTILE DE LA CYBER CONTRE-DESINFORMATION 1/ Pourquoi veut-on faire passer les terroristes pour ‘sectaires’ ? (Pages : 2-6) 2/ La politique dans tous ses états. (Pages 4-20) 3/ La déconstruction du mur de Berlin et des dictatures de l'est. (Pages 21-22) 4/ Le déferlement de mensonges des responsables politiques et religieux. (Pages 23-25) 5/ La vérité sur les grands concepteurs du communisme. (Pages 26-27) 6/ De l'origine des francs-maçons à l’hégémonie des illuminati. (Pages 28-41) 7/ Des noms de rues françaises célébrants des tyrans. (Pages 42-46) 8/ Les nouvelles de Russie laissent-elles présagées une autre dictature? (Pages 43-52) 9/ L'héritage de mai 68 dans la dégradation des mœurs. (Pages 53-61) 10/ L’origine des 40 traditions les plus répandues. (Pages 62-94) 11/ Doit-on s'attendre à ce que les grandes religions évoluent ...? (Pages 95-99) 12/ La religion derrière la plupart des conflits encore aujourd'hui. (Pages 100-108) 13/ Les jésuites et la compagnie de Jésus, un puissant réseau... (Pages 109-115) 14/ Les véritables fomenteurs de l'antisémitisme. (Pages 116-119) 15/ Les scandales pédophiles: le silence des églises fait bruit. (Pages 120-122) 16/ Le grand sacrilège de Benoit XVI (nom de Dieu). (Pages 123-125) 17/ Quand la religion justifie la violence. (Pages 126-136) 18/ La Bible pour les musulmans. (Pages 137-174) 19/ Des 'maisons de l'enfer' aux Etats-Unis... (Pages 175-177) 20/ L'influence française en Afrique. (Pages 178-185) 21/ Le génocide du Rwanda: entre complicité des Églises et échec... (Pages 186-199) 22/ L'Algérie le pays aux mille empreintes coloniales. (Pages 200-212) 23/ L'Algérie française: histoire d'une colonisation avortée. (Pages 213-228) 24/ L'esprit communautaire en France: une bombe à retardement. (Pages 229-230) 25/ Historique de la lutte antisecte en France. (Pages 231-259) 26/ Le point sur la reconnaissance des témoins de Jéhovah en France (Pages 260-263) 27/ Le triomphe des Témoins de Jéhovah devant la CEDH. (Pages 264-266) 28/ Audition choc de Didier Leschi devant la commission... (Textes). (Pages 266-283) 29/ Le témoignage d'1 syndic de police envers les Témoins de Jéhovah. (Pages 284) 30/ Les mensonges de la MIVILUDES dévoilés par la presse russe. (Pages 285-286) 31/ Qui est vraiment formaté ? (Pages 287-289) 31/ Quand la loi sur la manipulation mentale noie le poisson. (Pages 290-292) 33/ Le refus du sang est-il toujours préjudiciable ? (Pages 293-297) 34/ Le scandale caché des transfusions sanguines. (Pages 298-302) 35/ De nombreuses transfusions sont inutiles et risquées. (Pages 303) 36/ Les parents d'Ashya King traqués comme des criminels... (Pages 304-308) 37/ La question de l'origine des êtres vivants. (Pages 309-311) 38/ Aux origines de l’évolutionnisme. (Pages 312-315) 39/ L'évolutionnisme à la lumière des faits. (Pages 316-322) 40/ La vérité sur Charles Darwin. (Pages 323-327) 41/ Pour en finir avec Darwin. (Pages 328-332) 42/ La vie provient-elle du hasard ou d'une conception ? (Pages 333-337) 43/ Des Noël et des Nouvel-An encore sur médiatisés. (Pages 340-341) 44/ Quel est le nom de Dieu ? (Pages 342-344) 45 Sous la torture de voisins malveillants. (Pages 345-350) 46/ Êtes-vous victimes de pervers narcissiques ? (Pages 351-355) 47/ Des alternatives au monde virtuel. (Pages 356-363) 48/ Le bonheur: voulez-vous être ou avoir ? (Pages 364-365) 1 1/ Pourquoi veut-on faire passer les terroristes pour ‘sectaires’ ? D epuis quelques années, troublés par des actions terroristes djihadistes à répétition la plupart des autorités, médias, chercheurs, et spécialistes-en cours de réveil et de désenchantement- tentent désespéramment d’exonérer la religion de ces redoutables menaces. Dans l'espoir de classer ces meurtriers derrières des termes péjoratifs ils essaient en même temps de les relier à ceux qui représentent dans l'imaginaire collectif ce qui a de plus détestable dans la quête spirituelle. Dans cette course à l'étiquetage parfois pitoyable, il ressort quelques analyses intéressantes. Quel rapport entre les groupes perçus comme sectes et les djihadistes ? C'est décidément une dérive constante observée dans l'émission C dans l'air; de soient disant spécialistes de la question du terrorisme ne cessent de prétendre que le mécanisme de recrutement des djihadistes est non seulement semblables à ce qu'on voit dans certaines "sectes" mais encore que ces croyances sont parallèles (fin du monde etc...) Dans l'émission du 27 avril consacré au terrorisme, interrogé par Yves Calvi, Pierre Conesa, ex-haut fonctionnaire au ministère de la Défense se hasarde à dire que 'le genre de bourrage de crâne que subissent les djihadistes concernant la fin du monde se voient également dans les sectes comme chez les Témoins de Jéhovah...'. Quel rapport ? Et la plupart des musulmans dits modérés ainsi que les Évangéliques ne croient-ils pas aussi en la fin du monde ? En effet et pas de la même façon ! L'amalgame est tellement gros que personne n'a réagi...C'est le genre de raccourcis que font hélas si souvent les personnes ayant peu de culture sur les croyances en pensant que le message des Évangiles est comme celui de la Charia; ça mènerait à la même finalité...alors qu'en réalité il y a tout qui les séparent ! En effet aller voir comment vivent les Témoins de Jéhovah à Warwick (leur nouveau siège mondial: voir www.JW.org) avec la façon dont vivent les djihadistes à Mossoul; vous voyez une ressemblance quelque part ? Pour les gens bien informés ça fait plutôt sourire... Comme ce blog n'a cessé de pointer cette manie, on a subtilement glissé du terrain dangereux de la manipulation mentale vers celui des croyances ! Pourtant dans la réalité comparer un Témoin de Jéhovah à un djihadiste c'est comme chercher un point commun entre un anarchiste et un franc-maçon ! Il y en a aucun excepté que tous deux ont des convictions; ils croient tous les deux en l'homme et pourtant pas de la même façon. Même le secrétaire de la MIVILUDES en décembre 2012 avait reconnu que les Témoins de Jéhovah n’avaient pas prédit la fin du monde à proprement parlé ! Pourquoi ces dérives médiatiques ? Comme le révèle un récent article de Libération, "les Témoins de Jéhovah et les scientologues" étaient des "symboles répulsifs forts" idéals pour "sensibiliser le public à une cause" expiatoire (bouc-commissaire)...Cette simple déclaration résume à elle seule les réelles motivations de la campagne antisecte des années 90 qui s'est acharnée à médiaboliser des minorités qui en réalités ne présentaient pas plus de danger que les autres groupes religieux.. Le virus de l'intolérance a du mal à lâcher prise... C'est assez paradoxal de voir que des français s'émeuvent de la situation des minorités chrétiennes persécutés au Moyen-Orient quand dans le même temps ils n'hésitent pas à continuer à jeter dans le discrédit d'autres minorités chrétiennes considérant qu'elles sont un bouc-émissaire bien commode en période de crise identitaire ! 2 On se rend compte qu'à chaque fois que des dérives islamistes déclenchent des sujets d’inquiétudes en France les autorités sous la pression des médias obsédés d'en découdre avec le phénomène religieux (bien incarné par les Témoins de Jéhovah dans l'imagerie populaire) de nouvelles lois et polémiques affectent directement ces derniers. Par exemple la polémique sur le voile à amener des lois qui interdisent aux élèves de parler de leur religion dans les écoles. Les Témoins de Jéhovah de France se sont adaptés à cette loi et l'ont bien respecté. Ensuite on a eu les questions concernant la piscine, le choix des médecins femmes dans les hôpitaux; mais ces derniers avaient pris de l’avance dans une sorte de dispositions permettant un dialogue apaisé et constructif avec le corps médical. Ainsi de suite, et il faut croire que ça va continuer. Pourtant il n'y a absolument aucun rapport entre l'islamisme et les Témoin de Jéhovah. C'est le jour et la nuit ! Qu'en est-il vraiment de ce phénomène qui inquiète vraiment ? L'effacement sémantique de la réalité Quel terme pourrait qualifier précisément les terroristes islamistes tout en les rendant étranger à l'islam tant vantée comme étant une religion 'de paix et d'amour' ? 'Radicaux', 'fondamentalistes', 'extrémistes', 'intégristes', 'rigoristes', 'fous', 'paumés', 'faibles d'esprits', 'jeunes désœuvrés' ? On se souvient des vaines tentatives visant à mettre sur le même plan les meurtriers des milices de Boko Haram, les terroristes tués en France et... les dites 'sectes'. Vaste programme n'estce pas ? Pourtant certains s'y sont essayés ou continuent dans la même rengaine ! Il faut croire que pour certains c'est l'étiquette subliminale la plus abjecte et la plus efficace dans l'échelle de la conscience collective. Aujourd'hui ils veulent pouvoir confirmer que les djihadistes sont une 'secte' comme les autres. Demain ils diront: 'toutes les sectes doivent être interdites' ! C'est la leur objectif car certains mouvements qualifiés de sectes les gênent plus que tout. Le véritable amalgame est là. Le totalitarisme islamiste ne vient pas de la misère mais est inné Connu depuis des années pour ses thèses consacrées au terrorisme islamiste, Alexandre del Valle a également répondu aux questions de Mazarine Pingeot concernant la notion de “Totalitarisme islamiste » qu’il a forgée en 2001. Il répond que cette notion est bien plus adaptée que celle “d’intégrisme », laquelle met trop souvent sur un même pied d’égalité « tous des intégristes » traditionalistes non violents (catholiques, protestants, juifs, bouddhistes, hamiches, etc…) et des barbares totalitaires adeptes de la Charia qui poursuivent un projet théocratique de conquête-soumission totale du genre humain par la violence et le prosélytisme. Pour Alexandre del Valle, les islamistes sont bien plus comparables aux totalitaires nazis et communistes qu’à des croyants “intégristes”. L'analyse d'Alexandre del Valle est intéressante à plus d'un titre. Elle est objective et elle reflète la réalité. En effet, on ne peut plus dire que les djihadistes soient des "intégristes" puisque ce mot comporte une connotation morale sur ce qui est communément toléré sans être pour autant répréhensible par la loi. Or aujourd'hui tuer au nom d'une religion n'est plus acceptable (elle l'a été par le passé) ni par la société par la loi. C'est ainsi que des intégristes comme il le dit si bien peuvent pratiquer en toute intimité ou de façon privée des actes qui peuvent être jugés extrêmes sans toutefois être condamnés en justice (rites de purification, flagellation, 3 jeunes, observance du sabbat, spiritisme, maraboutisme, etc...) quelques soient les religions. Cependant l'aspect totalitaire de la cause djihadiste est évidente et personne ne peut le nier. Dans le reste de l'émission, l’auteur du « Complexe Occidental » et du « Chaos Syrien » rappelle que les « 5 familles de djihadistes français » de Lunel partis récemment en Syrie rejoindre les coupeurs de tête de Daech ne sont pas le résultat de la « pauvreté », du « racisme” ou de “l’islam persécuté des caves », mais ont été fanatisés de la façon la plus officielle et « légale » du monde par la mosquée flambant neuve de Lunel... Celle-ci serait tenue par des fanatiques du mouvement indo-pakistanais Tabligh, duquel transitent depuis les années 1980 moult futurs terroristes. Cette mosquée distillait régulièrement des discours djihadistes. Pas étonnant qu'après cela ils passent aux actions ! Ces faits tordent le cou à une vieille idée reçue selon laquelle le chômage, la pauvreté et l'exclusion sociale fabriqueraient des assassins djihadistes: d'ailleurs il n'y a qu'à se rendre compte de l'intégration sociale dont faisaient preuve les frères Kouachi ! Contrairement à ce qu'on nous cesse de dire, ils n'avaient pas besoin de longs bourrages de crâne pour commettre ces horreurs; l'actualité au Proche-Orient et le coran suffisent. L'islam prendrait-il le même chemin que l’Église catholique du temps de l'Inquisition ? C'est possible mais on ne peut pas mettre le christianisme et l'islam dans le même sac. En effet, ceux qui ont mené l'Inquisition ne se sont nullement appuyés sur les Évangiles qui enseignent tout le contraire. Aucun pays n'a jamais eu l'audace ni la possibilité d'instituer pleinement comme code civil les Évangiles. Or, il n'en est pas de même du coran. Certains pays d'Afrique et du Moyen-Orient ont instauré la Charia qui découle de l'application de ce livre. Pourquoi n'a-t-on pas fait de même pour les Évangiles ? Parce que le coran n'a pas seulement un message religieux mais aussi politique. La politique ne pouvait donc pas s’accommoder des Évangiles pour trouver sa place dans le concert des nations. Et pour cause; un pays chrétien avec des frontières qui ne prend pas les armes et qui ne fait pas la guerre ne résiste pas longtemps. Ce qui n'est pas le cas de ces 'pays musulmans'. Ainsi, pour ce qui est de l'islam il s’agit bien d'une ‘idéologie politico-religieuse, non de foi individuelle, comme en témoigne la déclaration publique des Frères musulmans selon laquelle leur constitution politique n’est, ni plus ni moins, que l'application du coran, de la sunna et de la charia qui en découlent. D'ailleurs les chercheurs souhaitant modérer et adapter la religion à notre époque sont fort contrariés par le fait que dans le coran, les sourates violentes dites « médinoises » abrogent les sourates dites « mecquoises », sensiblement plus tolérantes. Leurs travaux tardifs sont donc rejetés comme une menace pour la pérennisation et l'existence même de la religion musulmane. Il ressort de tout cela qu'il est indéniable que l'islam porte intrinsèquement les germes de la haine et de la violence. Le fanatisme qui en ressort se voit d'ailleurs dans d'autres religions. Toute religion peut être porteuse de violence quand quel que soit la cause qu'elle défend elle distille la haine. Nos amis musulmans ont donc besoin plus que jamais d'aide pour faire le point comme l'ont fait par exemple la plupart des Irlandais suite aux violences interreligieuses là-bas. Une notion d'ennemi intérieur à géométrie variable Certaines personnalités médiatiques, par clientélisme, dénoncent 'la fabrique' d'un ennemi intérieur quand ça peut rassurer ce qui affecte une majorité de gens, mais quand il s'agit d'une minorité on ne les entend plus. On ne peut nier qu'il y ait une islamophobie mais peut-on vraiment comparer les mécanismes qui l'y ont amené à ceux de la sectophobie ? Sur le fond qu'avait-on reproché aux "sectes" ? Fondamentalement de se nuire à eux-mêmes ! Que reproche-t-on aux 4 radicaux ? De nuire aux autres. La différence majeure est déjà là. De quoi relativiser, si l'en est besoin, pour ce qui est du danger contre l’État ! Sur la forme contrairement à ce qu'on entendait sur les sectes, en France, il n'y a aucune mesure discriminatoire envers les musulmans et personne ne réclame leur interdiction. D'un côté on a des nouvelles religions émergentes quand dans le même temps on a des groupes religieux submergeant...Pour les gens peu friands de détails sur les visées et croyances religieuses l'amalgame est facile. 'Manipulation mentale' ou fanatisme religieux ? La directrice du nouveau Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l’islam, ounia Bouzar répète had nauséum dans les médias que les musulmans radicaux voulant soutenir le djihad à l’étranger sont 'victimes' de " lavages de cerveau" au même titre de ce qu’on voit "dans les sectes"... Elle prétend que 130 000 personnes seraient concernées. Ce glissement sémantique est tendancieux pour 4 raisons: 1/Tout d'abord, réserver à leur égard le vocabulaire de la manipulation qui a une vaste application autour de nous (écoles, équipes sportives, publicités etc...) fait de ces individus des 'victimes' ...Dans les faits: avec quoi 'bourre-t-on le crâne' des djihadistes ? Le même coran que les musulmans "modérés" sont censés lire ! 2/ Le plus gros, c'est que cette stratégie vise à faire passer les djihadistes pour des personnes qui n'ont rien à voir avec le coran ou la religion musulmane tout en occultant les aspects embarrassants de la confession au profit d'une image plus acceptable. 3/Dans cette optique certains voudraient que ce terme reste chargé de connotations négatives dans le but d'affaiblir des mouvements à qui on ne peut plus rien reprocher. (C'est pourquoi, surfant sur la vague, la MIVILUDES se met tout d'un coup à s'intéresser à cette frange de la population qu'elle a longtemps ignorée) 4/Enfin, sur le plan de l'inconscient collectif ce vocable a pour but de mettre sur le même plan des individus très différents sur la forme. Quel rapport entre les actions d'un djihadiste et ceux d'un scientologue ? Or comme l'arsenal législatif est suffisant pour s'attaquer à ces dérives, ce procédé reste de l'enfumage car dans la réalité il s'agit de fanatisme religieux qui gagne des personnes voulant sciemment (quelques soient les conséquences pour les autres) appliquer ce qu'on leur apprend sur l'islam...L’Arabie saoudite et d'autres pays regorgent de cela ! Ce phénomène ne se cantonne pas uniquement dans le registre de la suggestion mentale mais aussi dans celui du sacrifice volontaire (fanatique) purement religieux de l'individu et des autres. Aussi, on perçoit aisément dans les interventions médiatiques peu objectives de Mme Bouzar son obsession à lutter contre "les amalgames" et l'islamophobie comme si les fanatiques tiraient leur motivation ailleurs que dans le coran. D'ailleurs, la plupart de ceux qui l'ont interrogés ont vite remarqué la tendance de l'anthropologue à utiliser ses 'connaissances' pour faire du prosélytisme en faveur de l'islam ... Dans 'l'esprit du 11 janvier 2015' La France semble continuer à respirer l’air du 11 janvier, jour de la grande marche citoyenne visant à promulguer comme ultime cri d'espoir l'appel à ne pas faire des amalgames suite aux attentats terroristes sur les lieux de rédaction du Charlie Hebdo. Pour les Échos, "les Français seraient un peu plus indulgents avec l’islam qu’ils ne l’étaient avant les attentats. Comme si la pédagogie anti-amalgames à l’œuvre depuis trois semaines avait en partie porté ses fruits. " Le quotidien cite deux récents sondages successifs, IFOP, puis Ipsos [réalisée les 21 et 22 janvier 2015 auprès de 1.003 personnes de plus de 18 ans] pour 5 Le Monde et Europe 1 selon lesquels "47 % des Français jugeraient que l’islam est compatible avec les valeurs de la société française. [Ce qui est] loin derrière les religions catholique (93 %) et juive (81 %), mais c’est deux fois plus qu’il y a deux ans. En 2013, seuls 26 % des sondés [contre 47 % faisaient part de cette crainte sur l'islam]. L’Ifop la semaine dernière donnait la même tonalité (pour Atlantico) : 66% des Français considéraient que les musulmans vivent paisiblement en France, seuls les islamistes radicaux représentant une menace." Il y a tout juste 2 an, près de trois Français sur quatre estimaient que l'islam était une religion "intolérante", incompatible avec les valeurs de la société française. Les contre-manifestations, les films, les débats, les réactions publiques pour encenser l'islam semblent donc avoir façonné l'opinion publique beaucoup plus que les attentats ! Qui peut donc réellement parler de montée de l’islamophobie ? Reste que parallèlement à ce phénomène de société qui semble fragile il y a des musulmans sincères qui s'interrogent sur leur héritage et qui voudraient le remettre en question. Certains pour le réformer. Mais ne serait-ce pas un leurre quand la vie du fondateur est remplie de violences ? Revenir à l'islam originel c'est relancer les croisades. D'autres plus courageusement pour le rejeter. On a vu quelques-uns pleurer après avoir réfléchi et vu l'étendue des dégâts que cause l'islam du fait qu'il s'est plus que tout emparé de l'ADN des cultures. En effet il est encore interdit de changer de religion sous peine de mort en Arabie saoudite, en Iran et au Soudan. Les nouvelles générations vont-elles ouvrir les yeux à ce sujet ? Un projet de reconquête politique Le porte-parole du CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France ) Marwan Muhamad résume bien ce que beaucoup attendent par cette question:« Qui a le droit de dire que la France dans trente ou quarante ans ne sera pas un pays musulman ? Qui a le droit ? Personne dans ce pays n’a le droit de nous enlever ça. Personne n’a le droit de nous nier cet espoir-là. De nous nier le droit d’espérer dans une société globale fidèle à l’islam. Personne n’a le droit dans ce pays de définir pour nous ce qu’est l’identité française ». Depuis septembre 2014, Marwan Muhammad est conseiller spécial auprès de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), en charge des questions d’islamophobie dans les 57 pays membres de l’organisation. On se rend compte qu'à chaque fois que des dérives islamistes déclenchent des sujets d’inquiétudes en France (exemple: le voile) les autorités sous la pression des médias obsédés d'en découdre avec le phénomène religieux (bien incarné par les Témoins de Jéhovah dans l'imagerie populaire) de nouvelles lois et polémiques affectent directement ces derniers. C'est curieux ! Reste que les choses peuvent basculer rapidement. En effet, le contexte que nous vivons rappelle étrangement les tentatives qui ont été faites par le passé pour imposer une vision pan-arabique (aujourd'hui panislamiste) de la société franco-algérienne. Entre assimilation et intégration les projets en coulisse des élites chrétiennes contre celles des élites musulmanes restent toujours d'actualité. Ils peuvent vite dégénérer. 6 2/ LA POLITIQUE DANS TOUS SES ETATS... D epuis des milliers d'années, les hommes ont essayé différentes formes de dominations. Or l'échiquier politique est tellement bouleversé aujourd'hui qu'on se demande encore quel est le meilleur mode de gouvernance efficace. Alors que certains dirigeants semblent animés de bonnes intentions peux-t-on s'attendre à ce que cette expérience humaine débouche sur un système satisfaisant pour l'humanité ? Ce dossier délicat mérite une attention toute particulière. "L'asile de fous" de Louis Raemaekers (1915) Notre histoire est marquée par des millénaires de domination de toutes sortes que l'on peut parcourir comme si on avait devant nous une fascinante pièce de théâtre dans laquelle se succèdent différents personnages revêtant différents habits en fonction du temps... L'odyssée de la domination de l'espèce humaine Depuis que les hommes ont été livrés au pouvoir de leur conscience ils ont en quelque sorte mis leur vie entre les mains d'une boussole à géométrie variable. Comment se sont-ils organisés ? Selon les premières traces écrites fiables qu'on en a, au départ il semble que les humains furent regroupés en fonction de leur corporation (bétail, cultures, fabricants de tentes, forgerie, etc...) et dirigé par une domination de type patriarcale. Ils habitaient des tentes. Il est intéressant de noter que les plus anciennes découvertes de fonderies de minerais de cuivre et d'autres métaux remontent au 5eme millénaire avant notre ère dans ce qui correspond aujourd'hui à la Turquie. Établissant ainsi des distinctions, les premiers hommes se mirent donc à créer des armes en métaux pour leur protection. Ils n'allaient pas tarder à établir des frontières sources de tensions...Dans quelles conditions vivaient les premiers hommes ? On a des sources disparates, mais plusieurs récits mythologiques semblent concomitants; elles rapportent l'existence de géants. Les plus forts ont probablement commencé à asservir les plus faibles. Les premières civilisations ont apparemment été assujetti par des 'dieux-tyrans' qui 7 ont laissé leurs traces dans les plus vieux récits retrouvés. (Ci-contre le Titan 'Atlas qui soutint le ciel'). C'est principalement en Asie mineure et au Proche orient qu'on a retrouvé des vestiges d'anciennes villes avec leurs activités au 4 ème millénaire avant notre ère. De la domination patriarcale à la royauté Contrairement à ce qu'on pense les premiers balbutiements politiques ne se sont donc pas développés en Grèce avec la propagation de la pensée philosophique. Les premières traces de dominations humaines à grande échelle ont été visibles chez les peuples mésopotamiens et égyptiens. Avant les premières fouilles archéologiques en 1842, en Irak, nous ne connaissions pas l’existence des Sumériens. A cette époque nous avions découvert quelques objets archéologiques assyriens et babyloniens, uniquement dans les premières strates du sol. Selon le professeur Jean Louis Huot, "il y a belle lurette que Sumer a été supprimée des programmes d'histoire de sixième et des concours de recrutement de l'Éducation nationale. On ne l'aborde plus que dans quelques universités". L’intérêt de cette connaissance, c’est qu’elle est à l’origine de notre propre civilisation occidentale. Une origine oubliée à dessein, afin de faire croire que notre seul héritage venait de la Grèce antique. Le premier fondateur du premier empire régional connu fut un homme qui porta le titre de Nimrod (nom ayant pour racine "se rebeller"). Il fit de sa mère une déesse. Abandonnant donc la domination patriarcale, il bâtit les premières citées-états en Mésopotamie (Babel, Erek, Akad et Kalné) puis en Assyrie vers 2500 avant notre ère. Si l'hypothèse selon laquelle il fut déifié en dieu-soleil est vrai cela indique que son royaume fut une monarchie idolâtrique. Dans tous les cas son pouvoir pris une teinte religieuses. En quête de gloire, de pouvoir et d'adoration, il voulut étendre sa domination sur toute l'humanité par la force en chassant hommes et bêtes. La tradition arabe fait mention de lui. Des poèmes suméro-akkadien font mentions de ces hauts faits. Son empire n'a pas résisté aux divisions, et en se disloquant ses sujets se sont mis à migrer ailleurs. En résumé bien qu'affaiblit vers la fin de sa vie Nimrod fut le premier dirigeant à associer la politique et la religion établissant ainsi le premier modèle de tyrannie axé sur le culte de la personnalité. La première grande puissance politique Par la suite coexistèrent plusieurs grands royaumes. L’Égypte aurait commencé à sa première dynastie connue (vers -2 920 à -2 686), sous le règne de Ménès, où le pays s'est organisé autour de Thinis dans un premier temps, puis Memphis dans le delta du Nil. Il est important de préciser que dès cette période, Osiris est déjà très vénéré, et que le roi prend automatiquement le nom d’Horus, fils d’Osiris, pour renforcer sa légitimité. Les rois étaient souvent liés à des triades de divinités. On les écoutait donc comme si c'étaient des dieux. On reste donc dans la sphère théocratique. 8 Entre le XVIIIe et le XVIe siècle avant notre ère la grande dynastie chinoise des Shang (ou Yin) régnait dans une vaste contrée en Asie. Ce fut une réelle monarchie sans aspect théologique. La démocratie dans 'le berceau du savoir' Pour beaucoup, le concept de la démocratie (gouvernement par le peuple) serait né dans les cités-États de l'Antique Grèce au Ve siècle avant notre ère. Dans cet empire les femmes, les esclaves et les enfants n'avaient aucun droit politique ce qui représente tout de même près de 80 % de la population qui n'avaient pas voix au chapitre (A cet époque pour une cité-État comme Athènes de plus de 200 000 habitants cela correspond à seulement 43 000 citoyens masculins.) Aristote désapprouvait ce type d'élections puisque selon lui en sélectionnant "les meilleurs administrateurs" il introduisait un système aristocratique contraire à l'esprit du gouvernement par le peuple. D'un autre côté, Platon considérait ce régime faible car il serait confié à des "ignorants qui se laissent facilement influencés par les belles paroles des démagogues". La démocratie représentative commença à faire son chemin en Angleterre au XVIIIe siècle. Même les auteurs de la constitution des États-Unis de 1787 étaient inquiets de voir le peuple participer à la vie politique ! C'est pourtant aujourd'hui le système politique le plus vanté et le plus répandu. L'épineuse question du "choix" électorale en démocratie Dans une grande partie des pays démocrates, la plupart des modes de scrutins politiques sont tellement complexes qu'un individu qui veut se présenter comme candidat à une élection doit avoir des fonds financiers et de solides appuis médiatiques quitte à gagner à tout prix la sympathie de ce '4 ème pouvoir'. Certains commentateurs dénoncent plutôt une médiacratie voire une 'médiocratie'. Ce mode de choix des candidats demeure aussi tabou pour une autre raison; l'offre politique est si souvent limitée voire décevante que la plupart des gens préfèrent l'abstention ou le vote blanc. Pour eux se contraindre à répondre aux nombreuses sollicitations pour aller voter reviendrait à "choisir entre la peste et le choléra" pour reprendre le dicton populaire. Autre difficulté majeure dans bon nombre de pays; la fraude électorale. Comme le dit si bien le comédien Mohamed Fellag en Algérie "chaque fois qu'on met un bulletin dans l'urne c'est le contraire qui sort !" LA DÉMOCRATIE UNE "TYRANNIE DES IGNORANTS" ? Pour Platon, la démocratie est fondamentalement démagogique. C'est la domination de l'opinion c'est-à-dire du langage des préjugés, et de l'incompétence. Si Seul le savoir permet l'ordre, La démocratie est donc le règne du désordre. Il n'est rien de pire que d'être gouverné par des ignorants. On est dans la "médiocratie". Enfin l'expérience indique que l'honnêteté politique est rare, et donc qu'elle coûte cher. C'est ce que confirme la loi de Murphy; en pariant sur un cheval aussi bon soit-il on le ralentit. Les défis, l'énorme pression des responsabilités que l'on met sur les épaules d'un élu, auquel on attend beaucoup et aussi honnête soit-il, peut l'écraser au point qu'il en perde son intégrité et ses moyens pour réaliser ses idéaux. "Le meilleur moyen pour ralentir un cheval est de parier sur lui."-Loi de Murphy 9 Si certains élus ont fait montre de désintéressement pour leurs concitoyens tel que le député Jean Lassale (qui a fait un tour de France de 5000 km à pieds en avril 2013 pour aller recueillir les sentiments et les attentes des gens qu'il croisa) d'autres ont plutôt terni l'image des politiques de par leurs agissements. « On n'a plus confiance en nous; c'est un rejet total » Jean Lassale, le député qui a sillonné une grande partie de la France durant 8 mois à la rencontre des français " fut qualifié d'éponge de la société, le témoin d'un ras-le bol de certains Français: "les Français sont désespérés, ils n'ont plus l'impression de parler la même langue que les politiques". Le décalage étant énorme, il renchérit: "Neuf personnes sur dix me disent: ça va péter. Et encore, j'ai du mal à trouver la dixième. On nous déteste, nous les politiques, on n'a plus confiance en nous. Alors, tout y passe: les affaires, le mariage gay, l'actualité. Mais l'on sent que le rejet est plus profond, c'est un rejet total". -Sources L’Express Cette 'traversée du désert' en dit long sur la crise de confiance que traversent les élus en France comme à l'étranger vivant en pleine démocratie. Une désaffection croissante envers la politique sur fond de scandales La plupart des scandales politiques entachent l'ensemble de la classe politique. Quelles répercussions ont-elles sur l'opinion publique ? La façon dont certains élus agissent pour garder coute que coute leur fonction sonne comme un aveu de faiblesse morale aux yeux des gens. Ces scandales ad nauseam sont souvent liés à des intérêts financiers ce qui trahi un certain appétit pour la cupidité matérielle. Du coup la plupart des citoyens misent davantage sur l'image d'intégrité des candidats que les médias veulent bien renvoyer. Là aussi les espoirs se révèlent souvent navrants. Face à une hausse des affaires de corruption politiques, des injustices sociales et à l'incompétence des partis politiques pour y remédier beaucoup sont toujours à la recherche d'alternatives politiques. Comment savoir quelle est la meilleure "La moitié des hommes politiques sont des bons à rien. Les autres sont prêts à tout."-Michel Colucci, dit Coluche - 10 La collusion entre le pouvoir et l'argent dérape vite en dégoût pour la politique Le point sur les régimes politiques expérimentés Après des milliers d'années de domination humaine par différents systèmes politiques aussi différents les uns des autres en a-t-on trouvé un qui soit vraiment satisfaisant ? NATURE DE RÉGIME EXEMPLES ANARCHIE Système "sans chef". C'est le réformiste protestant anglais Gerrard Winstanley (1609-76) qui établit les principes fondamentaux de l'anarchie comme alternative politique en expérimentant une communauté basée sur le troc. ARISTOCRATIE Système établit par le choix "des meilleurs" personnes; des nobles. S'ils sont riches c'est une PLOUTOCRATIE, s'ils sont de même filiation c'est une OLIGARCHIE. Le philosophe Aristote considérait l'aristocratie pure comme un idéal élevé qui permettrait à des dirigeants dotés de grandes qualités morales de faire le bien. Par la suite il admit que c'est la combinaison de ce système avec la démocratie qui L'esprit libertaire remonte très loin, à l'image des Inuits, des Pygmées, des Guaranis, des Santals, des Tivs, des Piaroa ou des Merina, de nombreuses sociétés fonctionnent depuis longtemps sans autorité politique (État ou police) revendiquant l'autonomie, l'association volontaire, l'auto-organisation, l'aide mutuelle ou la démocratie directe. Mais les premières expressions de cette philosophie peuvent être trouvées dans le taoïsme et le bouddhisme qui véhiculèrent le principe de noninterférence avec les flux des choses et de la nature, un idéal collectiviste et la critique de l'État, la recherche de l'accomplissement personnel et le rejet de la propriété privée. A un moment donné de leur histoire, la Chine, Rome, l'Angleterre et le Japon ont eu aussi ce type de régime. Athènes était auparavant une aristocratie avant de baigner dans une révolution culturelle. 11 BILANS Si cette conception promet une liberté absolue limitant les pouvoirs, en réalité l'absence d'autorité qui comporte des règles et des principes, comme dans toute famille, entraîne le chaos social, moral et économique. L'homme ne peut compter sur sa conscience comme s'agissant de sa seule hiérarchie puisqu'il est lui aussi soumis au "pouvoir corrupteur du temps" Aujourd'hui certains mouvements anarchistes sont en révolution perpétuel contre des autorités et prônent des actions ciblées et des insurrections sanglantes. En Chine, sous le règne de la dynastie des Zhou (1046 à 256 avant N.E), une société féodale, il y avait une stabilité et une paix relative. Mais les aléas de la filiation royale a apporté des complications puisque l'empire se morcela partagé par plusieurs fils rivaux qui y mêlèrent querelles et intrigues. Le concept de la supériorité biologique qui prévalait favorisa la corruption et entraîna comme à Rome la perte du respect du peuple. Si ce système veut promouvoir les dirigeants les plus capables, il n'a donné que des élites sélectionnés sur le rang, la richesse ou la puissance et non sur de réelles qualités humaines. produirait les meilleurs résultats. Confucius (551-470 avant N.E) plus tard vanta 'la compétence et l'excellence morale' de ce système. AUTOCRATIE/ DICTATURE/ TOTALITARISME Régime ou un seul individu détient un pouvoir illimité sans être de droit divin. Bien que le pouvoir oligarchique soit détenu par un petit groupe de personne de façon familiale cela n'empêche pas ce type de régime de concentrer des ambitions égoïstes et malhonnêtes. Certains se sont illustrés par leur totalitarisme. Exemples; Adolph Hitler, Bachar El Assad en Syrie qui gouverne de façon autoritaire. Aussi certains considèrent l'actuel régime russe de Vladimir Poutine comme de plus en plus autocratique en raison de la disparition mystérieuse des contestataires politiques gênants. La dictature pétrolière d'Azerbaidjan Ces types de système ont été très répandus. Des Tsars russes furent considérés comme des "autocrates de toutes les Russies". Un des plus illustres est le Tsar Nicolas II (ci-contre) qui a régné de 1868 à 1918, année où il abdiqua avant d'être détenu puis assassiné avec toute sa famille par les révolutionnaires communistes. Le président Aliev semble agir comme un despote en tenant d'une main de fer son pays par la répression brutale et la censure sur tous ceux qui ne se soumettent pas à son système de pensée. Pour ce qui est des autres dictatures modernes (Corée du Nord etc....) elles font se reposer leur pouvoir sur la propagande idéologique véhiculée essentiellement par les médias qu'elles contrôlent. 12 Si ce régime prévoit des résultats sans délai (sans passer par une représentation par exemple) ce système dépend entièrement d'un homme qui même s'il est animé de bonnes intentions au départ peut être enivré d'ambitions personnelles au risque de devenir très autoritaires voire tyranniques ne serait-ce que par l'attrait du pouvoir. Même s'il détient un pouvoir absolu et illimité un dictateur qui contrôle totalement ses forces de sécurité et de sureté peut en faire un instrument de terreur qui brise les libertés les plus fondamentales. Dans ces types de régimes totalitaires les libertés de pensée, d'opinion et de conscience des individus sont reniés et fortement réprimés. Enfin, le culte de la personnalité des dictateurs leur servent souvent d'exercice sur la mainmise qu'ils ont sur les foules CAPITALISME Système économique dans lequel la répartition des biens est privatisée au profit de propriétaires A la fin du moyen-âge l'effondrement du système féodal permit l'essor du commerce dans les villes. Les idées du protestantisme favorisèrent la recherche du profit comme un moyen de bénédiction Le libéralisme s’est surtout répandu au XVIIIe siècle lors de la révolution industrielle. En Angleterre il a produit de nombreux millionnaires et a contribué à élever de façon considérable le niveau de vie. Aux États-Unis le monde cupide des marchands d'armes a souvent profité des guerres pour faire du profit sur le dos des victimes de ces conflits. 13 Ce système a permis d'élargir davantage les fossés qui existaient entre riches et pauvres occasionnant de nombreuses injustices sociales. Il a engendré un système financier instable. De par ses impératifs de production il a occasionné d'énormes quantités de rejets polluants dans la nature. Il a aussi engendré l'exploitation des travailleurs et la lutte des classes. Il a développé une société de consommation uniquement accès sur le profit matériel et vide de sens. Enfin il a étendu la mondialisation qui entraîne en retour la montée des communautarismes. COMMUNISME/ SOCIALISME Régime social prônant la propriété collective, la répartition équitable des biens et l'absence de la propriété privée et des classes, étant dirigé par un parti unique. Le socialisme vise une réforme progressive au sein d'une société démocratique dans laquelle la privatisation ne se fait que sur les principaux moyens de production et de distribution. Dès 1813, l'entrepreneur Robert Owen (1771-1858) proposa en Angleterre un système coopératif dans lequel hommes et femmes vivraient du fruit de leur travail en commun. Le courant du 'socialisme utopique' fit des émules auprès d'autres théoriciens parmi lesquels Karl Marx et Friedrich Engels qui élaborèrent le communisme. Des socialistes opposés à la révolution violente préférèrent collaborer avec un système démocratique parlementaire pour créer une espèce d'Etatprovidence pour le peuple comme en Allemagne, en Grande Bretagne et en France dans les années 80. En France après la Révolution de 1789 les idées libertaires ont entraîné une remise en question des idées traditionnelles sur le travail. La révolution industrielle posait des problèmes sociaux au point que les idées de répartition plus juste des profits soient envisagées si ces biens devenaient la propriété de l’État. De nombreux réformateurs français tels que Pierre-Joseph Proudhon (1809-65) affirmaient que le socialisme n'est que le fruit de la théologie chrétienne radicale. Il alla plus loin en prônant le socialisme libertaire ou le libertarianisme. Les esprits étaient donc préparés à faire bon accueil aux idéaux communistes de Karl Marx et Engels parues principalement dans le Manifeste du parti communiste en 1847. Dès 1917, s'appuyant sur ces idées Lénine mène une révolution socialiste en Russie, et rejette le tsarisme en légalisant la terreur de masse. Il souhaita néanmoins établir un centralisme démocratique dans ses instances qu'il voulait dirigés ce qui n'était pas du goût de Joseph Staline qui finit par le faire tuer et prendre la tête du parti. L'opportuniste Staline se conduisit en cruel dictateur en éliminant systématiquement tous ces rivaux, ses détracteurs et tous ceux qui ne voulaient pas se soumettre à son idéologie. Ce criminel fut probablement l'homme qui a assassiné le plus de gens sur terre de 1920 à 1956 souhaitant exporter le marxismestalinisme dans le monde. Le dirigeant du PCF, Maurice Thorez, se proclamait « premier stalinien de France » Ce concept a donné en Chine le Maoïsme qui a dominé de 1949 à 1976 et au Cambodge les Khmers rouges (de 1975 à 79) qui sont responsables de la purge de millions de civiles. 14 Le socialisme n'est pas une idée nouvelle; les philosophes grecs Platon et Aristote l'évoquait déjà à leur époque. Le communisme avait reproché à la libre entreprise d'engendrer le chômage, la pauvreté les injustices sociales, les luttes salariales et les inégalités. Pourtant il n'a pas fait mieux pour éviter que tous les gens vivent dans la misère. Dans certains pays encore communistes la corruption fait des ravages dans la population. Si le communisme vante une société sans classe dans laquelle les citoyens jouissent d'une égalité totale l'expérience montre que c'est une réelle utopie qui se transforme vite en machine à uniformiser les gens aux dépens des libertés individuelles. Le communisme depuis ses débuts (1917) est à l'origine de plus de 85 millions de morts dans le monde. Plus près de nous dans les banlieues tenues par le parti communiste des élus, de par leurs décisions et leurs choix politiques (choix des contenus pédagogiques par exemple) ont entretenu la haine des riches, des entrepreneurs et des commerçants. Ils ont favorisé un esprit de misère en développant l'assistanat et en plébiscitant les métiers de la fonction publique pour limiter la libre entreprise. La République démocratique est aujourd'hui la forme la plus répandue de régime politique. Régime prônant le pouvoir L'une des premières Républiques par le peuple par de l'histoire fut établie dans la l'intermédiaire de Rome antique bien avant qu'elle représentants élus. La République est tout ce qui soit une monarchie. est propre à l’État au service Aujourd'hui bon nombre de démocraties sont des du public. Républiques pas toujours directement représentatives (ce qui est le cas des États-Unis qui sont une Fédération) Abraham Lincoln a défini luimême la démocratie comme "le gouvernement du peuple, par le peuple pour le peuple" DÉMOCRATIE/ RÉPUBLIQUE Au temps de Mouammar Kadhafi les gens semblaient vivre bien mais n’étaient pas vraiment libres : Bien que les droits humains furent réprimées, la Libye fut en réalité une sorte de démocratie communiste originale dé-soviétisée. Il y existait des mécanismes de contrôle populaire et de démocratie: des conseils des élus de citoyens et des communautés autonomes. FASCISME/ POPULISME Ces systèmes combinent aussi bien le populisme, le nationalisme avec l'autoritarisme au point d'être centré sur le culte de la personnalité comme moteur des réformes du pays . Si ce système donne au peuple le choix de déterminer ce qui est le mieux pour la société, en réalité celui-ci n'a pas toujours les connaissances ni le désintéressement requis pour prendre de bonnes décisions pour tous. Ce qui peut paraître bien pour quelques-uns ne l'est pas forcément pour les autres. De plus le fait même qu'un mode de scrutin souvent complexe propose de faire un choix limité parmi quelques candidats va à l'encontre de la notion même de la liberté de choix. Au final ce n'est pas le peuple qui décide vraiment mais le mode de scrutin basé souvent sur des éléments subjectifs comme l'argent, la puissance ou la notoriété médiatique. La 'loi de la foule' a parfois dégénérée en tyrannie. L'éducation, l’eau à usage domestique, la médecine et l'électricité à usage domestique étaient gratuite. Les banques libyennes accordaient des prêts sans intérêts. La Libye ne doit de l’argent à personne et ne doit pas un centime à personne. La France a 233 milliards de dettes en janvier 2011, soit 67% du PIB. Lorsqu’un couple se marie, l' "État" paie le premier appartement ou maison (150 mètres carrés). Les citoyens n'ont pas d'impôts à payer, et la TVA n'existe pas. Malheureusement la corruption a gangrené la société notamment son clan familial. L'exemple type fut celui de Mussolini en Italie de 1920 à 1945. Tout en maintenant une économie dirigiste le dictateur maintint une économie privée et capitalistes. Sa devise fut: « Tout par l'État, rien hors de l'État, rien contre l'État ! ». Son modèle fut copié par la suite. Si le terme fasciste a pris une connotation négative certains partis politiques qui s'y approchent sont mieux connus sous le nom de populistes. 15 Même s'il prône le bonheur pour tous par une économie guidée ce système exalte le culte de la personnalité et agit aux dépens des libertés individuelles. Il se transforme facilement en tyrannie glorifiant la guerre et le nationalisme. MONARCHIE Système sous lequel le dirigeant est un roi ou un empereur consacré par hérédité et concentrant tous les pouvoirs (3 types: de droit divin, absolue et constitutionnelle) Souvent considérés comme un facteur d’homogénéité de nations, ce régime fut probablement la première structure en place dès les premiers débuts de l'organisation politique des hommes. Chez les grecs et les romains l'idée antique qui associait la La monarchie absolue a évolué fonction de roi à celles de avec le temps au point que les magistrat et grand prêtre rois soient devenus des 'dieux faisait de lui un être transcendé et sacré. réduits à des rôles de figurants' dans les monarchies Ces détails sont très intéressants puisque les de types constitutionnelles empereurs ou les rois avaient aujourd'hui. pour fonction d'être des Au Moyen-âge les rois garants aussi bien de l'ordre déléguaient une partie de leur physique que de l'ordre autorité à de grands naturel en étant une forme propriétaires terriens. d'intermédiaire avec ce qui Ce régime fut largement transcende l'homme (un Être répandu dans l'histoire. Divin ou 'les dieux'). Cette forme de domination se veut donc en accord avec l'ordre naturel des choses ce qui lui rattache un sens existentiel. . Les régimes des pétrodollars dans le Golfe ont contribué à la pollution de la région et à l'extension des conflits sanglants. Ce sentiment a amené des puissances à coloniser de NATIONALISME nombreux territoires. Ainsi alors qu'en 1800 des nations Système qui exalte la nation comme au-dessus de tous les européennes exerçaient leur pouvoir sur 35 % du globe elles autres ont fini par l'étendre sur 84 % en 1914. Auparavant concentré dans les pays arabes où il recule face à l'islamisme, l'esprit nationaliste est encore bien implanté dans les pays slaves et baltes. Au sein de l'Union européenne de nombreux partis populistes semblent prendre ancrage dans la société en réaction au mondialisme et au communautarisme grandissant. 16 Seul ce système peut être rattaché à l'ordre naturel des choses et a pu, dans certains cas, transcender aussi bien l'homme que le dirigeant La monarchie est un gage de stabilité mais l'unité de ce système dépend entièrement des capacités et des qualités du roi. S'il est bon ce système dépend de la longévité du dirigeant. Le sang royal ne vaccine pas contre la sottise; dans certaines dynasties les enfants furent tellement proches sur le plan consanguin que cela a aggravé les choses... L'Arabie saoudite est l'exemple type de l'échec de la royauté quand elle ne repose sur aucune source de valeurs supérieures aux intérêts égoïstes humains et à la supercherie. Il n'est pas rare que des gens qui vivent dans un faste scandaleux côtoient des gens qui vivent dans une misère criante quand ils ne les exploitent pas ! De plus dans ce type de royaume la tyrannie envers les femmes, les restrictions imposées envers les non-musulmans, côtoient la corruption de certaines autorités qui mènent une vie fastueuse, excentrique et hypocrite. Ce système a amené des gens à penser en tant que patriote avant de penser en tant qu'humains. Il a largement contribué à encourager l'orgueil et la fierté raciale qui dans la plupart des cas a dégénéré en haines meurtrières et en violences xénophobes. THÉOCRATIE C'est un système qui prétend être dirigé par Dieu Contrairement à ce qu'on pense c'était ce qu'il y a de plus répandu dans l'histoire. L'antique nation d’Israël était connue comme étant dirigé par Dieu au temps du prophète Moïse. Ensuite elle fut organisée en Royaume théocratique qui s'est détourné de ces obligations scellées par plusieurs alliances selon la Thorah. De 1642 à 1959 le Tibet a fonctionné comme une théocratie dirigée par le Dalaï Lama ! Ce système existe encore au Bhoutan et en Iran avec les résultats que l'on connaît. Il est aussi actuellement mis en place en Irak avec l’État Islamique Ce système qui se veut transcendant l'homme a connu une expérience positive dans l’Israël antique au temps du règne de Salomon ou la prospérité et le commerce furent à leur apogée. Ce fut une monarchie théocratique particulière sans rapport avec ce qu'on put voir par ailleurs. Les autres expériences n'ont guère apportée mieux si ce n'est pire. On a vu que les traditions, la superstition ont souvent berné les gens. Que conclure de tout ceci ? La monarchie est le régime qui a tenu le plus longtemps dans la durée avec quelques petits résultats isolés pour ce qui est de la stabilité, de la prospérité et de la paix. C'est un système qui a pu transcender le pouvoir de l'homme en accord avec l'ordre naturel des choses. Bien qu'en général on lui a transcendé des fausses valeurs et des supercheries toute la différence repose sur le respect et la force de ces idéaux. Reste que les différents régimes tentés et mis en place par les hommes ont tous en commun d'être éphémères, instables et inefficaces contre l'insécurité économique, l’injustice et la corruption. En France des partis prétendent que leur opposants politiques ont les mêmes programmes et vice-versa; et il est vrai que des partis qui s'affrontent et se détestent ont bien souvent les mêmes discours et parfois ils ne sont pas cohérents avec leurs idéaux; par exemple le secrétaire du parti communiste Georges Marchais en 1974 critiquait la politique d'immigration officielle mené par le gouvernement estimant qu'il y a trop d'immigrés alors que le nombre de chômeurs augmentait. Aujourd'hui le même parti tient des propos différents. Quel que soit leur nature, leur forme ou leur couleur en réalité les différents régimes politiques font partie de la même lessive qui a asservi les hommes au détail prêt que c'est juste la couleur des paquets et donc la forme qui a changé. Certains pensent que même après ces évidences on peut tout de même en attendre une amélioration... Entre humanismes et progrès Pour endiguer les nombreuses dérives possibles du progrès scientifiques certains revendiquent plus d'humanisme pour l'accompagner. C'est le cas de l'ingénieur agronome alternatif Claude Bourguignon (ayant quitté l'INRA) pour qui les hommes politiques se servent des statistiques en baisse pour ce qui est de la malnutrition pour parler de progrès; pour eux s'il n'y avait que 200 millions de personnes qui meurent de faim en 1800 et qu'aujourd'hui il n'y en a plus que 15 % (soit 1 milliards de personnes) cela est une avancée ! 17 Ils ne se préoccupent plus de ce problème mais ils l'ont laissé aux agro-industriels qui eux ne pensent qu'en termes de profit au détriment de la terre et des gens. "Les statistiques sont des êtres sensibles et délicats qui, à force d'être torturés, finissent par avouer tout ce que l'on veut leur faire dire" -Le démographe Alfred Sauvy La plupart des partis politiques finissent par agir par opportunisme et jouent sur l'ère du temps. Ils suivent la tendance en vogue à revêtir les habits de l'humanisme en les combinant avec les progrès social et scientifique. Ils s'accaparent de plus en plus l'espace culturel jusque-là réservé au monde du divertissement. C'est ce que fait remarqué l’essayiste, le docteur Thierry Michaud Nerard: "L’idéologie socialiste est une idéologie religieuse, car imaginée par rapport à une référence religieuse absolue : l’idée d’une omniscience politique dont la religion socialiste est supposée être la dépositaire" Autre réalité étonnante; les gens ont actuellement une vision des querelles de partis en crise de légitimité comme celle qu'on voit dans les cours de récréation pour enfants; ils se disputent plus en fonction de ce que l'autre fait qu'en fonction de leurs idées. Ce que fait remarqué le même auteur précité; "le professionnel de la politique se comporte non pas les yeux fixés sur son public, mais par référence à ses concurrents". En réalité qu'est-ce qui les rends vraiment différents sur le fond entre eux ? Cette crise de confiance en la politique peut amener des dirigeants à renforcer leur pouvoir sur la scène internationale en se réfugiant dans différentes alliances. Les jeux d'alliance des 'grands fauves politiques' Dans quel état est le monde politique aujourd'hui ? La superpuissance qui agit comme un chef d'orchestre reste les États-Unis. Elle continue à dépenser des sommes colossales pour maintenir ses intérêts et contre le terrorisme. Face à son hégémonie se dressent de grands monstres de la politique telle que la Russie et la Chine. Ainsi en Russie Vladimir Poutine a vu sa côte de popularité grandir quand il envoya l'armée en Ukraine empêché des milices néo-nazies d'accomplir leur nettoyage ethnique. “Il y a deux manières de combattre : l’une avec les lois ; l’autre avec la force. La première est celle des hommes ; la seconde celle des bêtes. Mais comme très souvent la première ne suffit pas, il est besoin de recourir à la seconde”Machiavel Par ailleurs au sujet de la Chine, David Shambaugh (une sommité américaine reconnue en science politique et relations internationales) déclare: « La phase finale du règne communiste en Chine a commencé et les mesures brutales de Xi Jinping ne font qu’amener le pays plus près du point de rupture. »- (L’effondrement prochain de la Chine). Citant le proverbe chinois « waiying, neiruan », « dur dehors, faible dedans » l'expert pointe du doigt 5 facteurs qui montrent cette fragilité: 1/ Les élites économiques fuient le pays et investissent à l'étranger 2/ Le nouveau pouvoir intensifie la répression envers la presse, internet, les groupes religieux, les artistes et les étudiants 3/ L'ennui des cadres victimes d'un système vide de sens 4/ La corruption qui gangrène tous les échelons de la société 18 5/ Des réformes économiques limitées avec une croissance au point mort. Il est encore impossible de savoir ce que fera la Chine demain mais son cas est très intéressant. Elle doit affronter au moins 3 défis : Alors que sa politique de non-interventionnisme l'a mise à l'écart des tensions du Moyen-Orient elle a su développée ses exportations commerciales même là où on ne l'attendait pas. La deuxième puissance économique du monde se retrouve donc en formidable concurrence avec les États-Unis qui adaptent en conséquence une géopolitique visant à s'implanter en Asie face à elle. En plus de cette difficulté, le géant chinois fait aussi face à une immense surpopulation qui l'amène à être en conflit territorial avec quelques-uns de ces pays voisins comme Taïwan, la Corée du Sud, le Vietnam, les Philippines, la Malaisie et le Japon. Enfin les revendications communautaires au sein de son propre empire (qui comporte pas moins de 56 ethnies différentes) sont toujours aussi fortes bien que réprimés; Ouïgours, moines tibétains etc... Face à ses difficultés, la Chine a donc besoin de trouver des soutiens parmi des pays alliés sur lesquels elle peut compter dans la tribune de l'ONU et contre l'influence des États-Unis et de l'Union Européenne (que certains considèrent comme 'une province américaine'). Ainsi un partenariat de pays émergents comme elle appelé B.R.I.C.S fut créé en avril 2011. Il regroupe avec elle la Russie, l'Inde, le Brésil, et l'Afrique du Sud. C'est ainsi que la Chine et la Russie se servent de leur position privilégiée au sein de l'ONU pour se maintenir dans la cour des grands... Cette officine est bien commode puisque derrière elle des puissances rivales peuvent s'allier avec d'autres États qui pourront les soutenir sur la scène internationale. Un échiquier politique fragile Quelles sont les perspectives d'avenir ? Pierre Rousselin, rédacteur chargé de la politique internationale au Figaro, décrit bien la situation: "L'interdépendance économique spectaculaire de notre époque sera le vecteur d'une pacification et d'une démocratisation planétaires (...) Face aux régimes autoritaires, le recours à la force est présenté comme un anachronisme, ce qui ne peut que les encourager. Reste l'arme très aléatoire des sanctions. Elles ont bien amené l'Iran à négocier sur le dossier nucléaire, mais rien ne dit qu'elles conduiront la République islamique à changer de comportement. Boudée par Washington, l’Égypte des militaires songe à s'armer chez Poutine au moment où la Turquie lorgne vers la Chine. Quant à la Russie, elle est à l'abri de toute mesure qui pénaliserait l'Europe avant de la toucher vraiment. L'interdépendance est décidément une arme à double tranchant." Lors de sa séance annuelle de questions-réponses avec ses concitoyens en direct à la télévision aujourd’hui, celui qui est considéré comme l'homme le plus riche au monde ( avec une fortune estimée à 200 milliards de dollars) assure à son pays, le premier fournisseur d'armes au monde, une reprise économique. 'Les chefs d’État de notre époque sont comme des rois assis sur un tapis agité; il y a quelqu’un qui ne cesse de tirer sous le tapis...' Dans la quête du meilleur régime politique, on voit bien qu’aucun système humain n’a été satisfaisant. Ils se ressemblent tous dans le fond puisque toutes les réformes apportées n’ont rien changé à l’injustice, à la corruption ou à l’insécurité. Chercher à en remplacer un par un autre reviendrait à repeindre le navire alors qu’il est en train de couler ! 19 3/ La déconstruction du mur de Berlin et des dictatures de l'est I l y a plus de 25 ans qui aurait pu imaginer qu'on verrait s’effondrer l'un après l'autre les 9 régimes communistes à l’œuvre derrière rideau de fer ? Pour cet extraordinaire revirement de situation, on a beaucoup parlé du délitement de l’appareil soviétique ainsi que de celui de l'Allemagne de l'est. En réalité l’effondrement de ces tyrannies s'est opéré suite à l'accumulation de plusieurs facteurs concomitants. Il y a de grandes leçons à tirer de la conduite de certains acteurs de cet incroyable et spectaculaire écroulement des dictatures marxistes... La vie derrière le rideau de fer Selon les témoignages de personnes ayant vécu derrière le rideau de fer il y a plus 25 ans la vie était rude et ennuyante. Dans cette atmosphère de guerre froide, loin d'être "un paradis sur terre" (comme le régime bolchévique le prétendait à l'époque) il y avait très peu de libertés mais beaucoup de misères et de suspicions. Les opposants et les éléments jugés indésirables voire hostiles au régime furent traqués, emprisonnés et parfois éliminés. Dans ce contexte tyrannique, par la Providence, certains hommes politiques hongrois ont catalysé intelligemment, l'inéluctable décomposition du bloc soviétique. Les acteurs du basculement GYULA HORN était ministre des affaires étrangères, en 1989, dans un gouvernement hongrois qui s'efforçait d'améliorer ses relations avec les Occidentaux sans pour autant mettre en danger la coopération avec les autres pays du « camp socialiste ». Dans un geste symbolique, il avait coupé, le 2 mai, avec son collègue autrichien Aloïs Mock, les fils de fer barbelés qui marquaient l'emplacement du rideau de fer entre l'Autriche et la Hongrie. A l'été 1989, dans une Hongrie au bord de la banqueroute, Miklós Németh, un économiste de 40 ans, Premier ministre que depuis quelques mois, découvre des informations sidérantes tenues secrètes par le Parti. Il avait rompu ses relations avec ses parents- des paysans meurtris par les exactions staliniennes-qui lui reprochaient d'entrer au parti communiste. En réalité, s'il le fit c'est pour mieux en appréhender ces dérives...Gênant il fut sérieusement menacé par les apparatchiks de l'appareil communiste hongrois. Lors d'une entrevue mémorable avec Gorbatchev, Németh annonce qu'il veut alléger le dispositif de sécurité à la frontière entre son pays et l'Autriche, autoriser le multipartisme et organiser des élections libres. Lors d'une une réunion avec les dirigeants de l'est, le dictateur Ceausescu présent se fit menaçant envers la Pologne et la Hongrie et suggéra à Moscou d'envoyer des chars...Gorbatchev rejeta ce scénario et couvrit le premier ministre hongrois. Németh rencontra plus tard Elmut Kohl qui fut émut jusqu'aux larmes de voir un homme prendre de grandes décisions aussi courageuses. Finalement, 20 le 19 août, Budapest autorise l'ouverture de la frontière austro-hongroise à Sopron. C'est ainsi que lentement mais sûrement, la chute du bloc de l'Est s'est amorcée... Le quart de l'humanité encore privé de liberté de conscience Ci-dessous la liste (exclusif) en 2014 des 31 dictatures méprisant la liberté de conscience (dans lesquelles 'vivent' environ 1 milliard et 700 millions d'habitants) Afghanistan : Ashraf Ghani Algérie : Abdelaziz Bouteflika Arabie saoudite : Abdallah ben Abdelaziz al-Saoud Bahreïn (Monarchie): Hamed ben Issa al-Khalifa Chine : Xi JInping Corée du Nord : Kim Jong-un Djibouti : Ismail Omar Guelleh Egypte: Général Al-Sissi Émirats arabes unis : Khalifa ben Zayed Al Nahyane Érythrée : Issayas Afewerki Irak : Fouad Massoum Iran: Ali Khamenei Jordanie (monarchie) : Abdallah II Koweit: Sabah IV Kurdistan autonome d'Irak: Massoud Barzani (en cours d'évolution ?) Lybie : Ali Zeidan Maroc : Mohamed VI Mauritanie: Mohamed Ould Abdel Aziz Oman (sultanat) : Qabus Ibn Saïd Ouzbékistan : Islom Karimov Qatar (Emirat) : Tamim ben Hamad Al Thani Russie : Vladimir Poutine Somalie : Hassan Sheikh Mohamoud Syrie : Bachar el-Assad Tchétchénie : Ramzan Kadyrov Tunisie : Moncef Marzouki (en cours d'évolution ?) Turkménistan : Gurbanguly Berdimuhamedow Tadjikhistan : Emomalii Rahmon Thaïlande: Le général Prayuth Chan-ocha vient d'instaurer la loi martiale face aux divisions internes Vietnam: Trương Tấn Sang Yemen: Ali Abdallah SalehSur ces 30 systèmes despotiques 24 sont musulmans (en vert), 3 dirigés par les communistes (en rouge), 3 par des nationalistes (en noir) et un seul la Russie (en bleu) reste une fédération spécifique aux élans militaristes nationalistes (il reste le premier exportateur d'armes et le plus grand détendeur d'ogives nucléaires). La liberté de conscience face à l'endoctrinement des masses Ces exemples intéressants démontrent qu'on peut vivre sous une dictature ou dans un système hermétique étant sous l'influence d'une forte propagande conditionnant les esprits sans pour autant la suivre ! L'expérience de Milgram; l'a démontré; 2 personnes sur 3 seraient prêtes à obéir à d'horribles instructions émanant d'une autorité populaire quand une minorité de gens utiliseraient leur conscience. Même si on fait partie d'un appareil arbitraire on peut y vivre à contre-courant; c'est ce qui s'est passé en Hongrie ! L'exercice de la liberté de conscience fut le facteur majeur de la dislocation des régimes tyranniques de l'est de novembre 1989 à 1991. Tous ceux qui sont victimes de systèmes politiques vide de sens où règnent la terreur, l'embrigadement, l'ennui, le manque de spiritualité et la suspicion pourront tirer de grandes leçons de ces exemples qui montrent qu'on peut rejeter et dire non à la propagande venant de ces systèmes, combien même on y fait partie...Reste que comme l'actualité le montre, aucun système politique humain à l'est comme à l'ouest n'a été exempt de corruption ou d'incompétence. 21 4/ Le déferlement de mensonges des politiques et religieux C' est aussi répandu que l'air et pourtant ces derniers temps on assiste à un cortège de révélations sur les mensonges cachés des puissants de ce monde. Nul n'en est à l'abri; depuis l'institution catholique "gardienne de la foi et de la morale", la finance, jusqu'aux responsables politiques en passant par le grand rabbin de France. Sous prétexte de sauver les institutions beaucoup préfèrent démissionner. Faut-il s'en étonné ? Les détournements de Don Saluste, Louis de Funès dans la "Folie des grandeurs" Des dirigeants espagnols embourbés sur fond de scandales L’exécutif espagnol, empêtré dans une récession qui ne cesse d’empirer, vit aussi une crise de légitimité tous azimuts : non seulement il est mis en cause dans une affaire de corruption éclaboussant tous les dirigeants du parti au pouvoir - dont le chef du gouvernement, Mariano Rajoy -, mais il doit venir au secours de la monarchie, une institution en perte de vitesse depuis un an, qui, ces jours-ci, vit ses heures les plus noires, car elle est soupçonnée d’être partie prenante, ou complice, de fraudes. Les ennuis de la monarchie sont liés à l’ancienne star de handball et gendre préféré du roi, Iñaki Urdangarin - l’époux de l’infante Cristina. L’été dernier, le juge José Castro a obtenu la preuve qu’entre 2003 et 2008, celui-ci et son associé Diego Torres ont détourné au moins dix millions d’euros (fausses factures, budgets gonflés…) versés par des gouvernements régionaux à Nóos, sa fondation à but soi-disant non lucratif. Au moins, jusqu’alors, les activités délictueuses du «gendre idéal», écarté de l’agenda officiel en décembre 2011, ne contaminaient pas le reste de la famille royale. Mais de nouveaux éléments sont récemment apparus : l’infante Cristina aurait été «très impliquée» dans les négoces de la fondation Nóos, tout comme Carlos Garcia Revenga, homme de confiance du roi. L’étau se resserre donc sur la figure du roi et sur l’institution monarchique dans son ensemble. Selon l’institut de sondages Metroscopia, quelque 86% des Espagnols sont convaincus que l’infante Cristina avait «parfaite connaissance» des activités illicites de son mari, et 86% estiment que cette affaire a «sali l’image» de la Casa Real. Le chef du gouvernement Mariano Rajoy serait aussi mouillé dans ces magouilles. Dans un tel contexte, il est de plus en plus difficile pour lui d’exiger des sacrifices à des Espagnols qui - tous les sondages le disent - ont perdu foi dans leurs institutions au point d'exiger la démission du roi d'Espagne et du gouvernement ! Démission d'un ministre français suite à un mensonge 22 Jérôme Cahuzac alors ministre délégué au Budget (depuis mai 2012) fut accusé en décembre dernier par le site d'information Mediapart d'avoir possédé des fonds non déclarés sur un compte en Suisse, puis à Singapour. Le ministre clame à plusieurs reprises son innocence, y compris devant les députés à l'Assemblée nationale. Le jour de l'ouverture d'une information judiciaire, le 19 mars 2013, il démissionne du gouvernement puis finit par reconnaître les faits le 2 avril 2013 devant les juges d'instruction. Il est alors mis en examen pour blanchiment d'argent provenant de fraude fiscale. Contrairement aux promesses de justice sociale faites par les politiques nous n'aurions pas évolué depuis la monarchie; combien y aurait-t ‘il encore de 'Don Saluste' dans les milieux fiscaux ? Bien qu'il y a des élus et des ministres honnêtes, ce qui est frappant c'est que le mensonge fut tellement gros, menaçant même la stabilité du gouvernement, que la démission du ministre sous pression s'imposa comme preuve d'aveu et de volonté d'apaisement...Ce scandale a permis de mettre à jour au cours de l'année 2012 une fraude fiscale de plus de 18 milliards d'euros, 10% de plus que l'année précédente. Suite à cette affaire un sondage révèle que 70 % des français n'ont pas confiance dans les politiques ! Reste cette démission précipitée est une pratique ne se limite pas à l'affaire Jérôme Cahuzac... Le silence et l'opacité de l'Eglise catholique sur ses dérives Le 11 février 2013, le pape Benoit XVI annonce sa renonciation pour le 28 février prétextant une mauvaise santé. La plupart des commentateurs font remarquer que cette décision précipitée fut en réalité contrainte à cause des scandales qui risquent d'éclabousser davantage le Vatican. Déjà en 2007 la chaîne italienne La7 filme, en caméra cachée, un prêtre semblant faire des avances à un jeune homme. L'ecclésiastique, un des responsables de la prestigieuse Congrégation pour le clergé, "ministère" vaticanais chargé des 400.000 prêtres officiant dans le monde, est suspendu. Puis en 2010, un article de l'hebdomadaire Panorama lie la papauté à un réseau de prostitution. Un choriste du Vatican aurait fourni des hommes à un haut dirigeant italien, Angelo Balducci ! Citons aussi les affaires de pédophilie aux États-Unis et en Europe ; l'opacité totale de la banque du Vatican et ses 44 000 comptes secrets qui lui ont valu d'être épinglée sur la liste noire des paradis fiscaux ; les intrigues de couloirs dans la curie romaine; les rencontres « mondaines » de certains prélats dans des saunas, centres esthétiques du centre de Rome, et les pots-de-vin versés à des entreprises italiennes. Hélas, la liste s'est encore allongée depuis l'annonce de la démission du pape. Pas plus tard que la semaine dernière, la presse italienne révélait les chantages orchestrés par un lobby gay à l'encontre de plusieurs prélats de la curie. Et encore, l'un des cardinaux, qui devait participer au conclave pour choisir le futur pape, s'est vu rattrapé par son passé, accusé d'«actes inappropriés» de nature sexuelle. En effet, le chef de l'Église catholique d'Écosse, Mgr Keith O'Brien, aurait eu des relations sexuelles avec plusieurs prêtres, parfois lors de soirées arrosées. Il dû démissionner avant le conclave. Selon La Repubblica, la décision de Benoît XVI de renoncer à sa charge pourrait avoir été renforcée par sa vive contrariété après avoir pris connaissance des résultats de l'enquête ultrasecrète menée au sein de la Curie par une commission de trois cardinaux à la retraite concernant le Vatileaks. On ne voit là que la partie visible de l'iceberg ! Selon le journal, le cardinal espagnol Herranz aurait évoqué le 9 octobre devant lui le dossier "le plus scabreux", à savoir "un réseau 23 transversal uni par l'orientation sexuelle" et, "pour la première fois, le mot homosexualité était prononcé" dans l'appartement pontifical. D'après La Repubblica, le rapport indiquerait que certains prélats auraient subi "l'influence extérieure" (autrement dit le chantage) de laïcs auxquels ils seraient unis par des liens de "nature mondaine". Deux jours plus tard, le pape, dans un discours improvisé au ton pessimiste, évoquait sous forme de métaphore "les mauvais poissons" qui sont pêchés dans le filet de l'Eglise, le soir même de l'ouverture de l'Année de la foi. Evidemment le porte-parole du Vatican a annoncé qu'il n'y aurait ni "démentis, ni commentaires, ni confirmations" sur les "affirmations et opinions" diffusées par la presse. Il juge, par ailleurs, faux ou fantaisistes plusieurs points de l'article. Mais comme on le sait bien il n'y a jamais de fumée sans feu ! Les mensonges du grand rabbin de France passe plus. Le 12 avril dernier, lors d’un Conseil extraordinaire du Consistoire réunissant une trentaine de membres du corps rabbinique à Paris, le grand rabbin Gilles Bernheim, qui avait jusque-là refusé de démissionner, a finalement accepté de se retirer. Depuis plusieurs jours, les révélations s’enchaînent et accablent Gilles Bernheim, 60 ans. S’empêtrant dans des explications laborieuses, il a dû reconnaître plusieurs plagiats révélés sur le net et qu’il n’était pas agrégé de philosophie contrairement à ce qu’il a «laissé dire». Encore un mensonge qui ne Après quelques jours de flottement, la communauté juive est en train de se diviser sur le cas Bernheim. Les pétitions commencent à circuler pour soutenir le grand rabbin ou, à l’inverse, réclamer son départ. Même parmi les soutiens de Bernheim, un doute s’est installé après les nouvelles révélations, lundi, démontrant que son texte contre le mariage homosexuel contenait plusieurs plagiats. En fait, parmi ses supporteurs, beaucoup redoutent une crise de succession. Un cortège de révélations embarrassantes Et la liste est encore longue...Jour après jour nous voyons défiler tel sur un cortège antique le spectacle des grands de ce monde convaincus de mensonge ou tromperie, "exposés en public comme vaincus" (selon une pratique rapportée en Colossiens 2:15). Leur trône reçoit une coupe amère qui se déverse continuellement pour dévoiler l'incompétence de leur système imparfait et cynique. Comme le dit si bien Jean Dypréau « La vérité que l'on trouve dans le vin redevient mensonge dans l'eau claire. » Et c'est bien normal puisqu'aux mains des hommes le pouvoir corrompt bien souvent les hommes et fait couler le bateau. Il ne sert à rien de jeter par-dessus bord ces individus si on ne change pas de bateau ! Nous avons donc plus que jamais besoin d'un autre type de pouvoir d'une autre nature qui transcendera les limites de l'homme. Et il n'y a pas d’autres alternatives possibles. 24 5/ La vérité sur les grands concepteurs du communisme S ocialisme, communisme, capitalisme, libéralisme des concepts politiques qui aujourd'hui sont tellement banalisés qu'ils ont perdus de leurs sens. Et pourtant si toutes ses politiques-aussi opposées soient elles- ont failli, il est intéressant de se plonger dans le contexte dans lesquelles certaines d'entre elles ont été échafaudées... Il voulait ‘chasser Dieu du ciel’... Avant de devenir économiste et communiste de renom Karl Marx était chrétien protestant (1818-83) ! En effet, né en Allemagne dans une famille juive aisée de 8 enfants, il suivit sa maman dès 1825 qui se converti au Luthéranisme (son père avocat et rabbin s'était converti plus tôt en 1817 pour des raisons professionnelles). Il devint par la suite un simple humaniste séduit par les convictions socialistes du philosophe Moses Hess en 1841 (un des fondateurs du sionisme). C'est plus tard, dès 1847 qu'il développa la notion d'exploiteurs contre les exploités de façon manichéenne, dans son manifeste sur Les principes du Parti communisme. Ayant pour ami le philosophe Proudhon (précurseur de l'anarchisme) et Bakounine (autre théoricien de l'anarchisme révolutionnaire) ils s'allient à eux pour des messes noires sataniques. En d'autres termes Marx n'était pas à ce qu'on croit athée mais viscéralement antireligieux ! Une inspiration machiavélique L'économiste et sociologue Karl Marx, à l'origine de la théorie du communisme, n'avaient pas 20 ans quand il a écrit: "Je veux me venger de Celui qui règne au-dessus de nous" Plus tard ; écrira de façon plus claire son crédo: •"La destruction de la religion, en tant que bonheur illusoire des hommes, est indispensable à leur bonheur réel" •Son bras droit Engels qui était chrétien disait de lui qu'il "était possédé de mille démons". Cela ne l'empêchera pas de pondre avec lui le Manifeste du parti communiste… •"La destruction de la religion, en tant que bonheur illusoire des hommes, est indispensable à leur bonheur réel" •Son bras droit Engels qui était chrétien disait de lui qu'il "était possédé de mille démons". Cela ne l'empêchera pas de pondre avec lui le Manifeste du parti communiste.. •Marx lui-même juif avait des propos antisémites et considérait "les peuples slaves [comme les russes] comme des rebuts ethniques" ou des "infra humains" (de condition humaine inférieure)New York Times du 25 juin 1963. Compte tenu de son opinion sur eux, il est étonnant que plusieurs millions de russes aient mis leur espoir dans son idéologie politique ! •Ayant composé le poème 'Oulanem' qui vante les vertus des messes noires du satanisme il s'inspira des paroles du Méphistophélès de Faust : "Tout dans l'existence mérite d'être détruit". Tout, y compris le prolétariat et les camarades. Marx cita ces paroles dans "Le 18 Brumaire". Staline les mit en pratique, et détruisit jusqu'à sa propre famille ! Des bourreaux révolutionnaires au service d'une idéologie antireligieuse Lénine a écrit : "Un demi-siècle après lui, pas un seul Marxiste ne peut se vanter d'avoir 25 vraiment compris Marx". Et pour cause, la vie de ce premier a été balisée par son mentor idéologique. "Des millions de péchés, de méfaits, d'oppressions et d'épidémies sont...moins dangereux que la plus vague idée, la notion la plus ténue d'un quelconque dieu, fût-elle déguisée sous l'apparence du plus bel idéal" (Œuvres complètes de Lénine, édition en russe, volume 48, p 226). "Si pour l’œuvre du communisme il nous fallait exterminer les neuf dixièmes de la population, nous ne devrions pas reculer devant ces sacrifices » -Lénine Pourtant des milliers de personnes -parmi elles des chefs de gouvernement ainsi que des autorités religieuses- font chaque jour la queue pour visiter son mausolée à Moscou où se trouve son corps momifié pour lui rendre hommage ! Le premier pseudonyme choisi par Staline dans ses écrits était: Demonoshvili (l'équivalent de l'émule du démon en géorgien) et Besoshvili (le démoniaque)Selon The provenience of partocraty Posev, Allemagne. La fille de Staline, Svetlana Alliluyeva, écrivit " Un terrible démon avait pris possession de l'âme de mon père...Il considérait la bonté, la miséricorde qui pardonne, comme pires que le plus grand crime"-Twenty Letters to a Friend, Doubleday En Tchécoslovaquie, et en Bulgarie notamment "le Parti communisme [avait] investit des sommes énormes à des recherches secrètes en métapsychique. Il [existait] 20 Instituts de parapsychologie en Union Soviétique, mais un rideau de fer hermétique empêcha l'occident d'avoir la moindre idée de ce qui s'y passa" (Novoie Russkoie Slovo, 30 juillet 1975) On peut lire dans la Pravoslavnaia Rus n° 20-1977 :"La cathédrale orthodoxe d'Odessa, si aimée des habitants de la ville, est devenue un lieu de rassemblement de satanistes peu après la prise du pouvoir par les communistes...ils se réunissent aussi à SlobodkaRomanovka et dans l'ancienne maison du comte de Tolstoï" Mao déclara: "Dès l'âge de huit ans, j'ai haï Confucius. Il avait son temple dans notre village et de tout mon cœur je ne désirai qu'une chose, sa destruction de fond en comble" -Mao Tsé Toung par Zach Berchtel. Il est étonnant qu'à cet âge on puisse nourrir des projets aussi violents ! Avant Staline, Mao a inventé la purge communiste à large échelle durant l'hiver 193031. Chasse aux éléments «antibolchéviques», tortures souvent baptisées avec des noms poétiques («s'asseoir dans un fauteuil de plaisir», «l'ange jouant de la cithare»...), exécutions, massacres. Au total, plus de 10000 morts, soit un quart de l'armée alors sous ses ordres. Il reste le plus grand meurtrier humain de l'histoire avec près de 70 millions de morts en temps de paix ! Ces précisions sur la vie de ces criminels qui ont tant bouleversé le monde, de par leurs révolutions sanglantes, nous éclairent sur la dimension éminemment maléfique qui les a habités. 26 6/ De l'origine des francs-maçons à l'hégémonie des illuminati D ans quelle mesure existe-t-il des plans secrets visant à contrôler les masses, à créer des guerres et à générer des divisions, des camps et des stratégies sur le plan international ? Bien qu'étant fortement cloisonnée, la franc-maçonnerie a fait beaucoup parlait d'elle ces derniers temps. Alors que des faits divers entachent les confréries, des théories du complot alimentent les doutes et les inquiétudes. D'où viennent-elles et en quoi serions-nous concernés ? Par-delà les nombreuses théories conspirationnistes en vogue voici un décryptage intéressant des faits: Origine indirecte de la franc-maçonnerie Pour Albert Mackey, ancien membre d'une loge, le premier franc-maçon fut le Tubal-Caïn de la Bible qui "forgeait toutes sortes d'outils de cuivre et de fer" selon la Genèse (4:22) et Nimrod l’un des fondateurs de la franc-maçonnerie. Bien plus tard au VI ème siècle avant notre ère apparurent en Grèce les artisans de Dionysos, (dieu de la vigne, du vin et de ses excès). La particularité de ces rites est qu'il existait un important culte secret, représenté par des Mystères, qui comportaient des cérémonies initiatiques. Le bonnet phrygien rappelle son origine asiatique (Inde). On trouve aussi la flûte, les cymbales et les tambourins. Le culte privé de Dionysos avait lieu entre initiés, c'est un culte à Mystères. Le regroupement de ces initiés porte le nom de thiase. Ceuxci pratiquaient un culte caché et initiatique, souvent dans des cavernes et la nuit, au cours desquels on initiait les nouveaux membres du thiase (ou groupe). Ces offices comportaient des initiations successives qui leur apprenaient à chaque fois quelque chose de plus sur les secrets de la divinité et les faisaient progresser dans des grades ou niveau d'initiation. On manque de sources pour savoir ce qui s'y passait exactement, mais ces cérémonies secrètes et nocturnes ont perduré jusque sous l'Empire romain. Elles comportaient des sacrifices, mais aussi des délires dus à l'ivresse ou à la consommation de drogues végétales, et des excès de toutes sortes, notamment sexuels. Origine directe de la FM; depuis les bâtisseurs de cathédrales Les historiens francs-maçons admettent le lien avec les rosicruciens des 'chrétiens' membres d'une fraternité se référant aux templiers. Nombres d’entre eux sont d’accord pour dire que la franc-maçonnerie doit beaucoup à certaines sociétés ou groupes occultes qui ont prospéré vers la fin du Moyen Âge. Certains de leurs dirigeants étaient rosicruciens ou chevaliers du temple. Sans rentrer dans les détails, les chevaliers du templier furent les premiers moines soldats à 27 protéger les pèlerins en visites sur la terre sainte pendant les croisades. Ils ont vite grandi en puissance et beaucoup d’occultisme et de rituels faisant appel à la magie s’est engouffré dans l’organisation. Quand la sagesse occulte des rosicruciens rencontra les associations de maçon dès le XVII ème siècle, ce fut le début du culte de la franc-maçonnerie moderne. La majorité des premiers francs-maçons étaient des rosicruciens. Les célèbres rosicruciens tels que Elias Ashmole furent parmi les premiers et les plus importants francs-maçons « spéculatifs ». Il édita l’un de ses manuscrits et devint célèbre en tant que médium. Il fut initié à la franc-maçonnerie en 1646. Les premiers francs-maçons à proprement parlé étaient des maçons qui formèrent une association qui avait un rôle de syndicat. L’augmentation de la demande de construction de cathédrale en Europe par l’église au Moyen Âge créa un marché pour les artisans de la pierre expérimentés. Ces associations garantissaient que leurs ouvriers étaient qualifiés. Rien n’est inquiétant dans tout ça. Toutefois, après la chute des templiers, d’étranges idées commencèrent à se refléter dans le travail des artisans -distinctement de nature occulte. Si on examine les grandes cathédrales du Moyen Âge, comme celle de Chartres ou de Notre-Dame, on y trouve des chefs-d’œuvre de leur art. Ils sont remplis de symboles occultes - des gargouilles démoniaques, des licornes, et d’autres choses difficiles à décrire. Pourquoi ça ? Bien que l’Europe médiévale fût catholique, un grand pourcentage du peuple était païen. Beaucoup de fêtes, de saint et même de lieux de cathédrales de l’église médiévale étaient en fait des fêtes païennes, des dieux, et des lieux de culte. Notre-Dame de Paris a été construite sur un lieu où se situait à un temple important du dieu cornu de la sorcellerie, Cernunos. Les premières loges; œuvre des Jésuites Jusqu’au 17ème siècle, il n’y avait que des ouvriers francs-maçons. Cependant la francmaçonnerie commença à initier et à incorporer dans ses rangs des gens qui n’étaient pas artisans de la pierre. Cela forma le catalyseur final qui donna naissance à la franc-maçonnerie moderne. Selon la plupart des francs-maçons, sa fondation remonte à la première loge mère, composée de jésuites qui se réunissait dans une taverne de Londres en 1717. Gardant leurs liens avec les templiers, ces premiers francs-maçons s’assemblèrent le 24 juin 1717, à la fête de la SaintJean, un jour considéré comme sacré par les chevaliers du temple. C’est également un grand jour pour les satanistes ! En 1726, cette loge devint la Grande loge de toute l’Angleterre. Puis s’ensuit une scission avec d’autres grandes loges, en Angleterre et sur le continent. En 1773, la deuxième plus influente grande loge, le Grand Orient, fut fondée en France. Le 1er mai 1776, Adam Weishaupt un jésuite et obscur enseignant de la loi canon à l’université d’Ingoldstadt, fonde l'ordre des prophètes anciens et illuminés de Bavière. Ce jour considéré comme la naissance des illuminati est aussi un jour important pour les sorcières, et fut la date sélectionnée pour la fondation de cette société secrète. Elle fut créée avec un mélange de secrets maçonniques, de mysticisme et de discipline mentale jésuite. L’illumination fut longtemps l’ingrédient chéri de la franc-maçonnerie et des autres groupes occultes. Ce que recherche le candidat franc-maçon est ce qu’offre la franc-maçonnerie, « sa lumière ». Tandis qu’il gravit l’échelle de l’initiation, il reçoit plus de lumière. C’est en raison de l’insistance de cette société sur l’illumination que l’ordre des prophètes anciens et illuminés de Bavière devint connu sous son titre le plus célèbre, les illuminati. 28 Un illuminati est une personne qui a passé toutes les initiations en vigueur dans la francmaçonnerie. Techniquement, un illuminati est un maître maçon qui a reçu toute la lumière que la franc-maçonnerie peut donner. Il est au 33ème degré ! Ces personnes sont connues sous le titre de maître ou maître du temple, et sont appelés collectivement sous plusieurs autres noms. Quel que soit la manière dont ces gens sont appelés, ils forment une élite supérieure. Des symboles forts et des divergences Les signes, symboles et gestes sont utilisées pour perpétuer un système de favoritisme archaïque dans le business et dans le gouvernement. C’est comme ça que les francs-maçons se reconnaissent entre eux sans qu’un mot n’ait été prononcé. Aussi on explique, dans le premier degré, la signification de l’équerre et du compas pour cadrer les actions et circonscrire les limites de l’humanité. Le tablier serait lié à une symbolique en rapport avec la tenue que Dieu donna à Adam nu. Le maillet et le ciseau, le niveau, le fil à plomb, la règle et le levier, la truelle et bien d'autres symboles appartiennent à la tradition. Ils sont protégés par des serments de sang et censés être fondés sur les principes de la paternité de Dieu et de la confrérie des hommes. Le symbolisme maçonnique est un mélange des symboles de l’Ancien Testament qui prennent leur source dans la construction du temple du roi Salomon et d’autres religions antérieures aux nôtres actuelles. L’illumination est souvent représentée par le prétendu « troisième œil » qui lorsqu’il est ouvert, complètement, permet d’expérimenter les pouvoirs psychiques. « L’œil qui voit tout ». C’est un symbole de l’illumination que l’on retrouve sur tous les billets de un dollar. Vous noterez que l’œil est perché au-dessus d’une pyramide inachevée à la base de laquelle est inscrite la date de 1776; l'année ou Weishaupt fonda l’ordre des illuminati ! Le trapézoïdal (ce qui est réellement la pyramide inachevée) est un symbole important dans le satanisme. Les fondateurs des États-Unis d'Amérique qui adoptèrent initialement le sceau étaient maçons et embrassaient donc la philosophie humaniste. 29 Une élite qui baigne dans l'occultisme La franc-maçonnerie n’est pas entièrement versée dans le spiritisme, certains membres le sont mais pas les membres des trois premiers degrés. Il existe une élite, au-dessus de la pyramide maçonnique (les illuminati), qui contrôle la franc-maçonnerie. Albert Pike (1809-1891) est un avocat, un général confédéré et un écrivain américain qui dirigea pendant trente-deux ans l'une des plus importantes composantes de la franc-maçonnerie des États-Unis : le Suprême Conseil de la Juridiction Sud du Rite écossais ancien et accepté (REAA). Membre des jésuites il considérait néanmoins Lucifer comme le véritable Dieu. En outre il voyait dans le Dieu biblique un Dieu maléfique. Il a tout simplement inversé les rôles. Il participa à la demande de Mackey à une profonde réécriture des rituels, de 1855 à 1861. Selon l'historien Walter Lynwood Fleming, et d'autres auteurs Albert Pike aurait occupé la position de chef de la Justice au sein du Ku Klux Klan (une faction criminelle et raciste contre les noirs), ou même qu'il aurait été l'un des pères fondateurs de cette société secrète ! “Les sciences occultes de la magie antique se trouvent enveloppées dans les rites du plus haut degrés de la Franc-Maçonnerie”- (Albert Pike, Père de la Franc-Maçonnerie) Guiseppe Mazzini était l’un des homologues franc-maçon de Pike en Europe. Comme c’est typique chez les francs-maçons, il fonda un ordre dans un ordre, désigné par un terme bien plus familier pour les lecteurs : la mafia ! Bien que la plupart des gens sachent ce qu’est la mafia, peu savent qu’elle a été créée en tant qu’organisation terroriste franc-maçonne. Le nom mafia émergea aux environs de 1860 et est un acronyme de « Mazzini autorizza furti, incendi, avvelenamenti », c’est-àdire « Mazzini autorise les vols, les incendies et l’empoisonnement ». Il est donc intéressant de noter que la mafia a également ses vœux de sang, son code du silence, l’omerta, et le fait qu’elle « prend soin des siens » Pike et Mazzini achevèrent un traité pour créer un rite suprême, universelle, de franc-maçonnerie, qui chapeauterait tous les autres rites, même les différents rites nationaux. Il centraliserait toutes les grandes institutions maçonniques dans le monde sous une seule tête. À cette fin, le rite palladium fut créé comme étant le sommet de la pyramide du pouvoir. La franc-maçonnerie occulte moderne s’est véritablement développée au niveau mondial depuis plus de 200 ans et comme par hasard, cela fait un peu plus de 2 siècles que le monde connaît un engouement pour l’occultisme... William Schnoebelen, ancien franc-maçon du 33ème degré affirme ceci : " Je souhaite vous partager ce que j’ai appris de mes années d’expérience dans l’occultisme et dans la francmaçonnerie : la loge fait partie d’un vaste réseau mondial d’organisation de sorcellerie." 30 Des rites d'initiations propres aux sociétés secrètes ésotériques Quel est le mode de recrutement le plus courant ? Il faut savoir qu'il y a très peu de loges de femmes. En général les hommes sont accueillis s'ils n'ont pas de tares mentales et ont des moyens financiers conséquents. Puis on demande au candidat ce qu'il désire. Il doit répondre « la lumière ». Ce n’est qu’après ce serment que les secrets maçonniques lui seront révélés. Ils consistent essentiellement à des mots de passe, l’apprentissage des poignées de main, de gestes, du comportement typiquement maçon à connaître. Car si un maçon fait signe d’être en danger, les autres doivent voler à son secours, même s’il est coupable et qu'on risque sa vie. Ce serment est plus puissant que le serment d’un soldat envers sa patrie. Le nouveau maçon apprendra à reconnaître un de ces collègues grâce aux insignes tels que celui du compas, de l’équerre et de la lettre G (le principe de Générativité : le pouvoir qu’ont les gens de se reproduire). Certains font remarquer que la définition du mot Illuminati en sumérien correspondrait aux " deux arcs polaires qui maintiennent la force" qui si on les rapporte à l’équerre et au compas deviendraient un ciel et une terre qui s’inverse; exactement comme l’inversion du pôle sud et du pôle nord…Le renversement de l'ordre moral semble confirmer cette devise. 'En général vous êtes contacté par des gens qui pensent que vous avez le profil (...) `tu es un type intelligent` (...) ça vous flatte et donc vous y allez (…) `je suis élu` (...) vous remplissez un papier (...) deux membres de la loge font un rapport sur vous (...) vous comparaissez devant l'atelier les yeux fermés et on vous pose des questions (..) ils veulent savoir si le type est malléable ou pas (...) on soumet l'initiation du profane à l'avis de la loge, on distribue des boules noires et blanches aux frères présents et ils mettent dans le sac aux propositions une boule (banc = oui, noir = non) (...) ensuite on vide le sac aux propositions sur le bureau du vénérable et on compte les votes. ‘-Serge de Beketch qui les a vu travailler durant 5 ans 31 Les "ouvrages" et les vestiges de la franc-maçonnerie Si la franc-maçonnerie puise ces sources dans la religion (au départ les athées étaient bannis) elle a par la suite fortement été influencée par les sciences et les philosophies (critiques à l'égard de la religion). D'ailleurs certains philosophes des Lumières qui avaient remis en question les pouvoirs du clergé évoquent leur appartenance aux idées maçonnes; Montesquieu, Kant, Le Breton (l'éditeur de l'Encyclopédie), Rousseau (photo ci-contre) et Voltaire. Cela aboutira à leur condamnation par le pape Clément XII en 1738 dans sa bulle (In Eminenti) qui déclare excommuniés de l’Église tout franc-maçon. Cette dernière ne sera pas appliquée par ses successeurs. Fait intéressant Pike a écrit ceci dans un chapitre consacré au 32 ème degré: « Une loge inaugurée sous les auspices de Rousseau, le fanatique de Genève, devint le centre du mouvement révolutionnaire français, et un prince de sang royal s'y rendit pour jurer la destruction des successeurs de Philippe le Bel sur la tombe de Jacques de Molai. Les registres de l'Ordre des Templiers attestent que le Régent, le Duc d'Orléans, était Grand-Maître de cette formidable société secrète et que ses successeurs ont été le Duc de Maine, le Prince de Bourbon-Condé et le Duc de Cossé-Brissac. » Le drapeau français, la Révolution française, la marseillaise, le jacobinisme, la guillotine, la déclaration universelle des droits de l'homme, et les fondements de la République sont donc des œuvres de la franc maçonnerie. Cela a débouché sur d'abominables massacres; les révolutionnaires populaires qui jouxtent les noms des rues françaises dans la plupart des communes sont des francsmaçons qui ont les mains pleines de sang: Marat, Robespierre, Danton, Diderot, Mirabeau, Desmoulins, La Fayette, et Rouget de l'Isle. Les religieux furent recherchés et tués. Les monastères ou églises détruites. Leurs biens confisqués. Au vus des objectifs des illuminati certains pensent que ce qui s'est passé durant la révolution française notamment sous le règne de la terreur n'est qu'un précédent de ce qui va bientôt arriver à l'échelle planétaire. De même on sait que Napoléon Bonaparte était entré en contact avec la Fraternité Hermétique de Louxor lors de la campagne d’Égypte. Il aurait atteint le plus haut degré de l'Ordre des Illuminés. Pour preuve lors de ses campagnes militaires en Russie parmi les plus grandes stratégies adoptées et saluées par les nazis il s'adressait semble-t-il à un certain "esprit rouge" qui lui parlait depuis la tente pour l'inspirer dans ses calculs géostratégiques...Dans les archives du Siège suprême de l'Ordre Rosi-Crucien A.M.O.R.C., à San José, en Californie, se trouve conservée une charte attestant que Napoléon Ier avait atteint la dignité suprême de l'Ordre de la Rose-Croix : celle d'Imperator, au sens initiatique de ce mot latin qui signifie également Empereur .{Livre, Gouvernants invisibles et sociétés secrètes, Serge Hutin, Ed. J'Ai Lu} En dehors des ouvrages architecturales qui sont surtout en forme pyramidale (comme la Pyramide du Louvre) il ne faut pas négliger le rôle important qu'ont jouaient les loges 32 maçonniques dans les plans de colonisation de masse des continents ainsi que de leur surexploitation au détriment des populations autochtones ! Cependant la décolonisation a entraîné un reflux de la maçonnerie en pays d'islam comme en Iran. A Cuba, où de nombreux francs-maçons avaient participé à la révolution, la Grande Loge de Cuba a pu reprendre ses travaux, malgré le départ en exil de ses dirigeants précédents et la fondation en Floride d'une obédience nommée Grande Loge de Cuba en Exil. La pyramide illuminati à Dubay La statue de la liberté à New York est un cadeau de la France aux États-Unis pour le centenaire de leur indépendance. Son concepteur, Frédéric Gustave Bartholdi, (né à Colmar en 1834) était Franc-maçon, tout comme Gustave Eiffel qui en a conçu l’ossature en fer de l’édifice. La statue représente l’Ishtar Babylonienne, couronnée, brandissant une torche, porteuse de lumière des enfers, représentée avec une coupe ou avec une torche en main, une couronne sur la tête car Ishtar était considérée comme la ” reine des cieux chargée de bijoux et vêtue de pourpre et d’écarlate". C’est en 1867 que le Grand Orient tranche en la faveur de l’existence de Dieu (le grand architecte de l’univers) et de l’existence de l’âme. Mais dès l’écroulement du second empire, en 1870, les libres penseurs et les athées, puisant dans le bouillonnement idéologique de la commune, reprendront leur travail de sape et finiront par imposer, quelques années plus tard, la mise au rancart du « Grand architecte ». (Une France en Méditerranée p. 349) Une Franc-maçonnerie 'humaniste', 'progressiste' contre les conservatismes religieux. La mission maçonnique se veut mondiale, universelle en commençant par une réforme européenne notamment en France et en Angleterre. La déchristianisation de l’Europe a été leur objectif premier afin de libérer, selon eux, les esprits des carcans de l’obscurantisme religieux et progresser ainsi vers un monde meilleur. C'est ainsi que des sociétés occultes franc-maçonnes ont incités des adeptes de différentes religions procéder aux réformes de leur contenu religieux. Depuis le XVIII ème siècle ce sont des attaques acharnées contre le christianisme, qui sont menées sur plusieurs fronts. Dans cette stratégie de lutte antireligieuse, toujours au nom de la liberté de l’individu et du progrès, la franc-maçonnerie s’est fixée aussi pour mission de substituer la morale religieuse par une morale dite « laïque et républicaine ». Les pays arabo-musulmans colonisés d’Orient et d’Afrique du nord attirent les saint-simoniens après 1832. Certains Saint-Simoniens (des francs-maçons) partent pour l'Égypte afin d'y appliquer leurs idées et d'y réaliser un projet considérable qui leur permettrait de rentrer en France auréolés par un grand succès : ils lancent les travaux du canal de Suez. L’Égypte est certainement l’un des premiers pays à subir la présence notable de contingents maçonniques européens avec l’expédition de l’Empereur français Napoléon Bonaparte. D’après Patrick Cabanel, il faudra attendre l’expansion coloniale du second empire pour voir les loges maçonniques européennes fonder des ateliers en terres d’islam. Cette colonisation maçonnique, tient évidemment pour beaucoup au fait que les obédiences européennes croient à la mission civilisatrice de la franc-maçonnerie ; porteuses d’une religion universelle et d’une vision du monde issue des lumières, elles entendent participer pleinement à l’aventure coloniale et faire bénéficier de leurs idées les peuples nouvellement gagnés à la civilisation, en échange, autant que faire se peut, de substantiels avantages politiques et économiques. 33 Le rôle des francs-maçons dans le génocide arménien : Le parti politique nationaliste révolutionnaire des jeunes Turcs dont la plupart de leurs chefs ont fait leurs études en France étaient de grands admirateurs de la Révolution française. Ces élites qui étaient tous des francs-maçons ont planifié le génocide arménien, le premier du XXè siècle. Un de ses leaders, Talaat Pacha, ministre de l’Intérieur au moment des faits était Grand maitre de la franc-maçonnerie turque. Ce génocide perpétré entre avril 1915 et juillet 1916 a touché plus de 1,2 million d’arméniens tués par déportation, famines et massacres. Certains arméniens de l'empire Ottoman avait pris conscience de l'inégalité de leurs droits face aux autres citoyens Ottomans ; ils se sont soulevés suite à plusieurs mouvements en faveur de l’indépendance des minorités. Ils étaient vus comme des ennemis de l'intérieur qui étaient un obstacle majeur à l'unification ethnique des Turcs. L’un des produits majeurs résultant du travail de la franc-maçonnerie, en terre d’islam, est Mustapha Kémal Ataturk (photo ci-contre). Ce dernier a contribué à la chute de l’empire Ottoman dès 1923 avec d’autres réformateurs d’inspiration maçonnique comme l’iranien Jamal ed-Dîn elAfghanî, l’égyptien Muhammad Abdu, etc., et à l’éradication de la culture et de la pensée islamique en Turquie. Si la franc-maçonnerie était déjà présente en Égypte, Ce n’est qu’en 1876 que La Grande Loge Égyptienne a été fondée et ce pendant le protectorat britannique. Notons que les loges maçonniques sont aussi présentes dans le reste des pays arabes (Afrique du nord : Algérie, Tunisie, Maroc et au moyen Orient : Liban, Jordanie, Syrie, Irak, etc.). Des francs-maçons, dont l’arrière-boutique reste obscure pour les indigènes, affichent en apparence "des objectifs humanitaires visant à cultiver l’amour entre les hommes, à la recherche de la paix, du bien et du progrès de l’humanité. Cet idéal philanthropique lui a permis d’étendre son influence partout dans le monde et de gagner la sympathie d’un nombre considérable de hautes personnalités en occident comme en Orient."-« Cahiers de l’Orient » d’Antoine Sfeir, article intitulé « L’équerre et le croissant, enquête sur la franc-maçonnerie en terre d’Islam » Pour atteindre efficacement leur objectif, les francs-maçons vont initier les gens appartenant à des professions libérales comme la médecine, la magistrature, l’enseignement, etc. L’initiation maçonnique est en marche en terre d’islam. Mais ce qui importe le plus les francs-maçons, c’est la très ancienne université religieuse d’al-Azhar qui semble avoir une grande influence sur le monde musulman, une sorte de Vatican islamique. C’est sur celle-ci qu’il faut se concentrer afin de lui porter le coup fatal et ainsi ébranler l’orthodoxie islamique. Les francs-maçons passent par les hommes politiques initiés afin de convaincre voire de contraindre les hauts dignitaires musulmans à les rejoindre dans leur initiation. Au fur et à mesure que l’initiation progresse dans la société arabe et en particulier en Égypte, les francs-maçons préparent la déconstruction de l’orthodoxie musulmane. Hassan el-Benna (grand père de Tariq Ramadan) un instituteur égyptien fonde la confrérie des frères musulmans en 1928 qui s'engage politiquement pour un islam social. Celle-ci va recevoir des subventions des loges britanniques. A l’instar des francs-maçons, les frères musulmans vont recruter des gens dans les professions libérales : avocats, médecins, pharmaciens ou encore ingénieurs. Dans la revue « World In Review » John Coleman précise que l'organisation des frères musulmans serait "un ordre créé en secret par la 34 franc-maçonnerie britannique avec l'aide de Thomas Edward Lawrence (Laurence d’Arabie), Bertrand Russell, St. John Philby, E.G. Browne (en) et Arnold Toynbee, afin de maintenir le Moyen-Orient sous-développé pour que ses ressources, en particulier son pétrole, puissent continuer à être pillées par la Grande-Bretagne". Le résultat de cette surexploitation des ressources et des terres est la grande vague de décolonisation brutale qui a livrés à eux-mêmes des peuples non préparés à d'autres formes de gouvernance et qui se sont résigner aux dictatures 'laïques' ou 'religieuses' ! Comme en occident, les rationalistes musulmans, autrement dit la confrérie des Frères Musulmans ont trouvé dans les idées progressistes un moyen d’émancipation vis à vis que certaines pratiques religieuses jugées trop orthodoxes et conservatrices à leur gout. Les frères musulmans ne sont qu’un échantillon représentatif de cette nouvelle pensée rationaliste et progressiste en milieu musulman. Ils ne savent pas pourtant que ce qui se trame au sommet de la pyramide dépassent largement leurs aspirations aussi nobles soient-elles... La composante hiérarchique des illuminati connue à ce jour La franc-maçonnerie est structurée en grades appelés degrés. Les 3 premiers degrés sont souvent appelés « degrés bleus », en rapport à la couleur des loges dans lesquelles les francsmaçons se rassemblent. Ces 3 degrés sont administrés par les obédiences (organisations maçonniques regroupant plusieurs loges) en tant que: - Apprenti Maçon, 1° - Compagnon Maçon, 2° - Maître Maçon, 3° Ces trois degrés existent internationalement, c’est ce qui fait la franc-maçonnerie une opération internationale. Mais il existe d’autres degrés ou grades: les « hauts grades ». Un Rite est un ensemble de symboles et de rituels associés à différents degrés, organisés en progression graduelle. Ces Rites se composent en 3 différentes catégories, le Rite Écossais Ancien et Accepté (R.E.A.A) (la plus grande opération secrète active dans le monde), le Sanctuaire (Shrine, Shriners, en anglais), et le Rite d’York, ce sont les 3 principaux Rites de la franc-maçonnerie. Notons que jusqu'en 1921 le parti communisme était affilié depuis ses débuts à la francmaçonnerie (Karl Marx était franc-maçon)! Traqués, environ un millier vont périr dans les camps nazis ce qui va aboutir à une plus grande reconnaissance des loges dans le bloc communiste. Source : www.nouvelordremondial.cc En parallèle les loges auraient des ramifications planétaires plutôt consternantes : 35 ''Il y a la Grande Loge unie d'Angleterre, qui contrôle la quasi-totalité des pays anglo-saxons (...) et le système du Grand Orient (...) qui contrôle beaucoup de loges dans les pays de la méditerranée, le monde arabe, et d'Amérique du sud (..) ils sont en concurrence (...) Les loges sont en guerre les unes contre les autres (grande loge de France, grand orient de France) (...) toutes les grandes loges actives des USA descendent de la grande loge d'Angleterre" Serge de Beketch Sans oublier les Ordres de la Jeunesse : DeMolay, l'Arc en Ciel, les Grands Cèdres du Liban, les Filles du Nil, etc. Une société secrète dénoncée par John Kennedy 10 jours avant sa mort... John Fitzgerald Kennedy, 35 ème président des États-Unis, fut assassiné le 22 novembre 1963 à Dallas (Texas), à l'âge de 46 ans. Bien qu'il soit évident que ces déclarations visaient la francmaçonnerie, il a été impossible à la justice d'établir un lien direct entre sa mort et les sociétés secrètes que le président Kennedy dénonça dans son discours. La liste des éventuels complotistes a été rallongée. L'inculpé Oswald n'a pas parlé et lors de son transfert a été tué par un certain Jack Ruby qui lui-même après avoir été arrêté et emprisonné meurt bizarrement d'une embolie pulmonaire pendant l'instruction de son procès ! Hasard ou coïncidence ? Le doute demeure. La bonne question qu'on doit se poser aujourd'hui est pourquoi John Kennedy s'inquiétait-il autant du pouvoir de ces sociétés secrètes ? Il suffit de se rendre compte de l'ampleur de leurs dérives et de leurs influences… Les dérives sectaires Du fait de la prééminence des symboles phalliques dans leurs rites, les sociétés secrètes ont développés un fort esprit sexuel. En Belgique où les confréries sont nombreuses, bien qu'on ait pas encore les preuves il y a eu probablement connivence entre ces réseaux et l'affaire du CD 'disparu' de Zandvoort (au Pays Bas) qu’interpole recherche toujours ou bien d'autres horreurs de ce type. Ce CD Rom comme pièce à conviction contenait en 1998 8000 photos d'enfants 36 torturés et violés à travers le monde suivis de 7 autres de 80 000 photos abominables transférés au Parquet général d'Anvers le 13 avril 1999. Ce dernier classe le dossier en secret le 18 juillet 1999 pour cause de « coupables inconnus », suite à quoi les sept CD-ROMS disparaissent du dépôt du Parquet général, selon le Conseil supérieur de la Justice belge. Le président d’une association sans but lucratif belge, Marcel VERVLOESEM signifie à la justice française que la photo n° 9 du fichier Zandvoort est identique à la photo qui a illustré l’AFFAIRE CORAL, où 342 personnes ont été mises en cause, principalement des politiques, des magistrats, des fonctionnaires de la protection de l’enfance et des gérants de homes d’enfants. La juge Danielle RINGOT rend un non-lieu le 20 mars 2003, sur base du seul premier CD-ROM, en avançant qu’on ne peut identifier formellement les enfants sur les photos et qu’on a affaire à des sosies, ni plus ni moins. Mettant en cause des crimes satanistes, l’affaire classée sans suite fit scandale. Une vidéo sur TF1 parle de Véronique et de ses trois sœurs qui sont prostituées jeunes entre 1984 et 1997 par leurs parents dans le village de Jallais, près d’Angers. Tout le village savait ou participait à des orgies pédophiles. Pire encore, la victime rapporte des voyages durant lesquelles elle a assisté et vue pratiquer des sacrifices d’enfants (Nanterre, Londres, Bruxelles, Agen…) sur des enfants nés de viols, sous x et qui ne sont destinés qu’aux sacrifices.(-source ici) Cela paraît délirant mais pourtant réel, le comble de l’horreur existe et des personnes liées à la franc-maçonnerie sont réellement impliqué dans le satanisme de haut niveau allant même jusqu’à faire des viols et des sacrifices d’enfants filmés en direct pour en faire un commerce vidéos à prix d’or. Voir également le témoignage vidéo (ici) de Marie Laforêt chez Thierry Ardisson qui révèle que la Franc maçonnerie serait une organisation qui aurait 250 fois le budget de la France (total: 75 000 milliards) ! ''Si un journaliste veut des explications sur un événement type Crozemarie, on remplace le journaliste par un qui appartient à la communauté. C'est un système d'étouffement généralisé. Les franc-maçon de la base en loge pensent travailler au mieux-être de l'humanité (...) Chacun y fait un discours à sa mesure, tout le monde se félicite, (...) . ''Mon frère, on s'échange des services (policier -> contraventions annulées d'un des participants, etc..(...) 60 a 70% des juges du tribunal de commerce sont franc-maçon, donc si vous êtes vous-même franc-maçon, vous êtes a peu près sûr de gagner le procès.(...) Le pouvoir que représentent ces loges, c'est un pouvoir qui rapporte beaucoup d'argent, d'énormes sommes d'argent transitent par les réseaux maçonniques (...) les obédiences tirent les bénéfices ''-Serge de Beketch En 1888 le célèbre Jack l'éventreur tua 8 prostituées londoniennes en utilisant des gestes rituels maçonniques. Il a été difficile de l'arrêter en raison du trafic d'influence avec le préfet de police lui-même franc-maçon ! Dans les années 30 Albert Vigneau fut un franc-maçon très influent : Maître de la Grande Loge de France et fondateur et député de cinq loges, il a quitté les ordres en expliquant pourquoi : "Les Ateliers maçonniques ne sont pas des lieux où l’on donne une initiation philosophique, où « l’on fait des hommes dignes de ce nom, des citoyens conscients et éclairés » comme « ils » le prétendent dans leurs publications….Non ! Dans les Ateliers maçonniques, on s’occupe essentiellement d’intrigues politiques, d’anticléricalisme, de laïcité au sens le plus péjoratif du mot, et…d’antimilitarisme…C’est ce qu’ils appellent « lutter contre les erreurs, contre les fictions…La Patrie est une erreur. Dieu est une fiction. » La laïcité est devenue un cheval de bataille pour eux et pour cause; pour ne pas être catalogués de secte ils ont dû utiliser leurs réseaux pour s'extraire du champ de la propagande antisecte qu'ils ont insidieusement alimenté ! Résultat bizarrement on ne retrouve aucunes loges sur la liste du rapport parlementaire sur les 37 sectes de 1995 ! 'La secte au cœur de l’État' l'avait échappée belle...D'autant plus que la plupart des antisectes comme Alain Vivien ne cachait par leur appartenance à l'Union rationaliste un concept franc-maçon ! Enfin il est admis que certains ne rentrent en franc-maçonnerie que pour obtenir des avantages au niveau business. Ils s’en servent comme un réseau. Ils y sont particulièrement nombreux dans le milieu judiciaire (juges et avocats) et dans la police. Ce qui pour le juge Éric Montgolfier a posé problème. Il remit en cause cette religion du secret, qui ne peut qu’encourager certains maçons, à faire des choses illégales... "Une partie des dirigeants, de la fonction publique, de l'armée (colonels), gendarmerie (commissaire divisionnaire) et hommes d'affaires puissants sont franc-maçons"-Serge de Beketch Le 7 avril 1994, le lendemain du missile qui abattu l'avion où se trouvaient les présidents rwandais et burundais- qui a déclenché le génocide rwandais-François de Grossouvre le conseiller international des avions Marcel Dassault du président Mitterrand se suicide à l’Élisée ! Tous deux étaient francs-maçons et amis très proches. La thèse du suicide reste contestée d'autant plus qu'un an auparavant Pierre Bérégovoy s'était "suicidé" dans des conditions mystérieuse (surtout après avoir brandit la menace de citer publiquement des hautes personnalités corrompues au sein du gouvernement qui comptait à son époque pas moins de 13 francs-maçons !) Le rapport d'autopsie précise que le corps de Grossouvre présentait « une luxation avant de l'épaule gauche et une ecchymose à la face », alors que le corps de François de Grossouvre a été retrouvé assis dans son fauteuil. Celui qui était comme les yeux du président et qui avait tissé de grands réseaux d'affaires et politiques était devenu subitement la bête noire du président avant sa mort. Nous voici plonger dans les méandres de l'ombre du pouvoir dans toute sa cruauté. Et compte tenu des procédés des journalistes, avocats, juges commissaires maçons rien ne permet de penser que cela soit différent aujourd'hui... L'ordre des 'Skull and Bones' L’ordre de ‘Skull & Bones’ est une société secrète américaine fondée en 1833 basée sur le campus de l’université de Yale, dans le Connecticut, et elle a des connexions avec la francmaçonnerie, les Jésuites et les Illuminati. C’est aussi une des plus vieilles sociétés secrète pour étudiants aux USA. Ils doivent garder le secret. Le groupe recrute seulement 15 nouveaux membres par an, ce qui fait un très petit nombre de membres actifs, il y a aujourd’hui moins de 800 membres dans l’ordre et ce nombre ne varie pratiquement jamais. Lors de l’initiation les 15 nouveaux membres se jurent fidélité jusqu’à la fin de leurs jours. Ce qui veut dire que dans leur mentalité, si quelque chose arrive à l’un de ces membres, les 14 autres seront là pour le supporter et l’aider. Un pour tous et tous pour un. Or la plupart des membres du club ont actuellement un pouvoir incroyable; Georges Bush père et Junior respectivement les 41éme et 43 ème président des États-Unis en ont fait partie ainsi que John Kerry ! (-Sources) 38 La marque jésuite de l'ordre des 'Skull and bones' est un crâne avec des os en au-dessus du chiffre 322 (22 mars étant l'arrivée du printemps) en référence avec le crâne de Geronimo qu'aurait retrouvé le grand père de Georges Bush père; Prescott. Ce symbole qui a été repris pour identifier le poison dans les emballages était aussi porté par la Waffen SS et la Gestapo durant la seconde guerre mondiale. Notons au passage que si les nazis ont reçus le soutien du franc maçon Henri Ford et de bien d'autres ils firent la chasse aux francs-maçons une fois arrivés à Paris (rue Cadet). Les apports de ce groupe sont diversifiés; à l'origine les fondateurs de cet ordre dont l'un des membres Noadah Russell appartient à l'église congrégationaliste, sont impliqués dans la guerre de l'opium vendu en Chine avec de gros bénéfices sous la bénédiction de la 'Compagnie des Indes orientales' et de la reine d'Angleterre qui y voit une importante manne financière de 1815 à 1837. Samuel Russel avait fondé la Russell & Company en 1813 qui prit plus tard le monopôle du trafic avec Warren Delano, Jr, le grand-père de Franklin Delano Roosevelt. Aujourd'hui le clan Bush a de grandes accointances avec l'industrie de l'armement (Carlyle). L’organisation dispose d’importantes connexions dans le milieu diplomatique, et notamment au sein du Council on Foreign Relations. Ainsi, Henry Stimson, secrétaire à la Guerre de Franklin Delano Roosevelt, l’ambassadeur des États-Unis en Union soviétique, Averell Harriman, ou J. Richardson Dilworth, gestionnaire des intérêts de la famille Rockefeller, étaient membres des Skull and Bones "La franc-maçonnerie a mis en place un système de contrôle de l'administration qui fait que les ministres sont sans pouvoir (...) et que ce sont les cabinets ministériels et les directions administratives qui ont le pouvoir «-Serge de Beketch Une véritable pieuvre mondiale Les franc maçons seraient plusieurs millions de personnes actuellement dans le monde (2 à 4 millions en selon des statistiques de 2005). Les francs-maçons ont également les pleins pouvoirs dans la quasi-totalité des multinationales. 39 En France, [Les francs-maçons détiennent de nombreux bastions, comme les médias, les assurances et les mutuelles (AXA...), le « paradis des frères », ou Bouygues, ou encore Eiffage. Malgré la privatisation de nombreuses entreprises publiques où les francs-maçons étaient très présents, ces derniers ont conservé leur place à tous les étages de la hiérarchie, conseils d’administration compris. C’est le cas de La Poste et de France Télécom, qui ont succédé au ministère des PTT, véritable pépinière fraternelle. Idem pour Air France, où les dirigeants comme les pilotes connaissent un taux d’initiation bien supérieur à la moyenne nationale.] (Extrait de Le Point.fr - Publié le 12/03/2009 - article complet en bas de page). Ils sont aussi régulièrement sollicités par les gouvernements en place pour les assister dans leur œuvre idéologique. Des hauts cadres de l’administration de l’État aux commissaires Combien de commissaire seraient franc-maçon ? Interrogé sur France Info, Alain Bauer ex membre de la Grande loge de France a avoué ceci : "C’est en général un cinquième des commissaires et cela est dû à une tradition simple : la maçonnerie impériale a fait en sorte que tous les hauts cadres de l’administration de l’État aient eu une sorte d’obligation d’appartenance, un peu comme en Grande-Bretagne." Une tradition aujourd’hui extrêmement réduite, affirme Alain Bauer. "Il doit y avoir, peut-être, un dixième des cadres de la police qui appartiennent à une des nombreuses loges disponibles." -Sources : France Info. 'Tous les ans a lieu la réunion de la fraternelle parlementaire, par exemple celle de l'hôtel d’Issy-les-Moulineaux, ou étaient présents des députes et sénateurs. ‘-Serge de Beketch Quelques grandes figures publiques de la franc-maçonnerie On sera surpris de rencontrer parmi les francs-maçons des dignitaires musulmans tel qu'Attaturk, Hussein de Jordanie (mort en 1999), les élites des confréries des 'frères musulmans' et les Assad ! Ainsi, des gens comme Barak Obama, Hillary et Bill Clinton, Georges Bush père et fils, Tony Blair, Jean Luc Mélenchon, Arnaud Montebourg, Gérard Collomb, Jérôme Cahuzac, Xavier Bertrand, Brice Horteufeux, Alain Bauer, François Roussely, Henri Proglio, Vincent Lamanda, pour ne citer qu'eux, sont ou étaient des Francs-Maçons actifs. Lady Gaga et Madonna, le symbolisme subversif et occulte entourant son art atteint tout de même le subconscient des fans. Citons également David Bowie, Dan Quayle, Kate Perry, Brad Pitt, et Rihanna etc...La liste semble s'allonger. 40 Un formatage des esprits qui gagne même l’Éducation nationale Le 22 janvier 2015, le ministre, l’extrémiste Najat Vallaud-Belkacem, a annoncé la nomination de 1000 « ambassadeurs de la laïcité ». Sous ce titre se cachent de véritables commissaires politiques qui devront parfaire le formatage idéologique des enfants, dont l’affaire Charlie Hebdo aurait révélé certaines limites. En outre, pour être sûr d’avoir des enseignants bien imprégnés de l’idéologie dominante, leur concours de recrutement évaluerait désormais « systématiquement la capacité de ces derniers à faire partager les valeurs de la République ». Ces enseignants et personnels d’éducation suivront une « formation à la laïcité » avant d’être déployé « pour aider les enseignants à aborder avec les élèves les questions relatives à la “citoyenneté, à la laïcité, à la lutte contre les préjugés” » (Ci-contre une reproduction tri-pontée de la signature du ministre de l’Éducation nationale en France -Sources) Début de la marche du 11 janvier 2015 à Paris suite aux attentats en forme de pyramide Un plan pour contrôler les masses ? En 2010, l’ancien Secrétaire général de l’OTAN et membre de la confrérie Bilderberg Willy Claes a admis que les participants Bilderberg ont pour obligation de mettre en œuvre les décisions politiques qui sont formulées lors de la réunion. Bilderberg a influencé à l’avance de grands événements mondiaux, comme sélectionner des présidents et premiers ministres sur une base régulière avec un total mépris à l’égard des processus démocratiques . A noté que le député François Baroin, les ministres Fleur Pellerin et Emmanuel Macron y étaient en 2014 ! Le prochain sommet aurait lieu du 9 au 14 juin 2015. Pourquoi les médias traditionnels n'en parlent pas ? Ils prétextent que ce ne sont que des palabres sans grand intérêts. En réalité, l'explication est tout en autre. 41 N'importe quel groupe qui contrôle les médias du monde peut conditionner le monde à sa manière de penser soit de façon directe soit de façon subliminale ! Il semble que les plus grands médias soient sous l'emprise des Illuminati ! Au vus de l'actualité et d'expériences passés on peut s'interroger sur la véritable intention de ces sociétés secrètes dans le but de consolider les sociétés telles qu'elles sont. Le but semble de faire appel à l'émotion plutôt qu'à la réflexion en maintenant les masses dans l'ignorance. L'utilisation du registre émotionnel permet d'ouvrir les portes de l'inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des comportements. Enfin habituer les gens à se complaire dans la médiocrité semble aussi être la norme ! En encourageant le public à trouver "cool" une vedette vulgaire et inculte on le rend plus malléable pour abaisser ses normes morales. Finalement, la plus grande supercherie des francs-maçons c'est d'imposer leurs croyances et leurs idéaux de telle manière que nous pensons que ce sont les nôtres ! La franc-maçonnerie n’hésite pas à faire de la publicité sur son image noble et Sainte, et beaucoup de personnes sincères pensent honnêtement que c’est une organisation véritablement philanthropique et philosophique. Elle s’arrange pour participer à de bonnes œuvres y compris donner des bourses à des lycées. « La franc-maçonnerie rend les hommes meilleurs » c’est ce que beaucoup de francsmaçons ont l’habitude de dire. Cependant rares sont leurs œuvres qui permettent de qualifier les loges de véritablement bonnes. Le conditionnement indigne des sociétés révèle plutôt des objectifs ignobles. 42 7/ Des noms de rues françaises célébrant des tyrans C' est une curieuse spécificité française dans un pays qui a accueilli la plupart des plus grands génocidaires que de leur accorder un semblant d'honneur sur des avenues, des rues , des bâtiments publics ou des places ! Quel paradoxe au pays des droits de l'homme; voyez par vous-mêmes ! 1/Avenue de Stalingrad Avenue de Stalingrad à Bruxelles Stalingrad est l'ancienne appellation de la ville de Volgograd en Russie sur la rive ouest du fleuve Volga. En avril 1925, la ville fut baptisée Stalingrad (littéralement : « la ville de Staline »). Ce nom est très répandu dans les rues, boulevards, avenues et stations de bus ou de métro...en France ! Pourtant Joseph Staline dirigea d'une main de fer l'union Soviétique de 1925 à 1953 et fut le plus grand criminel humain de tous les temps, après Mao, en envoyant à la mort directement près de 20 millions de personnes soit en les exécutant soit en les jetant aux goulags ou en les affamant. Le Livre noir du communisme (qui évalue le nombre de morts imputables aux régimes communistes à près de 100 millions en comptant les massacres de guerres, les purges et les disparitions subites comparés aux 25 millions d’Hitler et du fascisme). Les chercheurs spécialisés dans la comparaison de la malfaisance soulignent souvent que Staline a causé davantage de morts qu’Hitler, même si l’on ne tient pas compte des victimes de la famine; ces morts n’ont pas été envisagées de la même manière que ses autres crimes, ou que les meurtres et les gazages d’Hitler dans les camps de la mort. Fusiller ou gazer quelqu’un est plus direct et immédiat qu’affamer une nation entière. 2/ Rue Lénine (comme à Thénon en Dordogne) Vladimir Ilitch Oulianov dit Lénine maître du Kremlin de 1917 à 1924 fit arrêter, torturer, déporter et même tuer des centaines de milliers de personnes pour imposer par la terreur sa dictature à la Russie ! (Entre 500 000 et 5 millions selon des estimations). Au nom de la lutte anti capitaliste Lénine décrète de nouveaux "droits": Interdiction de manifester Pas de presse syndicale libre Pas de droit d'association, donc pas de syndicat indépendant Pas le droit de changer de ville ou de province... Rue "Lénine" à Thénon en Dordogne Malgré sa santé déclinante, en 1922 Lénine appliqua une politique de terreur contre les opposants. Créant la première police secrète, il prôna une extension de la terreur à toutes les 43 menaces réelles ou potentielles contre le pouvoir soviétique considérées selon son vocable comme des « insectes nuisibles », des « poux », des « vermines », des « microbes », dont il faut « épurer », « nettoyer », « purger » la société russe. Il créa même en 1919, en pleine guerre civile, un système de camps de concentration pour eux ! S'ensuivit une horrible politique de déportation de populations entières comme les Cosaques. Lénine déclara: "Pas de révolution sans bain de sang. Nous ne faisons pas la guerre contre les personnes en particulier, nous exterminons la bourgeoisie comme classe" 3/Avenue Karl Marx Rue Karl Marx à Bobigny et collège Karl Marx à Villejuif En 1867, quand Karl Marx publia sa grande œuvre, Le Capital, à l’âge de quaranteneuf ans, il connaissait Engels depuis que celui-ci avait travaillé pour son journal à Cologne vingt-cinq ans plus tôt. Deux ans après leur rencontre, les deux hommes s’étaient retrouvés à Paris – où Marx résidait alors – et après dix jours d’intenses débats philosophiques, apparemment copieusement arrosés au vin rouge, ils s’étaient juré une amitié éternelle. Mais, à l’époque, peu de gens savaient que Marx dépendait du fils fortuné d’un capitaliste pour vivre et se délectait de sa vie indolente d’homme entretenu. Quel paradoxe pour celui qui a répandu le virus des révolutions sanglantes anticapitalistes du XXème siècle ! " S'il y a quelque chose capable de détruire, Je m'y jetterai à corps perdu, Quitte à mener le monde à la ruine. Oui, ce monde qui fait écran entre moi et l'abîme, Je le fracasserai en mille morceaux A force de malédictions ; J'étreindrai dans mes bras sa réalité brutale, Dans mes embrassements il mourra sans un mot Et s'effondrera dans un néant total, Liquidé, sans existence : Oui, la vie, ce sera vraiment cela ! " Citation sont tirées du livre de Robert Payne, The Unknown Karl Marx, - Karl Marx inconnu - New York University Press, 1971 44 « Toute révolution dissout l'ancienne société ; en ce sens, elle est sociale. Toute révolution renverse l'ancien pouvoir ; en ce sens, elle est politique [...] La révolution en tant que telle - le renversement du pouvoir établi et la dissolution des conditions anciennes - est un acte politique. Or, sans révolution le socialisme ne peut devenir réalité. Cet acte politique lui est nécessaire dans la mesure où il a besoin de détruire et de dissoudre. »-Karl Marx Les révolutions socialo-communistes auraient entraîné la mort d'au moins 100 millions de personnes dans le monde. 4/ Avenue Barère A Tarbes une avenue lui est consacrée avec une plaque mémorielle à son effigie... Qui est Bertrand Barère ? Bertrand Barère de Vieuzac nait en 1755 à Tarbes dans une famille bourgeoise liée à l'aristocratie. Avocat de profession, il est en 1789 député de Tarbes. Il préside le procès de Louis XVI et entraîne par ses discours les députés à voter la mort. Il entre ensuite au Comité de Salut Public. Il justifiera avec éloquence tous les massacres, toutes les exterminations. Environ 23% des habitants de la Vendée (hommes, femmes, enfants) sera exterminée en quelques mois : 175 000 morts sur 770 000 habitants (Source : Emmanuel Leroy Ladurie. Vérités sur le génocide vendéen. 1999) ainsi que 23 000 toulonnais massacrés...Au 9 thermidor, quand le vent tourne, il lâche Robespierre. Il sera néanmoins proscrit par le Directoire. Pendant le Consulat et l'Empire, il vivra comme délateur, faisant chaque semaine un rapport à Napoléon Bonaparte sur l'état de l'opinion publique. Il édite un journal xénophobe, le Mémorial antibritannique. Il sera exilé sous Louis XVIII et reviendra en France en 1830. Il mourra en 1841, à l'âge de 86 ans. " Les royalistes veulent du sang. Ils l'auront. Ils l'auront, organisé par l'armée révolutionnaire qui selon le mot de la Commune de Paris mettra la Terreur à l'ordre du jour. " " Le vaisseau de la révolution ne pourra arriver au port que sur une mer de sang "Bertrand Barère (franc-maçon)-1793 45 5/ Rues des 'révolutionnaires' Marat, Danton, et Robespierre... Quel est le point commun entre ces 3 personnages qui fleurissent les noms des rues françaises ? Ce sont tous des francs-maçons révolutionnaires ayant plein de sang dans leurs mains. Ils firent partie du Comité de salut public, un organe du gouvernement révolutionnaire mis en place par la Convention en 1793, pour faire face aux dangers qui menaçaient la République. Formé de 749 membres dont la plupart des francs-maçons, ce comité va orchestrer plusieurs grands génocides en France dont celui des vendéens. Jean Pierre Marat s'illustra comme le publiciste qui appela au massacre de "royalistes" de Septembre; plus de 1 300 morts à Paris et 150 morts dans le reste de la France... Georges Jacques Danton organisa la prise des tuileries le 10 aout 1792 ce fut le début de la Terreur; des centaines d'exécutions sommaires eurent lieu, dans les prisons de Paris et en province, du 2 au 6 septembre 1792. Bilan: près de 1100 victimes. Quand à Maximilien Robespierre il orne le tableau de par la violence de ses propos digne d'un bourreau froid et sanguinaire. Il affirma que le ressort de la démocratie est à la fois terreur et vertu. Il élimina en 1794 les hébertistes, inaugura la Grande Terreur et imposa le culte de l'Être suprême (référence à Dieu le 8 juin 1794) tout en dénonçant la déchristianisation comme une manœuvre contre-révolutionnaire. Il fut guillotiné par la suite. Comment en est-il arrivé là ? Le 10 mars 1793, la Convention avait créé le tribunal révolutionnaire destiné à juger les crimes commis contre la République. Au début, le tribunal travailla avec une relative modération, mais après la promulgation de la loi sur les suspects (17 septembre 1793) tout changea. Robespierre érigea la terreur en système en proclamant la légitimité du nouveau gouvernement révolutionnaire. Le bilan de ces terreurs sont lourds; si l'on met de côté les massacres vendéens, entre juillet 1792 et juillet 1794, il y a de 100 000 à 300 000 arrestations et peut-être 35 000 à 40 000 morts ; 16 594 morts (chiffre sûr, celui-là) sont ordonnées par les différents tribunaux révolutionnaires. La grande vague se situe entre le 10 juin et le 21 juillet 1794, après les lois de prairial : 2 554 condamnations à mort en six semaines ! Les crimes les plus odieux sous un paravent de "morales" et de "justices"... Il y aurait bien d'autres exemples mais on remarque aisément chez tous ceux-ci des points communs frappants. Jésuitisme, franc-maçonnerie, Léninisme, marxisme, communisme sont finalement un seul et même produit sauf que c'est juste son emballage qui change tout comme la lessive. Tout cela explique les déclarations de soutien du Grand orient de France envers les idéologies marxistes. 46 Si ces idéaux de pouvoir fort séduisent les francs-maçons il ne faut pas oublier qu'ils puisent leur essence dans la théologie 'chrétienne' radicale selon l'approche philosophique qu'en fit Hégel. Marx qui était animé d'une conviction quasi religieuse lança en réalité un appel moral pour un monde plus équitable. Il s'approcha donc de la théologie chrétienne radicale des Jésuites qui est le ciment des sociétés secrètes franc-maçonnes. La corrélation est tellement évidente que le Grand Orient de France ne s'en cache pas. D'où la présence des noms de ces "exécutants «-quelles que soient leurs abominations- sur les places publiques là où les francs-maçons et les Jésuites détiennent le véritable pouvoir...C'est ignoble ! Finalement, les crimes que ces idéologues ont perpétré sous prétexte de mener de "justes" révolutions utopistes sont d'inspiration diabolique ou trompeuse. Reste que ceux qui ont concocté et appuyé ces "révolutions" à travers la théologie se sont pourtant fait très discrets; cela fera l'objet de la prochaine note fort intéressante à ce sujet... 47 8/ LES 'NOUVELLES' DE RUSSIE LAISSENT-ELLES PRESAGER UNE AUTRE DICTATURE ? Que se passe-t-il en Russie ? Comme ailleurs en Eurasie, les droits des minorités religieuses « non traditionnelles » ne cessent d’être bafoués par le gouvernement. Pour alerter leurs concitoyens des menaces qui planent sur les libertés fondamentales, du 26 au 28 février 2010, des dizaines de milliers de Témoins de Jéhovah ont distribué un tract en 12 millions d'exemplaires intitulé "Cela pourrait-il se reproduire ? Questions pour les russes" (Voir traduction en français).Or, la dernière fois que la Watch Tower publia ce genre de document remonte au 2 octobre 1938 avec la brochure 'Fascisme ou liberté" qui dénonçait la répression nazie et la montée du fascisme à l'époque. Les avertissements sur ce qui se passe en Russie devraient donc être pris très au sérieux. De quoi s'agit-il ? Il semble que les Témoins de Jéhovah de Russie – qui ont connu la persécution durant 70 ans auparavant – aient eu peu de répit au sortir de l’URSS. En effet, le 20 Juin 1996, une enquête fut entamée concernant les accusations formulées par l’association antisectes "Comité pour la Défense de la Jeunesse"(CDJ) [1] alléguant que les Témoins de Jéhovah se rendaient coupables d'actes criminels. Quatre enquêtes indépendantes furent entreprises sans qu'aucune évidence de tels actes ne soit établie ; au contraire, elles démontrent plutôt que les Témoins de Jéhovah sont bien un groupe de personnes pacifiques souhaitant pratiquer leur religion paisiblement et librement. Sources L'influence de l'Eglise orthodoxe sur la justice et la politique Des rapports internes signalent que de septembre 1998 à mars 1999 des ‘opposants résolus’ avaient tenté de faire interdire leurs activités religieuses dans la ville de Moscou dans un tribunal exigu, en s'appuyant sur la plainte de parents de membres de ce mouvement religieux. Le procès fut repoussé au 17 novembre 1998, puis ajourné pour manque de preuves ! Qui est derrière tout cela ? En haut lieu le bureau du procureur de Moscou, rejoint plus tard par le Ministère de la justice de Moscou, et dans les coulisses, l’organisation antisectes CDJ liée à l’Eglise orthodoxe russe [2]. Or, le fond des accusations concernant une analyse critique des enseignements, des croyances et des pratiques des Témoins de Jéhovah aurait dû inciter la Cour de justice à juger irrecevables les plaintes du procureur. M.Yuriy A. Rozenbaum, qui a participé à la rédaction de la loi Russe de 1991 sur la religion, exprima qu'il s'agissait en fait d'un procès politique. Le procès de Moscou: moteur de l'Inquisition Le procès a finalement eu lieu le 9 février 1999 soit après 5 mois pour réunir des motifs d’accusation! Lors de ce procès lorsque le juge demanda qu'on lui fournisse les preuves que leur doctrine suscite la discorde religieuse, la partie civile ne put fournir que l'argument selon lequel les Russes n'étaient pas préparés à recevoir ce type de publications religieuses ! Le 11 février, les 5 chefs d’inculpation furent rejetés. Le lendemain, alors que la cour civile examine le dossier qui pourrait déboucher sur l'interdiction des Témoins de Jéhovah de Russie, les médias rapportent un nombre croissant d'histoires montées de toutes pièces à leur propos (accusations d'apologisme du suicide puis d'avoir été collaborateurs des nazis - allégations montées de toutes 48 pièces par la Stasi comme nous l'avions déjà évoqué. Il s'est avéré que les jeunes filles n'avaient aucun lien avec les Témoins et ceux qui étaient à l'origine de l'accusation se sont ensuite rétractés). Plus tard, alors que les plaignants ne s'étaient pas présentés au procès, le 1er mars 1999, le département de justice de Moscou fait marche arrière par rapport à sa précédente prise de position concernant son respect de la liberté religieuse. Cela confirme la dimension politique de ce procès. Les jurisprudences de la Cour européenne des droits de l'homme Finalement, la juge suspend le procès en tenant compte de 3 décisions de justice en faveur des Témoins de Jéhovah par la Cour européenne des droits de l'homme qui indiquent que ceux-ci constituent une religion devant être protégée par la Convention Européenne. Ce qui a conduit le gouvernement à reconnaître officiellement l'Association religieuse des témoins de Jéhovah le6 mai 1999. Mais comme l'Eglise et le CDJ n'ont cessé de faire campagne contre les Témoins de Jéhovah, la situation à Moscou s’est dégradée, si bien que le 12 février 2001, on a chargé des experts d'analyser durant 5 mois leurs enseignements, en reprenant l'ancienne procédure lancée en septembre 1998. Entre temps Alain Vivien, alors président de la MILS, s’est rendu en Russie en avril 2001… [3] Ceci explique sans doute cela ! Un procès unique sur les croyances ! Le tribunal de Moscou a entendu les rapports de 5 spécialistes en religion, en psychologie et en linguistique dont un seul a rendu un jugement positif. A l'issue des audiences, l'avocat des TJ, Me Galina Krylova a déclaré que " le premier expert (...) ne cachait pas qu'elle est orthodoxe et a affirmé qu'une minorité religieuse n'a pas le droit de critiquer une religion dominante (...) ce qui est inadmissibles pour un expert". De son côté Tatiana Kondratieva, assistante du procureur, a indiqué que "l'expert convoqué (...) a confirmé que [l'organisation des Témoins de Jéhovah] est dangereuse. Le Parquet va chercher à obtenir la liquidation de l'organisation et l'interdiction de son activité à Moscou (...) [Les Témoins sont accusés] de briser les familles, inciter leurs adeptes au suicide et au refus d'une aide médicale pour des raisons religieuses". [4] En décembre 2001, les Témoins de Jéhovah avaient introduit une requête devant la CEDH afin de lui soumettre ces poursuites civiles et pénales récurrentes engagées contre eux. En février 2002, le procès de Moscou s'est poursuivi en se transformant en débat théologique ! Le 16 juin 2004, le tribunal de Moscou a par la suite confirmé la décision d’un de ces tribunaux inférieur d’interdire les activités des témoins dans la ville et de dissoudre leur association. Bien que la plupart des Témoins de Moscou pouvaient toujours se réunir et prêcher tant à Moscou et ailleurs des réunions et des assemblées pour le culte ont été perturbées en faisant subir des mauvais traitements à certains fidèles. A Tchekhov, un lieu de culte a été incendié. En aout 2004, 300 000 russes signent une pétition adressée à Vladimir Poutine pour protester contre cette interdiction. Le 12 avril 2006, à Moscou, une congrégation de 200 Témoins de Jéhovah a été perturbée par l’irruption de 50 policiers armés qui ont embarqué 14 Témoins dans des conditions indignes ; on leur a refusé tous droits. 49 Deux jours plus tard, une plainte a été déposée contre la police de Lyublino. Le 16 mai, lors du procès, 50 objections soulevées par les avocats des Témoins furent rejetées. Censure sur des publications de la Watch Tower Le 11 mars 2009, le Procureur général a ordonné aux procureurs locaux dans toute la Russie d'enquêter sur les activités religieuses et les croyances des Témoins de Jéhovah. Pour ne rien arranger, le 17 juillet 2009, des opposants ont accusé les Témoins de Novoshakhtinsk, dans la région de Rostov, d’extrémisme. Finalement, le 27 janvier 2010 la Cour suprême de la République de l'Altaï a confirmé la décision d'une juridiction inférieure visant à interdire 18 publications religieuses des Témoins de Jéhovah en Russie [5], en vertu d'une loi sur l'extrémisme'! A la suite de cette injustice, ceux-ci ont décidé de proposer le tract mentionné en introduction. Des organismes des droits de l'homme s'inquiètent des répercussions que cela aura sur d'autres confessions "non traditionnelles". Pour mieux comprendre tous les enjeux qui sont liés à cette menace, et sa répercussion sur le monde, il est important de remettre les choses dans leurs contextes en tenant compte du fait que la Russie est un pays complexe et varié. Une dictature peut-elle se lever en Russie ? En situation de crise, l'instabilité politique peut conduire des hommes d'influences à fomenter une dictature. Impossible en Russie diriez-vous. Pourtant, c'est bien ce qui s'est passé quand l'U.R.S.S. connu une période agitée. L'homme qui fit trembler le monde Guennadi IANAIEV le chef des membres du Comité des conservateurs putschistes communistes qui ont fait trembler le monde du 17 au 19 aout 1991, en tentant de prendre le pouvoir et en prétextant "sauver la Révolution et restaurer la vision léniniste". Alors que le président de l'URSS Mikhaïl Gorbatchev est en vacances en Crimée, l'état d'urgence est proclamé et un Comité d'Etat prend tous les pouvoirs. Vous en souvenez-vous ? Certains ont accusé Gorbatchev d'avoir fermé les yeux puisque tous les ministres de Gorbatchev, sauf un, étaient impliqués dans les préparatifs du coup d'Etat. Ce jourlà," le Comité remet à l'honneur la censure. Il interdit également les journaux et les revues politiques des partis non communistes. S'il n'en prend pas la même forme que ce jour-là, différents indicateurs inquiétants (pots de vin, trafic d'armes, pauvreté, mafias, corruption, nostalgies du passé etc...) montrent un net recul des libertés voire un possible durcissement du régime. Il semble même que la Russie ne soit pas la seule dans ce cas dans cette partie du monde. A l'heure actuelle, on ne sait pas si c'est la Chine qui suit le modèle russe ou si c'est l'inverse... 50 Qui gouverne la Russie en 2010 ? " Le gouvernement de Mr Poutine est unique dans l’Histoire " Le Kremlin est en partie oligarchique et fonctionne comme un gang numériquement restreint de dirigeants opulents tous liés entre eux. C’est aussi en partie un système féodal, divisé en fiefs semi-autonomes et dont les serfs, privés de droits, sont taxés abondamment. Le tout est recouvert d’un vernis démocratique tout juste suffisamment rutilant pour justifier l’appartenance au G8 et assurer la tranquillité de l’argent des oligarques dans les banques Occidentales. «Selon le Wall Street Journal (aout 2007). "En fin tacticien, [Poutine] a en effet miné le Kremlin en créant un équilibre précaire entre les différents clans qui gravitent autour de la présidence: les oligarques, les bureaucrates mais surtout les "siloviki", ces représentants des "ministères de la force", l'Intérieur, la Défense, mais surtout le tout-puissant FSB (ex-KGB). Ceux-ci ont investi le champ économique et possèdent désormais des intérêts importants qu'ils souhaitent préserver. Si Medvedev devait toucher à cet équilibre, les règlements de comptes pourraient s'avérer sanglants -JDD du 24 février 2008 "Poutine avait choisi Medvedev essentiellement pour son extrême loyauté, explique le politologue indépendant Dmitri Orechkine. Cela fait dix-sept ans que les deux hommes se connaissent et c'est Poutine qui a fait sa carrière." (...). C'est encore Poutine qui l'a fait venir à Moscou (...). Medvedev ne peut donc pas trahir le pacte qu'ils ont scellé. Comme promis, s'il est élu, il choisira Poutine comme Premier ministre (...). "Medvedev n'est pas une marionnette, il a beaucoup plus d'ambition que Poutine et aime vraiment le pouvoir. Et puis, il a eu deux ans pour se préparer à la fonction", explique l'analyste Boris Kagarlitsky (...)." Suite à cela Dmitri Orechkine affirme que "dans les prochains mois, la Russie risque de traverser une zone de turbulences qui peut se révéler dangereuse." Selon plusieurs témoignages, dans les couloirs du Kremlin si habitués aux intrigues de palais, chaque clan fourbit déjà ses armes". C'est dans ce contexte que le président Medvedev tente de calmer le jeu sur la question des droits de l'homme à Moscou comme à Paris. Le processus de la dictature est-il en route ? "Pour ceux qui l'ignoraient encore, l'Eglise orthodoxe a favorisé le nationalisme récent en Russie. Mais elle n'est pas la seule sur ce terrain.Vladimir Ryzkhov, député à la Douma de 1993 à 2007 vient de publier un passionnant article dans le Moscow Times sur la révision « poutinienne » des manuels d’Histoires. "Pourquoi Poutine & Co s’échinent-ils à réécrire l’Histoire, à magnifier le régime soviétique et à l’acquitter de ses crimes? (...) Par exemple, le chapitre sur Leonid Brejnev et Youri Andropov, ne mentionne pas la répression des dissidents, la pratique des isolateurs psychiatriques et des camps de prisonniers (...). Des centaines de milliers de lycéens recevront un nouveau manuel d’histoire, tout juste approuvé par le ministère de l’Education et des Sciences qui contient une version largement déformée de l’Histoire du XXe siècle.(...) Ce manuel essaie, entre autre, de justifier les crimes de Staline, pendant la 2e Guerre Mondiale, y compris la signature du pacte Germano-Soviétique (...). 51 Poutine est décrit comme réussissant spectaculairement contre la corruption, la lutte en justice contre les oligarques ou dans la résolution des problèmes démographiques, ou encore dans l’achèvement de programmes immobiliers à coûts abordables." Le révisionnisme refait bien surface... Un cocktail d'injustices qui menace l'avenir de la région Le président Sarkozy avait félicité Dmitri Medvedev pour "son attachement à l'État de droit, à la sécurité juridique et à la défense des droits de l'homme". Ce dernier "a souligné hier qu'il travaillait d'arrache-pied à l'établissement d'un système judiciaire équitable, affirmant : « Nous continuerons à améliorer la législation. J'y veillerai personnellement. Je vous le dis très franchement, je suis très mécontent de ce que nous avons actuellement » en la matière. Une promesse que Nicolas Sarkozy lui avait demandé courtoisement, lundi soir, d'étendre aux engagements internationaux de la Russie" - Sources Mais les autorités françaises auraient-elles mauvaise conscience et se sentiraient-elles mal à l'aise devant ce défi de dénoncer l'entrave aux libertés religieuses dans d'autres pays que le leur, alors qu'elles-mêmes bafouent ces libertés fondamentales (lois passées en force, fichiers de citoyens et autres) ? Quid de l'Union Européenne ? Serait-elle devenue aphone? Le jugement de la Cour suprême de la Fédération de Russie est complètement opposé aux déclarations du président Medvedev. Même s'il a de bonnes intentions, il semble qu'il attende que l'opinion soit rameutée sur les injustices contre les minorités religieuses. On retrouve, ici encore, cette même attitude qui fut celle d'un certain gouverneur de Judée, nommé Pilate, se lavant les mains, devant ce juste qui allait être mis à mort, préférant se conformer à la pression de l'opinion publique. Reste que la corruption est un phénomène complexe en Russie. Vedomosti, quotidien d'affaires de Moscou, a diffusé des informations de RIA Novosti selon laquelle deux anciens procureurs de Moscou avaient été condamnés à une peine d'emprisonnement de quatre ans pour avoir accepté un pot-de-vin de 10 000 dollars américains (27 nov. 2006). L'année prochaine, 2011, verra la commémoration de l'anniversaire des 20 ans du morcellement de l'U.R.S.S. Le Putsch de Moscou, commencé le 19 août 1991 se sera vu avorté moins de trois jours plus tard. La chrysalide soviétique s'était transformée en papillon... Allait-il voler vers la liberté? Un paradis de tolérance allait-il s'épanouir? L'histoire des Témoins de Jéhovah de ces presque vingt dernières années allait pouvoir nous répondre. En effet, la température de la liberté et de la tolérance se mesure principalement auprès des minorités religieuses. Et là elle est dangereusement basse. Cela a commencé, explique le tract précité, par des rumeurs (on connaît ce processus), des déclarations n'ayant aucun fondement, très vite transformées en mensonges puis en calomnies. En réalité à force de discréditer la spiritualité, l'Eglise orthodoxe renforce encore plus la désaffection de ses ouailles. Elle se tire une balle dans le pied et oublie vite que son soutien à l'état n'est qu'un 'paravent de sainteté' que le pouvoir sait se défaire quand il n'en voit plus l'utilité. Le vent pourrait bien donc se retourner contre elle... 52 [1] Massimo Introvigne signalait qu’il existe deux sortes de mouvement antisectes : un mouvement “contre les sectes” (counter-cult movement) d’origine chrétienne et un mouvement “antisectes” (anti-cult movement) d’origine laïque. Selon Johannes Aagaard, “il faut se rendre compte qu’une croyance est déjà un comportement. Si l’on veut arrêter les comportements erronés, il faut tout d’abord réagir contre les croyances erronées. Mais cela rend nécessaires d’autres croyances (alternative creeds) ! Et c’est ici que le mouvement antisectes entre en crise”. En Russie, c’est le mouvement antisectes d’origine chrétienne qui cause autant de troubles. [2] L'Eglise orthodoxe, étant en perte de vitesse depuis que sa collaboration avec l'ancien régime, a été dévoilée mais elle subit la concurrence d'autres mouvements religieux. Néanmoins, elle n'a cessé d'influencer les hommes de lois et les politiques contre ces derniers. Parmi les opposants, on retrouve le théologien orthodoxe rapatrié Aleksandr Dvorkine, un vrai "croisé" en ce qui concerne le combat contre les sectes, et le jeune diacre et écrivain Andreï Kouraev. Sources. C'est curieux de voir le même procédé avec ce qui s'est passé en France. Le siège de l’A.D.F.I. fut très fréquenté par le clergé, par l’abbé Trouslard qui y représente le Vatican, mais aussi par Mgr Vernette, l’abbé Yvon Lemoine, et l’évêque de Tours…. A l’origine, l’A.D.F.I. bénéficiait de locaux gracieusement offerts par une paroisse catholique. [3] "Selon les sources d’Éthique et Liberté, A. Vivien aurait également participé en avril 2001 à une conférence en Russie, à Nijni-Novgorod, où il aurait cosigné avec des participants chinois et russes et des membres d’organisations antireligieuses de cinq autres pays, un document demandant l’adoption d’une législation type loi About-Picard contre les groupes religieux étiquetés sectes. La visite d'Alain Vivien en Chine s'est effectuée sur invitation officielle du gouvernement chinois. Si un groupe est mis hors-la-loi en France, il serait considéré comme tel en Chine. Or il semble que même Hong Kong n'ait pas suivi l'exemple français. Selon un rapport sur les libertés aux Etats-Unis "les pouvoirs publics français – et surtout les responsables de la MILS – se sont rendus dans plusieurs de ces pays pour promouvoir leurs initiatives contre les mouvements sectaires. Cependant, ces pays qui ont déjà un lourd passé de répression religieuse ne disposent pas des mécanismes de protection des droits de l’homme tels que ceux qui existent en France. » Le plus surprenant, c'est qu'il existe aussi une association de lutte contre les sectes en Chine alors que là-bas la police est connue pour être une des plus oppressive aujourd'hui... [4] Ce genre d'accusations reprend un discours fallacieux bien rôdé; celui des officines antisectes. Tout comme dans le cas du CDJ, le fondement pseudo-scientifique de l’A.D.F.I. n’est pas porté à la connaissance de ses membres, pour la plupart sincères. Un discours leur est diffusé. Grâce à un astucieux habillage, le message est rendu crédible, attrayant, voire empreint d’altruisme. Derrière cette vitrine se cache en réalité une idéologie de l’exclusion et de la haine. L’A.D.F.I. s’attaque généralement à des groupes soigneusement sélectionnés pour leur petitesse et leur pacifisme. Son objectif est de démontrer la nocivité et l’extrême dangerosité des nouveaux mouvements religieux, afin de ramener les brebis égarées vers l’enclos déserté de l’Eglise. En fait, elle entre dans le plan de ré-évangélisation de l’Église. Elle se livre à une véritable Croisade. [5] Cette liste qui compte aujourd'hui "543 œuvres extrémistes" s'est étendue récemment à 34 concernant les Témoins de Jéhovah, avec les nouvelles éditions des périodiques. 53 9/ L’héritage de mai 68 dans la dégradation des mœurs D ans son rapport de 2010; "Standards pour l’éducation sexuelle en Europe", la branche européenne de l'OMS préconise (sources ici) d’apprendre la « masturbation enfantine » aux enfants dès la maternelle en les laissant exprimer « leurs besoins, leurs désirs et leurs limites » sexuels tout en « jouant au docteur » ! Comment en est-on arrivé là ? Personne ne peut nier que depuis quelques décennies nous assistons à de gros bouleversements des mœurs et des valeurs qui divisent profondément les gens. Un petit rappel des faits sur cette crise de civilisation rendra compte de l'étendue de ce processus idéologique qui semble irréversible et mener au chaos moral... Les premiers précurseurs du combat utopiste Bien des régimes politiques ont vu leur existence à la suite de révolutions (France, États-Unis, etc...) Pourtant, la plupart des mouvements de contestation tirent leur racine dans le socialisme utopique qui se caractérise par la volonté de mettre en place des communautés idéales soient radicales soient libertaires. On pourrait faire remonter les premières expériences socialistes utopiques aux mouvements franciscains et dominicains du XIV ème siècle dont celui du moine Tommaso Campanella (1568-1639). Dominicain à 15 ans, Tommaso Campanella quitta son couvent et préconisa une forme de christianisme unissant tous les peuples. Traduit devant le Saint-Office, il abjura et, libéré, organisa un soulèvement paysan en Calabre (1599). Arrêté et torturé, il simula la folie, et sa peine fut commuée en prison à vie (1600). Il y passa 27 ans ; protégé par Urbain VIII grâce à l'astrologie, à laquelle tous deux s'intéressaient, il finit sa vie en France, avec l'appui de Richelieu. C'est en prison qu'il écrivit son œuvre majeure, la Cité du soleil, utopie communiste où famille et propriété, distinctions professionnelles et sociales n'ont pas de place. Autre grand précurseur; la Mission jésuite du Paraguay qui est à la fois une entreprise de mission catholique telle qu'il en a existé d'innombrables à partir du XVI ème siècle, et un véritable État théocratique gouverné par les Jésuites où ces derniers ont mis sur pied entre 1609 et 1763 une organisation sociale "utopique" sans équivalent dans l'Histoire. La zone géographique de ces missions fut à cheval sur les États contemporains du Paraguay, de l'Argentine, du Brésil et de l'Uruguay. Elle est le fondement de la théologie de la libération qui ont marqués les révolutions en Amérique latine depuis les années 1950, en particuliers celles menées par le célèbre Ernesto 'Che' Guevarra ou le révérend Camillo Torrès prêtre guérillero de Colombie. Un mouvement de contestation intergénérationnel et international Au XXème siècle les révolutions utopiques ont pris un tournant moral à travers la littérature et les arts. William Burroughs, Allen Ginsberg et Jack Kerouac sont les précurseurs de la libération sexuelle et du mode de vie de la jeunesse des années 1960, notamment par le biais du 54 'Beat Génération', le courant littéraire et artistique "qui a ébranlé la société américaine dans ses certitudes". En 1959 le triomphe de la révolution cubaine, conduite par Castro et Guevara (assassiné en 1967) fait naître d'immenses espoirs chez les peuples opprimés et chez tous ceux qui rejettent les exploitations impérialistes et capitalistes. La cruelle guerre du Viêt-Nam avec son cortège d'horreurs et le massacres des populations civiles pour renforcer de grands intérêts économiques, telle que le rapporte la presse, provoquèrent stupeur et émoi dans la population américaine. C'est alors que commença une révolution de la culture américaine et que s’installe le mouvement 'hippie' qui est le courant majeur de contre-culture des années 1960 aux États-Unis, avant de se diffuser dans le reste du monde occidental dès 1966. Les hippies, issus en grande partie de la jeunesse nombreuse du baby-boom de l'après-guerre, en vinrent à rejeter les valeurs traditionnelles, le mode de vie de la génération de leurs parents et la société de consommation. Le mouvement a eu une influence culturelle majeure, en particulier dans le domaine musical. Les membres de ce courant n'utilisaient pas ce terme pour se désigner eux-mêmes. Ils se disaient plutôt « flower children » (« enfants fleurs »), « beautiful people » (« belles personnes » ou « bels gens ») et ils aspiraient à une sorte de fraternité universelle pour laquelle ils espéraient trouver idées et techniques dans des sociétés traditionnelles. Aux États-Unis mêmes, les premiers hippies commencent à s’installer à San Francisco, dans le quartier de Haight Ashbury. C’est le temps de Bob Dylan et du LSD. Les grands prêtres de l’époque, Timothy Leary, Allen Ginsberg, William Burroughs et Jack Kerouac déclarent ouverte la révolution psychédélique (ou hallucinogène)... Emmett Grogan (1943-1978) de son vrai nom Kenny Wisdom, était l'une des figures marquantes du mouvement Hippie. Ancien camé à l’héroïne, à 15 ans il est jeté en prison puis est libéré pour étudier chez les Jésuites. Débarqué sur le Vieux Continent, il devient cinéaste de courts-métrages expérimentaux en Italie, écrit des romans pornos à Londres, aide quelques terroristes de l’IRA à faire sauter des passerelles à Dublin, tue à la carabine celui l’a donné, est jeté en prison deux fois pour de menus larcins et frôle même les dix ans de pénitencier. On comprend que, revenu aux Etats-Unis en 1965, Grogan ait la fibre révolutionnaire. Il fut l'un des fondateurs des Diggers qui ont pris leur nom des Anglais Diggers (1649-1650), un mouvement radical opposition à la féodalité, l’Église d'Angleterre et la Couronne britannique. Selon lui «Quand on fait les lois, on n'a pas besoin de les transgresser». C'est ainsi qu'en 1968 les 55 Diggers et les Yippies présentent à la convention Démocrate de Chicago leur mascote - un cochon - comme candidat aux élections présidentielle ("pig for président" ! Quel est le message des hippies ? Des pacifistes en un mot, objecteurs de conscience le plus souvent, sinon même anarchistes. Ils sont aussi anti-commercial, anti-intellectuel, anticulturel. Ils professent une subversion par la jouissance du bonheur. Ils rêvent de croissance zéro, de retour à la nature, de décloisonnement social. Ils sont bien entendu des réfractaires antinucléaires. Jack Weinberg, membre du « Free Speech Movement » qui en 1964 sur le campus de l'Université de Berkeley réclamait la reconnaissance de la liberté d'expression et de la liberté académique des étudiants, protesta contre la guerre du Viêt-Nam et contre l'interdiction prise par l'administration de l'université d'exercer des activités politiques sur le campus... Il fut l'auteur de la célèbre phrase : « Ne faites pas confiance à quelqu'un de plus de trente ans » qui traduisait sans équivoque la volonté de se distinguer de la génération précédente envers laquelle il fallait se méfier... Le mouvement pacifiste hippie ("Peace and love") véritable révolution culturelle et populaire issue de la jeunesse véhicule une puissante utopie remettant en cause les fondements de la société occidentale capitaliste et puritaine. Libre sexualité, vie communautaire, drogues "psychédéliques", mystiques orientales, sont autant d'expériences foisonnantes vers une conception radicalement autre de la société et de la vie qui est actuellement reprise par le New Age...Les hippies se sont beaucoup inspirés de Gandhi pour son pacifisme, sa non-violence et sa façon de résister au système ainsi que de Martin Luther King pour sa lutte pacifique contre le racisme. En août 1969 eut lieu le célèbre festival de musique de Woodstock, un rassemblement emblématique de la culture hippie qui eut lieu sur les terres du fermier Max Yasgur, à une soixantaine de kilomètres de Woodstock dans l'État de New York et qui rassembla durant 3 jours 500 000 spectateurs. Avec la fin de la guerre du Viêt-Nam en 1975, les médias perdirent leur intérêt pour les hippies. Ils furent plus tard désignés sous le terme de « baba cool ». Le mouvement punk qui vient après eux est un autre type de révolte qui revendique son désespoir à travers l'expression nihiliste « no future »… La perte des repères moraux a été moins marquante aux États-Unis qu'ailleurs. En effet, la culture anglo-saxonne doit sa richesse que parce qu'elle a gardé quelques repères de l'héritage biblique (du point de vue cinématographique) tandis que les autres cultures qui les ont abandonné ont décliné plus rapidement. Des mouvements de révolte de la jeunesse (étudiante et lycéenne) ont lieu presque simultanément dans divers pays du Monde. Selon le dossier de Courrier International n°894-895 du 20 déc. 2007, p.39-62 : - Aux Pays-Bas, le mouvement Provo (1965-1967), précurseur des mouvements écologistes, anticipe les mouvements de 1968 en manifestant de manière festive contre la pollution, le travail aliéné, le racisme ou le militarisme. Lire une présentation sur le site de la revue Multitudes. - En Allemagne (RDA), où les anciens bureaucrates du régime nazi sont toujours en place, les étudiants se mobilisent contre la guerre du Vietnam, face à "l'indifférence criminelle" de la population, et contre l'immobilisme étouffant d'une société autoritaire et sans morale, refoulant un passé sordide, et tout entière tournée vers la réussite matérielle. L'un des leader syndicaux étudiants, stigmatisé par la presse du pouvoir, fut victime d'un attentat. Berlin 1968 du collectif 56 A.R.C. (1968). - En Angleterre aussi les étudiants manifestèrent contre la guerre du Vietnam. - Aux Pays-Bas, la contestation est inspirée par le mouvement Provo. - L'Italie est un pays sous le contrôle direct de la C.I.A. depuis la fin de la guerre (mise en place du réseau Gladio pour faire face au "péril communiste"). Celle-ci s’appuie localement sur la mafia, les groupes fascistes et les dirigeants corrompus de la démocratie-chrétienne (cf. le scandale de la loge P2). Dans cette société verrouillée les étudiants se révoltent et font face comme ailleurs à une répression violente. - En Grèce, en Espagne, au Portugal où règnent trois dictatures militaro-fascistes, la contreculture de 1968 s'oppose à un pouvoir plus directement oppressif (y compris sur le plan des moeurs) mais qui n'en a plus que pour quelques années.Au Brésil, la police investi les campus dans la capitale, il y aura quelques morts et de nombreuses arrestations. Barra 68 - Sem perder a ternura, de Vladimir Carvalho (2001). - Au Mexique, avant la tenue les Jeux Olympiques en 1968, alors qu'un mouvement étudiant accompagné d’enseignants s'est rassemblé contre la dictature à Tlatelolco; l'armée et la police qui encerclaient la place ont ouvert le feu sur les assistants désarmés. Le bilan sera de plusieurs centaines (plusieurs milliers ?) de morts. La reconstitution du massacre est dans le film Rojo amanecer, de Jorge Fons (1989). - Le Japon est lui aussi le théâtre de révoltes estudiantines et sociales. Kashima paradise de B.Deswarte & Y.Le Masson (1973) - Même dans le monde arabe, l'influence de la libération sexuelle se fait sentir dans les milieux étudiants : on voit des minijupes à Beyrouth. Il est vrai que de tout temps le fossé des générations tend à attiser les conflits sociaux mais aucun n'a laissé autant de traces dans la civilisation comme ceux des années 60; voyons une autre preuve avec ce qui s'est passé dans une France très catholique... Du bouillonnement social français à la crise de civilisation Quel contexte a conduit à cette crise ? 1/En France, dans les années 1960, alors qu'elle est très influente, le mouvement de la Jeunesse Etudiante Chrétienne (JEC) [dont firent parti François Mitterrand, Jean-Yves Le Drian] prend position contre la guerre en Algérie. Pendant cette guerre, la JEC s'illustre en dénonçant la torture et en militant pour l'autodétermination du peuple algérien. Les prises de positions du mouvement et la politisation de la branche étudiante engendrent des tensions avec l'épiscopat qui en 1965 retire son mandat au mouvement. Ces dissensions interviennent alors que la plupart des gens viennent de suivre avec passion le Concile de Vatican II (1962-65), qui a profondément rénové mais aussi ébranlé le catholicisme traditionnel et surtout les mouvements d'action catholique...Le mouvement des prêtres-ouvriers, dont la condamnation est levée en 1965, reprend son essor. Beaucoup de chrétiens se préoccupent de rénover les relations des fidèles aux autorités religieuses, de revisiter les pratiques et les dogmes, voire de concilier foi et révolution. Une crise spirituelle s'est durablement amorcée. 2/Dans le même temps le contexte économique fut préoccupant, le nombre de chômeurs s'est accru régulièrement : début 1968, ils furent près de 500 000. Les jeunes se trouvaient les premiers touchés et en 1967, le gouvernement doit créer l'ANPE. Un nombre important de 57 grèves se tiennent aussi entre 1966 et 1967, en région parisienne comme en province. Deux millions de travailleurs sont payés au SMIG et se sentent exclus de la prospérité, dont beaucoup d'ouvriers des usines, de femmes ou de travailleurs immigrés. Les salaires réels commencent à baisser et les travailleurs s'inquiètent pour leurs conditions de travail. En réalité, la crise est survenue au terme d'une décennie de prospérité inégalée. Sur le plan économique, c'est l'apogée des « Trente Glorieuses ». La société de consommation s'est installée dans les mœurs, sans que l'on prenne vraiment conscience de toutes ses implications ni des déséquilibres mondiaux qui se développent. Une vaste révolte spontanée, de nature à la fois culturelle, sociale et politique, dirigée contre la société traditionnelle, le capitalisme, l'impérialisme et, plus immédiatement, contre le pouvoir gaulliste en place. 3/Les clivages sociaux furent extrêmement rigides. 92 % des étudiants viennent encore de la bourgeoisie. Le paternalisme autoritaire est omniprésent. On commence à ouvrir des lycées « mixtes », mais beaucoup d'établissements scolaires sont encore réservés aux garçons ou aux filles seulement. Les filles ne sont pas autorisées à porter le pantalon. Il est impossible de fumer dans un établissement ou, dans les universités, d'accéder pour les hommes aux internats de filles. Pour comprendre le contexte rude et rétrograde* de ces années ; voici des extraits d’un "manuel scolaire de l’économie domestique pour les femmes" de 1960 : "Si votre mari suggère l’accouplement, acceptez alors avec humilité en gardant à l’esprit que le plaisir d’un homme est plus important que celui de la femme" -Source Précisons que ce dogme est absent de la Bible qui encourage le contraire (1ère Lettres aux Corinthiens 7 :5) 4/La jeunesse est en rapide mutation idéologique; l'avènement de la culture des loisirs, du spectacle et des masses médias représentent des changements accélérés et sans précédents en moins d'une génération. Les années 1960 sont aussi celles de l'affirmation de la jeunesse en tant que catégorie socio-culturelle et politique à part entière. En particulier, la jeunesse a maintenant sa propre culture, avec une presse qui lui est destinée (Actuel !, Hara-Kiri !), des émissions de radio très suivies (Salut les copains !) ou ses chanteurs attitrés (les Beatles, les Rolling Stones, etc.). Elle a aussi ses propres malaises et ses propres revendications (notamment en matière de liberté sexuelle) que les pouvoirs publics et le monde adulte tardent à comprendre. Une partie de la jeunesse radicalisée regarde avec fascination vers les mouvements révolutionnaires du Tiers-Monde : Che Guevara, Fidel Castro, Ho Chi Minh servent de modèle, tandis que l'irruption sur la scène chinoise des jeunes gardes rouges donnent l'impression que la jeunesse en tant que telle peut avoir un pouvoir politique dans la société et remettre en cause l'autorité des adultes et des pouvoirs. On suit aussi attentivement les luttes menées aux États- Unis par le mouvement d'émancipation des Noirs, ou encore par les sit-in et les diverses recherches du mouvement hippie et étudiant (Berkeley). Le caractère international de ces mouvements permet de replacer les événements français au sein d'une dynamique mondiale. Qu'est-ce qui a mis le feu aux poudres ? 'Mai 1968'chronnique d'une révolution toujours en cours Les premiers incidents annonciateurs de la crise se produisent début 1968 à la Faculté de Nanterre, ouverte en 1963 pour décongestionner la Sorbonne à Paris. Isolé au milieu d'un immense bidonville, ce campus s'avère propice à la fermentation politique et au développement 58 de mouvements d'extrême gauche, qui prônent la révolte contre l'institution universitaire, considérée comme un des rouages de la société capitaliste. Ainsi naît le Mouvement du 22 mars, conduit par Daniel Cohn-Bendit (en photo ci-dessous). Le 20 mars 1968, à l'occasion d'une manifestation organisée par le Comité Viêtnam national (CVN) « pour la victoire du peuple vietnamien contre l'impérialisme américain », 300 étudiants saccagent le siège de l'American Express, à l'angle de la rue Scribe et de la rue Auber à Paris. Six personnes sont arrêtées du service d'ordre de la Jeunesse communiste révolutionnaire. Le 22 mars 1968, à 15 heures, une Assemblée générale étudiante constitue un mouvement de soutien, le Mouvement du 22 mars pour la libération des militants interpellés et en garde à vue. A 21 heures, ces étudiants occupent le huitième et dernier étage du bâtiment administratif de l'université, la salle du conseil des professeurs. Le 28 mars, en riposte à cette initiative, le doyen Grappin suspend tous les cours pour deux jours, mais sans réussir à empêcher l'organisation de plusieurs journées de débats parmi les étudiants. La multiplication des incidents à Nanterre conduit à la fermeture de l'université, le 2 mai. Dès lors, l'agitation se transporte au centre de Paris ; ce qui n'était qu'une série d'incidents devient une crise nationale. Tout bascule le 3 mai quand la police intervient brutalement pour disperser le meeting de protestation tenu par les étudiants dans la cour de la Sorbonne. La répression (500 arrestations) provoque immédiatement la solidarité du milieu estudiantin avec la minorité militante. La révolte étudiante commence dans les rues du Quartier latin. Barricades, pavés, cocktails Molotov, contre-charges de CRS, matraques et gaz lacrymogènes : les affrontements s'amplifient de jour en jour, suivis en direct à la radio par la population. Le point culminant est atteint dans la nuit du 10 au 11 mai : étudiants et CRS s'affrontent en de véritables combats de rues (voitures incendiées, rues dépavées, vitrines brisées), faisant des centaines de blessés. Au lendemain de cette « nuit des barricades », le pays est stupéfait. L'agitation étudiante, jusque-là isolée, rencontre alors la sympathie de l'opinion publique : le 13 mai, à Paris et dans toute la France, les syndicats manifestent avec les étudiants pour protester contre les brutalités policières. La crise prend alors une nouvelle dimension, car le lendemain, de façon tout à fait inattendue et spontanée, une vague de grèves s'enclenche : à la révolte étudiante succède une véritable crise sociale. C’est le temps où l’on crie, rue Gay-Lussac, « CRS SS », « Vivre sans temps mort, jouir sans entraves », « Il est interdit d'interdire ! », « détruire, par tous les moyens hyper-politiques, l’idée bourgeoise du bonheur », « l’humanité ne sera heureuse que le jour où le dernier bureaucrate aura été pendu avec les tripes du dernier capitaliste. ». La fièvre libertaire commença à enflammer les esprits par une étonnante contagion. La contre-offensive prend les apparences d'un drame spectaculaire : le 29 mai, le président de Gaulle disparaît de l’Élysée, créant un sentiment d’affolement dans la population. Le lendemain, dans une brève allocution radiodiffusée, le général annonce la dissolution de l'Assemblée et la tenue d’élections anticipées. La manifestation organisée le soir par les gaullistes sur les Champs-Élysées rassemble 500 000 personnes ; elle marque le retournement d'une opinion inquiète et lasse qui, à défaut d'alternative claire, n'entrevoit d'autre débouché à la crise et à la paralysie économique que le retour à l'ordre. 59 Bien que sur le moment, en France, les évènements s'achèvent avec les accords de Grenelle qui ne concèdent qu'une augmentation de pouvoir d'achat aux travailleurs, quelques jours de congés payés et quelques facilités pour les syndicats, l'influence de 68 sera profonde et durable sur la décennie qui va suivre, et elle se fait sentir encore jusqu'aujourd'hui. Comment la révolution des mœurs s'est prolongée dans les esprits Le milieu des années 60 est marqué par une intense floraison culturelle, utopique et révolutionnaire. Les œuvres littéraires et cinématographiques portent peu à peu l'empreinte de cette révolution idéologique. Une véritable culture populaire (par le peuple, pour le peuple, mettant en scène le peuple) fait irruption sur une scène culturelle "dominée par la médiocrité bourgeoise (exception faite bien sûr de quelques géniaux précurseurs)". Le cinéma, qui est le plus jeune des arts n'avait pas encore atteint la maturité. Dans les années 1950 il était dominé par le classicisme des productions propagandistes hollywoodiennes vendant le rêve américain, où celui du "cinéma de papa" en France. Aujourd'hui la révolution des mœurs a envahi le cinéma et la culture ! Intellectuel, et militant actif, Jean Paul Sartre s'est fait l'écho de la révolte dans la rue, sur les estrades, dans les journaux, et jusqu'aux portes des usines en grève. A 73 ans, il interviewa le leader Daniel Cohn-Bendit dans le Nouvel Observateur, lui donnant l'occasion de s'expliquer dans un grand hebdomadaire. Il dénonce ensuite les « élections pièges … » de de Gaulle. Il écrira : "Ces jeunes gens ne veulent pas d'un avenir qui sera celui de leurs pères, c'est-à-dire le nôtre, un avenir qui a prouvé que nous étions des hommes lâches, épuisés, fatigués, avachis par une obéissance totale et complètement victimes d'un système clos, qui se referme sur le travailleur dès le moment où il a l'âge de travailler. [...] La violence est la seule chose qui reste, quel que soit le régime, aux étudiants qui ne sont pas encore rentrés dans le système que leur ont fait leurs pères et qui ne veulent pas y entrer. [...]" La culture hippie est le phénomène culturel majeur des années 60/70 : libre sexualité, vie en communauté, pacifisme, proximité avec la nature, écologie, drogues psychédéliques, musique folk et influences orientales (et amérindiennes) en sont les principales lignes de forces. De fait la décennie 1970 a été marquée par les luttes féministes notamment pour "le droit à disposer de son propre corps " : notamment pour la GPA, la contraception et l'avortement - autorisé qu'avec la loi Veil du 29 novembre 1974. « On nous a appris à aimer tout ce que nous détestions et à détester tout ce que nous aimions »- Marcel Gauchet Une idéologie morale relativiste qui montre ses limites Dans tous les domaines ces années furent un âge d'or de courte durée. Depuis la fin des années 70 force est de constater un tarissement général de la créativité artistique et de la pensée critique. On constate que les principales organisations de défense des droits humains et de l'environnement sont apparues dans la lignée du mouvement soixante-huitard (Amnesty, Survival, Greenpeace...). 60 La parcellarisation des luttes en une myriade de causes et d'associations permettra certes à la critique et l'engagement politique de se diffuser largement au sein de la société. Néanmoins les objectifs de transformation sociale radicale sont dans la plupart des cas évacués au profit d'une vision réformiste qui ne remet pas en cause le système dans sa globalité mais seulement ses prétendus "dysfonctionnements". Ébranlé dans ses bases, le système capitaliste "libéral" (les classes dominantes, les États) a souvent utilisé ses moyens répressifs (police, armée, milices, presse réactionnaire et syndicats) pour survivre. La désillusion est à la mesure des espoirs soulevés par la mobilisation populaire. Les drogues des désespérés (héroïne - dont la diffusion serait à mettre à l'actif du F.B.I. qui l'aurait utilisé pour briser le mouvement noir américain) ont remplacés leurs utopies... Ce sont les effets du relativisme ! Il est notoire que l'idée selon laquelle il n'y a pas d’autres vérités absolues que celles de l'intérêt de l'individu crée un vide spirituel profond puisqu'il amène justement à développer l’individualisme que cherchait à combattre le mouvement hippie ! Bien qu'aujourd'hui des soixante- huitards occupent des postes politiques, leur base idéologique semble être en contradiction avec 'l'art de diriger'. En effet par définition, gouverner, c’est fixer des limites et c’est donc parfaitement incompatible avec le trop fameux « Il est interdit d’interdire ». D'un autre côté, le relativisme morale a montré ses limites puisqu'on constate qu'aucun individu ne peut savoir ce qui est vraiment bien pour lui et donc pour les autres !!! Témoignage d’une personne qui avait 26 ans en mai 1968 : « Qu’est-ce que Mai 68 a apporté ? A part un joyeux bordel, une perte des valeurs, l’illusion d’une liberté chèrement gagnée qui n’a fait que les choux gras que pour une certaine tranche de la société, les autres sont retournés au boulot…» Des soixante-huitards qui s'étaient battus contre l'exploitation dominent ! 61 Il est vrai qu'en toile de fond lutter contre la guerre et l'obscurantisme est une noble cause puisque c'est une horreur pour tous ! Mais consciemment ou non, la référence au mouvement de mai 68 (et aux luttes et réformes qui ont suivis dans les années 70) évoque : La remise en cause de l'autorité (de l'autoritarisme) La remise en cause du travail obligatoire, de la consommation, de la course au profit ; Mais avant toute chose cela évoque la libération sexuelle. On se rend compte que les révolutions des années 60 visant à libérer les individus de toutes contraintes et asservissement ont fini dans le fond à verser dans l'autre extrême-le diktat du plaisir selon une pensée unique pré formatée-avec toutes les dérives que cela implique. Il a été difficile de trouver un juste équilibre et cette recherche dépasse largement les compétences humaines. En effet la plupart de ceux qui ont pris part aux manifestations de mai 1968 sont aujourd'hui aux commandes dans les entreprises, à l'Assemblée Nationale, dans les ministères et au Sénat ! C'est semble-t-il ce paradoxe qui fait bondir aujourd'hui la jeunesse actuelle selon l'écrivain Ivan Rioufol...Les personnes ayant vécu jeunes adultes ces événements auraient aujourd'hui entre 65 et 75 ans (bien que tous n'ont pas pris part à ces revendications) et, pour la plupart, ils auraient profité d'une époque privilégié ne serait-ce que pour la facilité à laquelle ils auraient accédé à l'immobilier (devenu un or rare aujourd'hui), ce qui fait penser la célèbre formule: "après eux le déluge !". Ils ne resterait plus rien du gâteau...Reste que des soixante-huitards affirment encore que l'époque qu'ils vivaient étant jeune avait préparé ce retournement de situation, et en cela ils n'ont pas tort; ils en ont été des acteurs-victimes d'un processus qui a été orchestré en haut lieu. Peut-on s'attendre à d'autres crises de ce genre ? C'est possible mais celle-ci ne semble pas achevée; de nouvelles revendications ne feront que prolonger celle-ci. On en voit d'ailleurs la preuve tous les jours avec de nouvelles propositions de loi visant à 'moderniser' la vie sociale sur le modèle de l'idéologie des révolutions des années 60...Cela prouve que ces dogmes ont gagnés profondément les esprits malgré qu'une partie de la jeunesse soit en quête de nouveaux repères... 62 10/ L’origine des 40 traditions les plus répandues B ien qu'ils soient parfois sincères dans leur démarche beaucoup ne semblent pas conscient de la portée des fêtes, rites et coutumes qu'ils observent. Bercés dans leur héritage culturel ils se contentent de les pratiquer sans pour autant connaître leur véritable sens. Au travers du tableau inédit exposé ci-dessous (imprimable en 32 pages PDF ici), vous êtes invités à réaliser l'étonnant voyage aux sources des principales traditions et fêtes observées autour de nous : La plupart des sources non citées proviennent des célèbres travaux d'Alexandre Hislop exposés dans son livre « les deux Babylones » (1853) : Traditions 1/Anniversaires de naissance Origines La Mésopotamie et l’Égypte ont été les premiers pays où les hommes se sont souvenus du jour de leur naissance pour lui rendre honneur. Ce rite païen était bien souvent accompagné de mise à mort chez les dirigeants. Dans l’Antiquité, on établissait des registres de naissances indispensables pour pouvoir tirer un horoscope. oooObservations0000000 « A l’origine, l’idée [des vœux d’anniversaire et de bonheur] tire ses racines de la magie. L’exploitation des enchantements en faveur du bien ou du mal est le principal usage de la sorcellerie. La personne [qui fêtait son anniversaire] était principalement sujette aux sortilèges, car elle était alors environnée par les esprits. La veille de son anniversaire, ses anges gardiens, qui planaient au-dessus du lit, lui apportaient des prédictions sous forme de songes. Les vœux avaient une puissante influence sur la bonne ou mauvaise santé de la personne, car elle était plus proche du monde des esprits, ce jour-là. De bons vœux étaient synonymes Le jour le plus important chez les satanistes est l’anniversaire de naissance car les satanistes estiment que chaque individu est un dieu, du moment qu’il décide de se considérer comme tel. De plus une personne âgée qui célèbre un an de plus n'est pas forcément une bonne nouvelle pour elle... 63 De telles croyances sont une mine d’or commerciale pour l’astrologie. Aujourd'hui célébrée par la majorité, cette fête flatte surtout l’amour-propre. Le Vatican possède la plus grande bibliothèque astrologique au monde. 2/ Annonciation (25 mars) et la fête des mères (février à mai selon les pays). 3/Assomption (15 août) de réussite, mais le contraire était également vrai. Le jour de son anniversaire, il fallait donc éviter ses ennemis et ne s’entourer que d’amis. “Happy Birthday”, “Joyeux anniversaire”, “Bon anniversaire” étaient les vœux traditionnels ». (The Lore of Birthdays, Linton, page 20) -Lien ici A l’origine, on ne célébrait que les anniversaires des dieux et des souverains, c’était important pour les gens. On croyait que le dieu particulier avait une influence spéciale sur la personne qui naissait ce jour-là. On croyait aussi que le destin personnel du souverain, et celui de la nation étaient suspendus à sa date de naissance. La fête de l'Annonciation du 25 mars (9 mois avant Noël) est censée rappeler l'annonce faite à Marie de sa maternité divine. En réalité elle est une réplique de la fête des matrones qu'on célébrait dans la Rome païenne précisément le 25 mars en l'honneur de la déesse Cybèle-AMMIEN MARCELLIN, liv. XXIII, ch. 3, p. 355. Le titre ordinaire de Cybèle à Rome était Domina, ou la Dame, (OVIDE, Fastes, liv. IV, 340) comme à Babylone c'était Beltis (EUSÈBE, Proepar. Évang., liv. IX, vol. XI, ch. 41, p. 58) ; et de là vient sans doute le nom de jour de la dame, comme c'est le cas en Angleterre. Dans le système romain, on y enseigne que le dieu BACCHUS (dieu du vin et de la luxure) descendit en enfer, y arracha sa mère des puissances infernales et l'emporta avec lui en triomphe dans les airs (Apollodore, III, 5). Les chinois possèdent aussi dans leur panthéon le même récit. Ils fêtent cette légende en août avec des candélabres et des lanternes. L’Assomption, la fête la plus importante en l'honneur de Marie est célébrée le 15 août. Elle est censée rappeler l'élévation de Marie "immaculée" au ciel avec son corps de chair pour intercéder auprès de Dieu et écouter les prières. Elle est donc la copie exacte du culte de la déesse-mère Artémis pratiqué en Asie Mineure il y a plus de 2000 ans ! Le temple qui été dédié à cette déesse de la fécondité est considéré comme l'une des 7 merveilles du monde. C'est qu'à l'époque on s'en servait pour organiser d'énormes processions publiques 64 La politique, aussi bien que la religion, était fortement influencée par l’astrologie. Peu de rois se seraient risqués à déclarer la guerre sans avoir d’abord consulté leurs astrologues. Et la plus grande partie de ce qui était considéré comme de la médecine et de la science à cette époque-là, était basé sur l’astrologie. C'est au VI ème siècle que l'empereur byzantin Justin II instaura officiellement la commémoration de l'Annonciation dans le calendrier liturgique. La date du 25 mars, choisie par la tradition catholique romaine, est la date observée par le culte de la Rome païenne en l'honneur de CYBELE, la mère du messie babylonien. Le 8 mars est la journée internationale des femmes. Au IVème siècle des œuvres apocryphes relatives à l'Assomption ont circuler.. On lui a donné des titres pompeux comme "Médiatrice" ou "Reine des cieux" croyant que la vierge n'a pas connu la corruption en chair ni en os mais qu'elle aurait été élevée au ciel investie de la toute-puissance divine. Le 1er novembre 1950 le Pape Pie XII fit de cette croyance un dogme officiel de l’Église catholique avec le sceau de l'infaillibilité pontificale ce qui l'a rendu populaire au point d'y consacré un jour férié en France et ailleurs. Ce n'est qu'en Artémis symbole de fécondité a un pendant chez les babylonien; Ishtar 4/Auto flagellation et auto mutilations comme aujourd'hui. suivant dans ses conséquences logiques la doctrine païenne déjà adoptée et mélangée avec tout le système de Rome que ce décret a été lancé et que la madone romaine a été formellement appelée, dans le sens le plus complet du mot, "vierge immaculée". Cette pratique repose sur l’idée qu’en mortifiant sa chair ou en faisant couler son sang on pouvait s’attirer les faveurs d’un dieu, très courant en période de deuil. Elle était répandue chez les adorateurs de Baal. Dans l'antiquité Hérodote (II, 61) rapporte que lors de la fête d’Isis les Cariens qui séjournaient en Égypte se tailladaient le front à coups d’épéesSelon les Histoires d'Hérodote (II, 61) au Vème siècle avant notre ère Chez les rédemptoristes L'Achoura chez les chiites 5/Baptême des nouveau-nés Le Talmud donne cette précision intéressante : "Une non-Israélite devientelle une prosélyte durant sa grossesse, son enfant n'a pas besoin de bain de purification" (Talmud de Babylone, Yeb 78a). On considérait donc qu'en recevant le bain de purification, l'enfant que la mère portait en son sein est purifié par elle. C'est laisser entendre que si l'enfant naissait avant la conversion et le baptême de sa mère, il était baptisé avec elle. Cette pratique semble directement provenir du judaïsme décadent. Elle possède néanmoins des similitudes avec les baptêmes d'enfants babyloniens. "Les adorateurs d'Odin pratiquaient le rite du baptême, qui, si on le rapproche de leur but avoué, montre qu'au moins à l'origine, ils ont dû croire qu'on pouvait purifier le péché naturel et la corruption de leurs nouveau-nés en les aspergeant d'eau ou en les plongeant immédiatement après leur naissance dans des lacs ou des rivières «Les 2 Babylone d'Alexandre Hislop ; chapitre 4. 65 Si l'on doit considérer le baptême comme un engagement sérieux; peut-on considérer un nourrisson comme un disciple de son plein gré ? Les premiers apôtres chrétiens n'ont pas baptisé d'enfants: cette pratique fut introduite par la suite au Concile de Carthage en 417 par Augustin 6/Cierges 7/ Clés de "Saint" Pierre Suivant les rites établis par Zoroastre, c'est ainsi qu'on adorait le dieu Soleil. Quand chaque Égyptien, à un jour fixé, était tenu d'allumer une lampe en plein air sur sa porte, c'était un hommage rendu au soleil qui avait caché sa gloire en revêtant une forme humaine. Quand aujourd'hui les Yezidis du Khurdistan célèbrent chaque année leur fête des lampes allumées, c'est aussi en l'honneur du Sheik Shems, ou du soleil. Les anciens croyaient que la flamme des bougies avait des propriétés magiques. Ils priaient et faisaient des vœux pour qu’ils soient transmis aux dieux par la flamme des bougies. Cette tradition, qui consiste à faire un vœu en soufflant les bougies, est encore largement pratiquée aujourd’hui. Les Grecs célébraient l’anniversaire de la déesse de la lune, Artémis, avec des gâteaux ornés de bougies allumées (The Love of Birthdays, page18). L'écrivain chrétien Lactance écrivait au IVe siècle sur les stupidités contenues dans les rites païens et il se moquait des Romains "qui allument des cierges pour Dieu comme s'il vivait dans l'obscurité" ! (Lactance, Institut. Liv. VI, 2). Selon le livre de Baruch (apocryphe antique) "les Babyloniens allument devant leurs dieux des lampes innombrables, bien plus qu'ils ne le font pour eux-mêmes, quoique les dieux ne puissent en voir une seule, et qu'ils soient aussi insensibles que les poutres de leur maison" Vers 378, le pape devint héritier des clefs qui étaient les symboles des deux divinités païennes bien connues à Rome. Janus avait une clef Cybèle avait aussi une clef et ce sont là les deux clefs que le pape porte dans ses armes comme emblème de son autorité spirituelle. Comment le pape en vint il à être considéré comme jouissant du pouvoir de ces clefs ? On le verra plus loin ; mais il est certain qu'à l'époque dont nous parlons l'opinion populaire lui attribua ce pouvoir. Lorsque, aux yeux des païens, il eut occupé la place des représentants de Cybèle et de Janus, et qu'il eut le droit de porter leurs clefs, le pape vit 66 L'utilisation des cierges est très répandue dans la plupart des églises orthodoxes et catholiques aujourd'hui. Dans certaines églises d’Amérique latine on brûle un cierge à tel saint pour lui demander telle faveur...Très utilisés aussi par les prêtres vaudou. Les bougies qu'on allume la veille de Noël et qui doivent rester allumées pendant les fêtes correspondent au culte du dieu babylonien dont la naissance était célébrée dès la veille en illuminant ses autels En l'an 378 de notre ère, le pape Damase 1er, dont le pouvoir était contesté par deux autres "antipapes", Félix et Ursinus, fut le premier à prétendre avoir droit au pouvoir des clés. En 431, avec Célestin 1er, la formulation des clés de Saint-Pierre fut ouvertement adoptée pour conférer au Pape un pouvoir suprême, donné par Christ à travers la figure de Pierre. que s'il pouvait faire seulement croire aux chrétiens que Pierre seul avait le pouvoir des clefs et qu'il était le successeur de Pierre, la vue de ces clefs Les 2 clés de "saint Pierre" en haut à droite de Benoit XVI ci-dessus. Le double visage de Janus est associé au mot chaldéen Belathri le dieu des espions. Janus lui est associé car il est le dieu voyant, celui qui voit tout. Dans la mythologie Janus était paré des emblèmes du portier, le bâton et la clé. 8/Chapelets et rosaires Sur l'illustration, le blason officiel du Vatican, qui incorpore la Tiare papale et les deux clés comme symboles de sa puissance universelle sur les peuples de la terre. Selon le livre des "Actes des apôtres" Jésus a remis 3 clés symboliques à l'apôtre Pierre et non 2. Le parallèle ici avec les 2 clés des dieux Janus et Cybèle est frappant puisqu'elles étaient portés par les grands prêtres romains ! Le chapelet, et les prières répétées étaient Des religions encouragent le chapelet ou déjà en usage dès la plus haute antiquité. le rosaire, (dont le nom médiéval a pour En Grèce antique, la statue de Diane origine la guirlande de fleurs dont on d'Ephèse lui faisait tenir un chapelet dans couronnait la vierge). Celui-ci aide à les mains. Dans la Rome païenne, les compter une à une les prières que l'on matrones portaient un collier de graines qui récite en boucle (par exemple quinze descendaient sur leur poitrine, comme les dizaines d'Ave Maria, séparées chacune rosaires actuels, et son nom explique son par un Pater Noster). Le chapelet fait usage : Monile (celui qui fait souvenir).Les partie du culte dans la méditation et les Brahmanes de l'Hindouisme en font mantras Bouddhiste. également usage et leurs livres sacrés en parlent sans cesse. En racontant la mort de Sati, femme de Siva, les textes sacrés l'évoquent flottant à la surface de l'eau un chapelet de prière entre les mains. (Kennedy, Vawashi-Puran, p. 332).Dans la Chine bouddhiste, on trouve un chapelet de 108 grains qui fait partie du vêtement cérémonial des Lamas tartares (Sir John F. Misbaha ou chapelet musulman Davis, la Chine, Vol. 1, p. 391) 67 Chapelet catholique Diane ou Artémis Le chapelet, et les prières répétées étaient déjà en usage dès la plus haute antiquité. Des religions encouragent le chapelet ou le rosaire, (dont le nom médiéval a pour origine la guirlande de fleurs dont on couronnait la vierge). Celui-ci aide à compter une à une les prières que l'on récite en boucle (par exemple quinze dizaines d'Ave Maria, séparées chacune par un Pater Noster). Dans la Chine bouddhiste, on trouve un chapelet de 108 grains qui fait partie du vêtement cérémonial des Lamas tartares (Sir John F. Davis, la Chine, Vol. 1, p. 391) Cette pratique provient donc des cultes bouddhistes et a été reprise dans les cultes païens gréco-romains. Chapelet Bouddhiste Le chapelet est aussi utilisé chez certains musulmans. Les prières répétitives sont contraires à l'enseignement de Jésus. Comment trouver un meilleur joug sacerdotal que de faire croire aux fidèles que leur salut et leur exaucement dépendent de leurs efforts incessants et non pas de leur simple foi ! Les prières répétitives sont contraires à l'enseignement de Jésus. Comment trouver un meilleur joug sacerdotal que Le chapelet est entré dans le rite catholique de faire croire aux fidèles que leur salut et leur exaucement dépendent de leurs au cours du XIIIe siècle, lorsque les premiers grands voyageurs occidentaux ont efforts incessants et non pas de leur simple foi ! ramené du monde arabe des manuscrits anciens gréco-arabes et des rites de paganisme. Une triple couronne se retrouve dans le La triple couronne se retrouve sur les culte babylonien associé au dieu Shamash, armoiries du pape Jean-Paul II avec les dieu solaire représentée dans chacun des 2 clés de "Saint-Pierre" et le symbole de taureaux sacrés placés aux portes du palais de Marie qu'il honore par-dessus tout. de Babylone. Cette triple couronne symboliserait la royauté universelle. 9/ Coiffure royale (triple) du pape et tiare Benoit XVI couronné et Krishna Colosse aux portes de Babylone (British muséum) 68 10/ Croix Une des croix en or en haut de la Cathédrale du Christ Saint-Sauveur à Moscou On lit dans le livre "The Cross in Ritual, Architecture, and Art" : “ Fait étrange mais incontestable, dans les siècles qui ont précédé la naissance de Christ et, depuis lors, dans des pays qui n’ont pas été touchés par l’enseignement de l’Église, la croix a été utilisée comme symbole sacré. [...] Les adorateurs de Bacchus, en Grèce, de Tammouz, à Tyr, de Bel, en Chaldée, et d’Odin, en Norvège, représentaient chacune de ces divinités par un symbole en forme de croix” (Par G. Tyack, Londres, 1900, p. 1). “Les monuments et les tombeaux égyptiens sont ornés de diverses représentations de la croix. De nombreuses autorités en la matière les considèrent comme des symboles du phallus [représentation du membre viril] ou du coït.” ( A Short History of Sex-Worship (Londres, 1940) de H. Cutner, pp. 16, 17; voir aussi The Non-Christian Cross, p. 183). Selon les Evangiles et plusieurs chercheurs Jésus n'a pas été exécuté sur une croix mais sur un poteau; voir article The Daily Telegraph du 23/06/2010. Exécution romaine du Ier au IIème de notre ère trouvée à Halicarnassus (en Turquie) Croix en or du Pape La croix de la chrétienté n'est pas un emblème chrétien, c'est le TAU mystique des Chaldéens et des Egyptiens, la première forme de la lettre T de Tammuz, le dieu sauveur des Chaldéens. En Egypte elle symbolisait le phallus. Tombeau de Horemheb, dans la vallée des rois, vers 1319-1307 av notre ère ; on y voit le roi offrant du vin à Horus qui tient le signe de vie (la croix ou le phallus) dans sa main droite. 69 Représentation d’Astarté ou d’Ishtar Représentation du dieu Tammouz avec ses croix 11/Crosse papale Les successeurs divinisés de Nimrod, ont été généralement représentés avec le croc ou la crosse. Ce fut le cas à Babylone et à Ninive, comme le montrent les monuments encore debout. La figure ci-dessous tirée de Babylone, montre la crosse sous sa forme la plus grossière. Cette crosse n'est pas un bâton de berger. C'est l'attribut sacré avec lequel les grands prêtres païens officiaient dans leurs cultes divinatoires. Cela se fait aujourd'hui dans le Tibet, où les Lamas portent une crosse, comme emblème de La crosse que porte le pape, comme emblème de son office de grand berger du troupeau, n'est donc ni plus ni moins que le bâton recourbé de l'augure ou le bâton magique des prêtres de Nimrod. La plupart des édifices religieux ont été construits en forme pyramidale sur le modèle de la Tour de Babel qui jadis fut disposée pour mieux s'approcher des corps célestes dans le but de leur vouer un culte. 12/Edifice religieux en forme pyramidale et clochers Pagode en Birmanie 70 Des réminiscences de la tour de Babel ont données lieux aux ziggourats babyloniennes et perses. Mosquée de Kérouane Cathédrale de Strasbourg Ancien ziggourat en Iran Les clochers sont apparus bien longtemps avant le christianisme. Les premiers carillons chinois étaient liés au spiritisme. Les clochers dateraient des anciens rites égyptiens de fertilité en l'honneur du dieu Osiris. En ce qui concerne les cathédrales en France bien souvent elles ont été construites avec l'argent des biens que l'Eglise a confisquée aux mouvements hérétiques en particuliers les cathares. C'est au Vème siècle que Paulin, un évêque de Nola, aurait introduit des cloches dans les églises. Dès lors l'usage des cloches va se répandre dans les Dès l’époque des Xia (2100 avant J.C.), les villages et devenir indispensable à la vie Chinois maîtrisaient la fonte du bronze et de la communauté Elles montraient fabriquaient des cloches, utilisées lors de qu'elles voulaient être au centre de la vie cérémonies pour appeler les forces des gens quitte à emprunter une fois de magiques. L'origine des clochers est plus une pratique païenne... ancienne le jésuite Kircher (au XVIIème siècle) l'attribua aux "Egyptiens, qui faisaient un grand bruit de cloches pendant la célébration des fêtes d'Osiris". Chez les Athéniens les prêtres de Proserpine appelaient le peuple aux sacrifices avec une cloche. Clocher d'Ansignan (PyrénéesOrientales) Carillons chinois 71 Les édifices en forme de ziggourats sont devenus en quelque sorte la marque de fabrique de ceux qui veulent réussir, gravir les sommets ou échelons en bâtissant avec leurs dieux et finalement contre Dieu. Cette tendance s'est vu notamment parmi les premiers bâtisseurs de cathédrales; les francs-maçons puis les Illuminati. Ce symbole prend donc tout son sens à travers les entreprises de la Francmaçonnerie sous ses différents aspects ! 13/Enfer de feu La notion d'un enfer où l'on brûle éternellement semble tirée de l'interprétation au premier degré de certains passages du Nouveau Testament mais provient en réalité de la philosophie grecque platonicienne mais puise ses racines dans la religion de l'Egypte antique. Dans la croyance babylonienne et assyrienne des temps antiques, l’“enfer (...) est dépeint comme un lieu plein d’horreurs où dominent des dieux et des démons particulièrement puissants et violents”. (The Religion of Babylonia and Assyria, Boston, 1898, de Morris Jastrow Jr., p. 581.) Histoire des enfers, Paris, Fayard, 1991, page 50. Les âmes dans le monde souterrain, selon les égyptiens 72 Des peintures de l’enfer que l’on peut voir en Italie, dans certaines églises catholiques, sont d’inspiration étrusque. — La civiltà etrusca (Milan, 1979) de Werner Keller, p. 389 L'enfer dans l' Hortus Deliciarum de Herrade de Landsberg (autour de 1180). 14/Etoiles (culte des) 15/Gui 16/ Hosties et eucharisties L'origine de l'étoile comme symbole religieux zoroastrien, juif ou musulman (puis communiste etc...) vient de Babylone. Le svastika est utilisé par les bouddhistes probablement dès la fondation de cette religion aux alentours du VIe siècle av. J.-C puis chez les hindous, les indiens d'Amérique, les africains, les slaves puis les grecques... L'étoile de la déesse babylonienne Inanna ou Ishtar (Vénus) "La branche de gui, dans la superstition druidique, qui nous l'avons vu, venait de Babylone, était une représentation du Messie, l'homme-branche. Le gui passait pour une branche divine, une branche qui venait du ciel et poussait sur un arbre qui sortait de la terre. Ainsi en greffant la branche céleste sur un arbre terrestre, le ciel et la terre que le péché avait séparés, étaient réunis, et ainsi la branche de gui devint le gage de la réconciliation de Dieu avec l'homme " Dans les pays anglo-saxons, on embrasse la branche de gui, selon une tradition laissée par les druides. C'est une représentation héritée de l'homme-branche babylonien. Les Celtes utilisaient beaucoup le houx pour calmer les lutins en hiver. Il pouvait conjurer le mal, aider à interpréter les rêves, protéger une maison de la foudre... La doctrine de la transsubstantiation trouve son fondement dans ces paroles de Jésus. Selon cette doctrine, au moment où les catholiques l’avalent lors de la célébration de la messe, l’hostie devient, au sens propre, le corps ou la chair du Christ. Elle est considérée comme sacrée et revêt un caractère miraculeux. Etant non biblique, elle provient du culte romain de Mithra ! 73 Le pentagramme, ou l'étoile à 5 branches, est le symbole le plus commun de la Sorcellerie néo-païenne Dans certaines églises, un plat d'argent étincelant, de la forme d'un soleil, est placé sur l'autel de telle manière que tous ceux qui viennent à cet autel doivent s'incliner humblement devant cette image. L’une des principales caractéristiques du culte romain de Mithra était un repas sacrificiel, au cours duquel l’on mangeait la chair et buvait le sang d’un taureau. Mithra, dit-on, était “présent” dans la chair et le sang du taureau qui, lorsque consommé, donnait le salut à ceux qui ont participé au repas sacrificiel (la théophagie, le fait de manger son dieu). 17/ Images, icônes (cultes des) considérées comme intermédiaires auprès de(s) dieu(x) et culte de la personnalité. Les femmes idolâtres de Juda sont représentées comme brûlant l'encens, versant des libations, et offrant des gâteaux à la reine du ciel. Dans la Grèce païenne : les Egialéens furent victimes d'une épidémie. Les prêtres déclarèrent que les divinités Apollon et sa sœur Diane avaient été offensées. Ils envoyèrent donc 7 jeunes filles et 7 jeunes gens en procession pour supplier les dieux de revenir chasser l'épidémie. Ces processions furent renouvelées d'année en année jusqu'au temps de l'auteur Pausanias [IIème siècle] qui les évoque (Cf Potter, vol. 1, p. 334). Le pape Benoît XVI, parlant au nom des catholiques, a déclaré que la cérémonie de l'eucharistie est “ le résumé et la somme de notre foi ” L'église catholique a souvent recours aux processions des idoles. Le Pape Grégoire le Grand semble avoir été le premier à introduire dans l'église romaine les processions religieuses sur une grande échelle. En 590, Rome souffrait de la peste et ce pape commanda au peuple de se regrouper en 7 groupes par classes d'âge pour marcher dans 7 processions différentes. En portant une statue de la vierge, ils récitaient des litanies pour implorer la clémence divine, et les 7 processions convergèrent vers un même lieu. Dieux jumeaux Diane et Apollon Icône de Ste Geneviève de Paris Image de Baal-Hadad, le dit ‘ Chevaucheur des nuées ’ et‘ Seigneur de 74 la terre ’. Pour les Cananéens, seul Baal pouvait les préserver de la sécheresse et de la mort, incarnée par le dieu Môt. Il semble que la religion ougaritique présentait de nombreuses similitudes avec celle des Cananéens voisins. Presque toutes les religions ont utilisés des images comme intermédiaires pour s'adresser à une divinité. La religion germanique avait ses sources dans la nature. On offrait souvent des sacrifices en plein air, dans des bosquets et des forêts. Les autels à Bouddha et Confucius sont légions dans le monde. Le paradoxe de ces images c'est qu'elles sont devenues des fétiches au point de remplacer Dieu quitte à le faire oublier. Icône de Saint Martin Temple hindou Image de Bouddha à Ling Shan (Chine) Effigies des dictateurs modernes Kim Il Sung et de Kim Jong II 18/Immortalité de l'âme Les peuples de culture assyrobabylonienne et égyptienne croyaient à une vie après la mort. Cette croyance avec ses variantes a traversée plusieurs millénaires. Les Aztèques, les Incas et les Mayas croyaient également à l’existence de l’âme, à 13 cieux et à 9 enfers. Les Égyptiens croyaient fort à l’immortalité de l’âme. Selon eux avant d’accéder à un lieu de repos et de bonheur, l’âme devait être mise en balance avec Maât, la déesse de la Vérité et de la Justice, symbolisée aussi par une plume, image de la vérité. La pesée s’effectuait avec le concours d’Anubis, le dieu à tête de chacal, ou d’Horus, le dieu Faucon. Si Osiris rendait un arrêt favorable, l’âme s’en allait goûter la félicité auprès des dieux. 75 En Chine certains rois de la dynastie Shang furent inhumés avec un groupe de cent à trois cents personnes, immolées pour les servir dans l’autre monde ! Cette croyance a servi de fondement à la divination et au spiritisme. Dans la Genèse le serpent fit croire à Eve qu'elle ne mourrai pas si elle désobéit à Dieu mais au contraire qu'elle serait comme lui alors que son âme serait ensevelit dans la poussière d'où elle a été tirée selon le récit. Immortalité de l’âme dans l’Egypte antique Conception de l'immortalité de l'âme chez les Egyptiens (en rouge on voit le dieu Anubis portant une petite croix) Ce n’est pas dans la Bible que les premiers Pères de l’Église ont trouvé des arguments en faveur de l’âme immortelle, mais dans la pensée grecque influencée par Platon et Aristote. 19/Lancement de riz festif Œuvre de Platon expliquant l'âme immortelle Cette pratique babylonienne serait inspirée de la croyance que la nourriture apaise les esprits méchants, qui se gardent alors de faire du mal aux mariés. Le riz est depuis longtemps un symbole mystique païen de la fécondité, du bonheur et de la longévité. Dans le Shintoïsme il est très utilisé au cours de plusieurs rites différents. Par exemple pendant la fête du Kannamesai, l’empereur offre le riz nouveau. Lors des épousailles on jetait sur les jeunes mariés des graines lors conférant automatiquement leur force et surtout leur fécondité au mois d’octobre. 76 Cette tromperie a fait croire à des millions de gens qu'ils peuvent communiquer avec leurs ancêtres ou bien se réincarner ou bien considérer les individus comme des âmes réincarnées sous formes de castes. Elle a fait couler beaucoup de sang. 20/Lune (et culte du croissant de) et culte des pierres Toutes les civilisations, toutes les religions ont vénéré la lune puisque le culte des corps célestes était important. Le culte lunaire se développe très tôt en Mésopotamie. C’est le dieu Nannar chez les Sumériens, Sîn chez les Babyloniens (protecteur de la ville d'Our). Dans la civilisation égyptienne elle s’apparente à l’œil gauche blessé d’Horus. Les Grecs y voyaient la ’ résidence des âmes ’. Les religions accordent à la lune une importance variable. Elle marque le début du Nouvel An chinois. Quand Mahomet détruisit les 360 idoles contenues dans la Ka'ba, il conserva toutefois la « Pierre noire », en déclarant qu'elle était un ancien cadeau de Dieu. C'est ainsi que cette pierre aurait le pouvoir surnaturel d'absorber les péchés de celui qui la touche, d'où sa couleur noire, alors qu'à l'origine elle aurait été blanche. En 631 il institua un calendrier purement lunaire, et le croissant devient alors un symbole important. La pierre noire à la Mecque censée absoudre les péchés Figure du dieu babylonien Sîn de la lune (VIII ème siècle avant notre ère) A Babylone, le dieu-lune Sîn était associé à une triade avec Shamash, le dieu-soleil (représenté souvent avec une longue barbe et un haut turban), et d’Ishtar, la déesse de la fertilité et la maîtresse ou épouse de Tammouz (symbolisée souvent par une étoile) Les archéologues ont découvert des temples du dieu lune dans tout le MoyenOrient. Au sud de l'Arabie les archéologues ont même découvert le Temple de Hureidha (un temple dédié au "dieu lune"). La principale divinité du temple qui existait à la Kaaba de la Mecque était le "dieu lune" aussi connu comme "Hubal"; les trois filles, al-Lat, al-Uzza et Manat sont parfois représentées avec "le dieu lune" avec un croissant de lune audessus d'eux. Le culte préislamique des pierres peut être rapproché à des cultes lithiques des bétyles qui furent répandus dans tout le Proche Orient dès la plus haute antiquité. En effet ce culte rendu à une pierre n'est pas isolé dans l'Antiquité : on peut citer la pierre 77 Ce croissant et l'étoile étaient les symboles du drapeau de la ville de Constantinople dès sa création sous l'empire byzantin chrétien L'Islam utilise donc un drapeau CHRETIEN ! Au Moyen-Orient, le dieu de la lune est Ilah. Il ne s’agit pas du nom propre d’un dieu spécifique mais d’une appellation générique pour « le dieu ». Chaque tribu arabe locale se rapportait à son propre dieu tribal local en le nommant Al-Ilah qui est devenu plus tard Allah. D’après le lexique arabe de Lane de 1893, Al-Ilah fait référence « au grand serpent ». La plupart des lexiques étymologiques arabes reconnaissent que le mot Allah tire son origine d’Al-Ilah par contraction. Nous apprenons ainsi que Ilah (ou Allah) est adoré sur une noire d'Émèse dont Héliogabale fut le grand-prêtre avant de devenir empereur romain, la pierre noire de Dusares à Petra, et c'est sous la forme d'un bétyle qu'en 204 avant J-C que Cybèle, la déesse-mère phrygienne de Pessinonte, fait son entrée à Rome. Les anciens chroniqueurs rapportent qu'avant l'avènement de l'islam (jahilya), il y avait 24 Ka’ba (lieux idolâtriques) dans la péninsule arabique, mais celle de La Mecque était vénérée par toutes les tribus. longue période préislamique, parfois sous d’autres appellations de Allah. le mot Ka'aba désignant aujourd'hui celle qui est la Mecque est dérivé du mot grec " Kaabou ", qui signifie ‘jeune fille’, et désigne la déesse Astarté, c’est-àdire Aphrodite dans la mythologie grecque qui correspond à la Vénus Romaine et l'Al-'Uzza ( )ىزعلاdes Arabes considérée comme la déesse de la fertilité. Ka'aba de Zoroastre (Iran) Au VIème siècle avant notre ère, au moment où la troupe de Cyrus voulait traverser la Mer Rouge pour aller vers l'Egypte, ils ont créé un temple du feu à la Mecque, qu'on le nomme aujourd'hui la " Kaaba Mohammadienne ", les iraniens l'ont nommé " l'endroit de feu " (ateshgah) et c'était un lieu sacré pour les Iraniens dont la religion était le zoroastrisme mais qui fut plus tard influencé par les pratiques religieuse. Le maraboutisme est un ensemble de 21/ pratiques occultes nées du sûfisme, des Maraboutisme mouvements politico-religieux comme celui des chorfa au Maroc, des idéaux messianiques issus de l'islam shi’ite, comme celui du mahdisme, et, d'autre part, des pratiques populaires superstitieuses, voire magiques, où se retrouve l'influence de vieilles croyances et de vieux cultes antéislamique. Les premiers marabouts d'Afrique étaient des maîtres religieux musulmans qui avaient une influence sur le pouvoir en place. Ensuite leur gestion du mysticisme Prêtre magicien de l'Egypte antique avec ses local est devenue un système pour en tirer des revenus sur les âmes simples et remèdes. manipuler les pouvoirs locaux. 78 Le Maroc compte sans complexe des milliers de marabouts. Ils sont aussi très répandus dans le reste de l'Afrique, en Côte d'Ivoire et ailleurs. De manière générale, les marabouts font de l'exorcisme et prescrivent des remèdes, jettent des sortilèges, orientent pour toute raison, par exemple avant la création d'une entreprise, pour un mariage, ou à la veille d'un examen difficile...C'est devenu un business pour certains. Des marabouts tirent de grandes sommes d'argent de leur service et certains ont été rattrapés par la justice pour escroquerie ou viol. On retrouve à l'identique cette coiffe religieuse à Babylone, associée au dieupoisson Dagôn que beaucoup considèrent comme le père du dieu babylonien Baal. C'est lui qui aurait recréé le monde vivant. 22/Mitre papale Représentations du dieu Dagôn 23/Noël, Saint Nicolas, arbre de noël et cadeaux Cette coiffe ne ressemble-t-elle pas étrangement à la gueule ouverte d'un poisson ? Cette coiffe était connue en Orient, environ cinq cents ans avant l'ère chrétienne. "On ignore la date de la naissance du Christ. Les Évangiles n'en révèlent ni le jour ni le mois. (...) Selon l'hypothèse qu'a avancée H. Usener (...) et qui est aujourd'hui acceptée par la plupart des exégètes, on a fixé la naissance du Christ au solstice d'hiver (25 décembre pour le calendrier julien ; 6 janvier pour le calendrier égyptien) parce que ce jour-là, alors que le soleil amorce son retour vers le ciel septentrional, les dévots païens de Mithra célébraient le dies natalis Solis Invicti (naissance du soleil invincible). Le 25 décembre 274, Aurélien proclamait le dieu-soleil principal dieu protecteur de l'empire et lui dédiait un temple dans le campus Martius. La Noël est née à une époque où le culte du soleil était particulièrement florissant à Rome." - New Catholic Encyclopedia (1967), tome III, page 656. "Les Égyptiens représentaient la 79 Quand le pape préside une cérémonie en tant qu'évêque de Rome, il se coiffe de la mitre épiscopale héritée du culte babylonien. Il n'y a pas de coiffe plus luxueuse, couverte d'or et de pierreries. Celui qui se prétend le vicaire (remplaçant) de Christ... Jésus n'est pas né le 25 décembre puisque le soir de sa naissance il y avait des bergers dehors. Or ces derniers descendaient toujours leurs troupeaux de la montagne et des hauts pâturages au plus tard le 15 octobre, pour les protéger de la pluie et du froid qui faisaient alors leur apparition. L'hiver était une saison pluvieuse qui ne permettait pas aux bergers de demeurer aux champs à ciel ouvert la nuit. Tout porte à croire qu'il soit né au début de l’automne. Au début du règne de la reine d'Angleterre Victoria (dès 1837) jusqu'en 1870 la fête de noël fut rejetée puis a commencé par prendre forme avec l'apparition du personnage de saint Nicolas à travers tout le vaste empire britannique. Faire croire au Père Noël à des enfants, c’est, ni plus ni moins, leur mentir : il s’agit bien en effet d’une " assertion sciemment contraire à la renaissance du soleil par l’image d’un nouveau-né. Lorsqu’ils célébraient l’anniversaire du soleil, lors du solstice d’hiver, les enfants qui venaient au monde ce jour-là étaient présentés. La vierge qui conçut et mis au monde un fils le vingtcinq décembre était sans doute la grande déesse orientale, que les Sémites appelèrent la vierge du ciel ou la déesse du ciel ; c’était une forme d’Astarté dans le pays » (The Golden Bough, part IV, “Adonis, Attis, Osiris”, vol. I, page 303). vérité faite dans l’intention de tromper " (Petit Robert) À partir du XIIe siècle, est apparue la tradition de saint Nicolas, cet évêque qui, dans la nuit du 5 au 6 décembre, vient apporter des friandises aux enfants sages : fruits secs, pommes, gâteaux, bonbons, chocolats, pain d'épice...Il aurait réalisé plusieurs miracles, comme celui d'avoir ressuscité trois enfants. Il devint le "saint patron protecteur des enfants". En Égypte, le fils d'Isis, titre égyptien de la reine des cieux, naquit à cette même époque, au moment du solstice d'hiver. Le père Noël a été subtilisé à la mythologie germanique puisqu'on représentait Thor le dieu du tonnerre comme un robuste Fête romaine antique des vieillard, jovial, qui portait une longue saturnales le 25 barbe, une ceinture magique et des gants. Il décembre à Rome conduisait justement un chariot et habitait, célébrant le règne de selon la légende, les pays nordiques. Il Saturne, dieu des était habillait de couleur rouge. Le foyer de semailles et de chaque maison était pour lui un lieu sacré, l'agriculture. et l’on disait qu’il y descendait par la cheminée tout comme le père noël ! A cette occasion les romains s'échangeaient des cadeaux, notamment des figurines en terre cuite ou en cire. Représentations antiques de Thor Chez les romains, le houx, le pin ou le sapin avaient — pensait-on — des vertus magiques ou médicinales qui protégeaient des maladies. Les coutumes païennes scandinaves consistant à décorer la maison et l’étable avec des plantes à feuilles persistantes au nouvel an pour chasser le démon et à ériger un arbre pour les oiseaux. Durant les saturnales romaines le 25 décembre on échangeait aussi des cadeaux. On retrouve cette BÛCHE, tronc sans branche, entouré par le dieu-serpent ESCULAPE qui rend la vie. Ce serpent est le symbole de la médecine. Il est représenté autour de la bûche et il fait naître un palmier, symbole de victoire du 80 Saint Nicolas le "père noël" Bien qu’il soit interdit en islam de fêter noël, le sapin de noël le plus cher au monde se trouve à Abou Dhabi. Cette fête est devenue hyper commerciale. SOLEIL invaincu (voir plus loin Noël). A Rome, le poète Ovide confirme que la déesse médiatrice mère d'Adonis avait été changée en arbre pour enfanter son fils (Ovide, les métamorphoses, X,V). Ce fils, Homme-branche, était symbolisé par une BÛCHE. La bûche symbolisait donc le tronc mort de Nimrod déifié en tant que dieu soleil, mais renversé par ses ennemis. L'arbre de Noël n'est donc rien d'autre que l'honneur rendu à Nimrod, le dieu mis à mort et rendu à la vie. Durant les saturnales romaines le 25 décembre on échangeait aussi des cadeaux…Tertullien vers l'an 230, écrira: "C'est nous, qui sommes étrangers aux sabbats, aux nouvelles lunes, et aux fêtes, nous qui étions autrefois agréables à Dieu, c'est nous qui fréquentons maintenant les Saturnales, les fêtes du solstice d'hiver, les Matronales ; on porte çà et là des présents, les cadeaux du nouvel an se font avec fracas, les jeux, les banquets se célèbrent avec des cris ; oh ! comme les païens sont plus fidèles à leur 140 religion; comme ils prennent soin de n'adopter aucune solennité chrétienne !" Noël est populairement connu en Angleterre sous le jour d'Yule qui est le nom chaldéen pour "enfant, ou petit enfant " observé le 25 décembre longtemps avant que les saxons ne furent en contact avec le christianisme. 24/Nouvel An « L’échange des présents […] est associé avec l’importance de s’insinuer dans les bonnes grâces des fées, bienveillantes ou malveillantes »- Funk & Wagnalls Standard Dictionary of Folklore, Mythologie and Legend En 46 avant notre ère, l'empereur romain Jules César décida que le 1er janvier serait le Jour de l'An. Les Romains dédiaient ce jour à Janus, le dieu des portes et des commencements. D’ailleurs le mois de janvier doit son nom au dieu romain païen Janus dieu dit de la paix. Celui-ci avait deux faces, l'une tournée vers l'avant (le futur), l'autre vers l'arrière (le passé). 81 Plusieurs auteurs romains ont rapportés que lors de ces fêtes païennes on se livrait à des orgies sexuelles et aux beuveries. On prétendait à l'époque que celui qui saluait l'arrivée de ce jour en s'amusant, en riant et en faisant bonne chère passerait une année heureuse et prospère. Cette superstition a perduré jusqu'aujourd'hui En France les festivités du Nouvel an sont souvent suivis de débordements en tout genre (feu de véhicules y compris)... 25/Œufs de Pâques "Autrefois les œufs étaient en usage dans les rites religieux des Égyptiens et des Grecs, et on les suspendait dans les temples pour des cérémonies mystiques «Alexander Hislop dans Les Deux Babylone. On dit aussi que les œuf étaient teints et mangés lors des fêtes printanières qui se tenaient en Égypte, en Perse, en Grèce et à Rome. Les anciens druides portaient un œuf comme emblème sacré de leur ordre. Dans les mystères de Bacchus, tels qu'on les célébrait à Athènes, la consécration d'un œuf formait une partie de la cérémonie nocturne. Enfin les monuments de Babylone nous apprennent que l'oie avait en Chaldée un caractère mystique, et qu'on l'y offrait en sacrifice aussi bien qu'à Rome ou en Égypte, car on y voit le prêtre tenant dans une main une oie, et dans l'autre son couteau de sacrifice. Voici ce qu'a écrit Alexander Hislop, dans son livre Les Deux Babylone concernant la fête de de Pâques: "Les coutumes populaires qui caractérisent encore l'époque où on la célèbre confirment amplement le témoignage de l'Histoire sur son caractère babylonien. Les galettes chaudes marquées d'une croix le VendrediSaint, et les œufs coloriés de Pâques, figuraient dans les rites chaldéens, exactement comme aujourd'hui." - Condé 82 L’Église Romaine adopta cet œuf mystique d'Astarté et le consacra comme un symbole de la résurrection du Christ. Une formule de prière fut même désignée pour être faite à ce sujet par le pape Paul V, qui faisait ainsi prier à Pâques ses superstitieux partisans : "Bénis, ô Dieu, nous t'en supplions, cette création qui est la tienne ces œuf qui sont l'œuvre de tes mains afin qu'ils deviennent une nourriture fortifiante pour tes serviteurs, qui les mangent en souvenir de notre Seigneur Jésus-Christ «-Sans commentaires. 26/Oie de Noël (ou dinde) sur Escaut, 1972, traduction de J.-E. Cerisier, pages 151, 157 L'oie en Asie Mineure était le symbole de Cupidon, comme elle était aussi le symbole de Seb en Égypte. Dans l'Inde, l'oie occupait une position semblable ; on nous dit qu'il y avait dans ce pays des oies de Brahma, ou des oies consacrées à ce dieu. Wilkinson, parlant de l'Égypte, nous apprend que "l'offrande préférée d'Osiris était une oie, et de plus que l'oie ne pouvait se manger que dans le cœur de l'hiver. À Rome, nous dit Juvénal, si l'on offensait Osiris, on ne pouvait l'apaiser que par une belle oie et un gâteau mince" Figure du dieu Égyptien Seb et son symbole, l'oie. À droite, le sacrifice de l'oie sacrée. 27/Papauté Des monuments de Babylone nous apprennent que l'oie avait en Chaldée un caractère mystique durant le solstice d'hiver, et qu'on l'y offrait en sacrifice aussi bien qu'à Rome ou en Égypte, car on y voit le prêtre tenant dans une main une oie, et dans l'autre son couteau de sacrifice (Wilkinson -Les Égyptiens, vol. V, p. 227) Dans les contrées où le système Babylonien s'est développé le plus complètement, nous trouvons le souverain pontife du dieu Babylonien investi des mêmes attributs que le pape. Le roi d'Égypte qui était souverain pontife était regardé avec le plus grand respect comme le représentant de la divinité sur la terre. Le pontife chaldéen était jugé infaillible. On avait le plus grand respect pour la sainteté des anciens édits ; c'est là sans doute l'origine de cette coutume "qui ne permettait pas de changer les lois des Mèdes et des Perses" 83 En 1870, le Concile catholique de Vatican I consacre le dogme de l'infaillibilité pontificale. Voici le passage de la bulle papale "Pastor aeternus" :"Lorsque le pontife romain parle ex cathedra, c'est-à-dire lorsque, remplissant sa charge de pasteur et docteur de tous les chrétiens, il définit en vertu de sa suprême autorité apostolique qu'une doctrine en matière de foi ou de morale doit être tenue par toute l'Eglise, il jouit, en vertu de l'insistance qui lui a été promise en la personne de saint Pierre, de cette infaillibilité dont le divin Rédempteur a voulu que soit pourvue son Eglise". Procession du prêtre roi égyptien La Rome antique possédait déjà son grandprêtre du paganisme qu'elle appelait le "Pontifex Maximus"lui-même formé sur le modèle du grand concile de pontifes de Babylone avec son clergé. Procession de Paul VI Les papes ont basé leur volonté de pouvoir sur le mensonge de la primauté de Saint-Pierre. Le Pontifex Maximus Hadrien Sur le gant du pape le symbole du soleil comme les prêtres babyloniens ! Monnaie romaine portant l'inscription de l'empereur romain considéré comme le grand Pontife. Prêtres païens lançant de l'eau bénite A ne pas confondre avec la Pâque au singulier, fête observée par les hébreux en mémoire de leur libération d'Egypte ! En anglais, cette fête porte le nom de "Easter" 84 Le pape lançant de l'eau bénite Lorsque le culte d'Astarté (nom cananéen de la déesse babylonienne Ishtar) devint prépondérant, on prit des mesures pour faire observer le jeûne parce que cette fête remonte directement au culte d'Astarté, appelé "Ishtar" sur les monuments assyriens de Ninive. Le culte de Bel et d'Astarté (Bel et Moloch sont les même divinités, transposées de Canaan en Assyrie) fut introduit en Grande-Bretagne par les druides, "prêtres des bocages". Les Pâques sont un mélange de traditions bibliques et de traditions païennes. chaldéen de 6 semaines (soit 40 jours) dans tout l'empire romain d'Occident. La voie fut préparée par le Concile tenu à Aurélia vers l'année 519, qui décréta que le carême serait solennellement observé avant Pâques. Les galettes chaudes marquées d'une croix le vendredi saint et les œufs coloriés figuraient dans les rites chaldéens, exactement comme ils le sont encore aujourd'hui en Occident. L’église apostate mit plusieurs siècles avant d’établir une date pour la célébration des Pâques – une évidence de plus que cette fête ne tire pas ses origines de l’Eglise originelle des apôtres. La seule fête que Jésus a demandé d'observer selon l’Évangile est celle qui commémore sa mort. 28/Pâques (au pluriel) et carême. Dans la mythologie babylonienne, Tammuz et son épouse Ishtar (Easter) ressuscitaient ensemble chaque année « afin que la nature puisse revivre grâce à leur retour » (The New Golden Bough, Criterion Books, page 285).Voici ce qu'a écrit Alexander Hislop, dans son livre Les Deux Babylone : "Que veut dire le mot Easter lui-même ? Ce n'est pas un nom chrétien : il porte en lui-même son origine chaldéenne. Pâques (en anglais Easter) n'est pas autre chose qu'Astarté, l'un des titres de Beltis, la reine des cieux, dont le nom, (...) tel que Layard l'a retrouvé sur les monuments assyriens, est 'Ishtar'. (...) Voilà l'histoire d'Easter." Les quarante jours de jeûne du carême ont été directement empruntés aux adorateurs de la déesse babylonienne. Le jeûne égyptien de quarante jours était expressément pratiqué en souvenir d'Adonis (ou Osiris), le grand dieu médiateur. Chez les païens, ce jeûne paraît avoir été le préliminaire indispensable de la grande fête annuelle célébrée en souvenir de la mort et de la résurrection du dieu Tammouz, par des larmes et des réjouissances. La doctrine du purgatoire introduit par Origène au IIème siècle trouve ses racines dans la philosophie grecque. Il s'agirait d'un état intermédiaire dans lequel, au moyen de châtiments, on expierait dans un monde futur les péchés passés pour aller au ciel. En Grèce, la doctrine d'un purgatoire 85 Les lapins sont réputés pour être très prolifiques et les œufs sont considérés comme étant un symbole de fertilité. "Les prêtres entraînaient leurs fidèles à dépenser de grosses sommes pour la célébration des rites funèbres, et beaucoup de personnes, qui avaient à peine assez pour se procurer les choses indispensables à leur existence, s'efforçaient d'économiser quelque chose était enseignée par le chef lui-même des philosophes. 29/Purgatoire Représentation du purgatoire "Platon, parlant du futur jugement des morts, croit à une délivrance finale, mais il affirme que parmi ceux qui sont jugés, les uns doivent aller d'abord dans un lieu souterrain, où ils recevront le châtiment qu'ils ont mérité, tandis que les autres, après un jugement favorable, étant élevés aussitôt dans un certain lieu céleste, passeront leur temps d'une manière appropriée à la vie qu'ils ont menée sous une forme humaine "-Alexander Hislop, Les 2 Babylone. Les reliques, ces restes matériels qu'a ou qu'aurait laissé derrière lui une personne vénérée en mourant sont couramment préservées dans une multitude de religions. Les avis sont partagés dans l'islam et le bouddhisme. Reste que l'existence des reliques répond d'abord à un besoin collectif d'identité et de sécurité. Encore une fois Origène au II ème siècle semble avoir été le premier à respecter le culte des reliques pratiqué déjà en Égypte et à Babylone. 30/Reliques pour payer les dépenses de leur ensevelissement. En effet, outre les frais de l'embaumement, qui s'élèvent parfois à un talent d'argent [une très grande somme d'argent], le tombeau lui-même coûtait fort cher ; et on faisait beaucoup de questions sur la position de fortune du défunt, avant de faire des prières et autres services pour le repos de son âme ."- Sources. Aujourd'hui 3000 ans après rien n'ont changé ! Le culte des reliques est le fondement de ces nombreux pèlerinages que les dévots catholiques font dans le monde entier. Que ce soit vers Saint-Jacques de Compostelle, ou vers le Saint-Sépulcre de Jérusalem, les pèlerins voient là une manière de se purifier et d'obtenir des grâces particulières de la part de Dieu. Les reliquaires font l’objet d’un véritable culte des fidèles qui leur attribuent des vertus miraculeuses (protection contre les mauvais esprits, pouvoir de guérison...). Au Moyen Age, il existe même un trafic de ces reliques, très convoitées. Pie XI et XII portaient sur eux les reliques de la Sainte de Lisieux ! Relique de la dent de Bouddha Osiris, dieu égyptien, tué par le dieu Seth, avait vu son corps divisé en 14 reliques qui avaient été envoyées de part et d'autre du royaume d’Égypte pour y fonder des cultes en son honneur.Dans la tradition gréco-romaine le palladium est une statue de Pallas-Athéna tombée du ciel et récupérée par le fondateur mythique de la cité de Troie. Elle rendait inexpugnable la 86 Relique catholique cité qui le détenait, Athéna étant la déesse des citadelles.Saint-Augustin lui-même était imprégné de cette vénération superstitieuse et inculquait le culte des morts capables d'opérer des prodiges (Cf La Cité de Dieu, Liv. 22, 8). Il est luimême devenu à son tour l'objet d'un culte idolâtre des dévots catholiques ! Le culte des reliques est entré dans le Catholicisme dès le IVe siècle, pour atteindre un sommet dans leur vénération aux XIIe et XIIIe siècles. 31/ Saint Valentin La Saint Valentin tombe le jour de la fête de 2 martyrs nommés Valentin au III ème siècle. Son observation provient d'une autre fête romaine nommée Lupercal qui était célébrée le 15 février en l'honneur de Junon, la déesse romaine des femmes et du mariage ainsi que de Pan le dieu de la nature. L’Encyclopaedia Britannica à ce sujet : « Le fait de considérer le jour de la Saint Valentin comme la fête des amoureux ou la tradition de s’envoyer des cartes de Valentin n’a aucun rapport avec les saints, au contraire, cela semble coïncider avec la fête [sexuelle] romaine de la fertilité des Lupercales (le 15 février) ou avec la période de conception de masse des enfants » (15ème édition, Volume 10, page 336. Traduction de l’anglais). Dans ces « Lupercales […] les noms des jeunes femmes étaient placés dans une urne, puis tirés au sort par des hommes » (Encyclopedia Americana, « St. Valentine’s Day »). Bien sûr, ces mariages allaient de pair avec une immoralité sexuelle. C’est de la que provient la phrase « soit ma Valentine ». En 496, le pape Gélase a « christianisé » les Lupercales païennes en changeant leur nom. Il a aussi déplacé sa date d’observance du 15 février – d’un coucher de soleil à l’autre – au 14 février du calendrier romain, ne modifiant pas la date de la soirée où étaient célébrées les Lupercales. 87 Reliquaire de la tête de Sainte Prassède, du XIe siècle, conservé au musée chrétien de la Bibliothèque Apostolique du Vatican. Dans la bible Dieu a caché les corps de Moïse et de Jésus afin qu'on ne les vénère pas. Aujourd'hui les reliques de Saint-Paul et de Saint-Pierre, ou de Saint-Thomas Beckett et Saint-Laurent O'Toole, occupent dans le culte de la papauté la même place que les reliques d'Osiris en Égypte ou de Zoroastre à Babylone. En 496 apr. J.-C., le pape Gélase a « christianisé » les Lupercales païennes en changeant leur nom. Il a aussi déplacé sa date d’observance du 15 février – d’un coucher de soleil à l’autre – au 14 février du calendrier romain, ne modifiant pas la date de la soirée où était célébrée cette fête. L’Eglise catholique primitive recherchait l’allégeance des populations païennes en christianisant la fête romaine des Lupercales ainsi que d’autres célébrations païennes populaires. Vidées de leurs éléments « méprisables » et recevant des noms « chrétiens », ces fêtes populaires venant de l’antiquité païenne ont continué à être célébrées par les populations les impliquant dans des fêtes commerciales, qui sont simplement des versions adoucies des anciens rites sexuels païens. 32/Saints (culte des) Tant le catholicisme que les religions africaines comportent la croyance en de nombreux intercesseurs entre Dieu et les hommes. 33/Statues couronnées et habillées Le culte des saints vient encore une fois du paganisme babylonien puis romain. Par exemple les villes de Babylonie antique avaient leur propre divinité gardienne en quelque sorte des 'saints patrons' (A Our c'était Sîn, à Borsipa Nébo et Babylone Mardouk). En Afrique les tribus des Yorubas ont leur Orisha. Chez les orthodoxes c'est devenu la règle. Avec le catholicisme les héros et même les dieux grecs survécurent sous la forme de saints ! Par ailleurs, comme le nombre des saints adorés se multipliait dans les pays que l'Eglise conquit, on éprouva le besoin de les identifier et de les fixer dans la mémoire en en produisant un grand nombre de saints devenus 'patrons'. Culte de Saint Nicolas avec le nimbe circulaire dans l'Eglise orthodoxe de Le dieu-soleil Hélios et les empereurs Clermont-Ferrand romains sont souvent représentés avec le Avec le catholicisme les héros et même nimbe circulaire. Une encyclopédie les dieux grecs survécurent sous la forme explique: “L’attribut qui caractérise le plus de saints ! Par ailleurs, comme le souvent tous les saints est le nimbe (nuage) nombre des saints adorés se multipliait ou zone lumineuse autour de leur tête. Le dans les pays que l'Eglise conquit, on nimbe a des origines préchrétiennes. Il éprouva le besoin de les identifier et de avait déjà sa place dans l’art hellénistique les fixer dans la mémoire en en d’inspiration païenne; on a retrouvé des produisant un grand nombre de saints mosaïques et des médailles sur lesquelles devenus 'patrons'. l’auréole couronnait des demi-dieux et des Le culte des saints renvoi au désir de divinités comme Neptune, Jupiter, s'attacher à des héros qui intercèdent Bacchus, et surtout Apollon (dieu auprès de Dieu, héros dont on veut solaire).” — New Catholic Encyclopedia, garder la mémoire. On leur a conférer un 1967, tome XII, p. 963. certain pouvoir de protection qui par "Dans l’art hellénique et romain, le dieusuperstition les ont rendus populaire au soleil Hélios et les empereurs romains sont point d'en faire un véritable commerce. souvent représentés avec une couronne Beaucoup de rumeurs et de légendes rayonnante. les empereurs chrétiens se sont circulent à leur sujet concernant les fait orner d’un simple nimbe circulaire miracles qu’aurait occasionnés la dans leurs portraits officiels. À compter du présence d'icônes de saints sur tel lieux. milieu du IVe siècle, le Christ aussi a été On n’a pas tardé çà en faire un véritable représenté doté de cet attribut impérial. (...) commerce dans le monde entier en Ce n’est qu’au VIe siècle que l’auréole est particuliers au moyen orient et dans les apparue dans la plupart des représentations pays de la chrétienté. de la vierge Marie et des autres saints.” — The New Encyclopædia Britannica, 1976, Micropædia, tome IV, p. 864. Part importante du cérémonial romain, Tout comme les Eglises orthodoxes, le l'habillement et le couronnement des Catholicisme romain est rempli de statues est l'héritage direct du paganisme sacrifices d'adoration au pied des statues babylonien et grec. On habillait ces dieux de vierges, de saints, d'anges et de dieux car -dit-on-ils avaient été victimes de la qu'il revêt d'or et de vêtements précieux. nudité selon les conceptions du paganisme On adore ces statues, au point de les antique. Ils avaient eux aussi subi le habiller de vrais vêtements, selon une châtiment ancestral de nos parents Adam et coutume païenne qui occupait une Eve, dépouillés de leur gloire par le grande place dans le cérémonial de la premier péché. Grèce ancienne. 88 A Babylone la figure divine de Nimrod avait aussi été dépouillée de sa gloire. Il était l'incarnation de ce "père des dieux" dont les prêtres habillaient la statue en signe de triomphe et de gloire. Tous les initiés du culte babylonien devaient, eux aussi, être dépouillés, marcher nus, puis être rhabillés ! Notre-Dame-du- Grand-Retour, patronne des marins-pêcheurs de Boulogne, part en procession navale accompagnée de fleurs. 34/Samain/ Halloween Samain fut un important précurseur de l'Halloween qui est célébrée à la veille de Toussaint. Cybèle, marbre romain, Ier siècle av NE Dans la Grèce antique Pauanias évoque les offrandes faites à Minerve par Laodicée, fille d'Agapenor (Pausanias, VIII, Arcadica 5). Il s'agissait d'un voile pour en recouvrir la statue. Les inscriptions de la célèbre Pierre de Rosette nous informent que les principaux prêtres grecs étaient seuls admis à rentrer dans la présence des dieux pour en revêtir leurs statues. Celles-ci étaient sur terre le lieu où ces dieux résidaient. Homère aussi, dans l'Iliade (Livre VI) raconte comment Hécube, reine de Troie, vint avec le voile le plus précieux de ses trésors pour l'offrir au temple de Minerve. Chez les grecs Bacchus qui fut le premier dieu à recevoir une couronne (Pline, Histoires Naturelles, Liv. 16). Osiris, en Egypte, possédait également une couronne de trèfle, symbole de la trinité égyptienne (Plutarque, d’Iside, Vol. 2). Le trèfle était une plante sacrée symbolisant la trinité des dieux. Samain qui signifie "fin de l'été" était une fête gaélique marquant le début de l’hiver, en l'honneur du dieu de la lumière Lug (qui a donné son nom à Lugdunum, l’ancien nom de la ville de Lyon), fête qui durait 48 h, soit du 31 octobre au 2 novembre, dès le IVème siècle avant notre ère. A la pleine lune la plus proche du 1er novembre les anciens celtes de Grande Bretagne et d'Irlande la célébraient en disposant à l'extérieur des habitations de la nourriture et de la boisson pour apaiser les âmes des morts qui revenaient. 89 Statue "Notre-Dame de la Victoire" a une légende qui remonte au temps de Charlemagne. La tradition d'offrir des fleurs aux dieux chez les grecs a été reprise dans bien des religions aujourd'hui pour les mêmes raisons qu'autrefois. Selon Lucrèce, poète romain, en offrant des fleurs à la déesse Vénus, on invoquait l'intercession de la déesse d'amour pour retrouver des bénédictions temporelles. Aujourd'hui cette pratique s'est perpétuée pour d'autres icônes parfois politiques. La quête de friandise ou "Trick or treat" est tirée de la tradition celte, selon laquelle un homme conduisait une procession pour prélever des contributions chez les fermiers, de peur que leurs récoltes ne soient endommagées par les démons. La tradition gaélique affirme que les portes de l’enfer s’ouvraient lors de Samain – permettant ainsi aux morts et aux mauvais esprits d’entrer dans notre monde. Samain fut un important précurseur de Les masques ont, traditionnellement, été l'Halloween qui est célébrée à la veille de des moyens animistes pour se protéger Toussaint. d'une manière superstitieuse des esprits mauvais ou pour que celui qui le porte puisse changer de personnalité, afin de communiquer avec le monde des esprits. Les mascarades d'Halloween sont en fait des cérémonies sacrées. Les origines d’Halloween sont donc Pour éclairer leur chemin en allant de complètement païennes, puisqu’il s'agit maison en maison, les prêtres celtes portaient des navets évidés et découpés en de célébrer les esprits des morts. Les Américains dépensent 2,5 milliards forme de visage, où brûlait une bougie de dollars pour l’Halloween chaque faite avec de la graisse humaine de année. Il s’agit de la deuxième fête la sacrifices précédents. Ces navets plus importante après Noël. En France représentaient l'esprit qui allait rendre c'est aussi un juteux commerce basé sur leurs malédictions efficaces. une fête occulte celtique. Au 18ème et 19ème siècle, quand cette Ce sont des rites de Samain que les coutume est arrivée aux Etats-Unis, les enfants perpétuent sans le savoir quand navets ont été remplacés par des ils font du porte à porte, déguisés en citrouilles. Le nom donné à l'esprit qui fantômes ou en sorcières, pour menacer habitait dans la citrouille était: "Jock" qui les occupants d'être livré aux mauvais est devenu "Jack qui habite dans la sorts s'ils ne leur remettent pas des lanterne", d'où le nom de "Jack-ofriandises. Pour être plus clair : "Une Lantern", tiré d'un conte dans lequel un homme célèbre, nommé Jack, fut chassé à offrande, sinon la malédiction"! Les satanistes pratiquent des sacrifices la fois du ciel et de l'enfer. humains, cette nuit-là, aux Etats-Unis et Les druides avaient aussi coutume en Australie. d'allumer de grands feux dans le but d'éloigner tous les mauvais esprits. Cette fête tombant le même jour où l'on célébrait les morts emportés par les eaux du déluge dans différentes cultures, elle en vient à les incorporer de facto dans sa liturgie, fêtant ainsi les dieux païens qui souvent les représentaient. 35/ Toussaint Cette fête accouplée à celle d'Halloween a pris forme dès la fin du IIe siècle. La Toussaint est la fête instituée par l'Eglise catholique par le pape Boniface IV le 13 mai 610 quand il consacra le Panthéon de Rome- le temple romain de tous les dieux -à Marie et à tous les martyrs. Mosaïque sur le déluge dans la basilique Saint-Marc, à Venise Cette fête accouplée à celle d'Halloween a pris forme dès la fin du IIe siècle. La Toussaint est la fête instituée par l'Eglise catholique par le pape Boniface IV le 13 mai 610 quand il consacra le Panthéon de 90 Procession catholique en faveur des Saints Il existe près de 500 légendes relatives au déluge qui eut lieu un mois de novembre; des myriades de légendes sur les dieux païens qui y font référence. Et si ces dieux n'étaient tout simplement pas des personnes qui ont vécus avant le déluge ? La Bible parle de fils d'anges sur la terre; cette notion n'est pas étrangère au fait qu'on ait voulu honorer la mémoire de ces "demi-dieux" qui ont péri dans les eaux du déluge. Elle fut d'abord célébrée le 13 mai jusqu'en 830 quand Grégoire IV décida de la transférer au 1er novembre en l'honneur de tous les "saints "connus ou inconnus. 36/ Trinité Shamash, Sîn et Ishtar Osis, Isis et Horus Triade divine : Aglibol, BaalShamin et Malakbêl. (Palmyre Xème s. av notre ère) Rome- le temple romain de tous les dieux à Marie et à tous les martyrs. Elle fut d'abord célébrée le 13 mai jusqu'en 830 quand Grégoire IV décida de la transférer au 1er novembre en l'honneur de tous les "saints "connus ou inconnus. Chaque 1er novembre beaucoup placent des fleurs, des cierges parfois de la nourriture sur les tombes de leurs chers disparus, un prolongement des superstitions liés aux fêtes de Samain. La construction de dizaines de lanternes des morts (pour certaines de véritables ouvrages de maçonnerie) dans diverses localités de France (principalement dans le Massif central et terres adjacentes, ainsi qu'en Bretagne) est une réminiscence du culte celtique. Le concept de la trinité tire directement son origine de Babylone où l'on adorait une triade constituée de 3 dieux; Shamash le dieu soleil, Sîn le dieu lune et Ishtar la reine des étoiles. On retrouve le même modèle en Egypte avec Osiris, Isis et Horus ainsi qu'en Assyrie avec le dieu à trois têtes Ashour. Les bases du dogme de la trinité reprises par les églises catholique, protestantes et orthodoxes ne furent posées qu'à partir des 4 premiers conciles de l'Eglise catholique Romaine qui ont eu lieu entre 325 et 421 de notre ère avec le symbole d'Athanase (archidiacre de l’église d’Alexandrie) ! D'après ce concept il y aurait trois personnes divines (le Père, le Fils et le Saint-Esprit); chacune d’elles serait éternelle, toute-puissante, aucune ne serait supérieure ni inférieure aux autres, chacune serait Dieu, mais elles ne formeraient toutes ensemble qu’un seul et même Dieu. Les partisans de la trinité à cette époque avaient été influencés par les philosophies grecs qui eux-mêmes avaient tirés leur propre conception aux triades païennes. Symbole d'Athanase 91 Quelles sont les conséquences de cette doctrine ? A en voir les faits elle laisse entendre que la compréhension du christianisme est un mystère qui s'élucide avec le temps, que l'Eglise évolue vers la vérité alors qu'elle a connu une période d'obscurantisme sans précédent. Ainsi Jésus n'aurait pas abordé la question avec ses apôtres mais l'aurait fait avec ceux du IIIème siècle !? La trinité éloigne les gens de Dieu et entretient la confusion au sujet des rôles de Jésus. (Comment pourrait-on s'approcher de Dieu comme Il nous le demande s'Il était si mystérieux ?) Elle laisse aussi entendre que l'homme peut revêtir une partie de Dieu et être comme Dieu en s'adorant lui-même. C'est pourquoi le fait d'enseigner que Jésus est bien une personne distincte de Dieu peut ébranler la relation qu'un trinitaire entretient avec Dieu; mais c'est pourtant le portrait que dressent les Evangiles. Or les faits démontrent qu'elle s'inscrit dans une entreprise de dépersonnalisation de Dieu qui est étranger au christianisme primitif et qui survient au moment ou certains ont commencé à enterrer le nom de Dieu en le substituant par des titres trop vagues. Il suffit pour s'en rendre compte de poser ces questions simples mais assez embarrassantes à certains protestants: qui est désigné par Yahvé ( ‘Alléluia’ dans leurs chants); Jésus ou la trinité ? Pourquoi Jésus aurait-il un nom et pas Son Père ? L'appellent-ils en hébreu ou dans leur langue ? “Les doctrines du Logos et de la Trinité, lit-on, ont reçu leur forme à partir des Pères grecs qui, s’ils n’avaient pas été formés dans les écoles de philosophie platoniciennes, en ont tout au moins subi fortement l’influence directe ou indirecte.” -The New Schaff-Herzog Encyclopedia of Religious KnowledgeTome IX, p. 91. L’“Encyclopédie britannique” (tome VI, p. 386): “Intimidés par l’empereur, les évêques, à l’exception de deux, signèrent le credo [de Nicée], ce que beaucoup firent contre leur gré.” Les dissidents (absents mais majoritaires) furent bannis. Le mystère de la trinité “Il est difficile, dans cette deuxième moitié du vingtième siècle, de présenter un récit clair, objectif et franc de la révélation, de l’évolution doctrinale et de l’élaboration du mystère de la Trinité. (...) On ne devrait pas parler de l’enseignement de la Trinité dans le Nouveau Testament sans de sérieuses réserves. (...) Pour trouver une croyance sans réserve à la Trinité, il faut quitter la période du christianisme primitif et se placer dans le dernier quart du quatrième siècle.” — New Catholic Encyclopedia (1967), tome XIV, page 295. 37/ Vatican (citée du) Le mot Vatican est tiré des mots latins ‘Vatis’ (devin) et ‘Can’ (serpent) et signifie en réalité ‘Serpent devin’ ! Le palais du Vatican est construit sur un ancien cimetière païen, que les fouilles de de Rome ont identifié comme un ensemble de mausolées constituant une vaste nécropole. Symbole du dragonserpent sur le blason au-dessus de la porte du musée du Vatican Dans ce cimetière, on pratiquait le culte des morts et la divination. C'est sur des ossements transformés en reliques que les papes ont construit leur palais. 92 Depuis le Moyen-Age, l'Eglise catholique a toujours associé l'astrologie avec son culte faussement chrétien. La même astrologie mystique que l'on retrouve sur les monuments de nos villes aujourd'hui. Christ était assimilé au dieusolaire Apollon, maître du temps et source de vie. Tout comme la Kaa'ba à la Mecque fut un ancien temple païen consacré au culte des astres l'endroit où fut édifié la cité du Vatican fut un ancien cimetière de sorciers associé à l'astrologie ; curieuses coïncidences... 39/ Vierge Marie (culte Marial) Ishtar "la sainte vierge" chez les babylonien La déesse Isis (Egypte) Voici sous quel nom de déesse le culte de la vierge se retrouve: La salle de la Tour des Vents, au Vatican est un centre de divination astrologique. Sur la photo ci-dessus a été dessiné le phénomène solaire qui se produit le 21 mars, quand le rayon du soleil passe sur le méridien qui a été perforé sur un mur de cette salle. La lumière vient éclairer le parquet où une constellation. Le culte de la Déesse-Mère est peut-être la manifestation la plus ancienne du concept de divinité. A Babylone, les adorateurs d’Ishtar l’appelaient « la Sainte Vierge », et ils la priaient d’intercéder auprès des dieux irrités. De Babylone le culte de la Mère et de l’Enfant se répandit jusqu’au bout du monde. "De Babylone le culte de la Mère et de l'Enfant se répandit jusqu'au bout du monde. En Égypte, la Mère et l'Enfant étaient adorés sous les noms d'Isis et d'Osiris. Dans l'Inde, même aujourd'hui, sous les noms d'Isi et d'Iswara). En Asie, c'est Cybèle et Deoius . Dans la Rome païenne, la Fortune et Jupiter Puer, ou Jupiter l’enfant. En Grèce, Gérés la grande Mère avec un nourrisson au sein , ou Irène, la déesse de la paix, avec l'enfant Plutus dans les bras , et même au Thibet, au Japon, en Chine, les missionnaires Jésuites ont été bien surpris de trouver la contrepartie de la Madone et son enfant adorés aussi dévotement que dans la Rome papale elle-même ; Shing-Moo, la Sainte Mère des Chinois était représentée avec un enfant dans les bras, et entourée d'une gloire, absolument comme si un artiste catholique Romain avait pris soin de la peindre "-Les 2 Babylone d'Alexander Hislop, p34,35. La Nouvelle Encyclopédie britannique : "La vénération de la mère de Dieu a reçu son élan lorsque l'Église chrétienne est devenue sous Constantin l'Église de l'empire et que les païens l'ont ralliée en masse. (...) Leur piété et leur conscience religieuse avaient été forgées par le culte 93 Benoit XVI et la vierge François 1er devant la vierge Les notions catholiques de ‘mère de Dieu’ et de ‘reine du ciel’, bien que postérieures au Nouveau Testament, nous reportent à des pratiques historico-religieuses orientales bien plus anciennes. Ces traces sont trop nombreuses et précises pour que l’on puisse parler de coïncidences. "Les pratiques religieuses sont souvent, pour des communautés ou des individus, en des circonstances difficiles de la vie, un moyen de libération de l’émotion."Louvrebible.org. A travers ces images doucereuses et naïves de la Vierge catholique, "vénérée" comme la Reine du ciel, le Catholicisme fait de Jésus, le Fils unique de Dieu, un enfant irresponsable et faible, qui ne peut rien sans la protection Inanna, Ishtar, Isis, Aphrodite, Vénus, Anat, Ashérat, Astarté, Asharot, Ashthoreth, Kiririsha, Nanaïa, Anahita, Artémis, Hécate, Rhéa, Cybèle, Artémis d’Ephèse, Diane, Ma, Atargatis, Myletta, Marie ‘ Mère de Dieu’. 40/ Vœux de fin d'année et de santé en trinquant Le monde célèbre généralement le 1er janvier comme premier jour de l’année. La plupart des gens s’amusent à prendre de bonnes résolutions au nouvel an ; et certains même le font sérieusement. plusieurs fois millénaire de la 'grande mère' et de la 'divine vierge', culte qui remontait aux anciennes religions populaires de Babylone et d'Assyrie." Ephèse fut le creuset où le culte païen de la déesse-mère fut christianisé et transformé en dévotion fervente vouée à Marie faite « Mère de Dieu » Le culte de la Vierge Marie est répandu partout. Des statues, des médailles de vierges en fer, en or, argent, étain, bronze, bois, argile, porcelaine, plâtre, textile, carton, papier... sont essaimées dans le monde entier. Les Ecossais, connus pour « ne jamais refuser un verre », célèbrent la fête d’Hogmanay (signifiant "dernier jour de l'an ") lors du passage à la nouvelle année. Des enfants autrefois patrouillaient les rues ce soir-là en criant Hogmanay! Cette célébration trouve son origine dans leur histoire passée, à l’époque des invasions vikings, dans les superstitions et les anciens rites païens. Elle est réputée pour ses excès d’alcool et pour faire la fête jusqu’au petit matin. "Les vœux avaient une puissante influence sur la bonne ou mauvaise santé de la personne, car elle était plus proche du monde des esprits, ce jour-là. De bons vœux étaient synonymes de réussite, mais le contraire était également vrai. Le jour de son anniversaire, il fallait donc éviter ses ennemis et ne s’entourer que d’amis. “Happy Birthday”, “Joyeux anniversaire”, “Bon anniversaire” étaient les vœux traditionnels ». (The Lore of Birthdays, Linton, page 20). La coutume de boire à la santé de quelqu’un ou de trinquer dans son usage varie d’un pays à l’autre. Elle tire probablement son origine à un ancien rite Païen gréco-romain pratiqué lors des repas ou de beuveries pendant lequel on buvait en levant le verre au ciel en l’honneur des dieux et des morts. Ceux qui trinquaient à ce moment-là offraient une sorte de libation à leurs dieux en formulant un vœu de bonne santé ou de longue vie-Guide internationale des alcools et des cultures de 1995 (anglais). 94 de sa mère. Comme la Reine du ciel, le Catholicisme fait de Jésus, le Fils unique de Dieu, un enfant irresponsable et faible, qui ne peut rien sans la protection de sa mère. Le Nouvel An déclenche une nouvelle ronde de manifestations et aussi des prises de bonnes résolutions – peut-être sont-elles les mêmes depuis dix ans – afin de devenir meilleur dans le courant de l’année ! Boire à la santé de quelqu’un en levant le verre au ciel provient d’un rite païen idolâtrique durant lequel en échange d’un geste vers le ciel (vers les dieux) pour le donner en libation du vin on formulait des vœux de bonheur lors d’occasions bien arrosées… Le constat est effarant ! Nous retrouvions dans les cultes païens babyloniens puis chinois, égyptiens, grecs, romains, celtes les fondements des principales traditions observée aujourd'hui ! Comment expliquer que l'on retrouve les mêmes sortes de légendes et dieux dans les plus anciens peules alors qu'ils parlaient des langues différentes ? La seule explication possible nous disent les spécialistes c'est ce qui s'est passé à Babel ; aux sources communes de la rébellion vis à vis de Dieu selon la Genèse. Si l'on recoupe bon nombre de mythes et légendes gréco-romaines il semble que les plus anciennes divinités païennes semblent représenter des personnages forts, des géants qui font penser aux fils des démons morts au déluge. Le premier homme à être déifié semble être Nimrod (selon son titre) le fondateur du système babylonien sous le titre de Mardouk et Baal, et sa mère épouse (par une relation incestueuse) Sémiramis la déesse mère sous les titre d'Ishtar et Isis. La déification et le culte voué à ce couple incestueux sont la trace de la naissance du mythe de la Mère et de l'Enfant commun à de très nombreuses religions. Ce qui a fait dire au Cardinal Newman que « L’Eglise a commencé en Chaldée.» Les rites et coutumes vus plus haut tirent donc leur origine d'un curieux compromis entre les principales religions et les cultes païens qu'elles ont incorporés dans leurs pratiques ! Fallait-il vraiment les assimiler ? Si l'on en juge par leurs cruautés et leurs immoralités ça serait un non-sens total ! Nimrod le rebelle représenté par les dieux Mardouk, Eléa, Osiris, Bacchus, Dionysos... On se rend compte qu'en réalité toutes les figures que les païens du passé ont adorées sont peu respectables exactement comme dans notre société d'aujourd'hui ! Finalement, il suffit à un astre de briller qu'une fois pour qu’une fois le mystère entretenu on y allume sa bougie...Mais après avoir fait ce voyage; pourquoi ne pas éteindre sa bougie pour mieux voir la lumière naturelle ? 95 11/ Doit-on s’attendre à ce que les grandes religions évoluent U ne grande tromperie semble gagner les esprits: l'idée selon laquelle les religions sont forcées de s'adapter aux progrès sociaux de l'humanité au point de faire table rase de tout ce qui est perçu comme dépassé. Les mauvais élèves qui ne veulent pas s'acclimater à ces changements sont vite taxés d'obscurantistes, de fondamentalistes, de radicaux ou de sectaires. Les transformations qu'ont opérés les principales religions dans ce sens montrent-elles que l'évolution se poursuit ? Si cette question retient l'attention des politiques, vous serez surpris de la réponse. L'immersion du judaïsme dans la politique Les Juifs sont reconnus comme citoyens français à la Révolution, à la suite de deux décrets, l'un en 1790 et l'autre l'année suivante. Cette première émancipation est abrogée à la chute de Napoléon Ier. Ce n'est qu'au cours du XIX ème siècle que beaucoup d'États européens accordent la pleine 'citoyenneté' aux Juifs. L'émancipation entraîne alors en France mais aussi ailleurs en Europe ou en Amérique, la « confessionnalisation » du judaïsme, c'est-à-dire l'alignement de ses pratiques sur le modèle des confessions chrétiennes : le concept de « nation juive » disparaît. Les interprétations laborieuses de la Loi mosaïque sont alors disputées entre le judaïsme rabbinique (modérés) et le judaïsme orthodoxe. Mais c'est en Allemagne que le judaïsme réformé apparaît dans la première moitié du XIX ème siècle. Il remet assez largement en cause la 'Torah', nie son origine divine, en admettant toutefois qu'elle ait pu être inspirée (mais non codifiée, encore moins rédigée) par Dieu. C'est ainsi que la halakha reste donc sujette au choix personnel du fidèle. Très répandu aux ÉtatsUnis, en France, il connaît un moindre succès que le judaïsme orthodoxe, une grande partie de la population juive étant séfarade et assez encline à conserver ses traditions ! La fin du XIXème siècle voit la montée du sionisme comme une idéologie politique en réaction à la montée de l'antisémitisme dans le monde (notamment en Russie, en Allemagne, et en France). A notre époque l'antagonisme entre Juifs « laïcs » et « religieux » reste d'actualité et, il comprend le post-sionisme, qui veut donner une orientation laïque à l'État d'Israël, normaliser les relations avec les Palestiniens, et le néo sionisme, qui milite pour la migration des Palestiniens et des Arabes israéliens vers les autres pays arabes. Ce combat pour rétablir le "grand Israël" s'inspire de certaines interprétations de la Thora (loi du Talion par exemple). Au demeurant la vie quotidienne juive est souvent centrée sur les interprétations de la Thora, du Talmud et de la Mishna (fêtes, kippa, circoncision, alimentation, pureté, rites funéraires, sabbat etc...). C'est son ADN; si on la modifiait on change son essence même. 96 Des juifs orthodoxes attendent toujours le Messie ou l'élu Dieu : En réalité, ayant rejeté Jésus Christ, à toute époque des juifs ont attendu leur messie. La plupart de ses 'sauveurs' n'ont été que des opportunistes politiques: •Sabbataï Tsevi, (un mystique) Né à Smyrne en 1626, il s'autoproclama Messie en 1660, puis se converti à l'islam. Conduit devant le Sultan. Celui-ci lui dit le mit devant l'alternative suivante : se faire couper la tête, entendu que si vraiment il était le messie, sa tête se remettrait forcement en place toute seule, ou se convertir à l'Islam. Il fit le contraire de Jésus...Toujours est-il qu'il existe toujours des adorateurs musulmans de Tsevi; l'association juive des Donmeh qui en Turquie agiraient sur le pouvoir pour réformer la société ... •Jacob Frank (1726-91), fondateur des franquistes en Pologne et Bohême, se convertit au catholicisme... Frank prétendait recevoir des révélations directes du Seigneur. S'étant établit vers 1786 à Francfort il conclut une alliance avec Weishaupt le fondateur des illuminati ainsi que de Rothschild. D'une façon générale, les "messies" apparaissent généralement lorsque le peuple juif traverse une période d'incertitude ou de persécution. Le dépoussiérage de Vatican II pour sauvegarder des doctrines usées De 1962 à 1965 quand eut lieu le Concile de Vatican II, le pape Jean XXIII souhaitait un nouveau souffle pour l’Église catholique. Aujourd'hui ce qui devrait régir la foi de plus d'un milliard de catholique puise encore ses fondements dans ce synode ! Ayant par le passé interdit la traduction de la Bible, ce n'est qu'en 1966 que le Vatican en encouragea la lecture dans les autres langues que le latin. Dans la pratique ce sont les missels qui contiennent d'anciennes liturgies aux références païennes. Un Manuel biblique de quatre volumes, publié à Paris en 1905 à l’usage des séminaires, disait : “L’Église ne permet pas indistinctement la lecture des Livres Saints et en particulier de l’Ancien Testament.” Il n’y a pas très longtemps, en 1955, Daniel-Rops, auteur catholique, écrivait qu’il était devenu “courant d’entendre répéter qu’un ‘catholique ne doit pas lire la Bible’” ! Le célibat des prêtres est maintenu La contraception est déconseillée l’œcuménisme est souhaité Le dogme de l'infaillibilité papale confirmé l’Église catholique est la seule véritable Église les dogmes se fonderont aussi bien sur la tradition que sur la Bible le baptême des nouveau-nés pour le salut n'est plus obligatoire Marie proclamée 'Mère de Dieu' Hormis le fait que l’Église est, par la suite, revenu sur sa conception de l'enfer, elle est resté ancrée sur ses traditions. Pendant longtemps, les croyants qui sortaient des sentiers battus de la curie romaine furent marginalisés comme sectes fondamentalistes. Cependant l'implication politique du clergé dans les génocides africains et guérillas sud-américaines, la double vie et l'enrichissement de certains membres du clergé et le scandale des milliers de prêtres 97 pédophiles indiquent que l’Église patauge en pleine crise jusque dans ses fondements. Depuis son origine, la recherche du pouvoir et du prestige était tellement ancrée dans ses gènes qu'elle s'est permise d'incorporer dans son culte des fêtes et des traditions païennes qui ont définitivement éloigner ses fidèles de la morale chrétienne. Cela l'a également menée à de nombreuses croisades et guerres d'inquisition. L'impossible réforme de l’Église catholique: Auteur de « L’empire des papes, une sociologie du pouvoir dans l’Église » (CNRS éditions), Olivier Bobineau, sociologue professeur à Sciences Po et à l’Essec, explique que : « l’Église catholique romaine n’est pas réformable parce que depuis 1.500 ans, elle se fonde sur un mode de gouvernement que j’appelle le principe hiérarchique romain avec, à sa tête, le pape, vicaire du Christ, représentant de Dieu sur terre ». Le code de droit canon, le droit de l’Église, stipule que l’évêque de Rome, chef du collège des évêques, dispose d’un « pouvoir ordinaire, immédiat, suprême, universel qu’il exerce librement ». Ainsi, estime le chercheur du Groupe société, religions, laïcité de l’École pratique des hautes études-CNRS, « comme il bénéficie d’une méta-légitimité, au-dessus de toutes les légitimités, personne ne peut la remettre en cause » Dans ces conditions, qu’attendre du pape François, qui « n’a jamais vécu dans un système démocratique, puisqu’il a grandi en Argentine sous un système national-catholique »(...) Il n’a pas réagi et pas soutenu ses frères [jésuites]; il n’ira pas jusqu’au bout et ne réformera pas. Pour lui, la fin de toutes choses, c’est la conservation de l’ordre social et moral ». Et la conclusion tombe, logique, à rebours de l’enthousiasme qui entoure le début de ce pontificat : « Des gestes n’ont jamais fait une conviction »-Sources : L’Est Républicain. D'autres historiens partagent le même constat. Ce qu'établissent les docteurs de la loi coranique Pour beaucoup de musulmans la religion se résume à l'observation des 5 piliers de l'islam. Ce raisonnement faux et simpliste revient à dire qu'un juif ne doit observer que les 10 commandements ! Il y aurait 2 grands courants, les shiites (20%) et les sunnites (la majorité). Si le corpus théologique du coran (interdiction du porc, circoncision, fêtes, prédestination, enfer, jour du jugement dernier, paradis, Dieu créateur...) est connu de la plupart des musulmans les prescriptions de la charia restent largement méconnues (barbe, interdiction de l'alcool, voile, polygamie, djihad, notion de Dhimmi etc...). Une forte concurrence se joue entre différentes écoles d'interprétation des textes coraniques au Moyen Orient. Parmi les plus influentes, d'un côté les savants de la pensée musulmane en Arabie saoudite et de l'autre celle dite modérée des Frères musulmans en Égypte. Tout est basé sur la datation des sourates; les plus récentes viendraient abroger les plus anciennes qui posent problème. Cette méthode appelée "loi de l'abrogation" serait une instruction venant...du coran. Face à ce casse-tête théologique, la plupart des fidèles dépassés s'en réfèrent aux autorités religieuses de leur pays. En France, des imams prennent de grande largesse avec les interprétations; ils sont soutenus par des chercheurs qui ont produits quantité de livres pour tenter de remettre les comportements et paroles du prophète de l'islam dans leur contexte... 98 Cet exercice visant à relativiser les côtés négatifs de la religion (violence, haine, inégalité des sexes etc...) tout en occultant les récits historiques reste un exercice très difficile voire impossible. L'exemple le plus révélateur est cette sourate du coran que réitère Dahlil Boubaker, le Recteur de la grande Mosquée de Paris: "celui qui tue un homme, tue toute l’humanité" (S5.V32). S'il en est ainsi alors l'humanité a été décapitée des milliards de fois ! Quel est le contexte de cette sourate ? La phrase entière est : "C'est pourquoi Nous avons prescrit pour les Enfants d'Israël que quiconque tuerait une personne non coupable d'un meurtre ou d'une corruption sur la terre, c'est comme s'il avait tué tous les hommes" Ce qui ne veut déjà plus vraiment dire la même chose. D'autres versions remplacent cette précision par: "sans que celui-ci ait commit un meurtre ou sème le désordre sur terre ". La suite (Verset 33) dit ceci: " La récompense de ceux qui font la guerre contre Allah et Son messager, et qui s'efforcent de semer la corruption sur la terre, c'est qu'ils soient tués, ou crucifiés, ou que soient coupées leur main et leur jambe opposées, ou qu'ils soient expulsés du pays. Ce sera pour eux l'ignominie ici-bas; et dans l'au-delà, il y aura pour eux un énorme châtiment." Cette incise, omise volontairement par ces falsificateurs, est capitale. En effet, pour un musulman, celui qui critique, met en doute, ou combat la religion de Mahomet est coupable de semer le désordre et la corruption, comme l'atteste d'autres versets, qui, eux, disent explicitement de tuer les mécréants. Donc non seulement ces trompeurs ne citent pas les versets guerriers qui contredisent la phrase ci-dessus, mais en plus ils tronquent celle-ci quand ils la citent à destination des non-musulmans. De plus, l'islam, loin d'être une religion d'amour, de paix et de tolérance" contraint le nonmusulman, en terre d'islam, à la dhimmitude ou la soumission à la Oumma. Par conséquent, celui qui se révolterait contre cela créerait des "désordres", et par conséquent son éventuel meurtrier n'entre pas dans la condamnation coranique. Dans son Manifeste pour un islam des Lumières, l'anthropologue Malek Chebel non seulement épure le verset pour n'en citer que la partie la plus convaincante mais il se permet d'ajouter à la traduction ceci : "Celui qui a tué un homme (innocent) est considéré comme s'il avait tué tous les hommes"-(Manifeste pour un islam des Lumières. 27 propositions pour réformer l'islam, Hachette Littératures, 2004, p. 39. Il est peu probable que la majorité des musulmans acceptent que des chercheurs, quelques soient leurs diplômes, se mettent à modifier les passages du coran surtout si c'est pour leur faire dire le contraire ! Plus étonnant on s'aperçoit qu'en approfondissant le contexte de la vie du prophète de l'islam on obtient une contre-application des principes de la Thora ; l'inverse du christianisme. Ce retour en arrière est illustré entre autres par le principe immanent de soumission total (c'est à dire sans chercher à comprendre pourquoi) alors que dans le christianisme on tend vers l'inverse. Les droits et récompenses des croyants s'opposent au service humble et désintéressé du chrétien. Comment comprendre autrement par exemple qu'un converti américain, Alton Alexander Nolen, se mette à égorger une de ses ex-collègues en Oklahoma parce qu'il se sentait critiqué de soutenir la lapidation des femmes ? 99 Ce qui est interdit aux Dhimmi selon le successeur de Muhammad : Citation du calife Umar b. al-Khattâb« Ils [les chrétiens] ne bâtiront pas de nouvelle église, ni de couvents ni de cellules (...) Ils ne donneront pas l’hospitalité à des espions,(...) ils n’empêcheront pas leurs proches d’embrasser l’Islam, s’ils le désirent. Ils montreront du respect aux musulmans, et ils se lèveront de leurs sièges quand ceux-ci [les musulmans] voudront s’y asseoir ; ils ne se feront semblables aux musulmans en rien de ce qui concerne le vêtement, le chapeau, le turban, les sandales et la coiffure ; ils ne prendront ni les noms ni les titres des musulmans (...) ils ne porteront pas d’épée à la ceinture, et ils ne posséderont pas d’autre genre d’armes (...) ils ne vendront pas de boisson alcoolisées ; (...). Ils n’exhiberont ni leurs croix ni leur livres dans les rues parcourues par les musulmans ; ils n’enterreront pas leurs morts à côté des morts musulmans, ils ne feront sonner leurs cloches que très doucement, ils n’élèveront pas la voix en lisant dans leurs églises, qui sont proches des musulmans. Ils ne feront pas de tours [en procession], ils n’élèveront pas la voix en accompagnant leurs morts [aux funérailles] et ils n’allumeront pas de feu [des bougies] en faisant cela. Ils n’achèteront pas les esclaves qui ont étés destinés aux musulmans. Au cas où ils transgresseront une quelconque de ces capitulations (shurût) qui leur sont imposées, ils [les chrétiens] n’auront plus de droit de protection (dhimma), et dans ce cas-là il sera licite aux musulmans de les traiter comme des gens rebelles et séditieux». C'est ce qui est encore en vigueur aujourd'hui dans certains pays comme en Arabie saoudite ! Qui souhaiterai replâtrer un vieux mur calciné avec du neuf ? Nous avons survolé ici 3 des grandes religions, on pourrait étendre ces exemples à bien d'autres...Les interprétations traditionnelles des textes sacrés constituent l'essence ou les fondations mêmes des grandes religions si ce n'est leur perspective. Ces fondations sont très fragiles puisque dès le début ces interprétations ont en germe la haine et la violence; comment donc les réformer sans toucher à la tradition et donc à leur histoire ? Elles peuvent donc difficilement être remise en question surtout quand depuis longtemps on les a appliqué de la sorte. Ces traditions restent donc un poids fragile ! De ce fait attendre qu'elles se réforment en profondeur pour coller aux changements de mœurs de la société actuelle revient à croire qu'un maçon peut replâtrer un ancien mur de chaux calciné avec de l'enduit neuf de basse qualité...Dans une société qui ne propose rien d'autres comme repères que la politique, le matérialisme ou hédonisme, ces attentes seraient tout aussi fragiles et absurdes ! C'est pourquoi beaucoup de fidèles des grandes confessions qui sont déboussolés choisissent leur façon de pratiquer leur religion à la carte selon leur conscience éduquée bien souvent par les médias ou leur environnement social. La pratique individuelle peut certes évoluer mais pas la religion en tant que telle. Combien de temps cette coexistence avec ces contradictions va-t-elle tenir ? Là est la vraie question. 100 12/ La religion derrière la plupart des conflits encore aujourd’hui L a religion est le catalyseur de haines, de divisions et de violences qui a marqué le siècle et la décennie passée. Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, la décolonisation a débouchée sur de nouvelles tensions qui ont profondément divisé les communautés religieuses, ethniques et raciales. Il est intéressant d'en décrypter les mécanismes afin de mieux comprendre la tournure que prennent actuellement les événements pour tenter de parer à une spirale de violences qui semble inévitable. Décryptage. Selon Francetvinfo, les conflits religieux au sein d'un même pays ont augmenté en 2012 dans toutes les régions du monde, à l'exception des Amériques, pour connaître un niveau jamais atteint depuis six ans, affirme une étude du think-tank américain Pew, publiée mardi 14 janvier 2014. Un tiers des 198 pays étudiés (comprenant plus de 99,5% de la population mondiale) ont connu un "haut" ou "très haut" niveau de conflits religieux internes (violence sectaire, terrorisme, brimades…) en 2012, contre 29% en 2011 et 20% en 2010.La progression la plus forte est enregistrée au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, deux régions qui ressentent toujours les effets du Printemps arabe de 2010-2011, selon l'institut Pew, qui donne pour exemple la montée des attaques contre des églises coptes et des entreprises chrétiennes en Égypte. Parmi les vingt-cinq pays les plus peuplés, l’Égypte, l'Indonésie, la Russie, le Pakistan et la Birmanie sont ceux qui ont connu le plus de conflits religieux. La poudrière du proche orient Le départ des britanniques de la Palestine en 1947 a permis de raviver de vives tensions confessionnelles entre nationalistes sionistes et nationalistes palestiniens, tensions qui existaient depuis les années 20 pour le contrôle de Jérusalem. Ainsi le parti panarabiste Baas (qui signifie 'résurrection')-et qui est issu du mouvement laïc portant le même nom fondé par le chrétien orthodoxe Michel Aflak - fut créé la même année à Damas ayant pour but l'unification des différents États arabes en une seule et grande nation. Le nationalisme était fort exacerbé de tous côtés. Cela a débouché sur le partage de la Palestine par l'ONU décrété le 29 novembre 1947 et la création de l’État d’Israël le 14 mai 1948. Plus de 350 000 arabo-palestiniens fuient les combats tandis que l'armée israélienne prend 77 % du territoire palestinien. A la fin de cette occupation, environ 725 000 Arabes palestiniens sur les 900 000 qui vivaient dans les territoires qui forment Israël sont devenus réfugiés ! C'est ainsi que les éléments faisant penser à une immense poudrière se sont installés au proche orient... Michel Aflak (1910-mort à Paris en 1989) fut au départ un écrivain qui dans sa jeunesse lisait les livres d'auteurs de Nahda (mouvement panarabiste du XIXeme siècle inspiré des conquêtes de Napoléon), et d'autres livres sur Mahomet et ses compagnons. Étudiant à la faculté d'histoire de la Sorbonne à partir de 1928, il s'y passionne pour l'histoire des idées politiques et devient franc-maçon. Cet écrivain d'origine 'chrétienne' revendiquait l'héritage du prophète et expliquait que pour les Arabes, l'islam est l'expression de leur personnalité. L'islam est une religion révélée en terre arabe, à un prophète arabe en langue arabe, c'est donc une partie fondamentale du patrimoine commun de l'identité arabe. En 1940, il explique « Arabisme et Islam ne sont pas antagonistes et ils ne peuvent pas l'être puisqu'ils sont tous 101 deux de même nature. (...) Un jour viendra où les nationalistes arabes seront les seuls à défendre les vraies valeurs de l'islam.» Aujourd'hui le Parti Baas qui s'éloigne du parti originel et a plutôt une conception autoritaire du rôle de l'État dans l'économie a des branches au Liban, au Yémen, en Jordanie, au Soudan, et en Irak (actuellement coupée en deux factions). En posant les bases idéologiques du nationalisme et du panarabisme militants dès 1943, cet enseignant chrétien orthodoxe syrien n'imaginait certainement pas que son discours laïc fortement teinté de marxisme allait servir de base aux revendications de décolonisation en Afrique (Algérie,etc...) et aux discours antisémites des mouvements terroristes sunnites d'aujourd'hui ! En 1967 face au blocus égyptien empêchant de ravitailler Israël, l'armée juive mène une percée chez ses ennemis qu'on nomme la "guerre des six jours"; du 5 au 10 juin 1967 pour mettre un terme à cet embargo. Le soir de la première journée, la moitié de l'aviation arabe était détruite; le soir du sixième jour, les armées égyptiennes, syriennes et jordaniennes étaient défaites. Les chars de l'armée israélienne bousculèrent leurs adversaires sur tous les fronts. En moins d'une semaine, l'État hébreu tripla sa superficie : l'Égypte perdit la bande de Gaza et la péninsule du Sinaï, la Syrie fut amputée du plateau du Golan et la Jordanie de la Cisjordanie et de JérusalemEst. Finalement Jérusalem, qui était divisée entre Israël et la Jordanie depuis 1949, passe entièrement sous contrôle israélien. C'est durant cette période que se développent des groupes activistes palestiniens perpétrant attentats, prises d'otages et détournements d'avions au nom de la 'cause palestinienne'. Ces hostilités qui ont toujours cours, ont causés la mort de plusieurs dizaines de milliers de personnes ! Une ville aux enjeux confessionnels et culturels considérables Jérusalem est une ville dite "trois fois sainte" et la 3ème ville sainte pour les musulmans (après la Mecque et Médine) puisqu'elle comprend la mosquée Al-Aqsa et le Dôme du Rocher .D'aucuns croient que c'est de là que Mahomet a effectué l'ascension céleste. Cette ville est aussi celle qui abrite l'Esplanade du Temple; le premier lieu saint pour les juifs. En tout la ville est partagée en 4 parties comme indiqué sur le plan ci-dessous: Le quartier sud-ouest arménien; le quartier sud-est juif; le quartier nord-ouest chrétien, le quartier nord est musulman qui comprend des lieux de cultes de l'Islam, sauf le Mont du Temple qui se situe à l'extérieur des frontières de la vieille ville avec son célèbre Dôme du Rocher et sa mosquée Al-Aqsa: 102 En 2000, l'Autorité palestinienne vote une loi établissant Jérusalem capitale d'un futur État, cette loi est ratifiée en 2002. Pour les parties en présence, le statut de Jérusalem reste une question clé de la résolution du conflit israélo-palestinien. Israël craint que si ses troupes quittent les territoires les radicaux musulmans ne se renforcent pour prendre le contrôle des cellules terroristes. Pour les Palestiniens, plus le temps passe et plus ils perdent du territoire, car Israël fait des colonies en Cisjordanie qui ne pourront pas par la suite être évacuées facilement. La situation tend donc à se figer en faisant le jeux des extrémistes. Une intervention armée de l’ONU comme solution de dernier recours ? Si la situation s'enlise dans la violence et s’étend dans la région, en impliquant toutes les communautés religieuses, il est possible que l'ONU autorise les 2 parties a décréter l'état d'urgence selon l'article 4 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques adopté par l'Assemblée générale de l'ONU le 16 décembre 1966 et en vigueur depuis le 23 mars 1976: " 1. Dans le cas où un danger public exceptionnel menace l'existence de la nation et est proclamé par un acte officiel, les États parties au présent Pacte peuvent prendre, dans la stricte mesure où la situation l'exige, des mesures dérogeant aux obligations prévues dans le présent Pacte, sous réserve que ces mesures ne soient pas incompatibles avec les autres obligations que leur impose le droit international et qu'elles n'entraînent pas une discrimination fondée uniquement sur la race, la couleur, le sexe, la langue, la religion ou l'origine sociale." L'alinéa 3 de l'article 12 stipule aussi: "3. Les droits mentionnés ci-dessus ne peuvent être l'objet de restrictions que si celles-ci sont prévues par la loi, nécessaires pour protéger la sécurité nationale, l'ordre public, la santé ou la moralité publiques, ou les droits et libertés d'autrui, et compatibles avec les autres droits reconnus par le présent Pacte." Ces dispositions si elles sont rapidement adoptés permettraient aux états de prendre toutes les mesures d'urgences qui s'imposent afin de maintenir leur propre sécurité comme le couvre-feu, l'arrestation des extrémistes et la fermeture de leurs lieux de culte éventuellement avec l'aide des casques bleus présents. C'est l'ultime scénario peu envisageable mais possible. Des soutanes derrière la politique de l'apartheid en Afrique du sud En Afrique du sud, quand le pasteur calviniste Daniel Malan fut nommé premier ministre le 4 juin 1948, à 74 ans. Et qu'il prit le pouvoir au bout de trente années de carrière parlementaire, il s'exclama « Aujourd'hui l'Afrique du Sud nous appartient une fois de plus... Que Dieu nous accorde qu'elle soit toujours nôtre.». En tant que membre du parti National, le thème de sa politique était axé sur l'identité, la sécurité et la suprématie du 'peuple blanc' ainsi que de la défense de la culture afrikaner enracinée dans l'histoire « d'un peuple élu ».Il fut aussi membre du Broederbond (" Ligue des frères afrikaners" ) qui est une organisation fraternelle secrète de type franc-maçonne qui dès 1918 se consacre à la promotion des intérêts de la communauté blanche sud-africaine (Afrikaners). De 1948 à 1994, tous les premiers ministres et présidents furent membres du Broederbond ainsi que près de 80 % des membres des gouvernements afrikaners. La politique de l'Apartheid qui s'ensuit dura 43 ans de 1948 à 1991. Avant 1948, la politique indigène des gouvernements de l'Union Sud-Africaine avait constamment été présentée comme un expédient provisoire en 103 attendant que, devenues « civilisées, les masses indigènes » aient accès à la citoyenneté. Après 1948, l’Apartheid, ou développement séparé des races, vient rompre avec ce concept avec des mesures radicales; les individus sont classés en quatre groupes (blancs, noirs, métis et indiens) qui déterminent leur vie (résidence, études, mariage, etc…). Les Noirs sont progressivement expulsés de quartiers entiers tels Sophiatown et obligés de vivre dans des townships construits pour eux à la périphérie lointaine des villes les contraignants à parcourir de longues distances pour se rendre sur leur lieu de travail. Alors que selon un recensement fait en 1980 les Blancs ne représentaient que 12% du total des chrétiens, ces discriminations ont causés la mort de plusieurs dizaines de milliers de victimes ! En 1975, la 5ème assemblée du World Church Council (WWC) réunit à Nairobi, condamna le racisme en ces termes: "Le racisme est "un péché contre Dieu et contre les autres êtres humains (...) Pratiqué par des chrétiens il est la négation de la vraie foi que nous professons et détruit la crédibilité de l’Église en tant que témoin de Jésus Christ. Aussi nous condamnons le racisme sous toutes ses formes à l'intérieur et à l'extérieur de l’Église". Reste que durant cette session, l'assemblée confessa la complicité consciente et inconsciente de l’Église dans le développement du racisme et son incapacité à l'éradiquer à l'intérieur de sa propre maison. La guerre Iran-Irak La guerre qui a opposé l'Iran à l'Irak entre septembre 1980 et août 1988 aurait fait entre 500 000 et 1 200 000 victimes. L’ayatollah Khomeiny s'était exilé en France jusqu'au mois de janvier 1979, après avoir été expulsé d'Irak pour son activisme pro-chiite. Après le succès du référendum sur l'installation d'un régime islamique en Iran, remporté officiellement à 98 % par le « oui », il appelle dès 1980 les Irakiens à renverser le régime sunnite mais 'laïc' de Saddam Hussein arrivé au pouvoir un an plus tôt. Son objectif est de promouvoir le mouvement islamique à travers tout le Proche-Orient; la révolution iranienne a fait plus de 80 000 victimes. C'est pourquoi, Saddam Hussein redoutant l'ascension de Khomeiny et son regain de popularité dans le monde musulman, attaque l'Iran le 22 septembre 1980, sous le motif du désaccord frontalier. Lorgnant depuis longtemps plusieurs territoires iraniens, il espère ainsi faire disparaître le régime fondamentaliste et réduire son influence sur le mouvement islamique, souhaitant luimême prendre le leadership dans le monde arabe... 104 Enfants 'soldats' iraniens envoyés au combat dans les tranchées Qu’est-ce qui différencie les musulmans sunnites des chiites ? Dans le monde, les musulmans se divisent entre environ 85% de sunnites contre 15% de chiites. Les chiites sont toutefois majoritaires en Iran, en Irak (de peu), au Bahreïn et au Liban, les chiites sont aussi devenus récemment la communauté majoritaire (ils sont maintenant plus nombreux que les chrétiens et les musulmans sunnites). Comment expliquer ces divisions ? La mort du prophète Muḥammad, subitement tombé malade en 632, laisse totalement ouverte la question de sa succession. Trop absorbé par les conquêtes militaires et par la prédication, le prophète n'a pas eu le temps de désigner son successeur. Ses fidèles vont alors se déchirer sur son identité. Tandis que certains militent pour désigner quelqu'un au sein de sa famille proche le candidat évident demeurant le jeune Ali, fils spirituel du prophète (il est le cousin et le gendre de Muḥammad) -, d'autres plaident au contraire pour un retour aux traditions tribales : celles-ci voudraient que ce soit le plus digne et courageux compagnon de Muḥammad qui soit nommé. Le candidat idéal est Abou Bakr, le plus fidèle et expérimenté des amis du prophète. La deuxième option remporte une majorité de soutiens, et Abou Bakr est nommé en 632 premier "calife" (successeur du prophète) d'un territoire qui s'étend de l'Arabie à l'Égypte. L'assassinat, en 646, du troisième calife Othman ibn Affan, va lui permettre d'accéder au pouvoir. Ali est désigné quatrième calife, vingt-quatre ans après la mort du prophète Muḥammad. Son règne, qui durera cinq ans, va définitivement sceller le clivage entre sunnites (fidèles de la sunna, la tradition du prophète) et les chiites (partisans d'Ali). Sur le plan théologique, les chiites reconnaissent 12 imams, réputés infaillibles dans l’interprétation du Coran. Parmi ces 12 imams se trouvent les deux fils d’Ali. Les chiites croient que le douzième imam reviendra à la fin des temps pour juger les hommes. Pour les chiites, le Coran est une œuvre humaine, alors que pour les sunnites il a un caractère divin. Au-delà du Coran, les sunnites sont également fidèles à la "sunna", les faits et gestes de Muḥammad. À travers la sunna, les sunnites tentent d'imiter le prophète. Ils considèrent que l'Histoire est prédéterminée, alors que les chiites accordent plus d'importance à la liberté individuelle. Le chiisme se distingue également du sunnisme par l’existence d’un clergé très hiérarchisé. Alors que les sunnites acceptent que l’autorité politique et religieuse soit fondue dans une même personne (comme au Maroc où le roi est commandeur des croyants), chez les chiites le pouvoir politique doit compter avec le pouvoir, distinct, des autorités religieuses (les ayatollahs en Iran, par exemple). Si on parle souvent de la grande rivalité au Moyen-Orient qui oppose les juifs et les musulmans on oublie un conflit millénaire fratricide autrement plus sanglant, et dont on voit encore les répercussions quotidiennes aujourd'hui. Irak, Pakistan, Syrie, Liban ou Bahreïn, pas un jour ne passe sans que des sunnites et chiites s'entretuent. Pourtant, ces deux populations sont bel et bien issues de la même confession ! Le génocide du Rwanda Le génocide des Tutsi par les Hutus qui a fait entre 900 000 et 1 million de morts au Rwanda (composé alors de plus de 60 % de catholiques) en moins de 100 jours entre avril et juillet 1994. Il a encore des répercussions avec ce qui se passe au Zaïre et au Congo Kinshasa. 105 Un exemple parmi d'autres; le 'père' Wenceslas Munyeshyaka officiait au moment du génocide rwandais à Kigali. Il est accusé par le Tribunal Pénal International pour le Rwanda et par des rescapés du génocide, d’avoir organisé plusieurs massacres, notamment parmi les Tutsis réfugiés dans sa paroisse, et d’en avoir tué plusieurs lui-même. Réfugié à Goma (Congo) il signe, le 2 août 1994, la Lettre des prêtres du diocèse du Rwanda réfugiés à Goma (Zaïre) adressée au pape Jean-Paul II dans laquelle le génocide des Tutsi est nié. Avec l'appui de l'Église de France, le prêtre vit en exil en France, depuis septembre 1994, en particulier à Gisors, depuis 2001 où il officie comme prêtre coopérateur et aumônier des Scouts de France. Faisant l’objet d’un mandat d'arrêt international délivré par le TPIR, Wenceslas Munyeshyaka a été interpellé à Gisors le 20 juillet 2007, puis libéré le 1er août 2007. Arrêté à nouveau le 5 septembre 2007 sur la base d'un deuxième mandat d'arrêt du TPIR, il a été à nouveau remis en liberté sous contrôle judiciaire par la cour d'appel de Paris, le 20 septembre 2007. Cette seconde remise en liberté a été qualifiée de « péripétie judiciaire » par le porteparole du TPIR. Selon Christian Terras, interrogé par RFI, « une partie non-négligeable de responsables - je pense à une centaine de personnes dont certains évêques, prêtres et sœurs - ont été engagés de manière très active dans le génocide des Tutsis. C'est d'autant plus grave que ces religieux ont agi forts de l'impunité de leurs congrégations qui les ont exfiltré notamment vers Rome, avec des bourses d'études pour nombre d'entre eux au Vatican, voire certains en Suisse, en France ou je pense au père Wenceslas, ou en Belgique. (…) L’Église par les moyens financiers, immobiliers, les écoles, d'agricultures notamment, tenaient le pays à 90%. Pendant trente ans à quarante ans, l’Église et le pouvoir se nourrissaient l'un l'autre de positions confortables, privilégiées. L’Église n'a donc pas su se mettre à distance d'un pouvoir qui a dégénéré.» Ce génocide a poussé les milices Hutues (Interahamwe) à s'enfuir au Zaïre par crainte de représailles dans des camps de réfugiés. Comme elles ont continué à faire des incursions contre les Tutsis aussi bien au Rwanda qu'au Zaïre oriental, avec l'aide des forces armées zaïroises la guerre civile s'est installée jusqu'au Congo Kinshasa en 1996. Mobutu président du Zaïre était visé à présent par les Hutus et l'Ouganda. Cette coalition, dirigée par Laurent-Désiré Kabila, prit le nom d'Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo-Zaïre (AFDL). Des négociations intervinrent en mai 1997 entre Kabila et Mobutu, sous l'égide de Nelson Mandela, qui ne permirent pas à Mobutu de se maintenir au pouvoir. L'AFDL entra à Kinshasa le 17 mai. Kabila s'autoproclama président, transforma l'AFDL de force militaire en organe de gestion du pouvoir et rendit au pays son nom de « République démocratique du Congo. ». Aux côtés du Congo sont venues combattre des troupes de l'Angola, du Zimbabwe et de la Namibie contre le Rwanda et l'Ouganda. En février 2001, un accord de paix est signé entre Kabila, le Rwanda et 106 l'Ouganda, suivi de l'apparent retrait des troupes étrangères. Les troupes de maintien de la paix de l'ONU, MONUC, arrivent en avril. L'essentiel du conflit était centré sur la prise de contrôle des importantes ressources naturelles du pays, qui incluent les diamants, le cuivre, le zinc, et le coltan. Le conflit a repris si bien qu'en juin 2003, l'armée rwandaise est la seule de toutes les armées étrangères à ne pas s'être retirée du Congo. L'essentiel du conflit était centré sur la prise de contrôle des importantes ressources naturelles du pays, qui incluent les diamants, le cuivre, le zinc, et le coltan. Un foyer conflictuel s'est donc installé qui risque d'éclater à tout moment...Actuellement, l'ONU maintient la présence de militaires de différents pays dans le cadre de la MONUC (puis MONUSCO depuis juillet 2010), mais plusieurs dissidences et révoltes persistent et de nombreuses violences continuent. Dans la nuit du 4 au 5 novembre 2013, l'armée congolaise a chassé les rebelles du M23 des dernières positions qu'ils occupaient dans les montagnes du Nord-Kivu, à la frontière du Rwanda et de l'Ouganda. Ces derniers se sont déplacés en RDC du Congo ! Ce 30 décembre 2013, un illuminé du nom de prophète Joseph Mukungubila (un ancien malheureux candidat à la présidence congolaise) converti en prêcheur d’une "Église" a tenté de réaliser un Coup d’État en RDC du Congo. Les hommes de Mukungubila ont pris d’assaut le siège de la Radio-télévision nationale congolaise (RTNC), l’aéroport de N’djili et le siège de l’état-major de l’armée congolaise à Kinshasa. Le président de la RDC, S.E. Kabila, a appelé les Congolais à la vigilance en ce début d’année 2014 et l'armée du Burundi qui est concernée sur le plan géostratégique serait sur les dents ! En définitive, après le premier génocide, ces conflits toujours en cours ont déjà causé près de 50 000 viols et environ 4 millions de morts en tenant compte des famines qui s'ensuivirent ! La guerre au Soudan Ce conflit s'analyse le plus souvent comme une guerre de religion entre le Nord musulman et le sud protestant. Le Nord se réclame d'être arabe et a tiré bénéfice de l'activité économique durant la colonisation britannique. Le Sud en revanche se présente comme une communauté africaine traditionnelle qui va réclamer un partage équitable des richesses tout au long de la première guerre civile qui durera jusqu'en 1972. Mais la paix n'a été que de courte durée. Vers la fin des années 70, la compagnie pétrolière américaine Chevron découvre d'importants gisements de pétrole au Soudan. Le président de l'époque, Numeiri, va alors vouloir changer les frontières de l'État fédéral pour permettre à l'autorité centrale de contrôler les richesses pétrolières. Cette violation de l'accord de paix va relancer la guerre entre le Nord et le Sud du pays en 1980 avec pour catalyseur la religion. Cette guerre a duré jusqu'en 2005. Ces conflits dont tous les foyers ne sont pas encore éteints aujourd'hui ont fait près de 2 millions de morts ! L'Ouganda 'la perle de l'Afrique' face aux dirigeants fanatiques Ce petit pays fut naguère entre les mains du dictateur musulman sunnite Ammin Dada entre 1971 à 1979, qualifié de fou, violent, et sanguinaire (300 000 victimes). L'Excentrique s’attribua de nombreux titres comme celui de « roi d’Écosse » déclarant avoir vaincu les Anglais et portant la décoration de « Conquérant de l’Empire britannique ». Fuyant en Arabie saoudite en 1979, il est alors hébergé à Djeddah par le gouvernement saoudien « par charité islamique et en remerciement pour son rôle dans 107 la diffusion de l’islam » sous réserve qu’il ne se mêle plus de politique. L’État saoudien lui fournit une maison, assez modeste, mais aussi un chauffeur et du personnel de maison, pourvoit à sa subsistance et lui verse une pension. Le nouveau gouvernement ougandais choisit de le laisser en exil là-bas où il mourra en 2003. En 1986 le chrétien évangélique Yoweri Museveni (photo ci-contre) mis sur pied l'Armée de Résistance Nationale et prend le pouvoir en Ouganda avec l'aide des exilés Tutsi rwandais. (En février dernier, il fit passer une nouvelle loi durcissant la répression de l'homosexualité.). C'est dans ce contexte qu'est créé l'insurrection de l'Armée de résistance du Seigneur (Lord's Resistance Army - LRA) en 1988 afin de mettre en place un régime fondé sur les Dix Commandements de la Bible. Son chef est Joseph Kony (photo ci-contre). Ce mouvement rebelle, créé dans le Nord de Ouganda s'est distingué par la violence de ses attaques, les atrocités commises sur les civils et son recours extensif aux enlèvements d'enfants dans le but d'en faire des soldats ou des esclaves. Environ 2 millions de personnes sont déplacées par ce conflit et, au plus fort du conflit, jusqu'à 1,7 million d'entre elles ont vécu dans des camps où elles dépendent de l'aide humanitaire. Le mouvement du 23 mars (M23) Ce groupe est fondé par un évêque catholique rwandophone, Jean-Marie Runiga suite à un accord de paix signé le 23 mars 2009 avec Kinshasa. Il a été placé le 13 novembre par les ÉtatsUnis sur leur « liste noire », car tenu pour responsable « d'horreurs à grande échelle » contre les civils. Pour les autorités de Kinshasa et certains observateurs, l'un des organisateurs, sinon le véritable chef du Mouvement serait en fait le général Bosco Ntaganda, surnommé « Terminator », un chef de guerre accusé par la Cour pénale internationale de recrutement d’enfants soldats, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Les milices de l'ADF Parmi les opposants au président Museveni figure aujourd'hui les Forces démocratiques alliées (en anglais ADF), qui sont un groupe armé fondé en Ouganda en 1995 et qui sévissent surtout en RDC. Essentiellement composé d'islamistes du mouvement tabligh, l'ADF-Nalu est dirigé depuis 2007 par Jamil Mukulu, un chrétien converti à l'islam. Le mouvement qui conserve une certaine capacité militaire (autour de 500 combattants établis en RDC en 2005) est placé sur la liste des associations terroristes par les États-Unis. Selon le quotidien Jeune Afrique "l'ADF est soupçonnée d'être responsable d'une série de récents massacres dans l'est de la République démocratique du Congo. Le territoire de Beni a été endeuillé par une succession de massacres de civils ayant fait plus de 260 morts depuis le début du mois d'octobre." 108 "Des civils qui avaient été précédemment détenus dans des camps des ADF ont décrit avoir vu des meurtres par crucifixion, des exécutions de captifs ayant tenté de s’échapper (...)" selon Afrik.com. "Les opérations continuent et viennent d'être élargies [...] afin de démanteler les résidus des ADF qui sont encore dans la zone, a déclaré le colonel Célestin Ngeleka, porte-parole de l'opération Sokola 1, l'offensive congolaise lancée en janvier contre les groupes armés au NordKivu (dont le fameux M23). Les opérations ont été lancée d'abord sur les principaux axes que l'on croyait tenus par les ADF mais nous n'avons pas rencontré de résistance et les troupes progressent dans la forêt". "Certains témoins ont affirmé n’avoir obtenu aucune réponse, ou qu’une réaction tardive, lorsqu’ils ont sollicité la protection de l’armée. Les officiels des Nations Unies ont indiqué que l’armée s’est opposée aux tentatives de l’ONU de coordonner la protection des civils, et a empêché les troupes de l’ONU d’effectuer des patrouilles dans certaines zones pour protéger les civils, selon Human Rights Watch. Des défenseurs congolais des droits humains ont documenté les meurtres de plus de 230 civils dans la région de Beni, depuis le début du mois d’octobre." "De son côté, le gouvernement congolais a assuré avoir arrêté plusieurs combattants des ADF présumés et d’autres personnes soupçonnées de collaborer avec les ADF ou de les soutenir. Mais en attendant, les massacres se poursuivent en silence, dans l’impunité." Selon une étude sérieuse, un tiers des 198 pays étudiés ont connu un "haut" ou "très haut" niveau de conflits religieux internes (violence sectaire, terrorisme, brimades…) en 2012, contre 29% en 2011 et 20% en 2010. La progression la plus forte est enregistrée au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, deux régions qui ressentent toujours les effets du Printemps arabe de 20102011, selon l'institut Pew, qui donne pour exemple la montée des attaques contre des églises coptes et des entreprises chrétiennes en Egypte. Parmi les vingt-cinq pays les plus peuplés, l'Egypte, l'Indonésie, la Russie, le Pakistan et la Birmanie sont ceux qui ont connu le plus de conflits religieux. Les religions ont assurément beaucoup de sang dans leurs mains. 109 13/ LES JESUITES OU LA COMPAGNIE DE JESUS : UN RESEAU PUISSANT ET INFLUENT AU SERVICE DU PAPE A border objectivement les œuvres politiques de la Compagnie de Jésus, cette société secrète composée de "Jésuites initiés", s’avère être un exercice périlleux et complexe au vu des nombreuses rumeurs et caricatures qui circulent à leur sujet. La tentation est tout aussi facile pour cet ordre très puissant de brouiller les pistes...Qui sont-ils vraiment et que sait-on à leur sujet ? Par-delà les polémiques qui prennent souvent des allures excessives, il reste néanmoins quelques zones d'ombres surprenantes. Un petit récapitulatif historique permettra de s'en faire une idée plus réaliste et plus précise. Un ordre au service du pape Íñigo López de Loyola, francisé en Ignace de Loyola est né le 24 décembre (jour du réveillon) 1491 dans le Pays basque espagnol. Trésorier de la Reine de Castille, Isabelle la Catholique, il mena pendant dix ans une vie de Cour "adonné aux vanités du monde et principalement en se délectant dans l'exercice des armes". Renvoyé en 1516 de la Cour il entre dans l'armée du vice-roi de Navarre. À l’issue d’un accident de guerre, en 1521, au siège de Pampelune, grièvement blessé à la jambe par un boulet de canon, il resta longtemps allongé ce qui lui permit d’analyser ses mécanismes psychiques les plus subtils. Il sublima l’énergie sexuelle de manière contrôlée sur la base d'exercices spirites, ce qui va l'amener à codifié un système de développement occulte. Dans un mélange de ferveur et d'anxiété, il voit en songe lui apparaître « Notre-Dame avec le Saint Enfant Jésus », il rejette « sa vie passée et spécialement les choses de la chair». En 1522, dans un geste de rupture avec sa vie ancienne de chevalier, il accroche ses habits militaires et ses armes devant la statue de la Vierge Noire devant laquelle il y déposa ses larmes. Il mena jusqu'au début de 1523 une vie d'ermite, de mysticisme et d’ascétisme au cours de laquelle il commence la rédaction de ce qui deviendra les "Exercices spirituels". Il rejoint par la suite la prestigieuse université de Salamanque et décide à se rendre à Paris en février 1528. Ordonné prêtre en 1537, ses compagnons et lui firent vœu d'allégeance au pape dans une Église en crise et menacée par la Réforme protestante. C'est ainsi qu’ils se proposèrent de fonder un ordre de prêtres savants, rigoureux, intègres et d’un immense volontarisme réformateur. Le projet de créer la Compagnie de Jésus est accepté par le pape Paul III le 27 septembre 1540. Il promit au pape de sauver son trône du danger de la Réforme, établit une milice totalitaire camouflée en ordre religieux et partit à la conquête de l’univers « Pour la plus grande gloire de Dieu » selon sa formule qui deviendra l'adage de l'ordre. Le 22 avril 1541, Ignace est élu premier Supérieur général de la Compagnie de Jésus. La spiritualité ignacienne est l'une des principales sources d'introspection religieuse dans le catholicisme. À la tête des Jésuites, il devint le fer de lance de la lutte contre le protestantisme et un ardent promoteur de la Réforme catholique, aussi appelée Contre-Réforme. 110 Il orienta sa congrégation vers l'œuvre 'missionnaire', en particulier vers les Indes et la Chine. " J’irai même jusqu’à ne pas croire aux Évangiles si la Sainte Église devait les interdire "François Xavier, le plus grand missionnaire jésuite (1506-52). Un dessein clair depuis les origines Comme les autres religieux, les Jésuites professent les trois vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance mais prononcent également un quatrième vœu qui leur est propre, celui de l'obéissance absolue au pape. Ce vœu ne concerne pas le pape, mais les missions que le souverain pontife donne à l‘un ou l’autre jésuite ou à l’ensemble de la Compagnie. La priorité fut donnée à l'instruction de la jeunesse car elle serait un gage de pouvoir et d'influence énorme sur l'éducation des élites. C'est ainsi que certains 'auteurs, poètes, nobles ou savants ont reçu cette 'éducation'. Le but inavoué était donc d'asseoir par tous les moyens la suprématie du catholicisme dans le monde par la culture, et par extension la conversion, l’œcuménisme et les intrigues politiques. " Je n'aime pas l'Institut des Jésuites. Élevé dans leur sein, je savais discerner, dès cette époque, l'esprit de séduction, d'orgueil et de domination qui se cache, ou qui se révèle dans leur politique, et qui, en immolant chaque membre au corps et en confondant ce corpus avec la religion, se substitue habilement à Dieu et aspire à donner à une secte surannée le gouvernement des consciences et la monarchie universelle de la conscience humaine. "-Alphonse de Lamartine, poète et romancier (1790-1869). "Les jésuites ont répandu dans l’Église les ténèbres les plus épaisses qui soient jamais sorties du puits de l'abîme." - Blaise Pascal, mathématicien, physicien, inventeur, philosophe, moraliste et théologien français (1623-62) Tous les jésuites se distinguent par une formation intellectuelle poussée. Alors que les autres ordres ne réclament qu'un an de noviciat avant la profession solennelle, le futur jésuite doit d'abord subir une probation de deux années, au bout desquelles il émet les premiers vœux qui constituent le premier degré, celui des « scolastiques » pour ceux qui se destinent à la prêtrise, celui des « coadjuteurs temporels approuvés » pour ceux qui seront employés aux offices domestiques. Ils doivent ensuite consacrer cinq années à l'étude de la philosophie et des sciences (scolasticat), puis cinq années où ils doivent s'adonner au professorat, et quatre à cinq années encore à étudier la théologie, qui les mènent vers le sacerdoce. Enfin, chaque jésuite doit prononcer les quatre vœux, dont celui d'obéissance au pape. Au final chaque jésuite initié aura passé au moins 15 années d'études avant d'être comptés parmi les profès. L'écrivain théoricien Éric Phelps écrivit: "Lorsque Loyola se présenta au Pape pour lui offrir ses services, il lui dit en substance: "Que les Augustins continuent à faire des monastères pour que les esprits contemplatifs s'y retirent; que les Bénédictins continuent à se donner à l'œuvre littéraire; que les Dominicains maintiennent la responsabilité de l'Inquisition; mais nous, les Jésuites, nous allons capturer les collèges et les universités. Nous prendrons le contrôle de l'instruction sur la loi, la médecine, la science, l'éducation, ainsi nous extirperons tous les livres d'instruction injurieux à Rome. Nous moulerons les pensées et les idées de la jeunesse. Nous nous engagerons comme des prédicateurs 111 Protestants et des professeurs dans les diverses croyances du Protestantisme. Tôt ou tard, nous réussirons à faire discréditer l'autorité du Nouveau Testament Grec d'Érasme, ainsi que les traductions de l'Ancien Testament qui osent s'opposer à la Tradition. De même nous déprécierons la Réforme Protestante" Une 'police secrète' à la conquête du monde Quand Ignacio de Loyola fonde la Compagnie de Jésus, il faut comprendre le mot “compagnie”, comme l’équivalent d’un “régiment” dans l’armée. Ce sont des soldats, des missionnaires du Vicaire du pape. Le Jésuite François Xavier débarque en Inde à Goa dès 1542 et y fonde le premier collège de jésuites, avant de se rendre au Japon plus tard. À Goa, les jésuites se lancent dans une opération de christianisation massive, visible dès la fin du XVIème siècle. En 1582, commence la mission jésuite en Chine puis aux Amériques et enfin en Océanie. À la mort d'Ignace de Loyola (1556), la Compagnie compte plus d'un millier de membres. En 1615, elle en regroupe 13 000 et en 1749, 22 500 dont 15 000 professeurs pour 649 collèges créés. Aujourd'hui les Jésuites sont présents sur tous les continents dans plus de 112 pays et compteraient environ 19 200 membres (chiffres 2007). Comme pour la plupart des ordres religieux catholiques, leur nombre est en diminution : les jésuites étaient 36 000 en 1966 et encore 30 000 en 1973. En perte de vitesse en Europe, ils sont maintenant majoritairement répartis en Asie (3 800 en Inde), en Amérique latine et en Afrique. La Compagnie est également confrontée à la concurrence d'instituts religieux plus récents. Son actuel supérieur, élu par la 35 ème congrégation générale de janvier 2008, est Adolfo Nicolás (photo ci-contre). L'immense pouvoir du « Supérieur général » nommé à vie appelé le pape noir en raison de son rôle obscur derrière les décisions du Vatican n'est pas sans contrôle : au-dessus de lui la « Congrégation générale » contrôle son administration et peut le révoquer si nécessaire. La société secrète est active dans l'enseignement scolaire (dix-sept établissements dont le lycée Saint-Louis-de-Gonzague à Paris) et supérieur (cinq établissements, dont les célèbres classes préparatoires du lycée privé SainteGeneviève à Versailles). Elle possède ses propres facultés de théologie et de philosophie, regroupées dans le Centre Sèvres, à Paris ainsi qu'une faculté de théologie à Bruxelles. Un enseignement fortement teinté d'occultisme Les Jésuites ont contribué puissamment à répandre la croyance à la magie et à la sorcellerie. Éric Phelps précise que "par les "Exercices Spirituels" de Loyola, les Jésuites devinrent des experts dans la distorsion de la volonté. Ce système de mysticisme témoigne de toutes sortes de phénomènes occultes étranges. Les mystères, la méditation, les visions, les apparitions qui proviennent des sensations d'illuminations y jouent un grand rôle.(...) Ces différentes formes d'illuminations occultes furent orchestrées par Loyola dans une idéologie grandiose qu'il nomma "les Illuminati", c'est à dire "les Illuminés". 112 Un ancien Jésuite, le Dr. Alberto R. Rivera indique qu': "avec l'aide d'un Directeur, les fils de Loyola se dévouent aux "Exercices Spirituels" et deviennent imprégné de ses forces psychiques dans un but très précis, dévoilé par H. Boehmer (Les Jésuites):"Nous injectons dans l'homme des forces spirituelles qu'il trouvera très difficile de se débarrasser plus tard; des forces plus tenaces que tous les meilleurs principes ou doctrines. Ces forces reviendront à la surface même après plusieurs années, et deviendront si importantes que la volonté ne pourra plus s'y opposer et elle en suivra les moindres impulsions". "Les jésuites constituent la seule organisation occidentale disposant de pouvoirs occultes, à côté de laquelle les sociétés secrètes ne sont que des boy-scouts" - Rudolf Steiner, philosophe, occultiste et penseur social (1861-1925). Le ciment de la franc-maçonnerie moderne En 1754 des jésuites rédigèrent les 25 premiers degrés du Rite Ecossais de Franc-Maçonnerie, depuis le Collège de Clermont, qui devint le Collège Louis Le Grand, à Paris. Adam Weishaupt, qui était jésuite et maçon fut le premier. Des jésuites étaient impliqués dans la rédaction des 8 derniers degrés du Rite Ecossais de la Franc-Maçonnerie. " Weishaupt était professeur de théologie (professeur de droit canon). Le 1er mai 1776 il fonda l'ordre des Illuminés de Bavière (NDLR: illuminati). Il est probable que les idées de Weishaupt jouèrent un rôle important dans l'origine de la "Révolution française". Selon lui, il faut supprimer la propriété, la religion et la morale. Tout doit être détruit, après quoi le monde pourra être réorganisé. Le but de l'ordre: faire de l'humanité un seul corps, dirigé par les initiés, autrement dit un "Gouvernement Mondial". Les doctrines nihilistes et révolutionnaires de Weishaupt se sont largement répandues en Allemagne et ailleurs. Elles ont été la cause de grands désordres en Allemagne. En 1784 un document des illuminati à destination de Robespierre est intercepté par les autorités. Une enquête et des fouilles des loges confirmèrent l'existence d'une "conspiration" de grande ampleur: En 1785 les Illuminati et les loges du Grand Orient sont interdits en Bavière. Interdit en 1763 le pape pie VII rétablit les jésuites en 1814 pour contrer la république Bonapartiste en France et se partager avec elle l’hégémonie culturelle sur les peuples de la chrétienté. Le communisme, le nazisme et l'anarchisme se sont inspirés des pensées du jésuite Weishaupt ! Censure ou désinformation ? Arrivé à ce stade des informations sur cet ordre particulier, on pourra se demander pourquoi les encyclopédies et les dictionnaires occultes ses véritables activités ainsi que ses dérives; seraitce par ce que Pierre Larousse lui-même en était un ? Dans son livre "La piste Jésuite" Joël Labruyère nous livre une explication plausible et intéressante: "Lorsqu'on explique à des gens qui se gargarisent avec le complot des illuminati que tout repose sur la Société des Jésuites, il y a comme un flottement. Les gens ont été conditionnés à ne voir dans les Jésuites qu'un groupe de prêtres en noir qui rasent les murs. C'est l'image que les Jésuites ont voulu donner, afin qu'en les prenant pour des religieux au demeurant parfaitement repérables, on ne puisse imaginer à quel point leur duplicité dépasse les normes". "Ils sont experts dans de nombreux domaines de pointe. Ils sont pauvres avec les pauvres et riches avec les riches. Mais ils peuvent faire exactement le contraire que ce qu'on les croit occupés à faire. Depuis quatre siècles, ils ont pris à la fois l’Église catholique et la Franc113 maçonnerie en otage pour faire avancer leur grand projet : le Grand Œuvre de l'Ordre Mondial. Le nouvel ordre mondial est leur invention. La Compagnie de Jésus est la société secrète la plus structurée et sans doute la plus active sur la terre. C'est en tout cas le seul groupe qui ait réellement des pouvoirs occultes concentrés et efficaces. Cela est ignoré par la plupart des gens qui croient que les Jésuites sont un ordre ecclésiastique dédié à l'éducation de la belle jeunesse issue de la bourgeoisie" "Les illuminati sont de vrais Jésuites et vice-versa. Il ne peut pas en être autrement. Les jésuites ont fondé le célèbre ordre des Illuminés de Bavière qui est devenu un leurre pour amateur de curiosités initiatiques. Si cet ordre était vraiment une société secrète, vous ne le connaîtriez pas. Car ce qui est vraiment secret demeure secret. Par contre, l'ordre intérieur des Jésuites est une véritable société secrète. Les Jésuites mènent une guerre terrible depuis plusieurs siècles, et tous les conflits ont été directement ou indirectement déclenchés par leur volonté avec le soutien financier de leur généreuse banque, rien moins que l'honorable maison Rothschild. Ce sont les Rothschild qui ont financé les Illuminés de Bavière, et encore les Rothschild qui offrent des cadeaux somptueux aux Jésuites, tel le château de chantilly. L'origine de la fortune des Jésuites est inconnue, mais si on cherche un peu du côté de la mafia, alors tout s'éclaire, et l'on réalise que les fils d'Ignace de Loyola sont les plus grands trafiquants de drogue et de chair humaine de ce coin du système solaire." " Les bons sentiments, l'humanitarisme, le progrès scientifique et social, voilà les meilleures armes des Jésuites. Pourtant lorsqu'on suit leur action à la trace, il n'y a que des larmes et du sang, depuis le massacre des indiens d'Amérique jusqu'à la boucherie de Pol Pot, en passant par les purges de Staline et les massacres de la révolution culturelle de Mao. C'est signé. A chaque fois, les illuminati jésuites sont à l'arrière-plan, et si l'on ne comprend pas la raison d'un génocide, eux le savent. C'est toujours " Pour la plus grande gloire de Dieu ", selon leur folle devise dont l'application pratique exige que " la fin justifie tous les moyens " Des 'robes noires' experts en manœuvres politiques Leur formation diplomate et leur position amènerait les jésuites initiés à s'immiscer habilement dans les affaires politiques en vue de satisfaire les plans de la Curie romaine. D'ailleurs, certains sont devenus des hommes d’État, des courtisans ou des confesseurs très recherchés. Ces succès leur ont rapidement procuré beaucoup d'argent et un pouvoir énorme. Ayant, avec son ordre, fait vœu de pauvreté et d'humilité perpétuelle, Loyola ne recherchaient la fortune et le pouvoir que pour les faire servir à la suppression du Protestantisme et au rétablissement de la suprématie papale sur le monde entier. L'un des principes fondamentaux pour y arriver est que "la fin justifie les moyens". En vertu de ce principe, le mensonge, le vol, la parjure, la torture et le meurtre étaient non seulement pardonnables, mais méritoire quand ils servaient les intérêts de l'Église et du Pape. " Les gens ne peuvent pas s’imaginer jusqu’à quel point ils peuvent être diaboliques et combien de destructions ils ont pu causer et en causeront encore, tout en utilisant en même temps la couverture parfaite de se cacher derrière des robes noires et en se proclamant des hommes de Dieu »-Abraham Lincoln Éric Phelps nous apprend que "sous des déguisements divers, les Jésuites s'insinuaient dans les bureaux de l'État et devenaient conseillers des rois et des chefs des nations et en dirigeaient la 114 politique, comme ils le font encore d'ailleurs aujourd'hui. Ils fondaient des collèges pour les fils des princes et des nobles et, pour le peuple, des écoles, où ils attiraient les enfants de parents protestants, qu'ils accoutumaient à observer les rites de l'Église Catholique. "Cette pratique existe encore dans notre temps moderne, particulièrement ici au Québec.". " Aucun événement politique ne peut être correctement appréhendé sans considération de l'implication du Vatican. Et aucun événement d'importance dans le monde ne se produit sans que le Vatican n'y participe, que ce soit de manière explicite ou implicite. " (Avro Manhattan, " Chevalier "de l'Ordre de Malte, Historien britannique / 1960 - Le Vatican et la Politique dans le Monde) Les Jésuites s'étaient octroyé le monopole de la confession des princes et des rois catholiques de l'Europe. C'est ainsi qu'ils savaient tout sur tout le monde, dressant à volonté un roi contre son cousin, jusqu'à ce qu'excédés par ces manœuvres, les princes les expulsent régulièrement de leur pays... Aujourd'hui il serait évidemment difficile d'établir une liste précise -avec preuves à l'appui-de leurs intrigues politiques, voire leurs crimes, mais selon plusieurs auteurs, ils auraient contrôlés Hollywood, la presse, le FBI, les services secrets britanniques, et CBS ...De nombreux élites politiques sont passés par leurs écoles : Bill Clinton, Jacques Delors, Fidel Castro... Les œuvres 'théologiques' des Jésuites Sous la houlette des jésuites, les décrets du Concile de Trente (1542-60) établirent la voie à suivre pour des siècles à venir. Ils indiquèrent le front de la bataille que le Catholicisme livrait contre la Réforme. Premièrement il fallait que la Bible soit discréditée afin de détruire l'enseignement et la doctrine Protestante, ce qu'ils firent vers 1880 en produisant nombre de nouvelles versions issues de la Critique Textuelle néologique et humaniste. Depuis l'ouverture des sessions du Concile de Trente en 1545, jusqu'à l'apparition de la première Bible Jésuite en 1582, quarante années s'écoulèrent dans lesquelles les Jésuites se préparèrent en s'instruisant dans cette science particulière de subversion. Ils réalisèrent très rapidement qu'en semant la confusion sur l'origine et l'authenticité des Écritures, que la certitude des Réformateurs sur ces choses qui confondirent la Papauté, pouvait être dévalorisée afin qu'elle soit négligée et abandonnée. Ainsi les érudits Jésuites produisirent une Bible anglaise dans le but de supplanter celle de Tyndale et semer la confusion. En 1572 la reine Catherine de Médicis convoqua un colloque pour tenter de concilier le Catholicisme et la Réforme. Face au cardinal Charles de Guise et au général Jésuite Lainez...L'entrevue de Bayonne entre Catherine de Médicis et le duc d'Albe orienta la politique française dans un sens hostile à la Réforme ... Le fait le plus marquant de cette histoire est la massacre de la Saint-Barthélemy. Pendant trois jours, ce ne fut qu'une série de massacres, outrages, viols, pillage. La cour du Louvre ruisselait de sang. Les eaux de la Seine étaient rougies, tant on y jetait de cadavres ensanglantés. Le nombre des victimes atteignit entre 30 à 100 000 morts. Sous l'instigation des Jésuites, un prêtre Catholique français, Richard Simon (1632-1712), fonda l'école de la Critique Textuelle. J.M. Nicole écrivit à ce sujet: "Le mouvement rationaliste français débute avec le prêtre oratorien Richard Simon qui ouvre la voie à la critique biblique. Simon ne croyait pas que le Pentateuque fut de Moise. L'initiateur de cette critique fut le Français Jean Astruc (1684-1766), qui se basait sur le fait que Dieu est 115 appelé tantôt Elohim, tantôt Yahweh. Eichhorn, de Wette, Kuenen et Reuss élaborèrent toujours plus cette hypothèse". Ce mouvement s'est amplement développé dans les loges maçonniques au XX ème siècle et est en partie à l'origine de la campagne antisecte moderne en France. Les jésuites sont aussi en pointe sur les questions de bioéthiques et d’éthiques. Ils sont aussi très sensibles aux questions environnementales et écologiques. Les jésuites sont aussi engagés dans le face à face avec l’islam. Jésuites au Liban (durant la 1er guerre mondiale) Certains jésuites ont adhéré et encouragé la théologie de la libération (marxiste). Ils ont pris fait et cause pour les guerres révolutionnaires Cela a été le cas par exemple au Salvador et au Nicaragua avec les sandinistes. Une 'mafia mystico-religieuse' avec un évangile politique Il faut rappeler qu'à récemment avec l'élection d'un pape jésuite, les relations des Papes avec les Jésuites s'étaient dégradées depuis 1967 et le Concile de Vatican II. En effet, les Jésuites étaient devenus les principaux partisans du courant "libéral" au sein de l'Église Catholique, en opposition au courant "traditionaliste" qui s'est imposé par la suite, en la personne du Pape JeanPaul II et de Benoît XVI. Aujourd'hui les jésuites semblent se montrer révolutionnaires non plus sur le plan politique mais doctrinal; allant jusqu'à défendre l'ordination des femmes et la contraception. L’élection du nouveau pape François ancien jésuite suffira-telle à contenir ces ardeurs ? L'immixtion politique de la compagnie de Jésus à travers les âges n'est plus à démontrer; elle a tenté d'apporter un évangile politique au plus grand nombre d'élites possible dans le but de les assujettir à l'influence du pape. Cela a entraîné des changements et révolutions qui ont fait couler beaucoup de sang. Ces missions ont insidieusement occulté l'esprit du véritable christianisme en lui substituant des traditions et des philosophies humaines. 116 14/ Les véritables fomenteurs de l’antisémitisme L a recherche d’un bouc-émissaire facile aux maux de la société a été une constante de toutes les civilisations en crise. Il y a quelques décennies en arrière les juifs ont été livrés à un véritable lynchage médiatique. Mais savez-vous qui sont les véritables instigateurs de cette haine ? Un petit retour en arrière nous le révélera. Du Sionisme à l'antisémitisme. L’histoire des juifs est particulière. Héritiers d’une riche et belle culture ils ont connus plusieurs diasporas. Le judaïsme qui est la religion dominante existait bien avant la venue de Jésus Christ et se basait essentiellement sur le talmud [1]. Jusqu’au moyen âge les juifs attendaient la venue d’un Messie. D’après l’Encyclopédie juive (angl.), entre 132 de notre ère et 1744 il y aurait eu 28 faux messies qui se sont présentés pour « sauver » le peuple juif. Au XIIe siècle, le philosophe juif Moïse Maimonide échafauda l’idée selon laquelle le règne Messianique tant attendue n’est peut-être que l’image d’une société plus élaborée. On commença à abandonner l’idée d’un Messie personnifié vers le XIXe siècle, en lui substituant l’attente d’une ère messianique, synonyme de paix et de sécurité. Vers 1896 le journaliste autrichien Theodore Herzl (1860-1904 ; un des fondateurs du Sionisme) expliqua que l’assimilation des juifs dans la société non juive était impossible à réaliser en raison de l’antisémitisme. Selon lui « si les juifs sont contraints par les pressions extérieures à former une nation, ils ne pourront mener une vie normale qu’en se groupant dans un même territoire ». Ce rêve s’est traduit en réalité par une attente politique. Depuis cette époque, à quelques rares exceptions près, on peut difficilement dire que l’ensemble des Juifs attendent un Messie personnel. Mais les Tsars étaient influencés par l’Église orthodoxe, et donc avaient une certaine hostilité vis-à-vis des juifs. En réaction aux pogroms tsaristes de 1881 à 1903 des juifs d’Europe orientale ont encouragés l’installation de cultivateurs et d’artisans juifs en Palestine... L’horreur de la première Guerre mondiale et l’escalade de l’antisémitisme en poussèrent plus d’un à pressentir la catastrophe pour eux. La Grande-Bretagne prévoyait à cet effet l’établissement d’un foyer national juif en Palestine; la déclaration de Balfour en 1917 paraissait pour eux une issue de salut. Les choses auraient pu se calmer avec le temps s’il n’y avait pas l’influence d’un document qui avant de se révéler n’être qu’un faux à allumer un incendie planétaire jusqu’à aujourd’hui difficile à éteindre… Les protocoles de la manipulation de masse. Ce n'est qu'en 1999 avec l'ouverture des archives de l'ex union soviétique, que l'on découvrira le nom du faussaire des Protocoles. En 1903 Mattieu Golovinski –journaliste, faussaire et auteur russe- conçoit de façon partielle les Protocoles des Sages de Sion à Paris. Cet avocat radié pour détournement de fonds, et journaliste à scandales élabora ce document fallacieux à la demande de la police secrète du tsar (antisémite) pour en faire un instrument de propagande. [2] L’idée était de faire croire que des juifs influents s’étaient réunis secrètement pour comploter une domination mondiale…Ce fantasme a bien marché. 117 Le support est composé de récits supposés être les comptes rendus d'une vingtaine de réunions secrètes exposant un plan secret de conquête du monde. L’objectif: devenir «maîtres du monde» après la destruction des monarchies et de la civilisation chrétienne. Ce plan machiavélique prévoit d’utiliser la violence, la ruse, les guerres, les révolutions, la modernisation industrielle et le capitalisme pour mettre à bas l’ordre existant, sur les ruines duquel s’installera le pouvoir juif… A la fin du 19 ème siècle, au moment de l'Affaire Dreyfus, "les jésuites conduisent en France la campagne de démonisation des Juifs et passent vite au " complot sioniste mondial ". L'historien Georges Bensoussan Le protocole sera édité d’abord en Russie, par Serge Nilus, un moine très intime de Nicolas II. Celui-ci verra dans le complot judéo-maçonnique l’Antéchrist. Son protocole sera par la suite repris par le Times de Londres du 8 mai 1920, dont un éditorial intitulé « ‘Le Péril juif’, un pamphlet dérangeant. Demande d’enquête». Ce dernier évoque ce « singulier petit livre », auquel il semble accorder du crédit. En 1921 le même journal revient sur son article en avertissant que c’est un faux ; mais trop tard : le poison de la rumeur qui tue avait fait son effet… La Première Guerre mondiale, la révolution russe et le chaos en Allemagne semblent confirmer les prophéties du faux document: l’histoire dramatique dans laquelle sont plongées l’Europe et la Russie ont un effet d’authentification de ce texte, dont un exemplaire est d’ailleurs trouvé dans la chambre de la tsarine après le massacre de la famille de Nicolas II — indice, pour certains Russes blancs antisémites, qu’il s’agit bien d’un crime « judéo-bolchevique »... Des fantasmes qui alimentent toujours l'antisémitisme Les Protocoles ne cessent d’être présentés en Europe comme la « preuve » du « complot juif international », tout au long des années 30. Le faux fait l’objet de nombreuses éditions, qui ne se limitent plus aux organes antisémites, même des maisons d’édition française tel que Grasset vont l’éditer. En 1923, la mention des Protocoles revenait régulièrement dans les discours d'Hitler: "Suivant les Protocoles des Sages de Sion, c’est en affamant [les classes 118 ouvrières et moyennes] qu’on soumet les peuples". Dans Mein Kampf (1925), il écrit que « les Protocoles des Sages de Sion — que les juifs renient officiellement avec une telle violence — ont montré de façon incomparable combien toute l’existence de ce peuple repose sur un mensonge permanent », ajoutant que s’y trouve exposé clairement « ce que beaucoup de juifs peuvent exécuter inconsciemment ». Hitler était donc convaincu qu’un véritable complot se tramait. Dès leur arrivée au pouvoir, en 1933, les responsables nazis confient à leur office de propagande la tâche de diffuser les Protocoles et de défendre la thèse de leur authenticité. La propagande nazie exploite et diffuse largement les Protocoles. Des idéologues comme Rosenberg ou Eckart s’en inspirent généreusement et Hitler était lui-même convaincu de la véracité du texte. Il se sentit investi alors d’une mission universelle : éradiquer les Juifs, source de tous les maux de l’Allemagne et de la race aryenne. Le Juif était aussi l’ennemi de l’Eglise. Une fois Hitler nommé chancelier, le régime invoqua le contenu des Protocoles pour justifier le boycott obligatoire des magasins juifs, le 1er avril 1933. Dans l’édition allemande de 1933, les nazis rappelaient que c’est "le devoir de chaque Allemand que d’étudier les terribles aveux des Sages de Sion et de les comparer avec l’effroyable misère de notre peuple ; de tirer ensuite les conclusions qui s’imposent (...) La première tâche consiste à désintoxiquer le peuple allemand, et de lui faire prendre conscience de la noblesse de la race aryenne". Goebbels, le ministre de la Propagande, exploita fortement ce texte dès 1942. Quant à Himmler, il distribua des exemplaires aux commandants des camps d’extermination. L´objectif de la propagande hitlérienne était clair : il s’agissait de conditionner la conscience des individus et l’opinion publique, et ainsi d´inhiber tout esprit critique. L’Église catholique soutenait fermement ses visées dans la mesure où cela lui permettait de se promouvoir et de saper le judaïsme. Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Protocoles, désormais interdits dans la plupart des pays européens, entament une seconde carrière, consécutive à la création de l’Etat d’Israël. [3] Une première édition en arabe paraît au Caire en 1951. Suivie de nombreuses autres, dans toutes les langues, y compris en français, dans la plupart des pays musulmans. [4] Les Protocoles servent alors à dénoncer un "complot sioniste". "La référence publique aux Protocoles est, par exemple, aujourd’hui présente dans les textes et les discours du FIS algérien et du Hamas palestinien" ajoute le chercheur Pierre-André Taguieff, qui a établi la plus importante bibliographie des éditions récentes de ce faux insubmersible. Le texte reparaît publiquement dans beaucoup d’États ex-communistes — il est en vente libre à Moscou. Certains l’utilisent même récemment pour entretenir l’anti-américanisme. Dans certaines banlieues françaises dont le terreau est favorable à la haine des juifs et des capitalistes on voit souvent des slogans propres au message subliminal que laissent encore aujourd’hui les Protocoles ! C’est finalement un cercle vicieux : la montée de l’antisémitisme et des nationalismes renforcent le Sionisme et celui-ci radicalise la haine du juif. [5] Par-delà ce fait, on ne peut donc que déplorer que cette lutte entre Sionisme et antisémitisme trouve sa source dans l’influence qu’ont laissée des membres du clergé sur les peuples de la chrétienté. Pourtant le christianisme en lui-même n'est pas à incriminé. La recherche d’un bouc-émissaire facile aux maux de la société a été une constante de toutes civilisations en crise [6]. Cette traque s’accompagne hélas de la manipulation et des mensonges les plus odieux. Les enjeux sont évidents: certains de ceux qui accusèrent les juifs de vouloir contrôler le monde avait cette envie en eux ! Ce n'était que la projection de leur propre fantasme (par exemple Hitler). 119 Leurs propagandes contiennent les raccourcis les plus abjectes. Combien de gens aussi se sont convaincus d’une chose par ce qu’ils désiraient y croire ? Les véritables chrétiens rejettent toutes idéologies racistes tout comme ils ne se sont pas laissés manipuler par les propagandes malfaisantes de l’époque. [1] Les juifs orthodoxes considèrent que lorsque Dieu a donné la Loi (Thora) à Moïse au Mont Sinaï il lui a révélé aussi des explications précises sur la manière de l’appliquer; ces instructions orales ont augmentées avec le temps par maintes explications et commentaires, jusqu’à être compilés par des rabbins à partir du IIème siècle de notre ère. [2] Il faut préciser qu’à l’époque sous Alexandre III (antisémite) plusieurs membres du clergé orthodoxe avaient fomenté la haine envers le peuple juif et avait réussi à influencer le Tsar dans ce sens. Par exemple la Sainte-Fraternité, organisation secrète fut l’une des premières « forgeries » de faux documents, fabricant notamment de faux journaux révolutionnaires. L’historien Mikhail Lépekhine écrira que « Constantin Pobiedonostsev [membre du synode orthodoxe] est obsédé par l’invasion de l’appareil d’Etat par les juifs, qu’il juge “plus intelligents et plus doués” que les Russes ». La Sainte Fraternité voulait convaincre le tsar qu’un complot judéo-maçonnique se cache derrière le courant libéral et réformateur. Tout en dissimulant cette hyperactivité sous les apparences tranquilles d’un banlieusard résidant à Bourg-la-Reine jusqu’en 1910 Golovinski sera aidé par Pierre Ratchkovski, qui dirige les services de la police politique russe en France. Or selon la Bible les juifs sont l'objet de la vengeance de l'adversaire de Dieu qui leur fait payer cher l'engagement de leurs ancêtres, comme c'est écrit (en Romains 11:28) "par rapport au choix [divin], ils sont bien-aimés à cause de leurs ancêtres" [3] L'ouvrage a été interdit en France par un arrêté de mai 1990 alors qu’il l’était déjà interdit en Suisse depuis 1935. Il jouit d'une certaine popularité parmi les populations du Moyen-Orient où il est régulièrement réédité dans la plupart des pays musulmans. [4] Sur le plan culturel il existe depuis des millénaires une rivalité entre juifs et arabes du fait du désaccord entre le choix de l’enfant béni d’Abraham à savoir Ismaël (né d'une servante égyptienne et descendant des arabes) et Isaac (par qui devait venir "l'enfant de la promesse")… La Genèse établit que c’est Isaac alors que le coran penche plutôt pour Ismaël en condamnant les juifs. Cette rivalité va être ravivée avec les revendications sur Jérusalem, « la ville des prophètes » selon les différentes traditions juives ou musulmanes. Juifs et arabes veulent en faire un lieu symbolique et jusqu’à aujourd’hui ne se résignent pas à la partager. Dans les faits cela se traduit par la haine et les clichés qu’on véhiculés à la foi certains prêcheurs musulmans et le message du Protocole. Ce dernier va donc dans leur sens et a donc de beaux jours devant lui, la plupart des arabes confondant souvent antisionisme et antisémitisme. Sans compter avec les revendications des Églises de Jérusalem; le Vatican a refusé de reconnaître l’Etat d’Israël de 1948 à 1993. [5] Le sionisme étant « la sécularisation du messianisme juif » ; une idéologie politique nationaliste et non religieuse -conception qui selon l’ONU a abouti à l’expulsion de milliers d’Arabes palestiniens de leur pays natal dès 1947...C’est pourquoi le 10 novembre 1975 l’Assemblée générale de l’ONU adopta une résolution qui assimilait le sionisme à une forme de racisme et de discrimination raciale. [6] A ce sujet on peut remarquer une étonnante corrélation entre tous les "rois du nord "que mentionnent la Bible dans le livre de Daniel au chap. 11; ils ont tous à un moment donné de leur histoire commis des génocides juifs (Syrie avec Antiochus IV, Rome avec Titus, Allemagne avec Hitler, et URSS avec Staline pour ses purges de dirigeants, écrivains, écoles et organisations juives entre 1948 à 1953 ...) 120 15/ Les scandales pédophiles: quand le silence de l’Eglise fait bruit D epuis quelques années, les affaires de pédophilie, longtemps soumises à la loi du silence, sortent au grand jour, révélant les abus perpétrés par certains prêtres. Dix ans après, le sujet est toujours tabou. En présence de Robin Renucci, interprète du prêtre pédophile dans le film «Le Silence des Eglises», de spécialistes mais aussi de victimes, Benoît Duquesne aborde cette délicate question dans Complément d'Enquête. Quelles sont les défaillances hiérarchiques au sein des ordres et des tribunaux qui ont causées autant de jeunes victimes en France ? Un petit décryptage sur les faits sera édifiant. Outre le fait que la plupart des invités ont tenté de défendre de façon peu convaincante leur propre religion de souche seul Robin Renucci et 2 victimes de pédophilie ont su être objectif et clairvoyant en pointant du doigt les dysfonctionnements de l'Eglise. L'émission n'était pas à charge comme elle l'aurait pu l'être avec un autre groupement et bizarrement à aucun moment on a invoqué les dérives sectaires alors que la communauté a été épinglée par l'UNADFI et la MIVILUDES comme présentant un danger de dérives sectaires ! Il n'y a eu aussi aucune remise en question du célibat des prêtres qui est devenu tabou. Enfin comme le dit si bien un internaute (censuré aussi) bien que le film soit d'excellente qualité les belges et les canadiens sont moins complexés pour évoquer ce phénomène vu la portée d'autres films sortie à l'étranger sur ce sujet récemment. En France ce silence reste entouré d'une chape de plomb que peu de médias se risquent à briser. Il n'y a pas de doute; tous ces éléments indiquent qu'il y a eu très probablement l'intervention de l'épiscopat pour étouffer les choses jusqu'au plateau télévisé. Concernant l'affaire Pierre Etienne justement revenons sur ses détails. Une affaire parmi d'autres En octobre 2011, pour l'émission 'Pièces à conviction' (elle aussi censurée) les journalistes d'investigation Linda Bendali et Romain Icard ont enquêtés au sein de la communauté catholique des Béatitudes dans la région toulousaine. Celle-ci fut créée en 1973 et dirigé par Gérard Croissant, dit frère Ephraïm, parti en Afrique depuis le mois de février 2008. Cet ordre, qui mêle à la fois des familles, des laïcs et des religieux, est critiqué pour son mode de fonctionnement. Les journalistes se sont penchés sur la vie de Pierre Etienne, membre de la communauté précitée, qui pendant plus de 20 ans, aurait commis des agressions sexuelles sur 57 enfants de 5 à 14 ans dans toute la France entre 1985 et 2000. Il dit avoir pourtant averti sa hiérarchie et demandé de l’aide pour soigner ses pulsions. Pendant toutes ces années, il n’a jamais été dénoncé ou arrêté. Pour résumer, connaissant la loi sur le délai de prescription, le clergé semble vouloir faire régner la loi du silence. Les dirigeants de la communauté en question se sont tus. Murielle Gauthier, une femme courageuse, témoin des faits a été réduite au silence, l’évêque a refusé d’entendre les faits et ne les a pas dénoncés comme la loi l’y obligeait. Les gendarmes n’ont pas cru les victimes. Et alors que le moine avait tout avoué de son côté, la juge d’instruction a fini par obtenir le classement après avoir demandé au moine de s’excuser par lettre auprès des parents des petites victimes. Heureusement, d’autres victimes se sont fait connaître. En 2011, il a écopé seulement de 5 ans de prison ferme. 121 Une véritable omerta Quelle a été la réaction de l'Eglise ? L’enquête met en lumière la manière dont un pan entier de l’Église aurait organisé le silence autour de cette affaire. Pour y parvenir elle n’aurait pas hésité à sanctionner en son sein ceux qui se sont opposés au secret. Quitte à laisser cet homme, avec les risques qu’il pouvait présenter, au contact des enfants. L'AFP du 2 octobre 2008 citait le Parquet qui indiquait que "six responsables ou membres de la communauté catholique des Béatitudes ont été remis en liberté après une garde à vue dans une instruction ouverte à Rodez pour « non-dénonciation d’agressions sexuelles sur mineurs de 15 ans par personne ayant autorité". "Trois d’entre eux ont reconnu avoir été informés des agissements du mis en examen », PierreEtienne Albert, un des frères de la communauté, « sans toutefois avoir connaissance de la gravité réelle des faits et du nombre de victimes », a précisé le procureur de la République de Rodez, Manuela Garnier, dans un communiqué. « Ils seront convoqués ultérieurement pour audition par le magistrat instructeur », ajoute le communiqué. Curieusement la juge d'instruction a demandé quelque chose d'inhabituel: que Pierre Etienne écrive aux victimes pour leur demander pardon dans cette affaire en lui faisant une copie ! Ce n'est pourtant pas ce qu'on attend d'un juge ! Pierre Etienne n'a même pas été mis en examen mais seulement entendu comme témoin assisté par elle dans un cadre très conciliant, alors qu'il a reconnu avoir pratiqué des attouchements sexuels sur des mineurs.. Et cela s'explique puisque Fernand Sanchez, un moine de la communauté, a selon un procès-verbal eu "un entretien avec le Procureur de la république d'Avranches pour que les victimes ne soient pas contactés". Cette histoire qui confine au scandale et que l’Église aurait tenté d’étouffer révèle de graves dysfonctionnements au sein du clergé et de la justice. Certains crimes pédophiles sont commis avec l'assentiment du clergé et la complaisance de la justice. L'Eglise se terre derrière un mur d'indifférence Jamais celle-ci ne s’est excusée dans ce dossier, jamais elle n’a reconnu ses fautes, jamais elle n’a daigné tirer les conséquences des faits qu’elle a couverts et encouragés par son silence complice. Aucun des évêques mis gravement en cause dans le reportage n’a été appelé à témoigner, ni entendu en vue du procès qui s’annonce. Ce reportage est troublant. La pédophilie n’est pas, loin de là, le seul fait de l’Eglise. L’école, les colonies de vacances, tous les lieux d’accueil de la jeunesse sont potentiellement dangereux à cet égard. Et dans certaines religions du Moyen-Orient, on peut certes marier de vieux messieurs à des fillettes de huit ans. 122 Mais ce qui s’est passé ici est inqualifiable parce que les personnes qui ont tenté de dénoncer ces crimes, remplissant leurs obligations de citoyens, ont été exclues de la communauté. Seule Murielle Gauthier, simple membre des Béatitudes à l’époque des faits, a accepté de témoigner devant la justice et â la télévision. L’Eglise aurait dû la féliciter, mais non. Elle a tout enduré pour avoir osé rompre la loi du silence : comme dans la mafia. Pire elle fut même menacée de mort ! L’accusé, le moine Pierre-Étienne, attend son procès qui va avoir lieu dans quelques semaines. Les enfants victimes, eux, n’ont reçu aucun soutien de l’Eglise. Ne serait-ce que la partie visible de l'iceberg ? Une autre enquête pour « non-dénonciation de mauvais traitements » est aussi en cours et concerne une série de suicides parmi des élèves d'un collège d'Autrey (Vosges) dirigé par la communauté. Le SNAP, une association américaine de victimes de pédophilie, a engagé une procédure pour traîner le pape devant la Cour pénale internationale pour « crimes contre l’humanité », se fondant sur le lien hiérarchique entre Rome et les prêtres mis en cause. Elle a récemment fait cette déclaration: ""Nous voulons dire aux prélats qu'ils arrêtent de prétendre que le pire est passé, malheureusement le pire est sûrement à venir"! Aux Etats-Unis, on estime que, depuis 2002, les diocèses américains ont versé plus de deux milliards de dollars à 12 000 victimes de pédophilie pour les agissements de 5000 prêtres. Cinq diocèses sont maintenant en faillite, dont Boston et San Diego. Le cardinal brésilien Claudio Hummes, préfet de la congrégation du clergé, a reconnu que le pourcentage de pédophiles serait de 4% dans les rangs du clergé, soit beaucoup plus que dans l’ensemble de la population. Ce qui peut s’expliquer d’ailleurs de différentes façons. Soit le clergé attire des personnes de cette tendance soit le refoulement de la sexualité incite à se fixer sur des objets plus faciles. Ce « crime abominable » selon les mots du cardinal, est donc très fréquent dans le clergé, en Europe, ainsi qu'en Amérique (Mexique y compris) même s’il ne faut faire peser un quelconque soupçon systématique sur tous ! Selon ce pourcentage sur 400 000 prêtres catholiques il y aurait 20.000 de par le monde qui seraient impliqués. Dans un entretien accordé à la revue « Vida Nueva », Claudio Hummes a tenu à souligner que l’Église ne pouvait fermer les yeux sur ce problème. « Il n’y a pas de place dans le ministère sacerdotal pour des personnes qui ont commis ces crimes. Les prêtres pédophiles doivent être sanctionnés par des lois civiles comme par des lois canoniques. L’Église ne peut accepter la pédophilie. » En France il existe hélas plusieurs cas d'immixtion de la hiérarchie catholique sur d'anciennes affaires de justice concernant des "prêtres" mis en cause dans des attouchements sur des enfants. L'Eglise semble s'en accommoder en silence sans remettre en cause le célibat des prêtres. Qui peut réellement croire qu'il n'y a aucun lien de causalité entre cette restriction et ces déviations ? Peut-on rappeler ici que la non dénonciation de crime est un délit, même quand il est commis par un évêque ? 123 16/ Le grand sacrilège de Benoit XVI Q u'aura apporté pour les générations futures le 265ème pape de l'Eglise catholique ? Pour nombre de catholiques bien des choses. Pour les plus réalistes, outre ses propres turpitudes et contradictions, il commit une invraisemblable profanation qui sera bientôt corrigée. Après 3 ans de pontificat seulement, il s'en prit au nom propre de Dieu pour tenter de le rayer des usages au sein de la chrétienté. Certains y verront un mal pour un bien considérant que ce grand nom prestigieux et sacré ne doit pas être prononcé par n'importe qui*. Reste qu'à ce sacrilège s'ajoute bien des remous qui auront marqué son pontificat. Voyez les faits. Entre ombres et lumières La nouvelle qui est passée presque totalement inaperçue au début de l’été 2008. Suite au Synode des évêques catholiques tenu durant le courant de l’été 2008 , la Congrégation vaticane pour le Culte divin a envoyé, le 29 juin 2008, une lettre aux Conférences épiscopales du monde entier, leur demandant de ne plus prononcer le nom de Dieu " Yahvé" et que ce nom doit être effacée dans la liturgie. Cette lettre, signée par le cardinal Francis Arinze préfet et de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, est explicitement présentée comme une directive du pape Benoît XVI. "La Congrégation rappelle son document "Liturgiam Authenticam", de 2001, sur les traductions liturgiques, où il était stipulé que le nom du Dieu toutpuissant exprimé par le tétragramme hébreu et rendu en latin par le mot Dominus doit être rendu dans les langues vernaculaires par un mot de sens équivalent. Et elle déplore le fait que malgré une norme aussi claire, la pratique s’est répandue de « prononcer le nom propre au Dieu d’Israël », de le vocaliser dans la lecture des textes bibliques repris dans les lectionnaires ainsi que dans les hymnes et les prières, sous diverses formes comme Yahweh, Jahweh ou Yehovah." L'Église reconnaît donc implicitement que Dieu a un nom mais souhaite qu'il ne soit désormais plus utilisé; pourquoi ? [Voir l'Encyclopedie catholique qui reconnaît ce nom] Une décision dictée par les traditions juives et ecclésiales La pratique de prononcer le nom « Yahvé » est particulièrement courante au Etats-Unis et de nombreux chants liturgiques telles que ”You Are Near," ”I Will Bless Yahweh" et ”Rise, O Yahweh", seront bientôt bannies des messes aux Etats-Unis selon l'évêque de Paterson (New Jersey) Arthur Joseph Serratelli. Il a explicitement demandé que le nom de ”Yaweh" soit supprimé des hymnes et des diverses prières d’intercession au cours de la messe ou des autres sacrements. 124 Comme le souligne un article de Zénith, "les différents courants du judaïsme moderne maintiennent cette tradition que le Tétragramme ne peut être prononcé que par le Grand Prêtre dans le Temple, et même que celui-ci ne le prononçait généralement qu'à Yom Kippour”. Le Temple de Jérusalem ayant été détruit, ce Nom n'est jamais prononcé par les Juifs lors de rituels religieux, ni lors de conversations privées. Par conséquent c’est cette tradition du judaïsme que reprend et impose l’église conciliaire. C'est ce qu'a révélé depuis le Vatican, le cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical de la culture, bibliste, et président de la commission du Message du synode des évêques, en présentant ce message à la presse et en répondant aux questions des journalistes. Le document affirme : « En plus d'un motif d'ordre purement philologique, il y a aussi celui de demeurer fidèle à la tradition ecclésiale, puisque le tétragramme sacré n'a jamais été prononcé dans le contexte chrétien, ni traduit dans aucune des langues dans lesquelles on a traduit la Bible ». Dans cette affirmation il n'y a rien de vrai. Plusieurs traductions anciennes de la Bible ont traduit le tétragramme en latin et d'autres langues (anglais, français, italien, portugais etc...) comme la version synodale, la Bible de Jérusalem, la Bible de Crampon (1905) par exemple. De plus les premiers chrétiens connaissaient et prononçaient le nom de Dieu. C'est ce qui ressort de l'étude des copies fragmentaires connues aujourd'hui. A ce propos le professeur George Howard de l'université de Géorgie, aux États-Unis, a écrit : “ Comme la Septante utilisée et citée par l'Église du Nouveau Testament contenait le nom divin sous sa forme hébraïque, les rédacteurs du Nouveau Testament ont sans doute conservé le Tétragramme dans leurs citations."-Biblical Archaeology Review, mars 1978, page 14. Si les traditions humaines occultent ces faits à quoi sert alors la Bible que des ecclésiastiques arborent comme sacrée ? L'importance du nom de Dieu Est-il important de connaître la prononciation exacte en Hébreu du Tétragramme divin ? Non car la transcription de son verbe (qui signifie "il fait devenir" ) dans d'autres langues est suffisante. Prenons l'exemple du nom de Jésus; qui est une traduction de son nom hébreu Yehôshoua; il ne viendrait à l'idée d'aucuns européens de l'appeler Yehôshoua sous prétexte que c'est ainsi qu'on le nommer en hébreu ! Il doit en être de même pour le nom de Dieu. Si nous ne savons pas exactement comment il se prononce il doit y avoir une bonne raison. Le catholicisme a utilisé la transcription « Yahvé » durant tout le XXe siècle. Aussi des écoles Juives qui recopièrent en grec le canon des Ecritures n'ont pas traduits le Tétragramme mais l'ont laissés tel quel en Hébreu, ce qui montre qu'ils étaient influencés par la tradition mais aussi qu'ils en connaissaient la prononciation sinon comment pouvaient-ils lire les versets? Il semble donc que sa prononciation s'est perdue avec le temps. Si l'on considère la prière que Jésus Christ a donnée comme modèle, elle commence de cette façon : “ Notre Père dans les cieux, que ton nom soit sanctifié. ” (Matthieu 6:9). L'honore- t-on vraiment en interdisant de l'utiliser ? Non car selon Jérémie Dieu condamna ceux qui 'pensaient à faire oublier son nom' (Jérémie 23:27) ! 125 Au sujet de l'usage du nom personnel de Dieu chez les juifs aujourd’hui, il est intéressant de noter cette remarque de l'écrivain A. J. Kolatch : "La référence biblique à Dieu comme Ye. Ho. Va. (Jéhovah), écrite avec les lettres hébraïques Yod, Hé, Vav, Hé est généralement considérée être le nom authentique de Dieu." - "Le livre juif du pourquoi", préfacé par le Grand Rabbin Joseph Sitruk, page 347, Genève 1990, Editions MJR. Au-dessus d'une porte de l'église de Fermarn, en Allemagne Une Église "sur des eaux agitées" Le 27 février dernier, lors de son discours d'adieu devant 150 000 personnes, Benoît XVI a déclaré, en faisant allusion aux scandales et controverses (pédophilie, Vatileaks notamment) : "Il y a eu aussi des moments pas faciles, dans lesquels les eaux étaient agitées et le vent contraire, comme dans toute l'histoire de l’Église, et le Seigneur semblait dormir. Mais j’ai toujours su que dans cette barque, il y a le Seigneur et j’ai toujours su que la barque de l’Église n’est pas la mienne, n’est pas la nôtre, mais est la sienne et qu'Il ne la laisse pas couler", a-t-il souligné. Evoquant du même coup l'hypocrisie religieuse et les divisions au sein du corps ecclésiastique. Jésus dormirait-il au milieu des loups ? Le sociologue et historien des religions, Frédéric Lenoir, lève le voile sur les raisons de ce départ: le Vatican est "'un gouvernement très particulier, dans lequel de nombreux cardinaux très influents n'en réfèrent pas forcément très correctement au pape. A quoi s'ajoute la Banque du Vatican, très opaque également. Elle a été au cœur de plusieurs scandales ces dernières années, accusée de traiter en grande partie l'argent de la mafia…Benoît XVI voulait réformer profondément ces institutions mais il n'y est pas parvenu." Joseph Ratzinger avait déclaré en 1977 : " L’Eglise est en train de devenir l’obstacle principal de la foi. On n’y voit plus que l’ambition humaine du pouvoir, le petit théâtre des hommes qui, avec leur prétention d’administrer le christianisme officiel, semblent barrer la route au véritable esprit du christianisme. » Après sa renonciation, Benoît XVI, devenu "pape émérite"» conserve sa soutane blanche (mais sans mantelette, petite capeline qu'il porte sur les épaules) mais remplace ses chaussures rouges (rappelant le sang des martyrs) par des souliers mexicains marron. Le dernier pape à avoir renoncé à la papauté avant lui fut Grégoire XII, il y a 6 siècles en 1406. En attendant le "Pontife" reste au Vatican ce qui le met à l'abri d'éventuelles poursuites judiciaires (affaires de pédophilie, manipulations mentales, blanchiment d'argents etc...). La citée serait-elle devenue un nouveau refuge pour criminels ? Remarquons que le simple fait qu'il y ait aujourd'hui deux pontifes pour ce même empire nous rappelle l'époque du déclin de l'empire Babylonien qui survint subitement contre toute attente alors que régnaient deux régents; Belshatsar et Nabonide son père en 537 avant notre ère... *On trouve à juste titre ce passage dans la 2ème lettre à Timothée (2:19):"Jéhovah connaît ceux qui lui appartiennent ”, et : “ Que tout homme qui nomme le nom de Jéhovah renonce à l’injustice. ”-TMN "Le Seigneur connaît ceux qui lui appartiennent; et: Quiconque prononce le nom du Seigneur, qu'il s'éloigne de l'iniquité."-Bible de Segond 126 17/ Quand la religion justifie la violence D ans le vol qui l’emmenait aux Philippines jeudi 15 janvier aux Philippines dernier le pape François a fait une déclaration qui en dit long sur sa conception de la paix. Notre société est tellement imprégnée de violence qu'elle en constitue l'essence même. La plupart des religions ont une grande part de responsabilité dans ce fléau. Ce qui était censé être "des laboratoires de fraternité" se trouvent être des catalyseurs de violences. La gaffe du pape François Faisant référence au massacre à Charlie Hebdo, le chef de l’Église catholique a estimé que la liberté d’expression était « un droit, une obligation » mais « sans offenser ». « Il y a des limites ». « Si un grand ami dit du mal de ma mère, il doit s’attendre à recevoir un coup de poing ! », a-t-il donné deux fois en exemple. « On ne peut provoquer, on ne peut insulter la foi des autres, on ne peut la tourner en dérision », a-t-il martelé. On imagine mal le Christ demander aujourd'hui qu'on rende la pareil. Il a même dit le contraire. De plus si on se rappelle comment il enseignait et s'attaquait aux faux enseignements des Pharisiens, il ne laissait pas les foules s’empêtrer avec un discours relativiste. Ces propos sont donc bien en dehors de l'esprit du christianisme De plus la corruption qui sévit dans les ordres catholiques en Afrique a laissée place à une grande indifférence à l'égard de plusieurs populations massacrées en Afrique. Aucun prélat n'a dénoncé ces manquements graves. Réactions de certaines autorités musulmanes Au cours d’un sermon diffusé sur Internet le 10 janvier 2015, le cheikh religieux Bechir Ben Hassen déclare que toute personne qui maudit le prophète Mahomet doit être exécutée. Dans une vidéo dernièrement mise en ligne sur MEMRI.fr, il faisait l’éloge, devant la Cour pénale internationale de La Haye, de la liberté d’expression en Europe, plus grande que dans les pays arabes, qui permet aux musulmans de prêcher librement leur foi en Allah. Le prédicateur égyptien Mostafa Al-Adwy sur l’attentat de Charlie Hebdo : "Les gens se moquaient des prophètes d’Allah, mais les moqueurs ont été punis par Allah pour leur moquerie. C’est comme ce qui est arrivé aujourd’hui [en France], Allah soit loué. Ceux qui se moquent de notre Prophète Mahomet… Même si le monde entier est en train de pleurer sur ce qui leur est arrivé, nous sommes heureux, par Dieu. Nous sommes heureux que Dieu ait semé la vengeance sur les moqueurs de notre Prophète Mahomet. [...]Ceux qui se sont moqués du Prophète Mahomet ont trouvé la mort, mais [leur châtiment] ne se limite pas à ce monde. Allah a 127 en réserve un châtiment beaucoup plus sévère pour ceux qui ont humilié le Prophète Mahomet ou lui ont déclaré la guerre." A l'étranger alors que la plupart des chefs d’État se sont joint physiquement indirectement à la manifestation contre les attentats sur Charlie Hebdo, dans leur propre pays des autorités musulmanes ont justifié ces meurtres. C'est le retour à la case départ et nier ces évidences c'est vouloir avancer les yeux fermés. Les visions mystiques derrières les conflits religieux Si beaucoup en occident commençaient à se lasser de l'éternel conflit israélo-palestinien une information importante qui permet de comprendre les derniers relents d'hostilités dans tout l'orient fut bizarrement passée sous silence. Le 29 octobre 2014 un membre du Jihad islamique palestinien tente d'assassiner et blesse grièvement un activiste politique et rabbin israélien d’extrême-droite, Yehuda Glick qui milite« depuis des années afin d’obtenir l’autorisation pour les Juifs de prier sur le Mont du Temple ». Sa présence sur l'esplanade des Mosquée face à la mosquée sacrée d'al Aqsa (le troisième lieu saint de l'Islam) fut perçue comme une provocation. Le 30 octobre, à la suite de cette attaque, les autorités israéliennes ordonnent la fermeture de cette esplanade aux juifs et musulmans pour des raisons de sécurité. Le porte-parole du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a assimilé la fermeture des sept portes qui conduisent à l'Esplanade à «une déclaration de guerre». La police a justifié sa décision par son souhait de prévenir des violences. Le site est rouvert le lendemain aux musulmans pour la prière du vendredi avec une limitation aux personnes âgées de plus de 50 ans, sans limitation d'âge pour les femmes, tandis que de nombreux incidents opposent des Palestiniens aux forces de l'ordre israéliennes. Pour la première fois depuis 33 ans, le calendrier lunaire des deux religions faisait coïncider ce samedi les fêtes de Yom Kippour et de l'Aïd Al-Adha. Le 2 novembre Benjamin Netanyahou, sous la pression internationale, s'est engagé à préserver le statu quo qui permet aux non-musulmans de visiter le site mais autorise seulement les Musulmans à y prier bien qu'il s'agisse « du site le plus saint pour les Juifs » «Je suis très inquiet. Les extrémistes juifs semblent résolus à prendre le contrôle de notre mosquée. Ce serait, à coup sûr, le début d'une nouvelle intifada»-Islam Younès, jeune professeur d'anglais Le Figaro rapporte que "l'Esplanade, qui domine la vieille ville de Jérusalem, dénommée «noble sanctuaire» par les musulmans et «mont du Temple» par les juifs, est depuis plusieurs années l'objet de tensions récurrentes. Si le grand rabbinat interdit de fouler ce plateau où s'élevait, il y a 2000 ans, le Temple d'Hérode, une minorité de sionistes religieux réclament le droit d'y pratiquer leur culte. Autorisés à y déambuler sans prier, ils s'y rendent en groupe toujours plus nombreux et exercent sur le gouvernement une pression constante pour obtenir la révision de ce statu quo. Leurs visites donnent lieu à de fréquents accès de violence entre fidèles musulmans et policiers israéliens." En d'autres termes, Mahmoud Abbas veut revenir aux frontières d' "avant 1967" tandis que Netanyahou veut revenir aux frontières d' "avant 70 " Voilà de quoi occuper les fonctionnaires de l’ONU... Dany Seidemann, avocat et spécialiste de Jérusalem, souligne que la pression de juifs radicaux rend la situation chaque année un peu plus explosive. En effet ces derniers fondent leurs convictions à partir de croyances bien ancrées au sujet de l'avènement d'un 128 nouveau Temple comme l'ancien construit par Salomon en lieu et place de la mosquée d'Al Aqsah ! Ces tensions et ses heurts devant ce qui est considéré comme un lieu saint de l'islam a fait s'enflammer d'avantage de haines et d'hostilités non seulement contre Israël mais aussi envers "ses alliés" dans toute la région aussi bien en Iran, en Turquie, en Syrie qu'en Irak ! "Un troisième Temple qui descendra des cieux" Interrogé par le journal Le Monde, le rabbin du Kotel (le mur des Lamentations), Shmuel Rabinowitz, explique "avoir lui-même placé une pancarte au bas de la [porte] des Maghrébins qui relie [le mur des Lamentations] à celle des Mosquées, pour signifier qu’il est interdit aux juifs d’y monter. Cela pour des raisons d’impureté religieuse, et parce que le 3e Temple n’est pas encore reconstruit. Il le sera par Dieu, et non par les hommes, assure Shmuel Rabinowitz." L'article poursuit: "Il est écrit que le 3e Temple descendra des Cieux. C’est pour cela que je leur dit [aux juifs extrémistes], Dieu n’a pas besoin de votre aide." Cette mouvance extrémiste et messianique regroupe des organisations comme les "Fidèles du mont du Temple", l’"Institut du Temple", situé dans la Vieille Ville de Jérusalem, le "Forum des femmes pour le Temple", les "Amis du Temple", le "Mouvement pour l’établissement du Temple", etc...Les islamistes ont mis leur troisième structure la plus sainte juste au-dessus du lieu le plus saint d’Israël; c’est la coutume des conquérants islamiques. Si Israël détruit le complexe du Dôme du Rocher pour construire leur nouveau Temple sur le même emplacement que leur premier et deuxième Temple, on imagine fort bien la suite explosive pour la région et même pour le monde entier... Questions: Comment dans ces conditions hostiles un temple qui descendrait du ciel sur l'actuel Jérusalem pourraient-il être une bonne chose pour les hommes ? Comment cette ville pourrait-donc être facteur de paix ? Pourquoi Dieu aurait-il laissé cette ville plusieurs fois envahie si elle était vraiment le siège de son culte et de la paix dans le monde ? Pourquoi se servirait-il de lobbies politiques pour accomplir ses desseins ? Une ville très disputée qui ne représente plus son emblème Jérusalem est une ville qui symbolise la paix (son nom signifie 'fondement d'une double paix'). Pourtant la ville actuelle ne peut plus représenter cette emblème et ce depuis l'an 70 comme l'histoire de ses temples l'atteste. En réalité il n’y pas eu 2 temples à Jérusalem mais 3. La ville de Jérusalem a subi de nombreuses occupations (14 au total) après la destruction de son premier temple -celui construit ‘par’ Salomon- en 607 av notre ère: • Babylonienne de -607 à -537 : 70 ans • Perse de -537 à -332 on rebâtit le 2ème temple, celui ‘par’ Zorobabel en -515 • Grec de -332 à -323 • Égyptienne de -323 à -198 • Syrienne de -198 à -168 • Macchabéenne sous le juif Juda Macchabée qui repris la ville en -168 jusqu’en -160 • Romaine de -160 à 332 ; durant ce temps le deuxième temple a été rénové par Hérode le Grand vers -18 en ce que beaucoup considèrent comme le troisième temple* (par son embellissement et un agrandissement de ses cours). Ce troisième temple fut à nouveau détruit en 70 de notre ère. • Byzantine de 313 à 636 • Arabe de 636 à 1099 • Croisés (catholiques) de 1099 à 1291 • Mamelouk de 1291 à 1516 • Ottomane de 1517 à 1917 • Britannique (mandat SDN) de 1917 à 1948 31 ans • Souveraineté israélienne/jordanienne de 1948 à 1967 • Souveraineté israélienne depuis 1967 129 *Le Temple d’Hérode n’eut pas l’adhésion du peuple, qui considérait ce roi comme usurpateur et traître (collaborateur des Romains), d’où le refus de lui attribuer le nom de "3eme Temple". Reste que la seconde diaspora des juifs a duré près de 1900 années (de 70 à 1967) sans Messie. Les huit dernières occupations depuis ces 19 siècles ont empêché les juifs de rebâtir le Temple; cela n'indique-t-il pas que la ville actuelle n'a plus le même rapport spirituel avec Dieu que dans l’antiquité ? ‘Un étendard noir au-dessus du Vatican’ S'appuyant sur des hadiths (ceux d'Ibn Qatîl par exemple) nombres de musulmans sunnites croient que l'islam finira par dominer le monde. Le cheik Al-Qaradhawi, président de l'Union Internationale des Savants Musulmans (oulémas), membre de la confrérie des frères musulmans précise: "Le hadith dit que la ville de Constantinople, ville d’Héraclès, sera conquise d’abord. Nous avons conquis Constantinople, mais la deuxième partie de la Prophétie reste à accomplir — la conquête de Romiyya [Rome]. Celle-ci implique le retour de l’Islam en Europe. (...) L’Europe [finira par] se rendre compte qu’elle souffre de sa culture matérialiste et se cherchera une solution de remplacement, une échappatoire, un canot de sauvetage; elle ne trouvera rien qui puisse la sauver, si ce n’est le message de l’Islam, le message du Muezzin qui lui transmettra la Religion sans renier le monde, la conduira aux cieux sans la déraciner de la terre. Avec la volonté d’Allah, l’Islam retournera en Europe, et les Européens se convertiront à l’Islam." La notion de Dhimmi dans l'Islam Un dhimmi est, selon le droit musulman, un non-musulman ayant conclu, avec les musulmans, un traité de reddition (dhimma) déterminant ses droits et devoirs. Le terme dhimmi s'applique essentiellement aux « gens du Livre » (Ahl al-kitâb), qui, dans le champ de la suprématie islamique, moyennant l'acquittement d'un impôt de capitation (jizya), d'un impôt foncier (kharâj), d'une incapacité juridique et du respect de règles édictées dans un "pacte" conclu avec les autorités, se voient accorder une liberté de culte restreinte, une dispense de certaines obligations propres aux musulmans (comme l'aumône obligatoire zakât ou servir dans l'armée) ainsi que la garantie de sécurité pour leur personne et pour leurs biens. En échange, certaines contraintes sont imposées, comme l'interdiction de construire de nouveaux lieux de culte ou l'interdiction du prosélytisme. Notons que le statut juridique imposé par les musulmans aux populations soumises s'inspire de citations du Coran et d'accords que Mahomet avait conclus avec des populations non musulmanes, ainsi que d'opinions religieuses attribuées au calife Omar ! Cette conversion idéologique semble paradoxale si on en croit les autres prétendues signes de 'la dernière heure' (celle du 'jugement dernier') selon les hadiths: Ceux-ci évoquent plutôt une grande guerre lors de la bataille de Dabiq (au nord de la Syrie) menée par des porteurs d'étendards noires près à se sacrifier venus combattre '80 nations' chacune de 12 000 hommes avant que n'apparaissent à Damas le Mahdi ('le guidé' ou 'celui qui montre le chemin') comme directeur de la sunna et Jésus comme destructeur de l'Antéchrist (borgne) à Jérusalem. Curieux programme non ? Certains pensent que le Calife Al-Baghdâdî est le Mahdi qui conduit les étendards noirs à "la bataille de Dabiq" contre "Gog et Magog" ! C'est pourquoi ils n'hésitent pas à vouloir soutenir l’État Islamique en Irak et en Syrie pour planter leur emblème jusqu'à Jérusalem puis à Rome ! Questions: Pourquoi un Dieu "grand" et puissant se servirait-il des hommes pour combattre la méchanceté ? Dieu n'est-il pas capable de mener ses propres guerres ? Pourquoi demanderait-il qu'on sacrifie sa vie pour tuer des infidèles ? Comment un Dieu grand et miséricordieux peut-il s'imposer aussi violemment à des masses d'incroyants (dans l'ignorance) sans les avoir prévenus ou avisés avant ? 130 Des drapeaux qui annoncent le jugement dernier Quelle est donc l’origine de l’étendard noir prisé par tous les islamistes radicaux du monde: Shebabs somaliens, talibans afghans, djihadistes caucasiens, salafistes tunisiens ou les membres d'AQMI ? Il est noir et frappé de la formule de la Chahada —la profession de foi en Islam—qui signifie «il n’y a de divinité que Dieu et Mahomet est son messager». Il se confond dans l’imaginaire occidental à celui des nihilistes, aux tenants d’attaques anarchiques contre l’ordre établi, à la guérilla. Ses origines historiques et symboliques plongent pourtant dans l’Islam médiéval où il était arboré par le califat combattant. Le prophète Muhamad, pour des raisons politiques, était tenu de représenter la communauté musulmane naissante sous un ou plusieurs drapeaux, particulièrement en temps de guerre. Selon plusieurs sources historiques, deux étendards auraient été hissés à diverses occasions, le premier entièrement noir, appelé Al-Raya (pour le combat), et le deuxième intégralement blanc, appelé Al-Liwae (pour l’oumma ou les rassemblements de foi). Le drapeau Al-Raya est considéré par les chiites comme le futur étendard de l’islam, lors du retour du Mahdi. Le Mahdi fut annoncé par de nombreux hadiths (selon Tarmidhi et Abu Hurairah): •«Du Khurassan (province d’Afghanistan) émergeront les bannières noires que nul ne pourra refouler. Les armées qui les porteront continueront d’avancer jusqu’à ce qu’elles atteignent ‘Illya (Jérusalem) et qu’elles plantent leurs drapeaux dans sa terre». •Selon le Hadith deThawban: «Quand vous verrez les étendards noirs venant du Khurasan (Afghanistan), allez à eux même si cela signifie ramper sur la neige. Le représentant d'Allah, le Mahdi, sera parmi eux.» La prophétie du retour du Mahdi face aux '80 bannières' coalisées Quand le général américain Martin Dempsey avait évoqué la possibilité d'envoyer des troupes au sol beaucoup de djihadistes de Daech ont vu un signal de la future bataille de Darbiq. Ils ont d'ailleurs planté leur drapeaux noire à Darbiq dans l'attente d'en découdre avec les 80 nations croisées qui ne sont qu'en réalité au grand maximum 60 (dont 28 nations de l'Otan, 22 provenant de pays arabes et quelques nations comme la Russie qui y prendraient part indirectement) ! En attendant plus de 70 000 djihadistes mènent leurs exactions contre tous ceux qui ne pensent pas comme eux et imposent de force la charia là ils passent. Des nombreuses sources rapportent que ceux qui tentent de déserter sont exécutés et des dizaines de jeunes femmes recrues ou séquestrées servant de maîtresses sont régulièrement violées ou vendues, mises enceintes pour les retenir, tandis que ces combattants (avec parfois des cheveux aussi longs que des femmes) 131 sèment la terreur partout où ils passent, violent, battent les femmes qui ne sont pas correctement voilées, les molestent, décapitent, volent, pillent et enlèvent des étrangers pour faire du chantage. Comble de l'horreur, pour s'assurer de leur loyauté il a été demandé à certaines recrues qui sont 'de la chair à canon' à tenir la tête d'un homme égorgé ! Questions: Quelle grandeur peut-on donner à une cause ou à un Dieu quand on est encouragé à tuer ou à brutaliser comme un animal sauvage ? Pourquoi tuer des gens parce qu'ils adorent d'autres dieux sans essayer de leur parler ? Pourquoi Jésus sur terre n'a-t-il pas prôné cette façon de convertir les gens ? Quel monde paradisiaque le califat peut-il offrir à tous surtout aux femmes ? « Si l’islam n’est pas politique, il n’est rien »- l’ayatollah Khomeyni Grandeur et décadence d’une grande ville opulente Quand on voit la désolation quotidienne que laissent les guerres et les attentats sur cette grande région depuis Mossoul jusqu’à Falluja on ne peut qu’être stupéfait. En effet près de Mossoul se dressait une des plus grandes villes de la prestigieuse civilisation assyrienne : sa capitale Ninive. Le périmètre de la grande ville (avec ses périphéries) était étendu sur plus de 500 km2 (5 fois celle de Paris). Et la ville intérieure était entourée de grandes murailles de 13 km de pourtour et de 30 mètres de haut surmontées de 1500 tours de 20 étages ! Elle est aujourd'hui enfouie sous 12 mètres de terre ! Cette cruelle hyperpuissance de l’époque avait détruit de nombreuses villes au nord de Jérusalem au VIIIème siècle avant notre ère et avait semé la terreur pendant plus de 15 siècles dans tous le Moyen-Orient antique. Elle fut dans la Bible imagée comme une ville condamnée à rester désolée et habitée par des « bêtes sauvages » et des « troupeaux » (prophétie de Tsephania). Des troupeaux paissent souvent sur le tell de Kouyoundjik. Des croyances sulfureuses en contradiction avec la raison La ville de Jérusalem actuelle ressemble plus à une bombe à retardement génératrice des pires conflits qu'à une "ville de paix". Les religieux radicaux agissent souvent par provocation dans le but de faire pression sur les médias et les politiques. Les djihadistes qui prêchent un Dieu grand le déshonorent en lui donnant un petit rôle; ils combattent à sa place comme s'il était incapable d'éliminer lui-même la méchanceté. Ils se comportent en barbares de la pire espèce ce qui en dit long sur la conception qu'ils ont de Dieu. Ne dit-on pas que "la violence appartient à ceux qui n'ont plus d'arguments" ? Dieu ne serait-il pas capable de nous faire raisonner ? Le fanatisme a hélas de beaux jours devant lui. Il s'appuie souvent sur des interprétations ou des visions sacrées sulfureuses pour saper la vraie foi. Elles n'aident pas à rendre plus humain les individus mais les rabaissent dans leur folie et leur dignité. 132 L’exemple de l’Arabie saoudite La réaction d'Abdel Aziz Al-Cheikh, sur la progression de l’Etat Islamique en Iraq, le grand mufti d’Arabie saoudite était tant attendu puisque en matière d'autorité sunnite c'est la référence. L’Arabie saoudite, charmante et ensoleillée contrée qui, il est utile de le rappeler abrite les deux plus importants lieux saints de l’islam, sis respectivement à La Mecque et à Médine, et dont la devise nationale est « Il n’y a de Dieu qu’Allah et Mahomet est son prophète » applique déjà la charia à sa façon. Y-aurait-il vraiment des différences de fond entre les idéologies de cette monarchie et celles des djihadistes qui massacrent aveuglément en Irak ? La manière dont l’Arabie saoudite, la référence dite ‘modérée ', applique le Coran En Arabie saoudite, où l’application de la charia et des dogmes coraniques atteint sa quintessence, l’apostasie est systématiquement punissable de mort. La terreur revêt plusieurs autres formes: •L’entrée du pays est interdite aux personnes de confession juive ou tout simplement sans confession. •Les deux villes saintes-La Mecque et Médine- sont interdites aux non-musulmans sous peine d’emprisonnement ou de mort. •Les « délits de mœurs » tels que l’adultère, les relations hors mariage ou l’homosexualité sont très sévèrement punis (également de mort) •Les femmes doivent impérativement être accompagnées de leur époux ou d’un parent masculin. En effet, il y a des restrictions au fait qu’un homme et une femme, sans lien de parenté, voyagent dans le même véhicule •Il est interdit aux femmes de conduire, de pratiquer certains métiers, de voyager sans la permission de leur mari. •Sont interdits toutes formes d’alcools et dérivés, et évidemment tous produits à base de porc, les livres à caractère « subversif » ou « immoral » ou contredisant le Coran, tout article religieux de toute autre religion que l’islam est proscrit, de même que porter une croix ou tout autre signe religieux non islamique, construire une église – et évidemment une synagogue. •La simple possession de drogue est passible de décapitation publique. •50 prénoms ont été récemment interdits car considérés comme non islamiques. Il ne faut pas oublier que c'est l'Arabie saoudite et le Qatar qui ont officiellement financés les djihadistes de l’État Islamique au départ !!! La France a d'ailleurs récemment accueillit en grande pompe le prince Salman ben Abdel Aziz qui à cette occasion osa déclarer que "l'Etat Islamique est l’ennemi numéro un de l'islam" ! Un des hommes les plus riches de la planète qui reconnaît avoir financé le plus grand ennemi de sa religion ! Chercher l'erreur ! Des violences coraniques sans communes mesure avec la Thora Quand des spécialistes de l’islam ose évoquer les violences des premiers musulmans ils n’oublient pas d’évoquer-pour les justifier-celles qu’on retrouve dans la Bible. Pourtant elles n’ont rien en commun. En effet selon le Pentateuque les guerres que menaient Israël en Canaan avait pour but d’établir une nation spécifique dans le beau pays que Dieu avait promis aux descendants d’Abraham. Loin d’avoir une soif de conquête et de pouvoir, les Israélites proposaient la reddition à la population avant de l’attaquer et se conformer aux instructions de la Loi mosaïque : le viol et les tueries aveugles étaient bannis (ainsi que la prostitution en faveur des soldats). Souvent, les femmes et les petits enfants avaient la vie sauve. Les hommes qui se rendaient étaient employés à différents travaux avec un salaire à la clef. Ils étaient tous protégés par la Loi mosaïque et donc justiciable ! Les soldats au-dessous de 20 ans n’étaient pas enrôlés et on ne devait pas non plus s’en prendre à l’environnement…Aucune conquête ne devait être mené en dehors du territoire visé. Les prosélytes étrangers venaient d'eux-mêmes adorer au Temple sans qu'on les contraignent. Évidemment, le premier christianisme qui n’est plus sous la loi mosaïque fut exempt de toute violence à l’exemple de son fondateur. 133 Le djihad : une conception à géométrie variable : Quelle est le vrai sens du mot « djihad » selon la conception du fondateur de l’Islam ? Dans le Coran, on retrouve l'expression sous deux formes différentes ; al-ǧihād bi anfusikum (« lutter avec votre âme ») ou encore l'expression al-ǧihād fī sabīl Allāh (« faites un effort dans le chemin de Dieu »). Ce mot arabe داهجsignifie effort vers un but déterminé" ou "exercer une force". Il faut d'abord différencier le petit Djihad (al-Djihad al-Asghar, litt. "La guerre") qui est temporel du Grand Djihad, ou al-Djihad alAkbar, litt. "La Grande Guerre" qui évoque un combat sur soit en vue d'un perfectionnement dans les voies de "Allah" et qui dans l'islam aurait 3 applications différentes (par le cœur, par la langue, par la main). Pour bien comprendre la notion coranique du Petit Djihad il faut en saisir son but. Lequel ? Dans l'esprit du Coran, le petit Djihad n’a rien à voir avec une guerre spirituelle intérieure pour combattre de mauvais penchants mais la faveur d'Allah par le combat contre ses ennemis ! Ce but est d'ailleurs clairement déterminé. En effet le Coran promet plutôt le paradis à ceux qui meurent au combat (S. 4, V. 74) : “ Qu’ils combattent donc dans le chemin de Dieu, ceux qui vendent la vie présente contre l’ultime. Et quiconque combat dans le chemin de Dieu, tué ou vainqueur, nous lui donnerons bientôt un énorme salaire ”. S. 8, V. 39 : “ Combattez-les jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de luttes doctrinales (guerre civile, désordre civil) et qu’il n’y ait pas d’autre religion que celle de Dieu. S’ils cessent Dieu le verra. ” S. 9, V. 5 : “ Lorsque les mois sacrés seront expirés, tuez les infidèles partout où vous les trouverez. Faites-les prisonniers ! Assiégez-les ! Placez-leur des embuscades ! S’ils font amende honorable, célèbrent l’office de la prière et payent la dîme, laissez-les poursuivre leur chemin ! Dieu est clément et miséricordieux. ” S. 9, V. 29: “ Combattez ceux qui ne croient pas en Dieu, au jour dernier, qui ne considèrent pas comme illicite ce que Dieu et son Prophète ont déclaré illicite, ainsi que ceux qui, parmi les gens des Ecritures, ne pratiquent pas la religion de la vérité, jusqu’à ce qu’ils paient, humiliés, et de leurs propres mains, le tribut. ” S. 9, V. 123 : “ O Croyants ! Combattez les infidèles qui sont près de vous. Qu’ils trouvent en vous de la rudesse ! Et sachez que Dieu est avec ceux qui le craignent. ” S. 47, V 4 : “Lors donc que vous rencontrez ceux qui mécroient, alors frappez aux cols. Puis quand vous avez dominé, alors serrez le garrot. ” S. 47, V. 35 : “Ne faiblissez pas et ne demandez pas la paix quand vous êtes les plus forts et que Dieu est avec vous ! Il ne vous privera pas des conséquences de vos œuvres. ” Tout au long de l’histoire, cette affirmation est reprise par les commentateurs musulmans: Al Bokhari (810-870) : “ Lorsque vous rencontrez l’ennemi, soyez endurants et sachez que le paradis est à l’ombre des sabres ”… C'est pourquoi le sabre est devenu un symbole de cette version agressive du djihad fait ou perpétré au nom d'Allah. On le rencontre dans la plupart des pays "musulmans" dans les mosquées , dans certains Corans ou dans les symboles publics. (Voir ci-dessus avec le drapeau d'Arabie saoudite avec la formule en arabe selon laquelle Muḥammad est le messager d'Allah) Al Tabarî (838-923) : cet historien cite la lettre de Khalil ibn al-Walid, envoyée en 633 aux chefs perses, responsables de la surveillance des frontières : “ Devenez musulmans et soyez sauvés. Sinon, acceptez notre protection et payez la Gizya. Sinon, je viendrai contre vous avec des hommes qui aiment la mort autant que vous le vin ”. (C’est dans le même état d’esprit que le GIA a envoyé au Président Jacques Chirac, en 1996, une lettre de menace et d’exhortation à la conversion...) Les 4 conditions nécessaires pour que le jihad par les armes devienne une obligation pour chaque musulman (fard ʿayn) sont : Quand les non-musulmans envahissent une terre musulmane. Quand les lignes de bataille commencent à se rapprocher. Quand l'imam appelle une personne ou un peuple pour se lancer au combat. Quand les non-musulmans capturent et emprisonnent un groupe de musulman 134 La plupart des musulmans dits "modérés" expliquent ces lois suivant leur contexte ; les musulmans étaient persécutés et devaient se défendre. C'est une explication à l'emporte-pièce puisque ces lois sont claires; elles appellent à soutenir le prosélytisme guerrier. Il est donc clair que le Djihad temporel n'est pas toujours une réaction à la persécution mais une prescription pour étendre l'islam de façon à ce qu'il n'y ait qu'une seule religion. En résumé le Djihad devrait donc être surtout spirituel dans le Dar al-Islam (pays musulmans), alors que son application coranique agressive et prosélyte est principalement tournée vers le Dar al-Harb où vivent les nonmusulmans (mécréants, infidèles, athées, polythéistes). Cette dernière conception n'est pas du tout une mauvaise interprétation du Coran ! D'ailleurs pourquoi ceux qui essaient d'appliquer le Coran concernant le châtiment des apostats et bien d'autres pratiques qu'on ne voit que dans les pays arabes seraient-ils vus comme des "faux musulmans" par les musulmans occidentaux ? Ces derniers d'ailleurs n'hésitent pas à venir faire leur pèlerinage en Arabie saoudite et à soutenir financièrement cet islam qu'il qualifie facilement de déviant dès lors qu'il ne correspond plus à leur vision occidentale des choses...C'est vraiment une manière de voir à géométrie variable ! Le but de ce 'rouleau compresseur' Daech est de constituer dans un premier temps un État Islamique en peau de léopard : le calife l'a dit, le califat doit s'étendre de l'Indonésie à l'Espagne via le Nord Nigeria (ou sévit le virus de l'Ebola), La Libye, la Somalie etc... Car le calife auto-proclamé ne vise pas que l'occident judéo-chrétien, il veut aussi détruire les musulmans chiites "c'est un devoir" dit-il, donc l'Iran et bien sûr Israël et le peuple juif qui sont à ses yeux l'horreur absolue. Le point de vue des nazis sur les guerriers de l’islam : Voici ce qu’a dit Adolf Hitler, dans son 187 ème propos tenu au Werwolf, un après-midi du 27/8/1942 : « Si Charles Martel n'avait pas vaincu à Poitiers : nous aurions bien mieux reçu le Mahométisme, cette doctrine de la récompense de l’Héroïsme: le Combattant seul a le septième ciel ! Les Germains auraient, avec cela, conquis le monde.... » « Toutes les religions détruisent la fierté guerrière de l'homme. Une seule me parait possible : l’islam. La foi musulmane n'empêche pas les fidèles de se battre »-Heinrich Himmler, Reichsfuhrer Les Églises orthodoxes derrières le conflit russo-ukrainien La guerre civile gangrène l'Ukraine entre l'armée nationaliste ukrainienne et les milices pro russes. Aux yeux du Patriarche de Moscou Cyrille Ier et de Poutine, la déstabilisation de l'Ukraine est l’œuvre de l’Occident. Pour résumé la situation, à côté du clivage ethnicolinguistique qui divise l’Ukraine, il en existe un autre, de nature religieuse qui attise les tensions et la haine. La majorité des Ukrainiens est orthodoxe, mais répartie en deux Églises. La première, l’Église orthodoxe ukrainienne, relève du patriarcat de Moscou, tandis que la seconde, le patriarcat orthodoxe de Kiev, dirigé actuellement par le Primat Philarete [photo ci-contre], s’en est détaché en 1991, dans une démarche d’indépendance par rapport aux Russes. L’autre grand groupe religieux qui rassemble les gréco-catholiques à Kiev se retrouve aux côtés du patriarcat de Kiev pour défendre l’orientation pro-occidentale du pays. Le patriarcat de Moscou n’a plus aucun doute : ces deux Églises, dont l’une dépend de Rome, se sont lancées dans une croisade antirusse. Le climat se refroidit dès la fin du mois de décembre 2013, avec la publication d’un document du patriarcat de Moscou réaffirmant avec fermeté son refus de la primauté de l’évêque de Rome sur l’Église universelle. 135 En avril dernier, Cyrille Ier a appelé à prier pour le peuple russe vivant en Ukraine, quand celui de Kiev a assuré que l'"ennemi" russe était condamné à l'échec ! C'est ainsi que par la suite des responsables de l'Église orthodoxe de Russie sont personae non gratae dans certaines parties de l'Ukraine. La chute de Viktor Ianoukovitch (protecteur de l’Église orthodoxe ukrainienne) et la radicalisation de la crise n’arrangent rien. Peu après, le nouveau Premier ministre ukrainien, de confession gréco-catholique, Arseni Iatseniouk est reçu au Vatican par le pape lui-même. La guerre est lancée... L’Église orthodoxe de Kiev (une des 3 officielles) a écrit des lettres à plusieurs banques et établissements financiers afin de lever des fonds pour soutenir l'armée ukrainienne. Un membre du clergé orthodoxe de Kiev bénissant, ce mardi 19 août, des soldats du bataillon de Donbass, des militaires pro-Kiev qui tentent de repousser les bastions prorusses dans l'est du pays L'ampleur des divisions confessionnelles sur la population ukrainienne : Le vendredi 24 janvier 2014, le président Victor Ianoukovitch a rencontré les représentants du Conseil ukrainien des Églises et des organisations religieuses (CUEOR). Deux jours plus tôt, ce même Conseil avait publié une offre de médiation entre le peuple révolté et le gouvernement. Un texte de consensus était signé par son président, le métropolite Antoine de Borispil et Brovary, numéro deux de l’Église Orthodoxe ukrainienne (sous juridiction du patriarcat de Moscou). Conscient des visées du président russe à diviser l'Ukraine en deux pays distincts, le CUEOR insistait sur un point non négociable, l'unité de la nation ukrainienne :« Nous appelons à défendre l'intégrité territoriale de l'Ukraine et de se défaire résolument de toute tentation de séparatisme au sein de notre patrie, car nous formons un seul peuple ! Il est indispensable d'exprimer un amour fraternel à nos concitoyens quelles que soient leurs origines, leurs langues et leurs religions. La propagation de la haine au prétexte des appartenances ethniques ou religieuses est intolérable. ». Le crédit dont jouissent les Églises en Ukraine au sein de la population est important, mais elles font face à un État extrêmement sécularisé et méfiant vis-à-vis d'elles. Depuis 1991, date de l'indépendance du pays, les Ukrainiens sont revenus massivement à la foi de leurs ancêtres. Le pays compte plus de 34.000 paroisses et communautés religieuses à 97% "chrétiennes", dont la moitié sont "chrétiennes orthodoxes", et dont l'autre moitié sont catholiques et protestantes. On estime à 25 millions le nombre de personnes qui se déclarent comme orthodoxes (à part à peu près égales entre les Églises pro-ukrainiennes et l’Église relevant du patriarcat de Moscou), 6 millions de fidèles catholiques (dont 5 millions de grecs catholiques, ce qui en fait la principale Église catholique de rite oriental dans le monde). «La pire des paix vaut mieux que la guerre» Une rencontre historique entre le patriarche Cyrille et le pape, en préparation depuis longtemps, est remisée aux calendes grecques. « Encore 136 début février, le projet semblait bien avancé. La crise ukrainienne l'a rendu impossible », a confirmé pour l'AFP Yves Hamant, expert français de l'orthodoxie et de la Russie. Un conservateur ouvertement prorusse Onoufriï [photo ci-contre] a été élu le 13 aout dernier nouveau dirigeant de l’Église orthodoxe d'Ukraine subordonnée au Patriarcat de Moscou qui devra la positionner face au séparatisme dans l'Est et la montée des sentiments anti-russes dans le reste du pays. Une influence considérable dans les jeux de pouvoirs politiques: L'Église orthodoxe ukrainienne dépendant du Patriarcat de Moscou n'a pas hésité à s'immiscer dans le jeu politique, en soutenant ouvertement le candidat pro-russe Viktor Yanoukovitch, tandis que sa rivale du Patriarcat de Kiev ainsi que l'Église gréco-catholique d'Ukraine n'ont pas ménagé leur soutien au candidat d'opposition. Lors de certains rassemblements pro-Yanoukovitch, des manifestants brandissaient des icônes, en affirmant le lien religieux entre l'Ukraine et la Russie. Le conflit entre l'Ukraine occidentale et l'Ukraine orientale, traditionnellement tournée vers la Russie, a été fréquemment présenté comme un conflit de religion, même si la plus grande prudence demeure de mise: Viktor Youchtchenko est lui-même issu d'Ukraine orientale, et il a confirmé publiquement son allégeance à l'Église orthodoxe du Patriarcat de Moscou. L’Église orthodoxe du patriarcat de Moscou revendique toujours, au moins sur un plan symbolique, l'unité de toutes les terres russes (Russie, Ukraine, Biélorussie)... "Pour [Cyrille 1er photo ci-dessus], la perte de l'Ukraine est un drame: ce n'est pas seulement celle d'une partie du troupeau rejoignant les 'schismatiques', c'est la perte de sa place dans l'orthodoxie, du mythe du 'monde russe' rassemblant sous sa houlette tous les orthodoxes de Russie, Ukraine, Biélorussie", relève Yves Hamant. La difficulté russe d’intégrer le Saint-Siège dans son combat géopolitique Le combat géopolitique de Poutine a pour but de renforcer les valeurs traditionnelles, abandonnées par l’Occident. Ce dernier partage avec le patriarche Cyrille Ier, la conviction que l’Occident sombre dans la décadence. La Russie doit être protégée d’une telle influence, que l’installation d’une démocratie libérale ne manquerait pas de favoriser. Tout cela se déroule au moment où Vladimir Poutine amorce sa politique de restauration de la puissance de la Russie. L’exaltation de l’orthodoxie, comme vecteur identitaire et ciment de la nation russe, occupe une place centrale dans son programme politique. Son attachement à la défense des valeurs traditionnelles et surtout son hostilité aux États-Unis le poussent à regarder du côté du Vatican. Comme si face au projet mondialiste des Américains, fruit de la pensée libérale et protestante, Rome et Moscou devraient s’unir... 137 18/ La Bible pour les musulmans L’importance de la signification des noms des prophètes Il est intéressant pour un croyant de s'arrêter aux noms des prophètes, car comme leur fonction l'indique ils seraient choisis par Dieu pour transmettre Son message et donner l'exemple. Que nous apprend le sens de leur nom ? Comparer ci-dessous le sens des noms des messagers de la Bible avec Ceux de l'islam; que remarquez-vous ? Noms Significations Caractéristiques En arabe ce nom illustre signifie " le très loué ", " celui Prophète de l'islam; Selon la tradition Muḥammad qui, par excellence, est digne musulmane, c'est le grand père du de louange " -Sources Prophète, Abd al Muttalib, qui le "Le pas loué" en arabe; cette nomma Muḥammad en expliquant : " Mahomet traduction paraît donc Je l'ai nommé ainsi car j'ai voulu qu'il incorrecte ou impropre, soit loué au Ciel, par Dieu, et sur Terre par les créatures de Dieu. " Ahmed (diminutif de "Le plus loué" en arabe Muḥammad) Ali "L'élevé" ou le "haut" en arabe Gendre de Muḥammad et 4ème Calife et 1er des Imams pour les chiites. Omar "La vie" en arabe Ami proche de Muḥammad; 2ème Calife. Othman "Jeune serpent" en arabe 1er Mecquois converti à l’islam et 3ème Calife. Prophète de Dieu à l'époque du "Repos" ou "consolation" en déluge, il survit lui et sa famille d'un Noé/ Nouh hébreu monde en perdition ce qui réjouit Dieu "Père d'une multitude" en Prophète de Dieu à qui Dieu a fait la Abraham/ Ibrahim hébreu (Abram signifiait: promesse de multiplier ses "Père est élevé" descendants Isaac et Ismaël Prophète qui annonça aux rois judéens Isaïe/ Ishaïa "Salut de Jéhovah" en hébreu le salut futur de Dieu à leur époque et de nos jours 3eme roi d'Israël qui régna à une Salomon/ Suleïman/ "Paix" en hébreu époque de grande paix et de prospérité pour son peuple David/ Daoud 2eme roi d'Israël que Dieu choisit en raison de ses qualités "Bien aimé" en hébreu 138 Prophète sauvé des eaux à sa naissance Moïse/ Moussa "Sauvé des eaux" en hébreu Jésus/ Issa/ Yeshoua "Jéhovah est salut" en hébreu Prophète par qui Dieu donne le salut Jean/ Yehya/ Yéhohanân Joseph/ Youcef/ Yosiphia "Jéhovah a témoigné de la faveur" ou "Jéhovah a été compatissant" "Que Yah [diminutif de Jéhovah] ajoute [ou accroisse]" en hébreu Zacharie/ Zacharia/ "Jéhovah s'est souvenu" en Zekaria hébreu Apôtre de Jésus que Jésus aima Prophète en Égypte qui permit de sauvegarder le peuple de Dieu en période de famine par l'abondance des réserves qu'il fit recueillir Père de Jean le Baptiste qui attendait le Messie et l'a vu enfant En comparant la signification des noms des prophètes hébreux et ceux de l'islam (étant entendu que les califes sont des successeurs du prophète) le moins qu'on puisse dire c'est que ces derniers ont des sens péjoratifs en rapport avec Dieu alors que les premiers ont un sens qui correspond à leur utilisation par Dieu. En effet concernant le sens du nom Muḥammad; qui doit-on en premier louer ? Qui doit-être le plus loué ? Qui "par excellence est vraiment digne de louange" ? N'est-ce pas Dieu ? Honnêtement, ne serait-ce pas faire offense à Dieu que d'être l'objet par excellence de louanges ? Concernant le sens du nom Ali; qui est élevé ? N'est-ce pas Dieu ? Concernant le sens du nom Omar; qui donne ou représente la vie ? N'est-ce pas Dieu ? Avez-vous remarqué sur qui ces noms attirent-ils l'attention ? Quelqu'un objectera: 'd'accord mais ce sont des noms que leurs parents leur ont attribués à la naissance !' Supposons que Dieu n'en tienne pas compte, Il aurait dans ce cas procédé comme il a fait pour Abraham. En effet son premier nom était Abram qui signifie "Père est élevé " (hébreu Avram). C'est Dieu qui a changé son nom en Abraham qui signifie "Père d'une multitude" (Genèse 17:5). D'autres diront; 'mais ce sont deux cultures différentes dans le monde arabe on donne ces noms là...' Absolument pas! Voyez ces exemples ci-dessous: Abdallah : serviteur de Dieu Abdelaziz : serviteur du Tout-Puissant Anis : aimable Abida : se consacre à l'adoration de Dieu Chahid : témoin de la vérité Fazlullah : Le don de Dieu Hamid : qui loue dieu Moktar : L'élu, celui qui est choisi Mouad : Protégé par Dieu Nadir : Avertisseur, Zénith Noureddine : Lumière de la religion. Redouane : Comblé Shakir : Reconnaissant Soufiane : dévoué Ces noms attirent l'attention soit sur Dieu soit sur une qualité que Dieu aime ou donne. Coran 64 :1 (Al-Hajj): «Ce qui est dans les cieux et ce qui est sur la terre glorifient Allah. A Lui la royauté et à Lui les louanges. Et Il est Omnipotent.» 139 Que dire de la représentation de Muḥammad ? Les exégètes ont souvent associé l’interdiction qui frappe la représentation figurative dans certains hadiths au danger de l’idolâtrie que l’on trouve dans le Coran. Pourtant, plusieurs peintres ont fait fi de cette interdiction, et des peintures et enluminures du prophète Muḥammad enrichissent l’histoire de l’art islamique. Il y a donc une grande différence entre la signification des noms des prophètes juifs et ceux des noms des fondateurs de l'islam. Ce sont deux conceptions tout à fait différentes. Cela ne s'apparente-t-il pas à une certaine déification ? Le Coran résume-t-il la Bible ? On entend souvent dire que le Coran serait un résumé de la Bible, étant le dernier livre que Dieu aurait envoyé pour énoncer son message à l'humanité. Est-ce vrai ? Deux conceptions différentes de 'message' Premièrement, le Coran est différent de la Bible sur son mode d'utilisation. Le Coran n'est pas un livre au sens où les occidentaux entendent ce terme. Sa dénomination arabe est « Al Coran » ce qui signifie « la récitation » (ou « la dictée », « la lecture »). Ceci fait référence à des paroles (prononcées ou écoutées) et non pas à un texte. En arabe, « le livre », au sens occidental d'objet composé de feuillets reliés couverts d'écriture, se dit « Al Kitab ». Deuxièmement, le Coran est différent de la Bible si on considère sa composition et sa traduction; il n'est pas chronologique et ne peut être correctement compris s'il est traduit dans une autre langue que l'arabe. Enfin, autre différence de fond c'est que contrairement à la Bible, dans son style; le Coran n'est pas narratif mais affirmatif. Il est impossible d'adapter le coran en bande dessinée car le coran ne raconte aucune histoire à proprement parler. (Tout au plus peuton illustrer en BD certains « crois-y ou sinon... » édictés par Muḥammad). En revanche, il est possible d'adapter la Bible en bande dessinée car la Bible raconte une histoire (depuis la « création » du monde, la Genèse, jusqu'à sa « destruction », l'Apocalypse). Ainsi le Coran n'explique pas mais il affirme ! Que dire maintenant de leurs contenus ? Comparatif des 'mots thèmes'* les plus courants dans le Coran et la Bible: Termes dans le Coran (86 721 Nombre de Termes dans la Bible (305 Nombre de fois mots) fois 101 mots; 5 fois plus) Miséricorde/miséricordieux... 548 Bon 637 Châtier/châtiment 402 Royaume/ royauté 509 Message(r) 396 Juste 390 Mécréants(520)/injustes(215) 735 Louange 340 Coran 154 Sage/ sagesse 333 Récompense 152 Prier/Prière 317 Feu/ fournaise 129 Joie/ joyeux 301 Enfer 96 Aimer 280 140 Combat Diable Mensonge/menteur-égaré(s) Douloureux Soumettre Tuer/ combattre Punir/ rétribuer Infidèle Maudit/malédiction Maître Hypocrite Bon Amour 92 90 350 72 70 157 133 48 43 34 33 10 10 Bonté/ bonté de cœur Diable Justice Salut Amour Confiance Miséricorde/ miséricordieux Foi Bonne nouvelle Prière Humble/ humilité Patient/Patience Dieu lent à la colère 268 33 252 203 166 146 132 391 144 121 56 31 18 *Ces mots thèmes ne comprennent pas les noms propres très courants tels qu’Allah, Dieu etc.... La liste ci-dessus repend 3753 mots du Coran soit 4.3 % du texte coranique et 5068 mots de la Bible soit 1,7 % du texte biblique. En ce qui concerne le Coran, si nous écartons tous les petits mots « outils » comme les articles, les prépositions, les verbes être et avoir, les pronoms, les conjonctions, etc...(28519 mots) il resterait que 58562 mots « signifiants » qui transmettent le message du Coran. Les mots thèmes ci-dessus correspondraient à 6.4 % soit en moyenne 1 mot sur 15 ou un de ces mots par verset ! Si l'on compare les contenus de ces livres avez-vous vraiment l'impression que le Coran résume la Bible ? Absolument pas ! On note que la notion de bonne nouvelle ou de Royaume de Dieu qui est le thème central de la Bible est étranger au Coran tandis que les qualités positives comme l'amour, la bonté ou l'humilité sont pratiquement inexistantes...Que dire des similitudes ? Une récupération partielle du texte biblique Muḥammad semblait apprécier la Bible dont il isola certains personnages; Adam, Noé, Abraham, Ismaël, Isaac, Agar, la servante d'Abraham, Israël (Jacob), Joseph, Job, Moïse, Aaron, David, Salomon, Jonas, Zacharie, Marie (citée 34 fois), Jésus (Isa; cité 37 fois sous différentes formes), Jean-Baptiste (Yahya). Qui deviennent musulmans (soumis). Il emprunte aussi au Sermon sur la montagne (Matthieu V-VII 27, Luc VI 17-49) trois des cinq piliers du Mahométisme : la prière, l'aumône (zaka), le jeûne (ramadan), et y ajoute le pèlerinage (hadjdj) - commun à la plupart des religions - et surtout la shahada (« J'atteste qu'il n'y a pas de divinité en dehors de Dieu et que Muhammad est l'envoyé de Dieu ») La pratique des cinq prières journalières à genou à des périodes précises de la journée fait penser aux habitudes du prophète Daniel qui priait à genoux 3 fois par jour (Daniel 6:10) et à celles de Zoroastre qui priait 5 fois par jour à des horaires précis. Non seulement ces récits ne collent pas avec les anciens mais ils en occultent bien souvent leur sens. Ces emprunts et ajouts concernant la vie de ses prophètes soulèvent un autre problème; pourquoi Dieu aurait-il attendu 600 ans voir plus pour donner d'autres détails au sujet de ces prophètes voire d'autres consignes ? Si Muḥammad semblait avoir du charisme, l'histoire atteste qu'en trois ans, il ne s'est entouré que d'une petite cinquantaine de disciples qui sont devenus une centaine au bout de cinq ans. L'efficacité des armes est venue au secours de son verbe. Le livre des Actes (1:15; 4:4) par contre nous apprend qu'à la mort de Jésus après seulement 3 ans de ministère ses disciples sont 141 passés de 120 à 5000 ! En clair alors que le message biblique est prosélyte et argumenté celui du Coran est affirmatif en se basant sur la soumission humaine (forcée ou pas) pour accomplir la volonté de Dieu. En quel sens Jésus est-il appelé 'Fils unique-engendré de Dieu' ? Les Évangiles présentent Jésus aussi bien comme l'Envoyé que le 'Fils de Dieu'. Comment le comprendre alors que le coran laisse entendre que cela s'apparente à de l'idolâtrie voire à de la stupidité ? Cela signifie-t-il que Dieu s'est marié et a engendré ? Qui est Jésus pour les chrétiens ? Le rôle d'un Envoyé de Dieu Imaginez qu'un ami lointain vous envoi chaque semaine des lettres; vous vous absentez une année au bled et vous demandez à la Poste de garder votre courrier pendant cette période. Quand vous revenez vous attendez le facteur à votre boîte aux lettres. Celui qui vient est nouveau et ne vous amène en main propre que la dernière lettre en disant que les autres sont restés à la Poste. Allez-vous ne vous contenter que de ce courrier ? Non ! Vous allez aussi chercher les autres ! De la même façon Dieu nous a envoyé d'anciennes lettres (la Thorah, Zabür et Injil). Le Coran nous demande de les observer (Voir ci-dessous). Allons-nous refuser de les lire parce que nous avons vu le dernier facteur ? Les prophètes sont des messagers de Dieu ou des facteurs. Qui écrit et envoie ces lettres ? Celui qui les envoie est le même; c'est Dieu qui les écrits. Ce n'est donc pas le visage des facteurs qu'il faut considérer avant de lire ce que Dieu nous envoie. Quand donc on veut comprendre ce que Dieu veut nous dire ce sont toutes ces lettres qu'il faut considérer ! Dieu a parlé au début et Il ne se trompe jamais ! Si nous ne lisons que les dernières nous ne comprendrons rien !!! Certains diront: "la dernière lettre ne pourrait-elle pas résumer toutes les autres ?" C'est insensé puisque cela voudrait dire que Dieu a mal écrit ses premières lettres, qu'il est obligé de se répéter et qu'il est incapable de tout voir et de tout dire dès le début ! Les sourates qui encouragent à la lecture de la Bible : Sourate 5 :44 : « Nous avons fait descendre le Thora dans laquelle il y a guide et lumière. C'est sur sa base que les prophètes qui se sont soumis à Allah, ainsi que les rabbins et les docteurs jugent les affaires des Juifs. Car on leur a confié la garde du Livre d'Allah, et ils en sont les témoins. Ne craignez donc pas les gens, mais craignez Moi. Et ne vendez pas Mes enseignements à vil prix. Et ceux qui ne jugent pas d'après ce qu'Allah a fait descendre, les voilà les mécréants. » Sourate 5 :68: « Dis : "Ô gens du Livre, vous ne tenez sur rien, tant que vous ne vous conformez pas à la Thora et à l'Évangile et à ce qui vous a été descendu de la part de votre Seigneur.»." Et certes, ce qui t'a été descendu de la part de ton Seigneur va accroître beaucoup d'entre eux en rébellion et en mécréance. Ne te tourmente donc pas pour les gens mécréants.» Sourate 10:94: « Et si tu es en doute sur ce que Nous avons fait descendre vers toi, interroge alors ceux qui lisent le Livre révélé avant toi. La vérité certes t'est venue de ton Seigneur : ne sois donc point de ceux qui doutent. » 142 Une confusion avec 'le péché de l'association' Tous les prophètes ont condamnés le grave péché de l'association (l'idolâtrie). La Bible ne dit nul part que Dieu a une femme au sens physique. Dieu est esprit et nul homme ne peut le voir. Il n'est pas de cette création et n'a pas été créé. C'est évident qu'Il ne peut donc pas engendrer quelqu'un d'autre avec l'aide d'une femme. C'est d'ailleurs l'idée fondamentale que rappel le Coran (voir ci-dessous). Des sourates sur l’identité de Jésus au VII ème siècle: Sourate 6:101 : Créateur de cieux et de la terre. Comment aurait-Il un enfant, quand Il n'a pas de compagne? C'est Lui qui a tout créé, et Il est Omniscient. Sourate 112: "Il est Allah, Unique... Allah, Le Seul à être imploré pour ce que nous désirons. Il n'a jamais engendré, n'a pas été engendré non plus. Et nul n'est égal à Lui" Sourate 9:30-31: « Les Juifs disent : "Uzayr est fils d'Allah" et les Chrétiens disent : "Le Christ est fils d'Allah". Telle est leur parole provenant de leurs bouches. Ils imitent le dire des mécréants avant eux. Qu'Allah les anéantisse! Comment s'écartent-ils (de la vérité)? Ils ont pris leurs rabbins et leurs moines, ainsi que le Christ fils de Marie, comme Seigneurs en dehors d'Allah, alors qu'on ne leur a commandé que d'adorer un Dieu unique. Pas de divinité à part Lui! Gloire à Lui! Il est au-dessus de ce qu'ils [Lui] associent. » Une métaphore pour un langage spirituel Comment comprendre cette troublante expression pour une personne qui vivait au VII ème siècle en Arabie ? En réalité quand les Évangiles appellent Jésus 'le Fils de Dieu' c'est pour rappeler qu'il est non pas égal à Dieu mais qu'il est dans un sens spirituel la toute première créature de Dieu (Révélation 3:14); "le commencement de la création de Dieu" Contrairement aux autres créatures Jésus a été produit, crée et formé directement par Dieu ! C'est en ce sens qu'il est le Fils unique-engendré de Dieu (Jean 17:5,24) Les Évangiles expliquent aussi qu'après avoir créé Jésus au ciel Dieu se servit de lui pour créer les autres anges et les autres choses. Il s'agit donc bien d'une créature à part (Colossiens 1:15-17). Par contre la bible indique que ne devons pas adorer Jésus mais Dieu seul ! (Matthieu 4:10) D'ailleurs Jésus est bien un des rares qui n'ayant pas été touché par le péché est parfait ! Il a vu Dieu et a fait des miracles. Si Adam et les anges étaient appelés fils de Dieu au sens spirituel pourquoi pas Jésus ? Jésus est donc bien le fils spirituel de Dieu. Pour bien comprendre cela, il est possible qu'à l’époque de Muḥammad le mot 'fils de Dieu' avait pris une connotation péjorative idolâtrique et que ceux qui le prononçaient croyaient en la fausse doctrine de la trinité. Ces faux chrétiens pensèrent sans doute que Jésus est égal à Dieu alors que nul part il en question dans la Bible...Dieu employa souvent dans la Bible des expressions qui se rapporte à Lui comme si elles pouvaient se rapporter à nous pour nous mettre à notre portée. Ce sont ce qu'on appelle des expressions anthropomorphiques. Quand on dit par exemple que Dieu écoute est-ce que cela veut dire qu'il a des oreilles comme nous ? Non ! C'est pareil pour ce type d'image. D'ailleurs le Coran emploi aussi des expressions pareil comme 'la main', 'la face' ou 'le trône de Dieu' (voir ci-dessous). 143 Emploi figuré dans le coran qui pourrait être mal compris : Sourate 43 :3 : « Nous en avons fait un Coran arabe afin que vous raisonniez. Il est auprès de Nous, dans l'écriture-Mère [l'original du ciel ; ‘l’Umm al-Kitâb’ ou ‘la Mère du Livre’], sublime et rempli de sagesse. » Cela veut-il dire que le Coran a engendrer ? Non ce n'est qu'une expression ou une métaphore. Sourate 2:115: "A Allah seul appartiennent l'Est et l'Ouest. Où que vous vous tourniez, la Face (direction) d'Allah est donc là, car Allah a la grâce immense; Il est Omniscient." Sourate 2:255: "Allah! Point de divinité à part Lui, le Vivant, Celui qui subsiste par lui-même "alQayyum". Ni somnolence ni sommeil ne Le saisissent." Sourate 7:54: "Votre Seigneur, c'est Allah, qui a créé les cieux et la terre en six jours, puis S'est établi "istawa" sur le Trône." Sourate 38:75: "(Allah) lui dit : "Ô Iblis, qui t'a empêché de te prosterner devant ce que J'ai créé de Mes mains? T'enfles-tu d'orgueil ou te considères-tu parmi les hauts placés?"" Dans le langage courant aujourd'hui on n'a en réalité aucun mal à comprendre la métaphore 'Fils de Dieu'. Ne dit-on pas les fils du bled pour parler des enfants du pays ? Cela veut-il dire que c'est le pays qui les a engendrés ? Non, c'est simplement une description imagée. De la même façon, même si les Évangiles indiquent que Jésus est 'le Fils unique engendré de Dieu' (Jean 3:16); c'est évidemment au sens spirituel qu'il faut le comprendre. Le Coran est-il vraiment plus fiable que la Bible ? On remet facilement en cause l'authenticité de la Bible, mais qu'en est-il du Coran que l'on décrit comme "le miracle des miracles"; peut-on soutenir qu'il est parfaitement fiable ? Son inspiration est-il comparable à celui de la Bible ? Selon la tradition musulmane, ce livre sacré fut donné sous forme de révélations par un ange à Muḥammad qui était illettré, de 610 à 632 de notre ère près de La Mecque en Arabie saoudite. Un petit résumé du contexte s'impose. Début et présentation de l'islam Le fondateur de l'islam, Abu-l-Qâsim Muḥammad de son vrai nom est né en 570 à La Mecque, dans une famille de riches marchands. Vers 611, Muḥammad, retiré sur une montagne, le mont Hira, près de La Mecque, reçoit la révélation de sa mission. Selon le Coran, l’ange "Gabriel" lui ordonne d’annoncer aux hommes qu’il n’y a qu’un seul Dieu tout-puissant, Allah. Muḥammad appelle à la « soumission à Dieu », c’est-à-dire à l’islam, et promet la résurrection. IL est rejeté par sa tribu parce qu’il menace la religion traditionnelle. Il doit s’exiler de La Mecque. Accompagné des premiers convertis, les musulmans, il s’installe à Yathrib en 622. Cette période d’émigration, appelée Hégire, marque le début du calendrier musulman. A Yathrib, devenue Médine, la ville du prophète, il organise la première communauté musulmane et commence à étendre l’islam. En 630, il conquiert La Mecque, renverse les 360 idoles de la Kaaba (mais laisse "la pierre noire") et en fait la première ville sainte de l’islam. Les préceptes du coran en font une religion qui régit la société mais sans clergé. En claire, pour aller au paradis, les croyants doivent respecter cinq obligations, appelées les « piliers de l’islam » contenus dans le livre sacré, le Coran : 144 Croire en un dieu unique Prier cinq fois par jour en se tournant vers La Mecque Jeûner pendant le mois de Ramadan Faire l’aumône Se rendre une fois dans sa vie en pèlerinage à La Mecque. L'influence du milieu particuliers dans lequel Muḥammad évolua sur le Coran Certains affirment que le père de Muḥammad Abdallah (mort quand il avait 2 mois) était juif de conviction et de tradition, tout comme son grand-père Abd al Muttalib (un Hachémites) qui l'a pris en charge et placé à l'école du temple dès l'âge de six ans. Son oncle Abu Talib l'aurait ensuite recueillit et lui aurait enseigné en Syrie outre le commerce les Évangiles. Enfin sa mère Amina fille de Wahb (morte quand il avait 6 ans) serait issue d'une famille de fétichistes, mais, était devenue chrétienne (à l'insu de sa famille). Avant sa mort elle confia l'enfant à une nourrice bédouine, Halima. Orphelin très jeune, Muḥammad devient conducteur de caravanes, travaille pour une riche veuve, Khadijah, qu’il épouse (elle avait 40 ans et Mahomet environ 25), ils se marient et auront quatre filles, dont Fatima, future épouse d'Ali. À noter que Mahomet aurait eu en tout quinze épouses tout au long de sa vie. (au sujet de la plus jeune, le Hadith, Sahih Bukhari 7,62-64 dit :"Le Prophète a épousé Aisha quand elle avait six ans et il a consommé son mariage quand elle avait neuf ans, et alors elle est resté avec lui pendant neuf années (c'est à-dire, jusqu'à sa mort)."). Un autre témoignage révèle qu'il serait épileptique: « Un jour, Halima (Halîma bintl-llârith) et son mari Abou Kabcha retrouvent Muḥammad étendu par terre, le corps couvert de sueur, la bouche écumante, les yeux égarés, ses vêtements déchirés. Ils pensent à une crise d'épilepsie, mais le jeune Mahomet leur explique que deux hommes grands et robustes sont venus et l'ont obligé de lutter contre eux ; que malgré la faiblesse de son âge, il avait longtemps combattu, mais qu'enfin ils l'avaient terrassé, lui avaient ouvert la poitrine pour lui laver son âme. (...) Quand Mahomet a douze ans, son oncle Abu-Taleb l'emmène en Syrie. Arrivés à Bostra (El Basra), ils visitent un monastère. Ils sont accueillis par un moine nestorien, connu sous le nom de Bahira. Ce moine prit par la suite une part notable à la composition du Coran. »-Biographie de Muhammad. Concernant Bahira ou Sergius venu de Rome on dit qu'il était aussi le "précepteur" ou le tuteur de Muḥammad; voir sources ici. Cette information mérite d'être soulignée. Le fait que Muḥammad soit illettré accomplit-il la prophétie Isaïe ? Il est intéressant de savoir comment Muḥammad a-t-il reçu la première révélation. Selon la tradition musulmane, la révélation aurait commencé dans la grotte de Hira où il avait pour coutume de se retirer, vraisemblablement dans un but de méditation. "Lorsque l’ange Gabriel apprit à Muḥammad à faire ses ablutions et lui demanda de lire, celui-ci lui répondit : « je ne sais pas lire. » Il le prit dans ses bras et le serra très fort [me frappa -selon d’autres traductions] avant de le lâcher et lui demander encore une fois de lire. Muḥammad dit : « mais je ne sais pas lire. » L’ange le serra de nouveau et plus fort, puis lui demanda de lire ; et il répondit qu’il ne savait pas lire Il le prit dans ses bras pour la troisième fois, le serra très fortement, puis le relâcha et dit : « Lis par le nom de ton Seigneur qui a créé, qui a créé l’homme d’un caillot de sang ! Lis ! Car ton Seigneur, le Très Noble, c’est Lui qui a enseigné par la plume. Il a enseigné à l’homme ce qu’il ne savait pas. » Commentaires au sujet de la Sourate 96, v1-5. Des chroniqueurs signalent que quand Gabriel s’en alla, il laissa ‘Muḥammad en état de choc, ce qui entraîna une interruption momentanée (fatrah) de la révélation après le premier, ou les premiers messages'. Pendant les deux ou trois ans qui suivirent, il resta terrifié par ces révélations... Certains croient que cela réalise la prophétie d'Isaïe 29:12 concernant la personne 'qui connaît pas l'écriture et qui ne peut pas lire', or selon le contexte cette prophétie décris plutôt l'engourdissement spirituel des chefs religieux de Juda; leur aveuglement moral. Le Coran est le livre sacré des musulmans. Ce mot signifie « récitation » en arabe. Pour les musulmans, il s’agit des révélations que Dieu a faites, en langue arabe, à Muḥammad par l’intermédiaire de l’ange Gabriel. La première révélation eut lieu sur le mont Hira vers 611 et il y en eut jusqu’à la mort du Prophète. Le Coran contient la révélation à Muḥammad de la parole d’Allah. Il a été rédigé en arabe bien après la mort du Prophète. Il se compose de 114 sourates ou chapitres, divisées en 6 236 ayâts ou versets et classées par ordre de longueur décroissante dès 1923, à l’exception de la première qui porte le nom de « Fatiha ». Les 145 premières sourates définissent les bases de la religion musulmane, les autres règlent la vie quotidienne et sociale des croyants. En essayant de comprendre comment il a été rédigé nous aurons une meilleure idée de son degré de fiabilité. Rédaction du Coran Muḥammad a reçu les premiers versets du Coran vers 610 de notre ère. Il semble qu'au tout début de la révélation, le Coran ait été d'abord mémorisé. La tradition parle même de certains compagnons de Muḥammad venant l'interroger sur la manière de réciter tel ou tel chapitre. Au cours des treize années suivantes les deux tiers du Coran avaient déjà été récités. Les textes étaient écrits sur des omoplates d'animaux domestiques, sur des morceaux de cuir, sur des pierres blanches, sur tout support à portée de la main, puis ils étaient appris par cœur. Combien étaient-ils ? Dans sa traduction anglaise du Coran, J.M. Rodwell partage le même point de vue : " Le nombre de ceux qui émigrèrent en même temps que Muhammad s'élève à environ 150 personnes. "-The Koran, trad. J.M. Rodwell, Everyman's Librairy, 1978, p. 338, notes. Le problème c'est qu'à l'époque il n'y avait pas de compilation seulement des copies de sourates éparses ! L'érudit musulman sunnite perse Al Bukhari (810-870) déclare qu'un an environ après la mort de Muhammad, vers 634, le Coran fut rassemblé en un seul recueil par Zaïd ibn Thabit, à la demande du calife Abou Bakr. Voici comment Al Bukhari rapporte le récit de Zaïd : "Lors du massacre de la population d'Al Yamamah, Abou Bakr me fit chercher et voici, Omar ibn Khattab était avec moi. Abou Bakr dit : " En vérité, Omar est venu vers moi et m'a déclaré : 'Vraiment, le massacre perpétré à l'époque d'A1 Yamamah a causé des pertes cruelles parmi les Narrateurs du Coran et je crains vraiment qu'il y ait eu des ravages dans les rangs des Narrateurs ; c'est pourquoi une bonne partie de la matière du Livre est en train de se perdre. Aussi j'estime que tu devrais donner des ordres pour rassembler le contenu du Coran.' (...) En conséquence, je me mis à rechercher le Coran. Je rassemblai les textes écrits sur les nervures médianes de palmiers, sur des pierres blanches plates ou conservés dans le cœur des hommes, jusqu'à ce que j'aie trouvé la fin de la Sourate Al-Tauba (9.128-129) avec Abu Khuzaimah le Ansar. Ce n'est qu'avec lui que je trouvai ce texte : " Un messager, très certainement est venu de vous ", jusqu'à la conclusion de Bara'ah. Les feuilles restèrent auprès de Abou Bakr jusqu'au moment où Dieu le fit mourir ; ensuite les textes furent gardés par Omar pendant sa vie, puis par Hafsa, la fille d'Omar". Comment cela s'est fait ? Dans l'introduction à sa traduction française du Coran Hamidullah dit : "Les sources sont unanimes pour dire qu'Abou Bakr ordonna à Zaïd de ne point se fier uniquement à la mémoire, mais de chercher pour chaque verset deux témoins, copies écrites chez deux personnes ".Hamidullah, op. cit, p. XXIX et XXX. Ensuite, on peut se poser la question; s'il a été tenu sous bonne garde comment a-t-il pu être recopié ? Pour autant que l'on sache, c'était là le seul exemplaire officiel du Coran avant qu'Othman ne devienne calife, original que nous n'avons pas retrouvé !!! Il y avait bien d'autres hommes, par la suite tels que Ubai b. Ka`b à Médine et Ibn Mas`ud à Kufa en Iraq qui avaient fait leur propre recueil presque complet du Coran, mais la plupart des hommes et des femmes étaient tributaires de ce qui avait été appris par cœur. Il ne reste donc plus de nos jours aucune version antérieure à celle d'Othman, ni même aucune version contemporaine d'Othman, et il n'a bien entendu jamais existé de version contemporaine à Muḥammad. L’un des plus anciens exemplaires connus est un coran du Xe siècle (donc datant de 146 plus de deux cents ans après le califat d'Othman) qui est conservé en Iran au musée Pars de Chiraz. Il y en a un autre au musée Topkapi d'Istanbul. On peut donc affirmer que pendant 40 ans, de l'an 610 date à laquelle la première révélation fut accordée jusqu'à 649, date à laquelle Othman procéda à sa recension officielle, la transmission du Coran se faisait presque uniquement oralement. La question fondamentale se pose: Comment sait-on que le Coran est demeuré sans altération pendant toutes ces années où sa transmission reposait essentiellement sur le témoignage oral ? Après tout, quelqu'un aurait pu omettre quelque vérité ? QUI SAIT SI LE TEXTE N'A PAS ÉTÉ MODIFIÉ ? Certains répondrons: " Il est impossible que dès l'an 27 de l'Hégire, quelqu'un ait pu altérer le contenu du Coran dont la connaissance s'était déjà répandue de l'Arabie en Turquie, au nord, et de l’Égypte à la Perse, à l'est. " On ne peut que respecter ce point de vue, en faisant néanmoins remarquer que c'est une question de foi ! Nul ne possède la copie du Coran rassemblée par Zaïd Ibn Thâbit en 634, n'est-ce pas ? II n'y a rien de faux ni d'illogique à croire ces choses. En étudiant comment l’Évangile s'est constitué et s'est répandu, on s'aperçoit que ce sont les mêmes raisonnements et les mêmes actes de foi qui caractérisent les étudiants de la Bible à ceci près qu'ils s'appuient non pas sur quelques copies récitées oralement mais des milliers de copies recopiés et comparées entre elles sur des siècles ! Il y a aussi une autre difficulté de taille en ce qui concerne la transmission du Coran... "Une copie du Coran" de Othman ibn 'Affan est considérée comme la plus ancienne copie au VIII eme siècle à la bibliothèque de la mosquée Telyashayakhà à Tachkent (Ouzbékistan)Ce ne peut être l'original car à l'époque de Muḥammad les arabes n'écrivaient pas sur du papier... Les problèmes posés par la langue arabe Le Coran contient beaucoup d'emprunts de termes non arabes, surtout de la langue syroaraméenne. En particulier, les termes Qur'ân (coran), sûra (sourate), âyât (verset) correspondent aux mots syriaques qeryânâ (lectionnaire), sûrtâ (témoignage) et âthâ (signe). Cela pose un problème dans la compréhension des copies parvenues ainsi que dans leur traduction. On peut citer aussi Al-Suyūtī qui dénombre 119 mots non-arabe dans le Coran empruntés à l’éthiopien, au persan, au grec, à l'indien, au syriaque, à l'hébreu, au nabatéen, au copte, aux langues soudanaises, et au berbère selon lui. Selon le philologue Christoph Luxenberg : « Au commencement du III ème siècle, les chrétiens de Syrie ne se contentaient pas de porter leur mission évangélique aux pays limitrophes, comme l’Arménie ou la Perse. Ils allaient jusque dans des contrées éloignées, jusqu'aux confins de la Chine et la côte Ouest de l'Inde, en plus de la totalité de la Péninsule arabique, jusqu'au Yémen et l'Éthiopie. Il est ainsi plus probable que, en vue de porter le message chrétien aux peuples arabes, ils aient utilisé, entre autres langues, la langue des Bédouins, c'est-à-dire l'arabe. Afin de répandre les Évangiles, il leur fut nécessaire d'utiliser un mélange de langues. Mais à une 147 époque où l'arabe était un ensemble de dialectes qui n'avaient pas de forme écrite, les missionnaires n'avaient pas d'autre choix que de recourir à leur propre langue littéraire et à leur propre culture, c'est-à-dire au syroaraméen. Le résultat fut que la langue du Coran est née dans une langue arabe écrite, qui cependant était une langue dérivée de l'arabo-araméen. (…) Selon la tradition musulmane, le Coran daterait du VI ème siècle, alors que les premiers exemples de littérature en arabe dans le plein sens du terme ne se trouvent que deux siècles plus tard, au temps de la « Biographie du Prophète », c'est-à-dire de la vie de Muḥammad telle qu'elle a été écrite par Ibn Hichâm, décédé en 828. On peut ainsi établir que la littérature post-coranique a été développée par degrés dans la période qui a suivi le travail de Khalil ibn Ahmad, mort en 786, fondateur de la lexicographie arabe (« kitab al-ayn ») et de Sibawayh, mort en 796, à qui l'on doit la grammaire de l'arabe classique. Maintenant, si nous considérons que la composition du Coran s'est achevée à la mort de Mahomet, en 632, nous avons devant nous un intervalle de 150 ans, durant lequel nous ne trouvons pas trace de littérature arabe. »Dictionnaire du Coran, de Mohammad Ali Amir-Moezzi, éd. Robert Laffont (2007) pages 735-739. Ainsi, le philologue Christoph Luxenberg affirme aussi que le passage de la sourate 33, qui est traduit habituellement par « sceau du prophète » signifie en réalité « témoin » . Par cette lecture, Muḥammad n'est plus le plus grand des prophètes, celui qui en clôt la lignée, mais seulement un témoin de ces prophètes qui vinrent avant lui. A côté de cela demeurent aussi des contradictions flagrantes jusque dans les préceptes mêmes du Coran... Versets abrogés et versets abrogeant On accuse souvent la Bible de contradictions mais il y en a beaucoup dans le Coran ; a tel point que certaines sourates expliquent ce phénomène. Les 'savants musulmans' appréhendent cette difficulté par le principe des versets abrogés (Mansukh) et des versets abrogeant (Nasikh) : les versets les plus récents relatifs à un sujet donné abrogent les versets les plus anciens sur le même sujet. Le principe de l'abrogation repose sur deux versets du Coran (Coran 2:106 et 16:101) La difficulté est de connaître, pour chaque sujet étudié, le verset révélé en dernier alors que les versets du Coran ne sont pas classés par ordre chronologique. Selon l'islamologue français Jacques Berque sur les 114 sourates du Coran, 71 sont plus ou moins concernées par l'abrogation. Globalement, concernant les prescriptions de vie, les premiers versets dictés à La Mecque ont souvent été abrogés par des versets dictés plus tard à Médine, jugés plus "durs". L'exemple le plus souvent cité de l'évolution des prescriptions du Coran en fonction de la règle de l'abrogation est celui de l'interdiction de l'alcool. Sur d'autres points sensibles comme la tolérance avec le fameux verset "point de contrainte en religion" menacé d'être abrogé, 'les autorités' musulmanes sont divisées sur la question. Il ressort de cette analyse partielle de la façon dont nous est parvenu le Coran que des zones d'ombre subsistent entre la fiabilité des récitations par cœur de 6 236 versets recueillis un an après la mort de Muḥammad puis perdus, puis compilées 17 ans plus tard, et finalement correctement traduites 200 ans plus tard, les querelles sur les traductions de certains mots et les abrogations; même si des versets assurent qu''Allah est le gardien du Livre' on ne peut que le croire mais non le prouver. Dans les faits, cette certitude n'est basée que sur la fiabilité de la mémoire des individus ! Et sur ce plan-là on ne peut pas dire que le Coran soit plus fiable que la Bible. De plus quel livre est vraiment le plus fiable; celui qui a été recopié à tout -va et sur des siècles par des scribes et eu de nombreux vains adversaires ou celui qui a été récité par cœur et recopié par-ci par-là et dont l'étude, la promotion et la préservation est financée par le puissant Royaume d'Arabie Saoudite ? Chacun pourra y répondre selon son honnêteté. 148 Est-ce Ismaël ou Isaac que Dieu choisit ? Qui d'Ismaël (plus exactement Yshmaël) ou d'Isaac était le fils promis qui devait hériter des promesses de Dieu à Abraham ? Qui a vraiment été emmené comme sacrifice ? Pourquoi s'intéresser à ce détail ? La réponse à cette question est l'enjeu majeur que se disputent juifs et arabes depuis des siècles, question de fond qui confirmerait ou infirmerait de quelle nation viendrait le prophète tel que Moïse ! Elle oppose donc encore les juifs et les chrétiens contre les musulmans. Comment savoir qui fut réellement celui que Dieu choisit ? Un immense enjeu devenu un symbole de fierté raciale et communautaire Disons toute suite que c'est probablement la question historique la plus sensible et la plus délicate a traité puisqu'elle divise profondément des communautés raciales qui de part et d'autre revendiquent une légitimité divine ! Ces revendications sont à l'origine de haines et de luttes constantes dans l'histoire qui ont fait et font encore couler beaucoup de sang ! Dire aux juifs que c'est Ismaël qui a été choisi et non Isaac c'est en quelque sorte leur dénier leur histoire et leur privilège d'avoir été choisi comme ancien peuple élu. Dire aux chrétiens que c'est Ismaël qui a été choisi c'est leur faire occulter le message du Christ au profit de celui de Muḥammad qui deviendrait ainsi le dernier messager de Dieu qu'il faudrait suivre. Dire que c'est Isaac qui a été choisi c'est remettre en question le choix privilégié et l’honneur de la nation arabe à recevoir 'l'ultime prophète', cela entretiendrait l'état 'd'abaissement' des Ismaélites devant celui des juifs conformément à ce qu'en dit la Genèse quand elle mentionne qu'Ismaël et Agar sa mère furent chassés d'auprès d'Abraham... Puisqu'on ne peut départager ce casse-tête sur la base des récits sacrés (Bible et Coran) qui se contredisent on ne peut le faire qu'en mettant de côté ses querelles, sa race, ses préjugés et ses croyances. Il faut faire appel à l'histoire et à notre intelligence. Ce qu'en dit l'histoire L'histoire vient tordre le coup à des idées reçues; Ismaël premier fils d'Abraham par Agar ne peut pas être l'ancêtre des arabes puisque ceux-ci existaient bien avant l'époque d'Abraham. Les arabes descendent en grande partie de Sem et certains (basanés du sud de la péninsule) de Cham fils de Noé (par Koush). C'est ainsi que des historiens ont émis l'hypothèse que Yoqtân fut l'ancêtre de la plupart des premiers peuples de l'Arabie 149 dont certains vivaient en nomade vers 2200 avant notre ère. (Selon la Genèse cet homme avait 13 fils). D'ailleurs, les fouilles ont démontrés qu'il existait des tribus arabes présentes dans la péninsule arabique avant qu'Ismaël ne s'y installe vers 1913 avant notre ère. De plus Abraham a vécu à Our en Chaldée (ce qui correspond à une région qui englobe l'actuel Iraq). Ce ne sont donc pas les descendants d'Ismaël qui ont peuplé l'Arabie dont les tribus arabes existaient bien avant. Par contre les Yshmaélites se sont installés comme bédouins à l'est de l’Égypte, dans toute l'Arabie du nord et jusqu'aux frontières de l'Assyrie, ce qui correspond aujourd'hui à l'Arabie saoudite, la Jordanie, et l'Iraq. Ce fait montre que les Ismaélites convoitaient déjà la "terre promise". Si on retrouvé de nombreuses archives (tablettes d’argile) prouvant que le nom « Abraham » se retrouve à différentes époques et en différents lieux de Mésopotamie-ce qui correspondrait à ses pérégrinations dans le désert depuis Our -on en retrouve aucune de sa présence à La Mecque ! De plus les archéologues ont retrouvés sur un tell à Béer Schéba le fameux "Puits du serment" où Abraham et Abimelk ont conclu leur alliance (Genèse 21:31)-Biblical Archaeologie Review ! De très anciennes inscriptions assyriennes et babyloniennes parlent de ces tribus en particuliers celle de Salmanasar III et de Tiglath-Piléser III (rois d'Assyrie) comme des tribus organisés et se rivalisant. Et curieusement on y trouvait des reines dont Samsi "la reine du pays d'Arabi". Il est intéressant de noter que les savants arabes considèrent Ismaël comme un "moust'aarib" (arabisé), et ses descendants comme les "moustaa'riba" (les arabisés) par opposition aux "aariba" (les arabes d'origine). En ce qui concerne Agar la mère d'Ismaël, elle était égyptienne; d'ailleurs parlant de l'Egypte, Muhammad aurait dit à ses Compagnons qu'ils y avaient "un lien de parenté" ("rahim") (Selon le Haddith rapporté par Muslim n° 2543). Le Prophète faisait probablement allusion, écrit An-Nawawî, au fait que Agar était d'origine égyptienne (Shar'h Muslim). Ainsi, si une fois adulte Ismaël épousa une égyptienne ses descendants furent donc au trois quart égyptiens et un quart sémite. Enfin, les dépouilles d'Abraham, d'Isaac et de leurs femmes furent déposées dans la grotte de Makpéla (à Hébron en Israël). Rien n'indique qu'y soit aussi entreposée celle d'Ismaël... Tombes d'Abraham, d'Isaac et leurs femmes dans le Caveau des Patriarches à Hébron Ce que dit la logique D'où vient la langue arabe (très ancienne) ? N'est-ce pas de la confusion des langues à Babel à l'époque de Noé ? 150 Ismaël étant né vers 1932 avant notre ère soit près de 300 ans après la confusion des langues à Babel (2239 avant notre ère), il ne peut donc pas être l'ancêtre des arabes mais d'une partie des arabes. Dans la tradition musulmane, le premier enfant à avoir été circoncis est Ismaël cela explique pourquoi la plupart des enfants sont circoncis lorsqu’ils sont âgés entre 4 et 13 ans. En Iran, elle a lieu le plus souvent le jour même de la naissance. Ailleurs, l’âge où l’enfant est circoncis est très variable, même si le plus souvent sept ans est considéré comme le meilleur âge. Chez les juifs selon la Torah (Lévitique 12:3) la circoncision a lieu le 8ème jour, jour où il est prouvé que le bébé commence à synthétiser la vitamine k est nécessaire à la cicatrisation ! La tradition musulmane veut qu'Ismaël reconstruisit avec son père Abraham la Ka'aba dont il ne restait que les fondations et que parmi les 12 fils d'Ismaël (que la bible énumère comme Cheikhs) 2 fixèrent leur demeure à La Mecque; Qédar et Nébaïoth (cités en Genèse 25:13). De ces derniers proviendraient les fameux Quraychites, la tribu de Muḥammad. S'il en est ainsi pourquoi la dépouille d'Abraham aurait été enterrée à Hébron ? Si les musulmans tiennent Ismaël et Isaac pour deux prophètes d'une importance égale. Pourquoi Isaac n'aurait-t-il donc pas suivi Ismaël et Abraham en Arabie saoudite ? Le Coran ne nomme pas le fils « sacrifié » de façon explicite à la Sourate 37 qui rapporte l'histoire du sacrifice d'Abraham ; le nom d'Ismaël en effet n'y apparaît pas mais celui d'Isaac y est mentionné à deux reprises ! Donc il n'y a pas de preuves formelles que c'est Ismaël qui ait été mis en sacrifice. Paroles qu'Abraham aurait prononcé selon le coran: « Seigneur, fais-moi don d'une [progéniture] d'entre les vertueux". Nous lui fîmes donc la bonne annonce d'un garçon (nom d'Ismaïl ajouté) longanime. Puis quand celui-ci fut en âge de l'accompagner, [Abraham] dit : "Ô mon fils, je me vois en songe en train de t'immoler. Vois donc ce que tu en penses". (Ismaël) dit : "Ô mon cher père, fais ce qui t'es commandé : tu me trouveras, s'il plaît à Allah, du nombre des endurants". Puis quand tous deux se furent soumis (à l'ordre d'Allah) et qu'il l'eut jeté sur le front. Voilà que Nous l'appelâmes "Abraham! . Tu as confirmé la vision. C'est ainsi que Nous récompensons les bienfaisants". C'était là certes, l'épreuve manifeste. Et Nous le rançonnâmes d'une immolation généreuse. Et Nous perpétuâmes son renom dans la postérité : "Paix sur Abraham". Ainsi récompensons-Nous les bienfaisants. Car il était de Nos serviteurs croyants. Nous lui fîmes la bonne annonce d'Isaac comme prophète d'entre les gens vertueux. Et Nous le bénîmes ainsi que Isaac. Parmi leurs descendances il y a [l'homme] de bien et celui qui est manifestement injuste envers lui-même.»-Sourate 37 :100113. On remarque que le nom d’Ismaël est sous-entendu entre parenthèse alors que le nom d’Isaac est cité deux fois. Si donc Ismaël était vraiment l'enfant héritier d'Abraham pourquoi Dieu aurait-il attendu 2542 ans (de 1932 avant notre ère à 610 de notre ère) pour s'occuper de la nation arabe ? Réconcilier les frères ennemis dans leur rivalité qui perdure ? Sur le plan historique et logique il est évident qu'Ismaël n'a pas pu être l'héritier des promesses faites à Abraham quand Dieu a déclaré qu'il ferait de ses descendants son bien particulier. Les juifs ayant été rejetés en tant que nation élue, on le voit bien aujourd'hui; ni eux ni les 151 musulmans ne peuvent prétendre être une nation à part comme l'était Israël aux temps de Salomon. Néanmoins l'animosité qu'Ismaël nourrissait envers Isaac semble s'être transmise à ses descendants au point même que ceux-ci haïssaient le Dieu d'Isaac. Nous avons ainsi l'impression que chacun se revendique être le peuple dont est issu le prophète promis, par fierté raciale. Il est vrai que tous les arabes ne sont pas musulmans et que tous les musulmans ne sont pas arabes. D'ailleurs, dans les faits fait, il y a significativement plus de musulmans non-arabes (dans des pays tels que l’Indonésie et la Malaisie) que d’arabes musulmans. La notion de race et de langue devrait être donc relativisée. Le Coran met aussi en doute l’identité du fils héritier de la promesse faite à Abraham. Et il contient des instructions quelque peu contradictoires aux musulmans envers les juifs. Dans des passages, il donne instruction aux musulmans de traiter les juifs comme des frères, dans d’autres, il commande aux musulmans de s’en prendre aux juifs qui refusent de se convertir à l’Islam. Cette ancienne racine d’amertume n’explique pas toute l’hostilité entre juifs et arabes aujourd’hui. En fait, pendant plusieurs millénaires de l’histoire du Moyen-Orient, les juifs et les arabes vécurent en relative paix ou indifférence entre eux. La cause principale de leur hostilité a une origine moderne. Après la Seconde Guerre Mondiale, quand les Nations Unies donnèrent une portion de la terre d’Israël au peuple juif, cette région était principalement habitée par des arabes (les palestiniens). La plupart des arabes protestèrent avec véhémence contre l’occupation de leur territoire par la nation d’Israël. Les nations arabes se liguèrent et attaquèrent Israël pour tenter de chasser la nation d’Israël de cette terre – mais ils furent battus. Et depuis, il y a, hélas, une grande hostilité entre Israël et ses voisins arabes. Pourtant si on examine de près le litige de fond on se rend compte qu'il s'agit pour chacun simplement de réhabiliter l'image de sa nation dans sa fierté à se revendiquer comme privilégiée...Or Dieu le Créateur de l'homme est forcément impartial. Le christianisme à ce sujet permet de passer justement au-delà de ses revendications raciales et culturelles. Y aurait-il "50 000 erreurs dans la Bible" ? Certains font circuler autour d'eux l'affirmation selon laquelle il y aurait 50 000 erreurs dans la Bible sans les avoirs personnellement vérifiés. Il est vrai que se livrer à une telle analyse serait un énorme défi. Néanmoins retrouver l'origine de ces accusations graves permet de comprendre ce qu'il en est vraiment...Décryptage. En 1975 le médecin gastroentérologue français (de la famille du roi Fayçal d’Arabie saoudite) Maurice Bucaille publie un livre qui fera le tour des pays 'musulmans' et des banlieues françaises à plusieurs millions d'exemplaires; "La Bible, le Coran et la Science". Un livre qui prétend apporter objectivement "des preuves de la falsification et de l'inexactitude scientifique de la Bible"... Était-ce une trouvaille de sa part ? Pas du tout; en réalité bien avant lui il y avait d'autres détracteurs de ce genre; ce que révèle un article de "Réveillez-Vous !" du 22 août 1958 (édité par les Témoins de Jéhovah) avait titré: "La Bible renferme-telle 50000 erreurs?" Cette revue reprenez une accusation que venait de lancer le périodique anglais "Look" dans un article du 26 février 1952 s'intitulant: "La vérité sur la Bible". On pouvait y trouver certaines des '50 000' fautes selon deux anciennes versions 152 de la Bible (anciennes de plus de 300 ans); celle du roi Jacques (1611) et la Douay Version (1600). Était-ce une sorte de contrecoup des découvertes des manuscrits de la Mer morte entre 1947 à 1956 qui venaient justement confirmer l'authenticité scriptural de la Bible ? Comme l'indique bien "Réveillez-Vous !" ces erreurs furent répertoriées sur la base d'anciens manuscrits en grec Koinè en cours de correction au vu des nouvelles découvertes archéologiques. L'analyse de ces copies permet de relativiser ces critiques: Quelques extraits de l'article du 'Réveillez-Vous!' du 22 aout 1958 en question En réponse à l'ouvrage du docteur Bucaille, le docteur anglais (généraliste) William Campbell publie le livre ; "Le Coran et la Bible à la lumière de l'histoire et de la science" en 1989 aux éditions Farel (révisé en 2003). La particularité de son intervention est qu'elle est basée sur un examen personnel des copies complètes des Évangiles exposées au British Muséum en particulier celle du fameux Codex Sinaïticus (datant du IV ème siècle) ! Dans ce livre il montre que Maurice Bucaille (décédé en 1998) n’évalue pas le Coran selon les critères à l’aide desquels il juge la Bible 153 tout en attendant de celle-ci qu’elle se conforme aux exigences et au langage scientifiques du XX ème siècle, alors qu’il jugerait acceptable que le Coran soit écrit sans cette même rigueur scientifique. « L’objectivité dont se réclame le docteur Bucaille reste ainsi toute théorique » écrit-il. Quelques contradictions apparentes: Si on analyse brièvement quelques-unes des 50 000 erreurs présupposées dans la Bible on se fera une idée de ce que sont le reste...Si on prend les accusations les plus courantes on peut aisément y répondre en attirant l'attention sur le contexte, la culture, la géographie et l'histoire du peuple juif : L'évangile de Matthieu (20:29) ainsi que celui de Marc (10:46) décrivent une guérison miraculeuse de Jésus guérissant alors qu'il sortait de Jéricho tandis que l'évangile de Luc (18:35) indique qu'il s'approchait de Jéricho à cette occasion. Y-a-t-il une contradiction ? En réalité non puisque Monsieur Bucaille ignore qu'à l'époque il y avait 2 Jéricho; une petite et une grande Jéricho tout comme Paris et sa couronne. La nouvelle Jéricho romaine avait été rebâtie à environ 1 kilomètre et demi au sud de la Jéricho juive ancienne. Ce fut une double ville si bien que Jésus est entré par l'une pour en ressortir par l'autre. Le fait que nous ne connaissons que le nom d'un des 2 aveugles montre que la scène a été rapportée par plusieurs témoins différents. Cela confirme tout au moins que les 2 évangélistes ne se sont pas concertés, ni copiés et ont rapporté, retranscrivant comme des témoins, une scène d'un point de vue différent. Un témoin qui se trouve à l'avant verra l'incident par devant et celui qui est à l'arrière l'incident vu de derrière.. Panorama de l'emplacement de l'ancienne "double-ville" de Jéricho On lit dans en Genèse 11:17 : " Et quant à l'arbre du bien et du mal, tu n'en mangeras point, car le jour où tu en mangeras, tu mourras ". Cela semble en contradiction avec le reste du récit selon lequel Adam vécut plus de neuf cents ans après avoir mangé du fruit défendu. En réalité comme l'indique le reste harmonieux de la Bible; pour Dieu "mille ans sont comme un jour" selon II Pierre 3:8. On lit dans la Genèse 6:3 : " Mon esprit ne demeurera pas éternellement dans l'homme, car il est de chair et sa vie ne dépassera pas la cent vingtième année ". Cela aussi semble être en contradiction avec le fait que certains par la suite vécurent plus longtemps comme Noé qui vécut encore 350 ans soit en tout 950 ans (Genèse 9:28,29) et Aparkshad 438 ans (Genèse 11:13)...En réalité le contexte indique que Dieu ne parlait pas de limiter la durée moyenne de la vie des hommes à 120 ans mais de l'humanité en général en faisant arriver le déluge dans 120 ans ! Dieu a fait cette déclaration en 2490 avant notre ère soit 120 ans avant le déluge. 154 Ahmed Deedat, autre célèbre pourfendeur de la Bible Le célèbre et charismatique Cheikh Ahmed Deedat Hussein (1918-2005) surfa sur la vague de la haute critique biblique moderne pour prêcher à travers le monde que la Bible (pourtant à ses yeux tout aussi falsifiée) avait annoncé la venue de Muḥammad ! Originaire de l'inde ce conférencier et écrivain dès 36 ans parcourra l'Europe, l'Afrique, les États-Unis et l'Australie pour défendre l'islam. En 1957, il fonda l'International Islamic Propagation Center (IIPC) avec le but d'imprimer une grande variété de livres sur l'islam. Et en 1958, il établit un centre islamique appelé l'Institut d'éducation AsSalaam pour la formation de futurs intellectuels islamiques. Il dirigea des cours de théologie biblique et mena de nombreuses conférences sur la Dawa (prosélytisme envers les nonmusulmans) qui devint le facteur dominant de sa vie. Il écrivit également un grand nombre de livres, bénéficiant d'un gros tirage, et certains furent même distribués gratuitement. Notons que la plupart de ces débats sont intentionnellement enregistrés en vidéo pour être distribués à travers le monde et que ceux-ci se trouvaient parfois même dans les étalages de marché dans la plupart des banlieues françaises. Le succès du prédicateur vient surtout du fait qu'il défia des 'prédicateurs chrétiens' étant eux-mêmes dans l'erreur quant à la compréhension des enseignements du Christ. Ainsi on apprend qu'en 1988 Ahmed Deedat eut un débat avec le missionnaire 'chrétien' et américain d'origine palestinienne, le docteur Annis Shorrosh avec pour sujet: « Jésus est-il Dieu ? ». Or tous les chrétiens ne croient pas que Jésus est Dieu le Tout Puissant; certains comprennent ce que la Bible dit réellement à ce sujet; qu'il a été créé par Dieu (Révélation 3:14; Colossiens 1:15). Aussi lors de sa tournée en Amérique du Nord, Deedat débattit également contre le docteur Robert Douglas, à l'Université du Kansas en novembre 1986, autour du thème « Jésus a-t-il été crucifié ? ». Là aussi tous les chrétiens ne croient pas que Christ a été crucifié mais certains pensent qu'il a été mis sur un poteau; voir note précédente à ce sujet. En 1984, Ahmed Deedat enjoignit au pape Jean-Paul II de discuter publiquement avec lui, devant tout le Vatican, place du Vatican. Le pape refusa mais lui proposa une audience privée. Il fut interdit en France pour menace à l'ordre public. En 1996 Ahmed Deedat eut un accident vasculaire cérébral qui le laissa tétraplégique avec lésions du tronc cérébral, sans possibilités de parler ou de déglutir. Il fut hospitalisé dans un grand hôpital de Riyad, où il apprit à communiquer par le biais d'une série de mouvements oculaires et d'une machine lui permettant de former ainsi des phrases complètes. Il passa les neuf dernières années de sa vie chez lui, rivé à son lit, à Verulam en Afrique du Sud, où il mourut en aout 2005. Aujourd'hui ce sont ces deux générations 'd'expertises critiques sur la Bible', financées par l'Arabie saoudite, qui ont, hélas, largement véhiculé auprès de la jeunesse musulmane actuelle des clichés stéréotypés à l'égard de la parole de Dieu inspirée. 155 Le paradis originel était-il au ciel ou sur la terre ? D'où nos premiers ancêtres Adam et Eve ont-ils étés chassés par Dieu ? Du ciel ou de la terre ? La réponse à cette question est essentielle pour savoir où est-ce que Dieu avait placé à l'origine le paradis ou le 'Jinnath'... L'expulsion du paradis selon le coran "Et Nous dîmes : "O Adam, habitez, toi et ton épouse, le Paradis. Et mangez de (ce qui) s'y (trouve) en toute aisance ; et ne vous approchez même pas de cet arbre [= pour en manger quelque chose], sinon vous serez du nombre des injustes. Descendez [en arabe 'nazalou'], les uns ennemis des autres. Et vous aurez sur la Terre un lieu de demeure et un profit jusqu'à un certain temps""- Coran 2:35,36 Ce passage correspond à quelques détails près à ce que dit la Genèse concernant cet épisode (Genèse 3:1-24). En effet pour certains cette sourate semble indiquer qu'Adam et Eve étaient dans un paradis au ciel et qu'ensuite ils en ont été chassés vers la terre. Qu'en est-il en réalité ? Remarquons que le verbe arabe pour indiquer que le premier couple devait descendre, 'nazalou' est utilisé couramment pour un déplacement géographique. Ainsi quand on veut dire qu'on descend de la montagne' on dit 'nzal min jabal'; c'est pareil quand on veut dire qu'on descend en ville... Pourquoi cette remarque ? La Genèse indique clairement que le jardin d’Éden (ou le Jinneth) était au moyen-orient ou plus exactement traversé par 4 fleuves qu'elle cite dont deux sont connus et identifiables aujourd'hui: le Tigre et l'Euphrate. Comment s'imaginer un beau jardin traversé par 4 grands fleuves ? La plupart des géographes sont d'accord pour admettre que pour que 4 fleuves traversent un terrain il faut qu'il y ait sur le plan topographique une élévation. Ainsi cela indique tout simplement que le paradis était bien sur terre; sur une sorte de montagne de laquelle sortaient 4 grands fleuves comme l'illustre la carte ci-dessous: 156 Une descente ou une expulsion dramatique pour l'humanité Nous nous rendons compte ainsi que si Dieu avait demandé à Adam et Eve de "descendre" du paradis il pouvait tout simplement s'agir pour eux de descendre de la montagne où se trouvait le jardin d’Éden. De cette façon eux et leurs enfants pouvaient l'observer de loin. Cela s'accorde logiquement avec ce que déclare le reste du récit inspiré selon Genèse 3:24: "Ainsi [Dieu] chassa l'homme et posta à l'est du jardin d’Éden les chérubins et la lame flamboyante d'une épée qui tournoyait sans arrêt pour garder le chemin de l'arbre de vie" Si le paradis était au ciel on se demanderait alors pourquoi Dieu aurait-il pris la peine de sécuriser l'entrée au paradis par des anges alors qu'Adam et Eve étaient sur terre ? A n'en pas douter 'le jardin de délices' ne pouvait pas être au ciel ! Sur terre Dieu n'avait-il pas donné assez de 'délices' pour les humains si l'on ne tient pas compte de leurs labeurs actuellement ? Dans une autre note on verra comment se réalisera le dessein de Dieu concernant le Jinneth... Où est passé le corps de Jésus ? Beaucoup de personnes croient que Sidna Aïssa (Jésus) est monté au ciel avec son corps de chair, du fait qu'on ne l'ait pas retrouvé dans la tombe. Que sait-il vraiment passé ? D'après les Évangiles ses disciples ont en effet trouvé sa tombe vide. Le coran indique que "les juifs ne l'ont pas tué" et "qu'il n'a pas été crucifié" mais "Dieu l'a élevé à lui" -Sourate 4:156-160. En effet les juifs n'ont pas tué Sidna Aïssa puisqu'ils ne pouvaient le faire le jour du sabbat. D'après les Évangiles, ce sont les romains qui l'ont tué ! Il n'a pas non plus été crucifié puisqu'on la mis sur un poteau et non sur une croix ! Enfin Dieu l'a élevé à lui en le ressuscitant au ciel et en le plaçant tout près de lui à sa droite... Dans les Hadiths il est dit que Jésus-Christ descendra avant la fin du monde pour tuer le Dadjal (l'Antéchrist). S'il descendra c'est qu'il est bien monté au ciel ! Ceci étant personne ne peut nier que Sidna Aïssa est retourné près de Dieu. Mais Comment ? Dieu a donné à Moïse une vérité universelle et incontournable en disant: "nul homme ne peut me voir et demeurer en vie" -Exode 33:20. Aucun homme avec son corps de chair ne peut donc se placer devant Dieu. Si donc Sidna Aïssa a été élevé à Dieu il est forcément venu en tant qu'esprit; qu'a-t-il donc fait de son corps de chair ? Là est la question... Qu'en disent les Évangiles ? Au départ il est venu sur terre non pas en s'étant matérialisé mais en étant né parfait, étant porté dans le ventre de Myriam...Bien après il a été assassiné par les romains et a été ressuscité 3 jours plus tard en tant qu'esprit. Il a donc revêtu un corps de chair en se matérialisant pour se montrer à ses disciples. Et comment les a-t-il quitté ? En s'élevant dans le ciel progressivement; c'est ainsi qu'il a été élevé à Dieu... En réalité cela accomplit la prophétie de Sidna Daoud en Psaumes 16:10: "Car tu n’abandonneras pas mon âme au Schéol [la tombe]. Tu ne permettras pas que ton fidèle voie la fosse" 157 Il est donc logique d'en conclure que conformément à cette promesse Dieu a fait disparaître le corps de Sidna Aïssa comme il l'a fait pour Moïse selon Deutéronome 34;5,6 où nous lisons que Dieu "l'enterra dans la vallée, au pays de Moab (...) et personne n'a jamais connu sa tombe jusqu'à ce jour". Dieu ne souhaite pas qu'on retrouve leur tombe probablement afin que nul ne se mette à les adorer... Que dit le Coran concernant la mort de Jésus ? Il est sans ambiguïtés; Sourate 19 :33 [Maryam] : "Et que la paix soit sur moi le jour où je naquis, le jour où je mourrai, et le jour où je serai ressuscité vivant". Tel est Issa (Jésus), fils de Marie : parole de vérité, dont ils doutent." Jésus fut bien mort puisqu'il a été ressuscité ! Quelles preuves avons-nous que Sidna Aïssa subit bien une mort momentanée ? Premiers disciples du Christ martyres à Rome-peinture selon J L Gérôme 1/ Les juifs n'ont pas pu laisser un autre homme prendre sa place sur le poteau de supplice puisqu'ils le connaissaient bien et qu'une fois ressuscité, il leur a montré les marques de clous sur ses mains...(Jean 20:27) 2/ Les premiers disciples de Jésus n'auraient pas risqué leur vie sur de simples allégations mais ayant été témoins oculaires eux-mêmes de la résurrection de Sidna Aïssa (plus de 500 témoins selon les Évangiles; I Corinthiens 15:6) la plupart d’entre eux ont préférés mourir en martyre dans les cruelles arènes romaines plutôt que renier leur foi en Sidna Aïssa ! 3/Enfin l'opinion des juifs à ce sujet est digne d'intérêt puisque c'était ainsi qu'ils traitaient les faux prophètes; et nul doute à ce sujet (sur le plan historique c'est incontestable) Jésus étaient bien un faux prophète pour eux... Pourquoi Dieu a-t-il permit cela ? En Exode 21:23 Dieu stipule qu'on "doit donner âme pour âme" autrement dit "vie pour vie". Ainsi comme Adam a perdu la perfection dans son corps de chair condamnant par la même ses descendants à l'imperfection, le corps de chair parfait de Sidna Aïssa a bien servi de rançon pour racheter les descendants d'Adam de la condamnation qui pesait sur eux. C'est vraiment là une grande preuve de la grande miséricorde de Dieu ! 158 Jésus recommanda-t’ il d'observer la Loi mosaïque ? Que voulait dire Jésus quand il a déclaré: "Ne pensez pas que je sois venu pour abolir la Loi ou les Prophètes. Je ne suis pas venu pour abolir, mais pour accomplir. Amen, je vous le dis, en effet, jusqu'à ce que le ciel et la terre passent, pas un seul iota ou un seul trait de lettre de la Loi ne passera, jusqu'à ce que tout soit arrivé. Celui donc qui violera l'un de ces plus petits commandements et qui enseignera aux gens à faire de même sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux, mais celui qui les mettra en pratique et les enseignera, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux." - Matthieu 5 :17 et 19 (NBS) ? Est-ce à dire que les chrétiens doivent suivre loi mosaïque ? Pour comprendre ces déclarations il faudrait les replacer dans leur contexte; Jésus est entrain de donner son sermon sur la montagne dans lequel il tire des principes à partir de préceptes de la loi mosaïque. Par exemple, il dit par la suite : «Mais moi, je vous dis de ne pas jurer du tout : ni par le ciel, parce que c'est le trône de Dieu, ni par la terre, parce que c'est son marchepied, ni par Jérusalem, parce que c'est la ville du grand roi. Ne jure pas non plus par ta tête, car tu ne peux en rendre un seul cheveu blanc ou noir. Que votre parole soit « oui, oui », « non, non » ; ce qu'on y ajoute vient du Mauvais. » -Matthieu 5 :33-37. Avez-vous remarqué le nombre de fois où apparaît la conjonction d’opposition « mais [ou cependant] moi je vous dis» ? 6 fois : V 22, 28, 32, 34, 39, 44 ! Cela soulève 4 questions essentielles : 1/A qui Jésus s’adresse-t-il ? 2/Pourquoi fit-il d’autres applications de la Loi ? 3/Comment Jésus a-t-il observé la loi mosaïque au point de ‘l’accomplir’ ? 4/Devons-nous encore observer les plus de 600 lois donné à Moïse ? Envoyé pour rassembler d’abord les « enfants d’Israël » Il y avait des foules de personnes venues écouter son sermon ; certaines ont fait plus de 100 km. Qui visait-il en premier lieu dans son sermon sur la montagne ? Il confiera plus tard ; « je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël. »-Matthieu 15 :24 (TOB). En effet quand il a formé ses apôtres pour prêcher le Royaume il leur commanda ceci : « allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d'Israël.»-Matthieu 10 :6 (TOB) Il est donc clair que la prédication de Jésus visait d’abord les Israélites de son époque. La loi mosaïque était encore en vigueur pour Israël tant que Jésus était là comme nous allons le voir plus loin. A quoi donc servait-elle ? Une loi parfaite 159 Cela voulait-il dire que la loi devait être d'être reformulée plus tard ? Non sinon ce serait un aveu d'impuissance de la part de Dieu ! « La loi du SEIGNEUR est parfaite, elle restaure la vie » selon Psaumes 19 :7 (NBS). Ces lois sont parfaites et contenaient des principes qui émanent de Dieu. Leur but étant de protéger et de guider les Israélites afin qu'ils soient prêts à accepter le Christ. Dans cette optique celui-ci voulait aider les juifs en leur montrant qu’ils avaient à pratiquer de façon beaucoup moins contraignante ces lois que leur imposaient leurs chefs religieux. Ainsi la loi mosaïque avait un sens bien particuliers ; non pas celui que voulaient en donner les Pharisiens autour de laquelle ils ont échafaudés tout un carcan de règles rigides difficiles à observer et qui écrasait le peuple d’un fardeau bien lourd. En disant « moi je vous dis » Jésus s’opposait à leurs interprétations ; il donnait ainsi une application pratique bien plus simple dans la vie de tous les jours ; étant ainsi en contradiction avec leurs traditions qu’il dénonça souvent. En même temps il donnait le point de vue immuable de Dieu. D’ailleurs au verset 19 il dit bien que « celui qui les mettra en pratique et les enseignera, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux». Jésus a montré comment les mettre en pratique, c'est-à-dire comment les comprendre au sens spirituel pour les observer dans les différents aspects de la vie de tous les jours. Ainsi que plutôt que de s'arrêter sur la Loi à la lettre il en fit ressortir l'esprit. D’ailleurs il résume la loi par ces mots tout simple mais très profond: "Tout ce que vous voulez que les gens fassent pour vous, vous aussi, faites-le de même pour eux : c'est là la Loi et les Prophètes. ”-Matthieu 7 :12. Selon Matthieu 22:39-40 il dit: aussi «Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ton intelligence. C'est là le grand commandement, le premier. Un second cependant lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent [ou sont suspendues] toute la Loi et les Prophètes." Mais comment Jésus accomplit-il lui-même ‘la Loi et les Prophètes’ ? Jésus: un être parfait Selon la sourate 3:36 Jésus et Marie sont les seuls êtres parfaits sur terre. Le Tafsir El Jalaleyn reconnaît que Jésus fait partie des personnes qui ne sont pas touchés par le péché et qui par conséquent sont parfaites. Cela s'explique par le fait que c'est Dieu qui a créé directement Jésus dont il a transféré la vie dans le sein de Marie. Une fois qu’il s’est remémoré son existence pré humaine il a pu se rappeler comment Dieu avait traité par le passé avec les juifs comme par exemple Abraham dont il cite comme étant témoin quand Dieu lui a parlé selon Jean 8 :58 : « Jésus leur répondit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu'Abraham fût, Je Suis [ou j’étais].» Le constat ainsi posé en accord avec les Evangiles c’est que Jésus est venu sur terre comme étant parfait ; il a été élevé par des parents qui devaient observer la Loi mosaïque à la différence que lui l’observait à la perfection en toute connaissance de cause! C’est ce qu’indique qu’à l’âge de douze ans il était capable de s’asseoir au milieu d’enseignants pour les interroger. Le récit de Luc 2 : 47 ajoute : «Tous ceux qui l'entendaient étaient stupéfaits de son intelligence et de ses réponses.» Qu’en est-il d’une partie du verset qu’on oublie souvent : « les Prophètes » ? Voyez par exemple Luc 4 :18-21: 160 « L'Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu'il m'a conféré l'onction pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres ; il m'a envoyé pour proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le retour à la vue, pour renvoyer libres les opprimés, pour proclamer une année d'accueil de la part du Seigneur. Puis il roula le livre, le rendit au servant et s'assit. Les yeux de tous, dans la synagogue, étaient fixés sur lui. Alors il se mit à leur dire : Aujourd'hui cette Ecriture, que vous venez d'entendre, est accomplie. » Comme celles-ci Jésus a réalisé pas moins de 300 prophéties messianiques rapportées dans les Prophètes et les Psaumes ! Jésus a donc ‘accomplit la Loi et les Prophètes’ en ce sens qu'il observa parfaitement la lettre de la Loi tout en faisant ressortir l’esprit qu’elle renfermait et qu'il réalisa les Prophéties messianiques confirmant qu’il est bien l’Envoyé de Dieu qui va mener à bien son dessein éternel. Il a donc en quelque sorte remplit son ‘contrat’. ‘La loi du christ’ ou l'esprit de la Loi Quel modèle Jésus nous laisse-t-il ? Par la façon dont il accomplit la Loi nous avons un modèle : «car je vous ai donné l'exemple, afin que, vous aussi, vous fassiez comme moi j'ai fait pour vous » dit-il en Jean 13 :15. C’est pourquoi Jésus conclut une ‘alliance nouvelle’ avec ses apôtres selon Luc 22 :20 ; il ajoute au verset 30 ‘qu’ils s’assoiront avec lui pour juger les douze tribus d’Israël’. Ainsi la ‘nouvelle alliance’ concernerait un Israël spirituel et non pas un Israël selon la chair selon Galates 6 :16. Mais Pourquoi ‘nouvelle’ ? En l’an 33 Dieu a rejeté son peuple juif en tant que nation élu et donc mit fin à l’alliance de la loi mosaïque quand celui-ci a rejeté le Messie ; ce que confirme Matthieu 23 :37-39 :« Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois j'ai voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes ! Mais vous ne l'avez pas voulu. Eh bien, votre maison vous est laissée déserte. Car, je vous le dis, vous ne me verrez plus désormais, jusqu'à ce que vous disiez : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! » En effet Dieu prévoyait une autre alliance qui n’était pas encore conclu entre Lui et son peuple selon Jérémie 31 :33 (NBS): « Mais voici l'alliance que je conclurai avec la maison d'Israël, après ces jours-là — déclaration du SEIGNEUR : Je mettrai ma loi au dedans d'eux, je l'écrirai sur leur cœur ; je serai leur Dieu, et eux, ils seront mon peuple. » On pourrait comparer ce changement par la mise à jour d’une nouvelle constitution qui s’appuie sur l’ancienne. Mais objecterait-on, ce passage de la Loi de Moïse à la loi du Christ signifie-t-il que Dieu n’est pas fidèle à ses principes ? Non. Tout comme des parents adaptent les règles qu’ils imposent à leurs enfants en fonction de leur âge et de leur situation, Dieu a adapté les lois qu’il souhaitait que son peuple respecte. C’est ce que l’apôtre Paul a expliqué en ces termes : “Avant que la foi vienne, nous étions gardés sous la loi, enfermés, en vue de la foi qui allait être révélée. Ainsi la loi a été notre surveillant jusqu'au Christ, pour que nous soyons justifiés en vertu de la foi. La foi étant venue, nous ne sommes plus soumis à un surveillant” —Galates 3:23-25. (NBS) 161 Ainsi la Bible indique clairement que la Loi ne devait plus être en vigueur une fois que Christ retourna au ciel mais elle parle de la "loi du Christ" (Galates 6:2); celle qui accomplit spirituellement la loi de Moïse non pas machinalement mais dans les pensées; du plus profond de la personne. Alors que la Loi condamnait les péchés, Jésus dénonça les sentiments et les pensées qui motivent ces mauvaises actions. Ne dit-on pas que pour élever une nation il faut d'abord élever ses pensées ? Le christianisme est donc une émanation de l'esprit de la Loi mosaïque. Et l'esprit de cette Loi se traduit par des principes. Quel est la différence entre une loi et un principe ? Si une mère dit a son enfant : ‘ne met pas les mains sur la plaque électrique’ ; elle donne une loi ou un ordre. Mais si quand une fois plus grand elle lui dit ‘la plaque est chaude’; elle lui communique un principe d’ordre général : la plaque est chaude : il ne faut pas la toucher avec les mains ou bien elle est chaude ; on peut y mettre des plats…Contrairement à une loi, le principe connaît donc plusieurs applications possibles en fonction du contexte et fait appel à notre intelligence. Dieu veut donc que nous l’adorions de tout cœur avec notre intelligence. Quels sont quelques-uns de ces principes (liste non exhaustive): La règle d'or: Matthieu 7:12 (Faire aux autres ce qu'on voudrait qu'on nous fasse) Contre la fornication : extirper cela dans les pensées...: Matthieu 5:28 Pour ses ennemis: aimer ses ennemis: Matthieu 7:43-48 Pour les relations: régler vite les différents, être doux et humbles, maîtriser sa langue: Matthieu 5:23,24, Colossiens 3:12, Philippiens 2:3, Jacques 1:26 Sur la colère : Colossiens 3:8; Ephésiens 4:26 Sur le respect des autorités supérieures: Romains 13:1-5 Sur la neutralité: Jean 17:15; 18:36 Sur le mensonge: Colossiens 3:9 Sur la jalousie et les rivalités: Jacques 3:14 Sur l'impartialité: Jacques 2:5-9 Pour les familles: Ephésiens 6:1-4; Colossiens 3:18-19 Sur le matérialisme: I Timothée 6:9-11; 17-19... Après le retour au ciel de Jésus les choses devaient donc changer; le but du code de lois divines et des prophètes fut accompli de sorte que ce soit une bonne nouvelle pour toutes les nations. La loi mosaïque avait donc un sens; le christianisme est la traduction de ces lois dans le cœur et l'esprit non plus au moyen d'un code mais de principes ! C’est ce que confirme Luc 16:16:“ La Loi et les Prophètes ont été jusqu’à Jean [le Baptiste]. Depuis lors, le royaume de Dieu est annoncé comme une bonne nouvelle, et toutes sortes de gens se pressent vers lui"(NBS) CONCLUSION Au vu de tout ceci il est donc impossible de comprendre qu’en Matthieu 5 :17 à 19 Jésus dise qu’il faut observer la loi comme lui le fait ! A considérer que ce soit le cas pourrions-nous réellement le faire, nous étant imparfait ? Non c'est impossible. La Loi mosaïque n'est plus en vigueur depuis le retour au ciel de Jésus puisqu'elle a atteint son objectif en préparant le nouveau peuple de Dieu a une nouvelle alliance basée non plus sur un code protocolaire parfait mais sur l'esprit de cette Loi c'est à dire la 'Loi du christ'. Dieu sait que les hommes imparfaits ne peuvent pas observer parfaitement la Loi et donc ont besoin d’un autre moyen de salut (Galates 3 :19) qui est l'essence même de cette Loi. Si aujourd'hui on devait mettre en pratique les commandements d'une Loi ce serait plutôt l'esprit des commandements de la Loi mosaïque qu'il faudrait donc observer et ne pas violer d'un iota ! 162 Qui est le 'consolateur' annoncé par Jésus ? Selon Jean 16:7 Jésus dit à ses apôtres: "je vous dis la vérité : Il est de votre intérêt que je m’en aille. Car si je ne m’en vais pas, non l’assistant ne viendra pas vers vous, mais si je m’en vais, je vous l’enverrai." (TMN). Que voulait-il dire ? Le terme grec original pour l'expression "l'assistant" est "ho paraklêtos" qui signifierait "consolateur" et qui peut être traduit selon les traducteurs par "assistant", "Paraclet", "défenseur", "avocat", "conseiller", "assistant". Tous ces qualificatifs évoquent la même idée: celle d'être assisté, c'est pourquoi le mot qui traduit le plus exactement la pensée est "assistant". Or le coran affirme dans la sourate (61:6), que Jésus a explicitement mentionné le Mohamed par son autre nom "Ahmed" : "Et [Rappelez-vous] quand Jésus le fils de Marie a dit :’Ô, enfants d’Israël ! Je suis l’Apôtre d’Allah, qui vous a été envoyé pour vous confirmer la Torah [qui est venue] avant moi, et pour vous annoncer la bonne nouvelle d’un Apôtre qui doit venir après moi, et qui aura pour nom "Ahmed" ’ Certains commentateurs musulmans voient donc dans les paroles de Jésus en Jean 16:7,12; et 14:16, 26 des allusions à Mohamed. Que montrent les faits ? Dans le livre intitulé “Vie de Mahomet”paru chez Plon. L’auteur, C. Virgil Gheorghiu, explique ceci: ““La naissance de Mahomet, ainsi qu’il est écrit dans le Coran, a été annoncée par tous les prophètes antérieurs et même par Jésus Christ. [Le Coran : Sourate 61, v. 6)]. Dans l’Évangile selon saint Jean, Jésus annonce à ses disciples qu’il va mourir, mais qu’il enverra Paraclet, c’est-à-dire un consolateur. (...) Le mot grec Paraclêtos est traduit par consolateur, défenseur, avocat, conseillé, assistant. (...) Ce Paraclêtos, (...) c’est le Saint-Esprit. Ceci est l’interprétation chrétienne. (...) Les musulmans n’ont pas lu Paraclêtos, mais Périclétos — mot qui signifie exactement: Ahmet ou Mohamet. Mohamet ou ‘Plus loué’ est le superlatif du mot ‘Ahmet’ = ‘loué’, qui en grec se dit ‘périclitos’.” S'agirait-il tout simplement d'une mauvaise lecture depuis une mauvaise copie disponible à l'époque de Mohamed ? À ce propos, on trouve une explication similaire dans une note marginale publiée dans la traduction du Coran par le professeur Hamidullah, où nous lisons: “La tradition musulmane entend donc, là, de la bouche de Jésus l’annonce de Muhammad [c’est-à-dire Mahomet]. (...) Signalons qu’un auteur du huitième siècle, Ibn Ishâc, cite le passage de Jean 14:16 pour dire que ‘Biriklutus’ en langue des Roums signifie ‘Muhammad’. Qui sait si dans les évangiles de son époque il ne lisait pas Périklitos au lieu de Paraklêtos?” Par conséquent, notons que cette interprétation de Jean 14:16 date du huitième siècle de notre ère et a pour base la mauvaise prononciation d’un terme grec. 163 Ce qu'est le 'consolateur' Le contexte des Ecritures est clair sur ce que Jésus voulait dire: 1/Le consolateur "ne peut pas être vu par le monde" et qu'il "est en ses disciples" selon Jean 14:15-17: "Et moi j’adresserai une demande au Père, et il vous donnera un autre assistant, afin qu’il soit avec vous pour toujours, l’esprit de la vérité, que le monde ne peut pas recevoir, parce qu’il ne le voit ni ne le connaît. Vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous et qu’il est en vous." Il existait déjà donc à l'époque des apôtres et il ne peut pas être vu donc ce n'est pas une personne ! Donc ce ne peut pas être Mohamed. 2/ Le consolateur est 'l'esprit saint' ou la force active de Dieu selon Jean 14:26: "Mais l’assistant, l’esprit saint, que le Père enverra en mon nom, celui-là vous enseignera toutes choses et vous rappellera toutes les choses que je vous ai dites." -Traduction du monde Nouveau (TMN) "Mais c'est le Défenseur, l'Esprit saint que le Père enverra en mon nom, qui vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que, moi, je vous ai dit".-(LSG) "Le Paraclet, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses et vous fera ressouvenir de tout ce que je vous ai dit." (TOB) Ces disciples avaient d'une certaine mesure l'esprit de Dieu mais celui-ci ne leur avait pas encore tout révélé...Il leur fallait attendre le dénouement des événements touchants Jésus. 3/ Il leur enseignera toutes choses qu'ils ne peuvent porter à l'époque et ce que Christ a commandé selon Jean 16:12-15: “ J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter à présent. Cependant, quand celui-là arrivera, l’esprit de la vérité, il vous guidera dans toute la vérité, car il ne parlera pas de son propre mouvement, mais tout ce qu’il entend, il le dira, et il vous annoncera les choses qui viennent. Celui-là me glorifiera, parce qu’il recevra de ce qui est à moi et vous l’annoncera." Certains y voient là des allusions directes à Mohamed. Or il faut se remettre dans le contexte. Les disciples de Jésus ne pouvaient pas porter tout ce que Jésus avait à leur dire puisqu'à l'heure où il leur parlait ils ne comprenaient pas qu'il devait rejoindre son Père comme c'est écrit en Luc 9:44,45 : “Mettez-vous bien ces paroles dans les oreilles, car le Fils de l’homme doit être livré aux mains des hommes. ” Mais ils ne comprenaient toujours pas cette parole. En fait, elle leur était voilée pour qu’ils n’en saisissent pas le sens, et ils avaient peur de l’interroger sur cette parole." Ce n'est que 40 jours après son départ que les disciples allaient réaliser toute la portée des enseignements de Jésus; à la Pentecôte de l'an 33 le "consolateur" est venu selon Actes 2:1-18: "Or, tandis que s’écoulait le jour de la [fête de la] Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu, et tout à coup il vint du ciel un bruit semblable à celui d’un violent coup de vent, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Et des langues comme de feu devinrent visibles pour eux et se distribuèrent, et il s’en posa une sur chacun d’eux, et ils se remplirent tous d’esprit saint et commencèrent à parler en d’autres langues, comme l’esprit leur accordait de s’exprimer (...) Mais Pierre se leva avec les onze, il éleva la voix 164 et leur déclara : “ Hommes de Judée et vous tous habitants de Jérusalem, sachez ceci et prêtez l’oreille à mes paroles. Vraiment, ces [gens] ne sont pas ivres, comme vous le supposez, car c’est la troisième heure du jour. Au contraire, c’est ici ce qui a été dit par l’intermédiaire du prophète Yoël : ‘ Et dans les derniers jours, dit Dieu, je répandrai une partie de mon esprit sur toute sorte de chair, et vos fils et vos filles prophétiseront, et vos jeunes gens verront des visions, et vos vieillards rêveront des rêves ; et même sur mes esclaves mâles et sur mes esclaves femelles je répandrai une partie de mon esprit en ces jours-là, et ils prophétiseront." En conclusion aucun verset ne laisse supposer que Mohamed avait été annoncé dans l'Evangile de Jean. Le "consolateur" est l'esprit de Dieu qui guide, assiste, soutient, enseigne ses fidèles quel que soit le moment où l'obstacle. Le fruit de cet "esprit" se manifeste par des qualités spirituelles; une personne qui le possède se voit de par ces actions qui sont empreintes d' "amour, de joie, de paix, de patience, de bienveillance, de bonté, de foi, de douceur et de maîtrise de soi" selon Galates 6:22,23. A méditer... Quel est le prophète 'tel que Moïse' qui devait arriver ? Selon Deutéronome 18: 18 Dieu dit à Moïse: "Je susciterai pour eux, parmi leurs frères, un prophète comme toi ; je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui ordonnerai " (Nouvelle Bible de Louis Segond : LSG) De quel prophète s'agit-il ? Certains commentateurs musulmans voudraient appliquer ce verset à Mohammed; suivant ce raisonnement: '1) Il sera comme Moïse, c'est à dire qu'ils reçurent tous deux une loi et un code de vie détaillés (...) ' '2) Il sera issu des frères des Israélites, c'est-à-dire les Ismaélites. ' '3) Dieu mettra Ses paroles dans la bouche de ce prophète et ce dernier dira tout ce que Dieu lui commandera.' Analysons chacun de ces arguments à la lumière de ce tableau des similitudes entre ces 3 personnages: Moïse Issu d’Israël, fils de Lévi –Exode 2 :1-3 Jésus Christ Descendant d’Abraham par Juda fils d’Israël : Matthieu 1 :1-16 Parla « face à face avec Dieu »Jésus communique directement avec Nombres 12 :6-8 Dieu- Jean 12 :27,28 ; ‘Intercède’ : Intercesseur : voir Nombres 21 :7 voir I Jean 2 :1 Miracles et signes accomplis Nombreux miracles et signes: Ex 4 : 1-9 ; 8:16-19 ; 9:10-12 ; Mat. 8:23-27 ; 11 :5 ; 14:23-25 … 14 :21-31 ; Deut.34 :10-12 Médiateur de l’alliance de la loi- Médiateur d’une nouvelle alliance 165 Mohamed Descendant d’Ismaël frère d'Isaac, fils d'Agar une égyptienne. ? Aucun si ce n’est le coran ? Exode 20 :19, Gal. 3 :19 Exode 19 :3-9, Hébreux 8 :6, 9 :15, Luc 22 :20 Attendu comme Libérateur Exode 4:31 Idem : Matthieu 1 :21 ; Actes 5 :31 Tentative de meurtre à la naissance-Exode 1 :22 ; 2 :1-10 Idem pour Jésus: Matthieu 2 :1318 Fut appelé d’Egypte Exode 4 :22,23 Idem : Matthieu 2:19-21 Jeûna pendant 40 jours dans le désert- Exode 34 :28 Jésus jeûna 40 jours dans le désert : Matthieu 4 :1,2 Montra une humilité exceptionnelle- Idem : Matthieu 11 :28-30 Nombres 12 :3 Non ? Oui ? ? Appelé Juge, législateur et conducteur-Exode 18 :13, 32 :34 Idem: Matthieu 23 :10, II Cor 5 :10 Utilisé par Dieu pour nourrir de grandes foules Exode 16 :12 Idem : Jean 6 :48-51... Non Enonça des prophéties à venir – Deut.32 :35-43 Exode 19 :6 ; Deut. 18 :15-19 Idem : des prophéties pour notre époque même ! Matthieu 24 :3-51, Matthieu 25 Non Son visage a reflété la gloire de Dieu: Exode 34:29 Son visage illumina de la gloire de Dieu: Matthieu 17:2 Non Il a fait entendre la voix de Dieu- Dieu a parlé devant lui par une voix Exode 19:19 Jean 12 :28 Non A donné la ‘loi’ au peuple’ –Exode A donné ‘la loi du Christ’ des principes Reçu une loi et 20 ; lévitique et Deut. tirés de la loi écrite 'sur les cœurs' par un code de vie Dieu a écrit les 10 commandements Dieu-Jérémie 31 :33 détaillés de ‘Son doigt’- Ex 31 :18 Son corps a été caché par Dieu – Deut 34 :5,6 Idem : Actes 2 :31 Enterré dans un tombeau à Médine Mena avec succès les guerres de Dieu de façon miraculeuse –Exode 14, Nombres 21 :33-35 Mènera avec succès la guerre de Dieu- Mena la Révélation 19 :11-21 plupart de ses guerres avec succès Reprenons chacun des 3 'arguments' précédents à la lumière des faits: 1/'Jésus n'aurait apporté aucune loi ' Est-ce le cas ? Si Moïse a reçu un code de 600 lois détaillés pour le peuple juif, c'est pour indiquer ce que le Tout-Puissant attendait des hommes 166 atteint par le péché. Ces lois sont parfaites et contenaient des principes qui émanent de Dieu. Elles n'avaient donc pas besoin d'être reformulées plus tard, ce qui serait un aveu d'impuissance. Jésus Christ est venue 'non pas pour la détruire mais pour l'accomplir ‘-Matthieu 5:17. Comment ? C'est tout simple; en observant à la perfection la Loi et en réalisant les Prophéties messianiques. Jésus a 'accomplit' la 'Loi et les Prophètes'. Pourquoi ? Matthieu 22:39-40 nous le dit: «Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ton intelligence. C'est là le grand commandement, le premier. Un second cependant lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent [ou sont suspendues] toute la Loi et les Prophètes." (LSG) Le but de la loi étant de protéger et de guider les Israélites afin qu'ils soient prêts à accepter le Christ. Après sa mort les choses devaient donc changer; le but de ce code de lois divines fut accompli de sorte que ce soit une bonne nouvelle pour les nations. Et Luc 16:16 nous le confirme:“ La Loi et les Prophètes ont été jusqu’à Jean. Depuis lors, le royaume de Dieu est annoncé comme une bonne nouvelle, et toutes sortes de gens se pressent vers lui" Ainsi la loi mosaïque a un sens; le christianisme est la traduction de ces lois dans le cœur et l'esprit non plus au moyen d'un code mais de principes (énoncés par exemple dans le Sermon sur la Montagne: Matthieu chap. 5 à 7). Comme Paul nous le rappel dans sa lettre en Romains 13:9: "En effet le [code de lois] : “ Tu ne dois pas commettre d’adultère, Tu ne dois pas assassiner, Tu ne dois pas voler, Tu ne dois pas convoiter ”, et tout autre commandement, se résume dans cette parole, à savoir : “ Tu dois aimer ton prochain comme toi-même. ” C'est pourquoi on parle de la "loi du Christ" (Galates 6:2) ; celle qui accomplit spirituellement la loi de Moïse non pas machinalement mais dans les pensées; du plus profond de la personne. Ne dit-on pas que pour élever une nation il faut d'abord élever ses pensées ? Quels sont quelques-uns de ces principes (liste non exhaustive): La règle d'or: Matthieu 7:12 (Faire aux autres ce qu'on voudrait qu'on nous fasse) Contre la fornication : extirper cela dans les pensées...: Matthieu 5:28 Pour ses ennemis: aimer ses ennemis: Matthieu 7:43-48 Pour les relations: régler vite les différends, être doux et humbles, maîtriser sa langue: Matthieu 5:23,24, Colossiens 3:12, Philippiens 2:3, Jacques 1:26 Sur la colère : Colossiens 3:8; Ephésiens 4:26 Sur le respect des autorités supérieures: Romains 13:1-5 Sur la neutralité: Jean 17:15; 18:36 Sur le mensonge: Colossiens 3:9 Sur la jalousie et les rivalités: Jacques 3:14 Sur l'impartialité: Jacques 2:5-9 Pour les familles: Ephésiens 6:1-4; Colossiens 3:18-19 Sur le matérialisme: I Timothée 6:9-11; 17-19... Plus loin Jésus dira :"Ne comprenez-vous pas que tout ce qui entre dans la bouche passe dans les intestins, puis s’évacue dans la fosse d’aisance ? Cependant, ce qui provient de la bouche sort du cœur, et c’est cela qui souille l’homme. Par exemple, c’est du cœur que sortent raisonnements mauvais, meurtres, adultères, fornications, vols, faux témoignages, blasphèmes. C’est là ce qui souille l’homme ; mais prendre un repas avec des mains non lavées ne souille pas l’homme. ”-Matthieu 15:18 (LSG) 167 La loi du christ allait donc au fond des choses et s'adresse vraiment au cœur, ce qui est vraiment en accord avec la prophétie de Jérémie 31:33: “Mais voici l'alliance que je conclurai avec la maison d'Israël, après ces jours-là — déclaration du SEIGNEUR : Je mettrai ma loi au dedans d'eux, je l'écrirai sur leur cœur ; je serai leur Dieu, et eux, ils seront mon peuple.”(LSG) 2/ 'Moïse aurait fait allusion aux Ismaélites ' Faire croire que l'expression 'parmi tes frères ' ou 'du milieu de tes frères' selon les traductions s'applique aux Ismaélites qui seraient 'frères de Moïse' est un peu tirer par les cheveux...En effet, Dieu s'adresse ici à Moïse et à son peuple en leur disant qu’Il suscitera un prophète 'pour eux ' c'est à dire pour les juifs ! Toutes les traductions mettent bien "pour eux"! Peut-on honnêtement dire que Mohamed est venu pour les juifs ? Non. Par contre Jésus oui: il n’a été 'envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël' -Matthieu 15:24; 10:6. Ce sont ses disciples qui part la suite ont étendu le message aux nations... De plus ce prophète ne devait donc pas s'écarter de la ligne directrice qu'a donnée Moïse. C'est ce qu'a fait Jésus comme cela a été expliqué auparavant. 3/'Dieu aurait parlé directement à Mohamed'. Mais Dieu a parlé aussi à d'autres. Et d'autres ont prétendus parler de sa part (Joseph Smith en 1820 pour les Mormons par exemple)... Comment en être sûr ? Ce n'est pas parce quelqu'un dit qu'il est envoyé par Dieu qu'il l'est réellement. Le contexte du verset examiné nous rappel ceci: "Peut-être diras-tu dans ton cœur: Comment connaîtrons-nous la parole que l'Éternel n'aura point dite? Quand ce que dira le prophète n'aura pas lieu et n'arrivera pas, ce sera une parole que l'Éternel n'aura point dite. C'est par audace que le prophète l'aura dite: n'aie pas peur de lui." (LSG) Conclusion, c'est donc au prophète de prouver son mandat ne serait-ce que par le témoignage de la réalisation de ses prophéties ...Mais avons-nous besoin de chercher loin ? Actes 3:19-26 indique carrément de qui il s'agit: "Changez donc radicalement, faites demi-tour, pour que vos péchés soient effacés ; (...), et qu'il envoie le Christ qui vous a été destiné, Jésus. C'est lui que le ciel devait accueillir jusqu'aux temps du rétablissement de tout ce dont Dieu a parlé par la bouche de ses saints prophètes d'autrefois. Moïse a dit : Le Seigneur, votre Dieu, suscitera pour vous, d'entre vos frères, un prophète comme moi ; vous l'écouterez en tout ce qu'il vous dira. Mais quiconque n'écoutera pas ce prophète sera détruit, il disparaîtra du peuple. Tous les prophètes, depuis Samuel et ses successeurs, ont aussi parlé de ces jours-là et les ont annoncés. Vous, vous êtes les fils des prophètes et de l'alliance que Dieu a établie avec vos pères en disant à Abraham : Toutes les familles de la terre seront bénies en ta descendance. C'est à vous d'abord que Dieu, après avoir suscité son serviteur, l'a envoyé pour vous bénir, en détournant chacun de vous de sa méchanceté." (LSG) Jésus est donc, sans conteste, le prophète 'tel que Moïse' qui devait venir selon la prophétie contenue en Deutéronome 18:15-18! 168 Les textes bibliques nous sont-ils fidèlement parvenus ? Comme nous n'avons pas retrouvé, à ce jour, les originaux des 66 livres qui forment aujourd'hui la Bible; qu’est-ce qui nous prouve donc que leur contenu n’a pas été altéré? La réponse à cette question pourrait se résumer à cet exemple: Un maître d'école lit une dictée à ses 30 élèves. Par la suite, il perd son texte original. Comment peut-t-il le retrouver ? Il y parviendra s'il compare les 30 copies entre elles de façon à retrouver le texte dans son intégralité ... Ainsi, si des mots on été ajouté ou mal recopié ou bien s'il y a des fautes d'orthographe ou de syntaxe il pourra les localiser puisque ceux-ci ne devraient pas se trouver aux mêmes endroits...Ayant reproduit l'original il peut donc corriger les copies...Il en va de même des copies de la Bible. Leur compilation, leur canonicité et leur correction ont été l'objet d'un long et minutieux processus de vérification. Préservée grâce à des copistes méticuleux Peu après leur rédaction, on commença à recopier à la main les textes originaux. Dans l'ancien Israël, reproduire les Écritures devint un métier extrêmement encadré par des règles rigoureuses (Ezra 7:6; Psaume 45:1). Mais ces copies étaient elles aussi réalisées sur des supports périssables (papyrus ou vélin ou cuir), et demandaient à leur tour à être remplacées. Après la disparition des originaux, ces copies servirent de texte de base des futurs manuscrits. On procéda ainsi pendant des siècles. On pourrait supposer que, de copie en copie, des erreurs modifièrent en profondeur le texte de la Bible. Les faits montrent qu'il n'en est rien. Les copistes professionnels étaient des hommes dévoués qui révéraient le texte qu'ils reproduisaient. Ils étaient de surcroît extrêmement appliqués. Le mot hébreu rendu par "copiste", sophér, évoque l'idée de compter ou de recenser. Le cas des Massorètes illustre bien cette méticulosité. Le bibliste Thomas Hartwell Horne a dit de ces copistes qu''ils repérèrent la lettre médiane du Pentateuque [les cinq premiers livres de la Bible], la section centrale de chaque livre, et qu'ils signalèrent le nombre d'occurrences de chaque lettre de l'alphabet dans l'ensemble des Écritures hébraïques. Des copistes habiles élaborèrent d'ailleurs divers systèmes de vérification. Dans leur souci de ne rien oublier du texte biblique, ils comptèrent non seulement les mots, mais aussi les lettres. Pour avoir une idée du travail que cela représentait, sachez qu'ils recensèrent 815 140 caractères dans les Écritures hébraïques. Pareille minutie est une garantie de fiabilité. Les copistes n'étaient toutefois pas infaillibles. Peut-on affirmer que le texte biblique nous est fidèlement parvenu malgré des siècles de reproduction ? Il y aurait beaucoup de preuves à avancer mais par souci de simplicité nous irons à l'essentiel. 169 Un travail de fourmis Les preuves de la transmission fidèle de la Bible jusqu'à nos jours sont apportées par les quelques 11 000 manuscrits en notre possession: environ 6000 manuscrits complets ou partiels des Écritures hébraïques et 5000 des Écritures grecques chrétiennes. Les plus anciennes copies sur papyrus des Écritures hébraïques qu'on ait retrouvé remontent au II ème siècle avant notre ère (Papyrus appelé Nash, ou Rylands ) et pour les Écritures grecques on en a retrouvé en Papyrus qui datent du IIème siècle de notre ère (Cheaster Beatty) ! Ces copies se sont faites sur des siècles; jusqu'au X ème siècle. Ce qui est intéressant c'est qu'on les a retrouvés éparpillées dans des régions du monde très éloignées (Mer Morte, Italie, Egypte, Turquie, Palestine etc...). Celui qui aurait voulu falsifier un verset devait pour cela s'atteler à retrouver toutes les copies éparpillées dans les 4 coins du monde pour s'assurer que la 'modification' soit sûre !!! Ce qui est impossible. Par exemple le Papyrus 52 Rylands incomplet datant de 125 de notre ère comprend quelques verset de l’Évangile de Jean ainsi que le Papyrus 66 Rylands qui comprend en totalité ce même Évangile mais qui est daté de la fin du II ème siècle de notre ère (selon le spécialiste Karyn Berner ce dernier serait le fruit du travail de trois individus: un scribe professionnel, un correcteur principal et un correcteur secondaire). Si on tient compte du fait que l'original de l’Évangile de Jean date de 98 de notre ère, entre ces copies entreposées à la Bibliothèque Rylands à Manchester et l'original il n'y aurait que 27 années d'écart ! Est-ce vraiment problématique si on n'a pas encore trouvé les originaux ? En réalité à l'époque il était courant de ne retrouver que des copies des œuvres importantes. Sir Fréderic Kenyon (1863-1952), célèbre bibliste aujourd’hui décédé, a écrit qu’“en ce qui concerne les livres de la Bible, comme pour les auteurs classiques et presque toutes les œuvres médiévales, la totalité des autographes originaux et des premières copies ont disparu”. Ce fait ajouté à la grande rigueur des Massorètes explique pourquoi l'authenticité de ces copies est largement reconnue et rarement remises en question par les spécialistes. Mais qu'est-ce qui nous prouve la canonicité de ces 66 livres ? On a retrouvé des catalogues ou des listes de compositions reconnus comme faisant partie du canon des Écritures inspiré accompagné de critiques sur d'autres livres considéré comme 170 apocryphes et datant de 170 de notre ère (Canon de Muratori) ou de II ème siècle. Ceux-ci nous permettent de limiter le canon de la Bible à 66 livres. Le critère était simple; seul le témoignage en harmonie avec le reste de la Bible de ceux qui ont côtoyé Jésus et ses apôtres étaient crédibles, qui eux-mêmes citaient les Écritures Hébraïques... La Septante est une compilation hébreu des Écritures Hébraïques faites par au moins 72 savants juifs en 280 de notre ère (on y trouve le nom divin sous la forme d'un Tétragramme). Ensuite La Vulgate de Jérôme est une autre compilation en latin de la Bible entière datant de 405 de notre ère. Ces copies furent ensuite traduites en latin et imprimées grâce à l'invention de l'imprimerie au XV ème siècle. En Suisse, le célèbre bibliste Erasme en 1516 se met à comparer les différents manuscrits grecs découverts par une étude minutieuse et en fait une traduction latine. D'autres après lui firent de même durant cette ère de critique textuel. Ensuite c'est le célèbre éditeur français Robert Estienne en 1551 qui va diviser les Écritures en chapitres et en versets comme on les connaît aujourd'hui, pour en produire une des première Bible en Français en 1553 ! (Les Massorètes avaient déjà divisé en versets auparavant les Écritures hébraïques)Pour produire les premières Bibles dans d'autres langues par exemple , la Valera (1602) en portugais, la Douay (1610) en anglais ou la King James version (1611), les biblistes ont dû regrouper tous ces différents travaux. Mais dira-t-on qu'est-ce qui nous prouve que ces copies n'ont pas été altérées avec le temps? Si quelqu'un voulait corrompre ces copies il faudrait qu'il retrouve toutes ces copies (réalisées sur des siècles) et les altère au même endroit ! Ce qui est impossible. La "plus grande découverte de manuscrit des temps modernes " Vers le début de l'année 1947, alors qu'il s'occupait de ses troupeaux, un jeune berger bédouin découvrit une grotte des alentours de la mer Morte. Il y trouva plusieurs jarres en terre cuite, vides pour la plupart. L'une d'elles, bien fermée, contenait toutefois un rouleau de cuir soigneusement enveloppé dans un linge, et dont le texte correspondait à l'intégralité du livre biblique d'Isaïe. Le rouleau, usagé mais bien conservé, portait des marques de consolidation. Notre jeune berger était à cent lieues d'imaginer que le vieux rouleau qu'il avait entre les mains attirerait les regards du monde entier. Qu'avait de si important ce document? En 1947, les plus anciens manuscrits complets des Écritures hébraïques dont on disposait remontaient aux alentours du X ème siècle de notre ère. Le rouleau découvert datait, lui, du IIe siècle avant notre ère, ce qui représentait un écart de plus de mille ans. Les paléographes étaient impatients de comparer ce rouleau avec les manuscrits plus tardifs. Des biblistes ont confronté le chapitre 53 d'Isaïe du Rouleau de la mer Morte au texte massorétique produit mille ans plus tard. Résultat; le professeur Millar Burrows, qui a travaillé sur les rouleaux pendant des années, est arrivé à cette conclusion: 'Plusieurs des différences qui séparent le rouleau [d'Isaïe] de la recension massorétique peuvent s'expliquer par des erreurs de copie. Ces erreurs mises à part, il présente dans l'ensemble un accord remarquable avec le texte des manuscrits du Moyen Âge. Cet accord avec un manuscrit tellement plus ancien témoigne de façon rassurante de l'exactitude générale du texte traditionnel.' Les faits attestent donc la grande méticulosité des copistes. Ceux-ci firent néanmoins des erreurs. Aucun manuscrit n'est parfait, pas plus le Rouleau d'Isaïe de la mer Morte que les autres. Cela dit, les biblistes ont pu repérer et corriger ces divergences par rapport à l'original. 171 On corrige les erreurs de copie Comme chacun peut le constater des traductions de la Bible sont moins fidèles que d’autres au texte original. Quelques versions modernes à 'paraphrases' ont pris des libertés avec le texte au point qu’elles en altèrent parfois le sens. Les croyances personnelles du traducteur transparaissent quelquefois dans sa façon de rendre l’original. Mais on peut facilement repérer ces erreurs par une comparaison avec d'autres versions. Ainsi, certains ont tenté de changer la Parole de Dieu. Citons l’exemple de I Jean 5:7. Dans la Bible de Glaire, il se lit ainsi: “Ils sont trois qui rendent témoignage dans le ciel: le Père, le Verbe, et l’Esprit-Saint; et ces trois sont une seule chose.” Or, aucun des manuscrits les plus anciens ne contient ces mots. Ils furent ajoutés pour appuyer la doctrine de la trinité. Comme il est évident que ces mots ne font pas partie de la Parole de Dieu, ils ne figurent pas dans les versions récentes. Les copistes de la Bible n'ont pas fait les mêmes erreurs. L'étude comparative des milliers de manuscrits bibliques aujourd'hui disponibles a permis à la critique textuelle de repérer les erreurs, de déterminer les leçons originales et d'apporter les corrections voulues. Ce gros travail de recherche textuelle a rendu possible l'édition de textes de référence dans les langues originales. Ces éditions affinées des textes hébreu et grec retiennent la leçon généralement attestée comme étant l'originale, ajoutant souvent en notes les autres leçons éventuelles, ou variantes, de certains manuscrits. Ces éditions passées au crible de la critique textuelle constituent ainsi les textes de travail sur lesquels on traduit la Bible dans les langues modernes. Plus de 5 000 manuscrits grecs donnent largement les moyens de reconstituer le texte primitif. Deux exégètes de l’Université de Cambridge, Bishop Westcott et Fenton Hort, présentèrent vers 1881 un texte épuré qui fut largement accepté. On a appelé leur œuvre “la plus importante contribution qui ait jamais été apportée à la critique scientifique du Nouveau Testament”. De même pour les biblistes Kurt Aland et Eberhard Nestlé en 1979 plus récemment. Ce sont en partie grâce à leurs travaux scientifiques qu'on a pu élaborer des traductions de la Bible plus épurées et fidèles aux originaux. 172 Une accusation absolument illogique Admettons que des copistes aient falsifié plusieurs copies aux mêmes endroits, ce qui paraît peu probable. Pourquoi le feraient-ils ? Il est évident que quand quelqu'un cherche à modifier un texte il enlève ce qui le dérange ou rajoute ce qui l'arrange. Si des Juifs avaient voulu corrompre les textes, pourquoi n’ont-ils pas modifié ceux qui dénoncent leur désobéissance et leur rébellion contre Dieu ? Et pourquoi n'ont-ils pas touché les passages qui révèlent que Dieu allait se rapprocher d’autres nations et mettre fin à l’alliance par laquelle il avait fait d’eux son peuple particulier (Isaïe 1:2-20 ; Jérémie 31:31-34 ; Daniel 9:24-27) ? De plus, pourquoi les Juifs n’ont-ils pas modifié le texte des nombreuses prophéties concernant Christ, ce qui leur aurait permis de se justifier de l’avoir rejeté ? Enfin, si la chrétienté avait réussi à falsifier la Bible, pourquoi n’aurait-elle pas été capable de dénaturer les textes qui réfutent carrément ses croyances ? Autant de questions qui laissent peu de doute sur l'intégrité des Saintes Écritures ! Conclusion Quand donc vous ouvrez une traduction récente, vous avez toutes les raisons de penser que les textes hébreux et grecs sur lesquels elle a été réalisée sont remarquablement proches du texte original de la Bible. La façon dont la Bible a survécu à des milliers d'années de reproduction manuelle est proprement extraordinaire. Un ancien livre épuré, exact et sûr comme aucun autre: Après avoir consacré toute sa vie à étudier ces vieux manuscrits, Frédéric Kenyon, bibliste et ancien directeur du British Museum, aboutit à cette conclusion: “C’est assurément une preuve éclatante que la traduction était bonne, quand on voit que tous ces milliers de copies qui proviennent de régions éparses sur la terre et qui ont été rédigées dans des conditions très diverses, présentent des variantes textuelles qui ne portent que sur des questions de détail, mais rien d’essentiel sur le fond. "On ne dira jamais assez que, substantiellement, le texte de la Bible est sûr [...]. On ne peut pas dire autant d'aucun autre livre de l'Antiquité." “Cet examen [des papyrus] nous permet de tirer une première conclusion importante et satisfaisante, savoir qu’ils confirment l’exactitude générale des textes déjà existants. Ils ne présentent aucune variante frappante ou fondamentale, que ce soit dans l’Ancien ou le Nouveau Testament. Il n’y a ni omission ni addition importante, et aucune variante n’affecte des doctrines ou des faits de première importance. Les variations du texte ne concernent que des choses mineures, telles que l’ordre de certains mots ou les termes précis utilisés. (...) Mais leur importance essentielle est qu’ils confirment, en apportant une preuve plus ancienne que les textes disponibles auparavant, l’intégrité des textes dont nous disposons actuellement. À cet égard, ils constituent une acquisition d’une grande valeur historique.”— Histoire de la Bible (angl.). Préface de ses sept volumes sur les “Papyrus bibliques Chester Beatty” Ayant à présent une idée plus précise de la valeur de ces ouvrages que penser donc de la prophétie de Moïse concernant la venue ultérieure d'un 'prophète tel que lui' selon Deutéronome 18:15 ? Cette question fera l'objet de la prochaine note. 173 Moïse a-t'il écrit le Pentateuque ? Certains prétendent que Moïse n'a pas pu écrire le Pentateuque (ou les 5 premiers livres de la Bible appelé aussi Thora) pour la simple raison que ces livres sont écrits à la 3ème personne ('Dieu dit à Moïse') et que le dernier de ces livres évoque sa mort et son enterrement. Or c'est un raisonnement erroné pour 7 raisons: 1/Tout d'abord il faut se rappeler du contexte; à l'origine le Pentateuque ne formait qu'un seul rouleau et le premier de ces livres, la Genèse, étant un condensé d'histoires antérieures à Moïse, l'écrivain jugea logique de poursuivre ce récit avec la partie sur l'Exode à la troisième personne en s'incluant dans cette histoire comme un des acteurs de cette chronologie d'événements touchant le peuple d'Israël. 2/Suivant le contexte ou le style, il était courant pour un rédacteur d'écrire à la 3ème personne comme par exemple Ezra, ou bien le prophète Daniel, qui écrivit de cette manière dans les 6 premiers chapitre de son livre. 3/ Le témoignage du Pentateuque lui-même : On lit en Exode 34 :27 l’injonction divine suivante : “ ‘ Écris pour toi ces paroles. ’ ”. C’est donc Dieu qui communiqua avec Moïse et qui lui dit de rédiger et de préserver les cinq premiers livres du canon de la Bible vers 1513 avant notre ère. La phrase d’introduction présente le Deutéronome comme “ les paroles que Moïse dit à tout Israël ”, et par la suite les expressions “ Moïse écrivit cette loi ” et “ Moïse écrivit donc ce chant ” attestent clairement que Moïse est bien le rédacteur du Deutéronome. Deut. 1:1 ; 31:9, 22, 24-26. Nombres 33:2 : " Moïse consignait par écrit les points de départ, d’après leurs étapes, sur l’ordre de Jéhovah ; voici leurs étapes par points de départ " “Il advint, aussitôt que Moïse eut achevé d’écrire dans un livre les paroles de cette loi, jusqu’à ce qu’elles fussent complètes, que Moïse commença à donner ordre aux Lévites, porteurs de l’arche de l’alliance de Jéhovah, en disant: ‘Prenez ce livre de la loi et vous devrez le placer à côté de l’arche de l’alliance de Jéhovah, votre Dieu.’” — Deutéronome 31:24-26. 4/ Dans la Bible elle même nous avons les plus grands des témoignages : Il dit " En effet, si vous croyiez Moïse, vous me croiriez, car celui-là a écrit à mon sujet "Jean 5:46 Luc 24:44: " Il leur dit alors : “ Ce sont ici mes paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : qu’il fallait que s’accomplissent toutes les choses qui sont écrites à mon sujet dans la loi de Moïse et dans les Prophètes et les Psaumes. ” Marc 12:19:“ Enseignant, Moïse nous a écrit que si le frère de quelqu’un meurt et laisse après lui une femme mais ne laisse pas d’enfant, son frère prenne la femme et de [cette femme] suscite une descendance à son frère." Marc 12:26-27: "Mais au sujet des morts, qu’ils sont relevés, n’avez-vous pas lu dans le livre de Moïse, dans le récit concernant le buisson d’épines, comment Dieu lui a dit : ‘ Je suis le Dieu d’Abraham et [le] Dieu d’Isaac et [le] Dieu de Jacob ’ ? " Tout comme en Ezra 6:18 on retrouve encore l'expression "le livre de Moïse". Or qu'est-ce que cela signifie sinon que c'est bien Moïse qui en est l'écrivain ? 174 5/ Le fait que nous n’avons pas l’original n’empêche pas que nous ayons des copies conformes. Quand Moïse avait annoncé le temps où Israël serait gouverné par un roi, il avait transmis cet ordre : “Lorsqu’il s’assiéra sur le trône de son royaume, (...) il devra écrire pour lui sur un livre une copie de cette loi, d’après celle qui est sous la garde des prêtres, les Lévites.” (Deutéronome 17:18). Ainsi, pour suivre cette injonction il fallait forcément produire des copies fiables de cette loi. Ainsi on apprend qu'un rouleau de la Loi de Moïse était conservé dans l’arche de l’alliance. Qu’est-il devenu ? Nous l’ignorons. À l’époque du roi Josias, des ouvriers du temple découvrirent par hasard “le livre de la loi”, peut-être le document écrit de la main même de Moïse (2 Rois 22:8). Plus tard, le temple fut détruit, et tout ce qu’il renfermait de précieux fut emporté à Babylone. On ne sait pas ce qu’il advint alors de l’Arche ou du document précieux découvert sous Josias. Des années plus tard, cependant, quand de nombreux Juifs qui avaient regagné leur pays furent encouragés à rebâtir Jérusalem et à rétablir leur culte, le prêtre Ezra (et “ habile copiste dans la loi de Moïse ”selon Ezr 7:1-11) et d’autres leur firent une lecture publique du “livre de la loi de Moïse”. (Néhémie 8:1-8.) C’était donc qu’il y avait des copies des écrits originaux Il existe encore aujourd’hui quelque 1 700 copies manuscrites de livres bibliques écrits avant la naissance de Jésus. Certains sont d’avis que si nous avions retrouvé l’original, la tentation de l’adorer aurait effleuré plus d’un… Sans doute pour la même raison, le corps de Moïse fut enterré par Dieu lui-même dans un endroit non révélé, ce qui rend impossible tout pèlerinage sur sa tombe 6/Cependant, en plus des Juifs qui reconnaissaient l’authenticité mosaïque du Pentateuque, il y a le témoignage d’auteurs de l’Antiquité, dont certains étaient ennemis des Juifs. Par exemple citons Hécatée d’Abdère, Manéthon, historien égyptien, Lysimaque d’Alexandrie, Eupolème, Tacite et Juvénal attribuent tous à Moïse l’institution du code de lois qui distinguait les Juifs des autres nations, et la majorité d’entre eux affirment qu’il mit ces lois par écrit. Ces auteurs ont vécu sur une période qui s’étend de l’époque d’Alexandre (IVe siècle av. n. è.), lorsque les Grecs commencèrent à s’intéresser à l’histoire juive, à celle de l’empereur Aurélien (IIIe siècle de n. è.). 7/Le livre se termine avec le récit détaillé de la mort de Moïse ; ces dernières lignes furent probablement écrites par Josué ou par Éléazar, le grand prêtre. Au vu de toutes ces preuves non exhaustives, il ne fait donc aucun doute que Moïse est bien l'écrivain du Pentateuque à l'exception des derniers versets de cette compilation. Mais quelle preuve a-t-on de la fiabilité de ces copies ou encore des manuscrits de la Bible ? Cela fera l’objet de la prochaine note. 175 19/ Des 'maisons de l'enfer' aux Etats-Unis pour entretenir la peur de Dieu Q ui n'a jamais dit ou entendu cette réplique; "j'espère qu'il brûlera en enfer"? Encore aujourd'hui certains croient que sous nos pieds brûlent les âmes damnées liés par des démons en queues rouges armés de fourches vérifiant que la peau des condamnés repoussent pour re-souffrir à nouveau. Face à la décadence morale la croyance traditionnelle en 'l'enfer de feu' refait surface tout en générant des dérives qui tendent à mettre toutes les religions dans le même panier. Qu'en est-il ? La peur de l'enfer est-elle l'antidote contre le mal et le vice ? C'est ce que beaucoup pensent... Des 'maisons de l'enfer' comme moyen d'évangélisation Le 4 novembre 2010 Julie-Marie Peyrard et Charlotte Lassale ont réalisées pour France 2 un reportage de plus de 30 minutes aux Etats-Unis sur une nouvelle méthode d'évangélisation au sein de l'Eglise de la Trinité, une branche des Evangéliques: Selon le reportage, l'Eglise de la Trinité aux Etats-Unis rassemble plus de 65 millions de fidèles dans le monde et faisait en 2009 plus de 10 000 "conversions" par jour. A Dallas pour 8 euros on propose à des milliers de visiteurs annuels de pénétrer dans des lieux effrayants appelés "maisons de l'enfer" pour les remettre dans le droit chemin. C'est la nouvelle méthode d'évangélisation. Il s'agit de mettre en scène par des volontaires les tourments de l'enfer afin que les visiteurs se morfondent de peur devant des images choc. Ensuite dans une "salle de prières" les visiteurs troublés sont invités à se recueillir et sont vite pris en charge par des évangéliques qui tentent de les amener à la pénitence...Si ces scènes de 'théâtre' tentent de dénoncer l'appât du gain; devant la caméra un responsable ne cache pas joie de faire 890 entrées par heure soit environ 7000 euros multiplié par 2; il se réjouit dit-il d'encaisser plus de 14 000 euros...Cherchez l'erreur ! Une doctrine chrétienne ou une thèse humaine ? En réalité l'image populaire du feu de l'enfer nous vient des poèmes de Dante (' la Divine comédie' écrit en 1307) et de Milton ('Paradis perdu' écrit en1667) qui s'inspirèrent des philosophies grecques en particuliers celle de Platon. L'idée de tourments dans des flammes de feu souterrains avec des diables est vraiment humaine et non biblique*. Les anciens peuples païens d'Egypte et d'ailleurs croyaient aussi en des souffrances après la mort; d’où la présence d’innombrables rites païens pour apaiser les morts… Les hindous, les taoïstes et les bouddhistes y voient par contre un lieu de purification spirituel qui amène l’individu à se rétablir. La tradition musulmane le considère comme un lieu de châtiments éternels. La doctrine a été officiellement adoptée au Vème siècle par l'Eglise catholique. Rejetée par Calvin elle s'est imposée aux protestants deux siècles après. La conception de l'enfer a toutefois changée dans la pensée moderne. Pour ne pas choquer celle-ci, en 1999 le Pape Jean Paul II est revenu sur la définition de l'enfer en l'assimilant à "une situation de vacuité sans Dieu" ! L'Eglise d'Angleterre a fait de même. Elle reste néanmoins très défendue dans le protestantisme. Par exemple chez les Baptistes et les Evangéliques entres autres mais elle est rejetée par les Témoins de Jéhovah, les unitariens et certains adventistes. 176 Des interprétations sources de fantasmes En cause, parmi d'autres, la parabole de Jésus selon l'évangile de Matthieu chap 25:41: "allez- vous en loin de moi, vous qui avez été maudits dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges". Jésus parle non pas d'enfer de feu mais de "Géhenne" et il s'adresse à des juifs qui en connaissance de cause peuvent pêcher gravement au point d'être traité comme ces criminels qu'on jetait dans la vallée de Hinom, sans sépulture digne; ce qui est mal vu en Israël. Il faisait plutôt référence à la mort dont on ne revient jamais. Il est bien question de "feu éternel" mais c'est une image car comment des esprits comme les anges peuvent-ils brûler ? Sinon il faudrait penser que Jésus juge des animaux; de véritables brebis et chèvres ! De même selon le dernier livre de la Bible "l'Hadès" (traduit faussement par "Enfer") sera jeté dans un lac de feu ! Comment peut-on brûler du feu si l'Hadès (ou l'Enfer) était fait réellement de feu ? On aurait d'ailleurs du mal à croire que le Christ demande à ses disciples d'aimer leurs ennemis, de bénir ceux qui les maudissent, de faire du bien à ceux qui les haïssent et de prier pour ceux qui les persécutent, en somme qu’il leur demande d’être indulgents et miséricordieux, si lui-même ne manifesterait aucune miséricorde et jugerait sans justice et sans compréhension à l’égard de la faiblesse humaine. En réalité, ne serait-ce pas ceux qui sont si peu miséricordieux qui en sont venus à projeter leur propre désir de justice déraisonnée sur Dieu lui-même ? D’autre part quel est le but de brûler une personne éternellement ? Pour en tirer quoi ? Va-t’elle changer ? Va t’elle apprendre quelque chose ? Ou ne serait-ce qu’une façon de se faire du bien ? Quand on punit quelqu’un c’est souvent dans l’espoir qu’il change. Penser que Dieu a besoin de laisser s'exprimer sa colère pour se sentir mieux en se défoulant après notre mort c'est projeter nos propres émotions sur les siennes et en faire un boxeur de putching ball ! Or pourquoi faire de Dieu un boxeur ? Aurait-on des comptes à rendre qu'après la mort ? Certains défenseurs du 'grand barbecue' arguent que s'il n'y a pas d'enfer alors il n'y a pas de justice. Pourtant l'histoire regorge de tyrans qui ont finis par se suicider. Néron arrivé au terme de sa vie a beaucoup souffert. Hitler qui a dû pousser sa famille au suicide a mis fin à ses jours dans la défaite la plus affreuse pour lui. Ses officiers, se sont exécutés les uns après les autres…Son armée qui a fait sa fierté a perdue de façon indigne…quoi de pire ? Enfin, n’est-ce-pas disproportionné que d’infliger un châtiment sans fin et une souffrance perpétuelle pour des péchés commis dans le temps parfois par faiblesse ou par ignorance ? A supposé qu'une personne ait péchée gravement durant 80 ans pourquoi la punir pendant des milliards d'années ? C'est contraire même à la loi du talion 'œil pour œil dent pour dent' ! Le bilan de la thèse du 'grand barbecue' Comment peut-on aimer un Dieu qui menace de tourments et de tortures éternels ceux qui lui désobéissent ? Où est la liberté quand il n’y a aucune alternative possible ? Ce n’est plus un choix mais du chantage ! A cause de cette conception, certains en sont venus à haïr Dieu ! Pourtant du point de vue de la morale cette idée est indéfendable car elle construit une représentation d’un Dieu totalitaire et tyrannique à côté de qui les inquisiteurs les plus zélés feraient figures de simples enfants de chœurs! 177 Un père peut certes punir un enfant désobéissant mais quel est celui qui brûlerait la main de son enfant ? Peut-on vraiment soutenir qu’un Dieu d’amour puisse envoyer des hommes dans un lieu de souffrances et de tortures, une sorte de camp de concentration éternel, parce qu’ils auront refusé de croire en Lui et de le suivre ? On se demande comment font ceux qui croient à la thèse de l'enfer pour arriver à être heureux en vivant avec cette idée angoissante que le Dieu qu’ils aiment risquent d’envoyer leur propre fils, frère, père, mari, dans un lieu de tourment conscient et éternel. Cette idée répugnante a entretenue une mentalité qui justifie les châtiments les plus odieux ! En conclusion Victor Hugo avait très bien résumé les choses: 'Enfer chrétien, du feu. Enfer païen, du feu. Enfer mahométan, du feu. Enfer hindou, des flammes. A en croire les religions, Dieu est né rôtisseur.' Cette conception humaine qu'est l'enfer de feu est éloignée de l'image d'un Dieu d'amour; elle en fait un bourreau! Elle amène les gens à avoir une peur morbide de Dieu plutôt qu'à l'aimer, alors que le message des Evangiles parle de la Géhenne comme de la mort éternelle. Cette déformation des images du Christ a influencée les esprits au point qu'elle se retrouve dans la plupart des cultures, dans les médias et les livres et encouragent certains religieux à commettre des châtiments inhumains sur des personnes qui font parfois moins de mal qu'eux. Pourtant, le message des Evangiles indiquent clairement que ceux qui observent un mode de vie juste se procurent le bonheur et s'épargnent des remords de conscience, du chagrin, des problèmes, une conscience troublée, un cœur insensible, et une absence de paix de l’esprit; autant de choses qui tourmentent déjà la vie d'une personne... *En réalité le mot enfer (du grec infernus) n’apparaît pas une seule fois dans la Bible. Le terme enfer traduit parfois le mot hébreu “schéol” et le mot grec “hadès” qui désignent tous deux la tombe auquel toute la race humaine est condamnée à cause du péché d'Adam. "Car le salaire que paie le péché c'est la mort" dit la Bible (Romains 6:23) Ailleurs le mot enfer traduit aussi le mot "Géhenne" ou la vallée de Hinnom qui se situait en dehors de Jérusalem et était entretenu par un feu de souffre avec des vers…Elle désigne la mort sans espoir de retour c'est à dire l'anéantissement éternel. D'ailleurs, un des versets sur lequel s'appuient les partisans de l'enfer est Marc 9:48 :"Où leur larve ne meure pas et le feu ne s'éteint pas". On pourrait se demander ce qu'une réelle larve peut faire ? Bref ce verset reprend Isaïe 66:24 dont le contexte évoque non pas d'éventuelles âmes mais des "cadavres". Autre preuve de la déformation du mot "hadès"; Job 14:13 : “Oh! si tu voulais me cacher dans le séjour des morts, M’y tenir à couvert jusqu’à ce que ta colère fût passée, Et me fixer un terme auquel tu te souviendras de moi!” Certains traducteurs ont remplacé séjour des morts par enfer (la Sainte Bible-1841) ce qui ne peut s’appliquer à Job que Dieu a qualifié de juste et droit. En Jérémie 32:35 on trouve cette précision intéressante concernant la pensée de Dieu sur cette question: “Ils ont bâti des hauts lieux à Baal dans la vallée de Ben Hinnom, Pour faire passer à Moloch leurs fils et leurs filles: Ce que je ne leur avais point ordonné; Et il me n’était point venu à la pensée Qu’ils commettraient de telles horreurs Pour faire pécher Juda. ”Bible de Segond (Je souligne) En ce qui concerne la parabole de Jésus sur Lazar selon Luc 16:14-31 Jésus faisait plutôt allusion à un feu symbolique et non réel car l’homme riche en train de bruler demande qu’on lui apporte un peu d’eau pour se rafraîchir la langue ce qui en réalité est inconcevable pour une personne prise dans des flammes. Jésus a donné cet exemple pour montrer les tourments qui frappent les méchants parmi les juifs (pharisiens par exemple qui transgressent l’esprit de la loi mosaïque). Jésus a parlé de la Géhenne comme d’une image c’est évident: “Tout cela, Jésus le dit aux foules en paraboles, et il ne leur disait rien sans paraboles, afin que s’accomplisse ce qui avait été dit par le prophète : J’ouvrirai la bouche pour dire des paraboles, je proclamerai des choses cachées depuis la fondation du monde ”-Matthieu 13:34. S’il y avait un enfer de feu aujourd’hui pour les morts alors la résurrection est un mensonge, alors Jésus nous a invité à boire son sang et manger sa chair en vraie: qui l'a vraiment fait ? 178 20/ L’influence française en Afrique L a France qui fut la première puissance coloniale en Afrique a mené les luttes expansionnistes parmi les plus meurtrières. 40 années après l'indépendance de ces peuples le continent continue d'être agité par des guerres civiles qui font encore beaucoup de victimes. Il est très intéressant de se pencher sur les liens qui existent encore entre les différents acteurs de ces conflits et l’État français qui non seulement les a soutenu mais a participé aux différents bouleversements de la région. Pour y voir plus claire, voici quelques dossiers de synthèse sulfureux et troublant sur les drames qu'on subit nombre d'Africains ces dernières décennies. Leurs tribulations forcent le respect et la compassion. De "l'Union française" à la "Mafiafric" Loin de vouloir critiquer la politique française en Afrique ainsi que son armée (qui ne faisait qu'obéir aux ordres), il s'agit simplement de constater comment de puissants réseaux idéologiques ont pu avoir la mainmise sur les plus grandes autorités africaines afin qu'elles obéissent à leurs idéaux et à leurs intérêts. Dans le contexte de l'époque de la guerre froide, l'Otan a encouragé ses membres à barrer la route en Afrique au communisme. Il y avait aussi des intérêts économiques à défendre. C'est pourquoi, la France s'est investie implicitement du rôle de « gendarme de l'Afrique » dans une espèce de diplomatie parallèle. Dès 1952, le conseiller politique Jacques Foccart (photo ci-contre) est coopté par le groupe sénatorial gaulliste pour participer à l'Union française, censée gérer les rapports de la France avec ses colonies. Cette politique menée depuis l’Élysée est péjorativement perçue comme "la Françafrique". Paradoxalement, l'objectif de la décolonisation menée à bien par le général de Gaulle n'était pas véritablement de quitter l'Afrique, mais de partir pour mieux y rester. En d'autres termes, il fallait que « tout change pour que tout reste la même chose ». La cellule élyséenne comprenait une centaine de fonctionnaires. Elle commença par avoir la mainmise sur le Gabon, eldorado pétrolier de l'époque, comme pierre angulaire de la politique africaine de la France. Elle est également considérée comme l'instigateur d'interventions militaires (« politique du Jaguar »), de conspirations et coups d'État dans les autres pays de l'ancien Empire colonial français en Afrique. En Guinée, elle appuie les opposants de Sékou Touré ; au Congo-Kinshasa, elle soutient le maréchal Mobutu. Elle a également dès 1967 apporté son concours aux sécessionnistes biafrais du Nigeria, par livraisons d'armes et mercenaires interposés (Bob Denard). Pierre Biarnès, cité par Philippe Gaillard, a résumé ainsi les constantes de la politique de la France à l'égard de ses anciennes colonies qu'il a été chargé d'appliquer : « Consolider le pouvoir des dirigeants qui jouaient loyalement le jeu de l'amitié franco-africaine… et faire sentir le mors à ceux qui regardaient un peu trop dans d'autres directions ; contrer en même temps les visées des puissances concurrentes dès qu'elles étaient jugées menaçantes »-Les Français en Afrique noire de Richelieu à Mitterrand, Paris, Armand Colin, 1987. C'est ce qui s'est passé au Rwanda... 179 Un continent surexploité en perpétuelle effervescence Il y aurait plus de 10 000 militaires français en Afrique. En Afrique centrale, 97% des états sont francophones et la majorité sont des régimes dictatoriaux entretenue par la France. C'est d'ailleurs l'Afrique francophone qui regroupe le plus grand nombre de dictateurs dans le continent noir. Certains parlent de dé-civilisation. De 1960 à 2013, la France est intervenue 50 fois en Afrique francophone et 7 fois en Centrafrique Le nombre de victimes des guerres civiles ou ethniques (sans parler des autres violences, des femmes violées et des millions de déplacés) en Afrique en dit long sur la politique adoptée par l'Union française depuis les années 80 d'autant plus quand on sait qui a armé les différentes milices en faction ! La France figure en peloton de tête avec la Russie, la Chine, les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Allemagne. Cartes des conflits en Afrique depuis 1960: Le continent subissant des troubles tous azimuts la moitié des missions de l'Onu avec leurs déploiements de casques bleus concerne l'Afrique ! 180 Guerres en Afrique depuis 1960 Pays Nombre de morts (1) Types Afrique du Sud 1983-1996 20 000 Guerre civile Algérie 1991-2004 60 000 Guerre civile Angola 1961-1975 50 000 Guerre d'indépendance Angola 19752002 1 000 000 Guerre civile Burkina Faso / Mali 1985 1986 200 Guerre entre états dite "Guerre de Noël" Burundi 19932005 100 000 Violences ethniques Centrafrique 20042007 ? Guerres civiles Centrafrique 2012-2013 500 Guerres civiles ? Troubles politiques 10 000 Répression dissidents Congo Brazzaville Congo Kinshasa 1977-1983 Congo Kinshasa 19962005 4 000 000 Guerres civiles Côte d'Ivoire 20002007 3 000 Guerre civile Djibouti 1991-1994 1 000 Rébellion Egypte 1967 10 000 Guerre avec Israël Erythrée / Ethiopie 19982000 100 000 Guerre entre états Guinée-Bissau 1962-1974 15 000 Guerre d'indépendance Guinée-Bissau 1998-1999 10 000 Guerre civile Libéria 1985 5 000 Répression dissidents Libéria 1990-1997 40 000 Guerre civile Libye 2011 20 000 Guerre civile Mali 2012-2013 1 000 Guerre civile Mauritanie / Maroc 1975-1989 15 000 Guerre entre états Mozambique / Portugal 1965-1975 30 000 Guerre d'indépendance Mozambique 1981-1992 500 000 Guerre civile 25 000 Guerre d'indépendance 300 000 Guerre ethnique (Biafra) Namibie / 1965-1990 Afrique du Sud Nigeria 1967-1969 181 Nigeria 20012004 55 000 Violences ethniques Ouganda 1971-1978 250 000 Guerre ethnique Ouganda 1981-1986 100 000 Répression dissidents Rwanda 1994 1 000 000 Violences ethniques 1991-2001 100 000 Guerre civile Somalie 19882005 100 000 Guerre civile Soudan 19832002 1 000 000 Guerres ethniques Soudan 20032007 300 000 Guerre civile Tanzanie / Ouganda 1978-1979 30 000 Guerre entre états Tchad 1965-1994 75 000 Guerre civile Sierra Leone Nombre de morts (1) 9 275 700 (1) Estimations selon plusieurs sources On remarque que la quasi-totalité des pays pétroliers africains sont souvent en guerre civile ! Pourquoi les principaux acteurs de l’affaire Elf – les Sirven, Marchiani, Tarallo, Lethier – sontils autant dans les armes que dans le pétrole ? Pourquoi l’affaire Elf a d’abord été une affaire de ventes d’armes à Taiwan ? Tout simplement parce que le pétrole et les armes sont les secteurs de la plus grande corruption, avec des pourcentages de commissions importants, et que cette corruption passe forcément par les paradis fiscaux. Au Congo la guerre entre le nord et le sud en 1997 se résuma entre la lutte pour le pouvoir entre Lissouba soutenu par Oxxy, une compagnie pétrolière américaine, et Sassou NGuesso soutenu par Elf ! Une fois rétabli dans son palais présidentiel ce dernier souhaita s'émanciper de la tutelle d'Elf qui détient de grosses réserves de pétrole au Congo. On s'est aperçu que cette compagnie avait utilisé au moins 350 millions d'euros en caisses noires ou commissions, ce qui fit scandale au point que pour y échapper la compagnie fut absorbée par Total. Dépenses d'armement en 2012 1 1er Fournisseurs: Russie 2 3 4 5 6 7 8 9 10 (en millions de dollars) Algérie 9 325 000 000 Afrique du Sud 4 470 000 000 Égypte 4 372 000 000 Angola 4 146 000 000 Maroc 3 402 000 000 Libye 2 987 000 000 Nigeria 2 327 000 000 Sud Soudan 964 000 000 Kenya 798 000 000 Tunisie 709 000 000 Total: 33 500 000 000 de dollars Les 10 pays africains ayant dépensé le plus en armement y ont consacré 33,5 milliards de dollars en 2012. 182 Voici la liste des 19 pays actuellement (16 en bleu) et anciennement (3 en rouge) concernés par la politique de la France en Afrique: Bénin (Thomas Yayi Boni: Franc-maçon ou FM) Burkina Faso (ex Blaise Compaoré: FM) Burundi Cameroun (Paul Biya: FM-Rosicrucien) Centrafrique (François Bozizé: FM) Comores Congo-Brazzaville (Denis Sassou-Nguesso: FM) Côte d'Ivoire (Alassane Ouattara + la moitié du gvt: FM) Djibouti Gabon (avec Ali Bongo Ondimba: FM) Guinée (Alpha Condé: FM) Madagascar Mali (Ibrahim Boubacar Keïta: FM) Niger (Mamadou Tandja: FM) République Démocratique du Congo (Joseph Kabila: FM) Rwanda Sénégal (Abdoulaye Wade: FM) Tchad (Idriss Déby Itno: FM) Togo (Faure Gnassingbé: FM) La plupart de ces pays font partie des 14 pays qui sont encore forcés par la France à payer "l’impôt colonial pour les avantages de l’esclavage et de la colonisation". (La France aurait fait payer à Haïti l’équivalent moderne de 21 milliards de dollars de 1804 à 1947 pour les pertes causées aux marchands d’esclaves français suite à l’abolition de l’esclavage et à la libération des esclaves haïtiens.) Les Pays africains paient la taxe coloniale depuis les 50 dernières années. Histoire d'une colonisation inversée En 2004 Omar Bongo président du Congo de 1967 à 2009 vient en France avec de grosses valises d’argent en franc CFA. Il reçut quelques élus à l’ambassade (qu’on lui a présentée comme étant des futurs grands de la politique après Chirac). Selon Robert Bourgi qui servit d’intermédiaire, il écrivit dans un papier le nom de 7 élus (parmi lesquels François Copé, Pierre Bédier) et les envoya à Jacques Chirac. Parmi les 7 noms 5 sont devenus des ministres du gouvernement Raffarin ! Le président congolais voulait s’assurer financièrement du soutien des élites françaises. Certains politiciens ont profité de ce genre de "largesses". C'est pourquoi il dit luimême: «La France sans l’Afrique, c’est une voiture sans carburant.» La partie cachée de l’iceberg de l'exploitation franco-africaine Pour les pays liés avec la France, celle-ci est le premier partenaire commercial, le premier exportateur ainsi que le premier investisseur. Les accords de coopération et de protection masquent une réalité consternante: la volonté d'exploiter de fond en comble ! Selon les sources du MEDEF le commerce avec l'Afrique a atteint en 2001 un solde positif de 3,2 milliards d'euros, soit autant que celui réalisé avec l'ensemble des pays européens (3,3 milliards). Sans parler des énormes profits réalisés sur des gisements miniers et 183 pétrolifères par ELF et Total ainsi que ceux engrangés par les marchands d'armes (qui ont été remises aux mains des génocidaires) ! En Afrique il est plus facile de blanchir l'argent sale. En Centrafrique sous l'ère Bokassa (1966-1979) la France et la Suisse exploitaient gratuitement les gisements d'uranium et de diamants. Cela rapportait tellement que le premier voyage officiel de Valéry Giscard d'Estaing nouvellement nommé à la tête de l’État fut la République Centrafricaine en 1974 ! Cinq ans après suite à une révélation du Canard enchainé sur l'affaire des diamants le président perdit sa réélection en 1981. Aujourd'hui le Centrafrique est le théâtre d'un jeu politique menaçant de dégénéré en génocide ! Aussi à travers les affaires des marchés publics d'île de France, des financements des partis, des HLM de Paris, de Schuller, de Méry, et celle d'Elf, des voiles se lèvent sur d'énormes sources de financement politique et l'enrichissement personnel dans les années 80-90 : le détournement de fonds publics et le soutien des réseaux françafricains. Les enquêtes de l'affaire Elf ont montré que chaque année environ 100 millions d'euros étaient détournés sur les rentes pétrolières non seulement pour soutenir les régimes "amis de la France" mais aussi pour financer des partis politiques français. Qui est derrière tout ça ? Plusieurs réseaux dont ceux de Foccart comme on l'a vu depuis l’Élysée, mais le plus implanté et le plus idéologique (voire religieux) est assez surprenant. Une Afrique logée à la même enseigne Depuis les années 60, la plupart des chefs d’État d'Afrique centrale furent initiés dans la franc-maçonnerie. Le réseau franc-maçon qui a tissé sa toile depuis Paris semble influencer la politique extérieure de la France à l'étranger. Étrange coïncidence que le président de la République française de 1981 à 1994, François Mitterrand soit un franc-maçon notoire au moment ou d'autres dirigeants connus des loges prennent le pouvoir. Les obédiences africaines et françaises ont entretenu des liens étroits, ce qui indique que la plupart des dirigeants tri-pontés des pays africains ont été portés au pouvoir par des hommes politiques français eux-mêmes adeptes du compas et de l'équerre ! C'est que très tôt, les autorités coloniales ont vu le parti qu'elles pouvaient tirer de l'initiation des pontes africains. En retour, la protection maçonnique leur fut souvent utile: c'est, dit-on, à sa qualité d'initié que Léon M'Ba, premier président gabonais, dut son sauvetage par l'armée française lors du coup d'Etat de 1964. Plusieurs ministres français de la Coopération et autres "Mr. Afrique" appartenaient à une loge maçonnique: Jacques Godfrain (1995-97), Bernard Debré (novembre 1994-95), Michel Roussin (1993-94), Guy Penne (1981-86) avec Christian Nucci (1982-86)."La tendance à l'initiation des hautes personnalités se renforce", confirme un membre du GoLuc (Grand Orient et Loges unis du Cameroun)-Sources 184 "On compte entre 25 000 et 30 000 francs-maçons en Afrique francophone, dont 15 % de femmes, estime Hervé-Emmanuel Nkom, initié au Grand Orient. Nos sœurs sont bien implantées en Côte d'Ivoire, au Bénin, au Gabon et à Madagascar. » Elles sont avocates, médecins, pharmaciennes, journalistes..." rapporte le quotidien Jeune Afrique (je souligne). C'est sidérant de voir autant de musulmans francs-maçons comme Ali Bongo au Gabon et Alassane Ouattara en Côte d'Ivoire ! Au Gabon cette "religion d’État" est devenue une sorte d’ascenseur social. » Impossible, quand on n’est pas passé sous le bandeau, d’accéder à certains postes, réservés aux « frères ». Quid de la quête de spiritualité ? D'ailleurs, que ce soit lors de sommets africains pour des investitures ou pour la francophonie on voit souvent des chefs d’État porter des colliers francs-maçons. Burkina Faso. Depuis 4 ans il semble que la Franc-maçonnerie africaine tente de se débarrasser de l'influence de la "Françafrique". Or au Gabon les dommages collatéraux causés par les vieilles pratiques de ces adeptes continuent de susciter la colère des victimes. Dans ce pays où les meurtres rituels, de plus en plus nombreux surtout en période électorale, restent systématiquement impunis, les gabonais tentent d’ailleurs de se mobiliser. Dans ce contexte la situation semble se retourner au Le ministre français qui voulut en finir avec la Françafrique Nommé en juin 2007 secrétaire d’Etat chargé de la coopération et de la francophonie par le président Sarkozy Jean Marie Bockel s’était agacé du train de vie luxueux d’une minorité d’élites africaines vivant de rentes pétrolières quand la population vivait dans la misère comme en Côte d’Ivoire. Omar Bongo furieux fit part à Sarkozy de son désir de le voir quitter le gouvernement. Ce fut chose faite peu de temps après; il fut remplacé par le franc-maçon Alain Joyandet le 18 mars 2008. Ce dernier, après être intervenu pour le règlement de la crise politique à Madagascar, soutint l'arrivée au pouvoir du putschiste Andry Rajoelina. Il fut aussi critiqué pour s'être montré en 2008 aux côtés de putschistes; le Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz et le Guinéen Moussa Dadis Camara. La fin du monopole français sur le Burkina Faso ? Le 30 octobre dernier, le chef de l’État Blaise Compaoré fait face à un soulèvement populaire contre son projet de modification de l'article 37 de la loi fondamentale limitant le nombre de mandats présidentiels, afin de se représenter en 2015 (il était au pouvoir depuis 27 ans). À la suite des émeutes, lâché par la France, Blaise Compaoré quitte le pouvoir et le chef d’état-major des armées, Honoré Traoré, annonce la création d’un «organe de transition», chargé des pouvoirs exécutif et législatif, dont l’objectif est un retour à l’ordre constitutionnel «dans un délai de douze mois». Le 17 novembre, le diplomate Michel Kafando est nommé président de transition (encore un franc-maçon selon la médaille qu'il porte le jour de son investiture). Il nomme Isaac Zida, premier ministre. Or qui a protégé Blaise Compaoré ? Les Français (rassuré ?) envoient alors un hélicoptère Gazelle des forces spéciales basées à Ouagadougou. L'appareil exfiltre l'ancien président et quelques proches, puis atterrit à Fada N'Gourma tandis que le reste du convoi fait route vers le Bénin. À Fada N'Gourma, Blaise Compaoré embarque ensuite sur un avion français qui décolle pour Yamoussoukro, en Côte d'Ivoire, où il est accueilli par Alassane Ouattara. Il s’apprête à rejoindre le Maroc. Soit on veut le protéger par devoir maçonnique soit parce qu'il en sait trop et qu'on ne veut pas qu'il soit remis à la justice pour 185 divulguer des informations sensibles...N'est-ce pas la preuve que la petite cellule élyséenne pour l'Afrique est toujours sous influence franc-maçonne ? Le renouveau colonial largement inspirée par les francs-maçons Si certaines contributions de la pensée Franc-maçonne sur la société ont été appréciés, d’autres l'ont moins été. Par exemple Jules Ferry (183293), le franc-maçon connu pour avoir défendu l’école libre, gratuite et obligatoire est aussi celui qui a clamé le renouveau colonial en Afrique. Il fut un partisan actif de l’expansion colonial française. En juillet 1885, Il évoqua "le droit et le devoir des races supérieures de civiliser les races inférieures". Si les jésuites avaient encouragé et accompagné les premières vagues de colonisations, dès le XVIII ème siècle, la plupart des conquérants et administrateurs coloniaux étaient francs-maçons. L'histoire montre que ce renouveau ne s'est pas fait sans violence mais que l'esclavagisme fut une pratique courante. (Les 2 ordres secrets ont longtemps œuvré en toute complicité, l'un pour maintenir culturellement les masses dans la chrétienté l'autre pour y inoculer 'la civilisation occidentale'). Il est donc curieux de retrouver encore aujourd’hui des francs-maçons d'origine africaine dans les loges. Voyez les processions, les chants et hymnes à la gloire de colonialistes; bien que certains soient croyants, la pensée qui y est véhiculé s'articule essentiellement sur l'idée que l'homme doit faire progresser la société (sans Dieu) exactement le contraire de ce qu'on retrouve dans l'esprit du christianisme. Après la Françafrique la Chinafrique ? Que peut-il aujourd'hui rester de la Françafrique ? Devenu obsolète officiellement elle se cantonne à opérer au sein des loges. D'autant plus que sur la scène internationale la donne a changé depuis la chute du mur de Berlin en novembre 1989, la fin de la menace communiste et la construction européenne qui ouvrit la voie à d'autres perspectives économiques. Les chefs d’État français ne sont plus que des représentants de commerce attentionnés des grands groupes industriels installés en Afrique. De plus selon hautcourant.com, la France affronte une concurrence nouvelle sur « sa chasse gardée »: l’empire du Milieu. La publication prochaine du rapport du Conseil des affaires étrangères, qui analyse la pénétration chinoise en Afrique, pose la question des conséquences sur les intérêts économiques français. Troisième partenaire commercial de l’Afrique, la Chine bouscule les États-Unis et la Grande-Bretagne. Bientôt la France. Aujourd'hui la Chine importe 35% du pétrole africain et construit à tour de bras dans 35 pays de ce continent. Enverra-t-elle aussi des francs-maçons pour s'assurer de la loyauté des dirigeants africains ? C'est possible. Combien de cadavres et de troublantes énigmes les placards de la maçonnerie franco-africaine recèlent-elles encore ? Il est difficile d'en évaluer l'ampleur au vu de l'instabilité qui a marqué ce continent longtemps meurtri par des luttes d'influence. Reste que les derniers événements qui secouent encore l'Afrique centrale révèlent que l'implication française dans ces bouleversements ne se limite pas à des renversements de régime mais à bien plus grave encore. Ils affectent encore toute la région. Dans la prochaine note nous verrons comment cela a complètement désolé dans l'horreur un pays tout entier: le Rwanda malgré des années de censure en France sur ce sujet. 186 21/ Génocides du Rwanda: entre la complicité des églises et l'échec de l'ONU (En mémoire à toutes les victimes innocentes des génocides du Rwanda à qui on devra la vérité) C omment peut-on quitter une école retranchée qui abrite des centaines de familles et enfants quand derrière ses murs circulent des centaines de criminels, assoiffés de sang, armés de machettes, pour la plupart ivres et drogués ? C'est pourtant ce qu'a fait un contingent d'une centaine de casques bleus belges de l'ONU le 11 avril 1994 ! La suite fut une désolation horrible pour les plus de 2000 réfugiés qui se sont fait massacrés sauvagement sur place...Alors que le Rwanda a connu plusieurs génocides un Tribunal pénal international pour ce pays (TPIR) vient d'établir des faits qui ont été longtemps renié...Voici le décryptage saisissant du carnage insoutenable qui en dit long sur les mécanismes de la manipulation des foules. Les récentes révélations font froid dans le dos (âme sensible s'abstenir). Le Rwanda l'un des plus beaux petits pays d'Afrique qui comptait environ 7,9 millions d'habitants en 1994 a perdu en seulement 2 mois un huitième de sa population dans des massacres d'une sauvagerie qui dépasse l'entendement humain. Comment en est-il arrivé là ? Les racines du génocide du Rwanda On ne peut pas comprendre cette effroyable tuerie aveugle si on ne met pas les événements dans leur contexte. Le Rwanda est probablement le dernier pays d'Afrique exploré et colonisé par les européens. C'est à la Conférence de Berlin, en 1884, que les puissances coloniales vont se partager le continent africain. Les allemands vont s'atribuer le RuandaUrundi. Le comte allemand Gustav von Götzen (photo ci-contre) sera le premier Européen à traverser le Rwanda et être reçu à la cour du roi (Mwami) Kigeri IV Rwabugiri. Il sera le premier gouverneur du Rwanda sous mandat germanique. En 1894 il traversa le pays en 4 semaines et trouva les hutu dans une dépendance d'esclaves des Tutsi. Bien qu'on ne possède que très peu de traces de son histoire plus lointaine, le Rwanda est composé de 3 ethnies différentes: les Hutu (majoritaires à 80% en 1994), les Tutsi (15%) et l'infime minorité Twa (1 %). Les premiers colons allemands trouvèrent la population du Rwanda divisée en trois groupes : Les agriculteurs Hutu (ou Bantou) les chasseurs, cueilleurs et potiers pygmées Twa (ou Batwa) les éleveurs, et chefs des armées Tutsi (ou Batutsi) Les premiers colons furent très impressionnés par la monarchie rwandaise, et considérèrent cette catégorie, les Tutsi, comme une « race » supérieure, assimilant aussi tous les Tutsi à ceux de la cour royale. Pour eux, les Tutsi sont plus grands (avec une taille de 1m80 à 2m10), plus clairs de peau, avec un nez plus long, plus beaux, plus intelligents, plus fiables, plus travailleurs, plus 187 semblables aux européens en somme, ce qui les rendrait plus aptes à diriger. Ils constituaient un intermédiaire idéal utile c'est pourquoi les colons envoyèrent leurs enfants à l'école pour en faire une élite. Notons que certains Hutu pouvaient devenir Tutsi (en fonction de leur bétail) et vice versa. Ces stéréotypes confortèrent l'idéologie ethniste et génocidaire. Des siècles de brassage entre ces trois groupes ont été parasités par de forts préjugés encouragés en partie par des colonisateurs occidentaux influencés par la théorie de Darwin sur la supériorité des races sur d'autres. Pour contrecarrer les missionnaires anglicans le gouvernement allemand avait encouragé la fondation d’une première mission catholique. Celle-ci se révèlerait utile également dans l'éducation des foules. Dans cet œuvre d'exploitation, l'entreprise colonisatrice bénéficia d'un précieux pilier; le clergé catholique très présent. Pour garder la mainmise, à l'unisson ils vont contribuer à implanter localement de forts préjugés tribaux. Les premières missions catholiques à s'établir furent des Jésuites de l'OPUS DEI qui y voyaient l'occasion de créer une dictature catholique par le biais du Vicariat du Nyanza (Territoire sous juridiction de l’Église catholique indépendamment de l'autorité coloniale), lequel s'implanta de 1894 à 1929. Les missionnaires qui semèrent la haine tribale Le cardinal Charles Martial Lavigerie (1825-92) fut le fondateur de la Société des missionnaires d'Afrique (les Pères blancs; une branche des Jésuites) qui devait pousser des études ethnographiques sur place pour les besoins de la science. En 1874, il déclarait à ses missionnaires qu’ils sont 'destinés par Dieu à être des instruments de ses miséricordes pour tant d’âmes plongées dans les ténèbres les plus affreuses de la barbarie'. A cela s’ajoute la fameuse malédiction des "Noirs" qui seraient les descendants de Cham le "maudit" fils de Noé (ce qui est bibliquement erroné). Dans ce contexte, dès 1890 le Cardinal charge l’Évêque Jean Joseph Hirth de consolider l’Église catholique dans la région et en particuliers au Rwanda. Alors que les membres du clergé avaient une influence considérable sur les administrateurs et la royauté locale, dès 1919 des pères blancs ont changé d'attitude à l'égard des Tutsi. Selon un témoignage, "le père Brard admirait les Tutsi pour leur air intelligent, éveillé, curieux, mais discrets cependant, convenables dans leurs manières et méprisait les Hutu. Mais après quelques mois de relations fréquentes et frustrantes avec les Tutsi, [il] se mit à détester les chefs Tutsi: certains furent humiliés et contraints de transporter des briques..." En 1922, les pères Brard, Schumacher, Barthélémy déclenchèrent donc un vaste programme d'Inquisition, soutenu en sourdine par l'Evêque Léon-Paul Classe au Rwanda et le père Canonica au Burundi. Dans le contexte antisémite de l'époque le clergé stigmatisa les Tutsi 'd'ancêtres des juifs et d’envahisseurs'. Il y avait alors 30 000 missionnaires dans ce petit pays de plus de 4 millions d’habitants ! L'administrateur du Rwanda Richard Kandt écrira: "Si l’on fait abstraction de ce qu’il conviendrait plutôt d’attribuer à leur personnalité, tous les supérieurs [de missions catholiques], dans les premiers années de leur mission, avaient en commun une solide haine couplée à la méfiance envers les Watussi et des prises de position injustes contre les chefs ". L’évangélisation du Rwanda a été mise en œuvre dans la perspective d’évincer en même temps le pouvoir des Batutsi. 188 Plus tard (1923), suite à la défaite de l’Allemagne lors de la Première Guerre mondiale, la Belgique se verra confier l'administration du territoire Ruanda-Urundi par la Société des Nations (ancêtre de l’ONU). La Belgique confiera l'éducation de la population à L’Église. Elle était donc en terrain "fertile". L'éducation étant faite par l’Église, le Rwanda était appelé à être l'idéal chrétien: "le royaume de Dieu" sur terre". La question controversée de l'origine juive des Tutsis Pour certains historiens tout comme l'Institut Havilah (du nom de la célèbre région biblique selon la Genèse difficilement localisable les Batutsis sont d'origine hébraïques et descendraient de Salomon. « Nous lançons un appel à Israël et à la Communauté Internationale pour condamner et prendre des actions contre toute violence anti israélite, perpétrée par les non-israéliens à travers l'Afrique, sur plus de 500.000 Tutsi-Hébreux Israéliens au Rwanda. »- Le journal Jérusalem Post du 23 novembre 1998. D'autant plus que les Tutsis étaient réputés plus grands de tailles que les hutus ce qui correspondait à l'idée qu'on se faisait de ses ancêtres juifs. Ne voulant pas créer de nouveaux mythes sur les cendres des anciens, la Fondation Ntarama estime que l’enjeu de la théorie « radicaliste » de l’Institut Havila est plus de nature politique qu’historique. S'il y a bien des juifs d'Afrique, il est difficile de bien retracer leur généalogie. Certains musulmans maliens ont, par exemple, des patronymes hébreux qui furent arabisés. Certains de leurs rites rappellent des pratiques religieuses juives. Les Belges vont s’appuyer sur le Roi pour gouverner et favoriseront les Tutsi à qui ils confieront des tâches administratives importantes, quoique toujours subalternes. Alors que les pères blancs trouvaient les Hutu plus dociles pour en faire des adeptes les missionnaires protestants misaient sur les Tutsi. Les chefs Tutsi finirent par mépriser ouvertement les missionnaires étrangers. Du même coup, aux yeux de ces derniers, la "race supérieure" devenait "hautaine", "arrogante" et "hypocrite"... Les prêtres se faisaient donc un malin plaisir de maltraiter et d'humilier les chefs Tutsi ! "Les chefs, nous les avons laissés à l'écart. On a trop dit, un chrétien vaut mieux que dix Batutsi...nous avons souvent laissé à l'écart les Batutsi: trop riches, trop hostiles, ils ne sont pas encore mûrs pour notre sainte religion"- Note de l’évêque Léon-Paul Classe dans une lettre au supérieur général en 1907 ; Rutayisire, p.41. La plupart de ceux qui étudient l'histoire des haines tribales du Rwanda accusent ouvertement les missionnaires qui ont évangélisé le Rwanda d’en être en partie responsables, pour avoir voulu à la fois semer et entretenir le bon grain et l’ivraie. En 1994 plus de 90% de la population se réclamait du christianisme, avec environ 73% de catholiques et 20 % de protestants. Reste qu'en Kinyarwanda, la langue du pays, il n'existe pas de terme pour désigner l'ethnie. Les cartes d'identité « ethniques », instituées par les colons belges en 1931, utilisent le mot ubwoko, qui désigne en fait le clan. Comment ces stéréotypes ont-ils conduit aux massacres les plus sauvages du XX ème siècle ? 189 Chronologie du génocide tribal Dans les années cinquante, l’élite tutsi formée en Europe était acquise aux idéaux tiersmondistes et manifestait sa volonté d’indépendance, en allant jusqu’à contester l’omnipotence de l’Église. Dans ce pays devenu une théocratie catholique, c’était littéralement insupportable pour l’Église qui faisait du Rwanda-Urundi son fief et sa base d’implantation en Afrique centrale. Elle inversera donc ses critères de valeurs, idéalisant les Hutu comme « un peuple de Bantou très croyants, simples mais honnêtes et travailleurs », assujettis par « de cruels féodaux tutsi » En 1956, le roi Mutara Rudahiga commence à discuter avec l’ONU afin d’obtenir l’indépendance du Rwanda. Il mourra 3 ans après dans des conditions mystérieuses. En 1957, un séminariste catholique hutu, Grégoire Kayibanda (qui deviendra président du Rwanda) fait publier des Notes sur l’aspect social du problème racial indigène au Rwanda connu sous le nom de Manifeste des Bahutu. Ce texte fondateur des deux premières Républiques rwandaises a été rédigé par deux Pères Blancs belges, les Pères Ernotte et Dejemeppe, sous la supervision de Mgr Perraudin. Ce texte traduit bien le racisme « biologique » de leurs auteurs occidentaux. Le 11 février 1959, l’Évêque André Perraudin fait lire une lettre pastorale qui confortera l'intégrisme ethnique dans toutes les paroisses (ce qui fera de lui un des principaux idéologue et inspirateur de la Révolution sociale): « Dans notre Rwanda les différences et les inégalités sociales sont pour une grande part liées aux différences de race, en ce sens que les richesses d’une part et le pouvoir politique et même judiciaire d’autre part, sont en réalité entre les mains d’une même race » Ayant une énorme influence politique, il sera l'un des inspirateurs de la politique génocidaire en place. Il assimilera le retour des tutsis exilés à une "menace communiste qui vient de Satan". 190 En 1959 Kigeli V Ndahindurwa devient roi ce ne plaît ni aux représentants de l’Église, ni aux Hutu qui désirent être intégrés au nouveau gouvernement.Les manifestations vont dégénérer en guerre civile et beaucoup de Tutsi sont tués. Les principaux promoteurs de la violence raciste sont les Pères Bellomi, Duchamp, Noti, de Vincke, Paul Klep, Jules Guyssens, Aelvoet, Dejemeppe, Endriatis, Ernotte et Perraudin — ce dernier en étant l’animateur principal —, tous mis en cause par des prêtres rwandais« pour avoir prêché ouvertement la haine contre les Tutsi, avoir encouragé et aidé les groupes responsables des violences». Le 25 septembre 1960, un référendum est organisé. Ceux qui y participeront voteront à 80% pour la mise en place d’une république chrétienne et ethnique. L'ancien gouvernement quitte le pays vers l'Ouganda, ainsi que plus de 200 000 tutsi. Aussi, en 1961, le parti politique hutu Parmehutu obtiendra 78% des sièges à l’Assemblée nationale du Rwanda. Pour la Belgique et l’Église catholique c’était, face à la volonté d’indépendance de l’élite tutsie, un moyen politique astucieux de préserver leur tutelle. Il formera le premier gouvernement hutu. Suite à ces événements, le Conseil de tutelle des Nations Unies insistera pour que la Belgique accorde l’indépendance au Rwanda. L’indépendance du Rwanda sera donc proclamée le 1er juillet 1962. Le 26 octobre 1962, Grégoire Kayibanda devient le premier président de la République du Rwanda. En décembre 1963 suite à des combats à la frontière avec des exilés qui reviennent, par représailles entre 8 000 et 12 000 hommes, femmes et enfants tutsi sont massacrés au pays. Le journal Le Monde évoque un génocide (édition du 4 février 1964) En 1973, à la suite d'une violente campagne anti-tutsi dans les institutions scolaires, un coup d’État a lieu, et Grégoire Kayibanda est remplacé par son ministre de la défense, le général Juvénal Habyarimana. Le nouveau président Habyarimana ne sera pas aussi drastique dans sa politique de discrimination ethnique qui empêchait les Tutsi d’accéder à des postes de responsabilité politique. Il appliquera plutôt un système de quotas. Seuls 10% des Tutsi seront admis dans les écoles, les universités et les emplois, et presque aucun Tutsi ne pourra accéder à un poste de maire ou de préfet. Une nouvelle vague de Tutsi prendront le chemin de l'exil à la suite de ces événements. En 1975, Habyarimana fondera son parti, le Mouvement révolutionnaire national pour le développement (MRND) dont la politique ethniste et raciste sera soutenue par l’Internationale Démocrate 'Chrétienne' (IDC) dont le secrétariat est basé à Bruxelles. Sur place les prêtres géraient les affaires du parti ! Pour aller à l'école les enfants devaient être baptisés. En 1980 l'IDC organise sa première réunion publique international en Afrique à Kigali alors que le parti était une dictature qui enfermée en prison tous ceux qu'elle jugeait gênant. Grisée par son pouvoir l’Église possédait les meilleures terres du pays alors que le menu peuple connaissait la misère. Il n'était pas question de mettre en place une politique de contrôle des naissances (vu que la contraception fut interdite) en royaume chrétien. Ce qui explique la forte croissance démographique du pays. En 1987, les exilés tutsi s’organisent et forment le Front patriotique rwandais (FPR). Après avoir été formé dans des écoles militaires aux Etats-Unis et à Cuba, Paul Kagame lance au début des années 1990 des opérations militaires du Front patriotique rwandais (FPR) depuis l'Ouganda avec d'autres exilés tutsis rwandais Le Pape Jean Paul II se rend au Rwanda très catholique en septembre 1990. 191 L’Armée patriotique rwandaise (APR), la branche armée du FPR, attaqua le nord du Rwanda le 1er octobre 1990. Environ un million de personnes essentiellement des hutu fuient les combats et se déplacent vers le sud. Aussitôt, le président Habyarimana demanda l’aide des pays alliés, dont la France, la Belgique et le Zaïre. En même temps, à Kigali, les Tutsi sont traqués, car ils sont considérés comme des traîtres qui supportent le FPR. Pour Mitterrand le FPR est une menace de la prépondérance anglo-saxonne sur un territoire francophone, un ennemi des intérêts de la France. Dès le 4 octobre 1990, la France, le Zaïre et la Belgique interviennent brièvement pour aider à évacuer des occidentaux. Le soutien militaire français fort de 688 hommes est maintenu sous la dénomination opération Noroît jusqu'à la mise en place des troupes de l'ONU. Le ministre de la coopération Robert Galley témoignera que l'armée française a bien été utilisée afin de stopper l'avancée du FPR. De 1990 à 1993 les FAR sont formées et réorganisées par l'armée française, pour contrer les attaques du FPR. Au nom d'une opération secrète, les livraisons d'armes qui ont été effectuées pour cela vont finalement servir aux génocidaires ! Des machettes financées par une association vaticane Au moins cinq cent mille machettes avaient été achetées par le Rwanda entre 1992 et 1994 pour une valeur de 725.669 dollars américains, provenant du détournement des aides extérieures. Parmi ces machettes, 816 auraient été achetées en commande spéciale par Caritas-Rwanda, le 5 août 1993, auprès d’une société locale de Kigali, RwandexShillington. Ces machettes ont ensuite été distribuées dans tous les centres de santé et centres nutritionnels de l’Église catholique du Rwanda, partout dans le pays. Caritas est une association vaticane à laquelle est affilée le Secours Catholique français. Le général Varret, de l'armée française, a rapporté aux députés français avoir entendu en 1990 du principal responsable de la gendarmerie rwandaise l'explication suivante à propos des Tutsis : « ils sont très peu nombreux, nous allons les liquider » 192 Les autorités de Kigali entament dès octobre 1990 une politique de traque des Tutsi à l'intérieur du Rwanda. Plus de 10 000 Tutsi sont emprisonnés. La majorité d'entre eux échappe aux exécutions envisagées grâce aux interventions de la communauté internationale et des ONG. L'ambassadeur de Belgique prendra spectaculairement et courageusement la parole au nom des Droits de l'Homme au milieu de milliers de Tutsi détenus dans le stade Amahoro à Kigali. Malgré ces interventions, plusieurs dizaines de prisonniers succombèrent aux tortures pendant les interrogatoires dans les diverses prisons du pays. Le 15 octobre 1990, l'ambassadeur de France au Rwanda, Georges Martres, adresse un télégramme au chef d'état-major particulier du président Mitterrand, dans lequel il mentionne le risque d'un génocide contre les Tutsi. Malgré cet avertissement, le gouvernement français va continuer d'aider le régime d'Habyarimana. En décembre 1990 sont publiés et diffusés les 10 commandements hutu parmi lesquels celui de "cesser d'avoir pitié des tutsi". Dès janvier 1991, dans le Nord-ouest du pays le massacre de la tribu minoritaire Bagogwe (apparenté aux tutsi) est organisé dans des camps où sont aussi installés les formateurs de l'armée française qui prétendent n'avoir rien remarqué. Ce massacre sera perçu comme une répétition du génocide. Les autres Tutsi sont traqués par leur voisinage, au gré de l'obéissance des autorités locales aux injonctions gouvernementales. La Fédération internationale des Droits de l'Homme fera deux rapports en 1992 et 1993 sur ces événements pré-génocidaires. « Là il y avait une queue de véhicules qui attendait un contrôle. La tension était à vous couper le souffle. De loin j’ai aperçu les autos blindées [...] avec comme chauffeurs des militaires blancs. Mes amis canadiens ont chuchoté : “les Français”… Nous avons vu les militaires qui contrôlaient, les miliciens qui tenaient les barrières en agitant les machettes dans tous les sens. [...] Je me suis rendu compte que parmi les militaires il y avait aussi des Français qui demandaient aussi les cartes d’identité des Rwandais où figurait la mention “Hutu, Tutsi, Twa”. Les Tutsi se faisaient sortir de la voiture et les militaires français les remettaient aux mains des miliciens agacés qui les coupaient à coups de machettes et les jetaient [...] au bord de la grande route [...]. »-Témoignage d'une rescapée dans un bus fuyant le pays en avril 1991 à Ruhengeri, au croisement de la route de Kigali et de la montée vers les volcans.(cité dans le Communiqué de presse du 22 mars 2004 de la « Commission d’enquête citoyenne sur le rôle de la France durant le génocide des Tutsi au Rwanda en 1994 », Paris du 22-26 mars 2004) En 1992, le MRND créera la tristement célèbre milice Interahamwe (qui signifie en kinyarwanda « ceux qui combattent ensemble »). Les partis d’opposition remporteront les élections et le président Habyarimana perdra progressivement une grande partie de ses pouvoirs. Mais le président avec les milices Interahamwe et la Radiotélévision Libre des Mille Collines (RTLM) qui seront les principaux organes du génocide s'auto qualifieront d’Hutu Power. La radio qui appelle au meurtre des Tutsi dès 1992 est un élément important du conditionnement des esprits. Parmi ses animateurs un belge Georges Riggiu proche de l'IDC qui lança des prêche haineux contre les tutsi sur fond religieux ! 193 Au début de 1993, le FMI et la Banque mondiale mettent fin à l’aide monétaire qu’ils offraient au gouvernement en place. Le Président Habyarimana est donc contraint de signer les accords d’Arusha (Tanzanie) qui prévoient la mise en place de nouvelles institutions de transition. La mise en œuvre de ces accords est partiellement retardée par le président Habyarimana dont les alliés extrémistes de la CDR (Coalition de défense de la République) n’acceptent pas les termes. Le 3 mars 1993, face aux accusations de la presse sur place, « pour renverser les charges », le général Quesnot propose au président Mitterrand d'incriminer la rébellion en exigeant « une réorientation forte et immédiate de l'information des médias [français] sur notre politique au Rwanda en rappelant notamment (…) les graves atteintes aux droits de l'homme du FPR : massacres systématiques de civils, purification ethnique, déplacement de population… ». A la fin de l'année 93 le pouvoir ne pourra plus contrôler les milices ou escadrons de la mort qui font régner la terreur dans les rues sous la direction du colonel de l'armée Theoneste Bagosora. Il a organisé "dans l'ombre" la distribution des machettes et les mouvements des milices sanguinaires pour qu'elles "tuent 1000 tutsi à la minute". Arrivée de la MINUAR, le contingent des casques bleus commandée par le général Dallaire en décembre 1993 avec environ 2 300 hommes, essentiellement des Bangladais, des Belges et des Ghanéens. Dans un câble crypté le général Dallaire, commandant la MINUAR, informe le Secrétaire général de l'ONU, le 11 janvier 1994, de la mise en place de listes de Tutsis dressées. Dans un télégramme diplomatique du 12 janvier 1994, l'ambassadeur de France à Kigali rapporte les confidences d'un informateur du représentant des Nations unies, qui lui a livré les détails « graves et plausibles » d'un plan de déstabilisation radicale du pays grâce à des provocations contre les troupes du FPR à Kigali, pour susciter une riposte. « Les victimes rwandaises que ne manqueraient pas de provoquer ces réactions seraient alors le prétexte à l'élimination physique des Tutsis de la capitale », explique le diplomate En mi-mars 1994, selon ses aveux qu'il fera plus tard, le père Theunis connaissait le but des extrémistes de la CDR (la Coalition pour la défense de la République et de la démocratie) : « recommencer les massacres de 1959 » Le 3 avril 1994, un message bizarre est diffusé sur la RTLM: "Le 4 et 5 avril il va se passer un petit quelque chose à Kigali en ces journées de Pâques; une petite chose est prévue à Kigali, cette chose va continuer les jours suivants". Pour certains c'est un aveu de planification du génocide. Le 6 avril 1994, l’avion du président Habyarimana est abattu par des missiles sol-air alors qu’il s’apprêtait à atterrir à Kigali. Les deux parties antagonistes vont s'accuser mutuellement pour cet assassinat. Les membres dissidents du gouvernement, dont la première ministre Agathe Uwilingiyimana ainsi que des opposants, sont éliminés dès le lendemain et un gouvernement intérimaire est mis en place à l'ambassade de France, avec Jean Kambanda pour premier ministre. C’est le début du génocide. Le jour même la Radio RDMC ('radio machette') utilise le drame pour inciter les hutu à éradiquer les tutsi en diffusant la liste des noms des personnes à éliminer. 194 « Les Inyenzi-inkotanyi [cafards-Tutsi] sont une race de gens très mauvais. Je ne sais pas comment Dieu va nous aider à les exterminer…Continuons à les exterminer pour que nos petits enfants n’entendent plus parler d’Inkotanyi. » « Réjouissons-nous, amis ! Les Inkotanyi ont été exterminés…Dieu est juste ! »Déclaration chantée de Kantano Habimana (probablement drogué), Radio Télévision Mille Collines, 2 juillet 1994. Le 7 avril, la garde présidentielle assassine le premier ministre qui s'apprêtait à lancer un appel au calme à la radio nationale. Dix casques bleus belges qui assuraient sa protection sont désarmés et eux-mêmes assassinés plus tard dans la matinée. Les journalistes à la radio RTLM en train de fumer de la drogue appelèrent la population hutue à dresser des barrages pour servir "d’abattoirs". Ils encouragent les tueurs à prendre de la drogue "pour avoir plus de courage et à ne laisser passer aucuns cafards qu'il faut massacrer." Selon plusieurs sources Paul Barril (ancien responsable du GIGN et conseiller du Président Juvénal Habyarimana) aurait été l’intermédiaire dans l’achat de deux missiles sol-air, entre novembre 1993 et février 1994, pour le compte du Hutu Power. L'ex-gendarme affirmera plus tard agir sur les ordres de François de Grossouvre (de l'Elysée). Il se vanta d'avoir assuré la défense de Kigali face aux rebelles du FPR sous l'opération appelé "Insecticide" financée par l’État français (ce fut sous le qualificatif de cafards qu'on traitait les tutsi) Le 7 avril, le jour même, François de Grossouvre, le conseiller international des avions Marcel Dassault du président Mittérand est retrouvé mort à l'Elysée ! Celui qui était comme les yeux du président et qui avait tissé de grands réseaux d'affaires et politiques en Afrique (étant franc-maçon) était devenu subitement la bête noire du président. La thèse du suicide est officielle alors que le rapport d'autopsie précise que le corps de Grossouvre présentait « une luxation avant de l'épaule gauche et une ecchymose à la face ». En réalité étant proche d'Habyarimana il fut probablement impliqué dans le génocide. En savait-il trop ? Le mystère demeure. La coïncidence est tellement évidente qu'elle amène à penser que l’Élysée était tellement impliqué qu'elle a voulu cacher certaines choses gênantes en rapport avec le Rwanda. Beaucoup d'églises dans lesquelles viennent se réfugier des milliers de Tutsi deviennent "des chambres de la mort" où des miliciens viennent achever un par un les tutsi, femmes enfants compris, avec la complicité et parfois l'aide des membres du clergé ! Du 7 au 10 avril des milliers de Rwandais cherchent refuge dans les divers cantonnements de la MINUAR. Celle-ci se trouve débordée et n'a pas les moyens de leur apporter eau et nourriture. Le 8 avril 1994 la France et la Belgique évacuent leurs ressortissants. Les soldats n'ont pas le droit de confisquer les armes ni d'intervenir. Le colonel Marchand du contingent belge avouera plus tard que "si ses supérieurs avaient une vision plus responsable des choses, il avait suffisamment de troupes sur place pour empêcher que le génocide démarre à Kigali" Le 9 avril, madame Agathe Habyarimana la veuve du défunt président est exfiltrée en France et reçoit une gerbe de fleurs, un appartement en dotation et 200 000 francs pour 195 frais de bouche- (L’Inavouable, Les Arènes, 2004, de Patrick de Saint-Exupéry, page 259.) Dans un communiqué du 10 avril 1994, publié dans l'Osservatore Romano, les évêques de l’Église catholique du Rwanda, apporte clairement leur soutien au nouveau gouvernement intérimaire et aux forces armées rwandaises. Le 11 avril 1994, sur ordre de l'état-major belge, les soldats belges de la MINUAR cantonnés dans l’École technique officielle Don Bosco (ETO) , dans l’est de la capitale, se replient pour aller renforcer l'aéroport, abandonnant de fait les plus de 2000 rwandais qui s'étaient réfugiés à l'ETO à leur sort. Ceux-ci sont aussitôt massacrés (voir en introduction). Une centaine de rescapé a réussi à survivre. Alors que les appels à envoyer des hommes de Boutros Ghali le secrétaire général de l'ONU restent lettre morte pour des raisons financières, le 21 avril 1994, la résolution 912 de l'ONU réduit les effectifs de la MINUAR à 270 personnes, soit 10 % de ce qu'elle était sur le terrain et 5 % de ce qui avait été prévu initialement. Le représentant du Rwanda à l'ONU fait passer son pays comme "victime d'une invasion étrangère" pour susciter la sympathie des autres pays. La secrétaire aux affaires étrangères Madeleine Albright, et l'ambassadeur français à l'ONU firent pression pour que le terme génocide ne soit pas employé tout en parlant de "guerres ethniques". Les troupes doivent se retirer ce qui suscite la colère des casques bleus sur place. L'armée française qui a évacué les ressortissants vers la métropole avait reçu la mission secrète de protéger la famille du président déchu et le directeur de la radio des mille collines en les exfiltrant sous protection ! Elle devait aussi empêcher le FPR de progresser. Elle livra donc des minutions aux soldats rwandais qui ont les mains plein de sang. Le 27 avril, au milieu du génocide, Jean-Bosco Barayagziwa, idéologue et leader du Hutu Power fut reçu officiellement à l'Élysée, à Matignon et au Quai d' Orsay, par François Mitterrand, Édouard Balladur et Alain Juppé . Pourquoi s’en offusquer ? « Dans ces pays-là, un génocide, c'est pas trop important », confiera le Président à des proches, durant l'été 1994. Le 8 juin 1994, 2 mois après que ses observateurs soient sur place, le Conseil de sécurité de l'ONU dénonce des actes de génocide commis au Rwanda. Le 22 juin 1994, la France intervient au Rwanda dans le cadre de l'opération Turquoise, autorisée par la résolution 929 des Nations-Unies (Action en cas de menace contre la paix, de rupture de la paix et d'acte d'agression), elle est dotée du mandat de pouvoir agir par la force, mandat qui a toujours été refusé à la MINUAR qui intervenait au titre du chapitre VI. Les zones d'intervention de la France, au sud-ouest du Rwanda, sont négociées avec le FPRL. Mais l'opération Turquoise fut ainsi un formidable trompe-l'œil. L'alibi humanitaire ne trompait que les caméras complaisantes. Le corps expéditionnaire français de plus de 2500 militaires était équipé de véhicules blindés, pour le combat. Il s'avéra souvent incapable de transporter et sauver les survivants Tutsis qu'il découvrait : drôle d’opération humanitaire ! Les organisateurs du génocide préparèrent un accueil triomphal aux troupes françaises. Leur station de radio, RTLM, avait même pensé aux détails. Plusieurs jours avant l'arrivée des Français, elle diffusait des messages du genre : « Vous, les filles hutu, lavez-vous et mettez une belle robe pour accueillir nos alliés français. Toutes les filles tutsi sont mortes, vous avez vos chances.» 196 La complicité de la France dans le génocide Pour Annie Faure de l’association sur place des Médecins du Monde, « l’opération Turquoise a permis de tuer plus de Tutsi, elle a été faite pour sécuriser les tueurs et leur permettre d’exterminer les Tutsi restant. Par cette opération la France a entérinée sa solution finale à elle. ». Le 28 juin 1994 les soldats français arrivent dans la forêt du Bisesero pour aider 50 000 tutsi entourés par des meutes de tueurs sauvages hutus lourdement armés et épaulés par des militaires et gendarmes rwandais formés eux-mêmes par des instructeurs français. Comme les tueurs s'étaient cachés, ils repartent et promettent de revenir dans 3 jours. En revenant, ils découvrent malgré les tueries parfois à la grenade, une sorte de foyer de résistance qui ressemblera au ghetto de Varsovie. Ils installent les quelques centaines de rescapés dans un camp. De son côté les troupes du général Belge Dallaire vont sauver environ 30 000 tutsi. Tout au long du mois de juillet l'armée française va permettre à des milliers de génocidaires hutu de fuir au Zaïre (actuel Congo) dans des camps de réfugiés pour éviter les poursuites et représailles du FPR qui en avançant par le nord en exécutant des hutu (entre 25 et 45 000). Des exactions génocidaires furent donc commises des 2 côtés. Le 4 juillet, les troupes du Front patriotique rwandais (FPR), conduites par l’actuel président Paul Kagamé, s’emparent de Kigali après une longue avancée depuis l’Ouganda, au nord du pays. Ils mettent un terme à 100 jours de génocide contre les Tutsi et les opposants hutu, en faisant tomber le régime de Juvénal Habyarimana. Le génocide aura fait entre 800 000 et un million de morts en grande partie tutsi. Le 17 juillet l’état-major tactique français organisa l’évacuation vers le Zaïre du gouvernement génocidaire rwandais La plupart des médias français à la grande déception des journalistes sur place se focaliseront sur l'épidémie de choléra qui affectait les réfugiés hutu pourtant génocidaires au Zaïre, alors que 3 km de l'autre côté de la frontière le pays était tapissé de cadavres. La tentative pour occulter le génocide réussit mais pas pour longtemps. 197 À partir du 15 septembre, la force africaine présente en Centrafrique passe le flambeau aux Casques bleus de l’ONU. La nouvelle mission onusienne, la Minusca, va déployer 7 600 hommes, dont une grande partie se trouve déjà sur place. À terme, elle devrait compter 12 000 hommes. Une fois que le FPR pris le contrôle du pays il mit en prison de nombreux génocidaires. L'IDC a exigé à plusieurs reprises leur libération ! Ce qui lui fut refusé. Le 25 mars 1998 le président Bill Clinton s'est déplacé jusqu'à Kigali pour présenter ses excuses au nom de sa nation. Il expliquera qu'il n'était pas intervenu parce qu'il n'y avait aucuns intérêts en jeu pour les américains tout en reconnaissant sa part de responsabilité dans la tragédie du Rwanda. Le 15 janvier 2005, huit mille nouvelles juridictions gacaca (tribunaux populaires chargés de juger les auteurs présumés du génocide rwandais de 1994 — prononcer « gatchatcha ») ont entamé la phase administrative de leur travail. Elles s'ajoutent aux sept cent cinquante gacaca pilotes mises en place depuis 2001 dans certaines régions du pays. Les gacaca sont inspirées des anciennes assemblées villageoises sauf qu'ici certains jugent ont de la famille parmi les inculpés. Elles ont été créées pour juger tous les présumés auteurs du génocide à l’exception des planificateurs et des personnes accusées de viols qui sont jugés par les tribunaux conventionnels ou par une juridiction de l'ONU. Le guêpier rwandais qui implique la complicité internationale La décision de l'ONU de ne pas intervenir au Rwanda partait du constat d'échec de ses casques bleus à Mogadiscio en Somalie qui étant sous couvert du fameux paragraphe 7 stipulant qu'ils pouvaient utiliser la force s'est soldé par la mort d'une cinquantaine de soldats onusiens. L'ONU de guerre lasse a donc cédé le terrain aux tueries les plus folles...Paradoxalement se sont les militaires français dépêchés un peu tard pour protéger les civiles (en réalité principalement les hutus des représailles des forces rebelles) qui ont agi sous le paragraphe 7 de l'ONU ! Les responsables politiques de gauche comme de droite vont jusqu'à ce jour toujours nier ou minimiser leur responsabilité dans ce génocide, allant jusqu'à dire que "si c'était à refaire ils referaient la même chose". Aujourd'hui les politiques concernés continuent de réfuter les accusations de complicité. A supposé que ce soit faux on ne peut pas dire que les opérations militaires françaises soient une réussite. Ce carnage insoutenable à grande échelle sur 3 mois démontre plutôt l'incompétence de toutes les autorités qui auraient pu l'éviter. Du côté des français et de l'Onu auquel ils étaient affiliés, les militaires furent obligés d'obéir aux ordres; ils ne pouvaient pas faire usage de leur conscience ou de leur humanité sans en avoir à en rendre compte à leur hiérarchie: ils fonctionnaient donc comme une espèce d'instrument ou de machine. Ce "machin" comme disait De Gaule ou cette "chose" a hélas causé une horrible désolation en Afrique. Le fait que des milliers de génocidaires aient traversé la frontière au Congo a participé à la déstabilisation toute entière de la région qui a encore des répercussions aujourd'hui. Les tensions perdurent (voir ancien article à ce sujet). Même si les conflits interethniques ou interraciaux se sont estompés, il demeure une force de motivation beaucoup plus grande qui malheureusement entraîne encore des guerres. Ces tensions sont encore de nature religieuses. 198 La complicité des églises Concernant le cas spécifique du Rwanda, on a constaté qu’une distance de façade est affichée publiquement par l’Église vis-à -vis de ses membres impliqués dans le génocide. Mais en même temps, cette soi-disant distance s’accompagne d’une forte solidarité discrète de la hiérarchie catholique, envers ces hommes et ces femmes aux mains criminellement souillées. Jusqu’à maintenant, aucune mesure ne serait-ce que disciplinaire (encore moins un châtiment canonique) n’a été prise à leur endroit, de la part de l’Église. Pire encore, on leur confie divers ministères pastoraux, et toute dénonciation de leurs crimes est considérée comme une persécution de l’Église. Parmi les cas connus du grand public, il y a celui du tristement célèbre Abbé Wenceslas Munyeshyaka qui vit à Gisors, près à Évreux en France. Son cas est un symbole vivant de l’impunité bénie et soutenue par l’Église catholique. Le cas de l’Abbé Wenceslas a même valu à la France une condamnation par la cour européenne des Droits de l’Homme, pour ne l’avoir pas jugé dans un délai raisonnable. Ce verdict date d’il y a dix ans, c’était le 8 juin 2004. D'autres affaires récentes concernant des responsables religieux sont en cours. "S’il est effectivement certain que la France aura été le bras armé du génocide, il est non moins avéré que – avant, pendant, comme après – le Vatican et l’église catholique au Rwanda auront eu des responsabilités tout aussi décisives. Il n’est pas exclu qu’en tournant nos regards vers Rome, on découvre un jour les ressorts de ce crime inconcevable"- Jean Paul Gouteux, chercheur en entomologie médicale à l’Institut de recherche pour le développement. Des protestants sont aussi impliqués. Par exemple, Michel Twagirayesu, président de l'Église presbytérienne du Rwanda et ancien vice-président du Conseil Œcuménique des Églises a été accusé par des membres de la municipalité et par des paroissiens d'avoir eu une participation active. Il est fort intéressant de noter que la première liste officielle des présumés génocidaires concernait quelques deux mille personnes toutes responsables du crime de génocide, or parmi celles-ci figuraient onze ecclésiastiques de l’Église Catholique dont deux missionnaires européens: l'abbé Maindron Gabriel (de France) et le prêtre Bellomi Carlo (d'Italie) ! L'affaire du génocide au Rwanda est clairement à rattacher à toute une idéologie extrémiste catholique qui s'est installée en un laps de temps d'au moins 30 ans. Certains parlent de filières vaticanes (Opus Dei ?) qui auraient permis à une cinquantaine de prêtres rwandais génocidaire de fuir vers l'étranger en particulier au Canada. Reste qu'en 1997 le Pape Jean Paul II a envoyé une lettre publique pour absoudre l’Église catholique de toute responsabilité au sujet du drame rwandais ! Trois ans après avoir fait disparaître les preuves ? L’attitude du Vatican sur le Rwanda en 1994 en question: « N'avoir jamais condamné la discrimination raciale dans le pays, pis, l'avoir pratiquée activement sur le terrain et au plus haut niveau dans les instances officielles de l’Église rwandaise, puis se taire alors qu'on peut et qu'on doit défendre les victimes tutsi pendant et après le génocide, enfin demander avant leur procès la clémence pour les bourreaux hutus armés avec le silence complice des autorités religieuses du pays - ce qu'a fait JeanPaul II -, voilà qui ressemble étrangement au comportement de Pie XII avec les juifs pendant le IIIe Reich, non ? »-Michel Onfray 199 Dans ce contexte, la folie funeste à gagner tous les courants religieux, à l'exception des Témoins de Jéhovah. Même des pasteurs de l’Église pentecôtistes ont participé aux massacres. Le Rwanda l'exemple typique de l’échec de l’Église catholique Rappelons que le pays était presque qu'un territoire à 73 % catholique avec des élites le plus souvent gagné à ces enseignements implantés depuis plus d'un siècle. Comme le reconnaîtrons des ecclésiastiques les foules de tueurs n'ont pas comprises le message du christianisme; elles étaient chrétiennes pour la forme. On ne leur avait pas enseigné les valeurs simples de fraternité et d'impartialité. Pire la plupart des membres du clergé avaient soutenu, quand ils ne les ont pas fomentés, les idéologies racistes et anti tutsi. C'est l’échec tout entier de ce qui était une dictature catholique. Aujourd'hui le nombre de rwandais qui se disent catholiques est estimé à moins de 43 % au lieu de 73 % il y a 20 ans. C'est dire combien la désaffection fut importante. Loin de conforter leur religion les jésuites ont lamentablement échoué dans leur entreprise qui s'est retournée contre leurs propres plans. L’exploitation des peurs et complexes à l’origine de la haine ethnique Au lieu d’enseigner les vraies valeurs, les pères blancs ont exploité les plus bas instincts pour parvenir à leurs fins. Il est arrivé que des hutu de petites tailles qui s'en prirent à des tutsi de plus grandes tailles les narguaient en leur coupant les pieds pour qu'ils soient de mêmes tailles ! Ce qui est surprenant dans ce drame c'est de voir comment des frustrations naissant de complexes de petites tailles ou d'infériorité peuvent conduire à une haine aussi ridicule et monstrueuse ! Ces incidents ignobles en disent long sur le fond du génocide: une profonde jalousie malsaine qui affecte l'ensemble d'un groupe ethnique. Certains hutu pratiquaient toujours leurs rites sorciers dans les camps de réfugiés de Ngara dans le nord de la Tanzanie en sacrifiant la nuit des individus. Autre détail significatif; le sentiment d'appartenir à une caste pauvre qui serait exploité par une riche là aussi c'est un autre facteur de haine. Beaucoup se sont vengés par cupidité en volant tout à leurs victimes. Enfin l'effet miroir; j'accuse donc je suis. Sous l'effet de la propagande et de la peur les génocidaires ont attribués à leurs victimes leurs propres intentions meurtrières. L'effet de groupe a fait s'enflammer la haine. Par contre tuer des enfants, des nourrissons, des femmes après les avoir violé et éventré; tout ceci est proprement inhumain. On ne peut expliquer cette folie démoniaque que par l'intervention d'esprits cruels et profondément malfaisants. Le dernier génocide du XX ème siècle fut sans doute le plus rapide et il a entre autres rayé de la carte plus de 70 % d'un groupe ethnique dans l'indifférence totale de la communauté internationale. Les médias français ont réussi à berner l'opinion publique pendant des mois en 1994; l’histoire montre que cela peut se répéter, obéissant aux diktats de la pensée unique. Pire ils peuvent toujours aussi facilement basculer dans la stigmatisation et la haine. Le temps écoulé nous permet de saisir, a posteriori les raisons qui ont poussé les Pères Blancs, à recourir à la politique du bâton et de la crosse, lors de leur apostolat au Rwanda. De mon point de vue, mais je veux rester humble, car il est très facile de parler vingt ans après les faits, toute la lumière n'a pas été faite sur ceux qui ont plus ou moins échafaudé ce macabre plan. Néanmoins on ne peut que saluer le courage et l'endurance des rescapés qui dans leur silence sont un témoignage vivant de l'extrême cruauté possible qui peut encore gagner les humains. Leurs souffrances relativisent largement les nôtres. 200 22/ L’Algérie, le pays aux mille empreintes coloniales (1ère partie) D e l'autre côté de la Méditerranée s'étend un vaste pays presque cinq fois plus grand que la France qui a connu une succession de colonisateurs. Et pour cause, la variété des paysages de l'Algérie ainsi que ses climats sont attrayants. Si chacun y a laissé ses traces, il y en a un en particuliers qui a réussi à implanter durablement et en profondeur ses croyances, son mode de vie, sa langue à ce pays pourtant très diversifié. Quel est ce conquérant et comment a-t-il fait ? Une splendide terre d'accueil pour les conquérants Parmi les premiers occupants du pays auraient figuré les gétules puis les berbères, bien avant l'arrivée des phéniciens. Les premiers rois berbères gouvernaient les Numides, Gétules, et Bavares qui ont survécu jusqu'à l'époque romaine. Les Numides formaient une civilisation avancé. Les Berbères, qu'on a aussi appelés Libyens, apparaissent dans l'histoire 3000 ans avant notre ère. Vers 2700 avant N-E, apparut, pour la première fois, une croyance en un Dieu unique, fondée par l'Hébreu Abraham. Certaines familles juives d’Égypte qui étaient groupées en tribus, au moment de "l'Exode", allèrent vers la partie occidentale de l'Afrique du Nord et gagnèrent à leur croyance de nombreuses populations berbères. 201 Au IXe siècle avant N-E, les Phéniciens dépendant de Carthage en Tunisie (carthaginois) s'établirent sur le littoral algérien et fondèrent la puissance carthaginoise. Au fil des siècles les Gétules développèrent une cavalerie efficace, et devinrent un peuple nomade et migrant du Sahara vers le Nord de l'Afrique face aux numides. Au IIIe siècle avant N-E Massinissa unifie les royaumes numides (berbères) et fait de Cirta (Constantine) sa capitale. En 146 avant N-E., à la suite de la destruction de Carthage, les Romains prirent possession du pays, qu'ils conservèrent pendant 575 ans et dont ils firent le principal grenier de l'Italie. On voit encore les ruines des villes nombreuses qu'ils bâtirent dans la région du Tell et jusque dans le bassin du Hodna, jusqu'au pied du versant Nord de l'Aurès. De 112 à 105 avant N-E Jughurta, petit-fils de Massinissa, se rebelle contre Rome. Il combina des manœuvres militaires face aux Romains avec son voisin de l'ouest, le roi Bocchus Ier de Maurétanie. Ce dernier le trahit et aide les romains à le capturer. Après l'exécution de Jugurtha, la Numidie occidentale est offerte à Bocchus pour être rajoutée à son royaume de Maurétanie, tandis que la Numidie orientale est gouvernée encore quelque temps par des princes Numides soumis à Rome (voir carte ci-dessous). Qui sont les berbères ? Le nom de « berbère » est issu du mot barbarus, par lequel les Grecs, puis les Romains, désignaient tout peuple ignorant les coutumes et la civilisation grécoromaines. Connus depuis l’antiquité pharaonique sous d'autres noms, les Berbères subsistent dans un immense territoire qui commence à l’ouest de l’Égypte. Les Berbères ou Imazighen ('hommes libres') sont un ensemble d'ethnies qui occupaient un large territoire allant de l'ouest de la vallée de Nil jusqu'à l'Atlantique. Ils y fondèrent de puissants royaumes, Organisés en tribus. Par la suite, les Romains ont maintenu l'usage du mot « Berbères » pour désigner les peuples d'Afrique du Nord qu'ils n'ont jamais réussi à soumettre totalement. L'avènement de Jésus-Christ fit connaître une nouvelle croyance en un Dieu unique. Cette religion fit de nombreux adeptes parmi les populations berbères du Nord Occidental de l'Afrique. Plus tard, les Hillalis leur donneront un autre nom en Algérie : les "Kabyles" c'est à dire "soumis". Une forme de christianisme se développa rapidement parmi les populations berbères, prit un grand essor et dura jusqu'à l'arrivée des Arabes en 640. Il y a eu 3 papes chrétiens d'origine berbère. La plupart des Berbères furent sédentaires. Ils se désignent d'abord par leur ethnie régionale et par leur parlé berbère : en Algérie, on trouve les Chaouis, les Kabyles, les Mozabites, les Touaregs, les Beni Snous, les Chenouis, les Banou Ifren et Maghraoua, etc). Parmi les Berbères juifs, on distinguait les Djeraoua, tribu qui habitait l'Auras et à laquelle appartenait la Kahena. Plusieurs ethnies d'origine berbères parlent l'arabe et ne s'identifient pas aux régions cités. L'ensemble des ethnies Imazighen (le pluriel d’« Amazigh ») a pour territoire la Tamazgha. Dans ces groupes il faut différencier les tribus qui ont des coutumes souvent différentes. Aujourd'hui sur une population algérienne de 40 millions d'habitants il y aurait 12 millions de berbères (plus du tiers). Ce pays est le 2eme pays francophone au monde. 202 En 17 le chef de guerre numide Takfarinas se révolte contre Rome après avoir été enrôlé dans son armée. La guérilla qui s’ensuivit dura 7 années et fut écrasée dans l’œuf. Pour coloniser cette partie de l'Afrique, Rome s’appuya sur l'intégration des aristocrates locales qui connaissaient bien la culture hellénique. Les romains ont bâti des villes, tracé des voies, édifié des aqueducs, fertilisé des terres arides et le pays, peu à peu, s'est épanoui dans la Pax Romana. Alors que le latin devenait la langue officielle de l'Algérie, on a vu y naître penseurs, philosophes et poètes tandis qu'insensiblement, les Berbères et les Numides s'éloignaient des cultes sanguinaires et païens pour se tourner vers une forme de christianisme en vogue. La romanisation profonde de la population berbère s'amorce au point que de nouvelles méthodes de cultures rendent plus productives les terres jusque vers 235 l'époque où la crise frappe de plein fouet le pays en pleine période de 'christianisation'. De 311à 314 un berbère fut élu pape: Miltiade (ci-contre). En 347, les tribus berbères insurgées s’allient aux donatistes, une secte chrétienne opposée à Rome (ceux-ci refusaient d'accepter l'autorité religieuse de l'Empereur, et exigeant la séparation de l'État et de la religion.) En 354 "saint" Augustin naît à Thagaste, dans le nord-est de l’Algérie. Cet évêque berbère catholique d'Annaba essaya de calmer la colère de l'administration romaine, en plaidant pour un traitement plus humain des donatistes. Il influencera profondément la pensée de la chrétienté. A l'époque, le pays comptait plus de quatre cents églises et des milliers de fidèles. En 429 les Vandales, venus d'Espagne, mirent fin à la domination romaine et devinrent les maîtres du sol pendant 104 ans. Ils atteignirent l'Algérie par l'Espagne en traversant le Maghreb. De 439 à 533 les Vandales (venus d'Espagne mais sont à l'origine des germains du nord) règnent sur le Maghreb romain. Alors que les Romains avaient su admirablement mettre en valeur la terre africaine, celle-ci, après l'invasion arabe, était redevenue inculte et improductive. Le général Bélisaire, en 534, anéantit leur empire et soumit le pays au sceptre des empereurs de Constantinople. L'Algérie est sous la domination byzantine (Empire romain d'Orient). Des coutumes païennes 'christianisés' encore en vogue: Aujourd’hui il n’est pas rare de voir des femmes berbères avec des tatouages enforme de croix sur le front, les mains, le menton, les tempes ou les joues. Elles le font soit avec un crayon spécial soit avec du henné lors d'événements importants (rituel de la “nuit du henné” avant le mariage, à la naissance, au baptême, ou à la circoncision.). Pourtant ces tatouages appelés “el-âyacha” étaient lié à un ensemble de rites païens de sorcellerie et de magie. Dessiné sur les enfants avec du noir de fumée on pensait qu'ils les protégeaient du mauvais sort et de la malchance. On retrouve cette coutume lorsque le jour de la naissance d’un enfant coïncide avec un événement néfaste. Ainsi, la croix était très répandue dans la culture berbère; elle symbolisait les 2 jambes ou les deux bras de l'homme. Sa généralisation fut facilitée grâce au culte de la croix païen très présent dans le reste de l'Afrique avant que l’Église catholique ne l'officialise. Hormis son côté embellissant, le tatouage dans la culture 203 berbère est aussi un symbole d'appartenance à une tribu particulière, ou à un groupe social, ou un statut. Bien qu'on lui prête encore des vertus guérissantes (maux de têtes etc...), il était aussi un signe de démarcation. Les Imazighen par exemple se démarquaient des arabes en traçant des symboles propres à eux comme le signe Amazigh. Il peut être aussi un moyen d'expression comme la douleur puisque certaines femmes berbères du Maghreb ayant perdue leurs mari à la guerre, se faisaient un tatouage du menton jusqu'aux oreilles: comme une représentation de l'homme qu'elles ont perdues. L'interdiction islamique des tatouages sous peine d'être "enlevés en enfer avec des pinces rougies au feu" n'a pas réussie à endiguer cette habitude. En effet, il suffisait, pour ne plus redouter ce châtiment, de recouvrir les tatouages au henné après la mort. En effet, pour pallier cette contrainte religieuse, on lui a substitué le henné (non mutilant) qui faisait déjà partie de la culture arabe. D’autre part une ancienne tradition berbère est souvent perpétuée dans la façon de langer les nourrissons avec des bandelettes blanches du pied jusqu’au ventre pour éviter qu’il ne bouge (ma propre mère nous bandait ainsi étant tout petit, moi et mes frères et sœurs en faisant le signe de croix avec ses avant-bras sur notre ventre). Après être langé de la sorte la mère fait des signes de croix avec ses avant-bras sur le ventre du bébé. D’après-vous d’où viennent ses coutumes ? Nul ne peut nier qu'elles ont un lien avec le culte de la croix. Pourquoi emmaillotait-on les petits ainsi ? Hormis ces vertus sécurisants tant pour l'enfant que la mère, c'est une coutume hérité des païens. En effet dans la Rome antique, à la naissance, l’enfant recevait des soins pour son nombril, avec un linge imbibé d’huile, aidant à la cicatrisation. Ensuite, il était emmailloté, selon soit la technique en spirale ou en rectangle. Partie intégrante de l’éducation romaine, l’emmaillotement a une signification particulière. Les Romains considèrent l’enfant proche de l’état animal. En emmaillotant le bébé, il passe de la position fœtale à la verticale, ce qui l’humanise. Cette tradition 'christianisée' s'est répandue sous différentes formes en occident où elle fut observée jusqu'au début XX ème siècle dans certaines parties de l'Europe. La rude transformation de la Berbèrie en Maghreb arabe En Orient, le califat omeyyade d’Abd al Malik débute en 685 jusqu'en 707. Celui-ci nomme Hassan Ibn Numan gouverneur au Maghreb, lequel mènera la reconquête de cette région en 686 avec le cruel général Oqba Ibn Nafa (illustration ci-contre). Celui-ci conquit la Maurétanie en convertissant par la force ses habitants à l'islam. En 693 malgré la résistance de la plupart des berbères qui se retranchèrent dans les montagnes, la plupart de la population accepta les nouveaux dirigeants arabes. 204 Une islamisation plus rapide et ancrée dans les cultures: Comment expliquer que les anciennes provinces romaines d’Afrique, en grande partie christianisées et constituant la région la plus prospère de l’Occident latin, soient devenues en quelques siècles le Maghreb arabe ? Serait-ce la langue arabe imposée comme lecture du coran qui aurait surpassée les langues locales ? Non car plusieurs populations islamisées ailleurs (perses, turcs, afghans, pakistanais, africains, irakiens, syriens, etc...) ont non seulement conservées leurs langues mais aussi la plupart de leurs populations chrétiennes. Deux facteurs ont aidés: Premièrement Rome avait réussi, pendant quatre siècles, à contrôler les petits nomades des steppes africaines par la fortification de leurs garnisons et provinces. Cette irruption de la vie nomade dans l’Afrique du nord devait avoir des conséquences incalculables. Modifiant durablement les genres de vie, elle prépare et annonce l’arabisation. Quand les arabes coutumiers de la vie migratoire sont venus envahir l'Afrique du nord la plupart de ces peuples étaient préparés à cette vie nomade qu'ils ont facilement incorporés en adéquation avec l'islam qui s'inspire de ce mode de vie. Deuxièmement, les querelles théologiques sont un autre ferment de désordre, elles ne furent pas moins fortes chez les Chrétiens d’Afrique que chez ceux d’Orient. L’Église, qui avait eu tant de mal à lutter contre le schisme donatiste, est affaiblie, dans le royaume vandale, par les persécutions, car l’arianisme (d'Arius le berbère qui rejeta la trinité dès 312) est devenu religion d’État pour le royaume vandale d'origine germanique. Kuseyla, le chef de la résistance à la conquête musulmane du Maghreb entra en conflit avec Oqba Ibn Nafaa jusqu'en 688, année ou Kahina prit la tête de cette résistance. Une 'Jeanne D'arc' et féministe d'avant l'heure La reine guerrière Berbère Kahina des Aurès qui régna de 686 à 693 combattit les omeyyades (syriens musulmans) lors des invasions islamiques au VII eme siècle. Elle fut en même temps une des première reine guerrière et féministe de l'histoire. Les auteurs sont partagés sur sa confession; nombreux sont ceux qui la considèrent comme juive alors que pour d'autres elle est 'chrétienne'. Elle aurait pratiqué la divination. La difficulté vient du fait que plusieurs historiens arabes qui ont écrit à son sujet n'étaient pas objectifs. Selon Mohamed ALAOUI elle fut en réalité "une païenne au sens non idolâtre ou polythéiste, mais dont le paganisme s’apparente à un matérialisme moderne (...) Une adoratrice de la terre, seule divinité qu’elle reconnaisse. Cette passion pour la terre est synonyme de patriotisme."- Source Vaincue en 693 par l'émir Hassan Ibn Numan, elle est faite prisonnière et décapitée en 704. En 711 les Arabes sont maîtres de l’ensemble du Maghreb, qui devient une province omeyyade (de Syrie). Les populations se convertissent à l’islam. 205 En 911 les Fatimides (une dynastie califale égyptienne) détruisent le royaume berbère de Tahert (région d’Oran). La domination des Arabes dura environ 400 ans: elle prit fin à l'extinction de la dynastie des Fatimides en 1171. Alors le pays tomba dans un état d'anarchie à la suite duquel les Berbères, dirigée par la dynastie marocaine des Almohades, sont redevenus maîtres chez eux, se divisèrent en un certain nombre de principautés dont les plus florissantes furent celles qui se livrèrent à la piraterie. En 1269, la chute des Almohades marque un tournant dans les relations avec les puissances chrétiennes. Ces dernières profitant des divisions au sein des musulmans, s'organisent pour la Reconquista. Au 13e siècle, de nombreux pirates opèrent en méditerranée. De 1492 à 1609 entre 300 à 400 000 musulmans espagnols et quelques juifs forcés de se convertir au catholicisme fuient l'Espagne dont une partie se réfugient en Algérie; on les surnommera les Morisques. En 1509 une armée espagnole commandée par Pedro Navarro prend la ville d'Oran. Au fil des années ils y établissent une place forte en y chassant les Morisques. (La présence de cet autre envahisseur va durer jusqu'en 1555). 206 Un pays molesté par la domination turc et les pirates On fit appel aux pirates pour empêcher l'Espagne de s'approprier l'Algérie. Le résultat c'est que ce sont eux qui ont exploité ces plus beaux quartiers. Les pirates des mers furent la terreur et le fléau des côtes de la Méditerranée. Tous les chrétiens qu'ils capturaient subissaient un dur esclavage. Au début du I6ème siècle la régence d'Alger fit appel à des corsaires turcs, les fameux frères Aroudj (photo ci -contre) cet Khayral Din tout deux plus connus sous le nom de Barberousse pour chasser les espagnols et rattacher cette contrée à l'Empire Ottoman. Par la suite, le pays devînt le fief de l'esclavage organisé de main de maître et la base arrière de la piraterie qui faisait de la Méditerranée l'objet de tous les dangers. Ils s'emparèrent de plusieurs villes: Djidjelli, Alger, Cherchell, Ténès et Tlemcen. Ils devinrent par la suite gouverneurs de la régence d'Alger; pour le premier de 1515 à 1518 et le second de 1518 à 1533. Pour s'assurer un appui tant contre les indigènes que contre les États chrétiens, ils se firent vassaux des Turcs. Pendant cette période le commerce des femmes et des esclaves se développa considérablement. L'imprégnation profonde du maraboutisme Avant l'arrivée des arabes, certains marabouts d'Afrique noire étaient venus s'installer en Algérie (Le mot « marabout » signifie en arabe 'l'homme vivant dans un ribat' ou 'couvent fortifié'). Ils proposaient leurs services de guérisons pour de l'argent en utilisant toutes sortes de rites magiques païens. Avec l'islamisation des peuples le maraboutisme s'est adapté et a incorporé les croyances religieuses musulmanes avec ses pratiques lucratives. Par la suite pour avoir une plus grande emprise sur les gens, les marabouts finirent par être les gardiens de l'islamisation des villages éloignés des villes plus ancrées dans les pratiques religieuses. Bien que timidement condamné par l'orthodoxie islamique, le maraboutisme fut en réalité le deuxième bras de l'islamisation. C'est dans ce contexte qu'il faut comprendre l'influence considérable de l’islam sur les cultures locales. La culture berbère matriarcale Saviez-vous que certains villages berbères étaient administrés par des femmes ? Fatma Tazoughert (la rouquine?). Nous lisons dans une contribution de Nadhir Sbaâ: «Guerrière redoutable, elle sacrifia ses deux frères pour exalter le respect de la discipline.» «Née dans la montagne de Hitaouine (Merouana, les Aurès inférieurs, Titaouine), Fatma «la Rousse», (15441641) prêtresse et reine, réussit sous son règne, non seulement à unir plusieurs groupes berbéro-arabes, mais à perpétuer le matriarcat en désignant uniquement des femmes au sein du conseil des sages. Unique femme, dit-on, des siècles après la Kahina, qui ait régné sur les Aurès et perpétué le matriarcat, on la retrouve partout dans les chansons des «Rahabas» et les «contes». Ses caractères distincts, sa forte personnalité et son instruction avaient fait d’elle, comme écrit Nadhir Sbaâ, une femme «crainte, prêtresse admirée, jouissant d’un grand prestige grâce à sa culture ancestrale». Pas étonnant que la culture berbère continue de rester difficilement conciliable avec les préceptes de l'islam sur la condition de la femme. 207 En 1587 L’Algérie finit par devenir une régence dépendant directement de l’Empire ottoman. De 1804 à 1827 plusieurs tribus et confréries se révoltent à travers toute l'Algérie. Le 29 avril 1827, à la suite d’une dispute au sujet d’une dette française impayée, le dey d’Alger convoque Deval, le consul de France. Pour l'histoire officielle cette crise diplomatique francoalgérienne déboucha sur la conquête de l'Algérie. En réalité cet affront n'est qu'un prétexte. La régence d'Alger abritait un immense trésor; l’équivalent de plus de 500 millions de francs de l’époque ! A la recherche de 'la France nouvelle' Le 11 mai 1830, le roi de France Charles X ordonna la conquête de l’Algérie avec le soutien du Pape et de l’Église catholique ce qui transformait l’action de l’armée française en une lutte de la chrétienté contre l’Islam dans la filiation directe des croisades. La France prétexta l'insulte faite au consul français par le dey d'Alger pour envoyer une flotte et une armée de débarquement qui prit terre à Sidi-Ferruch le 14 juin 1830, et s'empara d'Alger. La prise de la ville signifie la fin de l'administration de l'empire ottoman et le début de la colonisation française. Le 5 juillet 1830, le dey d'Alger signa sa capitulation et fut considéré prisonnier. Une convention signée entre le Bey local et le général de Bourmont engageait la France à respecter la liberté de tous les habitants de l’Algérie, leur religion et leur propriété. 208 Débarqué à Alger, de Bourmont, s’adressant aux aumôniers militaires au cours d’une cérémonie religieuse, déclarait : « Vous venez de rouvrir avec nous la porte du christianisme en Afrique. Espérons qu’il y viendra bientôt faire refleurir la civilisation chrétienne qui s’est éteinte » Le roi de France prend sa place, y compris la propriété de tous ses biens (et ils sont innombrables). Le dey a la vie sauve avec une partie de ses femmes, de ses enfants et de son entourage, avec une partie de son trésor, il gagne la Turquie. Deux mois après la prise d’Alger et malgré la convention signée par le général de Bourmont, le général Clauzel inaugura une politique de lutte contre la religion musulmane en la privant de ses moyens d'existence par la confiscation des biens habous. Environ deux millions d'hectares de terre furent confisqués et plusieurs dizaines de mosquées furent fermées. Un grand nombre de cimetières furent labourés afin de les transformer en terres arables pour les colons. Les religieux, qui refusaient de faciliter ces confiscations, furent voués à l'internement et à l'exil, comme le mufti malékite Belkebabti qui fut déporté puis emprisonné en Corse avant d'être expulsé plus tard à Alexandrie. (-Sources). Aussi des mosquées furent transformées en églises. Profitant de la misère créée par la colonisation, qui avait détruit le tissu social existant avant 1830 entraînant un processus de « clochardisation » des régions rurales, les missionnaires recueillaient les orphelins algériens pour les christianiser. Les orphelinats de Ben Aknoun et de Boufarik furent créés dans cette optique par le père jésuite Brumault. Regards croisés de quelques écrivains sur l’Algérie avant 1830 : "Toute l'instruction qu'on donne aux enfants consiste à les envoyer à l'école, où ils apprennent à lire et à répéter cinquante ou soixante aphorismes du Coran. Quand un enfant est susceptible de ce gigantesque effort d'instruction et de science, son éducation est finie." (…) "Les sectateurs de Mahomet trouvent plus convenable à leur politique barbare de couvrir les yeux du cheval condamné à moudre le blé." -Pananti "Les gens de lettre, appelés alfagui et talbi, sont pour l'ordinaire des imposteurs qui font usage du peu de talents qu'ils possèdent avec la seule vue de maintenir la plus profonde ignorance dans la populace. Les Imams et les Musulmans, exclusivement dévoués à l'étude du Coran, forment une barrière impénétrable contre la connaissance."-Pananti "Très peu de femmes ont ici quelque idée de religion. On regarde comme tout à fait indifférent qu'elles prient ou non; qu'elles aillent à la mosquée ou qu'elles restent chez elles. Elles sont en conséquence élevées dans l'ignorance la plus grossière. Elles ne semblent faites que pour être les dupes des hommes. «Laugier de Tassy "Les Algériens se sont toujours fait gloire de négliger toutes les précautions employées par les chrétiens pour prévenir la communication de la peste. C'est, à leur avis, s'opposer aux décrets éternels de la Providence et au cours de la prédestination absolue qui en est le résultat." Laugier de Tassy, Histoire des Etats barbaresques qui exercent la piraterie, 1757 -Sources. 209 Le Souk d'Alger 'La mission civilisatrice' de la France Dans le Bled de ce pays que les Français ont trouvé sans médecins et sans hôpitaux, des fléaux tels que le trachome, la diphtérie, le typhus, le tétanos avaient régressé et presque disparu. Chaque fermette, chaque école rurale, chaque petite exploitation avait son officine, chaque « Roumia » ou homme blanc (allusion aux romains) apportait au voisinage les conseils d'hygiène et de premiers soins vitaux qu'on lui avait enseignés. "On ne voit pas un seul médecin à Alger, ni dans le reste du royaume. Les bigots mahométans en censurent l'usage. Ils prétendent que c'est tenter Dieu que de prendre dans les maladies internes des remèdes prescrits par l'art de l'homme. J'ai vu le dey Baba Hali emporté par une fièvre violente sans qu'on pût l'engager à prendre aucun remède; quoi qu'un habile chirurgien français, qui était son esclave, lui promît guérison, il rejeta tout secours sous prétexte que le nombre de ses jours était fixé par les décrets éternels."- Laugier de Tassy en 1757 Dès l'occupation de l'Algérie en 1830, la France avait aboli l’esclavage, position officialisée plus tard lors du Décret d'abolition de l'esclavage du 27 avril 1848, qui devait s'appliquer également dans les colonies. Cependant, afin de ménager les susceptibilités et les intérêts des chefs de tribu et des marabouts, l'esclavage est maintenu. En novembre 1832, l’émir Abd El-Kader proclame le djihad contre les Français. Il s'efforce de créer une force militaire permanente. Voyant l'armée française composée en grande partie d'infanterie, il forme un corps de cavalerie capable d'attaquer et de poursuivre ou d'éviter un combat inégal. Ce premier corps ne compte d'abord que 400 hommes. En réponse à une lettre du général Desmichels, l'émir répondit que l'Islam lui interdisait de se soumettre aux envahisseurs, mais qu'il lui permettait d'accepter une paix si elle lui était proposée. 210 La France reconnaît par le traité de la Tafna, signé le 30 mai 1837, la souveraineté d’Abd ElKader sur les deux tiers de l’Algérie. Elle conserve toutefois plusieurs « possessions », dont Alger, Blida et Oran. Le 13 octobre, les troupes françaises s’emparent de Constantine. Le 5 mai 1839, l’émir demanda et obtint l'appui du sultan du Maroc, ainsi que la concession du territoire situé entre Oujda et Tafna. Il voulut annexer le Constantinois en y nommant un « khalifa ». En réaction, la France organisa l'expédition des « Portes de Fer » en Kabylie en octobre 1839, expédition qui fut considérée comme une violation du traité de Tafna. À partir de ce moment, la guerre reprit avec violence. Le tournant de la guerre fut la nomination du maréchal Bugeaud comme gouverneur général de l'Algérie en 1842. Celui-ci changea complètement la tactique de l'armée française, aidée de nombreuses troupes composées d'Algériens : troupes régulières (zouaves et spahis) et corps irréguliers. A cette époque, le général de Lamoricière expliquait : « une fois installés à Alger, nous avons pris les collèges pour les changer en magasins, casernes ou écuries. Nous avons fait main basse sur les biens des mosquées et des collèges. On prétendait appliquer au peuple arabe les principes de la Révolution française. Malheureusement, les musulmans n’ont vu là qu’une attaque brutale à leur religion et un manque de foi » «Je crois que notre nouvelle conquête est chose heureuse et grande. C’est la civilisation qui marche sur la barbarie. C’est un peuple éclairé qui va trouver un peuple dans la nuit. Nous sommes les Grecs du monde, c’est à nous d’illuminer le monde.» - Victor Hugo dans une conversation avec le maréchal Bugeaud La conquête du pays qui ne fut pour l'essentiel terminée que le 23 décembre 1847, jour où Abd-el-Kader se livra à la France. Après quinze ans de vaine tentative pour évangéliser le peuple algérien, le père Brumault renonça à son projet qui fut repris par les évêques d’Alger, Dupuch et Pavy. Une colonisation approuvée par les précurseurs du communisme En 1848, Friedrich Engels, qui sera bientôt le complice de Karl Marx, est correspondant à Paris pour le journal britannique Northern Star. Sous le titre "Défense de l'impérialisme progressif en Algérie", voilà ce qu'il écrit dans l'édition du 20 janvier 1848: "A notre avis, c'est très heureux que ce chef arabe [Abdelkader] ait été capturé. La lutte des Bédouins était sans espoir et bien que la manière brutale avec laquelle les soldats comme Bugeaud ont mené la guerre soit très blâmable, la conquête de l'Algérie est un fait important et heureux pour le progrès de la civilisation." Cet exemple pour montrer que ce parti qui milita plus tard contre le colonialisme s'appuie sur une idéologie qui au départ encourager le peuplement et les missions dites 'civilisatrices'. 211 La « francisation » De 1850 à 1870 des Insurrections dans les Aurès et en Kabylie, sont réprimées dans le sang. La famine ravage l’Algérie entre 1866 et 1868. Le 31 août 1858, le prince Jérôme, ministre responsable de l’Algérie expliquait sa politique d’assimilation en ces termes : « nous sommes en présence d’une nationalité armée et vivace qu’il faut éteindre par l’assimilation ». Louis Veuillot, qui fut secrétaire du maréchal Bugeaud, écrivait : « Les Arabes ne seront à la France que lorsqu’ils seront Français et ils ne seront Français que lorsqu’ils seront chrétiens ». En 1862, il ne restait plus que 4 grandes mosquées, contre 17 chapelles à Alger. La République continua à soutenir l’Eglise dans sa politique d’évangélisation menée, notamment, par le fondateur de la société des Pères Blancs, le cardinal Lavigerie. Celui-ci débarqua à Alger le 15 mai 1867, explique: «ma mission est de faire de la terre algérienne le berceau d'une nation grande, généreuse, chrétienne, d'une autre France en un mot: de répandre autour de nous les vraies lumières d'une civilisation dont l'Évangile est la source et la Loi; de les porter au-delà du désert, jusqu'au centre de cet immense continent, encore plongé dans la barbarie.» Une politique d’évangélisation fut activement mise en place par le cardinal tout en profitant de la grande famine de 1867 à 1868, qui fit environ 300.000 morts, pour tenter d’imposer sa religion. A l'école on interdit d'employer l'arabe. ‘‘ Le fondateur magnanime de l’État algérien ‘’ Figure majeure de l’histoire des relations coloniales franco-algériennes, l’émir Abdelkader est généralement présenté par ses compatriotes comme le modèle politique, militaire et religieux du résistant au colonialisme français du 19ième siècle. En pleine guerre de conquête, il négocie les échanges de prisonniers avec Antoine-Adolphe Dupuch, évêque d’Alger, dans des conditions qui lui valent de durables amitiés. En 1852, Napoléon Bonaparte enverra Abd-elKader en Turquie avec une énorme somme d'argent: 150 000 francs. En 1860 il sauve des centaines de chrétiens en Syrie ce qui lui vaut ce qui lui vaut une notoriété mondiale et la cravate de commandeur de la Légion d’honneur. L'émir devint par la suite franc-maçon dès 1864 au contact de la loge « Les Pyramides » d'Alexandrie et a rendu visite en 1865 à la loge parisienne « Henri IV ». Il y renonça par la suite et mourra à Damas en 1883.Même s’il est porté comme membre honoraire de la loge La Syrie, à l’Orient de Damas, ses contacts avec la franc-maçonnerie se relâchent. La cause de cette attitude réside surtout dans l’évolution de la Franc-Maçonnerie française. Celle-ci avait en effet abandonné progressivement la philosophie religieuse pour une philosophie laïque étrangère à l’esprit d’Abd el-Kader, qui avait vu dans l’institution maçonnique une société de pensée pouvant être le trait d’union entre chrétiens et musulmans. Ayant fréquenté d'autres loges au Liban il fut considéré par les francs-maçons comme une preuve d'une possible accointance entre la pensée soufiste de l'islam (dans sa dimension intérieure) et l'humanisme du XIX ème siècle. Aujourd'hui c'est chose impossible avec l'emprise de la laïcité depuis 1905. L'orthodoxie islamique voit dans les loges une œuvre sioniste. 212 Le décret Crémieux, promulgué le 24 octobre 1870, accorde la nationalité française aux juifs d’Algérie afin de pouvoir les incorporer à l'armée et étoffer son effectif. La formule finalement retenue par la République restaurée après 1871 est celle du gouvernement civil, de la colonisation massive et de l'« assimilation » de l'Algérie à la France. Seuls les colons (environ 220 000) ont les mêmes droits que les citoyens de la métropole. Les populations arabo-berbères sont quant à elles « à peu près totalement dépourvu[e]s de pouvoir économique, politique et social. » « Nous les avons réduits, je ne dis pas à la condition d’esclaves, mais à celle de bêtes de somme ; et nous sommes raisonnables ! Et nous sommes chrétiens ! »-Diderot En mars 1871débute la révolte kabyle des frères Mokrani contre les projets de confiscation des terres. Mokrani est tué le 5 mai. Près de 500 000 hectares de terres sont confisqués et attribués aux colons. En 1881 Jules Ferry fait adopter en juin le code de l’indigénat, qui instaure un régime juridique spécial pour les Algériens de confession musulmane. L’Algérie est entièrement intégrée à la France par le « système des rattachements ». Ces lois anti-arabes avaient pour inconvénients de poser des problèmes de retranscription des noms des citoyens en Algérie dans leur état-civil ! La loi du 26 juin 1889 accorda la nationalité française à tous les descendants d’Européens présents en Algérie, mais pas aux musulmans. En janvier 1912, les musulmans sont astreints au service militaire en vertu de nouveaux décrets promulgués. Ceci marque le début d'une autre époque. En effet, les années suivantes viennent préparer la 'grande guerre', celle qui affectera durablement la plupart des soldats algériens engagés dans cette tourmente mondiale. Si nous récapitulons, d'après les sources que nous possédons, ce pays a connu au moins 8 occupants qui ont chacun laissé leur héritage; carthaginois, romains, byzantins, vandales, arabes, espagnols, turcs et français. Les faits sont là: excepté les arabes aucun autre n'a réussi à assimiler religieusement et socialement les berbères. Et pour cause la colonisation forcée des musulmans a opéré de façon totale par absorption et fusion des modes de vie. Elle a bénéficié aussi du soutien non négligeable du maraboutisme. Pour ce qui est de la culture la tentative semble avoir échouée pour les raisons invoquées plus haut. Pourtant par le passé les colons européens avaient plus ou moins réussi à assimiler des peuples en les 'christianisant' au mépris des droits de l'homme comme au Rwanda ou ailleurs. Si l'Algérie a également reçu de nombreux immigrés, paradoxalement les choses vont être inversées suite à la présence française en Algérie. Ne manquez pas de lire le dénouement de cette fascinante histoire dans la 2 ème partie qui est toute au plus assez instructive pour notre époque. 213 23/ L'Algérie française: l'histoire d'une colonisation avortée (2 ème partie) L' Algérie, ce petit joyau de paysages aux multiples facettes, après des milliers d'années de colonisation tous azimuts et d'exploitations commence tout juste à montrer un regain économique malgré des années de gestion calamiteuses. Pourtant son histoire moderne est marquée par une expérience d'assimilation assez bouleversante. Décryptage. L'épineuse question de l'identité des algériens C'est la France qui en en 1839 a officiellement donné son nom à l'Algérie. Autrefois, on l'appelait aussi Régence d'Alger. Pourtant ses autochtones ne sont pas considérés comme français. Ni français, ni étrangers jusqu’en 1962, les algériens sont tour à tour "indigènes", "sujets français" puis "français musulmans d’Algérie". C'est que le territoire était devenue une colonie de peuplement et une terre d’immigration attirant des centaines de milliers d’Européens (français, espagnols, italiens, maltais, militaires, exilés politiques, ceux qui fuirent le régime de Franco etc...). La mise en place du système colonial sur ce territoire aggrave considérablement la situation des populations autochtones (celui-ci fut administré et divisé en 4 départements français dès 1848: le 91 pour Alger, le 92 pour Oran, le 93 pour Constantine et le 94 dès 1955 pour les Territoires du Sud, devenus par la suite 'départements français du Sahara'). Au début, la France octroyait des concessions gratuites et des prêts avantageux à la charge des contribuables ce qui attira les gens de la métropole. En Algérie ces français et étrangers formait une communauté de pionniers qui ont trouvé une patrie qui les ont mis en valeur. Par la vertu de l'exil ces citoyens parfois rejeté sont devenus des nationaux de premières catégories. Les signes jaunes antisémites hérités des arabes et des chrétiens : En 634 (12 ans après l'Hégire) en application d'une charte attribuée u Calife Omar, successeur de Mahomet, les "gens du Livre" doivent payer la dîme (on les nomme "dhimis"), et porter un signe distinctif, jaune pour les juifs (déjà !), bleu pour les chrétiens et rouge pour les zoroastriens. Leurs bâtiments doivent être moins élevés que ceux de leurs voisins musulmans (c'est pourquoi toutes les églises grecques orthodoxes ont été construites, durant quatre siècles d'occupation ottomane, sur des plateformes encaissées au-dessous du niveau du sol). Si un musulman les frappe, ils ne doivent pas répondre. Il leur est interdit de pratiquer publiquement leur religion et bien entendu d'approcher une femme musulmane. En 1215, le Concile de Latran tenu par le pape Innocent III oblige les Juifs à porter « un habit ou un signe distinctif » : la rouelle (voir image ci-contre), symbolisant les 30 deniers de Judas, en tissu de couleur jaune. 214 Les indigènes considérés comme des citoyens serviles de seconde zone Comme on l'a vu précédemment, les autorités françaises firent appel aux européens pour peupler l'Algérie. En effet, la population de cette vaste terre comptait à peine 6 millions d'habitants en 1914, avec environ 700 000 européens alors que plus de 90 % d'habitants occupent le nord du pays. Les beaux quartiers étaient réservés aux seuls européens tandis que les terres pauvres et les tâches les plus serviles étaient réservées aux indigènes. De plus les pouvoirs disciplinaires étaient exercés par les militaires. D’après des statistiques rassemblées à l’époque, entre 1890 et 1914, 600 000 journées de travail ont été infligées à des algériens par des administrateurs usant de leur pouvoir disciplinaire. Près de 100 000 travailleurs d’Algérie auxquels s’ajoutent 175 000 soldats coloniaux (tirailleurs tunisiens et algériens pour l'essentiel; la Tunisie étant une colonie française jusqu'en 1956) sont recrutés entre 1914 et 1918. 25 000 Algériens musulmans et 22 000 Européens sont tués au cours de guerre. Les pouvoirs publics renvoient après l’armistice tous les travailleurs et soldats dans leurs colonies d’origine, même si quelques-uns parviennent à rester en France. Auparavant des algériens avaient aussi été incorporés dans d'autres unités notamment en Cochinchine (Vietnam) mais la particularité de cette guerre c'est qu'elle a amené les aspirations nationalistes. En effet entre 1916 et 1917, éclata une insurrection dans le Sud-Constantinois dirigée par des élites rurales, en protestation contre la conscription obligatoire généralisée suite à la Grande guerre. Lettre d'un 'père blanc', qui révèle les craintes de l'époque: "Ma pensée est que si, petit à petit, doucement, les musulmans de notre empire colonial du nord de l'Afrique ne se convertissent pas, il se produira un mouvement nationaliste analogue à celui de la Turquie: une élite intellectuelle se formera dans les grandes villes, instruite à la française, sans avoir l'esprit ni le cœur français, élite qui aura perdu toute foi islamique, mais qui en gardera l'étiquette pour pouvoir par elle influencer les masses ; d'autre part, la masse des nomades et des campagnards restera ignorante, éloignée de nous, fermement mahométane, portée à la haine et au mépris des Français par sa religion, par ses marabouts, par les contacts qu'elle a avec les Français (représentants de l'autorité, colons, commerçants), contacts qui trop souvent ne sont pas propres à nous faire aimer d'elle. (...) Si nous n'avons pas su faire des Français de ces peuples, ils nous chasseront. Le seul moyen qu'ils deviennent Français est qu'ils deviennent chrétiens. (...) Des musulmans peuvent-ils être vraiment français ? Exceptionnellement, oui. D'une manière générale, non. Plusieurs dogmes fondamentaux musulmans s'y opposent ; avec certains il y a des accommodements ; avec l'un, celui du Mehdi, il n'y en a pas : tout musulman, (je ne parle pas des libres penseurs qui ont perdu la foi), croit qu'à l'approche du jugement dernier le Mehdi surviendra, déclarera la guerre sainte, et établira l'islam par toute la terre, après avoir exterminé ou subjugué tous les non musulmans. Dans cette foi, le musulman regarde l'islam comme sa vraie patrie et les peuples non musulmans comme destinés à être tôt ou tard subjugués par lui musulman ou ses descendants.» Charles de Foucauld à René Bazin, le 29 juillet 1916. L'impossibilité à mettre en œuvre la christianisation des algériens n'a pas incité les européens nationalistes à renoncer à leur entreprise colonialiste-Sources 215 Les premières revendications indépendantistes organisées Le nationalisme algérien se développa après la Première Guerre mondiale non seulement au sein de la bourgeoisie musulmane urbaine, mais également dans les usines de France où les travailleurs algériens, au contact de leurs collègues français, apprirent à défendre leurs droits au sein des syndicats et du Parti communiste français. Autrement dit, la langue française contribua paradoxalement au nationalisme algérien ! Pourtant, l’inauguration de la Grande Mosquée de Paris (1926) puis de l’hôpital francomusulman (1935) et du cimetière musulman (1937) situés à Bobigny témoigne d’une intention des pouvoirs publics d’assister et de protéger ses "sujets musulmans". Cependant, ces initiatives ne sont pas exemptes d’une volonté de contrôle et de surveillance de la communauté immigrée. Un service est même spécifiquement créé dès 1925 pour remplir cet objectif : le Service des affaires indigènes nord-africaines (SAINA) avec une Brigade nord-africaine. C’est qu’au sein de la communauté algérienne, les idées nationalistes et anticolonialistes se répandent… En juin 1926 Ahmed Messali Hadj fonde à Paris le mouvement "l’Étoile nord-africaine" à l’initiative des milieux communistes français, très attentifs alors à l’organisation des « travailleurs coloniaux » en métropole. Ses militants s’implantent profondément au sein de la communauté algérienne en prenant appui sur le réseau des cafés-restaurants, des hôtels meublés et des foyers de travailleurs. Le parti nationaliste dénonce le système colonial et revendique l’indépendance de l’Algérie et de l’ensemble des pays du Maghreb. Réunions, tractages, affichages, meetings, journal du parti : les activités nationalistes prennent de l’ampleur autour du Zaïm (guide) et ses 3600 militants actifs. Emilie Busquant et le père du nationalisme algérien Combien savent-ils qu’Emilie Busquant fut l’épouse de Messali Hadj, tenu pour être le père du nationalisme algérien, qu’elle est considérée comme la mère du drapeau algérien qu'elle aurait confectionné à Paris ? Dans les manuels scolaires, dans l’Histoire officielle, Émilie Busquant n’existe pas. Tout comme était banni son mari pendant des années de cette Histoire lui qui n’obtiendra sa nationalité algérienne qu’en 1965, trois ans après l’indépendance du pays. Fille d’un mineur et syndicaliste communiste en Lorraine (nord-est de la France), vendeuse au rayon « Parfumerie et objets pour dames » Émilie Busquant rencontre Messali Hadj en octobre 1923. Lui, travaillant comme manœuvre à l’usine de la rue de Vitruve. Elle participera à de nombreuses manifestations en Algérie et en France et organisera la défense de Messali pour ses nombreux procès en 1934, en 1937, en 1939 ou en 1941. En 1927 un étudiant en pharmacie à l'université d'Alger, Fehrat Abbas, s’intéressa aux questions nationalistes. Il finit par présider l’Association des étudiants musulmans nordafricains (AEMNA). Il deviendra une importante figure politique nationaliste. Dès 1930, les colons européens établis en Algérie ont créé des établissements agricoles modèles, dotés d'un outillage perfectionné. 216 En 1933, l’Administration coloniale décide de retirer la puissance des Mosquées à la culturelle d’Alger et confie à un Français non musulman la présidence du "Conseil consultatif musulman". En novembre 1936, le projet Blum-Violette sur l’octroi de la pleine citoyenneté française à une élite de 21 000 Algériens musulmans est refusé par les colons et par les indépendantistes. Le 11 mars 1937 Messali Hadj crée à Alger, le Parti du peuple algérien (PPA). Il sera dissous 2 ans après, et ses principaux leaders arrêtés En 1938, sous le gouvernement Blum, la politique de la république est l'assimilation, à titre individuel, par l'obtention de la pleine citoyenneté. Cette politique fût un échec, de 1865 à 1937, seuls 4300 personnes demandèrent à accéder à la pleine citoyenneté, en général des convertis à la religion chrétienne et /ou des hommes mariés à des européennes. Quand l’adaptation des cultes au code civil offrait plus de droits: En France, Napoléon 1er avait, le 9 février 1807, convoqué l'instance suprême de la religion juive, le Grand Sanhédrin composé de soixante et onze docteurs de la foi. Le 8 mars de la même année, du haut de son autorité religieuse, cette Assemblée avait "décidé" que si, dans les lois de Moïse, les dispositions religieuses sont, par leur nature, absolues et indépendantes des circonstances, rien en revanche ne s'opposait à ce que les dispositions politiques soient alignées sur la loi française (...) Il s'agissait de la polygamie, de la répudiation, du partage des héritages etc. - en fait, celles du Code civil. "(Nos) dogmes se concilient avec les lois civiles sous lesquelles (nous vivons)", tranche-t-il sans appel. (-Compte-rendu paru dans le Moniteur Universel du 11 avril 1807). Par cette décision, le Grand Sanhédrin français faisait traverser le 'Siècle des Lumières' à tous les Juifs de France. Il séparait la Synagogue de l'État. Il permettait à Napoléon 1er d'accueillir les Juifs au sein de la Nation française. Ce n'est qu'en 1865 que les musulmans furent déclarés " français régis par la loi musulmane" L'article 1 ajoutait qu'il "peut, sur sa demande, être admis à jouir des droits de citoyen français; dans ce cas, il est régi par les lois civiles et politiques de la France". Cette façon de faire devait entraînait ce qu'on appel l'assimilation intégrale, mais elle se heurta à l'orthodoxie islamique. Plus tard la loi de 1905 sur la séparation du culte et de l’État n’a pas été appliquée en Algérie pour le culte musulman puisque les imams et les muftis ont été des fonctionnaires sous contrôle et bridés. En 1942 les alliés débarquent à Alger. Ils mettent fin au pouvoir du régime de Vichy sur l'Algérie. Dès novembre, des régiments de Zouaves, Tirailleurs, Spahis, sont levés en hâte pour aller contrer les Allemands qui viennent de débarquer en Tunisie. En mai 1943 Ferhat Abbas présente le Manifeste du peuple algérien, qui revendique l’égalité totale entre musulmans et Européens d’Algérie. Ce texte fut rejeté par la plupart des colons. En décembre, le général de Gaulle annonce dans un discours prononcé à Constantine une série de réformes concernant les droits civiques des Algériens. 217 Le 7 mars 1944, de Gaulle signe une ordonnance qui supprime le code de l’indigénat et accorde la citoyenneté française à 65 000 Algériens. A cette époque sur 1.076.000 d'européens, l'effectif sous les drapeaux représentait 15,6 %, soit une personne sur six ! La fin d’un ‘idéal républicain’ : l’assimilation «L’assimilation aurait pu constituer une sorte d’idéal républicain. [Mais à l’époque] la majorité de la population indigène vit en territoire militaire (…) L’assimilation, quelle qu’elle soit, est de toute façon une violence parce que si elle est incomplète, elle est une discrimination (...) Prenons l’exemple de l’école : si la quasi absence de scolarisation des enfants algériens est le résultat de la politique coloniale, il y avait aussi des réticences, notamment dans les élites algériennes avant 1914, à l’idée d’envoyer les enfants à l’école française, parce que l’éducation française était synonyme d’une dépersonnalisation. L’assimilation n’était donc pas un idéal généreux qui aurait pu permettre à l’Algérie française de survivre, mais l’expression d’une violence.»- Todd SHEPARD, professeur associé au département d’histoire de la John’s Hopkins University. Dans sa finalité la culture arabo-islamique semble déstructurer les individus et les familles. Une quelconque assimilation ne serait ni plus ni moins qu'une greffe d'une pousse déjà coupé de ces racines mortes. Pourquoi le processus de décolonisation en Algérie ne s'est pas fait plus en douceur comme en Égypte (1922), en Inde (1947) ou en Tunisie et au Maroc (1956) ? Le déclenchement de la répression des nationalistes Le 8 mai 1945, pour fêter la fin des hostilités de la seconde Guerre mondiale et la victoire des Alliés sur les forces de l'Axe, un défilé est organisé. Les partis nationalistes algériens, profitant de l'audience particulière donnée à cette journée, décident de manifester d'abord pacifiquement puis de rappeler leurs revendications patriotiques. Mais à Sétif un policier tire sur Saâl Bouzid, jeune scout musulman tenant un drapeau de l'Algérie et le tue, ce qui déclenche une émeute meurtrière des manifestants, avant que l'armée n'intervienne. S'ensuit une répression d’émeutes insurrectionnelles au cours desquelles une centaine d’Européens sont tués et plusieurs milliers de morts (entre 15 000 et 45 000 selon les estimations) parmi les Algériens dans les régions de Sétif, Guelma et Kherrata. Le général Duval, qui avait dirigé cette terrible répression, averti après avoir fait cette prédiction : « Je vous ai donné la paix pour dix ans à vous de vous en servir pour réconcilier les deux communautés ». Constat qui fut exact à 6 mois près. En 1946 Ferhat Abbas fonde l’Union démocratique du manifeste algérien (UDMA) en mai, et Messali Hadj le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) en octobre. La tension était à son comble. Dans les premiers relents indépendantistes : En juin 1946, le député de Sétif, Ferhat ABBAS lors d’une assemblée Constituante à Alger : " Il y a cent seize ans que nous attendons cette heure, c'est-à-dire l'occasion d'être ici et de nous faire entendre parmi vous. Il y a cent seize ans pourtant que l'Algérie est française ! Alors ayez patience, je vous le demande et vous en supplie... Nous sommes une toute petite minorité. Soyez généreux ! Il est possible que nous n'ayons pas la manière. Si vous nous aviez fait l'honneur de nous admettre depuis cent seize ans au milieu de vous, nous l'aurions acquise..." 218 Par la suite les départs vers la métropole ont repris à partir de 1946, exils facilités par la liberté de circulation, instituée par la loi du 20 septembre 1947 qui reconnaît le statu du culte musulman. De la misère en pays riche au bastion du repli Les disparités sociales et les discriminations étaient importantes. Un enfant indigène avait 12 fois moins de chance d'aller à l'école qu'un enfant européen. Le chômage était élevé pour les musulmans et ceux qui travaillaient était mal payé. En 1950 environ 500 000 d'entre eux émigrent en France métropolitaine à la recherche d'un travail mieux rémunérant pour soutenir leur famille en Algérie. Pour les colons la vie était plutôt confortable. Des historiens tels que Jacques Frémeaux notamment, ont montré que la colonisation avait, de 1830 à 1871, fait disparaître environ le tiers de la population de l’Algérie, soit environ 800 000 à 900 000 personnes sur trois millions d’habitants en comptant la grande famine de 1867-1868. On ne comprend pas le fond des rancœurs algériennes si l’on n’a pas à l’esprit la détresse économique et sociale de ce peuple. Sur 7 millions d’hectares de terres cultivables, la colonisation s’est emparée en un siècle de 2,9 millions d’hectares – lesquels étaient, aussi, les terres de meilleure qualité. Ces spoliations expliquent, d’une part, les grandes insurrections qui se succèdent, d’autre part, les vagues d’émigration vers le Proche-Orient. La commune d'Alger aurait compté 120 bidonvilles avec 70 000 habitants en 1953 pour une population 219 totale de moins de 9 millions d'habitants. Le chômage est important; 1,5 millions de personnes sans emplois en 1955. Pourtant à cette époque, l'historien Daniel Lefeuvre rapporte qu'environ 600 000 Algériens musulmans « appartiennent aux groupes sociaux les plus favorisés » (grands propriétaires fonciers, professions libérales, membres de l'armée et de la fonction publique). Il y avait tout pour diviser les gens entre eux. D'où vient 'ce vent de décolonisation' ? La presse française officielle présenta volontiers le 1er novembre 1954 comme l’émanation de la main du Caire, de Nasser, n’agissant que sous les directives de Moscou. Or, les raisons de cette explosion de violence en 1954 sont plus profondes que cela. Les nationalistes arabes algériens se sont inspirés des idées de décolonisation et d'indépendance largement répandus depuis la Syrie jusqu'en Égypte qui en devint le leader. Le projet de Nasser d’unifier la « nation arabe » suscite la création de 'partis nasséristes' dans plusieurs pays: c’est notamment le cas du FLN algérien, qui poursuivit ce projet politique. En outre ce concept a renforcé la solidarité entre pays arabes ce qui leur a permis de le mettre en œuvre ! Qui en a eu l'idée ? Cette idéologie du panarabisme provient du parti Baas cofondé en 1947 en Syrie, par un 'arabe chrétien', Michel Aflak peu avant la décolonisation du Moyen-Orient et de l'Afrique du nord. L'idée était de réunir les nations arabes en une seule plus forte. Baasisme et Nassérisme tentent, dans la seconde moitié du siècle, de concilier arabisme et laïcité. L’idéologie fondée par Nasser mêle le panarabisme à un socialisme "arabe"» (non marxiste) et sensibilisera des nationalistes comme Ahmed Ben Bellah. En interne, cet idéal combat l’islamisme des Frères musulmans. A l’échelle internationale, le nassérisme est d’abord un anticolonialisme qui considère Israël comme un état ennemi, symbole de l’impérialisme occidental. Or le rapprochement avec l'islam est évident puisque l'arabité à l'époque ne pouvait se séparer de sa dimension religieuse qui l'incarne. Il n'est pas étonnant que du panarabisme le monde oriental a vite basculé dans l'islamisation des masses. De ce fait l'arabisme est un corps dont l'islam en est l'âme. D'ailleurs Michel Aflak écrivit lui-même que « L'Islam est la meilleure expression du désir d'éternité et d'universalité de la Nation arabe. Il est arabe dans sa réalité, et universel de par ses idéaux et sa finalité. Le message de l'Islam, c'est de créer l'humanisme arabe » -A la mémoire du Prophète arabe », avril 1943. On en a vu le résultat... « Dès que les Algériens sont perdus, ils se réfugient dans l’islam » note l’historien Mohammed Harbi. Cela converge avec l’expression de Jacques Berque : l’islam fut le « bastion de repli » pour les Algériens face la conquête et la domination coloniale. Dans ce contexte, plusieurs penseurs algériens vont critiquer les plus importantes personnalités du régime colonial français. Résultat; la plupart des figures du mouvement algérien vont être surveillées de près par les services policiers français, d'autres seront exilées vers d'autres pays (Syrie, Égypte..). Par la suite l'Association des oulémas musulmans algériens fut interdite. L'étincelle de la guerre sans nom Le 10 octobre 1954 en pleine crise du mouvement national, Mohamed Boudiaf et ses 5 compagnons (Mustafa Ben Boulaïd, Didouche Mourad, Larbi Ben M’Hidi, Krim Belkacem et Rabah Bitat, des hommes rompus à la clandestinité) créent le FLN, le Front de libération National. 220 Ils fixèrent les objectifs de la lutte armée pour l'indépendance nationale par la restauration de l’État algérien souverain. L’ALN, la branche armée du FLN, ne disposait que de quelques centaines d’hommes et d’armes récupérées dans les stocks de l’armée italienne. Dans son extension le FLN compta 22 responsables dont Ahmed Ben Bellah. Le 31 octobre 1954 Krim Belkacem fait reproduire la proclamation du 1er novembre dans laquelle le FLN invitait le peuple d'Algérie à s'associer à la « lutte nationale » Une trentaine d'attaques terroristes plus ou moins désordonnées ont lieu le jour même dans tout le territoire algérien. Le bilan est de sept morts. Ces massacres de la Toussaint furent un tournant qui prit des allures de déclaration de guerre. Voici la suite chronologique des principaux événements: L'escalade dans la terreur Le 1er novembre 1954 une vague d'attentats contre les Français en Algérie marqua le début de la guerre. Quelques jours après le gouvernement français envoie des renforts militaires en Algérie. Le 24 novembre François Mitterrand, alors ministre de l'Intérieur, prône le recours à la force. En décembre Messali Hadj crée le Mouvement nationaliste algérien (MNA). Ce parti rejeté par le Caire est vite apparu comme le concurrent du FLN. En quelques mois la confrontation entre nationalistes prend un tour d’une violence inouïe. Sur le terrain, c’est le FLN qui cause les premiers affrontements, afin de conquérir une suprématie détenue depuis des décennies par le messalisme. En Algérie, il détruit les bases supposées du MNA. Le 26 janvier 1955 Jacques Soustelle est nommé gouverneur général d'Algérie. En mai 1956, Ferhat Abbas rejoint le FLN dans sa lutte pour l'indépendance. Le 16 mai les effectifs de l'armée française en Algérie sont portés à 100 000 hommes. Le 20 août les massacres à Philippeville entraînent le soulèvement de musulmans est sévèrement réprimé, faisant une centaine de morts. Le 30 août en raison de l'extension de la rébellion armée, l'état d'urgence est proclamé dans l'ensemble de l'Algérie. Le ministre de l’intérieur François Mitterrand, apparemment bien informé, décide en septembre 1955 de transférer Messali Hadj dans une nouvelle résidence surveillée, aux Sables-d’Olonne, ce qui renforce son isolement. En Novembre 1955 la création des SAS, Sections administratives spécialisées permettait. Ces képis bleus au nombre de 400 devaient apporter une aide sociale aux indigènes. Certains organisaient des classes d'écoles. 221 Le 6 février Guy Mollet, président du Conseil, est accueilli à Alger par les manifestations d'hostilité des Européens. Il déclare que "la France doit rester en Algérie et elle y restera". Des pères blancs soutenant les indépendantistes Parmi les pères blancs militants pour l'indépendance de l'Algérie figurait l’abbé Bérenguer, curé de Montagnac près de Tlemcen. Outré par l’exclusion dont faisaient l’objet les Algériens, il soutiendra leur lutte jusqu’à la libération de leur pays. Dès 1936, alors jeune prêtre, il s’engage publiquement pour dénoncer l’ordre colonial par la parole, dans ses prêches et par écrit dans la revue engagée. Dénoncé, il sera expulsé d’Algérie en 1958 et se met à la disposition du Croissant rouge algérien qui le délègue en Amérique latine pour faire connaître le bien-fondé de la révolution algérienne et recueillir des fonds pour les réfugiés algériens du Maroc et de la Tunisie, ayant fui la guerre d’indépendance. Il sera en fait un ambassadeur itinérant du GPRA (Gouvernement Provisoire de la République Algérienne) en Amérique latine. Après l’indépendance de l’Algérie en 1962, il est élu député à l’Assemblée constituante mais, en 1965, il reprend son ministère de prêtre à Oran. Dans ce même combat en Algérie figurait aussi Jobic Korlan, ancien abbé de Souk Ahras et bien d'autres. Un système politique militarisé Le 11 avril 1956 le service militaire est porté à 27 mois, 70 000 "disponibles" du contingent de 1953 sont rappelés. Le 18 mai en Algérie, 19 appelés français, arrivés depuis seulement une semaine, sont massacrés. Le 19 mai l'Union générale des étudiants musulmans d'Algérie (UGEMA) lance un mot d'ordre de grève pour une durée illimitée, et invite les étudiants et les intellectuels à rejoindre le FLN et son bras armée l'ALN. En septembre les effectifs militaires sont portés à 600 000 hommes en Algérie ! Le 22 octobre 1956 les officiers de l'armée française arraisonnent un DC-3 de Royal Air Maroc qui transporte plusieurs dirigeants du FLN de Rabat à Tunis. Ben Bella, Aït Ahmed, Boudiaf, Khider et Lacheraf sont faits prisonniers. En représailles, plusieurs dizaines de Français sont tués à Meknès (Maroc). 222 Un chef 'combattif' Après des études secondaires à Tlemcen, Ahmed Ben Bella part en France pour y faire son service militaire. Il adhère en 1937 au Parti du peuple algérien (PPA). En 1944, il est cité quatre fois à la bataille de Monte Cassino (Italie), où il faisait partie d'une unité d'élite, le 5e régiment de tirailleurs marocains. Il y a perdu deux de ses frères. Il a été décoré de la Médaille militaire par le général de Gaulle, chef de la France Libre. Ce sous-officier de l'armée française est bouleversé à son retour en Algérie en 1945 par l'ampleur de la répression française des manifestations d'"indigènes". Il rejoint alors le messaliste, le MTLD. Il se distingua alors en organisant le hold-up de la poste d'Oran pour remplir les caisses de son parti. Arrêté en 1950 et condamné à 7 ans de prison, il s'évade de la prison de Blida en 1952 et rejoint un premier noyau de dirigeants nationalistes algériens installés au Caire. Dans la capitale égyptienne, il se lie d'amitié avec le président Nasser, patron des "officiers libres", qui deviendra son mentor politique et apportera un soutien multiforme à sa demande au soulèvement algérien. En novembre 1954, il fit partie des 22 chefs historiques initiateurs du FLN contre la France coloniale. En octobre 1956, son avion est intercepté par l'armée française au-dessus d'Alger. Il est emprisonné en France jusqu'à la fin de la guerre d'Algérie, en 1962. En 1957 prison il rencontrera un de mes amis emprisonné pour objection de conscience au château du Turquant. Celui-ci lui parla des Évangiles et de sa situation. Ben Bella respecta sa position et lui enverra de l'argent une fois devenue président de l'Algérie en 1963. Il décéda âgé de 95 ans en 2012. Le 1er novembre 1956 à l'occasion du deuxième anniversaire du déclenchement de la lutte armée, une grève générale est massivement suivie dans l'Algérois. Les premiers attentats à la bombe sont perpétrés à Alger par le FLN. En représailles, les civils français procèdent à des 'ratonnades' dans Alger. Dès le 2 novembre 1956, disposant d'informations selon lesquelles le FLN serait en lien avec les services spéciaux égyptiens, François Mitterrand veut des représailles envers le Caire. C'est l'expédition de Suez. La France et la Grande-Bretagne attaquent l’Égypte, bombardent ses aéroports et les installations du canal de Suez après l'attaque de l’Égypte par Israël. En décembre le général Raoul Salan est nommé commandant en chef en Algérie. Le gouvernement français dissout les conseils généraux et les municipalités en Algérie. L'hégémonie du FLN Les messalistes furent défaits dès 1957 en Algérie, et à partir de 1959-1960 en métropole. Le FLN avait établi son hégémonie Le 7 janvier 1957: la 10e division de parachutistes du général Massu est chargée du maintien de l'ordre à Alger. Début de la bataille d'Alger. A la fin février de nombreux dirigeants du FLN sont arrêtés. Le 7 janvier 1958 la France commence à exploiter le pétrole saharien et procèdera par la suite à des essais nucléaires dans cette région. Le 8 février le groupement aérien de Constantine décide, avec l'accord du général Salan, mais sans que le gouvernement français en soit averti, le bombardement de Sakhiet-Sidi-Youssef en Tunisie. L'opération fait 70 morts, dont 21 enfants d'une école. Le 13 mai des Européens s'emparent du gouvernement général d'Alger. Un Comité de salut public est créé sous la présidence du général Massu, et on fait appel au général de Gaulle. 223 Certains militaires français vont utiliser la torture pour soutirer des informations sur le FLN. Le 1er juin 1958 l'Assemblée nationale investit de Gaulle par 339 voix contre 224. Il deviendra ainsi le dernier président du Conseil de la IVe République. Le 4 juin il se rend à Alger et proclame aux européens dans un discours "Je vous ai compris". Le 19 septembre au Caire des membres du FLN avec Ahmed Ben Bella forme officiellement le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA). Ferhat Abbas est désigné pour en être son premier président. Le 28 septembre une nouvelle Constitution est approuvée par référendum (79% de oui en métropole, 95% en Algérie). Naissance de la Ve république le 5 octobre. Le 3 octobre de Gaulle annonce à Constantine un plan de développement en 5 ans pour l'Algérie. Le 23 octobre dans une conférence de presse, de Gaulle propose au FLN la paix des braves. Il est élu président de la République le 21 décembre. Le 18 avril 1959 le journal Le Monde divulgue le rapport accablant qu'a présenté Michel Rocard, jeune énarque socialiste, sur les camps de regroupement organisés par l'armée française en Algérie. La mise en œuvre de 'l'Algérie algérienne' Le 16 septembre de Gaulle proclame le droit des Algériens à l'autodétermination par référendum, propose sécession, francisation, association. Le 28 septembre le GPRA refuse la proposition de de Gaulle. Il exige l'indépendance totale avant toute discussion. Le 28 novembre Ben Bella et les dirigeants arrêtés en 1956 sont désignés comme négociateurs par le FLN Le 19 janvier 1960 le général Massu est muté en métropole pour avoir critiqué la politique du général de Gaulle. Le 13 février la première bombe atomique française explose au Sahara Le 9 juin à lieu une rencontre entre de Gaulle et Si Salah, le chef de l'ALN à l’Élisée. Le chef de l’État prononcera plus tard un discours en déclarant que "l'Algérie algérienne est en route". En octobre eurent lieu des rafles d'Algériens à Paris et en banlieue Le 23 novembre Paul Delouvrier est remplacé par Jean Morin, comme délégué général du gouvernement en Algérie. Le 20 décembre 1960 les Nations unies reconnaissent à l'Algérie le droit à l'autodétermination. Expliquant le rôle central de l’Islam dans la résistance à la colonisation française, Ahmed Ben Bella affirmait que « si la colonisation a finalement échoué, cela est dû à un fait irréfragable : l'Islam. Qui n'a pas compris cela, n'a rien compris à la révolution algérienne, n'a pas saisi l'intelligence profonde des événements qui se sont déroulés sur notre terrain. […] Depuis environ quatorze siècles, le facteur islamique est le nœud gordien de nos latences, le noyau dur de notre identité » Le 8 janvier 1961 par référendum, les Français se prononcent à 75% pour le droit à l'autodétermination du peuple algérien. En fin janvier est créée l'Organisation armée secrète (OAS) dirigée par Salan rassemblent des activistes européens contre l'indépendance de l'Algérie Dans la nuit du 21 au 22 avril 1961, les généraux Challe, Jouhaud, Zeller et Salan ont tenté sans succès de s'emparer du pouvoir par un putsch en Algérie. De Gaulle assume les pleins pouvoirs, aux termes de l'article 16 de la Constitution. 224 En juillet on observa une recrudescence des attentats de l'OAS tandis que de nouveaux entretiens entre la France et le FLN ont lieux au château de Lugrin. Les discussions achoppent sur la question du Sahara. Par la suite eurent lieux de nombreux attentats du FLN et de l'OAS en Algérie. Le 6 octobre le couvre-feu est instauré à Paris et en région parisienne pour les seuls Algériens, de 20 h 30 à 5 h 30 du matin, avec fermeture à 19 heures des débits de boissons tenus et fréquentés par les Algériens. Le 17 octobre plusieurs dizaines de milliers d'Algériens manifestent pacifiquement dans les rues de Paris. La répression est brutale: des dizaines de morts, des centaines de blessés et plus de 10 000 arrestations. Des corps sont jetés dans la Seine. Pendant ce temps l'OAS commet des attentats en Algérie. La France dépêche des brigades spéciales anti-OAS, les "barbouzes". En janvier 1962 plusieurs attentats sont commis à Alger et en métropole par l'OAS et les anti-OAS. Enfin le 7 mars 1962 débutent les négociations d'Evian entre le FLN et le gouvernement français. Ceux-ci aboutissent à la signature des accords d'Evian le 16 mars 1962. Ils comprennent un accord de cessez-le-feu, applicable le 19 mars à 12 h, et des déclarations publiées par les 2 parties. La version française mentionne des pourparlers avec le FLN, la version algérienne avec le GPRA. Il ne s'agit pas d'un traité entre deux Etats, mais d'un programme commun proposé à la ratification par référendum (le 8 avril 1962 en France et le 1er juillet 1962 en Algérie). Délégation algérienne à Evian Ces 'pieds noirs' qu'on ne voulait pas voir Si la perspective de l'indépendance de l'Algérie fait la joie des nationalistes algériens, les pieds noirs et les supplétifs algériens de l'armée sont déçus et inquiets. Ils redoutent les représailles. Déjà, le 26 mars 1962 à Alger, alors que l'OAS manifesta violemment son désaccord, les troupes françaises ouvrent le feu sur une foule d'Européens qui manifestent contre les accords d’Évian et font 46 morts et 200 blessés. Cette reprise des combats est vu comme une violation de ces accords. Le 8 avril se tient un référendum en métropole. 90,7% des votants approuvent les accords d'Evian. Le 1er juillet selon le référendum truqué d'autodétermination en Algérie l'indépendance est approuvée par 99,72 % des votants. Ce vote fut truqué puisque la plupart des autochtones ne savant pas lire et qu'il n'y avait qu'une seule possibilité de répondre selon le témoignage de mon propre père qui y a participé ! 225 Le 3 juillet 1962 de Gaulle reconnaît l'indépendance de l'Algérie. Bilan de la guerre: de 300 000 à 600 000 morts selon les sources; entre 150 000 et 400 000 morts du côté des partisans de l'indépendance de l'Algérie et près de 25 000 militaires français tués. Entre 1954 et 1962 la France aurait envoyé en tout 1,3 millions de militaires ! Du côté des civils européens il y aurait 2 000 tués, sans compter les représailles que subirent les 'pieds noirs'; à la fin de la guerre 10 000 d'entre eux furent tués et 3000 personnes disparurent (dont 1282 seront retrouvés). Des horribles massacres du FLN en représailles Alors qu'il restait à Oran, environ 100 000 Européens, le 5 juillet 1962, soit quelques mois après les accords, des massacres ont été commis dans cette ville par des partisans de l'indépendance. Les témoignages recueillis sont accablants ; les chiffres varient de quelques centaines à quelques milliers de victimes en quelques heures, dont beaucoup ont disparu sans laisser de traces. Cet événement va accélérer le départ des européens vers la métropole. Le Paris Match publie le 14 juillet 1962 le témoignage alarmant de ses reporters Serge Lentz et Jean-Pierre Biot, qui avaient failli partager le sort tragique des disparus d’Oran. Dans les jours qui suivirent, la multiplication des enlèvements de Français d’Algérie et de « harkis » devint une évidence impossible à nier ; mais le tragique événement d’Oran se perdit dans la masse des mauvaises nouvelles d’Algérie. La France n'avait prévu ni de protéger ni de rapatrier les 160 000 Harkis et leur famille qui furent livrés à eux-mêmes. En conséquence la majorité d'entre eux furent massacré dans des conditions épouvantables. On estime que seul 41 000 en comptant les familles réussirent à rejoindre la métropole emmenés par des officiers de l'armée ayant désobéit aux ordres officiels le plus souvent via la voie maritime. On leur avait menti; ce sont eux qu'on a trahi, abandonné et livré à leurs bourreaux. Le regroupement et le transfert préventifs des anciens «harkis» menacés vers la métropole ont été refusés, puis ils ont été autorisés sous la pression de l’urgence, mais avec beaucoup de réticence. Le génocide des "Harkis" Contrairement à ce qu'on entend souvent le mot harkis ne signifie pas "traître" ou "apostat" mais vient du mot arabe haraka signifiant littéralement « mouvement». Il désignait bien avant la guerre, au sens strict, un individu servant en Algérie coloniale dans une formation paramilitaire, une harka. En Algérie, le terme est devenu synonyme de traître et collaborateur. A la fin du conflit, l'armée française pouvait comptabiliser 160 000 harkis ou autochtones supplétifs ou auxiliaires des troupes de l'armée française. En comptant les pieds noirs et toutes les familles on approcherait donc le nombre de 1,2 millions de personnes menacées de mort sur 8 millions d'habitants. A la fin de la guerre 1 habitant sur 8 fut menacé de représailles. En conséquence, le nombre de harkis tués après le cessez-le-feu, victimes de représailles, fut estimé entre 75 000 et 100 000. Sans parler des 13 500 qui selon la Croix-Rouge furent incarcérés dans les prisons civiles ou militaires algériennes. Enfin jusqu'en 1965 plus de 41 000 d'entre eux (familles comprises) furent rapatriés incognito vers la métropole pour être parqués soient dans des camps de transit soit dans des centres d'accueil insalubres qui fermeront tous en 1975. 226 'La valise ou le cercueil' Le Paris Match publie le 14 juillet 1962 le témoignage alarmant de ses reporters Serge Lentz et Jean-Pierre Biot, qui avaient failli partager le sort tragique des disparus d’Oran. Dans les jours qui suivirent, la multiplication des enlèvements de Français d’Algérie et de « harkis » devint une évidence impossible à nier ; mais le tragique événement d’Oran se perdit dans la masse des mauvaises nouvelles d’Algérie. Finalement dans un tel climat de haine et de peur, d'avril à juillet 1962 environ 900 000 Français d'Algérie décident de quitter le pays en se faisant « rapatrier » en France. Les Harkis qui ont pu échapper aux massacres sont arrivés en France dans la misère dans des camps de fortunes. Après la formation du premier gouvernement de l’Algérie indépendante par Ahmed Ben Bella, les dirigeants algériens s’efforcèrent de mettre fin aux enlèvements de Français et de retrouver les disparus. Ils mirent beaucoup plus de temps à empêcher les massacres d’anciens «harkis», et continuèrent à les détenir en prison, contrairement aux garanties d’Évian. Au début des années 80 certains parents en Algérie optent pour les appellations berbères, mais à ce jour plus de 300 prénoms Amazighs sont toujours interdits par l’état civil, sous le motif qu'ils ne sont pas de la culture arabe. Toutefois, des prénoms d’origine arabes, européennes et même juives sont autorisées par les autorités algériennes, à l’instar de Sabrina, Lynda, Sarah,…pour ne citer que ces exemples, mais pas ceux qui ont une connotation amazighe. Un accord non respecté en Algérie "Dans les accords d’Évian, document de 93 pages plusieurs déclarations particulières promettaient l’amnistie pour tous les actes commis en relation avec les événements politiques avant le cessez-le-feu et l’immunité pour toutes les opinions émises jusqu’à l’autodétermination, l’exercice des droits civiques algériens pour les citoyens français d’Algérie (avec représentation proportionnelle à leur nombre) pendant trois ans avant de choisir leur nationalité définitive, le respect de leurs biens, de leurs droits civils, et de leur religion. Les accords d’Évian ontils été appliqués ? Ils l’ont été formellement. Du côté français, le gouvernement les a aussitôt publiés, avec leurs décrets d’application, et a organisé en métropole (mais pas en Algérie) le référendum du 8 avril 1962, destiné à ratifier les accords, à donner au gouvernement les pleins pouvoirs pour les appliquer, et à l’autoriser à conclure des actes de coopération avec l’Algérie indépendante." -Sources Le FLN, ayant un projet socialiste, et recevant de l'aide militaire de l'URSS, gouverne le pays. Mais les chefs du FLN entrent en conflit. Ahmed Ben Bella et Houari Boumédiène aidés par 4 Wilaya (Aurès, constantinois, Oran et Sud), font la guerre contre Mohamed Boudiaf et Krim Belkacem. Les premiers sortent vainqueurs et prennent Alger le 4 septembre 1962. C'est toutefois Ferhat Abbas qui préside l'Algérie du 25 septembre 1962 au 15 septembre 1963.Abbas est remplacé en 1963 par Ahmed Ben Bella, qui dirige le pays jusqu'en 1965 et instaure un pouvoir fort. Il nationalise les terres des colons. En 1965, Houari Boumédiène prend le pouvoir à l'issue du putsch de 1965, qu'il présente officiellement comme un « correctif » décidé par le Conseil de la révolution algérienne. Au fil du temps, la dictature FLN s’est accaparé du pouvoir et a spolié les biens des européens, instituant la corruption, le bac chiche, l’oppression. 227 La réconciliation franco-algérienne Il faudra attendre le 5 octobre 1999 pour que le Parlement français adopte une proposition de loi reconnaissant "l'état de guerre en Algérie" dans les années 1950. Il aura fallu près d'un demi-siècle pour requalifier des faits jusque-là définis comme des "événements". Le 16 juin 2000, à la télévision française, alors qu'il est en visite officielle en France, le président de la république algérienne, Abdelaziz Bouteflika, a déclaré que le peuple algérien n’était « pas encore prêt » à accepter que des harkis puissent revenir en Algérie. Le président algérien a comparé les harkis aux "collaborateurs" français sous l’occupation nazie. Plus tard il nuança ses propos. "Nous avons commis des erreurs à l’encontre des familles et des proches des harkis et n’avons pas fait preuve de sagesse. Nous avons suscité en eux un sentiment de haine et de rancœur, portant ainsi un préjudice au pays", a reconnu le président Bouteflika en 2005. Le 10 juillet 2014, sur requête d'un fils de harki soutenu par le «Comité Harkis et Vérité», le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a rendu un jugement qui reconnaît la responsabilité de l'État français dans l'abandon et les massacres de harkis et les conditions d'accueil des familles de harkis dans des camps en France. Un travail de mémoire comme point d'ancrage Ce qui est paradoxal est qu'il y avait 180 000 musulmans engagés dans l’armée française alors qu’ils n’étaient que 150 000 dans le FLN et l’ALN ! Le pouvoir évoque aussi les « martyrs » : 1,5 million de morts ! C’est une vraie surenchère dans les chiffres. Mais faut-il compter les musulmans tués par le FLN parmi ces martyrs comme les 75 000 "harkis" ? Pour le général Faivre (qui à l'époque a sauvé de nombreux harkis dont mon propre père) : « un débat ouvert entre des historiens de tendances différentes permettrait des avancées de la recherche historique. » Aujourd'hui, l'affaiblissement du FLN libère les souvenirs et les nouvelles générations sont avide de leur passé : avec la fin des idéologies, les jeunes se tournent vers le passé pour trouver des points de repère. Et la nouvelle histoire se fait par le récit des victimes et non plus par le discours de l’État. En effet le travail n'est pas fini. Une association de harkis en France souhaite la création d'une commission d'enquête sur les responsabilités de l’abandon de l’État français. Sans parler de leurs souffrances post-traumatiques comme celles que vivent les anciens soldats du Vietnam, l'attention est attirée sur tout ce que leur a couté leur engagement envers l'armée française à savoir la perte de leurs terres et demeures ainsi que l'abandon dont ils ont fait l'objet. Et pour quels résultats ? Un système a remplacé un autre système aussi arbitraire, aussi, injuste l’un que l’autre. L'islam en fin d'hibernation Sur fond de révolte sociales, issus du terreau du FLN des individus utilisent l'islam pour faire face à la corruption et aux injustices sociales. Parmi ceux-là Ali Belhadj et Abbassi Madani qui vont fonder dans une mosquée de Babel oued le 18 février 1989 le Front du Salut Islamique du Salut (FIS). Ce mouvement financé par l'Arabie saoudite va se développé dans les mileux universitaires et va gagner de personnalités influentes du courant islamique 228 algérien. Son but est d'instaurer un État islamique et la charia. Pour gagner en popularité, il eut recours à des actions de bienfaisance et de lutte contre la pauvreté et les autres malaises de la société. C'est ainsi que lors des élections locales du 12 juin 1990, premières élections libres en Algérie depuis son indépendance le FIS remporte la majorité des communes et obtient près de 54% des suffrages exprimés. Le 26 décembre 1991 le FIS obtient 188 sièges de députés sur 231. Prenant acte de la situation qui prévalait, et qui risquait de tourner à son désavantage, l'armée décide le 11 janvier 1992 de pousser le chef de l'État, le président Chadli Bendjedid à la démission et d'interrompre le processus électoral. En représailles s'est formé dès juin 1992 le Groupe Islamique armée, le GIA se lance dans la lutte armée, ses activités se caractérisent par la violence, les attentats et par une position intransigeante exprimée dans sa devise « Du sang, du sang, de la destruction, de la destruction. Ni trêve, ni dialogue, ni réconciliation ! » Ce mouvement fondé par Abou Abd Ahmed et Djamel Zitouni commettra plusieurs attentats en France en 1994 et assassinera le chanteur Matoub Lounès le 25 juin 1998. Les premières attaques envers la contre-culture islamique: L'écrivain Tahar Djaout fut la première victime de la décennie du terrorisme algérien. Il fut Assassiné en 1993 pour ses idées "progressistes" et son rejet de l'obscurantisme islamiste. Matoub Lounès fut une autre cible. Artiste de grande dimension, poète, chanteur, et compositeur, il a été militant de la cause identitaire Amazigh en Algérie et a apporté sa contribution dans la revendication et la popularisation de la culture Amazigh ainsi que pour l'introduction de la laïcité en Algérie. Violemment opposé au terrorisme islamiste, il condamna l'assassinat d'intellectuels. Tout comme le FIS, le GIA finira par se diviser en deux clans, les salafistes qui cherchent à mettre au point une révolution islamique mondiale et les djazaristes qui cherchent à prendre le pouvoir en Algérie. Ce binôme travaillant en symbiose, fruit de l'islamisation des masses va devenir un copié collé un peu partout dans le monde musulman entre idéologues islamistes opportunistes voulant prendre le pouvoir et islamistes voulant perpétuer le panarabisme islamique au niveau mondial (Frères musulmans, Forsane Alizza, Ansar Dhine, Talibans, Al Qaida, AQMI, EI, Chebabs, Boko Haram etc...). En occident nombreux sont ceux qui pensent que la charia n'a rien à voir avec l’islam mais est utilisé par des gens sectaires; comme ils se trompent ! Le réveil va être dur. Depuis, l'actualité le confirme bien, le monde regorgent de réseaux islamistes comme des toiles tissé étant plus ou moins imbriquées les uns sur les autres pour défendre finalement une seule vision; l'hégémonie de l'islam sur les peuples. L'assimilation n'est pas la solution puisque comme le prouve les attentats commis au Danemark. Ce pays a beaucoup fait pour intégrer les populations étrangères pourtant la haine et la défiance est de mise pour la plupart des musulmans (au vu des sympathies qu'ils ont manifesté pour le tueur). En réalité aucune autre civilisation ne peut assimiler l'islam puisque son message politique qui est expansionniste est prééminent sur tout et ne s’accommode sur rien d'autres. Du temps de ses colonies, la France fut jadis la première puissance musulmane au monde. Napoléon III caressait l’espoir d’un royaume français d’Orient. L’Algérie française fut l’un des derniers soubresauts d’un destin qui aurait pu devenir commun mais l'histoire montre que cela demeure irréalisable. 229 24/ L'esprit communautariste en France; une bombe à retardement... A l'occasion du cinquantenaire du célèbre discours de Martin Luther King, on pourrait penser que le racisme a fortement reculé dans les sociétés occidentales. En réalité les tensions communautaires axées sur les différences raciales restent encore très ancrés d'autant plus avec l'effet du brassage ethnique et de la mondialisation. Comment en est on arrivé là ? Un phénomène insidieux Didier * fait la queue dans la boucherie "hallal" de son quartier; il s'avance et demande de la viande et une galette de pain. Recevant des portions maigres il s'en va quand celui qui est derrière lui salue le boucher en arabe. Ce dernier lui rétorque: "mon frère bien sûr je t'ai gardé le meilleur" et lui donne de grandes portions. Cette scène de la vie courante fait hélas partie du paysage français depuis quelques années et l'esprit communautariste qui se répand si vite en période de crise semble gagner la société dans toutes ces composantes au point de représenter une réelle menace pour l'avenir. Aujourd'hui, qu'elles soient juives, arabes, blancs, ou noirs la plupart des communautés transmettent inconsciemment leurs codes et leurs principes dans l'esprit de ceux qui sentent leur héritage culturel menacé par le brassage lié à la mondialisation. Le phénomène semble gagner insidieusement la société... L'esprit communautaire peut avoir du bon quand il est lié à solidarité entre 'compatriote' en temps de guerre ou quand celui-ci a besoin d'aide. Mais quand il vise uniquement à consolider un bloc communautaire dans le but de s'opposer à d'autres il révèle tout autant la fragilité de sa culture que son côté belliqueux et haineux à l'égard des autres. A ce niveau-là ce n'est plus de l'esprit communautaire mais du communautarisme dans son aspect péjoratif. Selon l'écrivaine Catherine Halpern le terme communautarisme qui fut utilisé la première fois dans les années 80 aux États-Unis indiquerait que « l'individu n’existe pas indépendamment de ses appartenances, soient-elles culturelles, ethniques, religieuses ou sociales »Communautarisme, une notion équivoque. Au Liban par exemple, un des pays les plus confessionnalisés, des membres du clergé orthodoxe ont acheté des terres pour ne les revendre à bas prix qu'aux gens de leur confession. En France nous ne sommes plus dans un registre de confessionnalisme-étant entendu que les grandes religions n'ont plus autant d'influence- mais dans un contexte communautaire grandissant. La crise économique a accentué les différences sociales et raciales en accentuant les tensions internes. 230 Se rattacher fièrement à ses racines en période de crise sociale Au-delà des polémiques républicaines contre les revendications communautaires il faut reconnaître que les tensions Le développement des écoles privées confessionnelles montre une tendance à revendiquer sa religion comme porteuse de valeurs morales nécessaires à l'enseignement scolaire. La France a toujours eu ses communautés géographiques et historiques, avec ses cultures et traditions régionales, chacune s’attachant à mettre en valeur ses modes de vie différents (traditions culinaires, architecturales, culturelles…), et ses traditions particulières, apport des différentes populations d’émigrés. Il y a aussi certaines communautés qu’on peut classer selon les sociologues dans la mouvance "néo-tribaliste", par exemple les groupes de fans qu’engendre le système d’idolâtrie des stars de cinéma, de la chanson etc... Ou encore les rassemblements de "ravers" etc. Elles fluctuent selon les modes, ne sont nullement agressives ce qui ne veut pas dire qu’elles ne sont pas excluant même si elles revendiquent de ne pas l’être, l’appartenance générationnelle fait d’emblée le tri. Enfin n'oublions de citer les conséquences de ces tensions; la jeune génération numérique qui a fait tomber des dictatures dans le monde arabe et qui remet en question les valeurs du passé... Le 28 aout 1963, Martin Luther King avait déclaré: "Je fais le rêve qu'un jour, sur les collines de terre rouge de Géorgie, les fils des anciens esclaves et les fils des anciens propriétaires d'esclaves pourront s'asseoir ensemble à la table de la fraternité." Et encore : "Je fais le rêve que mes quatre enfants habiteront un jour une nation où ils ne seront pas jugés sur la couleur de leur peau mais à la mesure de leur caractère." On en est hélas encore très loin. *Le prénom a été changé 231 25/ Historique de la lutte antisectes en France L 'histoire moderne de l’anti-sectarisme en France est porteuse de leçons considérables pour les générations futures. Elle est intrinsèquement liée à la liberté de conscience; un bien fondamental très précieux qui donne à l'humanité toute son essence. Beaucoup par le passé ont dû mourir pour défendre ce droit; il y a quelques années il a été au centre d'enjeux cruciaux agitant dans les coulisses une chasse aux sorcières qui ne dit pas son nom...Tentons d'y voir plus clair tout au long de ce long et âpre combat qui a ébranlé jusque dans ses fondements les sociétés occidentales et même au-delà... En 1199 le Pape Innocent III établit un tribunal spécialisé pour juger les hérésies par la voie d'une procédure d'enquête ce qui a pour résultat de mettre à l'index des centaines de milliers de personnes qui seront pourchassés et massacrés pour une grande partie (Cathares, Vaudois et Albigeois...) en Europe. L'Inquisition fut officiellement supprimée au début du XVIIIème siècle mais l’Église catholique a toujours gardée une instance chargée spécialement de dépister l'hérésie et de la dénoncer; le Saint Office crée en 1542 par Paul III (renommée Congrégation pour la doctrine de la foi en 1965). En 1598 l’Édit de Nantes signé par le roi de France Henri IV permit aux hérétiques de bénéficier d'une relative liberté de culte. Quatre cent ans plus tard le virus de l'inquisition est toujours présent mais a muté. Avant 1945, la question des « sectes » est quasiment inexistante. Dans les années 1950, outre l’utilisation sociologique et descriptive, on voit apparaître la polémique catholique contre les groupes religieux non catholiques en expansion en France parmi lesquels les Témoins de Jéhovah, les adventistes, les baptistes et les mormons. En 1949, deux universitaires américains, George Counts et Nucia Lodge, dénoncent dans une étude « le système soviétique de contrôle mental ». Selon The American Catholic Sociological Review, dans les années 50 le nombre d'études réalisées en sociologie des religions en France et en Belgique sont nombreuses. Les études modernes en France et en Belgique sont en majorité conduites par des Catholiques qui n'ont pas reçu de formation sociologique préalable. » Ils vont avoir un soutien de poids avec le développement de théories psychiatriques américaines sur la manipulation mentale. « L'expression brainwashing (lavage de cerveau) apparaît pour la première fois le 24 septembre 1950 dans un article du Miami Daily News traitant de méthodes utilisées par les communistes chinois pour « retourner » des prisonniers de guerre ou des détenus politiques. Il était signé par Edward Hunter, journaliste qui fut aussi agent de l'OSS puis de la CIA. (Dick Anthony et Massimo Introvigne distinguent trois périodes dans l'histoire de la notion de « lavage de 232 cerveau » : la période anticommuniste de 1950 à la fin des années 1960, la période de la « première guerre antisectes » dans les années 1970-1980 et la période de la « seconde guerre antisectes » dans les années 1990. ») Ces méthodes peu efficaces sont contestées. Pour reprendre une métaphore de Edward Hunter, citée par les auteurs, on peut « décolorer » un cerveau en le « lavant » - réduisant le sujet a un état d'hébétude - mais il est impossible de le « recolorer » en créant une nouvelle personnalité avec des idées opposées aux idées précédentes. Selon Massimo Introvigne, l'idée de « lavage de cerveau » s'est largement répandue dans le grand public. Comme des méthodes « légitimes » d'influence mentale se développent, comme l'hypnose pour arrêter de fumer, les thérapies comportementales pour lutter contre les phobies, ou la programmation neurolinguistique, il apparait que c'est moins la méthode elle-même qui doit être jugée que l'objectif poursuivi. Sans compter, évidemment, ces techniques ordinaires d'influence que sont l'éducation, la catéchèse, la publicité et la propagande... Pendant les années 1950 Margaret Singer, tout comme la CIA s'intéresse au lavage de cerveau en étudiant les soldats américains ayant été faits prisonniers en Corée. Vers les années 50-60, l’Occident voit une soif de verticalité s’exprimer soudain en de nombreuses personnes hors des Églises traditionnelles. À partir des années 1960 les mouvements hippies amènent une progressive déliquescence des valeurs traditionnelles aux États-Unis jusqu'à porter sa contre-culture au cinéma et dans la musique. Ce mouvement pour l'émancipation totale de l'individu gagne l'étranger et touche la France. La révolution de mai 1968 qui en résulte traduit un tournant dans les mentalités locales comme dans le reste du monde occidental. La jeunesse étudiante se montre à l'écoute de penseurs radicaux comme Michel Foucault, Jean-Paul Sartre, Louis Althusser, Noam Chomski et Herbert Marcuse qui prônent tous un détachement envers les valeurs morales. Aux vues de ses dérives les gens fuient en masse la religion. En 1971 est fondé le premier groupe antisectes historique organisé aux États-Unis; le FREECOG (Free the Children of God : Libérez les Enfants de Dieu, groupe dirigé par le polygame David Berg appelé par la suite Moïse David). Ce groupe a été dissous officiellement vers 1978 pour ses excès immoraux dépravant laissant une "famille" d'environ 7500 membres. Le Freecog a été formé en grande partie en réponse au dévouement total demandé aux membres des Enfants de Dieu et aux supposées techniques de contrôle mental utilisées par ce groupe. Parmi les fondateurs de FREECOG se trouvaient Ian Haworth, William Rambur, John Moody et Ted Patrick, l’un des pionniers du deprogramming. Ce dernier fut un ancien psychologue de l'armée américaine, qui a adopté les méthodes brutales de "déprogramming" pour réinsérer dans le droit chemin les membres des "sectes" (enlèvement, séquestration, violence...). Comment en est-il arrivé là ? En juillet 1971, des membres des Enfants de Dieu entrèrent en contact avec le fils et le neveu de Ted Patrick sur la Mission Beach, en Californie, et ceux-ci se préparèrent à rejoindre l’organisation. Quand Patrick entendit leur récit et qu’il commença par la suite à recevoir des plaintes de parents au sujet de leurs enfants qui rejoignaient le groupe, il se sentit de plus en plus concerné par cette organisation et décida d'enquêter sur ses activités. Dans le cadre de son enquête, il infiltra le groupe et en devint membre en tant que nouveau disciple. Peu de temps plus tard, il fonda, avec plusieurs parents concernés de membres des Enfants de Dieu, une organisation appelée The Parents' Committee to Free Our Children from the Children of God 233 (renommée par la suite Free the Children of God ou FREECOG). Patrick était largement reconnu comme le premier déprogrammeur et l’initiateur du terme « deprogramming ». Cet ancien assistant du Dr Lindemann de la C.I.A. a été sanctionné par le Conseil de l’Ordre des médecins du Massachusetts pour avoir interné de force une personne en raison de ses croyances religieuses. En 1983, il aurait proposé un plan visant à faire disparaître les « nouvelles religions ». Dans le même temps, le Dr Louis West qui adhère à ces théories psychiatriques préconisa la stérilisation des Noirs et des Hispano-américains pour lutter contre la criminalité. Il est souvent cité dans les publications de l’A.D.F.I. (ex : Bulles). Les thèses défendues par ces psychiatres suscitent l’indignation de la psychiatrie américaine qui les considère comme marginales. L’Association pour l’Unification du Christianisme Mondial s’implante en France vers le milieu des années 70. Prenant ses distances avec certains points issus de la tradition chrétienne, elle affirme que le Révérend Moon est le « Seigneur du Second avènement », venu achever l’œuvre de Jésus-Christ sur terre, en fondant une famille parfaite. Les Enfants de Dieu s’implantent en France à partir de 1972. Ils rejettent les institutions de ce monde (famille, société) et prônent la libération sexuelle. En 1973, le Conseil permanent de l’Église catholique nomme le "père" Jean Vernette délégué de l’épiscopat pour les questions sur les sectes et les nouveaux courants religieux. Jusqu'à sa mort en 2002 il rédigera de nombreux ouvrages sur ce sujet. En France, quand Yves Champollion, fils d'un médecin de Bretagne, rejoint en 1974 l’Église de l'Unification, ses parents bourgeois catholiques s'insurgent contre cette conversion. Claire et Guy Champolion déposèrent, le 18 décembre 1974 à la préfecture d'Ille-et-Vilaine, les statuts de l'Association pour la défense des valeurs familiales et de l'individu; l'ADFI (Association de Défense de la Famille et de l'Individu) à Rennes pour fédérer autour d'eux les plaignants comme eux, avec la collaboration du psychiatre André Badiche qui adhère aux méthodes de déprogramming. A Nancy, L'association DEFI (Défense de l'Enfant, de la Famille et d'Individu) s'occupait spécialement des Enfants de Dieu. C'est ainsi qu'en France de 1974 à 1975, deux projets de mission d'information parlementaire sont lancés mais n'aboutissent pas, et c'est dans le cadre de la commission des lois qu'est lancée en 1978 une action d'information. Alain Vivien, député de la Seine-et -Marne, et franc-maçon est le parlementaire le plus impliqué dans le sujet. En 1975 paru le livre de Jean-Pierre Morin, capitaine de gendarmerie : Le viol psychique - La psychopolémologie : un nouveau procédé de la subversion, aux Nouvelles Éditions Roger Garry. En 1976, Madame Lidwine Ovigneur, dirigeante de l’ADFI de Lille, déclare au journal L’Aurore à propos de Brigitte Backeland, une jeune adepte de l’Église de l’Unification, qu’après "l'enlèvement" elle "se repose maintenant à la campagne où elle va être déprogrammée". Ce n’est pas le premier cas, d’après Madame Ovigneur, qui ajoute : “Nos techniques de déprogrammation sont maintenant bien au point, grâce notamment aux expériences américaines“ Francis Schull, "L’étonnante histoire d’un patron ‘mooniste’", L’Aurore, 27 janvier 1976. La jeune femme « déprogrammée » a porté plainte pour coups et blessures volontaires, tentatives de viol et menaces de mort. Source : « Sectes, Religions et Libertés Publiques » de Christian Paturel. 234 En 1977 paraît le livre d’Alain Woodrow sur Les nouvelles sectes, qui symbolise la mutation d’une polémique essentiellement doctrinale contre les groupes religieux non catholiques à une présentation des groupes religieux minoritaires « bientôt accompagnée de leur dénonciation comme associations totalitaires à masque religieux. En France, l'A.D.F.I déclare immédiatement son attachement aux théories 'pseudoscientifiques' des psychiatres du C.A.N et de l'A.F.F. visant à la normalisation de la société qui serait en péril à cause des mouvements sectaires ou des nouvelles religions. Mais contrairement à leurs homologues américains leurs références ne vont pas se cantonner à ce genre de psychiatrie mais à une vieille tradition ecclésiastique... Cette association va éditer son journal Bulles qui expose des critiques doctrinales et des jugements théologiques sur certains mouvements. Par exemple concernant la Rose-Croix d'Or on y lit que sa doctrine 'n'est pas sans influence sur son comportement social (...) Elle puise son inspiration chez (...) les cathares'. Avis aux hérétiques: la chasse est lancée ! L’ADFI se ramifie jusqu’au début des années 1980 et obtient en même temps une reconnaissance des pouvoirs publics : subvention du Ministère de la Santé en 1977 puis en 1978 qui lui permet d’ouvrir un centre d’accueil et un secrétariat permanent, d’engager des permanents, subvention de la DASS, de la Fondation de France, du Ministère de la Jeunesse et des Sports, agrément du Ministère du Temps libre. « Le phénomène de résonance entre le cri du cœur des proches et l’effet tam-tam de la presse locale serait incomplet sans l’entrée en scène du 'père' Pierre Le Cabellec. Dans une Bretagne catholique, le verbe d’un prêtre de paroisse donne à la croisade de l’ADFI et de Ouest-France le côté inquisitorial qui manquait pour susciter une panique collective" selon Laurent Ladouce. En 1978, le 'suicide collectif' de 914 adeptes de Jim Jones leader du groupe le 'Temple du peuple' à Johnstown (Guyana) suscite la frayeur et l'indignation générale. Certains soupçonnèrent le docteur Ewen CAMERON père du programme de contrôle mental MK-Ultra (d’inspiration nazie) d'avoir expérimenté ces techniques sur cette communauté notamment sur Jim Jones à Indianapolis avant que celui-ci ne parte pour la Guyane et que ne s’ensuive le drame...) Cet événement constitue le premier traumatisme collectif qui servira de fondation à la campagne antisectes mondiale qui se mit en branle à cette époque. Les journalistes font rapidement un lien entre le drame et les mouvements spirituels dans leur ensemble, alors désignés par le terme « sectes » (cults en Anglais), qui n’avait encore aucune charge péjorative. Cinq mille organisations recensées sous cette dénomination aux États-Unis font soudain l’objet d’une méfiance généralisée Suite à cet horrible massacre fut créé le C.A.N. (Cult Awareness Network: réseau de vigilance sur les cultes), par Cynthia Kisser associée à Ted Patrick. Ayant eu recours au déprogramming, une méthode qui tentait de convaincre les adeptes d'abandonner leurs croyances et leur affiliation aux groupes critiqués, l'association fut mise en liquidation judiciaire en 1996 et Ted Patrick, a purgé une peine de prison pour y avoir participé. Puis en 1979 a été fondée l'A.F.F. (American Family Fondation) par Kay Barney dont la fille était devenue membre de l'Église de l'Unification. Peu après Kay Barney s'associe avec le docteur John G Clark, (photo ci-contre) psychiatre qui collabora aussi avec la CIA pour élaborer le déprogramming, puis avec Margaret Singer et Jolly West. À la suite de ces drames ces courants psychiatriques américains ont forgés un discours alarmiste "antisecte", qui regroupé au sein de structures internationales, vont occuper une place de premier plan. Ces dernières sont 235 des spécialistes du contrôle mental humain; (hypnose, électrochocs, injection de drogues), des techniques de manipulation des foules, du "déprogramming" qui, par des pratiques diverses et violentes, vise à rétablir la "santé mentale" des individus concernés. Les thèses défendues par les psychiatres de L'A.F.F. suscitent l'indignation de la psychiatrie américaine qui les considère comme des marginaux. Le siège de l'ADFI est très fréquenté par le clergé, par l'abbé Trouslard (photo ci-contre) qui y représente le Vatican, mais aussi par Mgr Vernette, l'abbé Yvon Lemoine, et l'évêque de Tours...). À l'origine, l'A.D.F.I. bénéficiait de locaux gracieusement offerts par une paroisse catholique. L'A.D.F.I. tenta régulièrement d'imposer ses thèses aux autorités publiques, aux médias.... Elle posséda ses entrées dans les Ministères. Par ailleurs, elle fut membre de nombreux organismes : la Commission Consultative Nationale des Droits de l'Homme (rattachée au Premier Ministre en France) ! L'ex-présidente Jeanine Tavernier l'a quittée en dénonçant l'influence des francs-maçons et une 'chasse aux sorcières'. En 1980 une première demande pour une commission d'enquête à l'Assemblée Nationale est formulée. Elle a été refusée mais a donné lieu, en 1981, à la création au sein de la Commission des lois d'une mission d'information présidée par M. Philippe Marchand (député PS de la Charente maritime). Selon le rapport Vivien de 1983 «à partir de 1981, une volonté se manifeste clairement. Le Premier ministre Pierre Mauroy souhaite initier d'autres méthodes de travail. D'un autre côté, l'écrivain Roger Ikor va fonder le C.C.M.M. (Centre Contre les Manipulation Mentales) en 1981, suite au suicide de son fils à l'âge de 21 ans suspectant une secte professant le régime macrobiotique de l'avoir conduit à la pendaison... Monsieur Ikor fut le secrétaire général d'un groupe de militants qui s'appelle l'Union Rationaliste. Ce qui a fait dire à Joël Labruyère que "la distance entre raison et rationalisme ressemble à celle qui sépare foi et fanatisme." (L'Etat Inquisiteur p148). Le Docteur en psychiatrie Jean Marie Abgrall sera souvent invité sur les plateaux pour promouvoir la sectophobie qui légitimerait que des organismes décident de 'l'intégrité' mental des individus. De ce courant rationaliste proche de la franc-maçonnerie sortira un certain Alain Vivien qui va tisser son propre réseau. En septembre 1982 il présidera le CCMM. Le premier rapport sur les sectes commandé par Pierre Mauroy en 1982, rédigé en 1983 par Alain Vivien ne sera rendu public qu'en 1985, après avoir interrogé...50 témoins seulement. Le rapport a le mérite de classifier en 3 catégories les mouvements sectaires et s’est bien gardé de donner une définition juridique de la secte. Son rapport discriminatoire fut très critiqué. D'autant plus qu'il ne cachait plus son souhait d'éliminer non seulement les sectes mais aussi les grands ordres religieux qu'il appelait les "sectes qui ont réussies"! « J'ai été choquée un jour lorsque j'ai entendu une personne très impliquée dans la lutte contre les sectes dire avec beaucoup de conviction : "Il faut éradiquer l'idée de Dieu". »-Jeanine Tavernier En 1982 le commandant Jean-Pierre Morin publie son livre : Sectarus – Le violeur de conscience aux éditions Eboli (autorisé par le Ministère de la Défense), dans lequel il écrit : « Tant qu'il n'y aura pas en France une affaire identique à celle de Guyana, on peut être certain que ce texte proposé au Parlement n'obtiendra pas l'assentiment des députés et des sénateurs. » 236 En 1982, paraît un travail sérieux; le Rapport Ravail inédit et confidentiel.« Un rapport est tout d'abord établi, en janvier 1982, par la mission interministérielle Intérieur-Santé, dirigée par M. Jean Ravail, inspecteur général de l'Administration. Elle constitue le premier effort sérieux de clarification tenté par les pouvoirs publics.» (Source : Rapport Vivien) En 1982, les ADFI se fédèrent en UNADFI, qui se situe dans la perspective de la défense de la famille et des droits de l'homme. En 1983 sous la pression des associations antisectes, les parlementaires se sont penchés sur le phénomène des sectes. Un premier rapport établi sous la direction du député Alain Vivien a été déposé en 1983. Ce rapport intitulé Les sectes en France - Expressions de la liberté morale ou facteurs de manipulations ?, commandé par Pierre Mauroy, Premier ministre, à Alain Vivien, en 1982, a été achevé en 1983 mais rendu public seulement en 1985 (le 9 avril). Ce rapport contenait neuf propositions visant 116 sectes recensées en trois catégories : "orientales, syncrétiques et ésotériques, racistes et fascistes". Le Parlement Européen consacra un rapport aux sectes en 1984 (Rapport Cottrell). En mars 1984, la commission de la Jeunesse du Parlement européen approuvait ce rapport sur l’activité de certains « nouveaux mouvements religieux ». Il conduisit tout de même à l’adoption par le Parlement européen, le 22 mai 1984, de la résolution sur une action commune des États membres de la Communauté Européenne visant à contrôler les activités des nouveaux mouvements religieux dans les pays de l’Union européenne. A la demande de la Cour Suprême des U.S.A, l'American Psychological Association a déclaré, dans un mémorandum daté du 11 mai 1987, que les informations étaient insuffisantes pour prendre position sur la question de la fiabilité scientifique des théories de la manipulation mentale appliquées aux « Nouveaux Mouvements Religieux. En 1990, 5837 cas d’abus sexuels à l’égard des mineurs ont été enregistrés en France par la police et la gendarmerie. Ils sont commis en dehors de « sectes » En 1991 le Rapport Hunt, à l’instar du rapport Cottrell de 1984, énonce : « La liberté de conscience et de religion garantie par l’article 9 de la Convention européenne des droits de l’homme rend inopportun le recours à une législation majeure pour les sectes […] » Dans sa recommandation 1178 ( en 1992) relative aux sectes et aux nouveaux mouvements religieux en Europe, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, « prenant en compte l'invitation, adressée par le Parlement européen au Conseil de l'Europe dans le rapport Cottrell, à se pencher sur ce problème », estime que « la liberté de conscience et de religion garantie par l'article 9 de la Convention européenne des Droits de l'Homme rend inopportun le recours à une législation majeure pour les sectes, qui risquerait de porter atteinte à ce droit fondamental et aux religions traditionnelles. » Elle recommande au Comité des Ministres d'inviter les Etats membres du Conseil de l'Europe à adopter plusieurs mesures visant à garantir les droits de chacun ainsi que celui des enfants. Cette recommandation sera souvent exploitée par M.Vuilque. Au début des années 90 certains mouvements comme celui des Témoins de Jéhovah connaissaient un net accroissement. Ces derniers étaient autant que le nombre de militants de certains partis politiques (120 000 proclamateurs enregistrés). Ce succès est devenu inquiétant en haut lieu... 237 Jusqu'au 29 mars 1993 Pierre Bérégovoy était le premier ministre puis suite à sa 'mort' il a été remplacé par Edouard Balladur (qui y restera jusqu'en mai 1995). Dès 1992, l'ADFI avait révélé ses plans lors d'une conférence à caractère juridique. Le colonel de gendarmerie Jean-Pierre Morin qui fut instructeur dans une école militaire, collaborait avec l'ADFI depuis ses origines et entreprit d'exposer à ses invités ses théories et son plan. Il expliqua que les membres des "sectes" étaient victimes de "sujétion". Il avait développé cette thèse dans son livre Le viol psychique écrit en 1978. Il devait ignorait que la communauté scientifique dans son ensemble avait depuis longtemps discrédité les théories de "manipulation mentale" ou "lavage de cerveau". Les théories en question étaient trop vagues. Leur principal défaut était qu'elles ne reposaient sur aucune preuve. Lors de cette conférence de l'UNADFI en 1992, l'officier exposa sa théorie : « les mouvements religieux minoritaires devaient être combattus avec les techniques des services secrets. Des fonctionnaires utiliseraient les médias pour diffuser des rapports alarmistes dans le public afin de créer un climat de peur. Cela apporterait un "soutien" aux mesures adoptées contre les "sectes Un groupe d'étude sur les « sectes » fut mis en place, composé de membres de la police et des Renseignements Généraux, avec à sa tête Jean Albouy, assistant du député Jacques Guyard. Un psychiatre, Jean-Marie Abgrall, fut également consulté dès le début pour apporter une caution « scientifique » au mouvement. Cependant, les thèses des deux « spécialistes », MM. Abgrall et Morin, ont été clairement invalidées par les membres de la communauté scientifique, notamment en ce qui concerne la théorie du lavage de cerveau, après des études menées sur d'anciens prisonniers de guerre ou des études cliniques et quantitatives menées aux Etats-Unis sur les membres de nouveaux mouvements religieux. Le 13 avril 1993 à Waco, au Texas, un assaut des forces de l'ordre dans la communauté des Davidiens du Mont Carmel tourne à la tragédie et conduis à la mort 74 Davidiens. Le 30 septembre 1994, 5 membres de l'OTS (Ordre du Temple solaire) meurent dans l'incendie d'une maison à Morin Heights, au Québec. Le 5 octobre 1994, 48 corps carbonisés sont retrouvés en Suisse, 23 à Cheiry et 25 aux Granges-sur-Salvan, dont les deux maîtres de l'OTS, Luc Jouret et Joseph Di Mambro. Autant au Canada qu’en Suisse, l’enquête est rapidement close et la thèse du suicide collectif est officiellement admise. Suite à cela une intense campagne de presse hystérique s'est déchaînée contre toutes les minorités pointées du doigt. Le mot 'secte' a pris une autre dimension. Le premier ministre à l'époque était Edouard Balladur. En janvier 1995 Le ministre de la Défense François Léotard ouvre aux Témoins de Jéhovah le droit au service civil en remplacement du service national obligatoire qui sera maintenu jusqu'au 8 novembre 1997 date du décret officiel. Les derniers objecteurs de conscience sont libérés en juillet 2002. En 1995 sur son plateau 7 sur 7 la journaliste Anne Sinclair interpelait régulièrement les hommes politiques au sujet des sectes et des Témoins de Jéhovah. Le sujet des "sectes" était devenu le marronnier qui cachait les vrais problèmes de la société en crise. Le 20 mars 1995, un attentat terroriste a été perpétré dans le métro de Tokyo par quelques membres d’Aum Shinri-Kyo, un groupe fondé en 1984 par Shoko Asahara, tuant 12 238 personnes et en blessant plusieurs milliers. L'événement a été largement médiatisé et récupéré par les activistes de la destruction des minorités spirituelles qui semblaient détenir, avec cet événement, la preuve de la nocivité des « sectes ». Suite à la médiabolisation l'administration fiscale dirigée par le ministre de l'époque Jean Arthuis, catholique pratiquant, décide de soumettre à un contrôle fiscal pendant 3 années l'Association des Témoins de Jéhovah du 28 novembre 1995 au 18 janvier 1999. Le 4 juin 1997 ce dernier fut remplacé à Bercy par Dominique Strauss Khan, le compagnon d'Anne Sinclair, qui y resta jusqu'en novembre 1999. C'est donc sous son ministère que fut rendue la décision de taxer à hauteur de 60 % les dons manuels reçus par l'Association visée . Bizarrement le 15 décembre 1995 (10 jours avant la mise en place de la commission sur les sectes), furent découverts les corps des 16 victimes carbonisés du « suicide collectif » de l'Ordre du temple solaire, dans une clairière du Vercors ce qui contribua à lui donner un retentissement particulier. Sur les lieux du crime on a retrouvé les preuves de l'utilisation de lance-flamme au phosphore que seule l'armée possède, ce qui accrédite plutôt la thèse du meurtre. Tous avait semble-t-il était bien ficelé ! Le ministre de l'Intérieur à l'époque fut Jean Louis Debré jusqu'en juin 1997 il sera remplacé par Jean Pierre Chevènement. Après ce carnage, le sujet des sectes a tenu en haleine les médias. Les RG, sur la question, n'avaient pas grand-chose. En catastrophe, il a fallu fabriquer un « rapport ». Un fonctionnaire s'est chargé de compiler les travaux faits par d'autres, notamment par les gendarmes. Un rapport avait déjà été écrit, notamment par la Cellule interministérielle de recherche et d'exploitation du renseignement de la zone centre-est (CIRER). Il a en grande partie été « recopié ». Le rapport des RG sur les sectes a ensuite inondé toutes les rédactions, comme un document de référence. Cette hystérie médiatique a fini par occasionner la mise en place d'une commission d'enquête parlementaire sur les sectes présidée par Alain Gest qui livra son rapport. Un second rapport (N° 2468) confié à Jacques Guyard est intitulé : Les sectes en France a été remis au gouvernement le 22 décembre 1995. Y figurait une "liste des sectes" regroupant 172 associations pour le moins hétéroclites. Elle a été largement critiquée et discréditée par de nombreux chercheurs étrangers et français. Le nouveau président de la République Jacques Chirac (depuis mai 1995) venait d'installer son ministre Alain Juppé. Au lieu de faire appel à des experts, Jean Pierre Morin sera cité comme membre du Conseil d'Orientation de la Commission. Charles Pasqua est alors Ministre de l’Intérieur. Or voici comment on a fabriqué le rapport Gest-Guyard qui a jugé des milliers de personnes : Sur 30 membres seulement 7 députés présents pour voter ce rapport pour une assemblée qui comporte 600 députés! Aucune investigation judiciaire, aucune étude de terrain sinon la récolte de "plaintes " déposées à l'ADFI depuis 15 ans par...des gendarmes ! 21 heures d'audition, à huis clos, de 20 personnes, qui souvent sont adversaires les plus acharnées des minorités incriminées 2 réunions de la Commission en assemblée plénière pour une durée totale de...50 minutes! Dans cette liste les Témoins de Jéhovah ne firent pas partie des 172 " mouvements à caractère sectaire" recensés par la DCRG et répondant à l'un des critères de dangerosité ". Ils sont 239 seulement considérés parmi les 173 " sectes" retenues dans l'étude indépendamment par les Renseignements Généraux et seulement cités à titre indicatif. Les 172 sectes dangereuses sont supposées répondre à l'un au moins de ces dix critères : la déstabilisation mentale ; le caractère exorbitant des exigences financières ; la rupture induite avec l'environnement d'origine ; les atteintes à l'intégrité physique ; l'embrigadement des enfants ; le discours plus ou moins antisocial ; les troubles à l'ordre public ; l'importance des démêlés judiciaires ; l'éventuel détournement des circuits économiques traditionnels ; les tentatives d'infiltration des pouvoirs publics. Loin d'accomplir un travail minutieux et exhaustif, la commission s'est très largement inspirée de documents des Renseignements Généraux et de l'IHESI rattaché au Ministère de l'Intérieur et dont fait partie M.Morin Cette commission n'a pas jugé utile de consulter des experts en sociologie des religions. En conséquence, ses conclusions dénotent une ignorance fondamentale du sujet. Par exemple, alors qu'aucun groupe satanique ou islamiste radical n'est visé, le rapport s'étend longuement sur des groupes chrétiens, hindouistes ou bouddhistes. Aussi bizarrement, on n'y retrouve aucuns francs-maçons! Bien qu'il n'ait aucune valeur juridique, le rapport a finalement servi de justification à des élus ou des journalistes pour stigmatiser tel ou tel groupe, tel ou tel membre, et prendre des mesures discriminatoires à leur encontre, constituant ainsi de graves injustices sous l'étendard de la 'laïcité'. Des politiques, des magistrats, des banques, des médias (L’AFP et France Télévisions « sont de grandes pépinières maçonniques »), des organismes publics se sont investis dans cette propagande. C'est là certainement l'indice que des franc-maçons (et leurs illuminatis) furent aussi derrière cette machination. Parmi ceux qui font partie du Grand Orient de France figurent Arnaud Montebourg (ex avocat de l'ADFI), Jérôme Cahuzac (jusqu'en avril 2013; il fit partie de l'équipe de campagne de Jospin en 1995 étant son mentor sur les questions de santé), Gérard Collomb (maire de Lyon engagé dans 'l'anti sectarisme')et Marylise Lebranchu (garde des sceaux de 2000 à 2002). Des chercheurs et des gens bien informés se sont rendu compte des dangers et des exagérations de la Miviludes. (Par exemple, le rapport d'Alain Gest prétendait que l'inscription des Témoins de Jéhovah sur une liste de sectes se fondait sur une « analyse très complète et très fine » des Renseignements généraux. Or, 10 ans après la Cour administrative d'appel de Paris et le Conseil d'État ont révélé que cette soi-disant analyse est purement laconique (CAA Paris, 1.12.2005 ; Conseil d'État 3.07.2006). Elle « comprend uniquement une fiche de présentation et la liste de leurs lieux de culte »-Le Monde, 20.12.2006.) « Le rapport Guyard est tellement bâclé que, comme l’a justement fait remarquer le journaliste François Devinat, dans un article de Libération du 9 février 1996, les auteurs ont mystérieusement oublié de mentionner l’Ordre du Temple Solaire parmi les mouvements dangereux ! » (Source) Une citation du sociologue Louis Hourmant paraît également dans cet article de Libération : « Une bonne part de la controverse antisectes peut s’analyser comme un produit de l’illettrisme croissant de nos contemporains en matière de religion, y compris parmi les gens qui s’affirment nominalement croyants ». A la suite de la publication de ce rapport, de nombreuses organisations spirituelles ou religieuses protestent de différentes manières contre la stigmatisation de leur mouvement. Dans ce contexte hystérique, la stratégie du colonel Morin se devait d'être avalisée par l'Assemblée Nationale pour obtenir une crédibilité. La création d'une commission fut votée à la 240 hâte, alors que la plupart des députés étaient dans leur circonscription. Les membres de cette commission ne firent pas mystère de leurs positions extrémistes, comme Alain Gest et JeanPierre Bard. Le dernier réclamait de créer purement et simplement un "délit de secte" ! Le 15 janvier 1997 Lydwine OVIGNEUR, la Présidente de l’A.D.F.I. fut condamnée symboliquement par la cour d'appel de Douai pour diffamation à partir d'une plainte des Témoins de Jéhovah. Elle les insulta de "proxénètes" et d'"esclavagistes"... En février 1996 paraît l'excellent livre de Christian Paturel : Sectes, Religions et Libertés publiques aux éditions La Pensée Universelle. La sortie de ce livre entraînera neuf années de poursuites judiciaires qui se termineront par une condamnation de la France par la Cour Européenne des Droits de l’Homme en décembre 2005. Les conclusions alarmantes auxquelles aboutissait la commission d’enquête incitèrent le Premier Ministre de la droite revenue au gouvernement, Alain Juppé, à créer un Observatoire interministériel des sectes placé sous la direction de M. Guerrier de Dumast selon le décret (n° 96-387) du 9 mai 1996. A la suite du colloque organisé par le CESNUR à la Sorbonne en 1996 et la publication du livre Pour en finir avec les sectes (Dervy, 1996), ils ont pris conscience de la nécessité d'un débat sur le terrain scientifique face à des universitaires tels que R. Dericquebourg ou M. Introvigne (en écoutant ces chercheurs, en rencontrant des responsables des sectes) et ont proposé cette démarche au CCMM qui a estimé que là n'était pas l'objet d'une association d'information et de défense. Le 4 novembre 1997 Jean-Pierre Brard fait la fameuse proposition de loi n°402 visant à restreindre l'attribution de permis de construire à des associations à caractère sectaire : « Il apparaît indispensable de donner, d'une manière très précise et ponctuelle, le moyen de refuser un permis de construire sollicité par des associations se réclamant de la législation relative aux associations cultuelles et dont l'activité constitue une menace à l'ordre public. Il conviendra à cet effet d'établir une liste de ce type d'associations, dont les méfaits sont d'ailleurs très bien connus de l'opinion et des pouvoirs publics. Sous le bénéfice de ces observations, nous vous demandons, Mesdames et Messieurs, d'adopter la proposition de loi suivante. Article unique : L'article L. 421-1 du code de l'urbanisme est complété par un alinéa ainsi rédigé : « Le permis peut être refusé à toute association se réclamant de la législation relative aux associations cultuelles dont l'activité constitue une menace à l'ordre public et figurant, en conséquence, sur une liste fixée par décret en Conseil d’État. » Par la suite en 1998, le gouvernement se dote d'un nouvel organisme interministériel, la MILS (Mission Interministériel de Lutte contre les Sectes), présidé par M. Vivien. La lumière n'a jamais été faite publiquement sur l’affaire de Jonestown en 1978. En 1997, le FBI est contraint de rendre public 39 000 pages sur cette affaire. Ces documents font aux Etats-Unis l'effet d'une bombe tant ils s’opposent à la vision véhiculée par les médias pendant vingt ans. Ils montrent surtout que le gouvernement américain est impliqué dans cette affaire et a tenté de garder secret certains faits. Le 22 mars 1997, 5 adeptes du Temple solaire, dont 3 Français, sont retrouvés carbonisés à Saint-Casimir, au Québec. Le 26 mars 1997, les corps de 39 jeunes hommes sont trouvés dans une propriété de San Diego, au sud de la Californie. Ces hommes appartenaient à un groupe appelé Heaven's Gate (la Porte du Paradis) dont le leader s'appelait Marshall Applewhite. On a rapidement entendu parler de suicide collectif, dans la foulée du temple solaire. 241 Le rapport annuel 1997 de l'Observatoire Interministériel sur les Sectes publiait en annexe (p. 51) les recommandations des députés J.-P. Brard, J. Guyard et A. Gest pour « renforcer le contrôle scolaire et la protection sanitaire des enfants. Cette proposition a pour but la sauvegarde des enfants hébergés dans des sectes, dont l'éducation et la santé sont souvent compromises. ». En 1998 le rapport suédois (« In Good Faith » 1998) déplorait que, « en France, l’État a, dans l’ensemble, fait cause commune avec le mouvement antisectes », ignorant le fait que « la grande majorité des membres des nouveaux mouvements religieux tirent des expériences positives de leur appartenance ». Le rapport de 1998 du Canton de Ticino en Suisse (Dipartimento delle Istituzioni 1998, 17 et 39) déclare que, bien qu’une coopération avec des groupes antisectes soit occasionnellement appropriée, les gouvernements « devraient éviter de devenir complices d’un travail qui répand des préjugés » ou qui fait la promotion « du terrorisme antisectes ».Sources En 1998 une deuxième commission d’enquête parlementaire sur le thème « Secte et argent » conduit à la publication en 1999 du rapport du même nom. La liste des sectes est complétée avec quelques mouvements supplémentaires dont le mouvement anthroposophe. Le 30 juin 1998 le fisc réclame aux témoins de Jéhovah 300 millions de francs correspondant à une taxe de 60% sur les sommes versées par les fidèles en un peu plus de quatre ans, augmentée de pénalités pour non-paiement dans les délais. La Fédération Chrétienne des Témoins de Jéhovah de France estime que cette mesure relève d'une "interprétation erronée" de la loi et annonce qu'elle va" contester cette décision discriminatoire devant les tribunaux". Le 18 juillet 1998 l’évêque Jean Vernette, délégué de l'Épiscopat pour les questions d'ordre religieux dénie le caractère chrétien aux Témoins de Jéhovah au motif "qu'ils ne croient pas à la divinité de Jésus, ni à la Trinité" - La Croix, 18 juillet 1998. Ces propos seront repris et amplifiés dans la Pastorale et sectes de l'antenne du diocèse de Metz. Le 7 octobre 1998 paru le décret (n° 98-890)pour créer la Mission Interministérielle de Lutte contre les Sectes (MILS) sous le gouvernement de Lionel Jospin : « De nouveau au pouvoir, le gouvernement socialiste a créé, en 1998, à côté du Bureau central des Cultes (mais sans lien officiel avec lui), un organisme chargé de lutter contre le sectes, placé sous la direction du premier ministre et appelé Mission interministérielle de lutte contre les sectes, dont le responsable fut Alain Vivien, ancien dirigeant d’un mouvement antisectes, le Centre contre les manipulations mentales (CCMM), fondé par l’écrivain rationaliste Roger Ikor. Les pouvoirs de cette mission étaient mal définis. En principe, elle coordonne la lutte contre les sectes, ce qui signifie que le premier ministre de l’époque officialisait un combat contre les sectes en détachant ce rôle du ministère de l'Intérieur. Ce clivage va perdurer. Cette mission était composée de quarante personnes. Elle entretenait des liens étroits avec les groupes antisectes, dont elle était le relais officiel. Elle eut un rôle de conseil auprès des ministères pour établir un maillage d’agents chargés de contrer les sectes par le biais de cellules antisectes dans les administrations de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports, des affaires sociales. Dans leur livre 'Sectes : mensonges et idéaux', Nathalie Luca, Frédéric Lenoir écrivent:" Certains ne manquerons pas de nous reprocher de faire entrer les Témoins dans cette catégorie des sectes traditionnelles de terrain chrétien et non dans la catégorie des « nouvelles sectes » qui se définissent principalement par le mensonge et la dangerosité. Pour avoir étudié en profondeur ce mouvement, il est clair pour nous que les Témoins de Jéhovah sont de nature très 242 différente de ces nouvelles sectes. Ils affichent clairement leurs objectifs réels, l'argent sert à construire des lieux de culte et non à enrichir quelques nababs, le pouvoir est collégial et n'est pas entre les mains d'un gourou tout-puissant, etc. Cela ne signifie pas pour autant que ce groupe ne présente aucune dangerosité. "Chez Bayard Éditions, 1998, p. 36-37. En octobre 1998, le Ministère de l'Intérieur dirigé par Jean Jacques Queyranne publiait une circulaire objective définissant les moyens mis en place pour lutter contre les dérives sectaires. Dans ce document, adressé à tous les préfets, il est précisé : « Ces rapports parlementaires ne constituent qu'un élément d'information et de proposition, ils ne prétendent pas avoir valeur normative et ne sauraient fonder ni des distinctions entre les associations qualifiées de « sectaires » et celles qui ne le sont pas au regard desdits rapports ni des sanctions quelconques. Tant qu'une association ne fait pas l'objet d'une dissolution administrative ou judiciaire, elle jouit des libertés constitutionnellement reconnues et peut exercer l'activité correspondant à son objet dans le strict cadre des lois en vigueur ». Le 20 novembre 1998 une proposition de loi (N°79) est présentée au Sénat par M. Nicolas About, dans le but de renforcer le dispositif pénal à l'encontre des associations ou groupements à caractère sectaire qui constituent, par leurs agissements délictueux, un trouble à l'ordre public ou un péril majeur pour la personne humaine ou la sûreté de l’état. Cette proposition de loi débouchera en juin 2001 sur la loi About-Picard (voir « 2001 », plus loin). Les 29, 30 et 31 janvier 1999 suite aux propos calomnieux de certains députés et leur intention de créer une autre commission d'enquête sur les finances des "sectes" les témoins de Jéhovah entament avec succès une immense campagne de désinformation en distribuant à plus de 12 millions d'exemplaire dans toute la France le tract "Français on vous trompe !". Cet événement spectaculaire est relayé par certains médias et fut l'un des plus grands contrefeux médiatiques. Suite à cette campagne Charline Delporte indique dans un communiqué: " "La secte, association loi 1901, ne veut évidemment pas payer les 300 millions de francs et prévient qu'elle en appellera à la cour européenne des droits de l'homme. Classique !(...) Il y a tout lieu de penser que la cour européenne, saisie, n'infirmera pas pareille jurisprudence au risque de détruire l'idée même de la vie en société." (Elle est loin d'imaginer que c'est le contraire qui arrivera avec un apaisement dans une vision pluraliste de la laïcité...) Le 10 juin 1999 est constituée une commission d'enquête sur la situation financière, patrimoniale et fiscale des sectes, ainsi que sur leurs activités économiques et leurs relations avec les milieux économiques et financiers. Elle présente son rapport (N° 1687) à l’Assemblée Nationale. Le rapporteur Jean-Pierre Brard indique que la liste des sectes du rapport de 1996 est toujours valide, mais que de nouvelles « sectes », exclues à l'origine, car elles avaient (à tort) été déclarées non dangereuses, devraient à présent y être incluses, tout particulièrement l'Anthroposophie et l'ordre de la Rose-Croix AMORC. Trois ans après; quelle plaisanterie ! Ici, des noms sont donnés. Des informations budgétaires et financières de nature évidemment confidentielle (y compris un nombre conséquent de noms d'individus) sont jetées au grand public. Un questionnaire a été envoyé à 60 groupes. Quelques jours plus tard, le 23 juin 1999, Jean-Marie Bockaert, président du Consistoire national des Témoins de Jéhovah a rendu public cet après-midi un livre blanc intitulé " Le Financement du culte des chrétiens Témoins de Jéhovah de France " lors d'une rencontre avec la presse. 243 Le 22 juillet 1999, le gouvernement chinois annonce officiellement l’interdiction du Falungong. En septembre 1999 l'écrivain Joel Labruyère publie son livre L'Etat Inquisiteur aux Éditions des 3 Monts; il y dénonce en profondeur toute la mécanique antisecte qui sévit en France depuis les années 80 et dévoile son lien avec les Églises, les intérêts politico-commerciaux, les théories psychiatriques américaines et la franc-maçonnerie, ce qu'il lui vaudra l’antipathie de Christophe de Chavanne (le présentateur télé connu pour son intolérance envers les minorités religieuses). Ce dernier lui refuse la parole sur un plateau télévisé en 2001. En septembre 1999 une institutrice Témoin de Jéhovah retrouve son poste dans une école maternelle de Liffré en Ille-et-Vilaine après avoir subie la pression des parents d'élève et de la FCPE pour faire des remplacements ailleurs. Le 31 décembre 1999 des antisectes défilent à Paris pour marquer le passage dans le nouveau millénaire et faire un pied de nez à 'la fin du monde'. En 2000, une loi sur la manipulation mentale a d'abord été présentée par le sénateur centriste des Yvelines (apparenté Républicains Indépendants), Nicolas About, puis, après quelques remaniements, à l'Assemblée Nationale par la députée socialiste de l'Eure, Catherine Picard. Cette dernière proposition de loi « tendant à renforcer la prévention et la répression à l'encontre des groupements à caractère sectaire », a été adoptée, le 22 juin 2000, en première lecture par les députés. La navette parlementaire a donc repris, et un nouveau texte, préparé en commun par M. About et Mme Picard, a été présenté au Sénat le 25 janvier 2001 puis paru au JO le 12 juin 2001. » Cette loi explicitement contre les sectes est très critiquée ne sera jamais appliquée sur les groupes visés. Dans le même temps le 23 juin 2000 le Conseil d'État dans son arrêt du 23 juin 2000 établit que l'association cultuel des témoins de Jéhovah de Riom ne menace pas l'ordre public et par jurisprudence reconnaît à ce type d'association leur caractère cultuel et "leur droit de bénéficier, au titre de l'année 1995, de l'exonération prévue à l'article 1382 du code général des impôts". En novembre 2000, Alain Vivien et sa femme avaient été invités à un symposium du gouvernement chinois à Pékin sur les « sectes destructrices ». La femme d’Alain Vivien, Patricia Casano, était alors à la tête du Centre contre les manipulations mentales (CCMM.) présidé autrefois par son mari. Peu de temps après leur visite en Chine, le bulletin du CCMM expliquait qu’en Chine « la France est souvent citée en exemple en raison de l’ampleur et de la cohérence des mesures prises pour répondre à la menace sectaire » et reproduisait deux pages de propagande du gouvernement chinois contre le Falun Gong. Le 29 novembre 2000 des élus à Noisy-le-Sec avec quelques noiséens (et l'association ANDPS) manifestent devant la nouvelle salle du royaume des Témoins de Jéhovah construite en 1999. « Au début de l'année 2001, l'épouse de Vivien s'était elle-même chargée de négocier à Matignon, dans le bureau du chef de cabinet de Lionel Jospin, une subvention de 4,5 millions de francs pour l'achat d'un nouveau siège de l'association antisectes. La somme lui a été allouée en février 2001, sur la ligne budgétaire de la défense des droits de l'homme, du ressort du Premier ministre. « En bonne logique, Alain Vivien a été consulté », note un proche du dossier. Or Vivien est président de la Mils, mais aussi de la commission DOM-TOM de la Ligue des droits de l'homme depuis 1996. » (Le Point, 19 octobre 2001). 244 Janine Tavernier, La plus connue des chasseuses de sectes, préfère quitter un combat qui prend une tournure trop idéologique et trop sectaire. Elle explique sa décision: «SI ON EN VEUT A SON VOISIN, ON L'ACCUSE D'APPARTENIR À UNE SECTE.» - Technikart Numéro 57 de Novembre 2001 Le 5 septembre 2001, la statue du Mandarom est dynamitée par les forces de l'ordre qui se présentent lourdement armées sur la propriété de la communauté pour évacuer « les fidèles » et 6 jours plus tard, les attentats du 11 septembre 2001 plongent le monde dans la terreur. En novembre 2001, Janine TAVERNIER, préfère quitter un combat qui prend une tournure trop idéologique, trop sectaire". Elle déclara même que «si on en veut à son voisin, on l'accuse d'appartenir à une secte". « Les observateurs américains sont inquiets de l'atmosphère d'intolérance qui semble se développer aujourd'hui en Europe. En France, l'attitude à l'égard des sectes (les Américains parlent de cults) inquiète la Commission sur la liberté religieuse internationale. (...) la Commission nationale de contrôle des droits de l'homme a estimé que la liberté de conscience garantie par la Déclaration des Droits de l'Homme et par la Convention Européenne des Droits de l'Homme rend inopportun ce type de lois ou de rapports. Le même constat a été fait aux États-Unis : l'application de la loi pénale existante permet de punir les actes sans stigmatiser les croyances religieuses. » (« Les États-Unis et la liberté religieuse dans le monde », 5 juin 2002) Après la mort du prêtre Jean Vernette l'évêque Denis Lecompte est désigné pour le remplacer en tant que "responsable national épiscopale sur les « nouvelles croyances et dérives sectaires ». Il affirma "siéger à ce Conseil avec des Évêques et quelques experts", ajoutant: «Moi-même, j'ai investi beaucoup en ces domaines de l'athéisme, montrant également que l'être humain est un « animal religieux » et que les sectes en sont une manifestation honteuse et païenne.(...) Plus que jamais, l’église se doit de mettre en garde, d'éclairer et surtout de nourrir le cœur et la vie, comme elle l'a toujours fait. Ceci étant, elle n'a pas à partir 'en croisade'. L'Etat et les Associations sont là pour ce faire.(...) La plupart des diocèses de France comportent un délégué ou une équipe « Pastorale, Nouvelles croyances et dérives sectaires »." Des aveux bien troublants et révélateurs ! En 2002 lors d'une émission publique Bernard Tapie s'en prend aux Témoins de Jéhovah en relançant les clichés habituels de l'époque sur les sectes. La même année, Alain Vivien dut se résoudre à démissionner après avoir été sévèrement critiqué par des collaborateurs et les institutions internationales des droits de l'homme, ayant causé un embarras considérable pour le gouvernement de son pays et après avoir été mis en cause dans de faramineuses dépenses lors de ses voyages. Le Ministre de l'Intérieur de l'époque, M. Nicolas Sarkozy le critiqua aussi pour avoir causé une polémique contre-productive et embarrassante. Pour remplacer la MILS, par décret n° 278 du 29 novembre 2002, le nouveau gouvernement Raffarin crée la MIVILUDES (Mission Interministérielle de Vigilance et de Lutte contre les Dérives Sectaires). Son premier président, Jean-Louis Langlais, entrera en fonction en janvier 2003. La mission est dotée d’un conseil d’orientation composé de 30 membres, nommés par arrêté du Premier ministre : parlementaires, représentants de la haute fonction publique, du mouvement associatif, du monde médical ou du secteur économique et social. Cet organisme produit dès lors ses propres études, qui sont fréquemment confondues avec les rapports parlementaires en ne s'appuyant sur aucunes expertises sérieuses. Selon une bulle datée de décembre 2002 de l'UNADFI, les philosophies orientales seraient des sources de dérives sectaires : « Il semble donc bien, à la suite d’études et de témoignages, que 245 nous nous devons d’être vigilants sur les dérives sectaires qui résultent de l’acculturation des religions venues d’Asie. (…) Le bouddhisme tibétain commence à poser aussi quelques questions, dues essentiellement à un recrutement parfois sans nuance et au manque de discrimination des lamas eux-mêmes et qui de par leur célèbre compassion sont peu regardant sur leurs alliances. » Le secrétaire de la commission, Jean-Pierre Brard, a été condamné par des juridictions pénales pour avoir « publiquement diffamé » les Témoins de Jéhovah-Cour d’appel de Versailles 18.12.2002 ; Cour de cassation, Chambre criminelle, 30.09.2003. En février 2003, Jean-Marie Abgrall, expert psychiatre dans l’affaire de l’OTS, déclare au journal Nice matin : « L'Ordre rénové du Temple (ORT), ancêtre de l'OTS, a été un relais du réseau Gladio, soit l'AMORC, qui aurait contribué au financement du service secret français en Afrique et en particulier ce que l'on a appelé les réseaux Foccart. (…) C'est une vérité qui nous dépasse, qui va jusqu'au secret d’État, je m'exprimerai un jour, comme le juge on a tous des versions officielles ! » 3 ans avant d'être élu président de la République, dans son livre, La république, les religions, l’espérance, publié en 2004, Nicolas Sarkozy est sans équivoque. « Le mot ”secte” est parfois utilisé abusivement contre des mouvements spirituels nouveaux, mais qui ne posent pas de problèmes en matière d’ordre public », écrit-il alors. « Si les gens ont envie d’être Témoins de Jéhovah, c’est tout à fait leur droit. Tant que leurs activités ne sont pas contraires à l’ordre public, je ne vois pas au nom de quoi on le leur interdirait ». En 2004 L'UNADFI est présidée par Catherine Picard, une franc-maçonne. Celle-ci fera entrer d'autres francs-maçons dans cette techno-inquisition dont son compagnon Gérard Contremoulin qui demanda des fonds publics pour aider l'association. Ce qui est paradoxal c'est que les précurseurs des 'lumières' furent les 'hérétiques' que les 'lumières' d'aujourd'hui veulent chasser ! La croisade qu'avaient échafaudé des membres du clergé a bel et bien été poursuivi par des francs-maçons à cette différence près que l'arroseur se retrouve arrosé aujourd'hui ! L'Opus Dei et d'autres composantes de l’Église catholique, par exemple, sont régulièrement mis en cause pour leurs "dérives sectaires"... En décembre 2004 L’AFF (American Family Foundation change officiellement de nom pour devenir l’International Cultic Studies Association ou ICSA (Association International pour l’Etude des Sectes) Le 13 décembre 2004 96 % des votants du village vosgien de Deyvillers ont répondu « contre » l'implantation d'un grand lieu de culte des Témoins de Jéhovah. Le 4 janvier 2005, René Crozat, le maire de Deyvilliers refuse leur permis de construire une grande salle d'assemblée de 1500 places sur 6 hectares. Le 10 janvier Philippe Vuilque, Georges Fenech et Jean-Pierre Brard ont fait le déplacement jusque dans la petite localité vosgienne pour jeter de l’huile sur le feu de la polémique et rameuter le voisinage. Le 14 février, une note du ministre de l'Intérieur rappel aux préfets leur devoir de neutralité laïque en ce qui concerne l'examen d'une demande d'édification de lieu de culte. Suite à la confirmation en cassation de la taxation et au dépôt d'un recours devant la Cour européenne des droits de l'homme, les Témoins de Jéhovah ont lancé durant le mois de mars 2005 une campagne de sensibilisation à la discrimination dont ils sont l'objet par le Fisc. Une pétition nationale a recueilli en cette occasion 874 130 signatures ! (-La Croix du lundi 7 novembre 2005) 246 Le 27 mai 2005, le Premier Ministre Jean-Pierre Raffarin publiait une circulaire relative à la lutte contre les dérives sectaires dans laquelle il est dit:" L'expérience a montré qu'une démarche consistant, pour les pouvoirs publics, à qualifier de « secte » tel ou tel groupement et à fonder leur action sur cette seule qualification ne permettrait pas d'assurer efficacement cette conciliation et de fonder solidement en droit les initiatives prises (...) le recours à des listes de groupements sera évité au profit de l'utilisation de faisceaux de critères." Le 1er octobre 2005 Jean-Michel Roulet remplace Jean Louis Langlais à la tête de la MIVILUDES sur demande de Jacques Chirac. Le 21 octobre 2005, le Ministre de l’Intérieur (Nicolas Sarkozy) qui, en France, à la charge des « cultes » (désignation juridique pour parler des religions) a confié au professeur Jean-Pierre Machelon, qui est un éminent juriste et historien des institutions européennes, la mission de former une Commission pour examiner la loi de 1905 (Commission de réflexion juridique sur les relations des cultes avec les pouvoirs publics). Dans un colloque national organisé en octobre 2005 par le GEMPPI à Marseille sur le thème : « Les refus de soins pour causes idéologiques », des différences d’approche apparaissent assez clairement entre les discours des membres d’associations antisectes et les professionnels (psychothérapie, psychiatrie, philosophie) qui étaient invités à présenter leur point de vue. Leurs déclarations semblent plus nuancées et offrent parfois des éléments pour universaliser la réflexion, sortant ainsi du cadre « secte ou pas secte » pour entrer dans le champ, plus vaste, de ce qui peut ou non sembler « raisonnable » et s’appliquer à toute personne, dans le cadre de la loi. Le 22 décembre 2005, un témoin de Jéhovah et ancien avocat qui avait été condamné pour diffamation envers l’UNADFI obtient réparation à Strasbourg. Dans un arrêt rendu à l'unanimité des juges, la Cour Européenne des Droits de l'Homme estime que le requérant a été victime d'une violation de son droit à la liberté d'expression. Elle condamne la France à lui verser 6.900 euros pour dommage matériel. Christian Paturel, avait publié en 1996 à compte d'auteur un ouvrage intitulé « Sectes, religions et libertés publiques ». Il y dénonçait en termes virulents les mouvements antisectes, et l'UNADFI en particulier, qu'il comparait aux mouvements antisémites et antimaçonniques d'avant-guerre, voire à l'Inquisition, et qu'il accusait de pratiquer la violence pour « déprogrammer » certains adeptes. Le commissaire de police Bernard Geigercanton du Valais (Suisse) qui a participé à l’enquête sur la mort des membres du Temple Solaire 10 jours avant le rapport sur les sectes de 1996 déclare dans un reportage:« Je le vois davantage comme un meurtre collectif. Je rejette formellement la thèse du suicide collectif décidé par tous – cette idée est du pur cinéma. » Extrait du documentaire d’Yves Boisset, Les mystères sanglants de l’OTS, diffusé sur France 2 le 2 février 2006 à 22h55. Mme Katz (secrétaire générale de la Miviludes), lors de son intervention à Bratislava le 25 mai 2006 a déclarait ceci: « Nous n'avons pas à apprécier de la réalité ou non des dérives (...) Nous n'avons aucun rôle d'investigation...» Le 30 mai 2006 Jeanine Tavernier, ancienne présidente de l'UNADFI de 1993 à 2001, défend la liberté spirituelle de l'AMORC Le 6 juin 2006: « C'est non ! Sébastien Fath, l'un des meilleurs spécialistes du protestantisme évangélique, a décliné le poste que lui proposait la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES) dans son conseil d'orientation. Ce membre du 247 CNRS refuse de servir de caution scientifique à un organisme qui, selon lui, fait « un usage trop réduit, et comme suspicieux, des travaux des chercheurs spécialisés » dans le religieux. » « Une répression de la part de l’État est donc nécessaire si un certain nombre de critères doivent être satisfaits : - Une ou plusieurs personnes commencent à croire en certaines idées qui s'écartent de celles généralement acceptées par la société. (…)»-Rapport 2008 de la MIVILUDES. « Le 28 juin 2006, la proposition de résolution du député Philippe Vuilque « tendant à la création d'une commission d'enquête relative à l'influence des mouvements à caractère sectaire et aux conséquences de leurs pratiques sur la santé physique et mentale des mineurs » a donc été adoptée à l'unanimité des députés présents. C'est la 3ème en 11 ans. Soit deux jours avant la fermeture estivale de l'Assemblée nationale. Tout a été fait pour que, sous la pression d'un député, M. Philippe Vuilque (PS), qui, selon les termes de Mme Martine David (PS) a réussi à « arracher la création de cette commission d'enquête » et « n'a pas ménagé sa peine pour emporter la conviction », cette résolution adoptée dans l'urgence au point de « bousculer l'ordre du jour de l'Assemblée », soit votée à l'unanimité, « unanimité dont nous sommes sûrs, au fond », selon M. Guy Geoffroy (UMP). » Le sujet fit la une des journaux. Le premier ministre De Villepin désigna le député du Rhône Georges Fenech pour présider cette commission. Il préconisa ouvertement de soustraire les enfants des 'mauvaises croyances' de leurs parents en laissant le soin de leur éducation à l’État. Certains des groupes visés ont reçu un questionnaire dont on ignore les modalités de dépouillement. En particulier, la focalisation de nombreuses interventions sur les Témoins de Jéhovah laisse perplexe. Les personnalités entendues étaient majoritairement acquises à un discours justifiant pleinement la lutte contre des « dérives sectaires » considérées comme un véritable fléau social. A noter : l’absence de sociologues, d’historiens des religions et d‘ethnologues. Contrairement à ce qui se passe aux États-Unis où les droits humains fondamentaux sont davantage respectés, la MIVILUDES ne cherche aucun dialogue avec ceux qu'elle doit "surveiller", par contre elle va uniquement se baser sur des témoignages à charge de victimes qui se sont constitués en associations (composées essentiellement d'anciens membres des minorités visées). Par exemple l'association Prévensectes présidée par Xavier-Martin Dupont via son site faisait apparaître le numéro de portable de son directeur; c'est dire le danger que représentaient les soit-disantes "sectes" pour "l'intégrité physique" ! Un député membre de cette commission, M. Christian Vanneste, a refusé de voter le rapport. Dans une « contribution au rapport de la commission d’enquête, publié sur son blog le 6 décembre 2006, il explique notamment : « Il faut toutefois émettre quelques réserves qui, je l’espère, permettront d’approfondir la réflexion, et notamment sur un problème de fond que j’avais déjà souligné lors de nos réunions : la secte n’est pas définie sur le plan juridique. Les mots ou expressions « sectes », « dérive sectaire », « fait sectaire », sont utilisés sans différentiation et recouvrent des situations et des personnes les plus diverses. Finalement, une confusion est entretenue. L’absence de définition conduit à la fois à une conception trop large qui embrasserait des mouvements religieux minoritaires dénués de la moindre nocivité et exclurait paradoxalement des dérives thérapeutiques qui se situent davantage dans le domaine des médecines alternatives (…) Je m’inquiète, dans la partie « Éducation », de la première proposition relative à l’instruction à domicile : il me semble que « limiter l’instruction à domicile à deux familles » et exiger « un recours à l’enseignement à distance » constituent une intrusion 248 dans l’autonomie de la famille et dans la vie privée. (...) En outre, il convient de mieux circonscrire les dangers effectifs quant à la santé morale, mentale, psychologique et matérielle de l’enfant.(...) La contradiction du rapport qui cite les mouvements à exigence morale forte et ceux à transgression, relèvent de l’ambiguïté et de la subjectivité. La potentialité du danger laisse apparaître le risque d’une attitude de suspicion difficilement compatible avec une société démocratique et libérale. » Au début de juillet 2006 Madame Delporte (de l'Adefi Nord; photo ci-contre) sembla disposer de relais parmi les journalistes puisque ceux de France 3 Nord-Pas de Calais-Picardie lui on concoctés un sujet sur mesure. Une formidable machine à propagande avec des titres accrocheurs fut utilisée contre le rassemblement annuel des témoins de Jéhovah à Lens au stade Bollaert. Il a fallu que le président de la République Nicolas Sarkozy lui-même intervienne à la radio le 18 juillet, interrogé par Jean Pierre Elkabach sur Europe 1 pour rappeler que "les Témoins de Jéhovah sont une association cultuelle reconnue expressément par le Conseil d’État et qui bénéficie à ce titre de la liberté de réunion (...) qui est un droit constitutionnel". Sur TF1, après des reportages extrêmement caricaturaux sur les sectes et les témoins de Jéhovah, le député maire communiste de Montreuil (Seine-Saint-Denis), Jean-Pierre Brard s'en est pris aux responsables des Témoins de Jéhovah, jeudi 20 juillet 2006 sur TF1, les accusant de "se soustraire à l'impôt, de condamner des personnes à mort en leur refusant la transfusion sanguine et de couvrir des délits très graves comme la pédophilie" tout en les qualifiant de « parfaits délinquants » tandis que le maire de Lens (62) souhaitait faire interdire leur assemblée qui se tient ce week-end au stade Bollaert à Lens (Pas-de-Calais). Les témoins de Jéhovah ont annoncé, vendredi 21 juillet, qu'ils allaient porter plainte en diffamation contre le député et maire de Montreuil (Seine-Saint-Denis). En réponse à cette campagne indigne, un communiqué de presse de Michel Thooris, secrétaire général du syndicat Action Police CFTC datant du 23 juillet 2006 déclarait que « les Témoins de Jéhovah sont des citoyens respectueux des lois républicaines. II n'y a aucun critère dans leur vie de tous les jours qui permet de les classer « secte » estime Michel Thooris, secrétaire général du syndicat Action Police CFTC. Ils ne créaient aucun trouble à l'ordre public. Ils travaillent, paient des impôts, participent au développement économique de notre pays et font des dons à des associations caritatives. Le mélange de ces personnes issues de toutes les races et de toutes les origines se rassemblant dans la paix fait plaisir à voir. Nous n'avons jamais constaté lors de leurs rassemblements, même si l'on remonte très loin dans le temps, la moindre bagarre ou altercation qui aurait justifié notre intervention. Si tout le monde était Témoin de Jéhovah, nous policiers, nous serions au chômage. Nous comprenons mal la polémique autour du rassemblement des Témoins de Jéhovah au stade Bollaert à Lens (62). Vouloir interdire ce type de rassemblement pacifique est une très grave atteinte à la liberté de culte dans notre pays et une remise en cause très profonde de la loi de 1901 sur les associations. (…). » Jusqu'en octobre 2006 aucun des groupes spirituels « à caractère sectaire » n’a été auditionné devant la 3ème commission d'enquête parlementaire. L’intervention de Didier Leschi, chef du Bureau Central des Cultes au Ministère de l’Intérieur, mérite d’être mentionnée comme ayant été potentiellement de nature à équilibrer un débat partiel et partial. Un certain nombre d'autres intervenants ont su également avoir des propos assez mesurés souvent mal reçus par la commission. Les preuves du danger sectaire – un prétendu fléau social pour les mineurs -, sous forme d’enquêtes scientifiques, statistiques, croisées et vérifiables par des tiers 249 indépendants, étaient inexistantes ou en tous cas non référencées lors des auditions. Les chiffres fournis pendant les auditions étaient approximatifs et leur interprétation aléatoire, voire insuffisante, quand ils ne dénotaient pas tout simplement le caractère inexistant de ce problème de société. Une Mise au point du chef du bureau des cultes le17/10/2006: Georges Fenech : « Vous avez, et j’ai besoin d’explications pour qu’on aille jusqu’au bout de cette information, qui me paraît aujourd’hui véritablement « historique », puisque c’est la naissance des Témoins de Jéhovah en tant que religion à part entière. »Didier Leschi : « Monsieur le Président, d’abord il faut être très clair et très précis dans les termes. Je sais qu’on fait parfois, on a fait cet été une fausse polémique au ministre de l’Intérieur à propos des Témoins de Jéhovah. Ce n’est pas le ministre de l’Intérieur ou le ministère de l’intérieur qui reconnaît les Témoins de Jéhovah, comme ça : c’est l’application des décisions, des arrêts du Conseil d’État. Et comme je vous l’ai indiqué dans mes propos préliminaires, nous avons mis 7 ans avant de nous mettre en conformité avec la jurisprudence du Conseil d’État, donc je vous le redis, dans cette affaire, nous n’avons pas fait preuve d’un très grand libéralisme. Nous sommes, comme tout fonctionnaire, soumis au contrôle du juge dans nos actes administratifs et en l’occurrence, le juge administratif est très clair : les Témoins de Jéhovah ont le droit de bénéficier des avantages des associations cultuelles. »Georges Fenech : « Il n’y a aucune raison de traiter autrement les Témoins de Jéhovah que l’Église catholique, juive ou protestante, oui ou non ? »Didier LESCHI : « Tout à fait. » Le rapport de cette commission d’enquête (L’Enfance volée, rapport N°3507), présenté par M. Philippe Vuilque (PS), rapporteur, à la présidence de l’Assemblée Nationale le 12 décembre 2006 a été adopté à l’unanimité des présents. Il comporte 50 propositions pour lutter plus efficacement contre la menace de ce prétendu « fléau social ». « La commission Machelon a rendu son rapport mercredi 20 septembre. Elle préconise un « toilettage » de la loi de 1905 portant séparation des Églises et de l’État : 1. Elle se prononce pour un financement des lieux de culte par les collectivités territoriales ; 2. Elle propose d'assouplir le fonctionnement des associations cultuelles en élargissant leur objet social par une modification de l'article 19 de la loi de 1905 qui préconise l'exercice du culte comme « objet exclusif », ce qui rend difficile d'intégrer des activités annexes telles que vente de livres, activités sociales ou culturelles ; 3. Elle traite ensuite de la législation funéraire : plutôt que de préconiser l'extension des carrés confessionnels dans les cimetières publics, elle suggère « d'autoriser l'agrandissement » des cimetières privés existants, voire « d'ouvrir la faculté d'en créer de nouveaux », ce qui est interdit par la loi du 14 novembre 1881. » (Adapté d’un article du journal Le Monde, 21 septembre 2006) Le Nouvel Économiste du 2 novembre 2006 titre:« Les députés de la commission se comportent en talibans de la laïcité. » Un député membre de cette commission, Christian Vanneste a refusé de voter le rapport. Dans une « contribution au rapport de la commission d’enquête, publié sur son blog le 6 décembre 2006, il explique notamment : « Il faut toutefois émettre quelques réserves qui, je l’espère, permettront d’approfondir la réflexion, et notamment sur un problème de fond que j’avais déjà souligné lors de nos réunions : la secte n’est pas définie sur le plan juridique. Les mots ou expressions « sectes », « dérive sectaire », « fait sectaire », sont utilisés sans différentiation et recouvrent des situations et des personnes les plus diverses. Finalement, une confusion est 250 entretenue. L’absence de définition conduit à la fois à une conception trop large qui embrasserait des mouvements religieux minoritaires dénués de la moindre nocivité et exclurait paradoxalement des dérives thérapeutiques qui se situent davantage dans le domaine des médecines alternatives.(…) Je m’inquiète, dans la partie « Éducation », de la première proposition relative à l’instruction à domicile : il me semble que « limiter l’instruction à domicile à deux familles » et exiger « un recours à l’enseignement à distance » constituent une intrusion dans l’autonomie de la famille et dans la vie privée. Au même titre que lorsque le rapport exige une certaine « moralité » dans les organismes à distance, il m’apparaît utile de définir la notion au préalable pour une meilleure sécurité juridique. En novembre 2006 la lutte antisecte s'intensifie jusqu'à son paroxysme; outre qu'elle trouve une réponse importante par le biais de conférence de presse organisé par la Fédération Chrétienne des Témoins de Jéhovah des fidèles témoignent à la télévision pour démentir des rumeurs infondées. La propagande antisectes commence alors à se déplacer jusque sur la toile où l'on voit des sites comme Stop à la désinformation ou celui-ci mis en place pour tenter d'apporter des réponses plus exactes à ceux qui s'interrogent sur le phénomène: les discussions dérapent vite et d'anciens fidèles des témoins de Jéhovah, par revanche, commencent à s'emparer des sujets à polémique avec de grossiers amalgames en vue de mettre de l'huile sur le feu. Le 22 novembre 2006 la Cour d'Appel de Versailles condamne M. Brard ainsi que M. Hakim Benhalima, le directeur de publication du mensuel 15-25ans.com pour avoir diffamé les Témoins de Jéhovah en les accusant de" fonctionner "sur le mode de la criminalité internationale avec des ramifications insoupçonnées et un immense pouvoir, y compris de lobbying". Le 18 décembre 2006, après 2 ans de procédures, les Témoins de Jéhovah ont rendu public le dossier préparé par les Renseignements généraux à leur sujet pour la commission d'enquête parlementaire sur les sectes de 1995, lors d'une conférence de presse à Paris. Selon le quotidien Le Monde, « Cette "note blanche", qui leur a été communiquée après huit années de procédures, comprend uniquement une fiche de présentation et la liste de leurs lieux de culte » L'affaire « Gettliffe » défraye la chronique. Nathalie Gettliffe, française, est en conflit ouvert avec son ex-mari canadien Scott Grant qu'elle accuse d'être dans une secte et de l'empêcher de voir ses enfants. Elle est condamnée en février 2006 par la justice canadienne pour avoir enlevé sans autorisation ses enfants afin de les ramener en France. Cette affaire illustre le décalage des points de vues français et canadiens sur les groupements minoritaires. Selon le quotidien La Croix du 10 janvier 2007, à l'Elysée « les effets néfastes de la commission parlementaire sur les sectes et les enfants », présentés « comme un glissement extrêmement dangereux », ont été évoqués avec le Président de la République. En janvier 2007 après qu'on ait accusé les sectes d'infiltrer la formation professionnelle et les thérapies traditionnelles, la Fédération protestante de France a écrit à Nicolas Sarkozy pour l'informer que «les travaux de la Commission d’enquête parlementaire sur les sectes touchent les associations cultuelles». Le 1er mars 2007, la Cour européenne des droits de l'homme signale au gouvernement français qu'elle se charge de l'affaire de la taxation litigieuse des Témoins de Jéhovah. Depuis qu'il est à la tête de la MIVILUDES (dès 2008), M. Fenech ne cesse de répéter qu'entre ''20 000 et 80 000" enfants sont « en danger » à cause des sectes quand M.Jankovici membre de la CCMM déclare n'avoir que "très peu de plaintes". De plus Jean-Yves Dupuis, Inspecteur 251 général du ministère de l'Éducation nationale, a signalé que sur 19 000 signalements aux procureurs de la République, concernant des enfants qu'on estimait être en danger, seul 8 concernaient des mouvements dits 'sectaires' ! Qu'a-t'on fait pour les 18 992 autres ? Le 16 mars 2007 le Tribunal administratif de Lyon condamne la mairie de Lyon pour avoir refusé de louer la salle Victor Hugo dans le 6e arrondissement aux Témoins de Jéhovah pour une cérémonie religieuse prévue pour le 2 avril 2007. Il a estimé, dans son jugement du 16 mars 2007, que la décision de la municipalité est discriminatoire, puisque cette dernière a déjà prêté d'autres salles municipales à des associations religieuses. La ville a donc été condamnée à mettre la salle Victor Hugo à disposition des Témoins de Jéhovah et à verser 800 € à leur association locale. Le 20 juillet 2007 la Cour d'Appel de Rouen condamne Catherine Picard (présidente de l'Unadfi) à verser 6.750 euros aux Témoins de Jéhovah pour les avoir diffamés en les accusant "d'être structurés de manière pyramidale comme tous les mouvements mafieux" lors d'un entretien accordé en octobre 2005 à la Dépêche d’Évreux. Le 22 décembre 2007 les Témoins de Jéhovah réclament le droit d’exercer la fonction d’aumônier de prison. Le 20 février 2008, les déclarations d'Emmanuelle Mignon, directrice de cabinet du président Nicolas Sarkozy, dans un entretien publié aujourd'hui dans l'hebdomadaire VSD, concernant l'exagération de la campagne antisecte provoquent une polémique médiatique. "La lutte contre les sectes a longtemps permis de dissimuler les vrais sujets. Mais, en France, les sectes sont un non-problème", juge cette proche du chef de l’État. "La liste établie en 1995 est scandaleuse", ajoute-t-elle, évoquant la liste des "mouvements sectaires" mise au point alors par la Commission parlementaire d'enquête sur les sectes. Dans un "chat" sur Le Monde.fr, lundi 25 février 2008, Nathalie Luca, chargée de recherche au Centre d'études interdisciplinaires des faits religieux à l'EHESS, revient sur la polémique ouverte par la directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy, Emmanuelle Mignon. Pour Mme Luca, la liste des sectes établie en 1995 "n'a aucune crédibilité". Aux JO de Pékin en août 2008 le ministre chinois de la Sécurité publique a appelé les services de sécurité à intensifier la répression contre les « forces hostiles » (sectes religieuses et mouvements séparatistes) pour créer une « société harmonieuse » avant les Jeux olympiques. La sectophobie frappait la France. Pour s'en rendre compte il suffit de jeter un œil à la liste d'organisations similaires citées par l'UNADFI comme « partenaires » en France ; il y en a 20. Or si on consulte leur liste de « partenaires » dans le reste du monde ; il y en a 28. Ce qui veut dire que la France, dont la population constitue 1% de la population mondiale, possède 42% des organisations « antisecte » dans le monde ! D'autant que le phénomène sectaire est loin d'être le problème majeur de la société française. Et la stigmatisation de certains groupes peut aboutir à des débordements : après la publication par le Parlement, d'une liste des sectes, des dizaines de lieux de culte des Témoins de Jéhovah ont été brûlées ou vandalisées, et certains de leurs membres battus sans que cela n'émeuve le moindre des médias ! Le 18 décembre 2008 Jean-Pierre Brard est condamné pour avoir censuré une élue parée d'une croix, par ces mots : « Je prierais Mme Vayssière de faire disparaître toute forme d'exhibitionnisme religieux provocateur qui est une violation de la laïcité. » « L'ex-maire de Montreuil avait privé de micro une élue parée d'une croix chrétienne, lors d'une séance du 252 conseil municipal en 2006. Il devra verser 5.000 euros de dommages et intérêts à la plaignante. (…) Le député le plus consulté sur les questions de laïcité a été reconnu coupable de « refus du bénéfice d'un droit par chargé de mission de service public à raison de la religion » (discrimination réprimée par l'article 432-7 du code pénal)-NouvelObs. En février 2009 suite à la polémique concernant une liste noire des "sectes" Michèle Alliot Marie demande à François Fillon de recadrer la Miviludes. Le 19 mars, dans une interview qui lui est accordée, David Sénat, le Conseiller pour les questions juridiques et les cultes auprès de Madame la Ministre de l’Intérieur déclare:« Les pouvoirs publics refusent de désigner des groupes comme sectes. En France, en effet, nul ne peut être inquiété pour ses croyances. C’est un des fondements de notre République. Les opinions ne sont pas punissables, seuls les actes peuvent l’être. Notre ligne de conduite est ferme et claire. » Le 7 mai 2009 : « le mouvement des Témoins de Jéhovah a obtenu jeudi le statut officiel de religion en Autriche, en application d'un jugement de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH), a annoncé le ministère de l'Education et des Cultes. Cinquième communauté religieuse par son importance dans le pays, avec 20.000 adeptes, ce mouvement millénariste d'inspiration chrétienne né aux États-Unis au 19e siècle, devient la quatorzième religion officiellement reconnue par l’État autrichien. Cette décision fait suite à un arrêt de la CEDH, qui a mis fin en juillet 2008 à 30 années de démarches du mouvement pour sa reconnaissance par Vienne. »-Le Point du7/5/2009 Les 16 et 17 mai 2009, la Fecris (Fédération antisectes européenne crée en 1994 à Marseille) organisait son colloque annuel à St Petersbourg. Ce colloque était organisé en collaboration avec l’association « antisectes » russe « Religious and Cultic Studies Centers» (RCS). Le centre a été créé, en 1993, avec la bénédiction de Sa Sainteté le Patriarche Alexis II. Le RCS est aussi membre de la Fecris. Dans le même temps le rapport de la Miviludes nous apprend que M. Fenech a rencontré le 13 et le 25 mai un représentant de l’Académie de la fonction publique de Russie. Le président de la Miviludes était aussi présent lors du colloque de la Fecris à Saint SaintPétersbourg. Aussi M. Fenech était présent lors du colloque de la Fecris (Fédération antisectes européenne) à Saint Pétersbourg. Alexander Dvorkin, vice-président de la Fecris, est un personnage très controversé. Membre du C.D.J. (association antisectes russe) il a été nommé président de la « Commission pour la mise en œuvre d’une expertise d'État sur les sciences religieuses » au département de la Justice. Il est aussi dans cette affaire le représentant de l’église orthodoxe russe. Ses cibles ne sont pas seulement les Témoins de Jéhovah, la Scientologie, la communauté Hare Krishna, le Falun Gong ou l’Église de l'Unification. Il est connu pour ses attaques contre les groupes chrétiens, comme les baptistes, les pentecôtistes et beaucoup d'autres Églises chrétiennes qui ont connu un développement impressionnant au cours des deux dernières décennies dans l'ère post-communiste. « Des élus du Congrès américain ont écrit, jeudi 21 mai, à l'ambassadeur de France à Washington pour protester contre la création éventuelle d'un répertoire ou « référentiel » des pratiques sectaires à risque en France, comme l'a recommandé la Miviludes « En tant qu'allié des États-Unis, engagé envers notre préoccupation commune pour les libertés humaines fondamentales, nous encourageons sincèrement le gouvernement français à s'assurer que toute nouvelle politique affectant la liberté religieuse soit en conformité avec les obligations internationales de la France », écrivent les membres du Congrès à l'ambassadeur Pierre Vimont. Pour les parlementaires, la recommandation de la Miviludes est une « liste noire ». Par ailleurs, 253 ils rappellent qu'une telle « liste », établie en 1995, avait été rejetée en 2005 par le gouvernement français de Jean-Pierre Raffarin. » Parallèlement, suite à la publication du guide de la MIVILUDES, La justice face aux dérives sectaires, un article de Janey DeMeo intitulé : « La liberté religieuse en France à nouveau attaquée » paraît sur le site ASSIST. Le 24 mai 2009 Jean Baubérot écrivit: « … le rapport de l’admirable MIVILUDES. D’après elle, il y avait environ 150 « sectes » en France il y a 13 ans, grâce à son travail si intelligent, il y en aurait aujourd’hui environ 600 ! Dans 10 ans, elle nous en annoncera 2000 ! » Le 2 juin 2009 Eric Besson le ministre de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire répond au député Michel Zumkeller, député de Belfort: « L'appartenance à un mouvement considéré comme sectaire n'est pas en soi une infraction, ni même une menace pour l'ordre public. Il a toujours été considéré par le législateur que les incriminations existantes du droit pénal permettaient suffisamment d'appréhender et, le cas échéant, de sanctionner, les activités contraires à l'ordre public des mouvements à caractère sectaire. » Le 8 juin 2009 interviewé Olivier Bobineau, sociologue et ancien conseiller à la MIVILUDES indique que "« (La Miviludes) entend mener une politique publique moderne, mais elle est pourtant la seule à ne pas en respecter les trois critères fondamentaux : une définition de l'objet de son travail (…), l'exposition d'une méthodologie (…), une véritable évaluation de son action (…). (Le référentiel) est une véritable mise à l'index, un document qui prétend désigner le bien et le mal, ce qui est difficilement admissible de la part d'une politique publique. » En juin le Courrier des Maires publie un long article sur « l’arsenal juridique pour lutter contre les sectes » Le 10 juin Jean-Pierre Brard condamné en appel pour diffamation envers les Témoins de Jéhovah à leur verser à titre de dommages-intérêts et de 5.000 € sur le fondement de l’article 475-1 du code de procédure pénale : « Les termes de « parfaits délinquants » [leur caractère péremptoire] dénote une absence suffisante de mesure, et dépasse d’autant plus les limites admissibles en matière de liberté d'expression qu'ils émanent d'un parlementaire spécialiste des dérives sectaires (...) Comment donc, dans un pays qui est à la pointe en matière de législation en matière de lutte contre les mouvements dits « sectaires », un député « spécialiste des dérives sectaires » peut-il qualifier des fidèles d'une communauté contestée de « parfaits délinquants » sans pouvoir fournir la moindre preuve ? Le 15 juillet 2009, Georges Fenech président de la MIVILUDES a reçu, dans les locaux de la Miviludes, une délégation, de l’ambassade de Chine pour étudier la possibilité de la rédaction d’une loi similaire et basée sur le modèle français ! Le 30 juillet 2009, l'AFP publiait une dépêche précisant que : « La Miviludes (...) ne publiera pas son « référentiel » sur les sectes, qui sera tout de même accessible aux professionnels sur demande (...) La Miviludes a indiqué que Matignon avait tranché en faveur de la non publication » (L'Express) Le 4 août 2009, dix associations des Témoins de Jéhovah à la Réunion ont reçu une lettre recommandée émanant de leur banque - le Crédit Agricole (sous obédience franc-maçonne)- afin de leur spécifier que leurs comptes bancaires seraient clôturés sous un délai de soixante jours (certaines d’entre elles possèdent un compte bancaire depuis 1967). Les responsables de ces associations affirment être victimes de discrimination, ce qui les a poussés à déposer plainte. La justice fut donc saisie. 254 Le 7 aout 2009 « La Fédération Européenne des Centres de Recherche et d'Information sur le Sectarisme (FECRIS), déjà présente au sein du Conseil de l'Europe, vient en effet d'être reconnue par l'ONU. Créée en 1994, cette organisation basée à Marseille regroupe une cinquantaine d'associations européennes travaillant sur les sectes. La décision du Comité des organisations non gouvernementales de l'ONU octroie à cette fédération un accès privilégié aux instances onusiennes grâce au « statut consultatif spécial » Cette organisation est financée en partie par les contribuables français !!! En Août 2009 interviewé sur Rue89, Olivier Bobineau spécialiste des religions et anciens membre de la MIVILUDES déclare que selon son « dernier rapport rendu public le 17 mai, la MIVILUDES surestime le phénomène sectaire en France. » Ce même mois le quotidien La Croix titrait: "Les Témoins de Jéhovah se sentent mieux acceptés". L’assemblée internationale des Témoins de Jéhovah a pris fin dimanche 2 août après avoir rassemblé près de 150 000 personnes en France. « Depuis le 1er septembre 2009, six enquêteurs de police judiciaire (PJ) travaillent à plein temps sur les dérives sectaires. Ils appartiennent à l’Office Central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), une structure créée en 2006. Or, depuis 2007, l’Office avait été saisi à plusieurs reprises de plaintes concernant les sectes. D’où la décision de créer un groupe spécialisé de six policiers, « volontaires ». Jusqu’ici, les enquêtes liées aux sectes « étaient essentiellement gérées par les services locaux de la PJ. L’objectif est de centraliser les affaires et de recouper les informations, y compris à l’échelon international, explique le chef de l’OCRVP. Des psychologues et des psychiatres expliquant le phénomène d’emprise sur les victimes pourront être appelés en renfort et pour ce qui est du « volet financier », les enquêteurs pourront faire appel à d’autres services de police judiciaire. »-Le Monde, Isabelle Mandraud, 19.09.2009. Le 8 octobre un livre paraît pour révéler qu' « en France, les ados sont plus ouverts que les autres jeunes Européens à l'enseignement des religions à l'école. La tolérance caractérise leur génération en matière de pluralisme religieux. Ces éléments ressortent d'une enquête menée par les sociologues Jean-Paul Willaime et Céline Béraud . Le livre 'Les jeunes, l’école et la religion' résume une recherche en France centrée sur le point de vue des adolescents de 14-16 ans : « S’il est vrai que 45 % d’entre eux considèrent qu’il ne s’agit pas d’une chose importante dans leur vie personnelle et que 33 % avouent même que la religion les ennuie, ils sont 82 % à reconnaître que la religion a une place importante dans l’histoire et 59 % à penser que parler de religion les aide à mieux comprendre ce qui se passe dans le monde. Le 26 octobre un Rapport du département d'État américain sur la liberté religieuse dans le monde pour 2009 déclare qu'en France:« le traitement des groupes religieux minoritaires considérés comme des sectes dangereuses reste un sujet d'inquiétude » Jeudi 26 novembre 2009 Georges Fenech crée une police antisectes: « 250 personnes environ se sont rassemblées à l'Hôtel de Ville de Lyon pour dresser un état des lieux des sectes en France. L'occasion de présenter la première police européenne spécialisée en la matière. (…) La CAIMADES, la Cellule d'assistance et d'intervention en matière de dérives sectaires [est] un petit groupe de six fonctionnaires (police et gendarmerie) qui a vocation à « porter assistance à tous les services de police et de gendarmerie qui seraient confrontés à des dossiers de dérives sectaires ». « Traiter un vol, un braquage, voire un viol, c'est facile, ajoute le commandant Malfay. Traiter de l'emprise mentale s'avère un peu plus compliqué ». La CAIMADES dispose donc de « canevas d'audition », sorte de guidelines qui permettent aux fonctionnaires 255 d'auditionner les personnes sur leur passé, de façon à aider les experts psychiatres à déterminer s'il y a eu ou non une emprise mentale, une allégeance à un gourou, une altération de la liberté de choix, etc…, autrement dit des critères qui permettent de spécifier l'infraction d'emprise mentale. A titre de formation spéciale, le groupe en question fait notamment appel au Professeur Parquet, médecin psychiatre à l'Université de Lille II. » Le 22 janvier 2010, la Mission parlementaire sur le voile intégral établie une vingtaine de préconisations aux implications diverses, dont celle-ci : « La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) pourrait être amenée à établir un état des lieux des dérives sectaires au sein de l'islam. » 8 ans après sa création... Une proposition de loi tendant à « renforcer les cours d’instruction civique et à instituer un enseignement du fait religieux » a été présentée par une quarantaine de députés UMP et a été enregistrée le 5 février à la présidence de l’Assemblée nationale. Le 9 mars en réponse à la question N° 50823 du député Michel Zumkeller qui souhaitait « connaître les actions menées pour lutter contre l'emprise des sectes dans les domaines relevant de sa compétence », la Direction de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative (DJEPVA) indiquait sans détour, dans une réponse publiée au JO page 2803, outre son appartenance au « comité exécutif opérationnel de la MIVILUDES » et sa contribution « au rapport annuel d'activité de cette dernière », que « pour l'année 2009, aucune déclaration de signalement de dérives sectaires n'a été transmise à la DJEPVA » En mars 2010 Georges Fenech motive ainsi son déplacement en Nouvelle Calédonie : « Je vais rencontrer les différentes autorités, les élus et les magistrats, ainsi que l’unique association de lutte contre les dérives sectaires. Je vais également rencontrer les Témoins de Jéhovah dont certaines pratiques posent difficulté. Ils ont accepté de me recevoir. » Le 28 juin 2010 paraît une enquête d’Opinion Way de juin 2010 qui indique qu’un jeune sur deux est en difficulté psychologique en France (à comparer aux chiffres de M. Fenech, pourtant déjà gonflés, d'enfants en danger dans les sectes)... Où sont les députés et leurs commissions d'enquêtes pour prendre en compte ce problème ? Peut-être en chasse de ceux qui font des propositions pour aider ces jeunes ? Qui sait ? Jeudi 9 décembre 2010, l'émission de Jean-Luc Delarue présentée par Sophie Davant « Toute une histoire » avait pour thème : Ils ont été happés par une secte, comment les libérer ? JeanLuc Delarue a maltraité à de nombreuses reprises le thème des « sectes » et cette émission qu'il produit ne fait pas exception. Il est devenu l'un des principaux illustrateurs médiatiques de la posture victimaire avec tout ce qu'elle comporte de racolage émotionnel. Il ne s'agit pas bien entendu de nier la souffrance exprimée par ses invités mais de dénoncer la façon dont cette souffrance est utilisée pour faire de l'audimat (probablement son principal objectif) mais également pour dérouler insidieusement le discours officiel antisectes, qui, il est vrai, est soutenu au plus haut de l’État français à travers la MIVILUDES. En septembre 2010 un sondage IPSOS/service d'information du gouvernement commandé par la MIVILUDES (qu’elle finance avec l’argent public), auprès d’un échantillon de 962 Français, révèle que 66% des français croient que les « sectes » sont une menace importante pour la démocratie. Reconnaissons à la MIVILUDES d’avoir pleinement rempli un objectif qui est également sa marque de fabrique : faire peur aux citoyens. Selon une intervention de Georges Fenech au Sénat, les dissensions visibles entre le Ministère de l'Intérieur et la MIVILUDES indiquent que la perception des minorités spirituelles n'est 256 (heureusement) pas la même partout. La MIVILUDES regrette notamment que toutes les préfectures n'aient pas mis en place de groupes spécifiques de lutte contre les dérives sectaires et que les associations de défense de victimes ne puissent faire entendre leur voix que dans le cadre du conseil départemental de prévention de la délinquance, leurs compétences, étant particulièrement larges, le volet « dérives sectaire » est souvent négligé. La Mission se plaint de n’être pas systématiquement conviée aux réunions des groupes départementaux et de ne plus être destinataire des notes et documents des services de renseignement du ministère de l'intérieur ! Le 25 septembre 2010 Georges Fenech affirme dans une émission : « Il n'y a pas d'autorité en France qui labellise : vous êtes une religion ou vous êtes une secte » mais... « Les Témoins de Jéhovah sont une organisation à caractère confessionnel qui incontestablement pose des difficultés. » (Émission « envoyé spécial ») En octobre 2010 le nouveau guide de la MIVILUDES annonce qu’entre 50 000 et 60 000 enfants sont victimes de dérives sectaires, tandis qu’elle en annonçait 60 000 au printemps 2008, 80 000 en octobre 2008 et 85 000 en novembre 2008. Ces chiffres pourraient laisser supposer une forte diminution du nombre d’enfants en danger en deux ans mais Georges Fenech ne le mentionne pas, les chiffres fournis n’ayant aucun fondement. Ils sont d’ailleurs repris à la hausse par certaines associations (le Réseau parental évoque quant à lui 100 000 enfants en danger). Puisqu’on peut dire n’importe quoi, pourquoi se priver ? La quasi-totalité des grands médias ont relayé sans esprit critique ces chiffres donnés sans preuve par Georges Fenech. Par leur attitude, ils ont fait la promotion de ce guide qui démontre, de la part de la MIVILUDES, une machiavélique volonté d’exclusion. En novembre 2010, le conseil d’administration de l’université Paris-Descartes s’est apparemment prononcé favorablement pour la création d’un diplôme universitaire 3ème cycle traitant de l’ « emprise sectaire et processus de vulnérabilité », dont la description est présente, avec le logo de la MIVILUDES, sur le site de l’ADFI, un signe révélateur de la mainmise de l’État sur ce sujet (à noter que les ADFI sont financées à plus de 90% par l’État). Selon l'ADFI, le cours débutera en décembre 2011. Le 30 mai 2011, la Cour administrative d'appel de Paris avait reconnu le droit des Témoins de Jéhovah d’avoir des aumôniers dans les prisons. Dans la motivation de ces arrêts, la Cour confirme, par ailleurs, le statut cultuel conféré aux Témoins de Jéhovah depuis juin 2000. Le ministère de la justice a fait appel devant le Conseil d’État qui doit statuer prochainement sur la question. Sur son site l'avocat Gilles Devers explique que c'est un droit qui est garanti par l’État au titre du libre exercice du culte en précisant que les Témoins de Jéhovah ne sont pas une secte car ils sont "liés entre eux par des croyances partagées, qui incluent une réflexion sur la transcendance. Donc, il faut parler de croyance religieuse. Si les responsables de la communauté commettent des infractions sociales ou fiscales, notamment pour le travail dissimulé, ou des infractions pénales, par exemple l’abus de faiblesse ou la non-assistance à personne en danger, ils seront poursuivis par les autorités publique" Par une décision historique prise à l'unanimité la Cour européenne des droits de l’homme a condamné pour la première fois la France pour violation de la liberté de pensée, de conscience et de religion, dans un arrêt paru le 30 juin 2011. Elle a conclu que la taxation à hauteur de 60 % des dons consentis à l’Association les Témoins de Jéhovah constituait une violation de l’article 9 de la Convention européenne des droits de l’homme. Ne constatant aucun trouble à l’ordre public qui justifierait une mesure d’exception, la Cour Européenne des Droits de l’Homme vient de 257 censurer, à l’unanimité, cette loi fiscale qui les visait de par son imprévisibilité et son ingérence dans leur ‘religion’. En même temps, elle conforte la position du Conseil d'État, inchangée depuis 1993, reconnaissant leur statut cultuel. Lundi 25 juillet 2011 sur France 24 la journaliste Aude Soufi commente cet événement: "une victoire après 15 ans de procédure, la CEDH pour la première fois, a admis que les Témoins de Jéhovah ne sont pas une secte comme la France le retenait mais bien une religion; une très bonne nouvelle pour les témoins de Jéhovah". Le 28 octobre 2011, au vu des multiples dérives de la lutte antisectes française, plusieurs membres du parlement américain (US Congress), en tant qu' « allié de la France et pour la protection des libertés fondamentales », ont envoyé, le 28 octobre 2011, un courrier officiel au Premier Ministre, François Fillon, demandant la dissolution de la MIVILUDES et la fin des subventions gouvernementales aux associations antisectes dont les actions sont « contraires à la Constitution de la République française et aux obligations internationales de la France » Le 18 juin 2012 après avoir perdu la mairie de Montreuil qu'il occupait depuis 24 ans Jean Pierre Brard perd aussi son mandat de député de la 7ème circonscription de Seine Saint Denis.C'est donc une figure importante de l'anti-sectarisme français qui disparait du paysage médiatique tournant ainsi la page d'une époque intolérante révolue. Par une décision prise à l'unanimité le 5 juillet 2012 la Cour européenne des Droits de l'Homme condamne l’État français à rembourser plus de 4,6 millions d'euros indûment perçus à l'Association des Témoins de Jéhovah. Me Philippe Goni déclare à France-Soir:"C'est une nouvelle victoire pour les Témoins de Jéhovah qui sont dénigrés et stigmatisés depuis 1995, date du premier rapport d'enquête parlementaire sur les sectes en France. La Cour européenne condamne cette distinction franco-française entre les religions traditionnelles et les prétendues sectes" Interrogé par l'Associated Press, il ajoute: " Au-delà de l'aspect financier, il s'agit de la reconnaissance définitive et pleine du statut de religion des Témoins de Jéhovah". Le 1er aout 2012 Serge Blisko nommé nouveau président de la Miviludes applique une autre gestion moins idéologique et plus impartiale des dérives sectaires. Un article du Monde du 3 septembre 2012 retrace l'intéressante réinsertion d'un ex détenu jugé irrécupérable. Celui-ci avait été inlassablement visité en prison durant une décennie par Pascal Stanger, le membre des Témoins de Jéhovah qui, à la demande de la mère du récidiviste condamné à perpétuité (pour un meurtre et deux viols). Une fois sortie Michel il déclare que les "textes sacrés [l'ont] complètement changé (..) J'y ai pris conscience que l'autre n'était pas un objet mais un être souffrant. Et qu'il y avait la possibilité de remettre les choses en ordre. Cela m'a pacifié (...) Mes dix premières années de prison n'avaient pas pu me ramener à la raison. J'en étais sorti comme j'y étais entré, se souvient Michel, incapable de reconnaître ma culpabilité." Le mardi 12 décembre 2012 après 15 années de procédure, le Fisc français a finalement remboursé 6 373 987, 31 euros avec les intérêts aux Témoins de Jéhovah concernant la taxation indûment perçue sur les dons manuels et jugée illégale par la Cour Européenne des Droits de l'Homme. En 2013, de sources sûres un proche de Laurent Fabius confie à un employé extérieur au Quai d'Orsay que la plupart des hommes politiques qu'il côtoie se livrent régulièrement à des séances de "spiritisme"... 258 A la suite de sa publication au journal officiel le 8 janvier 2013, l'UMP dénonce le cadeau fait au président de la Miviludes qui voit son indemnité doubler. Celui-ci passe de "1.800 euros" à "4.000 euros". Le texte polémique est cosigné par Matignon, par le ministère de la Fonction publique et par celui délégué au Budget. Le 23 février 2013 le Conseil d’État a annulé les jugements du 28 janvier 2010 du tribunal administratif de Paris et renvoyé les affaires devant la même juridiction pour que les Témoins de Jéhovah puissent obtenir la communication des documents de la Miviludes les incriminant. Ces derniers leur avaient été interdit pour raison d’État. Le 5 mars suivant ils obtiennent une autre victoire devant le tribunal administratif qui leur autorise l'accès aux documents demandées. Selon francetvinfo " le président de la Miviludes a reconnu que cet arrêt était "source de tracas" et a précisé que les documents ne comporteraient en aucun cas les noms de ses sources. RTL ajoute que "beaucoup d'informations" proviennent "de personnes ayant dans leur entourage quelqu'un sous l'influence d'un mouvement sectaire". "Pour ne pas citer des anciens fidèles; il fallait s'y attendre... Le 12 mars 2013 deux représentants des Témoins de Jéhovah, Guy Canonici et Hervé Ramirez sont auditionnés devant la commission sénatoriale d'enquête sur les dérives thérapeutiques sectaires afin de détailler les interventions des comités de liaison hospitaliers. En France la médecine qui privilégie le traitement allopathique néglige parfois l'individu dans sa globalité et les avancées thérapeutiques pratiquées dans d'autres pays. L'inquisition est toujours là; le 17 mai une réunion interdicastérielle sur les sectes s’est déroulée au Vatican, sous l’égide du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux. Selon le dicastère, il s’agissait de réfléchir aux "réponses pastorales" aux défis présentés par les nouveaux mouvements religieux. Un thème, déclare un communiqué, qui mérite attention et réflexion. Une quarantaine de participants issus de différents dicastères, des universités pontificales, de la Conférence épiscopale italienne ou encore du Vicariat de Rome ont travaillé ensemble sur ce thème des sectes. "Dans une ordonnance du juge des référés, le tribunal administratif de Paris a demandé jeudi 13 juin au ministère de la justice de délivrer un "agrément provisoire" à l’un des membres de l’association des témoins de Jéhovah, afin qu’il puisse intervenir auprès d’un prisonnier qui demandait "une aide spirituelle" avant de passer en jugement le 18 juin. La chancellerie estimait que cette demande ne revêtait pas de caractère d'urgence. Elle a finalement délivré un agrément provisoire d'un mois au membre des Témoins de Jéhovah qui le demandait sous astreintes de 200 à 500 euros par jour de retard. La chancellerie a décidé de faire appel. Le ministère de la justice reprend en cela la stratégie des gouvernements précédents, qui ont systématiquement fait appel de décisions de plusieurs tribunaux de France allant dans le sens des demandes de témoins de Jéhovah, qui restent globalement suspects de "dérives sectaires" en dépit de leur statut d'association cultuelle. Une décision du Conseil d’Etat est attendue dans les prochaines semaines." -Le Blog de Stéphanie Le Bars, du Monde du 14 juin 2013. Le 31 juillet un lieu de culte des Témoins de Jéhovah à Ajaccio en Corse (près de la rocade) fut l'objet d'un ignoble attentat ayant occasionné des dégâts matériels sur la porte d'entrée. Si l'incendie a été immédiatement maîtrisé, les conséquences auraient pu être bien plus dramatiques s'il y avait eu des fidèles à l'intérieur au moment de l'explosion. Aucune réaction du côté des autorités ou des médias, alors que 2 jours après le ministre de l'intérieur s'était déplacé à Ozoir-la-Ferrière, en Seine-et-Marne pour afin de pourfendre les actes antimusulmans 259 (seulement des inscriptions racistes) qui auraient été commis par des extrémistes dans une mosquée locale " forte de 150 à 200 fidèles". Une autre victoire juridique importante; mercredi 16 octobre 2013, le Conseil d’État s'est prononcé et a jugé illégaux les refus d’agrément d’aumôniers des établissements pénitentiaires qu'opposait aux Témoins de Jéhovah le ministère de la justice depuis des années, arguant de l’insuffisance du nombre de détenus pratiquants. Les Témoins de Jéhovah peuvent donc envoyer des aumôniers en prison comme les autres cultes dûment établis conformément à l'article premier de la constitution française qui assure l’égalité de traitement des citoyens et des cultes ainsi que leur liberté de choisir et de pratiquer leur culte. "Les Témoins de Jéhovah devrait rapidement demander au ministère de la justice l'agrément pour un aumônier national." Pour leur avocat Philippe Goni cette victoire sonne comme "la consécration du statut cultuel des Témoins de Jéhovah" ! C'est aussi "une confirmation que le principe de laïcité ne signifie pas la disparition de la pratique religieuse mais au contraire que ce concept d’équilibre permet la prise en compte de toutes les croyances dans le respect de l’ordre public !" En l'absence de l'application de ce verdict le ministère de la Justice fut condamné à payer des astreintes financières quotidiennes correspondant au préjudice causé par le retard d’agrément des aumôniers Témoins de Jéhovah nommés pour ce service. Le 22 octobre 2013 la Cour d'Appel de Bordeaux condamne le ministre de la Justice a versé 1500 euros à un ministre du culte Témoins de Jéhovah pour lui avoir refusé l'agrément comme aumônier. Par cette décision qui fait jurisprudence la cour confirme que l’administration pénitentiaire ne peut refuser d’agréer un aumônier du culte des « Témoins de Jéhovah » au simple motif que les détenus ayant déclaré leur appartenance à ce culte sont peu nombreux. Le recours du garde des Sceaux ayant été rejeté, la Fédération des Témoins de Jéhovah indique par un courrier spécial lu en décembre 2013 que l'Etat s'est enfin vu contraint d'accorder le statut d'aumônier à tous les ministres du culte témoins de Jéhovah préalablement désignés . Compte tenu des répercussions immense de cette reconnaissance on peut dire que c'est le coup de semonce qui met à mal de façon irrémédiable à des décennies de lutte antisecte en France ! En février 2014, le Conseil d’État rejeta le pourvoi en cassation du Garde des Sceaux- Mme Taubira- visant à refuser le statut d'aumônier aux Témoins de Jéhovah. Cette grande victoire juridique étant définitive on peut dorénavant considérer les Témoins de Jéhovah de France comme indiscutablement un 'culte reconnu' ou une religion faisant partie de l'espace public. 260 26/Le point sur la reconnaissance des témoins de Jéhovah en France L es témoins de Jéhovah ont remporté plusieurs victoires juridiques en France et au niveau européen pour protéger leurs droits à pratiquer leur culte paisiblement. Taxation abusive, demande de renseignements sur un rapport parlementaire, déni de statut cultuel, de droits à visiter les prisonniers qui en font la demande; tout cela a été tranché par les plus hautes juridictions...De grandes victoires en cascade qui embarrassent tous ceux se plaisaient à vivre dans 'une sorte d'inquisition purificatrice' mais qu'en est-il aujourd'hui ? Un combat anormal pour confirmer un statut cultuel Au début des années 1990, l'administration a été confrontée à une nouvelle question concernant les Témoins de Jéhovah : leurs lieux de culte peuvent-ils être exonérés de la taxe d'habitation. Le Conseil d'État a jugé dans 2 arrêts du 13 janvier 1993 que " les locaux affectés exclusivement à l'exercice public d'un culte " ne peuvent être considérés comme " occupés à titre privatif " et dès lors ne sont pas soumis à la taxe d'habitation reconnaissant implicitement à ce type d'association leur caractère cultuel. Il faut savoir que pour bénéficier de la capacité à recevoir des libéralités ou d'autres avantages fiscaux, une association doit remplir les 3 conditions suivantes : l'exercice public d'un culte ; le caractère exclusivement cultuel des stipulations statutaires et des activités réelles ; la conformité à l'ordre public de ses activités réelles ou celles de ses membres en rapport direct avec son objet. Cette reconnaissance a été confirmée dans le cas d'une affaire concernant une association à Clamecy qui a donné lieu à une jurisprudence au plus haut niveau rendu le 23 juin 2000, par le Conseil d'État qui a confirmé le statut cultuel des associations des Témoins de Jéhovah. Les juges se sont surtout prononcés en constatant une absence d'atteintes à l'ordre public, estimant que l'administration ne doit pas " prendre en considération le contenu de la doctrine " des Témoins de Jéhovah, mais s'attacher seulement aux activités et au comportement propres des associations locales souhaitant obtenir le statut d'association cultuelle. Dans cette même logique, depuis 2005 plus de 700 ministres du culte Témoins de Jéhovah sont affiliés à la CAVIMAC (organisme de Sécurité Sociale de l’État chargé de recouvrer les cotisations sociales etc...). Ils font donc partie des 9 cultes en France à bénéficier de cette affiliation et donc peuvent prétendre en toute logique également au statut d’aumônier. 261 Un long combat pour connaître... les 'documents' des RG S'étant vu refuser l'accès aux documents établis par les Renseignements généraux auxquels se réfère le rapport parlementaire de la Commission d'enquête Gest-Guyard de 1995, les Témoins de Jéhovah ont saisi la juridiction administrative. Dans son arrêt du 16 juin 2005, la Cour administrative d'appel de Paris a demandé la production de ces documents pour examiner le bien-fondé du refus de ministre, qui invoquait le risque d'atteinte à la sécurité publique. Le Conseil d'État a rejeté le 3 juillet 2006 le recours du ministre de l'Intérieur, qui se trouve désormais dans l'obligation de leur communiquer les documents détenus par les Renseignements généraux qui la concernent et qui ont servi de base aux travaux de la commission d'enquête parlementaire sur les sectes. Dans le même temps, le Conseil d'État a confirmé l' arrêt rendu le 16 juin 2005 par la Cour administrative d'appel de Paris. Finalement après 2 ans de procédures, le 18 décembre 2006, les Témoins de Jéhovah ont rendu public le dossier préparé par les Renseignements généraux à leur sujet pour la commission d'enquête parlementaire sur les sectes de 1995, lors d'une conférence de presse à Paris. Selon le quotidien Le Monde, « Cette "note blanche", qui leur a été communiquée après huit années de procédures, comprend uniquement une fiche de présentation et la liste de leurs lieux de culte ». À la question d'une journaliste sur le fait que les Témoins de Jéhovah auraient été placés en 1995 sur la liste des mouvements sectaires sur la base d’une note des Renseignements Généraux vide, lors de la conférence de presse de la Commission d'Enquête parlementaire du 19/12/2006, le député Alain Gest a réconnu : « Je ne connais pas cette note. Ce que je peux vous dire, c’est que lorsqu’en 1995, nous avons choisis de faire publier la liste des 173, à l’époque, mouvements sectaires, auxquels s’ajoutaient un certain nombre de mouvements filiales, ce qui portait à peu près le nombre d’organisations à environ 1000, nous l’avons fait sur la foi d’informations qui ont été données par les services des Renseignements Généraux de la Police Nationale". Sur une note reposant sur une simple cartographie des lieux de cultes des témoins de Jéhovah ! Reste que récemment devant la Cour d'Appel de Paris, ces derniers n'ont pas obtenu la rectification du fameux rapport parlementaire de 2005 les mettant en cause sans preuves. Est-ce vraiment important ? Non car même s'il est perfide et tendancieux, il n'a de toute manière absolument aucune valeur juridique. Un combat pour dénoncer une taxation arbitraire injuste Par une décision historique prise à l'unanimité la Cour européenne des droits de l’homme a condamné pour la première fois la France pour violation de la liberté de pensée, de conscience et de religion, dans un arrêt paru le 30 juin 2011. Elle a conclu que la taxation à hauteur de 60 % des dons consentis à l’Association les Témoins de Jéhovah constituait une violation de l’article 9 de la Convention européenne des droits de l’homme. Ne constatant aucun trouble à l’ordre public qui justifierait une mesure d’exception, la Cour Européenne des Droits de l’Homme vient de censurer, à l’unanimité, cette loi fiscale qui les visait de par son imprévisibilité et son ingérence dans leur ‘religion’. En même temps, elle conforte la position du Conseil d'État, inchangée depuis 1993, reconnaissant leur statut cultuel. C'est une reconnaissance dont la portée est considérable ! Elle reste une véritable onde de choc et une énorme défaite pour la plupart des militants antisectes qui depuis 1995 s’échinaient à les salir chaque fois que les projecteurs étaient braqués sur un fait divers sur le thème des "sectes". Interrogé par le député Jean-Pierre Brard sur les suites à donner à cet arrêt et l'éventuelle possibilité de renvoyer l'affaire devant la Grande chambre de la CEDH, Valérie Pécresse, ministre du Budget a répondu que la décision ne répondait pas aux critères de gravité permettant de demander un réexamen par la Grande chambre. Elle a expliqué à l'occasion que la cour a jugé que l'imposition des dons constituait " une 262 ingérence dans l'exercice d'une liberté religieuse, qui, dès lors que la CEDH estime qu'elle était imprévisible à l'époque des faits, est injustifiée ". Aucun appel n'ayant été engagé dans les trois mois, l'arrêt européen est devenu définitif laissant aux deux parties le soin de trouver un accord. Mais au vu des élections présidentielles de mai dernier, le gouvernement a joué la montre, et la Cour européenne des droits de l'homme s'est de nouveau saisie de l'affaire. Par une autre décision prise à l'unanimité le 5 juillet 2012 celle-ci a condamné l'Etat français à rembourser les plus de 4,6 millions d'euros indûment perçus à l'Association des Témoins de Jéhovah. Cette jurisprudence définitive au niveau européen protège et reconnaît leur droit à pratiquer leur religion conformément à l'article 9 de la convention européenne des droits de l'homme. Sur la base de la satisfaction équitable (Convention, art. 41) les Témoins de Jéhovah ont demandé l’annulation du redressement fiscal, la levée des mesures d’hypothèques prises sur ses biens à Louviers et la restitution des « sommes saisies » à l’occasion du contrôle fiscal, soit 4 590 295 euros, outre les frais. Les autorités françaises n’ayant pas remboursé cette somme, la Cour la condamne et ajoute des intérêts de retard et 55 000 € comme participation aux frais de défense. Le gouvernement avait jusqu’au 5 octobre dernier pour saisir la Grande chambre; or de toute évidence il ne l'a pas fait. Aujourd'hui, nous ne savons pas ce qu'il en est des négociations entre les deux parties. Ce que nous pouvons en déduire c'est que le gouvernement ne souhaite pas rembourser cette somme pour des raisons électorales et qu'il attend de ce fait une intervention prochaine des ministres du Conseil de l'Europe pour l'obliger à rendre les biens saisis ce qui le disculperait de toutes accusations de complaisance envers les Témoins de Jéhovah...* Un combat pour un droit au statut d'aumônier bénévole Le 30 mai 2011, la Cour administrative d'appel de Paris avait reconnu le droit des Témoins de Jéhovah d’avoir des aumôniers dans les prisons. Dans la motivation de ces arrêts, la Cour confirme, par ailleurs, le statut cultuel conféré aux Témoins de Jéhovah depuis juin 2000. Le ministère de la justice a fait appel devant le Conseil d’Etat qui doit statuer prochainement sur la question. A ce jour nous sommes toujours en attente de sa décision... Il semble donc qu'il y ait de la part des autorités actuelles une volonté politique d'étouffer ces reconnaissances juridiques en cherchant à gagner du temps pour se conformer à la justice. Il faut dire qu’on n’efface pas d'un revers de main des décennies de lavage de cerveaux médiatiques contre des minorités de conviction. La 4 ème religion en importance du point de vue de ces lieux de cultes Dans un rapport d’information enregistré le 17 mars 2015 au Sénat, la délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation a effectué un état des lieux de la répartition des lieux de culte en France. Les sénateurs constatent que « la France est un pays où la diversité religieuse est très affirmée » et que « l’installation de nouvelles religions plus récentes a conduit à une redéfinition du paysage religieux » (Sources : http://www.droit-tj.fr). Le ministère de l’Intérieur a ainsi recensé : - 45 000 églises catholiques, dont 40 000 appartiennent aux communes. - 4 000 temples protestants. - 2 450 mosquées. - 1 040 édifices cultuels témoins de Jéhovah. - 420 synagogues. - 150 églises orthodoxes. - 380 temples bouddhistes. - 110 lieux de culte mormons. 263 *Pour ce qui est de l'affaire de la taxation l'arrêt est bien définitif. Dans ce cas les textes officiels stipulent ceci: "Dès qu’un arrêt devient définitif, il est transmis au Comité des Ministres du Conseil de l’Europe qui en surveille l’exécution. Selon le Service de l’exécution des arrêts de la Cour européenne des Droits de l’Homme, le paragraphe 46 indique que "le processus de versement de la satisfaction équitable n’est pas instantané mais peut durer plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Les raisons à cela tiennent à plusieurs types de facteurs : collecte auprès du requérant des informations nécessaires pour procéder au paiement, respect des règles de comptabilité publique, délais techniques inhérents au traitement de l’opération par les banques, choix des modalités du transfert, etc." 264 27/ Le triomphe des Témoins de Jéhovah devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme C e mardi 12 décembre 2012 après 15 années de procédure, le Fisc français a remboursé 6 373 987, 31 euros avec les intérêts aux Témoins de Jéhovah concernant la taxation indûment perçue sur les dons manuels et jugée illégale par la Cour Européenne des Droits de l'Homme (Sources: site officiel). Cette restitution est un heureux dénouement pour les Témoins de Jéhovah qui pendant 15 années furent l'objet d'injustes pressions fiscales. Cette somme correspond au remboursement des premiers versements effectués. En effet, l’administration fiscale avait réclamé un paiement partiel de la taxe sur les dons manuels bien avant l’issue du dernier recours engagé au niveau européen. Les Témoins de Jéhovah avaient alors versés 4 590 000 euros au Trésor Public. Le 5 juillet dernier la CEDH avait alors enjoint la France à rembourser cette somme ainsi que 55 000 euros pour frais et dépens. La somme totale due s'élevait donc à 4 645 000 euros. Le Parisien du 5 juillet dernier révélait qu'à cela s'ajoute les «intérêts au taux légal que le gouvernement ne conteste pas en plus du remboursement intégral des sommes saisies» en 1998 conformément à l'arrêt. La différence équivaut donc à 1 728 987, 31 euros au titre d'intérêts de retards et de frais de justice. C'est ce qu'a en définitive coûté au gouvernement cette mesure injuste. De plus la procédure comprend également la levée des mesures d’hypothèques prises sur ses bien à Louviers ! Béthel de Louviers Pour rappel il y a un an, la CEDH avait jugé que la France avait violé «l'article 9 sur le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion en taxant des dons manuels faits à la requérante de 1993 à 1996». Ayant taxé le denier du culte à hauteur de 60 % durant 4 ans, l'administration fiscale demandait plus de 40 millions d'euros à l'Association des Témoins de Jéhovah au 30 décembre 2011, dégrèvement compris des intérêts et des pénalités de retard. 265 L'avocat des Témoins de Jéhovah Me Philippe Goni, interrogé par l'Associated Press analyse cette affaire en précisant que «c'est une très belle victoire pour les Témoins de Jéhovah. Au-delà de l'aspect financier, il s'agit de la reconnaissance définitive et pleine du statut de religion des Témoins de Jéhovah (...) La Cour européenne condamne cette distinction franco-française entre les religions traditionnelles et les prétendues sectes (...) La motivation de la Cour constitue un sérieux rappel à l'ordre pour tous ceux qui s'opposent au pluralisme religieux ». Cette injustice fiscale ayant été réparée, il reste le préjudice moral qui demeure et qui est considérable. Ce dénouement reste néanmoins une grande avancée en faveur de la liberté de conscience et de religion malmenée en France depuis quelques décennies ! 266 28/ Audition choc du chef du bureau des cultes devant une commission parlementaire U ne audition publique qui fera date; celle de Didier LESCHI, chef du bureau central des cultes au ministère de l’Intérieur, le 17 octobre 2006 devant une commission parlementaire sur les sectes. Sa retranscription ci-dessous fut faite à partir de l’enregistrement original, sachant que le compte-rendu publié en annexe du rapport parlementaire sur les sectes de 2006 a été volontairement tronqué ! La vidéo a été retirée du site de La Chaîne parlementaire mais est disponible ci-dessous. Rappelons qu'à la suite de son témoignage le fonctionnaire d’État fut l'objet de fortes pressions, de critiques odieuses et de rumeurs insensées (comme quoi il serait de connivence avec les témoins de Jéhovah) et que parmi les rares vidéos disponibles il ne reste que celles faites par des opposants qui en ont fait des montages de façon à minimiser au maximum sa valeur...Pour parer à cette ignoble censure voici reproduite ci-dessous la véritable audition dans son intégralité (dialogues) : "M. le Président, Georges FENECH : Je vous remercie, M. Didier Leschi, d’avoir répondu à la convocation de notre commission d’enquête relative à l’influence sur les sectes... sur les mineurs, pardon, des mouvements à caractère sectaire. Vous êtes chef du bureau central des cultes au ministère de l’Intérieur et de l’aménagement du territoire. Je dois vous rappeler tout d’abord qu’aux termes de l’article 142 du Règlement de notre Assemblée, la commission pourra décider de citer dans son rapport tout ou partie du compte-rendu qui en sera fait et ce compte rendu vous sera préalablement communiqué. Les observations que vous pourriez faire seront soumises à la commission. Par ailleurs, en vertu de l’article 6 de l’ordonnance du 17 novembre 1958 modifiée relative au fonctionnement des assemblées parlementaires, les personnes auditionnées sont tenues de déposer sous réserve des dispositions de l’article 226-13 du code pénal réprimant la violation du secret professionnel et de l’article 226-14 du même code qui autorise la révélation du secret en cas de privations ou de sévices, dont les atteintes sexuelles. Cette même ordonnance exige des personnes auditionnées qu’elles prêtent serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Je vais donc vous demander de lever la main droite et de dire : « Je le jure ». (M. Didier LESCHI prête serment.) Je vous remercie. Mêmes recommandations à la presse en application de la loi du 29 juillet 1881. Donc la commission va procéder maintenant à votre audition, M. Leschi. Je pense que vous avez un exposé préliminaire... M. Didier LESCHI : M. le Président, merci ! Tout d’abord, je vous remercie d’avoir sollicité mon audition dans le cadre de vos travaux. Cette audition permettra, je l’espère, de lever des interrogations sur la pratique administrative du bureau central des cultes (BCC) en matière de dérives sectaires, interrogations qui se sont exprimées lors des réunions de la MIVILUDES, où siègent certains membres de votre commission et de manière publique lors d’événements liés aux Témoins de Jéhovah. 267 Le bureau central des cultes face à la question des supposées sectes et à la santé physique et mentale des enfants. Je crois qu’il me semble important pour apprécier cette question de vous indiquer dans quel cadre normatif se situe ma pratique administrative que votre commission souhaite interroger, pratique qui intervient dans le domaine de la protection de la liberté de conscience et de son articulation avec la protection des mineurs. Comme vous le savez, la règle en matière cultuelle de notre régime juridique est celle de la liberté du culte ; son fondement est la loi de 1905 qui affirme dans son article 1er que « la république assure la liberté de conscience et les seules restrictions édictées dans l’intérêt de l’ordre public ». La deuxième grande notion de ce régime est le fait que l’activité cultuelle est publique. C’est la notion du libre exercice public du culte, c’est à dire le fait que si la loi de 1905 a privatisé le fonctionnement des cultes en mettant fin au système des cultes reconnus, elle a aussi précisé que les fidèles ont le droit de pratiquer leur culte de manière publique et non dans la seule sphère privée, comme le précise notamment les titres 3 et 5 de la loi de 1905. C’est ainsi que pour bénéficier des avantages fiscaux, les bâtiments cultuels doivent être des lieux de culte ouverts au public. Cette liberté de croyance s’articule avec le droit des parents de choisir ce qu’ils souhaitent transmettre à leurs enfants, car notre cadre juridique comprend aussi le droit pour les parents d’éduquer les enfants dans les valeurs de leur choix, dès lors qu’elles ne portent pas atteinte à l’intégrité physique et morale des enfants. C’est ce que rappelle l’article 371-1 du code civil : l’autorité parentale appartient aux père et mère jusqu’à la majorité ou l’émancipation de l’enfant pour le protéger dans sa sécurité, sa santé, sa moralité, pour assurer son éducation et permettre son développement dans le respect dû à sa personne. Il faut y ajouter la Convention Européenne des Droits de l’Homme qui indique que l’état respectera le droit des parents d’assurer cette éducation et cet enseignement conformément à leurs convictions religieuses ou philosophiques. Le cas échéant, le non-respect de ces obligations pourrait constituer une atteinte aux personnes susceptibles de sanctions et un trouble à l’ordre public si ce non-respect est systématisé dans un cadre associatif. Les atteintes à la protection de l’enfance exercées pour des raisons cultuelles peuvent être multiples : le fait de soustraire des enfants de 6 à 16 ans à l’instruction obligatoire, ne pas répondre à l’obligation de soins ou de vaccination, ne pas pourvoir aux besoins matériels des enfants, etc. Quelles sont les responsabilités du bureau central des cultes face à ce cadre normatif ? L’activité du bureau central des cultes est bien de rappeler aux administrations, aux collectivités locales, aux différents pouvoirs publics, par le biais de circulaires, de réponses à des questions parlementaires ou de courriers émanant d’autorité publique, que notre régime juridique est d’abord celui de la liberté de conscience et du libre exercice du culte. Il est aussi de rappeler que cette liberté de conscience implique le droit pour les parents d’éduquer leurs enfants en fonction des valeurs qui sont les leurs. Dans ce cadre, des demandes de courants qui se veulent cultuels et qui concernent des enfants, la question posée au bureau central des cultes est de savoir s’ils respectent les obligations inscrites par la loi en matière d’éducation, de santé ou si l’activité associative cultuelle est bien conforme au droit, et de signaler toute dérive pour que soient réprimés les troubles à l’ordre public que les fidèles de toute confession pourraient occasionner. Faut-il rappeler que l’action du bureau central des cultes ne porte pas sur des organismes qui exercent des activités dont certaines peuvent être délictueuses, sans rapport avec une quelconque activité cultuelle et qui ne cherchent pas à bénéficier des avantages consentis aux associations cultuelles. Je veux parler de toutes les activités pseudo-médicales, paranormales, psychologisantes, etc. Elles ne sont pas dans la compétence de mon bureau. Il peut cependant exister ici et là des groupements qui pratiquent des formes dangereuses d’exorcisme ou de guérisons par la prière. Aucun, à ma connaissance, n’a jamais demandé à bénéficier des avantages des associations cultuelles. Dans ce domaine il faut s’en tenir au fait 268 et en particulier aux atteintes à la personne et non à la manifestation de la conscience ou de la foi. Je rappelle par exemple que l’Église catholique reconnaît la pratique de l’exorcisme. Quels sont les moyens légaux du bureau central des cultes pour contrer les dérives sectaires ? Le principal moyen du bureau s’exerce à travers ce qu’on appelle la « petite reconnaissance », qui donne à l’administration le pouvoir de contrôler les associations cultuelles demandant à bénéficier d’avantages essentiellement d’ordre fiscal. Car si la liberté de conscience fait que la république ne reconnaît aucun culte, elle n’en méconnaît aucun dès lors que ce culte demande à bénéficier des avantages qui visent à favoriser le libre exercice du culte. Je rappelle pour mémoire que ce que l’on nomme parfois la petite reconnaissance ouvre droit d’une part à des exonérations fiscales qui vont de la taxe d’habitation à la taxe foncière, la taxe d’équipement, d’autre part à l’exonération des droits de mutation pour les dons et legs, et enfin dans le cadre du régime des libéralités et des dons manuels, la petite reconnaissance ouvre droit à la capacité de délivrer des reçus fiscaux qui ouvrent droit aux donateurs à des dégrèvements d’impôts (ce sont les fameux articles 200 et 238 bis du Code général des impôts). C’est à propos de cette procédure de petite reconnaissance, qui ouvre des droits pour les activités cultuelles, que des critiques se font entendre vis-à-vis du ministère de l’Intérieur et du bureau central des cultes en particulier, notamment cet été à propos du rassemblement des Témoins de Jéhovah à Lens. En effet, si la procédure d’autorisation préfectorale donnée à une association de recevoir des libéralités ou de délivrer des reçus fiscaux est d’abord une procédure déconcentrée, il y a une forme d’unification de la politique administrative du ministère au niveau national, puisque lorsqu’il y a un doute le préfet interroge le bureau pour savoir s’il existe ou non un trouble à l’ordre public connu au niveau national qui pourrait justifier un refus. Cette petite reconnaissance est bien dans ce cadre un instrument utilisable pour contrôle des éventuelles dérives sectaires d’un groupement et cela d’autant plus qu’à n’importe quel moment nous pouvons demander au préfet d’abroger son arrêté si l’association ne remplit plus les critères nécessaires, en particulier d’ordre public. L’ordre public et les dérives sectaires Le ministère de l’Intérieur est parfois accusé de sous-estimer le trouble à l’ordre public que généreraient par nature certains mouvements, focalisant l’attention de la Miviludes. Je veux parler de mouvements qui pour certains ont des décennies, voire des siècles d’existence, et sont issus de grands courants spirituels ou s’y attachent, comme les frères de Plymouth, une des branches du protestantisme, les Témoins de Jéhovah, et depuis quelques mois les Loubavitch, qui sont l’expression d’une vieille tradition du hassidisme juif. Au bureau central des cultes, nous pensons qu’il faut aborder les problématiques d’ordre public avec la plus grande rigueur et de privilégier les faits plutôt que la rumeur ou la parole douloureuse d’anciens fidèles en rupture dès lors que sont mises en cause des personnes ou leur dignité. Tous les courants cultuels sont susceptibles de connaître des dérives sectaires. Seul l’examen des faits légitime la notion de vigilance sans quoi on risque fort de s’écarter de l’impartialité laïque au profit d’un clivage entre religions reconnues et religions stigmatisées. Le juge administratif ne cesse de rappeler cela en sanctionnant des collectivités qui licencient des Témoins de Jéhovah dont la seule faute professionnelle est l’appartenance à ce mouvement. De même, il rappelle qu’on ne peut refuser la location d’une salle à ce mouvement, uniquement parce qu’il ne serait pas agréé. La pratique administrative des fonctionnaires est soumise au contrôle du juge et elle doit obéir dans le domaine des cultes à une double exigence : la protection de l’ordre public et le respect de l’article 1er de la Constitution en vertu duquel « la République respecte toutes les croyances ». Les Témoins de Jéhovah et la non-assistance à enfance en danger : la question des transfusions 269 C’est autour de l’appréciation du trouble à l’ordre public que constitue le refus de transfusion sanguine que se focalise désormais l’accusation de dérive sectaire à l’encontre des Témoins de Jéhovah. En effet, le refus de voter ne saurait constituer un trouble à l’ordre public dans un pays où le vote n’est pas obligatoire. Au demeurant, nul ne demande la dissolution de la Fédération anarchiste au motif que ses adhérents font du prosélytisme en faveur du refus de vote et bénéficie pour cela d’une fréquence radio accordée par le CSA. De même la question du refus du service national ne se pose plus depuis sa suppression. Enfin, le prosélytisme, c’est-à-dire le fait de militer pour faire connaître et défendre ses opinions dans la rue ou en faisant du porte à porte, n’est pas en soi condamnable, si bien sûr il ne s’agit pas de harcèlement. Par analogie, on n’imagine pas retirer à un vendeur bénévole de L’Humanité dimanche la garde de son enfant, pas plus qu’à un syndicaliste qui défile le 1er mai sa fille. C’est donc bien le refus de la transfusion sanguine qui pourrait constituer un trouble à l’ordre public, s’il s’avérait que l’affirmation de cette croyance impérieuse entravait le fonctionnement du service public hospitalier. Il n’appartient pas à l’administration de porter un jugement sur les croyances ou sur la conscience des personnes, à moins de renvoyer à un autre temps ou à un autre régime politique. L’église catholique peut condamner l’IVG prévue par la loi, mais elle ne troublerait l’ordre public que si, par ses manifestations, elle empêchait l’accès des femmes au service hospitalier. Je rappelle que le Conseil d’État, dans une décision du 16 août 2002, a estimé que le refus de recevoir une transfusion sanguine constitue l’exercice d’une liberté fondamentale et que la loi Kouchner de mars 2002 a renforcé le droit du patient majeur à discuter de son traitement, droit déjà consacré par la jurisprudence du Conseil d’État. L’un des critères permettant à une association cultuelle de bénéficier des avantages fiscaux reconnus à cette catégorie d’association repose sur l’absence de trouble à l’ordre public. J’ai demandé lors d’un comité de pilotage de la Miviludes que soit lancée une enquête auprès des agences régionales d’hospitalisation et des hôpitaux, afin de recenser éventuellement les faits constitutifs de trouble à l’ordre public à travers des perturbations du service public hospitalier liées au refus de transfusion sanguine. Le représentant du ministère de la santé au sein des instances de la Miviludes nous a indiqué à l’époque que ce recensement était impossible, car, de peur des procédures, les responsables hospitaliers hésiteraient à dénoncer les troubles à l’ordre public. Cette explication me semble légère, surtout si l’on considère que la vie de milliers d’enfants est en jeu. On a parfois cité le chiffre de 45 000 enfants Témoins de Jéhovah en danger. Les fonctionnaires hospitaliers sont en effet protégés par leur statut et ont l’obligation dans le cadre de l’article 40 du Code de procédure pénale de signaler les faits délictueux au procureur de la République. En vue de cette audition, il m’a semblé nécessaire de demander aux préfectures des départements de faire le recensement sur les 3 dernières années des incidents liés à la transfusion. Au vu des résultats obtenus, ce qui remonte, c’est un petit nombre d’incidents souvent réglés par la discussion.. Jamais d’incident, qui met en cause des enfants ou le pronostic vital ou le fonctionnement du service public hospitalier, ne m’a été signalé ces trois dernières années. En ce qui concerne plus spécifiquement les enfants et la transfusion sanguine, je rappelle qu’en cas d’urgence, l’alinéa 5 de l’article L. 111-4 de la loi de mars 2002 prévoit que « le consentement du mineur ou du majeur sous tutelle doit être systématiquement recherché, s’il est apte à exprimer sa volonté et à participer à la décision. Dans le cas où le refus d’un traitement par la personne titulaire de l’autorité parentale ou par le tuteur risque d’entraîner des conséquences graves sur la santé du mineur ou du majeur sous tutelle, le médecin délivre les soins indispensables ». Par conséquent, la loi est claire : le droit de l’enfant à s’exprimer est respecté, mais c’est sa santé qui est privilégiée même en cas d’opposition des parents. La loi de 2002 a donc apporté une amélioration certaine, 270 puisqu’elle permet au médecin d’agir sans avoir à demander à l’autorité judiciaire d’ordonner les mesures d’assistance éducative qui étaient auparavant nécessaires à son intervention. En situation d’urgence, le médecin est juridiquement habilité à se substituer en toute légitimité et légalité à l’autorité parentale et la question des soins à prodiguer encadre ce suspens de l’autorité parentale. J’ajoute que si l’on se pose la question des hôpitaux, c’est bien parce que les Témoins de Jéhovah se rendent en milieu hospitalier et n’hésitent pas à utiliser les structures publiques, de la même manière qu’ils scolarisent leurs enfants dans les écoles publiques. On est donc loin d’une volonté de se couper du monde. L’évolution de la pratique administrative vis à vis des Témoins de Jéhovah Tous ces éléments attestent de l’absence de trouble à l’ordre public et justifie notre pratique administrative vis-à-vis des Témoins de Jéhovah. Mais j’aimerais rappeler que, contrairement à ce qui se dit régulièrement sur l’action du ministère de l’Intérieur vis-à-vis des Témoins de Jéhovah, la pratique administrative n’a pas toujours été des plus libérales. Elle s’est lentement modifiée sous l’effet de la jurisprudence. Si nous comparons la manière dont nous avons spontanément traité la mouvance bouddhiste, qu’au fond nous connaissons très mal, et les Témoins de Jéhovah, la différence d’approche et de traitement est manifeste. Pour les premiers, nous avons très facilement accordé le statut d’association cultuel et dès les années 80 nous avons reconnu des congrégations bouddhistes, 11 à ce jour, donnant ainsi une très large interprétation à la définition du culte, stabilisée par le Conseil d’Etat, les Bouddhistes ne vénérant pas exactement de divinité et développant des formes de croyances particulières. A cette occasion nous avons aussi élargi la définition de ce qu’est une autorité cultuelle, puisque pour reconnaître ces congrégations, nous sollicitons l’avis du ministère des Affaires étrangères sur la filiation spirituelle dont se réclame la congrégation afin de bien vérifier qu’elle est ancienne et sérieuse. C’est en janvier 1993 que le Conseil d’État a jugé que les Salles du Royaume des Témoins de Jéhovah étaient des lieux de culte et qu’à ce titre elles devaient être exonérées de la taxe foncière. Et le libre exercice du culte suppose naturellement la liberté d’ouvrir des lieux de culte. C’est l’objet de la circulaire du bureau central des cultes du 14 février 2005, qui demandait aux préfets de rappeler ce droit fondamental aux maires, compte tenu des pratiques abusives du droit de préemption et des refus de permis de construire qui tendaient à se multiplier. Cependant, ce n’est qu’à partir de deux autres décisions du Conseil d’État en 2000, 7 ans après, que nous nous sommes mis en conformité avec la jurisprudence en accordant systématiquement le bénéfice des dispositions prévues pour les associations cultuelles, aux associations des Témoins de Jéhovah et en abandonnant l’argument selon lequel la doctrine même des Témoins de Jéhovah était constitutive d’un trouble à l’ordre public, conforté par la jurisprudence antérieure du Conseil d’État. La stabilisation par la justice administrative des droits des Témoins de Jéhovah est un fait indéniable. Elle implique une prise en compte de ce droit par l’administration et je crois par les intervenants associatifs. Le bureau central des cultes est naturellement attentif à la maltraitance des enfants ou des adolescents ou développement de pratiques qui sont contraires à la liberté de conscience dans un cadre qui recouvre des mineurs, pour apprécier la capacité juridique des associations cultuelles. C’est en fonction de ces critères et au regard de la dangerosité pour l’ordre public que l’attention du BCC se porte sur les dérives sectaires qui se réclament en particulier de l’Islam. À titre d’exemple, s’agissant de courant, de ces courants, les traits les plus saillants des dérives sectaires sont le mauvais traitement aux enfants et aux adolescents et en particulier aux jeunes femmes, par l’enfermement, la déscolarisation, le mariage forcé. Il n’est pas rare non plus que des incidents aient lieu dans les services publics qu’ils soient hospitaliers ou scolaires à partir du refus de la mixité. Ces dérives liées à l’Islam, peuvent chez des jeunes, présenter un 271 caractère mortifère, dangereuses non seulement pour eux-mêmes mais aussi pour autrui, puisqu’elles peuvent déboucher, après que ces jeunes aient quitté leur famille et parfois leur pays, sur des actes extrêmement violents et suicidaires. Ces dérives sectaires posent à la fois des problèmes d’intégration d’ordre public, comme l’atteste l’incident récent survenu à Lyon où une lycéenne qui ne s’astreignait pas au jeûne du Ramadan, a été violemment prise à partie. Cette attention nous voudrions la faire partager à la foi par la Miviludes et par les associations de défense des victimes. Or, force est de constater que ce segment des dérives sectaires suscite peu l’attention ; manifestement les familles de ces jeunes n’intéressent pas, pas plus que les victimes. Pourtant, il nous semble que l’action dans ce domaine serait complémentaire de l’action strictement liée à la sécurité et l’appréhension du terrorisme. Il y aurait une certaine urgence à s’y attarder. Le droit d’éduquer ses enfants selon ses principes Je voudrais l’aborder à partir de deux mouvements, qui aujourd’hui préoccupent la Miviludes : les Frères de Plymouth, qui ont fait l’objet d’une mention dans le dernier rapport de la Miviludes, et les Loubavitch, qui font l’objet depuis quelques mois d’une attention particulière de la mission. En effet, cette problématique englobe des domaines particulièrement délicats, où s’articulent le droit des enfants, le droit des familles à éduquer selon les valeurs qu’elles estiment devoir transmettre, conformément à leur conviction religieuse et philosophique, comme je l’ai dit tout à l’heure, et le regard que peuvent porter les sociétés et les pouvoirs publics sur certaines familles en fonction de l’évolution des normes éducatives et sociales. Le tout est rendu encore plus difficile à apprécier du fait que les familles appartenant à ces courants sont traversées comme tous les groupes sociaux par des tensions internes, des conflits, des séparations. Dans plusieurs procédures de divorce, on constate que l’appartenance religieuse d’un des parents est invoquée auprès du juge par son conjoint, à tort et à travers. La jurisprudence y a mis un peu d’ordre, en rappelant que l’on devait apprécier d’abord le bien être de l’enfant, en précisant les conséquences néfastes avérées sur l’enfant et non en les présupposant du fait de l’appartenance spirituelle du parent. Les Frères de Plymouth C’est justement à partir de procédures de divorce que s’est constitué l’Association d’aide aux victimes des Frères exclusifs, association qui a popularisé de manière négative les Frères de Plymouth, communauté de tradition protestante existant en France et en particulier à Chambon-sur-Lignon depuis plus d’un siècle. L’association luttant contre les Frères de Plymouth révèle ainsi des comportements atypiques, en particulier à propos des enfants. Dans les faits, les membres de cette communauté ne doivent pas regarder la télévision ou n’utiliser Internet qu’à des fins professionnelles. Ils lisent par ailleurs la Bible en anglais. Sur la base de tels développements et de l’existence d’une procédure devant le TGI de Lyon pour enlèvement d’enfants, nous avions demandé au préfet du Rhône de refuser aux Frères de Plymouth le bénéfice des articles 200 et 238 du Code général des impôts. Dans le cadre de ce mouvement, le ministère de l’Intérieur n’a donc pas agi par excès de libéralisme, alors même que les Frères de Plymouth avaient bénéficié devant le Tribunal administratif de Lyon en 1999 d’un jugement faisant droit à leur demande de voir leurs bâtiments cultuels exonérés de la taxe foncière. Cependant cet opprobre ne correspond pas aux sentiments des populations locales qui côtoient les adeptes. C’est à partir de ce constat que Jacques Barrault, alors député de Haute-Loire, avait demandé en accord avec les Frères de Plymouth à une spécialiste des mouvements religieux de faire une étude sur ce mouvement, qui puisse être rendue publique. C’est l’étude de M me Blandine Chelini-Pont de l’Université d’Aix. Cette étude n’a pas été suffisante et les Frères de Plymouth ont demandé à un chercheur au CNRS, Sébastien Fath, de réaliser une autre étude sur eux dans un souci de transparence. 272 A cet égard, cette volonté de transparence de la part de mouvements qui se sentent injustement stigmatisés se retrouvent aussi chez les Témoins de Jéhovah, qui se sont toujours dits favorables à une étude sur les jeunes de leur mouvement, dès lors qu’elle serait confiée à des universitaires reconnus, comme ceux qui travaillent avec la présidente de l’EHESS, M me Hervieu-Léger, ou encore dans le laboratoire du CNRS étudiant les religions et la laïcité, dirigé par Jean-Paul Willaime. Une telle volonté de transparence, je crois, doit être soulignée. Fort donc de ces études scientifiques et de témoignages de personnes fréquentant les Frères de Plymouth, l’ancienne équipe de la Miviludes avait modéré son jugement sur ce mouvement, en reconnaissant que les accusations portées contre eux ne correspondaient pas tout à fait à la réalité. Cependant, le rapport 2005 de la Miviludes fait réapparaître les Frères de Plymouth comme étant susceptibles de dérives sectaires dans l’éducation des enfants. Cela n’est naturellement pas à exclure, mais encore faut-il étayer les dossiers de manière rigoureuse et précise. Or, dans cette affaire, nous sommes une fois de plus dans des formes d’approximation qui peuvent à terme discréditer la nécessaire et légitime action des pouvoirs publics contre les dérives sectaires. Plus précisément, le nouveau dossier à charge est alimenté par trois éléments qui posent question. Premier élément : les déclarations de l’ancien président de l’AVIFE sont mises en valeur alors qu’il a été condamné pour propos diffamatoires envers les Frères de Plymouth par le TGI de Lyon le 4 janvier 2005. Deuxième élément : il est indiqué dans le rapport que les Frères de Plymouth refusent toute scolarisation publique. Ceci est factuellement inexact et, du reste, l’actuel président de l’AVIFE a suivi une partie de sa scolarité obligatoire dans l’enseignement public, alors qu’il avait expliqué le contraire à la Miviludes. Troisième élément, important également pour apprécier la dérive sectaire à l’égard des enfants Frères de Plymouth : il n’est pas indiqué que le centre d’enseignement par correspondance, le lycée Le Chêne, qu’ils ont constitué, a obtenu l’agrément de l’Éducation Nationale. Ce centre est contrôlé par l’inspecteur pédagogique régional du ministère de l’Éducation nationale rattaché à l’Académie de Lille. D’après les indications fournies au préfet du Rhône, les contrôles effectués montrent que les enfants connaissent un développement intellectuel et physique conforme à ce que l’on est en droit d’attendre à leur âge. Cet inspecteur déclare que, je cite : « les travaux sont rigoureux sur la forme et sur le fond, que le cours donne une impression de sérieux, que le responsable est un ancien principal de collège, qui du reste n’est pas un adepte des Frères de Plymouth, comme d’ailleurs 90 % des enseignants qui interviennent dans ce centre ». J’ajouterais que les élèves Frères de Plymouth sont systématiquement bilingues dès le plus jeune âge et pour certains trilingues, ce qui prouve pour le moins un certain développement intellectuel, même s’il est vrai que l’intellect ne protège pas des dérives sectaires ou autres. Là encore il s’agit d’un problème de méthode et de crédibilité de l’action publique. Au fond, lorsqu’on est imprécis dans les faits évoqués et que l’on se remet au seul témoignage de personnes qui ont quitté les groupes, on ne peut pas élaborer une appréciation juste des faits en cause et réaliser une administration rigoureuse de la preuve particulièrement nécessaire dans une enquête, qui, dépourvue des garanties propres à la procédure judiciaire, peut néanmoins mettre en cause l’honneur des personnes. L’enjeu est pourtant de taille, bien au-delà des questions des dérives sectaires, il s’agit de l’équilibre entre la nécessaire protection de l’enfance et le droit des familles à choisir l’éducation de leurs enfants. Et j’en viens aux Loubavitch : L’État peut-il légitimement qualifier les Loubavitch de mouvement à dérive sectaire, en d’autres termes, peut-on considérer qu’un comportement communautaire revendiqué, suffise à caractériser le trouble à l’ordre publique constitutif de la dérive sectaire ? Certes, le mode d’éducation des enfants Loubavitch peut sembler les couper du monde, cependant, il n’est pas démontré que cette longue tradition ait produit des difficultés sur le plan éducatif, ni à ma connaissance de trouble à l’ordre publique dans les quartiers de Paris où se concentre la population Loubavitch. Les Loubavitch sont à l’image d’un phénomène qui se manifeste dans notre pays depuis quelques dizaines d’années ; on assiste au large développement d’une remise en cause des normes et principes communément admis en vue de se 273 mettre à l’écart ou de rester entre soi, phénomène qui avait été déjà observé par Tocqueville, alors même que l’origine américaine des sectes est souvent mise en avant. Des religiosités nouvelles, du moins dans notre pays, et des pratiques sociales non conventionnelles voient le jour. Confrontés à une telle diversification de notre paysage spirituel et philosophique, il est essentiel pour nous de ne pas confondre « non conformisme » et « dangerosité », et par conséquent de distinguer les pratiques sociales originales, de pratiques à risques. Certes, chez les Loubavitch, il existe une forte et solennelle reconnaissance du leader aujourd’hui disparu, ce n’est pas en soi condamnable. Certes, pour en revenir aux problèmes qui préoccupent votre commission, les enfants portent un chapeau à partir de 13 ans et ont l’obligation d’étudier la Thora, obligation respectée plus assidûment sans doute que par d’autres juifs. De tels comportements peuvent, peut-être, étonner l’observateur. Toutefois, ils n’en constituent pas pourtant un problème d’ordre public. Je rappelle en outre que les établissements d’enseignement Loubavitch sont tous sous contrat avec l’État. Dès lors, il serait pour le moins paradoxal que, ce que l’État accorde sous le contrôle des inspecteurs de l’Éducation nationale, d’autres le mettent en cause alors que ce n’est pas leur domaine de compétence. En conclusion, j’aimerais souligner un paradoxe essentiel du point de vue de l’action des pouvoirs publics. Je crains fort que la stigmatisation de mouvements comme les Loubavitch ou Les Frères de Plymouth risque de faciliter le passage à l’acte de personnes qui auront bon jeu de se couvrir d’une bonne conscience antisectes pour justifier leurs actes de malveillances ou antisémites. A ce titre, nous voyons augmenter les agressions contre les Témoins de Jéhovah. Autrement dit, je crains fort que cette stigmatisation, ce type de dénonciation, ne constitue à terme des troubles à l’ordre publique ou, pour le moins, des manifestations d’intolérance à l’égard de l’une des libertés les plus fondamentale de tout homme et de tout citoyen : la liberté de conscience. M. le Président : Je vous remercie M. Leschi. Aujourd’hui, M. Leschi, 17 octobre 2006, je crois que c’est la première fois, en ce qui me concerne, que j’entends un discours public, qui plus est, qui a le mérite effectivement de la clarté, une labellisation, une reconnaissance officielle de la religion des Témoins de Jéhovah. Je crois qu’aujourd’hui, après vous avoir entendu, nous pouvons dire ici, et vous allez nous le confirmer, que les Témoins de Jéhovah sont la cinquième religion de France. M. Didier LESCHI : Monsieur... M. le Président : Vous avez... Laissez-moi terminer, s’il vous plaît. Vous avez, et j’ai besoin d’explications pour qu’on aille jusqu’au bout de cette information, qui me paraît aujourd’hui véritablement « historique », puisque c’est la naissance des Témoins de Jéhovah en tant que religion à part entière. Vous avez passé en revue tout ce qui pouvait constituer un trouble à l’ordre public et qui ne le constitue plus au regard du ministère de l’Intérieur, et qui donc peut donner parfaitement le statut d’association cultuelle. Vous avez énuméré le refus de vote, en disant que le refus de vote n’est pas un trouble à l’ordre publique, puisque le droit de vote n’est pas obligatoire ; le vote n’est pas obligatoire. Vous avez évoqué le service national, dont la question ne se pose plus. Et vous avez abordé aussi d’autres points plus, je dirais, plus anecdotiques, tels que le porte à porte, qui n’est pas en soi constitutif d’un trouble à l’ordre public. Et vous en êtes arrivés à la question de la transfusion sanguine, qui est beaucoup plus délicate, en rappelant la jurisprudence de la Cour de Cassation 2002, selon laquelle chaque individu est libre de refuser une transfusion sanguine. Ce n’est pas ça ? C’est le Conseil d’État, pardon, la jurisprudence du Conseil d’État, tout à fait, et vous avez même évoqué le consentement possible du mineur en capacité également de consentir un refus de transfusion sanguine. Vous avez ensuite expliqué que lorsque des préfectures vous demandent si, ce qui est normal dans une coordination du ministère de l’Intérieur, si elle peut accorder cette « petite reconnaissance » à une association cultuelle locale, en définitive en éliminant tous ces troubles à l’ordre public supposés, en rappelant la jurisprudence du Conseil d’État, c’est une somme de ce qui se passe dans notre pays actuellement, du Conseil d’État sur la qualification de lieux de culte des Salles du Royaume, vous avez 274 conclu de manière extrêmement claire, en disant que c’est un fait indéniable, aujourd’hui, qu’il n’y a aucune raison pour que votre bureau refuse le statut d’association cultuelle lorsqu’une préfecture est saisie d’une demande de « petite reconnaissance » locale. Alors, moi j’ai besoin, et je pense que mes collègues ici présents ont besoin d’avoir cette confirmation, ou alors c’est une interprétation erronée de ma part, vous considérez donc au Ministère de l’intérieur, que les Témoins de Jéhovah sont juridiquement aujourd’hui à même de bénéficier du statut d’association cultuelle à part entière. Et il faudra que vous nous disiez pourquoi l’administration fiscale réclame 50 millions d’euros, je crois, à peu près, de redressement fiscal, puisque les dons manuels dont ils ont eu bénéfice sont quand même tombés sous la coupe fiscale. Pourquoi cette contradiction ? Et je vous demande, mais alors très clairement, parce que je crois que le moment est très important, si effectivement vous êtes en train de nous dire qu’aujourd’hui l’administration n’a aucun grief à faire aux Témoins de Jéhovah, pour leur refuser le statut d’association cultuelle, au même titre que n’importe quelle religion. M. Didier LESCHI : Monsieur le Président, d’abord il faut être très clair et très précis dans les termes. Je sais qu’on fait parfois, on a fait cet été une fausse polémique au ministre de l’Intérieur à propos des Témoins de Jéhovah. Ce n’est pas le ministre de l’Intérieur ou le ministère de l’intérieur qui reconnaît les Témoins de Jéhovah, comme ça : c’est l’application des décisions, des arrêts du Conseil d’État. Et comme je vous l’ai indiqué dans mes propos préliminaires, nous avons mis 7 ans avant de nous mettre en conformité avec la jurisprudence du Conseil d’État, donc je vous le redis, dans cette affaire, nous n’avons pas fait preuve d’un très grand libéralisme. Nous sommes, comme tout fonctionnaire, soumis au contrôle du juge dans nos actes administratifs et en l’occurrence, le juge administratif est très clair : les Témoins de Jéhovah ont le droit de bénéficier des avantages des associations cultuelles. En ce qui concerne le mineur, je vous ai simplement rappelé les textes qui ont été votés par la représentation nationale, c’est-à-dire que le mineur, dans le cadre de la loi Kouchner, et bien, on lui demande son avis et puis le médecin peut passer outre, et je vous ai indiqué que c’était sans doute un dispositif qui renforçait la protection du mineur, puisque le médecin peut passer outre, sans passer par l’étape de l’autorisation de justice comme il y avait avant. Donc, je vous ai dit que la loi 2002 protégeait tout à fait les enfants mineurs, Témoins de Jéhovah, qui seraient confrontés à un problème de transfusion sanguine une fois qu’ils sont à l’hôpital. Donc là, la question n’est pas celle, de la manière dont vous la posez. Enfin en ce qui concerne le redressement fiscal des Témoins de Jéhovah qui est un redressement technique opéré dans la période 96-97 sur la base d’un texte qui a été modifié à la fin des années 80, en ce qui concerne la taxation des dons manuels, l’administration fiscale a, sur la base d’une assiette qui était de 18 millions, opéré les redressements qui étaient juridiquement inscrits dans le code général des impôts. Cela dit, les dites associations aujourd’hui sont tout à fait en conformité avec le droit fiscal, puisqu’elles ont le bénéfice du droit des associations cultuelles. Alors certes, il y a un contentieux fiscal passé entre l’administration fiscale, entre l’Etat et les Témoins de Jéhovah, il n’y a pas de contentieux présent sur ces dons manuels. Cela dit, ce qui a compliqué la discussion en ce qui concerne les Témoins de Jéhovah et les dons manuels, c’est que la loi, le cadre juridique, en ce qui concerne le droit des cultes, ne suppose pas l’existence d’une association pour exercer une activité cultuelle. C’est la loi de 1907 dans son article 4, qui prévoit qu’on peut avoir une activité cultuelle sans association, avec une association loi 1901, avec une association loi 1905. Aujourd’hui par exemple, 90 % des associations qui gèrent des lieux de culte musulman ne sont pas des associations loi 1905 mais loi 1901, et indéniablement elles reçoivent des dons manuels, et je pense qu’il faut mesurer avec une extrême attention une application peut-être par trop systématique d’une législation, qui serait à terme vécue par les fidèles musulmans comme ponctionnant leurs dons pour la construction par exemple des lieux de culte, alors qu’elles sont en association loi 1901. M. le Président : Donc, M. Leschi, je ne me suis pas trompé dans l’interprétation de votre exposé, de votre texte fondateur aujourd’hui ? 275 M. Didier LESCHI : Mon interprétation, M. le Président, c’est que je ne vois pas, mais je suis prêt à tout examiner, je ne vois pas aujourd’hui de dossier montrant un trouble à l’ordre public. Je veux dire que je ne confonds pas la liberté de conscience et le trouble à l’ordre public. M. le Président : Comprenez bien que c’est très important... M. Didier LESCHI : Et quand j’ai demandé à la Miviludes d’essayer de constituer ces éléments de preuves, de troubles à l’ordre public, par exemple en interrogeant les ARH, les directeurs d’hôpitaux, pour savoir si, par exemple, dans le cas d’un refus de transfusion sanguine, il y avait une entrave au fonctionnement du service public hospitalier. Je n’en ai pas. Donc je ne vais pas inventer un trouble à l’ordre public, qui plus est qui serait durement sanctionné par le juge, et je sais que vous y serez sensible, alors que l’on n’a pas apporté un dossier étayé. M. le Président : Monsieur Leschi, on n’est pas en train de faire le procès de votre bureau, on n’est pas en train... on veut comprendre, non, non... M. Didier LESCHI : J’ai eu le sentiment à travers votre question que… M. le Président : Pas du tout, non, non, nous sommes là pour essayer de comprendre, vous avez fait un exposé d’une extrême importance que je considère vraiment comme une première, je ne pense pas avoir entendu un discours aussi net et clair sur la question des Témoins de Jéhovah, je parle sous le contrôle des plus anciens que moi, que ce soient M. Alain Gest ici présent ou Martine David et d’autres. C’est la première fois que, officiellement, l’administration vient nous dire, les Témoins de Jéhovah doivent être considérés, étant précisé que nous sommes dans un régime de séparation de l’Église et de l’État, mais il n’y a aucune raison de traiter …. M. Didier LESCHI : Je vous explique la pratique administrative. M. le Président : Oui, vous êtes en train de m’expliquer la pratique administrative... M. Didier LESCHI : Tout à fait. Je la défends. M. le Président : Il n’y a aucune raison de traiter autrement les Témoins de Jéhovah que l’Église catholique, juive ou protestante, oui ou non ? M. Didier LESCHI : Tout à fait. M. le Président : Je crois que ça a le mérite de la clarté. M. Didier LESCHI : Tout à fait, tout à fait, tout à fait ! M. le Président : Je crois que vous, votre position aujourd’hui est vraiment fondatrice puisque à ma connaissance c’est la première fois... M. Didier LESCHI : Je dirais : mais comme les Témoins de Jéhovah, l’Église Catholique, le Protestantisme, d’autres courants peuvent être susceptibles à travers certaines de leurs associations à un moment donné, de constituer des troubles à l’ordre public. M. le Président : Très bien, simplement, et je pense que mes collègues veulent, ont le souhait aussi de vous poser quelques questions. Je voudrais vous dire, et que faites-vous, vous avez parlé beaucoup de la maltraitance, que faites-vous de la maltraitance psychologique des enfants ? Nous avons ici entendu des jeunes Témoins de Jéhovah, des jeunes majeurs, qui nous ont raconté leur parcours d’enfermement psychologique. Vous savez comme nous quel est le traitement social du mineur au sein des Témoins de Jéhovah qui ne peut pas participer à un certains nombres de manifestations laïques, qui vit entre la Salle du Royaume et sa famille et qui d’un certain point de vue, qui nous a été exposé ici, ne correspond pas aux normes internationales, notamment celle de la convention de New York sur le droit de l’enfant, qui exige que l’enfant soit élevé et éduqué pour atteindre un esprit critique pour en faire un citoyen libre. Est-ce que cela fait partie de la problématique qui puisse constituer un trouble à l’ordre public aux yeux de votre administration ? 276 M. Didier LESCHI : Écoutez, vous savez bien que ce sont des questions qui sont extrêmement difficiles et délicates, cela dit moi je suis tout à fait preneur d’un dossier étayé, par exemple il y a un défenseur des enfants, il n’a jamais saisi l’administration du ministère de l’Intérieur pour, en indiquant qu’il y avait manifestement quelque chose qui était un trouble à l’ordre public. En ce qui concerne la liberté de conscience et le droit d’éduquer ses enfants selon les valeurs que l’on souhaite transmettre, vous savez bien qu’il y a toujours une appréciation qui peut être très différente en fonction des personnes. Il fut un temps où l’on expliquait, on pouvait expliquer, que quelqu’un qui adhérait à un mouvement communiste était dépouillé de sa personnalité et quand il en sortait il avait le sentiment d’une extrême douleur, puisque ses anciens camarades refusaient de leur parler. Et du reste, quand j’étais étudiant en sciences politiques, il y avait un ouvrage qui était donné en usuel dans une salle célèbre, des usuels qui s’appelaient « la secte », à propos du parti communiste et qui étaient écrits par un sociologue que l’on entend souvent dans les ondes, qui s’appelle Marc Lazar. Voilà, tout ça est une question d’appréciation. M. le Président : Je crois qu’il faut quand même éviter de tomber dans la comparaison qui risque de banaliser… M. Didier LESCHI : Mais si vous avez... pour l’instant aucune procédure judiciaire... M. le Président : l’intérêt de notre commission pour ces sectes… M. Didier LESCHI : Aucune procédure judiciaire, aucun fait, aucune condamnation, ne nous a été présentée, mais si elle nous l’est présentée, eh bien on en tiendra compte, et qui indiquerait, qu’il y a là quelque chose de systématique et sui generis au mouvement considéré. M. le Président : M. le Rapporteur. M. le rapporteur, Philippe VUILQUE : Merci M. le Président ! Monsieur Leschi, votre audition est inquiétante et édifiante et nous ne regrettons pas de vous avoir invité à cette audition. Pour compléter ce que vient de dire le Président, vous avez l’air de faire fi complètement de la convention internationale des droits de l’enfant que la France a signé en 1990. Et ce qui nous inquiète c’est que le Conseil d’État dans sa jurisprudence ne fait pas, ne fait jamais référence, sauf à ce que je me trompe, à la Convention internationale des droits de l’enfant, encore une fois signée par notre pays. Et pour illustrer mes propos, question très simple : si demain la Scientologie ou le mouvement Raëlien demandent au ministère de l’Intérieur, créent une association et demandent au ministère de l’Intérieur de reconnaître cette association, association cultuelle au régime existant aujourd’hui, puisque vous vous fondez sur l’ordre public, sans autre procédure, qu’est-ce que fait le ministère de l’Intérieur ? M. Didier LESCHI : Il appliquera les conclusions fameuses du rapporteur Arrighi Casanova, qui expliquait que la définition d’un culte et ce qui permettait la reconnaissance pour les associations des droits des associations cultuelles, c’est le fait que les gens s’assemblent pour vénérer une divinité et, par ailleurs, qu’il y ait une manifestation suffisamment ancienne et stabilisée du culte considéré. Ça ne me semble pas le cas des Raëliens et de l’Église de Scientologie. M. le rapporteur : Alors pourquoi également... donc si je comprends bien, aujourd’hui, lorsqu’un Préfet interroge le bureau des cultes, notamment aujourd’hui avec les Témoins de Jéhovah... donc si je comprends bien systématiquement, par rapport à la jurisprudence, il est conseillé à ce Préfet, qui s’interroge par rapport à cette... à tout ce que l’on connaît aujourd’hui sur le mouvement, donc le ministère de l’Intérieur lui dit très clairement : « allez-y M. le Préfet, reconnaissez et acceptez la demande de l’association locale des Témoins de Jéhovah d’être reconnue association cultuelle ». M. Didier LESCHI : M. le Rapporteur, je veux dire : ce que va faire le Préfet, c’est d’appliquer le cadre normatif, sachant que ses actes sont contrôlés par le juge administratif et le Conseil d’État. M. le rapporteur : Justement, je me permets de vous interrompre... M. Didier LESCHI : Et comme je l’ai rappelé, tout ça n’est pas descendu du ciel, si je puis me permettre... 277 M. le rapporteur : Alors, si vous permettez... M. Didier LESCHI : C’est plus de 10 ans de procédures devant le tribunal administratif. M. le rapporteur : D’accord, alors imaginons que le ministère de l’Intérieur ait une attitude différente, il dit au préfet : « refusez ». Donc les Témoins de Jéhovah vont aller devant le tribunal administratif. M. Didier LESCHI : Ce qu’on a fait pendant 7 ans, et on a perdu. M. le rapporteur : Voilà ! Et ensuite, ils vont aller au Conseil d’État ! Et qu’est-ce qui vous empêche, le ministère public, d’invoquer la convention internationale des droits de l’enfant ? Qu’est-ce qui vous empêche ? Pour que le Conseil d’État prenne enfin en compte la convention internationale des droits de l’enfant ? M. Didier LESCHI : Écoutez, la question que vous évoquez, le droit de l’enfant, je vous rappelle quand même que le Bureau central des cultes n’est pas en charge de la protection de l’enfance, mais si des Conseils généraux, si les associations spécialisées, si les autorités administratives qui ont été mises en place pour protéger les enfants constituent un dossier suffisamment étayé qu’ils peuvent transmettre au ministre de l’Intérieur en lui disant : « voilà, sur la base de l’ensemble de ces faits avérés, de ces dossiers, nous avons un mouvement dont la philosophie fait que systématiquement les enfants sont élevés en contradiction avec les conventions internationales signées par la France », mais nous examinerons le dossier. Pour l’instant je ne l’ai pas vu, je ne vais pas l’inventer. Et je vous signale que dans le cadre des compétences qui sont dévolues, tant à l’État qu’aux collectivités locales, je ne suis pas en charge de la PMI. M. le rapporteur : D’accord, ce n’est pas une question M. Leschi, mais je vous fais part quand même de mon étonnement de votre conclusion, je suis, et je pèse mes mots, scandalisé par ce que vous avez dit, parce que vous parlez du trouble à l’ordre public et vous avez évoqué le fait qu’un certain nombre d’associations et d’autres personnes luttant contre les organisations sectaires seraient elles-mêmes à même de participer au trouble à l’ordre public en stigmatisant un certain nombres d’organisations. Permettez-moi de vous dire... Ah ! Excusez-moi mais je ne suis pas, en tout cas, moi, c’est ce que j’ai compris... vous avez cité les Frères de Plymouth, vous avez cité un certain nombres d’autres organisations sectaires et en fait c’est un renversement de la charge de la preuve, comme si ceux qui luttaient contre les organisations sectaires étaient eux-mêmes, participaient eux-mêmes au trouble à l’ordre public. Permettez-moi, j’ai peut-être mal compris, permettez-moi là d’exprimer par mon étonnement et ma colère, pour ne pas dire plus sur une telle affirmation et ça confirme nos inquiétudes, nous vous avions, M. Leschi, il y a quelques mois de ça, entendu dans le cadre du groupe d’étude « sectes » à l’Assemblée nationale et vous nous aviez déjà tenu des propos qui nous avaient interpellés. Encore une fois je le dis : nous ne regrettons pas de vous avoir invité aujourd’hui. M. le Président : Martine David. Mme Martine DAVID : Oui, je vais pas, enfin je vais un peu participer à la curée quand même. Excusezmoi, mais on se connaît un peu par ailleurs. On est, oui effectivement, ici un petit peu atterré quand même, mais c’est temporisé par le fait qu’effectivement on était inquiet depuis votre audition par le groupe d’étude, qui remonte à 2005 je crois, début 2005, et même 2004 puisque tout de suite après je crois nous avions demandé rendez-vous à M. le ministre de l’Intérieur, qui nous avait reçu d’ailleurs, c’était à ce moment-là M. Sarkozy, et on avait essayé de lui faire partager notre sentiment d’inquiétude. On avait quand même eu le sentiment qu’il y avait eu de sa part compréhension et écoute, alors ça ne veut pas dire systématiquement derrière mesures, et d’ailleurs il n’y a pas eu mesure, mais en tout cas à ce moment-là, on avait quand même eu le sentiment qu’il prenait conscience quand même des risques qui s’attachaient au fait qu’une éventuelle reconnaissance, au niveau par exemple des Témoins de Jéhovah, entraînerait inévitablement vraiment un positionnement très fort, et de ce mouvement sectaire, et je dis bien « mouvement sectaire », voire d’autres mouvements. 278 Alors moi, M. Leschi, je voudrais vous demander : vous avez parlé de la Miviludes, vous avez indiqué que vous travaillez avec la Miviludes. Vous êtes, je crois, dans le comité de pilotage ou en tout cas vous avez assez régulièrement travaillé avec eux. Je comprends mal que vous donniez le sentiment d’être totalement imperméable aux témoignages qui ont pu être livrés à la Miviludes à plusieurs reprises par des adeptes sortis de différents mouvements : Témoins de Jéhovah ou d’autres, je vois pas que les témoins qu’ici, des anciens adeptes qu’on a reçus n’aient pas livré de témoignages dans d’autres instances et notamment la Miviludes. D’ailleurs, pour certains, c’est la Miviludes qui nous les a indiqués. Donc je comprendrais mal que vous, vous ne soyez pas au courant de la nature de ces témoignages, nature de ces témoignages sur lesquels je suis un peu étonné que là aussi vous ne soyez pas attentif au caractère de maltraitance psychologique ; parce que quand même vous donnez, vous dites à chaque fois, c’est la liberté des parents d’éduquer. On est d’accord. Jusqu’à quel point la liberté des parents ou plutôt sur ce phénomène-là, la société doit fermer les yeux totalement, alors que nous disposons déjà depuis de nombreuses années de témoignages avérés, que bien entendu, il faut prendre avec précaution comme tout témoignage, mais ça c’est le cas devant la justice à n’importe quel moment. Enfin, quand même, quand ici sous le sceau du serment, des anciens adeptes obligés d’ailleurs, parce qu’en général ils sont placés aux Témoins de Jéhovah depuis leur plus tendre enfance, et ils sont maintenus par leurs parents et sont donc obligés de se soustraire en fait à la société. Est-ce qu’on peut considérer que vous n’avez pas connaissance de ces témoignages, jamais, et donc moi, ça c’est la première question que je vous pose parce qu’elle est très simple : vous pouvez quand même pas nous dire que de ça vous n’avez aucune connaissance, ce n’est pas possible ou alors il y a quelque chose qui dysfonctionne ou c’est le Bureau des cultes, je ne vous met pas en cause vous personnellement, mais le Bureau des cultes depuis longtemps, vous n’occupez pas cette direction depuis si longtemps, mais ça veut dire que depuis longtemps le Bureau des cultes dysfonctionne, ou bien alors il y a d’autres maillons faibles, si j’ose dire, mais on peut quand même pas laisser penser, laisser dire que ces anciens adeptes ont tout inventé, que ça sort de leur imaginaire et qu’il n’y a rien de possible. Je reviens aussi sur le positionnement du juge administratif, vous dites : « on ne peut pas faire autrement que de se soumettre, évidemment, à ces jugements répétés », sauf que je me pose un petit peu la question quand même : ces jugements, ils sont alimentés par quoi et par qui ? Parce que si jamais ne remontent des départements, des préfectures, des cellules de coordination de lutte contre les sectes, si jamais ne remontent ou ne sont transmis des éléments qui sont de nature à apporter au moins un équilibre dans le jugement, au moins des vrais faits qui pourraient laisser penser au juge que, y compris ce qu’on pense, n’est pas complètement non plus sorti de notre imagination, peut-être que l’on avancerait d’une façon un peu plus équilibrée dans ce dossier et qu’en tout cas le droit des enfants soit véritablement respecté. Moi, aujourd’hui, je doute. Je voudrais bien M. Leschi qu’avec nous de temps en temps, vous acceptiez de douter sur le véritable respect du droit des enfants qui sont dans des sectes comme les Témoins de Jéhovah ou comme la Scientologie et que vous acceptiez de regarder en face cette réalité, c’est-à-dire qu’aujourd’hui, oui, il y a des enfants en France, je ne sais pas combien, ça je ne peux pas le dire, mais il y a quand même un certain nombre de milliers d’enfants en France qui, pour lesquels le droit à la vie en société, le droit à l’accès à l’éducation dans toute sa plénitude et son épanouissement n’est pas respecté. Alors, est-ce que là-dessus on peut discuter ou pas et est-ce que vous acceptez de penser qu’à partir du moment où on entrerait dans la véritable reconnaissance des Témoins de Jéhovah comme un culte, c’est fini tout ça, c’est terminé, il n’y a plus moyen de s’en sortir. M. Didier LESCHI : Mme la députée, moi j’applique un cadre juridique et je ne suis pas en charge des décisions de justice. La question n’est pas celle-là, la question ce n’est pas de savoir si le bureau central des cultes reconnaît ou pas les Témoins de Jéhovah, je vous dis que tout ça était tranché par la jurisprudence administrative. La deuxième chose que j’aimerais vous dire c’est que si votre commission étaye un dossier à charge avec des éléments précis, systématiques, des preuves qui en plus pourront être transmis aux juges pour éventuellement des poursuites, puisque il y aura maltraitance à enfant, eh bien il 279 y a aura là peut être un début de dossier, pour l’instant on ne m’a jamais avancé de choses précises ces dernières années. Vous parlez des commissions locales, bien évidemment les rapports remontent, à chaque fois, tout ça remonte, je constate l’imprécision, voilà ! Maintenant s’il y a des adeptes ou des anciens adeptes qui à un moment donné considèrent qu’ils ont été spoliés dans leurs droits, soit quand ils étaient mineurs, soit quand ils étaient majeurs, et qui engagent des procédures, eh bien il y aura des condamnations et à ce moment-là on en tiendra compte. Je vous ai dit par exemple que pour les Frères de Plymouth, nous avions arrêté tout le dossier de demandes pour bénéficier des avantages cultuels, simplement parce qu’il y avait une instance en cours au TGI de Lyon pour une affaire d’enlèvement d’enfant, nous n’avions même pas attendu le résultat, nous avons dit : « il y a une instance en cours, on ne connaît pas le résultat, on n’instruit pas le dossier ». À la fin, qu’est-ce qu’il s’est passé ? M. le rapporteur : Sinon vous l’auriez accordé bien volontiers. M. Didier LESCHI : Si vous voulez la question, pour un courant aussi ancien, qui par ailleurs ne l’avait pas demandé jusqu’à présent. Mais si il n’y pas trouble à l’ordre public, si il n’y a pas de choses qui attestent, si il n’y a pas de dossiers qui remontent, ça veut dire quoi « c’est bien ce qui pose problème ». M. le rapporteur : C’est bien ce qui pose problème. M. Didier LESCHI : Ça veut dire quoi « c’est bien ce qui pose problème » ? Mme Martine DAVID : M. Leschi, juste un point, quand nous constatons dans nos communes, pour certains maires, qu’on fait faire à des enfants, des adolescents du porte à porte, est-ce que vous trouvez que c’est normal ? Moi je vous pose des questions très simples, au-delà même de votre fonction de directeur des cultes, parce que quand même vous n’êtes pas, vous n’êtes pas comme ça simplement... vous êtes aussi, tout d’abord vous êtes préfet, vous avez eu des responsabilités, vous en aurez d’autres, vous ne serez pas toujours là, est-ce que vous accepterez de considérer que nous n’inventons pas tout ça, que c’est la réalité et qu’en plus il n’est pas si simple de témoigner quand on a été adepte, est-ce que ça aussi vous voulez le regarder en face, et que peut-être ça explique que certains éléments d’information ont un petit peu de mal à remonter, parce qu’il y a des témoignages, il y a des anciens adeptes qui ont des difficultés à engager des procédures juridiques, c’est évident aussi, ça veut pas pour autant dire qu’il ne s’est rien passé. M. Didier LESCHI : Si vous voulez, je crois qu’il est difficile pour le ministère de l’Intérieur en tant que ministère de se substituer aux personnes pour faire des dossiers qui incriminent d’autres personnes. Ce n’est pas sa fonction, je vous le rappelle. Par ailleurs il y a des institutions qui sont faites pour ça. Si le défenseur des enfants, qui existe, qui a été mis en place, par exemple, m’envoie un dossier en disant : « ben voilà : j’ai 50 cas à travers la France, 50 cas à travers la France, d’enfants Témoins de Jéhovah qui manifestement ont été maltraités dans leur jeunesse » et qu’il l’envoie et que le dossier est étayé, eh bien on en tiendra compte, je ne vous dis pas que je n’en tiens pas compte... M. le Président : On a bien compris monsieur. M. Didier LESCHI : Je vous dis simplement que le Bureau central des cultes, il n’est pas en charge de procédures de ce type, il est en charge d’examiner du point de vue du droit, du point de vue de la jurisprudence du Conseil d’État une demande formulée par une association. M. le Président : Merci M. Leschi, merci ! Nous allons passer la parole à M. Alain Gest. M. Alain GEST : M. Leschi, d’abord permettez-moi de vous dire de manière très... très directe que je suis très surpris, au-delà de vos propos, par, comment dirais-je, la passion que vous manifestez depuis votre arrivée ici, au point même de couper la parole au Rapporteur. Premier point : je pense que ce sujet peut se traiter, M. Leschi, avec sérénité, même s’il est, ô combien, difficile. 280 La deuxième chose que je voulais vous dire, c’est que, du fait que vous êtes arrivé ici dans un état d’esprit de... extrêmement défensif, c’est le moins qu’on puisse dire, vous venez de nous faire une déclaration qui effectivement prend une importance considérable et je vous laisse mesurer le formidable appel d’air que ce genre d’annonce va susciter en ce qui concerne d’autres mouvements, quand la presse, qui est présente ici, aura porté à la connaissance générale ce que vous venez d’indiquer. Troisième élément, vous venez d’évoquer, non pas les Témoins de Jéhovah, mais un autre mouvement pour lequel vous avez dit : « nous savions qu’il y avait une procédure en cours, avant même de connaître le résultat, on a mis un frein ». Pour moi, ça, ça s’appelle le doute et le doute, en l’occurrence, de mon point de vue, doit souvent être pris en considération dans des affaires de sectes qui, par définition, malheureusement, sont difficiles à définir, si je puis m’exprimer ainsi. Si des tas de groupes, de commissions d’enquête, de missions, se sont réunis depuis bientôt 25 ans maintenant et ont eu des difficultés à caractériser les choses, ce n’est pas tout à fait un hasard et c’est la raison pour laquelle ça mérite, de mon point de vue, d’avoir un regard particulier. Alors vous me direz, un fonctionnaire du ministère de l’Intérieur, ou d’un autre ministère d’ailleurs, il est là pour appliquer, j’en conviens volontiers, mais, à titre personnel, ça n’engage que moi, mais, avec ce que vous m’avez dit là, vous nous avez dit là, ça me pose quand même un vrai problème sur la méthode actuellement existante pour définir si oui ou non on accorde le statut cultuel à une association. En clair, le simple fait que vous ayez à en décider dans, comment dirais-je, pour faire la suite de décisions de tribunaux administratifs ou autres, du Conseil d’État, mais que c’est vous qui prenez cette décision, avec toutes les conséquences que ça peut avoir derrière en termes de conséquences sur les autres mouvements, qui pourraient éventuellement vous solliciter et qui, pour certains, vous ont déjà sollicité, vous ou vos prédécesseurs, je vous le dis, ça me paraît extrêmement grave. Et contrairement, ce n’est pas une question, vous voyez, que je vous pose, mais vous pourrez réagir, contrairement à ce que vous disiez tout à l’heure, je ne vois pas bien sur quels fondements vous pourrez dire non à d’autres demandes, parce que, ce que vous avez évoqué comme sujet, c’est-à-dire le fait qu’il y ait des réunions, je ne sais plus quels sont les termes exacts que vous avez utilisés, mais des réunions visant à reconnaître une personnalité importante ou un homme fédérateur ou quelque chose de fédérateur, ou en tout cas c’était cela que vous avez évoqué tout à l’heure, à l’extrême limite, des tas de mouvements pourront utiliser ce genre d’appréciation et encore une fois, vous allez avoir à mon avis de bien grandes difficultés pour éviter d’ouvrir grand la porte, et par conséquent, quand on voit ce genre de conséquences poindre, on fait preuve de prudence. Je m’étonne que vos propos soient éloignés de la prudence. M. le Président : M. Leschi, oui. M. Didier LESCHI : Merci, M. le Président ! M. le Député, d’abord, je suis peut-être un peu vif, d’abord c’est dans ma nature, mais peut-être, mais aussi parce que bien souvent je sais entendre et écouter, et j’ai bien vu que sur les Témoins de Jéhovah il y avait une mise en cause quasi-systématique et parfois dans des termes extrêmement violents de la part de certains de vos collègues, de l’action de mon bureau et de la mienne en particulier. Donc, permettez-moi, pour une fois, je suis là devant vous, donc j’y réponds. La deuxième chose que je voulais dire, c’est que nous avons agi avec une très grande prudence puisque, je vous l’ai dit, en ce qui concerne les Témoins de Jéhovah, c’est plus de 10 ans de procédure, 10 ans de procédure, et que tout çà a d’abord commencé par des refus quasi-systématiques, quasisystématiques, et c’est le juge administratif, c’est le Conseil d’État, qui a obligé l’administration et le Ministère de l’Intérieur à changer sa pratique administrative. M. le Président : C’est faux ! C’est faux ! M. Leschi, vous ne pouvez pas dire ça ! M. Didier LESCHI : Pourquoi ? M. le Président : Parce que le Conseil d’État n’a jamais dit cela. Le Conseil d’État a confirmé quelques décisions de quelques tribunaux administratifs, qui exonéraient fiscalement, mais jamais le Conseil d’État a dit que les Témoins de Jéhovah ne troublaient pas l’ordre public et devaient être considérés comme un 281 culte à part entière. Jamais. Il faudra me produire cette décision, il n’y a pas de décision du Conseil d’État qui ait dit cela. Donc, ne dites pas ce qui n’est pas. M. Didier LESCHI : M. le Député, M. le Président, si un des critères pour accorder les bénéfices de la loi de 1905, c’est justement qu’il n’y ait pas de trouble à l’ordre public. Donc si le Conseil d’État nous dit : « eh bien, cette association, vous avez eu tort puisque nous la justifions », à chaque fois nous avions justifié le refus justement parce qu’il y avait un trouble à l’ordre public, si à chaque fois le Conseil d’Etat, dans 3, 4 décisions, nous dit : « bien non, votre appréciation du trouble à l’ordre public comme le fait qu’il existe un trouble à l’ordre public est fausse », ça s’appelle une jurisprudence. Donc, on peut continuer de dire, eh bien vous refusez, et puis après on se fera de nouveau reprendre par le Conseil d’État. Donc, pendant 10 ans nous avons motivé le refus du bénéfice des articles 200 et 238 pour les associations Témoins de Jéhovah en expliquant qu’elles constituaient un trouble à l’ordre public. Plusieurs fois, le Conseil d’État nous a dit : « Non, appréciation erronée de l’autorité préfectorale. » Ça s’appelle une jurisprudence, alors, ou sinon je ne sais pas de quoi on parle. Et par ailleurs... M. le Président : Question importante. M. Didier LESCHI : Excusez-moi, mais, deuxième chose, c’est que bien évidemment, moi, en tant qu’administration laïque, je ne porte pas de jugement sur les croyances. C’est quelque chose qui est effectivement difficile, tout à fait d’accord, mais parce que... M. Alain GEST : C’est bien ça le problème, d’ailleurs. Permettez-moi juste de vous couper, c’est un peu difficile, mais... M. le Président : Micro, s’il vous plaît ! M. Alain GEST : Le problème c’est que vous n’aviez pas commencé votre intervention depuis 30 secondes que déjà vous évoquiez le terme « croyances », et « liberté de... » Reprenez votre texte et vous verrez, et à partir de là et religion. M. Didier LESCHI : Liberté de conscience. M. Alain GEST : Et quand on examine les problématiques de sectes, je le disais à votre prédécesseur à cette place tout à l’heure, on sait très bien qu’il y a un écran de fumée qui souvent est organisé autour de la croyance religieuse, parce que c’est évidemment le moyen, justement, de rejeter les éventuelles accusations de certains. Par conséquent, quand vous êtes, dès le départ, dans cette logique, et que d’une certaine façon, dès le départ, vous placez sur le même plan d’égalité les Témoins de Jéhovah et les autres églises qui à ce jour étaient reconnues par l’État français comme associations cultuelles, c’est ça le problème, c’est que si vous partez de votre raisonnement de base, il est de mettre à égalité les choses, évidemment le résultat il est connu d’avance. C’est-à-dire vous rentrez dans le discours de ceux qui nous disent : « Il n’y a pas de problème de culte, de secte en France, il n’y a pas de problème. » M. Didier LESCHI : Moi, je pense que... M. Alain GEST : Tous les gens sont des affabulateurs, il ne s’est jamais rien passé, le Temple Solaire est une aimable plaisanterie, etc, etc, etc. Eh bien, si vous pensez ça, pardonnez-moi, je répète ce que je disais tout à l’heure, je considère que c’est peut-être la remise en cause même de l’organisation selon laquelle vous décidez de donner oui ou non l’appellation « association cultuelle » à tel ou tel mouvement. M. le Président : M. le Rapporteur. M. Didier LESCHI : Je peux répondre à M... M. le Président : Oui, excusez-moi, M. Leschi, çà appelait effectivement une réponse, oui. M. Didier LESCHI : D’abord, dans mon texte, je dis bien, je parle bien de liberté de conscience et de libre exercice du culte, donc de ce point de vue-là, il n’y a pas de... M. Alain GEST : Oui, mais c’est quoi un culte ? 282 M. Didier LESCHI : Mais c’est une question difficile et c’est tout simplement suivant la jurisprudence. Tout cela a été défini par le Conseil d’Etat, oui et c’est pour cela que je m’en réfère. La définition a été faite par le Conseil d’Etat, pas par l’administration. D’autant que, je vous le rappelle, le régime juridique de la loi de 1905 est un régime qui indique très clairement, très clairement, qu’on peut faire du culte, c’est-à-dire s’assembler pour faire du culte sans association, avec une association 1901 ou avec une association 1905. Donc c’est effectivement un régime de très grande liberté, et toute la difficulté c’est de ne pas revenir à une notion de culte reconnu, parce que c’est l’inverse du cadre juridique de 1905. Alors, en ce qui concerne les mouvements sectaires, moi, je pense que la meilleure approche, celle qui a été synthétisée par la dernière circulaire, qui est toujours en vigueur, qui est celle de l’approche en terme de dérives sectaires. Je considère moi, que tous les cultes, toutes les activités de ce type sont susceptibles de dérives sectaires. Je pense que l’appréciation simplement par liste est une appréciation qui réduit la focale et qui évite de s’interroger sur ce que c’est vraiment qu’une dérive sectaire et sur le fait que ce n’est pas cantonné à tel ou tel mouvement. Je ne dis pas qu’il ne peut pas y en avoir aux Témoins de Jéhovah, ce n’est pas ce que je vous dis. Je vous dis que la stigmatisation sur la base d’un critère qui est la simple appartenance ne permet pas de faire avancer la question et par ailleurs, c’est pour ça qu’on avait fait évoluer la Miviludes vers justement la notion de dérive sectaire et pas de se cantonner simplement sur un problème de liste. M. le Président : Oui, M. Leschi, nous prenons acte de toutes les explications qu’en tant que chef du Bureau des cultes vous venez de nous donner et de votre souci, ce qui est tout à fait naturel, d’être en conformité avec la jurisprudence administrative de notre pays. Ceci dit, les choses peuvent évoluer, elles ne sont pas figées. J’ai sous les yeux une décision de la Cour de Cassation première Chambre civile du 18 mai 2005, qui vise parmi les articles qui fondent sa décision, non seulement les articles du code civil et du code de procédure civile mais également les articles 3-1 et 12-2 de la Convention de New York du 26 janvier 1990 relative aux droits de l’enfant. C’est-à-dire que la Cour de Cassation intègre dans notre droit interne la convention de New York. Ai-je besoin de vous rappeler les articles 12 et 13 que vous connaissez aussi bien que moi sur les droits de l’enfant : citoyen libre, capacité de jugement, éveil, etc. Est-ce que cela, puisque vous demandiez des faits tout à l’heure, est-ce que cette décision qui intègre la convention des droits de l’enfant n’entre pas en ligne de compte dans votre appréciation pour accorder ici ou là des petites reconnaissances. M. Didier LESCHI : C’est une décision qui fait référence aux Témoins de Jéhovah, c’est ça ? M. le Président : Absolument pas. Je dis que la Convention... M. Didier LESCHI : Moi, je dis que je ne suis pas le juge, si j’ai des décisions officielles, je les appliquerai... M. le Président : Vous n’êtes pas le juge. Vous n’êtes pas le juge, vous êtes le représentant du gouvernement au ministère de l’Intérieur, chargé de coordonner une action publique en matière de culte. Bon, à partir de là, vous ne pouvez pas ignorer d’un trait de plume, comme çà, d’un revers de la main, ce qui est la convention internationale qui a été ratifiée par la France. M. Didier LESCHI : Je l’intègre tout à fait, j’en ai fait référence dans mon texte. Ce que je dis simplement c’est que : si on m’apporte des décisions de justice qui démontrent que les Témoins de Jéhovah sont un mouvement qui éduquent de manière systématique leurs enfants dans quelque chose qui est l’inverse des textes internationaux qu’a signés la France et bien, bien évidemment, vous avez là un dossier qui peut constituer un trouble à l’ordre public. Il y aura une atteinte aux droits des personnes. M. le Président : Donc le dossier peut évoluer ? M. Didier LESCHI : Ce que je vous dis, c’est que pour l’instant je constate qu’il y a systématiquement imprécision des faits, impossibilité d’avancer des décisions de justice et que je ne suis pas en droit de me substituer à cette absence de preuves. M. le Président : Monsieur le Rapporteur ? 283 M. le rapporteur : Oui M. Leschi je voudrais rapporter, rappeler, pardon, puisqu’on parle beaucoup des Témoins de Jéhovah que les Témoins de Jéhovah ce n’est pas notre problème, c’est pas du tout notre problème. Notre problème ce sont les pratiques des organisations, que ce soit les Témoins de Jéhovah ou d’autres, par rapport au sujet qui nous intéresse, notamment les enfants. Et ces pratiques par rapport aux valeurs de la République et au respect de la loi. Le reste, comme vous l’aviez dit, chacun a sa liberté philosophique, de conscience, on n’en a rien à faire, ce n’est pas notre problème. Mais c’est notre problème lorsqu’il y a enfance en difficultés, enfance en danger, d’accord ? Ceci étant dit, moi je voudrais vous poser une question sur le rapport Machelon, vous savez qu’il y a un rapport qui circule, le rapport Machelon, qui fait comme propositions notamment de modifier la loi de 1905 et d’étendre l’origine du bail emphytéotique administratif réservé aujourd’hui aux seules associations de la loi 1905 à toutes les associations, y compris à vocation cultuelle de la loi de 1901 ou de la loi de 1905. Est-ce que vous ne croyez pas que c’est une porte ouverte là aussi, comme mon collègue Gest le disait tout à l’heure, une sorte d’appel d’air à des organisations sectaires qui verraient un intérêt évident de demander le statut d’association cultuelle. Et puis, cette affaire d’association cultuelle... laissez-moi terminer, laissez-moi terminer ! Et puis, cette affaire d’associations cultuelles, parce que pour ceux qui nous écoutent ils sont en train de se dire : « mais qu’est-ce que c’est cette histoire d’association cultuelle ? » À la limite pour dire : « mais ce n’est pas méchant d’être reconnue association cultuelle ». Mais on connaît l’agissement des organisations sectaires, parce que « association cultuelle » c’est uniquement une reconnaissance fiscale, des avantages fiscaux. Or, comment s’en servent les organisations sectaires, c’est là notre problème, c’est là le fond du problème. Ils disent : « on a obtenu de la part de l’état une reconnaissance association cultuelle, association cultuelle, donc culte, donc religion : nous sommes une religion ». Pourquoi vous venez nous chercher des poux dans la tête, que ce soit les parlementaires, associations et autres, c’est là la question, c’est là la question qui se pose. Et la question qui se pose aussi, je reviens sur ce que vient de dire le Président, c’est de dire : vous, vous avez la capacité aussi peut-être de faire évoluer la jurisprudence du Conseil d’État en refusant, en refusant et en donnant les instructions aux Préfets en refusant le statut d’association, d’association cultuelle, en évoquant la convention internationale des droits des enfants et on verra ce que le Conseil d’État va dire, mais faites-le ! Qu’est-ce que vous attendez pour le faire ? Faites-le ! M. Didier LESCHI : Écoutez M. le Député, il y a deux choses alors : parmi tous les mouvements dont les noms ont été cités, le seul qui bénéficie des articles 200 et 238 et des autres articles ce sont... enfin, des articles 200 et 238 en l’occurrence, pas des exonérations de la taxe foncière, ce sont les Témoins de Jéhovah. Il n’y en a pas d’autres. On est bien d’accord donc la discussion en ce qui concerne l’association cultuelle se limite aux Témoins de Jéhovah. Deuxième chose, ce que dit le rapport Machelon, ce n’est pas l’extension des baux administratifs emphytéotiques aux associations cultuelles, puisque les associations cultuelles peuvent déjà le faire, ce sont des associations à caractère culturel ou social, c’est-à-dire d’étendre un droit qui existe aujourd’hui pour les 1905 à des 1901, c’est ça que propose le rapport Machelon. M. le rapporteur : M. Leschi, c’est bien ce que je dis, ça veut dire qu’une association de 1901... M. Didier LESCHI : C’est un rapport commandé par le ministre de l’Intérieur. Je veux dire, si vous me le permettez : je réserverai mon appréciation sur le rapport Machelon au ministre de l’Intérieur. Voilà ! M. le Président : Nous devons rencontrer M Machelon la semaine prochaine, donc, nous lui poserons la question. Pas d’autres questions mes chers collègues ? Je vous remercie M Leschi, vous pouvez disposer, merci ! M. Didier LESCHI : Merci M. le Président ! M. le Président : La séance est levée." FIN 284 29/ Le point de vue d'un syndicat de Police sur la 'dangerosité' des Témoins de Jéhovah U n document d'un syndicat de police lui aussi difficile à retrouver qui a paru suite aux polémiques sur la location du stade Bollaert à Lens; il a vite fait taire les calomnies sur une communauté pourtant exemplaire et paisible.(Disponible en PDF ici) SYNDICAT ACTION POLICE - CFTC Communiqué de presse 23/07/2006 à 02h 15 «Le député maire communiste de Montreuil (Seine-Saint-Denis), Jean-Pierre Brard s'en est pris aux responsables des Témoins de Jéhovah, jeudi 20 juillet sur TF1, les qualifiant de "parfaits délinquants" tandis que le maire de Lens (62) souhaitait faire interdire leur assemblée qui se tient ce week-end au stade Bollaert à Lens (Pas-de-Calais). " Les Témoins de Jéhovah sont des citoyens respectueux des lois républicaines. II n'y a aucun critère dans leur vie de tous tes jours qui permet de les classer " secte " estime Michel Thooris, secrétaire général du syndicat Action Police CFTC. Ils ne créaient aucun trouble à l'ordre public. Ils travaillent, paient des impôts, participent au développement économique de notre pays et font des dons à des associations caritatives. Le mélange de ces personnes issues de toutes les races et de toutes les origines se rassemblant dans la paix fait plaisir à voir. Nous n'avons jamais constaté lors de leurs rassemblements, même si l'on remonte très loin dans le temps, la moindre bagarre ou altercation qui aurait justifié notre intervention. Si tout le monde était Témoin de Jéhovah, nous policiers, nous serions au chômage. Nous comprenons mal la polémique autour du rassemblement des Témoins de Jéhovah au stade Bollaert à Lens (62). Vouloir interdire ce type de rassemblement pacifique est une très grave atteinte à la liberté de culte dans notre pays et une remise en cause très profonde de la loi de 1901 sur les associations. C'est la porte ouverte sur un clientélisme religieux et une inégalité de traitement entre les différentes confessions, notamment les trois grands monothéismes en France: Juifs, Chrétiens et Musulmans. C'est contraire au principe républicain d'égalité. Demain, en fonction d'Intérêts politiques personnels propres, on interdira à tels ou tels groupements religieux de se réunir, c'est inacceptable. Pendant qu'on massacre les Chrétiens du Darfour dans l'indifférence générale, on tente d'interdire une religion chrétienne en France. " -Michel Thooris, secrétaire général du syndicat Action Police CFTC. 285 30/ Les mensonges de la MIVILUDES dévoilés par la presse russe V oici retranscrit, un article très drôle de Jean Langlais pour Sapienta et qui en dit long sur la MIVILUDES, avec en fin d'article un commentaire très pertinent de l''interprète russe: Georges Fenech pris en flagrant délit de mensonges Georges Fenech, fraichement élu député quelques jours après sa condamnation par le tribunal de grande instance de Paris (dont il a annoncé faire appel), a eu droit à quelques articles dans la presse russe, à cause de ses amitiés avec Alexander Dvorkin, son ami et pendant ex-soviétique, qui se bat là-bas contre tous les "concurrents" de l'Eglise orthodoxe moscovite, tous taxés de "sectes". La presse a relaté cette relation entre les deux hommes mais surtout la récente condamnation du Président de la Miviludes. L'un des articles russes qui parle de cela, publié par le Centre Slave pour la Loi et la Justice (ici), est fort intéressant, en cela qu'il contient les propos de l'évêque Konstantin Bendas, à son retour de France, après sa rencontre avec Georges Fenech. Il faut savoir que dans sa lettre d'information de mai/septembre 2011 (ici ), le Président de la Miviludes se vantait d'avoir reçu Konstantin Bendas, vice-président de l'Union des chrétiens évangéliques de Russie, en ces termes : "L’entretien qui s’est déroulé dans des conditions très cordiales a permis de préciser les approches russe et française de la question. Mgr Bendas a exprimé le souhait d'inviter le président de la Miviludes en Russie, notamment pour expliquer à la Douma l'organisation, les missions et le fonctionnement de la Miviludes, ainsi que le dispositif législatif français en la matière. M. Fenech a répondu qu'il accepterait volontiers une invitation à se rendre à Moscou." Bien sûr, personne n'allait aller vérifier auprès de l'évêque une fois qu'il était retourné dans son pays. Mais, la vérité est ailleurs, et l'article susnommé (ici) cite Konstantin Bendas : "La réunion avec le chef de la Miviludes m'a laissé dans une grande perplexité. (...) J'ai été tout d'abord extrêmement surpris de la quantité de services de sécurité qui entouraient Monsieur Fenech. Sur le bâtiment qui abrite la Miviludes, il n'y a aucun signe qui l'indique, mais par contre il y a une grande quantité de caméras de surveillance. A l'entrée de l'immeuble, nous avons été accueillis par des officiers de gendarmerie, équipés de gilets par balles et d'armes automatiques. A l'intérieur, il y a des caméras de surveillance partout, même dans le petit ascenseur, et un gendarme nous a escortés jusqu'au bureau du Président. Le bureau de Monsieur Fenech est fourni avec ce qu'il y a de plus cher, et est au-delà de tout ce que j'ai pu voir dans les bureaux d'autres hauts fonctionnaires français que j'ai pu visiter tels que celui du Secrétaire d'Etat à l'éducation, celui de la tête d'un département du Ministère de défense, du Ministère de l'intérieur, etc. Nulle part je n'ai vu un tel luxe couteux dans le mobilier et la décoration. Aucun des hauts fonctionnaires de l'Etat français que j'ai pu rencontrer ne se permettait un tel lieu de "travail" ainsi qu'une telle provocation dans le costume et la montre en or si ostensiblement chers et luxueux. 286 J'ai sincèrement essayé de comprendre quel genre de menace justifiait de telles mesures de sécurité et de tels investissements financiers. Hélas, après une heure et demie de conversation, je n'avais toujours pas de réponse claire. Il y avait bien un langage, inventé et inconstitutionnel, comme la "menace sectaire", ou la "dérive sectaire". Lorsque j'ai demandé ce que cela voulait dire, là encore je n'ai pas obtenu de réponse claire. (...) Selon l'expression de Monsieur Fenech, la "menace sectaire" est une tentative d'influencer toute personne qui se trouverait dans un état de "faiblesse" où on pourrait la "manipuler". Alors, ses doigts ont énumérés les situations suivantes : ceux qui viennent de perdre un être proche, une personne malade, une personne handicapée, récemment divorcée, une personnes qui a des problèmes familiaux, des conflits familiaux, ainsi que tous les enfants, les adolescents, les jeunes, les élèves et étudiants, les femmes enceintes, ceux qui servent dans l'armée, ceux qui purgent une peine de prison, les subordonnés dans une relation de travail... En dehors de cette liste, il ne restait que "ceux qui se lèvent le matin du pied gauche". Pratiquement toute la population de la planète tombait dans la catégorie de ceux qui sont susceptibles d'être "influencés sectairement". Le champ d'application de cette « menace », comme vous pouvez le voir, est très large, et les critères sont uniquement fixés par la Miviludes elle-même. A mon avis, ces gens ont mis au point une terrible menace certainement pour recevoir d'importantes quantités d'argent, en échange d'une "recherche" et d'une "lutte". Aux frais de l'Etat, aux frais du contribuable... (...) M. Fenech a décrit comme l'une de ses réalisations son influence sur d'autres pays. Il a aussi laissé entendre qu'il avait des disciples en Russie. Lorsque la réunion a pris fin et que nous sommes sortis, j'ai entendu un soupir de soulagement de mon interprète féminine. Je lui ai demandé son impression et elle m'a dit : "Je n'ai jamais fait partie d'aucune secte, mais si elles existent réellement, elles doivent être comme la Miviludes". Ces déclarations n'engagent que lui, mais pas sûr que Monseigneur Bendas ait envie de présenter Georges Fenech à la Douma... " 287 31/ Qui est vraiment formaté ? M oon est mort à 92 ans! La presse s'en gausse à cœur joie...On parle encore de manipulations mentales pour perpétuer l'idée complètement tendancieuse selon laquelle le formatage mental n'existe que dans les sectes et faire oublier ses ravages autour de nous ! Qui est vraiment formaté ? Formatage au plus haut sommet de l'Etat ! Le banquier suisse naguère ami de François Mitterrand, Jean Pierre François a bien côtoyé la classe politique dans les années 80. Voilà ce qu'il avoue dans une interview consacrée à Libération: "Les hommes politiques ? Des marionnettes au bout d'une ficelle, manipulées par les groupes industriels et financiers (...) Une campagne législative coûte au minimum 800 000euros. Pas un homme politique sur 50 ne les possède." Pas étonnant que selon le rapport 2011 de Transparency International, une organisation non gouvernementale chargée de lutter contre la corruption, la France est classée...en 25ème position ! Ainsi les hommes politiques français s'achètent régulièrement les faveurs des banquiers et des industriels soit pour garder leur pouvoir soit pour se faire élire; sur ce sujet ils n'ont donc aucune leçon à donner aux américains. Cela se traduit par un lessivage des cerveaux dans le but de promouvoir un commerce lucratif et cela tout en blanchissant le monde politique ! Il suffit de se rappeler des scandales liés aux ventes d'armes notamment à l'Angola dans l'affaire Karachi, la fameuse grippe A dont beaucoup y ont crus à tort...C'est ainsi que certains millionnaires pour se soustraire à l'administration fiscale n'hésitent pas à s'acoquiner avec des Ministres de Bercy (aujourd'hui il y en a sept !). On vend des guerres à l'opinion publique! Des francs-maçons contrôlent le pouvoir politique. Des sondages mettent au pas les pouvoirs exécutifs et législatifs. On cache la vérité, ment, manipule l'opinion publique; le citoyen lambda peut-il vraiment s'en prémunir ? Et cela n'a pas l'air de s'améliorer ! L'impact de la télé viciée La téléréalité a fait son apparition en France en 2001. Sachant que les Français consomment quatre heures de télévision par jour en moyenne, et que la part annuelle réservée à ce type d’émission reste relativement importante, il serait naïf de croire que cela est indolore. Qu’on l’admette ou pas, la télé-réalité produit de réels impacts dans la société française et modifie les mentalités. Un article sur Slate décrypte: «si au début les conversations autour de la machine à café avaient pour thème le Prime de la veille, force est de constater que le phénomène 288 s’est aujourd’hui nettement essoufflé, sauf que les réunions d’équipes, les briefings et débriefings, individuels ou de groupe, ressemblent de plus en à ces séances de coaching retrouvés communément dans toutes les émissions de télé-réalités." Qui contestera le fait que la télévision conditionne l'esprit au point de l'empêcher de penser par lui même. Par exemple les journaux télévisés influencent nos modes de vies et de pensées. Les médias nous livrent ce que nous pensons être « une représentation du monde ». Enlèvements, accidents d’avions, maladies, meurtres…. tout cela est bien vrai, puisque ça passe à la télé ! Il est rare que nous remettions en cause ces informations. Pourtant, les journalistes ne se privent pas d’user et d’abuser d’approximations d'amalgames et de montages. Il semblerait que le téléspectateur tienne pour vrai toutes ces informations diffusées sur un mode rapide et via un flux continu. Autrement dit, le plus un flux d’information est rapide et continu, le moins le téléspectateur a le temps d’y réfléchir. Autre dérive: la répétition d'une information exagérée sans recul. Cette technique de « bourrage de crâne », a énormément été utilisée lors de la crise aviaire : tout le monde pensait qu’un poulet contaminé allait sonner à sa porte et le contaminer. Et ce, à cause des centaines d’images et de détails que les médias télévisuels nous ont mis dans la tête. Bombardé en permanence d'images subliminales La crème de la manipulation: l'omniprésence de la publicité ! C'est une technique de manipulation sournoise qui souvent fait appel à nos sens, nos souvenirs et nos sentiments. Qu'on le veuille ou non la publicité conditionne nos pensées, nos désirs et façonne nos goût ! Dans une expérience, "on a présenté à 223 volontaires des stylos identiques de coloris différents : un bleu, un beige. On leur a demandé d’étudier ces stylos, de les essayer… Quand un volontaire essayait le stylo bleu, on diffusait dans la pièce une musique hindoue assez dissonante pour une oreille occidentale. Quand un volontaire essayait le stylo beige, on diffusait une musique populaire agréable et entrainante. Suite à cela, on a distribué aux volontaires un questionnaire afin de savoir quel stylo ils ont préféré, et combien ils seraient prêt à investir pour les acquérir. Une grande majorité de volontaires ont préféré le stylo beige et serait prêt à investir dans cet objet. Très peu de volontaires ont choisis le stylo bleu. Pour confirmer cette étude, l’expérience a été tenté en inversant les musiques et les stylos : c’est toujours le stylo étudié avec un fond de musique populaire qui l’a remporté." 289 Qui n'est pas formaté ? Tout cela n'est qu'un petit aperçu qui montre qu'il ne faut jamais sous-estimer le pouvoir grandissant des médias, des publicités et autres puissants manipulateurs en coulisse ! Ce lavage de cerveau continu obéit à la stratégie suivante: qui contrôle les médias créé l'opinion publique. Qui fait l'opinion majoritaire tient le monde politique. Qui tient le monde politique fait la loi (dans les deux sens du terme). Qui fait la loi impose la sienne ! C'est ce qu'on appelle la médiacratie. D'un autre côté les écoles, les Eglises, les entreprises, les partis, les équipes sportives, les armées, les troupes ne sont pas épargnées par la sujétion et la déstabilisation mentale... Même les équipes de sport ont un code de conduite, un certain engagement, qui lie les joueurs les uns aux autres avec un certain objectif. Les militaires aussi avec leurs chants, leurs cérémonies et leurs engagements...Mais que fait donc la CCMM ? Un parfait exemple de formatage s'est vu en France depuis 30 années les médias ont jetés en pâture des milliers de croyants en les enfermant dans l’impitoyable dénomination péjorative qu'est le mot "secte". Beaucoup sont tombés dans ce délire. Aujourd'hui à ce sujet nous assistons à une période de sevrage ! Démonter le mythe sectaire, c'est priver trop de monde d'un bouc émissaire d'autant plus commode qu'il est silencieux. Les français sont toujours en quête d'un méchant qui incarne ce qu'ils aiment tant détester. Le spectre de l'ogre communiste a disparu, celui du juif a fait son temps, celui de l'étranger ne fait plus autant fantasmer depuis que nous vivons dans un 'village planétaire'. La valeur qui a monté à la bourse des boucs émissaires est le grand méchant loup gourou psychopathe avec son troupeau de moutons décérébrés. Aujourd'hui il semble que l'arroseur* se retrouve arrosé et qu'un dangereux virage s'amorce pour mettre toutes les religions sous ce vocable méprisant de "secte qui a réussie" que l'on retrouve partout sur internet mais pas encore dans la presse ! Ce qui est déjà à l'œuvre dans le subconscient va t'il trouver bientôt une occasion de se répandre de façon fulgurante dans les médias ? *Dans un de ses documents l'association Omnium des Libertés signale qu'en été 1996 elle avait contacté le grand Maître d'une loge maçonnique (qu'elle ne cite pas) qui lui aurait répondu par téléphone ceci: "Je n'ai pas voulu engager mon obédience quand des Dominicains sont venus me proposer de collaborer à la campagne contre les sectes" précisant qu'ils étaient deux... 290 32/ Quand la loi sur la manipulation mentale noie le poisson. L a célébration des 10 ans de la loi About-Picard sur le délit de sujétion mentale le 26 octobre dernier a- telle permis de tirer un bilan concluant ? En réalité les faits indiquent que contrairement à ce qui a été avancé les manipulations mentales ne sont pas circonscrites aux soit- disantes "sectes" mais qu'elles sont largement répandues dans notre société. Décryptage. Le site Ouvertures.net révèle l'éloquent résultat de 10 ans d'application de cette loi: 35 condamnations dont 4 à 5 décisions seulement auraient été prononcées au titre des dérives sectaires. De quoi rameuter toute la presse... Pourtant derrière cet aveu d'échec se profile une énorme machine de manipulation mentale qui sévit chaque jour. L'excellent film "I comme Icare" réalisé par Henri Verneuil avec Yves Montant dans le rôle d'un Procureur enquêtant à la trace des Services secrets en est un parfait exemple, il reprend très bien une série d'expériences qui ont été réalisée dans les années 60... Le conflit entre la conscience et la soumission aveugle à une autorité Le Docteur Stanley Milgram (1933-1984) est le célèbre psychologue social américain qui a réalisé dès 1960 des expériences sur plusieurs centaines de sujets (636 au total) pour analyser les mécanismes de soumission d'un individu face à une autorité. Il ressort de toutes les variantes de l'expérience réalisée dans un laboratoire qu’environ 62,5 % des personnes seraient prêtes à envoyer des décharges de 135 à 405 volts à un joueur (comédien complice) qui réponds mal, pour se soumettre docilement à une autorité; en l'occurrence celle représentée par des blouses blanches. L'intérêt de ce test c'est qu'on a même proposé aux "moniteurs" d'aller prendre contact physiquement avec la "victime" afin de la soulager pour tenter de mesurer le degré d'empathie sur la conscience de l'individu ! Des détracteurs prétendent que ces expériences ont été menées avant la révolution hippie aux Etats-Unis en 1966 et en France en 1968, époque où l'on se soumettait facilement aux autorités. C'est surestimer notre génération. D'autres indiquent que le faible appât du gain expliquerait que des 'gens faibles' s'y inscrivent (4,5 dollars à l'époque alors que le revenu hebdomadaire moyen d'un citoyen américain en 1960 était de 25 dollars; aujourd'hui il est cent fois plus élevé). C'était plutôt une belle affaire qui ne laisse aucune place à ce genre de cliché. Pour trancher avec ces critiques le département de l'information du réseau de télévision américain (ABC) a reproduit l'expérience de Milgram en 2006 avec les mêmes résultats (plus de 65 %) ! Ces expériences ont le mérite d'expliquer tout en partie les incompréhensibles atrocités nazies puisque lors du procès de Nuremberg la plupart des bourreaux justifiaient leurs crimes en déclarant qu'ils 'obéissaient aux ordres de leur hiérarchie'. Mais aujourd'hui, outre le fait qu'on 291 soit toujours subordonné à différentes institutions qu'en est-il du pouvoir des médias ? La puissance de l'autorité audiovisuelle Chaque Français de plus de 5 ans passerait en moyenne 3h30 par jour devant le petit écran, faisant de cette activité la deuxième après le sommeil. Notre espérance de vie étant de 80 ans, nous y consacrons quatorze années entières de notre existence. Peut-on donc nier l'impact qu'elle peut avoir sur nous ? Non, en réalité elle modélise les comportements. En 2009 France Télévisions produit le documentaire "le Jeu de la mort" mettant en scène un test scientifique déguisé en jeu télévisé animé par Tania Young où des candidats croyaient infliger des décharges électriques à un concurrent (Zone Xtrême) en référence à l'expérience de Milgram. La différence notable est que l'autorité scientifique représentée par le technicien en blouse grise est remplacée par une présentatrice de télévision. Les résultats sont consternants; sur les 80 candidats le taux d'obéissance pour aller jusqu'au bout, c'est à dire pour administrer une décharge de 460 volts est de 81 % ! Ce qui est supérieur à l'expérience de Milgram. Le producteur de l'émission, Christophe Nick, présente son documentaire comme une preuve que la télé peut faire faire n’importe quoi à n’importe qui... (Voir le témoignage d'un candidat 'sain d'esprit'). L'avis d'un internaute qui a pour pseudo Artemiss est intéressant: "Le Jeu de la Mort n'est que le reflet d'une banalisation de la violence. "La torture est acceptée et pratiquée aux Etats-Unis, dans les prisons secrètes de la CIA en Europe, chez les forces de l'Otan... On se gave même de sang (vampires), de meurtres (Dexter), de manipulation (Desperate Housewives) à la télévision. Le tout avec bonne conscience, voire...de l'humour." Le constat du Professeur de psychologie sociale Jean-Léon Beauvois est sans appel; il souhaite qu'un jour on puisse mettre "des limites à ce que la télé donne à voir, notamment la mort en direct. Depuis les années 1950, on sait que la vision répétée de telles scènes n'est pas anodine, qu'elle détermine nos comportements. Il faudrait aussi se débarrasser de ce stéréotype selon lequel nous vivons sous le signe de la liberté et de la démocratie. C'est une illusion dangereuse. Cette expérience, qui démontre que 80% des gens se comportent comme de possibles tortionnaires si la télévision le leur demande, reflète un pouvoir terrifiant. Quand une masse est gérée au niveau de ses pensées, de ses attitudes, de ses comportements, j'appelle ça un totalitarisme. Un totalitarisme tranquille, parce qu'on ne nous tape pas dessus et qu'on ne nous met pas en prison. Mais un totalitarisme quand même (...) Les psychologues sociaux savent parfaitement que si l’illusion de liberté n’induit aucune rébellion, preuve que cette liberté est illusoire, elle est le préalable aux manipulations, à l’internalisation et à la rationalisation des comportements. On obéit autant qu’avant, mais en se donnant de bien meilleures raisons d’obéir (...) On pourrait réduire sensiblement les chiffres de la délinquance en diminuant, de 50 % la quantité d'hémoglobine à la télévision. Mais est-ce que les producteurs seraient d'accord ?" Un pouvoir qui conditionne la pensée La télévision a donc un réel pouvoir prescriptif sur les gens. Elle en exerce en tout cas sur ceux qui passent dans ses studios comme Tania Young a exercé du pouvoir sur les candidats. La question est « que va faire la télévision de ce pouvoir ? » Nous constatons déjà qu’elle peut s’en servir pour amener les gens à donner au téléthon comme elle peut s’en servir pour leur faire 292 manger des araignées ou se mouvoir parmi des rats. Dans les faits quotidiennement elle prescrit ce qui doit être dans la norme en matière de mœurs, de mode, d'habillement, d'usage et de goût. Elle façonne les mentalités et les comportements que nous voyons ce développer autour de nous. De ce fait il est évident que le petit écran conditionne l'opinion publique! C'est un bien triste constat. Que dire des 19% qui n'ont pas été jusqu'au bout ? Malgré les pressions, leur conscience était la plus forte. Ces personnes ont su écouter leur conscience en dépit des pressions exercées sur elles: c'est la liberté de conscience précisément qui était en jeu. Une soumission à des valeurs morales qui font office d'autorité sur la conscience peut très bien amener un sujet à désobéir à une autorité institutionnalisée. La différence tient à ce que l'individu considère comme le plus sacré. Quand des institutions manipulent les masses... Il est prouvé que la publicité touche notre mémoire implicite. Les images et les messages que nous envoient des institutions comme les médias et les politiques sont d'autant plus efficaces. Mais la personnalité de chacun est déterminante. Au milieu des années 1990 nous avons constaté qu'une poignée de parlementaires (dont certains francs-maçons) a fait croire à des millions de citoyens que seules les "sectes listées" sont potentiellement dangereuses en commettant des dérives sectaires ce qui dédouane de façon implicite toutes les autres associations (loges comprises) de ce type de délits. Beaucoup y ont crus. Une machine à stigmatisation sans précédent a frappée des centaines de milliers de citoyens du seul fait de leurs croyances. Ces institutions se sont substituées à la justice qui est pourtant suffisamment armée pour réprimer tous délits que peut causer une association ou un individu. Ce qui est paradoxal c'est que ne pouvant caractériser leurs accusations autrement elles ont fait voter un délit de sujétion mentale arbitraire et spécifique ! La liberté de conscience contre la manipulation mentale Bien au contraire; les individus qui apprennent à obéir à leur conscience plutôt qu'à des "codes" reçues se prémunissent contre toute endoctrinement de masse. Ce fut le cas de nombreux citoyens allemands dans les années 30 qui n'ont pas laissé le climat de propagande revancharde et antisémite les influencer au point de rentrer dans les jeunesses hitlériennes. Parmi ces gens les Bibelforshers qui sont appelés aujourd'hui les Témoins de Jéhovah. Ils ont opposés une résistance spirituelle qui dépasse l'entendement à ces démons de l'intolérance ! Cette fermeté est tout simplement un droit qui est souvent bafoué; la liberté de conscience. C'est cette liberté qui est un rempart contre toutes les tyrannies. Pourtant ce qui est paradoxal c'est qu'aujourd'hui des réseaux secrets ('sectaires'?) d'endoctrinement en France comme ailleurs tentent de mettre au ban de la société ceux qui justement font usage de leur conscience pour ne pas se plier aux diktats de la société ! On fait même passer ces derniers pour des manipulateurs ! Chercher l'erreur... 293 33/ Le refus du sang est-il toujours préjudiciable ? Le principal reproche qui revient actuellement à l'encontre des témoins de Jéhovah réside dans leur refus sélectif de la transfusion sanguine. Ce choix thérapeutique fondé avant tout sur des convictions religieuses est régulièrement utilisé pour traiter ces chrétiens comme des criminels, accusant notamment les parents de mettre en péril la vie de leurs enfants mineurs. Que se passe-t ‘il ? A-t ‘on de vrais chiffres ? Y a-t-il vraiment toujours préjudice à refuser une transfusion sanguine (TSF) ? Une nouvelle rumeur diffusée en boucle En dehors des rumeurs colportées dans quelques sites internet, nous ne disposons d'aucuns chiffres statistiques précis du nombre de fidèles ou de leurs enfants qui seraient morts suite à leur refus de transfusion sanguines. En France le chef du Bureau des cultes, Didier Leschi, a indiqué un chiffre officiel et révélateur entre 2003 et 2006, lors de son audition parlementaire: "il m’a semblé nécessaire de demander aux préfectures des départements de faire le recensement sur les 3 dernières années des incidents liés à la transfusion. Au vu des résultats obtenus, ce qui remonte, c’est un petit nombre d’incidents souvent réglés par la discussion. Jamais d’incident, qui met en cause des enfants ou le pronostic vital ou le fonctionnement du service public hospitalier, ne m’a été signalé ces trois dernières années." On est bien loin du cliché véhiculé sur l'hécatombe parmi les témoins de Jéhovah ! Le 'sang providence' Tout serait parti de reportages télévisés sur Tf1 et France 2 sur les Témoins de Jéhovah à la fin des années 80. Des journalistes avaient interrogé certaines mères Témoins de Jéhovah sur le vif du sujet par cette question: "si votre enfant a besoin un jour d'une TSF, préfèreriez- vous qu'il meure ou bien choisiriez-vous qu'il se fasse soigner ?" Ajoutons à cela, la sur médiatisation du don du sang comme vital et sans danger. A partir de là, l'opinion publique a été habilement formatée sur la certitude qu'il n'y avait pas de 3ème possibilité et que les Témoins - bien que fort méconnus - sont des fanatiques meurtriers. Il faut dire que dans l'imaginaire collectif: le sang = la vie. L'instinct de conservation est entretenu par la sacralisation du geste du donneur qui apparaît comme altruiste, solidaire et donnant la vie. Mais pour moi qui ai étudié la biologie appliquée et la biochimie à l'université, je sais qu'en médecine, les choses ne se passent pas exactement ainsi. Il n'est pas question ici de dire que la transfusion est inutile mais de la relativiser. Remettons les pendules à l'heure: on sait que le sang a pour fonction vitale de transporter l'oxygène dans le corps. Or, quand bien même il resterait la moitié seulement de nos globules rouges, le transport de l’oxygène peut se faire à environ 75 % de la normale, sachant qu'au repos on n’utilise que 25 % de l’oxygène disponible dans le sang. N'aurait-on donc pas un peu trop exagéré le problème de la perte de sang ? En effet, pendant longtemps les chirurgiens ont pensé que le seuil du taux d'hémoglobine acceptable pour un patient ne devait pas descendre à 10 g par dl. Or, avec les avancées de la médecine, on a compris qu'un patient, selon son état, pouvait facilement survivre à 8 (voir dans certains cas à 4). Ce détail est intéressant puisque, selon des chirurgiens, cela permet de réduire de moitié les TSF quand on sait les nombreuses complications qu'elles entraînent ! 294 D'ailleurs, un témoin de Jéhovah, sous le pseudo DMA témoigne sur un site: "Je suis passé de 7.7 g d’hémo à 9.8 g en 5 jours... Grâce à l’EPO et un corps sain. 10 jours après j’étais à 11,5..." Qu'en est-il des enfants ? Le cliché de l'enfant privé de soin vital Prenons l'exemple d'un enfant en France qui perd beaucoup de sang suite à un grave accident. Le SAMU intervient; même s'il arrive tard, peut-il transporter dans son véhicule des produits sanguins ? Non; c'est interdit. Encore moins l'administrer à la va-vite. Si on doit le transfuser, il faudra faire des examens de compatibilité ce qui prend au moins une heure. Dans la pratique, que font les urgentistes ? Ils essaient de stopper l'hémorragie, ensuite restaurent le volume sanguin. Parfois, ils administrent de l'oxygène à forte concentration. Ensuite, selon la pratique, ils transfusent ou non. Dans le cas où on se trouve devant une clinique qui utilise les méthodes d'épargnes sanguines, on utilise des restaurateurs recombinants qui vont apporter de l'oxygène à l'organisme, de sorte que le cœur en pompant davantage de sang maintient les fonctions vitales. Le sang perdu ayant été remplacé par un liquide approprié, la circulation du sang maintenant dilué se fait plus facilement, même dans les petits vaisseaux. Les transformations chimiques qui s’opèrent permettent que davantage d’oxygène soit libéré dans les tissus et avec le temps la moelle osseuse reconstitue le sang perdu. Cela arrive très souvent. Plus l'enfant est jeune, plus son système sanguin est moins volumineux, et donc plus fragile pour supporter les effets posttransfusionnels. Le cas se complique quand il s'agit d'opérations programmées lourdes comme pour les hémophiles. Mais là encore, il existe des procédés éprouvés pour agir sans TSF allogène. Si un enfant a besoin de sang et que les parents s'y opposent le médecin peut transfuser sans passer par un tribunal [1] ...La question ne se pose donc plus. Pourtant, en France, cela fait trente ans qu'on entend que ‘les Témoins de Jéhovah laissent mourir leurs enfants’ mais depuis aucun décès imputable au refus de TSF n’a été recensé chez ces derniers ! Faut-il pour autant croire qu'il n'existe que la transfusion comme méthode pour stopper les hémorragies ou maintenir le volume sanguin lors d'opérations chirurgicales ? Une avalanche de découvertes de risques post-transfusionnels Si chaque année, en France 500 000 patients bénéficient de 2,5 millions de transfusions sanguines, le sang ne se conserve que 40 jours au maximum, et doit être compatible entre le receveur et le donneur [Sources] et dans 70 % des cas s’avère dangereux s''il est utilisé après 2 semaines. De plus avec la pénurie des dons, la prise en charge globale est onéreuse. D'où l'idée de se passer des dons... Tout d'abord, pour de nombreux scientifiques, l'Hépatite C sera un des grands problèmes de santé publique dans les prochaines années. En France, selon des estimations de 2002 il y aurait au moins 600 000 personnes atteintes d'Hépatite "C" ! Selon la même source sur ce chiffre 250 000 des malades porteurs du virus "C" auraient été infectés par transfusion ! Et sur ce nombre 200 000 personnes, sont potentiellement contaminants et susceptibles de développer une Hépatite chronique. Ces porteurs chroniques du virus peuvent évoluer vers une cirrhose et celle-ci vers un cancer du foie dans 20% des cas. Si 40 % des cas sont difficiles à traiter cela veut dire que 80 000 porteurs chroniques vont développer une cirrhose et finalement 16 000 personnes contaminées vont avoir un cancer du foie mortel, en latence ! L'Association des victimes ajoute: "la contamination transfusionnelle par le virus "C" fera, à terme, beaucoup plus de mort que la contamination par le virus du SIDA ". Comment cela? L'Hépatite C progresse lentement dans le corps. Il arrive que les symptômes 295 ressurgissent 20 à 30 ans après la transmission ! Les complications de l'Hépatite "C", la cirrhose et le cancer du foie, sont moins rapides et moins spectaculaires que les complications liées au Sida, ce qui explique en partie le désintéressement des médias pour ces milliers de victimes. Voyez ici le témoignage de Daniel qui a contracté une maladie lourde suite à une TSF dans cette vidéo. Selon deux études du Centre médical de l'Université de Duke, révélée à l'AFP le 8 octobre 2007, 'les transfusions sanguines causeraient plus de mal que de bien', car le sang, quand il est stocké, perd de l'oxyde nitrique, un composant clé, dans les 3 heures qui suivent son prélèvement. Or ce dernier facilite le transfert d'oxygène des cellules des globules rouges du sang aux tissus. Les cellules des globules rouges deviennent plus dures alors que le taux d'oxyde nitrique diminue, rendant le passage dans les petits vaisseaux encore plus difficile." Si les vaisseaux sanguins ne peuvent pas s'ouvrir, les cellules des globules rouges refluent dans les vaisseaux et les tissus ne sont pas oxygénés." Des patients transfusés auraient une plus grande propension à faire des attaques ou défaillances cardiaques, ce qui peut entraîner la mort. Un récent article du Wall Street Journal (en anglais) nous informe qu’un comité consultatif de l'Administration américaine des aliments et des médicaments recommande d'interdire aux personnes atteintes du syndrome de fatigue chronique [de plus en plus nombreux] de donner leur sang, un rétrovirus étant soupçonné d'avoir un lien avec cette maladie" Selon l'anesthésiologiste cardiaque Bruce Spiess "Probablement 40 à 60 % des transfusions sanguines ne sont pas bonnes pour les patients" (De la Virginia Commonwealth University de Richmond) [Lien ici.] Un intérêt croissant pour des alternatives à la TSF Les TSF ne sont pas la panacée. Depuis 'les affaires du sang contaminé' on a pris conscience que le sang peut devenir un produit dangereux. Evoquant un article du New Scientist sur ce problème, Le Figaro du 26 septembre 2002 signale que des "centaines de personnes meurent chaque année au cours d'accidents de transfusion qui pourraient être évitées". Le professeur Bernard Glorion, déclara en tant que président de l'Ordre des Médecins en 1996:"Dans les années à venir, la chirurgie sans transfusion devrait connaître une évolution importante, pour des raisons financières d'une part, et dans l'intérêt des patients, d'autre part. C'est un domaine qui dépasse largement le simple cadre des Témoins de Jéhovah" (Le Quotidien du Médecin, 19 février 1996 p 34) Au Canada, à la fin de l’année 2002, 30% des demandes d’opérations sans transfusions émanaient de personnes qui n’étaient pas Témoins de Jéhovah ! La France va-t-elle suivre l'exemple du Canada ? En tout cas, on espère que les profits réalisés par les banques de sang [2] ne vont pas l'emporter sur l'amélioration des techniques médicales. Ainsi avec l’avènement de nouvelles épidémies infectieuses, l’amenuisement des dons, et le développement de la recherche médicale, de plus en plus de méthodes alternatives à la transfusion sanguines sont proposées, voire préférées dans certains cas pour limiter les effets secondaires post-transfusionnels qui souvent surviennent bien après. Rappelons que l’armée américaine, et plus de 120 cliniques dans le monde ont décidés de développer les alternatives à la TSF en souhaitant éviter l'utilisation du sang sur leurs patients. [3] Quels sont ces alternatives [4] ? Les stratégies d'épargnes sanguines d'aujourd'hui: 296 Nous avons résumé par le tableau ci-dessous une partie des alternatives à la TSF à disposition de tous [5]: ALTERNATIVES INDICATION RESULTATS SOLUTIONS RESTAURATRICES OU DE REMPLISSAGE DE VOLUMES SANGUINS LE RINGER LACTATE Ni toxiques ni chers, facilement disponibles, pouvant être stockés à température ambiante, ne nécessitent pas d'épreuves de compatibilité et sans risque de Restaurateur en cas de perte maladie lié aux transfusions. LE DEXTRAN sanguine massive suite à un accident ou bien pendant une intervention chirurgicale pour combler rapidement les pertes. L'HEMACEL LES HYDROETHYLAMIDONS Prévention du choc ET HYDROXYETHELS hypovolémique OXYGENT (sang artificiel Opération à cœur ouvert, facilite Emulsion dans de l'eau salée, contenant des Per fluorocarbures le transport de l'oxygène rapidement éliminée par (PFC). [Lien] momentanément l'organisme [6] SUBSTANCES RECOMBINANTES STIMULANTS LA PRODUCTION DE GLOBULES ROUGES L'ERYTHROPOIETINE RECOMBINANTE (Rhu-EPO) Pour pallier à l'anémie suite à Excellente tolérance, mais chez le une forte hémorragie (surtout prématuré il faut pallier à la du prématuré) par exemple carence en fer. Rares réactions (Lien) anaphylactiques Réduit le temps de saignement Efficacité limité selon les cas (Hémophilie de type A) LES COLLES BIOLOGIQUES POUR STOPPER LES HEMORRAGIES LE COLLAGENE Couvre de vastes zones de Ont prouvé leur efficacité LES GAZES DE CELLULOSES saignement des tissus TECHNIQUES CHIRURGICALES POUR STOPPER LES SAIGNEMENTS CHIRURGIE AU LASER, Sceller ou cicatriser des ELECTROCAUTERISATION, saignements sur de grandes Permet de sceller les vaisseaux CHIRURGIE PAR BISTOURI surfaces de tissus pour réaliser, sanguins en même temps. AUX RAYONS GAMMA par exemple, des greffes FACTEURS DE COAGULATION Permet de former des caillots SYNTHETIQUES, pour gagner du temps. Pour Rémission rapide EMBOLISATION ARTERIELLE certains types d'Hémophilie QUELQUES TECHNIQUES CHIRURGICALES POUR OPERER SANS TRANSFUSION L'arthroplastie totale de hanche HEMODILUTION Très efficace (Lien) par exemple Permet de couper et de COAGULATION À FAISCEAU coaguler en même temps. Sur Les cancéreux évoluent mieux et ARGON ET SCALPEL À des organes qui saignent les récidives sont moins ULTRASONS abondamment, comme le foie fréquentes. ou la rate. LA DESMOPRESSINE 297 OXYGENOTHERAPIE Réduire de fortes pertes de sang Efficace et utilisée par des pompiers HYPERBARE ET (cas jusqu'à 1.8 g/dl !) HYPOTHERMIE TRANSFUSION AUTOLOGUE OU TECHNIQUE DE RECUPERATION [7] CELL SAVER Le sang est nettoyé et peut être retourné pour le patient dans un circuit fermé. Jusqu'à 60 % du sang épanché peut ainsi être récupéré avec quelques risques pour les (fœtus) césariennes. Au vu de ces éléments, il est donc temps d'abandonner le raisonnement binaire selon lequel soit on accepte le sang, soit on meure. Non; il y a d’autres possibilités ! Des Témoins de Jéhovah hémophiles, ou gravement accidentés, ont été soignés avec succès à l'aide de ces techniques. Mais la médecine, hélas, ne guéri pas tout; beaucoup de gens sont morts alors qu’ils avaient accepté une transfusion et, inversement, d'autres sont en vie alors qu'ils avaient refusé cette thérapeutique ! Même si en France quelques Témoins adultes sont morts après avoir refusé du sang, cela ne prouve pas qu'ils seraient encore en vie s'ils les avaient accepté. En réalité, on se rend bien compte qu'on a assisté à une vaste escroquerie médiatique française visant à entretenir des tabous et des idées reçues sur la TSF alors que sur le terrain des chirurgiens consciencieux expérimentent de nouvelles alternatives d'avenir moins risquées pour les patients, parce qu'elles ont fait leurs preuves. [1] Actuellement, la loi ne permet pas de transfuser une personne adulte contre son gré. Il y a toutefois jurisprudence pour les mineurs, enfants de Témoins de Jéhovah. Les médecins n’ont pas à demander l’autorisation des parents ou du jeune patient pour le transfuser si cela s’avère nécessaire. [2] Jean-Pierre Brard et Alain Gest sont membres de l'OPECST, l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (organisme de contrôle des informations qui met en œuvre des programmes d'études et procède à des évaluations concernant des choix à caractère scientifique et technologique). Nous ignorons évidemment ce qui motive, là, leur présence, mais rien n’est à exclure compte tenu de leur acharnement contre les Témoins de Jéhovah. (Lien) [3] Il y a quelques années, on a répertorié dans le monde plus de 120 hôpitaux qui ont mis sur pied des services spécialisés dans la médecine et la chirurgie sans TSF. Dans le monde, plus de 100 000 chirurgiens et médecins se sont engagés à respecter les croyances des Témoins de Jéhovah en les soignants sans TSF. Ils sont prêts à collaborer avec près de 1500 Comités de Liaison Hospitalier, composés de Témoins qui travaillent les uns avec les autres pour proposer, en synergie, les meilleures solutions alternatives aux nombreux cas qu'ils rencontrent. La clinique parisienne Alleray-Labrouste, par exemple, vient de développer un service chirurgical sans transfusion de sang (lien ici). Aux Etats-Unis, l’Englewood Hospital Medical Center (EHMC) dispose d’un budget de 4,69 millions de dollars pour le programme de médecine sans TSF dont 1,49 million de dollars ont été débloqués par Steven Rothman, politicien américain républicain et membre de la Chambre des représentants des États-Unis (Lien ici). Toujours dans ce pays, il existe des cliniques où on trouve à l'entrée cet avertissement : " Ici on soigne sans transfusions sanguines". [4]Les Témoins de Jéhovah ont élaboré un DVD qui reprend quelques-unes de ces alternatives. Des critiques (dont des médecins consultés par M.Brard) ont fustigé un manque de preuves, alors que la plupart des membres du comité scientifique ayant collaboré à la fabrication du DVD sont des sommités mondiales et des références dans leur domaine: citons parmi eux le Professeur J. Scheele, chef du service de chirurgie générale digestive et de transplantation, à Iéna en Allemagne; Professeur Van Der Linden, du Département d'anesthésie cardiaque à l'hôpital Brugmann-HUDERF, Bruxelles; le Dr R. K. Spence, Directeur de programme de formation en chirurgie à Birmingham (Alabama) aux Etats-Unis; et le Dr T. K. Rosengart, chef du service cardiothoracique à Evanston Northwestern Healthcare dans l'Illinois. Les faits montrent que ces thérapeutiques ont fait leur preuve. [5] En octobre 1980, une Témoin de Jéhovah gravement blessée au cours d’un accident de la route en Hollande risquait de perdre la vie par suite des pertes sanguines subies. Comme ses convictions religieuses ne lui permettaient pas d’accepter une transfusion de sang allogène, il semblait y avoir peu d’espoir de survie. Pourtant, sa vie a été sauvée, grâce à du sang artificiel reçu du Royaume-Uni (Lien ici). [6] La plupart des Témoins, selon leur conscience, acceptent ce type de transfusion considérant que c'est une prolongation de leur système sanguin. 298 34/ Le scandale caché des transfusions sanguines Le retournement de situation avec une nouvelle prise de conscience Il faut aller jusqu'en Suisse pour trouver ce genre d'information! Ainsi l'Association des Médecins du canton de Genève signalait ce cas malheureux: "UN ENFANT MEURT AUX HUG À LA SUITE D'UNE TRANSFUSION": Téo, un "garçon de 3 ans et demi est décédé le 21 février 2009 après avoir reçu des plaquettes sanguines trois jours avant (...). Il semble bien que c’est l’hypothèse d’une réaction immunologique aux plaquettes qui soit la plus probable (c’est du reste le problème le plus fréquent) (…). ‘Ces plaquettes, qui étaient censées sauver ce petit malade, ont infecté l’entier de son organisme', poursuit Me Hornung. 'Il a fait un malaise, puis un premier arrêt cardiaque, dans les bras de sa maman' (Les globules rouges ont une durée de vie de 35 jours et les plaquettes de 5 jours seulement). Le 18 février, un adulte avait fait une réaction suite à une transfusion de plaquettes sanguines dans le même canton. L'enquête semble traîner en longueur alors que visiblement il y a un dysfonctionnement: pourquoi ? Mystère... Certains diront qu'au moins les parents auront tout fait, mais la question n'est pas là; en réalité, si ce garçon atteint d'un cancer du sang et "dont l'état de santé s'améliorait" est mort, c'est par réaction post-transfusionnelle. Donc, on peut mourir suite à une transfusion de sang ! Ce cas dramatique serait-il une première ou un cas isolé ? Si l'on s'en tient aux faits: absolument pas ! Le Digital Journal rapporte «une étude récente menée dans le Centre du Cœur maritime à Halifax, en Nouvelle-Écosse qui montre que les transfusions de sang pour les patients stables en chirurgie cardiaque accroit leur risque de décès, d'insuffisance rénale de septicémie ou d'une infection. (...) Après avoir fait les ajustements pour l'âge, le sexe et autres facteurs, l'étude a conclu que les transfusions sanguines augmentent de façon spectaculaire la morbidité et la mortalité par rapport à ceux qui ont reçu une chirurgie sans transfusion (...). Selon le site AllSands, les gens sont devenus si conscients du fait "que notre approvisionnement en sang ne peut jamais être totalement sûr et que, dans un récent sondage, 89 % des Canadiens préfèrent avoir une alternative aux dons de sang. (...). Il y a une vague croissante de dédain pour les transfusions sanguines et les dangers qui y sont associés." Une avalanche de découvertes de risques post-transfusionnels Le sang doit être compatible entre le receveur et le donneur, de plus avec la pénurie des dons, la prise en charge globale est onéreuse. D'où l'idée de se passer des dons [1] Tout d'abord, pour de nombreux scientifiques, l'Hépatite C sera un des grands problèmes de santé publique dans les prochaines années. En France, selon des estimations de 2002 il y aurait au moins 600 000 personnes atteintes d'Hépatite "C" ! Les complications de l'Hépatite "C", la cirrhose et le cancer du foie, sont moins rapides et moins spectaculaires que les complications liées au Sida, ce qui explique en partie le 299 désintéressement des médias pour ces milliers de victimes. Un des risques les plus importants, le moins maîtrisé, et pouvant aboutir à des accidents mortels est essentiellement l'infection bactérienne, la contamination lors du prélèvement pouvant aboutir chez le receveur à des septicémies ou des chocs toxi-infectieux, surtout pour les concentrés de plaquettes qui se conservent à température ambiante (22°C) favorisant le développement des bactéries. En outre, il ne faut pas perdre de vue que les examens bactériologiques demandent beaucoup de temps, chose parfois difficilement compatible avec des produits à durée de vie très limitée, comme les plaquettes (5 jours) et que certaines souches de virus comme le HIV chez les donneurs ne sont visibles dans les tests sanguins que bien après les prélèvements effectués [2] ! La Société Canadienne de Pédiatrie signale aussi que « La transfusion de produits sanguins peut provoquer diverses réactions transfusionnelles telles qu’une surcharge circulatoire, une anaphylaxie, une contamination bactérienne et un syndrome respiratoire aigu posttransfusionnel (TRALI), une complication rare mais potentiellement fatale. Le TRALI était la principale cause de décès post-transfusionnels déclarés à la Food and Drug Administration des États-Unis en 2003, représentant 22,3 % de ces décès. Puisque le TRALI représente la principale cause de décès post-transfusionnels, il est important de mieux caractériser son incidence et son issue (morbidité et mortalité) au sein de la population pédiatrique. » Il est difficile de comptabiliser les morts suite à la TSF parce qu’une personne qui décède à la suite de cela sera souvent inscrite sur le rapport avec la mention : « mort par arrêt cardiaque » ou par autre chose, surtout en France où la TSF est sacrée ! Signalons aussi que certains des membres du personnel soignant ne reconnaissent pas toujours les symptômes du TRALI ! Entre 2001 et 2005, 11 décès ont quand même été signalés en France. Selon deux études du Centre médical de l'Université de Duke, révélée à l'AFP le 8 octobre 2007, les transfusions sanguines causeraient plus de mal que de bien, car le sang, quand il est stocké, perd de l'oxyde nitrique, un composant clé, dans les 3 heures qui suivent son prélèvement. Or ce dernier facilite le transfert d'oxygène des cellules des globules rouges du sang aux tissus. Les cellules des globules rouges deviennent plus dures alors que le taux d'oxyde nitrique diminue, rendant le passage dans les petits vaisseaux encore plus difficile. "Si les vaisseaux sanguins ne peuvent pas s'ouvrir, les cellules des globules rouges refluent dans les vaisseaux et les tissus ne sont pas oxygénés." Des patients transfusés auraient une plus grande propension à faire des attaques ou défaillances cardiaques, ce qui peut entraîner la mort. En France, un accident post-transfusionnel ABO (d’origine humaine), une cinquantaine de cas par an, se traduirait par un taux de décès de 10 à 20 % : soit au moins 5 décès par an. Hors ce cas, la transfusion est considérée comme "sûre à 98 %" en France ce qui équivaut à 2% de risques de complications lourdes et onéreuses, voire même à la mort dans certains cas ; soit plus de 8000 français chaque année concernés par les ABO ! Pourtant, régulièrement des patients portent plainte contre leur hôpital suite à ces contaminations [3] Enfin, une autre étude américaine a révélé que les transfusions allogènes sont liées à un nombre accru d'infections des systèmes génito-urinaire, respiratoire, circulatoire, digestif, ainsi qu'à des infections de la peau. Davantage de septicémies et d'infections par Clostridium difficile ont également été observées. 300 Selon l'anesthésiologiste cardiaque Bruce Spiess "Probablement 40 à 60 % des transfusions sanguines ne sont pas bonnes pour les patients" (De la Virginia Commonwealth University de Richmond) [Lien ici.] Tableau de quelques risques liés à la transfusion sanguine allogène en France: RISQUES POSTTRANSFUSIONNELS Hépatite B COMPLICATIONS MORTALITE Des maladies 'différées' car les Maladies du foie: traitements virus peuvent évoluer vers une très onéreux infection du foie ! Hépatite C Cirrhose et cancer du foie 250 000 personnes contaminées par transfusion en France dont 80 000 développeront à la suite de cela une cirrhose puis 16 000 un cancer du foie et la mort ! Hépatite G On ignore l’ampleur du risque que cela représente Mortalité inconnue à ce jour Virus TTV (découvert en 1997) , HTLV I TTV: affection du foie et TTV: 10 % des donneurs HTLV I responsable de la japonais infectés; pathogénicité leucémie des Lymphocytes à découvrir T Réactions d'immunosuppression Affaiblissements des défenses naturelles; avec souvent des traitements lourds à la sortie des soins. Cas souvent fatal chez l'enfant. Réaction hémolytique Quelques décès constatés dont transfusionnelle retardée en l'origine est douteuse réactivant les virus déjà présent chez le receveur et "cliniquement silencieux" TRALI Voies respiratoires Une dizaine de décès estimé mais maladie pas toujours bien associée à la TSF Infections, septicémie Germes du Paludisme ou de la syphilis qui, par exemple, Septicémies pouvant entraîner la allongent la durée mort d'hospitalisation Accident ABO, d'origine humaine Fièvre, frissons et mises sous antibiotiques (prolongement des soins) Infections virales pandémiques Maladie de Chaggas ou Augmente le risque de infection à cytomégalovirus récurrence du cancer 301 Au moins 8000 français/an concernés par ces incidents. Au moins 5 décès par an Anaphylaxie Allergies à un constituant étranger mais connu par l'organisme comme allergène Le choc en état fébrile peut provoquer la mort HIV Symptôme grippal qui évolue vers l'attaque immunodéficiente Nombre de morts difficile à évaluer en raison de l'invisibilité du virus dans certains échantillons Prion Maladie de CreutzfeldtJacob 3 morts au Royaume Uni Thrombose Le sang n'arrive plus au cerveau Mort assurée selon l'état du malade Infections des systèmes génitourinaires Contamination par un MST Traitement long Surcharge circulatoire Hypertension Traitement long Infections digestives Infection gastrique due à Yersinia enterocolitica présent dans les poches de Intoxication en état de choc et sang, même à une parfois mort température proche de la congélation Infections de la peau Muqueuses affectées fragilisées Conséquences nuisibles, cancer de la peau. Qu'en conclure ? Les défenseurs du 'sang' - qui y trouvent leurs intérêts - avouent qu'il est 'sûr à 98 % '(cela fait tout de même 2% de risques) ! Or, si l'on s'en tient aux faits, rien que 80 000 personnes seraient contaminées chroniquement dont 16 000 pourraient mourir de l'hépatite C; 8000 autres par ABO sont concernées, sans compter les nombreux autres cas difficiles à évaluer. Cela fait au moins 88 000 sur 500 000 personnes contaminées soit un risque minimum de 18 % !!! C'est donc que la transfusion de sang allogène est sûre à 82 % et présente un risque potentiel voire mortel dans au moins 18 % des cas ! Qui pourrait alors critiquer un patient qui désire une autre thérapie ? Il est un fait qu'en refusant la TSF allogène, les Témoins de Jéhovah se sont protégés du Sida et de l'hépatite B (dont le traitement curatif est onéreux) ou C et de nombreuses autres infections. Sans être Témoin de Jéhovah, de nombreuses personnes refusent également les transfusions. Sont-elles sectaires ? Difficile de le penser. Au vu de tous les risques connus de la TSF allogène, gageons que si aujourd'hui elle se présentait comme une nouvelle thérapie, elle n’obtiendrait certainement pas son autorisation de mise sur le marché. Il est grand temps de changer les mentalités ! Le Pr Glorion précise : «Dans les années à venir, la chirurgie sans transfusion devrait connaître une évolution importante, pour des raisons financières d'une part, et dans l'intérêt des patients, d'autre part. C'est un domaine qui dépasse largement le simple cadre des Témoins de Jéhovah.» -Le " LE QUOTIDIEN DU MÉDECIN"(N° 5793, lundi 19 février 1996, p. 39). 302 [1] Il faut aussi savoir qu’avant de donner son sang, il y a une sélection par des médecins qui écartent évidemment les donneurs « non-sains » qui représenteraient 10 à 25 % des cas !!! Une analyse des coûts générés par une transfusion aux Etats-Unis et publiée au American Journal of Surgerya conclu que même si le don de sang lui-même est ‘gratuit’, les frais de préparation, la conservation, le transport, et le déballage et le sang transfusé sont estimés entre 1003 et 1043 $ (environ 900 euros) par patient ( et ce chiffre ne comprend pas les frais occasionnés par les complications qui en résultent). Succès dans certains cas extrêmes Aussi pour aller au fond des choses on peut dire qu'aujourd'hui on est en mesure de réaliser de très lourdes interventions chirurgicales sans TSF : sur les reins, le foie et même le cœur ; considérons quelques exemples parmi d'autres: En Belgique grâce à une nouvelle machine les chirurgiens de l'HUDERF (hôpital public des enfants à Bruxelles) peuvent désormais opérer un bébé sans recourir aux transfusions sanguines grâce à un matériel miniature (ce qui représente 3 ou 4 cas par an) ! Bien sûr la presse en fait rarement écho. En Espagne: "Quatorze Témoins de Jéhovah espagnols souffrant de lésions cardiaques congénitales ou acquises ont été opérés avec succès. Les chirurgiens en ont conclu que, “ sous circulation extracorporelle, on peut opérer efficacement de diverses malformations cardiaques un pourcentage important de ces malades, le non-recours à la transfusion n’entraînant pas d’augmentation sensible du taux de mortalité ”. — Revista Española de Cardiología, septembre- octobre 1981. En Italie: Nicolas La Tosa, 15 ans, un Témoin de Modene, a subit une transplantation cardiaque avec succès grâce à l'utilisation des techniques alternatives à la transfusion sanguine-La Republica - Bologna page 1 Corriere della Sera, page 17 "Il est possible d’effectuer des opérations cardiaques, vasculaires, gynécologiques, obstétriques et urologiques sans utiliser de sang ni de produits sanguins ”, écrit David Wong dans le Canadian Journal of Anaesthesia Un témoin de Jéhovah de 49 ans souffrant de spondylarthrite ankylosante et d'une maladie hépatique terminale secondaire à une cholangite sclérosante a subi une greffe du foie ! Aucun produit sanguin n'a été nécessaire et le patient a quitté l'hôpital trois semaines après l'opération sans complication. Un garçon de 14 ans et demi souffrant d’hémophilie de type B et présentant des antécédents d’inhibiteurs anaphylactiques du facteur IX a subit une chirurgie de correction de scoliose, avec succès sans TSF. Il n’a pas nécessité de transfusion sanguine et il n’y a pas eu d’éffets indésirables. Aux Etats-Unis. Un TJ de 47 ans, atteint d'un hypernéphrome (cancer du rein), devait subir une néphrectomie. Le plan chirurgical comprenait des stratégies de conservation du sang intéressantes afin d'en réduire les pertes: parmi elles: l'hypothermie profond Dans la réalité, comme le constate Frédéric-Jérôme Pansier, magistrat au Tribunal de grande instance de Bobigny, « la situation d’une personne refusant toute transfusion sanguine alors que sa vie en dépend, demeure marginale » Aussi au vu de l'efficacité des alternatives à la transfusion sanguine, il est faux de prétendre qu'en refusant la transfusion c'est la mort assurée. Au contraire les faits montrent que le recours au sang peut parfois être dommageable à plus ou moins long termes et qu'il n’est pas toujours la solution pour sauver la vie même dans les cas extrêmes ! Dans bien des cas il est remplaçable. 303 35/ De nombreuses transfusions sont inutiles et risquées. U n article du Figaro du 11 mai dernier s'intéressait à une étude américaine sur l'utilité des transfusions de sang. Le constat c'est qu'aux États-Unis de nombreuses transfusions sont bel et bien délivrées inutilement, 'ce qui expose le patient à un risque inutile'. Quelles sont les raisons avancées par cette étude ? Sous l'intertitre "Un acte médical non dénué de risque" on peut lire ceci: «Selon le chercheur [le professeur Steven Franck, anesthésiste à l'hôpital Johns Hopkins de Baltimore], l'usage excessif de la transfusion est pourtant problématique. Non seulement le sang est une denrée rare et coûteuse, mais les patients ne se portent pas mieux et même parfois plus mal, lorsque la transfusion est faite prématurément ou inutilement». «L'introduction de sang étranger dans le corps initie une série de réactions immunitaires chez le patient qui développe des anticorps contre les globules rouges importés. Ce mécanisme de défense rend l'obtention d'une compatibilité plus difficile lors d'éventuelles transfusions ultérieures. La transfusion a également un effet suppressif sur le système immunitaire, qui augmente le risque de contracter des maladies opportunistes. Sans compter le risque, rarissime mais pas inexistant, de transmission d'une infection virale ou bactérienne ou encore d'être victime d'une erreur de groupe sanguin». «Les recommandations américaines indiquent qu'une transfusion est nécessaire lorsque le taux d'hémoglobine chute au-dessous de 6 ou 7 g/dL» alors qu'en France le seuil est plus haut soit entre 7 à 9 g/dL, ce qui signifie qu'en France on transfuse plus facilement vu que le seuil critique est porté plus haut ! Un autre article du 30 janvier 2011 donne quelques précisions intéressantes en matière de risques post-transfusionnels: «Il persiste néanmoins un risque variable de transmission virale par transfusion. En France, le risque résiduel est devenu très faible pour les virus pathogènes majeurs qui sont testés (hépatite B, VIH, hépatite C), inférieur à 1 pour 2 à 8 millions de dons. Mais il persiste un risque pour des virus connus, mais non testés systématiquement et des virus nouveaux émergents. Ce risque est accru chez les malades immunodéficitaires et après une chimiothérapie, une greffe de moelle ou une transplantation. Les modifications épidémiologiques des populations de donneurs et de receveurs consécutives aux modifications mondiales liées aux migrations des populations par la guerre, la famine ou les voyages et aux changements du climat font craindre l'apparition de virus nouveaux, émergents ou ré émergent pour lesquels il n'existe pas de test de dépistage facilement utilisable à grande échelle en transfusion. Les modifications du climat, les migrations des oiseaux et les voyages ont pour conséquences l'extension des zones d'habitat des moustiques vecteurs des arbovirus et la survenue de nouvelles épidémies. (…). Ces causes ont également favorisé l'apparition récente de foyers épidémiques autochtones du virus chikungunya et du virus de la dengue dans les Balkans, l'Italie du Nord et la région Paca autour de Marseille».-Je souligne Ces données trouvées récemment dans le Figaro sont intéressantes puisque Le Figaro du 26 septembre 2002 signalait que des "centaines de personnes meurent chaque année au cours d'accidents de transfusion qui pourraient être évitées". Cela rend le développement des alternatives à la transfusion d'autant plus nécessaire et souhaitable. 304 36/ Les parents d'Ashya King traqués comme des criminels... A lors qu'une 'presse sélective' tente de polariser l'opinion publique sur 'les transfusions sanguines' concernant le cas d'Ashya King, les nouvelles restent plutôt rassurantes pour le petit enfant et sa famille. Pour un journaliste tout est dans l'art de poser les mauvaises questions...Si des "médias" continuent à pointer les informations négatives pour leur confession en occultant les détails positifs de l'affaire il est intéressant de revoir les grandes lignes de cette histoire touchante au vu des dernières nouvelles... Quand la question du sang reste hors sujet D'ailleurs aux dernières nouvelles le docteur qui va soigner Ashya déclare que la transfusion est inutile. Rappelons brièvement les faits: L'historique d'une odyssée médico-judiciaire poignante Jeudi 28 aout 2014, Brett King et sa femme se heurtent à l'échec et à l'abus de pouvoir des médecins anglais qui estiment qu'il n'y a pas d'autres thérapies valables que celle qu'ils proposent; une chimiothérapie qui a entre 70 et 80 % de chance de prolonger la vie d'Ashya de seulement 5 ans...Les parents King soutiennent qu'il existe une autre méthode qui peut durablement prolonger la vie de leur enfant avec autant de chance de réussite. Comme l'établissement ne propose pas ce type de traitement, la famille décide d'y retirer leur enfant et de l’emmener trouver à l'étranger une autre structure mieux adaptée pour traiter la tumeur au cerveau d'Ashya. Vendredi 29 aout, alertée par l'hôpital sur le risque de mort de l'enfant dans les 24 heures si on ne le retrouvait pas, la justice britannique obtient à sa charge la levée provisoire de la tutelle de l'enfant jusqu'à l'âge de 16 ans et lance contre les parents un mandat d'arrêt internationale dans 190 pays via Interpole pour retrouver l'enfant qu'elle estime "kidnappé". Aussitôt, tandis que des membres de la Miviludes dénoncent les croyances des parents sectaires indignes à la télévision ou sur la toile, Georges Fenech, par un communiqué de presse, alerte les autorités sur les "dangers de l'organisation [des Témoins de Jéhovah] porteuse de dérives sectaires". Face à une polémique médiatique qui a vite enflé, le communiqué du Bureau d'information des Témoins de Jéhovah de France le jour même, a vite réagit comme pour dresser un contre-feu médiatique. 305 Des parents peuvent-ils vraiment kidnapper leur enfant ? Des officiels et des médias se sont au départ élevés contre ce qu’ils appelaient ‘un kidnapping’ et beaucoup de gens y ont cru sans recul. Pourtant selon une dépêche de l’AFP du vendredi 29 août 2014 : « L’hôpital a précisé que l’enfant avait été autorisé à quitter sa chambre sous la surveillance de ses parents mais que le personnel avait fini par donner l’alerte lorsque la longueur de leur absence a commencé à les inquiéter”. Vendredi soir on repère les parents, avec leurs sept enfants, sur un ferry en direction de la France, où la police lance un appel à témoin. Outre-Manche, la presse se déchaîne. "Trouvez ce garçon", titraient samedi 31 août le Sun et le Daily Mail. Les tabloïds anglais mais surtout français font leurs gros titres avec cette famille prête, selon eux, à laisser mourir un enfant pour des raisons religieuses. Car un procès d'intention est rapidement monté par la presse à scandale. Samedi soir, après que Naveed frère d'Ashya King ait posté des vidéos sur You tube, reprises par Sky News, exprimant les motivations de la famille, celle-ci est finalement localisée dans l'extrême sud de l'Espagne et arrêtée dans la soirée par la police locale. Ashya est emmené en urgence à l'hôpital le plus proche. Dimanche 31 aout c'est un retournement de situation extraordinaire quand les parents King s'expliquent aux médias sur la façon dont ils se sont bien occupés de leur enfant, ainsi que sur leurs projets visant à trouver des fonds en vendant leur maison en Espagne et décident, assisté d'un avocat, maître Juan Isidro Fernandez Diaz (Photo ci-contre), de porter plaintes contre les médecins britanniques qui les ont injustement traités. Ils dévoilent le prix de la proton-thérapie en Autriche (environ 65 000 euros) et montre leur détermination. Peu après, le Premier Ministre David Cameron et plusieurs parlementaires britanniques témoignent leur soutien à la famille King et déplorent la criminalisation de ces parents, ainsi que l'utilisation excessive du mandat d'arrêt européen. Lundi 1er septembre, selon l'avocat, un magistrat de l'Audience nationale espagnole a prolongé de 72 heures au maximum la détention des parents alors que Naveed lance un appel aux dons en ligne à travers plusieurs sites. La famille commence à susciter de vifs élans de sympathie dans la presse et l'opinion publique. Plusieurs pétitions ont été lancées pour "s'excuser auprès de la famille d'Ashya King et les autoriser à choisir librement l'hôpital pour traiter leur fils malade" ou encore pour "réunir Ashya et ses parents". Le directeur médical de l'hôpital de Southampton, le docteur Michael Marsh, a publié une déclaration disant tard ce lundi soir qu'un traitement a été discuté avec la famille. Mardi 2 septembre, alors que la justice britannique vient d'ordonner la levée du mandat d'arrêt contre les parents du petit Ashya King, la justice espagnole ordonne aussitôt la remise en liberté immédiate des parents interpellés. Ils donnent une brève conférence de presse dans le cabinet de leur avocat à Séville. Mercredi 3 septembre, les parents d'Ashya King retrouvent leur fils à l'hôpital de Malaga, en restant à son chevet mais ne pourront pas le sortir de l'hôpital tant que la question de la tutelle n'a pas été résolue. Le centre médical de Prague, la capitale 306 tchèque, le Proton Therapy Center Czech (PTC), confirme avoir examiné le dossier de l'enfant. Les tractations ont lieu... Vendredi 5 septembre, la Haute Cour de Londres "autorise" le transfert du petit garçon à Prague. Un porte-parole des cours et tribunaux de justice a par ailleurs précisé que « la tutelle de la cour le concernant cessera[it] à son arrivée » à Prague. Lundi 8 septembre, la famille King affrète un avion privé originaire de Malaga à sa charge et se rend à Prague après 13 heures de vol accompagné de leur avocat et d'un médecin... L'enfant est transporté à l'hôpital infantile de Motol. Il y est déposé dans le département de soins intensifs, où il reste accompagné par ses parents. Le docteur Jan Stary, chef de la section d'hématologie de la clinique pédiatrique donne une conférence de presse le même jour. L'enfant sera hospitalisé dans un premier temps dans une unité de soins intensifs. «La mère sera avec lui pendant toute la journée. La nuit, elle sera dans un autre département ou à l'hôtel». Mardi 9 septembre, Ashya subi ses premiers examens au Proton Therapy Center. «Une bonne nouvelle, c'est qu'il n'y a pas de signes visibles de reprise du cancer», a déclaré à la presse le père du garçon. «Dans les prochains jours, après une ponction lombaire, nous saurons s'il y a ou non un cancer microscopique dans son liquide céphalo-rachidien. Nous espérons que non », a-t-il ajouté, alors que son fils était transporté en civière vers l'ambulance, un ourson en peluche offert par l'hôpital dans les bras. Mercredi 10 septembre interviewés, les médecins de Prague-Motol ont évalué les chances de guérison de l'enfant à 70 %, à condition que la tumeur ne se propage pas: «Nous avons effectué aujourd'hui les premiers examens nécessaires pour commencer la thérapie, c'est-à-dire une tomographie, une imagerie par résonance et la préparation des outils de fixation», a précisé le Docteur Jiri Kubes, médecin-chef du PTC. La thérapie devrait débuter lundi 15 septembre. Selon lui, l'enfant aura une anesthésie générale pour chacune des 30 séances de proton-thérapie, d'une durée prévue de six semaines. «Nous parlons d'une méthode très précise de l'irradiation. Si l'enfant bouge, le faisceau manquera sa cible. Il est donc nécessaire qu'il soit absolument immobile pendant ces quelque 30 minutes que dure une séance d'irradiation», a expliqué le Dr Kubes."Il doit subir une tomographie et une imagerie par résonance magnétique. Nous allons également préparer le lit et le masque, pour son traitement", a déclaré à la presse Iva Tatounova, une des responsables de PTC. «Je pense que mon fils reçoit le meilleur traitement possible, nous sommes très heureux ici », s'est félicité M. King, ajoutant qu'«Ashya n'est pas tout à fait conscient de ce qui se passe autour de lui, mais il n'est plus tellement paniqué comme il l'était avant. Il voit que nous sommes plus à l'aise maintenant. Il ne parle pas, mais peut percevoir nos sentiments». Le Professeur Jan Stary et son équipe à l'Hôpital Universitaire Motol indiquent qu'Ashya est entre de bonnes mains. Selon le Dr Barbora Ondrova du PTC avec un taux de survie de 70 à 80 %,"il y a maintenant toutes les raisons d'espérer qu'il sera pleinement rétabli. ( ...) Nous n'avons pas prévu de séances de chimiothérapie très intense, de sorte qu'aucune transfusion de sang ne sera nécessaire". 307 Lundi 15 septembre, ayant subi la première des trente séances de proton-thérapie prévues au PTC -« sans complications pour Ashya » selon une source médicale- des examens ont montré que sa tumeur au cerveau ne se propage pas ! "Nous avons procédé aujourd'hui à une première irradiation, conformément à nos plans. Il n'y a eu aucune complication imprévue, on va continuer demain ", a déclaré à la presse Jiri Kubes, médecin-chef du PTC. Le dénouement de l'affaire est intéressant puisque par-delà les préjugés du corps médical et les dérapages médiatiques qui s'ensuivirent les parents loin de vouloir sacrifier leur enfant lui ont sauvé la vie ! Le jeune Ashya King a quitté le centre tchèque de Proton thérapie en bien meilleur santé. Une affaire qui bouscule des préjugés Les autorités britanniques estimaient qu’ils avaient mis la vie de leur enfant en danger tandis que les parents voulaient que leur fils bénéficie d’un meilleur traitement que celui proposé en Angleterre. Considérant que le traitement appliqué à Southampton était trop agressif, ses parents, qui ont passé 4 jours en prison en Espagne, ont décidé de lui faire suivre une protonthérapie à Prague. Cette thérapie, non disponible en Grande-Bretagne, consiste à détruire les cellules cancéreuses en les irradiant avec un faisceau de protons, focalisé sur les lésions et épargnant ainsi les tissus sains. L’évolution de l'état de santé d'Ashya réjouissante Au début avec un taux de survie évalué entre 70 à 80 %, les médecins tchèques avaient fait part de leur conviction que le jeune enfant serait pleinement rétablit. Depuis 6 mois il communique avec ses parents et s'est mis peu à peu à manger normalement. Depuis quelques jours il semble que la tumeur est totalement neutralisée. "Elle ne contient plus de cellules cancéreuses grâce à la proton thérapie », a déclaré à l’AFP l’avocat espagnol de la famille d’Ashya King, Juan Isidro Fernandez Diaz. « Il doit encore faire de la rééducation mais il se rétablit très bien », a-t-il assuré, indiquant qu’il pouvait marcher et manger. Un traitement réussi avec "peu d’effets secondaires" "Il a perdu quelques cheveux et il a aussi une petite rougeur ici, mais ce sont les seuls effets secondaires qu'il a eus ", a confié à la presse le père de l'enfant, Brett King. Au sein de la clinique tchèque où l’enfant a été reçu, on confirme les bons résultats biologiques du jeune patient, mais on tempère. « Il est prématuré d’évaluer cette information d’un point de vue médical » a ainsi indiqué Iva Tatounova, directrice de la stratégie du Proton Therapy Centre. En outre, le risque de rechute ne peut pas être écarté. Néanmoins, pour les parents, il ne fait aucun doute que cette stratégie était à suivre et ils estiment que l’agressivité des traitements mis en œuvre en Grande-Bretagne aurait fait succomber leur enfant. Les parents restent néanmoins convaincus d'avoir fait ce qu'il fallait. «Si nous avions laissé Ashya avec le NHS (service public de santé britannique, NDLR) en Angleterre, il ne serait plus avec nous aujourd'hui. Il était trop faible et n'aurait pas survécu », a estimé sa mère, Naghmeh, citée par The Sun. «Nous savons que nous avons fait ce qu'il fallait pour Ashya 308 (…). Nous avons été arrêtés pour négligence et cruauté envers un enfant. Mais laisser Ashya dans le NHS aurait été encore plus cruel», a asséné le père de l'enfant dans le même journal. La proton thérapie sauve des vies: Une mère de famille a témoigné que cette méthode a sauvé son fils du cancer ! Contrairement à ce que disent certains médias à la télévision française la famille King ne refuse pas la radio thérapie pour leur enfant ! Au contraire il la souhaitent. La thérapie de rayonnement à protons est un type ciblé de radiothérapie qui augmente la chance de tuer des cellules cancéreuses en envoyant une dose plus haute de radiation directement à la tumeur. Contrairement à d'autres types de traitement du cancer, il ne tue pas le tissu sain environnant. Ainsi il pourrait y avoir moins d'effets à long terme. En Grande-Bretagne, cette thérapie est actuellement disponible dans un seul centre pour traiter chez certains patients le cancer des yeux alors que dans d'autres pays (les États-Unis, la Suisse et le Japon) elle est utilisée pour soigner les cancers de la moelle épinière, le cerveau, la prostate, le poumon et ceux qui affectent les enfants. D'ailleurs, le département de santé britannique a annoncé en 2011 qu'il construira deux centres de traitement pour offrir cette thérapie à Londres et Manchester dès 2018. En attendant que ces installations soient disponibles, la Grande-Bretagne payera pour les patients qui ont besoin de ce traitement et qui doivent pour ce faire aller aux États-Unis ou en Suisse. Des parents qui ont agi par amour et non par fanatisme Dans cette incroyable odyssée qui a douloureusement mise à l'épreuve une brave famille anglaise, traquée par Interpole au départ par erreur, le retournement de situation a été surprenant. Du reste les réelles raisons qui ont conduit cette famille désemparée à fuir vers l’Espagne ont suscité la sympathie du public. On ne peut que déplorer que les médias qui ont dramatisé les choses en mentionnant le risque de maltraitance n'aient plus mentionné l’appartenance religieuse des personnes incriminées une fois l'emballement médiatique retombée. C'est très tendancieux. Dans cette affaire c'est la liberté de choix thérapeutique qui a primé au nom de la liberté de conscience, un exercice difficile et courageux guidée par l'amour de parents responsable pour leur enfant. Une attitude qui loin d'être sectaire favorise le progrès médical Avant cette histoire peu de gens s'interrogeaient sur les dangereuses carences dans l'offre de soin proposé par la plupart des hôpitaux publics et qui en même temps demeuraient soumis à une sorte de doxa médico-éthique peu ouverte aux alternatives médicales en expansion ailleurs. Le Professeur Gordon McVie, consultant à l'Institut européen d'Oncologie a reconnu que le dénouement sensationnel de cette affaire est 'important pour l'offre des traitements des cancers au Royaume-Uni'. En effet suite au cas d'Ashya 3 centres de Proton thérapie devraient voir le jour en Angleterre dont le premier se situerait à Cardiff. Il serait opérationnel dès 2016. Le coût des séances de proton thérapie est évalué à 1 000 euros contre 200 euros pour la radiothérapie classique et plus encore des installations nécessaires (entre 30 et 40 millions par machine). Or aujourd'hui la santé n'a pas de prix. Même si à l'heure actuelle il n'existe que 40 centres de ce type dans le monde, il est important que les équipes médicales tiennent compte des différentes avancées dans la recherche des techniques alternatives limitant les effets secondaires. Dans certains endroits, il reste néanmoins difficile voire impossible de choisir son traitement lorsqu’on a un cancer, car souvent les protocoles conventionnels sont fixés entres autres par les laboratoires pharmaceutiques même si le traitement choisi est plus efficace voire salvateur. 309 37/ La question de l'origine des êtres vivants. D 'où venons-nous ? Cette question aussi vieille que le monde a engendrée tout un tas d'opinions contrastées, de croyances et de théories. La science a tenté d'apporter des réponses. Aujourd'hui encore différents courants de pensées s'affrontent dans les universités ou dans les émissions. En France, malgré qu'elles soient basées sur de fortes contradictions, les théories de l'évolution sont officiellement enseignées à l'école comme un fait. Pour y voir plus claire, ce sujet vaste et complexe sera traité ici en 5 parties: 1/ "Aux origines de l'évolutionnisme" 2/ "Ce qu'on ne nous dit pas sur Darwin" 3/ "L'évolutionnisme à la lumière des faits" 4/ "Pour en finir avec Darwin" 5/ La vie provient-elle du 'Hasard' ou d'une 'Conception' ? La position paradoxale du Vatican sur ce sujet Le 22 octobre 1996, après plusieurs décennies de tergiversations, le Pape Jean Paul II expliqua la position officielle de l’Église romaine en ces termes: "L’Encyclique Humani generis considérait la doctrine de l’" évolutionnisme " comme une hypothèse sérieuse, digne d’une investigation et d’une réflexion approfondies à l’égal de l’hypothèse opposée. Pie XII ajoutait deux conditions d’ordre méthodologique : qu’on n’adopte pas cette opinion comme s’il s’agissait d’une doctrine certaine et démontrée, et comme si on pouvait faire totalement abstraction de la Révélation à propos des questions qu’elle soulève. (...). Aujourd’hui, près d’un demi-siècle après la parution de l’Encyclique, de nouvelles connaissances conduisent à reconnaître dans la théorie de l’évolution plus qu’une hypothèse. (...). La convergence, nullement recherchée ou provoquée, des résultats de travaux menés indépendamment les uns des autres, constitue par elle-même un argument significatif en faveur de cette théorie." 310 Ainsi le Vatican soutint cette théorie au seul motif qu'elle se soit imposée à la communauté scientifique ! Cela n'étonnera pas tous ceux qui connaissent bien les méthodes de cette institution pour garder les faveurs des masses...Cela en dit long aussi sur les efforts qui sont déployés pour inculquer ces hypothèses comme des vérités établies. Une dictature scientifique ? Pourquoi cette question est taboue et peu médiatisée ? Tout est fait pour l'attribuer au 'camp des créationnistes' jugés par les médias occidentaux comme fondamentalistes. C'est une vision binaire des choses. Y-aurait-t-il que deux camps de pensée dans ce domaine ? Comme nous allons le voir fort heureusement non ! Bien qu'il y ait des conceptions assez loufoques (venues de plusieurs extra-terrestres pour concevoir les êtres dans un laboratoire et repartir...-si c'était le cas d'où viennent-ils et qui a créé l'univers ?) il en existe un troisième camp qui soit en accord avec les récentes découvertes scientifiques. Pourquoi alors les journalistes continuent-ils de lier les antiévolutionnistes aux créationnistes ? Dans le "meilleur des mondes", Aldous Huxley écrit : "Sous une dictature scientifique, l'enseignement fonctionnerait vraiment -avec pour résultat que la plupart des hommes et des femmes en viendraient à aimer leur servitude et ne rêveraient jamais de révolution. Il semble qu'il n'y ait aucune raison valable pour qu'une dictature scientifique soit jamais renversée." C'est le cas aujourd'hui; il subsiste une pensée unique à ce sujet en France sous prétexte de vouloir 'enterrer Dieu', et qui tranche vraiment avec d'autres pays 'modernes'. C'est ainsi que selon un sondage réalisé en 2011 seuls 28 % croient en l'évolutionnisme aux États-Unis, contre 55 % en France ! Les français seraient-ils plus rationnels que les américains ? Voyez d'autres exemples types de ces divergences de vues avec le tableau ci-dessous (chiffres de 2011): Pays Turquie Indonésie Afrique du Sud Brésil États-Unis Russie Inde Mexique Argentine Pologne Corée du Sud Canada Italie Australie Hongrie Allemagne Grande-Bretagne Chine Espagne Japon Suède France Belgique Total Créationnistes % 60 57 56 47 40 34 33 32 26 25 24 22 21 15 13 12 12 11 11 10 10 9 8 28 % Évolutionnistes % 19 11 18 22 28 26 39 34 37 38 41 45 40 51 55 65 55 64 53 60 68 55 61 41 % 311 Sans opinion tranchée % 21 32 26 31 32 40 28 34 38 37 35 33 39 34 33 23 34 25 37 30 21 36 31 31 % Reste que le 4 octobre 2007, le Conseil de l'Europe, a adopté un projet de résolution visant à dénoncer le créationnisme dans l’Éducation des enfants. Au paragraphe 3 on lit :"Le créationnisme, né de la négation de l’évolution des espèces par la sélection naturelle, est longtemps demeuré un phénomène presque exclusivement américain. Aujourd’hui, les thèses créationnistes tendent à s’implanter en Europe et leur diffusion touche un nombre non négligeable d’Etats membres du Conseil de l’Europe." Pourquoi se poser la question de nos origines ? La recherche de nos origines peut sembler une entreprise hasardeuse qui dépasse notre intelligence ou nos conceptions. Pourtant, ce sujet est d’une importance capitale dans un monde hyper-matérialiste en perte de repère, puisque tout le sens et le but de la vie pourrait en dépendre. A ce sujet, le philosophe Friedrich Nietzsche a écrit ce que beaucoup pensent tout bas: « La valeur de la vie ne saurait être évaluée. Pas par un vivant, car il est partie, et même objet de litige ; pas davantage par un mort, pour une tout autre raison ». Pourtant la valeur de la vie peut être évaluée par quelque chose d'extraordinaire ! Notre conscience. La prise de conscience que nous existons nous relie à notre environnement tout comme nous sommes conscients que nous avons (ou avons eu) des parents qui nous ont conçus. Le fait de les renier ne les rend pas pour autant inexistants ! "Qui ne s’interroge pas est une bête, car le souci constitutif de toute vie humaine est celui de son sens " - Arthur Schopenhauer, philosophe allemand. Il est donc primordial de s'interroger sur notre relation avec notre univers. C'est ce que se propose de faire ce vaste dossier qui a pour but d'apporter quelques éléments de réponse peu connus du public. Dans cette quête il faut bien comprendre que tout aussi paradoxal que cela peut paraître nous entrons dans le domaine de la conscience et donc des croyances des scientifiques ! Pourquoi des scientifiques de renom ne croient-ils pas aux théories de l'évolution tandis que d'autres les défendent de façon catégorique ? C'est le comble de la science ! Si votre conscience est assez forte pour ne pas vous laisser polariser par les préjugés tenaces ambiants, vous pourrez alors profiter de cet étonnant voyage à la recherche de vos origines. Ce grand dossier de 5 notes mises à jour, argumentées et documentées a pour but d'avancer dans notre compréhension de ces questions. Vous serez surpris par leur contenu. Ainsi parmi les nombreux courants de pensée en vogue, on apprendra pourquoi on ne parle plus de la théorie de l'évolution mais des théories de l'évolution. Vous saurez pourquoi ces hypothèses sont devenues des dogmes sacrés. Même si une grande désinformation subsiste à ce sujet dans les médias, au point que ceux qui remettent en question ces 'découvertes' passent pour des fondamentalistes, ces précieux articles n'ont pas vocation à manquer d'objectivité ou à verser dans la théologie. N'hésitez pas à apporter vos commentaires qui j'en suis certain pourront éclairer d'avantage ces questions... 312 38/ Aux origines de l’évolutionnisme. O n pense généralement que les fondateurs de la première théorie de l’évolution sont le biologiste français Jean Lamarck (XVIIIème siècle) et le naturaliste anglais Charles Darwin (XIXème siècle). C'est sans compter l'important terreau dans lequel ils ont puisé; le naturalisme ! Comment de ce courant en est-on venue à échafauder une telle hypothèse ? Le développement antique de la pensée évolutionniste Le concept évolutionniste selon lequel les espèces évoluent au cours du temps remonte à l'Antiquité, dans les idées de penseurs sumériens, égyptiens, grecs, romains, et Chinois. Ainsi le philosophe grec Empédocle (490-435 av. J-C- photo ci-contre) défendit le concept selon lequel les êtres vivants ont une origine nonsurnaturelle; il suggéra que l'adaptation n'avait pas besoin de guide ou de cause finale. Il affirma aussi que les hommes et les animaux se sont développés à partir de formes antérieures: des trompes sans cou, des bras sans épaule, des êtres avec deux visages et deux torses etc...Des monstres qui périrent. Les mythes grecs et sumériens vont enraciner ces concepts. Plus tard, les penseurs Épicure (341 -270 av .J-C) et Lucrèce (99-55 av. J-C) vont enseigner une doctrine selon laquelle le hasard intervient d’une certaine façon dans le développement de la nature. Pline l'ancien (23-79 de notre ère) sera le premier naturaliste. Ces philosophes, tous matérialistes, donnaient ainsi une explication de la vie par un processus d'évolution matérialiste, qui offrait une alternative à la croyance populaire en une création surnaturelle. La pensée évolutionniste fut consolidée par le Zoroastrisme et le Shamanisme. Cependant avec la diffusion du Christianisme, cette philosophie païenne fut, en grande partie, abandonnée. L'évolutionnisme à travers 'le courant naturaliste' Le naturalisme croit que l'essence de l'univers repose dans la nature qui possède une force créatrice. Il provient de la pensée transformiste et semble aussi absurde que l’idée d’une bibliothèque qui se créerait sans écrivains. En 1744, Buffon annonce que l’âge de la Terre serait d’environ 74 000 ans, un calcul qui éloigne de beaucoup les estimations que l’Église fit à partir de la Bible selon lesquelles Dieu aurait créé le monde il y a un peu plus de 5 000 ans (or il s'agissait en réalité de la date de création du premier homme Adam). Disciple de Buffon, Lamarck (1744 – 1829) formula une théorie du transformisme qui explique l’évolution des êtres vivants depuis l’origine en tenant compte d’une progression qui irait du plus simple au plus complexe. En 1830 les principes de géologie de Charles Lyell (1797-1875), émirent des doutes sur le récit de 'la création en 6 jours'. Le fondement du scepticisme fut posé. De nouveaux instruments furent découverts qui enthousiasmèrent les gens et les incitèrent à s'intéresser aux travaux des savants et à la science; le télescope, le microscope, la machine à vapeur, l’électricité etc... 313 Le terreau naturaliste franc-maçon Celui qui joua un rôle important dans l’origine de la théorie de l’évolution fut bien Erasmus Darwin (1731-1802), grand-père de Charles Darwin. Erasmus Darwin était un franc-maçon contemporain de Lamarck. Physicien, psychologue et poète, il était reconnu comme une autorité. Il s’est surtout fait remarqué comme l’un des plus célèbres naturalistes d’Angleterre. Dans les années 1780-1790, Erasmus Darwin développa les grandes lignes de la théorie de l’évolution, selon laquelle toute vie provient, par hasard et selon les lois de la nature, d’un seul ancêtre commun. Il fit ses recherches dans un jardin botanique de 32.000 m2 qu’il avait préparé, et chercha des preuves qui prouvent sa théorie. Il l’expliqua dans deux livres intitulés Le Temple de la Nature et La Zoonomie où se trouvaient pour la première fois exposées des idées transformistes assez voisines de celles que le Français Lamarck allait soutenir avec un grand courage et assez peu de succès à partir de l’année 1800. C'était une résurrection de l'ancienne croyance païenne qui maintient que la nature possède une force créatrice. Ainsi, Erasmus développa la logique fondamentale qui a donné forme au darwinisme. En 1784 il fonda la Société Philosophique de Derby pour promouvoir ces idées. Elle deviendra un des plus grands et des plus passionnés supporters des idées de Charles Darwin. Erasmus Darwin fut un des maîtres de la loge maçonnique de Canongate Kilwinning à Edinbourgh, en Ecosse. De plus, il semble qu'il ait eu des liens à un moment donné avec les Clubs Jacobins de France, ou avec les Illuminati, qui étaient connectés à certaines loges maçonniques de France et dont le devoir principal était de s'opposer à la religion. Erasmus a enseigné à son fils Robert Darwin (le père de Charles Darwin; photo ci-contre) à être comme lui librepenseur et a fait de lui un membre des loges maçonniques. Robert de son côté, au départ plus tolérant envers la religion donnera naissance à Charles, celui qui élaborera la théorie sujette à controverse... La théorie de la sélection naturelle de Charles Darwin Le plus célèbre des naturalistes anglais, Charles Robert Darwin (180982) auteur de la théorie de la descendance modifiée par le moyen de la sélection naturelle (plus couramment désignée sous les termes de « théorie de l’évolution »), à laquelle s’est rallié l’ensemble de la pensée transformiste moderne, naquit à Shrewsbury (Angleterre) dans une famille aisée, cinquième enfant de Robert Waring Darwin, médecin connu, et de Susannah Wedgwood, céramiste renommé et patron d’industrie. Après de pénibles études de médecine à Édimbourg, puis de théologie à Cambridge où il s’adonne à sa passion des Insectes puis à la chasse. En 1831, le révérend John Stevens Henslow le recommande pour un poste de naturaliste, dans le cadre d’une expédition visant à élaborer la cartographie de la côte d’Amérique du Sud. Il s’embarque pour ce voyage en décembre, à bord du vaisseau le Beagle. Lors de ce voyage, il lira les Principes de géologie de Lyell dans lesquels il trouvera une importante source d'inspiration pour élaborer sa théorie de la sélection naturelle. 314 En 1839, Darwin devient membre de la Royal Society de Londres (société franc-maçonne), épouse sa cousine Emma Wedgwood (avec laquelle il s’installera trois ans plus tard à Down, au sud-est de Londres). En 1859, préoccupé par le risque de voir son ami dépouillé de la paternité de sa découverte, Lyell intervient pour convaincre Darwin de publier sa théorie. Darwin entreprend alors la réalisation d’un immense ouvrage qui deviendra, après allégement, L’Origine des espèces. Le 19 avril 1882, Darwin s’éteint à Down, laissant une immense correspondance, des notes inédites et une Autobiographie rédigée en 1876 à l’intention de ses enfants. La dépouille de Darwin, accompagnée par des personnalités éminentes, sera inhumée une semaine plus tard, au terme d’un cérémonial imposant, dans le « Panthéon anglais » de l’Abbaye de Westminster, à la suite d'un arrangement avec le doyen anglican de cette abbaye. Le postulat fondamental de Charles Darwin: Dans son livre De l'origine des espèces, Charles Darwin a développa la théorie scientifique selon laquelle l’homme est le résultat d’une très lente évolution biologique – et non une création divine comme on le croyait jusquelà. Darwin affirmait que pour survivre, les espèces animales et végétales n’ont pas eu d’autre choix que d’ « évoluer » ; ou s’ « adapter » à leur nouvel environnement et climat. Ainsi, au fil de cette lente « évolution biologique », est apparu l’être humain. Cette évolution est très lente et requiert plusieurs milliers, voire millions d’années. C’est ce que le naturaliste appelle la « sélection naturelle », mécanisme principal de l’évolution des espèces (sélection de survie et sélection sexuelle). L’amalgame entre micro et macroévolution trompent beaucoup de personnes dans la recherche de la vérité. Les règles de l’hérédité sont décrites par les lois de Mendel, qui constituent aujourd’hui l’une des bases de la génétique expérimentale. Si l’on considère en plus les influences climatiques ainsi que d’autres paramètres, on obtient des nouvelles variantes d’animaux existants ou aussi d’hommes, qui ne constituent pas une évolution supérieure au sens des théories de Charles Darwin mais tout simplement une microévolution au sein d’une espèce déjà toute créée. Car passer de la microévolution (modifications que peuvent subir certaines espèces et qui est prouvée par la science) à la macroévolution (celle qui explique l’origine des espèces) est un pas de foi dans le néant. La sélection sexuelle Darwin découvrit que la sélection naturelle n'expliquait pas tout : à côté de la lutte pour la survie, les espèces déployaient des caractères secondaires dans la compétition pour la reproduction. La sélection sexuelle a l'avantage d'expliquer pourquoi certains attributs ou comportements représentent des handicaps au regard de la survie ; elle éclaire aussi l'origine du dimorphisme sexuel. Un fait curieux est que, contrairement à ce que l'on pourrait penser, il n'y a pas de déséquilibre important entre le nombre de femelles et de mâles dans la nature. 315 En effet, que les mâles rivalisent pour plaire aux femelles paraît impliquer que les premiers soient en surnombre par rapport aux secondes. Inversement, un seul mâle pouvant féconder plusieurs femelles, on pourrait aussi bien s'attendre à un déséquilibre dans l'autre sens. Or les statistiques disponibles à l'époque de Darwin montraient que, sauf cas particulier, il n'en est rien. Les dispensateurs de la théorie de la sélection naturelle En pensant que le darwinisme pourrait servir leur cause, les francs-maçons jouèrent un grand rôle dans sa propagation parmi les gens. Dès que la théorie de Darwin fut publiée, un groupe de propagandistes volontaires se constitua, le plus célèbre d’entre eux fut Thomas Huxley surnommé le "bouledogue" de Darwin. Huxley, "dont l’ardent soutien à cette théorie était la seule cause responsable de sa rapide acceptation" attira l’attention mondiale sur la théorie de l’évolution, lors d’un débat qui eut lieu au musée de l’Université d’Oxford, Université où il était entré le 30 juin 1860 avec l’évêque anglais Samuel Wilberforce. Le grand dévouement d’Huxley dans la diffusion de l’idée de l’évolution, avec l’aide de ses contacts avec l’establishment", s’explique de la façon suivante : Huxley était membre de la Royal Society, l’une des plus prestigieuses institutions scientifiques et, comme pratiquement tous ses membres qui la composaient, il était un franc-maçon de haut rang. D’autres membres de cette société prêtèrent à Darwin un appui solide avant et après la publication du livre. Cette communauté maçonnique adopta Darwin et sa théorie à un tel point, qu’à l’instar du Prix Nobel, la médaille de Darwin fut attribuée annuellement à un scientifique considéré digne de cet honneur. Julian Huxley petit-fils de Thomas Huxley, "le bouledogue de Darwin" et ancien président de l'UNESCO (United Nations Educational Scientific Cultural Organization) a déclaré lors d’une émission télévisée: "Nous avons tous sauté sur l'origine parce que la notion de Dieu faisait obstacle à nos mœurs sexuelles" Chacun appréciera l'objectivité derrière cette farce ! Un courant de pensée devenue une nouvelle croyance religieuse Les simples observations de Darwin allaient pourtant être admises sans preuves comme étantLA vérité absolue - et ce à l’heure où certaines sociétés secrètes voulaient en découdre avec les valeurs morales et les règles de l’Eglise pour leur substituer celles du laxisme de la décadence morale. Les théories de l'évolution vont souvent être défendues becs et ongles sans fondements pour enterrer l'idée d'un Dieu créateur; elles deviendront une sorte de religion qui favorisa amplement l'athéisme ! Bien entendu, de nombreux articles scientifiques, sérieux et pertinents présentent la théorie de l’évolution comme une hypothèse impossible avec les récentes découvertes scientifiques qu'il devient difficile d'y adhérer. Les faits sont nombreux; certains seront développés un peu plus loin. Nous espérons que cet article vous aura aidé à y voir plus clair. La prochaine note montrera d'autres facettes que l'on ne souhaite pas dire au sujet des travaux de Charles Darwin. 316 39/ L'évolutionnisme à la lumière des faits. E n juillet 2007 le pape Benoit XVI avait déclaré "qu'il existe de nombreuses preuves scientifiques en faveur d’une évolution qui apparaît comme une réalité que nous devons voir, et qui enrichit notre connaissance de la vie et de l’être en tant que tel." De quelle sorte d'évolution parlait-il ? Quelles en sont les preuves ? Pour le savoir examinons sérieusement ce concept évolutionniste à la lumière de la science ! La réalité de la micro évolution Selon les biologistes les mutations génétiques sont largement répandues dans les mondes animal et végétal. La micro évolution porte sur ce type de changement; au sein d'une même espèce. Elle se distingue de la macro évolution (théorie de Darwin selon laquelle les espèces en donnent d'autres différentes en fonction d'une 'sélection naturelle pour la survivance du plus apte') ! La micro évolution est un fait vérifiable et le premier a en avoir utilisé le terme serait l'entomologiste russe Yuri Filipchenko en 1927: l'exemple le plus flagrant est celui des bactéries ou des virus qui s'adaptent et se transforment génétiquement pour survivre à de nouvelles 'agressions extérieures' comme les produits antiseptiques...Ou bien les insectes qui développent une forme de résistance (d'origine génétique) aux pesticides et herbicides...Pour ces formes de vie nous avons des spécimens et donc des preuves. Mais en ce qui concerne les paroles du pape elles font référence à la macro évolution qui est plus difficile à démontrer. Les espèces ont-elles vraiment évolué en d'autres formes ? Que nous apprennent les scientifiques ? Quand l’épigénétique contredit la théorie de Darwin L’épigénétique, la discipline récente qui étudie les changements génétiques à l’intérieur d’une espèce pour s’adapter à l’environnement contredit les théories de l’évolution. En effet si on peut comparer la génétique aux informations contenus dans un livre (ADN) l’épigénétique est l’interprétation faite de cette lecture suivant le milieu ou les molécules vivent. Ainsi en 1988, trois biologistes britanniques ont remarqué que des plantes avaient réussi à survivre au pied de pylônes électriques au Pays de Galle qui, avec les années, avaient laissé échapper le zinc contenu dans leur peinture dans le sol. Le taux de zinc dans la terre atteignait alors des proportions énormes, jusqu’à 10 mg contre 125µg aux alentours. Or, dans ces conditions, aucun végétal ne peut normalement survivre. On serait donc en présence d’une évolution des espèces telle que l’explique Darwin si la plante s’était vraiment transformé ce qui n’a pas été le cas ! Aussi comment expliquer qu’une mutation aléatoire, favorable à la résistance contre le zinc ait pu se produire partout sur des dizaines de kilomètres en aussi peu de temps ? Le darwinisme classique en est incapable. L’épigénétique contredit également l’autre pilier de la théorie de l’évolution selon lequel un organisme ayant réussi à s’adapter à l’environnement ne peut transmettre cette adaptation à sa descendance ; ce qui est faux puisqu’il a été amplement démontré (selon plusieurs expériences sur des rats par exemple) que le marquage des caractères génétiques se transmet d’une génération à une autre ! 317 Les évolutionnistes supposent que les variations au sein d'une espèce sont une preuve qui corrobore la théorie. Ceci dit, la variation ne constitue pas une preuve de l'évolution car les variations ne sont que le résultat de combinaisons de l'information génétique déjà présente et n'ajoutent aucune autre caractéristique à l'information génétique. Le leurre du chaînon manquant Qui dit évolution des espèces dit forcément formes de vies intermédiaires; or à ce jour parmi les centaines de milliers d'espèces il n'existe absolument aucun chaînon reliant ces différentes formes de vie actuelles ! Voici un exemple typique avec un vieux poisson dont a retrouvé les fossiles qui dateraient de 80 millions d'années; le cœlacanthe. On l'a représenté comme tel (voir schéma cidessous): Les paléontologistes qui ont retrouvés les fossiles représentés par la figure 1 ont imaginés que le cœlacanthe (qui signifie « épine dorsale creuse ») avait évolué sous la forme selon la figure 2. Comme il paraissait avoir un poumon régressé et des pattes rudimentaires on pensait qu'il était le chaînon manquant entre les poissons et les animaux terrestres ! Jusqu'au jour où en 1938 un pêcheur d'Afrique du sud remonte de l'eau un cœlacanthe et surprise... il n'avait ni pattes ni poumon : L’information déterminant les espèces existe déjà dans les gènes et il est impossible à la sélection naturelle de produire de nouvelles espèces à travers l’introduction de changements dans les gènes ! Il n’y a pas de différence entre les anciens fossiles de reptiles et leurs équivalents actuels. La tortue de mer de 100 millions d’années à gauche est exactement la même que son équivalent moderne. 318 Des failles considérables dans la radio datation au carbone 14 Une forme rare de carbone possède des atomes qui sont 14 fois plus lourds que les atomes d’hydrogène : c’est le carbone 14 qui est dans l’air et radioactif. Le taux de désintégration du carbone 14 est tel que la moitié d’une quantité quelconque se convertit en azote 14 en 5 730 années environ (à 40 ans près). C’est ce qu’on appelle sa « demi-vie ». Ainsi, en deux demi-vies, soit 11 460 ans, il ne restera plus que le quart et ainsi de suite. À la mort d’une plante ou d’un animal, les atomes de carbone 14 qui se désintègrent ne sont plus remplacés, de sorte que la quantité de carbone 14 dans l’être jadis vivant décroît avec le temps. En d’autres mots, le rapport carbone 14/carbone 12 diminue. Si la quantité de 14C par rapport au 12C dans un échantillon est un quart de celle présente dans les organismes vivants actuels, il a un âge théorique de 11 460 ans. Or, tout ce qui est âgé de plus de 50 000 ans ne doit théoriquement plus contenir de 14C détectable. C’est la raison pour laquelle la datation au radiocarbone ne peut donner des millions d’années. Autre faille; cette méthode ne tient pas compte des changements climatiques ainsi que de la pollution ! En effet e rapport carbone 14/carbone 12 dans l’atmosphère n’a pas toujours été constant ; par exemple, il était plus élevé avant l’ère industrielle au cours de laquelle la combustion massive de combustibles fossiles (houille, hydrocarbures) a libéré une grande quantité de dioxyde de carbone dépourvu de 14C. Aussi, des études indiquent que l’intensité du champ magnétique terrestre a doublé depuis 5 500 ans jusqu’à il y a environ 1 000 ans et que depuis elle décroît…En conséquence, les êtres morts à une certaine époque apparaissent souvent plus vieux par la méthode de datation au carbone 14. C’est ainsi qu’en 1980, selon le Sunday Times, Mme Ahrens, une peintre sud-africaine avait réalisé une belle peinture rupestre imitant l’art traditionnel bochiman. Peu après cette œuvre a été retrouvée et remise entre les mains du musée de Pietermarisburg qui en ignorant son origine l’a envoyé à l’université d’Oxford pour la radio dater au carbone 14. Les experts ont évalué cette œuvre à…1200 ans ! Une erreur de plus de 1000 ans pour une peinture qui n’en avait que quelques années en réalité ; alors on imagine aisément ce que cela donne sur des vieux fossiles…Les autres méthodes qui font intervenir d'autres radioéléments pour dater les roches (Potassium, Uranium, thorium radioactif) et qui reposent sur le même principes sont également sujettes à caution pour les mêmes raisons. Même avec la meilleure volonté, il est difficile de ne pas tenir compte des illogismes flagrants qui érodent les fondations de la théorie de Darwin. Les fossiles, de nos jours, ont produit des résultats différents des attentes de Darwin. En fait, aujourd’hui encore, les fossiles réfutent à eux seul toute sa théorie. Il pensait que ses successeurs finiraient par trouver les formes intermédiaires expliquant les transformations lentes et régulières des espèces (gradualisme). Au contraire, les faits révélèrent que d’innombrables êtres vivants n’avaient subi aucun processus d’évolution, qu’ils étaient restés identiques pendant des millions d’années, conservant leurs nombreuses caractéristiques complexes. Une encyclopédie avoue: "Le fait que la plupart des mutations sont néfastes à l'organisme semble difficile à concilier avec l'idée selon laquelle elles sont la source des matériaux nécessaires à l'évolution. En effet, les mutants reproduits dans les manuels de biologie constituent une collection de bizarreries et de monstruosités, et les mutations semblent bien être un processus destructeur plutôt que constructeur." The Encyclopedia Americana (1977), tome X, p. 742 Que montrent les découvertes sur la théorie de Darwin ? Les considérables avancées et découvertes scientifiques dans des domaines tels que l’archéologie, la paléontologie, la biologie ou encore la génétique, semblent rendre la théorie de l’évolution tout simplement invalide, incohérente, impossible et inadaptée à expliquer l’origine de la vie. Avec des arguments toujours plus convaincants en faveur d’une conception intelligente de 319 l’univers et de l’homme, même si des tentatives de falsification visant à démontrer que des formes transitionnelles existent ont desservie la théorie évolutionniste. L'apparition soudaine des espèces enterre la théorie ! Charles Darwin a reconnu que : "Si des espèces nombreuses (...) avaient réellement apparu tout à coup, ce fait anéantirait la théorie de l'évolution." (L'origine des espèces, 1983, Maspero, II, p. 378. Les chercheurs ont creusé les couches de fossiles pendant environ 150 ans cherchant ces formes hypothétiques. Ils ont trouvé des millions de fossiles invertébrés et de fossiles de poissons ; mais, personne n'a jamais trouvé un seul qui soit à mi-chemin entre les deux. "Toutes les trois subdivisions des poissons osseux apparaissent d'abord dans le registre fossile approximativement au même moment… Comment ont-ils surgi ? Qu'est-ce qui leur permet de diverger si largement ?… Et pourquoi n'y a-t-il pas de forme intermédiaire antérieure ?" -Le paléontologiste Gerald T. Todd, "Evolution of the Lung and the Origin of Bony Fishes: A Casual Relationship", American Zoologist, vol. 26, no. 4, 1980, p. 757 « L’extrême rareté des formes de transition est le secret de fabrique de la paléontologie... L’historique de la plupart des espèces fossiles comprend deux caractéristiques allant à l’encontre du gradualisme : La fixité. La plupart des espèces ne démontrent aucun changement de direction tout au long de leur durée sur terre. Dans le registre fossile, leur apparence est à peu près la même à leur disparition; les changements morphologiques sont habituellement limités et sans direction. L’apparition soudaine. Peu importe la zone locale, les espèces n’apparaissent pas graduellement, à la suite de la transformation constante de leurs ancêtres; elles apparaissent plutôt tout d’un coup et « complètement formées »- Stephen J. Gould, paléontologue américain, professeur de géologie et d'histoire des sciences à l'université Harvard. Une autre preuve non négligeable de l'apparition soudaine des espèces est celle des dinosaures. Les dinosaures étaient les plus grands animaux terrestres n’ayant jamais vécu. Avec leurs corps parfaitement conçus, ils ont vécu sur Terre pendant une longue période. Selon un consensus parmi les scientifiques, ils se seraient éteints à cause d’un désastre météorique. Leur appétit phénoménal a été bien utile compte tenu de l'abondance de végétation qui devait couvrir la terre à l'époque. Le fait qu'ils soient apparus soudainement dans les registres fossiles sans rien qui les relie à des fossiles plus anciens contredit la théorie de Darwin ! Le paléontologiste évolutionniste, Mark Czarnecki, fait le commentaire suivant sur l'échec des évolutionnistes de trouver les fossiles des formes de transition qu'ils recherchent : "Un problème majeur pour prouver la théorie concerne les archives fossiles ; les empreintes d'espèces disparues conservées dans les formations géologiques de la Terre. Ces archives n'ont jamais révélé de traces des variantes intermédiaires hypothétiques de Darwin -au contraire, les espèces apparaissent et disparaissent soudainement " 320 Des 'preuves' qui se révèlent des fraudes... Les peintures découvertes dans les grottes de Lascaux ne prouvent pas l'existence d'homo sapiens proche de l'homme. Au contraire; elles sont loin d'être l'œuvre d'un homme soidisant primitif qui viendrait tout juste de descendre du singe. Ces découvertes archéologiques révèlent cependant que l'homme a toujours été doté d'une compréhension artistique qui s'exprime différemment. Si les générations futures devaient évaluer les œuvres d'art actuelles à la lumière des préjugés évolutionnistes, il en ressortirait une myriade d'opinions à propos de notre société. Les évolutionnistes du futur considéreront peut-être les œuvres de Pablo Picasso, de Salvador Dali, ou d'autres surréalistes, et par extension notre société comme étant plutôt primitives. Cela ne refléterait pourtant pas la réalité des faits. Au siècle dernier, un certain nombre de squelettes furent découverts dans la vallée de la Neander près de Düsseldorf, en Allemagne. Ils furent reconstruits par un paléontologue du nom de Boule. Ces reconstitutions commencèrent alors à orner les murs des musées et les manuels scolaires partout dans le monde! L'homme de Neandertal était un homme qui souffrait de rachitisme et d'ostéoarthrite (ce qui explique son dos rond), mais aussi que Boule, qui avait à sa disposition tout un assortiment d'os, les avait assemblés de telle façon que l'homme de Neandertal avait plutôt l'apparence d'un singe. En fait, le squelette fut reconstruit d'une façon incroyable; par exemple, le gros orteil fut retourné et placé à l'extérieur du pied comme si ce fût un orteil opposé, comme celui d'un singe: cette particularité était présumée obliger l'homme de Neandertal à marcher sur le bord extérieur de la plante du pied. On peut difficilement s'empêcher de conclure que Boule avait prémédité de reconstruire ces créatures pour leur donner une apparence simiesque. Les savants modernes sont tout naturellement arrivés à la conclusion qu'il s'agissait là d'une erreur colossale. C'est le moins en effet qu'on puisse dire. Mais, en attendant, des millions de personnes ont été (et continuent d'être) trompées. Et il y a eu de nombreux cas comme celui-là qui une fois médiatisés se révèlent en réalité des canulars... 321 Une fraude parmi d’autre pour démontrer la théorie de Darwin ! Pendant 40 ans des millions d'étudiants ont contemplé des représentations de l'homme de Piltdown (ou de Dawson) "reconstitué", dont la silhouette ornait les parois de tous les musées du monde. On avait trouvé (en 1912) le "chaînon manquant" de l'évolution: l'homme - singe de Darwin ! Quarante ans plus tard, lorsqu'on eut découvert le test au fluorure, on y soumit la mâchoire et le crâne. Il en résulta que le crâne (d'homme) n'était pas vieux de 500.000 ans comme on l'affirmait, mais seulement d'environ 2 000 ans! Quant à la mâchoire (de singe), elle n'avait que quelques douzaines d'années! On l'examina ensuite au microscope et on découvrit que les dents avaient été soigneusement limées afin de leur donner une apparence humaine. Le tout avait été badigeonné au bichromate et aux sels de fer afin de lui donner une apparence de grand âge. La mâchoire avait été enterrée en vue d'être "découverte", probablement par le Dr. Dawson (le "découvreur"), lequel devint célèbre grâce à cet "homme de Piltdown"... une mystification destinée à prouver la théorie de l'évolution. L'Homme de Piltdown s'avéra être une fraude de A à Z. Que dire du fameux crâne de Lucy, un "australopithèque" découvert en Afrique par Donald Johanson ? Lord Solly Zuckerman, un des anatomistes anglais les plus en vue, a passé quinze ans à étudier les restes de l'Australopithèque. Il est arrivé à la conclusion qu'il s'agit d'un singe à cent pour cent ! C'était du bluff...une de plus dans la longue liste des fraudes visant à faire briller des carrières au dépens de la vérité scientifique. Une théorie de l'évolution à géométrie variable Chaque nouvelle découverte oblige à replâtrer et rafistoler la théorie de l'évolution. On parle aujourd'hui de Néodarwinisme, de la théorie synthétique, du neutralisme, des équilibres ponctués, ou du mutationnisme...C'est pourquoi on ne compte plus une mais plusieurs théories de l'évolution. Comme quoi la théorie de l'évolution évolue quant à elle ! Selon Charles Darwin, les divers êtres vivants n’étaient pas créés séparément par Dieu mais descendaient tous d’un ancêtre commun et sont devenus différents les uns des autres à cause des conditions naturelles. L’hypothèse de Darwin ne reposait sur aucune découverte ni expérience scientifique. Il était lui-même, parfaitement conscient que sa théorie recouvrait plusieurs grandes lacunes et anomalies. Ces difficultés concernaient, en premier chef, les archives fossiles, des organes complexes d’êtres vivants qui ne peuvent pas être expliqués par la coïncidence. Le niveau primitif de la science à l’époque de Darwin (XVIII ème siècle) telles que la génétique, la microbiologie, la biochimie et d’autres n’existaient pas encore. Si celles-ci avaient été découvertes avant que Darwin ne construise sa théorie, ce dernier n’aurait sans doute pas osé avancer ses hypothèses. "Cette situation dans laquelle des hommes s'unissent pour défendre une doctrine qu'ils sont incapables de définir scientifiquement et encore moins de démontrer avec toute la rigueur scientifique, essayant d'en maintenir le mérite auprès du public par la suppression des critiques et l'élimination des difficultés, cette situation est anormale et indésirable en science (…) Le succès du darwinisme a eu comme conséquence un déclin de l'honnêteté scientifique «-Docteur Thompson-Préface de l’origine des espèces de Darwin. 322 Mais comme certains anthropologues affirment que nous descendons du cochon, de la souris, des cétacés, des lémuriens placentaires et peut-être demain du tabouret, tout peut être avancé puisque ces dits doctes n‘étaient pas présents aux époques concernées de la Pangée, du Paléozoïque, du Mésozoïque ni même ai début du Cénozoïque. Il n'en demeure pas moins qu' à la lumière de la science moderne, et de ses récentes découvertes la théorie de Charles Darwin est fausse jusque dans ses fondements ! Mais alors pourquoi une partie de la communauté scientifique s'acharne-t-elle à la préserver ? La prochaine note nous éclairera davantage sur ce sujet. EST-CE QUE TOUT CELA EST DU AU HASARD ? 323 40/ La vérité sur Charles Darwin. D e nos jours, lorsque l’on mentionne la question de l’évolution des espèces, le premier nom qui vient à l'esprit est celui de Charles Darwin. Il fut longtemps présenté comme "le plus grand scientifique", le "génie du siècle" ou un homme de science brillant, couronné de succès, et un chercheur objectif. Or quand on scrute ses idées et sa vie, il devient clair que ce n'est pas le cas. Un chercheur sur l'origine de la vie avec un diplôme de...théologie ! Que sait-on des études de Charles Darwin ? Après quelques années de pensionnat, il se destine à la médecine et entre à l’université d’Edimbourg (Ecosse). Au cours de ses études, il se passionne de plus en plus pour l’histoire naturelle mais néglige les branches médicales. Mécontent des résultats médiocres de son fils, le père de Charles Darwin décide d’inscrire ce dernier à Cambridge afin qu’il y obtienne un diplôme de...théologie ! A Cambridge, Charles Darwin se lie d’amitié avec le révérend John Stevens Henslow, professeur de botanique. Sa fascination pour la nature, les insectes, le monde animal, continue à le dévorer et c’est avec difficulté qu’il obtiendra tout de même, en 1831, sa maîtrise ès Arts (Master of Arts) dans le domaine de la...théologie (à l'époque avec les matières générales). Darwin, contrairement à ce que tout le monde croît a échoué dans ses études de médecine. Il n'a ni diplôme de biologie, ni ceux de naturaliste, de géologue ou d'anthropologue !!! Il s'est en quelque sorte improvisé autodidacte dans le naturalisme. On ne peut donc pas le classer dans la catégorie des scientifiques. Une scolarité subie et mal orientée Bien qu'il ait grandi dans une famille riche et cultivée, Charles Darwin n’a pas toujours éprouvé le désir de devenir scientifique, malgré l’intérêt qu’il portait aux êtres vivants qui l’entouraient. À l’école, sa matière préférée était la chimie. Il déclara plus tard "La chimie m’intéressait beaucoup... c’était mon cours préféré à l’école ". Charles faisait collection de scarabées, d’œufs d’oiseaux, de coquillages, de pierres et de fossiles et passait une grande partie de son temps à la chasse. À seize ans, son père le retira de l’école, considérant que Charles perdait son temps. Il fut envoyé à l’Université d’Edimbourg pour y suivre des études de médecine. Mais Charles n’aimait pas cette matière. Il trouvait les cours rébarbatifs et se sentait mal à l’étude des différentes maladies. Il ne pouvait pas assister aux opérations chirurgicales, qui se passaient alors sans anesthésie. Deux ans plus tard, comprenant que son fils ne serait jamais médecin, son père l’envoya à l’Université de Cambridge pour prendre l’habit ecclésiastique. Charles vécut trois ans à Cambridge. Bien que ces études ne lui plurent pas, il parvint à obtenir son diplôme. Il se fit également plusieurs amis, conserva l’habitude de collectionner les scarabées et commença à s’intéresser à la géologie, la science qui examine la formation de la terre et de ses couches ou strates. Son éducation 'religieuse' Pendant sa jeunesse, Darwin n'a pas manqué de contact avec la religion. On a enseigné la prière au jeune Charles, baptisé dans la foi anglicane et immergé dans l'unitarisme de sa mère. 324 Avec sa femme Emma, ils auront dix enfants, dont deux mourront en très bas âge. Sa fille Annie succombera à une maladie à l’âge de 10 ans ; cet événement ébranlera sérieusement la foi en Dieu de Charles Darwin, jusqu’alors très croyant. "Suite à ces différentes constatations j'en suis peu à peu venu à ne plus croire que le christianisme soit d'inspiration divine". -Charles Darwin "Le vrai matérialisme fait de Dieu une impossibilité, de la révélation une vue de l'esprit, et de la vie future une absurdité." -Charles Darwin Les doutes et les états d'âmes révélateurs du 'chercheur' Darwin était en réalité ce qu'on pourrait qualifier 'un chercheur amateur' affligé par de nombreuses maladies non diagnostiquées. Il était taciturne et solitaire, vivait dans un monde spirituel confus et évitait les discussions. Il était plein de doutes, et avait des difficultés à penser logiquement. Dans une lettre, Darwin confesse qu'il y avait de graves défauts dans la théorie qui l’ont amené au bord du suicide :"Vous me questionnez à propos de mon livre, et tout ce que je peux dire est que je suis prêt à me suicider ; je pensais que c'était écrit correctement mais j'y ai trouvé tellement de besoins de réécriture…" "Je suis plutôt conscient que mes spéculations dépassent largement les limites de la véritable science "-Charles Darwin, L’origine des espèces, GF Flammarion, Paris, 1992, p. 223 "Je me rappelle parfaitement l'époque à laquelle la pensée de l'œil me faisait frissonner, mais j'ai dépassé cette étape d’étonnement. Maintenant de petites particularités insignifiantes de certaines structures me font souvent me sentir mal à l'aise. Chaque fois que je regarde fixement une plume dans une queue de paon, cela me rend malade "-Charles Darwin "Je ne peux cependant pas être satisfait de voir cet univers merveilleux, et particulièrement la nature de l'homme… J'ai tendance à voir toutes choses comme la conséquence de lois préconçues… Toutes ces lois peuvent avoir été conçues expressément par un Créateur omniscient, qui a prévu chaque événement et conséquence futurs. Mais plus je réfléchis, et plus je suis confus" -Charles Darwin-Michael Denton, Evolution: une théorie en crise, Flammarion, 1992, p 362 L'autocritique de son œuvre Dans une lettre à son ami intime Asa Gray, il a défini sa théorie comme une spéculation extrascientifique :"Je suis plutôt conscient que mes spéculations dépassent largement les limites de la véritable science"- Charles Darwin, L’origine des espèces, GF Flammarion, Paris, 1992, p. 223 "Une foule d’objections se sont sans doute présentées à l’esprit du lecteur avant qu’il en soit arrivé à cette partie de mon ouvrage. Les unes sont si graves, qu’aujourd’hui encore je ne peux y réfléchir sans me sentir quelque peu ébranlé (…) En pensant à tous les cas d'hommes poursuivant une illusion pendant des années, j’ai été bien souvent 325 parcouru par un frisson glacé et je me suis demandé si je n'avais pas dévoué ma vie à une idée fantaisiste(...) Je peux donner de nombreuses illustrations plutôt frappantes et curieuses dans toutes les classes [d'êtres vivants] ; tellement que je pense que ce ne peut être le fruit du hasard "-La vie et les lettres de Charles Darwin, vol. II, p. 25, 395, 146 Darwin ne publiera sa théorie qu'après 20 ans de réflexion, en 1859, dans son ouvrage : de l'Origine des espèces. Cette attente était due au désir de Darwin d'accumuler le plus de preuves possibles en faveur de sa théorie, et aussi, parce que, nous le verrons plus loin, Darwin commencera à douter de plus en plus de sa théorie. Six éditions différentes se succéderont jusqu’en 1872, au fil desquelles le texte de l’ouvrage évoluera de façon considérable. Charles Darwin prend en effet soin de modifier son texte pour répondre de façon argumentée aux critiques qui lui sont faites, pour corriger des erreurs, pour parachever sa théorie. Aussi la sixième édition comporte-t-elle, au final, 150 pages de plus que la première, et quinze chapitres au lieu de quatorze Qu’est-ce qui explique qu’un homme qui étudie la nature comme Charles Darwin en vienne à perdre son émerveillement vis-à-vis de sa beauté ? Il l’avoue lui-même : « J'ai également dit qu'autrefois, la peinture me plaisait beaucoup, et la musique me transportait. Mais désormais, depuis de nombreuses années, je ne supporte pas de lire un seul vers de poésie : dernièrement, j'ai essayé de lire Shakespeare et je l'ai trouvé si horriblement ennuyeux que j'en ai été écœuré. De même, j'ai perdu quasiment tout goût pour la peinture ou la musique. […] Mon esprit semble être devenu une sorte de machine à marteler des lois générales à partir de vastes ensembles de données ; mais je ne comprends pas pourquoi il fallait que cela atrophie uniquement la partie du cerveau dont dépendent les goûts supérieurs. […] La perte de ces dispositions affecte le bonheur ; elle peut être préjudiciable à l’intellect, voire davantage au caractère moral, car elle affaiblit la part émotionnelle de notre nature. » Certains ont suggéré que ses problèmes de santé étaient psychogéniques, résultats du conflit intérieur né de ses idées. Son épouse et son ami le Professeur Henslow étaient de fervents croyants en Dieu, ce qui a pu nourrir son malaise, d’autant qu'il ne voulait pas les offenser. Des postulats dangereux et controversés Il faut savoir que l'opposition à la théorie de Darwin au tout début est venue non pas des théologiens mais de savants qui se basaient sur des faits ! Voici entre autres ce qui les inquiétait: 1/L'homme descendrait d'une forme simiesque inférieure... "Ainsi, ce sont bien nos ancêtres qui sont à l'origine de nos mauvaises passions ! Le diable, sous l'apparence du babouin, est notre grand-père. "-Charles Darwin Il faut savoir que l'opposition à la théorie de Darwin au tout début est venue non pas des théologiens mais de savants qui se basaient sur des faits ! 2/ Certaines races seraient supérieures à d'autres... Anti-créationniste, Darwin ne croyait pas à l'unité du genre humain. Il distingue parmi les races humaines celles qui sont 'civilisées' (que d'autres appelleront races supérieures) et 'les races sauvages' (ou inférieures) ! "Dans quelque période future, pas très éloignée si l’on compte par siècles, les races civilisées de l’homme extermineront et remplaceront presque certainement les races sauvages dans le monde entier. En même temps, les singes anthropomorphes… seront sans doute exterminés. La rupture entre l’homme et ses plus proches voisins sera alors plus ample, car elle interviendra entre l’homme dans un état plus civilisé, comme nous 326 pouvons l’espérer, que même le Caucasien, et quelque singe aussi peu élevé que le babouin, au lieu d’intervenir comme à présent entre le nègre ou l’Australien et le gorille." (Charles Darwin, The Descent of Man, 2e édition, New York, A L. Burt Co., 1874, p. 178) L'idée selon laquelle les Caucasiens seraient supérieurs aux autres races, a infligé une souffrance incroyable sur les générations et a engendré la perpétration de plusieurs actes de sauvagerie qui ont laissé une tâche noire sur l’histoire de plusieurs pays européens. "Les communistes russes, qui ont emboîté le pas à Marx et à Engels, tels que Plekhanov, Lénine, Trotski et Staline, ont tous accepté la théorie de l'évolution. Plekhanov, considéré en tant que fondateur du communisme russe, a vu le marxisme comme l'application du darwinisme aux sciences sociales"Robert M. Young, Darwinian Evolution and Human History, Historical Studies on Science and Belief, 1980."Mao, qui a établi le règne communiste en Chine et tué des millions de personnes, a énoncé ouvertement que le socialisme chinois était fondé sur la théorie de l'évolution de Darwin"- K. Mehnert, Kampf um Mao's Erbe, Deutsche Verlags-Anstalt, 1977. "L'historien Hickman explique l'influence du darwinisme sur Hitler: "Hitler était un croyant fervent en l'évolution. Quelles que soient les complexités profondes de sa psychose, il est certain que son livre Mein Kampf expose plusieurs idées évolutionnistes, particulièrement la lutte pour la survie des plus adaptés et l'extermination des faibles, afin de former une meilleure société." (Hickman, R., Biocreation, Science Press, Worthington, OH, pp. 51–52, 1983; Dans une lettre à un ami, Darwin exprima ainsi sa vision de l’avenir: “Partout dans le monde les races les plus civilisées auront éliminé d’innombrables races inférieures.” Le racisme qui considère les noirs comme des "singes" L’image sur le côté est un reflet de la théorie darwiniste sociale qui s’est développé au 19ème siècle. Un chimpanzé, un gorille, un orang-outan et un homme noir sont montrés sur les branches d’un arbre. Cette haine dégoûtante affichée contre les personnes à la peau sombre, décrites comme une race inférieure, représente l’idéologie fondamentale du darwinisme. La notion de races inférieures et l'esprit de compétition propre à cette théorie ont encouragé les rivalités et les guerres et massacres les plus effroyables ! 3/ Certaines femmes seraient inférieure biologiquement aux hommes Résumé de a conception darwinienne sur l’infériorité des femmes "Puisque les humains avaient évolué à partir des animaux, et que 'nul ne s’oppose au fait que le taureau a une disposition différente de celle de la vache, le sanglier de la truie, l’étalon de la jument, comme il est bien connu des teneurs de ménageries que les primates mâles sont plus larges que les femelles', il doit en être de même pour les femelles humaines" (Darwin, 1896:563). De plus, certains traits des femmes “sont caractéristiques des races inférieures, et sont donc issues d’un passé et d’un état de 327 civilisation inférieurs.” (1896:563,564). En résumé, Darwin en conclut que les hommes atteignent: «une éminence plus grande, dans tout ce qu’ils entreprennent, et qu’ils surpassent les femmes – qu’il soit question de réflexion profonde, de raison, d’imagination ou simplement de l’usage des sens ou des mains. Si l’on dressait deux listes des hommes et des femmes les plus éminents en poésie, peinture, sculpture, musique (performance et composition), histoire, science, et philosophie, avec une demi-douzaine de noms sous chaque catégorie, les deux listes ne pourraient être comparées. L’on peut aussi déduire de la loi de la déviation des moyennes – si bien illustrée par M. Galton dans son ouvrage sur “le Génie Héréditaire” – que … la moyenne de puissance mentale chez l’homme doit être au-dessus de celle des femmes”. (Darwin, 1896:564) Pour Darwin la femme est biologiquement inférieure à l'homme. Darwin voyait dans la femme une certaine infériorité, qu'il argumentait en regardant la vie animale. Plusieurs anthropologues du temps de Darwin ont conclu que “le cerveau des femelles était analogue à celui des animaux”, que les femmes avaient “développé à l’excès leurs organes sensibles au détriment du cerveau” Selon une étude d'opinion menée en 2013 un tiers d'Américains ne croient pas à la théorie de l'évolution mais sont convaincus que les êtres humains "existent sous leur forme actuelle depuis l'origine" tandis que 32% estiment que l'évolution est le fruit de "processus naturels", précise le centre de recherches Pew, qui a conduit ce sondage ! Au vu de tous ces clichés et postulats de Charles Darwin, on peut se demander pourquoi ce personnage reste encore une référence en matière scientifique ! Charles Darwin était un homme tragiquement engoncé dans l'erreur, pour se plonger dans un abîme de désespoir et d'agnosticisme. Bien que son voyage à bord du Beagle fut encouragé par un révérend (ou pasteur) botaniste, sa théorie a été défendue par des francs-maçons pour servir de base idéologique (quasiment "religieuse") à leurs systèmes de pensée humanistes "athées". Le darwinisme a jeté les bases des principales théories modernes sur l'évolution, et en particulier de son courant majeur : la théorie synthétique de l'évolution, ou néodarwinisme. Ces courants d'investigations n'ont toujours pas validé la théorie de Charles Darwin ! Bien au contraire comme le montrera les notes suivantes. Ils restent néanmoins une nouvelle religion en perte de fondement, comme l'indique fort bien le zoologiste français Pierre P. Grassé, étant lui-même un évolutionniste passionné: "Le hasard devient une sorte de providence, laquelle, sous le couvert de l'athéisme, n'est pas nommée mais est secrètement vénérée." 328 41/ Pour en finir avec Darwin. A u début du XXème siècle, des générations entières ont été bluffé par les arguments apportés par Charles Darwin et d'autres évolutionnistes pour défendre leur concept, alors que la science n'en été qu'à ses premiers balbutiements. Aujourd'hui, bien des personnes qui ne sont pas familiarisés avec les sciences sont tout autant bluffées par les nouveaux arguments sur le marché pour défendre l'évolutionnisme. Tout est fait pour entretenir le doute quant à une conception de la vie...Pourtant même avec les nouvelles hypothèses évolutionnistes ce sont les fondations des théories de Darwin qui volent en éclats ! Voyez par vous-même... Ce que disent les fossiles retrouvés Il y aurait de par le monde environ 200 millions de fossiles étudiés. Même les plus anciens sont d'une grande complexité ! Un des exemples les plus flagrants de cela est donné par les trouvailles paléontologiques de la période du cambrien. C'est le nom donné à la période datant d’environ 550 millions d'années, et au cours de laquelle les premiers signes de vie ont été rapportés. Toutes les formes de vie qui existaient à cette époque étaient des créatures pleinement développées possédant des systèmes hautement complexes. Par exemple, une créature, aujourd’hui' hui éteinte, appelée trilobite possédait une structure d’œil composé très compliqué. Constitué de 100 lentilles, cette structure optique est identique à celle de certains insectes modernes comme la libellule. Ce qui est "gênant" pour les évolutionnistes est que cette créature, affichant des structures complexes, est apparue à cette période d'un coup et sans ancêtre. De l’étude systématique et approfondie des fossiles, trois choses se dégagent : L’absence systématique des formes intermédiaires, ce qui est une indication très claire de la discontinuité entre les différents types de plantes et d’animaux. La complexité évidente de tous les fossiles jamais trouvés, qui défie l’idée d’évolution de formes simples vers des formes complexes. La remarquable stabilité des espèces au cours du temps. Non seulement ces 3 faits contredisent complètement la théorie de l'évolution développée par Charles Darwin mais ils s'opposent au néodarwinisme et autre théories qui s'y apparentent comme l'illustre la vidéo de 9 min ci-dessous: 329 Que démontre l'étude de la 'matière inanimée' ? « Si l'on arrivait à démontrer qu'il existe un organe complexe qui n'ait pas pu se former par une série de nombreuses modifications graduelles et légères, ma théorie ne pourrait certes plus se défendre. Mais je ne peux trouver aucun cas semblable »-Charles Darwin Prenons Charles Darwin au mot et intéressons-nous à des choses moins complexes qu'un 'organe'; la matière inertes et ses constituants... Les évolutionnistes soutiennent que les créatures vivantes se sont formées spontanément à partir de matière inanimée. Ainsi certains pensaient que les asticots survinrent " spontanément " de la viande. Cependant, c'est un postulat qui contredit les principales lois de la biologie. Les protéines (figure ci-contre) sont des blocs complexes de construction de la cellule. Si nous comparons une cellule à un énorme gratte-ciel, les protéines en sont les briques. Dans la nourriture que nous mangeons, les protéines sont cassées et ces morceaux, les aminoacides, sont recombinés selon les codes de l’ADN. Ainsi, les nouvelles protéines dont le corps a besoin sont fabriquées. Cette opération appelée " la synthèse de protéine " est beaucoup plus complexe que l’illustration ci-dessous. Aucun laboratoire ne peut réussir la synthèse de protéine, aussi bien que la cellule ! Combien moins le hasard ! La vie ne peut donc provenir de la matière inerte ! « Mais même si la seule question qui se posait sur l’origine de la vie était celle de l’apparition d’une macromolécule d’ADN contenant les instructions codées pour la construction d’un organisme vivant, elle ne saurait être résolue, au regard des connaissances scientifiques actuelles, par le seul hasard et le libre jeu des lois connues de la nature. Tout le temps et la matière de l’univers n’aurait pas suffi pour cela, parce qu’ils ne permettent pas de donner à l’éventualité que ce soit produit au hasard un tel événement, une probabilité de 10 puissance moins 200, qui est le seuil d’impossibilité cosmique. » (Chalmel : l’évolution : mythes et réalités page 76-77). On comprend donc pourquoi qu'une une seule protéine, tout aussi "inerte" qu'elle peut paraître, ne peut se former par hasard. Certains évolutionnistes admettent ce fait. Par exemple, Harold Blum, un célèbre scientifique évolutionniste, déclare que " la formation spontanée d'un 330 polypeptide de la taille de la protéine la plus petite connue, semble au-dessus de toute probabilité ".W. R. Bird, The Origin of Species Revisited, Nashville: Thomas Nelson Co., 1991, p. 304. “La revendication que la matière inanimée peut produire la vie est enterrée dans l’histoire pour toujours.” –Louis Pasteur « Avec l'arrivée de la biochimie moderne, nous sommes désormais capables d'observer le fin fond de la vie. Nous avons aujourd'hui la possibilité d'évaluer clairement si les petites étapes supposées nécessaires à la réalisation d'évolutions importantes sont encore suffisamment découpées. [...] La biochimie a poussé la théorie de C. Darwin à l'extrême. En effet, elle a ouvert la dernière boîte noire, la cellule, nous permettant ainsi de comprendre le fonctionnement de la vie. C'est l'étonnante complexité des structures organiques sous-cellulaires qui suscite l'interrogation suivante : « Comment tout cela a-t-il pu évoluer ? (...) Quelqu'un qui ne se sent pas obligé de restreindre ses recherches à des causes dénuées d'intelligence conclura sans détours que de nombreux systèmes biologiques ont été conçus. Ils l'ont été ni par les lois de la nature, ni même par hasard ou par nécessité ; ils ont été planifiés.»-Michael Behe, professeur de biologie moléculaire. La découverte de l'ADN ou l'effondrement de l'arbre de Darwin L’ADN n’inclut pas seulement le plan des cellules mais également l’organisation complète du corps des créatures vivantes. Qu’il s’agisse de la structure de nos organes intérieurs ou de la forme des ailes d’un oiseau, tout est codé dans l’ADN et ce, jusqu’au plus petit détail. L'ADN est une énorme molécule cachée dans le noyau de chaque cellule vivante. Tous les traits physiques d'une créature sont codés dans cette molécule hélicoïdale. Toutes les informations concernant nos corps, depuis la couleur de nos yeux, jusqu'à la structure de nos organes internes et la forme et les fonctions de nos cellules, sont recensées dans des sections appelées gènes en ADN. Ainsi le noyau de chacune des trillions de cellules composant un être humain inclut une banque de donnée assez grande pour remplir une encyclopédie de 900 volumes ? Qui peut bien croire qu'une encyclopédie se soit constituée toute seule ? « La proposition que les programmes génétiques des plus hauts organismes, consistant en quelque chose de près de mille millions de morceaux d'informations, équivalents à la série de lettres dans une petite bibliothèque de mille volumes, contenant dans une forme codée d'innombrables milliers d'algorithmes compliqués contrôlant, spécifiant et ordonnant la croissance et le développement de milliard et milliard de cellules sous forme d'organisme complexe, ont été composés par un processus purement hasardeux, est simplement un affront à la raison. Mais pour les darwinistes, l'idée est acceptée sans un murmure de doute » (Le biochimiste Michael Denton, Evolution: A Theory in Crisis, Londres: Burnett Books, 1985, p. 351) Les molécules extraordinairement complexes d'une cellule-ARN, ADN et protéines-semblent conçues pour collaborer par une étonnante synchronisation ! Leurs programmes et constitutions hautement élaborées montrent qu'elles ne peuvent pas être le produit d'une lente évolution ! Le médecin mathématicien Schützenberger fait remarquer que « si on regarde l’histoire de l’évolution, cela fait des dizaines et des dizaines de milliers de miracles dont la théorie de l’évolution ne saurait rendre compte«. Dans une autre interview, il faisait l’observation suivante 331 : « supposons que des mutations ont fait apparaître des plumes. Il faut la foi darwinienne du charbonnier pour croire que c’est par hasard qu’est apparue la lignée des oiseaux qui en font des machines volantes aussi performantes » « Si les faits ne correspondent pas à la théorie, changez les faits. »- Albert Einstein Des tentatives pour ressusciter la croyance de Darwin Pour trouver une solution à l'impasse, des darwinistes ont avancé vers la fin des années 1930 l’idée de “la théorie synthétique moderne”, ou comme on la connaît plus généralement, sous le nom de néodarwinisme, bien qu’ils soient conscients de son invalidité scientifique. A la sélection naturelle, le néodarwinisme a ajouté les mutations, en tant que “cause de variations favorables”, qui sont des altérations formées dans les gènes des créatures vivantes en raison de facteurs externes comme la radiation ou des erreurs de reproduction. La théorie maintient que des millions de créatures vivantes sur la terre se sont formées suite à un processus par lequel de nombreux organes complexes de ces organismes comme les oreilles, les yeux, les poumons et les ailes, ont subi “des mutations”, c’est-à-dire des désordres génétiques. Pourtant, une évidence scientifique contredit cette théorie. Les mutations n’aident pas les créatures vivantes à se développer; bien au contraire, elles leur ont toujours été nuisibles. De plus en plus de biologistes, de biochimistes, et d’autres scientifiques, et pas seulement des chrétiens, ont soulevé ces dernières années de sérieuses objections au sujet de la théorie de l’évolution, déclarant que ses conclusions sont quelquefois basées sur des données incomplètes, sommaires et erronées. En d’autres termes, ce qui semble de prime abord comme un argument scientifique infaillible en faveur de l’évolution commence à s’effilocher complètement et irrémédiablement après un examen plus approfondi. Des découvertes à contrario des postulats évolutionnistes On a longtemps prétendu que le mammouth préhistorique est un animal ancêtre de l'éléphant. Plusieurs découvertes à leur sujet indiquent qu'ils ont disparus 'subitement'. Ainsi en mai 2007 on a découvert intact un bébé mammouth femelle âgée de 3 ou 4 mois, nommée Liouba, dans les glaces du district des Lamal-Nénets (en Russie) avec 'de la vase dans ses organes respiratoires'. Selon Alexei Tikhonov, le directeur adjoint de l'Institut de zoologie de Saint-Pétersbourg, l'animal serait mort "noyé ou a été pris dans de la boue liquide" il y a "42 000" ans (selon la méthode controversée de radio datation au carbone). D'autres mammouths pourtant laineux ont été découverts dans les glaces de Sibérie et d'Alaska, décrits par les scientifiques comme mort subitement. Pour expliquer cela des savants ont avancé l'idée d'une extinction de masse par une comète. Or c'est une façon de tourner autour du pot...Le mammouth découvert par exemple en Sibérie, près de la rivière 332 Berezovka, en 1901 avait encore de l'herbe dans la bouche et dans l'estomac ! L'animal fut mort de froid, rapidement congelé, en plein été il y a environ 12 000 ans. Le contenu de son estomac était si bien conservé qu'il fut facile d'identifier les herbes qu'il avait absorbées : des boutons d'or, des haricots sauvages en pleine floraison, c'est-à-dire dans l'état où cette plante se trouve fin juillet ou début août. La mort avait été subite : dans la gueule de l'animal il y avait encore des brins d'herbe et des fleurs. Sans aucun doute, il avait été surpris par une force prodigieuse, brusquement déchaînée, qui l'avait transporté à des kilomètres de distance de son pâturage habituel. Une patte et le bassin fracturés, il était tombé à genoux et il était mort de froid... dans la saison la plus chaude de l'année. On a trouvé dans une même strate les restes fossilisés d'autres animaux comme les rhinocéros, les tigres, les lions, les bisons et les élans ce qui indique clairement qu'ils ont tous disparus en même temps dans un brusque cataclysme (au passage ces espèces existent toujours ce qui contredit les thèses évolutionnistes). Presque toutes les anciennes civilisations font état de cet événement soudain avec des versions plus ou moins proches comme une réminiscence lancinante qui marque de façon universelle les cultures et les légendes. Le seul événement plausible reste donc un déluge d'eaux (Selon le récit de la Genèse le déluge eut lieu le 9ème mois; en juinjuillet). Tous les spécialistes s'accordent à reconnaître qu'il y a eu de grands changements climatiques. Mais la plupart des chercheurs préfèrent se tourner vers d'autres pistes pour la même raison qui les a conduit à rester cramponner à la fausse théorie de Darwin...En conséquence, ne pouvant prouver qu'il n'y a pas eu de déluge, ils ne savent toujours pas ce qui s'est passé. Le mythe de l'évolution demeure un acte de foi N'oublions pas que la théorie de l’évolution est un dogme occidental. En Chine, ou en Inde, par exemple, nombreux sont ceux qui pensent que les premiers hommes naquirent dans ces régions et qu'ensuite ils colonisèrent les autres parties de la terre, rejetant l’idée qu'ils descendent d'anthropoïdes. Malgré les avancés remarquables issues de la génétique ou de la science quantique, par exemple, qui mettent à mal cette théorie, les adeptes de la pensée darwinienne s’efforce de la faire vivre à tout prix en tentant désespérément de trouver le gradualisme manquant. Certains magazines soidisant scientifiques ainsi que des reportages colportent des « fausses vérités ». Pour appuyer leurs conceptions des chercheurs utilisent de nouvelles appellations compliquées ou un langage scientifique très teinté mais en réalité vide ! Ainsi, le culte du progressisme et du matérialisme triomphant est encore fortement ancré dans les esprits du commun des mortels. Pourtant l'histoire de notre espèce ressemble moins à une évolution qu'à une involution. Et c'est bien normal, tout se dégrade. Notre espèce comme le reste vers une déchéance inéluctable. Reste que de nouvelles découvertes depuis ces 30 dernières années ont poussé un nombre toujours plus important de chercheurs à contredire Darwin en concluant qu’il devait y avoir un concepteur intelligent derrière la création et le développement de la vie. C'est ce que développera la prochaine note. 333 42/ La vie provient-elle du hasard ou d'une conception ? Q uelle personne censée croira qu'une usine d'automobiles pourra bien tourner toute seule sans intelligence ou par le plus grand des hasards ? C'est pourtant ce qu'on veut faire croire pour expliquer les prouesses des cellules des êtres vivants ! Elles seraient apparues par hasard après des millions d'années de lentes évolution dans une soupe chimique organique...Cette conception officielle est largement enseignée dans les écoles françaises comme ailleurs. Pourtant aucun autre dogme scientifique aussi fantaisiste et controversé n'a été autant défendu becs et ongles en dépit du bon sens et des graves lacunes qu'il comporte ! Sur ce sujet beaucoup préfèrent s'en tenir à ce qui est convenu car ils estiment qu'on ne peut découvrir la vérité. Existe-t-il vraiment une zone d'ombre quand à cette question ? Voyez-vous par vous-même... La racine des préjugés qui entretiennent la propagande évolutionniste Dans les médias francophones, on voit de plus en plus d'étonnement, voire d'incrédulité à l'égard de la montée de ceux qui remettent en question l'évolutionnisme dans la population aux États-Unis. Voici une nation à la fine pointe de la technologie, dont les élites gagnent régulièrement des prix Nobel en sciences et dont une tranche très importante de la population rejette catégoriquement la théorie de l'évolution. Évidemment, l'explication est toute trouvée. Les Américains sont religieux, c'est donc leur religion qui est en cause. Les préjugés ont la vie dure... On pourrait avoir une vision simpliste des choses; d’un côté la foi, de l’autre la science. Nous avons malheureusement tendance à oublier un peu vite que la foi et la science peuvent être intimement liés et complémentaires. L’un n’exclut pas l’autre. La version officielle, admise, médiatisée et enseignée dans les écoles est celle de l’évolution. Alors, pourquoi ne pas explorer l’autre version des faits, celle que les médias passent sous silence ? Mais encore faut-il s’y pencher sérieusement, travailler son esprit critique et outrepasser le cloisonnement de la pensée unique afin d’en saisir la véritable profondeur. Pourquoi un abandon éventuel du darwinisme serait exclu ? D'autres théories scientifiques ont, par le passé, été critiquées et abandonnées et la planète continue de tourner malgré tout... Souvent les élites évolutionnistes affirment que si le créationnisme devenait dominant, ce serait la fin de la science et le retour à l'obscurantisme du Moyen Âge. Mais ce n'est rien d'autre que de la propagande, car ils connaissent mal l'histoire de la science. Les plus grande découvertes furent faites par des croyants ! Si on ne prend que le cas de l'informatique, les premiers à faire des recherches dans ce domaine étaient créationnistes. On peut citer beaucoup de noms, tels que Blaise Pascal et sa Pascaline, la première machine à calculer, Copernic, (cosmologie), Johannes Kepler (fondateur de l’astronomie physique), Galilée (fondateur de la physique expérimentale), William Harvey (fondateur de la médecine moderne), Robert Boyle 334 (fondateur de la chimie moderne), John Ray (fondateur de la biologie moderne), Isaac Newton (fondateur de la physique classique), Louis Pasteur (fondateur de la microbiologie), William Thomson Kelvin (fondateur de la thermodynamique), et Albert Einstein (fondateur de la physique théorique moderne) Sans compter la liste des 3000 scientifiques modernes qui ne soutiennent pas la théorie de l'évolution établie par Jerry Bergman. Voilà de quoi relativiser et mettre fin au faux débat science contre religion ! “L’univers m’embarrasse et je ne puis songer qu’une telle horloge existe et n’ait pas d’horloger”- Voltaire La vie hors de portée du hasard Un des axiomes de la science est qu'un effet a toujours une cause et cette cause doit avoir la capacité de produire un tel effet, elle doit avoir les propriétés requises. Si on regarde donc les effets de l'origine (diversité biologique, design des structures et mécanismes) il faut constater que la cause attribuée par les évolutionnistes est nettement insuffisante pour produire les résultats que nous observons. En effet la théorie de Charles Darwin insiste sur le moteur de l'évolution qui est constitué du 'couple temps et hasard'. On ne sait pas expliquer ce moteur donc on invente tout un tas d'hypothèses de ce fonctionnement qui n'est pas démontrable ! En d'autres termes la vie proviendrait du couple temps et hasard qui n'est pas observable ! Quelles sont les probabilités pour que cela puisse se faire ? Le Dr. B. G. Ranganathan dit : « La probabilité que la vie ait une origine accidentelle est équivalente à celle de constituer un dictionnaire en version intégrale suite à une explosion dans une imprimerie » (Origins ? P.15) Un autre scientifique renommé Sir Fred Hoyle, astronome anglais et professeur d’astronomie à l’université de Cambridge a déclaré : « La probabilité qu’une forme avancée de vie émerge de façon aléatoire est comparable à la probabilité qu’apparaisse un Boeing 747 tout assemblé suite au passage d’une tornade dans une cour d’ordures de pièces mécaniques » (Nature, Vol. 294, 12 novembre, 1981, “Hoyle on Evolution,” p. 105). Quelle conclusion peut-on donc logiquement en tirer ? « Plus une chose est statistiquement improbable, plus il est difficile d’attribuer son existence au hasard aveugle. Si l’on analyse les choses de manière superficielle, l’alternative évidente au hasard est celle d’une Intelligence créatrice. »-Dawkins un des plus grand défenseur de l’évolutionnisme ! 335 Prenons l'exemple du cerveau humain; il traite plus d’un million de messages par seconde. Il évalue l’importance de toutes ces données, filtrant ce qui est relativement peu important. Cette fonction de tri vous permet de vous concentrer et de vivre en interaction efficace avec votre environnement. Il est capable de raisonnement, de sentiments, de rêves et de projets. Il vous permet d’entreprendre une nouvelle action et d’entrer en relation avec d’autres personnes. Serait-ce le produit du couple hasard et temps ? Impossible ! Honnêtement comment analyser ces choses qui dépassent l'intelligence humaine ? Pour Dawkins on rentre dans le champ métaphysique c'est à dire dans un domaine qui lui paraît superficiel. Aurait-il une autre alternative ? Et si cela dépassait largement les capacités humaines ? Le zoologiste français Pierre-Paul Grassé affirme : « lorsque le savant découvre les lois et l’ordre de la nature, il se demande parfois quel ouvrier a conçu les unes et dressé l’autre. Cette question est légitime en soi, mais elle ressort du domaine de la métaphysique et non de celui de la science ». Comme lui, la plupart des scientifiques 'libres' sont obligé d'admettre qu'il y a forcément eu conception, tout en avouant les limites de leur investigation. Mais ils ne nient pas les réalités qui s’affirment au-delà de leur domaine. Quelles sont ces réalités ? Toute conception requiert un CONCEPTEUR « La partie la plus extraordinaire de l’appareil oculaire est son « film » ou rétine. Cette mince couche de tissu sensible à la lumière recouvrant l’arrière de la cavité de l’œil est plus mince qu’une pellicule de papier d’emballage transparent. Elle est sensible à un écart beaucoup plus étendu de clarté que tout film fabriqué par l’être humain. (…). La rétine, placée dans l’obscurité, est capable de distinguer la lumière produite par un seul photon. À l’inverse, sous un éclairage éclatant, celle-ci s’ajuste afin d’empêcher toute saturation (…) On estime qu’il doit y avoir dix milliards d’opérations à chaque seconde au niveau de la rétine avant même que l’image lumineuse puisse être transmise au cerveau». Chose qu’aucun ordinateur ne peut faire !-Docteur en Biologie David Menton (sans commentaires). 336 L'activité cellulaire plus ingénieuse qu'une usine ! Une des raisons principales pour lesquelles la théorie de l'évolution ne peut pas expliquer comment la cellule a été produite est sa "complexité irréductible". Une cellule vivante, telle une usine, se maintient parfaitement avec la coopération harmonieuse de plusieurs organites. Si seulement un de ces organites cessait de fonctionner, la cellule ne pourrait plus demeurer en vie. La cellule n'a pas la possibilité d'attendre des mécanismes inconscients comme la sélection naturelle ou la mutation pour lui permettre de se développer. Donc, la première cellule sur terre était nécessairement une cellule complète possédant tous les organites et fonctions nécessaires et cela veut dire sans aucun doute que cette cellule devait avoir être créée. « Chaque cellule du corps humain contient plus information que dans 30 volumes d’une encyclopédie moderne. N’est-il donc pas raisonnable d’en déduire que nous ne nous trouvons pas en face d’un produit du hasard, d’un processus spontané de la nature, mais plutôt d’une preuve de l’existence d’un concepteur intelligent ?»- L'astronome John F.W Hershel. Qui pourrait affirmer qu'une usine tourne toute seule, sans l'aide de personnes ou pire qu'elle se soit monté toute seule avec le temps ? C'est pourtant ce que croient les partisans de l'évolutionnisme en soutenant que les premières cellules sont le résultat d'une lente évolution ! 337 D’où vient Dieu ? C’est une question difficile à appréhender pour nous qui vivons dans un monde matérialisé. Pour tenter de comprendre cette Réalité qui nous échappe. Prenons l’exemple d’un électron qui tourne autour d’un noyau atomique ; avec les plus grands microscopes si l’on devait suivre son déplacement se serait impossible. Il se déplace à plusieurs millions de kilomètre heure. L’impression visuelle qu’on aurait c’est que son déplacement est tellement rapide qu’il semblerait être à plusieurs endroits à la fois. Si on devait comprendre ce phénomène à notre échelle on rentre là dans une autre dimension. Or le fait est que le temps dans lequel nous dépendons est une création ! Donc il existe un autre monde parallèle qui n’est tout simplement par régit par notre temps; et qui sait s'il n’existe pas d'autres paramètres encore inconnus ? ! Nos perceptions physiques et notre intelligence ne peuvent donc en comprendre toutes les répercussions sur notre monde physique. C'est donc une réalité spirituelle qui peut nous apparaître comme une évidence que grâce à notre spiritualité. Il est temps de rejeter les mythes scientifiques ! Bien que les discussions touchant les origines soient souvent posées en termes scientifiques, il faut voir plus loin pour se rendre compte que le "problème" fondamental est, en réalité, d'ordre idéologique. Bon nombre de personnes de notre époque ne sont pas intéressées de vivre dans un monde où "Quelqu'un" pourrait regarder au-dessus de leur épaule et faire des remarques sur leur style de vie, leurs attitudes, leurs priorités dans la vie ou sur leur façon de se comporter avec les autres. Ça, on n'en veut pas, à aucun prix, sinon on préfère un dieu "politiquement correct" et lointain que l'on peut manipuler à souhait et à qui l’on peut faire dire ce qu'on veut. Bon nombre de théologiens catholiques et protestants de notre époque préfèrent une divinité de ce type. Notre siècle à donc besoin d'un mythe d'origines scientifique qui permet d'éliminer (sinon éloigner) le Créateur et c'est ce que nous fournis la théorie de l'évolution. Dans les milieux francophones, très souvent, on réagit de manière strictement émotive aux critiques créationnistes, en général sans jamais prendre la peine d'examiner les arguments avancés ou de lire un livre sérieux à ce sujet. On a entendu, par ouïe dire, que les créationnistes sont des charlatans, des incompétents, des fanatiques religieux qui représentent un danger pour la démocratie et on met de côté le plus tôt possible tout questionnement scientifique à ce sujet. « J'éprouve l'émotion la plus forte devant le mystère de la vie. Ce sentiment fonde le beau et le vrai, il suscite l'art et la science […] Auréolée de crainte, cette réalité secrète du mystère constitue aussi la religion […] Des hommes s'avouent limités dans leur esprit pour appréhender cette perfection. Et cette connaissance et cet aveu prennent le nom de religion. Ainsi, mais seulement ainsi, je suis profondément religieux, tout comme ces hommes.(...) Un homme qui n'est plus capable de s'émerveiller a pratiquement cessé de vivre. »-Albert Einstein. Extrait : Discours et entretiens (1879-1955) “ Le mental intuitif est un don sacré et le mental rationnel est un serviteur fidèle. Nous avons créé une société qui honore le serviteur et a oublié le don (...) Je veux connaître les pensées de Dieu ; tout le reste n'est que détail (…) J'affirme que le sentiment religieux cosmique est le motif le plus puissant et le plus noble de la recherche scientifique." -Albert Einstein. En réalité, la science et Dieu ne sont pas, et ne seront jamais ennemis sauf entre les mains de ceux qui souhaitent anéantir soit l’un, soit l’autre. Il y a des choses que la science ne peut expliquer aujourd'hui; on a sûrement beaucoup à apprendre. Par exemple comment s'est mis en place le temps (qui est une création) ? Qu'est-ce que la 4eme dimension ? Combien existent-t-ils de mondes parallèles ? Ces questions sont importantes pour comprendre le Grand Auteur de la vie. On espère que ces articles pourront aider les personnes désireuses de voir plus claire concernant l'origine de la vie. 338 43/ Des Noël et des Nouvel-An encore surmédiatisés. A u risque d'être censuré, pourquoi ne pas reconnaître, que comme chaque année, les médias nous gavent de messages encourageant à préparer les fêtes de fin d'années comme si c'était un devoir absolu pour tous ? Sous l’amas asphyxiant d'un tintamarre imposant, les festivités de Noël et du jour de l'an apparaissent comme un passage obligé pour rentrer dans le moule sociétal de surconsommation...Les journaux, la télévision et le web nous en rabattent les oreilles à longueur de journée: pourquoi tant de contraintes et de dépenses inutiles et forcées ? Pourtant ces fêtes lucratives ne sont pas appréciées par tous... Des fêtes hyper mercantiles "On savait déjà que Noël était un calvaire pour les Français-commente le Huffinton Post. On se doutait donc que certains ne fêtaient pas Noël, mais on ne soupçonnait peut-être pas un tel chiffre. Selon un sondage LCL en ville/OpinionWay publié ce vendredi 21 décembre, 1 urbain sur 4 déclare ne pas célébrer systématiquement Noël. Pas étonnant donc que, comme nous le révélions, près de 2 Français sur 10 (19%) affirment se sentir seuls au moment de Noël..." En cause des tensions familiales, de fortes exigences, la crise économique ou la solitude. Beaucoup de personnes aux revenus modestes sont tout de même prêt à se ruiner en fin d'année; pourquoi ? Un dîner presque trop parfait Chaque foyer français dépensera cette année environ 350 euros en moyenne pour les cadeaux de Noël, selon une récente étude de CSA pour l'émission Capital. Hormis les nombreuses suggestions de banquet offertes dans les médias, les recettes, les astuces le faste est de mise. Le tout durant les 2 tiers du temps des journaux d'actualité ! Accompagné d'un 339 programme télévisé ultra noëlisé ! Le CSA aurait- t'il donné des consignes en la matière pour rebooster l'esprit de Noël ? Ainsi sur la TNT le soir du réveillon et les jours suivant on a eu pas moins de 30 films sur le thème de "Noël" ! Derrière tout ce battage médiatique, l'overdose est pourtant bien là; jamais on n’aura autant conditionné les gens ! Des traditions qui soufflent le froid "Selon un sondage YouGov rendu public en exclusivité pour Le HuffPost, les Français n'aiment pas Noël. Derrière notre convenance et toute cette bonne humeur affichée, Noël semble s'apparenter davantage à un véritable calvaire. Plus d'1 Français sur 2 (51%) n'est jamais allé(e) à une fête de Noël organisée par son entreprise. C'est près de 30 points de plus que dans les autres pays." Selon le même article ce sondage réalisé dans plusieurs pays européens indique que "parmi tous les sondés, les Français sont les moins impatients fêter de Noël et n'ont d'ailleurs pas prévu de boire. Les Français seraient-ils tout simplement réalistes, ou déprimés? Il faut dire que Noël offre des perspectives peu réjouissantes, en tout cas dans l'imaginaire collectif. Prévoir des cadeaux, les acheter, faire ses valises, aller se geler dans une maison mal chauffée à l'autre bout du pays pour dîner solennellement avec des gens qu'on n'a pas forcément envie de voir, voilà à quoi Noël pourrait se résumer." De plus en plus de gens qui ne font pas partie de la chrétienté avouent qu'ils sont lassés d'entendre parler de la fête de Noël et de supporter les sempiternels vœux convenus...De plus les autorités restent toujours préoccupés par les débordements occasionnés par l'abus d'alcool; l'ivresse sur les voies publiques, les rixes, les suicides, les incendies de voitures, les tapages, la gueule de bois du lendemain et les dépôts sauvages de détritus... Serait-ce la seule finalité ? N'y-a-t ‘il pas meilleur moyen de passer de meilleurs moments inoubliables et chaleureux en famille ? Que sont devenues les vraies valeurs, celle du cœur et de l'âme, sans mimétisme et sans asservissement ? 340 44/ Quel est le nom de Dieu ? La plupart aujourd’hui n’osent plus s’y arrêter de peur de faire référence aux témoins de Jéhovah ; que ce soit dans les émissions, les dictionnaires ou les livres. Pourtant le nom de Dieu était bien utilisé avant même la découverte de l’imprimerie, et bien avant l’existence des témoins de Jéhovah en tant que mouvement religieux au XIXème siècle ! D’où vient-il ? Pourquoi a-t-il été substitué dans la plupart des Bibles aujourd’hui ? D’où vient le nom de Dieu ? Parmi les quelques 11 000 manuscrits des 66 livres de la Bible qui nous sont parvenus en hébreu, en araméen, en grec on retrouve de façon systématique soit le Tétragramme hébreu sacré (1) יהוהdésignant le nom de Dieu, soit sa transcription (JHVH ou YHWH), soit un titre qui le remplace comme « Seigneur » ou « Eternel » en grec . Le Tétragramme apparaît en tout 7210 fois dans la Bible. Il est vrai que certains historiens préfèrent le traduire par Yahvé mais la prononciation la plus répandue est Jéhovah. Notons à ce propos la remarque du professeur George Buchanan, qui partant du constat que des dizaines de nom bibliques contenaient le nom Divin avec la voyelle centrale arrive à la conclusion que cela devrait exclure d’emblée la traduction Yahvé qui ne contient pas cette voyelle. Ainsi: Yonathân ou Yehonathan en hébreu contient la voyelle centrale ‘Ou’ ou ‘Ô’, ce qui n’est pas le cas de "Yahvé". Il explique aussi que quand le tétragramme était prononcé en une syllabe, c'était 'Yah' ou 'Yo', une contraction du nom de Dieu -Biblical Archaelogy Review. (L’expression tellement chantée dans les milliers d’Eglise ‘Alléluia’ signifie donc ‘louange à Jéhovah’). De plus si le Tétragramme contenait 4 consonnes il avait 3 voyelles même si on n’est pas sûr de sa prononciation on ne peut le rendre parfaitement par le nom Yahvé qui ne comprend que 2 voyelles et 3 consonnes. Reste que si nous ne sommes pas certain comment les juifs nommaient Dieu en hébreu, cela ne devrait pas nous empêcher de le rendre dans une autre langue. Sinon il nous faudrait toujours appeler Jésus Yehôshoua en hébreu ou Iêsous en grec...Si la signification profonde de JHVH ou YHWH est bien rendu dans d'autres langues pourquoi ne pas l'utiliser? Rendu ineffable par une superstition Reste que si les hébreux connaissaient la prononciation exacte du nom de Dieu une tradition établie au premier siècle en interdisait l’usage. Ainsi, dans le Sanhédrin 10 : 1 (IIème siècle) on lit que celui qui prononce le Nom avec les lettres exactes ne participerait pas au monde futur. Il semblerait que cet interdit soit venue conforter une superstition basée sur le 3ème des dix commandements qui interdisait l’utilisation ‘de façon indigne’ du nom sacré selon Exode 20 :7 (2). Or chacun en conviendra, il y a une grande différence entre utiliser futilement le nom de Dieu et le prononcer respectueusement. C’est pourquoi chez les juifs cette tradition a perdurée au point qu’ils en aient limités voire oubliés l’usage en parole et dans les écrits (3). Mais qu’en est-il dans les autres cultures les plus répandues ? Alors que ce n’est que vers 1440 que née l’imprimerie certains hommes courageux entreprenaient de traduire la Bible en d’autres langues que le latin, pour la rendre plus accessible au menu peuple. Le saint Nom ‘réhabilité’ par des traducteurs intrépides: Dans la Bible de Luther en 1533 Johannes Bugenhagen employa le nom de ‘Jéhovah’ dans sa préface indiquant que « c’est le saint nom de Dieu ». 341 Dans la traduction du théologien Hans Paulsen Resen datée de 1604 on lit à propos de Genèse 2 :45 que Jéhovah désigne « l’Être suprême, le seul Seigneur ». Dans la version du King James en anglais en 1705 apparaît le nom de ‘Jéhovah’ en Gen 6 :3 et en Exode 17:15. Avant 1530 l’’ancien rabbin Alphonse de Zamora est l’un des précurseur parmi les nombreux biblistes du XVIe siècle qui ont translitéré en latin le nom divin en Jéhovah. Des traducteurs de la chrétienté els Jérôme, l’auteur de la Vulgate l’avait par ignorance substitué par des termes comme ‘Seigneur‘ ou ‘l’Eternel’. Quand le Nom sacré baignait les différentes cultures. Parmi les ouvrages les plus anciens (Cf. www.godsnaam.be): Le Tafsir Al Jalalayn (1459), un commentaire du Coran mentionne implicitement ce qui est connu pour être le 100ème nom ou le nom divin. Il évoque ‘Asaph’ selon la Sourate 27 :40 (et selon I Chroniques 6 :39) dit qu’ « Asaph, fils de Bérékiah, était un homme juste. Il connaissait le plus grand des noms, celui de Dieu, et chaque fois qu’il invoquait ce nom, Dieu lui répondait ». Fait intéressant Asaph a composé le 83ème Psaumes ou on lit au verset 18 :’Qu’ils sachent que ton nom, que toi seul, Jéhovah, tu es le Très-Haut sur toute la terre’ (Traduction de la Sainte Bible de Crampon-1905). Notons au passage que le mot Allah est un titre et non un nom propre : il signifie ‘le Dieu’. Tomasso de Vio ou Cajetanus (1468-1534) utilise « Iehouah » dans plusieurs de ses livres dont «Les commentaires illustrés » publiés en 1539. Augustin Calmet(1672-1757) le savant dans son "Dictionnaire historique, critique, chronologique, géographique et littéral de la Bible" en 1756 mentionne le nom de ‘Jéhovah’ comme « le nom de Dieu » en citant d’autres variantes en fonction des langues des peuples. Parmi les poètes les plus célèbres: Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832) en 1814 s’inspire de poèmes persans écrit en Farsi par Hafiz (1320- 1390) pour composer ‘le Divin’ dans lequel il emploie une fois le nom de ‘Jehova’. Victor Hugo (1802-1885) dans un de ses poèmes intitulé ‘La conscience’ (1883) il cite le nom de ‘Jéhovah’ et va l'employer dans une trentaine de ses œuvres. Alphonse de Lamartine (1790- 1869) utilise à de nombreuses reprises le nom de ‘Jéhovah’ dans plusieurs de ses poèmes dont l'un sera titré 'Jéhovah' à l'instar de Victor Hugo. Parmi les musiciens les plus célèbres: Jean-Sébastien Bach (1685-1750 en Allemagne) utilise 1 fois le nom de ‘Jehova’ dans une de ses cantates intitulée : “Dir, dir, Jehova will ich singen”, inspirée par Crasselius (1667-1724). Ludwig van Beethoven (1770-1827 en Allemagne). Dans « Le Christ sur le Mont des Oliviers » inspiré par Franz Xaver Huber, le nom ‘Jehova’ figure trois fois... Georg Friedrich Händel (1685 – 1759). Dans son oratorio “Samson” (1741), il utilise 5 fois le nom de Jéhovah. Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) .Dans une de ses cantates "Die ihr des unermeßlichen Weltalls Schöpfer ehrt" inspiré par Franz Heinrich Ziegenhagen en 1791 il cite 1 fois le nom ‘Jehova’. Franz Peter Schubert (1797-1828). Dans une chanson composée en 1826 par Johann Ladislaus Pyrker apparaît 5 fois le nom de ‘Jehova’. Giuseppi Fortunino Franscesco Verdi (1813-1901 en Italie). Dans son célèbre ‘Nabucco’ (1842) il prononce une fois le nom de 'Jéhovah’ dans le fameux couplet : « Inginocchiati, Immenso Jéhovah, chi non ti sente? » 342 En 2013, ce livre des Psaumes datant de 1640 est le plus cher vendu aux enchères (14 millions de dollars); sur la page de gauche en bas (Ps 86:6) on aperçoit le nom de Dieu: 'Iehovah' ! Au sujet de l'usage du nom personnel de Dieu chez les juifs aujourd’hui, il est intéressant de noter cette remarque de l'écrivain A. J. Kolatch : "La référence biblique à Dieu comme Ye. Ho. Va. (Jéhovah), écrite avec les lettres hébraïques Yod, Hé, Vav, Hé est généralement considérée être le nom authentique de Dieu." - "Le livre juif du pourquoi", préfacé par le Grand Rabbin Joseph Sitruk, page 347, Genève 1990, Editions MJR. Ce ne sont là que quelques exemples qui montrent que le nom de Jéhovah était largement connu et utilisé dans les différentes cultures européennes et autres, bien avant que les témoins de Jéhovah modernes ne l’utilisent. Il est dommage d'entendre certains l'utiliser au pluriel (les "J...") pour dénigrer les Témoins de Jéhovah. Nous espérons que ces éléments amèneront à plus de respect pour ce nom sacré. Reste que, récemment, le poids de la tradition a encore refait surface puisque le Vatican vient de recommander aux Evêques de ne plus le prononcer. Mais heureusement qu'ils n'ont pas le monopole de l'évangélisation ! N'est-ce pas un miracle que ce beau Nom chargé de sens et de grandeur ait pu tout de même survivre en dépit des nombreuses tentatives pour le dissimuler ? Le nom divin sur une statue de Cempuis (Oise) datant du XIVe s, à une centaine de kilomètres de Paris et Au-dessus d'une porte de l'église de Fehmarn, en Allemagne. 343 L’église de Fehmarn, en Allemagne (XVIIe s) Eglise Santa Agatha – Italie (XVIIe s) Eglise St Lorenzo de Parme – Italie (XVIes) Notes : (1). “Tétragramme” signifie “quatre lettres” et désigne habituellement les quatre lettres du nom divin. JHVH ou YHWH sont apparentés au verbe hébreu "hâwâh", "devenir", et signifient "Il fait devenir". L’alphabet Hébraïque (l’écriture la plus ancienne dans laquelle la Bible était écrite) existait originalement en 22 consonnes dont certaines pouvaient représenté 2 sons ce qui donnait un total de 28 sons. Il n’y avait pas des voyelles- ceux-ci devaient être ajouté par le lecteur, selon le contexte. (2)L'Encyclopédie judaïque reconnaît, d'ailleurs, que "si l'on évite de prononcer le nom divin YHWH, c'est (...) à cause d'une mauvaise compréhension du troisième commandement". Dans The Old Rabbinic Doctrine of God le Rabbin A .Marmorstein écrit: "Il fut un temps où cette interdiction était parfaitement étrangère aux Juifs (...) [faisant allusion à l'influence grec sur le judaïsme]. Pourtant, entre le IIIe siècle avant notre ère et le IIIème siècle de notre ère, une telle interdiction existait et était partiellement observée" -Nous soulignons (3).Ainsi des écoles Juives qui recopièrent en grec le canon des Ecritures n'ont pas traduits le Tétragramme mais l'ont laissés tel quel en Hébreu, ce qui montre qu'ils étaient influencés par la tradition mais aussi qu'ils en connaissaient la prononciation sinon comment pouvaient-ils lire les versets? Il semble donc que sa prononciation s'est perdue avec le temps. 344 45 Sous la torture de voisins malveillants. L es nuisances sonores, le tapage nocturne, les bruits de voisinage sont la première gêne des Français et la première cause de plaintes en France. Si la plupart doivent composer avec un environnement bruyant d'autres se font régulièrement agresser par des tapageurs compulsifs ! Dans leur cas comme il est souvent difficile de défendre leurs droits ils se résignent à laisser pourrir la situation ou à déménager. Voyez pourquoi dans ce dossier complet. Les troubles anormaux des 'pollueurs parasites' Roberto*, un gardien d'immeuble HLM dans le Val de marne, vivait avec sa famille au-dessus d'un jeune alcoolique qui arrosait régulièrement ses soirées jusqu'à 4 heures du matin avec cris, musiques, beuveries, bagarres et tapages. En début de matinée, celui-ci faisait du vélo d'appartement sur un parquet craquelant et dormait ensuite. L'enfant de Roberto de 8 ans qui avait du mal à dormir arrivait souvent à l'école en retard et avec de grosses difficultés de concentration à l'école et de mauvais résultats. Cela a duré 3 ans malgré ses interventions, ses lettres, et ses plaintes à la Police. Bien que le 'locataire' en question occupait l'appartement de sa sœur, il n'a pas été expulsé mais protégé par un élu local qui le connaît personnellement. De plus quand le jeune porta plainte contre lui pour harcèlement, il est convoqué au commissariat comme un malfaiteur et a du se payer un avocat pour sa défense ! Le juge classa l'affaire... Roberto a dû se résigner à changer de travail jusqu'au jour où son employeur, souhaitant le garder lui propose un autre logement...L’intéressé accepte pour finalement habiter au-dessous d'une retraitée insomniaque ! Celle-ci prend l'habitude de marcher frénétiquement la nuit avec des sabots sur un sol qu'elle a illégalement carrelé... Roberto indique que 'c'est comme si elle lui donnait des coups de pieds quand elle le réveille de force chaque matin'...Le gardien entame une médiation mais sans succès; plus il s'en plaint plus son bourreau s'en donne à cœur joie ! Comme beaucoup de sédentaire, elle l'épie, le surveille, écoute à travers les murs...bref lui pourrit la vie. Finalement il décide de saisir le Conciliateur de justice; la tapageuse nie les faits et se fait passer pour une victime auprès de l'élu local et de ses autres voisins en laissant entendre que Roberto a des problèmes psychologiques !...Devant les pressions de son employeur et du même élu pour cesser ses démarches, Roberto cède à la résignation et fit poser des faux-plafonds qui lui coûtent 4000 euros. Comme le bruit est coupé par deux, il plonge dans une profonde dépression...Ce cas n'est qu'un exemple de ce que j'ai entendu autour de moi de harcèlement de voisinage que subissent de plus en plus de gens à la faveur de lois difficiles à respecter ! *Le prénom a été changé par souci d'anonymat. Le marché des élus pour acheter les voix Un autre scandale peu médiatisé est ce chantage que font la plupart des élus pour se faire réélire dans certaines villes de la banlieue parisienne. En échange d’un logement (la plupart siègent dans les commissions d’attribution) ou de protection face à des ennuis judiciaires (ils connaissent des policiers gradés) ils demandent une certaine 'fidélité électorale'. Ainsi on a souvent vu dans des villes tenus par des communistes des gens qui venaient avec leur carte du parti pour demander un logement. De cette façon leur demande est rapidement exaucée ! D'autres soudoient pour obtenir un poste dans la fonction publique ou autre et travailler pour une municipalité ouverte à ce type de marchandage. Il n'est donc pas rare de trouver dans un personnel municipal le plus gros vivier de voix ou de militants (dixit le val de Marne ou la Seine saint-Denis). Ces pratiques malhonnêtes existent toujours. 345 L’article R. 1334-31 dudit code dispose que « aucun bruit particulier ne doit par sa durée, sa répétition ou son intensité, porter atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l’homme, dans un lieu public ou privé, qu’une personne en soit elle-même à l’origine ou que ce soit par l’intermédiaire d’une personne d’une chose dont elle a la garde ou d’un animal placé sous sa responsabilité. » Le fléau de la pollution du bruit en chiffres: Le sondage SOFRES de 2010 révèle que deux Français sur trois se plaignaient du bruit à leur domicile dont 19% souvent et 4% en permanence à tel point que 15% pensaient à déménager (16). Une enquête du CIDB réalisée en 2010 étab